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Promotion X 2007

C OURS DE RUPTURE ET P LASTICITÉ (MEC 551)


contrôle non classant (9 décembre 2009, 3 heures)
Documents autorisés : polycopié ; documents et notes de PC

Sujet proposé par Yves M. L EROY


Cet examen se compose de deux problèmes indépendants.

PROBLÈME 1 : PLASTICITÉ ET ÉTAT CRITIQUE


Ce premier problème se compose de deux parties qui peuvent êtres abordées de façon
indépendante. Dans la première, nous cherchons à mettre en place un critère de plasticité qui
puisse décrire le comportement des sols à faible ou forte porosité (volume des vides divisé par
le volume de l’ensemble) qui résulte de leur compaction naturelle. La deuxième partie porte sur
une généralisation de ce critère aux cas des contraintes multi-axiales et les prédictions d’un essai
tri-axial.

Construction d’un premier critère

a) b) γp h
σ p
δ h
τ

h
échantillon

y
x

F IG . 1: Coupe de l’appareil expérimental, a) et l’échantillon avant (trait pointillé) et après (région hachu-
rée) l’essai, b). Les déplacements sont exagérés pour l’illustration.

L’essai de cisaillement/compression, avec l’appareil dont la coupe est présentée en Figure 1a,
est réalisé en laboratoire. Les efforts extérieurs sont caractérisés par les scalaires positifs τ et σ.
Les déformations plastiques conjuguées au sens du travail plastique sont γ p (scalaire positif) et
δ p , Figure 1b. Ce dernier scalaire peut être positif si le sol se compacte et négatif s’il se dilate.
Les scalaires γ p /2 et −δ p sont les composantes pxy et pyy du tenseur des déformations plastiques,
respectivement (le signe moins vient de σ = −σ22 ). Il est postulé que la puissance plastique pour
ce type de sols peut être approchée par
Ẇ = M σ γ̇ p , (1)
où M est caractéristique du matériau.
On cherche un critère f (τ, σ) ≤ 0 qui puisse satisfaire ce postulat. Il n’est fonction que des
deux scalaires τ et σ et ne subit pas d’écrouissage pendant l’écoulement plastique. La règle de nor-
malité définit la déformation plastique (γ p , δ p ). La déformation élastique est négligée. On suppose
dans ce qui suit que l’écoulement plastique se produit sans interruption pendant l’essai.

1
1 • Quelle est la puissance plastique (Ẇ = σ : ˙p dans le cas multi-axial) en fonction de σ, τ , γ̇ p
et δ̇ p et sans utiliser le postulat (1) ?
2 • Quelle est la condition de cohérence sur le critère f ?
3 • Donner la règle de normalité.
4 • Combiner ces trois résultats ainsi que le postulat (1) afin d’obtenir une équation reliant les taux
des contraintes aux contraintes, tout en éliminant f et ses dérivées partielles.
5 • Vérifier que le critère de Cam Clay :
σ
f (τ, σ) = τ − σM (1 − ln ) ≤ 0, (2)
σc
où σc est une constante, propriété du matériau, satisfait bien l’équation établie à la question précé-
dente.
6 • Tracer le critère dans le plan (τ, σ) ainsi que la droite d’équation τ = M σ, définissant les états
dits critiques.
7 • Que faut-il pour que le taux de déformation δ̇ p soit positif ou bien négatif ? Que se passe-t-il à
l’état critique correspondant à l’intersection de la droite et du critère ?

Essai tri-axial

SL 3

L R

SR
2

1
S0

F IG . 2: Echantillon pour l’essai triaxial.

La seconde partie de ce problème est consacrée à la vérification des propriétés mises en évi-
dence ci-dessus en considérant un essai tri-axial sur un échantillon de sol. L’échantillon de rayon
R et de longueur L est présenté, ainsi que le système de coordonnées, à la Figure 2. Les vecteurs
de la base orthonormée sont {e1 , e2 , e3 }. La déformation élastique est négligée. La surface infé-
rieure S0 est fixe par rapport à l’observateur (pas de déplacement selon l’axe 3) et les contacts sur
l’ensemble des surfaces se font sans frottement.
Nous utilisons un critère de plasticité qui n’est pas celui obtenu précédemment. Il s’appelle le
modèle de Cam Clay modifié et s’écrit comme
1n 2 o
f (σ, Pc ) = Q + M 2 P (P − 2Pc ) ≤ 0 (3)
σ0
en fonction de r
1 3
P = − tr(σ) , Q= s : s, (4)
3 2

2
où s est le déviateur de contrainte. La contrainte σ0 est introduite pour que le critère soit homogène
à une contrainte et reste arbitraire. La pression critique Pc est la fonction d’écrouissage définie par

Pc = Pc0 exp (−kθ) avec θ = tr(p ) , (5)

en fonction de la déformation plastique volumique θ. Le matériau se compacte si θ est négatif et se


dilate si θ est positif Les paramètres M dans (3), Pc0 et k dans (5) sont des propriétés du matériau.
L’écoulement plastique se fait selon la règle de normalité.
8 • Dessiner le critère de plasticité dans le plan (P, Q). Exprimer et tracer la droite des états
critiques passant par le point du critère où la normale extérieure dans ce plan est selon Q seulement.

On suppose maintenant la contrainte initiale comme étant sphérique :

σ = −βPc0 II avec β ∈]0, 2[ , (6)

et déterminée par le paramètre scalaire β. Le tenseur II est le tenseur du second ordre identité. Les
surfaces SR , SL et S0 , Figure 2, sont sousmises à des effort extérieurs dirigés selon la normale
extérieure, orientés vers l’intérieur de l’échantillon et d’intensité FL = FR = F0 = βPc0 . A partir
de l’instant initial ces efforts deviennent
t
FL = F0 = Pc0 (β + t) , FR = Pc0 (β − ) , (7)
2
en fonction du temps t.
9 • Quel est l’état de contrainte dans l’échantillon ainsi que les scalaires P et Q pendant ce char-
gement avant d’atteindre le seuil de plasticité ? Tracer la trajectoire suivie dans le plan (P, Q) sur
la figure construite à la question 8.
10 • Quel est le temps t1 et la valeur de P et Q au seuil de plasticité ?
11 • Quelle est la vitesse de changement de volume plastique à cet instant, en fonction du multi-
plicateur plastique et de l’invariant P ? Quelle est l’influence du scalaire β sur cette vitesse ? On
rappelle que la trace du tenseur des contraintes est aussi définie par tr(σ) = II : σ.

A partir de cet instant t1 , le système de contrôle du chargement impose


t1 t − t1
FL = F0 = Pc0 [β + t1 + i(t − t1 )] , FR = Pc0 [β − −i ], i = ±1 , (8)
2 2
où le scalaire i est choisi automatiquement afin que le changement de volume soit une fonction
monotone, croissante ou décroissante, du temps.
12 • Quelle est la valeur de i choisie par le système de contrôle en fonction de la valeur de β
imposée (on supposera β 6= 1) ?
13 • Tracer les trajectoires suivies dans le plan (P, Q) ainsi que la forme du critère, à deux étapes
du chargement dans le cas β < 1 ainsi que pour β > 1
14 • Quel est l’état critique qui sera atteint dans chacun des cas ?

3
PROBLÈME 2 : EXTRUSION D’UNE PLAQUE MÉTALLIQUE

E D F
2
I C B 4
2 Q H
h 1 A
O G
3 1

F IG . 3: Coupe transversale du mécanisme d’extrusion et définition des différentes régions utilisées pour le
calcul à la rupture.

La plaque métallique, de section rectangulaire et originalement d’hauteur H, est comprimée


par un piston à droite afin de sortir par l’orifice à gauche avec une section d’épaisseur h, Figure 3.
Le bloc permettant cette extrusion est rigide ainsi que fixe par rapport à l’observateur. La plaque est
supposée large dans la direction hors plan par rapport à ses deux épaisseurs permettant d’ignorer
toutes déformations hors plan. Les contacts entre la plaque métallique et le piston ainsi que le bloc
rigide sont sans frottement. La plaque sortante, région 3 dans la Figure 3, est libre de contrainte.
Les efforts de volume sur l’ensemble de la plaque, domaine noté Ωt , sont négligés. Un système
de coordonnées {0, e1 , e2 } est proposé où l’origine se trouve sur l’axe de symétrie du mécanisme
d’extrusion au niveau de l’orifice de sortie.
La plaque est composée d’un matériau obéissant au critère de Tresca :

f (σ) = Sup(σK − σL − σ0 ) ≤ 0 , (9)


K,L

où σK est une des trois contraintes principales et σ0 est la limite de résistance en traction simple.
La fonction d’appui pour le domaine de résistance limité par ce critère est
ˆ = +∞ si tr(d)
π(d) ˆ 6= 0 , (10)
σ0 ˆ
= (|d1 | + |dˆ2 | + |dˆ3 |) si ˆ = 0,
tr(d)
2
pour une déformation virtuelle diffuse et

π(n, [[U ]]) = +∞ si [[U ]] · n 6= 0 , (11)


σ0
= |[[U ]]| si [[U ]] · n = 0 ,
2
pour un saut de vitesse [[U ]] sur une discontinuité de normale n.
L’objectif de ce problème est de construire un encadrement de la force de poussée du piston,
d’intensité Q, par application du calcul à la rupture. Les champs de vitesse et de contrainte seront

4
définis sur les quatre régions numérotées de 1 à 4 sur la Figure 3. Les longueurs de trois des régions
sont définies par le scalaire positif a, supposé plus petit ou égal à la longueur L de la plaque
qui reste à extruder (a ≤ L). La dimension hors plan de l’ensemble sera prise comme unitaire.
On supposera la contrainte hors-plan σ33 comme principale (σi3 = 0, i = 1, 2) et intermédiaire
(comprise entre les deux contraintes principales dans le plan de l’étude).

Approche par l’intérieur


Nous choisissons pour le calcul de la borne inférieure a = L, éliminant ainsi la région 4.
1 • Rappeler les équations locales d’équilibre, sans oublier les conditions de saut, qui caractérisent
les champs de contrainte statiquement admissibles. Expliciter ces conditions pour ce problème.
2 • Proposer un champ de contrainte sur les régions 1 à 3, avec deux paramètres libres α et β, deux
scalaires positifs, qui soit statiquement admissible.
3 • Choisir la valeur des scalaires α et β afin de saturer le critère de résistance sur la plus grande
partie de la plaque.
4 • Calculer la borne inférieure à Q.

Approche par l’extérieur


La longueur a est maintenant un paramètre libre du problème. Le piston a la vitesse virtuelle
U = −V e1 .
5 • Quelle est la composante 1 de la vitesse virtuelle de sortie afin de conserver le volume ?
6 • Quelles sont les conditions aux limites en vitesse qui caractérisent, avec une condition de
continuité et de différentiabilité par région, un champ de vitesse cinématiquement admissible ?
7 • Que doit respecter un champ cinématiquement admissible afin d’être pertinent pour le calcul
d’un majorant à la force Q ?
8 • Proposer un champ de vitesse, affine pour chaque région, qui soit cohérent avec les conditions
aux limites du problème et aussi pertinent pour le calcul d’un majorant à la force Q.
9 • Calculer la puissance virtuelle des efforts extérieurs.
10 • Calculer la puissance résistante maximale.
11 • En déduire une famille de majorant de la force Q. Quelle est la borne supérieure ?

5
Eléments de réponse

PROBLÈME 1 :

Dérivation du critère
1 • Ẇ = σ δ̇ p + τ γ̇ p
2 • f,σ σ̇ + f,τ τ̇ = 0
3 • δ̇ p = λf,σ et γ̇ p = λf,τ où λ est le multiplicateur plastique.
4 • τ̇ + σ̇(M − στ ) = 0
5 • Le critère de Cam Clay vérifie bien l’équation précédente. Il suffit pour le démontrer d’étudier
la condition de cohérence sur ce critère.

τ
τ = Mσ

σ
σc e σc

F IG . 4: Le critère de Cam Clay dans le plan (τ, σ) et la droite des états critiques.

6 • La Figure 4 présente le critère ainsi que la droite des états critiques.


7 • Le taux de déformation plastique vaut δ̇ p = λ(−τ +M σ)/σ où λ est le multiplicateur plastique,
un scalaire positif. Si le point de contrainte sur le critère est au dessus de la droite des états critiques
(τ = M σ), alors δ̇ p est négatif et la matériau se dilate. Dans le cas contraire, il se compacte. L’état
critique sur le critère est le seul point où le cisaillement se produit sans changement de volume.
Le postulat (1) revient à dire que la puissance plastique est toujours définie par celle de l’état
critique.

Essai tri-axial
8• Le critère est une ellipse dans le plan (P, Q), Figure 5. Ces ellipses sont de demi-axes Pc et
M Pc . La droite des états critiques est Q = M P .
9• L’état de contrainte est homogène dans l’échantillon
 t 
σ = −Pc0 (β − )(e1 ⊗ e1 + e2 ⊗ e2 ) + (β + t)e3 ⊗ e3 .
2

6
Q
Q=MP
MPc

P
Pc 2 Pc

F IG . 5: Forme du critère Cam Clay modifié dans le plan (P, Q) et trajectoire dans le domaine d’élasticité
lors de l’essai tri-axial.

L’invariant P = βPc0 , reste constant pendant le chargement, et le déviateur de contrainte vaut


1 
s = tPc0 (e1 ⊗ e1 + e2 ⊗ e2 ) − e3 ⊗ e3 .
2
On en déduit l’invariant Q = tPc0 32 . Les trajectoires sont des segments de droite parallèles à l’axe
Q, Figure 5.
p
10• Le temps au seuil de plasticité : t1 = 32 M (2 − β)β. Les invariants sont P = βPc0 et Q =
p
M Pc0 (2 − β)β.
11• La règle de normalité nous conduit à
n3 2 o
p 2
˙ = λ s− M (P − Pc )II .
σ0 3σ0
La trace de ce tenseur correspond à la vitesse de déformation plastique
λ
θ̇ = − 2M 2 (P − Pc ) . (12)
σ0

Au seuil de plasticité lors du chargement tri-axial : θ̇ = −λ2M 2 (β −1)Pc0 /σ0 . Si β > 1 alors, cette
vitesse est négative et il y a donc compaction de l’échantillon. Si β < 1, la vitesse est positive et le
matériau se dilate. Le changement de volume est nul dans le cas particulier β = 1 et le chargement
reste indéterminé.
12• Les deux invariants de contrainte sont
3
P = βPc0 , Q = Pc0 [t1 + i(t − t1 )] .
2

La pression critique est une fonction de la déformation volumique (5). Si la vitesse initiale θ̇(t1 )
est négative et la fonction θ(t) monotone, alors la pression critique augmente dans le temps. La
taille des ellipses dans le plan (P, Q) augmente ainsi que la valeur de Q. Le système de contrôle
a donc choisi i = +1. Si la vitesse initiale θ̇(t1 ) est positive, alors avec le même raisonnement,
i = −1. En résumé, si β < 1 alors i = −1 et si β > 1, i = +1. Le chargement est indéterminée
pour β = 1.

7
a) Q β<1
Q=MP
MPc0

P
Pc0 2 Pc0

Q β>1
b) 0
MPc

Q=MP P

Pc0 2 Pc0

F IG . 6: Evolution du critère dans le plan (P, Q) lors de l’essai tri-axial.

13• L’évolution du critère est présentée dans la Figure 6. On y observe dans le cas β < 1 une
réduction de la taille de l’ellipse alors que pour β > 1 cette même taille augmente. Les trajectoires
sont présentées en trait pointillé.
14• Cette évolution est contrôlée par la déformation volumique. Elle cesse lorsque θ̇ est nulle dans
(12). La déformation volumique atteint la valeur limite θ = − k1 ln β lorsque la trajectoire intersecte
la droite des états critiques.

Ce problème retrace des développements en mécanique des sols conduis depuis les années
soixante. Il est basé sur une lecture de Davis et Selvadurai ” Plasticity and Geomechanics”, Cam-
bridge University Press, 2002.

PROBLÈME 2 : EXTRUSION D’UNE PLAQUE MÉTALLIQUE

1 • De façon très générale, la contrainte σ est un tenseur symétrique vérifiant les trois propriétés :

div(σ) = 0 ∀ x ∈ Ωt , (13)
d
T =T ∀x ∈ ∂ΩTt
,
[[σ]] · n = 0 ∀ x ∈ Σσ ,

où ∂ΩTt est la partie de la frontière sur laquelle les efforts T d sont spécifiés, et Σσ correspond à
toute surface de discontinuité dans le champ de contrainte de normale n.
Dans notre problème, les conditions aux limites en force sont présentées dans le troisième
colonne de la table 1 définissant ainsi ∂ΩTt .

8
Surface Normale Densité surfacique d’effort Vitesse
CE −e1 T2d = 0 U1d = 0
EF e2 T1d = 0 U2d = 0
FG e1 T2d = 0 U1d = −V
I∞ C e2 T1d = T2d = 0

TAB . 1: Les conditions aux limites en terme des forces extérieures et des vitesses pour le problème d’extru-
sion.

Les discontinuités en contrainte, définissant ainsi Σσ , correspondent aux surfaces CB et CO.


2 • Le champ de contrainte proposé est définie par région :

région 1 : σ11 = 0 , σ22 = −α , σ12 = 0 , (14)


région 2 : σ11 = −β , σ22 = −α , σ12 = 0 ,
région 3 : σ11 = σ22 = σ12 = 0 ,

Il est constant par région donc de divergence nulle. Il satisfait aux conditions aux limites résumées à
la table 1. Les conditions de saut sur CB et CO sont également respectées. Il est donc statiquement
admissible.
3 • La contrainte σ12 étant nulle sur chaque région, les contraintes σ11 et σ22 sont principales. La
différence maximale entre les contraintes principales sur la région 1 vaut α. On peut donc choisir,
au plus, α = σ0 afin de saturer le critère de résistance dans cette région. De même, dans la région
2, la différence β − α est choisie comme étant σ0 conduisant à β = 2σ0 .
4 • La force du piston agissant sur la plaque selon ce champ de contrainte vaut
Z
2 σ · ndS = −2σ0 (H − h)e1 .
FG

L’intensité de cette force est une borne inférieure au scalaire Q :

2σ0 (H − h) ≤ Q .
H
5 • La vitesse de la région 3 est : U = −V e
h 1
permettant ainsi la conservation des volumes.
6 • Les conditions aux limites en vitesse sont résumées à la table 1.
7 • La pertinence du champ de vitesse est liée à notre objectif de définir un majorant fini. Il faut
donc, selon (10), que la divergence de ce champ soit nulle sur chaque région. De plus, selon (11),
il faut que le saut de vitesse sur chaque discontinuité, soit tangent.
8 • Le champ de vitesse cinématiquement admissible et pertinent est défini pour chaque région. Le
champ de vitesse pour la région 4 est supposé uniforme

région 4 : U = −V e1 .
La composante 1 de la vitesse dans la région 2 doit permettre d’assurer une transition entre cette
vitesse et une vitesse nulle au contact de CE. Le gradient de la composante 2 selon x2 doit être de

9
même valeur, mais de signe contraire, que le gradient de la composante 1 selon x1 . La région 2 a
ainsi pour champ de vitesse
x1 V H
région 2 : U = −V e1 + e2 (x2 − ) .
a a 2
La composante 1 dans la region 1 doit faire le lien entre la région lente 4 et la région rapide 3. Ce
gradient horizontal est, au signe prêt, celui qu’a la composante 2 dans la direction 2 pour que le
champ soit pertinent. La vitesse dans la région 1 est donc
x H H x2 H
1
région 1 : U = −V e1 (1 −)+ + V e2 (1 − ) .
a h h a h
Les sauts de vitesse entre les régions 2 et 1, 2 et 4, 1 et 4 et 3 et 1 sont bien tangents. La divergence
du champ est bien nul pour chaque région. Le champ de vitesse est donc bien cinématiquement
admissible et pertinent pour le calcul d’une borne supérieure.
Nous aurons besoin dans ce qui suit du tenseur taux de déformation qui est défini par région

V H
région 1 : d= (e1 ⊗ e1 − e2 ⊗ e2 )( − 1) , (15)
a h
V
région 2 : d = − (e1 ⊗ e1 − e2 ⊗ e2 ) ,
a
région 3 et 4 : d = 0 ,

ainsi que des sauts en vitesse

V x2 H
OC : U (1) − U (3) = − ( − 1)e2 , (16)
a h
x1 H
CB : U (2) − U (1) = V (1 − ) e1 ,
a h
V H
DB : U (4) − U (2) = − (x2 − )e2 ,
a 2
V x2 H
BA : U (4) − U (1) = ( − 1)e2 .
a h

9 • La puissance des efforts externes : Pext = −Qe1 · (−V )e1 = QV .


10 • La déformation diffuse ainsi que les sauts en vitesse définies ci-dessus contribuent à la résis-
tance maximale selon (10) et (11). L’intégration de la valeur de la fonction d’appui sur les volumes
des différentes régions et les surfaces de discontinuités conduit à
1 h H h a
Prm = 2(1 − ) + [1 − ( )2 ] + .
V Hσ0 H 8a H 2h
11• La famille de majorants de la force Q est alors
Q h H h a
≤ 2(1 − ) + [1 − ( )2 ] + .
Hσ0 H 8a H 2h
Le paramètre a est choisi afin de trouver le majorant minimum. Ce paramètre optimum est

10
r
1 h
amin = Hh[1 − ( )2 ] .
2 H
Il est pertinent tant que amin ≤ L. Dans le cas contraire, il faut choisir a = L. L’encadrement dans
le cas amin ≤ L est alors
r s
h Q h 1 H 1 + h/H i h
2(1 − ) ≤ ≤ 2+ (1 − ) .
H Hσ0 2 h 1 − h/H H
Sur une idée originale de H. Lippmann ”Extremum and variational principles in Mechanics”,
CISM course and lecture no 54, Udine, Italy, Springer Verlag, 1970.

11

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