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Publications de l'École française

de Rome

La villa San Marco a Stabia


Agnes Allroggen-Bedel, Alix Barbet, Nicole Blanc, Annamaria Ciarallo, Enrichetta
Leospo, Colette Meuleau, Paola Miniero, Rui Nunes Pedroso, Maria Stella Pisapia,
Dominique Plateau, Luciano Rega, Jacques Rougetet, M.-O. Savarit, Antonio Varone,
Odile Wattel-de Croizant, Hélène Eristov, Teresa Giove, Anne-Sophie Leclerc

Citer ce document / Cite this document :

La villa San Marco a Stabia. Rome : École Française de Rome, 1999. pp. 5-30. (Publications de l'École française de Rome,
258);

https://www.persee.fr/doc/efr_0223-5099_1999_arc_258_1

Fichier pdf généré le 07/01/2020


COLLECTION DU CENTRE JEAN BÉRARD, 18
COLLECTION DE L'ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME, 25
SOPRINTENDENZA ARCHEOLOGICA DI POMPEI

LA VILLA SAN MARCO A STAB

A CURA DI ALIX BARBET E PAOLA MINIERO

Testi di Agnès Allroggen-Bedel, Alix Barbet, Nicole Blanc, Annamaria Ciar

Teresa Giove, Anne-Sophie Ledere, Enrichetta Leospo, Colette Meuleau


Rui Nunes Pedroso, Stella Pisapia, Dominique Plateau, Luciano Rega, J
Marie-Odile Savarit, Antonio Varone, Odile Wattel de Croi

TESTO

conferito
L'opera
dal Rotary
ha ricevuto
Club Castellammare
il Premio di Archeologia
di Stabia e"Stabiae"
dalle Terme
199
Diffusion des publications
Diffusion De Boccard EDIPUGLIA L'ERMA di Bretschncidcr Dr. Rudolf Habelt GmbH
11, rue de Médicis Via Dalmazia, 22/B Via Cassiodoro, 19 Am Buchenhang 1
75006 Paris 70050 Bari-S. Spirito 00193 Roma 531 15 Bonn

© Centre Jean Bérard - ISBN 2-903189-61-7 (édition complète)


ISBN 2-903189-62-5 (testo)
© Ecole française de Rome - ISSN 0223-5099
ISBN 2-7283-0608-7 (édition complète)
ISBN 2-7283-0609-5 (testo)
Sommario

CONVENZIONI E SIGLE 11

INTRODUZIONE (A. Barbet) 13

CAPITOLO I. Presentazione storica


1-La villa nel contesto dell 'ager Stabianus (P. Miniero) 15
2-Gli scavi borbonici nella Villa S. Marco e le pitture
staccatevi nel Settecento (A. Allroggen-Bedel) 21

CAPITOLO II. L'architettura


1-Construction et architecture (J. Rougetet) 41
2-Saggi recenti (L. Rega, P. Miniero) 59
3-Osservazioni sui platani dei portici (A. Ciarallo) 61
4-Produzione laterizia (P. Miniero) 63
5-Terrecotte architettoniche (P. Miniero) 73

CAPITOLO III. I mosaici


1-Pavimenti (classificazione S. Pisapia) 79
2-Mosaïques pariétales du nymphée (Ο. Wattel de Croizant) 85

CAPITOLO IV. Gli stucchi (Ν. Blanc)


1-Entablement du portique [3] 95
2-Nymphée 1 02
3-Frises de couronnement et corniches 117

CAPITOLO V,l. Le pitture del terzo stile (A. Barbet)


A-Peintures en place 131
B-Peintures fragmentaires 141
CAPITOLO V,2. Le pitture di transizione e quarto stile iniziale (A. Barbet) 149

CAPITOLO VI. Le pitture del quarto stile


1-Quartier de l'atrium [44] (M. -Ο. Savarit, A. Barbet) 153
2-Quartier thermal (A. Barbet, D. Plateau) 169
3-Quartier de la piscine (H. Eristov) 183
4-Jardins (C. Meuleau, collab. A. Barbet) 241
5-Peintures du nymphée (A.-S. Ledere) 247
6-Portique supérieur (A.-S. Ledere) 253
νL.

CAPITOLO VII. I soffitti e le volte dipinti


1-Plafonds du portique supérieur (R. Nunes Pedroso) 267
2-Autres plafonds et voûtes (A. Barbet) 293

CAPITOLO Vili. I reperti della villa


1-Arredo (P. Miniero) 309
2-Suppellettile (P. Miniero) 315
3-Anfore (P. Miniero) 323
4-Elementi di porta, mobili, varia (P. Miniero) 331
5-Coppe di ossidiana (E. Leospo) 333
6-Monete (T. Giove) 343

CAPITOLO IX. I graffiti (A. Varone) 345


1-Graffiti alfabetici 348
2-Graffiti numerici 354
3-Raffigurazioni 357

CAPITOLO X. Bilancio e prospettiva (A. Barbet, Ν. Blanc, H. Eristov)


1-Problèmes de méthode (N.B., H.E.) 363
2-Organisation spatiale de la villa (A.B., N.B., H.E.) 365
3-Programme décoratif et iconographique (A.B.) 374
4-Caractéristiques des mosaïques (A.B.) 377
5-Caractéristiques techniques et stylistiques des peintures (A.B.) 379
6-Chronologie relative (A.B., N.B., H.E.) 380
7-Standing des propriétaires (A.B.) 382

CONCLUSIONE (P. Miniero) 387


BIBLIOGRAFIA 389
INDEX NOMINUM 399
INDEX LOCORUM 401
QUADRO SINOTTICO DELLA VILLA SAN MARCO 405
A Olga ELIA, Libero d'ORSI e Luigi d'AMORE,
studiosi di Stabia, per ricordare la loro opera e continuarla

Aux trois archéologues de Stables,


Olga ELIA, Libero dORSI et Luigi d'AMORE,
en souvenir de leur œuvre et pour la continuer
CONVENZIONI E SIGLE

SIGLES
ACS Antiquarium di Castellammare di Stabia
BN
CEPMR Bibliothèque
Centre d'étudeNationale
des Peintures
- ParisMurales Romaines - Paris-Soissons
CJB Centre Jean Bérard - Naples
CNRS Centre National de la Recherche Scientifique
DAI Deutsches Archeologisches Institut
GdS Giornale degli Scavi
ICCD Istituto Centrale per il Catalogo e la Documentazione - Roma
MANN
MNR Museo Nazionale
Archeologico
Romano
Nazionale
- Roma
di Napoli (anciennement MNN)
RMB Real Museo Borbonico
SAN Soprintendenza Archeologica di Napoli
SAP Soprintendenza Archeologica di Pompei
StP Biblioteca della Società Napoletana di Storia Patria - Napoli
AUTEURS ET COLLABORATEURS
C.A. Claudine Allag
J.P.A. Jean-Pierre Adam
T.A. Thérèse Adam
A.A.B. Agnès Allroggen-Bedel
A.B. Alix Barbet
R.B. René Bessette
N.B. Nicole Blanc
A.C. Annamaria Ciarallo
H. E. Hélène Eristov
T. G. Teresa Giove
A.S.L. Anne-Sophie Ledere
J.F.L. Jean-François Lefèvre
E.L. Enrichetta Leospo
C.M. Colette Meuleau
P.M. Paola Miniero
F.M. Florence Monier
R.N.P. Rui Nunes Pedroso
S.P. Stella Pisapia
D.P. Dominique Plateau
L.R. Luciano Rega
J.R. Jacques Rougetet
M.O.S. Marie-Odile Savarit
A.V. Antonio Varone
O.W.C. Odile Wattel de Croizant

AVERTISSEMENT
Les numéros des pièces sont ceux du journal de fouilles, exceptés les nos 62 et suivants que nous avons
attribués au quartier du nymphée et qui ne sont pas ceux de Ruggiero, dont on ne sait à quoi ils correspon¬
daient. Nous avons gardé la traditionnelle présentation du plan de façade nord-ouest en bas, face à la mer
et non pas orienté avec le nord en haut selon les normes désormais recommandées. De nouveaux collages
ont parfois été trouvés au cours des restitutions graphiques, après que les photos aient été faites; il arrive
qu'ils ne figurent donc pas sur celles-ci. Enfin les numéros d'inventaire ACS viennent d'être changés: il faut
rajouter 6, 60, 600 devant les numéros traditionnels pour obtenir cinq chiffres. Nous avons gardé dans cette
publication l'ancienne numérotation sur les dessins qui étaient déjà prêts à la publication. Il sera facile de
rajouter mentalement ces chiffres manquants.
INTRODUCTION

Alix Barbet

Le projet de publication de la villa S. Marco à Les relevés graphiques des architectures ont été
Stables est né des ruines du tremblement de terre réalisés par l'architecte du Centre Jean Bérard à
de novembre 1980. Simultanément, A. Allroggen- Naples, Jacques Rougetet, assisté par Luciano Rega
Bedel et moi-même avons offert notre collaboration et l'équipe des techniciens de Stables. Les relevés
et nos archives pour aider à la reconstruction de l'é¬ des peintures ont été l'œuvre de toute l'équipe
difice, mutilé encore une fois. Coïncidence remar¬ française, aidée par Jean-Pierre et Thérèse Adam
quable, une nouvelle inspectrice venait d'être nom¬ pour les
mises au net
plafonds
de certains
et de d'entre
Claudine
eux.Allag pour les
mée sur le site, Paola Miniero, avec laquelle la sym¬
pathie fut immédiate. M. F. Zevi, alors Surinten¬
dant, encouragea notre entreprise, développpée Les méthodes d'étude utilisées
ensuite par Mme G. Cernili Irelli, nommée presque
tout de suite après Surintendante de Pompéi, puis Pour les peintures en place, un premier dépous¬
par M. B. Conticello et M. P. G. Guzzo. Nos remer¬ siérage a été suivi d'une pulvérisation d'eau douce,
ciements vont d'abord à ceux qui, les premiers, afin de permettre des photos de qualité et l'enregis¬
nous ont fait confiance. trement des bordereaux informatisables. Puis nous
Dès les débuts, nous avions à affronter un double avons procédé au décalque sur feuilles de poly-
problème: conservation des structures et des pein¬ éthane transparent des décors les plus effacés ou
tures, et documentation d'un monument jamais inaccessibles à des clichés d'ensemble. L'usage de
photographié, dessiné ni inventorié intégralement; cette méthode directe, avec feutres à alcool indélé¬
voici les deux pôles de nos préoccupations, dès la bile, permet une grande fidélité de relevés puisque
première reconnaissance sur le terrain. Notre souci l'on peut jouer avec différentes lumières, zénitale et
principal a donc été d'apporter une aide technique rasante entre autres, qui révèlent des détails illi¬
aux restaurateurs de Castellammare di Stabia; des sibles en lumière normale. Plusieurs centaines de
conseils ont été prodigués par Marylène Barret, mètres de calque ont été nécessaires pour enregis¬
restauratrice-archéologue de l'équipe française, trer quelque quatre-vingt-huit parois, Sans compter
pour veiller à la consolidation immédiate des mor¬ les peintures fragmentaires, et les décors de
tiers et peintures les plus atteints. plafonds démembrés. Après réduction de ces im¬
Notre deuxième souci était l'enregistrement menses calques au banc de reproduction à l'échelle
photographique et graphique du monument. Deux l/5e, ils ont été dessinés selon un système de con¬
campagnes de prises de vues furent menées à bien ventions normalisées (cf. bulletin du CEPMR n° 7
par René Bessette, photographe à Bordeaux-Cau- et 1 0) et un ultime contrôle sur place a permis d'in¬
déran, suivies par deux membres de la mission sérer encore de nouveaux détails imperceptibles:
française: Hélène Eristov et Marie-Odile Savarit, leur trace en négatif, à l'endroit voulu par le jeu des
assistées, pour les fiches d'enregistrement de symétries, permettait de les retrouver.
l'ICCD, par Colette Meuleau. Les bordereaux sont Beaucoup de difficultés ont dû être résolues,
donc identiques à ceux qui ont été utilisés pour comme les souillures dues au temps, les moisissures,
Pompéi et le système est compatible avec les cata¬ les traînées de ciment moderne, la crasse accumu¬
logues de l'ICCD sur "Pitture e Pavimenti di lée par l'usage de la cire comme protection qui a
Pompei". Les conseils de M. de Vos nous ont été empêché l'application d'un fixatif et même d'un sol¬
précieux
route efficace.
et nous la remercions pour cette mise en vant pour lire des détails évanescents, car la surfa¬
ce réagissait par un blanchiement opaque.

13
Les autres décors bien lisibles ont été rendus S. Marco. Du fait que les réserves ont servi aussi
par des petits schémas à l'échelle 1/1 Oe puisque les pour d'autres fouilles, nous ne serions pas étonnés
photographies donnaient parfaitement les détails qu'ils proviennent de la Villa di Arianna à Varano
nécessaires
mis de bienàsituer
l'étude.lesCette
lacunes
façonet de
de procéder
confronter
a per¬
dé¬ ou ailleurs, comme ce plafond en débris de Car-
miano, inédit, que nous y avons repéré.
cors en place et panneaux fragmentaires emportés Parallèlement les autres matériaux de la villa
à Naples, à l'Antiquarium de Castellammare, ou ont fait l'objet d'études séparées, que ce soit le mo¬
laissés en réserve à S. Marco. Il nous a fallu de lon¬ bilier par Paola Miniero, ou les graffiti par Antonio
gues séances dans divers dépôts et musées pour Varone, les coupes d'obsidienne par Enrichetta
rassembler la documentation dispersée. C'est ainsi Leospo,
Odile Wattel
enfindelesCroizant.
mosaïques par Stella Pisapia et
que les renseignements cumulés pour un lieu aussi
complexe que la pièce [13], transformée en dépôt, a Ce travail a pu être réalisé grâce à une bonne col¬
permis de retrouver les lignes générales de la com¬ laboration internationale et au soutien financier de
position. diverses institutions: la Surintendance de Pompéi,
Pour les peintures et les stucs fragmentaires la dont l'actuel responsable M. Ρ .G. Guzzo a encou¬
même méthode a été appliquée, avec nettoyage et ragé la publication et l'a accueillie en coédition dans
application d'un fixatif (Paraloïd B72 à 5% dans la collection de la Surintendance, l'École Française
du trichloréthane 1.1.1.), avec imprégnation par de Rome, elle aussi associée à la réalisation de ce
immersion pour les stucs. Puis de longues séances volume, et dont les directeurs successifs MM. G.
pour trier les trois cents caisses environ de débris Vallet, Ch. Piétri et Cl. Nicolet, ont accueilli plu¬
ont été nécessaires, avec recherche de collages, sieurs membres de l'équipe durant diverses mis¬
mise à plat sur des bacs à sable construits spécia¬ sions. Nous n'oublions pas le rôle décisif de M. Ph.
lement dans un dépôt provisoire. Les confronta¬ Guillemin du Ministère des Relations Extérieures,
tions avec les peintures en place n'ont pu être sui¬ et des directeurs successifs du Centre Jean Bérard à
vies de restaurations. Les ensembles les plus impor¬ Naples, Mme M. Cébeillac Gervasoni, MM. O. de
tants, pris dans des gangues de ciment moderne, Cazanove et M. Bats, maître d'œuvre de l'édition de
n'ont pu être comparés du point de vue technique ce volume.
avec les décors en place, dont les bords sont égale¬ Enfin, nous voudrions exprimer à chaque mem¬
ment cachés par des solins de même nature. Cette bre de l'équipe nos remerciements car leur contri¬
étude a pu être menée pour les stucs. Quant aux bution a été indispensable et s'est faite dans des con¬
panneaux prélevés, restaurés et exposés en musée, ditions matérielles parfois difficiles: A. Allroggen-
eux non plus ne laissent pas apercevoir la strati¬ Bedel, M. Barret, Ν. Blanc, H. Eristov, A. S. Ledere,
graphie des mortiers, élément d'étude donc qui C. Meuleau, P. Miniero, R. Nunes Pedroso, S. Pisa¬
manque cruellement. L'étude des mortiers et des pia, D. Plateau, J. Rougetet, M.-O. Savarit, A. Varone,
pigments sera publiée ultérieurement. O. Wattel de Croizant, ainsi que toute l'équipe ita¬
L'ampleur de la tâche et l'urgence de donner lienne attachée à la villa: G. Bonifacio, Ν. Cascone,
enfin une base documentaire de la villa nous ont J. Coppola, L. Giordano, O. Mascolo, M. Messina,
conduits à privilégier l'essentiel, remettant à plus F. Milano, P. Della Monica, L. Rega, L. Vanacore.
tard les investigations plus poussées en relation Pour l'Antiquarium, nous remercions G. Abbagnale,
avec l'étude des autres villas du territoire de Stables A. Parlato et A. Russo.
et la publication d'ensembles fragmentaires mi¬ Que ceux qui, à l'occasion, nous ont prêté main
neurs. En effet, nous avons été contraints de laisser forte et nous ont conseillés, trouvent ici également
de côté des petits ensembles dont la provenance est la reconnaissance de tous, notamment Th. et J.-P.
inconnue, et dont les thèmes et motifs n'ont pas Adam, C. Allag, A. Ciarallo, T. Giove, J.-F. Lefèvre,
semblé se rattacher à des décors connus de la Villa C. Saj aioli, M. -Β. Winter.

14
CAPITOLO I

PRESENTAZIONE STORICA

1 LA VILLA NEL CONTESTO OEU!aGER STABIANUS

Paola Miniero

L'esame del contesto topografico rappresenta l'eruzione, provocando il crollo dell'estremità set¬
nello studio di un edificio antico il primo strumen¬ tentrionale degli ambienti disposti sul fronte nord.
to di indagine per mezzo del quale si possono rico¬ Essa sovrasta oggi l'abitato moderno di Castel¬
noscere le motivazioni che hanno portato alla scel¬ lammare di Stabia, che sorge in gran parte su di un
ta del sito e comprendere il tipo e la destinazione tratto di piana alluvionale formatasi gradualmente
del monumento prima ancora di procedere alla let¬ lungo il litorale sia a seguito della colata lavica del
tura del suo interno. 79 d.C. che di fenomeni bradisismici che provo¬
Ciò è particolarmente evidente nel caso della carono un avanzamento verso il mare dell'antica
Villa c.d. di S. Marco, tenendo conto naturalmente linea di costa7. Quest'ultima in antico era più arre¬
delle trasformazioni che ha subito il paesaggio dal¬ trata come si ricava dall'esame delle quote topo¬
l'età romana ad oggi 1 . grafiche lungo il litorale e dalla Carta Geologica
2,3 La villa si trova all'estremità settentrionale del¬ d'Italia F° 185 di Salerno, senza che sia possibile, in
l'altura di Varano, ultima di una serie di fertili ter¬ assenza di saggi lungo il litorale, delineare un con¬
razze collinari a superficie pianeggiante che degra¬ torno preciso quale quello individuato dal Ruggiero
dano progressivamente verso il mare dai retrostanti nel 1879 lungo il tratto di costa a nord del fiume
Monti Lattari2. Sarno8.
Si tratta di una terrazza di formazione lavica e Allo stato attuale della nostra conoscenza si può 8
alluvionale situata oggi a circa 50 m. sul livello del localizzare il litorale antico, a partire dai resti ar¬
mare ed il cui fronte settentrionale si presenta a cheologici in Piazza Fontana Grande e sotto la Cat¬
strapiombo con una scarpata coperta di vegetazio¬ tedrale (nn. 34-35) vicinissimi al mare9, nel tratto
ne, la cui pendenza, molto ripida, supera in alcuni compreso tra la quota topografica 3 (sicuramente
tratti i 45°, con conseguente pericolo di frane e mare) e la linea di terraferma, fissata dalla Carta
smottamenti, che da sempre hanno minacciato la Geologica d'Italia e comprendente la località Piop-
staticità stessa delle ville romane costruite sul bor¬ paino 10.
do dell'altura3. La linea di costa in antico era dunque certamen¬
7 Geologicamente la collina di Varano è costituita te più arretrata di almeno 200 m, ma, contraria¬
in superficie da materiale piroclastico sciolto, com¬ mente a quanto si è soliti ritenere H, il mare non
posto dallo strato di pomici del 79 d.C. alto in me¬ arrivava a lambire le pendici di Varano, dove dob¬
dia 3 m, che ricopre il suolo vegetale antico. Al di biamo ipotizzare
terraferma 12 ancora la presenza di un tratto di
sotto di esso la stratificazione geologica è composta
.

da conglomerati calcarei alternati a piroclastiti di Le ville sul ciglio della collina si collegavano ad 4-5
formazione abbastanza coerente e solida4. Recenti essa per mezzo di ripide rampe a scalini e tornanti
carotaggi geologici hanno infine individuato alle realizzatei resti
servano lungo13. la scarpata e di cui ancora si con¬
pendici dell'altura, nel punto in cui si trova la c.d.
Grotta di S. Biagio, uno strato di tufo grigio 5, nel Anche se non costruita in riva al mare, come
quale fu scavata la grotta, probabilmente una galle¬ molte ville maritimae della costa campana 14 , la
ria romana, collegando la sommità delle colline di Villa c.d. di S. Marco rientra sul piano ideologico e
Varano con il litorale, per poi essere trasformata sociale in questa categoria mentre sul piano archi¬
nei secoli successivi in catacomba e luogo di culto 6. tettonico e topografico è più opportuno considerar¬
La villa fu costruita sul bordo della collina, che la villa litoranea ο costiera, posta in posizione ele¬
probabilmente franò in parte già al momento del¬ vata e panoramica in vista del mare 15. Ben si com-

15
Presentazione storica

prende allora come l'estensione maggiore dell'edifi¬ Innanzitutto colpisce la grandezza di queste di¬
cio sia lungo l'asse nord-est / sud-ovest, che segue more: la Villa c.d. di S. Marco occupa un'estensione
l'andamento della collina. di circa 6000 mq; quella c.d. del Pastore di circa
6 Ciò consentiva di disporre le parti più ampie e 11500 mq; la Villa c.d. di Arianna a Stabia di circa
rappresentative della villa (portici e saloni) nella 13700 mq; quella adiacente ο c.d. II complesso di
posizione da cui meglio si godeva sia la vista sul circa 5500 mq. Unica eccezione la villa di incerta
golfo che l'esposizione climatica. localizzazione che non supera i 200 mq.
10 Se esaminiamo le planimetrie di altre cinque Si tratta di ville che, allo stato attuale delle co¬
ville stabiane analogamente costruite sul bordo noscenze, risultano prive di parti rustiche con im¬
della terrazza di Varano, ci accorgiamo che tutte pianti produttivi e sembrano concepite esclusiva¬
presentano un orientamento che si adegua al ciglio mente a fini residenziali con vasti quartieri termali
della collina con ardite architetture che si affaccia¬ ed abitativi lussuosamente affrescati. È opportuno
no sul panorama. tuttavia tener presente che nessuna delle ville in
Si tratta della villa con palestra c.d. del Pastore ló, questione è stata scavata interamente e che in tutti
a 400 m. a sud-ovest della Villa c.d. di S. Marco; e sei i casi, per l'estensione completa degli edifici,
della Villa c.d. di Arianna 17 e di un'altra ad essa ci si basa su piante settecentesche che, se finora
adiacente c.d. II complesso 18 a circa 600 m. a sud sono risultate attendibili per quanto concerne il
della nostra; infine di altre due ville note solo da perimetro degli ambienti e la descrizione delle
piante settecentesche luna in località Cappella S. decorazioni parietali, lo sono di meno per quanto
Marco 19 , l'altra di incerta ubicazione, ma probabil¬ concerne l'interno degli ambienti, a causa della
mente anch'essa sul ciglio di Varano20. particolare tecnica di scavo dell'epoca che si limita¬
Dall'esame di queste ville si ricava non solo la va a seguire mediante cunicoli sotterranei le mura¬
conferma di un analogo orientamento e disposizio¬ ture senza penetrare nell'interno25. Potrebbe essere
ne architettonica degli ambienti, ma anche che quindi possibile che nelle parti di queste ville non
tutto il versante dell'altura di Varano che guarda il ancora riportate alla luce vi siano settori "rustici"
golfo, lungo circa 1500 m, nel periodo compreso con apprestamenti produttivi.
tra Γ89 a.C. ed il 79 d.C.21, era caratterizzato dalla Ma l'evidenza archeologica di cui finora si di¬
presenza di almeno sei ville, che ne occupavano, spone, almeno per le ville di Stabiae, non conferma
quasi senza soluzione di continuità, l'estensione questa ipotesi, né quella di una loro trasformazione
longitudinale, facendo di questo splendido tratto di in senso produttivo nella fase successiva al terre¬
costa uno dei più affollati di tutto il litorale cam¬ moto del 62 d.C., quale conseguenza di un progres¬
pano tra Capo Miseno e Punta della Campanella22. sivo abbandono della zona da parte dei proprietari
Già la posizione differenzia queste ville a mezza alla ricerca di luoghi più sicuri26.
costa dalle altre rinvenute nell'entroterra dell'ager Al contrario lo studio delle decorazioni in stucco
Stabianus disposte sui pendii collinari che si esten¬ del ninfeo della Villa c.d. di S. Marco ha rivelato che
dono alle spalle dell'altura di Varano, soprattutto al esse nel 79 d.C. erano state da poco ultimate27,
di là del
Monti Lattari.
rio di Gragnano e fino alle pendici dei segno che l'edificio all'epoca dell'eruzione si presen¬
tava con caratteri residenziali ancora più marcati28.
9 Ne sono documentate 47 (37 scoperte in epoca Anche nel caso della Villa c.d. di Arianna a Sta- 11
moderna e 10 in epoca borbonica), di cui quelle bia possediamo elementi archeologici per respinge¬
meglio conosciute si presentano tutte di piccolo re l'ipotesi di una trasformazione della originaria
impianto (tra i 400 e gli 800 mq di area occupata), destinazione residenziale dell'edificio. Infatti il cor¬
sono munite di attrezzature agricole che ne indica¬ tile, sul quale si aprono ambienti simmetrici, rinve¬
no chiaramente una destinazione finalizzata preva¬ nuto nel 1981 e che costituisce il settore più meri¬
lentemente alla produzione del vino e dell'olio ed dionale della villa, non ha presentato alcuna traccia
hanno
ziali 23 . pochi ambienti destinati a fini residen¬ di apprestamenti produttivi.
Anche se tali ambienti non sono stati ancora
Al contrario, le sei ville stabiane costruite sul scavati nell'interno, è possibile ipotizzare la loro
ciglio della terrazza di Varano presentano caratteri¬ destinazione a stabula grazie al rinvenimento nel
stiche di edifici destinati prevalentemente ali 'otium, centro del cortile di due carri da trasporto a quat¬
di cui le fonti antiche hanno lasciato frequenti tro ruote e dei finimenti dei cavalli29. Inoltre que¬
testimonianze,
del lusso 24 . spesso deplorandone l'ostentazione sta parte della villa, costruita in opus reticulatum,
non è databile all'ultimo periodo, bensì alla prima

16
Ager Stabianus

età imperiale 30, epoca a cui risale la decorazione in Si tratta certamente di un edificio termale, co¬
terzo stile del corpo originario dell'edificio (atrio e stituito da una natatio centrale divisa in due settori
peristilio) e comincia l'ingrandimento sulla fronte (calidarium e tepidarium ) e terminante su di un lato
panoramica 3 1 con una esedra [n. 1]. Ai lati della natatio si dispon¬
.

Se queste ville a carattere residenziale non docu¬ gono quattro portici, mentre sul lato opposto a
mentano la presenza di quartieri rustici, è lecito quello
si rinvennero
dell'esedra
«sette
ci sono
scatolini
alcunidi ambienti:
metallo con
nel medi¬
n. [8]
supporre che i loro proprietari possedessero pro¬
prietà agricole nell'entroterra collinare, dalle cui camenti» e nel n. [9] «parecchi istrumenti di chi¬
rendite era garantito il mantenimento di queste lus¬ rurgia e un calamaio» 35. Ad est di questo edificio è
suose dimore32. Questa ipotesi, allo stato attuale disegnata un'insula rettangolare recintata (E-E) di
della ricerca, non è ancora archeologicamente do¬
cumentabile. m. 61,40 di lunghezza χ 48,40 di larghezza, che
risulta costruita solo sul lato sud prospiciente la
Abbiamo finora esaminato la posizione della strada est-ovest sulla quale si aprono quattro taber-
villa in base all'estensione attuale del monumento, nae, in una delle quali vi era un forno (n. 2) 36.
ricavandone tre elementi: lo sviluppo della costru¬ Sul lato est dell'insula, sul fondo di una seconda
zione in senso longitudinale lungo il lato panorami¬ strada di direzione nord-sud ortogonale alla prece¬
co; la vastità dell'area occupata; il carattere residen¬ dente, si rinvennero una cisterna rotonda (n. 9), un
ziale dell'edificio. mortaio di pietra (n. 10), una fontana (n. 11)37.
12 Molto più completa risulta la nostra conoscenza Segue un'altra insula (C-C), delimitata da 3 stra¬
della topografia del sito, se esaminiamo una prezio¬ de ortogonali tra loro, che risulta della medesima
sa pianta settecentesca opera di C. Weber, che larghezza della precedente, ma di lunghezza infe¬
documenta sia la parte della villa ancora interrata riore (m. 27,28). Essa è occupata da tre abitazioni,
sia il rapporto urbanistico che intercorreva tra la due con ingresso sulla strada nord-sud [nn. 27-39 e
villa e l'area che si estendeva alle spalle di essa in 40-52] ed una con ingresso sulla strada est-ovest
direzione sud33. [nn. 53-61].
E ben visibile in questa pianta, immediatamente La minore dimensione di quest'insula scaturisce
ad est dell'atrio della villa, un cortile di forma irre¬ dalla presenza di una grande area rettangolare, che
golarmente rettangolare [G], poiché tagliato da una occupa più della metà dello spazio situato a nord,
strada di direzione est-ovest sulla quale si apre un interrompendo la strada di breccia est-ovest.
ingresso secondario della villa, mentre quello prin¬ Si tratta di un'area chiusa da muri su tre lati,
cipale immette direttamente nell'atrio. Questo cor¬ con doppio portico sul lato sud ed uno semplice sul
tile che già si configura come corpo secondario lato ovest, ed aperta sulla strada basolata. Quasi al
della villa ben separato dagli ambienti residenziali centro del lato ovest si apre un edificio preceduto
situati sul versante panoramico, presenta al centro da tre gradini [n. 20], costituito da una sala decora¬
un portico con colonne e pilastri d'angolo e, sul ta con pitture e isolata tutt'intorno da un corridoio
lato sud, una serie di ambienti simmetrici, interpre¬ anch'esso affrescato38.
tabili come celle per la manodopera servile. La re¬ Le dimensioni di questa area, la presenza di por¬
stante parte della collina risulta occupata da un tici doppi, il rinvenimento di parecchi scheletri e di
tratto di impianto regolare disposto secondo l'o¬ un numero notevole di monete, suggeriscono di
rientamento di assi stradali ortogonali larghi ca m. interpretare questa parte della pianta come spazio
4,40, dei quali quattro sono basolati e tre hanno il pubblico, forum ο macellum e di vedere nell'edifi¬
piano "di breccia" 34. Esso si estende a nord-est cio un tempio39. Tale ipotesi potrebbe essere avvalo¬
della villa per un'estensione di circa 45000 mq e rata dalla presenza sul lato opposto della "piazza"
continua al di là della moderna via Varano (A-A), di di un portico prospiciente la strada nord-sud sul
cui nella pianta è riportato un tratto del vecchio quale si aprono una serie di tabernae, chiaramente
tracciato settecentesco, ricalcato fedelmente dalla individuabili per la larghezza del vano di accesso e
strada moderna. A partire dall'estremità occidenta¬ per la presenza del bancone laterale.
le, dove è il bordo della collina, la tavola del Weber Questa tavola ha una importanza fondamentale
riporta sul lato opposto della strada "di breccia" per la topografia del sito dell'antica Stabiae. Infatti
est-ovest, sulla quale si apre l'ingresso secondario essa costituisce la prova che alle spalle della Villa
della Villa di S. Marco, un altro ingresso simmetri¬ di S. Marco esisteva un impianto urbanistico rego¬
co al precedente che immette in un edificio a pian¬ lare che occupava la restante parte del pianoro,
ta rettangolare (F-F). estendendosi verso est probabilmente fino al rio di

17
Presentazione storica

Gragnano, oltre il quale è documentata esclusiva¬ Occorre infine soffermarsi sulla viabilità in rap¬
mente la presenza di ville rustiche. Non conoscia¬ porto alla villa. Come si è visto essa è in immediata
mo l'estensione in senso longitudinale di questo comunicazione con una serie di assi stradali, due
impianto, ma è lecito ipotizzare che esso si esten¬ dei quali sono orientati in senso nord-sud. Se fosse¬
desse a nord fino al Ponte S. Marco, dove passava ro prolungati verso nord si collegherebbero con
la strada extraurbana per Nuceria e dove si rinven¬ quellaest-ovest
l'asse che è lacostituito
via principale
dalla via
di tutto
Nuceria-Stabias
il territorio:.
nero nel 1762 i resti del tempio dedicato al Genius
Stabiarum 40, la cui ubicazione sembrerebbe più E in rapporto a questa strada che sembra dise¬
logica all'interno del centro abitato41. Per quanto gnata l'intera viabilità del territorio, in parte so¬
riguarda l'estensione verso sud, solo una campagna pravvissuta nella rete viaria moderna46.
di scavo ο di carotaggi archeologici potrà dare mag¬ L'importanza di tale strada è notevole: essa era
giori informazioni. la via che collegava Yager Stabianus ed il porto di
Questi quartieri sono disposti secondo un orien¬ Stabia con la città di Nuceria, il centro più impor¬
tamento che segue l'asse longitudinale di questa tante della zona47, soprattutto dopo la guerra so¬
parte dell'altura, che consentiva un maggiore svi¬ ciale nel corso della quale si schierò con Roma e,
luppo urbanistico lungo l'asse nord-sud, mentre territorio
dopo la vittoria,
di Stabiae.
dovette annettere probabilmente il
sull'asse est-ovest lo spazio pianeggiante disponibi¬
le era più scarso (circa 600 m. sino al rio di Gra¬ Altra strada importante era la via nord-sud che
gnano). usciva dalla Porta Stabiana di Pompei e, passando
Dalla lettura dei resoconti di scavo borbonici attraverso Messigno, raggiungeva la via Nuceria-
relativi ai materiali rinvenuti negli edifici soprade¬ Stabias 48 , mettendo quindi in comunicazione l 'ager
scritti, sembra di ricavare una cronologia posterio¬ Stabianus con la città di Pompei.
re all'89 a.C., anno in cui Siila delevit quod in villas
abiit42. Vi era infine la via litoranea che partiva da Na¬
poli e correva parallela alla linea della costa, toc¬
Tale passo va dunque ridimensionato alla luce di cando Ercolano, Oplontis, il pagus maritimus di
questa pianta borbonica: se è vero che le ville costi¬ Pompei e quindi Stabiae, che raggiungeva in un
tuiscono l'aspetto prevalente dell 'ager Stabianus nel punto non precisabile ma probabilmente nei pressi
periodo tra l'89 a.C. ed il 79 d.C., la parte centrale della Cattedrale dove si ricongiungeva con l'ultimo
dell'altura di Varano risulta occupata da un impian¬ miglio della via Nuceria-Stabias , per proseguire poi
to di tipo urbano43, costruito probabilmente sui per Surrentum 49
.

resti dell 'oppidum italico, essendo questo topografi¬ villaDall'esame


è inseritadel
si ricava
contestochetopografico
l'edificio funelcostruito
quale la
camente il luogo più favorevole ad un insediamen¬
to, sia per esigenze di difesa (controllo dell'accesso secondo alcuni criteri, raccomandati spesso dagli
dal mare) che di visibilità (vicinanza della via pede¬ antichi:
montana per l'interno)44. - in posizione sopraelevata a scopo panoramico
Colpisce poi, osservando la tavola del Weber, il e terapeutico 50;
differente orientamento della villa rispetto ai quar¬ - adiacente ad un centro abitato e commerciale,
tieri ed agli assi viarii retrostanti, fatto che farebbe ben collegato tramite la rete viaria circostante con i
propendere a considerarla preesistente ad essi, principali centri della zona: Nuceria, Pompei e
come nel caso della Villa di Diomede a Pompei, che Surrentum 51; inoltre collegato, attraverso una
presenta una analoga disposizione rispetto alla
strada45. rampa in discesa, con la zona bassa alle pendici
della collina, da dove si raggiungeva rapidamente il
Tuttavia, poiché la villa non sembra datarsi an¬ mare;
teriormente alla fine del I sec. a.C., è probabile che - situato infine a breve distanza dalla campa¬
essa sia stata costruita nell'ultimo spazio ancora gna, coltivata prevalentemente a vigna ed uliveto,
disponibile sul ciglio della collina, sfruttandolo con dalla quale facilmente ci si poteva approvvigionare,
opportune architetture a scopo di amoenitas. anche in mancanza di un fundus proprio.

18
Ager Stabianus

Note
La villa deriva il nome da una chiesa "diruta" che esisteva La villa era fornita anche di un altro accesso sulla collina dalla
'

in questa località all'epoca delle esplorazioni borboniche: parte della campagna: Miniero 1987, 171 ss., fig. 1

.
Ruggiero 1881, tav I (frontespizio). Per la bibliografia della villa: 14 In generale sulle ville maritimae nel tratto di litorale tra
Kockel 1985, 531, note 209-1 1. Miseno e Napoli: D'Arms 1970; in particolare per Baia: M.
2 Questa parte di territorio a carattere collinare ricade negli Borriello, A. D'Ambrosio, Baiae-Misenum-Forma Italiae Regio I,
attuali Comuni di Gragnano, Casola, Lettere, S. Antonio Abate e XIV. Firenze 1979; per il litorale ercolanese: L. A. Scatozza
Pimonte ed in parte in quello di S. Maria La Carità, che degrada Höricht, Ville nel territorio ercolanese. CrErc, 15, 1985, 131-65;
progressivamente in pianura. per Oplontis (Villa c.d. di Poppaea): De Franciscis 1975b; per Sta-
3 Su di un recente intervento di consolidamento della colli¬ biae Miniero 1988, passim e 261 ss.; per la penisola sorrentina: P.
Mingazzini, F. Pfister, Forma Italiae-Surrentum. Firenze, 1946, 39

:
na, nel tratto sottostante la Villa c.d. di Arianna a Stabia cfr. De
Simone 1988, fig. 87-88. ss.; per Capri: A. Maiuri, Capri. Storia e Monumenti. Roma, 1956;
4 Cfr. la relazione tecnica del geologo T. Pescatore (1974) per Minori: C. Bencivenga, L. Fergola, L. Melillo, Ricerche sulla
conservata nell'Archivio della Sopr. Arch, di Pompei. villa romana di Minori. AION ArchStAnt I, 1979, 131 ss.

,
5 I carotaggi sono stati eseguiti nel 1986 dall'Infrasud sotto 15 Cfr. a riguardo le osservazioni di X. Lafon, À propos des
la direzione del geologo U. Cioffi a cui devo questo dato. villas de la zone de Sperlonga. MEFRA, 93, 1981, 1, 297 ss.
6 Sulla Grotta S.Biagio: Camardo 1993. La grotta, interessa¬ 16 Esplorata nel 1754, parzialmente scavata nel 1964, attual¬
ta di recente dal crollo di parte della volta, attende ancora un mente interrata: Ruggiero 1881, XII-XIV, taw. III e VII, Miniero
intervento di consolidamento architettonico e di restauro degli 1988, 235, n. 4 con bibliografia precedente.
affreschi bizantini e rinascimentali da parte delle competenti 17 Esplorata negli anni 1757-61 e nel 1777-78, parzialmente
Soprintendenze della Campania. scavata negli anni 1950-62: Ruggiero 1881, 68 ss., taw IV-VIII;
7 Sul fenomeno del bradisismo lungo il litorale vesuviano: L. Elia 1957, 57 ss., taw. 32 ss.; Allroggen-Bedel 1977.
Casertano, E. Pinna, Variazioni del litorale vesuviano e fenomeni 18 Esplorata nel 1762 e nel 1765, scavata parzialmente negli
bradisismici. Atti Acc. Pontaniana, n.s. 19, 1969-70, 165 ss. anni 1950-62: Ruggiero 1881, 287 ss., tav. V; Alroggen-Bedel
1977.
8 M. Ruggiero, Del sito di Pompei e dell'antico lido del mare. In:
Pompei e la regione sotterrata del Vesuvio. Napoli, 1879, 5 ss., tav. I 19 Ruggiero 1881, 329-31; Ruggiero 1888, 56 ss. Di questa
9 Per le mura in opus reticulatum in Piazza Fontana Grande villa attualmente si conserva in situ un tratto di muro in opus
cfr. Di Capua 1934; A.Ferrara, O.Ragone, La zona della Fontana reticulatum visibile nella scarpata lungo via Varano a circa 40 m.
dal Ponte S. Marco.
Grande. In: Suppl. 2 a Pianeta Giovani, II, 1, 1983, 1-22. Per i
resti archeologici sotto la Cattedrale (tratto della via Nuceria- 20 Ruggiero 1881, tav XVIII, 355-6. Benché di piccole dimen¬
Stabias, tabernae e sepolcreto di II-VI sec. d.C.) cfr. NotSc, 1878, sioni (circa 1 90 mq) la presenza di eleganti pitture e pavimenti a
239, 300-1 (Fiorelli); NotSc, 1879, 118-27 (Fiorelli) e Di Capua mosaico e l'assenza di impianti produttivi suggeriscono che si
tratti di una villa e non di una fattoria.
[1926], passim. Per il miliario rinvenuto sotto la Cattedrale: CIL,
X, 6939; Varone 1984, 59, tav. II. 21 Sono i due termini cronologici che fissano l'ultimo perio¬
10 Tale linea di terraferma si basa su dati archeologici: il rin¬ do della storia di Stabiae, distrutta definitivamente nel 79 d.C.
venimento di una tomba a camera di epoca romana scoperta a 22 Strabone (V, 4, 8) definiva la costa tra Miseno e Capo
Pioppaino (P. T. Milante, De Stabiis. Neapoli, 1750, 51) e la pre¬ Ateneo (Punta della Campanella) un'unica città, tante erano le
senza sia del suolo antico che dello strato di pomici del 79 d.C., ville marittime.
documentata a Pioppaino nel corso di recenti carotaggi archeo¬ 23 Sulle ville rustiche dell 'ager Stabianus: Miniero 1988, 262
logici eseguiti dalla Fondazione Lerici. Pertanto appare impro¬ ss., con schede bibliografiche per ciascuna villa: Sono state
babile l'ipotesi del Ward-Perkins, (J. B. Ward-Perkins, Note di recentemente scoperte altre due ville, l'una a S. Antonio Abate,
topografìa e urbanistica. In: Pompei 79, 25-39, fig.5), che arretra area 167, l'altra al confine tra S.Antonio Abate e Lettere, attual¬
l'antica linea di costa fino a lambire le pendici di Varano e mente reinterrata per motivi di tutela.
Petraro, oltre le quali propone una profonda insenatura com¬ 24 Varrone, RR, I, 13, 6-7; Cicerone, Ad Atticum, II, 8,2. Sulle
prendente la loc. Pioppaino, interpretabile piuttosto come zona caratteristiche del genere di villa di otium D'Arms 1979.
:

di palude costiera (cfr. i toponimi Le Paludi, Paludicella, Marna 25 E questo il motivo per cui gli scavatori borbonici non
e Stagnone), evidenziata anche nella Carta Geologica. Anche in videro né l 'impluvium al centro dell'atrio né la natatio del gran¬
quest'ultima si ipotizza invero questa profonda insenatura mari¬ de peristilio della Villa S. Marco.
na per l'età romana, in difformità con la linea di terraferma trac¬ 26 Questa è l'ipotesi del D'Arms (D'Arms 1979, 83 ss.), basata
ciata correttamente all'altezza di Pioppaino. Su questo problema sulla constatazione che al momento dell'eruzione queste ville
da ultimo: Miniero 1988, 232-233. non erano abitate dai proprietari, come risulta dall'arredo fuori
11 Kockel 1985, 534, fig.23. posto e da tracce di lavori di restauro.
12 La quota topografica a via Grotta S. Biagio, alle pendici 27 Cfr. il contributo di N. Blanc in questo stesso volume, 102 ss.
attuali della collina di Varano è di m. 16 sul livello del mare. 28 L'arredo rinvenuto fuori posto nella villa si spiega conside¬
13 È il caso della Villa c.d. di Arianna, che era fornita di uno rando che i lavori di restauro non erano ancora ultimati.
scenografico accesso lungo la scarpata sottostante, costituito da 29 Miniero 1987, 171 ss.
sei livelli di terrazzamento, raccordati da una rampa a tornanti. 30 Lo conferma la grafia delle lettere di una iscrizione graffìta

19
Presentazione storica

presso uno dei vani che si aprono sul cortile e che probabilmente vero e proprio assetto politico ed istituzionale, ma piuttosto
si riferisce al nome di un cavallo (Repentinus ): Miniero 1987, 176. quello di un pagus senza amministrazione propria e dipendente
31 In mancanza di una edizione integrale del monumento è dalla magistratura di Nuceria, come avvalorano le iscrizioni CIL,
solo dallo studio delle pitture che si ricava la cronologia delle X, 772 e 1081.
varie parti dell'edificio: Allroggen-Bedel 1977. 44 A dare corpo a questa ipotesi, per primo proposta dal
32 Questa è l'ipotesi di J. H. D'Arms, Proprietari e ville nel Beloch (J. Beloch, Campanien. Breslau, 1890, 248-51), contribui¬
golfo di Napoli. In: I Campi Flegrei nell'archeologia e nella storia. sce la presenza della necropoli arcaica e preromana di Madonna
Roma, 4-7 maggio 1976. Roma 1977, 347-63, a proposito della delle Grazie, situata nelle immediate vicinanze ed il rinvenimen¬
zona di Baia. to nel 1778 di alcuni frr. di ceramica greca di VII-VI sec. a.C., nei
33 La pianta fu redatta nel 1759 da K. Weber, ingegnere livelli sottostanti la villa. Contraria a questa ipotesi l'Elia (in
subalterno che diresse gli scavi borbonici a Stabiae dal 1749 al EAA, VII, 1966, 459 ss.) ed il Varone (Varone 1984, 80 ss.), che
1764 ed è riportata dal Ruggiero (Ruggiero 1881, tav. I). Di que¬ propongono di localizzare l'oppidum preromano sul lido, dove
sta stessa pianta esiste nell'Archivio della Soprintendenza Ar¬ comunque dovevano esistere apprestamenti portuali. Finora è
cheologica di Pompei un esemplare più antico con data luglio mancato qualsiasi riscontro archeologico in questa zona per
1755, del tutto simile all'altra. l'età arcaica, in quanto le tombe scoperte in loc. Pozzano presso
34 L'impianto presenta un modulo costante nella larghezza il Castello Medioevale nel 1932 non si datano prima del IV sec.
degli isolati di m. 48,40 (163,67 piedi romani), che trova con¬ a.C. ed inoltre sono pertinenti ad un insediamento anch'esso
fronto con quelli di Venosa e Laos: Camardo et alii 1989, 43. sorto in posizione sopraelevata per esigenze di viabilità (accesso
35 Ciò ha indotto l'Elia (Elia 1957, 19) ad interpretare la Villa alla penisola sorrentina) e di difesa: A. Maiuri, Castellammare di
S. Marco, anch'essa dotata di una grande zona termale, come Stabia. Scoperta di sepolcri di età sannitica. NotSc, 1933, 332-6;
hospitium e valetudinarium dove recarsi per le virtù terapeuti¬ Di Capua 1934.
che delle acque di Stabiae. Questa ipotesi non è più accettabile, 45 Per la Villa di Diomede cfr. le osservazioni di F. Zevi,
,

per l'esistenza di altre ville con caratteristiche simili, sicuramen¬ Urbanistica di Pompei. In: Regione sotterrata dal Vesuvio, 353 ss.
te dimore private (p.e. la Villa c.d. di Poppaea ad Oplontis ο quel¬ 46 La via Nuceria-Stabias è risultata a seguito di recenti saggi
la di L. Calpurnio Pisone ad Ercolano). archeologici ricalcata dalla moderna strada provinciale che
36 E tuttavia probabile che gli scavatori borbonici non abbia¬ ancora ne conserva il nome: Miniero 1983, 361-363.
no esplorato l'interno di questa insula. 47 Su Nuceria·. M. e A. Fresa, Nuceria Alfaterna. Napoli, 1974;
37 Ruggiero 1881, X. W. Johannowsky, Nuovi rinvenimenti a Nuceria Alfaterna. In:
38 Ruggiero 1881, IX-X. Regione sotterrata dal Vesuvio, 835 ss.
39 Questa ipotesi non trova finora riscontro epigrafico, poi¬ 48 G. Spano, Porte e regioni pompeiane e vie campane.
ché mancano epigrafi pubbliche da Stabiae. RAAN, n.s. 17, 1937, 267-360; F. Castagnoli, Tracce di centura-
40 Ruggiero 1881, 186; C. Rosini, Dissertationis isagogicae ad zione nei territori di Nocera, Pompei, Nola, Alife, Spello. RAL,
Herculanensis voluminum explanationem. I. Napoli, cap. XIII, 1 1, 1956, 374, fig. IL II Castagnoli la identifica con l'asse più
86-9, tav. XVIII; CIL, X, 772. orientale tra quelli da lui individuati sulla fotografia aerea, ma
41 Di parere differente è il Varone (Varone 1984, 79), secon¬ l'attribuisce alla via litoranea; Varone 1984, 81 e nota 108.
do il quale non necessariamente il genio onorato si deve identifi¬ 49 Varone 1984, 81.
care con quello del luogo. 50 A questo proposito cfr. Catone, Agr., 1,3 e Varrone, De re
42 Plinio, cit., III, 70. Tuttavia soltanto uno scavo potrebbe rustica, I, 13,7; 12,1; I, 30,1; I, 16, 1-2.
chiarire se questo impianto sia stato costruito sui resti dì edifici 51 La vicinanza ad un centro di scambio e a vie di comunica¬
anteriori all'89 a.C. zione è consigliata da Catone I, 3; Varrone I, 16, 1-2; Columella
43 Con questo termine non si intende attribuire a Stabiae un L 2.

20
CAPITOLO I

PRESENTAZIONE STORICA

2 GLI SCAVI BORBONICI NELLA VILLA S. MARCO


E LE PITTURE STACCATEVI NEL SETTECENTO

Agnès Allroggen-Bedel

1. Introduzione
e,tetica
come- seci dovesse
insegnano
basarsi
altri esempi,
solo sul abbastanza
materiale rima¬
ipo¬
Quando nel 1950 Libero d'Orsi, preside della sto in situ 3. Anche nel caso della Villa S. Marco, la
scuola media di Castellammare di Stabia, cominciò ricostruzione più completa possibile delle decora¬
a scavare la villa detta di S. Marco, già sapeva di zioni murali dev'essere la base per l'analisi stilisti¬
non trovarsi di fronte ad un complesso intatto, ma ca, cronologica ed artistica.
di seguire le orme degli scavatori borbonici 1 Fu¬ Ma le provenienze precise delle pitture murali
rono appunto i ritrovamenti e le relazioni di scavo servono anche per constatare la presenza degli sca¬
.

di quell'epoca che lo spinsero alla ripresa degli vatori borbonici nei singoli vani. Insieme con i do¬
scavi nell'agro stabiese. cumenti relativi agli scavi permettono pure di sta¬
12 Grazie alle vecchie piante, pubblicate da Michele bilire la data della loro presenza. Mentre per l'altro
Ruggiero nel 1881, gli scavatori moderni potevano materiale - come statue, ceramica, utensili vari - la
ritrovare senza difficoltà i luoghi dove si scavava provenienza rimane sempre abbastanza incerta, se
nel Settecento. Anche l'orientamento negli edifici non indicata nella didascalia di una pianta con rife¬
stessi fu reso più facile da queste piante molto pre¬ rimenti ai luoghi di ritrovamento, le decorazioni
cise eseguite al momento dei primi scavi. murali invece possono fornirci delle indicazioni
Nonostante la bellezza delle architetture e delle precise: se un frammento tagliato dal muro in un
decorazioni pittoriche rimaste in situ, le ville trova¬ certo giorno è da identificare e da attribuire ad una
te finora sono in uno stato abbastanza spoglio per¬ parete in situ, questo prova la presenza dei primi
ché prive di una parte notevole delle pitture murali scavatori durante questo periodo, dando con una
e quasi mancanti d'arredo; furono solo pochi i certa probabilità anche la provenienza di altri og¬
mobili, statue e statuette, vasi ο utensili dell'uso getti trovati allora.
quotidiano ad essere trovati. Per quanto riguarda L'identificazione delle pitture staccate nella Villa
l'arredo c'è da chiedersi se la spoliazione è dovuta S. Marco e la loro localizzazione nei singoli am¬
agli scavatori borbonici oppure se fu effettuata già bienti ha quindi come scopo non solo la ricomposi¬
in tempi antichi. Visto che furono pochi gli oggetti zione delle decorazioni murali, ma anche la rico¬
rinvenuti, e non solo quelli di valore, ma anche struzione dell'andamento degli scavi borbonici, e
quelli di uso quotidiano, non facili da asportare in con questo l'ubicazione almeno di una parte dei
una fuga precipitosa come quella del 2 agosto 79 ritrovamenti nel complesso della villa.
d.C., in questo caso la spoliazione dovrebbe essere
avvenuta
d.C 2. già prima dell'eruzione vesuviana del 79 2. Il metodo della ricostruzione
La ricostruzione dello scavo borbonico servirà Per ricostruire l'andamento degli scavi settecen¬
soprattutto alla ricomposizione almeno parziale e teschi nella Villa S. Marco la ricerca può basarsi su
teorica delle decorazioni pittoriche, individuando i vari elementi: l'evidenza del materiale in situ e nei
pezzi tagliati dalle mura e portati al Museo, e cer¬ musei, le pubblicazioni delle Antichità d'Ercolano
cando la loro posizione originaria sulle pareti in contemporanee agli scavi e le fonti archivistiche
situ. Dato che furono spesso i pezzi più belli oppu¬ pubblicate in gran parte da Michele Ruggiero nella
re i quadri principali che nel Settecento furono sua Storia degli scavi di Stabia, fra le quali l'im¬
tolti dalle pareti, la valutazione stilistica ed artisti¬ portantissima pianta di Carlo Weber disegnata nel 12
ca delle pitture stabiane rimarrebbe incompleta - 17594.

21
Presentazione storica

Grazie a questi dati si può stabilire la prove¬ sta superficie gialla che rende difficile perfino l'i¬
nienza esatta di un gran numero di pitture murali dentificazione dei motivi rappresentati.
conservate per la maggior parte nel Museo Ar¬ Qualche volta la superficie s'è staccata del tutto,
cheologico Nazionale di Napoli. Solo due dei fram¬ lasciando soltanto uno strato di stucco grezzo.
menti tagliati durante gli scavi settecenteschi nella Purtroppo neanche gli inventari del Museo possono
25b Villa S. Marco si trovano oggi a Londra nel British aiutare
al momento
molto.delNaturalmente
loro arrivo al tutte
Museole venivano
pitture murali
cata¬
Museum 5. Restano però parecchi dubbi circa le
provenienze. Sono causati non solo dalle descrizio¬ logate e numerate. Ce ne sono parecchie che porta¬
ni settecentesche spesso abbastanza inesatte, ma no ancora questi "numeri romani" (NR) scritti in
soprattutto dallo stato di conservazione delle pittu¬ color d'oro sulle cornici di legno abbellite, anche
re rimaste in situ ed anche di quelle nei depositi queste d'oro. Queste pitture con i soli "numeri ro¬
del MANN. mani" non sono registrate nei nuovi elenchi d'in¬
Purtroppo la documentazione degli scavi esegui¬ ventario. L'unico inventario di questi numeri roma¬
ti nel nostro secolo non corrisponde alle esigenze ni è il famoso catalogo compilato dall'Accademia
di una tale ricerca. Mancano quasi del tutto foto¬ Ercolanese ed uscito nel 1755, il quale finisce però
grafìe prese al momento dello scavo, dalle quali si con il numero 737 8. Altre pitture invece furono
potrebbe capire la situazione dei complessi decora¬ messe in cornici nuove senza metterci né quei vec¬
tivi prima che si staccassero di nuovo i motivi più chi numeri d'inventario, né quelli attuali.
belli per portarli all'Antiquarium di Castellammare Per sapere di quale pittura si tratta, si deve risa¬
di Stabia - seguendo così i metodi degli scavatori lire dunque ai vari libri d'inventario. Il problema si
borbonici tanto biasimati, ovviamente senza ren¬ complica ancora, perché gli inventari non sono
dersi conto di continuarne la tradizione6. Delle pit¬ completi ma registrano solo una parte delle pitture
ture rimaste in situ molte sono talmente danneg¬ conservate nel Museo. Questo risulta anche dal
giate da essere quasi illeggibili, il che rende spesso fatto che il numero complessivo delle pitture cata¬
impossibile l'identificazione dei pendants staccati logate rimane quasi costante sebbene durante tutto
in età borbonica. l'Ottocento si continuassero a staccare delle pitture
Il terremoto del novembre 1980 rese la situazio¬ murali per esporle nel Museo. Il numero delle pit¬
ne ancora più difficile. Senza la possibilità di stu¬ ture conservate nel Museo aumentava, mentre il
diare le pitture negli anni prima della catastrofe, numero di quelle catalogate rimaneva quasi lo stes¬
possibilità concessa gentilmente dalla Soprinten¬ so, dalla fine del Settecento ad oggi.
denza, la reintegrazione delle pitture provenienti Ovviamente alcuni pezzi erano già illeggibili,
dai due peristili, distrutti in gran parte durante il quando si compilava un secondo resoconto delle
terremoto, sarebbe oggi quasi impossibile. pitture attribuendo loro dei nuovi numeri d'inven¬
Il problema delle pitture staccate nel Settecento tario. Ed invece di affrontare il problema trascri¬
viene complicato dal fatto che, appunto nel pe¬ vendo almeno le descrizioni del primo libro d'in¬
riodo dei primi scavi eseguiti nella zona di S. ventario, ogni volta che si cambiavano i numeri, si
Marco, cioè all'inizio degli anni cinquanta del Set¬ lasciarono fuori alcuni pezzi problematici. Così
tecento, si adoperava una vernice speciale speran¬ una certa quantità di pitture rimane anonima.
do di conservare così i colori degli affreschi tolti Forse pare inutile stabilire la provenienza di un
dalle mura 7, danneggiandoli però in modo irrever¬ pezzo di pittura illeggibile ο quasi, e paiono trascu¬
sibile. In conseguenza di questo tentativo di con¬ rabili anche i numeri d'inventario di quei pezzi
servazione ci si trova oggi di fronte ad una quan¬ d'intonaco. Questi dati sono invece di una certa
tità notevole di pezzi divenuti quasi ο totalmente importanza per stabilire la provenienza delle pittu¬
illeggibili. re e ricostruire dei complessi decorativi. Mentre i
La vernice era infatti capace di rinfrescare i co¬ numeri moderni vennero distribuiti in genere se¬
lori in un primo momento. Ma, invece di proteggere condo criteri di soggetti, nel Settecento, dal 1754 in
la superficie, si univa ai colori formando uno strato poi, i numeri d'inventario furono distribuiti dopo
che si stacca facilmente, togliendo via così tutta la l'arrivo dei singoli pezzi di pittura al Museo. Questi
pellicola pittorica. Per lo più la vernice s'ingialliva "numeri romani" indicano quindi la cronologia dei
sicché oggi vediamo molti frammenti apparente¬ ritrovamenti, permettendo l'identificazione dei
mente gialli che originariamente dovevano essere gruppi trovati insieme e fornendoci degli indizi
stati bianchi, provenienti da pareti bianche. Anche preziosi sull'andamento degli scavi e sulla prove¬
su frammenti a fondo nero ο rosso si osserva que¬ nienza delle pitture.

22
Gli scavi borbonici

È questo il metodo già applicato per la ricostru¬ sta sulla base di tanti schizzi eseguiti nel momento
zione del complesso di pitture provenienti dalla dello scavo, alcuni dei quali si sono conservati 13.
cosidetta Villa di Arianna in Campo Varano a Sta¬ Con questo sistema non sono mai da escludere
bia9. Purtroppo le pitture trovate prima del 1754, e degli errori, ma nonostante alcuni errori quasi ine¬
cioè la maggior parte di quelle staccate nella Villa vitabili, le piante del Weber sono molto precise.
S. Marco, ricevettero i loro numeri d'inventario La pubblicazione degli oggetti trovati nello sca¬
durante il lavoro di compilazione del catalogo usci¬ vo fu affidata all'Accademia Ercolanese. Le prefa¬
to nel 1755. Questo significa che i "numeri romani" zioni di questi volumi prestigiosi, i frontespizi con
nel caso delle pitture trovate nei primi scavi borbo¬ la rappresentazione del re Carlo di Borbone con gli
nici, come la maggior parte di quelle provenienti arnesi da guerra e da scavo spiegano lo scopo di
dalla Villa S. Marco, non aiutano molto a ricostrui¬ questa impresa: l'accrescimento della gloria del
re dei complessi pittorici. sovrano 14. Dato che le pitture antiche come frutto
Naturalmente in genere gli inventari ed anche la più prezioso degli scavi venivano pubblicate già nei
prima pubblicazione delle pitture, le Antichità primi volumi delle Antichità, le pitture della Villa S.
d'Ercolano , danno la provenienza delle pitture. Ma, Marco sono abbastanza bene documentate, un fat¬
a parte il fatto che come provenienza viene indica¬ to molto importante riguardante lo stato di conser¬
to solo il luogo - cioè Pompei, Ercolano, Stabia - e vazione di aluni frammenti conservati nel Museo.
solo in casi rarissimi anche l'edificio, spesso pure
queste indicazioni sono sbagliate. Ovviamente la 2.2. Le fonti archivistiche
confusione cominciò poco dopo la scoperta, come
dimostra il caso di un gruppo di nature morte stac¬ Grazie al libro di Michele Ruggiero, le fonti ar¬
cate nel 1749 nella Casa dei Cervi ad Ercolano che chivistiche riguardanti la storia degli scavi di Stabia
sono elencate già nella prima pubblicazione come sono in gran parte pubblicate. Durante la Seconda
provenienti parte da Ercolano, parte da Pompei 10. Guerra Mondiale fu distrutta parzialmente una delle
Le provenienze sono perciò tutte da controllare. fonti più importanti, i "Rapporti originali di Weber ed
altri impiegati agli Scavi di Pompei ed Ercolano al
2.1. Le pubblicazioni settecentesche Sig.r Alcubierre e Minute d'informi di Alcubierre a
S. E. il Sig.r Marchese Tanucci" pubblicate dal Rug¬
Di pubblicazioni contemporanee ai primi scavi giero ed allora nella biblioteca municipale di Na¬
esistono soltanto le Antichità d'Ercolano, che tratta¬ poli15. Solo due dei tre volumi si sono salvati e si tro¬
no pure delle pitture e dei bronzi provenienti dalla vano oggi nella biblioteca della Società Napoletana di
Villa S. Marco a Stabia. Questo fatto è dovuto al Storia Patria 16; manca appunto il secondo volume
modo di gestire gli scavi nell'epoca di Carlo di che conteneva i rapporti degli scavi nella Villa S. Mar¬
Borbone e di suo figlio Ferdinando IV: gli scavi e le co. Sembra distrutta pure la "Relacion de las alajas
antichità ritrovate appartenevano al sovrano, la encontradas en Granano ο Varano de Castelamar
loro pubblicazione serviva alla sua gloria 1 1 . llamada la antigua Estabia en la Tore de Anunciada"
Le continue differenze fra i vari direttori di sca¬ citata dal Ruggiero ed allora nel possesso della So¬
vo, le loro gelosie e discussioni rendevano le cose cietà Napoletana di Storia Patria 17.
ancora più difficili. Così la bellissima pianta della I documenti pubblicati dal Ruggiero vengono
zona di S. Marco, disegnata e commentata dall'in- completati da un manoscritto intitolato "Noticia
12 gegnere svizzero Carlo Weber, allora direttore degli de las Alajas que se han descubierto en las escava-
scavi, rimase inedita per più di cento anni 12 Certo, ciones de Resina, y otras; en las diez y ocho anos,
.

pure questo lavoro molto accurato non equivale ad que han corido desde 22 de Octubre de 1738, en
una pubblicazione vera e propria, ma la didascalia que se empezaron, hasta 22 de Octubre 1756, que
alla pianta del Weber dà delle informazioni prezio¬ se van continuando" 18. Si tratta di una sintesi dei
sissime
re e dellespecialmente
altre cose trovate
per le nello
provenienze
scavo della
dellevilla.
pittu¬ rapporti di scavo compilata dall'ingegnere Don
Juan Roque de Alcubierre che ci dà delle informa¬
Le sue piante sono di una precisione meraviglio¬ zioni preziosissime appunto sul periodo degli scavi
sa, soprattutto prendendo in considerazione il me¬ nella zona di S. Marco.
todo degli scavi settecenteschi: venivano sterrate Sono da prendere in considerazione anche alcu¬
solo alcune stanze alla volta per esplorarle e per ne notizie nell'Archivio di Stato 19 ed i disegni pre¬
seppellirle poi di nuovo, sicché non era liberato paratori per la pianta del Weber, conservati nella
mai un intero complesso. La pianta finale è compo¬ Soprintendenza di Pompei 20.

23
Presentazione storica

Dalle relazioni di scavo risulta che i lavori furo¬ il 30/07/1749), un cadavere di donna con un anello
no documentati non solo dai rapporti scritti, ma d'oro (il 23/08/1749), ed una quantità di monete e
anche da disegni fatti sul posto21. In alcuni casi si preziosi, come un orecchino d'oro con una perla (il
disegnavano le decorazioni murali prima di stacca¬ 23/08/1749).
re dei singoli motivi, documentando così i com¬ Durante il mese di novembre si staccarono 22
plessi decorativi ancora intatti. Purtroppo di questi pitture non identificabili, essendo le descrizioni
disegni fino ad oggi se ne sono trovati solo pochis¬ troppo generiche e senza indicazioni di misure. Dato
simi, fra l'altro quelli dei mosaici parietali con il che le pitture descritte nei documenti di scavo non
ratto d'Europa e la fuga di Frisso ed Elle, staccati sono identificabili e localizzabili, l'andamento degli
appunto nella Villa S. Marco 22 . Fino ad oggi non scavi non è chiaro e perciò pure i ritrovamenti di
conosciamo disegni di decorazioni pittoriche fatti altri oggetti. Alla fine dell'anno fu trovato un mezzo
sul posto, benché sappiamo che alcuni complessi busto ed un altare per i Lari con un'iscrizione dedi¬
venivano disegnati interi. cata da un certo Anteros (Noticia , 1 1/12/1749) 21 .
Ma appunto nel caso della Villa S. Marco due di I ritrovamenti del gennaio 1750 non sono identi¬
questi disegni ci sono pervenuti, incisi e stampati ficabili. Nell'ottobre 1750 si annunciarono «un edi¬
54a,b nel secondo volume degli Ornati delle pareti ed. i pa¬ ficio circondado de Pilares de fabrica, en el medio
vimenti delle stanze dell'antica Pompei nel 1829, del qual se vé una especie de Basca ο Bano, y al
molti anni dopo gli scavi nella villa23. Le due tavole contorno se va formando el Diseno» (03/10/1750).
sono senza indicazione sull'ubicazione delle deco¬ Là si staccarono pure delle pitture (due donne, il
razioni rappresentatevi oppure sul tempo del loro 10/10/1750, e due amorini, il 14/11/1750). Ovvia¬
ritrovamento. Ma sono chiaramente identificabili mente gli scavatori si trovarano in una specie di
grazie ai resti rimasti in situ nella Villa S. Marco: si peristilio con piscina, che faceva parte di un altro
tratta di due pareti di una stanza vicino l'atrio della complesso, «una bella y noble habitacion» (.Noticia ,
villa [52], le decorazioni della quale si presentano 26/09 e 11/10/1749), fuori della nostra villa.
oggi mutilate da numerosi distacchi borbonici. Ma pare che le attività di scavo si concentrava¬
Sulla base dei due disegni sono identificabili pure i no per lo più a Ercolano ed a Pozzuoli, perché so¬
motivi tagliati e trasportati al Museo24. no pochi gli oggetti trovati a Stabia. Solo nel set¬
Dai rapporti di scavo risulta anche la data della tembre 1751, gli scavi a Stabia vennero rinforzati,
esecuzione dei due disegni. Le iniziali "CP" sono da ed i luoghi di scavo sono di nuovo identificabili: si
attribuire a Camillo Paderni, disegnatore romano e tratta chiaramente della nostra villa.
più tardi custode ο direttore del Museo Ercolanese.
Si tratta dunque del caso quasi ideale di una parete 3.2. Catalogo delle pitture
disegnata prima di distruggerla.
Le difficoltà presentate dalla documentazione
3. Le pitture staccate nella villa lacunosa e dallo stato di conservazione, di cui già
si è parlato, non permettono la localizzazione esat¬
3.1. I primi scavi nella zona di S. Marco ta di tutte le pitture attribuibili alla villa.
Accanto al gruppo di pitture identificabili come
53 Secondo la Noticia di Alcubierre, gli scavi a Sta- provenienti da un certo vano oppure una certa
bia cominciarono il 07/06/1749 «vecino al Puente parete, ci sono le pitture attribuibili alla villa sulla
de S. Marco en las ymediaciones de Gragnao y de base di vari indizi, come descrizioni nei rapporti di
Castell à mare». La prima pittura staccatavi fu una scavo, senza poter stabilirne però la provenienza
rappresentazione di Mercurio, ritrovata il 12/06/ esatta. Un altro gruppo è costituito dalle pitture
40 1749. Si tratta di un frammento a fondo bianco, che localizzabili nella villa con una certa probabilità,
rappresenta Mercurio con il caduceo e la borsa25. sia dalle provenienze date dalle pubblicazioni degli
Come risulta dalla didascalia della pianta di Carlo Accademici Ercolanesi sia sulla base di motivi
Weber, la pittura proviene da un edificio vicino la caratteristici nelle decorazioni della villa ed - in
villa ed ovviamente da un muro esterno26, prove¬ alcuni casi - per lo stile.
nienza che corrisponde perfettamente allo stile
alquanto grezzo della pittura. a) Pitture localizzabili
Dopo lo stacco del Mercurio i documenti di sca¬
vo registrano un "libro di metallo", cioè un privile¬ Gli ambienti sono ordinati secondo l'andamento
gio (il 20/06/1749), tre cadaveri (uno il 25, altri due degli scavi, dato che l'identificazione e la localizza-

24
Gli scavi borbonici

zione dei singoli frammenti in alcuni casi dipendo¬ 8943 (NR 612)
no pure dall'analisi del procedere dello scavo. Se Tre frammenti con fondo nero: figure femminili. 377
non ci sono altre indicazioni, i numeri d'inventario Alt. 29; largh. 67. 378
sono quelli del MANN. Le misure sono date in cen¬ A destra e a sinistra: donna danzante con manto svolaz- 379
timetri. zante. νΠ,4
Le figure stanno su strisce bianche, al di sotto delle quali
si scorge un bordo bianco a tappeto. Sopra, sull'orlo
AMBIENTE [25] del frammento, una specie di timpano (cfr. 9970, fram¬
mento centrale). Dietro le figure è tesa una ghirlanda
Il 27/09/1751 si dà notizia di una specie di ba¬ orizzontale. Il motivo corrisponde al 9970 frammento
gno con quattro colonne, del quale si è conservato a destra e 9205 secondo frammento da destra.
pure lo schizzo preparatorio della pianta (Ruggiero Gli stessi motivi - il bordo a tappeto e la ghirlanda tesa -
12 1881, tav. I, in margine). Sulla base di questo schiz¬ si trovano nella nicchia semicircolare. Da identificare
zo e dell'analisi delle descrizioni delle pitture trova¬ con i motivi menzionati il 07/09/1751.
te durante questo periodo, gli scavi sono da localiz¬ A sinistra: Helbig 1868, n. 1859. Cosenza 1907, 203, n.
zare nell'ambiente [25], la cui decorazione grave¬ 98.
mente danneggiata in età borbonica (Barbet 1990b, A destra: Helbig 1868, n. 1822. Cosenza 1907, 198, n. 79.
fig. 318) può essere ricostruita in parte. Frammento centrale: donna in piedi, il piede sinistro 378
Dallo zoccolo: appoggiato su un oggetto non più riconoscibile. È da
identificare con la pittura descritta come «una muger
9970 (NR 610) desnuda con las manos sobre la cabeza, y al codo
VII, 2, 3 Tre frammenti con fondo nero: amorino che porta un izquierdo descansa sobre un mascaron; bueno» (Noti-
vaso, figura in piedi fra due cigni, donna danzante. eia, 07/09/1751). Fa parte della serie di figure in riposo;
Alt. 29; largh. 87. cfr. 9970, frammento centrale.
Nel centro: figura in piedi fra due cigni. Dalla zona mediana:
Fra due volute coronate da cigni, sta una figura nuda
con le braccia alzate, appoggiata ad un'erma barbata a 9205 (NR 611)
destra. Il campo a fondo nero è limitato da una specie Quattro frammenti mal conservati, coperti di vernice 36
di timpano rosso, dal quale pende dietro la figura una ingiallita: amorini e donna danzante su fondo nero.
ghirlanda a forma di curva fissata ai due angoli. Il Alt. 27; largh. 85.
motivo del timpano e della ghirlanda si trova pure sui Secondo frammento da destra: donna danzante, vista da 36h
frammenti 8943 a destra ed a sinistra. dietro, con il manto svolazzante e le mani alzate con
Nello zoccolo a sinistra della nicchia semicircolare sono crotali ο qualcosa del genere.
rimaste in situ due volute con cigni, fra i quali si vede Pendants: 8943, frammento a destra ed a sinistra; 9970,
un buco corrispondente alla figura sopradescritta. frammento centrale.
Sull'altro lato della nicchia manca invece tutto questo Frammento a sinistra: amorino con scudo. 36f
motivo; da qui dev'essere stato tolto il nostro frammen¬ Secondo da sinistra: amorino con mantello svolazzante, 36g
to. È da identificare con la pittura descritta come «un un baitylos sulle spalle. Sta su una striscia chiara.
hombre vestido hasta los pies y una papera a cada Frammento a destra: simile, con un cesto nel braccio 36i
lado» (Noticia , 07/09/1751). sinistro. Sta su una striscia verde, distinta dal fondo
Cosenza 1907, 205 s., n. 110. nero con una linea bianca. Dietro la sua testa pende
A sinistra: figura muliebre danzante. una ghirlanda curva, appesa sopra.
38 lb Su una striscia bianca una danzante vista da dietro, col Lo stesso motivo dell'amorino e della ghirlanda si trova
VII, 3 braccio sinistro alzato e dei crotali nelle mani. Fa parte in situ nella nicchia della parete est; proviene dunque
della serie di figure in movimento. da una delle nicchie rettangolari. Probabilmente si
Pendants: 8943 a destra ed a sinistra, e 9205 secondo tratta dei «dos cupidos desnudos con alas, puesto
frammento da destra. sobre un friso a modo de baylardes ...» (Noticia, 07/
Cosenza 1907, 186, n. 28. 09/1751 n. 14). Le notizie di scavo del 13/09/1751 men¬
A destra: amorino con un vaso. zionano quattro pitture di amorini, non specificate.
38 lb Sul frammento mal conservato, è appena riconoscibile
una figura dipinta di giallo, da identificare secondo il NR 614
suo movimento con la pittura descritta il 07/09/1751: Due frammenti mal conservati da una parete rossa: qua- 36
«un Cupido desnudo con alas y tiene con la mano dretti con amorini giocanti.
derecha corno un instrumento sobre el ombro, mante- Alt. 21; largh. 74.
niendolo con la mano derecha». I due frammenti staccati da una parete rossa mostrano
Pendants: 8943 e 9205. due quadretti con fondo marrone scuro, incorniciati da

25
Presentazione storica

una striscia gialla. In ognuno di essi sono appena visi¬ Probabilmente dallo stesso ambiente:
bili due figure di proporzioni infantili.
Frammento a sinistra: 9189 (NR 427)
Alt. 19; largh. 32 (con inquadramento). Sei frammenti con fondo rosso: frammenti a destra ed a 41
36a Due amorini alati, volti l'uno verso l'altro, quello a destra sinistra con fiori, in mezzo quattro frammenti con
visto da dietro. amorini.
Frammento a destra: Alt. 16; largh. 88.
Alt. 19; largh. 32 (con inquadramento). Noticia, 03/11/1751 n. 2-5, 7-8: quattro amorini e due
36b A destra una figura in piedi, volta a destra, con la testa «Testa de flores», nello stesso giorno «très pescados»
china. A sinistra si coglie lo schema di un'altra figura ed un Ercole nudo con la clava (9005).
simile ed accanto alcune tracce di verde, forse elemen¬
ti paesaggistici. Probabilmente dall'ambiente [35]:
I colori, l'inquadramento e le misure corrispondono al 8589 (NR 618)
quadretto rimasto in situ nella zona mediana dell'am¬ Drago marino su fondo nero. 401
biente [25] (Alt. 17; largh. 34) e con il suo compagno Alt. 21; largh. 30.
staccatovi recentemente e conservato nell'ACS, che Un motivo simile si trova nell'ambiente [35] accanto al¬
mostrano pure due amorini giocanti. Si tratta di moti¬
vi centrali della zona media. l'ambiente [25],
AMBIENTE [52]
8907 (NR 582) (cubiculum accanto all'atrio)
Donna in piedi su fondo rosso.
Alt. 34; largh. 18. Sebbene si tratti della decorazione meglio docu¬
Vestita di un chitone, con un manto giallo grigio avvolto mentata di tutta la villa, pone dei problemi. Il dise¬
sui fianchi ed una corona in testa. Con la mano sini¬ gno pubblicato negli Ornati all'inizio dell'Ottocen- 54a,b
stra tiene il manto ed alcuni rami, la destra si appoggia to, è firmato "CP", cioè Camillo Paderni. Dai docu¬
sui fiori (oppure frutta), che porta nel manto. Sta su menti di scavo risulta l'incarico dato a Paderni, nel
una striscia gialla. Noticia, 07/09/1751 («dos mugeres 1754, di disegnare una parete intera prima di stac¬
vestidas y coronadas de flores»)? carne dei singoli motivi destinati al Museo. Pure i
Cosenza 1907, 201, n. 92.
motivi menzionati durante quel periodo nella
NR 642 Noticia di Alcubierre sono simili a quelli rappresen¬
tati nel disegno pervenutoci negli Ornati.
Tondo staccato da una parete rossa. Ma corrispondono ancora meglio ai motivi men¬
Alt. 33,5; largh. 32,5; diametro 32. zionati nei rapporti due anni prima, e cioè nel gen¬
Quasi illeggibile, si riconosce appena dai resti di un co¬ naio 1752. In questo periodo gli scavatori, dopo
lore verde azzurro. Il tondo fu inserito nella parete. avere scavato nella zona del frigidario, si trovavano
Descrizione nel Catalogo del 1755: «Su di un campo
rosso si vede un tondo, nel quale si rappresenta una vicino alla cucina [26] ed al portico [3] del peristi¬
Dea marina sopra di un Delfino. Largo palmo 1. once 4 lio grande e cioè non tanto lontano dall'ambiente
1/2 lungo lo stesso». [52]. Pure i numeri d'inventario corrisponderebbe¬
383 Si tratta del pendant del tondo rimasto in situ al lato ro meglio con un ritrovamento - e cioè una data¬
della nicchia semicircolare, le cui misure corrispondo¬ zione del disegno - nel 1752: nel 1754 il catalogo
no (diametro: 33) e sul quale si scorgono ancora delle era già in corso di stampa, e perciò le nature morte
tracce di colore verde-azzurro. da identificare con quelle trovate nel 1754 (NR
Noticia, 13/09/1751 (10: «Una muger desnuda echada ... 752) - del resto abbastanza simili - sono già fuori
quadro redondo de un pal. y 6 onz.»). del catalogo che finisce col NR 738.
È da tener presente però la somiglianza di alcu¬
9005 (NR 583) ni ambienti della villa, e specialmente nella zona
493b Ercole con la clava in piedi su fondo rosso. dell'atrio, ed il fatto che sarà stato eseguito un nu¬
Alt. 36; largh. 18 (alt. della figura: 17). mero cospicuo di disegni. Gli altri due paesaggi men¬
Appoggiato sulla clava con il braccio destro, tiene su zionati il 17/01/1752 sono da identificare con 9480
quello sinistro la pelle leonina. Noticia, 03/11/1751 (NR 588).
(«Ercoles desnudo con baston en mano»); menzionato
insieme con gli amorini ed i fiori (9189). Da attribuire 9414 (NR 570)
all'ambiente [25] secondo la data dello scavo, il colore Paesaggio. 37
di fondo, il motivo e lo stile. Alt. 39; largh. 39 (senza inquadramento alt. 37,5; largh. 38).

26
Gli scavi borbonici

Quadro a forma quasi quadrata, tolto da una parete bianca. NR 637


Sotto un grande albero un piccolo tempietto e tre statue Quattro frammenti mal conservati: cigni su fondo bian¬
su un piedistallo. A destra un alto tripode. Davanti alle co.
statue ed al tempio tre figure, dietro il tempietto un Alt. 36; largh. 74.
portico ed altri edifici. In fondo si alzano portici ed alti
edifici. In ognuno dei quattro frammenti è rappresentato un
cigno con le ali spiegate ed una taenia nel becco.
Rappresentato nell'incisione degli Ornati, II, tav. 26 come Catalogo 1755: «Largo palmi 2. once 2. alto palmo 1.
quadro centrale di una delle pareti lunghe (indicazione oncie 4 1/2.» Dalla zona superiore, v. le incisioni,
data da Peters 1963, senza localizzazione). Ornati, II, taw. 25 e 26.
Pd'E, I, 133, 272. Peters 1963, 151 s., fig. 143. Barbet
1990b, fig. 77. AMBIENTE [26]
(cucina)
9480 (NR 588)
Paesaggio con villa. NR 733
Alt. 16; largh. 35. Grande pittura di larario.
Nell'acqua una basis villae con dei portici, parte a due Alt. 75; largh. 135.
piani, ed alcune persone, fra le quali una figura appog¬ Il frammento a fondo bianco, abbastanza mal conserva- 39
giata ad un bastone. A destra un pescatore ed una bar¬ to, corrisponde alla descrizione nei documenti di scavo
ca. In fondo a destra una collina con alcuni edifici che (Noticia , 14/02/1752): «Dos Personages vestidos di rojo,
sembrano templi, a sinistra monti ed altri edifici molto hasta las rodillas, con fajas azules, y cada figura tiene
sfumati. Dipinto con forti riflessi di luce. Sono ancora en una mano un Cestillo. Y dos ramos de flores, y en la
visibili i resti dell'incorniciatura marrone. otra un Cabrio; Y entrambas figuras se observan con
Rappresentato nell'incisione degli Ornati, II, tav. 25 come botones en las Piernas, y con coronas de Lauro y en el
quadro centrale della parete di fronte all'ingresso. medio de ellas se be una columna con su base ... con
Noticia, 17/01/1752, probabilmente fra i paesaggi men¬ su Cornissa roja, negra, y azul. Y al contorno de ella
zionativi. hay una Sierpe enroscada, con cresta en la Caveza con
Peters 1963, 150. Barbet 1990b, fig. 254. Barba, y la lengua fuera; siendo las figuras dos pal y
dos onz altas, la columna un pal alta, y la Sierpe cinco
9952 (NR 594) pal y medio larga, en todos sus bueltas».
339- Sei frammenti a fondo bianco: nature morte con vasi. Nella cucina della villa si trova vicino al forno un buco
345a-f Ak. 38; largh. 75. nella parete bianca, le cui misure (alt. 110; largh. 150)
I vasi sono di color d'oro oppure azzurro. corrispondono a quelle del frammento nel Museo. Per
Noticia, 27/10/1754. la cucina: Salza Prina Ricotti 1978-1980, fig. 8 (pianta)
Le nature morte sono rappresentate nelle incisioni degli e 18 (foto).
Ornati , II, tav. 25 e 26 come motivi centrali dei campi Helbig 1868, n. 39.
laterali.
Pd'E, II, 147. Ruggiero 1881, 16. Helbig 1868, n. 1764. PORTICI [3], [5] e [20]
Cosenza 1907, 210 n. 134. (grande peristilio)
8522 (NR 620) Dalla cucina [26] gli scavatori passarono diretta¬
337 Otto frammenti con strumenti del culto isiaco su fondo mente nel peristilio (portico [20] con il buco borbo¬
bianco. nico: Barbet 1990b, fig. 317). L'attribuzione delle
Alt. 22; largh. 40. pitture staccatevi risulta dal confronto dei fram¬
Sopra (da sinistra): cratere appeso ad una benda (alt. 10; menti nel MANN con i motivi rimasti in situ, con¬
largh. 9,5), Rhytón e campanilla (alt. 10; largh. 11,5), fronto confermato dai documenti di scavo.
lo stesso (alt. 10; largh. 12,5), Secchio (alt. 10; largh. La decorazione della zona mediana consiste in 1,2
6). grandi campi rossi, divisi da scorci con alberi su
Sotto (da sinistra): anfora (alt. 10; largh. 9), campanilla
con bacchetto (alt. 10,5, largh. 10,5), lo stesso (alt. fondo bianco (Barbet 1990b, fig. 319). Questi scor¬
10,5; largh. 11,5), lo stesso (alt. 6,5; largh. 7,5), ci appaiono dietro una specie di parete bassa, sulla
Si tratta degli strumenti appesi rappresentati nell'incisio¬ quale stanno, in ritmo alternato, uno steccato oppu¬
ne degli Ornati, II, tav. 25-26 nella zona superiore. re dei quadri rappresentanti paesaggi egittizzanti ο
Motivi del genere - abbastanza frequenti nella villa - nature morte.
sono menzionati in Noticia, 17/01/1752 (12-13: «cada Di questi quadretti uno è rimasto in situ vicino
una demuestra una especie de Campanilla»; 19: «de- l'ingresso all'ambiente [6], e raffigura una natura
muestra otra Campanilla»; 14: «una basija ο Bocal»). morta con la stessa disposizione dello spazio che

27
Presentazione storica

troviamo nei frammenti 8718 e NR 660. Qui si vede su fondo bianco. Sopra è appeso un tondo oppure uno
ancora che si tratta di quadretti a sportello. Nel scudo di color d'oro con una maschera di Medusa nel
XVI, 3 portico [20] furono tolti tre scorci chiusi da qua- centro. Il quadro mostra un paesaggio egiziano: si ve¬
38 dretti, identificabili come 8510, 8511, 8512, dei dono le tipiche torri, un velo appeso, ecc.
46 quali uno è menzionato nella Noticia il 27 /02/ 17 52. Pd'E, I, 257 tav. 49 (provenienza: Resina). Helbig 1868, n.
Nel portico [3] furono tolti cinque quadretti, e nel 1569 (solo il quadretto). Ruggiero 1885, IP-1 691 (pro¬
portico [5b] ne mancano atri due, uno dei quali venienza: Ercolano).
meno largo degli altri, a causa dell'ingresso all'am¬ 8511 (NR 599)
biente 8718
menti [17]. eSono
NR 660.
identificabili con i cinque fram¬ Quadro di paesaggio davanti ad uno scorcio con alberi 508
su fondo bianco. 47
Come motivi centrali dei campi rossi della zona Alt. 95; largh. 63 (quadretto senza cornice: alt. 12; largh.
mediana sono rimasti in situ alcuni tondi, che cor¬ 63).
rispondono a una serie di tondi nel MANN. Quello Meno conservato dei due pendants.
meglio conservato si trova accanto all'ingresso al-
505b l'ambiente [18]: qui si vede una fabbrica a pilastri 8512 (NR 577)
505a davanti ad un fondo azzurro (diametro: 22). Il Quadro di paesaggio davanti ad uno scorcio con alberi. 46
1,4 tondo è dipinto direttamente sul fondo rosso della Alt. 95; largh. 64 (quadretto senza cornice: alt. 13,5; XVI, 3
parete, mentre i tondi accanto all'ingresso alla diae- largh. 52,5).
ta [30] e i due rimasti in situ nel portico [3] (nel Sul quadro rettangolare, che chiude lo scorcio, sta una
campo vicino all'angolo sinistro e nel quinto campo figura femminile disinente con una coda. Il quadro
rosso da destra, mal conservati) sono dipinti su rappresenta un paesaggio nilotico: a destra si vede un
uno strato di stucco preparato a parte. coccodrillo che attacca un asino ο mulo guidato da
Pure fra i 18 tondi nel MANN sono da distingue¬ una figura scura, a sinistra c'è un santuario egizio con
re nove tondi inseriti nella parete (9409, 951 1, 9408), piccole figure, forse dei Pigmei. Menzionato nella rela¬
e nove dipinti sul fondo rosso (9446, 9501, NR 670). zione del 21-26/02/1752 (Ruggiero 1881, 20).
Come ha osservato Hélène Eristov (cap. VI,3), il Pd'E, I, 249 tav. 48 (provenienza: Resina). Helbig 1868, n.
1568 (solo il quadretto). Ruggiero 1885, 691 (prove¬
muro sud-est del portico [3] si sovrappone nell'an¬ nienza: Ercolano). Peters 1963, 158.
golo sud al muro sud-ovest (con l'ingresso alla diae-
ta [30]). Si tratta quindi di un rifacimento, che 8718 (NR 678)
comprende la parete lunga del portico [3], insieme Tre frammenti: paesaggio e nature morte.
con quella del portico [5 a], dove si trova il tondo Alt. 42; largh. 61.
dipinto sulla parete. I nove tondi di questo tipo de¬ I colori sui frammenti ingialliti si sono staccati parzial¬
vono essere stati tolti da questa parte del peristilio mente insieme con la vernice. I quadretti chiudevano
(9446, 9501, NR 670), dove sono riconoscibili in¬ degli scorci simili a quelli 8510, 8511 e 8512.
fatti i buchi di nove tondi sulla parete [3] ed alme¬ Sopra: frammento con resti di un paesaggio.
no uno su quella [5a], mentre gli altri nove (9409, Alt. 14,5; largh. 61.
9511, 9408) sono attribuibili al portico [20], dove Sono appena riconoscibili alcune colonne ed un primo
accanto ai due tondi inseriti rimasti in situ ne furo¬ piano color verde. Si tratta di un pendant dei paesaggi
no tolti altri nove. nilotici inseriti come quadri sotto gli scorci 8510, 8511,
Essendo i motivi abbastanza simili, i tondi sono 8512 e di quello NR 660 (sopra).
identificabili solo in parte nelle descrizioni degli Pd'E, I, 111, 272.
scavatori. Sono menzionati nella Noticia, il 14/02 Frammento centrale: frutta e due pavoni. 42
(due), il 21/02 (uno), il 27 /02 (due, insieme con uno Alt. 12; largh. 61.
Davanti a una parete grigia interrotta da due nicchie
degli scorci) ed il 06/03/1752 (uno). Dopo un in¬ oppure finestre, sta un pavone verde con la coda mar¬
tervallo ricomincia la serie dei tondi il 27/07/1752
rone ed una piccola corona in testa. Mangia dell'uva,
(due), prosegue il 03/09 (due) ed il 12/09 (uno) e alla quale si reca un altro pavone, posto in una delle
finisce il 17/09/1752 (tre tondi). nicchie nella quale posa una ghirlanda di fiori. A de¬
stra sta un cantaro color d'oro, nella nicchia a sinistra
8510 (NR 575) un cesto con uva. Noticia, 27/07/1752 («dos Pavos rea¬
38 Quadro di paesaggio davanti ad uno scorcio con alberi. les, que estan comiendo una Pina de Uba, a cuyos
508 Alt. 95; largh. 63 (quadretto senza cornice: alt. 3; largh. 63). lados se observa una mazetta y un Cestillo de flores»),
Sopra un quadro di forma rettangolare sorgono alcuni Pd'E, I, 101 e 271. Helbig 1868, n. 1708. Croisille 1965,
alberi, fra i quali due palme, insieme con altre piante 45, tav. 68.

28
Gli scavi borbonici

43 Sotto: frammento con pesci. Sopra: un monoptero a due piani sopra un'isola oppure 49
Alt. 12,5; largh. 60. penisola insieme con due case, dietro si vede un porti¬
Davanti ad una parete, nella quale si apre una finestra co ed in lontananza un altro edificio. A sinistra una
oppure una nicchia, a sinistra un blocco basso. Gli al¬ barca a vela.
tri motivi sono quasi illeggibili e noti solo dall'incisio¬ Pd'E, II, 289, tav. 54 (sopra).
ne delle Pd'E un cestino rovesciato con pesci, posto Sotto: davanti ad un santuario con edifici, altare, colon- 49
nella nicchia, due pesci appesi al muro, altri disposti na ed alberi stanno alcune persone, dietro si vede una
:

su un blocco. Noticia, 12/09/1752 («quattro Trillas, y barca.


otros Pezes»). Pd'E, II, 289, tav. 54 (sotto).
Pd'E, I, 101 e 271. Helbig 1868, n. 1708. Croisille 1965,
45 tav. 68. 9408 (NR 578)
Quattro frammenti: tondi con ville e paesaggi. 50, 51
NR 660 Alt. 52; largh. 52.
Due frammenti: paesaggio e natura morta. Cosenza 1907, 193, n. 60 ο 61.
44 Sopra, paesaggio: Sopra: santuario con tempietto, un pilastro grande sor- 50
Alt. 12; largh. 61. montato da una statua (?) ed alcuni alberi, situato su
Quadro rettangolare, tipico paesaggio nilotico. un'isola. In fondo si vede un grande complesso con
Noticia, 17/09/1752 («una basija, dos Anades y una portici vicino all'acqua.
Torre»). Pd'E, II, 277, tav. 51 (sopra). Ruggiero 1881, 20 (relazio¬
Pd'E, I, 87 e 217. Cosenza 1907, 214, n. 153. ne del 14,- 19.02.1752).
45 Sotto, natura morta: Sotto: su un molo triangolare posto nell'acqua un san- 50
Alt. 12; largh. 61. tuario con tre pilastri ed un grande vaso sopra, dietro
In una nicchia un cestino con frutta (fichi?), a sinistra altri pilastri. Si vedono alcune persone vicino al san¬
appesa al muro una ghirlanda, a destra davanti al tuario ed una barca, in fondo si riconoscono alcuni
muro un mucchio di altri fichi ο cipolle. Noticia, portici, che paiono essere costruiti nell'acqua.
17/09/1752 («un Cestillo de flores»). Pd'E, II, 272, tav. 51 (sotto).
Pd'E, I, 117 e 217. Helbig 1868, n. 1675. Croisille 1965, Sopra: su una specie d'isola, un tempio ad ante con una 51
59, tav. 16. scalinata davanti, circondato da pilastri ο altari e sor¬
montato da un albero. Dietro si vedono dei portici che
48-52 Nove tondi dipinti sulla parete rossa spuntano dall'acqua ed una barca in lontananza.
(dal portico [3] e [5a]): Pd'E, II, 281, tav. 52 (sopra).
9511 (NR 631) Sotto: sulla riva un edificio a due piani (portici?), con 51
52 Tondo con villa. delle scalinate che portano dalla basis villae all'acqua,
Alt. 25; largh. 25. sulla quale c'è una barca. In primo piano si vedono
Su una basis villae nell'acqua, sontuoso edificio a due alcuni pescatori, in fondo ci sono altri edifici ed alcuni
piani porticati, sormontato da una piccola torre. Indie¬ alberi.
tro si vedono altri portici ed alcuni alberi, in primo Pd'E, II, 281, tav. 52 (sotto).
piano delle figure vicino all'acqua, una con un ago.
Pd'E, IV, 154 e 366 (provenienza: Gragnano). Cosenza Nove tondi inseriti nella parete (portico [20]) 508
1907, 194 n. 69. Peters 1963, 157s. Barbet 1990b, fig. 9501 (NR 668)
251. Inst. Neg. 60.450. Quattro tondi con paesaggi (inseriti).
Alt. 24; largh. 102, diametro dei tondi: 23 (senza cornice).
9409 (NR 579) Nei quattro tondi, che sembrano inseriti nella parete
48 Quattro frammenti con fondo rosso: tondi con ville e rossa, si distinguono appena alcune fabbriche oppure
49 paesaggi. elementi paesaggistici di color marrone su un fondo
Alt. 52; largh. 52; diametro dei tondi: 23 senza, 25 con azzurro.
l'inquadramento Compagni: 9446 e NR 669.
Cosenza 1907, 193, n. 60 ο 61. Cosenza 1907, 214 n. 151.
.

48 Sopra: su una piccola isola un edificio a tre piani porti¬


cati, sovrapposti a terrazze, a sinistra in lontananza un 9446 (NR 670)
alto edificio, a sinistra un promontorio. Due tondi con paesaggi (inseriti).
Pd'E, II, 285 tav. 53 (sopra). Inst. Neg. 55.538. Alt. 25; largh. 50, diametro dei tondi (senza cornice) 23.
48 Sotto: alcuni edifici circondati da persone ο statue sulla Il Catalogo del 1755 descrive come NR 670 un «Quadro
riva dell'acqua, più indietro altri edifici, alberi e mon¬ diviso in cinque rotonde vedute di mare». Nell'Otto¬
tagne. cento i due tondi meglio conservati furono messi insie¬
Pd'E, II, 285, tav. 53 (sotto). me in una cornice con un nuovo numero d'inventario

29
Presentazione storica

(9446), mentre i tre tondi mal conservati rimasero Helbig 1868, n. 1781.
senza numero. Frammento a destra: donna vestita di un chitone traspa¬
A sinistra: su fondo azzurro in mezzo una fabbrica a rente ed un manto grigio che copre pure la testa. Porta
guisa di torre, davanti alla quale siede un pescatore un piccolo vaso nella sinistra, con la destra tiene un
con un lungo ago da pesca. Noticia, 27/07/1752 («poco canestro sulla testa. Noticia, 27/03/1752 (3; donna).
buena, se ven gran Edificios y otro Bastim.to»), Helbig 1868, n. 1813. Cosenza 1907, 199, n. 81.
A destra: nel centro alcuni pescatori che tirano una rete,
in fondo si scorgono altre figure ed alcuni edifici, forse 8890 (NR 595)
una città oppure un porto. Noticia, 27/07/1752 («di- Due frammenti con fondo giallo: uomo e donna sacrifi- 13
versos Edificios y seys figuras que tiran del mar una canti. XIV,4-5
red»). Alt. 63; largh. 79.
Cosenza 1907, 194, n. 65 (a destra). Frammento sotto a sinistra: donna sacrificante. XIV, 5
Vestita con un peplos grigio ed un sottile velo trasparen¬
NR 670 te, che copre la testa e le braccia, la donna tiene un
Tre tondi con paesaggi (inseriti). piatto d'argento sul quale stanno un cesto semiaperto
Alt. 25; largh. 52; diametro: ca. 22. ed un ramo. La testa ornata di foglie è leggermente
Per il numero d'inventario v. 9446. rivolta a sinistra. Noticia, 20/03/1752 («una muger
Sui frammenti molto mal conservati è rimasto solo il vestida, con su Cabello coronado de flores»),
fondo dei tre tondi con dei resti di color marrone e blu. Pd'E, II, 199, tav. 33 (a sinistra; prov. Gragnano). Helbig
La tecnica corrisponde a quella dei compagni 9446 e 1868, n. 1797. Cosenza 1907, n. 75. Elia 1957, 47 (a
9501. sinistra).
Frammento a destra: uomo sacrificante. XIV, 4
AMBIENTE [50] Vestito con una tunica marrone ed una toga grigia, inco¬
(diaeta) ronato di foglie (lauro?). Nella mano destra tesa tiene
una patera, ai piedi porta dei sandali. I capelli pettina¬
ti sulla fronte ed il viso pesante sembrano delle sem¬
Sopra lo zoccolo di un bel color rosso, si alter¬ bianze individuali. Noticia, 27/03/1752 («otro hombre
nano nella zona mediana dei campi rossi e gialli, vestido, coronado de flores, y un Cestillo en las
divisi da scorci architettonici a fondo bianco. In manos»),
ognuno dei sei campi gialli si trovano dei buchi di Pd'E, II, 199, tav. 33 (a destra; prov. Gragnano). Helbig
età borbonica, situati nella parte inferiore vicino 1868, n. 1783. Cosenza 1907, n. 74. Elia 1957, 47 (a
allo zoccolo. Partendo dalla linea divisoria sopra lo destra).
zoccolo hanno un'altezza di ca. 70-85 cm. Di qui
furono tolti i sei frammenti con uomini e donne in 8891 (NR 596)
atto di sacrificio, interpretati da Olga Elia come Due frammenti sopra: uomo e donna sacrificanti su 13
membri della famiglia imperiale giulio-claudia fondo giallo.
(Elia 1938; Ruggiero 1881, tav. I H 2: «uomo con Alt. 65; largh. 80.
barba, donna con canestri e frutti, alcune coronate Frammento a destra: giovane vestito con la toga, sulla XIV, 3
di fiori con boccali»). mano sinistra un piatto con della frutta, nella mano
Sulla base dei motivi rimasti in situ e dei rap¬ destra un vaso. Noticia, 27/03/1752 («un hombre con
porti di scavo settecenteschi, sono da attribuire al¬ una basija, y un Canestrillo en las manos»).
cuni frammenti tolti dallo zoccolo della stessa stan¬ Pd'E, II, 199, tav. 33 (a destra; prov. Gragnano). Helbig
1868, n. 1786. Cosenza 1907, 196, n. 76. Elia 1957, 46.
za. E senza dubbio l'attribuzione dei due cigni, e Frammento a sinistra: donna con manto chiaro azzurro XIV, 2
perciò molto probabile quella degli amorini messi sui fianchi, un velo trasparente sul capo, ed un vestito
nella stessa cornice 9724 (NR 629), mentre quella pure trasparente nella mano sinistra una pyxis. I capel¬
del vecchio Sileno e della Menade 9665 (NR 593) non li bruni ondulati scendono sulle spalle. Noticia,
è del tutto sicura, sebbene abbastanza probabile. 02/04/1752 («muger vestida de medio Cuerpo abajo»).
Pd'E, II, 199, tav. 33 (a sinistra; prov. Gragnano). Helbig
8966 (NR 591) 1868, n. 1794. Cosenza 1907, 196, n.77. Elia 1957,
XIV, 1 Due frammenti: uomo e donna sacrificanti su fondo gial¬ 46.20.03.1752
lo.
Alt. 65; largh. 80. 9724 (NR 629)
Frammento sotto a sinistra: uomo vestito di una toga Quattro frammenti: due amorini, due cigni su fondo
bianca, incoronato di un ramo d'ulivo. rosso.
Il suo viso con la fronte alta lascia supporre un ritratto. Alt. 40; largh. 36.

30
Gli scavi borbonici

525 I due cigni stanno ognuno su una voluta color d'oro, Frammento a destra: sileno con tirso.
526 ripiena di colore blu. Noticia, 02/04/1752 (due volte un Vecchio barbato, dai fianchi in giù avvolto in un manto
Dallo
«pajaro
zoccolo.
bianco», e due cupidi). grigio, appoggiato su un tirso, con una corona sulla
testa calva. Noticia, 20/03/1752 («un hombre desnudo
de medio cuerpo arriva, con barba larga, y Cabellos,
9665 (NR 593) coronado de flores, y con un baston en la mano»).
15 Tre frammenti con fondo rosso: amorino, donna con Pd'E, III, 105, tav. 20 (a destra; provenienza: Gragnano).
tirso, vecchio con tirso. Helbig 1868, n. 415. Cosenza 1907, 183, n. 12.
Alt. 36; largh. 66. Frammento centrale: donna con tirso.
Frammento a sinistra: amorino alato in aria, visto di Vista da dietro, con un vestito sottile e manto grigio av¬
fronte. Nudo con un panno svolazzante sul braccio volto ai fianchi, tiene un tirso nel braccio sinistro ed
sinistro ed un pedum nell'altra mano, una corona sulla un vaso nella mano destra.
testa. Noticia, 02/04/1752 (amorino di 1 1/2 palmi in Pd'E, III, 105, tav. 20 (in mezzo; prov. Gragnano). Helbig
quadro) oppure 27/03/1752 (due della stessa misura). 1868, n. 462. Cosenza 1907, 183, n. 13.
Pd'E, III, 105, tav. 20 (a sinistra; prov. Gragnano). Il frammento a sinistra proviene dall'ambiente [50] (vedi
Cosenza 1907, 184, n. 21. sopra). Come ha suggerito H.E., i due frammenti pro¬
Gli altri due frammenti provengono dall'ambiente [30]. vengono dalla parete sud-ovest dove furono staccati
dai lati della finestra; si tratta quindi dei pendants
AMBIENTE [30] delle raffigurazioni di Perseo e Ifigenia (Elia 1957, 49,
tav. XVIII).
(procoeton della diaeta [50])
La Noticia, del 13/03/1752 riporta il ritrovamen¬ DIETRO LA PISCINA nicchia a mosaico
to di quattro gradini di marmo «... en una Puerta». Il 25/06/1752 fu trovata la nicchia a mosaico con 177
Si tratta di quelli riportati nella didascalia alla
pianta del Weber (Ruggiero 1881, tav. I H 1). il rapimento d'Europa e la morte di Elle. Prose- 178
guono i rapporti sul ritrovamento di tondi paesag¬
9213 (NR 699) gistici. Cfr. Lavagne / Wattel de Croizant 1984,
Wattel de Croizant 1986a.
515 Due frammenti: amorini inginocchiati.
Su fondo bianco sono rappresentati due amorini, ingi¬
nocchiati su una striscia rossa, le cui teste sono rivolte AMBIENTE [14]
verso lo spettatore. (fra la diaeta 12 e la scala 13)
A sinistra: amorino vestito di un mantello grigio, sulla
mano sinistra un piatto, su quella destra un tirso. Sulla base delle pitture rimaste in situ sono da
A destra: la gamba sinistra tesa in avanti, l'amorino si localizzarvi cinque frammenti tolti dalla zona me¬
regge sul ginocchio destro. Il braccio destro è alzato, diana.
quello sinistro leggermente abbassato, forse perché Le pitture tolte dallo zoccolo invece non sono
tiene una ghirlanda. identificabili, perché si tratta di motivi molto co¬
Sopra la porta della diaeta [50] si trova il pendant dei muni. Le relazioni di scavo descrivono alcuni fram¬
due frammenti: si vede un amorino inginocchiato con menti di piccola dimensione, rappresentanti uccelli
un piatto in mano (Elia 1957, tav. 22. Barbet 1990b, ed amorini.
fig. 23). Del suo compagno a destra, sopra il pannello
con la figura del Perseo è rimasto solo il ginocchio. 8957 (NR 680)
I due frammenti nel Museo devono provenire dalla pare¬ Frammento a fondo bianco: donna su un candelabro. 16
te di fronte, a destra ed a sinistra della finestra, dove Alt. 45; largh. 25.
saranno stati disposti rivolti l'uno verso l'altro (come Donna incoronata, vestita di un manto rosso, foderato di
nella cornice settecentesca). grigio, che lascia libera la spalla destra. Sta su un can¬
Noticia, 15/05/1752; 14/05/1752. Ruggiero 1881, tav. IH 2: delabro che finisce con una corona formata di foglie,
«cupido con sottocoppa e fiori, con panaro e fiori». nella mano sinistra tiene un piatto.
Helbig 1868, n. 631. Cosenza 1907, 183, n. 19. Schefold Tolto dalla parete sud-est, dove si trova la parte bassa di
1957, 340. un candelabro su fondo bianco, sopra c'è un buco.
Pd'E, IV, 239, tav. 49.
9665 (NR 593)
15 Tre frammenti con fondo rosso: amorino, donna con NR 679
tirso, vecchio con tirso. Giovane seduto. 17
Alt. 36; largh. 66. Su un muro rosso che finisce con un fregio a dentelli

31
Presentazione storica

color d'oro siede un giovane, che tiene con la sinistra AMBIENTE [8]
alzata un'asta, con la destra un piatto (oppure uno (Procoeton della diaeta [12])
scudo). Sulla testa rivolta verso la spalla destra un
pileo, dietro le spalle un panno svolazzante. Grazie ai motivi rimasti in situ sono da identifi- 432
Si tratta di un compagno del motivo rimasto in situ nella care alcuni frammenti provenienti dalla zona me¬
zona mediana della parete sud-ovest: una donna assisa, diana delle pareti.
che tiene una lunga asta ed un largo piatto oppure uno
scudo (adesso nell'ACS). Dal sistema decorativo risulta
che di tali motivi ne furono tagliati tre. 9373 (NR 661)
Uno dei due frammenti con i giovani volti a sinistra (NR Donna con un piatto. 27
681 oppure 682) deve essere stato il pendant del moti¬ Alt. 42; largh. 25 (alt. della figura ca. 39). 431
vo rimasto in situ, mentre l'altro stava sulla parete Su una striscia giallo oro, caratterizzata da linee marroni IX, 5
nord-est a destra, dove era il NR 679, il giovane rivolto con un fregio a dentelli che delimita una zona rossa
a destra figurava a sinistra come il pendant nella parte dallo sfondo bianco, sta una donna vestita di un chiton
sinistra della decorazione. Noticia, 01/10/1752: «cada verde ed un manto grigio, con una corona in testa.
una de las très, representa un hombre desnudo, con Sulla mano destra tiene un piatto, verso il quale porta
manto por atras, con cabello, y un Cestillo mantenido la mano sinistra.
de una mano, sobre las rodillas, y en la otra un I pendants di questa pittura sono rimasti in situ nel pro¬
baston». coeton della diaeta (alt. ca. 40): sopra il campo rosso
Pd'E, IV, 145, tav. 30. Helbig 1868, n. 1827. della zona mediana, che finisce con lo stesso fregio co¬
lor d'oro, sono rappresentate delle figure molto simili.
NR 681 A destra ed a sinistra della grande finestra verso il peri¬
18 Uomo seduto. stilio stanno due giovani col manto corto, che sembra¬
Su uno sfondo bianco è rappresentato un uomo seduto no ministri di sacrificio, e sulla parete di fronte si trova
su un muro rosso scuro che finisce con fregio a profilo una donna vestita di un manto, che tiene una benda
giallo oro. Tiene un'asta nella mano sinistra alzata ed nelle mani. Mancano i pendants a destra dell'ingresso
un piatto oppure uno scudo nella sinistra. Il capo col all'ambiente [12] ed a sinistra della porta di accesso al
berretto è chinato un po' verso la spalla destra. Com¬ peristilio grande. Il frammento 9373 con la figura volta
pagno del NR 682, dalla parte destra della parete sud- a sinistra, sarà stato tolto dalla parete a destra dell'in¬
ovest oppure nord-est. gresso all'ambiente [12].
Noticia, 01/10/1752. Pd'E, IV, 145, tav. 30 (provenienza: Noticia, 15/10/1752. Pd'E, TV, 79, tav. 16 (provenienza: Gra¬
Gragnano). Helbig 1868, n. 1827. gnano). Cosenza 1907, 199, n. 85. Helbig 1868, n. 1801.

NR 682 8699 (NR 671)


19 Giovane seduto su un muro, frammento coperto di verni¬ Uccello su fondo rosso. 22
ce gialla. Alt. 22; largh. 19. 428b
Alt. 0,67; largh. 0,32. In un cerchio, formato da un ramo color d'oro sulla
Compagno del NR 681, dalla parte destra della parete parete rossa, è dipinto con colori giallastri un uccello
sud-ovest oppure nord-est. con le ali spiegate, che vola verso destra.
Noticia, 01/10/1752. Pd'E, IV, 151, tav. 31 («Gragnano, Un pendant (diametro 17) si trova a destra della finestra
insieme con NR 681 e 679»). Helbig 1868, n. 1827. verso il peristilio, dov'è rappresentato un cigno in volo,
di quello a sinistra è rimasto un resto del cerchio. Il
8964 (NR 683) frammento 8699 sarà stato tolto dalla parete di fronte,
20 Donna seduta con tamburello. a sinistra della porta, i due compagni 8809 e 881 1 inve¬
IX, 6 Alt. 58; largh. 44. ce dalle altre due pareti, con gli animali rivolti verso il
A destra una porta di color viola ed un pilastro verde. Su centro delle pareti. Noticia, 15/10/1752 («Y las très ulti¬
una balaustra color marrone siede una donna seminu¬ mas, que son circulares, de diez onz. en diametro, la
da, con una corona in testa ed un manto azzurro avvol¬ una demuestra un Pajaro volando, ...»).
to sulle gambe. Tiene con la sinistra un grande timpa¬ Pd'E, II, 81. 331 (provenienza: Gragnano).
no, sul quale si riconosce una figura. Secondo le Pd'E
fu trovato con 681, 682 e 679. Deve essere stato tolto 8809 (NR 672)
dalla parte centrale della parete nord-est. Daino su fondo rosso. 22
Non identificabile nella Noticia (01/10/1752, n. 7: «... dos Alt. 20; largh. 20. 430
palmos 1/2 demuestra un hombre sentado desnudo In un tondo, formato da un ramo color d'oro sulla pare¬
con el manto sobre las Piernas...» ?). te rossa, è dipinto con colori giallastri un daino, diret¬
Pd'E, IV, 151. Helbig 1868, n. 474. Cosenza 1907, 182, n. 15. to verso destra.

32
Gli scavi borbonici

Dalla zona mediana, a sinistra dell'ingresso al peristilio. delle figure di donne sacrificanti (8967 a destra)
Pendants: 8699 e 8811. che sono da identificare con i tre pendants nell'al¬
Noticia, 15/10/1752 («Y las très ultimas, que son circula- cova sud-ovest (a destra ed a sinistra) e sud-est (a
res, de diez onz. en diametro, ... las otra dos, cada una destra).
un Cabrio»), La figura rimasta in situ nell'alcova sud-est a si¬
Pd'E, II, 81. 331 (a sinistra; provenienza: Gragnano). nistra lascia supporre che ci siano state altre quat¬
tro figure di questo genere, da identificare con le
8811 (NR 673) figure di dimensioni più grandi menzionate il 05 e
22 Daino su fondo rosso. 12/11/1752 (NR 651 a sinistra, 8967 a sinistra).
428a Alt. 21; largh. 21. Sono da localizzare nello zoccolo i tre cigni in
Pendant del 8809, il daino è diretto verso sinistra.
Dalla zona mediana della parete a destra dell'ingresso volo (NR 651 sotto a destra, NR 654 sotto).
all'ambiente [12].
Compagni: 8699 e 8811. NR 652, Londra, British Museum.
Noticia, 15/10/1752 ("Y las très ultimas, que son circula- Due frammenti con fondo bianco: giovani in piedi. 21
res, de diez onz. en diametro, ... las otra dos, cada una Alt. 65; largh. 95, alt. delle figure: 51. 25b
un Cabrio"). Il fondo bianco dei due frammenti è circondato da una
Pd'E, II, 81. 331 (a destra; provenienza: Gragnano). fascia verde (forse ritoccata in età moderna).
A sinistra: giovane vestito di un manto, con la corona in
AMBIENTE [12] testa, un ramo d'ulivo nella mano sinistra ed una pate¬
ra nella destra. Noticia, 05/11/1752 («hombre vestido,
(diaeta ) con un cesto en una mano, y una Palma en la otra»).
444 Purtroppo sono pochi i resti rimasti in situ per¬ Pd'E, II, 193, tav. 32 (a sinistra; provenienza: Gragnano).
Helbig 1868, n. 1788. Hinks 1933, 30 s„ n. 53, tav. 17.
ché in aggiunta ai distacchi borbonici altri furono A destra: giovanotto vestito di un manto, con la corona
eseguiti dopo la riscoperta negli anni sessanta del in testa, un ramo d'ulivo nella mano sinistra ed un
nostro secolo. Secondo il commento alla pianta del vaso nella mano destra. Noticia, 05/11/1752 («hombre
Weber (Ruggiero 1881, tav. I H8) furono molte le vestido, con un cesto en una mano, y una Palma en la
pitture ritrovatevi, il che risulta pure dai rapporti otra»).
di scavo. Ma non è detto che tutte debbano prove¬ Pd'E, II, 193, tav. 32 (a destra; provenienza: Gragnano).
nire appunto da questa stanza; sono da prendere in Helbig 1868, n. 1788. Hinks 1933, 30 s., n. 53, tav. 17.
considerazione pure le pareti del peristilio superio¬
re (con le colonne striate spiraliformi). 8967 (NR 649)
Come risulta dai rapporti degli scavi fatti nel Due frammenti con fondo bianco: donna e uomo sacrifi- 14
1951 e 1958 (cfr. H.E., cap. VI, 3), sia nella zona del¬ canti.
lo zoccolo, sia in quella mediana si trovarono delle Alt. 67, largh. 63.
figure in piedi su fondo bianco. Inst. Neg. 61.1358
Nello zoccolo della parete centrale dell'alcova A destra: figura monocroma in color d'oro.
nord-ovest, vicino all'ingresso all'ambiente [8], fu Uomo in atteggiamento di statua arcaica, vestito di un
trovata nel 1951 una pittura, poi staccata, rappre¬ mantello dietro le spalle, con un ramo nella mano sini¬
sentante una figura maschile coronata di pampini stra ed un canestro su quella destra alzata. Lo stile
con un rotolo nella mano destra (alt. 50; largh. 17). ricorda l'Apollo dorato del peristilio superiore (Elia
1957, tav. XII).
Forse si tratta di un compagno dei due frammenti Cosenza 1907, 199, n. 83.
a Londra (NR 652), che corrispondono come misu¬
re e motivi. A sinistra: in un campo bianco, chiuso sopra con un
arco, donna vestita di un chitone rosso ed un manto
Ma sono da prendere in considerazione come grigio-marrone, un velo sottile sul capo incoronato,
pendants pure i tre inginocchiati (NR 655, NR 651), sulla mano sinistra un canestro con alcuni rami.
che forse stavano a sinistra ed a destra dell'edicola Noticia, 12/11/1752: «muger vestida, con el manto
centrale delle alcove. Ma non essendo rimasto nes¬ sobre la Caveza, y con las manos unidas».
sun motivo del genere in situ, la localizzazioni ri¬ Helbig 1868, n. 1791. Cosenza 1907, 199, n. 82. Herbig
1962, 18s. tav. 34.
maneNella
ipotetica.
stessa alcova nord-ovest fu tolta dallo zoc¬
colo della parete sinistra la figura di una donna in NR 651
piedi con un piatto in mano (alt. 50; largh. 17). Dal¬ Quattro\ frammenti con fondo bianco (ingialliti dalla ver- in
26alto
la stessa zona delle altre alcove provengono alcune

33
Presentazione storica

9615 (NR 753) d) Pitture attribuite alla villa sulla base dello stile e
Quattro frammenti a fondo bianco: maschera d'Apollo, dei motivi
daini, paesaggio con casa, mostro marino. Forse dalla
zona superiore del cubiculum [61]. 9514 (NR 571)
Alt. 14; largh. 114. Quadro rappresentante un porto. 23
Ruggiero 1881, tav. I G; (13/10/1754) oppure 33 (27/10/ Alt. 0,24; largh. 0,26.
1754); Pd'E, II, 21. 335 (provenienza: Gragnano); Pd'E, Il famoso quadro rappresenta un porto con molo e bar¬
II, 133. 334 (provenienza: Gragnano). che vicino ad una città, convenzionalmente ritenuta
l'antica Puteoli. Dipinto con forti luci biancastre e gial¬
lastre. Il colore di fondo della parete non è più visibile.
c) Pitture identificate nelle relazioni di scavo, non Come stile simile al quadretto 9480 (NR 588) tolto dal¬
localizzabili l'ambiente [52], Non identificabile con le descrizioni
della Noticia, forse il "Paysillo" menzionato il 17/ 01/
9078 (NR 664) 1751 oppure fra i "Payses" trovate il 24/01/1751.
32 Vecchio seduto su campo bianco. Pd'E, II, 295, tav. 55 (sopra; prov. Gragnano). Helbig 1868,
Alt. 50; largh. 37. n. 1572d. Peters 1963, 152, fig. 146. A. Maiuri, La pein¬
Su un blocco rettangolare di color rosso e verde siede un ture romaine, Genève, 1953, 123. Barbet 1990b, fig. 324.
uomo barbato vecchio, coronato di edera e avvolto in
un manto che lascia libero il petto. Tipo di un poeta ο 9796 (NR 602)
filosofo. Noticia, 01/10/1752 («viejo sentado, con larga "Veduta di edifizii, con mare e varie figure".
barba, y bigotes, coronado de flores»). Trovata nella Alt. 38; largh. 38,4.
stessa data come due dei tre frammenti con giovanotti Il colore unito allo strato di vernice in parte si è staccato,
seduti (NR 679, 681, 682) localizzabili nell'ambiente illegibile. Il Catalogo del 1755 descrive «Una veduta di
[14]. Presso l'ambiente [14]. Case. Vi si scorgono pure quattro, ο cinque figure di
Pd'E, II, 185, tav. 30. Helbig 1868, n. 1525b. Uomini. Vi è un seno di mare, nel fondo del quale si
osserva una Città». Per lo stato di conservazione ed il
9479 (NR 589) motivo forse da Stabia.
32 Due frammenti con ville da una parete a fondo rosso. Cosenza 1907, 214 n. 152.
Alt. 13; largh. 61. Gruppo di figure in piedi, secondo gli inventari prove¬
Frammento a sinistra: nienti da Stabia, non identificabili però nella Noticia ; i
Alt. 13, largh. 29,5. motivi, lo stile ed i colori corrispondenti con le pitture
Villa marittima a forma di ferro di cavallo, circondata da di S. Marco.
portici a due piani. Sulla basis villae alcune statue su
piedistalli, fra di loro due statue equestri. A sinistra un 9367 (NR 653)
vaso egiziano su un grande pilastro, in lontananza una Due frammenti con fondo bianco: portatori di fiaccole. 25a
torre su un promontorio. A destra una statua seduta su Alt. 71; largh. 73. in alto
una grande colonna, alla base della quale sta un pesca¬ Le due figure stanno su strisce verdi, sopra le loro teste il
tore. Noticia, 24/01/1752 («Pays, se observa en el, un campo bianco è limitato da un campo rosso che forma
Pedestral con una Estatua; Y un Cavallo con el ginete una specie di timpano. Forse da identificare una delle
encima»), menzionato già il 17/01/1752. figure menzionate.
PdE, II, 1 (a sinistra) e 295, tav. 55 (sotto; provenienza: Noticia, 05/10 oppure 12/10/1752.
Gragnano, data di ritrovamento 17/01/1752). Ruggiero Frammento a sinistra: giovane vestito di un manto che
1881, 16 (relazione del 20. al 25/09/1751; con punto in¬ copre la spalla destra e la coscia sinistra, la mano sini¬
terrogativo, non corrisponde). Cosenza 1907, 195, n. 70. stra appoggiata nel fianco, nella destra una fiaccola.
RPGR, 379, n. 5. Frammento a destra: meno conservato, mostra lo stesso
Frammento a destra (meno conservato): motivo simmetrico.
Alt. 13; largh. 31. Cosenza 1907, 214, n. 156.
Al centro una villa a tre ali, simile a quella sul frammen¬
to corrispondente, alla quale porta un piccolo ponte. 8948 (NR 650)
Dietro la villa, che è vista dal cortile circondato da tre Due frammenti con fondo bianco: donne sacrificanti. 24
lati, alcuni alberi, dietro il ponte un battello con alcune Alt. 60; largh. 93 25ain
persone. Noticia, 17/01/1752 (n. 1, «... Pays con lonta¬ Inst. Neg. 61.1294. basso
.

nanza, y marina, con diversas Barcas al contorno ...»). Frammento a sinistra: donna vestita di un chitone rossa¬
Le due pitture con ville marittime, trovate nello stesso stro, nella sinistra un canestro con alcuni rami e frutta,
periodo di quelle disegnate da Paderni nell'ambiente nella destra un timpano verde. La testa incoronata è
[52], devono provenire dalla zona vicino all'atrio [44], leggermente inclinata a sinistra.

34
Gli scavi borbonici

Alt. 61; largh. 55. NR 654


A sinistra: donna in piedi. Due frammenti con fondo bianco. 26
Alt. 61; largh. 18,5 (alt. della figura: 57,5). Alt. 81; largh. 20. ini
Su una striscia marrone una donna in atteggiamento
solenne, avvolta in un manto di colore pavonazzo, che Sopra:
va destra.
la
verso
finofigura
destra.
ai Ai
polpacci,
maschile
piedi
Proveniente
dei
mainsandali.
lascia
piedi,
forselibero
avvolta
Vistoilzona
dalla dibraccio
inprofilo,
unmediana.
manto
e larivolto
spal¬
che
copre pure il capo, nella mano destra un piatto oppure
un cesto. Noticia, 05/11/1752 («muger vestida con
manto, hasta sobre la Caveza»; simile la pittura men¬ Noticia, 12/11/1752.
zionata il 12/11/1752, NR 649). Piccolo frammento sotto: cigno che vola verso destra,
A destra, sopra: uomo inginocchiato. con una tenia nel becco. Si tratta di un compagno dei
Alt. 44; largh. 32. due cigni NR 651.
Uomo con barba, il ginocchio della gamba sinistra in Noticia, 12/11/1752
terra, la gamba destra stesa. Sta reggendo con la mano Proveniente dalla zoccolo della parete a sinistra dell'in¬
sinistra un cesto che porta sul capo, nella destra tiene gresso stanza [14] (parete d).
un tirso. Noticia, 05/11/1752 («un viejo desnudo, con
barba larga, con una rodilla en tierra, y con un Cesto,
sobre la Caveza»), cfr. i due giovanotti inginocchiati b) pitture da localizzare con punto interrogativo
NR 655.
Ruggiero 1881, tav. I H 8: «nudo con ginocchio in terra» I motivi e lo stile del gruppo delle pitture stacca¬
e «uomini con manto». te nel 1754, dopo una pausa di più di un anno, ri¬
A destra, sotto: due cigni in volo, con tenie nel becco (a cordano quelle dell'ambiente [52]. Il Ruggiero,
sinistra: alt. 16,5; largh. 17,5; a destra: alt. 16,5; largh. identificando le pitture descritte dal Weber sotto il
17). Noticia, 12/11/1752. numero G 16 in margine alla sua pianta con quelle
Dallo zoccolo del muro sud (1). trovate nel 1754, localizza gli scavi del 1754 nella
zona vicino all'atrio (Ruggiero 1881, 32 tav. IG 16).
NR 655 Ma i motivi descritti da Weber come trovati nella
26 in Tre (o quattro) frammenti quasi illeggibili: due giovani e zona G 16 corrispondono ugualmente con quelli
basso altri due frammenti. del 1752 e del 1754, mentre almeno una delle pittu¬
Alt. 49; largh. 85. re descritte sotto G 18 fu trovata sicuramente nel
A sinistra: 1752 (4-19/02/1752: «Venere con la serva», non
Alt. 42; largh. 34. identificabile, Ruggiero 1881, 20, tav. IG 18).
Giovane inginocchiato rivolto a destra, che versa qualco¬ È perciò da supporre, che gli scavatori siano
sa da un vaso in un piatto. Sta su una linea oppure uno ritornati in questa parte della villa, dove i cubicoli
zoccolo. Dietro le sue spalle si vede un pilastro oppure vicino all'atrio [44] mostrano delle decorazioni
un muro di colore azzurro (alt. 44; largh. 37). assai simili. Re. l'ambiente [57] dove mancano i
A destra:
Alt. 42; largh. 37. motivi laterali del muro d'ingresso (nord-ovest)
Giovane seduto simmetricamente, volto verso sinistra. oppure il cubiculum [61] (parete sud-ovest).
Dal Catalogo del 1755 risulta che si tratta di un fram¬
mento solo, descrizione che corrisponde alle notizie di 9902 (NR 752)
scavo del 12/11/1752. Ma almeno nello stato attuale si Sei frammenti: quattro con nature morte su fondo bian¬
tratta di due frammenti divisi. co, due con tondi su fondo nero.
Noticia, 05/11/1752 («un hombre desnudo, con una rodil¬ Alt. 19; largh. 167.
la en tierra, que tiene una basija en la una mano, y un Primo frammento da sinistra: Pd'E, III, 79 (a sinistra). 28
Yarro en la otra, que esta echando agua en la exp.da 327 (provenienza: Gragnano, 1754).
basija») e 12/11/1752 («dos hombres desnudos, en- Secondo da sinistra: Pd'E, III, (a destra). 327 (provenien- 29
trambos con una rodilla en tierra, y tienen una basija za: Gragnano, 1754).
en la mano izquierda, y otra basija â bocal, cada uno, Primo da destra: Pd'E, III, 73 (a destra). 326 (provenien- 30
en la drecha»). Ruggiero 1881, tav. I H 8: «nudo con za: Gragnano, 1754).
ginocchio in terra». Helbig 1868, n. 1825. Secondo da destra: Pd'E, III, 73 (a destra). 326 (prove- 31
Due piccoli frammenti a sinistra: quasi illeggibili, posti nienza: Gragnano, 1754).
uno sopra l'altro. Noticia, 13.10.1754.
Secondo il Catalogo del 1755 una figura nuda in aria, Da identificare con: Ruggiero 1881, tav. I G; (relazione
forse un amorino (alt. 26; largh. 12), sotto un piccolo del 06/10/1754). Dallo stesso complesso oppure da una
capro su fondo nero (alt. 12; largh. 12). decorazione simile: NR 753 (9615), forse pure NR 751
Noticia, 12/11/1752. e NR 754 (frammenti con uccelli).

35
Presentazione storica

Pd'E, II, 185, tav. 29 (trovato nel 1749, insieme con 8938, ni quadri ο quadretti con paesaggi e nature morte.
NR 590; data però poco probabile). Ruggiero 1881, 3 Fra i motivi asportati, mancano totalmente le ar¬
(con riferimento alle Pd'E). Helbig 1868, n. 467. Herbig chitetture. Considerando anche le pitture non an¬
1962, 18 s., tav. 33. cora identificate, note solo dalle brevi descrizioni
Molto probabilmente i due frammenti provengono dalla nei rapporti di scavo, risulta un numero ancora più
diaeta [12]. alto di tali motivi tolti dalla villa.
Frammento a destra: donna con vestito giallo, sulla de¬ Visitando la Villa S. Marco, sorprende la man¬
stra alzata un piatto, nella sinistra un tirso. La testa
incoronata leggermente inclinata a sinistra. canza di quadri mitologici, tanto tipici per le case
Pd'E, II, 185, tav. 29 (trovato nel 1749, insieme con 8938, pompeiane, e la scarsezza di grandi quadri centra¬
NR 590; data però poco probabile). Helbig 1868, n. li. Analizzando i buchi in situ, le pitture identifica¬
1811. Herbig 1962, 18 s., tav. 33. bili e i documenti d'archivio, questa impressione è
Molto probabilmente i due frammenti provengono dalla da correggere solo parzialmente. Certo mancano
diaeta [12]. molti motivi centrali, come p. e. i tondi tolti dalla 48-52
zona mediana del peristilio grande (portici [3], [5],
8939 (NR 590) [20]), i quadretti con amorini nell'ambiente [25] e i 36
33 Donna con fiaccola dietro una balaustra. paesaggi nella stanza [52], che sono da reinserire
Alt. 57; largh. 31 (alt. della figura: 40,7). idealmente, ma non si tratta mai di motivi domi¬
Sta su fondo bianco, dietro una balaustra con cornice nanti il contesto della decorazione.
color d'oro. Vestita di un chitone rosso e di un manto Pare che solo nel grande ambiente [16] ci siano
grigio avvolto sui fianchi, tiene una lunga fiaccola nella state delle grandi pitture mitologiche. Nelle altre
destra ed un tirso nella sinistra. La testa leggermente decorazioni la mitologia figura solo in forma ab¬
inclinata è vista di profilo. breviata, appena accennata con figure inserite nelle
Pd'E, II, 185 tav. 30 («trovata con una delle due tav. 29»; decorazioni, come l'Ifigenia ed il Perseo nell'am- XII, l
si tratta del NR 650, trovato a Gragnano nel 1749; data biente [30] 28.
però poco probabile). Ruggiero 1881, 3 (con riferimen¬ Motivo assai frequente sono le persone sacrifi¬
to alle Pd'E). Helbig 1868, n. 1817. Cosenza 1907, 197, canti, che si trovano in tante varianti: con le offerte
n. 78.
Secondo lo stile probabilmente da Stabia, da uno zocco¬ oppure gli strumenti da sacrifìcio nelle mani, inse¬
lo forse nel frigidarium [25] ο in un ambiente vicino. rite nelle architetture, sedute su qualche parete in¬
termedia, inginocchiate nello zoccolo oppure rap¬
9325 (NR 615) presentate davanti un campo della zona mediana.
35 Quattro frammenti con fondo nero: due amorini, due Specialmente quest'ultimo motivo distingue le
381a donne sdraiate. pitture di S. Marco da altri complessi della pittura
Alt. 25; largh. 131. romano-campana; le figure cosiddette "membri 13
Pd'E, IV, tav. 58. della famiglia imperiale" nell'ambiente [50] 29 sono XIV
Due donne seminude, sdraiate fra due candelabri, con la rappresentate davanti alla zona mediana, non co¬
mano sollevano un lembo del velo sopra le teste. Di¬ me motivo centrale, ma come poste sullo zoccolo
stanza fra i candelabri: 34 (a sinistra), 39,5 (a destra). della parete. Si tratta di un motivo conosciuto nel
Cosenza 1907, 214, n. 155. Helbig 1868, n. 1898. secondo stile, come p. e. nel cubicolo [4] della Villa
Amorini: dei Misteri e nel cubicolo E della Villa Farnesina 30,
Largh. 19. sparito però durante il terzo stile.
A sinistra amorino con un vaso ed un manto verde svo¬ Anche la leggerezza con la quale vengono inseri- ιχ,β
lazzante, quello a destra con un caduceo ed un vaso te le graziose figurine sedute in mezzo alle architet- XII, 1-2
con anse larghe. ture è tipica del complesso di S. Marco, caratteriz- 455-57
Cosenza 1907, 185, n. 25.
zato inoltre
pareti. Si tratta
dalla
di una
ricchezza
caratteristica
della zona
che bassa
si vededelle
an¬ coi
520-21
3.3. I criteri di scelta in età borbonica e lo stile che nelle decorazioni più recenti dell'altra villa sta-
delle pitture staccate biana, quella in Campo Varano 3 1 . Pare che gli ima-
ginarii attivi nella villa fossero specializzati nelle
Le pitture identificate come provenienti dalla figure inserite.
Villa S. Marco dimostrano una chiara preferenza Altra specialità sembra essere stata la pittura 23,32
degli scavatori per i motivi figurativi: si tratta per paesaggistica. Tondi e quadretti, inseriti come 37-38
lo più di singole figure (uomini e donne, amorini, motivi centrali nei campi delle pareti, mostrano un 46-52
qualche divinità, uccelli ed altri animali), e di alcu¬ grande interesse per questo genere. Le pitture sta- 54a,b

36
Gli scavi borbonici

biane si distinguono per una certa preferenza per i ma di queste scoperte: da originali come le decora¬
paesaggi marini, che si trovano in tante varietà di zioni della Domus Aurea a Roma 33 ο dalle pitture
motivi, con ville, santuari, barche e pescatori. I pit¬ provenienti dalla Domus Transitoria sul Palatino,
tori usavano con grande abilità dei forti contrasti custodite
tesche di Raffaello
a Napoli 34,edoppure
altri artisti35.
si conoscevano
Le decorazioni
le grot¬
di chiaro e scuro, applicando le luci con pennellate
leggere e disinvolte quasi impressionistiche. Alcuni ispirate dalle pitture parietali antiche si orientaro¬
di questi quadretti provenienti dalla Villa S. Marco no per lo più verso motivi di terzo stile oppure di
23 (p. e. il cosiddetto porto di Pozzuoli, MANN 9514) un quarto stile miniaturistico. Contribuirono molto
sono fra i migliori esempi della pittura paesaggisti¬ a formare l'idea della pittura antica, che come ge¬
ca romano-campana. nere artistico doveva servire solo come modello per
Ovviamente si metteva l'accento su questi moti¬ decorazioni, mai per la grande pittura.
vi, trascurando invece i tradizionali motivi centrali, È ovvio che gli scavatori napoletani si rallegra¬
specialmente i soliti quadri mitologici. In questo vano molto se trovavano delle decorazioni oppure
c'è una specie di "stile", molto probabilmente da in¬ dei motivi corrispondenti a questo stile. Dopo il
terpretare come gusto del padrone e dei pittori da ritrovamento di alcune pareti di un fine terzo stile
lui ingaggiati. Anche i motivi architettonici paiono si parla infatti di decorazioni "grottesche" oppure
secondari rispetto alle figure. L'architettura degli "alla cinese" 36. Questo ideale più che altro decora¬
ambienti stessi spesso non permetterebbe nemme¬ tivo della pittura antica si ritrovava con il gusto
no una disposizione tradizionale: le piante multi¬ contemporaneo,
nava insieme elementi
che nelle
antichi
sue e decorazioni
cinesi37. combi¬
formi e poligonali dei vani vicini all'emiciclo della pi¬
scina invitano a sperimentare delle soluzioni nuove. Analizzando le pitture staccate nel Settecento,
Le caratteristiche delle decorazioni di S. Marco ne viene fuori una chiara predilezione per il terzo
coincidevano con il gusto degli scavatori settecen¬ stile e certe forme del quarto. Sono relativamente
teschi. I motivi relativamente piccoli facilitarono il poche le pitture di secondo stile portate nel Museo
distacco delle pitture senza problemi tecnici. Dato durante il Settecento38: non erano adatte per farne
che gli scavi ebbero lo scopo di fare dei quadretti dei quadretti.
per il Museo del re32, la scelta doveva concentrarsi Non a caso i motivi prediletti dai contempora¬
su certi motivi. nei furono la venditrice d'amorini di Stabia 39 op¬
I quadretti paesaggistici con il loro carattere pure le danzatrici ed i centauri e centauresse pro¬
idilliaco - i pescatori, le barche, i santuari - corri¬ venienti dalla Villa di Cicerone 40, cioè pitture di
sposero al gusto degli scavatori; scene simili veni¬ terzo stile. È tipico l'entusiasmo di Winckelmann
vano inserite nelle decorazioni contemporanee. per le danzatrici dalla Villa di Cicerone, che chiama
Anche il loro carattere impressionistico trova riscon¬ «schon wie von der Hand der Gratien ... » 41 , giudi¬
tro, come p. e. nelle maioliche del chiostro di Santa zio valido anche per molte delle figure di S. Marco.
Chiara a Napoli. Lo stesso vale per le nature morte Le pitture di S Marco, create in una fase che com¬
e soprattutto per le figure umane nei loro atteggia¬ bina la leggerezza e chiarezza del terzo stile con la
menti solenni ma graziosi, con i loro vestiti chiari ricchezza di motivi e figure del quarto stile, dimo¬
ed eleganti, il loro carattere di genere. Staccandole stra quanto è problematica la terminologia degli
e mettendole in una cornice, si creò una moltitudi¬ stili pompeiani. Questa fase, conosciuta già dalle
ne di quadri. decorazioni della Domus Transitoria, piacque tanto
È da considerare che, nonostante il carattere al gusto degli scavatori, che la triste conseguenza
unico dei ritrovamenti nella zona vesuviana, la pit¬ fu che la villa si presenta oggi gravemente saccheg¬
tura parietale romana era conosciuta già molto pri¬ giata e priva dei suoi motivi più caratteristici.

37
Presentazione storica

4. Indici grande peristilio, portico [3] Napoli, Museo Archeologico Nazio¬


9501 (NR 668) nale
4.1. Date di scavo e vani scavati, - (NR669) 8510 [20]
sulla base delle fonti e della prove¬ 9446 (NR 670) 8511 [20]
nienza dei frammenti di pittura 8512 [20]
grande peristilio, portico [3] ο [5] 8522 [52]
1751 8718 (NR 678) 8589 [35?]
07/09-03/11 ambiente [25] - (NR660) 8699 [8]
1752 ambiente [50] (diaeta ) 8718 [3] ο [5]
17/01 ambiente [52] 8966 (NR 591) 8809 [8]
14/02 8890 (NR 595) 8811 [8]
cucina [26] 8890 [50]
14/02 grande peristilio (primo 8891 (NR 596)
9724 (NR 629) 8891 [50]
dei tondi staccati), porti¬ 8907 [25]
co [20] 9665 (NR 593) 8939 [?]
13/03 quattro gradini di marmo ambiente [30] (procoeton) 8943 [25]
20/03-02/04 diaeta [50] 9213 (NR 699) 8948 [?]
14/05 anticamera [30] della 9665 (NR 593) 8957 [14]
diaeta 8964 [14]
ambiente [14] 8966 [50]
25/06 nicchia di mosaico 8957 (NR 680)
27/07-17/09 grande peristilio (con i 8967 [8]
- (NR 679) 9005 [25]
tond inseriti), portico [3] - (NR 681) 9078 (vicino [14])
01/10 ambiente [14] accanto - (NR 682) 9189 [25]
alla scala 8964 (NR 683) 9205 [25]
15/10 procoeton [8] 9208 [20]
05/11-12/11 diaeta [12] ambiente [8] (procoeton)
8699 (NR 671) 9213 [30]
1754 9325 [?]
27/10 9373 (NR 661)
vicino all'atrio [44] e al¬ 9367 [?]
l'ambiente [52]? ambiente [12] (diaeta) 9373 [8]
Londra (NR 652) 9409 [20]
4.2. Ambienti scavati e pitture 8967 (NR 649) 9414 [52]
staccatevi --(NR 651) 9446 [3]
--(NR 655) 9479 (vicino [44] e [52]?)
ambiente [25] --(NR 654) 9480 [52]
9970 (NR 610) 9501 [3]
vicino l'atrio [44] e l'ambiente [52]? 9511 [20]
8943 (NR 612) 9902 (NR 752)
9205 (NR 611) 9514 (vicino [44] e [52]?)
9615 (NR 753) 9615 [vicino [44] e [52]?)
- (NR 614) 9479 (NR 589)
- (NR 642) 9665 [50]
9514 (NR 571) 9724 [50]
9005 (NR 583) 9796 [?]
8907 (NR 582)? vicino [14]
9078 (NR 664) 9902 (vicino [44] e [52]?)
9189 (NR 427)? 9952 [52]
ambiente [52] ambiente [35], accanto [25]? 9970[25],
9414 (NR 570) 8589 (NR 618)
9480 (NR 588) non localizzabili: Napoli, Museo Archeologico Nazio¬
9952 (NR 594) 9796 (NR 602) nale (frammenti senza numeri d'in¬
8522 (NR 620) 9367 (NR 653) ventario moderni)
--(NR 637) NR 614 [25]
8948 (NR 650) NR 637 [52]
vano [26] (cucina) 8939 (NR 590) NR 642 [25]
- (NR 733) 9325 (NR 615) NR 651 [8]
NR 654 [8]
grande peristilio, portico [20] 4.3. Pitture staccate nella villa, ordi¬ NR 655 [8]
8510 (NR 575) nate secondo i numeri d'inventario NR 660 [3] ο [5]
8511 (NR 599) (in parentesi quadre il numero del¬ NR 669 [3]
8512 (NR 577) l'ambiente, dove furono tolte) NR 679 [14]
9511 (NR 631) NR 681 [14]
9409 (NR 579) Londra, British Museum NR 682 [14]
9208 (NR 578) NR 652 [8] NR 733 [26]

38
Gli scavi borbonici

Note
1 D'Orsi 1954, 19. d'Alcubierre, in: Regione sotterrata dal Vesuvio, 103-161. Il ms. fu
2 Allroggen-Bedel 1982. J. H. D'arms, Ville rustiche e ville pubblicato nel frattempo da Pannuti 1983.
di "otium" in: Pompei 79, 83 s. Ci sono delle eccezioni, come i 19 ASN, Casa Reale antica I, 1538/160, 161, 162, 165; 1539/1,
bellissimi vasi egiziani, il cratere di marmo trovato vicino alla 14, 15, 77.
piscina, oppure il busto nel larario, ma, in relazione all'esten¬ 20 "Piante e Rilievi di Pompei".
sione e alla decorazione pittorica della villa, pare ben poco. 21 Allroggen-Bedel 1977, 29. 38. 59.
3 Sia ricordato il frammento con la rappresentazione di 22 Lavagne / Wattel de Croizant 1984; Wattel de Croizant
una Diana (MANN 9301), creduto erroneamente proveniente 1986a.
da una decorazione di quarto stile e datato sulla base di que¬ 23 Ornati, tav. 25 e 26 (numerazione delle tavole secondo la
sta provenienza sbagliata, proveniente invece da un complesso copia dell'Istituto Archeologico Germanico a Roma). Allroggen-
di secondo stile. A. Allroggen-Bedel, Die Malereien aus dem Bedel 1977, 29.
Haus Insula Occidentalis, 10. Cronache Pompeiane, 2,Ί976, 24 Vedi sotto nel catalogo delle pitture staccate: ambiente
144 ss. [52],
4 Ruggiero 1881, tav. I. Nell'archivio della Soprintendenza si 25 9 4 52 (NR 548), Pd'E, V, 89, tav. 19 (prov. Cività); Pompeji,
trova, oltre all'originale usato dal Ruggiero, pure uno schizzo Leben und Kunst in den Vesuvstädten Catalogo della mostra ad
preparatorio. Essen. Recklinghausen, 1973, 184 s., nr. 252, fig. 252. Con la

.
5 Hinks 1933, 30 s., n. 53, tav. 17 (proveniente dalla collezio¬ stessa data si rapporta il ritrovamento di "siete cadaveres".
ne Blacas). 26 Ruggiero 1881, tav. I Β 2.
6 Gli ultimi distacchi furono eseguiti in conseguenza di un 27 Busto: Napoli, MANN 6193, Ruesch n. 1014. Iscrizione:
furto avvenuto nella villa in Campo Varano nel 1975. CIL X,l, n° 773.
7 M. P. Rossignani, Saggi sui restauri settecenteschi ai dipin¬ 28 Elia 1957, 49 e tav. XVIII; Barbet 1990b, fig. 314.
ti di Ercolano e Pompei, in: Contributi dell'Istituto di Archeo¬ 29 Elia 1938; Elia 1957, 46 e 47.
logia, 1, 1967, 7 ss. 30 Villa dei Misteri, cubiculum 4: Schefold 1957, 294. Villa
8 Catalogo degli antichi monumenti dissotterrati dalla disco¬ Farnesina, cubiculum E: Bragantini / De Vos 1982, 284 ss., taw.
perta Città di Ercolano. Napoli, 1755. 166-167, 203; Barbet 1990b, fig. 188-189.
9 Allroggen-Bedel 1977. 31 Allroggen-Bedel 1977.
10 A. Allroggen-Bedel, Der Hausherr der "Casa dei Cervi" in 32 A. Allroggen-Bedel, Η. Kammerer-Grothaus: Il Museo
Herculaneum. Cronache Ercolanesi, 5, 1975, 99-103. Ercolanese di Portici, in: La Villa dei Papiri. Secondo supple¬
11 A. Allroggen-Bedel, H. Kammerer-Grothaus: Il Museo mento a Cronache Ercolanesi, 13, 1983, 96.
Ercolanese di Portici, in: La Villa dei Papiri. Secondo supple¬ 33 N. Dacos, La découverte de la Domus Aurea et la formation
mento a Cronache Ercolanesi, 13, 1983, 125-127; A. Allroggen- des grotesques à la Renaissance London-Leiden, 1969.
Bedel, Tanucci e la cultura antiquaria del suo tempo, in: Ber¬ 34 Bastet 1971; Bastet 1972; Barbet 1990b, fig. 341. Carlo di
nardo Tanucci giurista, statista, letterato. Atti del convegno inter¬ Borbone portò le pitture, scavate dai Farnese, da Parma a
nazionale (Napoli, maggio 1983). Napoli, 1987, 519-536. Napoli: A. Allroggen-Bedel, Malerei-Fragmente aus der Domus
12 Ruggiero 1881, IX ss., tav. I. (didascalia "In margine della Transitoria in Neapel. BABesch, 48, 1973, 194.
Tav. I" dopo, 144). 35 P. Werner, Pompeji und die Wanddekoration der Goethezeit.
13 Cfr. Ruggiero 1881, tav. I, 63. Fra le piante conservate München, 1970, 15 ss. e 35 s.; Gli affreschi di Paolo III a Castel San-
presso la Soprintendenza a Pompei, ci sono schizzi dell'ambien¬ tAngelo. Progetto ed esecuzione 1543-1548, voi. 1-2, Roma, 1981.
te ad esedra nella casa di Fabio Rufo nell'insula occidentale ed 36 Si tratta del frammento 9878, trovato ad Ercolano. Herbig
un angolo trovato durante i primi scavi a Pompei (Allroggen- 1962, 26 ss, tav. 51-52.
Bedel, Gymnasium, 95, 1988, 475). 37 Come nel gabinetto alla cinese nella Villa Albani a Roma:
14 Cfr. gli articoli citati sopra n. 11. Forschungen zur Villa Albani. Antike Kunst und die Epoche der
15 SlP 20-5-3, 20-5-4, 20-5-5 (vecchia segnatura: Fondo Aufklärung, a cura di H. Beck e P. C. Boi (= Frankfurter Fors¬
Cuomo Ms-I-4-24. 1-4-25, 1-4-26). chungen zur Kunst, 10). Berlin 1982, 339, figg. 192-194.
'6 SlP 20-5-3 e 20-5-5. 38 Fra tutto il materiale pervenuto al Museo Ercolanese
17 Ruggiero 1881, 4. durante il Settecento (più di 1500 pezzi) ci sono solo 26 fram¬
18 S*P MS-XX-B-19bis. La Soprintendenza Archeologica di menti di pitture di secondo stile tolti da quattro complessi deco¬
Napoli possiede una copia manoscritta, la quale sembra essere rativi.
stata utilizzata dal Ruggiero per la sua Storia degli scavi nella 39 Allroggen-Bedel 1977, 36 s., tav. 3,3.
Terra di Lavoro, ma non per quella degli scavi di Stabia (Rug¬ 40 Barbet 1990b, figg. 26-34; P. Werner, Pompeji und die
giero 1881), né per quella degli scavi di Ercolano (Ruggiero Wanddekoration der Goethezeit. München, 1970, passim. I motivi
1885). furono usati a Villa Albani nel già citato gabinetto alla cinese (v.
Cfr. A. Allroggen-Bedel: Das sogenannte Forum von Hercu¬ sopra), da Piranesi (A. Allroggen-Bedel, Piranesi e l'archeologia
laneum und die borbonischen Grabungen von 1738. Cronache nel reame di Napoli, in: Piranesi e la cultura antiquaria del suo
Ercolanesi 4, 1974, 97; F. Strazzullo, I primi anni dello scavo di tempo. Gli antecedenti e il contesto. Roma, 1983, 282, fig. 1 e 3),
Ercolano nel diario dell'ingegnere militare Rocco Gioacchino e più tardi per la decorazione delle porcellane: Le porcellane dei

39
Presentazione storica

Borbone di Napoli. Capodimonte e Real Fabbrica Ferdinandea, a Deutschen Kunstgeschichte, vol. 338, Baden-Baden-Strasbourg,
cura di A. Caròla-Perretti. Napoli, 1986, 327 ss.; 330 piatto con 1964, 30).
uno dei giovanotti dell'ambiente [14].
41 J. J. Winckelmann, Sendschreiben von den Hercidanischen N.B. Per le figure citate nel catalogo ma non illustrate si rin¬
Entdeckungen. Dresden, 1762 (ristampa fotostatica: Studien zur via alla bibliografia specifica.

40
CAPITOLO II

L'ARCHITETTURA

1 CONSTRUCTION ET ARCHITECTURE

Jacques Rougetet

Mise au jour de 1950 à 1961 par les fouilles de sud, se trouve un très grand ensemble thermal avec
3 Libero D'Orsi, la Villa S. Marco s'étend sur une portique implanté en bordure du plateau2. Encore
plate-forme naturelle horizontale, aujourd'hui re¬ plus au sud se succèdent les villas dites Villa di
couverte par les cendres de l'éruption de 79 ap. J.-C. Arianna complexes 1 et 2. Celles-ci sont partielle¬
7 Elle domine la plaine de Castellammare par une ment dégagées et restaurées. A l'est, les fouilles et
dénivellation abrupte d'une quarantaine de mètres. les sondages récents ont montré l'existence de plu¬
Son implantation sur cette corniche constituée sieurs villas (cf. P. M., cap. I).
d'une couche géologique lapillaire compacte, a été Ces premières données permettent de penser
choisie par les maîtres d'ouvrages de la villa et que la Villa S. Marco se situait à la jonction d'une
leurs architectes, pour la vue qu'elle offre. Dégagée cité, probablement Stabiae et d'une succession de
sur 180° vers le nord-ouest, elle permet par temps constructions alignées le long d'une corniche s'éti-
clair d'embrasser tout le golfe de Naples. La proxi¬ rant vers le sud-ouest. La zone intérieure, en arriè¬
mité des monts Lattari qui forment la presqu'île de re de cette corniche pouvait être une campagne
Sorrente et qui regorgent d'eaux minérales, recon¬ cultivée, comme c'est le cas actuellement, avec un
nues riches en vertus médicinales, a sans doute été habitat dispersé. Plus en arrière s'élevait le Mont
un autre élément déterminant. Faito couvert de forêts.
4 La villa n'est pas visible dans son entier: seule la Ces contraintes topographiques ont imposé les
partie centrale en a été dégagée sur une surface de deux orientations du plan de la villa. L'alignement
5000 m2 environ (dimensions maximales: 130 m sur la corniche naturelle nord-est, sud-ouest com¬
par 70 m). La limite de la partie sud, non fouillée, mande l'organisation de la majeure partie de la
est inconnue, elle reste recouverte de la couche composition. La seconde orientation est calquée
lapillaire de 79 ap. J.-C., épaisse d'environ 2 mètres sur le tissu urbain qui a engendré une parcelle rési¬
en moyenne. Au nord-ouest et au sud-est, les struc¬ duelle triangulaire à la jonction de la rue est-ouest
tures sont également ensevelies, mais le plan dres- et de la corniche: elle commande exclusivement
12 sé par Weber lors des fouilles de M. Ruggiero de l'organisation d'un ensemble thermal lié à la villa.
1749 à 1782, permet de restituer assez clairement La composition de la Villa S. Marco fait appa¬
l'organisation des volumes Κ Au nord-ouest enfin, raître trois parties étroitement solidaires les unes
un ou plusieurs glissements de terrain ont arraché des autres:
et détruit une partie de la villa et de ses jardins. - un atrium [44] autour duquel s'organise une 65b
Au-delà de ces limites, l'environnement antique villa de type pompéien classique avec ses cuisines;
reste relativement mal connu: au nord-est toute¬ - un ensemble de pièces distribuées autour de 55
fois, on peut encore s'appuyer sur les indications deux grands portiques [1-2], [3-5-20];
de Weber qui dessine un tissu urbain de rues ortho¬ - l'ensemble thermal, cité plus haut, groupé
gonales orientées suivant les points cardinaux. De autour d'un grand caldarium [29].
nombreux sondages effectués par la Surintendance L'analyse des peintures, des mosaïques et de la
de Pompéi ont confirmé l'exactitude de ce plan (cf. structure même des murs, révèle une série de
P. M., cap. I). La limite nord de la villa borde l'une transformations dont on analysera le détail plus
10 des rues est-ouest qui descendait vers la mer en tra¬ loin. Celles-ci portent sur toutes les parties de la
versant une porte voûtée dont l'intrados peut villa et témoignent de la permanence de "destina¬
encore se voir aujourd'hui sous une végétation tion" de l'ouvrage qui est resté un ensemble d'habi¬
luxuriante. A quelques centaines de mètres plus au tation non public. On a transformé une maison ou

41
L'architettura

villa relativement modeste en une villa de plaisance malement visible à leur niveau d'arase, est recou¬
de très grande ampleur (cf. analyse de P.M., cap. I). verte par l'ossature moderne et n'est de ce fait plus
66a, b Les espaces plantés et semi-fermés (portiques) observable. L'état assez bon de conservation des
par rapport aux espaces fermés montrent combien peintures et des sols ne fait qu'augmenter les diffi¬
la villa était ouverte et orientée vers la nature; le cultés de lecture. La méthode d'enquête reste donc
plan qui restitue la phase initiale ne dessine, pour circonscrite à des déductions faites à partir de
les seules parties dégagées, et donc connues, que constats ponctuels. Ces limitations objectives doi¬
27 % de la surface affectée à l'intérieur de la villa, vent être soulignées dès le début du travail5.
les jardins au contraire 53 % et les surfaces semi-
fermées, qui ne sont que leur prolongement, 20 %. 1. Fondations
Dans la phase finale, en 79 ap. J.-C., les propor¬
tions restent constantes (respectivement 30 %, 50 % Elles ont pu être observées dans les pièces [19],
et 20 % des 5000 m2 visibles); une estimation por¬ [29], [46], [47], [3], [5], [2] et [1], Dans la pièce
tant sur la superficie totale de la villa (6750 m2 ou [19], la fondation visible sous le mur 19/37 et sous 76
davantage, selon la longueur que l'on restitue au le caniveau, déborde de 0,10 m par rapport au mur
portique [1-2] et aux terrasses en bordure de la cor¬ (lui-même épais de 0,45 m) et une hauteur de 0,70
niche) donne des résultats analogues. m environ. Ces massifs de blocs de tuf assemblés
62-64 L'analyse des différents éléments d'architecture en opus incertum sont de type courant; ils forment
de la Villa S. Marco portera successivement sur les une longrine de 0,60 m d'épaisseur environ et peu¬
fondations, les maçonneries, les couvertures, les vent atteindre plus de 1 m de hauteur suivant le
charpentes et les étanchéités; ensuite les menuise¬ terrain; on peut considérer que cette disposition est
ries, la plomberie, le sanitaire et le chauffage, les représentative de l'ensemble des fondations de la
revêtements de sol, les revêtements muraux et les Villa S. Marco à quelques exceptions près que l'on
plafonds; enfin les décorations, les espaces verts. analysera plus avant. La longrine s'étend de façon
65a, b D'autre part, les ensembles de la villa qui pré¬ linéaire sans solution de continuité. Ainsi la trame
sentent une forme ou une fonction évidente feront qu'elle dessine, sous-jacente au plan des murs, se
l'objet d'études particulières: ferme sur elle-même en tous points et garantit de
-l'atrium (pièces [44], [45], [52], [31], [57], [56], ce fait une bonne stabilité. Lorsque, grâce aux tas¬
[61], [55], [58], [59b], [59a], [60]) sements différentiels, on observe (pièces [44], [5]
- les cuisines (pièces [26], [40], [54], [49], [39], ou [48]), dans la surface des revêtements de sol,
[27]) une dénivellation ou plus simplement une fissure
- les thermes (pièces [29], [25], [24], [35], [46], marquée de façon rectiligne, il faut déduire la pré¬
[47], [48], [38], [23], [34], [36], [37]) sence sous-jacente d'une longrine de fondation qui
- les portiques et leurs annexes (pièces [1], [2], témoigne, soit de l'existence d'un mur plus ancien
[7], [3], [5], [20], [16], [4], [10], [6], [11], [17], [18], qui a été démoli, soit d'une baie prévue dans le
[21], [32], [12], [13], [14], [8], [30], [50], [53]) plan d'origine.
- le nymphée (pièces [62], [63], [64], [65]) 3. La lecture des dessins formés par les fissures du
Enfin on donnera un essai de chronologie pour sol, confirmée le plus souvent par d'autres indices
les différentes époques du monument. dans les maçonneries proches, a permis de recons¬
Dans l'état actuel, l'analyse et l'interprétation tituer partiellement le plan de la phase initiale de la 65a
des structures de la Villa S. Marco présentent cer¬ villa. Dans la pièce [29], un enduit, visible sous les
taines difficultés incontournables: les travaux re¬ murs 29/23 et 29/38, habille le parement de la fon- 85
marquables de Libero D'Orsi et des équipes de la dation dont la nature est identique à celle que l'on
Surintendance de Naples pendant la période 1955- vient de décrire. Cette disposition d'enduit n'est pas
1961 n'ont pas seulement consisté à mettre au jour nécessaire pour une longrine ordinaire, car elle est
la villa, mais furent aussi en grande partie consa¬ sans utilité constructive et l'étroitesse des tranchées
crés à la restauration4. Ces travaux ont eu l'avan¬ de fondation ne permet pas l'exécution d'un tel tra¬
tage de sauver et de faire revivre la villa, en proté¬ vail. On doit en conclure que la pièce [29] a été
geant les parties antiques, mais en contrepartie ils creusée à une époque plus récente pour créer le
masquent la plupart des structures aux investiga¬ caldarium. L'étanchéité au gaz de combustion rend
tions du chercheur. Celui-ci doit se satisfaire le plus l'enduit nécessaire. Cette excavation a été creusée
souvent d'une auscultation de surface et non d'une sur une profondeur bien supérieure à la hauteur
vue en coupe: la structure interne des murs nor¬ des longrines des murs périmétraux. Le "bulbe de

42
Construction et architecture

pression" sous la longrine a été tronqué et il a fallu bâti sous chaque fût une sorte de ceinture en maté¬
pour maintenir les structures en place que les archi¬ riaux de récupérations (tuf et briques fragmen¬
tectes les reprennent en sous-œuvre. Le plancher haut taires), sensiblement de même hauteur (0,40 m)
de l'hypocauste et les plages de la piscine masquent que celle de la longrine et d'un diamètre de 1,10 à
malheureusement les solutions techniques choisies 1,15 m. Ces ouvrages absorbant la longrine, la sou¬
pour ces travaux. lagent des efforts de poinçonnement du fût des
Une disposition d'enduit identique se rencontre colonnes. Cette disposition se répète sous chaque
dans la pièce [46] sous les murs 46/35 et 46/48. Il colonne fouillée sauf pour celle située le plus au
s'agit également là d'une étanchéité au gaz de com¬ nord du portique [2] où une solution de plinthe
bustion, périmétrale à un hypocauste construit sur rapportée aurait été retenue (cf. Gds de janvier
pilettes de terre cuite. L'excavation faite entre les 1953). S'agirait-il de l'extrémité du portique? Le
fondations ne dépasse pas leur hauteur et n'entame sol, avec revêtement ou non, devait recouvrir, dans
pas la transmission des efforts sous les longrines: il son état initial, la longrine et les ceintures de ren¬
n'y avait pas lieu dans ce cas de reprendre en sous- fort du stylobate. Cette fondation ne constitue que
œuvre. La conservation des fondations se limite à la moitié interne du portique initial qui était un
l'angle des murs notés ci dessus. portique double, la fondation de la colonnade
Une section transversale faite dans les fonda- externe a été recouverte par le caniveau de la phase
64 tions du mur 60/42b, dans la pièce [42b], permet¬ récente.
trait de situer chronologiquement la piscine par Dans sa phase initiale, les fondations du por- 65a
rapport au mur et par conséquent à Yatrium [44]: tique central (qui deviendra [3-5-20]) permettaient,
en effet, deux hypothèses sont possibles: soit la pis¬ avec une largeur de 0,60 m, d'asseoir la colonnade.
cine est contemporaine du mur 42b/60 et les fon¬ Le caniveau de réception des eaux pluviales n'était
dations descendent sous le niveau du bassin, soit en revanche pas fondé. Un sondage, d'avril 1992,
elle est postérieure et une solution de reprise en pratiqué dans l'angle ouest du portique [3-5] a per¬
sous-œuvre aura été dans ce cas pratiquée. La lé¬ mis de mesurer la hauteur, 1,20 m, de la longrine.
gère plage de 0,20 m ménagée contre le mur peut La fondation du portique [3-5-20], dans son état
faire pencher plutôt pour cette seconde hypothèse. final, est constituée, sous sa colonnade, par la fon¬
Dans la pièce [47] qui est la liaison souterraine dation du mur de fond du portique de l'état précé¬
entre la rue est-ouest et la pièce [29], les murs sont dent. Son épaisseur, mesurée dans le sondage de
construits en opus incertum de tuf (dimensions 1992 est de 0,60 m, sa hauteur est de 1,20 m. La
moyennes des blocs: 0,15 à 0,20 m comme pour les fondation du caniveau qui lui est associé n'a pas pu
longrines précédentes). L'épaisseur des murs n'est être reconnue.
pas mesurable. Un sondage profond pratiqué en 1982 pour la
Dans l'axe des portiques [1] et [2], plusieurs son¬ restauration du mur 2/3, a permis d'observer, du
dages de 1953 (cf. Gds du 8/1/1953 et suiv.), confir¬ côté du portique [2], sur deux mètres de longueur
més par trois sondages récents (déc. 1984), ont mis une longrine différente des autres. Celle-ci est
en évidence une longrine de 0,40 m d'épaisseur et structurée d'une rangée de blocs de tuf, de lon¬
d'une hauteur totale de 1,10 m. Elle appartient à un gueurs inégales (entre 0,60 et plus d'1,00 m), épais¬
état initial de la villa et constitue la fondation d'un se de 0,55 à 0,60 m et haute de 1,00 m. La dénivel¬
70 portique; la maçonnerie de ses colonnes avait entre lation de 2,50 m entre les portiques [2] et [3] met
102 0,45 et 0,48 m de diamètre. La longrine a été réali¬ cette longrine en élévation partielle, en [3], lui assi¬
sée en deux étapes et peut-être en deux époques; sa gnant une fonction de soutènement. Cette installa¬
partie inférieure est moulée dans la tranchée de tion ne prouve pas un état plus ancien à la phase
fondation sur une épaisseur de 0,50 m. Une couche initiale, mais l'hypothèse inverse ne saurait être
de destruction, ou de déblais de matériaux de exclue, car le sondage moderne, ouvert pour la
chantier, de 0,20 m d'épaisseur souligne l'arase de consolidation du mur, a livré des peintures qui
cette partie de la longrine. L'hypothèse d'un sol à pourraient être du IIIe style.
ce niveau, et donc d'un tout premier état, devrait Le GdS du 15/2/1956 fait état d'un sondage pra¬
être confirmée par des stratigraphies plus soignées. tiqué dans la pièce [21] contre le mur 21/19 en bor¬
Sa partie supérieure est construite avec des pare¬ dure du seuil d'accès à la pièce [18]. Ce sondage
ments bien dressés sur 0,55 m de hauteur. De (3,60 m par 0,75 m; prof. 1,70 m) aurait mis en évi¬
manière à combler le débordement de 0,05 à 0,10 dence, outre la fondation en opus incertum du mur
m des colonnes en appui sur cette longrine, il a été 21/29, un parement en opus incertum considéré

43
L'architettura

comme l'un des côtés d'un canal. Le sol de mo¬ seur). Cet appareil a été utilisé aussi en association
saïque étant intact à cet endroit, on peut penser avec celui de type 1 , les chaînages en briques étant
qu'il a, avec talent, été restauré depuis, ou bien que réservés aux parties devant assurer une plus gran¬
la situation du sondage est erronée. Si les données de résistance, alors que les chaînages de tuf étaient
de fouilles se révélaient vraies, ce canal pourrait conservés pour les structures moins sollicitées
aussi être le symétrique de celui mis en évidence (pièce [12, 53]). Ce troisième type est visible par
dans l'angle ouest du portique [3-5], état initial, et exemple dans les murs de la pièce [16] ou le por¬
aurait évacué les eaux recueillies sous l'aile orien¬ tique [3-5-20];
tale du portique. 4 - appareil en opus mixtum associant à un réti¬
culé plutôt régulier (module des "tufelli": 0,07 χ
Maçonneries 0,07 m; 0,09 à 0,10 m avec joint) des chaînages de
briques comme précédemment. On le trouve dans
A Les types de construction le seul mur 7/1;
5 - appareil en opus vittatum, observé unique¬
La totalité des murs présente une épaisseur de ment dans les fûts des colonnes engagées du nym-
0,45 m. On note toutefois les exceptions suivantes: phée; il se compose de trois rangs de moellons al¬
0,60 m pour la pièce [16]; 0,55 m pour le mur 2/3; ternés avec trois rangs de briques. La partie visible
0,30 à 0,35 m dans les cuisines, murs 26/40 et de cet appareil a été entièrement restaurée en 1 96 1 :
40/45; 0,15 m pour la cloison 13/14. son authenticité n'est attestée que par d'anciens cli¬
Des empreintes de refends de 0,30 m d'épaisseur chés (D'Orsi 1974).
sont visibles dans la pièce [7] (appartenant à la Cette typologie recouvre une chronologie rela¬
phase initiale, ils ont été démontés dans l'état final tive qui peut être confondue avec celle de la cons¬
après reconstruction du mur 1/7). truction de la villa. Elle ne permet toutefois pas
L'importance relative des descentes de charge d'établir une chronologie absolue, car les témoins
explique ces différences d'épaisseur: c'est ainsi que examinés présentent trop d'irrégularités, et les
les murs les plus épais (pièce [16]) doivent suppor¬ comparaisons trop nombreuses que l'on peut éta¬
ter par mètre linéaire le poids correspondant à blir avec les constructions pompéiennes n'assurent
8 m2 de charpente et de couverture (contre 2 à 4 m2 pas de datation fine. Les multiples modifications se
en moyenne pour les murs de 0,45 m). sont échelonnées dans le temps avec des équipes de
La structure des murs, quand celle-ci a pu être maçons renouvelées. Le calibre des matériaux a pu
définie, a été reportée sur le plan. Les matériaux varier avec le changement d'origine des approvi¬
utilisés peuvent être classés de la manière suivante: sionnements. Outre ces types d'appareils, bien
1 - appareil en opus mixtum, associant un réti¬ connus et remarquablement illustrés par L. Lugli6,
culé de tuf assez régulier (module des "tufelli": 0,09 et plus
on noterécemment
certains détails
dans l'ouvrage
constructifs
de J.-P.
révélateurs
Adam7,
χ 0,09 ± 0,01 m; 0,12 χ 0,12 m avec joint) à des chaî¬
nages verticaux à redents, situés au droit des angles pour la présente enquête.
saillants et des piédroits de porte et de fenêtre, en
moellons de tuf aux dimensions assez constantes Β Les reprises de construction et les particularités
(0,09 χ 0,25 m; de profondeur variable). Ce type est
visible par exemple dans la pièce [44] ou dans le Les deux ancrages en brique réalisés à l'angle
mur 25/22; des pièces [20], [27], [26], et dans l'épaisseur du 77
2 - appareil en opus mixtum associant un réti¬ mur 20/32, représentent la liaison entre les angles
culé (module des "tufelli": 0,06 à 0,08 m; 0,08 à extrêmes d'un mur antérieur 20/26 et sa prolonga¬
0,10 m avec joint) à des chaînages identiques à tion pour former le fond du portique [20]. Ces
ceux du type 1. Cet appareil visible par exemple ancrages étaient répétés en élévation, tous les deux
dans le mur 35/48, peut être combiné au type pré¬ à trois mètres. Ils évitaient tout mouvement diffé¬
cédent: cela est également le cas dans les murs de rentiel dans le plan du mur, entre les parties an¬
la pièce [48]; ciennes et nouvelles, qui aurait provoqué des fis¬
3 - appareil en opus mixtum, associant un réti¬ sures verticales au droit des reprises. Cette solution
culé assez régulier (module des "tufelli": 0,09 à constructive n'a que partiellement donné satisfac¬
0,11m, 0,12 χ 0,12 m avec joint) à des chaînages tion, car les enduits sont fissurés à cet endroit. Ces
horizontaux et verticaux de briques irrégulières reprises sont apparentées au troisième type d'appa¬
(0,10 à 0,25 m de largeur; 0,02 à 0,03 m d'épais¬ reil de la typologie donnée ci-dessus.

44
Construction et architecture

78 L'ancrage à l'angle des pièces [7], [3], [2] prouve Les murs 26/32 et 28/25 en opus mixtum de type 83
la postériorité du mur 7/1 par rapport au mur 3/2. 1 présentent des chaînages partiels qui restent sans
Pour comprendre la chronologie des faits, il faut explication convaincante. Il ne peut s'agir de pié¬
considérer l'aspect architectural du portique [1-2] droits car les redents sont disposés de part et
de lamurs
des phasefermés
initiale.surCeson
portique
aile nord-est
était adossé
et sur
contre
son d'autre du chaînage. Rien ne permet de penser à
une réparation. Un pilier pour supporter une des¬
aile sud-est; le mur 7/1 existait donc nécessaire¬ cente de charge serait une hypothèse satisfaisante
ment lors de cette phase. Mais puisque les appa¬ s'il se développait jusque dans la partie supérieure
reils deux
ces du mur
ensembles
7/1 diffèrent
soientdunécessairement
mur 3/2, et biencohé¬
que du mur au niveau d'un plancher haut, ce qui n'est
pas le cas. Y-a t-il eu, ici encore, changement de
rents, on doit conclure que le mur 7/1 a subi une parti constructif en cours de chantier?
réfection (peut-être à la suite du tremblement de Le mur 8/3 comporte, sur trois assises, un dis¬
terre de 62 ap. J.-C.) et qu'il a été reconstruit sur positif de moellons placés en boutisse. Il pourrait
les mêmes bases. Les empreintes des extrémités soit réaliser le bouchage d'une ouverture de l'état
des refends de la pièce [7] confirment d'ailleurs initial, soit constituer une remise à niveau entre
cette hypothèse. deux éléments de murs d'altitude différente, soit
82 Les piédroits de la pièce [59a] ont été refaits en encore assurer la cohésion d'un mur malade en le
brique peut-être dans le but d'élargir l'ouverture de chaînant perpendiculairement à son axe médian.
cette pièce vers le nord-est. La technique utilisée Aucune observation décisive ne nous permet de
est comparable à celle employée par exemple dans retenir l'une ou l'autre de ces hypothèses avec cer¬
les chaînages de l'Odèon de Pompéi mais l'analogie titude.
s'arrête là, car la date de l'Odèon est bien anté¬ La piscine [15], construite entièrement en appa- 101
rieure (80 av. J.-C.) à celle de cette partie de la villa reil réticulé (module: 0,10 χ 0,10 m; 0,12 χ 0,12 m
(au plus tôt: époque augustéenne). avec joints), a subi une surélévation de 0,30 m sur
Le mur 29/3 5a, construit sur toute la longueur tout son périmètre visible. Si on élimine l'erreur de
de sa base en opus reticulatum, se poursuit à une l'entrepreneur dans l'appréciation des niveaux, on
hauteur de 0,60 m par deux piédroits de moellons peut penser qu'un changement d'aménagement
de tuf (type 1 de notre typologie) disposés à ses dans la nature des rives a été à l'origine de cette
extrémités. L'espace dans l'intervalle est comblé en modification de profondeur. Nous associons cette
opus reticulatum prolongeant la structure sous- reprise par déduction logique, mais sans en avoir
jacente. Cette disposition semble indiquer une hési¬ toutefois de preuve formelle, avec la construction
tation, quant au choix des ouvertures, pendant du nymphée.
l'exécution des travaux. La solution d'obstruer com¬ Des linteaux de bois couvraient les ouvertures.
plètement le mur ayant finalement été retenue. On De nombreuses empreintes en ont été retrouvées
peut aussi imaginer la volonté tardive de l'archi¬ de 1950 à 1961 (par exemple dans les sas d'accès à
tecte de chaîner les angles de ce mur de manière à la pièce [25]), mais il est aussi fait usage de lin¬
lui donner plus de résistance. Ce mode de cons¬ teaux appareillés avec des claveaux de tuf, par
truction qui atteste de la large part laissée à l'ini¬ exemple dans les portes d'accès au couloir circu¬
tiative pendant la réalisation, s'observe également laire du nymphée. Ils datent de l'état le plus récent,
en 25/42a. contemporain du type 5 de notre classement.
79 Le mur 5a/18 porte la trace dans son parement Dans l'épaisseur du mur 50/30 on note un vide
sud-est d'un reste d'angle de mur sectionné. Celui- qui aurait pu être laissé par un pilastre de bois dis¬
ci appartenait au fond du portique central [5] de posé là pour le réglage et le montage d'une cloison.
l'état initial. L'identification de cette structure, qui En effet, l'angle des pièces [14], [8] et [13], qui est
s'apparente à notre type 1 , est confirmée par les fis¬ placé symétriquement dans la composition de l'en¬
sures visibles dans les mosaïques du sol du por¬ semble architectural, correspond à l'alignement
tique [5a]. Cette structure se prolongeait vers le d'une cloison.
chantier ne fait
Lalàmodification
aucun doute.duAplan
l'ouest
en cours
on con¬
de
sud-est à l'emplacement de la nouvelle colonnade
du portique [20]; en rapprochant ces deux observa¬ serve le projet de partition avec une cloison pour
tions, on peut conclure que, lors des modifications l'escalier. A l'est l'escalier est abandonné, au profit
du plan entre les deux états, les architectes ont d'un agrandissement de la pièce [50], sans cloison¬
cherché à exploiter les fondations déjà existantes, nement intérieur. Le pilastre est oublié, noyé dans
probablement dans un souci d'économie. la maçonnerie.

45
L'architettura

Dans la pièce [48], des moellons de tuf appa¬ (probablement après 62 ap. J.-C.); elles sont appa¬
reillent en opus listatum l'extrémité est du mur reillées en opus vittatum.
nord: ils s'apparentent au type 2 défini plus haut. Comme cela est le cas à Pompéi et Herculanum,
Ils ne peuvent constituer un chaînage, mais plutôt on a noté en de nombreux emplacements des appa¬
une pile, dont on aura l'explication si l'on procède reils réticulés bicolores, dont le dessin s'estompe
un jour au dégagement de la porte d'accès vers la sous les effets conjugués des intempéries et de la
mer de la rue est-ouest qui se situe juste derrière. pollution. A nos yeux, cet appareil que l'on ren¬
De cette porte, complètement remblayée, on ne voit contre par exemple dans les murs 7-est, 2/3 ou
plus que l'intrados du berceau de la voûte qui la 51/53, servait à l'architecte ou au contremaître
recouvre. pour contrôler rapidement la quantité de travail
Le muret de 0,45 m d'épaisseur qui dessine un accompli et la verticalité du mur. L'aspect esthé¬
angle dans la partie la plus centrale du jardin inté¬ tique ou décoratif du dessin n'est pas en cause car,
rieur au portique [1-2], est construit en opus incer- pour
étaientcette
enduits.
villa tout du moins, tous les parements
tum comme les longrines de fondation. Il fait pen¬
ser à un mur de soutènement pour un terre-plein
formant un niveau intermédiaire entre la dernière Couvertes, charpentes et étanchéités
marche du stylobate du portique et le plan du jar¬
din. L'idée de corridor ou d'allée bordée, suggérée Pour restituer le mode de couverture de la Villa
par la situation actuelle des lieux, peut être égale¬ S. Marco, et ne pas exclure a priori certaines possi¬
ment proposée. Un petit escalier de deux marches, bilités, que ce soit pour l'état initial ou pour l'état
placé contre le portique [2], confirmerait cette récent (79 ap. J.-C.), on a fait abstraction des
seconde hypothèse s'il pouvait être daté avec certi¬ options de couvertures qui ont été retenues au
tude de la phase finale; en revanche l'absence d'en¬ moment de la restauration de 1950 à 1961: les
duit sur le muret en question ne va pas dans ce arguments qui justifiaient ces choix, n'ayant pas
sens! été mentionnés, restent incontrôlables. Les élé¬
Le GdS du samedi 1er septembre 1951 mentionne ments actuellement disponibles pour l'analyse sont
la découverte d'éléments de plomb («il solo rivesti¬ de quatre ordres.
mento») sur l'un des chapiteaux de colonne du por¬
tique [3]. Après le tremblement de terre de 1980 et Les structures murales
les dommages qu'il a provoqués, ce point ne peut
plus être vérifié: la colonnade du portique [3] a été Par leur épaisseur et leur agencement architec-
totalement détruite. S'agissait-il d'une réparation tonique, elles donnent la limite des possibilités
au plomb, semblable à celle mise en évidence dans d'étages et de couverture. Ainsi elles excluent la
la grande palestre de Pompéi 8, et non d'un mode voûte concrète sur toutes les grandes salles de la
d'assemblage qui n'aurait pas ici de sens, même si villa, à l'exception peut-être de la pièce [25], struc-
la "réparation" qui devait être sur le tailloir pouvait turellement apte à recevoir un, voire plusieurs ber¬
donner l'impression d'être un dispositif d'étan- ceaux. L'architecture de cette pièce, avec trois
chéité? Dans la première hypothèse, le séisme de absides dont l'une est cylindrique, correspond à
62 ap. J.-C. pourrait avoir été à l'origine de cette ré¬ une esthétique de salle voûtée. Il ne peut en l'oc¬
fection supposée. Ce serait là le seul témoignage currence s'agir d'une voûte concrète de tuf, car des
archéologique d'une réparations des méfaits de ce tuiles de couverture en grand nombre ont été
tremblement de terre. En l'absence de preuves tan¬ retrouvées lors des fouilles des Bourbons et de L.
gibles plus nombreuses rien n'interdit de supposer D'Orsi. En revanche on n'exclura pas l'hypothèse
que la villa n'a pas ou peu souffert du séisme, à d'un décor voûté en soffite. On trouve encore trois
moins que les désordres causés, trop difficiles à autres voûtes dans la villa, à savoir:
réparer, n'aient entraîné une réfection complète des a) une voûte en cul-de-four sur la niche de la
ensembles ruinés comme nous l'avons déjà suppo¬ pièce [42b] dont il reste le sommier;
sé pour le mur 7/1. b) une voûte concrète en plein cintre (couloir 114
69 Toutes les colonnes sont construites en opus [62] et [63]) de forme demi torique, d'une portée de
listatum de briques triangulaires (dimensions: 0,15 1,55 m; elle est enduite et peinte et son mode de
χ 0,15 χ 0,15 m χ 0,02 à 0,03 m d'épaisseur) dont réalisation n'est donc pas visible;
un bord est cintré. Les colonnes engagées du nym- c) enfin, dans le passage enterré [47], une voûte
phée font exception car ce sont les plus récentes concrète, d'une portée de 0,90 m, a été coulée sur

46
Construction et architecture

un coffrage en planches étayées sur des boulins en Les tuiles


appui dans le sommet des murs; l'empreinte des
planches
visibles in situ.
de coffrage et celle des boulins sont Les tuiles timbrées, les imbrices et les antéfixes,
trouvés lors des fouilles de 1749 et 1955, apportent
des témoignages essentiels pour dessiner le plan de 67a, b
Les ouvrages de réception d'eau de pluie couverture de la villa. Leur aire de dispersion a été
matérialisée en plan (cf. P. M., cap. 11,2).
Principalement constitués par les caniveaux, ils Les tuiles sont présentes dans la plupart des
donnent l'orientation de la pente des toitures, en pièces. Celles-ci étaient donc couvertes par une
positionnant à leur aplomb les tuiles sablières et les charpente en bois avec une étanchéité de tuiles
noues des étanchéités. L'absence de caniveau ne dont les mensurations sont: 0,65 χ 0,01 m par 0,45
peut pas être la preuve absolue d'un renversement χ 0,01 m par 0,03 m d'épaisseur.
de pente et il faut dans ce cas recourir à d'autres Les informations, recueillies lors des deux cam¬
arguments: la pièce [7], par exemple, ne peut rai¬ pagnes de fouille (1749 et 1955), font état, soit de
sonnablement évacuer ses eaux que vers le sud-est, toutes les tuiles, timbrées ou non, ainsi que des
sauf s'il y a présence d'un étage, mais pour cela il imbrices, soit des seules tuiles estampées. Cette dis¬
n'y a aucun indice. parité des données interdit le calcul de la propor¬
Le regard du couloir [32], près de l'accès à la tion de tuiles timbrées par rapport à leur nombre
cuisine, fait penser à une descente d'eau pluviale, global. Ce problème se serait posé de toutes ma¬
et donc à l'existence d'une terrasse ou d'un étage nières, car il y a eu dès l'époque antique récupéra¬
dès la phase initiale. Il faut noter que le bassin de tion et réutilisation des tuiles, lors des modifica¬
la pièce [25] ne peut être un impluvium, car il a été tions successives 10.
construit plus récemment (cf. supra, typologie des Très peu d'antéfixes en proportion du linéaire de
maçonneries type 3 ou 4) que les structures de la larmier ont été ramassés. On ne dispose pas de
pièce elle-même (type 1) et que les autres bassins stratigraphies pour l'étude de la disposition des
[42b] et [15]. Il constitue un agencement conçu tuiles enregistrées. Et, quand bien même elles au¬
indépendamment de la couverture; sur ce point, raient été dessinées en 1955, il aurait fallu qu'elles
d'autres arguments seront développés dans les pa¬ aient discerné les couches perturbées par les dé¬
ragraphes consacrés à la plomberie et aux menui¬ blais et les remblais des fouilles de l'époque bour¬
series. bonienne, des couches de 79 ap. J.-C. qui ont pu
aussi être modifiées par des fouilles antiques.
Les enduits peints des plafonds Deux réserves doivent être faites à propos des
informations recueillies en 1749: le ramassage des
Ils définissent le caractère des volumes qui sont tuiles n'a certainement pas été systématique, car il
formés sous la charpente. L'étude qui en a été faite est surprenant de constater la mention de seule¬
(cf. A.B. et R.N.P., cap. VII) fournit de nombreuses ment trois types de timbres, alors qu'on en a dé¬
indications sur ce point. Ainsi on trouve un plafond nombré plus d'une vingtaine en 1955; par ailleurs,
plat décoré dans les pièces [30], [50], [53] (et donc les trouvailles ont été situées de manière trop large
dans les pièces [8], [14], [12] disposées symétrique¬ et quelquefois incertaine par F. La Vega,
ment dans la composition architecturale), [4], [1], De la répartition connue des tuiles, on retiendra
[2], de même dans l'exèdre [35]. que:
En ce qui concerne la pièce [48], l'exèdre est - la pièce [48] contenait un nombre de tuiles suf¬
74 voûtée en arc surbaissé; l'armature de roseaux qui fisant pour la couvrir, avec une proportion d'environ
la suspendait a laissé son empreinte contre le pié¬ un timbre pour six tuiles, mais sans qu'aucune
droit ouest. imbrex n'ait été mentionnée par Ruggiero. N'y avait
Dans la pièce [25], bien que l'on n'ait pas là de il pas de couverture, ou s'agit-il d'une lacune dans
témoins archéologiques, nous proposons de resti¬ l'enregistrement des trouvailles?
tuer des voûtes suspendues qui définissaient un - dans les pièces [29] et [25] le nombre des
volume semblable par exemple à celui de Yoecus tuiles est très insuffisant en regard de la surface à
tétrastyle de la Casa delle Nozze d'Argento (V,2,E), couvrir, mais en revanche la proportion des imbri¬
ou encore d'arceaux sur quatre colonnes comme ces (100 %) est tout à fait cohérente.
dans Yatrium des Terme Suburbane d'Hercula- - un grand mélange des timbres, dans leur ré¬
num 9. partition à l'intérieur de la villa, est à noter et l'on

47
L'architettura

se reportera à P. Miniero (cf. cap. 11,2) pour leur Menuiseries


interprétation.
Pour les pièces, où le nombre de tuiles retrou¬ Les menuiseries, toutes probablement en bois,
vées est nul ou insuffisant, on a restitué sur le plan sont relativement simples à restituer, grâce aux
une toiture, si la symétrie de la composition archi- seuils, aux appuis de chambranle, aux empreintes
67b tecturale l'imposait. Pour les autres pièces, le des¬ des bâtis dans les enduits des murs, aux traces des
sin a été construit à partir des hypothèses sui¬ dormants et des crapaudines au sol, aux points de
vantes: fixation des crémones et enfin à quelques éléments
- présence d'une couverture en terrasse avec métalliques assimilables à de la serrurerie. Les
étanchéité d'opus signinum c'est le cas probable¬ portes dont le sens d'ouverture est sûr ont été por¬
:

ment des thermes, pièces [23], [37], [46], [38], [42a- tées au plan.
b]. On accédait à ces terrasses par l'escalier de la Un seul chambranle (entrée du caldarium [29] 80
114 pièce [23]. Le couloir annulaire voûté [62] et [63], côté intérieur droit) est en marbre mouluré. Un
est couvert par une étanchéité d 'opus signinum unique ouvrant dans cette porte semble impro¬
rien ne permet de dire qu'il s'agit exclusivement : bable; celui-ci ne pouvant se situer ni à l'intérieur
d'une étanchéité aux intempéries et non d'un sol de ni à l'extérieur de la pièce, ouvrant à droite ou à
56 terrasse ou encore d'un fond de réservoir d'eau. gauche, sans empêcher tout dégagement pendant
La pente renvoie les eaux vers l'axe de symétrie l'opération d'ouverture. Deux ouvrants n'auraient
central. guère apporté d'amélioration. Il s'agissait sans
- absence de couverture ou couverture en ter¬ doute d'une baie sans porte; les fonctions que nous
rasse partielle: ce pouvait être le cas des cuisines attribuons aux salles [25] ( tepidarium ) et [29] (< cal¬
[26]. darium ) s'accomoderaient bien de cette absence n.
- travaux encore en cours au moment de l'érup¬ La pièce [25] ne manque pas de portes! On 164
tion: cela aurait pu être le cas du portique [2]. compte quatre fois deux portes disposées aux
- présence d'une toiture sur charpente comme angles de la pièce. Elles forment sas. Il y a là une
dans les autres cas, mais dont les tuiles auraient volonté incontestable de clore hermétiquement ce
été récupérées après 79 (et avant 1749); cette hypo¬ volume, situé à l'évidence au centre de la zone ther¬
thèse est celle qui est la plus probable dans Yatrium male, de manière à retenir la chaleur sèche ou hu¬
[44] et les pièces adjacentes ainsi que pour les mide. Cette pièce, qualifiée à tort d'atrium depuis
pièces [53], [1], [2], [20]: en effet ces parties de la 1955, ne pouvait être qu'une pièce chaude ou tiède:
villa étaient, d'une part, les plus hautes (certaines la fenêtre ménagée dans l'abside en arc de cercle, 84
surmontées d'un étage) et, d'autre part, formées de apporte elle aussi un argument décisif dans ce
pièces de dimensions réduites réunies en plan de sens, car elle était également menuisée, ainsi que
manière plus dense. Elles offraient de ce fait une l'atteste l'arrêt des enduits contre les piédroits.
résistance plus durable aux assauts lapillaires; les Quel sens aurait eu une fenêtre étanche dans un
ouvertures, compluvium, portiques et fenêtres ont volume par ailleurs grand ouvert par un complu¬
permis un remplissage rapide des pièces avant que vium ?! Sa fonction toute naturelle de clore et
les toitures ne s'effondrent. Ainsi, les tuiles ont pu d'éclairer est évidente. La présence des colonnes et
rester, sinon au-dessus de l'horizon des remblais, du bassin devront trouver une autre signification
du moins assez près de son profil, qui devait laisser architecturale que celle qui leur avait été attribuée
percevoir dans ses grandes lignes la situation et le en 1950. Les premières peuvent avoir porté un
plan de la villa. décor voûté (oecus corinthien) qui agrandit le volu¬
Nous verrons, en traitant de la plomberie, que me de la pièce, alors que le bassin offrait un bain
cette hypothèse de récupération après 79 ap. J.-C. tiède. (Le sas [31] a été fermé dans un second
peut être renforcée par un faisceau d'arguments temps).
convergents. Les soupiraux des salles [61], [57] et [49]
112 Les plans de toiture intègrent nos conclusions n'étaient pas menuisés; les enduits courent sans
sur tous les aspects examinés ci-dessus. Pour la discontinuité sur tous les parements des ouver¬
partie nord-est de la villa, avec le développement tures. Leur altitude et leur étroitesse suffisaient à
possible d'un étage, et pour les zones non dégagées, garantir la sécurité des locaux à l'égard des intrus.
nos restitutions hypothétiques sont données dans L'ouverture de la pièce [54], identique aux pré¬
les seules limites de la vraisemblance et peuvent cédentes, met pendant la phase d'aménagement
être confrontées à d'autres propositions. finale de la villa, le couloir intérieur [49], en com-

48
Construction et architecture

munication avec ce local obscur. Elle devait ven¬ dernière de nature incertaine, ([25] probablement
tiler, en second jour, cette réserve, fermée par une tiède), assuraient aux occupants de la villa la pos¬
porte communiquante avec la pièce [40]. Dans la sibilité d'une bonne hygiène corporelle.
phase initiale l'accès occupait la place du soupirail On s'étonne également de l'absence de latrines,
mettant en relation le couloir [49] avec cette re¬ qui demeurent peut-être enterrées en dehors des
mise. zones actuellement dégagées: le plan de Ruggiero
81 Dans la pièce [23], l'exèdre [34] présente trois ne permet pas de les situer avec certitude dans
éléments intéressants: alors qu'un enduit peint l'aile nord-est, où elles devraient logiquement se
laisse penser qu'elle était ouverte, la trace de cham¬ situer.
branles bien visibles dans les enduits des piédroits Un nymphée, avec deux fontaines disposées de
suggère, à l'inverse, un placard fermé à deux ou¬ part et d'autre de l'abside, aurait projeté de l'eau
vrants; trois ouvertures verticales dans une maçon¬ dans le bassin de la piscine [15] 13. La toiture avec
nerie de faible épaisseur (0,10 à 0,15 m), elle-même un appareil en "cocciopesto" pourrait avoir servi de
appuyée sur un linteau de bois en partie haute du petit réservoir pour le fonctionnement de ces jeux
placard, assuraient la ventilation de ce réduit quand d'eau, qui, disposés à l'aplomb du bassin, ne pou¬
celui-ci était fermé. Nous ne voyons pas de contra¬ vaient avoir qu'une fonction décorative ou symbo¬
diction entre ces observations, toutefois on conser¬ lique.
vera comme possible l'idée d'une modification dans Bien qu'incomplètes, les évacuations d'eau sont
l'utilisation de l'exèdre. mieux connues: elles portent sur les eaux usées et
En [59b], des dispositions analogues aux précé¬ les eaux pluviales.
dentes font penser que ces fauces servaient de Les évacuations d'eaux usées sont celles des pis¬
remises au moment de l'éruption. Le matériel trou¬ cines [15], [25] et [42b]. Selon les plans conservés 95-96
vé là (cf. P. M., cap. VIII), montre clairement que à la Surintendance de Pompéi 14, les dimensions
des travaux étaient en cours. du collecteur de la piscine [15] seraient de 0,30 m
Les seuils des portes étaient soit en mosaïque de largeur intérieur et de 0,60 m de profondeur.
soit en marbre monolithe ou en opus sectile, soit en L'aboutissement des eaux de [23] et [42b] n'est pas
pierre calcaire blanche comme cela est le cas dans connu. Une recherche avec coloration des eaux
la pièce [7] (cf. S. P., cap. 111,1). pourrait éclairer ce point. Il faut y adjoindre l'éva¬
cuation des eaux des sols des pièces [35] et [25] qui
Plomberie, sanitaire et chauffage sont envoyées dans le collecteur d'eau pluvial du
jardin [28].
68a, b Ces éléments, s'ils pouvaient à eux seuls être Les évacuations des eaux pluviales sont naturel¬
décrits de manière complète, apporteraient une lement celles des caniveaux et de l'impluvium [44].
parfaite
villa. Malheureusement
compréhension dules fonctionnement
informations sur
de ce
la Le collecteur de la pièce [44] n'est pas visible car il
est enterré sous les sols mosaïqués. Selon le GdS
point sont beaucoup moins nombreuses que ce que du 7/1/1959 et du 12/4/1956, les dimensions seraient
l'on était en droit d'attendre. de 0,175 m pour sa largeur intérieure, et 0,39 m
Tout d'abord, on ne trouve pas trace d'adduction pour sa profondeur.
d'eau: ni tuyaux, ni aqueduc, ni citerne, ni puits, ni Les eaux pluviales, issues du portique [3-5-20],
source! Ce constat confirme fortement l'hypothèse drainées par les caniveaux qui le longent, n'abou¬
selon laquelle la villa aurait été en chantier lors de tissent nulle part, malgré le partage est-ouest de la
l'éruption. L'origine de l'alimentation en eau se pente; on peut supposer qu'elles allaient dans la
trouvera par conséquent, au sud-est de la villa dans piscine [15] par des conduits aujourd'hui condam- 70
les parties non dégagées. Il faut aussi conclure que nés ou masqués par les restaurations successives
des fouilles antiques, antérieures à celles des Bour¬ antiques et modernes. Dans sa phase initiale les
bons, ont été conduites pour récupérer les maté¬ eaux pluviales de ce même caniveau étaient drai¬
riaux rares, comme le plomb. nées dans l'angle ouest par un égout dont la section
1 Dans la cuisine [26], deux petits réservoirs d'eau hors oeuvre est de 1 m de largeur par 0,80 m de
maçonnés, dont l'un a été arraché lors des fouilles hauteur. L'égout, observé en avril 1992 sur près de
de Ruggiero, offrent la seule réserve d'eau potable 4 m, passe sous le couloir [10/6] et pourrait trou¬
pour la villa 12 ver son symétrique en [18/21].
.

En revanche, pas moins de quatre piscines, une Un trop plein se voit nettement dans la piscine
chaude, [29], deux froides, [15] et [42b], enfin une [42b] tandis que le bassin de la piscine [15] semble

49
L'architettura

en être dépourvu. Une sorte de regard-avaloir (di¬ duit de chaux qui recevait les marbres de revête¬
mensions: 0,50 χ 0,30 par 0,13 m de profondeur) ment de la piscine.
(cf. GdS du 9/3/1959), équipe la pièce [35a] le long Dans sa partie centrale, le labyrinthe s'ouvre sur 88a
du mur 35/29. Ses eaux sont dirigées par un cani¬ un espace circulaire; le foyer, sur lequel il faut res¬
veau de 0,125 m de large par 0,10 m de profondeur tituer une sorte de grand chaudron en bronze ou
vers un autre regard-avaloir situé en [25], près du "caldaia" probablement identique à celle du calda-
bassin, dont il reçoit également le trop plein. Ces rium des Terme Suburbane d'Herculanum et qui
eaux s'évacuent ensuite vers le caniveau du jardin était encastré dans le sandwich de béton et d'argile
[28] et le collecteur en [44] déjà noté. déjà décrit. Cette pièce manquante, dont il serait
Dans le passage [32], raccordé également au col¬ utile de connaître les mesures (probablement 2 m
lecteur de l'atrium [44], un regard ouvert de 0,20 de diamètre sur 0,55 m de profondeur), serait
par 0,20 m pourrait être le témoin d'une descente actuellement à bord du Colossus, naufragé au large
d'eau pluviale provenant d'une toiture-terrasse, des côtes d'Angleterre 16. Ce chaudron, indispen¬
voire d'un versant, couvrant un étage ou de l'instal¬ sable pour le fonctionnement du chauffage, cons¬
lation sanitaire qui s'y serait trouvée (cf. GdS du tituait la surface d'échange calorifique entre la
22/5/1959). flamme du foyer et l'eau du bain. De nombreuses
Une imbrex couvre dans le mur 47/48 un trou coulées de plomb incrustées de béton de chaux,
d'évacuation d'eau. On peut l'associer à la première trouvées à la périphérie de l'espace d'où il a été
période d'utilisation de la pièce [47]: sa fonction extrait, étanchaient la liaison entre le chaudron et
pouvait être l'évacuation d'eaux de lavage. En [48], le sandwich argile-béton. Malgré la température de
les grands tassements différentiels qui apparaissent fusion du plomb relativement basse (327°) il aura
dans les mosaïques de sol, font penser à un bain fallu chauffer le chaudron vide d'eau pour arriver à
que l'on aurait remblayé lors des modifications du élever la température de manière telle que le plomb
plan. pénètre dans le sandwich. Ce point est intéressant,
Des puisards munis de deux sorties latérales car si l'étanchéité a été effectuée, comme les té¬
orientées vers le jardin recoupent, à intervalles ré¬ moins archéologiques semblent le prouver, par une
guliers, le caniveau du portique [1-2]. surchauffe sous la "caldaia", il fallait savoir alors
En 1982, le sondage pratiqué par la Surin¬ l'arrêter à temps pour ne pas ruiner les ouvrages
tendance de Pompéi dans le portique [2] a mis au maçonnés!
jour une canalisation horizontale en éléments de Le schéma de fonctionnement de ce bain devait
céramique tubulaires de 0,10 m de diamètre exté¬ être le suivant: le personnel de service apportait
rieur et de longueur 0,27 ± 0,02 m, emboîtés les les matériaux de chauffage depuis la rue exté¬
uns dans les autres. On ne connaît ni l'origine ni la rieure par la galerie [47] et entretenait le foyer
destination de ce conduit qui traverse la fondation au centre de l'hypocauste sous la "caldaia". Répar¬
du mur 3/2: son altitude peut l'associer à l'état ini¬ ties dans l'hypocauste suivant les circuits du laby¬
tial du portique [1-2] et peut-être, à l'évacuation rinthe, les fumées s'évacuaient après avoir traver¬
des eaux de son caniveau que l'on aurait récupé¬ sé les banquettes formant les bords latéraux de
rées, alors que dans la phase finale, elles sont ab¬ la piscine, par les deux murs 29/23 doublés de cé- 88b
sorbées dans les terres du jardin. ramiques tubulaires parallélépipédiques dressés
nombreuses
L'étude duinformations.
chauffage de la villa apporte de très jusqu'en toiture. La galerie souterraine [47], lar¬
gement ouverte à l'air libre dans sa partie basse,
85,86, Les structures visibles dans la pièce [29] sont et inclinée en montant vers le foyer du praefur-
88,106 identiques à celles dues à l'inventeur des bains nium, appelait l'air en quantité suffisante pour
suspendus, C. Sergius Orata15, mais avec quelques garantir le tirage. Deux orifices du labyrinthe
innovations supplémentaires: l'hypocauste est communiquent avec l'extrémité de la galerie [47].
constitué d'une série de murets formant labyrinthe Conçus probablement pour amorcer le mouve¬
et faisant office de suspensura supportant une cou¬ ment d'air ascendant, en début de chauffe, ils
verture de briques bipedales posées en une seule devaient être obstrués pendant le chauffage, obli¬
épaisseur. Sur ce plan on trouve une épaisse couche geant alors les gaz à passer dans le labyrinthe de
de béton (0,50 m), trop cuite pour qu'on puisse dis- l'hypocauste. L'inertie, de la masse du sandwich
85 tinguer dans sa partie inférieure la couche d'argile, couvrant l'hypocauste et du volume d'eau de la
qui assurait l'étanchéité aux gaz de combustion piscine, maintenaient la constance de la tempéra¬
passant à travers l'hypocauste, et, en surface, l'en¬ ture du bain.

50
Construction et architecture

85 Bien qu'incomplètement fouillées et nettoyées, duits en céramique cloués contre le mur latéral
les structures internes des banquettes formant le 48/45. Les peintures de IIIe style qui se voient sur 255-
périmètre du bassin offrent le plus grand intérêt. ce même mur, sous les conduites en céramique,
Elles semblent, de prime abord, avoir été conçues montrent que cette pièce a été souvent remaniée
dans l'improvisation la plus totale; elles révèlent en (cf. A.B., cap. V,l). Une première fois après l'époque
réalité une parfaite connaissance de la dynamique des peintures (première phase, ou phase initiale),
des fluides de la part des bâtisseurs: en effet la ma¬ lorsqu'on l'a aménagée en pièce chaude, caldarium,
çonnerie en brique, de 0,40 m d'épaisseur, ne suffit tepidarium ou laconicum, une seconde fois après le
pas à encaisser la poussée latérale de l'eau du bas¬ déplacement du caldarium (phase finale). Lors de
sin, une fois celui-ci mis en charge. Pour compen¬ la deuxième phase, le praefumium pouvait se trou¬
ser cette force, ils ont imaginé un effort inverse et ver en [29] quand cet espace était ouvert comme 87
de même nature que celui de l'eau. Un caisson a l'atteste la fenêtre, bouchée ultérieurement dans le
donc été constitué avec la murette de 0,40 m et des mur 29/23. Dans cette hypothèse la "caldaia" pour¬
briques mises sur chant calées en appui contre la rait avoir trouvé sa place en [38a].
fondation du mur périphérique; ces briques calées
imitent dans leur disposition les tegulae mamma- Revêtements de sol
tae. Du sable a été ensuite coulé dans ce caisson.
Les efforts latéraux, dépendant de la hauteur des Ces structures ont fait l'objet d'une étude appro¬
liquides (eau et sable en l'occurrence), et non de fondie séparée (cf. S. P., cap. 111,2) 18, on se limite¬
leur volume, se compensent relativement bien. En ra donc
riaux utilisés.
ici à rappeler les différents types de maté¬
partie haute des banquettes, des piles en terre cuite
sont réemployées pour maintenir la plage tout en Des mosaïques de tesselles noires recouvraient
laissant la chaleur se transmettre et les gaz encore l'ensemble des pièces [23] et [24]; le GdS men¬
chauds s'échapper dans les doublages des murs tionne à la date du 19/10/1954, qu'un sondage prati¬
vers une sortie en toiture. Ces piles ou pilettes, pla¬ qué dans la pièce [4] a mis en évidence un revête¬
cées de façon inattendue, pourraient provenir par ment de sol en tesselles noires, antérieur à la rampe
récupération de l'hypocauste [46], alors hors qu'on peut actuellement observer. Ces trois pave¬
d'usage. ments, qui appartiennent à la phase initiale, attes¬
389 Le sujet de la peinture, située à l'origine dans tent que, dès cette époque, la villa s'étendait très
cette pièce, (mur 29/25) (ACS 62532, cf. D.P., cap. largement vers l'ouest.
VI, 2), figurant une scène de chantier, nous laisse Des mosaïques de tesselles blanches recouvraient
penser qu'elle a été inspirée par le talent et par la les ensembles des pièces [59a-60-61-56-57-49-52-
connaissance technique de l'architecte auteur de 31-32-27-39], [50-30-53], [12-4-8-13], [20-3-5], [18-
ces travaux, auquel elle rend peut-être hommage. 21-17], [11-6-4], [37], [36], [22-25-35-45].
La disposition interne de ce caldarium peut être Un enduit en opus signinum était couché dans
comparée à celle, de la section féminine, des Terme les pièces [26], [40], [43], [54], [59b], [7], [62], [63],
Stabiane et des Terme del Foro de Pompéi, de la ainsi que sur les caniveaux et les stylobates des
piscine de la Villa Pisanella bien que cette dernière portiques. Le sondage, mentionné plus haut dans
soit de dimensions beaucoup plus réduites, ou la pièce [4], fait également état d'un revêtement en
encore des bains des Terme suburbane d'Hercu- opus signinum.
lanum où la vasque de bronze est conservée in situ. Des mosaïques de marbre en opus sectile revê- 157
En outre, à quelques centaines de mètres de là, à taient la salle [16]; le GdS du 6 septembre 1952 en
Varano,
causte deF.structure
La Vega eta dessiné
de dimension
une piscine
tout àsur
faithypo-
sem¬ donne la parfaite description suivante: «... costi¬
tuito da quadrati di m. 0,34 di lato ottenuti da 4
blables 17. triangoli isosceli riuniti per i vertici e racchiusi da
La pièce [46] présente à l'évidence un hypo- 4 lastre rettangolari lunghe m. 0,34 e larghe m.
causte avec suspensura sur pilettes de terre cuite 0,17 e, infine, da 4 quadrati di m. 0,17 di lato for¬
dont pratiquement rien ne subsiste; il se prolon¬ mati da19. due triangoli rettangoli uniti per l'ipote¬
nusa»
geait dans la pièce [38a] qui elle-même communi¬
quait par une ouverture avec l'espace [29]; cette Par ailleurs, la salle [10] était pavée de la même 156
ouverture a été ultérieurement bouchée quand a manière que la Casa di Amore e Psiche à Ostie.
été construit le caldarium [29]. L'évacuation des Trois carrés de 0,50 m de côté sont conservés à
fumées et des gaz se faisait, en partie, par des con¬ l'antiquarium de Castellammare di Stabia20.

51
L'architettura

Du marbre, sans que l'on en connaisse l'appa¬ Décorations architecturales


reil, pavait les pièces [42] et [29].
Du tuf en grandes plaques forme le fond de Y im¬ On se propose d'aborder ici la représentation 107-
pluvium de l'atrium [44], ainsi que la surface du des ordres, les stucs faisant l'objet du chapitre IV. 110
stylobate du portique [1-2], dans la partie la plus Dans la phase initiale, des colonnes de 0,38 m
haute des gradins. de diamètre rythmaient les côtés nord-est et sud-
Le sol en terre battue de la pièce [51] montre ouest du portique central. Au centre de chacun de
qu'on accédait à celle-ci par une cour plantée. Le ses côtés, deux colonnes de plus grand diamètre
même sol dans le portique [1-2] indique simple¬ (0,45 m) étaient adossées à deux demi-colonnes de
ment que l'entreprise n'avait pu encore mettre en 0,38 m. L'arasement complet de ce portique lors de
place le pavement définitif: la qualité du décor l'extension de la villa et l'absence d'exemples com¬
pariétal ne pouvait que commander un revêtement parables ne permettent de restituer de hauteur pré¬
de sol très soigné. cise pour aucun de ces deux types de colonnes.
Les entraxes des colonnes du portique [3-5-20],
Revêtements muraux et plafonds dans l'un ou l'autre de ses états étant sensiblement
identiques, on peut supposer que la reconstruction
On se limitera à dresser leur inventaire (cf. des¬ de la phase finale recopiait le rythme de l'ancien
cription détaillée aux chapitres III à VII). Il y a: portique permettant la récupération des archi¬
les enduits de chaux appliqués sur tous les murs, traves. Les diamètres des colonnes ont cependant
ou en plafond qui forment le substrat des pein¬ varié d'un état à l'autre (0,45 à 0,48 m).
tures, les enduits stuqués dans le nymphée, sur les Pour le détail des ordres, les proportions étaient
ordonnancements, les plafonds et les zones supé¬ choisies avec soin; ainsi, les tailloirs des chapiteaux 90
rieures des parois, en corniche. La position des stucs, du portique [3-5-20], une fois achevés et peints, 92b
à l'exception de ceux retrouvés in situ, est mal ont été repris et rechargés sur tout leur périmètre
connue, car les déblais et les remblais des fouilles d'une épaisseur de 0,01 m environ, en reproduisant
de 1749 ont bouleversé toute la stratigraphie. rigoureusement le même motif et les mêmes cou¬
Les mosaïques pariétales; elles se situent en [64- leurs que celles utilisées précédemment; l'archi¬
65] sur la partie basse des niches les plus centrales tecte avait dû sentir "à l'œil" une certaine faiblesse
du nymphée, ou, si l'on se réfère au GdS du 28/4/ dans la proportion et avait ordonné la correction
1955 et des 19 et 30/1/1956, décoraient la niche en en conséquence.
cul-de-four de la pièce [42a]. Les colonnes du portique [1-2] dans son état
75 Les marbres en plinthe; ils ceinturaient la pièce final témoignent également du soin avec lequel les
[16], où les dispositifs d'accrochage sont encore architectes établissaient les proportions. Ceux-ci 93
visibles dans la maçonnerie, de même que dans les n'hésitaient pas à dresser des échantillons pour
96 pièces [10], [29] et [42]. Dans cette dernière, on mieux se rendre compte en cours de chantier des
aperçoit nettement au-dessus de l'emplacement des effets produits; ainsi ils ont fait stuquer deux, ou
plinthes de marbre une bande enduite et peinte de peut-être plusieurs fûts (le premier et le troisième à
0,60 m de hauteur, interrompue dans sa partie partir de l'angle nord-ouest), mais s'étant rendu
supérieure pour se prolonger peut-être en partie compte que l'effet produit manquait de puissance,
haute par des enduits stuqués et peints aujourd'hui ou n'était pas approprié, ils ont fait habiller le tiers
disparus. inférieur du fût avec un décor de cannelures ruden- 89
Les isolations thermiques et les conduits de tées non torses. Jugeant également que les fûts sur
fumées (pièces [29] et [48]), mentionnés au para¬ le premier stylobate étaient disposés trop bas, ils
graphe sur la plomberie, étaient constitués de ont rehaussé celui-ci d'une nouvelle marche, en y
tubulures rectangulaires en terre cuite (0,10 χ 0,15 englobant la base des colonnes présentées en
χ 0,37 ± 0,02 m). Perforées latéralement par un ori¬ échantillon. Les autres colonnes reproduisant le
fice triangulaire qui permettait le passage latéral modèle finalement choisi, ont été directement
des gaz pour mieux répartir les calories restantes, construites sur le niveau exhaussé du stylobate. Si
elles sont clouées au mur par des tiges métalliques
recourbées. le tremblement de terre de 1980 a révélé ces parti¬
cularités constructives, il a malheureusement dé¬
Enfin, comme nous l'avons déjà dit, les réticulés truit en grande partie les colonnes du portique,
bicolores n'ont pas de fonction décorative, car ils dont il ne reste que des témoignages photogra¬
étaient enduits. phiques et le dessin au sol.

52
Construction et architecture

Au sujet des deux points qui précèdent, N. Blanc Le jardin du portique [1-2] s'agrémentait égale¬
(cf. cap. IV) confirme la fréquence des reprises en ment d'arbres de grande taille. Les souches de deux 73
cours de chantier et nous rappelle la Correspon¬ d'entre eux ont été retrouvées: l'une est matériali¬
dance de Cicéron qui, inspectant les travaux faits sée in situ, l'autre est apparue dans un sondage de
dans la villa de son frère, lui écrit: «Il y a certains 1979. D'après leur diamètre, on peut supposer qu'il
plafonds voûtés qui ne m'ont pas plu et que j'ai fait s'agissait aussi de platanes. Leur disposition en
modifier ... Diphile avait placé des colonnes qui rangs doubles, comme dans le jardin précédent
n'étaient ni droites ni bien alignées; il les abattra, n'est pas exclue;architectural22.
donnancement elle aurait ainsi accompagné l'or¬
cela lui apprendra à se servir une autre fois du fil à
plomb et du cordeau» ( Q.Fr III 1). Il faut enfin supposer que les espaces résiduels
[19] (avec une souche de 51 cm de diamètre) et [28] 72
Espaces ouverts et jardins avaient été plantés, mais on ne dispose d'aucune
donnée pour [28].
On fera quatre remarques dans cette rubrique:
la cour d'entrée de la villa était plantée; le GdS en Atrium [44]
date du 15/4/1960 mentionne une racine dont le
moulage par une coulée de ciment a été oublié ou Le groupe des pièces articulées autour de l'atrium
rendu impossible à l'époque. [44] donne l'image classique d'une maison pom¬
Vingt platanes ( GdS du 9/12/1961) dont onze péienne. Si l'on peut tenir pour assuré que l'ouvrage,
seulement ont été moulés, créaient une grande dès sa conception, était destiné à un usage privé, on
futaie à l'intérieur du portique [3-5-20]. Plantés sur ne peut dire en revanche si ce noyau était celui
deux rangs, ils couvraient l'espace intermédiaire d'une domus de petites dimensions, ou déjà proche en 65a
entre la piscine et le portique. Ces arbres, d'un dia¬ surface d'une construction plus vaste, comme celle
mètre à la base de 0,80 m, pouvaient avoir 75 ans qu'on restitue dans l'état initial de la villa. Seule
d'âge21. Certains de ces arbres ont été plantés sur une partie du dallage de l'atrium pourrait être daté
les caniveaux d'évacuation du portique de l'état de l'époque tardo-républicaine (cf. S.P., cap. 111,2).
initial. Ils fournissent ainsi un terminus ante quem Nous donnerons donc uniquement notre inter¬
non de la réfection du portique, laquelle peut être prétation du fonctionnement de cet ensemble pour
datée au tout début de notre ère (cf. A.C., cap. 11,3, les deux états clairement mis en évidence dans les
rappelés par P.M., cap. I et A.B., cap. VII). plans (cf. aussi L. R., cap. 11,2).

65a Etat initial N° des pièces Etat final 79 ap. J.-C. 65b
accès principal par le jardin [51] jardin de desserte pour l'entrée noble
vestibule ou entrée principale [56] vestibule ou entrée noble (différenciée des services
situés à l'est)
atrium [44] atrium
tablinum [59a] passage vers la zone des «services domestiques»
fauces [59b] accès de service, fermé provisoirement pour créer une
remise pendant la durée des travaux en cours.
[55] accès à l'étage qui courait probablement autour de
l'atrium sur ses 3 côtés nord-est, sud-est et sud-ouest.
couloir d'accès au portique et [49] dépôts pour les cuisines
aux pièces de réception
cubicula [60][61][57][52] cubicula
(le laraire est en 26) [45] laraire
accès aux cuisines [32] accès aux cuisines et aux parties nobles de la villa
accès aux thermes
pièce ouverte [58] pièce orientée vers la partie domestique située en zone
NE avec accès particulier sur la rue
accès aux thermes [31] remise

53
L'architettura

Cuisines pendait totalement. Une structure d'habitation


aurait nécessairement été accessible directement
Elles ont été remaniées; en fait, l'organisation de de la rue. Le choix de l'orientation diagonale s'ex¬
364 la pièce [26] a été inversée, à l'occasion du dépla- plique si on la considère, non par rapport à la rue
365 cement du laraire, de la pièce [26] à la pièce [45] 23. qui détermine la forme de la parcelle, mais par rap¬
L'entrée sur le couloir en [32] a été déplacée du sud port au soleil: les deux fenêtres sont au sud, et de 84
65a, b au nord de même que les bassins d'eau. La pièce [54] même la pièce [37], bien que postérieure, s'ouvrait
pouvait être une remise et le déplacement de la par une large baie au sud, cette ouverture ayant
porte à l'état final rendait son usage plus commode. elle même été bouchée ultérieurement. Ce point 71
L'ouverture du mur 40/49 permettait d'étendre ces d'orientation est expliqué par Vitruve: « ... les dis¬
réserves aux surfaces résiduelles du couloir [49] et positions et parties des bains opposées du septen¬
des pièces [27] et [39] amputées à la suite de l'édi¬ trion et de l'aquilon. Le jour doit venir de l'occident
fication du portique [20]. Le matériel trouvé dans d'hiver ou bien, quand la nature et l'emplacement
ces espaces (cf. P.M., cap. VIII), confirme leur uti¬ s'y opposent [ce qui est le cas à la Villa S. Marco],
lisation comme remise. que du moins elles aient [leur jour] du midi» 24.
Dans la pièce [26], on observe dans les pare¬ L'architecture du complexe thermal a été conçue
ments des murs (26/27 en particulier) la trace de dans sa phase initiale autour de la pièce [29] (qui 65a, b
363 nombreux percements dans lesquels se trouvaient était alors un espace extérieur) avec une quasi
les corbeaux, de bois ou de métal, soutenant les symétrie par rapport à l'axe nord-sud de part et
étagères pour les ustensiles. d'autre duquel se répondent les accès [31] et [24].
Les cuisines, qui étaient surmontées par un L'espace [29] communiquait avec la rue par l'étroit 748
étage, pouvaient être soit complètement obscures tunnel [47], sans doute déjà existant dans la pre¬
soit posséder un puits de lumière que l'on ne peut mière phase. On ne lit pas en [25], comme cela est
situer (peut-être au droit des fourneaux?). le cas en [44], une distribution d'atrium, ainsi que
les restaurations de 1955 ont voulu le suggérer.
Thermes Les dimensions de ces thermes, surtout dans
leur phase finale, sont loin d'être comparables à
Toutes les pièces orientées nord-sud regroupées celles des bains privés des maisons et des villas
autour de la salle [29], c'est-à-dire diagonalement pompéiennes connues. Même la Villa d'Oplontis
par rapport à la villa, constituent, dès leur concep¬ semble sous-équipée si l'on s'en tient à la partie
tion, un ensemble thermal. Ce complexe, qui ne actuellement dégagée. En revanche on est proche
trouve d'accès que vers la villa {atrium [44]), en dé¬ en surface des thermes publics comme ceux de
65a Etat initial N° des pièces Etat final 79 ap. J.-C. 65b
accès depuis l'atrium [44] [31] accès condamné (remise)
accès depuis les jardins [22] [32] accès unique aux thermes
cour de service [25] tepidarium
cour de service avec praefurnium [29] caldarium
7 [42ab] frigidarium à usage hivernal?
tepidarium [35] destrictarium
onctorium [23] [34] onctorium / apodyterium
bassin ou piscine
frigidarium estival
accès au praefurnium [47] accès au praefurnium
services services
frigidarium [48] palestre? schéma hivernal
caldarium [46] laconicum ? avec accès direct depuis [29]?
laconicum [38] [38b] pièces de service «caldaia»
[37] ? pièce de repos accessible par [23]?
le vestibulum et la palestre sont à situer dans les autres salles et portiques de la villa.

54
Construction et architecture

Stabies à Pompéi ou suburbains à Herculanum. La disposition de la pièce [16], bien que d'une
L'explication de cette apparente disproportion est à dimension supérieure, trouve son équivalent dans
rechercher autant dans la situation de la villa qui, la Casa dell'Atrio a Mosaico et la Casa dei Cervi à
rappelons-le, est en pleine zone thermale, que dans Herculanum.
l'aisance matérielle du propriétaire. La pièce [10] symétrique à la pièce [21] pourrait
68a, b Avec l'attribution que nous faisons ci-après des être un triclinium, car elle a été revêtue en opus
pièces, on pourra remarquer qu'il a pu y avoir dans sectile.
la phase finale un double schéma d'organisation
des circulations qui conduisaient des pièces froides Le portique [1-2]
vers les pièces chaudes et vice versa, l'un pour la Dans sa phase initiale, ce portique est à rappro- 57-61
période hivernale, l'autre pour l'été: répartis à l'est cher de celui situé au nord-ouest de la Villa dei
de l'axe nord-sud, on trouvait les bains d'hiver, à Misteri de Pompéi ou encore de la «cosiddetta fab¬
l'ouest, ceux d'été. L'hypothèse d'une séparation des brica antica» fouillée du 1/5 au 20/6/1779 sur le site
bains selon le sexe n'est en revanche pas appli¬ de la Cappella di S. Marco, c'est-à-dire à peine à
cable, les installations étant pratiquement toutes plus de 200 mètres au nord26.
communes. Dans sa phase finale, on trouve des comparai¬
On ne peut faire que des suppositions pour l'uti¬ sons pour ce portique chez Ruggiero 27, et avec la
lisation de la pièce [29] dans la phase initiale. Il est Villa dei Papiri à Herculanum, dont l'un des por¬
possible, comme on l'a déjà vu, que cet espace tiques est adossé contre une salle fermée.
ouvert ait été un praefurnium. Mais chauffait-on Une peinture de la Casa di Marcus Lucretius
une baignoire disposée dans une des exèdres de Fronto à Pompéi (V,4,a) représente un portique en
[25], lequel aurait déjà fait partie de la composi¬ avant duquel des gradins descendent vers un grand 751
tion, ou une «caldaia» placée en [38a], laquelle parterre
Villa S. Marco.
périphérique comme le portique [1-2] à la
redistribuait l'eau chaude vers [35], [38b] et [46]?
La seconde hypothèse, qui laisse plus de rationalité
au cheminement des usagers, retient notre préfé¬ Nymphée
rence.
Du nymphée, on ne peut voir que les extrémités.
Portiques et pièces attenantes Il faut se référer au plan de Weber pour restituer
les parties centrales manquantes28.
Le portique [3-20-5] Le nymphée se développe symétriquement en
103 Dans son état initial, sa structure n'est que très arc de cercle au sud de la piscine [15] qui matéria¬
55 partiellement connue. Il est très probable qu'il ait lise l'axe de la composition. Il comprend, de part et
65a été le modèle du portique agrandi de l'état final. Il d'autre d un espace ou pièce en abside, quatre niches
faut remarquer la particularité des colonnes ados- très richement décorées: deux niches sont en mo- 113
70 sées au centre de la composition, ainsi que les der¬ saïque, les six autres sont stuquées et peintes (cf.
nières colonnes engagées aux extrémités sud et est. O.W.C. , cap. 111,2; N.B., cap. IV, 2 et A.S.L., cap. VI, 5).
L'entraxe des colonnes n'est pas rigoureusement Ce décor se prolonge latéralement contre les accès
constant: on mesure 2,25 m pour les travées les du petit cryptoportique qui court en arrière des
plus au nord et au sud, contre 1,90 m pour les niches puis se retourne au nord sur deux parois qui
autres. ferment l'espace du jardin contre les diaetae (cf.
Dans son état final, l'organisation de la compo- C.M., cap. VI, 4). Il y a continuité architecturale entre
65b sition du portique est à rapprocher de la Villa di le portique [3-5-20], les pièces d'habitation [53],
Diomede à Pompéi ou encore de la Villa d'Oplontis: [12] et le nymphée bien qu'il leur soit postérieur29.
Ils forment ensemble la limite et le pro¬
Numérotation des pièces Numérotation des pièces longement du décor végétal du jardin.
de la Villa d'Oplontis 25 de la Villa S. Marco Ce nymphée pourrait être une sorte
[66-64-60] portique [20] de synthèse entre différents types de
compositions connues que nous classons
[54-78] diaetae [53] et [12] de la façon suivante 30:
(les plans sont identiques) - nymphée avec abside (ici au centre de
[53-51-79-66] " [50] la composition) comme par exemple dans
[65-90] piscine [15] la Villa di Lauro di Nola.

55
L'architettura

- nymphée avec gradins formant cascade (égale¬ Epoque julio-claudienne


ment au centre de la composition) comme, par Quelques modifications sont apportées à la distri¬
exemple, celui de la Casa dell'Efebo à Pompéi (I, bution de la villa, dans la disposition des portes et
7,11). l'agencement des thermes, pièces [38] et [48]; la pièce
- nymphée avec une disposition théâtrale en arc de [37] a peut-être été construite à cette époque (mais
cercle, comme par exemple celui de Baia (théâtre- ses corniches ne sont pas de cette époque selon
nymphée). N.B.): elle s'ouvre vers la pièce [19]. Des réfections de
On ne peut conclure à propos de la composition IVe style précoce intéressent aussi les peintures (cf.
de l'ensemble de la Villa S. Marco sans citer P. A.B. et D.P., cap. VI, 2), les platanes sont installés.
Grimai31, quand il écrit: «... loin d'être des intrus
dans les jardins, les thermes y avaient leur place et Epoque claudio-néronienne
ceux-ci n'auraient pas été complets sans eux. Et La villa est complètement restructurée, agrandie
cela au simple point de vue architectural avant et embellie. Le portique [3-5-20] est amplifié et les
même tout "naturalisme de l'eau", toute "délecta¬ diaetae déplacées ou construites au nord-est de part
tion des bains en plein air"»; et citant la villa impé¬ et d'autre de la piscine [15] inscrite dans un jardin
riale du Pausilippe ou ceux de la villa albaine de ouvert au sud. Les thermes sont remaniés, avec la
Domitien: «Remarquons que dans ces ensembles, création d'un grand caldarium en [29] et la désaf¬
le nymphée proprement dit n'est qu'un thème de fectation de la pièce [46]. Les cuisines sont modi¬
paysage au centre de ce que nous avons appelé une fiées, un autre laraire construit et décoré. C'est
cellule architecturale, une véritable mise en scène l'époque donc d'une partie du décor de quatrième
sacrée aménagée dans un péristyle ou dans les style.
dépendances d'une palestre. Ce n'est pas lui qui
appelle le portique voisin mais par un mouvement De 62 ap. J.-C. jusqu'à l'éruption du Vésuve
inverse c'est lui qui vient meubler et animer le jar¬ Le tremblement de terre endommage la villa. Le
din appelé par les formes de l'architecture en cet portique [1-2] peut avoir souffert et avoir entraîné
endroit». la chute du mur 1/7. Le portique double ne sera pas
réparé, mais remplacé par le portique simple à
colonnes torses. C'est une période de travaux: fini¬
Essai d'approche chronologique tion des peintures du portique [20] qui avaient été
laissées inachevées (cf. H.E., cap. VI, 3), curetage
Epoque pré-romaine des évacuations d'eau, construction et décor du
Des tessons des VIIe et VIe siècles av. J.-C. ont nymphée, carrelage de la pièce [10], et probable¬
été retrouvés dans deux sondages pratiqués en ment d'autres travaux que l'on ne situe pas mais
1979 dans le jardin du portique [1-2] 32. qui ont nécessité le stockage d'une partie du mobi¬
lier de la villa à l'intérieur de la pièce [59a].
Epoque républicaine tardive
Bien qu'il ne soit pas possible de discerner de 79 ap. J.-C.
césure entre cette phase et la suivante, il est incon¬ Les travaux sont brutalement interrompus. Le
testable que l'organisation autour de Yatrium [44] plan de la villa à cette date est celui que nous avons
appelé état final.
ressemble plus à celle d'une domus de dimensions
réduites qu'à celle d'une villa. On peut associer à Après 79
Yatrium les pièces fouillées par Ruggiero au nord- La villa ensevelie est fouillée peu de temps après
est pour
ment cohérent.
reconstituer un ensemble de fonctionne¬ l'éruption pour récupérer objets de valeur et maté¬
riaux de construction (plomb, tuiles, marbres etc).
Puis suit un abandon total pendant lequel l'agricul¬
Epoque augustéenne ture doit reprendre ses droits. On note toutefois
La domus, agrandie, est transformée en villa. d'importants glissements de terrain qui font dispa¬
Elle s'adjoint deux portiques et un ensemble ther¬ raître une partie des pièces [4], [10], [16] et les ter¬
mal. C'est l'époque du décor de IIIe style (cf. A.B., rasses à l'ouest de la villa.
cap. V). Le mode de construction est celui qui res¬
sort au type 1 de notre classification. Cet état de la 1749-1782
villa est celui que nous appelons conventionnelle- Sous le règne des Bourbons, la villa est fouillée
ment "phase initiale". par M. Ruggiero qui en dresse le plan et procède à

56
Construction et architecture

l'enlèvement d'un certain nombre de peintures et tauration utilisé. Les parties modernes, de nature
de pièces de mobilier (cf. A. A.B., cap. I). Ce maté¬ trop différente de celles qu'elles avaient en charge
riel est, en partie, dispersé en Campanie et en de compléter, avaient une inertie trop grande pour
Europe. Les fouilles laissent de nombreuses perfo¬ pouvoir être acceptées par les structures sous-
rations dans les structures et bouleversent la strati¬ jacentes: elles protégeaient effectivement les vestiges
graphie. en période non active, mais elles les fragilisaient,
accentuant les dommages, en cas de secousses.
1955-1961
L. D'Orsi entreprend avec la Surintendance de 1981-1984
Naples la fouille systématique de la villa. On pro¬ Les ruines sont nettoyées. Un plan des lieux est 1
cède alors à des restaurations qui restituent les dressé par Jacques Rougetet et Luciano Rega. L'é¬
principaux volumes de la construction. On utilise quipe internationale de chercheurs réunis autour
le béton armé et le bois pour les charpentes ce qui de Paola Miniero et Alix Barbet procède à l'étude
semble être à l'époque la technique la plus adaptée. en l'état de la villa.
Ces travaux permettent l'ouverture de la villa au
tourisme. 1 984 et suivantes
Des restaurations sont entreprises par la Surin- 100
Novembre 1980 tendance de Pompéi: les colonnes des portiques [5] 105
60 Le séisme détruit une partie de la villa antique et [3] sont redressées dès 1986 et un réseau de sur- 1,1,2,5
XVI, 6 ainsi que les restaurations de L. D'Orsi. La plupart veillance vidéo est mis en place. Paradoxalement la
des structures sont ébranlées. Cette catastrophe villa est fermée aux visites touristiques jusqu'alors
met en évidence les inconvénients du mode de res¬ autorisées.

Notes

1 Ruggiero 1881, tav. I. actuel, prouver que les colonnes sont contemporaines des murs
2 Ruggiero 1881, Valetudinario, tav. III et IV. périmétraux n'exclut en rien la probabilité des voûtes pour le
3 La numérotation des pièces s'interrompait en 1961 avec le décor intérieur de cette pièce.
n° 61: on a prolongé la série à partir de 62. 10 Cet aspect est flagrant pour la pièce [16] dont les timbres
4 Celle-ci était étayée à l'époque sur l'interprétation partielle, sont très mélangés par opposition aux portiques [3] et [1] où ils
mais souvent pertinente, des équipes archéologiques. On remar¬ sont très homogènes.
quera ici l'utilité d'avoir séparé dans la plupart des cas les struc¬ 11 Des éléments de serrure (?) trouvés à l'époque des fouilles
tures antiques des structures récentes par un lit de briques, mais bourboniennes (cf. page 15 du GdS du 11/9/1751) bien que dif¬
aussi l'habileté des restaurations des parements du nymphée, au ficilement situables infirmeraient cette hypothèse.
point que l'on ne peut plus distinguer les parties antiques que 12 Malgré ce que dit De Vos 1982b, 332, il n'y a pas de cas-
par comparaisons avec des photographies faites au moment des tellum aquae à Stables.
fouilles. 13 Le dessin de Weber (fig. 12), bien qu'il soit notre seule
5 Cette introduction à la présentation de l'architecture de la source, est suffisamment précis pour être pris en considération.
Villa S. Marco ne serait pas complète sans rappeler les remer¬ 14 Ce plan au l/200ème, dessiné à la pointe de plomb sur
ciements, formulés par A. Barbet dans son avant-propos, aux¬ papier canson est signé Iorio: il est enregistré sous le n°2 à la
quels nous nous associons et ajoutons des remerciements tout Surintendance de Pompéi.
particuliers à L. Rega qui, tant par l'apport de ses dessins que 15 Cie. Hortensias, éd. Grili, p. 68; Plin., N.H. IX, 168; Varr.,
par sa contribution sur le terrain, nous a aidé à dresser l'état R.R. III, 3, 10; Col., VIII, 16, 5.
des lieux de la villa (Fig. 1). 16 Fabbricotti 1976, 98, fig. 43b, n. 90 (voir H. Acton, Bor¬
6 Lugli 1957. boni di Napoli, Milano, 1932, 438), 98 η. 91 et 87 η. 68. Rien
7 Adam 1984, 137 et suiv. n'interdit de penser que notre «caldaia» pouvait être en position
8 Adam 1984, 167. inversée, ce qui ne changerait rien au principe de chauffage;
9 Dans cette hypothèse l'élément de métal trouvé dans cette tout au plus le volume du foyer se verrait augmenté.
pièce en 1749 (cf. R M., cap. IX) aurait pu servir de tirant pour 17 Ruggiero 1881, plan de F. La Vega, tav. VII.
la stabilité des arceaux. Le fait que l'on ne puisse pas, dans l'état 18 L'étude de ces ensembles a également fait l'objet d'une

57
L'architettura

publication séparée dans Mosaici Antichi in Italia, Roma, 1989, pouvant avoir appartenu à un portique plus ancien (phase ini¬
par S. Pisapia. Celle-ci s'est servie, sans en citer les auteurs, des tiale) ou être un rebut de chantier.
relevés des structures et des relevés des mosaïques faits par J. 23 Subsiste sur le mur 26/40-26/52 l'empreinte de la peintu¬
Rougetet et Luciano Rega en prévision de la présente publica¬ re murale du laraire de l'état initial de la villa: celle-ci a été
tion. Des erreurs de recopiage, la superposition sans distinction déposée à l'époque des Bourbons (cf. M. O.S., cap. VI, et A.A.B.
des différentes phases de construction et des fautes d'interpré¬ cap. 1,2).

,
tation sur le fonctionnement des thermes sont à déplorer. 24 Vitr., De Arch., V,X.
19 II est navrant de constater que malgré les données de ter¬ 25 Les pièces de la Villa di Oplontis faisant l'objet de plu¬
rain et le témoignage épigraphique si précis cité plus haut, une sieurs numérotations, on a adopté celle qui a été publiée dans
erreur de mesure se soit introduite dans Pisapia 1989. De même Barbet 1985, fig. 32.
le dessin est facilement restituable, car si on ne connaît qu'une 26 Ruggiero 1881, F. La Vega planche XI.
toute petite partie de la surface d'usure dans l'angle sud-ouest,
on pouvait facilement observer, dans la forme sous-jacente qui 27 Ruggiero 1881, F. La Vega planche III.
subsiste encore sur la majeure partie de la surface de cette 28 Ruggiero 1881, planche I.
pièce, le dessin en négatif des blocs de marbre déposés. 29 Les pans de mur qui ferment le nymphée s'appuient sur
20 Trois et non deux comme l'écrit Pisapia 1989. La photo¬ les enduits des pièces [53] et [12] qui sont donc antérieurs. La
graphie de l'un d'eux, tav. XXXIX, corrige fort utilement le des¬ composition du jardin n'a donc pas été dessinée en une seule
sin, fig. 8, p. 30, à l'intérieur duquel il aurait été opportun de fois. On doit imaginer un premier projet qui comprenait les
mentionner que les couleurs claires et foncées de ces mosaïques portiques [3-5-20], les diaetae et la piscine [15] (mais pas néces¬
sont alternées, d'un carré sur deux, comme le serait un négatif sairement avec la même forme sur son côté sud): le fond du jar¬
photographique par rapport à son épreuve. din [9] pouvant avoir déjà un nymphée mais plus petit du type
21 L'âge de ces arbres a été estimé par A. Barbet qui s'appuie de celui de la Casa dell'Efebo à Pompéi par exemple. La cour¬
sur une étude faite par le Centre Technique du Bois à Paris, qui bure du mur d'enceinte de la villa dessiné par F. La Vega aurait
proposait entre 100 et 50 ans et par P. Miniero après consulta¬ là une justification toute trouvée.
tion d'une spécialiste A. Ciarallo, cf. cap. 11,3. 30 Neuerburg 1965; Voir aussi Johannowsky et alii 1986, 87
22 Lors des fouilles de 1979, conduites par E. Greco, une et suiv., Villa di Lauro di Nola, nymphée [29].
antéfixe a été retrouvée dans la souche; il faut donc associer les 31 Grimal 1984, 259 et 305.
plantations d'arbres avec la phase finale de la villa, l'antéfixe 32 E. Greco. Fouilles de la Villa S. Marco 1979.

58
CAPITOLO II

L'ARCHITETTURA

2 SAGGI RECENTI

Luciano Rega e Paola Miniero

Grande peristilio [5] prima fase e su un corridoio in asse con il braccio


corto dello stesso. Sia sulle strutture del portico
Nel corso di un intervento di restauro (estate che nelle adiacenze si sono evidenziati fori, relativi
1992) di parte del mosaico del grande peristilio del- forse all'impalcatura servita per la realizzazione del
115 la Villa S. Marco, sono venute alla luce murature portico di seconda fase. Nella canaletta in coccio-
relative a fasi strutturali antecedenti a quella a noi pesto è stato trovato un frammento dell'intonaco di
pervenuta. una colonna in laterizi del primo portico, scanalata
L'intervento, per la presenza di vaste aree di sol¬ con tracce di colore rosso ad imitazione del mar¬
levamento della superfìcie musiva, è consistito nella mo, utilizzata come riempimento.
asportazione del mosaico, nella sua posa su pan¬ Nell'ambiente [16] si è evidenziata la struttura
nelli "a nido d'ape" e quindi nella rimessa in situ su di fondazione del portico, caratterizzata dalla pre¬
un massetto di malta. senza dei resti di due colonne gemine in laterizio di
Dopo il distacco dei mosaici e lo scavo preparato¬ cm 37 e 45 di diametro, che delimitavano l'ingresso
rio al massetto, si è potuta constatare la presenza di al portico di prima fase. Un ingresso simile era già
strutture murarie, con particolare insistenza proprio stato rinvenuto nel corso di precedenti saggi di
nelle zone di sollevamento, tanto che si può ragione¬ scavo sul lato lungo est dello stesso peristilio (cf.
volmente
mento del stabilire
mosaico un
e le collegamento
murature sottostanti.
tra il rigonfia¬ J.R., cap. II, 1). Non è stato possibile individuare né
il muro di fondo del portico né gli eventuali muri
Si è quindi proceduto ad uno scavo archeologi¬ di un precedente ambiente, per la presenza in situ
co sia nelle zone interessate dal restauro, e cioè i del sottofondo preparatorio, con le impronte della
115 due bracci minori [5a] e [5b] del portico grande pavimentazione in marmo, dell'attuale ambiente
[20-3], e l'adiacente corridoio [17], sia nel tratto [16].
della sala [16] che collega i portici. Nell'ambito Le strutture in b) si dividono in due distinti
delle strutture emerse occorre distinguere tra: gruppi localizzati alle estremità del corridoio [17]
a) strutture sicuramente appartenenti al portico ad una distanza di cm 460.
di prima fase, localizzate lungo i bracci minori del¬ Nel saggio eseguito al centro del corridoio non
l'attuale peristilio e nell'ambiente [16]; sono emerse strutture ed il terreno vegetale si è pre¬
b) strutture di più difficile identificazione emer¬ sentato compatto e uniforme.
se nel corridoio [17]. Il gruppo adiacente l'ingresso al portico è for¬
Le strutture in a) sono relative alla fondazione mato da due distinti sistemi di murature: uno più 120a
delle colonne del portico di prima fase, con le an¬ antico (L) di spessore cm 60, altezza massima con¬
nesse canalette in cocciopesto di raccolta delle servata cm 80 e profondità dall'attuale piano di cal¬
119 acque. Inoltre, in particolare, nel braccio [5b] si è pestio di circa cm 20. Quest'ultima muratura in
evidenziato il muro di fondo del lato maggiore del parte si appoggia ed in parte è collegata mediante
portico di prima fase, tre muri trasversali relativi un riempimento alle strutture dell'ultima fase.
ad ambienti che si aprivano su di esso ed il canale Il gruppo situato verso l'uscita esterna del corri- 119
di scarico delle acque pluviali del primo portico, doio è anche esso caratterizzato da due sistemi di
che si diparte dall'angolo della canaletta in coccio- murature: il primo (T) analogo per dimensioni ad
pesto e prosegue in direzione della scarpata. (L) si caratterizza per la presenza, nel tratto per¬
116- Nel braccio [5a], si è delimitato un ambiente pendicolare al corridoio [17], di una canaletta in
118 con due aperture che si aprivano sul portico di cocciopesto che fa supporre l'utilizzo a giardino
59
L'architettura

dello spazio tra i due gruppi di murature. Il tratto corridoio [17], si sono riscontrate delle superfici
longitudinale invece si accosta al secondo sistema "di taglio" nei muri tali da far accreditare l'ipotesi
di murature ed ha un'altezza massima conservata che vuole la parte finale della villa impiantata su
di cm 130. strutture a volta, probabilmente sostruzioni ad uso
115 II secondo (V) si sviluppa invece trasversalmen- di contenimento e di terrazzamento di cui non si fa
119 te al corridoio ed è stato successivamente tagliato cenno nel giornale di scavo bensì in una relazione
da uno dei muri dell'attuale ambiente [16]. Questa tecnica dell'assistente di scavo Cuccurullo conser¬
muratura, di altezza massima conservata cm 170 e vata negli atti di archivio.
profondità dal piano di calpestio attuale di circa Un diverso tipo di impianto avrebbe, presumi¬
cm 25, si caratterizza per la presenza di una risega bilmente, lasciato nei resti di murature delle super¬
ed un piano di laterizi sovrastante. fici "di taglio" notevolmente disomogenee e degra¬
L'analisi delle strutture in b) consente una nuo¬ danti, mentre quelle rilevate sono nettamente tron¬
cate.
va lettura della stratificazione architettonica della
villa, evidenziando due distinte fasi antecedenti la (L. R.)
strutturazione attualmente visibile, che è poi quella
fissata nel tempo dall'eruzione del 79 d.C. Saggi sotto la rampa 4
115 Le murature indicate con L e Τ sono infatti ri-
119 conducibili ad un primo periodo; l'appartenenza ad In occasione del distacco del mosaico pavimen¬
120a una stessa fase è deducibile sia dall'identità strut¬ tale per lavori di restauro, sono stati effettuati due
turale sia dall'altezza della demolizione, cioè l'al¬ saggi in profondità, che hanno rivelato un più anti¬
tezza alla quale furono tagliate le mura per realiz¬ co pavimento a mosaico a tessere bianche piccole e
zare il piano di calpestio dei sucessivi ambienti. regolari con con doppia linea di tessere nere sui
Ad ulteriori ristrutturazioni possono invece ri- bordi (III stile).
115 condursi le murature indicate come Ζ e V; la loro Questo pavimento era disposto per tutta la lun¬
119 altezza massima conservata è sempre superiore a ghezza dell'ambiente [4] non in salita (come quello
120a,b quella di L e T. Inoltre, nel caso del gruppo Ζ adia¬ superiore) ma in piano.
cente muratura
della l'ingresso L.del portico, viene utilizzata parte Nel saggio n° 1, inoltre, sul mosaico poggiava
un tratto di muretto est-ovest, alto circa 20 cm,
Per quanto concerne la muratura V il suo orien¬ largo circa 35 cm (lunghezza non rilevabile), indi¬
tamento nella direzione dell'attuale zona termale fa zio di una fase edilizia intermedia. Nel riempimen¬
ipotizzare una fase intermedia in cui l'estensione di to del terreno si sono rinvenuti diversi frammenti
questa zona sia stata maggiore di quella attuale, al di intonaco di III stile (cfr. A.B., cap. V,l,2). Dunque
punto da comprendere anche parte dell'attuale am¬ la rampa si è sovrapposta ad un ambiente più anti¬
biente [16] di seconda fase. co (I fase) avente lo stesso livello degli altri scoper¬
Potrebbero essere gli attuali ambienti termali i ti nei saggi del grande peristilio (cfr. supra).
resti di un edificio precedente poi inglobato nella Un'ipotesi viene in mente: la volontà di collegare
villa conservandone l'orientamento. durante l'ultima fase due ville che nella precedente
Inoltre dall'analisi delle murature prospicienti la erano distinte, cioè due proprietà differenti.
ripa, effettuata durante un saggio all'estremità del (P. M.)

60
CAPI

L'ARCHITE

3 OSSERVAZIONI SUI PLATANI DEI

Annamaria

In condizioni ambientali favorevoli, l'accresci¬ Dei sei calchi esaminati, (B, D, E, F)


mento in circonferenza di un albero è di circa 2,5 quindi piantati contemporaneamente e d
cm l'anno. Misurando, quindi, i diametri dei calchi, in epoca precedente.
si può approssimativamente calcolare l'età dei sei Considerato che, secondo i dettami agr
platani presi in esame. Di essi quattro (B, D, E, F), del tempo (Plinio XVII, 27; Columella, li
risultano mediamente di 75 anni di età, e due (A,C), alberi, 17, 19, 20) i platani venivano ripro
di 105 anni. talea, che tale talea doveva essere di almen
La disetaneità all'interno di ciascun gruppo tro¬ di età e che comunque doveva rimanere
va spiegazione in eventuali condizioni micropedo¬ per 2-3 anni, i quattro platani più giovani
logiche e microclimatiche favorevoli che possono essere stati piantati intorno al 5 d.C. e i p
determinare, all'interno di una comunità vegetale intorno al 20 a.C.
monocolturale, l'accrescimento più rapido di un Si può formulare l'ipotesi che i due pl
esemplare rispetto ad un altro. Tale differenza in una vecchi siano preesistenze spontanee (la s
popolazione adulta diventa comunque insignifican¬ molto diffusa in zona all'epoca) ο piantat
te, determinando essa un'apparente differenza di ornamentale e che ad esse sia stato adat
età di 15 anni. Nel confronto non è invece rilevante pianto successivo. Ciò non deve sorprende
la tecnica di rilievo dei calchi: infatti l'accrescimen¬ la sacralità degli alberi era tale da rendere
to casuale della forma di gesso influirebbe simil¬ pibile il taglio di esemplari adulti (per un
mente su tutte le forme prese in considerazione. sione di tale ipotesi cfr. A.B., cap. V,l, 131)

PLATANO DIAMETRO CIRCONFERENZA ETÀ

A 90 cm 282,6 cm 113 an
Β 58 cm 182,12 cm 73 an
C 82,5 cm 260,6 cm 104 an
D 65,5 cm 204,1 cm 81 an
E 56 cm 175,84 cm 70 an
F 70 cm 219,8 cm 87 an
CAPITOLO II

L'ARCHITETTURA

4 PRODUZIONE LATERIZIA

Paola Miniero

Dalla villa S. Marco provengono numerose tego¬ 2 -ACS 60257 122


le bollate, raccolte durante gli scavi del decennio Fr. di tegola con bollo rettangolare STABAPPI (ST, AB,
1950-1960 e conservate nell'ACS1. AP, in nesso).
Poiché non è stato possibile effettuare analisi Dimensioni fr.: h. 6,8; largh. 12,9; spess. 3,9.
mineralogiche e petrografiche delle argille, ci si Dimensioni bollo: 8,1 χ 2,3; h. lettere 1,5; al di sotto del
astiene dal proporre, sulla base dell'esame visivo bollo contrassegno inciso di forma semicircolare con
tondo centrale.
delle argille, raggruppamenti ai quali corrispon¬
dano altrettante aree di produzione, come è stato
proposto per Pompei2. 3 -ACS 60179 χ 23
Infatti recenti analisi al microscopio di alcuni Tegola con bollo rettangolare STABAPP male impresso
(ST e AP in nesso).
campioni di tegole bollate da Ercolano 3 le cui fab¬ Dimensioni tegola: h. 64; largh. 49; spess. 3,5.
briche si ritenevano localizzabili nella Campania Dimensioni bollo: 7,5 χ 2,5; h. lettere 2,2.
settentrionale costiera4, non hanno confermato Si tratta del noto bollo Stab(ilis) Appi (CIL, X, 8042.98),
questa provenienza, poiché gli sgrassanti utilizzati che sottintende probabilmente servus, come suggerisce
sono risultati di natura vulcanico-pozzolanica e un altro bollo su tegola rinvenuto a Pompei: Agathopi
presenti sia nella pianura campana che in area fle- Appi s(ervus) 7. Le tre varianti grafiche sono attestate
grea. Allo stato attuale della ricerca è possibile par¬ rispettivamente da cinquantanove, ventidue e tre esem¬
lare con sicurezza di una produzione locale per plari per un numero complessivo di ottantaquattro
quelle fabbriche che, all'evidenza della forma delle tegole, delle quali quarantacinque erano state inventa¬
tegole e dell'utilizzo dell'argilla pompeiana, la c.d. riate all'epoca dello scavo e sono certamente apparte¬
argilla Eumachi 5 aggiungono la conferma del dato nenti alla villa. A questa è lecito ricondurre i rimanen¬
epigrafico, riferibile a gentilizi oschi ο a nomi noti ti esemplari, non essendo questo bollo documentato
nella prosopografia pompeiana. nelle altre ville stabiane, ad eccezione di un esemplare
Pertanto l'esame delle tegole bollate della villa dalla villa c.d. del Pastore 8.
S. Marco terrà conto innanzitutto del dato epigrafi¬ La maggior parte delle tegole provengono dal portico [3] 9,
co, indicando per ciascuna fabbrica la distribuzio¬ che fu costruito, simmetricamente al portico [20], al
ne in ambito vesuviano e più in generale in Campa¬ posto di uno precedente, sui cui resti, ancora oggi visi¬
nia, e secondariamente delle caratteristiche delle bili in situ, furono piantati dopo il 5 d.C. i platani del
giardino 10.
argille. Se ne ricava che l'attività della fabbrica risale a quest'e¬
154 Le fabbriche sono elencate per numero di esem¬ poca 1 1 , durante la quale si effettuò la costruzione dei
plari rinvenuti nella villa. La distribuzione di que¬ tetti dei portici, prima di intraprendere la decorazione
sti all'interno dell'edificio è stata riportata sulla delle pareti (in IV stile) e dei pavimenti.
pianta generale. La distribuzione della fabbrica è essenzialmente costiera:
in area flegrea (Marano, Quarto, Baia, Pozzuoli, Forio
Catalogo 6 d'Ischia) 12; in area vesuviana (Ercolano, Torre del Gre¬
co, Oplontis, Pompei, Boscoreale, Gragnano) 13; sul li¬
121 1- ACS 65372 torale laziale (Minturno ed Anzio) 14; a Lipari (impor¬
Fr. di tegola con bollo rettangolare STABAPPI (ST e AP tazione dalla Campania) 15. Il timbro è presente anche
in nesso). su di un'anfora rinvenuta in uno dei c.d. "muri d'anfo¬
Dimensioni fr.: h. 9,3; largh. 15; spess. 4,2. re" di Cartagine 16, le cui date consolari, comprese pre¬
Dimensioni bollo: 10,6 χ 2,4; h. lettere 1,5. valentemente tra il 30 ed il 15 a.C., suggeriscono che

63
L'architettura

inizialmente l'attività della fabbrica sia stata la produ¬ concentrati esclusivamente nell'area del peristilio supe¬
zione di anfore e successivamente, a partire dall'età riore, essendo pertinenti alle coperture del portico [1] e
augustea, anche quella di laterizi, produzione quest'ul¬ del criptoportico [7],
tima affermatasi in maniera massiccia. Le tegole inte¬ Poiché questo portico risulta parzialmente ripreso nell'ul¬
gre presentano alette rettangolari in sezione (tipo cam¬ tima fase della villa, probabilmente dopo il 62 d.C. 23, sui
pano-laziale) e misurano cm 64 χ 49, spess. 3-3,5. In resti di un altro più antico, viene ad essere confermata
tutti gli esemplari l'argilla si presenta di colore omoge¬ anche per questa fabbrica la cronologia in età neroniana
neo arancione molto chiaro, sabbiosa, a grana fine con proposta dalla Steinby per le tegole con bollo Ansi 24.
presenza di inclusi vetrosi di colore nero. Il bollo L A DIO è noto a Capua, ma in area vesuviana è
Controversa l'origine della figlina: Campania settentrio¬ attestato solo nell'ager Stabianus (un esemplare da
nale costiera (Steinby) ο area flegrea (Pagano) 17. Gragnano, fondo Girace), a differenza degli altri tre,
tra i quali la maggiore diffusione spetta alla fabbrica di
124 4 -ACS 60268 L. Ansi Prisci (v. infra, n. 11)25.
Fr. di tegola con bollo rettangolare HOSTI. L'argilla è di colore arancione tendente al rossiccio, a
Dimensioni fr.: h. 8; largh. 12,5; spess. 3. pasta abbastanza fine con alcuni inclusi di mica. Gli
Dimensioni bollo: 7,5 χ 2,3; h. lettere 1,5. esemplari integri conservati altrove appartengono al
Il bollo si identifica con la fabbrica CIL, X, 8042,58. È tipo campano-laziale.
attestato da tredici esemplari, dieci dei quali di sicura Da una notizia del Weber si ricava che lo stesso bollo era
provenienza dalla villa 18 e soprattutto dagli ambienti impresso sul «manico di un piccolo vaso di metallo»,
sul lato panoramico a N/W della piscina, ricostruiti rinvenuto durante le esplorazioni settecentesche nei
nella II fase dell'edificio a partire dall'età tiberiana, dintorni della villa il 25/5/1750 26, indizio che la fabbri¬
epoca nella quale la fabbrica risulta ancora attiva 19. ca produceva anche vasi di bronzo 27
Altri ritrovamenti di bolli simili, talvolta con S e Τ in

.
nesso: in area vesuviana (Ercolano; Torre del Greco; 6 -ACS 60330 126
Pompei; Stabia, villa c.d. del Pastore), in area napole¬ Fr. di tegola con bollo semicircolare Ρ SILI FAVSTI (A e
tana e flegrea (Baia e Pozzuoli); a Capua e, al di fuori V in nesso; grossi punti triangolari in rilievo).
della Campania, a Sepino e a Lipari 20. Il bollo HOSTI Dimensioni fr.: h. 14; largh. 14; spess. 3,5.
è presente su alcune anfore Dr. 2-4 rinvenute ad Augst Dimensioni bollo: diam. 9; h. lettere 2.
ed a Cartagine in uno dei c.d. "muri d'anfore"21, indi¬
zio che la fabbrica aveva prodotto entro il 15 a.C. con¬ 7 - ACS 65305 127
tenitori da trasporto e che la produzione di tegole sa¬ Fr. di tegola con bollo rettangolare Ρ SILI FAVSTI (Tel
rebbe iniziata successivamente. in nesso; punti triangolari in rilievo).
L'argilla degli esemplari esaminati è di colore arancione, Dimensioni fr.: h. 17; largh. 29; spess. 3.
'

sabbiosa, prevalentemente liscia al tatto, ma ruvida in Dimensioni bollo: 13,2 χ 2,5; h. lettere 2.
alcuni esemplari con rari inclusi neri, più frequenti in Si tratta della fabbrica CIL, X, 8042,95 in due varianti
superficie. Essa non presenta i caratteri dell'argilla del grafiche, rispettivamente 95 d e b. La variante con bollo
tipo Eumachi, e pertanto è difficilmente ipotizzabile semicircolare è attestata da cinque esemplari, l'altra da
una localizzazione della fabbrica in area vesuviana, co¬ quattro. Cinque esemplari provengono dal portico [20]
me dimostrerebbe la recente analisi effettuata su tegole ed altri due dall'amb. [53], a cui si accede da questo
con questo bollo da Ercolano, che esclude la presenza portico. Se questi ultimi sono stati certamente riutiliz¬
di sgrassanti dell'area vulcanica del Somma-Vesuvio 22 zati, poiché la costruzione di questo ambiente risale ad
.

Non si conservano tegole integre dalla villa, ma altre un momento avanzato della II fase, per gli altri è possi¬
provano che trattasi di tegole del tipo campano-laziale. bile la pertinenza al portico di I fase, di età augustea.
La cronologia della fabbrica si colloca pertanto già alla
125 5 -ACS 63261 fine del I sec. a.C. Altri ritrovamenti dello stesso bollo:
Fr. di tegola con bollo rettangolare L A DIO (grossi punti in area vesuviana (Ercolano e Pompei); a Capua, Caiaz-
triangolari in rilievo). zo e Terracina28.
Dimensioni fr.: h. 12; largh. 17; spess. 3,5. Non si conservano tegole integre per potere stabilire il
Dimensioni bollo: 9,5 χ 3,2; h. lettere 2. tipo e le dimensioni. L'argilla degli esemplari, sia di
L'interpretazione del bollo è L. Ansi Diodori (CIL, X, quelli con timbro semicircolare che rettangolare, è di
8042,10), riferibile ad un liberto di Ansius, documenta¬ colore arancione tendente al rossiccio, ruvida al tatto,
to dal bollo ANSI {CIL, X, 8042,7 e 9), del quale sono con molti inclusi di mica.
noti altri due bolli con nomi di liberti: L. Ansi Prisci
(CIL, X, 8042,11) e L. Ansi Zephiri (inedito nel CIL). 8 -ACS 60254 128
Nella villa il bollo L A DIO è presente con dodici esem¬ Fr. di tegola con bollo rettangolare spezzato a sinistra
plari, dei quali, quelli di cui è nota la provenienza sono (VE)RNA CLAVDI C S (punto circolare a rilievo).

64
Produzione laterizia

Dimensioni fr.: h. 13; largh. 12; spess. 3. tegole sono state reimpiegate e risalgono piuttosto al
Dimensioni bollo: lungh. max. 12; h. 1,5; h. lettere 1,2. periodo precedente (età augustea).
Il bollo, inedito nel CIL, è interpretabile Verna Clavdi L'area di distribuzione della fabbrica è essenzialmente
C(ai) s(ervus) con riferimento alla duplice condizione costiera: in area flegrea33, nell'agro pompeiano presso
servile dell 'officinator. Sono documentati otto esempla¬ il borgo marinaro in loc. Bottaro 34, ad Ercolano 35, a
ri, quattro dei quali di sicura provenienza dalla villa, Sorrento 36 ed a Lipari 37.
alla quale sono riconducibili anche i rimanenti, non L'argilla è di colore arancione vivo, sabbiosa, con pochi
essendo questa fabbrica attestata nelle altre ville sta- inclusi, liscia al tatto: Non vi sono esemplari integri
biane. Erano impiegati nelle coperture del portico [3] per stabilire il tipo di tegola e le dimensioni.
(due esemplari), dell'ambiente [16] (un esemplare) e
del portico [1] (un esemplare), la cui costruzione risale 11 - ACS 60357 131
a periodi differenti, nell'ambito della II fase dell'edifi¬ Fr. di tegola con bollo circolare L ANSI PRISCI (punti
cio (età tiberiana-età neroniana). È comunque proba¬ triangolari a rilievo). Il fr. è spezzato in due parti e
bile il loro reimpiego in queste parti della villa e la pos¬ restaurato in antico con inserimento di due grappe di
sibilità della loro pertinenza alla copertura di I fase di ferro.
età augustea, epoca alla quale potrebbe riferirsi l'atti¬ Dimensioni fr.: h. 18; largh. 27; spess. 2,5-2,8.
vità della fabbrica. Dimensioni bollo: diam. 7; h. lettere 1,5.
In area vesuviana il bollo è finora documentato ad Erco- Il bollo si identifica con la fabbrica CIL, X, 8042,11, da
lano da un solo esemplare29. porre in correlazione con quella di Ansius {CIL, X,
L'argilla è di colore arancione con molti inclusi neri, pre¬ 8042,9, v. supra η. 5) e degli altri suoi liberti Diodorus e
senti anche in superficie. Mancano esemplari integri Zephyrus. Su tre esemplari conservati, due provengono
per stabilire il tipo di tegola e le dimensioni. con certezza dalla villa, l'uno dalla copertura del cana¬
le di scolo della piscina, l'altro dal piccolo giardino
129 9 -ACS 60253 triangolare [28] della zona termale. In entrambi i casi
Fr. di tegola con bollo rettangolare EROS HOSTI (S e Τ si tratta di reimpiego e la cronologia della fabbrica,
in nesso). sulla base di quella con bollo ANSI, dovrebbe ricon¬
Dimensioni fr.: h. 9; largh. 14; spess. 3,3. dursi ad età neroniana 38 .
Dimensioni bollo: 8,2 χ 2; h. lettere 1,4; superiormente al La fabbrica risulta attestata in area flegrea, ad Ercolano
bollo tre impronte circolari, impresse prima della cot¬ ed a Capua 39 . L'argilla è di colore arancione tendente
tura. al rossiccio con alcuni inclusi neri.
Il bollo è pertinente alla fabbrica CIL, X, 8042,46, pro¬
babilmente in rapporto con quella di HOSTI {CIL, X, 12 -ACS 60269 132
8042,58, v. supra η. 4), di cui Eros, nome servile di ori¬ Fr. di tegola con bollo rettangolare spezzato a sinistra
gine greca, avrebbe continuato la gestione della figlina, (L) EVMACHI (M ed A in nesso).
come suggerisce la somiglianza paleografica dei due Dimensioni fr.: h. 8; largh. 12; spess. 3,5.
bolli e l'utilizzo della stessa argilla 30. Dimensioni bollo: lungh. max. 9 χ 2,5; h. lettere 1,5.
I cinque esemplari rinvenuti nella villa provengono dal¬ Si tratta della fabbrica CIL, X, 8042,47, appartenente alla
l'ambiente [16] (tre esemplari), dal corridoio [17] (un famiglia pompeiana degli Eumachii produttori di tego¬
esemplare), dal portico [3] (un esemplare). Da questi le e di anfore40. Dalla villa provengono solo due esem¬
stessi ambienti provengono le tegole bollate HOSTI, plari, l'uno facente parte della copertura del corridoio
confermando il legame tra i due bolli e la cronologia [17], l'altro del portico [3].
ad età tiberiana già proposta per la fabbrica di Mosti. In entrambi i casi le due tegole sono reimpiegate, forse
In area vesuviana il bollo non risulta attestato né ad dal primo impianto dell'edificio, benché la cronologia
Ercolano31 né a Pompei. L'argilla si presenta di colore della fabbrica si collochi in un'epoca precedente, intor¬
rossiccio con rari inclusi, piuttosto ruvida al tatto. no al terzo quarto del I sec. d.C. 41
.

Trattandosi di una produzione sicuramente pompeiana,


130 10 -ACS 60198 numerose sono le attestazioni di questo bollo sia dalla
Fr. di tegola con bollo rettangolare FORTUNATI VINICI. città che dalle ville del suburbio specializzate nella pro¬
Dimensioni fr.: h. 7; largh. 18; spess. 3,5. duzione del vino, confermando il collegamento all'ori¬
Dimensioni bollo: 14 χ 1,8; h. lettere 1,5. gine tra le due produzioni42. Al di fuori di Pompei e
Si tratta della fabbrica CIL, X, 8042,53, probabilmente del suo territorio il bollo è più raro: ad Ercolano non è
interpretabile Fortunatus Vinici servus 32. Dalla villa attestato 43 , mentre è più frequente nell 'ager Stabianus
provengono quattro esemplari, per tre dei quali è nota dove è presente nella villa rustica in loc. Petraro 44 , ne¬
la provenienza: dal criptoportico [7] (due esemplari) e gli edifici dell'abitato romano (prop. Bottone), che pro¬
dal portico [3] (un esemplare), costruiti in periodi di¬ seguono oltre via Varano, a circa 100 m. dalla Villa S.
versi nell'ambito della II fase dell'edificio, segno che le Marco; nella Villa c.d. del Pastore; nella villa rustica in

65
L'architettura

proprietà Di Somma (S. Maria La Carità)45. Ad Oplontis Altri rinvenimenti di questa fabbrica non risultano in
è presente il bollo di un suo liberto L. Eumachi Erotis area vesuviana 54. L'argilla è di colore mattone con
con venticinque esemplari46, documentato anche in due nucleo grigio all'interno, inclusi neri in superficie e
ville rustiche dell'ager Stabianus in quella di S. Antonio ruvida al tatto. La frammentarietà dell'esemplare non
Abate, loc. Casa Salese, e di Gragnano, loc. Carmiano47.

:
consente di rilevare le dimensioni originarie ed il tipo
L'argilla è di colore rosso mattone con presenza di cri¬ di tegola.
stalli di lava e di inclusi neri (vetrosi) e si riscontra
identica anche nelle anfore con lo stesso bollo. Il tipo 15 -ACS 605306 135
di tegola negli esemplari pompeiani integri mostra Fr di tegola con bollo circolare non completo Ρ ORBI
alette a quarto di cerchio (tegola vesuviana) e dimen¬ MELIORIS (bollo impresso prima della cottura, punto
sioni di cm. 65 χ 45. a rilievo).
Dimensioni bollo: diam. max 6,5; h. lettere 1,3.
133 13 -ACS 6022 Dimensioni fr.: h. 11; largh. 8,5; spess. 3,5.
Fr. di tegola con bollo quadrato mal leggibile YACINTH(I)/ Inedito nel CIL, il bollo è attestato nella villa da un solo
IVLI(AE)/AVGVST(AE) (al 1° rigo I rimpicciolita; Ν e Τ esemplare, proveniente dalla cucina [26], che risale
in nesso; al 3° rigo A e V in nesso). alla I fase, di età augustea, dell'edificio, a cui il bollo
Dimensioni fr.: h. 12,5; largh. 15; spess. 3,5. potrebbe appartenere.
Dimensioni bollo: 5 χ 5; h. lettere 1. In area vesuviana la fabbrica è documentata da quaran¬
Il bollo si identifica con la fabbrica CIL, X, 8042,60 che, tadue esemplari nella Villa c.d. di Poppaea ad Oplontis ;
se riferita a Livia, chiamata Iulia Augusta alla morte di a Lipari è attestato un esemplare proveniente da una
Augusto, si data dopo il 14 d.C., se riferita a Iulia, figlia tomba degli ultimi decenni del I sec.a.C. 55, che confer¬
di Augusto, è anteriore a questa data48. In entrambi i ma abbastanza la datazione proposta.
casi la fabbrica risulterebbe di proprietà della famiglia L'argilla è di colore mattone scuro con inclusi neri. Le di¬
imperiale, fornendo un preciso riferimento cronologico. mensioni del frammento non consentono di riconosce¬
Dalla villa provengono due esemplari, che facevano parte re il tipo di tegola.
della copertura del portico [3] ed erano stati riutilizza¬
ti probabilmente dal portico di I fase, di età augustea. 16 - ACS 60153 136
Benché attestato in diverse località della Campania49, il Fr. di tegola con bollo rettangolare L CASSIVS (punto
bollo non è documentato in area vesuviana 50, ad ecce¬ circolare a rilievo).
zione di un altro esemplare rinvenuto a Stabia nella Dimensioni fr.: h. 9,5; largh. 11; spess. 3.
Villa c.d. di Arianna durante gli scavi in epoca borbo¬ Dimensioni bollo: 8 χ 1,5; h. lettere 1.
nica51. Inedito nel CIL, l'esemplare proviene dal portico [3] della
L'argilla è di colore arancione chiaro, sabbiosa, con pre¬ villa e probabilmente risale alla prima fase dell'edificio
senza di cristalli di lava. (età augustea). La gens Cassia è documentata a Pom¬
pei dopo Γ89 a.C. 56, ma non risultano in area vesuviana
134 14 -ACS 60261 altri rinvenimenti di questo bollo.
Fr. di tegola con bollo rettangolare spezzato a destra L'argilla è di colore arancio tendente al rosso, ben depu¬
NARCIS(SI)/AVGVSTI L (lettere cave). rata con rari inclusi bianchi. Le ridotte dimensioni del
Dimensioni fr.: h. 10; largh. 11; spess. 3. frammento non consentono di riconoscere il tipo di te¬
Dimensioni bollo: 8 χ 3; h. lettere 1. gola.
Inedito nel CIL, il bollo fa riferimento ad un liberto del¬
l'imperatore Claudio, ritenuto a torto, nella letteratura 17 -ACS 60382 137
archeologica stabiana, proprietario della villa, laddove Fr. di tegola con bollo rettangolare ABDAE/LIVIAE.
i bolli su tegola indicano solo il proprietario della figli- Dimensioni fr: h. 14; 1. 14; spess. 3,5.
na 52, pur fornendo in questo caso un preciso riferi¬ Dimensioni bollo: 7 χ 3,5; h. lettere 1,2.
mento cronologico. Il bollo è pertinente alla fabbrica CIL, X, 8042,41, di pro¬
L'esemplare conservato proviene dal criptoportico [7], prietà di Livia, moglie di Augusto, alla quale sono da
della cui copertura attesterebbe una riparazione ο una riferire altri due bolli: Hilari Liviae e Damae Liviae,
ricostruzione. Inoltre, si ha notizia del rinvenimento di indizio di altre due fabbriche di proprietà imperiale ο
altre due tegole nell'ambiente [7] e di almeno otto tego¬ della stessa gestita da tre amministratori in momenti
le con questo bollo 53 nella sala [48] della zona termale, differenti.
indicanti in quest'ultimo caso probabilmente un rifa¬ L'esemplare proviene dalla sala [21], risalente alla I fase
cimento del tetto in età Claudia, epoca a cui risalgono della villa (età augustea), epoca nella quale si pone l'at¬
anche le più antiche decorazioni parietali della zona tività della fabbrica.
termale e del vicino quartiere dell'atrio. Numerosi sono i rinvenimenti di questo bollo: a Pom-

66
Produzione laterizia

pei 57, ad Ercolano 58, nella villa c.d. di Poppaea ad Il bollo si riferisce a CIL, X, 8042,76 Q. Muci Asclep(iadis) ,
Oplontis59, a Capua60, a Cuma61, a Lipari62. Essi docu¬ ampiamente diffuso in Campania, a differenza di altri
mentano la presenza delle proprietà della famiglia im¬ due bolli, ad esso collegabili: Q. Muci Anterotis, docu¬
periale in Campania fin da età augustea. L'argilla è di mentato solo ad Ercolano, a Torre del Greco (Villa So¬
colore arancione tendente al giallino con rari inclusi. ra) e a Stabia (villa c.d. del Pastore)71, e Q. Muci Cizici,
Le tegole con questo bollo rientrano nel tipo campano presente ad Ercolano e documentato nello scavo bor¬
laziale. bonico della Villa c.d. di Arianna72.
L'esemplare proviene dal portico [2] della villa, nella cui
138 18 -ACS 60175 copertura potrebbe essere stato riutilizzato al momen¬
Fr. di tegola con bollo rettangolare VOLVMNI (lettere Ο to della ricostruzione del tetto, probabilmente dopo il
L V abrase). 62 d.C.
Dimensioni fr.: h. 9,5; largh. 15,5; spess. 3. L'area di distribuzione di questo bollo comprende la zona
Dimensioni bollo: 11,5 χ 2; h. lettere 1,5. flegrea, quella vesuviana (Torre del Greco, Ercolano,
Si tratta della fabbrica CIL, X, 8042,110 riferibile alla Pompei, Stabiae), Capua e, al di fuori della Campania,
gens Volumnia ritenuta a Pompei discendente dai colo¬ il Lazio meridionale, le Baleari e Lipari, dove è stato
ni, trattandosi di un gentilizio documentato raramente rinvenuto in un contesto tombale degli ultimi decenni
in Campania e nel Lazio Meridionale 63 Il frammento del I sec. a.C. 73.
proviene dal portico [3], nella cui copertura potrebbe L'attività della fabbrica risalirebbe intorno a quest'epoca,
.

essere stato riutilizzato, risalendo la attività della fab¬ coincidendo in parte con l'età augustea, epoca a cui ri¬
brica ad età augustea II bollo è presente a Pompei e ad sale il primo impianto del portico [2],
Ercolano 64 ; cinque esemplari inediti provengono dalla L'argilla è di colore arancione, sabbiosa, con molti inclu¬
Villa c.d. di Arianna a Stabia. La generazione successi¬ si bianchi. Le dimensioni frammentarie dell'esemplare
va della fabbrica è rappresentata dal bollo NEPOS non consentono di individuare il tipo di tegola.
VOLVMNI rinvenuto in area flegrea e napoletana65.
L'argilla è di colore arancione tendente al giallino, sab¬ 21 -ACS 60204 141
biosa, con qualche incluso. Le ridotte dimensioni del Fr. di tegola con bollo rettangolare spezzato a destra
frammento non consentono di riconoscere il tipo di ATTI(.....).
tegola. Dimensioni fr.: h. 15,5; largh. 13,5; spess. 3,5.
Dimensioni bollo: 4 χ 2; h. lettere 1,5.
139 19 -ACS 60915 Sulla base di esemplari integri rinvenuti recentemente a
Fr. di tegola con bollo rettangolare M ARRI MAX. Pompei, nel corso di scavi nell'area a Ν del Cimitero 74 ,
Dimensioni fr.: h. 17; largh. 18,5; spess. 3,5. il bollo può essere integrato ATTIAE CALLISTE, con
Dimensioni bollo: 1. max. 9 χ 4,5; h. lettere 2,5. riferimento alla gens Attia, ben documentata a Pom¬
Il bollo si identifica con la fabbrica CIL, X, 8042,20 (Ai. pei75, a Stabiae {CIL, X, 2120-2123), a Miseno {CIL, X,
Arri Maximi), diffusa in area vesuviana. Proviene dal 3386). Benché la provenienza dal portico [3] sugge¬
tablinum della villa, la cui costruzione risale alla I fase risca l'ipotesi di un reimpiego, risulta comunque con¬
dell'edificio, di età augustea, epoca nella quale si pone fermata la cronologia alla prima età imperiale propo¬
l'attività della fabbrica. sta per questa fabbrica sulla base dei rinvenimenti di
Essa è attestata a Pompei con quasi trenta esemplari 66 , Pompei e dintorni 76 .
ad Ercolano con otto esemplari 67 a Torre del Greco Dallo stesso portico proviene un altro esemplare con
(Villa Sora) 68, nella villa c.d. di Arianna a Stabia con
,

bollo frammentario, sicuramente pertinente a questa


cinque esemplari inediti e nella villa c.d. di Poppaea ad fabbrica, di cui si ha notizia nel giornale di scavo, ma
Oplontis con 6 esemplari inediti 69 Al di fuori dell'area che non è stato ritrovato nei depositi: (...) LISTE. Il
.

vesuviana è presente a Capua, Ponza, Populonia e Li¬ bollo non è attestato né ad Ercolano né ad Oplontis,
pari, da contesti tombali degli ultimi decenni del I sec. avvalorando l'ipotesi che la fabbrica sia di origine
a.C. 70. pompeiana.
L'argilla è di colore rossiccio con molti inclusi prevalen¬ L'argilla è di colore rosso mattone con inclusi neri (vetro¬
temente neri e ruvida al tatto. Negli esemplari integri si) del tipo L. Eumachi. Gli esemplari pompeiani inte¬
la tegola è di tipo campano laziale. gri rientrano nel tipo di tegola "vesuviana" ad alette
con la sezione a quarto di cerchio e presentano dimen¬
140 20 - ACS 60141 sioni standard (65 χ 45).
Fr. di tegola con bollo rettangolare Q MUCI ASCLEP
(M e V in nesso, la seconda C rimpicciolita). 22 -ACS 60259 142
Dimensioni fr.: h. 8,5; largh. 15; spess. 3,5. Fr. di tegola con bollo a ferro di cavallo PV TRE (carat¬
Dimensioni bollo: 10 χ 2,5; h. lettere 1,5. teri osci e retrogradi, lettere cave Ρ e V in nesso).

67
L'architettura

Dimensioni fr.: h. 9; largh. 12; spess. 4. Le tegole bollate sono centocinquantuno 82 , alle
Dimensioni bollo: diam. 8; h. lettere 1,8. quali sono da aggiungere altre ventotto documen¬
Il bollo è pertinente alla fabbrica CIL, X, 8042,160, er¬ tate nei giornali di scavo borbonici, per un totale di
roneamente letta Vu Tre, riferibile al gentilizio osco centosettantanove esemplari che, trattandosi di un
Trebiis 77
singolo edificio, rappresentano una percentuale
.

Esso è l'unico bollo osco rinvenuto nella villa, riutilizzato alta di impiego di tegole provenienti da fabbriche
nella copertura dell'ambiente [16], probabilmente co¬
me mattone. Un altro frammento inedito reimpiegato che usavano bollare il prodotto. Nessuna tegola
come materiale edilizio proviene da una villa rustica bollata proviene dal portico [20].
Le fabbriche documentate sono ventuno 83 Tra
dell' ager Stabianus (Gragnano, S.S. 145 Sorrentina). Ad

.
eccezione di questi due esemplari la circolazione della queste prevalgono quelle attive in età augustea e ti¬
fabbrica è limitata a Pompei 78, da dove provengono beriana, impiegate nelle coperture riferibili all'im¬
altri cinque bolli identici che presentano stessa argilla pianto originario della villa ed alla ricostruzione
e stessa forma delle tegole pompeiane del tipo L. dell'area del grande peristilio. Tra di esse la fabbri¬
Eumachi, confermando l'origine locale della figlina. ca di Stab(ilis) Appi è la più attestata con ottanta¬
Anche nel nostro esemplare l'argilla è di colore rosso quattro esemplari. Di questi, quarantacinque, dei
mattone con molti inclusi neri e ruvida al tatto. La cro¬ quali si conosce la provenienza, risultano pertinenti
nologia della fabbrica risale al I sec. a.C., anteriormen¬
te alla deduzione della colonia. quasi
la cui esclusivamente
ricostruzione avvenne
alla copertura
nel corso
deldell'età
porticotibe-
[3], 154
riana, evidentemente con l'uso di materiale laterizio
Prima di concludere l'esame delle tegole bollate in commercio in quel periodo. Ciò è confermato dal
provenienti dalla villa è opportuno citare altre due grande numero di tegole di questa fabbrica, rispetto
fabbriche documentate nei giornali di scavo di epo¬ a quello delle altre tegole bollate provenienti da
ca borbonica ed ora perduti: L. Viselli e Mystis 79 . questo portico e riferibili a 10 differenti fabbriche
(circa la metà di quelle documentate nell'intera
Il bollo L Viselli si identifica con la fabbrica CIL, X, villa), ciascuna rappresentata da un numero ridotto
8042,10-9 presente sul litorale vesuviano (Pompei, di esemplari, ulteriore indizio di reimpiego. È per¬
Ercolano e soprattutto Oplontis con undici esemplari); tanto proponibile che l'attività di questa fabbrica,
a Pozzuoli, Capua e Lipari, dove è pertinente a coper¬ se pure sia iniziata in epoca augustea, continui in
ture tombali degli ultimi decenni del I sec. a.C. 80. età tiberiana.
Almeno dodici tegole con questo bollo furono trovate Al secondo posto per numero di esemplari
nella sala [48] (ed ambienti limitrofi) della zona terma¬ (dieci + tre di provenienza non identificata) è la
le, già esistente fin dalla I fase dell'edificio, documen¬
tando che in età augustea la fabbrica era ancora attiva. fabbrica di Hosti che, con l'altra ad essa collegabi¬
Da questa stessa zona provengono otto esemplari con le Eros Hosti, risulta impiegata prevalentemente
bollo NARCISSI AVGVSTI L (vedi supra, η. 14) ed al¬ nelle coperture dell 'oecus [16] e degli ambienti li- 154
trettanti con bollo MYSTIS. mitrofi.
Quest'ultimo è inedito nel CIL. Si tratta di un nome ser¬ Si tratta di ambienti che, benché in parte esi¬
vile di origine greca con riferimento alla sfera dei mi¬ stessero fin dalla I fase, furono definitivamente
steri (mystes) attestato nel I-II sec. d.C. 81 La fabbrica ristrutturati nel corso della II fase insieme con i
non risulta documentata altrove. Dalla sala [48] della portici [3] e [20]. E dunque possibile che durante
.

villa provenivano almeno otto tegole con questo bollo, questi lavori si siano usate tegole con questo bollo
per le quali si ipotizza ο l'appartenenza all'impianto in commercio in quel periodo, come suggerisce sia
originario di età augustea ο un restauro successivo che l'alto numero di esemplari rispetto alle altre tegole
potrebbe essere avvenuto in epoca Claudia sulla base bollate provenienti da questi ambienti sia la pre¬
dei bolli NARCISSI AVGVSTI L. egualmente prove¬ senza di tegole con bollo Stab Appi, riferibili alla II
nienti da questo ambiente. fase (età tiberiana).
Terza in ordine di presenza è la fabbrica L. Ansi
L'esame dei bolli della villa S. Marco riveste un Diodori, i cui esemplari (otto + quattro di prove¬
notevole interesse per la possibilità di precisare la nienza non identificata) sono concentrati in una
cronologia di alcune fabbriche, conoscendo la loro zona ben delimitata dell'edificio, quella del peristi¬
provenienza nell'ambito del monumento, per il lio superiore (portico [1] ed amb. [7]), la cui par¬
quale lo studio comparato dell'architettura, delle ziale ricostruzione risale all'ultimo periodo della
pitture e deisicuri.
abbastanza mosaici fornisce elementi cronologici villa, forse a seguito di danni provocati dal terre¬
moto del 62 d.C. 84.

68
Produzione laterizia

Al quarto posto è il bollo P. Sili Fausti, i cui risultano distribuiti nell'edificio in maniera non
esemplari (otto + uno di provenienza non identifi¬ uniforme, indizio del loro reimpiego dall'impianto
cata) sono documentati nel portico [20], che pre¬ di I fase di età augustea, epoca a cui si può far risa¬
senta due fasi edilizie, senza che sia possibile in lire l'attività della maggior parte delle fabbriche
mancanza di altri elementi l'attribuzione all'una (di documentate.
età augustea) ο all'altra (di età tiberiana). Se infatti quelle con bollo Yacinthi Iuliae Augustae
Se si avesse la certezza del numero esatto delle (n. 13) e Abdae Liviae (n. 17) presentano un preciso
tegole bollate L. Viselli, Narcissi Augusti L. e Mystis, riferimento cronologico ai membri della famiglia
riportate nei giornali di scavo di epoca borbonica, augustea, risalgono con probabilità ad età augustea
queste tre fabbriche occuperebbero rispettivamente ο continuano la loro attività in questa epoca le se¬
il quarto, quinto e settimo posto per numero di guenti fabbriche: Fortunati Vinici (n. 10), P. Orbi
esemplari. Di queste fabbriche solo quella di Narcissi Melioris (n. 15), L. Cassius (n. 16), Volumni (n. 18),
Augusti L. è sicuramente presente nella villa, essen¬ M. Arri Maximi (n. 19), Q. Muci Asclepiadis (n. 20) e
do stato rinvenuto un esemplare durante lo scavo Attiae Calliste (n. 21).
negli anni recenti. Le fabbriche la cui attività risale ad epoca pre¬
154 La distribuzione dei tre bolli rivela la loro con¬ cedente all'impianto della villa sono due: Pu. Tre
centrazione in una zona precisa del monumento: la (n. 22) e L. Eumachi (n. 21), mentre ad età neronia-
sala [48] (o ambienti vicini) della zona termale e na è riconducibile quella di L. Ansi Prisci (n. 11).
solo due tegole bollate Narcissi Augusti L. proven¬ Le tegole bollate rinvenute nella villa documen¬
gono dal criptoportico [7], aggiungendosi all'unico tano inoltre la presenza di alcune fabbriche sicu¬
esemplare ritrovato. ramente di origine pompeiana (Pu. Tre, L. Eu¬
Sulla base del riferimento cronologico della machi, Attiae Calliste ), la cui circolazione risulta
necropoli di Lipari 85 , la fabbrica L. Viselli risulta piuttosto circoscritta al territorio pompeiano, ver¬
attiva negli ultimi decenni del I sec. a.C. e perti¬ so il quale Stabiae, distante circa 2 km, tende a
nente quindi alla copertura originaria di I fase del¬ gravitare, e che invece non sono presenti ad Erco-
lano86.
l'ambiente [48], la cui destinazione è sconosciuta.
Abbiamo ipotizzato che le tegole bollate Narcissi Infine osserveremo che non si riscontrano le
Augusti L. e Mystis possano indicare la ristruttura¬ stesse tegole bollate nell'altra grande villa stabiana,
zione di questo ambiente (o di questa parte della quella c.d. di Arianna, dove il bollo più attestato è
villa) in epoca claudia, dopo che era stata ultimata L. Anni Deli {CIL, X, 8042,8), documentando il
la costruzione del
rinnovamento decorativo
grande peristilio
cominciando
ed eradalla
iniziato
zonail ricorso a fabbriche differenti. Che la divergenza tra
le due ville non sia un fenomeno casuale, ma pro¬
dell'atrio e delle terme. babilmente connesso con scarti cronologici delle
Tutte le altre tegole bollate rinvenute nella villa rispettive fasi edilizie, si ricava anche dalla presen¬
presentano un numero ridotto di esemplari, che za di differenti tipi di antefisse (cfr. cap. 11,5).

Note
Cf. Casale / Renna 1994. na di una ο più produzioni aventi caratteristiche chimiche diffe¬
renti e riferibili a materiali di tipologia e cronologia assai varia
'

2 Steinby 1979.
3 Pagano 1990, 157. Le analisi hanno riguardato campioni di (anfore Dr. 1, Dr. 2-4, tegole, ceramica comune).
tegole delle seguenti fabbriche: M. Aemili Lepidi, A. Tati Laeti, 6 Nel catalogo le dimensioni sono espresse in cm. Sono
Q. Muci Anteriotis), Fortunati Vicini, Stab(ilis ?) Appi, Hosti e M. utilizzate le seguenti abbreviazioni: h. = altezza; spess. = spessore;
Arri Maximi, le ultime quattro presenti nella Villa S. Marco. largh. = larghezza.
4 Steinby 1979, 267 ss. 7 Steinby 1979, 267.
5 Per una definizione dell'argilla c.d. Eumachi cfr.: Tcher- 8 Ciò è confermato dalla lettura dei giornali di scavo delle
nia / Zevi 1972, 37-40 ss.; Panella / Fano 1977, 144 ss.; Ch. Lemoine, altre ville stabiane.
Analyses de pâtes céramiques. In: Amphores Romaines : défini¬ 9 La provenienza degli esemplari inventariati è la seguente:
tions typologiques, origines, contenus (dir. A. Tchernia), R.C.P. ventisei dal portico [3]; due dal portico [5]; due dal ninfeo; tre
403 (relazione scientifica senza anno e luogo di pubblicazione, rispettivamente dall'ambiente [16], dall'ambiente [21] e dal tepi-
conservata nella biblioteca della S.A.P), che individua almeno darium [25].
due differenti gruppi di composizione chimica nell'argilla c.d. 10 Cfr. in questo stesso volume per l'età dei platani le osser¬
Eumachi, ponendo l'ipotesi dell'esistenza nella regione vesuvia¬ vazioni di A.C., cap. 11,3, e per la cronologia delle pitture di III

69
L'architettura

stile degli ambienti [27] e [39], tagliate dalla costruzione del 31 Ad Ercolano risulta il bollo TEODORI HOSTI, con lettere
muro del portico [20], A.B., cap. V,l. S e Τ in nesso.
11 Viene ad essere confermata la cronologia proposta dalla 32 Cavalier / Brugnone 1986, 254, n. 130.
Steinby (Steinby 1979, 267), che colloca l'officina in età augu- 33 Pagano 1980-1981, 264 pensa ad un'origine flegrea dell'of¬
steo-tiberiana. ficina.
12 Pagano 1980-1981, 263. 34 NotSc, 1901, 439 (scavo Matrone); NotSc, 1902, 578 (scavo
13 Per Ercolano: Pagano 1990, 171; per Torre del Greco: Matrone).
Pagano 1991, 175; per Pompei: Steinby 1979, 267, per Oplontis, 35 Pagano 1990, 173 (tre esemplari).
villa c.d. di Poppaea: 5 esemplari inediti conservati nel deposito; 36 NotSc, 1933, 346.
per Boscoreale, villa rustica in contrada Pisanella, fondo De 37 Cavalier/, Brugnone 1986, 258, nn. 134-141.
Prisco: NotSc, 1895, 212; per Gragnano, villa rustica in contrada
Messigno, fondo Matrone: NotSc, 1923, 274. 38 Cfr. supra, nota 24.
14 Pagano 1980-1981, 264. 39 Pagano 1990, 173, nota 60.
15 Cavalier / Brugnone, 1986, 264, n. 152 (tomba 550). 40 Sulla produzione di anfore bollate L. Eumachi si rinvia a
Tchernia / Zevi 1972, 37-40.
Cfr. CIL, Vili, 22637, 91.
17 Pagano 1980-1981, 263. 41 Steinby 1979, 268.
42 Sulla presenza di questo bollo (nella grafia con M e A in
18 La distribuzione è la seguente: due esemplari dal portico nesso) nelle ville del suburbio pompeiano, tra le quali Villa dei
[3], uno dal portico [5], uno dal corridoio [11], cinque dall'am¬ Misteri (MemAccNap 6, 1942), Villa in contrada Muregine,
biente [16], uno dall'ambiente [21], È molto probabile l'apparte¬ fondo Liguori (Scafati) (NotSc, 1898, 33), Villa in contrada

,
nenza dei rimanenti tre bolli alla villa, non essendo il bollo atte¬
stato nelle altre villle stabiane, ad eccezione di un esemplare Civita Giuliana (Boscoreale) (NotSc, 1897, 402), cfr. la bibliogra¬
nella villa c.d. del Pastore. fia raccolta da M. Steinby, scheda RA 15/00019674, conservata
presso la SAP. Altri rinvenimenti da Terzigno, ville A e Β (notizia
19 Anche per questa officina la cronologia è proposta dalla di C. Cicirelli, che ringrazio).
Steinby 1979, 267 (età augusto-tiberiana). 43 Pagano 1990, 173.
20 per pompei: Steinby 1979, 267; per Ercolano: Pagano
1990, 173; per Torre del Greco (Villa Sora): Pagano 1991, 175; 44 De Caro 1987 (17 esemplari a cui sono da aggiungere altri
per Baia: R. T. Günther, Pausilypon. The imperiai Villa near 5 rinvenuti nel riordino dei depositi).
Neaples. Oxford, 1913, 217; per Sepino: NotSc, 1951 (Cianfa- 45 Nei depositi dell'ACS sono conservati trentaquattro esem¬
rani); per Lipari: Cavalier / Brugnone 1986, 257, n. 133. plari dallo scavo di resti, di edifici in proprietà Bottone; uno
21 CIL, Vili, 22637, 51 (Cartagine); O. Bohn, Pinselschriften dallo scavo di una villa rustica in proprietà Somma; uno dalla
villa c.d. del Pastore.
auf Amphoren aus Äugst und Windisch. A.S.A., 2, 1926, 200.
22 Cfr. nota 3. 46 Esemplari inediti per la cui visione ringrazio l'ex-conse-
23 Ad una cronologia di età neroniana riportano le colonne gnatario sig. Balzano e l'attuale sig. Masullo.
spiraliformi con nucleo in laterizio e le pitture del soffitto, men¬ 47 Per la villa di S. Antonio Abate: D'Amore 1977 (tredici
tre quelle sulle pareti sono attribuibili ad un quarto stile iniziale esemplari); per la villa di Carmiano cinque esemplari inediti
cfr. in questo stesso volume i contributi di R.N.P., cap. VII, 1 e di conservati nei depositi dell'ACS. Ringrazio i consegnatari sigg.
A.S.L., cap. VI, 6. A. Parlato e A. Russo, per l'aiuto validissimo fornitomi duran¬
24 Cfr. la scheda RA inv. 17204 redatta da M. Steinby, te la ricerca di tutte le tegole bollate conservate nel deposito.
48 Sono favorevoli all'attribuzione ad una fabbrica di Livia:
conservata presso la SAP. È comunque ipotizzabile che, trattan¬
dosi di un liberto, l'officina inizi la produzione qualche anno J. B. Ward Perkins, Excavation beside the north-west gate at
dopo quella di Ansius. Veii, 1957-58. PBSR, 2, n.s. XIV, 1959, 154, n. 4 e D'Arms 1970;
25 II bollo ANSI è presente a Pompei, Ercolano, Puteoli, ad una proprietà di lidia NotSc, 1926, 222 e 230 (Iacono).
49 NotSc, 1902, 630 (Paribeni); NotSc, 1926, 222 e 230
:

Cuma, Miseno e nel Lazio meridionale; quello di L. ANSI


ZEPHIRI è attestato ad Ercolano e a S. Angelo in Formis (Iacono); BdA, LVT1I, 1973, 40 (Bertoldi).
(Capua): cfr. Pagano 1990, 161. 50 Ad Ercolano fu rinvenuto il bollo TIGILLI IVLIAE: Della
26 Pannuti 1983, 282. Corte, 1958, 268, n.243.
27 Sulla mancanza di specializzazione delle officine di lateri¬ 51 Ruggiero 1881, 32 (13 ottobre 1754).
zi dell'agro pompeiano, che producevano anche dolii e, alcune, 52 Cfr. a riguardo Steinby 1979, 270-271.
anfore cfr. a riguardo le osservazioni della Steinby 1979, 268. 53 Ruggiero 1881, 32 (13 ottobre 1754).
28 Pagano 1990, 163 e 173. 54 Non è confermata la notizia del rinvenimento di altri
29 Ibidem ,161. esemplari da Ercolano riportata nella Guida Archeologica La¬
30 La conferma potrà avvenire solo dall'analisi dell'argilla terza, 1982, 386.
che ad occhio nudo sembra la stessa, indicando l'utilizzo della Cavaliei" / Brugnone, 1986, 261, n. 146.
stessa cava. Riguardo alla condizione giuridica delle officine, se 56 Castrén 1975, 150, n. 105.
siano state tenute da offìcinatores indipendenti ο se invece sia 57 NotSc, 1897, 461, VI 15, 16 (Sogliano); NotSc, 1939, 305,
continuata la gestione del dominus per mezzo di servi e liberti: grande palestra (Della Corte); ai quali si aggiungono 34 esem¬
cfr. Steinby 1979, 268-269. plari di cui s'ignora la provenienza.

70
Produzione laterizia

58 Pagano 1990, 172; l'officina occupa il secondo posto per Lari Pubblici (VII 9,3); nei dintorni di Pompei: NotSc, 1929, 377
numero di esemplari. (Scafati, villa rustica in contrada Acquavitrara); per i nuovi
59 II bollo è documentato da 1 esemplare. rinvenimenti a Pompei: Varone 1987, 161 (I 13,12; I 15,3). Per la
60 Iannelli 1884, 160. cronologia alla prima età imperiale. Steinby 1979, 269.
61 Bertoldi 1973, 40. 77 Per la lettura esatta: NotSc, 1912, 30 (Regio IX ins. 11); E.
62 Cavalier / Brugnone 1986, 244, n.95. Vetter, Handbuch der italischen Dialekte. I. Heidelberg, 1953, n.
63 Castrén 1975, 244, n.477. 47, 62; per l'esemplare da Stabiae R. Antonini, P. Miniero, in
Rivista di Epigrafia Italica, parte I, SE, LII, 13, n.l.

:
64 Pagano 1990, 171.
65 Ibidem, 171. 78 R. Antonini, Bolli su tegole depositate a Pompei. Materiali
66 Cfr. le schede SAS redatte da M. Steinby e conservate oschi. Pompei Herculaneum Stabiae, I, 1983, nn. 16-20, 150-152.
presso la SAP. 79 Ruggiero 1881, 32 (13 e 29 ottobre 1754).
67 Pagano 1990, 173. 8° per Pompei: un esemplare schedato da M Steinby (scheda
68 Pagano 1991, 175 (M. ARRI). RA 15/00019627); per Ercolano: Ruggiero 1885, 42; Pagano
69 Ringrazio l'ex-consegnatario sig. Balzano e l'attuale sig. 1990, 158 (un esemplare); per Oplontis undici esemplari inediti
Masullo per l'aiuto fornitomi nella ricerca. conservati nel deposito; per Lipari: Cavalier / Brugnone 1986,
70 Per Populonia: NotSc, 1934, 421; per Capua (S. Angelo in 268.
Formis): Iannelli 1884, 149 ss.; per Lipari: Cavalier / Brugnone 81 Solin 1982, 1021, s.v. Mystis.
1986, 250, n. 120. 82 Nel numero sono compresi anche gli esemplari che si
71 Per Ercolano: Pagano 1990, 172; per Torre del Greco (Villa ritengono provenienti dalla villa, benché non siano stati inventa¬
Sora): Pagano 1991, 175; per la villa c.d. del Pastore a Stabiae riati al momento dello scavo.
esemplari inediti conservati nell'ACS. 83 Nel numero sono comprese anche le officine L. Viselli,
72 Per Ercolano: Pagano 1990, 172; per Stabiae: Ruggiero Narcissi Augusti L. e Mystis le cui tegole si rinvennero durante
1881, 159. gli scavi borbonici.
73 Pagano 1990, 172, nota 55 con bibliografia, alla quale è 84 È opportuno ricordare a riguardo che anche in occasione
da aggiungere per Torre del Greco (Villa Sora) Pagano 1991, del terremoto del 23 novembre 1 980 crollarono proprio le colon¬
175; per Lipari: Cavalier / Brugnone, 1986, 261, n. 145. ne ed il tetto dei portici [1-2], mentre si conservò in gran parte il
74 Varone, 1987. muro di fondo. Una delle cause è sicuramente da ricercare nella
75 Castrén 1975, 140, n. 54. disposizione di questi due portici su di un livello superiore di
76 Per i vecchi rinvenimenti di Pompei: NotSc, 1896, 230 (VI quota rispetto a quella del grande peristilio.
15,6); NotSc, 1929, 400 ss. (I 6,11); NotSc, 1946, 123 (I 8,18); 85 Cavalier / Brugnone 1986, 286.
sette esemplari inediti rinvenuti durante lavori nel tempio dei 86 Pagano 1990, 173.

71
CAPITOLO II

L'ARCHITETTURA

5 TERRECOTTE ARCHITETTONICHE

Paola Miniero

Dalla villa S. Marco provengono antefisse e senta una sfumatura di colore decisamente rossic¬
frammenti di lastre di rivestimento. cio. La sicura provenienza dal portico [1] di nove
esemplari inventariati all'epoca dello scavo, induce
1. Antefisse ad attribuire anche i rimanenti allo stesso portico ο
all'altro con il quale fa angolo [2]. Si tratta dei due
Le antefisse costituiscono il gruppo più numeroso lati di una porticus triplex che presentano 2 fasi
e rientrano nel genere con palmetta, diffuso tra la edilizie, luna risalente all'impianto originario della
tarda età repubblicana e gli inizi di quella imperiale 1 villa (fine I sec. a.C.), l'altra ad un rifacimento di
Esse sono pertinenti per la maggior parte alla età neroniano-flavia (cfr. J.R., cap. 11,1; A.S.L., cap.
decorazione architettonica dei portici [1] e [2], con VI, 6 e R.N. P., cap. VII,1).
la conseguente possibilità di ricavare elementi È molto probabile che le antefisse di questo ti¬
esterni per un loro inquadramento cronologico, po siano pertinenti alla decorazione architettonica
come già nel caso delle tegole bollate. dei portici originari, successivamente reimpiegate
In base al tipo di palmetta ed al motivo decorati¬ in quelli di II fase. Infatti, oltre alla considerazione
vo presente alla base di essa sono stati distinti 4 tipi. che dai portici [1] e [2] di II fase provengono
anche altri tipi di antefisse, indizio questo del loro
1.1. I Tipo: antefissa con palmetta a sette lobi e reimpiego, una ulteriore conferma viene dal rinve¬
testina di Gorgone nimento di un esemplare frammentario nel I stra¬
to di un saggio effettuato nel giardino antistante i
143 ACS 60127 portici e corrispondente al livello sottostante del
Prov.: portico [1], tra la 6a e la 7a colonna. 79 d.C. 2.
Piccole abrasioni; del coppo si conserva l'attacco per 20 cm. Il tipo di antefissa, l'unico tra quelli provenienti
Argilla arancio-rossiccia a frattura irregolare, ruvida al dalla villa a non essere traforato, ha una palmetta
tatto, dura con frequenti inclusi neri, rari e piccoli con disposizione mista nella curvatura dei lobi. La
bianchi (calcite) e mica; tracce di latte di calce sui lobi palmetta presenta inoltre alcune caratteristiche
e sulla testina.
proprie dell'età augustea: la tendenza ad accentua¬
H. mx. cm. 23,5; largh. max. cm. 16,5; spess. max. cm. 3. re l'andamento spiraliforme della cima dei lobi fino
Testina: distanza fronte-mento cm. 5,5.
Ricavata da matrice stanca. a formare un anello; il maggiore sviluppo dei lobi
L'antefissa presenta una palmetta a sette lobi con spirali mediani e la riduzione di quelli inferiori3.
quasi ad anello, percorsi lungo il margine inferiore da Si tratta di un tipo di antefissa ben attestato ad
una scanalatura e rivolti, i due inferiori ed i due supe¬ Ercolano4 ed a Pompei5 dove sono conservati esem¬
riori, verso l'interno, quelli mediani verso l'esterno. Il plari ricavati dalla stessa matrice, mentre dalla
lobo centrale è a spigolo vivo con due scanalature late¬ Villa c.d. di Poppaea ad Oplontis 6 provengono
rali ed una costolatura longitudinale. La testina, dal esemplari simili, che evidenziano una distribuzione
volto tondeggiante, presenta tratti sommari e bocca in ambito locale del modello, che difatti non trova
dischiusa. Si intravedono i capelli disposti a bande riscontri, se non generici, in ambiente urbano.
simmetriche ed ondulate. Lo zoccolo di base è costitui¬ Poiché ad un esame visivo l'argilla degli esem¬
to superiormente da un listello sporgente ed inferior¬ plari sopracitati presenta caratteristiche simili per
mente da una fascia liscia. il tipo di inclusi a quella degli esemplari della villa
A questo stesso tipo appartengono 22 esemplari S. Marco, si può ritenere che sia di produzione
con argilla identica, ad eccezione del 5166, che pre¬ locale.

73
L'architettura

1.2. II Tipo: antefissa con palmetta a nove lobi e Argilla a frattura irregolare, ruvida al tatto, dura, con
testina deforme (Gorgone ?) numerosi e piccoli inclusi neri (vetrosi), rari e medi
bianchi (calcite e mica).
144 ACS 60244 H. mx. cm. 22; largh. max. cm. 14,5; spess. cm. 2,7.
Pro v.: portico [1], presso la 2a colonna. Ricavata da matrice stanca.
Mancanti i tre lobi superiori a sinistra; scheggiatura L'antefissa presenta una palmetta a nove lobi con spirali
presso la testina; il coppo si conserva per cm. 10,5. l'interno:
dal contornoI lobi
arrotondato
sono traforati
ed ingrossato
ad eccezione
e rivoltedeiverso
due
Argilla arancione a frattura irregolare, ruvida al tatto,
dura, frequenti e medi inclusi neri (vetrosi), rari e pic¬ inferiori, e scanalati all'attacco con il lobo centrale che
coli bianchi (calcite, mica); tracce di scialbatura. presenta superficie convessa con due scanalature late¬
H. mx. cm. 22; largh. max. cm 15,5; spess. cm. 2. Testina: rali e nervatura longitudinale.
distanza fronte-mento cm 4,5. La palmetta nasce dietro due animali appena visibili (gri¬
Ricavata da matrice stanca. fi?, capri?) visti di profilo, eretti sulle zampe posteriori
L'antefissa presenta una palmetta a nove lobi parzialmen¬ in posizione araldica e poggianti su di una piccola base
te traforati all'attacco con quello centrale, con margini costituita da due listelli sporgenti. Non è chiaro se tra i
non scanalati e spirali arrotondate rivolte verso l'inter¬ due animali vi sia un elemento vegetale e se da essi si
no, ad eccezione dei due inferiori. Il lobo centrale di dipartono due viticci che si collegano ai lobi inferiori ο
forma lanceolata presenta due scanalature. Alla base due code serpentiformi. Lo zoccolo presenta due listelli
della palmetta ed ai lati della testina si diramano due sporgenti a fascia liscia. Il corpo è collegato sulla som¬
viticci con spirali contrapposte simmetricamente a mità dell'antefissa mediante una marcata nervatura.
quelle dei lobi inferiori. La testina, dal volto sporgente A questo tipo appartengono altri otto esemplari,
e deforme, ha i capelli rozzamente resi con brevi inci¬
sioni parallele a stecca, occhi e bocca costituiti da fori, due dei quali sono frr. di palmetta. Di essi, quelli di
dei quali più ampio quello della bocca. La base è costi¬ cui è nota la provenienza sono pertinenti al portico
tuita superiormente da un listello a due modanature ed [1] (quattro esemplari) ed all'ambiente [13] (1 esem¬
inferiormente è liscia. Il coppo è collegato sul retro plare), anche quest'ultimo risalente, come l'atrio,
all'antefissa mediante una marcata nervatura. alla I fase della villa, di epoca augustea. Si propone
A questo tipo appartengono altri nove esempla¬ pertanto anche per questo tipo di antefissa una da¬
ri, con testina leggermente variabile a seconda del¬ tazione ad epoca augustea ed il reimpiego nel por¬
l'intervento manuale, e lobi parzialmente traforati tico [1] di II fase. Il tipo, che non trova confronti
all'attacco con quello centrale. Sei esemplari, in¬ puntuali in ambito vesuviano, risulta, in base all'ar¬
ventariati al momento dello scavo, provengono dal gilla, una produzione locale molto semplificata ad
portico [1] ed uno, frammentario, da un saggio ef¬ imitazione di modelli urbani che presentano il
fettuato nel giardino (saggio Β 1), dal primo strato motivo decorativo degli animali affrontati, diffuso
immediatamente sottostante il livello del 79 d.C. 7. in età imperiale su varie classi di materiali9.
È quindi deducibile che anche queste antefisse
siano state riutilizzate dal portico di I fase, di età 1.4. IV Tipo: antefissa con palmetta a sette lobi
augustea, ad eccezione dell'esemplare frammenta¬ nascente dallo zoccolo
rio, non riutilizzabile e pertanto scaricato. In effet¬ ACS 65342 146
ti proprio in età augustea viene ripresa la tendenza
a riportare a nove il numero dei lobi 8. Del coppo resta solo l'attacco a sezione semicircolare.
Questo tipo di antefissa, che non trova confron¬ Argilla arancione, a frattura netta, ruvida al tatto, dura
con piccoli e numerosi inclusi neri (vetrosi), rari bian¬
ti puntuali né in ambito pompeiano né altrove, chi (calcite e mica); tracce di scialbatura sullo zoccolo
risulta comunque della stessa argilla del tipo prece¬ e sui lobi della palmetta.
dente ed è pertanto da ritenere una produzione lo¬ H. mx. cm. 22,5; largh. max. cm. 15,5; spess. cm. 2.
cale estremamente semplificata dei modelli a testa Palmetta a sette lobi con spirali ad uncino. I lobi laterali,
di Gorgone molto diffusi in ambito vesuviano. che presentano una superficie leggermente concava, il
contorno a listello e l'estremità ingrossata, sono rivolti
I. 3. III Tipo: antefissa con palmetta a nove lobi e verso l'interno e traforati all'attacco con quello centra¬
coppia di animali affrontati le ad eccezione dei due inferiori, non traforati. Il lobo
centrale presenta due scanalature verticali ed una ner¬
145 ACS 61741 vatura centrale. La palmetta nasce direttamente dallo
Provenienza: atrio [44], zoccolo, costituito da due listelli sporgenti, inframmez¬
Il coppo si conserva per cm. 13,5; scheggiature sulla zati da una faccia liscia. Sul listello inferiore, più alto,
sommità del lobo centrale e sulle testine degli animali. è un contrassegno (numerico?) a rilievo: X.

74
Terrecotte architettoniche

A questo tipo appartengono altri quattro esem¬ Sono presenti due varianti, entrambe da matrice
plari tutti muniti dell'identico segno numerico alla stanca, rispettivamente con bocca spalancata e lin- 147
base, uno dei quali (ACS 60157), inventariato all'e¬ gua sporgente e con bocca dischiusa e volto pateti- 148
poca dello scavo, proviene con certezza dall'area co, i cui esemplari risultano ricavati dalla stessa
del peristilio superiore [1-2], sul piano di campagna matrice di esemplari di Pompei, dove è largamente
originario. Ciò induce ad attribuire anche gli altri attestataanche
scibile soprattutto
in unala antefissa
seconda variante
frammentaria
12 , ricono¬
di
esemplari alla decorazione architettonica di questi
portici. Ercolano 13.
Il tipo di palmetta, con lobi fortemente schema¬ Quest'ultima risulta essere un modello ampia¬
tizzati ed appiattiti, suggerisce una datazione po¬ mente generalizzato e diffuso, corrispondente allo
steriore agli altri tipi e la possibilità dell'attribuzio¬ stadio VI del Mielsch di epoca neroniano-flavia 14 e
ne di questi esemplari alla parziale ricostruzione presente a Cuma 15, in area romano-laziale 16, ad
dei portici [1-2] avvenuta in un momento avanzato Aquileia 17 ed a Luni 18.
della II fase della villa, probabilmente come conse¬ Il II tipo è costituito da una palmetta a nove lobi 149
guenza del sisma del 62 d.C. Il tipo, che non trova scanalati nascente da foglia d'acanto.
riscontri puntuali in ambito vesuviano, accentua la Esso deriva da quelle della Basilica di Pompei 19 ,
rigidità delle caratteristiche citate dei lobi della pal¬
metta, che si ritrovano in esemplari datati alla pri¬ con lobi
dei le quali
inferiori
ha incon
comune
volutela simmetricamente
posizione delle spirali
con¬
ma metà del I sec. d.C. 10. trapposte e tuttavia si differenzia sia per la resa
meno plastica e carnosa della foglia d'acanto sia
L'esame delle antefisse a palmetta della Villa S. per i lobi non traforati. Il tipo risulta molto diffuso
Marco permette alcune considerazioni. nella villa c.d. di Poppaea ad Oplontis 20 ed è pro¬
I quattro tipi esaminati erano pertinenti alla de¬ ponibile una cronologia all'ultimo quarto del I sec.
corazione architettonica dei portici [1-2]. In parti¬ a.C. come suggeriscono i confronti con il tipo di
colare riteniamo che i tipi I-III siano stati reimpie¬ cespo d'acanto presente sulla ceramica aretina.
gati dalla fase originaria di questi portici, risalente
ad età augustea (v. supra ) e che solo il tipo IV sia Il III tipo, di cui si conservano solo esemplari 150
pertinente alla ricostruzione, avvenuta probabil¬ frammentari, presenta anch'esso alla base della
mente dopo il 62 d.C., come suggerisce il tipo di palmetta, non conservatasi, ma probabilmente tra¬
palmetta con lobi rigidi e schematizzati. Tutti e forata, un cespo d'acanto a tre foglie dal contorno
quattro i tipi sono di produzione locale, sulla base frastagliato
ch'esso la derivazione
e relativamente
dalle antefisse
plastico, che
dellarivela
Basilica
an¬
dell'esame visivo dell'argilla rientrante nella catego¬
ria c.d. black sand tipico 1 1 . Il tipo I, presente ad di Pompei.
Ercolano, è l'unico a trovare confronti anche a Pom¬ In conclusione, le due ville stabiane di S. Marco
pei ed Oplontis, benché gli esemplari provengano e di Arianna documentano, anche nei rivestimenti
da matrici diverse, evidenziando una distribuzione architettonici come nelle tegole di copertura, il ri¬
in ambito vesuviano. corso rispettivamente a modelli decorativi e ad offi¬
I tipi II e III sono imitazioni molto semplificate cine laterizie differenti. Quanto tutto questo sia
di modelli diffusi durante la prima età imperiale, attribuibile, come sembra, ad una diversa cronolo¬
rispettivamente con il motivo della testa di Gorgo¬ gia edilizia dei due monumenti, potrà essere stabi¬
ne e della coppia di animali araldici affrontati. lito solo da uno studio specifico e completo della
Come si è potuto riscontrare nella distribuzione Villa c.d. di Arianna, ancora mancante eccezion
delle tegole bollate della Villa S. Marco nello stretto fatta per le pitture, che documentano un impianto
ambito dell' ager Stahianus , anche nel caso delle tardo-repubblicano 2 1 .
antefisse mancano riscontri con quelle provenienti
dalla Villa c.d. di Arianna, che costituisce l'altro 2. Sime
grande complesso meglio conosciuto. Da questa
villa provengono infatti tre tipi di antefisse a pal¬ Dalla villa provengono pochi frammenti di sime di
metta con motivi completamente diversi. gronda, che rientrano nel tipo a cassetta fittile con
Il I tipo è costituito da una palmetta a cinque decorazione a palmetta e trovano confronto con
lobi con contorno inferiore ovale e privo di zoccolo, esemplari pompeiani integri con fregio a palmette
avente al centro una testa di Gorgone con ciocche alternate di cinque ο sette lobi con cronologia nel
sollevate sulla fronte e ricadenti ai lati del volto. primo quarto del I sec. d.C.

75
L'architettura

151 ACS 60344 alternativamente all'interno ο all'esterno, dai quali


Prov.: fra materiali rimossi dall'amb. [25]. dipartono elementi vegetali (bacche)23.
Lacunoso alla sommità ed all'estremità destra; abrasioni. Allo stesso fregio appartiene il fr. di cornice ACS 60359
Argilla arancio-rossiccia, a frattura irregolare, ruvida al di identico
della natatio.motivo, ma rinvenuto lungo il margine
tatto, dura con numerosi e piccoli inclusi neri (vetro¬
si).
H. mx. cm. 11,5; lungh. max. cm. 23,5; spessore cm. 3. ACS 60214 153
Frammento di sima a cassetta con profilo a gola diritta. Prov.: pilastro dal portico [5].
Si conservano tre lobi di mezza palmetta iniziale ad Abrasioni alla sommità; lacunoso all'estremità; tracce di
uncino rivolti verso l'esterno, con alla base un viticcio scialbatura sulle spirali dei lobi.
desinente con due contrapposte spirali a voluta con Argilla arancio-rossiccia a frattura irregolare, ruvida al
foglioline sulla cresta, dal centro delle quali parte un tatto, dura con numerosi e piccoli inclusi neri (vetrosi).
elemento vegetale (bacca); palmetta a cinque lobi, di H. mx. cm. 9,5; lungh. max cm. 14; spessore cm 3,2.
cui sono visibili i due inferiori rivolti all'interno, sepa¬ Fr. di sima a cassetta con profilo a gola diritta. Si con¬
rata da un'altra palmetta, di cui si conserva solo il lobo servano parzialmente due palmette a cinque lobi, quel¬
inferiore di sinsistra ed il viticcio con due volute a spi¬ li inferiori a foglia rivolta verso l'esterno e contrapposti
rali ed elemento vegetale identico al precedente ma ad simmetricamente, con in basso un viticcio terminante
esso contrapposto. con due spirali a volute contrapposte con cresta di
La voluta di maggiori dimensioni è rivolta verso la pal¬ foglioline e bocciolo centrale.
metta centrale e fa da pendant a quella del viticcio pre¬
cedente. Alla stessa sima appartiene il fr. ACS 60215.
Al di sotto del fregio, gola rientrante e fascia liscia22. A 3. Capitelli
questo fregio appartiene il fr. 65341 di identica decora¬
zione ed argilla, erroneamente attribuito dall'inventa¬ ACS 60517 111
rio di provenienza alla Villa c.d. di Arianna. Prov.: giardino che si apre davanti al colonnato spira-
liforme [1-2].
!52 ACS 60345 Tufo grigio "nocerino".
Prov.: tra materiali rimossi dall'amb. [22]. H. mx. cm. 12; lungh. cm. 20; spessore cm. 4,5.
Lacunoso nel fregio; abrasioni. Fr. di capitello ionico: si conservano parzialmente 3 ovoli
Argilla arancio-rossiccia, a frattura irregolare, ruvida al lanceolati separati da foglie ed un tratto di voluta.
tatto, dura con numerosi e piccoli inclusi neri (vetrosi); Allo stesso capitello sono pertinenti altri 2 frr. di minori
resti di scialbatura. dimensioni: ACS 65176, 65177.
H. mx. cm. 18; lungh. max. cm. 26; spessore cm 2,54. Sono gli unici resti conservatisi delle colonne in tufo dei
Fr. di sima a cassetta con profilo a gola diritta. In alto: portici originari a due ordini del peristilio superiore di
fascia liscia; kyrna ionico costituito da ovoli entro gusci età augustea, di cui esistono in situ i resti di fondazio¬
a sezione ellittica separati da piccole punte di lancia; ne e che fu demolito e sostituito nel corso della secon¬
dentellatura; astragali a forma di perline separati da da fase edilizia della villa dai portici [1-2], probabil¬
coppia di fusaiole. Del fregio si conservano resti di due mente per danni verificatisi in seguito al terremoto del
palmette con lobi ad uncino contrapposti e rivolti 62 d.C.

Note
* Le fotografie sono state effettuate da A. Giugliano che rin¬ Notizia in C. Giordano, Stabiae. Cronache Pompeiane, V, 1979,
grazio. 195.
Per una bibliografia sull'argomento cfr.: Von Rohden 1880; 3 Pensabene /Sanzi di Mino, 1983, 35-36.
Η. Koch, Dachterrakotten aus Campanien. Berlin, 1912; Mielsch
1

4 Cfr. gli esemplari inediti inv. 2171 e 2172 conservati nel


1971; Fabbricotti 1975; Anselmino 1977; Pensabene / Sanzi di Magazzino Archeologico di Ercolano, mentre gli esemplari inv.
Mino 1983; Strazzulla 1987. 2173 e 2174 sono attribuibili allo stesso tipo ma provengono da
2 Furono effettuati nel 1979 due saggi stratigrafici dal prof. matrice differente. Devo la segnalazione al dr. Pagano che rin¬
E. Greco. Di questi uno diede esito negativo, l'altro evidenziò, grazio.
nello strato sottostante il piano di calpestio del 79 d.C., un riem¬ 5 Cfr. esemplari identici dal Tempio di Iside ora nel MANN:
pimento, nel quale erano state scaricate due antefisse frammen¬ S. Adamo Muscettola, La decorazione architettonica e l'arredo,
tarie del I e del II tipo. Dallo strato sottostante, egualmente di in Alla ricerca di Iside, Roma, 1992, 72, 4.7.
riempimento, provengono anche alcuni frammenti di ceramica 6 Si tratta del fr. n. 744 conservato nel Magazzino Archeo¬
greca di VI sec. a.C. e di ceramica campana di IV sec. a.C. logico di Oplontis.

76
Terracotte architettoniche

7 V. supra η. 2. 14 Mielsch 1971, 39, n. 12; cfr. anche Gorgoni nn. 11-13 della
8 Pensabene/Sanzi di Mino, 1983, 36. tav. XXXI di Fabbricotti 1975.
9 Per le antefisse con questo motivo cfr.: Fabbricotti 1975, 15 L. A. Scatozza-Höricht, Su alcune antefisse romane e bolli
59, tav XXVI, 1; Pensabene / Sanzi di Mino, 1983, 279, n.860 tav. da Cuma. Latomus, 50, 1991, 353, fig. 11 (tipo X) con notizia di
CXXX; Anselmino 1977, 118, tav. XIV, nn. 60-61. esemplari inediti a Capua, Calvi Risorta ed al MANN, senza
10 Cfr. un esemplare da Montecompatri, Fabbricotti 1975, indicazione di provenienza.
62, tav. XXVIII, 3, i cui lobi presentano simili margini a listello, 16 D. Vaglieri, Ostia. NSc, 1912, 396, fig. 9; un esemplare in
ma hanno ancora le estremità a forma di volute e non di uncini. una collezione privata di Montecomprati (Fabbricotti 1975, 61,
11 Cfr. la campionatura delle argille dei materiali della Casa tav. XXVII, 1); cfr. anche Anselmino 1977, 123-125, tav XVII, nn.
delle Forme di Creta (Pompei VII 4,62) effettuata da V. Di Gio¬ 70-71; Pensabene/Sanzi di Mino, 1983, 188-189, nn. 474-80, tav.
vanni e G. Gasperetti (schede TMA 1986, conservate presso la LXXXVIII.
SAP). 17 Strazzulla 1987, 217, n. 280, tav. 50; 250, n.324, tav. 58.
12 Per i vecchi rinvenimenti di Pompei cfr.: Von Rohden Cfr. Luni II, 404, tav. 204 n. 7.
1880, 15, fig. 11 (Casa del Citarista). Nei Granai del Foro si con¬ 19 A. Maiuri, Pompei - Saggi e ricerche intorno alla Basilica.
servano molti esemplari provenienti prevalentemente dalla NSc, 1951, 225 ss., figg. 6-7.
Grande Palestra e dalla Casa di Achille, ricavati dalla stessa 20 Impiegate nel portico settentrionale della villa, risalente
matrice degli esemplari della Villa S. Marco, con i quali hanno alla fase augustea: De Franciscis 1975b, 10.
in comune anche l'argilla; esemplari identici provengono dal 21 Cfr. Allroggen-Bedel 1977.
Tempio di Iside, art. cit. in nota 5, 71, 4.3. Un esemplare iden¬ 22 Si confronta con sime di analoga decorazione conservate
tico è al Museo Nazionale Romano (da collezione privata): a Pompei nei Granai del Foro: in particolare con il fr. n. 33917
Pensabene / Sanzi di Mino 1983, tipo 123, n. 501, p. 193, tav. di argilla simile.
XC. 23 Sime con decorazione a palmette alternate di cinque e
13 Cfr. l'esemplare n. 2186, segnalatomi dal dr. Pagano che sette lobi sono molto diffuse a Pompei: cfr. in particolare il fr.
ringrazio. 33905 di argilla simile.

77
CAPITOLO III

I MOSAICI

1 PAVIMENTI SECONDO LA CLASSIFICAZIONE DI PISAPIA 1989

Maria Stella Pisapia

164 Ambiente n. Pisapia 1989 Descrizione

TERZO STILE: Età augustea

ATRIUM [44] 1 È in tessellatum nero con file regolari di tessere più grandi bianche. 158
AMBIENTE [39] 11 Sul lato orientale è un cardine di marmo. La parte residua della soglia è
poco più della metà, per cui si è dedotto che la lunghezza totale doveva
essere di m. 1 come tutte le altre soglie.
La soglia rettangolare è profilata da 2 file di scacchiera di singole tesse¬ 166
re; all'interno è un triangolo nero che si congiunge per il vertice ad un
quadrato sulla punta nero, nel quale è una rosetta a 4 petali lanceolati
bianca. Certamente dopo il quadrato sulla punta doveva esserci un altro
triangolo congiunto per il vertice. L'ambiente è in tessellatum bianco ad
ordito obliquo all'esterno della fascia nera di 4 file di tessere che corre 169
parallelamente alle pareti.
AMBIENTE [27] 12 II pavimento è in tessellatum bianco ad ordito obliquo all'interno ed all'e¬ 168
sterno delle 2 fasce nere di 3 file di tessere che corrono a breve distanza
dalle pareti.
SALA TERMALE [35] 18 Tessellatum bianco ad ordito obliquo all'interno ed all'esterno delle 2
fasce nere di 3 file di tessere che corrono a breve distanza dalle pareti.
La nicchia, anch'essa ad ordito obliquo è divisa dal resto del pavimento
da una fascia nera di 5 file di tessere che corre rasente le pareti.
SALA TERMALE [23] 20 Il pavimento è in tessellatum nero ad ordito obliquo, sia nella fascia di
raccordo che nel campo. Il bordo esterno è formato da 2 fasce nére.
INGRESSO SUD 20a La soglia è in tessellatum bianco fra 2 cardini di marmo, costituita da un
fra l'ambiente [23] reticolato ortogonale di 2 file di tessere che formano 8 quadrati.
ed il corridoio [22]
SOGLIA OVEST 20c La soglia, fra 2 cardini di marmo è in tessellatum formata da una cornice
fra l'ambiente [23] rettangolare nera, all'interno della quale 2 file di scacchiera minuta rac¬
ed il corridoio [36] chiudono una scacchiera a grandi quadrati.
CORRIDOIO [36] 21 È in tessellatum bianco con fascia nera di 4 file di tessere che corre a
breve distanza dalle pareti.

* Questo capitolo è stato riassunto dallo studio di M. S. Pisapia 1989, a cui si rimanda. Esso fa seguito all'articolo preli¬
minare in MEFRA, 95, 1983, II, 924-928, del quale sono riviste alcune valutazioni cronologiche e stilistiche ivi espresse.

79
I mosaici

TERZO-QUARTO STILE

SOGLIA fra il portico [32] 16 Formata da 2 rettangoli, a "pale di mulino", circondati da 2 file di scac¬ 160
e l'atrium [44] chiera minuta.
CORRIDOIO cieco [31] 9 In tessellatum bianco senza fasce nere. Le tessere sono delle stesse di¬
mensioni di quelle dell 'atrium e cioè di cm. 1 circa.
CORRIDOIO [49] 10 È in tessellatum bianco ad ordito obliquo sia all'interno che all'esterno 163
dellarosetta
una fascia dinera
4 petali
di 3 file
cuoriformi,
di tessere.ai La
cui soglia
lati sono
ha un
2 fiori
rettangolo
di loto stilizzati.
nero con
AMBIENTE [10] 57b In tessellatum bianco, ad ordito obliquo all'interno ed all'esterno della 115
fascia nera di 3 file di tessere che corre a breve distanza dalle pareti. La 175
soglia rettangolare ha una serie di riquadri contenenti alternativamente 170
una losanga e un cerchio nel quale è un fiore a 4 petali.

QUARTO STILE INIZIALE: Età Claudio -neroniana

CUBICULUM [61] 2 Il tappeto è in tessellatum bianco con una fascia nera di 4 file di tessere 161
che corre a breve distanza dalle pareti. La zona della soglia è in tessella¬
tum bianco con al centro 2 quadrati neri contenenti un "nodo di Salo¬
mone".

CORRIDOIO [59b] 8 E pavimentato in cocciopesto rosso. La soglia è in tessellatum bianco 162


con un rettangolo nero nel quale sono 4 esagoni.
CUBICULUM [60] 4 Il tappeto è in tessellatum bianco ad ordito obliquo sia all'interno che 159
all'esterno della fascia nera di 4 file di tessere che corre a breve distanza
dalle pareti. La soglia è in tessellatum nero ad ordito orizzontale con al
centro un quadrato bianco, nel quale una cornice nera di una fila di tes¬
sere racchiude un ottàgono nero con inscritta una stella a 4 punte bianca.
CUBICULUM [52]
Ilracchiusa
tappeto da
è inuna
tessellatum
fascia nerabianco
di 4 file
ad diordito
tessere
obliquo
che corre
nellaa zona
brevecentrale
distan¬
za dalle pareti. La soglia ha un quadrato curvilineo inscritto in 2 cornici
quadrate nere di 2 file di tessere.
TABLINUM [59a] Il tappeto è in tessellatum bianco ad ordito obliquo nella zona centrale 165
racchiuso da 2 fasce nere di 4 file di tessere che corrono a breve distanza
dalle pareti. La soglia è formata da un grande rettangolo disegnato da 3
file di tessere nere, nel quale una treccia a 2 capi circonda un quadrato
sulla punta ai cui lati sono 2 strisce di triangoli sovrapposti.
CUBICULUM [57] Il tappeto, è in tessellatum bianco ad ordito obliquo al centro della fascia
esterna nera di 4 file di tessere che corre a breve distanza dalle pareti. La
soglia, ad ordito orizzontale, è in tessellatum bianco, con al centro una
losanga nera inscritta in un rettangolo da 2 file di tessere nere.
PORTICO triangolare [32] 1 6 E in tessellatum bianco ad ordito obliquo sia all'interno che all'esterno
delle 2 fasce nere di 3 file di tessere che corrono a breve distanza dalle
pareti.
SALA TERMALE [25] 17 Il tappeto è in tessellatum bianco nel campo, delimitato dalla fascia
esterna nera di 3 file di tessere e da un'altra fascia delle stesse dimensio¬
ni attorno alla vasca, il cui bordo manca.
Ingresso Sud-Ovest E in tessellatum bianco ad ordito orizzontale racchiuso da 2 cardini di
Soglia a marmo. La soglia è formata da un rettangolo di 3 file di tessere nere, nel
quale sono inseriti 2 quadrati bianchi sulla punta, sui cui lati sono
costruiti 4 rettangoli neri.

80
Pavimenti

Ingresso Sud-Ovest Si divide dalla soglia a mediante uno spazio di tessere nere ad ordito oriz¬
Soglia b zontale.
al centroLauna
soglia
fascia
è formata
nera di da
4 file
un direttangolo
tessere. Èdi ad
3 file
ordito
di tessere
orizzontale
nere con
sia
all'interno che all'esterno del rettangolo.
Ingresso Nord-Ovest Questo ingresso ha solamente la soglia interna, il resto del vano è pavi¬
Soglia c mentato con tessere nere più piccole uguali a quelle dell'ambiente [23].
La soglia fra 2 cardini di marmo è ad ordito orizzontale bianco con al
centro un rettangolo nel quale è inscritta una losanga nera coricata nella
quale è una bianca drizzata.
SALA TERMALE [48] 19 Il pavimento in tessellatum bianco è ad ordito obliquo all'interno ed all'e¬
sterno delle 2 fasce nere di 3 file di tessere che corrono a breve distanza
dalle pareti.
INGRESSO NORD 20b La soglia è in tessellatum bianco con reticolo ortogonale di 6 quadrati di¬
fra l'ambiente [23] e [38] segnati da 2 file di tessere.

QUARTO STILE MATURO: Età neroniana

PERISTILIUM 23 Sono quindi 28 intercolumnia decorati con mosaici geometrici bianco¬


neri. I motivi nei 2 lati lunghi si corrispondono tranne uno. Il tappeto è in
tessellatum bianco ad ordito obliquo all'interno ed all'esterno della fascia
nera che delimita la parete e la zona delle colonne. Il pavimento del peri-
stilium, in alcuni punti, si sovrappone agli ambienti di III stile, per cui
nel lato Nord-Est, sotto la scala che conduce alla diaeta corrispondente, si 167
vede parte del pavimento più antico, inoltre si notano fratture nel mosai¬
co in corrispondenza dei sottostanti muri degli ambienti [39] e [27].
Intercolumnia α e A 24 e 65 È questo il solo intercolumnium il cui disegno non corrisponde perfetta¬
mente a quello di fronte, in quanto entrambi sono formati da 2 rettango¬
li neri, ma Y intercolumnium a ha al centro una clessidra bianca e l 'inter¬
columnium A ha 2 clessidre bianche che con la loro alternanza formano
3 quadrati bianchi.
Intercolumnia b eB 25 e 50 Sono ad ordito orizzontale con al centro un rettangolo nero nel quale 172
sono barrette oblique bianco-nere a spina di pesce che incontrandosi al
centro formano una losanga scompartita in 4 triangoli alternativamente
uno bianco ed uno nero.
Intercolumnia c e C 26 e 49 Un rettangolo nero racchiude un rettangolo più piccolo nero nel quale
sono tre losanghe nere.
Intercolumnia d e D 27 e 48 Rettangolo nero all'interno del quale è un altro rettangolo nero con
triangolini sovrapposti divisi al centro da una losanga nera.
Intercolumnia e q E 28 e 47 Rettangolo nero nel quale è un rettangolo più piccolo, con 2 coppie di 171
pelte congiunte da un'astra.
Intercolumnia f e F 29 e 46 2 rettangoli di cui il più interno scompartito verticalmente in sette spazi
nei quali sono alternativamente inserite losanghe drizzate e quadrati
sulla punta.
Intercolumnia g e G 30 e 45 2 rettangoli di cui nel più interno al centro è un quadrato sulla punta ed
alle estremità 2 triangoli congiunti al quadrato con dei segmenti.
Intercolumnia h e H 3 1 e 44 2 rettangoli neri all'interno dei quali sono 6 losanghe drizzate congiunte
da segmenti.
Intercolumnia tei 32 e 43 2 rettangoli neri con all'interno 3 quadrati contenenti altrettanti quadrati
completamente neri.

81
I mosaici

Intercolumnia j e J 33 e 42 2 rettangoli concentrici con all'interno dell'ultimo 4 esagoni tangenti


Intercolumnia k e Κ 34e41 2 rettangoli con all'interno 3 losanghe nere coricate.
Intercolumnium / 35 La soglia è formata da una fila di 5 clessidre grandi al centro delle
sono clessidre più piccole dai colori invertiti.
Intercolumnium m 36 Rettangolo nero con una serie di 5 quadrati concentrici.
Intercolumnium η 37 Rettangolo nero, una serie di quadrati e rettangoli.
Intercolumnium Ν 38 2 rettangoli con al centro una treccia a 2 capi bianca in una zona re
golare nera.
Intercolumnium M 39 2 rettangoli, di cui il più interno ha una fila di quadrati neri cong
per angolo.
Intercolumnium L 40 2 rettangoli, di cui il più interno ha una fila di perline ovali divise
dischetti rappresentati schematicamente con barrette verticali.
AMBIENTI [ 1 8] e [6] 52 e 56 Simmetrici, anche se di dimensioni leggermente diverse. I pavimen
tessellatum bianco, sono ad ordito obliquo sia all'interno che all'est
della fascia nera di poche file di tessere che corre a breve distanza
pareti.
CORRIDOIO [1 1] e [17] 54 e 55 Simmetrici, fiancheggiano il grande ambiente [16]; i pavimenti son
tessellatum bianco, ad ordito orizzontale. Il [17] non ha la sogl
comunicazione con il peristilium [20], l'[ 11] ha invece una soglia m
co, ad ordito orizzontale, formata da un rettangolo nero nel quale è
losanga coricata e una drizzata, ai lati sono 2 triangoli neri dalla
rientrante.

AMBIENTE [21] 53 Il pavimento è in tessellatum bianco.


AMBIENTE [10] 57a Simmetrico al [21], era completamente pavimentato in opus sectile
riquadri di marmo, 2 dei quali, i soli rimasti, sono esposti all' ACS.
RAMPA [4] 58 E in tessellatum bianco ad ordito obliquo con fascia nera di 5 file d
sere. Il lato S-E ha una soglia con un grande rettangolo nel quale
quadrato sulla punta con a fianco 2 losanghe drizzate e 2 triangoli.
SALA [16] 59 In corrispondenza del braccio 5b del portico del peristilium, è un f
mento in opus sectile, che ci permette solo in parte di ricostruire il
mento il quale ha in corrispondenza della soglia di marmo bianco
striscia di marmo rosa larga cm. 10 sotto la quale sono tre formel
cm. 60 circa formate da un quadrato sulla punta sui cui lati sono
struiti 4 rettangoli.
AMBIENTI [30] e [8] 62 e 64 Simmetrici ed uguali nelle dimensioni, hanno il tappeto in tessella
bianco ad ordito obliquo all'interno ed all'esterno delle due fasce ne
tre file di tessere; le soglie sono di marmo.
AMBIENTI [53] e [12] 60 e 63 Simmetrici, di forma irregolare, sono gli ambienti più grandi. Il tap
delle stesse dimensioni dell'ambiente, è in tessellatum bianco, ad o
obliquo nel campo e ad ordito orizzontale nella fascia di raccord
bordo esterno è formato da due fasce nere di tre file di tessere.
AMBIENTE [50] 61 È il più interno della diaeta orientale, è in tessellatum bianco ad o
obliquo nella fascia di raccordo, ad ordito orizzontale nel bordo est
formato da una fascia nera di tre file di tessere e nel campo.
AMBIENTI [13] e [14] 65 e 66 Ha il tappeto in tessellatum bianco ad ordito obliquo all'interno ed
sterno della fascia nera di tre file di tessere. Nel vano fra l'ambiente
e il [14] è una soglia molto semplice con un rettangolo disegnato da
QUARTO STILE FINALE: Età flavia

LARARIO [45] 7 II tappeto è in tessellatum bianco ad ordito orizzontale privo d


nere.
AMBIENTE [37] 22 II pavimento è in tessellatum bianco con tessere particolarmente p
ad ordito obliquo, sia all'interno che all'esterno delle 2 fasce ne
corrono a breve distanza dalle pareti.

CONCLUSIONE

I pavimenti della villa si inquadrano nel I secolo edificio, inoltre la recente scoperta di un pavi
d.C. e probabilmente in un periodo che va dalla età in tessellatum sotto il pavimento in opus sect
tardo augustea al 79 d. C. Si è giunti a questa deter¬ l'ambiente [10], uguale a quello degli ambien
minazione mediante un più approfondito esame e [27] ha dimostrato che la fase di IV stile h
stilistico dei pavimenti e delle pitture parietali che piantato quella di III.
sono esclusivamente di III e di IV stile. Probabil¬ Negli ambienti [35a], [23] e [36] invece
mente l'edificio ha avuto una fase più antica ο si è menti di III stile coesistono con quelli attigu
sovrapposto ad una fabbrica precedente come è e si raccordano nei livelli, così pure i lati S-E
riscontrabile nell 'atrium [44] per le ondulazioni del campo dell 'impluvium neW'atrium [44] e nel
tappeto che si poggia su muri sottostanti, ma che lo doio cieco [31].
scavo stratigrafico, in progetto, non ha ancora rive¬ I rimanenti tessellata di IV stile sono molt
lato, in quanto, per la integrità del tappeto e la deli¬ li a quelli di III e a volte difficilmente distin
catezza dell'intervento, non è stato, per ora, possi¬ se non per la maggiore calibratura delle tesse
bile effettuarlo. sono di cm. 1, meno regolari di quelle di III
I pavimenti, prevalentemente in tessellatum, so¬ di circa 90 in un quadrato di cm. 10 di lato. L
no eseguiti con tessere di calcare e basalto di varie è spesso obliquo, sia all'interno che all'estern
dimensioni che vanno da cm. 0,5 ad un massimo di fascia esterna, ma spesso orizzontale nella fa
cm. 1 e tessere più grandi di cm. 2 nel pavimento raccordo e nella zona della soglia. Le fasce es
dell'atrium [44]. Le fasi stilistiche riconosciute sono: come nel III stile, sono sottili, di poche file di
una di III ed una di IV stile, con sottofasi inquadra¬ re, semplici ο doppie. Le soglie sono a motiv
bili nell'ambito del IV stile determinate da tipi che metrico ο in marmo.
prescindono dalla datazione fondamentale e che Ritengo che nell'ambito del IV stile si p
debbono attribuirsi a partite di materiale diverso ο distinguere almeno due fasi, una riscontrabi
a manodopera che si è succeduta nell'ultima fase Yatrium [44] nella zona termale [25-48], nel p
edilizia; proprio questa diversità di tipi ha suscitato lium ed un'altra nell'ambiente [16], negli am
dubbi sulle datazioni, in quanto non è chiaro come attigui e nelle diaetae.
in ambienti della stessa fase i pavimenti siano di¬ Le soglie a motivo geometrico bianco-ne
versi seppure stilisticamente affini. stituiscono un vero repertorio iconografico di
Il III stile è ben documentato e riconoscibile per vi vecchi e nuovi che i mosaicisti hanno creat
il tipo di esecuzione con tessere di cm. 0,7 circa e l 'atrium [44] ci sono i motivi più tradizionali
130 in un quadrato di cm. 10 di lato, molto rego¬ la losanga, il quadrato curvilineo, il nodo di
lari. L'ordito molto stretto è rigorosamente obliquo mone, gli esagoni ecc., caratteristici sia del I
sia nel campo che nella fascia marginale, con bor¬ del IV stile. Le uniche soglie di III stile sono
do esterno di tre file di tessere nere, semplice ο degli ambienti [39] e [10a], nelle quali fig
doppio, diviso da tre file di tessere bianche e raccor¬ rosetta a quattro petali e la scacchiera minut
I mosaici

datazione è fondamentale la soglia η il cui disegno de, a volte, ad interi pavimenti, in forma di piastrelle
non si trova prima del I sec. d.C. Il tappeto del peris- quadrate a disegno geometrico molto semplice che
tilium nel lato est si sovrappone al pavimento di III diventa più complesso e prezioso nella età imperia¬
stile del corridoio [48] annullato nella fase di IV le, quando incomincia l'afflusso di marmi dall'o¬
stile. riente, per cui, anche i disegni si colorano di vivaci
157 Due ambienti soltanto erano pavimentati in tonalità che rompono la monotonia del tessellatum
156 opus sectile, gli ambienti [16] e [10]. Questo tipo di pa¬ a fondo unito. Il costo però di pavimenti del genere
ni,3, 4 vimentazione, infatti, sebbene in uso già dalla età doveva comunque essere alto, per cui si trovano li¬
republicana sotto forma di riquadri al centro di mitati ad ambienti particolari come oeci, tablina, ο
pavimenti in tessellatum ο in cocciopisto, si esten¬ diaetae (cf. A.B., cap. Χ).

84
CAPITOLO III

I MOSAICI

2 MOSAÏQUES PARIÉTALES DU NYMPHÉE

Odile Wattel de Croizant

190 Au cœur de la Villa S. Marco, le nymphée se chéologique National de Naples parmi les monu-
présentait comme un authentique "monument des ments de la "Salle des Mosaïques": il avait été rem-
eaux" (Lavagne/ Wattel de Croizant 1984); les deux ployé à la base d'une niche4 provenant de Pompéi 182
fontaines centrales comportaient des escaliers d'eau ou d'Herculanum, suite à une restauration musiva-
et contrastaient par leur décoration en opus mu- le de la seconde moitié du XIXe siècle 5 qui n'avait
sivum avec le revêtement polychrome associant la jamais attiré l'attention. Nous avons démontré, par
peinture au stuc des six niches latérales 1 L'aspect une étude des sources historiques et un examen sur
actuel ne permet pas d'en apprécier les raffine¬ place des données archéologiques, que l'Europe de
.

ments esthétiques, puisqu'un remblai moderne Chantilly constituait en fait l'original stabien.
recouvre l'exèdre et les édicules en mosaïque, mais
d'après la coupe proposée par C. Weber l'agen¬ Sources historiques, archives
cement des motifs peut être reconstitué (Weber
177 1760, pl. II): deux tableaux légendaires consacrés La mise au jour des mosaïques, dans la semaine
178 à "l'Enlèvement d'Europe" et à "Phrixos-Hellé" du 17 au 24 avril 1752, fut brièvement notifiée dans
étaient surmontés de xenia où se situait l'embou¬ le tome III des Antiquités d'Herculanum ; elles
chure du jet d'eau; le cartouche associé au Phrixos furent annotées sur le plan de Stables dressé par
avait déjà disparu lors de la découverte des mo¬ C. Weber à la lettre H, sous les numéros 5-6, le 24 183
saïques entre les 17 et 24 Avril 1752 2; quant à la décembre 1759 6 et schématiquement replacées 184
prédelle qui devait être symétrique, au-dessus de dans leur contexte sur un croquis tracé par l'ingé¬
"l'Enlèvement d'Europe", elle avait été décrite et nieur le 26 juin, ou le 26 juillet 1760 à Portici7.
dessinée comme un «coq picorant des grenades» C'est vraisemblablement le même jour, sauf erreur
(Weber 1760, pl. II. col 1); elle fut sélectionnée avec de la part de C. Weber, que l'ingénieur exécuta le
le Phrixos pour rejoindre les collections de la Fon¬ croquis replaçant les trois mosaïques existant dans
dation Royale de Portici, puis transférée au Musée le contexte du nymphée. Cette concordance chro¬
Archéologique National de Naples 3, où depuis le nologique nous permet d'imaginer qu'à la fin
milieu du XIXe siècle, on en avait perdu la trace. juillet, au plus tard, le conservateur sélectionna
Le pendant du "voyage en Colchide" avait égale¬ pour la Fondation le "cartouche au coq" et le "Phri-
ment «disparu dans des circonstances indétermi¬ xos-Hellé", seules pièces relevées dans les Ca¬
nées» jusqu'à nos jours: la dernière référence offi¬ talogues du Real Museo Borbonico de Naples, sous
cielle à ce panneau remontait à l'année 1760 (Weber, des cotes particulières en 1840 8, puis, avec leur
1760, col I) et le constat de disparition fut établi numéro d'inventaire actuel, à la fin du siècle
par M. Ruggiero en 1881 (Proemio, XI). (Cosenza 1890, inv. 170-171). En revanche, il dut
Suite aux études récentes de M. S. Pisapia et aux dévier "l'Enlèvement d'Europe" vers la collection
nôtres, nous avons pu procéder à la confrontation privée de Charles III, où il sombra dans l'oubli des
des deux compositions déplacées, celle de Chantilly mémoires collectives après 1760. Le soin apporté à
et celle du Musée de Naples, pour constater que la la conservation de la mosaïque témoigne qu'elle fut
mosaïque de Chantilly s'insérait bien dans la fon¬ estimée comme un "monument de prix"; non seu¬
taine gauche du nymphée et constituait le pendant lement elle fit partie intégrante du patrimoine royal
symétrique du Phrixos. Quant au cartouche au coq jusqu'en 1830, mais son existence ne fut pas ren¬
qui surmontait le tableau de l'enlèvement, il nous due publique avant cette date. Elle fut alors trans¬
apparut que le "tableautin" figurait au Musée Ar- portée au Musée Royal de Naples, où elle put être

85
I mosaici

exposée dans la «très belle et très célèbre Galerie "Le coq picorant une grenade"
de tableaux et d'antiquités» 9 jusqu'à la mort du Le xenion mesure 52 cm sur 23 cm et avec ses 182
Prince. Le 19 avril 1852, le règlement de la succes¬ bordures d'encadrement 56 cm sur 28 cm.
sion exigea la "vente en bloc" de cette "Galerie" Des filets noirs uniformes enserrent le motif
d'œuvres d'art 10 et le duc d'Aumale acheta toute la figuré: latéralement deux rangées de tesselles font 2
collection pour la somme de 100 000 ducats. En cm de chaque côté. Dans le sens longitudinal, trois
1854, l'œuvre quitta sa Campanie d'origine pour alignements de cubes du même coloris, atteignent
embarquer vers l'Angleterre, avant de rejoindre la respectivement 2,5 cm.
France en 1871.
b) Vicissitudes
Contexte archéologique
Dans les deux cas, il est impossible de détermi¬
1. Les panneaux en mosaïque de la niche gauche ner si la décoration primitive comportait les mêmes
du nymphée bordures d'accompagnement.

a) Dimensions actuelles Le tableau de " l'Enlèvement d'Europe"


Le dessin de C. Weber semble reproduire la bor- 177
"L'enlèvement d'Europe" dure extérieure à losanges sur trois côtés, mais
111,2 Tapis de forme rectangulaire: 182 cm dans sa omet la composition à volutes à la partie supé¬
plus grande largeur et 107 cm pour la hauteur to¬ rieure qui reste indéterminée sur ce schéma. De
tale incluant bordures extérieures et bandes de même, la bande de raccord n'a pas été représentée.
raccord. Il est impossible de se fonder sur ce seul croquis,
Le champ proprement dit: 147 cm de large sur esquissé rapidement et dans des circonstances dif¬
74 cm de haut, si l'on inclut les six filets d'encadre¬ ficiles, pour en tirer des conclusions déterminantes.
ment de la bordure extérieure alternativement Toutefois, ce témoignage permet de penser que la
177 blanc, rouge, marron, jaune, vert et blanc. Le tableau bordure verte est authentique. Pour le reste, il
légendaire mesure 140 cm sur 71 cm. convient de rester prudent, puisque les transferts
Les bordures extérieures : de mosaïques s'accompagnaient souvent d'un
179 - une bande verte, large de 12,5 cm, entoure la sur¬ renouvellement des bordures géométriques, recom¬
face du panneau figuré sur trois côtés. Elle est posées en fonction des dimensions et du style de la
enserrée entre deux rangées de tesselles blanches et pièce à décorer 1 1
meublée de carrés sur la pointe de couleur jaune,
.

A première vue, la bordure à volutes, dans la 111,2


chargés en leur centre de fleurettes à croix blanche partie supérieure, paraît mal intégrée à l'ensemble
et rouge prolongées par quatre cubes jaunes tan¬ de l'ornementation géométrique, néanmoins le
gents; fond présente le même marron sombre que celui
180 - un bandeau brun, haut de 14,5 cm, coupe per¬ utilisé pour les rochers, ou les lignes de flottaison,
pendiculairement, sur toute la longueur, la partie sur le tableau figuré; de plus, le coloris bleu ciel des
supérieure du champ. Il est délimité par un filet peltes rappelle exactement la tonalité de la mer à
blanc et des lignes alternativement noires, rouges certains endroits. Mais l'interruption de la frise à
et blanches. Se dessine une composition de peltes à chaque extrémité sur un demi-motif floral stylisé
volutes non contiguës, à dominante bleu pastel, laisse à penser que la décoration se poursuivait. En
dont la courbe extérieure et l'apex sont couronnés conséquence, on peut se demander si elle n'a pas
en rouge, les contours internes soulignés par un été ajoutée par les Bourbons de Naples.
enroulement vert sombre chargé de cubes jaunes.
Le motif est flanqué de fleurs de lotus jaunes cer¬ La nature morte animalière 182
nées en rouge, à tête renversée; Au XIXe siècle, elle a été incorporée à la base
179 - la bande de raccord court le long de la partie d'une fontaine d'origine pompéienne au MANN.
inférieure du panneau: elle est constituée par une Les traces de cette "greffe" apparaissent à l'œil nu,
ligne de dents de loup brunes et blanches, souli¬ au niveau de la plinthe. La façade de l'édicule en¬
gnée par un filet brun. Elle mesure 5 cm de haut, tièrement plate simule une architecture conforme
ou 5,8 cm si l'on tient compte de la rangée de tes¬ au schéma décoratif du IVe style pictural; le stylo-
selles blanches qui encadre l'ensemble de la mo¬ bate de colonnettes ioniennes, qui soutiennent un
saïque. plafond à caissons illusionniste et encadrent la

86
Mosaïques pariétales du nymphée

niche centrale, a été élargi de trois centimètres blanche, noire, bleue, vert jaune» 12. L'association
pour se raccorder à la bordure du cartouche. de la pâte de verre polychrome avec le stuc, utilisé
L'insertion a été effectuée de façon assez grossière, pour les autres niches, produit un effet artistique
puisque les piédroits ont été prolongés par une tout à fait exceptionnel destiné à renforcer la pers¬
bande de trois rangées de tesselles beiges s'éche- pective illusionniste et l'aspect théâtral du nym¬
lonnant sur une hauteur de 5 cm, dont le dernier phée ouvrant sur le portique du jardin.
filet recoupe la bande de raccord du panneau et en Face à ces données, la méthode consiste à effec¬
interrompt la ligne verticale à dominante bleue. tuer un calcul de proportions entre l'échelle adop¬
Un cartouche rectangulaire à décor géométrique tée sur la coupe de C. Weber et les relevés réalisés
de zigzags rouges, délimitant une double rangée de in situ avec J. Rougetet, d'après les niches existant,
triangles noirs opposés par le sommet et séparés pour vérifier si "l'Enlèvement d'Europe" et le "Coq
par un bandeau de tesselles rouges, surmonte le aux Grenades" pouvaient s'insérer au fond de la
xenion, mais ne semble pas appartenir au même paroi appartenant à la fontaine gauche. De cette
ensemble; il lui est accolé, avec un léger décroché, confrontation il résulte que l'architecture des édi-
souligné par un filet jaune qui dessine un encadre¬ cules, de forme rectangulaire ou légèrement trapé¬
ment rectangulaire autour du cul-de-four de la zoïdale, reste conforme aux descriptions de l'époque,
niche pompéienne et déborde de la largeur d'une en revanche les dimensions de la niche varient
tesselle par rapport à l'entourage supérieur de la quelque peu. Les écarts relevés restent négligeables
nature morte; latéralement, il est prolongé par la si l'on tient compte de l'épaisseur de l'enduit, des 190
bande de raccord bleue du tableautin et s'en dé¬ conditions de fouilles au XVIIIe siècle et des pro¬
marque nettement. blèmes toujours actuels concernant l'instabilité du
terrain et l'humidité des murs. En conséquence, si
c) Restaurations visibles à l'œil nu le tapis de "l'Enlèvement d'Europe" qui atteignait
182 cm dans sa plus grande largeur débordait la
185- Sur la mosaïque de "l'Enlèvement d'Europe", paroi interne de la niche, le champ rehaussé laté¬
187 quelques restaurations modernes ont altéré l'éclat ralement par les filets colorés ne dépassait pas 147
de la pâte de verre; du côté gauche: le dauphin et la cm et s'y encastrait sans difficultés; la bordure
mer alentour, le ciel au niveau de la taille d'Europe; extérieure à losanges, de 12,5 cm, et éventuelle¬
dans le secteur droit: le ciel face à l'encolure du ment la bande de raccord à dents de loup de 5 cm,
taureau et en· direction de la zone rocheuse. totalisant 17,5 cm, auraient pu combler l'espace de
111,2 Sur la bordure extérieure à losanges; les tes¬ 22 à 23 cm compris entre l'angle de la niche et la
selles sont en marbre vert avec des traces de res¬ colonne engagée. L'insertion en largeur du tableau
tauration d'un coloris plus sombre pour la bordure mythologique ne pose pas de problèmes techniques
extérieure gauche: les trois losanges supérieurs ont majeurs.
été entièrement refaits et le quatrième en partie En revanche, la coupe de C. Weber ne permet
remplacé. D'autres réfections apparaissent au pas de restituer l'ensemble du profil vertical de la
niveau de la bande horizontale, dans l'angle infé¬ fontaine, puisqu'elle omet de reconstituer la partie
rieur droit. supérieure de l'édicule. D'après M. S. Pisapia, la
fontaine abritant le Phrixos pouvait avoir une lar¬
190 2. Insertion des deux mosaïques dans le nym- geur de 150 cm et recevoir le tableau de taille iden¬
757 phée à Stables (cf. la restitution finale) tique. Les évaluations récentes laissent apparaître
que chacune des huit niches pouvait avoir des
L'état actuel du nymphée, qui clôture le péristyle dimensions spécifiques, dans la mesure où elles
de la villa au nord-ouest, ne permet pas d'en appré¬ passaient d'une forme rectangulaire à une struc¬
cier les raffinements esthétiques, puisque l'exèdre ture légèrement trapézoïdale, au fur et à mesure
est en partie comblé par un remblai moderne dis¬ que l'on se rapprochait de Yaditus conduisant au
simulant trois des huit niches, dont les deux fon¬ nymphée, afin d'accentuer la ligne de fuite et de
taines centrales à décor légendaire. D'après C. renforcer les effets de la perspective (Lavagne /
183 Weber, la structure en brique était entièrement Wattel de Croizant 1984, 757).
184 tapissée d'opus musivum et ceinturée de tesselles La simulation du décor intégral de la fontaine
en pâte de verre multicolores qui empiétaient à suppose également de replacer le xenion au coq, à
l'extérieur sur les deux pilastres arrondis encadrant l'aplomb de "l'Enlèvement d'Europe". Il se situait
la niche, eux-mêmes «revêtus de mosaïque rouge, à l'embouchure du jet d'eau et constituait, de par sa

87
I mosaici

position dominante, une sorte de predelle 13, qui la gauche; selon l'attitude consacrée, elle s'accroche
tonie
coupait
d'un
la hauteur
revêtement
de launiformément
paroi et rompait
bleulamarine.
mono¬ de la main gauche à la corne du taureau et élève le
bras droit derrière la tête pour saisir le voile, qui,
Toutefois, comme l'écoulement de l'eau rendait cet après enroulement sur les hanches, se divise en
emplacement vulnérable pour les tesselles, la com¬ deux pans: le premier lui recouvre les cuisses et les
position ne pouvait être que de faible envergure. jambes, tout en révélant le galbe par transparence,
La superposition des deux mosaïques à l'inté¬ et retombe en un froissé de plis parallèles contre
rieur de la niche stabienne, bordures extérieures l'encolure de l'animal; le second s'enfle comme une
comprises, ne comblait, au mieux, qu'un espace voile aux nervures saillantes et forme une sorte de
d'environ 135 cm 14 pour une hauteur totale de 210 demi-conque abritant la partie droite du buste. Le
cm avant le départ des reins de la voûte; la compo¬ nimbe de la draperie s'apparente à l'imagerie de
sition verticale avait donc un aspect plus aéré que Vénus, ou des Néréides 15. Le mouvement des bras
dans le sens horizontal. produit un effet de chiasme qui provoque un léger
hanchement du côté gauche. Le visage, détourné
Etude descriptive et comparative des mosaïques dans une direction opposée à celle de la course,
du nymphée n'affecte aucune expression; il est encadré par des
cheveux blonds rassemblés en queue de cheval sur
1. Le xenion au "coq picorant une grenade" la nuque. La courroie de Yhimation lui barre la poi¬
trine en diagonale, de la même façon que pour
182 La nature animalière se détache sur un fond l'Europe de la mosaïque de Tor Tre Teste 16. La car¬
très simplifié et sans perspective: à gauche, sont nation est lisse et uniformément beige rosé; des
alignées deux grenades, coloriées en marron jaune; dégradés subtils traduisent les effets de lumière et
le fruit situé au centre est picoré par un coq assez les détails anatomiques de l'abdomen et des seins
stylisé, dont le plumage reprend les tonalités domi¬ plantés haut; les contours sont habilement amortis
nantes des deux baies, à l'exception des pennes; pour éviter toute rupture entre la bordure des
courbes et le fond.
une troisième
borde sur la bordure
grenade,latérale
placée du
à l'arrière
tableau.duL'absence
coq, dé¬
Le tableau baigne dans une atmosphère paisible
de ce fruit sur le dessin de C. Weber ne remet pas qui contraste avec les scènes fantastiques 17, ou
en question l'appartenance du xenion au nymphée, érotiques 18, auxquelles les artistes nous ont habi¬
puisqu'il ne s'agit que d'un croquis et que l'empla¬ tuée à partir de la seconde moitié du premier
cement où ce détail pouvait prendre place a été siècle. La mosaïque semble l'œuvre d'un maître
ménagé. capable de tirer de sûrs effets de sa palette et assez
expert pour reconstituer les formes à l'aide de
2. "L'enlèvement d'Europe" touches, ou de masses colorées; il devait avoir à sa
disposition un carton de qualité: le rôle même assi¬
177 Parmi les illustrations se rapportant aux dif¬ gné à la mosaïque pariétale orienterait plutôt nos
férentes phases de l'Enlèvement d'Europe, le mo¬ recherches en direction de la peinture que vers les
saïste a choisi l'épisode du voyage; à l'intérieur de pavements, d'autant que la facture rappelle les
cette série, il a sélectionné l'image la plus stéréo¬ œuvres du IVe style pompéien; c'est à ce contexte
typée de l'héroïne traversant la mer, sans cortège pictural que M. S. Pisapia apparente aussi la mo¬
d'accompagnement, mais il s'est efforcé d'y appor¬ saïque du "Phrixos-Hellé", conservée au Musée 178
ter une tonalité plus fantaisiste en encadrant la Archéologique National de Naples (cf. comparaison
188 chevauchée marine par un paysage luxuriant, cons¬ infra).
titué de masses rocheuses ocre brun, ponctuées de
reflets jaunes et blancs. 3. Comparaison des deux tableaux légendaires:
185 Le groupe principal se détache sur un ciel bleu Jupiter-Europe , Phrixos-Hellé
111,2 marine sombre au centre du tableau; le taureau, au
pelage marron roux, se cabre sur les flots pour Les deux panneaux sont sensiblement de mêmes 111,1,2
simuler une nage et se dirige vers la droite. Au pre¬ proportions: la largeur de "l'Enlèvement d'Europe"
mier plan, à gauche, plonge un dauphin. Europe diffère seulement de 3 cm par rapport à celle de
apparaît de face, nue jusqu'à la naissance du bas¬ Phrixos (147 cm contre 150 cm); la hauteur reste
sin; elle est assise sur l'arrière-train de sa monture, plus difficile à évaluer, puisque la mosaïque du Mu¬
le buste droit, les jambes croisées et rejetées vers sée Archéologique National de Naples est estimée

88
Mosaïques pariétales du nymphée

à 89 cm, y compris son encadrement restauré (Pisa¬ Le ciel se détache sur un fond uniformément
pia 1978, 217, note 7), alors que celle de Chantilly bleu marine pour les deux mosaïques, quoique plus 111,1
oscille aux alentours de 87 cm en incluant les bor¬ sombre sur la Mos. II.
dures extérieures inférieures. En dépit de ces quel¬
ques différences, les liens historiques et fonction¬ b) Etude des éléments figurés
nels entre les deux mosaïques semblent démontrés.
Par convention, nous désignerons la mosaïque de Disposition générale des groupes: les postures et
"l'Enlèvement d'Europe", comme - Mos. I -, et nous les attitudes sont à la fois asymétriques et superpo-
appellerons celle de "Phrixos-Hellé" - Mos. II-. sables. Les figurations ne se conforment pas exac¬
tement aux modèles stéréotypés consacrés à ces
a) Mise en scène et décor des traversées marines personnages légendaires et se distinguent par une
disposition générale des groupes que l'on peut
Les Mos. I et II sont conçues comme des pen¬ considérer comme atypique. Ainsi avons-nous dé¬
dants: le taureau et le bélier vont à la rencontre l'un montré depuis (Wattel de Croizant 1987), que la
de l'autre. Les compositions sont symétriques et ap¬ «mosaïque antique servant pour le dessan (sic) de
paraissent en plongée, face au spectateur, excepté table dans la chambre de S. M. la Reine», figurée
les animaux qui se présentent de profil. Un groupe sur un dessin de L. A. Millin au XIXe siècle et con¬
central, encadré par un paysage rocheux, se nue d'après un calque conservé au Cabinet des
détache sur la mer qui envahit les deux tiers de la Estampes 19, n'était pas un nouveau panneau du
surface avec un effet de clair obscur par rapport répertoire musival d'Europe, mais un remploi pos¬
aux tonalités sombres de l'environnement. Le décor térieur de la mosaïque de S. Marco.
a sensiblement le même volume et une polychro¬ La position et les attitudes de chacun des per¬
mie identique. sonnages n'ont pas seulement été pensées en fonc¬
Sur les deux mosaïques, les rochers de la partie tion de l'espace à décorer, mais aussi de l'effet que
gauche sont plus monolithiques, moins élevés que devait produire la vision conjointe des deux pan¬
ceux situés à droite, et constituent une série de neaux. On peut d'ailleurs se demander s'il ne serait
volumes emboîtés; ils présentent une polychromie pas possible d'esquisser, dès à présent, une restitu¬
et un relief assez semblables. tion globale de la décoration du nymphée, incluant
La mer: sur les deux mosaïques, la ligne d'hori¬ même le xenion "disparu", complémentaire du
zon a été placée aux deux tiers de la hauteur des Phrixos. En effet, l'inventaire de L. A. Millin figure,
tableaux; elle est rendue par des hachures noires sur la même planche que le panneau de "l'Enlè¬
dessinant une ligne à peu près continue pour la vement d'Europe", une autre mosaïque antique de
Mos. I; elle n'est tracée que dans le secteur entre le la taille d'un xenion, représentant un "Eros chas- 189
rocher et le bélier pour la Mos. II, par un trait mar¬ seur" poursuivant de sa flèche une antilope. La
ron, tranchant sur une ligne vert émeraude. La sur¬ scène s'harmoniserait assez bien avec la nature
face marine a été figurée par une série d'horizon¬ morte au coq et la symbolique amoureuse des gre¬
tales généralement continues, qui marquent les nades 20. Cette éventualité conforterait nos réserves
lignes de flottaison superposées, entrecoupées en sur la destruction de ce tableautin, au profit d'un
eau profonde, sous les groupes, de barres courtes, détournement vers une collection privée.
obliques et parallèles qui envahissent également la Etude de détail: les similitudes sont multiples.
zone précédant la nage des animaux. En dépit de Si les espèces animales sont étrangères de par
quelques variantes, les compositions des Mos. I et leur nature, des ressemblances interviennent dans
II présentent le même équilibre spatial. Dans les la façon de représenter les plis du fanon et surtout
deux cas, des différences chromatiques ont été dans le mouvement natatoire des pattes anté¬
introduites dans l'espace précédant les groupes rieures. La coloration des pelages reste dans des
flottants. De même, deux dauphins se présentent tonalités marron, nuancées de roux pour le tau¬
en situation inversée: l'un pique la tête dans les reau, de beige pour le bélier.
flots (Mos.I), l'autre bondit hors de l'eau (Mos. II), Les silhouettes d'Europe et de Phrixos présen¬
mais la queue reste immergée. Les cétacés n'au¬ tent le même aspect: bustes dénudés et jambes
raient qu'une simple valeur anecdotique, s'ils enveloppées dans un himation bleu clair.
n'étaient pas réunis dans le même diptyque; leur Les détails anatomiques sont souvent superpo-
présence apporte une certaine animation à des sables et le relief de la musculature est représenté
scènes quelque peu statiques. par le même procédé: la disposition concentrique

89
I mosaici

ou linéaire de tesselles d'un beige plus sombre. Les On peut penser que si ces tableaux sont exécutés
modelés sont rendus par des effets de lumière trai¬ avec des matériaux semblables et selon des tech¬
tés par un dégradé de nuances marron, roux beige et niques superposables, c'est qu'ils sont contempo¬
blanc. Le traditionnel contraste entre le corps mas¬ rains et proviennent sans doute du même atelier.
culin foncé et la peau féminine de couleur claire
n'est pas respecté sur la Mos. II. On ne retiendra, Datation, origines, interprétation
de cette confrontation analytique, aucune anomalie
stylistique caractérisée entre les deux mosaïques, Le "premier rapport" archéologique sur la Villa
mais des variantes mineures, le plus souvent fon¬ S. Marco révèle que l'ensemble architectural centré
dées sur l'interprétation légendaire. Tout semble¬ autour du nymphée constitue le troisième noyau de
rait indiquer qu'elles proviennent du même atelier; construction {Rapport 1983, 916-919, pl. A). Nous 191
l'examen technique paraît le confirmer. ne pouvons pas affirmer pour autant que la déco¬
ration de ce secteur remonte au IVe style précoce.
c) La technique Les désordres occasionnés par le tremblement de
terre de 62 ap. J.-C. ont entraîné les restaurations
1 ) La palette de certaines parties du péristyle haut [2] et [1]; rien
L'éventail des matériaux utilisés se limite n'empêche d'imaginer que l'ornementation a pu
presque exclusivement à des tesselles multicolores, être réalisée à la fin de l'époque néronienne, voire
dont la tonalité reste dans la gamme des bleus ou au début de la période flavienne. Au contraire
des marron. La dominante bleu marine des ciels même: les observations architecturales menées ont
pourrait résulter de la surimpression de tesselles prouvé l'ajout du nymphée, dont le mur vient s'ap¬
bleu sombre sur une esquisse déjà peinte dans les puyer sur l'enduit de la façade arrière des diaetae,
mêmes tonalités et non de l'emploi du bleu égyp¬ lors de la dernière phase de construction. En outre
tien; des exemples de tracés préparatoires peints ou l'étude des stucs par N. Blanc conduit à envisager
gravés, destinés à faciliter le travail des exécutants que ceux-ci venaient tout juste d'être terminés.
et à permettre la réalisation dans des délais rapides (Blanc 1991, 125-129 et infra, cap. IV, 2). La com¬
sont attestés à Stables comme en d'autres lieux paraison de la peinture du plafond de l'Enlèvement
(Barbet 1981b; Barbet 1983a, 47). L'usage de la d'Europe dans la diaeta [50], voisine du nymphée
pâte de verre reste habituel dans les nymphées et attribuée à un IVe style flavien par O. Elia (Elia
dans la mesure où elle résiste mieux aux intempé¬ 1957, 13-15, 49-50, pl. XXIII), avec la mosaïque du
ries et au ruissellement de l'eau que la peinture; en nymphée fournit un exemple supplémentaire des
outre, de par sa nature et sa coloration, elle contri¬ "rapports fonctionnels et organiques" qui ont dû se
bue à intensifier le miroitement des jeux d'eau. créer entre des corps de métier travaillant sur le
même chantier (Barbet 1983a, 43-53). Dans le cas
2) Les cubes présent, les peintres et les mosaïstes se sont trouvés
L'utilisation intensive de la couleur atténue la confrontés à un "problème mythologique com¬
linéarité des alignements de tesselles et rend leur mun": "l'Enlèvement d'Europe"; ils ont dû prendre
emploi moins expressif. Les cubes ont entre 0,5 le parti délibéré de choisir la même image - celle
cm et 1 cm de côté, soit une moyenne de 0,7-0,8 cm de la traversée solitaire - et de la traiter différem¬
correspondant à la taille habituelle de ceux en pâte ment, donnant ainsi libre cours à leur imagination
de verre (Sear 1977, 42). La disposition en files pa¬ créatrice, ce qui pouvait éventuellement attirer l'at¬
rallèles a été largement employée pour les fonds, tention du propriétaire sur leurs talents respectifs.
excepté sur la Mos. I, où elle est interrompue au De cette émulation sur un même thème, sont nées
niveau du nimbe d'Europe, afin d'amortir la verti¬ deux productions insolites, sans rapport apparent,
calité des courbes. Elle est également adoptée pour alors que les mosaïques consacrées à des légendes
la figuration des sujets et des drapés. D'une façon différentes, les voyages d'Europe et de Phrixos, sont
générale, l'amortissement du contact entre les bor¬ superposables dans leur réalisation.
dures et le fond a été habilement estompé. La den¬ Les correspondances stylistiques avec la mo¬
sité des cubes est de 135 au décimètre carré pour le saïque décorée d'un Hercule destinée à la niche 181
ciel et de 164 au décimètre carré sur la figuration d'Anzio (Joly 1962, 140, 149 n. 2, pl. I-II) four¬
d'Europe: le maître d'oeuvre a dû en assurer l'exé¬ nissent d'autres critères d'appréciation. Le fond de
cution
ses aides.
et laisser le travail de remplissage à l'un de cette mosaïque pariétale rappelle de façon trou¬
blante le paysage marin des deux mosaïques sta-

90
Mosaïques pariétales du nymphée

biennes: on relève la même superposition de elle fut exceptionnellement reprise sur les murs
masses rocheuses, dont le volume est rendu par la du péristyle avec
association de lalesCasa
aventures
di Sallustio
de Phrixos-Hellé
(VI, 2, 4) 24 , en
et
disposition souple et variée des tesselles, le même
choix de tons jaune orangé, roux, rose, gris, mar¬ de Diane-Actéon. Ici, la version galante de l'Enlè¬
ron, juxtaposés en touches aux nuances multiples, vement semblerait plutôt une survivance de l'é¬
plus spécialement dans la palette verte (vert jaune, poque néronienne; l'image de Phrixos s'apparente
vert gris, vert sombre). Certes le contexte est peu également au "type paisible" déjà envisagé, mais
comparable, mais on remarque des effets "impres¬ l'effacement de la partie supérieure du buste ne
sionnistes" et "cubistes" assez semblables. L'exé¬ permet pas de pousser plus avant la comparaison.
cution des personnages valorise également la sou¬ Dans ce cas particulier, le choix des motifs relève
plesse des poses et le rendu des modelés (Joly 1962, d'une intention
fication est à mettre
artistique
en relation
différente,
avec ledont
thème
la signi¬
cen¬
151-152). La scène se caractérise par une composi¬
tion équilibrée, assez semblable à celle des pan¬ tral de Diane surprise au bain par la curiosité
neaux légendaires du nymphée stabien. d'Actéon.
Dans les deux cas, les paysages ont dû s'inspirer Néanmoins, si l'hypothèse concernant l'authenti¬
d'exemples picturaux et les figures humaines cité du second xenion, surmontant le Phrixos, était
emprunter leur modèle à la statuaire. Le rôle mi¬ avérée et que "l'Eros chasseur" fît bien partie du dé¬
neur attribué aux éléments décoratifs constituerait, cor d'ensemble, il conviendrait sans doute d'attri¬
selon D. Joly, l'un des arguments permettant de buer ces mosaïques à la fin du IVe style, dans la me¬
faire remonter la datation de cette mosaïque entre sure où l'esprit de ce tableautin n'était pas très éloi¬
le milieu et le début du troisième quart du Ier siècle gné de la fantaisie des Erotes décorant les plinthes
de notre ère (Joly 1962, 167). Les bordures orne¬ des chambres de la Casa dei Vetti (VI,15,1)25.
mentales des mosaïques d'Hercule et de l'Enlève¬ D'une façon plus générale, le décor musival du
ment d'Europe (fleurettes à croix pour l'encadre¬ nymphée devait bien correspondre à un style de
ment inférieur, contours des peltes à volutes de la transition. Pour N. Blanc les stucs sont postérieurs
bande supérieure) plaident en faveur de cette appré¬ au tremblement de terre de 62 (cf. infra, cap. IV,2).
ciation chronologique; les variantes colorées intro¬ Parmi les modèles qui ont pu susciter l'image de
duites dans le dessin des motifs géométriques, Phrixos, la peinture pompéienne du IVe style nous
par l'alternance de tesselles de deux couleurs diffé¬ propose des représentations signifiantes. Elles
rentes, devinrent d'un usage courant dans les orne¬ appartiennent à la "typologie B", proposée par
ments pompéiens des dernières années21. M.S. Pisapia (Pisapia 1978, 222-223): une scène à
Enfin une simple remarque d'ordre stylistique, caractère statique où Phrixos reste indifférent aux
dont nous mesurons les limites, pourrait corrobo¬ suppliques de sa sœur. Si le même prototype a pu
rer cette datation plus tardive; sur la plupart des servir pour les peintures pompéiennes et la mo¬
peintures pompéiennes de l'époque néronienne, le saïque de Phrixos, nous avons aussi le sentiment
groupe Europe-taureau adopte un comportement que l'Europe du nymphée se range dans cette caté¬
amoureux de type érotique, que ce soit à Pompéi gorie.
l'héroïne de la Casa di Sofonisba (VIII, 2, 39) 22, vau¬ Le mosaïste a pu reproduire le carton de Phri¬
trée entièrement nue, contre le flanc du taureau et xos en double exemplaire et utiliser les mêmes
faisant face à une Néréide accrochée à l'encolure canons artistiques, en introduisant seulement les
d'une panthère marine; ou bien celle de la Casa del détails indispensables à l'identification du person¬
Poeta Tragico (VI,8,3)23, revêtue d'une simple nage légendaire. Cette combinaison justifierait la
écharpe et plaquée contre le flanc du bovidé qui ressemblance entre le mouvement des pattes anté¬
l'emporte dans sa course. Cette Europe est accom¬ rieures du taureau et celles du bélier, les conver¬
pagnée d'un Phrixos, installé sur le dos du bélier gences au niveau de la posture et des gestes des per¬
dans une position assez voisine, quoique plus dé¬ sonnages, sans compter les similitudes des modelés
tendue, de celle du héros stabien. Il s'en démarque et le jeu des draperies: Europe ne serait qu'une
néanmoins par une auréole verdâtre autour de sa adaptation plus féminisée de Phrixos. Nous com¬
tête et qui dérive peut-être de l'imagerie consacrée prenons mieux, à présent, les difficultés rencon¬
à Apollon, dans la mesure où le dieu est représenté trées pour intégrer cette mosaïque dans l'ensemble
dans la même pièce, aux côtés de Daphné. de notre "répertoire iconographique" consacré à la
La version érotique de l'Enlèvement d'Europe a légende, ou plus simplement dans le contexte des
rarement perduré à l'époque flavienne, toutefois peintures de la villa. L'idée de procéder à une

91
I mosaici

réplique présentait des avantages techniques pour phée, mais la concordance des thèmes mytholo¬
l'atelier et garantissait une plus grande rapidité giques n'implique pas la recherche des mêmes
d'exécution. Elle avait, en outre, l'intérêt de se dé¬ effets artistiques. Toutefois, la Domus Aurea consti¬
marquer des peintres du plafond de la diaeta de tua un tournant favorable au renouvellement de la
l'Enlèvement d'Europe tout en répondant aux palette des artistes et des goûts des propriétaires
objectifs de la commande (Lavagne / Wattel de dans la décennie qui suivit le milieu du Ier siècle et
Croizant 1984, 786). L'interdépendance de ces fut à l'origine de nombreuses contaminations sty¬
motifs iconographiques et leur adéquation au listiques 29
contexte du nymphée soulèvent de nouveaux pro¬

.
blèmes d'interprétation.
D'après le tableau de K. Schefold, concernant Conclusion
"les pendants mythologiques" se rapportant à Phri-
xos, «sur les peintures pompéiennes du IVe style, 2 Grâce à ces identifications, il devient possible de
(68-79 ap. J.C)» (Schefold 1957, 192), nous avons saisir la logique d'un groupement d'images, dont le
constaté que l'association avec Europe n'est men¬ choix n'est pas gratuit dans l'esprit du commandi¬
tionnée qu'à deux reprises pour un inventaire por¬ taire, ou de l'atelier. Ainsi, la proximité immédiate
tant sur dix maisons. Si ce type de rapprochement du "Coq picorant une Grenade" et du couple Jupiter-
paraît exceptionnel en peinture, il reste unique en Europe renforce la symbolique de l'enlèvement et
mosaïque, où "l'Enlèvement d'Europe" s'intègre exprime le succès de l'entreprise. De la même fa¬
plus volontiers dans la série des "Amours de Jupi¬ çon, la mise en scène des deux voyages marins a été
ter" 26 conçue en liaison avec l'architecture du nymphée
.

A S. Marco, cette association ne recouvre aucu¬ et l'aspect fonctionnel des fontaines: les deux mo- 190
ne valeur mythique, même si Phrixos passe pour le saïques occupaient une place de choix au centre du 756
fils de Cadmos, mais se justifie par l'environne¬ nymphée et recueillaient en quelque sorte tous les
ment du nymphée: Phrixos et Europe appartien¬ effets de l'axialité que produisait la perspective du
nent au cycle des mythes marins, au même titre jardin vers une pseudo-grotte.
que Persée et Andromède, ou Polyphème et Ga- Enfin, si sur le plan stylistique, la décoration
latée27. C'est dans cette perspective que se situe musivale du nymphée fait penser à une réalisation
l'apparition
réides sur lade"Volta
Phrixos-Europe
dorata" de laauxDomus
côtés Aurea
des Né¬à de la fin de l'époque néronienne ou du début de la
période flavienne, le contexte architectural et l'or¬
Rome28. La partition spatiale de la "Volta dorata", nementation d'ensemble de ce monument des eaux
évoque certains plafonds de la Villa S. Marco et conduiraient à revoir cette datation au profit de la
l'utilisation du stuc rappelle la décoration du nym¬ fin du IVe style.

Notes

Sur les fontaines: Weber 1760, In Margine della Tax'. II destinées au musée. Ruggiero, Proemio, XI, "Coq picorant une
et Ruggiero 1881, 139, η. 2, 141; Sear 1977, n° 308, 186-187. grenade", MANN 10014; Phrixos-Hellé, MANN 10005.
1

Pour les niches en stucs: N. Blanc, Les stucs, in Rapport 1983, 4 Sear 1977, n° 56, 87, note simplement que la niche a subi
922-924; Blanc 1991, 125-126. une restauration drastique, mais ne fait pas le rapprochement
2 Weber 1760, In Margine della Tav. Il·, la niche de "l'Enlè¬ avec le xenion stabien. Seul M. Donderer, dans sa recension de
vement d'Europe" associée au "Coq aux Grenades" fut mise au l'ouvrage de Sear, in Gnomon, 52, 1982, 768, réunit le tableau
jour le 17 avril 1752, l'autre fontaine le 24 avril. L'intervalle de du Musée de Naples et le dessin de Weber (in Ruggiero 1881),
huit jours entre les deux découvertes expliquerait peut-être la mais sans évoquer la mosaïque de Chantilly.
"disparition" du cartouche qui surmontait le "Phrixos-Hellé": les 5 Sur le réemploi du xenion pour la restauration de la niche,
équipes de fouilleurs ont pu s'emparer de ce panneau, dont la cf. Lavagne / Wattel de Croizant 1984, 760. Selon Spinazzola
petite taille se prêtait à une subtilisation facile au profit du com¬ 1928, fig. 123, l'édifice proviendrait d'Herculanum, on le consi¬
merce d'antiquités; Wattel de Croizant 1986a, 434-436. dère plutôt comme originaire de Pompéi.
3 Cosenza 1907, 31: la direction du Musée Royal de Portici 6 Weber 1760, pl. I et In Margine della Tav. II: les trois pan¬
fut confiée de 1751 à 1781 au peintre D. C. Paderni; le conser¬ neaux furent annotés à Stables, ce qui permettrait de penser que
vateur devint la seule autorité habilitée à sélectionner les œuvres les mosaïques étaient encore in situ cette année-là.

92
Mosaïques pariétales du nymphée

7 En revanche, c'est à Portici, le 26 juin, ou le 26 juillet 1760, de Croizant 1995, 63-64, 174-176, 221-224.
que Weber exécuta le croquis replaçant les mosaïques: pl. II et 19 N° 608, BN, Cabinet des Estampes, Recueil Mosaïques,
datation à la fin du commentaire, In Margine della Tav II·, G. b. 63: Inventaire des pièces comprenant la collection de des¬
d'autres indices laissent à penser que les panneaux furent dépo¬ sins d'antiquités et autres recueillis par M. A. Millin pendant
sés en 1 760. son voyage en Italie dans les années 1812 à 1814 et acquis après
8 Musée Royal Bourbon, Naples, 1840, 30, n° 1 1 ("Coq aux sa mort en 1819; Ville de Naples: Musée de la Reine: n° 5772,
Grenades"), n° 6 ("Phrixos-Hellé"). 608, in Inventaire Millin 1819, Cabinet des Estampes, Rés. Le
9 Le catalogue de la très belle et très célèbre Galerie de tableaux mot "dessan" doit se lire "dessus de table" (Wattel de Croizant
et de la collection d'antiquités de feu S. A. R. le Prince de Salerne, 1987, 211, n. 14).
Naples, 1852, a été imprimé pour la vente du 19 avril 1852; il 20 Wattel de Croizant 1987, 212-213.
précise en note que cette galerie était en grande partie exposée 21 Zahn 1828-1852, pl. XXIII-XXIV; Ornati.
depuis plusieurs années dans l'une des ailes du Musée Royal de 22 IVe style-flavien, époque de Vespasien pour Schefold
Naples; Lavagne/ Wattel de Croizant 1984, 753. 1957, 217.
10 Sur le catalogue de la vente, la mosaïque figure à la page 23 Cf. chambre à gauche de l'atrium , IVe style-flavien,
35, sous le n° 177 (les mesures y sont en pieds napolitains) et Schefold 1957, 104, (époque de Vespasien, n° 6 selon Schefold),
avec les six autres mosaïques de l'inventaire de 1830. 2; Real Museo Borbonico, II, Naples, 1825, pl. A (le panneau figu¬
11 Les archives des Bourbons témoignent que des «paniers ré représente Europe ou Phrixos).
de tesselles» ont été transportés au Musée de Portici pour re¬ 24 Appelée aussi demeure de A. Cossius Libanus, IVe style-
constituer des bordures adaptées aux dimensions et au style des flavien, péristyle, Europe, Schefold 1957, 95 (32 selon Schefold),
pièces à décorer: Ruggiero 1881, 164, 7-11-1761, rapport de R. 2; Phrixos-Hellé, Helbig 1868, n° 1255; Neg. inst. Rom. 53579.
di Alcubierre (surintendant). 25 Cf. pièce [q], Schefold 1957, 247, pl. XXXIII.
12 Weber 1760, In Margine della Tav. Il et Ruggiero 1881, 26 On peut citer trois pavements: 1) Italica, fin IIe, début IIIe
139, η. 2 et 141; Sear 1977, 186-187, n° 308. siècle (Wattel de Croizant 1995, 145-149, pl. XVI, a); 2) Ouled-
13 On peut comparer avec le bandeau pictural du "coq au Agla (Equizitum-Lecourbe), début du IVe (Wattel de Croizant
panier de fruits", sur le mur de Yoecus tricliniaris de la Casa del 1995, 217-220, pl. XXIX, a); 3) Palerme, IVe s. (Wattel de Croi¬
Criptoportico à Pompéi, I,VI,2, du IIe style; Spinazzola 1953, pl. zant 1995, 126-127, pl. XIV, b).
XXIII; Beyen 1960, pl. 38, 99-100. D. Joly a montré que l'asso¬ 27 Les monnaies de Marion en Chypre, du Ve s. av. J.-C. asso¬
ciation d'éléments empruntés au monde végétal et animal fut ciaient déjà les motifs de l'enlèvement d'Europe et de Phrixos:
constante à l'époque du IVe style, (Joly 1963, 57-71). L. Lacroix, Deux traversées miraculeuses sur les monnaies de
Marion en Chypre, in Etudes d'archéologie numismatique, III,
14 107 cm pour la mosaïque de l'Enlèvement d'Europe, avec Univ. de Lyon II, Paris, 1974, 53-65.
ses deux bordures extérieures longitudinales et la bande de rac¬
cord inférieure, plus 28 cm avec le xenion. 28 Rome, Domus Aurea, salle 60, "Volta dorata": F. Weege,
Das goldene Haus des Nero, in JDAI, 28, 1913, 165-166, 176, fig.
15 Lassus 1963, 178-179, fig. 4: la "Vénus de Cherchel" 175- 62 pl. 19; N. Dacos, La découverte de la Domus Aurea et la for¬
179; la "Vénus de Timgad" 184, fig. 5 et fig. C; G. Picard, Mo¬ mation des grotesques à la Renaissance, in Studies of the Warburg
saïques africaines du IIIe siècle ap. J.-C. RA, 1960, II, 44; Dun- Institute, 31, Leiden, 1969, pl. VIII.
babin 1978, n° 147, pl. LVIII; n° 143 et pl. LVI; n° 145 et pl. LVII. 29 Sur les prolongements de ces deux légendes: G. Fabricius,
16 Mosaïque de Tor Tre Teste (Via Prenestina), conservée à la De balneis et nympheis, in Descriptio urbis Romae, Venise, 1732,
Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague: F. Poulsen, Catalogue of XVIII, 529 F. L'auteur rappelle qu'un nymphée moderne existe
Ancient Sculpture in the Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague, dans la villa Leucopetra, «... inter Neapolim et montem Vesuvium
1951, n° 390, 260-261 (I.N. 890); L. Quilici, Collatia, Roma, 1974, ... Praeterea imagines Nympharum nantium navigantium, in pis-
295-297 et fig. 609, 298; Wattel de Croizant 1993, 359-360, fig. 1; cibus ludentium: inter quas Helle insidens arieti, Siren delphino,
le tableau mesure 445 cm au carré et date de la fin du IIe ou du Europa Tauro ...». De Vos 1985, 356, cite le nymphée en question
début du IIIe siècle. et le localise dans une villa située à 2 km au nord du palais royal
17 L. de Samosate, Dialogues marins, IX, 15, 2. Mosaïques de Portici; il fut aménagé par un certain B. Martinaro pour rece¬
de l'enlèvement d'Europe avec Eros et cortège de divinités: voir Charles V et décoré d'une mosaïque pariétale représentant
Lavagne / Wattel de Croizant 1984, 768-769, n. 107; Wattel de Europe sur le taureau, avec en "pendant" une mosaïque de
Croizant 1995, 115-118, 241. Phrixos (et non Hellé) sur le bélier, comme «pour le nymphée de
18 Lavagne/ Wattel de Croizant 1984, 769-770, n. 109; Wattel la villa S.Marco à Stables découvert en 1760».

93
CAPITOLO IV

GLI STUCCHI

Nicole Blanc

1. Entablement du portique [3] outre sur la documentation photographique per¬


sonnelle qu'H. Mielsch avait constituée et qu'il a
1.1. Introduction généreusement mise à notre disposition. Il faut
noter enfin que, débarrassés de la gangue de ci¬
213-220 Le 26 mai 1951, l'équipe de fouilleurs qui avait ment moderne dans laquelle ils avaient été noyés
223-233 atteint trois jours auparavant la colonne d'angle en 1951, les fragments ont pu fournir des informa¬
236 commune aux portiques [5] et [3], remontant le tions d'ordre technique, stylistique et même icono¬
long de ce dernier, mettait au jour une partie de graphique, demeurées cachées lorsqu'ils étaient en
l'entablement qui présentait des traces d'une déco¬ place.
ration «a stucco bianco con rilievi». Le dégagement
complet de la colonnade et la fouille du jardin adja¬ 1.2. Description
cent [9] vont permettre de retrouver d'autres frag¬
ments immédiatement insérés dans la restauration Si l'élévation complète de l'entablement n'a pas 223-225
d'ensemble du portique qui se fait pratiquement au été conservée, celle-ci peut néanmoins se déduire, 228-233
fur et à mesure du dégagement des vestiges. Ce avec une marge d'imprécision restreinte, des divers 236
principe, excellent dans la mesure où il a permis, éléments retrouvés. Mais les fragments ayant sur¬
du moins jusqu'en 1980, la conservation in situ du vécu au séisme de 1980 ne seraient pas suffisants si
décor, n'a malheureusement pas autorisé une étude nous n'avions les renseignements fournis par le
précise des fragments et on peut penser que seuls GdS, qui viennent corriger en plusieurs points les
les plus importants ont été conservés. D'autre part, restaurations de 1951, comme nous le verrons plus
loin.
presque tous les blocs ayant été précipités lors de
l'éruption assez loin en avant des colonnes, leur 1.2.1. La corniche
emplacement primitif n'a pu être que très approxi¬
mativement déduit, surtout avec les techniques de Des trois éléments composant un entablement 219
fouille mises en œuvre à l'époque. classique, architrave, frise et corniche, c'est le der- 220
Il est étonnant de constater que malgré son nier qui nous est parvenu le plus complètement,
caractère exceptionnel, ce décor est resté pratique¬ avec son élévation totale; c'est pourquoi nous com¬
ment inédit jusqu'à aujourd'hui. Il est simplement mencerons la description par là, à l'inverse de l'ordre
mentionné dans les ouvrages de L. d'Orsi, avec une d'exécution.
seule photographie qui ne présente qu'un petit La corniche est formée d'une doucine, ornée
fragment du panneau 1 Κ H. Mielsch en donnera la d'une frise moulurée limitée à ses extrémités supé¬
première description complète, quoique succincte, rieure et inférieure par une baguette. Sa hauteur
dans son corpus des stucs d'Italie mais sans aucune totale est de 16 cm mais ce chiffre ne constitue
illustration2. Paradoxalement, le tremblement de qu'une moyenne indicative car la malléabilité du
terre de 1980 est à l'origine de la première étude stuc entraîne, lors du déplacement des gabarits qui
exhaustive de cet ensemble, malheureusement servent à tirer les corniches, des variations de plu¬
détruit presque totalement à la suite de l'écroule¬ sieurs millimètres, voire centimètres.
ment du portique [3]. C'est à partir des fragments, Placée en surplomb au-dessus de la frise, la cor¬
recueillis soigneusement dans les décombres par P. niche s'est par endroit détachée en gros blocs qui
Miniero et son équipe, que cette étude a donc été révèlent ainsi sa structure interne dont la com¬
menée3. Le travail de restitution a pu s'appuyer en plexité mérite une explication détaillée. La forme

95
Gli stucchi

générale profilée était déjà donnée par l'appareil en par celle du portique puisqu'elle est construite sur
opus testaceum. Les quatre rangs de brique, en réa¬ une alternance de panneaux longs situés dans les
lité des tuiles retaillées - on le distingue particuliè¬ entrecolonnements et de panneaux étroits surmon¬
rement bien sur la seconde qui a gardé son profil tant les chapiteaux des colonnes; les premiers étaient
arrondi - liés par un mortier grisâtre où se distin¬ rieur
de forme
des seconds
quadrangulaire
était alternativement
tandis que le bord
courbesupé¬
ou
guent des cristaux noirs et des nuclei de chaux,
étaient décalés de manière à dessiner une doucine triangulaire5. Malgré leur état très fragmentaire,
219 droite. Une première couche de mortier à base de dans la mesure où l'espace entre deux panneaux
tuileau (d), appliquée irrégulièrement mais avec nous est conservé, on peut calculer approximative¬
insistance au niveau des joints, devait avoir une ment leur longueur: 169 cm pour les longs, qui
fonction d'étanchéité. La couche suivante (a), éga¬ étaient au nombre de onze et 43 cm pour les étroits,
lement grise, mais caractérisée par des cristaux au nombre de dix. Un incisé préparatoire, servant
noirs à reflets métalliques - sans doute du sable de repère pour centrer le motif, et visible sur la
volcanique - a été étalée elle aussi assez irréguliè¬ baguette inférieure du fragment SMF 9 (sous la 213
rement, en deux bandes non jointives, ménageant jambe droite du personnage), vient confirmer cette 227
un vide par lequel la couche suivante en stuc 1 s'est restitution. Toutefois, il ne s'agit que d'une moyen¬
infiltrée. Cette dernière, dans un premier temps, ne du fait que les panneaux longs s'alignaient sur
n'a été appliquée que dans la partie inférieure de la les entrecolonnements qui n'étaient pas tous égaux:
corniche; la qualité du matériau, dans lequel on leur longueur varie entre 170 et 190 cm.
distingue de gros cristaux jaunes - marbre ou cal¬ Il est plus difficile de retrouver leur hauteur car
cite plus commune - et que nous appelons stuc 1, l'information, connue puisqu'en 1951 certains pan¬
n'était pas assez bonne pour prendre les fines em¬ neaux avaient été reconstitués dans leur totalité,
preintes d'un moule; c'est pourquoi la partie supé¬ n'a pas été portée dans le GdS, ni dans aucune pu¬
rieure de la corniche, comprenant la frise moulée, blication. Au vu des photos et d'après les fragments
a nécessité une préparation plus complexe. conservés aujourd'hui, la hauteur des panneaux
Tout d'abord, une seconde couche du mortier à longs devait être d'environ 40 cm et celle des pan- 213
cristaux noirs (a) est venue préciser le profil de la neaux étroits, dont l'extrémité cintrée touchait la 216
corniche; par-dessus a été appliquée une couche de
stuc 1, dans laquelle ont été profilés la baguette et corniche,
Chacundedes44 panneaux
cm approximativement.
était pourvu d'un cadre, 25
le haut de la doucine; enfin une dernière couche de peint en ocre jaune pour les étroits (SMF 26) 6, en 227
stuc très fin que nous appelerons.2, est venue occu¬ vert pour les longs, et délimité par une baguette,
per l'emplacement fortement concave ménagé pour simple à l'intérieur, double à l'extérieur. Avec le
la moulure; c'est également dans cette couche qu'a bleu et le rouge de la corniche, c'étaient les seules
été profilée la baguette inférieure. notes de couleur, toute la frise étant de stuc blanc.
220 La frise moulurée elle-même présente un motif La coupe des fragments fait apparaître une struc¬
original et complexe: un feston à cinq pétales, ture plus simple que pour la corniche puisqu'on ne
encadré par un arceau, qui est formé en réalité de retrouve pas la couche (d) à base de tuileau, mais
deux cornucopiae reliées à leur pointe par une directement le mortier gris à cristaux noirs à reflets
boule, alterne avec des fleurs de lotus renversées; métalliques (a) sur lequel était apposée une couche
le relief se détache sur un fond peint en bleu et de stuc du type (1), sur une épaisseur variant entre
rouge. Le décor était obtenu par déplacement d'un 0,8 et 0,6 cm; c'est dans la couche terminale de
moule assez grand - 9 cm de longueur sur 4 cm de stuc fin du type (2), qu'étaient modelés à la spatule
hauteur - qui comprenait: une demi-fleur de lotus, les motifs figurés; le relief, d'une grande délica¬
une cornucopia, un feston, une cornucopia, une tesse, oscille entre 0,1 et 0,8 cm et se situe le plus
demi-fleur de lotus; c'est au niveau du pistil de la souvent entre les deux.
fleur que se faisait la jointure. Ce motif très élabo¬ Il est à noter que la restauration de 1951 a pro¬
ré ne connaît pas de vrai parallèle dans les cor¬ fondément perturbé l'état original des fragments;
niches campaniennes4. de façon générale, les couches de stuc (1) et (2) qui
formaient bloc, avaient tendance à se détacher de
1.2.2. La frise la couche précédente de mortier gris (a); pour ren¬
La frise figurée, tant par son décor que par ses forcer l'adhérence, une couche d'argile grise très
dimensions, constituait la partie essentielle de l'en¬ fine a parfois été interposée entre les deux; sur cer¬
tablement. Son organisation générale est rythmée tains fragments, la couche de mortier disparue a

96
Entablement

été reconstituée, tandis que pour d'autres, on s'est Amour, en parallèle au premier trouvé le 4 octobre,
contenté d'un grossier ciment; celui-ci formait un il est tentant de voir dans celui-ci son compagnon,
lit dans lequel les fragments isolés étaient insérés. d'autant plus que, nous le verrons pour le panneau
C'est ce décor original et sans parallèle connu 2, l'ordre de numérotation n'est pas entièrement
qui a le plus souffert du tremblement de terre de fiable.
1980: ainsi s'explique le caractère très partiel de La description d'H. Mielsch ne fait pas mention
notre restitution, que justifie néanmoins l'intérêt de cette arme mais le panneau, vu depuis le sol,
exceptionnel du document. Dans la description, était en outre protégé par une vitre, qui dissimulait
nous reprendrons, pour la commodité des renvois, en grande partie les détails, également indécelables
la numérotation des panneaux et des colonnes don¬ sur les photos. La scène, en ce cas, acquerrait une
née par Mielsch 1975a; elle suit la direction sud- plus grande cohérence, l'Amour de gauche rabat¬
est, nord-ouest, à l'inverse de celle du GdS. tant vers celui de droite le gibier que ce dernier
attendait avec son arme7.
228 Panneau 1 (entre le pilastre d'angle et la colonne 1) Les Amours chasseurs appartiennent au réper¬
Selon H. Mielsch, un Eros chasseur de profil à toire des stucateurs puisqu'on rencontre ce motif
droite tient par la laisse un chien élancé qui se pré¬ dès l'époque claudienne, voire tibérienne, sur la
cipite en avant; après une lacune, cerf bondissant; voûte du vestibule dell'Ipogeo della Porta Maggiore
puis après une seconde lacune, un Eros de profil à à Rome, où deux Amours, dont l'un armé d'un pe¬
gauche avec un chien. dum, poursuivent un capridé8. Plus proche de notre
217 Une photo prise lors des fouilles par L. d'Orsi scène, un panneau ornant la voûte d'un columba¬
et les fragments retrouvés aujourd'hui permettent rium de Fondo Caiazzo, près de Pouzzoles, daté de
214 de préciser certains détails. Le premier Amour l'époque de Vespasien, montre deux Amours affron¬
226 (SMF 1), aux cheveux courts et bouclés, est pourvu tés, mais armés de lances ou d'épieux, traquer un
de petites ailes, celle de droite étant déployée hori¬ cervidé déjà attaqué par leur chien 9. Enfin à plus
zontalement, tandis que l'autre apparaît au second petite échelle, le motif orne un des panneaux du mur
plan, dressée à la verticale. Son corps est potelé, le sud-ouest du nymphée. Les parallèles seraient plus 196c
nombril et le sexe bien dessinés; il est nu, à l'excep¬ nombreux encore en peinture où le cervidé, animal
tion, comme c'est souvent le cas chez les Amours, peu féroce, constitue avec le lièvre un des gibiers
d'un voile qui flotte librement autour du corps, et favoris de l'amorino 10.
dont on aperçoit une extrémité à gauche tandis que
l'autre est retenue par la main qui tient la laisse. Il Panneau 2 (au-dessus de la colonne 1) 228
court en excitant son chien du bras droit tendu; Selon H. Mielsch, contour d'une femme en man¬
l'animal, présenté en course bondissante, debout teau assise sur un siège, main gauche levée tenant
sur les postérieurs, les antérieurs dressés, appar¬ une partie du vêtement.
tient à l'espèce des lévriers, celle-là même qu'on Les photos d'archivé nous permettent de res¬
rencontre sur de nombreuses peintures représen¬ tituer à cet endroit un fragment (SMF 4) montrant 227
tant des scènes de chasse. Du cerf, déjà très frag¬ l'angle inférieur droit du panneau, avec une partie
mentaire lors de la découverte, nous n'avons rien de l'encadrement ocre jaune, et un mollet féminin
retrouvé si ce n'est peut-être l'extrémité d'une patte derrière lequel apparaît un pan de draperie; le
(SMF 24). pied repose sur une ligne de sol. Sans doute s'agit-
214 L'Amour de droite (SMF 3), moins bien conser- il du relief mentionné dans le GdS (17/11/1951)
226 vé que son compagnon puisqu'il est aujourd'hui en ces termes: «dell'altro (bassorilievo), che rap¬
acéphale, de même que son chien, faisait pendant presenta una donna seduta, resta il solo disegno
de façon très proche au groupe de gauche, à ce inciso».
détail près qu'il était peut-être armé du bipenne Mis au jour en même temps que l'Amour au
226 (SMF 25) retrouvé parmi les fragments. Le GdS bipenne, il a été replacé à côté de lui par les restau¬
(17/11/1951) mentionne en effet la trouvaille d'un rateurs qui, nous l'avons dit, intervenaient immé¬
«putto armato di bipenne», mais à proximité de la diatement; ceci nous conduit à penser que les deux
troisième colonne, c'est-à-dire à l'autre extrémité fragments ont été retrouvés à l'extrémité orientale
du portique, d'après l'ordre du dégagement; la zone du portique; la numérotation des colonnes, qui se
faisait dans le sens est-ouest en septembre, a dû se
toutefois
"cuniculi"avait
des Bourbons
été amplement
et comme
bouleversée
le GdS neparmen¬
les faire ensuite plus logiquement à partir de l'est
tionne nulle part ailleurs la découverte d'un second lorsque toute la colonnade a été dégagée. Ainsi se

97
Gli stucchi

trouverait expliquée l'apparente incohérence entre Panneau 4 (au-dessus de la colonne 2)


le lieu de trouvaille et la remise en place de ces deux Quelques fragments de l'encadrement, seul pré¬
fragments. Aucune étude scientifique n'ayant pré¬ teurs.
servé, avaient été remis en place par les restaura¬
cédé la restauration, celle-ci ne pouvait que rétablir
approximativement l'emplacement des découvertes
de chaque fragment. Panneau 5 (entre les colonnes 2 et 3)
227 Un bras fragmentaire (SMF 23) sur lequel repose Selon H. Mielsch, sur la partie centrale seule con- 230
un pan de draperie et derrière lequel apparaissent servée, contour d'un chameau en train de courir.
deux traits verticaux qui évoquent des cordes, pour¬ D'après les photos d'archivé, nous avons pu repla¬
rait également appartenir à ce panneau; un examen cer ici le fragment SMF 2, que nous avions d'abord 226
des photos montre, en effet, que la femme devait restitué au centre du panneau 1 , car il s'agit non pas
jouer d'un instrument, une lyre semble-t-il, plutôt d'un chameau mais d'un cerf. Bien que la tête n'ait
que tenir un pan de son voile. pas été conservée, l'identification ne fait pas de
doute. L'animal est représenté bondissant vers la
229 Panneau 3 (entre les colonnes 1 et 2) droite, selon un schéma courant, et qui était déjà
Selon H. Mielsch, partie gauche détruite, petit celui du cerf, aujourd'hui disparu, du panneau 1.
fragment non lisible; puis, panthère bondissant; Cela nous autorise à supposer ici une seconde
personnage nu, assis sur un rocher, regardant vers scène de chasse qui ne devait pas être très éloignée
la droite, jambes en avant; la main droite tient le de la première, sans qu'il faille imaginer une symé¬
bras gauche tendu: baigneur? Reste du panneau trie parfaite, qui n'existe pas pour les autres motifs
conservés.
perdu.
214 De cette scène très énigmatique, il ne reste au-
226 jourd'hui que la panthère (SMF 5) représentée de Panneau 6 (au-dessus de la colonne 3) 224
profil à droite et le buste du personnage nu assis Selon H. Mielsch, femme assise avec une cithare;
qui tient devant lui, non son autre bras, mais un relief effrité.
objet si fragmentaire que toute identification sûre Une photo de fouille permet de préciser certains
est impossible (SMF 6). détails du relief, conservé aujourd'hui dans un état
218 Une photo prise au moment de la découverte très fragmentaire (SMF 7). La femme était assise, 216
fait apparaître que le personnage est en réalité coif¬ de profil à droite, sur un siège élégant dont on dis¬
fé d'un chignon et qu'il s'agit d'une femme, assise tingue à gauche le haut dossier et le pied recourbé.
sur un pan du voile qui lui servait de vêtement; en Son corps nu était en partie recouvert d'un man¬
outre, les deux bras tendus semblaient non seule¬ teau qui passait sur son épaule gauche, descendait
ment tenir un objet mais se livrer à une activité qui dans son dos et retombait sur ses jambes puisqu'on
reste imprécise car tout le relief est tombé à cet en distingue un pan derrière le mollet; la cithare
emplacement. On peut penser à une patère, un était tenue du bras gauche; le bras droit tendu en 226
geste d'offrande n'étant pas incompatible avec la avant pinçait les cordes. On peut voir ici le pendant
position assise n. En tout cas, l'hypothèse d'une de la lyricine assise du panneau 2.
scène de bain est rendue invraisemblable par la
présence du félin. Nous restituerions plus volon¬ Panneau 7 (entre les colonnes 3 et 4) 224
tiers ici une scène de caractère dionysiaque et Selon H. Mielsch, fragment gauche avec traces
champêtre, où évoluent les compagnons du dieu, indistinctes, peut-être un Satyre? A droite, contour
probablement une Mènade vers laquelle court, sans d'une gazelle ou d'un cerf.
intention agressive, l'animal favori de Bacchus. De cet ensemble, seul un fragment de la partie 226
Faute d'autres éléments, le sens précis de la scène droite (SMF 17) a pu être retrouvé; un examen rap¬
reste incompréhensible. proché n'apporte guère d'éléments nouveaux si ce
Les stucs de la Villa della Farnesina fournissent n'est la confirmation que nous aurions bien, posée
un parallèle intéressant, en particulier un panneau sur le sol, une patte terminée par un sabot. S'il faut
de la pièce Β où l'on voit une Mènade caresser une reconnaître à la scène un caractère dionysiaque, le
panthère tandis que plus loin un personnage nu est cervidé n'est guère envisageable; le seul animal à
à demi-allongé sur le sol 12 Mentionnons aussi un sabot dans un tel contexte, si l'on exclut le cha¬
.

stuc plus tardif de la tombe de P. Aelius Maximus meau du triomphe oriental, pourrait être la mule
dans l'Isola Sacra d'Ostie où un Satyre tient en lais¬ de Silène; on serait alors tenté d'interpréter les
se l'animal chevauché par Liber Pater13. deux lignes parallèles courbes qui partent approxi-

98
Entablement

mativement du poitrail comme les rênes par lequel Panneau 12 (au-dessus de la colonne 6) 225
l'animal aurait été guidé. Visible sur une photo de Ce panneau (SMF 9), encore bien conservé ac¬
fouille, la partie gauche du panneau porte des tuellement, était presque complet en 1980. On y 213
traces qui évoquent une enceinte à claire-voie, à voit une femme nue, debout de face, légèrement 227
moins qu'il ne s'agisse des éléments d'un siège. hanchée à gauche, et dont la tête aujourd'hui dis¬
parue était tournée vers la gauche. Le bras droit,
Panneau 8 (au-dessus de la colonne 4) détruit selon H. Mielsch, en fait nettement visible,
Détruit, à part quelques éléments de la partie est baissé le long du corps, et il est probable qu'il
inférieure du cadre qui avaient été remis en place tenait l'extrémité de la draperie, dont on aperçoit
par les restaurateurs. l'autre pan qui passait sur le bras droit replié. Ce
dernier est fragmentaire et sa position n'est pas
231 Panneau 9 (entre les colonnes 4 et 5) claire; l'avant-bras disparu adoptait-il la position de 192
Selon H. Mielsch, schola semi-circulaire; à droite, la Vénus du nymphée? On serait tenté de le croire,
on reconnaît une jambe, une partie de vêtement et vu l'étroite parenté qui unit les deux figures; mais il
le contour d'un personnage courant. pourrait également avoir supporté un plateau ou
226 Seul le fragment comportant la schola (SMF 8) a tout autre objet de ce type, comme le donnent à
pu être identifié. Il s'agit d'une classique enceinte penser les altérations du fond à cet endroit.
basse à claire-voie, en forme de fer à cheval plutôt
que semi-circulaire; elle semble constituée de pi¬
lastres supportant un linteau. Il s'agit là d'un motif Panneau
dent
Ceest
panneau,
assuré
13 (entre
dont
parlesunl'enchaînement
> colonnes
collage, 6estet conservé
7)avec le précé-
dans 225
233
227
très fréquent et quasi obligatoire du paysage idyl¬
lique-sacré. d'assez bonnes proportions, mais le relief a presque
On retrouve plusieurs fois une schola, parfois totalement disparu et le motif est lisible unique¬
circulaire, sur les voûtes déjà citées de la Villa del¬ ment par les traces d'accrochage, les incisés prépa- 215
la Farnesina et, sur la vingtaine de petits sanc¬ ratoires, les contours soulignés ou les parties gra¬
tuaires qui ornaient les parois stuquées de la cella vées. C'est sans doute ce qui explique la méprise
dell'Ipogeo della Porta Maggiore, huit compor¬ commise par H. Mielsch qui interprète la scène
taient un enclos de ce type 14 Le plus souvent, ces comme un paysage fluvial; il distingue à gauche le
constructions entourent un arbre ou une colonne
.

contour d'un personnage assis en manteau et des


sacrés, ce qui ne semble pas être le cas ici; en re¬ plantes.
vanche, c'est peut-être l'empreinte d'un tronc L'examen rapproché du fragment conservé 227
noueux que l'on distingue à l'extrême-gauche du (SMF 10) vient confirmer le GdS (8/10/1951), qui
fragment. Si l'on se réfère aux photos d'archivé, le identifie une scène de chasse; à gauche, un Amour,
personnage aujourd'hui disparu, enveloppé d'une dont il ne reste que la silhouette incisée, penché de
draperie tourbillonnante, serait identifiable en trois quarts à droite, semble courir vers son chien
Mènade. Il pourrait s'agir encore d'une scène dio¬ qui gît sur le dos, pattes dressées; il vient d'être tué
nysiaque, comme sur le panneaux 3 et peut-être sur par un gros sanglier, très fragmentaire aujourd'hui,
le panneau 7. mais aisément reconnaissable à droite, grâce à ses
soies dont le rendu est très réaliste. Entre le gibier
Panneau 10 (au-dessus de la colonne 5) et le chien, on distingue une grosse touffe d'herbes,
Aucun fragment retrouvé par les fouilleurs, joncs ou roseaux, qui suggèrent un paysage fluvial
semble-t-il. ou lacustre.
devait sans doute
La scène
se tenir
se un
poursuivait
second Amour.
à droite où

225
232 Panneau
D'après11H.(entre
Mielsch,
les traces
colonnes
de 5personnages
et 6) assis. Cette scène, de caractère réaliste, n'a pas de pa¬
rallèle en stuc et n'est pas très fréquente dans les
226 Le fragment (SMF 11) qui a pu être attribué à autres arts décoratifs, où l'on trouve cependant
ce panneau montre en fait la partie inférieure d'un figurés parfois des accidents de chasse 15; nous
pilier quadrangulaire, sans doute un pilier sacré ou citerons une peinture d'Herculanum, connue par
un hermès plutôt qu'un élément de construction un dessin de S. Reinach, qui montre un Amour
car il paraît isolé. A gauche, on distingue un incisé renversé par un ours ou un sanglier tandis qu'un
qui évoque la silhouette d'un personnage, courant autre est mis à mal par un fauve 16; mais il s'agit
ou dansant. S'agit-il encore d'une scène diony¬ plutôt
théâtre.d'une
On citera
évocation
encoredeunevenatio
frise dedans
marbre
l'amphi¬
de la
siaque?

99
Gli stucchi

Villa Adriana où des Amours affrontent des félins; du personnage agenouillé mentionné par H. Mielsch,
l'un d'eux, blessé, assis sur un rocher, est défendu et dont le buste a disparu.
par un camarade 17. Précisons en outre que la chasse La scène, comme sur les panneaux 3, 9 et 11,
au sanglier est rarement figurée avec des Amours semble appartenir à la catégorie du paysage idylli¬
comme protagonistes. que-sacré, avec une forte connotation dionysiaque;
le personnage courant évoque une Mènade tandis
Panneau 14 (au-dessus de la colonne 7) que le personnage assis, ou plus exactement assis
Complètement détruit. sur les talons, pourrait s'affairer à quelque rite,
comme sur un panneau de la Farnesina où l'on voit
Panneaux 15-16-17 (entre colonnes 7 et 9) une femme, dans une position proche, penchée de¬
D'après H. Mielsch, totalement détruits. Les vant un petit autel champêtre de Bacchus 18.
photos d'archivé montrent que la partie supérieure
de ces trois panneaux étaient bien conservés, avec Panneaux 20-21 (entre la colonne 10 et le pilier
la corniche. Un examen rapproché aurait permis d'angle)
peut-être d'interpréter les incisés qui subsistaient. Totalement détruits, semble-t-il.

223 Panneau 18 (au-dessus de la colonne 9) 1.2.3. L'architrave


D'après H. Mielsch, personnage assis. Deux Il ne subsiste actuellement, comme avant le
227 fragments (SMF 19 et 190) appartenant à ce pan¬ tremblement de terre, aucun fragment de l'archi¬
neau ont pu être retrouvés. Le relief a disparu mais trave originale. C'est d'ailleurs l'architrave de bé- 90
le motif se déchiffre grâce aux traces de grattage, ton, restituée par les restaurateurs de 1951, qui a
ce dernier destiné à faciliter l'adhérence, et à la entraîné la chute du portique lors du désastre de 1,5
photo. Il s'agit d'un personnage, assis de profil à 1980, à cause de son poids excessif pour les co¬
gauche, avec peut-être le bras appuyé derrière le lonnes antiques.
dos. Dans la mesure où seule la silhouette est C'est pourquoi nous avions dans un premier
conservée, il est difficile, sinon impossible, de dé¬ temps restitué une frise architravée, solution adop¬
terminer si c'était un homme ou une femme; le fait tée par exemple pour l'entablement stuqué de la
que tous les autres personnages conservés dans les palestre des Terme Stabiane (VII, 1,8) 19. Mais le
panneaux étroits soient du sexe féminin n'est pas GdS (8/10/1951) mentionne la découverte d'un frag¬
un argument suffisant pour trancher en ce sens. ment - celui du panneau 12 - qui permet de resti¬
Précisons même que dans cette hypothèse, on pou¬ tuer la hauteur totale de l'entablement, fixée à 85
vait
sées s'attendre
sur le fond.à trouver des traces de draperie inci¬ cm. Si l'on retire la hauteur de la corniche, 16 cm
environ, et celle de la frise, 44 cm environ, restent
environ 25 cm, qu'on ne peut restituer que dans
236 Panneau 19 (entre colonnes 9 et 10) une architrave. Etait-elle lisse ou divisée en deux
Les photos d'archivé montrent que l'ensemble fasces, comme c'est généralement le cas dans les
du panneau était bien conservé jusqu'au tremble¬ architraves de marbre? Sa hauteur, relativement
ment de terre, mais que le relief était en partie importante par rapport à la frise, justifierait cette
tombé et que, une fois encore, seuls incisés et coupure qui rétablit l'équilibre de l'ensemble du
empreintes permettaient de lire le décor. H. décor, mais aucun fragment, ni exemple parallèle
Mielsch avait distingué à gauche un hermès et un ne viennent étayer cette hypothèse.
arbre; puis la partie inférieure d'un personnage
courant vers la droite; puis, tout à fait à droite, le 1.3. Interprétation
contour d'une silhouette agenouillée.
227 II ne reste rien de la partie gauche, hermès et Tel qu'il se présente et malgré son caractère très
arbre, mais un fragment (SMF 21) peut être resti¬ fragmentaire, cet ensemble est particulièrement
tué au centre; il montre l'incisé de ce qui semble instructif, tant d'un point de vue architectural, que
être deux jambes autour desquelles vole une dra¬ pour notre connaissance de la décoration en stuc.
perie, puis, plus à droite, la partie inférieure d'une De façon générale, l'architecture domestique ne
sorte de pilier, élément d'architecture ou plus pro¬ nous a conservé que très peu d'entablements. Ceux-
bablement colonne sacrée car on ne distingue pas ci sont plus connus dans l'architecture publique,
d'autres traces de construction; enfin le fragment portiques, temples et basiliques bénéficiant généra¬
SMF 1 5 semble correspondre à la partie inférieure lement de revêtements de marbre, mieux préservés.

100
Entablement

Or S. Marco offre peu de parenté avec les entable¬ Quant au décor des panneaux, il est peint et les
ments sculptés, qu'ils relèvent de l'ordre dorique ou motifs n'en sont plus guère lisibles; sur les plus
corinthien. On sait qu'à Rome, ce dernier prend longs, on distingue néanmoins des scènes où figu¬
une forme tout à fait particulière, avec une perte de rent des animaux divers, évoquant peut-être des pa-
la fonction architecturale au profit de la recherche radeisoi plutôt que de véritables scènes de chasse
ornementale, au niveau de la corniche comme de car il n'y a pas de présence humaine; on discerne
la frise20; c'est plutôt à cet ordre qu'appartiendrait sur l'un d'eux un chien poursuivant un cervidé et,
le portique [3], en particulier avec ses chapiteaux sur un autre, ce qui semble être un félin. L'archi¬
décorés d'acanthe; mais la frise tranche résolument trave est réduite à une zone lisse dont la taille équi¬
avec les schémas décoratifs appliqués en sculpture vaut à moins de la moitié de la hauteur d'un pan¬
au Ier s. ap. J.-C., que ce soit les rinceaux peuplés, neau.
les frises figurées continues ou les motifs ornemen¬ Plus proche encore de S. Marco, le péristyle
taux du type guirlandes ou griffons affrontés 2 1 . "rhodien" [r] de la Casa delle Nozze d'Argento à
En revanche, si l'on considère les rares entable¬ Pompéi (V,2,l) offre, sous une corniche d'oves, une
ments stuqués de l'architecture publique, la situa¬ frise formée de la même alternance de panneaux
tion est assez différente; certes, quelques-uns res¬ longs et étroits 26; ces derniers sont plus hauts que
tent tributaires des modèles sculptés, comme la les premiers et limités par un cadre dont la baguette
frise ionique sans doute plus tardive du temple de interne offre une extrémité supérieure courbe, tan¬
Portunus à Rome, avec une guirlande portée par tôt convexe, tantôt concave comme à S. Marco,
des Amours 22; mais les fragments républicains de tandis que les longs sont redécoupés en cartouches,
la seconde stoa de Minturno font déjà apparaître par une baguette à petits côtés concaves. Les cadres
des panneaux, dont l'enchaînement n'est pas connu, sont peints, alternativement en rouge bordeaux et
et qui étaient ornés de motifs très variés, comme bleu, de même que le décor des panneaux; les
des rinceaux, des armes mais aussi des éléments de plus étroits sont occupés par des cercles et des bu-
nature morte, tels un pilier et un bassin sur lequel cranes tandis que, sur les longs, on retrouve encore
est perché un oiseau23. des scènes d'animaux sauvages, d'un type proche
Plus proche encore, l'exemple de la palestre d'Oplontis, sans présence humaine semble-t-il:
dans les Terme Stabiane à Pompéi (VII, 1,8), datée ainsi on distingue, sur un panneau du portique
de Vespasien, offre un parallèle frappant avec S. ouest, un sanglier traqué par deux chiens.
Marco puisque sur le portique est, on retrouve un Les représentations de gibier et d'animaux, pré¬
schéma fondé sur une alternance de panneaux sents dans tous nos exemples, semblent donc ap¬
longs ornés de rinceaux qui occupent les entreco- partenir au répertoire habituel des entablements
lonnements, tandis que des panneaux étroits, domi¬ peints; de fait, elles répondent bien à la destination
nant les colonnes, sont traités comme des pinakes de ces péristyles-jardins où la nature joue un rôle
où figurent des personnages24. prédominant, comme décor mais aussi comme
Ce système de panneaux, alignés sur la colon¬ source d'inspiration du décor. Et de fait nombre de
nade, semble donc spécifique des entablements maisons pompéiennes offrent ces mêmes thèmes,
stuqués et on le retrouve également dans l'archi¬ souvent peints sur les murs pour donner plus de vie
tecture domestique, mais avec une plus grande à l'évocation27, ou même parfois en ronde bosse:
place réservée à la peinture, sans doute pour des on citera par exemple les statues de bronze repré¬
raisons économiques. Le premier exemple est cons¬ sentant un lion, un cervidé et un sanglier assailli
titué par l'entablement de la colonnade aveugle par un chien, qui ornaient le péristyle de la Casa
du petit jardin intérieur [20] de la Villa di Poppaea del Citarista (1,4,5) à Pompéi28.
à Oplontis 25. Le schéma d'ensemble est fondé sur Néanmoins, la présence des Amours dans les
le même principe: des panneaux quadrangulaires, scènes de chasse de S. Marco ajoute au thème un
occupant les entrecolonnements, alternent avec caractère sacré que viennent confirmer les autres
des panneaux plus étroits, également quadran¬ motifs des panneaux longs, qui relèvent eux des
gulaires, dominant les colonnes; mais ils sont de répertoires idyllique-sacré et dionysiaque; il est à
hauteur égale et le stuc n'est utilisé que pour la noter que ces deux aspects sont souvent étroite¬
corniche, ornée d'une double moulure de languet¬ ment imbriqués, dans la mesure où le culte de
tes et oves superposés, et pour l'encadrement des Bacchus est par essence champêtre. Le mauvais
panneaux de la frise, sous la forme de baguettes
lisses. état de conservation ne permet malheureusement
pas de préciser davantage le caractère de cette

101
Gli stucchi

iconographie, qui semble néanmoins assez origi- 2. Nymphée 191


218 naie si l'on en juge d'après la scène 3.
Les personnages féminins qui occupent les pan¬ 2.1. Introduction
neaux étroits sont également difficiles à interpré¬
ter car leur iconographie est trop peu caractérisée Le nymphée [64-65] qui clôturait le péristyle
pour qu'on puisse leur donner un nom avec certi¬ inférieur [3-5-20] avait la forme d'une exèdre semi-
tude. On les rencontre fréquemment dans l'icono¬ circulaire ornée de huit niches bordées de colon- 190
graphie pompéienne et sous des identités qui va- nés, disposées de part et d'autre d'une ouverture 757
228 rient avec les commentateurs. La lyricine et la centrale; les deux niches 4-5 flanquant ce passage
216 citharède sans être exactement des Muses, appar¬ abritaient le dispositif hydraulique et étaient or¬
tiennent à. leur univers et se rattachent au cercle des nées de mosaïques (cf. O.W.C. , cap. 111,2), les six IV, 1-4
prétresses ou des compagnes divines d'Apollon. autres, intérieur et piédroits, de stuc blanc se déta- 191
232 Quant à la femme nue du panneau 12, elle évoque chant sur un fond polychrome; ce décor se pour¬
213 Vénus et son entourage, mais aussi une Heure ou suivait en retour sur les murs sud-ouest et nord-
une Mènade - surtout si elle porte un plat ou une ouest du péristyle.
corbeille -, voire même une Nymphe. C'est que fon¬ Si les fouilles des Bourbons ont permis de dres¬
damentalement, le type de la Nymphe ne se dis¬ ser le plan de l'ensemble architectural, il semble
tingue guère de celui de Vénus, dont seule l'urne que le décor n'ait été que très partiellement explo¬
peut éventuellement la différencier; mais cet attri¬ ré, et singulièrement les revêtements de stuc. Rug¬
but n'est évidemment pas obligatoire 29 Une série giero signale que l'athlète qui ornait la niche 7, fut
.

de caissons de stuc conservés au MANN et prove¬ découvert le 7 août 1752 et pour les autres, il se
nant d'un monument de Portici offre un parallèle contente d'indiquer: «Tutti gli altri nicchi ... sono
intéressant: le motif central est constitué pour plu¬ stati minati dagl'incendi, ceneri, terra di fuoco e
sieurs d'entre eux par une femme demi-nue, tenant lapilli eruttati dal Vesuvio» 32 En fait, les maté¬
tantôt une lyre, tantôt une corbeille, tantôt seulement

.
riaux issus de l'éruption formaient une gangue
un pan de son voile; on y a reconnu des Nymphes 30. dure et épaisse, nécessitant un nettoyage délicat
Personnifiant la grâce et la fécondité de la nature, pour faire apparaître les enduits qui n'ont été tota¬
compagnes des divinités qui la peuplent, elles sem¬ lement dégagés que lors des secondes fouilles,
blent les habitantes toutes désignées d'un péristyle- entre septembre 1959 et avril 1961. A l'exception de
jardin couronné par un nymphée. la niche 6, totalement détruite, le décor était dans
On notera enfin que le système décoratif mis en l'ensemble lisible.
œuvre ici, fondé sur une alternance de panneaux Le GdS nous fournit donc des indices précieux
rythmés par la colonnade, est très probablement pour l'étude des stucs qui, restés in situ, ont échap¬
une création de peintres et de stucateurs; ce sché¬ pé au séisme de 1980, mais ont profondément
ma qui consiste à juxtaposer des champs diverse¬ souffert des injures du temps: sous l'effet de l'hu¬
ment ornés, et souvent figurés, est courant sur les midité, algues et concrétions diverses ont attaqué
voûtes et les plafonds31 et il est normal que les spé¬ le matériau devenu pulvérulent, effaçant les cou¬
cialistes de l'enduit aient transporté avec eux leurs leurs, faisant disparaître les détails du relief ou
systèmes décoratifs qu'ils ont adaptés aux nou¬ entraînant sa chute. Ajoutons que des restaura¬
veaux emplacements qu'ils avaient à occuper. Mais tions grossières en ont parfois travesti l'aspect.
au-delà des ressemblances signalées plus haut, on L'étude a donc nécessité un relevé minutieux, pre¬
est frappé par l'originalité de cet ensemble, sans nant en compte toutes les traces susceptibles d'ai¬
parallèle dans l'architecture domestique pour la der au déchiffrement de l'enduit; notre restitution
place réservée au relief, et plus largement pour la des parties endommagées s'appuie essentiellement
richesse de l'iconographie qui délaisse l'habituel sur les tracés préparatoires, sur les contours laissés
répertoire de motifs ornementaux au profit des par les reliefs détachés, et les zones de grattage
scènes figurées. destinées à faciliter l'adhérence, qui donnaient
grossièrement la forme du motif. Quant aux cou¬
1.4. Chronologie leurs, qui jouaient un rôle important, l'examen
détaillé à la binoculaire a permis dans la plupart
Le portique [3] entre dans le complexe architec¬ des cas de repérer suffisamment de pigments pour
tural du péristyle et la datation des stucs est étu¬ retrouver la teinte d'origine. Celle-ci était passée
diée infra en corrélation avec ceux du nymphée. uniformément sur le fond encore frais, avant l'éla-

102
Nymphée

boration du relief; son aspect particulier, à l'endroit supposer que les héros étaient également des
où elle était recouverte, aide également à lire des Amours; les incisés en effet ne donnent que le con¬
motifs disparus33. tour général du motif et les détails, comme les
ailes, n'étaient sûrement pas figurés, surtout à si
2.2. Description petite échelle. Le relief devait être très faible et sa
disparition n'a laissé aucune empreinte.
2.2.1. Murs sud-ouest et nord-ouest - Zone supérieure
Compartiment 2 196b
Fermant le nymphée de part et d'autre, les murs Le fond était bleu, comme l'indiquent les pig¬
sud-ouest et nord-ouest du péristyle, qui condui- ments conservés, mais cette couleur était passée
194 saient aux deux entrées du couloir [62-63], avaient sur un fond rouge, destiné à donner plus d'intensité
205 reçu un décor qui constituait à la fois un cadre et à la nuance 36. On discerne l'incisé d'un petit per¬
une introduction à celui des niches. sonnage, un Amour sans doute, penché à gauche,
Au-dessus d'un socle et d'une zone médiane bras en avant comme pour tenir les rênes d'un ani¬
559 peinte (cf. H.E., cap. VI, 3), commençait, à environ mal qu'il semble guider, monté sur un char; il s'agit
XV, l 2,15 m du sol, une zone supérieure occupée par des là encore d'un motif très répandu dans le décor de
reliefs dont l'organisation peut se décomposer ver¬ stuc37.
ticalement comme suit: une partie basse, formée Compartiment 3
d'une moulure surmontée d'une série de comparti¬ Plus petit que les précédents, il emprunte une
ments disposés en frise, servait de socle à une par¬ forme légèrement parallélipipédique, le bord supé¬
tie médiane, divisée en trois panneaux; au-dessus, rieur du compartiment s'élevant légèrement pour
s'élevait une troisième partie, elle aussi comparti¬ servir de socle aux colonnes soutenant les édicules
mentée, mais dont nous est conservée seulement de la zone supérieure; on voit ici clairement que la
l'amorce, à l'extrémité gauche du mur sud-ouest. zone inférieure simule un soubassement architec¬
205 Mur sud-ouest tural. L'intérieur du compartiment est seulement
peint, moitié en bleu foncé, moitié en bleu clair,
XV, l a) Partie basse peut-être pour accentuer la perspective et suggérer
la distance plus grande à laquelle se trouve la par¬
Séparant la partie peinte de la partie en relief, tie plus claire.
une moulure délimitée par une baguette, double Compartiment 4
dans la partie inférieure, simple dans la partie Le fond était rouge bordeaux, semble-t-il; les
supérieure, présentait un motif de rais-de-cœur, traces d'incisés sont indéchiffrables.
obtenu par déplacement d'un moule de 4,7 cm de
long sur 3,2 cm de haut, comportant une seule fois Compartiment 5
le motif; des traces de rouge vermillon nous auto¬ Le fond était ocre jaune; on distingue à gauche
risent à restituer cette couleur sur le fond. l'incisé d'un personnage penché en avant, bras ten¬
Au-dessus, servant de socle aux panneaux supé¬ dus à droite vers un autre personnage ou un ani¬
rieurs, se succédaient neuf compartiments, enca¬ mal; son attitude permet de restituer une scène du
drés d'une baguette lisse, et ornés, pour sept même type que dans le compartiment 2.
d'entre eux, d'un décor en relief sur fond peint, Compartiment 6
dont il ne reste que l'incisé préparatoire, ce qui ex¬ Le fond était rouge bordeaux semble-t-il, ce que
plique qu'ils soient jusqu'ici passés inaperçus. vient justifier la symétrie avec le compartiment 4;
196c Compartiment 1 (de droite à gauche) les traces d'incisés sont indéchiffrables.
Sur un fond rouge vermillon, on distingue à Compartiment 7
gauche l'incisé d'un petit personnage, qui marche à De même forme que le compartiment 3, il est
droite en tenant un arc. Au centre, un animal, un également peint selon un schéma bi-partite, mais
cervidé semble-t-il, bondit à gauche, poursuivi par rouge vermillon et bleu.
un second personnage, courant derrière lui, penché Compartiment 8
en avant. Il s'agit sans doute d'une scène de chasse, Le fond était bleu, de la même nuance que le
fréquente dans l'iconographie des Amours, que l'on compartiment 2, auquel il répond symétriquement.
rapprochera de celle rencontrée sur le panneau 1 On distingue à gauche l'incisé de ce qui pourrait
228 de la frise de l'entablement du portique [3] 34; on être les roues et le timon d'un char; on est fondé à
notera toutefois l'originalité de l'arme utilisée, l'arc restituer une scène parallèle à celle du comparti¬
étant rarissime dans ce type de scène 35 On peut ment 2.
.

103
Gli stucchi

Compartiment 9 en stuc, à laquelle était suspendu un rhyton tenu


Le fond était rouge vermillon. A gauche, on dis¬ par une bandelette également en relief. De ces élé¬
tingue l'incisé d'un personnage courant à droite, un ments, il est permis de déduire que les deux
bras levé en direction d'une silhouette, sans doute femmes ailées accrochaient une guirlande à la
un animal, dont on voit la trace au centre; à droite, tablette fixée à la colonne, encore que, si l'attitude
se discerne la silhouette d'un second personnage. est la même pour celle de droite, on puisse suppo¬
Ce schéma d'ensemble, qui reprend celui du com¬ ser une légère variation dans le schéma: clipeus,
partiment 1 , nous autorise à restituer une scène de pinax, masque ou autre sacrum à la place des ta¬
chasse du même type. blettes votives. Les offrantes étaient enveloppées de
longs voiles, figurés, comme leurs ailes, par un lait
b) Partie médiane de chaux épais, plutôt qu'un véritable relief, et qui
laissaient leur corps en partie découvert, ainsi
La paroi était divisée en trois panneaux d'égale qu'en témoigne la jambe gauche très visible de celle
largeur, séparés par des pilastres sous-tendant une du panneau droit.
architecture. Les deux panneaux latéraux, autant On retrouve un schéma décoratif voisin sur la
que permet d'en juger leur mauvais état actuel, lunette ouest de Yapodyterium des Terme Stabiane
étaient parfaitement symétriques par rapport au (VII, 1,8) à Pompéi, où deux Amours en vol symé¬
panneau central. triques accrochent une guirlande à un édicule qui
Panneaux latéraux abrite un Satyre, portant pedum et plat à offrande 39.
196a Le panneau de gauche, le mieux conservé, se Panneau central
présente comme un édifice à fond ocre jaune, cons¬ La partie supérieure est détruite: un fragment
titué d'un linteau supporté par deux pilastres à minuscule trouvé in situ lors des fouilles, sur le pan¬
chapiteau corinthien; il enferme une sorte d'édicule neau correspondant du mur nord ( GdS 23/9/1959),
rouge vermillon, à fronton triangulaire, portant permet de supposer à la place de l'édicule à fronton
en acrotère deux monstres, difficilement identi¬ triangulaire des panneaux latéraux, un fronton
fiables, mais que leur silhouette apparente à des courbe qui le distinguait immédiatement de ses
Griffons 38 A l'intérieur, debout à droite, un per¬ pendants; il faut noter en outre que les deux co¬
.

sonnage féminin ailé, bras tendus, élève un gros lonnes auxquelles étaient suspendues les offrandes,
objet, comme pour l'accrocher à une large colonne se continuant au niveau supérieur, supportaient
qui passe devant l'édicule et rejoint l'étage supé¬ sans doute un couronnement, toiture ou fronton,
rieur dont elle devait constituer un élément por¬ qui plaçait le personnage central au cœur d'un dis¬
teur. L'objet, dont il ne reste que l'empreinte, était positif occupant finalement la moitié de la largeur
en très fort relief comme en témoignent les trois totale de la paroi. C'est son sanctuaire qu'ornent les
gros clous qui le maintenaient, visibles aujourd'hui femmes ailées; le fait qu'il n'est pas debout comme
après la chute du stuc. Ce procédé de fixation, elles sur le fond, mais surélevé par une sorte de
qu'on ne retrouve pas sur le reste du relief, s'ex¬ piédestal, peut-être un chapiteau d'après les traces,
plique par le fait que l'objet était appliqué, non pas indique sans doute sa prééminence divine. De son
sur le fond, mais sur un relief, la colonne, déjà can¬ corps, il ne reste que le contour des deux tiers in¬
nelée, ce qui a dû poser des problèmes d'accro¬ férieurs; un clou visible au centre contribuait à
chage tout à fait inhabituels. D'après le GdS (30/1/ fixer le personnage qu'il faut supposer en assez
1960), il s'agit d'un "scrigno", probablement des ta¬ haut relief. La silhouette est celle d'un homme,
blettes, accrochées ici comme ex-voto. On en ren¬ debout de face ou légèrement de trois quarts à
contre un autre exemple dans la villa, sur l'un des droite, vêtu d'un manteau qui découvrait les mol¬
arbres peints du portique [20], qui porte suspendu lets. D'après les plis du vêtement, le bras droit,
511 à ses branches un objet de même forme, orné en recouvert, descendait le long du corps, tandis que
outre de bandelettes; c'est peut-être ainsi qu'il faut le bras gauche, laissé libre, devait être replié et
interpréter les traces visibles sur le côté droit de tenir un attribut, peut-être en assez fort relief, si
notre relief. la lacune circulaire qu'on trouve à cet emplace¬
De la colonne pendait également un autre dis¬ ment, est bien la trace d'un clou destiné à assurer
positif, encore visible au moment de la mise au l'accrochage. Le personnage se détachait, comme
jour, mais qui est mieux conservé actuellement sur les compartiments 2 et 8 de la zone inférieure, sur
le panneau droit. Il s'agit d'une guirlande de un fond bleu disparu aujourd'hui, passé sur une
feuilles peintes en gris vert avec des baies figurées couche de rouge bordeaux, dont il reste quelques

104
Nymphée

traces; l'édicule lui-même était sur fond rouge ver¬ second étage d'architectures, prenant appui sur le
millon. linteau du premier niveau, sur une hauteur mal¬
Du fait de sa complexion musculeuse, encore heureusement impossible à restituer puisque nous
décelable lors de sa mise au jour, le rédacteur du savons peu de chose de la couverture du nymphée.
GdS (23/9/1959) suggère qu'il s'agit d'un pugiliste L'organisation des tableaux était différente; sont
du type de ceux qui venaient d'être découverts dans conservés un panneau étroit ocre jaune, puis l'a¬
la villa de Petraro 40, mais les traces du manteau, morce d'un second, séparé par un double pilastre,
qui n'apparaîtront qu'après le nettoyage de la paroi de couleur rouge bordeaux; il enfermait sans doute
(30/1/1960) excluent cette hypothèse. Le costume un édicule, au fond rouge vermillon, qui contenait
oriente l'interprétation vers plusieurs divinités; un motif en relief, ainsi que l'attestent les traces
d'abord Jupiter, qui peut être vêtu d'un manteau, d'accrochage visibles sur le fond, mais difficiles à
mais on voit mal que le foudre ou le sceptre, ses interpréter. Ce panneau était traversé par la large
attributs, aient nécessité un système de fixation colonne enguirlandée du niveau inférieur, qui déli¬
particulier et cette position latérale, donc secon¬ mitait sans doute un vaste édifice venant coiffer le
daire, est peu vraisemblable pour le maître de panneau central du niveau inférieur. Toute la zone
l'Olympe. Les cornes à boire accrochées de part et supérieure devait constituer une sorte de couron¬
d'autre du sanctuaire suggèrent une autre divinité, nement, comportant des motifs secondaires, orne¬
Bacchus, toujours vêtu, quelquefois de la nèbride, mentaux ou figurés, ainsi qu'on le constate sur les
mais souvent aussi d'un manteau; mais là encore parois des niches.
l'attribut est inexplicable, le skyphos que porte par¬ Mur nord-ouest 198
fois le dieu n'étant pas tenu à cette hauteur. On 199a,b
pourrait également penser à Mercure portant le Nous n'en donnerons pas de description exhaus¬ 206
caducée, mais l'attribut n'aurait pas occupé autant tive, puisque, moins bien conservé que le mur sud-
de place et les ailes aux chevilles auraient laissé ouest, il l'est néanmoins assez complètement pour
quelques
thèse d'Hercule
traces.avec
Plussavraisemblable
massue mais laserait
leontel'hypo¬
n'em¬ que l'on puisse postuler une symétrie presque to¬
tale avec ce dernier. Toutefois, sa longueur, supé¬
prunte pas les plis d'un manteau. rieure d'environ 35 cm par suite d'une légère erreur
C'est vers Apollon que convergent le plus grand dans le tracé de l'hémicycle du nymphée, a entraî¬
nombre d'indices: outre le manteau posé sur l'épaule né quelques modifications dans le schéma décoratif.
qu'il revêt également sur une peinture du portique, Ainsi, dans la zone basse, le nombre des com¬
on supposera qu'il portait une lyre, ce qui justifie et partiments est passé de 9 à 1 1 ; ce sont les compar¬
l'emplacement du clou de fixation, à hauteur du timents 3 et 7 selon l'ancien schéma, ceux qui ser¬
bras, et son utilité, l'objet étant assez important vaient de soubassement aux pilastres séparant les
pour justifier cette précaution; vont également trois panneaux et aux colonnes enguirlandées, qui
dans le sens de cette restitution les griffons servant ont été dédoublés; à la place d'un seul parallélépi¬
peut-être d'acrotères aux adjonctions latérales, pède bicolore, insuffisant pour remplir l'espace, il en
ainsi que la guirlande de laurier. a été ménagé deux, l'un rouge et l'autre bleu.
Toutefois, si l'on envisage le programme icono¬ Le décor en relief des autres compartiments
graphique dans son ensemble, cette interprétation semble, lui, être resté à peu près identique. Le pre¬
se heurte à plusieurs obstacles; la position latérale, mier à gauche montre un personnage courant der¬ 199a
donc secondaire par rapport aux personnages des rière un animal bondissant qu'il tient en laisse, pro¬
niches, est gênante pour une divinité de cette im¬ bablement un Amour chasseur avec son chien, d'un
portance; d'autre part, comme il est difficile de pos¬ type rencontré sur l'entablement du portique [3].
tuler sa répétition sur le mur nord, qui lui opposer Le compartiment 2 offre presque le même incisé 199b
en pendant? Ne serait-il pas plus vraisemblable de que son pendant sur le mur sud-ouest et confirme
supposer un personnage qui puisse se dédoubler l'interprétation déjà suggérée: un Amour guidant
symétriquement? Nous verrons que les éléments un char, peut-être tiré ici par un monstre marin.
fournis par le mur nord peuvent suggérer une autre
solution. Les autres compartiments sont trop dégradés pour
permettre la moindre lecture.
La partie médiane est conservée sur une plus 198
c) Partie supérieure grande hauteur mais le relief est totalement détruit,
Il n'en reste qu'un fragment sur la partie gauche ce qui limite les informations supplémentaires que
du mur mais il suffit à attester l'existence d'un nous pourrions en tirer. L'hypothèse que la femme

105
Gli stucchi

ailée de droite ait tenu une palme, suggérée dans d'adjonctions qui délimitent des panneaux, le tout
un premier temps par la position du bras ( GdS , sur fond quadrichrome: ocre jaune, bleu, rouge
23/9/1959), semble devoir être écartée en faveur vermillon et rouge bordeaux. L'ensemble tout entier
d'une attitude symétrique à son pendant du mur repose sur un socle orné de cartouches, rappelant
sud, puisqu'on retrouve sur la colonne l'empreinte le schéma déjà rencontré dans la partie basse des
d'un objet, probablement des tablettes, qu'elle est murs sud-ouest et nord-ouest du péristyle.
occupée à suspendre. Le niveau inférieur de la pseudo -tholos est cou¬
Le contour du personnage central est plus com¬ ronné d'un linteau soutenu par deux colonnes can¬
plet; il fait bien apparaître un homme debout de nelées à chapiteau très érodé, dont subsiste un élé¬
face ou de trois-quarts, dont se distinguait encore au ment central, sans doute une feuille d'acanthe si
moment de sa découverte, la puissante musculation; l'on considère le motif parallèle de la niche 3. Le
un clou, visible à l'emplacement de la tête, confirme panneau ainsi délimité est redécoupé à l'intérieur
qu'elle devait être en assez haut relief; l'attribut par une baguette qui forme un édicule à fronton
porté sur le bras droit est conservé par son tracé triangulaire abritant un personnage féminin
externe: il suggère assez nettement une cornucopia, debout sur le rebord inférieur. Il s'agit de Vénus,
ce qui nous conduit à identifier un Génie masculin debout de face, légèrement hanchée à droite, nue à
de l'abondance et de la fertilité, abrité dans un sanc¬ l'exception d'un manteau qui passe derrière les
tuaire que viennent orner les deux femmes ailées, hanches et dont elle retient une extrémité de son
participant elles aussi du monde divin, ainsi que l'in¬ bras droit baissé le long du corps, tandis que l'autre
diquent leurs ailes. Dans ce cas, on pourrait raison¬ pan repose sur son avant-bras gauche replié. Le
nablement supposer que c'est le même personnage pied droit soulevé et dépassant la ligne de sol pour
qui ornait le centre du mur nord; tous deux consti¬ se projeter vers le spectateur, tandis que le pied
tuaient les gardiens tout désignés du nymphée, dans gauche est vu de profil, donnent l'illusion que le
une thématique de prospérité apportée par les eaux. personnage va se mettre en mouvement pour sortir
Il faut toutefois noter que l'état du relief ne permet de son cadre. De la tête, il ne reste malheureuse¬
pas de trancher avec certitude. ment que l'empreinte, plus lisible au moment de la
Remarquons enfin que le fronton de l'édicule de fouille, puisque le GdS (20/4/1960) mentionne
droite n'est pas triangulaire; il semble qu'il s'agisse qu'elle était tournée de profil à droite; un fragment
d'une négligence: le début d'un incisé préparatoire, retrouvé montre en outre que les cheveux étaient
visible dans le prolongement du pan gauche, in¬ rassemblés en chignon.
dique que le schéma de départ était correct. H. Mielsch rapproche ce type de celui de la
Vénus d'Arles, sans que l'on puisse parler véritable¬
2.2.2. Niches sud-ouest ment de copie41; l'état de dégradation du relief ne
permet pas de préciser exactement le geste, en par¬
Les trois niches ornées de stuc de la moitié sud- ticulier celui de la main droite; les traces lisibles
IV, l ouest du nymphée (1.2.3) sont presque intégrale- sur le fond nous inclinent à penser qu'elle retenait
23 ment conservées ainsi que les peintures de leur simplement le manteau, sans porter d'attribut, ce
socle (cf. A.S.L., cap. VI, 5); comme les murs du que confirment également les observations faites
portique, elles portaient un décor apparenté au IVe au moment du dégagement.
style pompéien, fondé sur un système architectu¬ Flanquant l'édicule central, deux ailes latérales
ral, servant de cadre à des personnages. Les niches vues en perspective fuyante évoquent les portiques
1 et 3 répondaient au même schéma décoratif tan¬ en enfilade des peintures illusionnistes du IVe style
dis que la 2 suivait un modèle différent. Ce princi¬ mais ici l'effet n'est qu'à peine esquissé; seule la
pe de symétrie, également suivi dans la moitié nord première colonne est figurée et encore est-elle in¬
du nymphée, permet de restituer presque complè¬ terrompue à mi-hauteur par une bande de sépara¬
tement le revêtement de stuc, malgré la dégrada¬ tion, ornée à l'extrémité supérieure d'une moulure
tion du matériau qui affecte le détail du modelé en à larges "pseudo-denticules"; on pourrait éventuel¬
de nombreux endroits. lement l'interpréter comme un muret servant de
Niche 1 clôture à la tholos et sur lequel sont posés les deux
pinakes à volets, si ces derniers ne flottaient légère¬
193
192 a) Paroi du fond ment au-dessus.
195 Jusqu'à hauteur de la lunette, elle est occupée Le schéma a ici perdu son sens architectonique
211 par un édifice monoptère à deux étages, flanqué originel et l'effet obtenu est celui de panneaux

106
Nymphée

séparés par des encadrements, impression renfor¬ retour au pseudo-portique du premier niveau; le
cée par les fonds de couleurs différentes donnés chapiteau, remarquablement bien conservé sur le 211
aux champs contigus. Ainsi, aucune solution de ilmur
estdroit,
d'ordre
révèle
corinthien
un grandmais
soinles
dans
divers
la réalisation;
éléments
continuité n'apparaît entre les quatre panneaux
inférieurs de couleur bleue et les quatre supérieurs, ont été stylisés: la collerette du caulicole est exagé¬
eux-mêmes distingués entre eux par des fonds res¬ rément développée, le second rang d'acanthes est
pectivement rouge bordeaux et ocre jaune. L'état de figuré par des sortes d'oves, à l'exception des deux
dégradation du stuc ne permet pas de déceler de enroulements extérieurs, et le fleuron affecte une
traces de décor peint ou en relief à l'intérieur de forme très allongée.
ces panneaux, mais la niche 3 mieux conservée A l'intérieur du panneau, on distingue le
nous permettra de revenir sur ce point. contour laissé par un relief tombé: il s'agit d'un
La partie supérieure de l'édicule est constituée Amour courant de profil; celui du mur droit porte
d'un entablement, reposant sur des colonnettes qui sur son épaule un objet oblong que nous avons
délimitent des arcatures sur un fond bleu évoquant interprété comme une amphore; un pan de son
le ciel; émergeant d'une base végétalisante en for¬ court manteau flottait devant lui; celui de gauche
me de calice, les deux colonnettes du premier plan brandissait au-dessus de sa tête un élément de
supportent un fronton dont le couronnement, dis¬ forme mal définie, peut-être un thyrse, ou plus pro¬
paru ici, est heureusement préservé dans la niche bablement un rhyton. Plus illisible encore, une
symétrique; au second plan, on distingue sur l'ar¬ dépression circulaire, visible dans la partie droite
chitrave surmontée d'une corniche à motif d'oves, du panneau gauche, marque l'empreinte laissée par
deux éléments en relief, êtres ou animaux fantas¬ un relief, peut-être un élément de guirlande accro¬
tiques, qui en décorent la face interne tournée vers ché au linteau, ou un simple motif ornemental,
le spectateur42. Devant et au centre, était posé sur rosette ou fleuron, comme le suggère le GdS
le linteau un tableau encadré d'une moulure de (20/4/1960).
rais-de-cœur, orné d'une scène lisible d'après l'em¬ Le second étage s'appuyait sur une caryatide 193
preinte laissée sur le fond par le relief tombé: il vue de face, portant, semble-t-il, un plat sur le bras
s'agit d'un cavalier assis de profil à gauche sur sa droit. Une sorte d'hydrie, assez bien conservée sur
monture, se détachant sur un fond ocre jaune43. le mur gauche, était posée sur le linteau. Se déta¬
Comme au niveau inférieur, deux adjonctions chant au premier plan, une colonne à chapiteau
latérales viennent flanquer le corps central de l'édi¬ corinthien, symétrique de la précédente, soutenait
fice, formant de part et d'autre deux panneaux un élément architectural étrange, séparant en deux
superposés séparés par la même bande à "pseudo- le troisième niveau de la construction: il pourrait
denticules"; le panneau inférieur, trapézoïdal, à s'agir d'un trépied45. Au centre du plus large pan¬
fond bleu, a gardé l'empreinte d'un relief disparu, neau ainsi délimité, on reconnaît l'empreinte fort
un être ailé semble-t-il, qui jouait le rôle d'acrotère, lisible encore d'un relief figurant un personnage en
posé sur le linteau. Au-dessus, sur un fond rouge course à gauche, à l'allure dansante: c'est peut-être
bordeaux, se détachait également un relief dont la un Satyre.
forme évoque un oiseau, volant de profil vers l'in¬ Enfin, au niveau supérieur, assis sur l'entable¬
térieur, les ailes dressées 44. Enfin, posé sur le re¬ ment couronnant l'architecture, un personnage
bord inférieur de l'architecture, apparaît de part féminin ailé, assis de profil, tend une patère à un
et d'autre un grand cratère, sur un fond rouge bor¬ animal qui semble être un cervidé; cet' être divin
deaux. qu'on mettra en rapport avec Artémis, est à rap¬
procher des créatures également ailées des murs
b) Parois latérales nord et sud du nymphée. Une corniche en doucine,
192 Le même système architectural se poursuivait terminée par une moulure à languettes, marquait
sur les parois latérales de la niche sans pourtant le passage à la voûte.
prolonger exactement les constructions de la paroi c) Intrados
du fond. On peut distinguer trois niveaux superpo¬
sés, constitués de linteaux supportés par des co¬ La lunette, très mal conservée, était soulignée, à 195
lonnes, délimitant des panneaux polychromes. Le la limite supérieure de la paroi et sur le pourtour
panneau intérieur à fond bleu est divisé en deux de l'arc, par une moulure, à motif de trèfle46, enca¬
par une colonne placée au premier plan, suppor¬ drée de part et d'autre par une baguette lisse. L'inté¬
tant une architrave qui constitue une sorte d'aile en rieur de la lunette était peint en ocre jaune et il est

107
Gli stucchi

difficile de dire si elle était ornée de motifs peints Niche 2 208


197
ou en relief, du fait que seule une infime partie
subsiste sur le côté droit. a) Paroi du fond
192 En revanche, préservé sur toute sa longueur La niche a subi des restaurations grossières qui
et sur la moitié de sa largeur, l'intrados était orné masquent ou déforment les motifs originaux; son
selon un schéma que l'on peut restituer dans son symétrique (niche 7), dans la partie nord du nym¬
découpage général, sinon dans le détail des motifs. phée, conservée partiellement au MANN, nous per- 204
Profond de 0,64 m, encadré d'une moulure à lan¬ met de suggérer des hypothèses de restitution, 207
guettes, il était divisé en cinq panneaux quadran- encore qu'un parallélisme complet du décor soit à
gulaires, symétriques deux à deux de part et d'autre exclure comme l'attestent certains détails bien pré¬
du panneau central. Ce dernier de forme carrée, servés de part et d'autre.
enfermait un cercle rouge vermillon souligné d'une Le schéma d'ensemble est identique à celui de
moulure et orné d'un relief dont il ne reste que les la niche 1: il s'agit d'un édifice monoptère à deux
traces. Les deux panneaux de part et d'autre, à niveaux, pourvu d'ailes et abritant au centre un
extrémité supérieure cintrée, étaient à fond bleu et personnage, mais les éléments qui le composent
l'on peut également distinguer l'empreinte, mais sont différents. L'entablement circulaire est orné
illisible, d'un relief disparu. Enfin les deux pan¬ d'une corniche d'oves, surmontée assez curieuse¬
neaux des extrémités, rouge bordeaux, étaient or¬ ment d'un couronnement lisse absent à l'arrière de
nés d'un relief dont on peut lire l'incisé sur celui de l'architecture, vu en perspective, et qui se termine
droite: il s'agit d'un monstre marin, reconnaissable avec la bordure d'oves; il ne s'agit cependant pas
à sa silhouette et surtout aux enroulements de sa d'une restauration et l'on peut songer soit à une
queue47. maladresse, soit plus probablement à une sorte de
pseudo-fronton qui différencierait la façade du mo¬
d) Piédroits nument, comme on l'observe aussi pour la niche 3. 201
192 Encadrant la niche, les deux piédroits étaient L'entablement est supporté, de part et d'autre, par
195 également ornés, sur un fond ocre jaune, de reliefs deux colonnes cannelées à chapiteau corinthien, et,
très dégradés, mais dont le schéma d'ensemble a au centre, par deux autres colonnes dont le fût res¬
pu être restitué, grâce à une lecture des incisés pré¬ tauré de façon intempestive présente l'aspect d'un
paratoires et des traces d'accrochage, puisque le empilement d'éléments curieusement terminés
stuc lui-même est presque totalement tombé. Il dans leur partie supérieure par des sortes de pé¬
s'agit d'un pseudo-candélabre à ombelles, formé tales. Leur aspect originel devait s'apparenter à
d'éléments disparates, émergeant d'une base mal celui de la niche symétrique du MANN: le décou- 204
conservée. Le premier motif complet est une sorte page même des éléments refaits recouvre en gros
de cratère végétalisé, orné d'une figure féminine celui que l'on observe sur le panneau de Naples.
vêtue d'un chiton ceinturé à apotegma ; il supporte A l'intérieur de l'édifice se trouvait une repré¬
un balustre flanqué de deux êtres ailés, sans doute sentation de Neptune, figuré selon un schéma
deux oiseaux comme le confirme le GdS (20/4/ statuaire bien connu, celui de l'exemplaire du Vati¬
1960) et dont le corps se termine en volute. can 50. Le dieu est debout de trois quarts à droite,
L'élément suivant est également un balustre, légèrement penché en avant, la jambe gauche pliée
encadré de deux rinceaux végétaux portant une car le pied est posé sur une éminence rocheuse très
deuxième ombelle. Elle soutient un élément ovoïde érodée, à moins qu'il ne s'agisse d'une proue, plus
sur lequel est assis, de profil, un personnage fémi¬ habituelle dans ce cas. Le bras droit levé tient le
nin qui semble tenir du bras intérieur levé un pan trident sur lequel il est appuyé, et la main gauche
de son voile; sa tête sert de support à la troisième tendue un objet, encore identifiable au moment de
ombelle sur laquelle repose l'élément suivant; c'est la découverte: il s'agit d'un dauphin, que l'on re¬
encore un balustre, flanqué de deux rinceaux végé¬ trouve également sur d'autres répliques statuaires
taux, terminé par un dernier motif, illisible 48 Le du même original.
.

personnage féminin est probablement une Nymphe, Les adjonctions latérales sont organisées selon
encore que son iconographie ne soit pas très carac¬ un schéma voisin de la niche 1 mais s'en distin¬
térisée49; mais outre sa semi-nudité, sa position guent cependant: les architectures suggèrent la
prédominante dans le décor du nymphée, et sa ré¬ forme d'un portique en L et le pinax manque;
pétition, puisque chaque piédroit est orné de la d'autre part, des traces d'adhérence laissées sur le
même figure, constituent des indices déterminants. fond permettent de restituer des reliefs dans les

108
Nymphée

panneaux médian et supérieur; dans ce dernier, on une statue occupant le centre d'un édicule. Le troi¬
peut lire à gauche la silhouette d'un personnage sième niveau, très mal conservé, laisse apercevoir
debout portant sur la tête un élément du type un élément plus rare: une sorte de portique à ou¬
ombelle servant sans doute de support à une com¬ vertures cintrées qui rejoint un linteau surmonté
position végétalisante - candélabre ou rinceau - d'un cratère monumental.
comme sur les piédroits.
c) Intrados
L'étage supérieur de la pseudo -tholos affecte la
forme d'un portique en fer à cheval, soutenu au Il ne reste que l'amorce d'un premier panneau
premier plan par deux caryatides très endomma¬ de forme rectangulaire, encadré, comme pour la
gées et dont les restaurations ont malheureusement niche 1, d'une moulure à languettes.
ôté toute possibilité de lecture assurée; on peut
avancer l'hypothèse d'un hermes bifrons ou d'un d) Piédroits 197
personnage féminin vêtu d'un chiton et portant Là encore le relief, totalement disparu, peut être
devant sa poitrine une offrande. Au centre de cette restitué grâce aux incisés et aux traces d'accro¬
construction, et au mépris de toute vraisemblance, chage lisibles sur le fond. Le décor est proche de
est accrochée une sorte de pinax à la bordure infé¬ celui de la niche 1 mais néanmoins différent; on re¬
rieure concave, qui apparaît limité à droite et à trouve la même nymphe assise, mais le pseudo¬
gauche par deux éléments là encore déformés par candélabre à ombelle qui constituait le motif prin¬
la gangue de ciment de la restauration: on resti¬ cipal, est remplacé par un rinceau végétal dont
tuera, avec quelque probabilité, un motif de type vé¬ l'une des volutes sert de siège au personnage 5 1 .> Sa
gétal, ou un être hybride - animal ou personnage - base a disparu; il est possible qu'il soit issu d'un
s'achevant ou reposant sur une base elle aussi orne¬ culot d'acanthe, comme dans les Praedia di Julia
mentée, peut-être un griffon ou un sphinx? Felix à Pompéi (11,4,3) où l'on rencontre des rin¬
On retrouve les mêmes couleurs, ocre jaune, ceaux voisins mais sans personnage à l'entrée du
rouge bordeaux, rouge vermillon et bleu mais avec frigidarium [39] 52.
une répartition différente; ainsi l'effet de trompe-
l'œil rendu par le bleu apparaissant derrière les Niche 3 209
201
architectures du second niveau pour suggérer le a) paroi du fond
ciel a été abandonné. La riche polychromie du fond
est avant tout le moyen de mieux faire ressortir la La composition, symétrique de celle de la niche 1 ,
blancheur du relief. offre un décor mieux conservé en certains endroits,
ce qui nous permet d'appréhender plus complète¬
197 b) Parois latérales ment le cadre architectural et de compléter notre
Comme pour la niche 1, les parois prolongent vision d'ensemble, sans autoriser une restitution de
les architectures du mur du fond et sont également détail, du fait de légères variantes.
divisées en trois niveaux mais selon un schéma Ainsi, le couronnement de la pseudo -tholos est IV, 2
légèrement différent; les deux étages inférieurs sont presque intégralement lisible; deux animaux ailés,
plus étroitement reliés par deux colonnes, dont des sphinx, semble-t-il, ou des griffons, ornaient en
l'une conserve encore un élément en forme de ca¬ guise d'acrotères les deux extrémités du fronton in¬
lice végétal, du type de celles qui soutenaient la terrompu. Sur l'entablement, on distingue un décor
tholos de Neptune, et que nous avons restituées formé d'un vase de part et d'autre duquel se devi¬
d'après la niche du MANN. Ainsi redivisé, le pan¬ nent deux personnages affrontés dans lesquels on
neau inférieur ne laisse plus de place à un motif du reconnaîtra des Amours végétalisés. L'architrave
type des Amours que nous avions dans la niche 1 . elle-même est ornée d'une sorte de frise peinte,
Le premier et le deuxième niveau sont sépa¬ constituée d'un rinceau végétal, essentiellement
rés par le même linteau bordé d'une moulure à rendu en bleu 53.
"pseudo-denticules" que sur la paroi du fond, ce A l'étage inférieur, le chapiteau droit présente
qui accentue l'illusion d'une adjonction latérale une forme simplifiée de l'ordre corinthien, avec
poursuivant la construction centrale. Debout sur ce une couronne d'acanthes et un fleuron distincte¬
linteau, un personnage féminin, vêtu d'un long ment figurés. En revanche, la colonne contigue
chiton ceinturé avec apotegma, est à rapprocher offre un motif plus sommaire, avec un simple
de la caryatide de la niche 1 , si ce n'est qu'il n'a pas cercle ornant le chapiteau. Notons qu'on retrouve
de fonction portante et apparaît plutôt comme exactement ce même type sur la frons scenae de

109
Gli stucchi

stuc qui ornait le mur de la palestre des Terme qui encadre les architectures à droite et à gauche
Stabiane (VII, 1,8) à Pompéi 54. Non restaurés, les simule un fût de colonne puisqu'elle est surmontée
pinakes ont gardé leur forme originelle: on dis¬ d'un chapiteau, partiellement préservé ici.
tingue les deux volets de bois dont la structure est
précisément rendue. Mais le grand tableau à fond 2.2.3. Niches nord-ouest
ocre jaune, placé sur l'entablement du premier ni¬
veau de l'édicule central, est trop dégradé pour La moitié nord de l'exèdre qui constitue le nym-
qu'on en lise le motif. phée a beaucoup plus souffert que son pendant;
Les adjonctions latérales aussi fournissent de seule la niche 8 de l'extrémité nord est conservée; IV, 4
nouveaux détails: les deux vases qui les couronnent de la suivante 7, il ne reste in situ qu'un cartouche
201 sont, dans cette niche, des hydries, ce qui, si on sur la paroi latérale gauche, qui nous a permis
considère les cratères occupant la même place dans d'observer la structure du revêtement (cf. infra)·, la
la niche 1, nous amène à vérifier, une fois de plus, paroi du fond, déposée partiellement, est aujour¬
une symétrie mais non une similitude exacte de d'hui au MANN. Quant à la niche 6, elle ne con¬
l'une à l'autre. Les acrotères placés sur les entable¬ serve aucune trace d'enduit et la maçonnerie en est
ments en échappée, mieux conservés, se lisent avec en partie détruite.
vraisemblance comme des sculptures figurant un
personnage assis. On distingue enfin sur le pan¬ Niche 8 202
neau médian un contour qui atteste l'existence d'un a) Paroi du
1 tond
Γ , 210
motif en relief: peut-être à droite un rhyton, du type •
196 de celui que nous avons déjà rencontré sur le mur Symétrique de la niche 1, elle reprend le même
sud-ouest. Il est donc probable que le panneau in¬ schéma décoratif, également suivi en 3, et n'apporte
férieur portait lui aussi un motif en relief qui n'a pas d'élément nouveau sur l'organisation générale
pas été épargné. du décor, vu son état de conservation. En revanche,
201 Le personnage central dans l'édicule est en re- le personnage central, abrité dans la pseudo -tholos,
209 vanche beaucoup moins bien conservé que son pen¬ pose d'intéressants problèmes d'interprétation.
dant de la niche 1 Le relief a totalement disparu et Il s'agit d'un personnage masculin acéphale,
c'est son empreinte seulement, laissée sur le fond,
.

debout de face, vêtu d'une chlamyde et chaussé de


qui nous autorise à l'identifier, avec les incertitudes calcei dont la partie supérieure subsiste sur la
et les approximations qui en découlent. Il s'agit jambe droite; il porte appuyé sur l'épaule un pedum
d'un personnage féminin, le visage tourné de trois dont est conservé le contour. D'après le GdS (18/4/
quarts à droite, vêtu d'un long chiton par dessus 1961), on distinguait également au moment de la
lequel on devine un himation ; le bras droit tenait découverte, la trace de deux colis accrochés au
une cornucopia d'une taille imposante; le bras pedum. L'identification du personnage est d'autant
gauche baissé portait peut-être un autre attribut ou plus délicate que l'on s'attend, après les autres
tombait seulement le long du corps. niches, à trouver une divinité.
Les deux premières niches abritant déjà une H. Mielsch fait remarquer que le type est celui
divinité, on reconnaîtra bien sûr Fortuna; la tête de l'Hermès Phocion du Vatican 55; on ne saurait
est surmontée d'une légère éminence qu'on peut toutefois l'identifier à Mercure puisqu'il ne porte
interpréter comme un chignon, voire même un ni pétase, ni ailes au chevilles et que le pedum
modius, coiffure plus habituelle à la déesse. Notons n'est pas non plus son attribut, bien qu'il soit ré¬
toutefois que l'iconographie campanienne est riche puté protéger les voyageurs. Un examen et un rele¬
en personnages masculins ou féminins, pourvus de vé précis des traces visibles à l'extrémité de la
la cornucopia dont la symbolique est claire et qui main droite permettent d'affirmer l'existence d'un
ne constitue pas un attribut spécifique à Fortuna, objet dans lequel nous avions d'abord pensé re¬
mais caractérise de façon générale tout être divin connaître une bourse, du type de celle que porte
ou Génie, garant de réussite et de prospérité. parfois le dieu; il est finalement plus convaincant
b) Parois latérales d'y reconnaître un gibier, tenu par les pattes, lièvre
ou volatile; enfin plutôt qu'un colis, c'est probable¬
201 Seul le mur droit est conservé et, bien que très ment aussi un gibier qui était accroché au pedum.
dégradé, il laisse deviner un décor parallèle à celui Notre personnage s'apparente donc plutôt à un
de la niche 1 ; il n'appporte qu'un seul élément d'in¬ chasseur; il en a le costume ordinaire et aussi l'ar¬
formation supplémentaire: la baguette moulurée mement puisque c'est avec un pedum qu'Actéon

110
Nymphée

se défend habituellement de ses chiens; on notera ment remarquables par leur fût: il est formé d'élé¬
enfin que c'est ce type de chasseur qui en viendra ments végétalisants en forme de calices, d'un type
à personnifier
J.-C 56. l'Hiver, mais pas avant le IIe s. ap. courant en peinture et souvent imité en stuc au IVe
style 59, et agrémenté à mi-hauteur d'un élément en
Il est clair toutefois que nous avons là plus forme de petit chapiteau; l'aspect irréel de la cons¬
qu'un banal chasseur: le type statuaire qui l'ins¬ truction est renforcé par la position des chapiteaux
pire, comme les chasseurs qu'il évoque, d'Adonis corinthiens qui n'assument pas leur fonction por¬
à Méléagre, en font une représentation héroïque et tante, puisqu'au mépris de tout réalisme, ils ne cou¬
idéalisée, à laquelle il serait toutefois excessif de ronnent pas le fût; la colonne, continuant au-delà,
vouloir donner un nom. Disons qu'il est l'habitant devait rejoindre le deuxième étage de l'édifice; mais
tout désigné du nymphée, qui, même civilisé il n'est pas possible de restituer le schéma car la
comme il l'est ici, garde toujours un lien avec partie supérieure de la tholos parallèle du Neptune
l'antre et la nature sauvage. est à la fois trop restaurée et trop endommagée
pour que l'agencement en soit clair.
202 b) Parois latérales et piédroits Quant au personnage central, mieux conservé 207
Très dégradés, ils reprennent les schémas obser¬ que ses homologues, il se prête à une approche
vés dans les niches 1 et 3. plus précise. C'est un jeune homme nu, debout de
face, assez fortement hanché à droite, la tête tour¬
Niche 7 (MANN 9578) née du même côté et vue de profil. Il est accoudé
du bras gauche sur un cerceau et tient à la main
204 Le relief de la paroi du fond fut déposé lors des une palme tandis que son autre bras est replié au-
207 fouilles des Bourbons, en même temps que les deux dessus de sa tête; le visage avec son nez grec, l'œil
niches centrales ornées de mosaïques, pour venir immense et fendu en amande, les lèvres bien dessi¬
enrichir le musée royal de Portici. Nous en trou¬ nées, ainsi que la chevelure courte et bouclée est
vons le témoignage chez Weber qui précise qu'elle celui d'un éphèbe, à la grâce un peu ambiguë; la
fut découverte le 7 août 1752 5 7 ; l'opération de pose met en valeur le corps, en assez faible relief,
dépose eut lieu en février 1753 58. L'état de conser¬ avec des muscles à peine suggérés, malgré des pro¬
vation est de loin supérieur à celui des autres portions athlétiques. Le genou gauche légèrement
niches et c'est probablement ce qui justifia le choix tendu en avant, avec le pied dirigé vers le specta¬
du reponsable des collections royales; il semble en teur, évoque la pose d'un être vivant, plutôt que
effet que les autres stucs aient également été déga¬ d'une statue.
gés mais négligés du fait de leur dégradation. On y a reconnu un athlète au repos, terme un
En fait seule la partie centrale, c'est-à-dire la peu impropre puisque le cerceau ne constitue pas à
pseudo -tholos et le départ des adjonctions latérales, proprement parler un exercice sportif classique;
a été détachée; c'est le parallèle exact de la niche 2 c'est à Rome la distraction des jeunes gens de
du côté sud, c'est pourquoi nous pouvons la repla¬ bonne famille, et l'on distingue d'ailleurs, accroché
cer avec certitude en position symétrique du Nep¬ à la partie supérieure, un colifichet, sans doute un
tune. La zone inférieure bien préservée nous per¬ de ces grelots dont les joueurs se plaisaient à agré¬
met de retrouver le schéma complet du soubasse¬ menter leur instrument 60. On s'y entraînait partout
ment convexe, en forme de podium: il est formé de mais surtout à la palestre, comme l'attestent de
cinq cartouches rectangulaires, celui du centre, de nombreuses natures mortes pompéiennes où le cer¬
dimensions plus restreintes, se distinguant par son ceau apparaît à côté de tables de prix61; la palme in¬
côté supérieur en forme de fronton triangulaire; à dique que le jeune homme vient de gagner une com¬
l'exception de ce dernier, tous conservent des traces pétition et le motif est inspiré de celui de l'athlète
de rouge vermillon. vainqueur que diverses versions nous montrent te¬
Le détail des architectures et singulièrement des nant la palme d'une main, tandis que, de l'autre, il se
colonnes témoigne d'une exécution soignée; les cha¬ couronne. Ici, le geste, quoique reprenant le même
piteaux corinthiens sont finement modelés, mais schéma, est détourné de sa fonction puisque la
suggérés plutôt que précisément figurés, à l'excep¬ main est simplement posée sur la tête dans une
tion de celui de la colonne de l'extrême gauche attitude de repos qui est aussi celle de l'Apollon
dont se distinguent les rangs d'acanthe et les deux Lycien qu'H. Mielsch rapproche à juste titre de ce
enroulements extérieurs. Les deux colonnes cen¬ relief62. Comme les autres personnages, ce dernier
trales, d'une grande élégance, sont particulière¬ s'inspire donc de la statuaire classique, mais de

111
Gli stucchi

façon fort libre, et pour une recomposition très 2.2.4. Annexe technique
originale: l'ajout du cerceau, caractéristique de
l'iconographie de Ganymède, et le geste du bras qui Les diverses restaurations, qui ont toujours con¬
suggère souvent un mol abandon, auquel s'ajoute sisté à cimenter le pourtour du revêtement de stuc
enfin l'expression un peu mélancolique du visage, de manière à consolider son adhérence au mur,
modifient l'image traditionnelle de l'athlète: elle empêche d'observer la structure de l'enduit; fort
devient ici la représentation idéalisée d'un éphèbe, heureusement, un cartouche passé inaperçu sur le
qui a la trouble séduction des jeunes gens aimés mur gauche de la niche 7, et resté dans son état ori¬
des dieux63. ginel, nous a permis de relever sa coupe; il est pro¬
Le bon état du panneau permet d'apprécier le bable qu'on peut étendre l'observation à l'ensemble
rendu des volumes dont on ne pouvait soupçonner du nymphée.
le raffinement sur les stucs restés in situ. Le relief Sur les moellons, est posée une première couche
assez faible du personnage diffère de celui du Nep¬ épaisse d'environ 1 cm, d'un mortier de couleur gri¬
tune qui a sans doute été empâté par les restaura¬ sâtre, qui contient des éléments assez grossiers, et
tions; le modelé très souple, et peu contrasté, l'ab¬ semble-t-il un peu de tuileau (mortier f); la seconde,
sence de toute trace de spatule et le contour qui large d'environ 1,5 cm, est composée d'un mortier
s'estompe progressivement dans le fond s'accordent gris contenant de nombreux cristaux noirs à reflets
à suggérer la tendre complexion d'une chair ado¬ métalliques (mortier a); nous l'avons déjà rencontré
lescente. Le visage en revanche est travaillé plus sur l'entablement (cf. tableau infra, 122); de même,
vigoureusement, et particulièrement la chevelure on retrouve ensuite les deux couches de stuc, du
épaisse dont la masse est profondément entaillée, type 1 et 2; la première épaisse, d'environ 1 cm, et 200
pour suggérer le foisonnement des boucles, procé¬ qui sert de fond, contient de gros cristaux jaunes; la
dé qui se retrouve également pour le rendu des dernière couche, d'un stuc très fin, est celle du relief.
chapiteaux corinthiens; de même des incisons pro¬
fondes marquent bouche, nez et œil, accentuant 2.3. Interprétation
l'expression de la physionomie.
Si l'on excepte une certaine maladresse dans la Tant par son architecture que sa décoration, le
main posée sur la tête, aux proportions excessives nymphée constitue un ensemble exceptionnel au¬
et à la perspective incertaine, l'œuvre témoigne quel il est difficile de trouver des parallèles dans le
d'une maîtrise assez remarquable; le sens des vo¬ troisième quart du Ier s. ap. J.-C. Les monuments
lumes, la qualité du modelé sont ceux d'un sculp¬ des eaux des demeures campaniennes, fondés sur
teur; le fond reste non travaillé, comme le serait un un système de niches ou d'édicules 66 sont en géné¬
relief de pierre et la plasticité du matériau n'est pas ral de taille beaucoup plus modeste: souvent, une
exploitéeetpour
d'ombre de lumière.
multiplier
La tendance
les détailsici ou
est les
d'utiliser
effets seule niche, servant de fontaine, constitue tout le
monument et porte le décor qui peut aussi débor¬
le stuc comme un substitut du marbre. der sur la paroi, elle-même ornée de peintures et de
D'ailleurs, le poli de la surface atteint presque mosaïques 67
celui de la pierre mais il est vrai qu'il a été accen¬
.

Le dispositif est quelquefois un peu plus com¬


tué par un vigoureux décapage à l'époque des plexe, avec trois ou cinq niches, occupant tout un
Bourbons 64; c'est pourquoi les couleurs sont moins côté de la cour ou du jardin, et combiné avec un
bien conservées que dans certaines niches du système hydraulique plus développé68; mais l'am¬
nymphée; cette polychromie n'était pas du goût de pleur et la complexité du nymphée de S. Marco,
l'époque. Notons que sont visibles sur le pourtour avec son passage voûté [62-63] sur lequel s'ap¬
du panneau des traces d'une substance jaune, le puient les huit niches de l'exèdre, en font l'élément
vernis de restauration, qui ont pu faire croire à déterminant du péristyle: il en constitue la qua¬
tort que le stuc était peint de manière à imiter le trième aile, la plus en vue, et c'est lui qui forme le
bronze ou l'or65. Néanmoins, même si le nettoyage pôle autour duquel le complexe architectural s'or- 757
a pu accentuer le poli du relief, il ne l'a certaine¬ ganise tout entier. On ne peut donc l'interpréter
ment pas créé de toute pièce et il est significatif comme une structure indépendante, plus ou moins
que l'on retrouve le même type de modelé sur les bien insérée dans un ensemble étranger, et le pro¬
stucs de Petraro et singulièrement le Narcisse gramme iconographique dépasse largement, même
conservé à l'ACS, sur lesquels nous reviendrons ci- s'il en garde les éléments essentiels, ceux qu'on ren¬
dessous. contre d'ordinaire dans ce type de monument.

112
Nymphée

Le choix du matériau retenu pour la décoration de stuc la véritable frons scenae de pierre que
est lui aussi inhabituel. Quand le stuc est utilisé suggérait la façade du nymphée; l'attitude des di¬
dans les nymphées, il est généralement associé à des vinités évoque parfois - nous l'avons souligné pour
coquillages et des pâtes de verre, et il a pour rôle Vénus et le Chasseur héroïsé - celle d'êtres vivants,
de suggérer la grotte, habitation des nymphes, qu'il s'apprêtant, tels des acteurs, à surgir du décor.
est primitivement69. Plus généralement, lorsque le Mais à un second niveau, les six niches devenues
stuc se rencontre dans l'ornementation de niches, tholoi qui viennent flanquer les deux fontaines cen¬
c'est plutôt sur la voûte, rarement sur les parois; trales réalisent à grande échelle le projet qu'on de¬
quand il recouvre toute la surface, c'est dans des vine sous-jacent dans les peintures illusionnistes
niches de petite taille décorant des tombes, ou des plus modestes des maisons campaniennes: elles
laraires. transforment le péristyle en un vaste complexe
sacré.
Quant au système décoratif retenu, banal en lui-
même, il est tout à fait étonnant dans ce contexte. Le choix des personnages ainsi mis en valeur
Chaque niche porte en effet un décor typique de la n'est évidemment pas dépourvu de signification.
peinture du IVe style pompéien: ce sont des archi¬ Leur identification individuelle, on l'a vu, pose des
tectures en perspective, du type frons scenae, qui se problèmes, de même que leur association dont le
développent sur le fond et également, au mépris de sens n'apparaît pas immédiatement. Il va de soi
l'illusion recherchée, sur les deux côtés; les pié- que toute tentative de lecture du programme ico¬
IV, 2 droits, eux-mêmes ornés de reliefs, jouent le rôle nographique doit prendre en compte le reste du
des inter-panneaux. Ce schéma, habituellement décor, mosaïques des fontaines, peintures des 757
destiné à suggérer en trompe-l'œil, sur le fond plat socles, mais aussi stucs de l'entablement, même si
d'une paroi, une architecture réelle en trois dimen¬ c'est l'œuvre de corps de métier différents qui ont
sions, subit, encastré à l'intérieur d'une niche, un leurs habitudes et leur répertoire propre.
véritable détournement. Il a toutefois été adapté à Le nymphée à l'origine, comme l'atteste l'étymo-
la forme particulière du support, afin de s'y inté¬ logie du mot et les plus anciens exemples73, est le
grer avec le plus de vraisemblance possible. sanctuaire des Nymphes; paradoxalement, il est
Si l'on compare en effet avec les exemples les pourtant rare, à époque impériale, de les trouver
212 plus proches, le mur de la palestre des Terme figurées dans le décor; leur présence, répétée au
Stabiane (VII, 1,8) 70 ou le tablinum de la Casa di moins huit fois sur les piédroits, rappelle le vrai
Meleagro (VI, 9,2) 71 à Pompéi, on retrouve bien le sens du monument, placé explicitement sous leur
même système d'édicules et pseudo -tholoi occupés protection. Mais les autres divinités des eaux y ont
par des personnages et prolongés par des adjonc¬ aussi naturellement leur place; c'est sans doute à ce
tions latérales. Mais à S. Marco, toute la composi¬ titre que Vénus est présente, même si le type sta¬
tion a été recentrée sur le personnage qui, occu¬ tuaire choisi n'est pas celui de l'Anadyomène; la
pant l'essentiel de l'espace, transforme l'édicule, de déesse se rencontre fréquemment sur les peintures
simple élément d'une architecture plus complexe, et les mosaïques des nymphées campaniens, sou¬
en une entité autonome, entièrement et unique¬ vent dans un contexte marin et parfois escortée par
ment destinée à abriter son occupant. Le haut re¬ des Amours74; mais des statues réelles, qui repren¬
lief, réservé au traitement du personnage, le fait nent des types voisins de celui que nous avons ici,
qu'il soit laissé en blanc sur le fond polychrome du ornent aussi de façon privilégiée fontaines et jar¬
mur et qu'il corresponde plusieurs fois à un type dins 75 .
statuaire célèbre, invitent alors à une autre lecture Quant à la présence de Neptune, elle s'explique
et une autre illusion: le spectateur croit voir une aisément, encore qu'il soit finalement moins re¬
véritable statue placée à l'intérieur d'un sacellum ; présenté dans ce cadre que des divinités marines
et de fait, il était fréquent que des statues de marbre comme Okeanos, Tritons et Néréides76. Enfin dans
ou de bronze, entrent dans l'ornementation des une thématique de prospérité apportée par les
nymphées 72 eaux, la Fortune est également à sa place dans un
.

IV, 1,3 4 Les colonnes réelles qui pontuent la façade vien- nymphée, elle qui a volontiers pour attribut un gou¬
113 nent compléter l'effet et contribuent au trompe- vernail; lui répondent en contre-point les Génies
l'œil. Les possibilités plastiques du stuc sont donc à cornucopia - si notre restitution est juste-qui
utilisées ici pour concurrencer la ronde bosse et gardaient les deux entrées de la crypta [62-63] sur
composer un double spectacle; d'une part, il semble laquelle s'appuient les niches. C'est pourquoi la
que l'on ait voulu renforcer par une frons scenae triade de la partie sud du nymphée possède une IV, l

113
Gli stucchi

cohérence, en parfaite harmonie également avec les doit tant bien que mal s'insérer, limitent forcément
scènes mythologiques de la niche voisine et du un programmme dont les intentions, exprimées
111,1 socle: la mosaïque de l'enlèvement d'Europe par le dans un décor moins figuré, sont plus diffuses. On
taureau voguant sur les flots et la peinture de Nar- les trouve ici développées dans le plan cohérent
561 cisse se mirant dans l'eau de la fontaine: Vénus et et fortement réfléchi que nécessitait une construc¬
Neptune président à ces aventures amoureuses et tion de cette ampleur et à ce titre, la villa S. Marco
aquatiques dont le déroulement est gouverné par apporte une contribution exceptionnelle à notre
Fortuna. connaissance de l'iconographie des nymphées.
IV, 4 Le chasseur et l'athlète idéalisés des niches de la La connotation théâtrale, tant du décor que de 757
moitié nord s'intègrent également, quoiqu'avec l'utilisation de l'espace, y est plus sensible qu'ail¬
moins d'évidence, dans la symbolique générale du leurs et la finalité du dispositif est particulière¬
monument. Le caractère sauvage de l'antre primi¬ ment claire ici: de la pièce [16], placée exactement
tif, ancêtre du nymphée, occulté par l'aspect civili¬ dans l'axe du nymphée, on était le spectateur pri¬
sé de l'architecture, est suggéré par le Chasseur vilégié de la fabuleuse frons scaenae constituée
héroïsé qui est le seul à pénétrer les forêts pro¬ par l'exèdre, qui en se reflétant dans l'eau, devait
fondes où sont honorées les Muses. Il répond, sur prendre vie; l'érotisme diffus des scènes mytho¬
V,4 un mode différent, à l'Actéon surgissant entre les logiques figurées semble d'ailleurs comme un rap¬
562 rochers peint sur le socle ainsi qu'aux Amours pel de l'univers des pantomimes; et dans cette
chasseurs de l'entablement; en même temps, son pièce [16] qui servait très probablement de tricli¬
type qui suggère un Mercure fait pendant à la For¬ nium, chaque invité devenait, pour reprendre une
tuna du côté sud. expression heureuse qui définit bien l'imaginaire
Quant à l'athlète vainqueur, il est l'habitant tout de ce type de monument, "un convive qui dîne
désigné et comme le "génie" d'un péristyle qui avec avec les dieux" 80.
son portique et sa natatio évoque l'univers idéal
de la palestre grecque; mais parallèlement, il est 2.4. Chronologie
proche par sa pose alanguie des jeunes gens, tels
Narcisse ou Hylas, que leur beauté transforme en Les stucs du nymphée, ainsi que ceux de l'enta¬
victime des Nymphes, comme Echo ou ses com¬ blement, ont été datés de l'époque de Néron par
pagnes anonymes, également figurées sur le socle H. Mielsch qui les place après 62 81 . Ses arguments
peint. sont essentiellement d'ordre stylistique, le principal
On peut remarquer que les personnages des reposant sur leur parenté avec les stucs voisins de
niches participent de la symbolique d'un monu¬ la Villa rustica di Petraro, qu'il attribue au même
ment qui célèbre l'eau, la nature et ses habitants atelier. Il retrouve chez le Narcisse qui ornait le
héroïques ou divins, sans perdre leurs caractères tepidarium des bains et l'athlète de S. Marco la
propres. Les divinités figurées sont celles-là même même technique impressionniste de modelé, avec
dont le culte est le plus populaire à Pompéi et des contours qui s'estompent dans le fond et de
Herculanum; Vénus et Fortuna surtout apparais¬ profondes incisions destinées à souligner les effets
sent sous la même forme dans de nombreux sanc¬ de lumière, accentuant ainsi l'expression des vi¬
tuaires domestiques 77 et sans entrer dans le débat sages; ces caractéristiques lui semblent directement
complexe des rapports originels entre laraire et inspirées des techniques de la peinture néronienne,
nymphée 78 , on soulignera seulement la parenté qui et s'opposeraient au modelé en vigueur sous Ves-
existe entre les petits édicules qu'abrite souvent le pasien, plus proche de la sculpture. On retrouve là,
jardin pompéien et la monumentale exèdre de S. appliquée au stuc, la théorie de Schefold qui divise
Marco qui est comme une juxtaposition de sacella, le IVe style en deux périodes, nettement différen¬
où seraient réunies toutes les composantes de l'uni¬ ciées 82.
vers religieux du commanditaire. La parenté entre le Narcisse de Petraro et le
De façon plus générale, on retrouve déclinés ici jeune athlète de S. Marco est en effet frappante, et
tous les thèmes habituellement rencontrés dans les c'est pourquoi nous n'avions pas hésité, dans un
péristyles-jardins des demeures campaniennes, et article précédent 83, à reprendre cette datation.
qui traduisent si bien, sous une forme fastueuse ou Mais l'étude in situ et la préparation de la publica¬
plus modeste, la sensibilité et le goût de leurs pro¬ tion ont fourni des éléments nouveaux, suscep¬
priétaires 79 . Ailleurs, le manque de place et une tibles de remettre en cause la chronologie des stucs
construction antérieure dans laquelle la fontaine du péristyle.

114
Chronologie

Tout d'abord, l'examen de la maçonnerie révèle ment circulaire, les motifs ornant les entablements
104 une couche d'enduit intercalaire entre le mur nord- des édicules; signalons en outre les mêmes pinakes,
191 ouest du nymphée et la pièce [53], couche qu'on re¬ ornés d'un cheval, et posés sur un muret, lui-même
trouve entre le mur sud-ouest et la pièce [12]; il souligné comme à S. Marco d'une moulure à pseu-
s'agit de l'enduit extérieur des deux diaetae, preuve do-languettes. La datation vespasienne, avancée
que le nymphée est venu s'appuyer sur elle, lors de par Maiuri91 est reprise par H. Mielsch, du fait des
sa construction dans une phase évidemment posté¬ parentés avec les stucs indubitablement datés
rieure. Le fait que les colonnes engagées soient en d'après 62: ceux des Terme del Foro (VII, 5, 2), de la
opus vittatum, type de maçonnerie qui n'apparaît Tomba di Vestorius Priscus 92 , ainsi que ceux du
dans aucun autre secteur de la villa (cf. J.R., cap. II, 1), Tempio93di Iside (Vili, 7,25) qu'il attribue au même
atelier
se trouverait ainsi justifié par le décalage chrono¬

.
logique. L'exemple le plus proche reste néanmoins le
Le GdS apporte en outre quelques indices sup¬ tablinum de la Casa di Meleagro (VI, 9, 2), orné en
plémentaires. Ainsi, il semblerait que la décoration partie haute d'architectures en relief se détachant
de ce secteur n'était pas totalement terminée: les sur un fond polychrome, comme sur les murs d'ac¬
plaques de marbre qui devaient couvrir le rebord cès au nymphée 94; la peinture y joue un rôle plus
des niches du nymphée n'étaient pas posées du important puisque certains motifs sont peints,
côté sud 84; on ne saurait incriminer un pillage ré¬ mais on retrouve la même conception générale du
cent puisque le rebord de terre battue était pris décor, avec un socle découpé en compartiments, les
dans la gangue de lapilli ( GdS 19/2/1960); difficile personnages s'encadrant dans des édicules, et sur¬
également d'admettre un pillage immédiatement tout des détails très proches, qui semblent révéler
postérieur à l'éruption, qui aurait épargné les les mêmes mains: les minuscules éléments décora¬
marbres de la natatio, récupérés plus tard par les tifs en relief sur les architraves, les sphinx en acro-
Bourbons. D'ailleurs, l'entrée de l'espace [63] con¬ tères, la guirlande à laquelle est accrochée la cor¬
servait encore son seuil original en marbre (GdS nucopia, le même oiseau en vol de profil, les pseu¬
22/1/1960). do-languettes soulignant les murets de séparation,
Enfin le système hydraulique n'était pas encore également présents dans les Terme Stabiane (VII,
en place dans les deux niches-fontaines. On pour¬ 1,8). Là encore, la datation tardive de A. Maiuri est
rait, il est vrai, penser que les travaux, interrompus acceptée par H. Mielsch, qui remarque pourtant la
par le tremblement de terre, n'ont jamais été repris parenté avec les stucs de S. Marco95. Si nous résu¬
après 62 85, mais les autres indices, de nature stylis¬ mons, toutes les architectures illusionnistes de stuc,
tique, ne vont pas dans ce sens. évoquant une frons scenae, sont imputables aux
D'abord, il semble que les décors campaniens années qui ont précédé l'éruption 96
.

du même type se placent tous sous Vespasien 86. Enfin, un élément nouveau apporte un argu¬
Ainsi, la transcription en stuc des architectures ment décisif, qui confirme les rapprochements
peintes du IVe style se retrouve dans les Terme Sub¬ stylistiques: la publication de la Villa di Petraro,
urbane d'Herculanum, datés des dernières années par S. De Caro, établit de façon indubitable que les
de la ville, avec un traitement en monochrome il est stucs étaient en cours de réalisation en 79 97 . En ef¬
vrai87, et surtout dans les Terme Stabiane (VII, 1,8) fet, le journal de fouille, auquel H. Mielsch n'avait
à Pompéi, sur les lunettes de Yapodyterium mascu¬ pas eu accès, précise qu'au pied des parois non ter¬
lin 88, et le mur de la palestre89 qui développe un minées, se trouvaient des fonds d'amphores rem¬
décor très proche de S. Marco: une frons scenae sert plis des surplus de chaux qui tombaient pendant
de cadre à des personnages, Hercule et des mem¬ le travail, attestant ainsi que le chantier était en
bres du thiase, qui se détachent sur un fond poly¬ pleine activité; et de fait certains panneaux por¬
chrome où dominent le rouge et le bleu. Le schéma taient les tracés préparatoires de motifs non encore
d'ensemble est tout à fait voisin, avec un socle à com¬ exécutés.
partiments, et des pseudo -tholoi à deux étages flan- Nous sommes donc en présence d'un repère
-12 quées d'adjonctions latérales, obéissant au même chronologique assuré qui vaut la peine que l'on
découpage 90; mais plus frappantes encore sont les réexamine les rapports entre Petraro et S. Marco,
parentés de détails qui semblent caractéristiques, afin de déterminer si les deux ensembles sont réel¬
sinon d'un même atelier, du moins d'une même lement contemporains. H. Mielsch avait surtout
époque. Nous en avons déjà signalé quelques unes, insisté sur les parentés de style, en particulier dans
comme les chapiteaux de colonnes ornés d'un élé¬ le modelé des personnages, d'une technique très

115
Gli stucchi

impressionniste; c'est l'athlète, sorti de son con¬ stuc n'a été découvert sous les ailes [5] et [20] du
texte et vigoureusement décapé par les Bourbons, péristyle, où la frise devait bien évidemment se
qui fournissait évidemment l'argument le plus dé¬ poursuivre. Il faudrait supposer leur destruction
terminant. On voit ici la difficulté de fonder une totale, destruction qui a cependant épargné les
datation sur le modelé qui reste toujours étroite¬ peintures des parois et les colonnes. On est donc
ment tributaire de la personnalité de l'artisan, et le amené à se demander si le décor du péristyle était
moins touché par la mode, surtout lorsque la four¬ réellement terminé au moment de l'éruption. Car
chette n'excède pas une vingtaine d'annnées: les même si le portique [20], où ont été retrouvés des
mêmes stucateurs ont pu travailler en 62 et en 79. graffiti bourboniens (cf. A.V., cap. IX), a été pro¬
En revanche, le programme décoratif lui-même et fondément bouleversé par l'écroulement de l'étage
surtout les détails de sa réalisation, caractéristiques supérieur puis par les fouilles du XVIIIe, il est peu
des travaux d'un atelier à une période donnée, sont vraisemblable que des fragments au moins n'aient
significatifs. On relèvera ainsi des éléments très pas subsisté dans les remblais ".
typiques, comme l'oiseau en vol de profil, présent C'est pourquoi on est conduit à formuler une
aussi dans la Casa di Meleagro (VI, 9, 2) déjà citée, seconde hypothèse: la restructuration du péristyle a
les pseudo-denticules déjà observés dans la palestre entraîné une reprise complète du décor et l'enta¬
des Terme Stabiane (VII, 1,8). D'autre part, les blement a été refait en même temps que l'on réali¬
scènes figurées ôtées de leur contexte et présentées sait les stucs du nymphée. Mais dans ce cas aussi,
à l'ACS dans des cadres de bois ne laissent pas certaines questions restent sans réponse: soit l'en¬
soupçonner la composition d'ensemble; or la publi¬ tablement est resté non décoré depuis la phase pré¬
cation de S. De Caro montre que celles-ci étaient coce du IVe style qui a vu se réaliser les peintures
encadrées de bandeaux cannelés surmontés de cha¬ des parois du portique [3-5-20], soit un premier
piteaux, ce qui indique de façon indubitable qu'à revêtement a été détruit pour faire place au second
Petraro aussi le système ornemental était fondé sur que nous connaissons; la seconde possibilité nous
des architectures feintes, sans doute moins déve¬ paraît exclue car, dans le cas de réfection, on se
loppées qu'à S. Marco, mais qui sous-tendaient contentait généralement de faire sauter la couche
néanmoins l'organisation du décor. Enfin, on re¬ superficielle et de piqueter le fond pour appliquer
trouve la moulure soulignant le plafond à caissons une nouvelle couche d'enduit; or, la coupe de l'en¬
du caldarium de Petraro dans la pièce [50] qui flan¬ tablement, nettement lisible laisse apparaître une
quait le nymphée au nord; or il ne s'agit pas des structure très solidaire de la maçonnerie, sans au¬
séquences banales et répétitives, du type trèfles, cune trace de reprise.
rais-de-cœur, oves, etc., mais d'un enchaînement D'un autre côté, il est difficile de penser que
assez rare composé d'une palmette et d'une sorte l'entablement est resté nu pendant plus de vingt
de feuille à trois éléments, inspirée de l'acanthe98. ans, alors même que l'on avait réalisé tout le reste
A quelle époque alors ont été réalisés les stucs du décor, même si l'on a soutenu cette hypothèse
de l'entablement du portique [3], puisque nous ve¬ pour les décors intérieurs restés inachevés de la
nons de voir que le nymphée, rajouté à une époque Casa del Sacello Iliaco (1,6,4) à Pompéi100.
postérieure, n'était pas solidaire du péristyle? Deux Devant ces contradictions insolubles, nous
hypothèses sont possibles. sommes alors amenée à formuler une troisième
Les stucs du portique ont été réalisés en même hypothèse. Revenons à la comparaison stylistique
temps que le décor peint des parois, c'est-à-dire et technique des stucs eux-mêmes. Si l'ensemble a
dans une phase encore précoce du IVe style (cf. une certaine unité, nous ne retrouvons néanmoins
H.E., cap.
sentent si l'on
VI, 3);
admet
maiscette
plusieurs
datation
objections
haute. Certains
se pré¬ aucun trait commun qui permette de déceler la
même équipe au travail dans le nymphée et sur le
motifs sont communs avec ceux du nymphée et les portique: on objectera qu'il s'agit de deux supports
comparaisons stylistiques nous ramènent à des très différents et qu'il est normal que la composi¬
œuvres de la dernière phase édilitaire de Pompéi, tion comme les motifs diffèrent; cependant même
comme l'entablement de la palestre des Terme Sta¬ dans ce cas subsistent quelques "éléments identi¬
biane (VII, 1,8), dont les parois aussi reprennent les ficateurs", gamme des couleurs, types des mou¬
mêmes motifs qu'à S. Marco. lures d'encadrement et autres détails de fabrication
En outre, alors que les vestiges trouvés sous le qui révèlent les mêmes mains et les mêmes tech¬
portique [3] ont permis une restitution presque niques. En outre, la structure du mortier sans être
complète de l'entablement, pas un seul fragment de très différente n'est cependant pas identique;

116
Couronnement, corniches

si l'on retrouve bien les deux couches de stuc de qu'il faudrait alors attribuer la façade des diaetae,
nature différente (1 et 2), et la couche de mortier [8-12] et [30-53]: nous avons vu que la différence
gris avec grains noirs à reflets métalliques, proba¬ de traitement des feuilles d'acanthe pourrait justi¬
blement à base de sable volcanique (a), la premiè¬ fier ce décalage chronologique avec le décor du
re couche (f) n'est pas la même. Cela vient confir¬ portique [3]; on notera aussi que la même moulure
mer le décalage chronologique entre les deux de rais-de-cœur schématiques du mur extérieur de 91
ensembles et nous pensons que la restructuration [8] se retrouve dans le nymphée où elle orne l'en¬
du péristyle
marche suivante:
a dû prendre du temps et suivre la cadrement des piédroits des niches, ce qui pourrait IV, 2
être un indice supplémentaire de la réalisation tar¬
- on commence les peintures peu avant 62 (cf. dive du revêtement de [8] (Ce type, très particulier,
H. E, cap. VI, 3), on exécute en même temps le stu- de rais-de-cœur se retrouve à Pompéi, dans la Casa
quage des colonnes; il n'est pas surprenant que l'on delle Danzatrici (VI, 2, 22) pièce [14] 102). S'il en était
ait commencé par les colonnes, donc par le bas, ainsi, la reprise à l'identique des mêmes motifs
contrairement à l'ordre habituel d'exécution des témoignerait d'un souci de gommer les ruptures,
parois, car un entablement est suffisamment pro¬ comme il a déjà été observé pour les peintures (cf.
éminent pour que les travaux ne risquent pas d'en¬ H. E., cap. VI, 3).
dommager les fûts; après quoi, on s'attaque au Quoiqu'il en soit, cela ne vient pas remettre en
décor de l'entablement, en commençant par le por¬ cause la séquence chronologique de réalisation des
tique [3]; stucs du péristyle inférieur: l'entablement est com¬
- le tremblement de terre de 62 interrompt les mencé très peu avant 62 et le nymphée se terminait
travaux, avant que ne soient terminées toutes les en 79. Mais entre ces deux dates, il est impossible
peintures (traces de reprises, cf. H. E., cap. VI, 3) de reconstituer avec certitude les étapes du chan¬
peut-être avant que ne soit commencé le décor de tier et la durée des travaux.
l'entablement des portiques [5-20]. Le "rivestimen¬
to di piombo" qui apparaît sur deux chapiteaux au 3. Frises de couronnement et corniches
moins du portique [3] (GdS 27/8/1951) pourrait
être interprété comme des traces de réfection con¬ 3.1. Ensemble A 222a, b
240
sécutives au séisme (cf. J.R., cap. 11,1, p. 46) 101 .
C'est peut-être aussi dans cette phase que l'on 3.1.1. Provenance 241
réalise le revêtement stuqué du mur extérieur des
deux groupes de diaetae [8-12] et [30-53]. Prolon¬ Cet ensemble qui était conservé au dépôt sans
geant le décor du portique, il en reprend le même aucune mention de provenance peut maintenant,
90 schéma, avec un enduit cannelé surmonté d'une grâce au GdS, être localisé. Il a été retrouvé lors du
91 corniche qui répète le motif des chapiteaux: des dégagement du péristyle supérieur à colonnes spi-
feuilles d'acanthe surmontées d'une moulure dont raliformes, entre le 11 novembre 1950 et le 2 juillet
la baguette supérieure est ornée des mêmes pseudo- 1952. Les fragments étaient situés aussi bien dans
rais-de-cœur qui ornaient l'abaque (cf. J. R., cap. le portique [1] que le portique [2], ce qui atteste la
11,1). Toutefois, le traitement diffère dans l'orga¬ continuité du décor; mais dans la mesure où cette
nisation des folioles d'acanthe, et la forme des rais- zone avait déjà été explorée par les Bourbons, l'em¬
de-cœur: très découpés avec des arêtes nettes sur le placement exact de chaque fragment n'était pas
portique [3], plus écrasés et plus proches de la forme significatif et seule leur étude précise peut nous
canonique sur le mur de [8]. Il est difficile d'inter¬ aider à retrouver leur localisation dans le décor de
préter ces différences: simple changement de "mains" la paroi ou de la voûte.
ou décalage chronologique?
- après une interruption significative, les tra¬ 3.1.2. Technique
vaux reprennent: une restructuration complète du
L'étude du profil des fragments les mieux
péristyle,
C'est dansavec
ce secteur
adjonction
et sans
du nymphée,
doute avecestune
décidée.
autre conservés permet d'assurer que l'ensemble A for¬
équipe de stucateurs, que le chantier se porte alors. mait une corniche ou encore, si ce terme paraît
Le nymphée se terminait tout juste lorsque se pro¬ trop restrictif pour un décor aussi élaboré, ornait
duit l'éruption de 79. la partie haute de la paroi à la jonction de la voûte;
Peut-être une équipe s'était-elle remise au tra¬ nous pourrions parler plutôt de "frise de couron¬
vail pour terminer l'entablement: c'est à cette phase nement".

117
Gli stucchi

240 La coupe d'un fragment fait apparaître trois Fragment A2


couches de nature différente: Elément d'édicule à fronton triangulaire dont il 222b
- couche 1: épaisse d'environ 3,8 cm, elle est reste la moitié supérieure droite; c'est le corres- 240
constituée d'un mortier de couleur grise, contenant pondant du fragment Al mais les deux parties ne
des grains jaunes et noirs (c); elle est commune à la se recollent pas et il semble qu'elles n'apparte¬
corniche et à la paroi. naient pas au même édicule comme le montre un
- couche 2: de couleur rougeâtre, elle est consti¬ certain décalage dans les deux pentes du toit et
tuée par un mortier de tuileau (e), posé en deux dans le module des languettes qui ne paraissent
couches successives; c'est elle qui donne le profil de pas sorties du même moule. L'intérieur du fronton
la corniche et ses dimensions vont de 0,1 cm dans était peint en ocre jaune, celui de la cella en rouge
la partie inférieure, à 4,5 cm dans la partie supé¬ vermillon. Le bord très érodé du fragment peut
rieure, la plus saillante. Le choix de ce matériau ré¬ correspondre à la limite d'une surface de grattage
pond sans doute à un souci d'étanchéité; formant destinée à faciliter l'adhésion d'un relief qui aurait
écran, le mortier de tuileau empêche l'humidité de occupé l'intérieur
confirme le GdS. de ce petit temple, ainsi que le
descendre dans l'enduit et d'attaquer les peintures
de la paroi. Comme sur Al, le motif adjacent est constitué
- couche 3: constituée par le stuc proprement par le début d'un cartouche dont les couleurs sont
dit, de type (2), le plus fin, elle varie de 0,1 à 1,3 cm. identiques, mais inversées: l'intérieur est ocre jaune
C'est sur cette couche qu'était imprimé le décor, en et l'espace le séparant de l'édicule, rouge vermillon.
partie peint, en partie modelé. Notons que le stuc Il est surmonté de la même moulure, dont un seul
recouvre partiellement le retour de la corniche. motif, très érodé, est conservé.

3.1.3. Description Fragment A3


Elément d'édicule dont il reste la partie supé- 222b
Onze fragments sont conservés, mais aucun ne rieure gauche, constituée par un fronton courbe in- 240
permet de recollage. Seule l'étude technique et ico¬ terrompu; le bord extérieur est orné d'une moulure
nographique permet de les regrouper. à languettes du même type qu'en Al et A2. La voûte
en pseudo-cul-de-four, peinte en rouge bordeaux,
Fragment Al est séparée
couleur bleue.
par une corniche blanche de la paroi de
222b Elément d'édicule à fronton triangulaire dont il
240 reste moins du quart supérieur gauche; le côté et la A gauche, on distingue le début de la même
base du fronton sont soulignés par une moulure à moulure qu'en Al et A2.
languettes très érodée, de sorte qu'on ne peut re¬
trouver avec certitude le module du moule qui a Fragment A4
servi à son élaboration. Une empreinte verticale, qui Elément de cartouche ocre jaune, le plus impor- 222b
en marque la limite, visible à gauche, permet de tant conservé puisqu'il mesure environ 17 cm de 240
penser qu'il comportait peut-être trois fois le motif, long sur 1 1 cm de haut. L' usure de la peinture vers
c'est-à-dire 3 cm environ de longueur sur 1,3 ou 1,4 le centre pourrait marquer l'empreinte d'un relief
cm de hauteur. Un trait bleu souligne la limite infé¬ disparu.
rieure de la moulure. L'intérieur du fronton était La moulure surmontant le cartouche est ici as¬
peint en jaune. De la colonne gauche qui suppor¬ sez bien conservée pour permettre la lecture com¬
tait ce petit édicule distyle, il reste un chapiteau très plète du motif: les fleurs de lotus surmontées d'un
érodé et le début du fût, de forme quadrangulaire. feston alternent avec des trèfles inscrits (pour le
Le motif adjacent est constitué par un cartouche module du moule et les couleurs, cf. fragment
très fragmentaire mais aisément reconstituable AIO).
grâce aux autres fragments; les petits côtés en sont
concaves et c'est ce qui explique que le GdS décrive Fragment A5
le motif sous le terme de "pelto". Le fond en était Elément de cartouche (?) rouge vermillon sur¬
rouge vermillon et l'espace le séparant de l'édicule, monté de la moulure à fleurs de lotus et festons
ocre jaune. Surmontant le cartouche, apparaît un alternant avec des trèfles inscrits. Longueur: 19 cm.
fragment de moulure constitué d'une fleur de lotus Des empreintes en creux blanches, ou plutôt bleues
surmontée d'un feston; le motif complet est lisible (?), attestent l'existence d'un motif en relief aujour¬
sur le fragment A4. d'hui disparu.

118
Couronnement, corniches

Fragment A6 • 17/8/1951: fragment de 27 cm (L) χ 17 cm (h)


Elément de cartouche (?) ocre jaune surmonté avec un "piccolo templum in antis" permettant de
de la moulure comme en A5. Longueur: 14 cm. restituer ses dimensions primitives; hauteur: 16 cm;
Empreintes blanches, attestant l'existence d'un re¬ distance entre colonnes: 19 cm. Les traces d'un per¬
lief disparu. sonnage assis sont encore visibles au centre, mais
le relief a disparu.
Fragments A7.8.9.11 C'est très probablement ce fragment que montre 222a
Fragments de moulure dominant sans doute des une photo d'archivé prise au moment de la fouille:
cartouches identifiés par le fond ocre jaune. on y distingue l'empreinte d'un personnage assis de
profil à droite, appuyé sur le bras gauche, bras
Fragment AIO droit levé; à gauche de la scène, se lit peut-être
Fragment de moulure dominant un champ rouge l'empreinte d'un arbre ou d'une statue sur un socle.
vermillon:
8 cm. un cartouche probablement. Longueur: Il pourrait s'agir d'un Satyre, assis dans un sanc¬
tuaire champêtre 104.
Sur le fond, une empreinte en creux très nette¬ • 17/8/1951: fragment de 16 cm (L) χ 14 cm (h)
ment délimitée atteste l'existence d'un motif orne¬ avec "pelte" de 12,5 cm (L) χ 6 cm (h), cassé en trois
morceaux.
mental aujourd'hui disparu, peut-être l'extrémité
d'une volute. La moulure, moins érodée que sur les • 17/8/1951: fragment de 12 cm (L) 16 cm (h)
précédents fragments, laisse apparaître, coupant avec partie de fronton courbe interrompu.
verticalement le trèfle en deux, l'empreinte du • 2/7/1952: petit "templum in antis" de 20 cm (L)
moule: celui-ci devait comporter un demi-trèfle, ce χ 12 cm (h) avec corniche supérieure à languettes.
qui donne approximativement une longueur de 7 cm • 2/7/1952: fragment de temple avec fronton
sur 2,6 cm de hauteur. Les trèfles se détachaient courbe interrompu.
sur un fond rouge bordeaux et les fleurs de lotus Si nous récapitulons ces informations, nous cons¬
sur un fond bleu. Le rouge bordeaux occupait éga¬ tatons que cinq fragments de temples "in antis" ont
lement l'espace extérieur délimité par le feston et été retrouvés, dont deux seulement nous sont con¬
soulignait la limite inférieure de la moulure 103. servés; sur les deux frontons courbes interrompus,
un seul subsiste aujourd'hui. La correspondance
3.1.4. Restitution du décor et datation est difficile à établir, car les dimensions ne coïnci¬
dent pas exactement avec celles de nos fragments
L'enchaînement constaté en Al et A2 d'un édi- conservés; faut-il penser que nous serions en pré¬
cule et d'un cartouche nous permet de restituer un sence d'autres vestiges non répertoriés dans le GdS ?
décor fondé sur une alternance d'édicules et de car¬ quoiqu'il en soit, il s'agit bien de la même série.
touches; le GdS fait état d'un nombre plus grand de Nous gardons dans notre restitution la hauteur
fragments d'édicules, sans doute disparus lors du des édicules, telle qu'elle est donnée dans le GdS au
séisme de 1980. Nous en donnons ici la liste: 17/8/1951, c'est-à-dire 16 cm; mais dans la mesure
• 11/12/1950: fragment de "tempio in ante" de où le collage avec la partie inférieure du décor,
20 cm (L) χ 12 cm (h). c'est-à-dire la peinture, n'a pas été retrouvé, on ne
• 12/12/1950: fragment de "templum in antis" de peut savoir comment se terminait la frise; il faut
15 cm (L) χ 11 cm (h). supposer au minimum une baguette, lisse ou mou¬
Ce fragment se recollant avec le précédent, per¬ lurée, qui, tout en figurant la base ou le podium
met de restituer approximativement les dimensions des petits temples, dissimulait le raccord avec l'en¬
du fronton du "tempietto": 24 cm (L) χ 6,5 cm (h duit de la paroi.
au centre); distance entre colonnes: 18,5 cm. La restitution de la largeur des édicules est assu¬
• 12/12/1950: "pelto", c'est-à-dire cartouche, de rée pour ceux qui sont pourvus d'un fronton trian¬
15 cm (L) χ 11 cm (h). gulaire, puisqu'elle est donnée par le GdS: 19 cm
• 21/12/1950: fragment de "templum in antis", entre deux colonnes. Il n'en est pas de même pour
un fronton seulement, du même type que celui ceux du second type, à fronton courbe, dont aucun
trouvé le 11/12/1950. ne fut retrouvé complet. Néanmoins, si l'on sup¬
Tous ces fragments furent trouvés dans le por¬ pose, en poursuivant le motif, dont on possède sen¬
tique [2], siblement la moitié, une largeur entre colonnes
Une seconde série fut trouvée dans le portique comprise entre 12 et 15 cm, la marge d'erreur est
[1]: limitée.

119
Gli stucchi

Plus problématique est la dimension des car¬ comme une partie de la "decorazione dell'epistilio".
touches, aucun repère ne nous permettant, même D'autre part, les motifs très architecturaux, la
approximativement, d'en fixer les limites. L'équi¬ gamme de couleur employée, ocre et rouge, rap¬
libre de la composition suggère une largeur supé¬ pellent plutôt le style du nymphée. Dans ces condi¬
rieure à celle des édicules et de fait les comparai¬ tions, on peut se demander si cette corniche n'or¬
sons montrent que ce type de décor peut admettre nait pas plutôt l'entablement du portique [l]-[2],
un rapport allant de 1 à 6 ou 7 entre les cartouches soit sur la face interne, soit sur la face externe, et si
et les éléments qui les ponctuent. elle ne serait pas l'indice de travaux en cours dans
Une autre constatation peut nous guider dans le péristyle supérieur peu avant l'éruption. Cela
notre restitution: les édicules, ou tout autre motif expliquerait l'absence de dallage et correspondrait
alternant avec les cartouches, peuvent servir à ryth¬ mieux à la datation des colonnes spiraliformes,
mer la composition qu'ils dominent. Citons par qu'il est difficile de faire remonter trop haut.
exemple à Pompéi l'oecus de la Casa 1,3,25, où de
pseudo-édicules marquent les inter-panneaux tan¬ 3.2. Ensemble C-G
dis que les cartouches occupent toute la largeur des
panneaux 105. C'est également le cas dans la pièce 3.2.1. Provenance
R de la Casa degli Amorini Dorati (VI, 16,7) 106 où
les pseudo -pinakes qui alternent avec les car¬ Les fragments qui composent cet ensemble se 237
touches articulent la division de la paroi; mais pour trouvaient répartis, après le tremblement de terre 238
atténuer la dissymétrie causée par le fait que le de 1980, dans diverses caisses du dépôt, sans aucune 221
panneau central est plus large que les panneaux mention de provenance. Un premier tri, effectué uni¬
latéraux, le cartouche central a été redivisé en quement sur les motifs et les couleurs, nous avait
deux; les cartouches n'en restent pas moins de conduit à individualiser deux ensembles, F et G; la
taille inégale; dans la pièce Q de la même maison, lecture du GdS, et une étude plus détaillée, en par¬
où se succèdent de simples panneaux quadrangu- ticulier des mortiers et des profils (cf. tableau des
laires, alternativement longs et étroits, la composi¬ mortiers, infra), nous a amenée proposer une resti¬
tion est là encore rythmée par celle de la paroi tution regroupant tous les fragments dans un seul
peinte, mais on s'est arrangé de façon à ce que les décor. Nous commencerons par une description
cartouches soient tous de même longueur107. On respectant les deux grandes familles de fragments,
voit que la variété des solutions décoratives rend avant de proposer nos hypothèses de provenance et
impossible une restitution sûre de la longueur des de composition du décor.
cartouches.
Ce système de décor est à mettre en rapport avec 3.2.2. Technique
celui des entablements stuqués contemporains 108.
Outre les exemples cités plus haut, mentionnons L'étude du profil des fragments les mieux con¬
encore le triclinium [17] de la Casa dell'Efebo (1,7, servés du sous-groupe C, montre qu'ils formaient,
11) 109 et la pièce [94] des Praedia di Julia Felix (II, comme dans le cas de l'ensemble A, une frise de
4,3) 1 10, ou encore, mais cette fois les compartiments couronnement assez élaborée qui ornait la partie
constituent une frise de couronnement, le laraire de haute de la paroi, à la jonction de la voûte.
la Casa di Ercole (VI, 7, 6) [14], où l'on voit un Amour La coupe fait apparaître seulement deux couches 237
chasseur attaquer un cervidé à la lance 1 1 1 . Ces cor¬ de nature différente:
niches très développées apparaissent dans la Domus • couche 1: elle est constituée d'un mortier de
Aurea et semblent particulièrement populaires dans couleur blanche, très chargé en chaux, et compor¬
les années 70; celles de la Casa degli Amorini Dorati tant de minuscules grains noirs, peut-être du sable
(VI, 16,7) ont été datées de Vespasien 1 12 volcanique (b); la couche atteint 1,3 cm en bas,
.

Cela pose le problème du lien avec les peintures dans sa partie la plus étroite et 7 cm dans sa partie
du portique [l]-[2], qui ont toujours été rattachées à la plus large. Sur environ 10 cm, elle suit la ligne
une phase précoce du IVe style. Constatons d'abord verticale de la paroi avant d'amorcer une courbe
que l'emplacement exact de cette corniche n'est pas qui assurait la jonction avec le plafond.
connu. O. Elia la restitue à la limite du plafond et • couche 2: elle est constituée par le stuc lui-
de la paroi 113, mais sans aucune preuve puisque même, qui porte le relief; c'est le type 2, le plus fin.
nous ne possédons pas de collage. Or le GdS identi¬ Sur le fragment Cl, on note trois trous superposés,
fie explicitement le fragment trouvé le 11/12/1950 suivant le profil de la coupe, qui sont sans aucun

120
Couronnement, corniches

doute la marque d'un système d'accrochage, clous aussi suivie d'une zone rouge vermillon. Il s'agit
ou chevilles de bois, aujourd'hui disparu et sur d'un fragment de cartouche à fond bleu, apparte¬
lequel nous reviendrons plus loin. nant à un élément du même type que sur le frag¬
237 L'étude du profil des fragments du sous-groupe ment C 1 , schéma et dimensions concordant exacte¬
G indique qu'ils occupaient le même emplacement, ment. Le décor en relief est constitué par la partie
à la jonction du mur et de la voûte. antérieure d'un griffon, de profil à droite, en appui
La coupe fait apparaître également deux couches sur la patte gauche, la droite dressée; le centre du
de nature différente: corps est modelé, les détails et les parties situées au
• couche 1 elle est constituée d'un mortier blanc, second plan, comme l'aile et la patte gauche, ren¬
:

très chargé en chaux et comportant de minu-scules dus par un simple lait de chaux. L'animal fait face
grains noirs (b), d'aspect, texture et couleur abso¬ à un élément dans lequel on reconnaîtra un calice
lument identiques à celui des fragments de l'en¬ végétal ou un cratère; il est sans aucun doute en
semble C; les dimensions en sont aussi sensible¬ position affrontée avec un griffon symétrique. Il est
ment les mêmes. Sur certains fragments, elle a été dommage que la partie inférieure du monstre ne
passée en deux fois, ou plus exactement une re¬ soit pas conservée: les comparaisons montrent
touche a été nécessaire, du fait sans doute d'un ali¬ qu'elle affecte tantôt une forme réaliste, tantôt une
gnement défectueux. forme décorative, avec une terminaison végétale en
Sur le fragment Gl, on distingue plusieurs dé¬ volutes ou rinceau, qui serait éventuellement iden¬
pressions superposées, très fines, qui suivent le tifiable dans le fragment Cl.
profil de la coupe; elles sont sans aucun doute la
trace très érodée d'un système d'accrochage. Fragment C4 237
• couche 2: stuc de type 2, le plus fin. Partie supérieure gauche d'un compartiment du XVHI,2
même type que Cl, où est conservée une section
3.2.3. Description plus importante de la moulure de trèfles et fers de
lance et, à l'intérieur du cartouche, l'extrémité d'un
De l'ensemble primitivement dénommé C, cinq motif curviligne non identifiable.
fragments sont conservés, dont deux seulement Longueur: 12 cm.
permettent un recollage.
Fragment C5 237
237 Fragment Cl Partie supérieure centrale d'un caisson du
Partie droite d'une sorte de cartouche rectangu¬ même type que Cl; la hauteur plus réduite de la
laire à fond rouge vermillon; l'extrémité supérieure zone rouge vermillon doit être interprétée comme
est ornée d'une moulure à motif de trèfles et fers une irrégularité du décor plutôt que l'indice d'un
de lance, pointes en l'air, se détachant sur un fond autre type de panneau; traces de relief non identi¬
fiables.
rouge bordeaux 114; la bordure droite est découpée
par un motif en forme d'esse inversée qui simule le Hauteur: 10,2 cm.
battant d'un pinax 115. L'intérieur comporte un
cartouche à petits côtés concaves, bordé d'une De l'ensemble primitivement dénommé G, sub¬
baguette en relief; sur le fond bleu, on distingue la sistent onze fragments mais trois seulement sont
trace d'un relief de stuc très léger, réalisé au pin¬ suffisamment significatifs pour entrer dans une
ceau avec un lait de chaux: c'est l'extrémité d'un restitution.
motif végétal; il peut s'agir d'un rinceau ou de
l'extrémité d'un être hybride, monstre marin ou Fragment Gl 237
animal au corps végétalisé. A noter que le côté laté¬ Partie supérieure d'un compartiment rouge bor¬
ral du caisson est peint en rouge bordeaux. deaux, surmonté de l'amorce d'un surplomb et li¬
mité de chaque côté par une baguette; il est orné
237 Fragments C2-C3 au centre d'un personnage féminin ailé, de face, les
xvni'2 Ils appartiennent à un champ rectangulaire à deux bras levés, dans la position d'une caryatide,
fond bleu, délimité dans sa partie supérieure par soutenant un élément rendu par une simple bande
une baguette en relief surmontée d'une gorge peinte au niveau de la zone en surplomb; seul le corps est
en rouge vermillon, au-dessus de laquelle se lit en relief, l'élément ainsi que les ailes et les pans
l'amorce de la suite du décor; la même baguette se d'un manteau tombant de part et d'autre des bras,
retrouve dans la partie inférieure du fragment, elle sont peints en bleu.

121
Gli stucchi

Fragment G2 Gl nous amène à proposer une juxtapositio


Moitié inférieure gauche d'un compartiment caissons et de caryatides; la présence de t
rouge bordeaux, délimité à gauche par une ba¬ d'accrochage
la nécessité d'arrimer
sur les côtés
des serait
éléments
alorsrelative
justifié
guette simple et en bas par une baguette double,
s'ornant au centre d'une sorte de console; quoique disparates et assez lourds.
les deux fragments ne se recollent pas, il est clair Ainsi restituée, cette corniche très dévelo
qu'il s'agit de la partie inférieure d'un comparti¬ entre dans la même typologie que l'ensemble
ment du même type que Gl; point important, ce nous ne pouvons que renvoyer aux compara
compartiment en jouxtait horizontalement un autre faites à son propos. Toutefois, le décor est ic
de couleur rouge vermillon, dont on voit l'amorce riche et plus original et ne connaît pas de vér
à gauche de la baguette. parallèle parmi les exemples campaniens. Il
firme le réel talent des stucateurs de S. Marco
Fragment G3 Cet ensemble est à placer dans la même pé
Fragment d'un champ rouge bordeaux dont le que le groupe A.
décor n'est pas identifiable; on distingue au centre
un élément de rinceau ou d'élément en forme de 3.3. Corniches diverses
rhyton végétalisé et, à gauche, ce qui pourrait être
un bras. Plusieurs corniches étaient conservées in
(types 1-2), ou à l'ACS avec leur provenance (
Fragments G4-G11 3-5). Certaines, plus nombreuses (types 6-1
Divers éléments de corniches, dont certains
trouvaient
d'autres issues
dans
de fouilles
le dépôtvoisines:
de S. Marco,
Varano et
à
affectent une forme légèrement cintrée; la partie
supérieure lissée ou peinte de certains fragments miano. Le tremblement de terre de 1980, en b
semble indiquer l'existence d'un plafond suspendu versant les caisses, a rendu impossible leur i
ou à compartiments. fication. Le GdS est de peu de secours, car s'il
tionne la trouvaille de corniches dans plus
3.2.4. Restitution et datation pièces [14], [35], [42], [53], la description n'e
assez précise pour permettre l'identificatio
L'hypothèse que les éléments C et G apparte¬ terme générique de "palmette" servant à dés
naient au même décor est fondée sur l'identité des tous les motifs. Néanmoins, en nous fondant
couches d'enduit et des profils; l'identité de la nature des mortiers, nous avons extrait de c
gamme de couleur - rouge bordeaux, rouge ver¬ nier groupe les types qui nous paraissaient, a
millon et bleu - apporte une confirmation supplé¬ maximum de certitude, se rattacher à la vill
mentaire. En date du 24 mai 1954, le GdS indique tableau récapitulatif des mortiers présents da
la découverte dans la pièce [37] de fragments d'un décors de stuc permet de comparer les diff
con
«soffitto
motivia di
fondo
animali
bianco
favo¬con cornice policroma types et vient justifier nos attributions.

losi e cariatidi a rilievo». Ensembles prov. mort, c mort, d mort, f mort, a mort, b mort, e stuc 1 stuc 2 pr
La description est brève et Entab. 3 • • • • d.a.1
peu caractéristique mais il Corn. 12 ? • • • • d.a.1
est tentant d'identifier dans Corn. 5 21 • • • • • d.c.1
les éléments G1-G2 une de Corn. 9 ? • • • • • b.c.a
ces caryatides et de recon¬ Corn. 11 ? • • • • • e.c.a.
naître parmi ces animaux nymp. C2/C3 • • • • f.a.1
fabuleux le griffon G2-G3. Corn. 4 6 • • • • c.e.1
Il est plus difficile, vu le pe¬ Ens. A 1-2 • • • c.e.2
tit nombreun
restituer de décor.
fragments,
Néan¬
de Corn. 8 ? • • c.e.2
Corn. 10 ? • • • e.1.2
moins la présence de rouge Corn. 6 39? • • e.1
vermillon sur le rebord ex¬ Ens. CG 37? • • b.2
térieur du fragment Cl et Corn, paroi 3 • • b.2
Couronnement, corniches

Ce tableau rassemble tous les ensembles dont le [r] (Riemenschneider 1986, 240) et la Casa del
profil était observable. Six qualités de mortiers Centenario (IX, 8, 3) [47] (Riemenschneider 1986,
(a.b.c.d.e.f.) et deux qualités de stuc (1.2) ont été 299).
identifiés. La présence (·) de tel ou tel de ces mor¬ A Herculanum, on rencontre un type voisin,
tiers donne pour chaque ensemble son profil, ins¬ avec une sorte de palmette à cinq pétioles au
crit dans la dernière colonne. lieu des trois traditionnels, présente dans la
Le faciès des ensembles de provenance assurée Casa di Argo (11,2) [16] (Riemenschneider 1986,
étant ainsi déterminé, nous avons pu attribuer à la 315), la Casa dell'Atrio a mosaico (IV, 2) [10-11]
villa des corniches de provenance inconnue, qui (Riemenschneider 1986, 319), tandis que la frise
présentaient des faciès identiques ou voisins: ainsi 114 offre le motif à l'envers avec de classiques
la corniche 12, conservée au dépôt offre le même palmettes alternant avec les fleurs de lotus, dans
profil (d.a.1.2) que l'entablement du portique [3]. la Casa del Rilievo di Telefo (I, a) [2] atrium (Rie-
Nous avons également pris en compte des en¬ menschneider 1986, 314) et la Casa del Mobilio
sembles qui présentaient des mortiers connus à S. Carbonizzato (V,5) [5] (Riemenschneider 1986,
Marco, mais intégrés dans des séquences diffé¬ 232).
rentes: ainsi les corniches 9 et 11. Notre motif peut être considéré comme une va¬
L'ordre dans lequel nous présentons les lignes et riante spécifique à Stables.
les colonnes du tableau n'est pas aléatoire: il met
en évidence les parentés en regroupant les profils Type 2 235
identiques ou similaires. Provenance: pièce [50], à 4,7 cm du plafond.
Les éventuelles conséquences chronologiques Lieu de conservation: in situ.
sont assez limitées: le seul ensemble daté avec cer¬ Dimensions: sur toute la longueur de la pièce, avec
titude - le nymphée - n'offre justement pas de de très nombreuses parties restituées.
parallèle exact. Description: ovolo droit, gorge rouge vermillon,
baguette; bandeau droit orné d'une frise de pal¬
3.3.1. Corniches localisées mettes et feuilles d'acanthe sur fond bleu et
rouge vermillon; double baguette à ressaut.
234 Type 1 Taille du moule: 5,8 cm (1) χ 2,5 cm (h).
Provenance: pièces [62-63] (couloir derrière le nym¬ Mortiers: non observables.
phée), à 2,24 m du sol, au départ de la voûte en Remarques diverses:
berceau. Ce motif n'est pas très courant. Il entre dans le
Lieu de conservation: in situ. groupe XVI (feuilles d'acanthe) de Riemen-
Dimensions: pièce [63] = 8,38 m conservés; pièce schneider (Riemenschneider 1986, 535); le type
[62] = sur la paroi S-O, toute la longueur; sur la le plus proche est la frise 150 présente à Pompéi
paroi N-E, toute la longueur dégagée. dans la Casa della Venere in Conchiglia (11,3,3)
Description (de bas en haut): double baguette à res¬ [14], (Riemenschneider 1986, 234) 117, et en
saut, canal bleu; bandeau droit orné d'une frise V,2,d [m] (EAA III, 634, n°10).
d'esses adossées, fleur de lotus et trèfles très Mais le parallèle le plus significatif est fourni
schématiques à l'envers sur fond bleu et rouge par la comiche du caldarium [12] de la Villa rus¬
vermillon; double baguette séparée par une tica toute proche de Petraro 118; elle est enrichie
gorge rouge vermillon. par des consoles ornées de têtes, mais le motif
Taille du moule: 5,8 cm (1) χ 3,2 cm (h) avec cou¬ de la frise est identique.
pure sur le trèfle.
Module comprenant: 1/2 trèfle, esse, fleur de lotus, Type 3 239
esse, 1/2 trèfle. Provenance: portique [3], "epistilio" d'après la fiche
Mortiers: non observables. ACS; il ne peut s'agir que de l'épistyle intérieur,
Remarques diverses: puisque l'élévation extérieure nous est connue.
Ce motif n'offre pas de parallèle exact 116, mais Lieu de conservation: ACS 62961; dépôt de fouille:
il entre dans le groupe XI (lotus et volutes en un fragment.
forme de esse debout) de Riemenschneider Dimensions: ACS: 27 cm; dépôt S. M.: 15,5 cm.
(Riemenschneider 1986, 526). Citons la frise 111 Description: baguette, gorge rouge bordeaux; talon
avec un trèfle plus développé, présente à Pom- orné de festons et étriers sur fleurs de lotus à l'en¬
péi, dans la Casa delle Nozze d'Argento (V,2,i) vers sur fond rouge vermillon, rouge bordeaux

123
Gli stucchi

et bleu; baguette, canal bleu; double baguette à Citons, comme plus proches du type de S.
ressaut. Marco, la frise 18 (mais sans trait vertical sur le
Taille du moule: 6,6 cm (1) χ 4,2 cm (h). fer de lance) présente à Herculanum (VI, 1) [D]
Mortiers: couche 1: 0,1 cm enduit très dur gris (Riemenschneider 1986, 328), la frise 19 (avec
jaune (moderne ?), 2: b, 3: stuc 2. coupure sur le fer de lance, mais présentée dans
Remarques diverses: le sens inverse de S. Marco) utilisée à Pompéi,
On note au dos l'empreinte ligneuse de deux ba¬ dans la Casa di Octavius Quarto ou de Loreius
guettes, marquant l'implantation transversale de Tiburtinus (11,2,2) [d], (Riemenschneider 1986,
deux chevilles: la première (section 0,4 cm χ 2,3 232) 119, la Casa degli Epigrammi (V, 1,18) [12]
cm) conservée sur 3,5 cm de longueur, la secon¬ (Riemenschneider 1986, 237), les Terme Sta-
de (section 0,9 cm χ 1,6 cm), conservée sur 2,9 biane (VII, 1,8) [IX-X] (Riemenschneider 1986,
cm de longueur. 270), la Casa (VII, 3, 30) [e] (Riemenschneider
Il n'existe pas de parallèle exact: ces éléments - 1986, 274), la Casa di Arianna (VII, 4,31.51)
festons, étriers, lotus - ne sont jamais associés (Riemenschneider 1986, 275), la Casa di Epi-
ailleurs; on peut citer quelques exemples voi¬ dius Rufus (IX, 1,20) [20] (Riemenschneider
sins: un type où les festons sont associés à des 1986, 290), la Casa di Caius Julius Polybius,
fleurs de lotus à l'envers, mais sans étrier est (IX, 13, 1-3) [I] (Riemenschneider 1986, 300).
présent à Herculanum, dans la Casa dell'Atrio
corinzio (V,30) [7] (frise 93: Riemenschneider Type 5 239
1986, 326); un second, où manque également Provenance: Pièce [21],
l'étrier, présente à Pompéi en (1,3,25) [i] (frise Lieu de conservation: ACS 62960 et 63773; dépôt
89: Riemenschneider 1986, 220); un autre enfin, de fouille: dix-neuf fragments.
mais lu à l'envers, les esses remplaçant les Dimensions: ACS 62960: 16 cm; ACS 63773: 16,5
étriers, présent à Herculanum dans la Casa di cm.; dépôt: 199,9 cm.
Nettuno e Anfitrite (V,7) triclinium (frise 94: Description: profil incomplet en haut et en bas;
Riemenschneider 1986, 323). baguette, gorge; talon orné d'une frise de trèfles
Une fois encore, ce motif paraît spécifique des circonscrits dans des cœurs sur des esses cou¬
stucateurs de S. Marco.
chés, séparés par des fleurs de lotus sur fond
239 Type 4 rouge vermillon, rouge bordeaux et bleu; ba¬
guette.
Provenance: pièce [6]. Taille du moule: 7,2 cm (1) χ 3 cm (h).
Lieu de conservation: ACS 62959; dépôt: sept frag¬ Mortiers: couche 1: d, 2: c, 3: stuc 1, 4: a, 5: stuc 2.
ments.
Remarques diverses:
Dimensions: ACS: 14,5 cm; dépôt de fouille: 55 cm.
Description: baguette; talon orné d'une frise de Le motif entre dans le groupe VB - palmettes
inscrites avec fleurs de lotus - (Riemenschnei-
trèfles et fer de lance sur fond bleu et rouge bor¬
deaux; bandeau. der 1986, 513). C'est la frise 57 qui offre le type
le plus proche mais les trèfles sont circonscrits
Taille du moule: 6,5 cm ou 7 cm (1) χ 4 cm (h), avec
dans un motif plus étroit; il se rencontre à Pom¬
coupure sur le fer de lance. péi, dans la Casa del Primo Piano (1,11,15) [9]
Module comprenant: 1/2 fer de lance, trèfle, 1/2 fer (Riemenschneider 1986, 230 120 et dans la Casa
de lance.
Mortiers: couche 1: c, 2: e (tuileau), 3: stuc 1, 4: della Caccia antica (VII, 4, 48) dans le péristyle
stuc 2. (Riemenschneider 1986, 276).
Remarques diverses:
Le type associant fer de lance et trèfles est très 3.3.2. Corniches provenant probablement de S.
Marco
répandu (groupe Illa de Riemenschneider),
mais le motif connaît diverses variantes dans
la forme et le sens de lecture des éléments (Rie- Type 6 239
menschneider 1986, 506-507). Nous l'avons déjà Provenance: un fragment a été trouvé dans les dé¬
rencontré dans la lunette du nymphée (cf. supra, blais du quartier des cuisines.
107) et il se retrouve deux autres fois dans la Lieu de conservation: dépôt de fouille: cinq frag¬
villa (types 10 et 12), mais dans des modules dif¬ ments.
férents. Dimensions conservées: 57,5 cm.

124
Couronnement, corniches

Description: baguette; talon orné d'une frise de lan¬ celui employé sur les murs sud-ouest et nord-
guettes sur fond bleu; baguette bleue. ouest du nymphée (cf. supra).
Taille du moule: 5,8 cm (1) χ 3,8 cm (h).
Mortiers: couche 1: e (tuileau), 2: stuc 1 passé sur Type 9 239
certains fragments en 2 couches. Provenance: inconnue.
Remarque: le motif des languettes est très répandu Lieu de conservation: dépôt de fouille, dix-sept
(Riemenschneider 1986, 504). Il apparaît, mais Dimensions
fragments.conservées: 207 cm.
dans un format différent, sur l'intrados de la
niche 1 du nymphée (cf. supra). Description: corniche de faux plafond; surplomb
horizontal: baguette, canal, baguette; corniche
239 Type 7 en retour: baguette, gorge bleue; talon orné
Provenance: nymphée, mais pas in situ. d'une frise d'arceaux et calices trilobés (circons¬
Lieu de conservation: un fragment encastré dans crits) séparés par des fers de lance; baguette.
l'entablement de la tholos abritant le Neptune. Taille du moule: 6 cm (1) χ 4 cm (h).
Dimensions conservées: 10,7 cm. Mortiers: couche 1: b (appliquée sur les roseaux),
Description: frise de palmettes sur volutes et fleurs 2: c, 3: a, 4: stuc 1, 5: a, 6: stuc 1, 7: stuc 2.
de lotus. Remarques:
Taille du moule (probable: longueur restituée): 6,9 C'est le type Va de Riemenschneider (Riemen¬
cm (1) χ 3,5 cm (h). schneidervariantes
breuses 1986, 511-512)
mais dontquiaucune
connaîtn'est
de l'exac¬
nom¬
Technique: non observable.
Remarques diverses: te réplique du motif de S. Marco.
Cette corniche n'appartient pas au nymphée: Type 1 0 239
elle a pu être plaquée accidentellement sur le Provenance: inconnue.
lieu de découverte lors de l'éruption de 79 ou Lieu de conservation: dépôt de fouille: quatre frag¬
placée là par erreur lors des restaurations des ments.
années 1960. Dimensions conservées: 53 cm.
Il n'existe pas de parallèle exact; citons néan¬ Description: bandeau, baguette; talon orné d'une
moins la frise 119 (mais l'extrémité des volutes frise de rais-de-cœur et trèfles sur fond bleu,
est différente) présente dans la Casa del Cen¬ rouge vermillon et rouge bordeaux, gorge rouge
tenario (IX, 8, 3) [47] (Riemenschneider 1986, bordeaux; baguette.
299, fig. 434) ou la frise 102 (mais avec des Taille du moule: 7,5 cm (1) χ 3,7 cm (h).
trèfles à la place de palmettes), représentée uni¬ Mortiers: couche 1: e (tuileau), 2: stuc 1,3: stuc 2.
quement à Oplontis (Riemenschneider 1986, Remarque: c'est une variante du type 4.
311-312).
Type 11 239
239 Type 8 Provenance: inconnue.
Provenance: inconnue. Lieu de conservation: dépôt de fouille, quatre frag¬
Lieu de conservation: ACS 63772 («dai frammenti ments.
conservati nella baracca deposito allo scavo S. Dimensions conservées: 43,5 cm.
Marco»). Dépôt de fouille: huit fragments. Description: corniche de faux plafond; surplomb
Dimensions conservées: dépôt: 102 cm; ACS: 16 horizontal: baguette, canal bleu, baguette; cor¬
cm. niche en retour: bandeau rouge bordeaux, ba¬
Description: gorge rouge bordeaux, baguette; talon guette, canal mi-rouge vermillon, mi-bleu; talon
orné d'une frise de rais-de-cœur sur fond bleu, orné d'une frise de palmettes tête-bêche sépa¬
rouge vermillon et rouge bordeaux; baguette, rées par des esses affrontées sur fond rouge ver¬
gorge rouge bordeaux. millon, rouge bordeaux et bleu; baguette.
Taille du moule: 5,4 cm (1) χ 4 cm (h). Taille du moule: 8 cm (1) χ 3,7 cm (h).
Mortiers: couche 1: c, 2: e (tuileau), 3: stuc 2. Mortiers: couche 1: e (tuileau) avec empreintes de
Remarques: roseau 2: c, 3: a, 4: stuc 1, 5: a, 6: stuc 2.
Le rais-de-cœur est un motif très répandu (groupe Remarques:
Illal: Riemenscheider 1986, 505). Il connaît d'in¬ Fragment de brique pris dans la couche c.
nombrables traitements; on en compte déjà deux Ce motif n'entre dans aucun des types réperto¬
types à S. Marco puisque celui-ci se distingue de riés dans Riemenschneider 1986.

125
Gli stucchi

239 Type 12 la spécificité des stucs de S. Marco, mais rend évi¬


Provenance: inconnue. demment problématiques les tentatives de datation
Lieu de conservation: dépôt de fouille, dix-sept plus précises. Tout au plus peut-on assurer qu'elles
fragments. sont liées à des décors de IVe style.
Dimensions conservées: 259 cm. Seule la corniche de la pièce [50] (type 2) qui se
Description: bandeau, baguette, gorge; bandeau rattache
dans les années
directement
70. à Petraro, peut être placée
droit orné d'une frise de rais-de-cœur et trèfles
sur fond bleu, rouge vermillon, gorge rouge bor¬ Deux corniches (types 9 et 11) attestent l'exis¬
deaux; baguette, canal. tence de faux-plafond.
Taille du moule: 6 cm (1) χ 3 cm (h). De façon plus large, la diversité des motifs à l'in¬
Mortiers: couche 1: d, 2: a, 3: stuc 1, 4: stuc 2. térieur de la villa et leur relative originalité ne sont
Remarque: il s'agit d'une variante des types 4 et pas particulières aux stucateurs de S. Marco: une
10. étude statistique récente consacrée aux corniches
de Pompéi a montré qu'il était exceptionnel qu'un
Conclusion même moule soit remployé plusieurs fois 121.
Quelle qu'en soit la cause - volonté de diversifica¬
Si les frises sont fondés sur des motifs générale¬ tion, longévité forcément réduite d'un instrument
ment connus, plusieurs fois les combinaisons sont qui s'encrasse très rapidement - la nécessité de re¬
originales (type 1.3.7.11) et ne trouvent pas de faire constamment les moules explique ces varia¬
parallèle exact en Campanie. Cela met en évidence tions multiples de schémas.

Notes

1 D'Orsi 1954, pl. XIII. d'or dans la peinture murale romaine. In: Les méthodes physico-
2 Mielsch 1975a, 131 Κ 35 c. chimiques d'analyse des œuvres d'art (tableaux, icônes, peintures
3 Le nettoyage, la consolidation au Paraloïd B72 et les col¬ murales), Actes du Colloque d'Athènes 1983, 259-276 (pour
lages ont été effectués durant la mission de 1983 avec M. O. Sa- Stables, stucs de Varano, ACS 63497. 63536, 263-265, fig. 3 A et
varit que je remercie de m'avoir fait profiter de son expérience, Β).
acquise au CEPMR. 7 Si le bipenne n'est pas très courant dans les scènes cyné¬
4 Les principes, sinon les éléments, de la composition per¬ gétiques, il apparaît déjà sur la mosaïque de galets de Pella,
mettent de la rapprocher du type VlIIb (festons en association représentant une chasse au cervidé: Ph. Petsas, Mosaics from
avec des esses) de Riemenschneider 1986, 522; notamment la Pella. In: CMGR I, coll. intern, du CNRS. Paris, 1965, 49-50 fig.
7-10.
frise 95 (esses affrontées en guise de cornucopia et trèfles à la
place de lotus), présente à Pompéi, Praedia di Julia Felix (11,4,3) 8 Bendinelli 1926, 634-635, pl. IV, VII.
[94] (Riemenschneider 1986, 235; PPM III, 298-301 fig. 191- 9 Mielsch 1975a, 148 K58 TU, pl. 57,2.
195). Signalons aussi une corniche de la Casa della Piccola 10 LIMC III (1986), ,ν.ν. Eros/Amor, Cupido, 991-994.
Fontana (VI, 8, 23) [10] construite sur un schéma voisin: des cor- " Voir en particulier la frise dionysiaque de la Villa dei
nucopiae, et non des dauphins, (Riemenschneider 1986, 256, Misteri. Cf. R. Turcan, L'art romain. Paris, 1995, fig. 87.
frise 163) associées à des peltes (à la place des festons) et sépa¬ 12 Bragantini/De Vos 1982, 138, pl. 74.
rées par des palmettes (à la place de lotus). 13 G. Calza, NSc 1928, 161, fig. 20; Mielsch 1975a, 161-162
5 Seuls des fragments de côtés courbes ont été conservés. Κ 90 II 4 (vers 120-130 ap. J.-C.).
Toutefois les photos font apparaître très nettement sur les pan¬ 14 Blanc 1983, 57-58, fig. 8; 63-64, fig. 11 et 14.
neaux 6 et 1 8 des sommets triangulaires, c'est pourquoi nous les 15 La céramique grecque à figures noires montre des chasses
avons restitués en alternance avec les frontons courbes, bien de Calvdon avec des chiens éventrés par le sanglier, gisant sur le
conservés en 12 et 16, même si leur angle était fortement adou¬ dos: voir p. ex. LIMC VI (1992) s.v. Meleagros, 416 n° 7.
ci en 2 et le tracé finalement assez irrégulier. 16 Helbig 1868, n° 1868; RPGR, 83,1. s.
6 Dans Mielsch 1975a, 131, il est question de cadres autre¬ 17 LIMC III (1986), ,ν.ν. Eros/Amor, Cupido, 994 n° 323.
fois "vergoldet"; à l'examen rapproché, aucune trace d'or n'a été 18 Bragantini/De Vos 1982, 138 pl. 73.
décelée sur cet ocre jaune qui sert habituellement de support à 19 Voir infra η. 24; sur la disparition de l'architrave sur les
la couche d'or: cf. A Barbet, Ch. Lahanier, L'emploi de la feuille entablements peints et stuqués, cf. Blanc 1994, 51-53.

126
Gli stucchi

20 P. Gros, Aurea tempia. Recherches sur l'architecture reli¬ l'Amour serait juché: cf. pour un exemple de Pouzzoles, Mielsch
gieuse de Rome à l'époque d'Auguste. Rome, 1976 (BEFAR 231), 1975a, 124 K24,l pl. 22,1.
197-234. 38 On pourrait également penser à un ketos, mais la compa¬
21 Pour ces différents types de frises, voir P.-H. von Blancken- raison avec le griffon bien conservé du fragment C de la cor¬
hagen, Flavische Architektur und ihre Dekoration. Berlin, 1940. niche C-G (cf. infra) nous paraît déterminante.
22 Mielsch 1975a, 180 K127; J.-P. Adam, Le temple de Portu- 39 Mielsch 1979, pl. 60e.
nus au Forum Boarium. Rome, 1994 (Coll. EFR, 199), 63-82, fig. 40 Mielsch 1975a, 129 K34, 5-6, pl. 30,1-2.
42-64. 41 Mielsch 1975a, 48; cf. A. Pasquier, La Vénus de Milo et les
23 J. Johnson, Excavations at Mintumae. I. Monuments on Aphrodites du Louvre. Paris, 1985, 53-55; il est à remarquer que
the republican forum. Philadelphia, 1935, 51-57, fig. 26a-b. 27; l'on ne sait rien des éventuels attributs de la Vénus d'Arles, for¬
Mielsch 1975a, 19.110 K5. tement restaurée, puisque la statue était privée de bras.
24 Mielsch 1979, 74, pi. 23 c; 52 c; 58 a; Blanc 1994, 54, fig. 1. 7. 42 Cf. des motifs voisins sur l'entablement des architectures
25 De Franciscis 1975a, fig. 3; Blanc 1994, 53 fig. 2. 5. 6. stuquées de IVe style de la zone haute des parois du tablinum
26 PPM III, 715-716, fig. 79-80; Blanc 1994, 53 fig. 3. 5 pi. 13. dans la Casa di Meleagro (VI, 9, 2) à Pompéi (MANN 9595.9625.
27 Parmi de nombreux exemples, citons seulement la Casa di 9596): Vander Poel 1961, fig. 9-10 (à peine discernables sur la
Romolo e Remo (VII, 7, 10) à Pompéi, dont les représentations photo); PPM IV, 684-685 fig. 53-55.
animalières sont étudiées de façon détaillée dans Mielsch 1986, 43 Au moment de la découverte, il semble que se distinguait
754-757, fig. 8-10 avec un rappel du sens des paradeisoi. Voir un arbre, face au cheval: GdS 20/4/1960.
aussi M. T. Andreae, Tiermegalographien in pompejanischen 44 Le GdS (20/4/1960) identifie une Harpie mais on retrouve
Gärten. Die Sogenannten Paradeisos Darstellungen. RivStPomp le motif, mieux conservé, sur les stucs de la Villa rustica de
4, 1990, 45-124. A noter enfin que, au dessus de l'entablement de Petraro (ACS 60138/61004; 60142/61003; 62016/61005): Mielsch
,

stuc, le mur est de la palestre des Terme Stabiane (VII, 1,8) à 1975a, 130 K34, 15-17 (l'oiseau est identifié comme un perro¬
Pompéi, était lui aussi orné de peintures animalières: M. De Vos. quet); De Caro 1987, 17, fig. 11; 22, fig. 19-20.
In: Eschebach 1979, 90-93, fig. 7, pl. 23d. 45 Sur une paroi stuquée du frigidarium des Terme Subur¬
28 Dwyer 1982, 90-91, fig. 136-138. bane d'Herculanum, ornée également d'architectures inspirées
29 G. Becatti, Ninfe e divinità marine. Ricerche mitologiche, du IVe style, apparaît un tripode, assez proche de ce que nous
iconografiche e stilistiche. Studi Miscellanei, 17, 1971. pouvons encore distinguer du motif de S. Marco: Mielsch 1975a,
30 U. Pannuti, Un complesso di stucchi romani provenienti pl. 48,1.
da Portici. Mon.Ant., XLIX, 1979, 264-265, pi. A,I-XI. 46 Motif proche: Riemenschneider 1986, 506 (type IIIa2,
31 Voir les nombreux exemples rassemblés dans Barbet frise 18).
1985. 47 On comparera avec l'intrados du passage vers la pièce [F]
32 Ruggiero 1881, 142 η. 1. des Terme Stabiane (VII, 1,8), beaucoup plus développé, mais
33 Sur les problèmes de relevé et de restitution posés par les construit sur un schéma voisin de 5 panneaux polychromes
ornés de motifs peints (candélabres) et en relief (athlètes, Dio¬
stucs du nymphée, voir pour plus de détails Allag / Blanc 1987, nysos chevauchant une panthère): Mielsch 1979, 75, pl. 60 b-c.
67-73 et fig.
34 Cf. également la pièce [7] des Terme del Sarno (VIII,2,17) 48 A comparer avec les caryatides portant des balustres du
même type sur la Tomba di Vestorius Priscus à Pompéi: Mielsch
à Pompéi avec une frise compartimentée très proche, sous la 1975a, 139 K50, pl. 44,1.
lunette stuquée du mur nord-est: on y lisait au moment de la
découverte des scènes figurées, dont l'une montrait un Amour 49 Sur l'iconographie des nymphes, cf. supra.
précédé de deux chiens poursuivant un lièvre: A. Mau, RM 5, 50 Sur le type et ses variantes, voir P. Moreno, Una cretula di
1890, 132 sq. Cirene e il Posidone del Laterano. Quad Libia, 8, 1976, 81-98.
35 Voir néanmoins une peinture de Narbonne, des années 51 A comparer avec un personnage féminin ailé assis sur un
140-160 ap. J.-C., qui montre un Amour chasseur visant une rinceau terminé en dauphin dans i'apodyterium des Terme Sta¬
biche de son arc: R. et M. Sabrié, Y. Solier, La maison à por¬ biane (VII, 1,8): Mielsch 1975a, Κ 54c II pl. 53,1.
tiques du clos de la Lombarde à Narbonne et sa décoration mu¬ 52 PPM III, 227 fig. 64; 228-229 fig. 68-69.
rale. Paris, 1987 (RAN suppl. n° 16), 233, n° 131, fig. 204 et 210. 53 On trouve un motif proche sur l'entablement d'une tholos
36 Nous remercions ici Vincent Guichard qui a conduit une figurée sur la paroi de la palestre des Terme Stabiane (VII, 1,8)
étude des pigments antiques, particulièrement à S. Marco, de à Pompéi: Mielsch 1975a, 142-143 K54a II; Blanc 1991, 131
nous avoir aidée à déceler les traces de bleu, invisibles à l'œil nu. fig.6.
37 Citons par exemple à Pompéi la voûte du triclinium de la 54 Cf. Blanc 1991, 132, fig. 7.
Villa Imperiale où les quatre panneaux encadrant le médaillon 55 Mielsch 1975a, 48.
central figurent des Amours montés sur des biges (Mielsch 56 Nous remercions ici David Parrish qui a bien voulu nous
1975a, 123 K20II pl. 20) ou la frise du frigidarium des Terme del faire profiter de son expérience de l'iconographie des Saisons.
Foro (VII, 5, 2) ornée d'une course de chars (Mielsch 1975a, 137 57 Ruggiero 1881, 142 η. 1.
K46b pl. 39-41). Plus généralement, cf. LIMC III, s.v. Eros/Amor, 58 Ruggiero 1881, 21.
Cupido, 998 sq. Plutôt qu'à un char, on aurait pu penser aussi 59 Cf. en particulier les lunettes est et ouest de l 'apodyterium
aux circonvolutions de la queue d'un monstre marin sur lequel des Terme Stabiane (VII, 1,8) (Mielsch 1979, pl. 60e. 63b) ou la

127
Gli stucchi

frise du caldarium féminin (Mielsch 1979, pl. 60f.); ou encore 77 Fröhlich 1991, 347-352.
dans un traitement plus pictural, la voûte du "sacello iliaco" de 78 Les données du problème en sont résumées dans Lavagne
la maison homonyme (1,6,4) (PPM I, 302-305, fig. 43). 1988, 637-640.
60 Et non pas un aryballe, cf. Mielsch 1975 a, 132 Κ b5. Sur 79 Grimal 1984; Zancker 1993, 149-221.
le cerceau, voir en dernier lieu F. Gury, Aiôn juvénile et l'anneau 80 Lavagne 1988, 701.
zodiacal: l'apparition du motif. MEFRA, 96, 1984, 7-28 (en par¬ 81 Mielsch 1975a, 47-49.
ticulier 11-15). 82 Ce parti pris d'appliquer au stuc la grille d'analyse et les
61 Ling 1971, 273-274 pl. Lb. critères de Schefold pour la peinture est encore plus nettement
62 Mielsch 1975a, 48; sur le type de l'athlète vainqueur et ses exprimé dans Mielsch 1975b.
rapports avec l'Apollon lycien, voir P. Moreno, Il bronzo Getty 83 Blanc 1983, 68-69, fig. 16; pour le Narcisse, voir aussi De
ed una statuetta di Eracle ai Musei Vaticani. RendPontAcc, 51- Caro 1987, 17-19, fig. 12-13; Miniero Forte 1989, 82 et fig.
52, 1978-79, 1979-80, 69-89. 84 Le GdS (14/1/1961) mentionne la découverte à proximité
63 Cf. l'Eros du tepidarium des Terme del Foro (VII, 5, 2) à d'une plaque, peut-être destinée au revêtement d'une niche; bri¬
Pompéi: Mielsch 1975a, 137-138 K46c, pi. 43. sée en deux fragments, elle mesurait 71,5 cm (L) χ 66 cm (1) χ
64 II est fait mention dans Cosenza 1907, 34-35 de l'emploi 2 cm (ép.) alors que la dimension de la niche de Vénus est de
d'une «decantata vernice» qui, au lieu de conserver les pein¬ 1,44 m (L) χ 0,62 m (1): deux plaques couvraient donc exacte¬
tures, «ha prodotto incalcolabili danni». Pour apprécier le poli ment le rebord d'une niche, en comptant les centimètres sup¬
de la surface, voir en dernier lieu l'excellente photographie plémentaires pour l'encastrement; elle était lissée sur un seul
publiée dans Vésuve 1995, 118-119, fig. (avec datation fautive). côté, en épaisseur, indice sans doute que l'on terminait de tra¬
65 Ling 1979, 158. vailler la pierre juste avant la pose. En revanche, les plaques du
66 Sur l'architecture des nymphées romains, cf. Ginouvès côté nord étaient déjà posées mais ont été emportées par les
1969, 136-167 et en dernier lieu Hornbostel-Hüttner 1979, 66-94. Bourbons ( GdS 20/10/1959), probablement en même temps que
67 Citons les nymphées de la Casa della Fontana (VII, 4, 56), l'on déposait l'athlète de la niche 6.
della Fontana Piccola (VI, 8, 23), della Fontana Grande (VI, 8, 22), 85 C'est une théorie évidemment paradoxale mais qui a été
de la Casa di Sallustio (VI, 2, 4). soutenue avec brio pour la Casa del Sacello Iliaco (1,6,4) par
68 Par exemple, la Casa del Toro (V,l,7) et dell'Ancora Nera Strocka 1984.
(VI, 10,7): Lauter-Bufe 1985. Voir aussi le nymphée d'époque 86 Blanc 1991; discussion sur la datation du nymphée de S.
tibérienne de la Villa di Lauro di Nola: Le ville romane dell'età Marco: 125-126.
imperiale. Napoli, 1986, 24 sq. Citons enfin le nymphée récem¬ 87 Mielsch 1975a, 141-142 K53.
ment découvert de la Villa di Varano, situé à côté de l'accès
monumenta] à la mer: De Simone 1988, 231-233. 88 Mielsch 1979, 76-77, pl. 60e. 60g. 62a.
69 Cf. Sear 1977 et Lavagne 1988. 89 Cf. n. 70. A ces exemples, il faut ajouter maintenant les
Terme Suburbane de Pompéi qui offrent un décor du même
70 Mielsch 1975a, 142-143 K54a II; Mielsch 1979, 74-76, pi. type sur la lunette est du frigidarium: Jacobelli 1991, 149, fig. 4.
24c.55a.56a.58c.
90 Blanc 1991, 127-129, fig. 6-7.
71 Mielsch 1975a, 147 K57. 91 Maiuri 1942, 70-72.
72 Un ensemble bien préservé à Baies, le nymphée de Punta
Epitaffio où les niches abritaient des statues de la famille impé¬ 92 On retouve en particulier des personnages-candélabres
riale: G. Tocco Sciarelli, P. A. Gianfrotta, A. Di Stefano, C. Pic¬ montés sur des balustres comme sur les piédroits des niches de
cioli, Baia, il ninfeo imperiale sommerso di Punta Epitaffio. Na¬ S. Marco: Mielsch 1975a, 55-56. 139 K50 pl. 44,1.
poli, 1983; plus modeste mais très significatif est le nymphée de 93 Mielsch 1979, 79-80.
la Casa di M. Lucretius (IX, 3, 5) qui conservait la plupart de ses 94 Vander Poel 1961; Mielsch 1975a, 147-148 K57; Blanc
statues, et en particulier le Silène de la niche-fontaine: Dwyer 1991, 129 fig. 8.
1982, 40, fig. 32 et 51. 95 Mielsch 1975a, 63.
73 Settis 1973. Nous avons gardé ici par commodité le terme 96 Pour une étude plus détaillée de cette mode, voir Blanc
de "nymphée" qui en fait ne s'applique pas à un monument des 1991.
eaux avant le IIe s. ap. J.-C. 97 De Caro 1987, 16.
74 Par exemple, à Pompéi, le nymphée de la Casa della Fon¬ 98 Cf. supra, 123 et n. 116.
tana dalle Colonne (IX,7,16) avec une scène marine où figure 99 Le seul fragment d'entablement mentionné par le GdS
Vénus dans sa coquille, environnée d'Amours: Sear 1977, 71 n° (1/12/1952) était en trop mauvais état pour permettre la restau¬
32, pl. 18-19,1; fontaine de la Casa dell'Orso (VII, 2, 44-46) où la ration, et même la conservation. C'est l'indice, il est vrai, que le
calotte de la niche est entièrement occupée par une Vénus à la secteur a dû considérablement souffrir en 79, comme l'atteste
coquille: Sear 1977, 77, n° 38, pl. 22,2; Ehrhardt 1988, 52, fig. aussi le fait que les chapiteaux n'ont pas été conservés. H.E. me
221.231. fait remarquer que l'on n'a pas non plus trouvé de marques sous
75 Dwyer 1982, 121-128. le portique [20], ni dans le quartier de Yatrium. Est-ce l'indice
76 Le plus célèbre exemple est celui de la mosaïque de la que cette zone de la villa, peut-être moins enterrée, aurait subi
Casa di Nettuno e Anfitrite à Herculanum (V,6): Sear 1977, 95- dégradations et pillages après l'éruption de 79? C'est également
96, n° 71, pl. 40,1-2. l'opinion de J.R., cap. 11,1.

128
Gli stucchi

100 Strocka 1984a. 109 ppM I, 681, fig. 109.


101 Sur d'autres réparations de ce type, consécutives au no ppM III, 298-301, fig. 191-193, 195.
séisme, cf. Adam 1986, 67-87. m PPM IV, 388, n° 31.
102 PPM Iv 260 n. 59. ι·2 Seiler 1992, 104, 108.
103 Ce motif n'offre pas de parallèle exact dans la classifica¬ 113 Elia 1957, grafico A. La restitution, fautive, ne prend pas
tion de Riemenschneider 1986. Il semble typique de Stables. en compte les édicules à fronton courbe interrompu.
104 Voir par exemple un motif de ce type sur Yarcus quadri- 1,4 Ce motif entre dans le groupe IIIa2 de Riemenschneider
frons d'Herculanum (Mielsch 1975a, 133 K36 I, pl. 32,1); pour le (Riemenschneider 1986, 507); le type le plus proche est la frise
geste du bras levé, voir le satyre brandissant un rhyton sur la 25, présente une fois à Pompéi en V,3,4 [G].
Tomba di Vestorius Priscus à Pompéi (Mielsch 1975a, 139 K50, 115 Le motif est parfaitement lisible sur une peinture de
pl. 44,2). Boscotrecase qui figure le pinax avec les battants ouverts en
105 ppM ι 89; fjg 2; 90-91, fig. 3-4; 94-95, fig. 7-9; 100, fig. 15. perspective: Blanckenhagen / Alexander 1990, pl. 22-23.
106 ppp n 354 n° 1388; Seiler 1992> 59, fig. 62-65, 308, 370, 116 Les comparaisons avec les types répertoriés dans Riemen-
373, 374, 376-377, 404-405. schneider 1986, sont néanmoins limitées par l'absence de rele¬
107 ppp n, 353 n° 15; Seiler 1992, 61-62, fig. 72-75, 414, 417, vés précis des motifs et le fait que l'auteur ne donne jamais le
420-424, 434-436. En revanche dans la pièce Κ de la Villa di contour et les dimensions du moule.
Diomede où une frise de même type (inédite) fait alterner petits 117 PPM III, 170, fig.88.
temples à fronton triangulaire et panneaux longs, les enduits 118 De Caro 1987, 31 fig. 34-37; Miniero Forte 1989, 82-83, fig.
sont trop fragmentaires pour qu'on puisse en tirer des conclu¬ 119 ppM III, 63, fig. 34.
sions sûres. 120 ppM II, 628-629, fig. 21-22.
108 Cf. supra, 101; c'est le même système que l'entablement 121 Th. Fröhlich, Cornici di stucco di terzo e quarto stile a
du portique [3], Pompei: alcuni dati statistici. Meded, 54, 1995, 192-198.

129
CAPITOLO V

1 LE PITTURE DEL TERZO STILE

Alix Barbet

1. Peintures en place [27], [39], [49], [23], [46], Grâce au diamètre des arbres, assez variable,
[47] dont le moulage avait été fait lors de la découverte,
on a pu en évaluer grossièrement l'âge lors de leur
242 Pièce [27] (3,20 m χ 5,80 m) destruction en 79 de notre ère: d'après les spécia¬
listes du Centre technique du Bois à Paris, entre 50
Situation et 100 ans. Cette fourchette a été affinée par la spé¬
Voisine de la pièce [39], coupée par le nouveau cialiste italienne consultée par P. Miniero, A. Cia-
péristyle [20], c'est sans doute un ancien cubiculum rallo qui propose de 75 ans à plus de 1 00 ans selon
transformé en couloir. L'emplacement de la pre¬ les spécimens (cf. cap. 11,3). Si l'on suppose que les
mière colonnade, sur laquelle elle donnait, est platanes avaient de 3 à 5 ans lorsqu'ils ont été plan¬
connu par des traces au sol qui nous fournissent tés, et que certains ont plus "profité" que d'autres,
les dimensions d'origine de la pièce et une chrono¬ nous obtenons 79-70 = 9; le premier noyau de la
logie relative utile; un des murs courts (nord-est) villa aurait été détruit avant 9 de notre ère, si nous
est conservé sur une élévation presque complète, prenons l'hypothèse la plus basse, puisque le pro¬
son voisin, lacunaire en zones 1 et 2, garde une par¬ gramme de reconstruction était déjà bien entamé
tie de la zone 3 et culmine à 3,65 m (nord-ouest). La pour que l'on ait prévu des plantations nouvelles.
mosaïque de sol est d'époque augustéenne tardive, En effet, l'un des plus vieux platanes (C), repose
de type III (cf. S. P., cap. 111,1). justement sur la gouttière d'évacuation des eaux
Des graffiti ont été tracés sur la prédelle à 82 cm du premier portique et ne peut avoir été planté
de hauteur maximale et des petits personnages sur qu'après la destruction de celui-ci. Il est donc pro¬
les panneaux peints ocre jaune à 150 cm de hau- bable que les peintures, ci-dessous étudiées, sont
730 teur au plus. Une inscription d'un certain Soteri- antérieures à notre ère, de l'époque augustéenne
chanus au ras du sol à 40 cm (cf. A.V., cap. IX, sur précoce. En revanche l'hypothèse haute n'est pas
les graffiti). admissible car les peintures ne peuvent être anté¬
rieures aux années 20 av. J.-C. pour des raisons his¬
Datation toriques et stylistiques.
Des sondages ont été menés, à l'occasion des
travaux de consolidation de la villa et dont a rendu Mur de fond nord-est 242
compte J.R. (cap. 11,1), après le dramatique trem¬ - Zone 1 , plinthe noire à compartiments géomé¬
blement de terre de 1980, pour vérifier certaines in¬ triques surmontés d'une prédelle rouge ocre en
dications fournies par le GdS de Libero d'Orsi. transition avec la zone 2.
C'est ainsi qu'on a retrouvé l'ancienne colonnade et - Zone 2, deux panneaux ocre jaune à vignette
son caniveau, entre la nouvelle colonnade et la pis¬ centrale, à filets d'encadrement séparés par une
cine, des deux côtés. Lorsqu'ils ont été abolis, les bande noire à candélabre.
pièces [27] et [39] ont été presque entièrement dé¬ - Zone 3, bord d'une frise très incomplète à
truites, sauf leur mur du fond et un pan étroit des carrés.
murs de retour, qui conservent leur décoration en
IIIe style. Certains débris ont été jetés dans le cani¬ • La plinthe : un filet horizontal marron clair la
veau, où ils ont été retrouvés et analysés (cf. ci-des¬ coupe aux deux tiers, un autre au premier tiers. Le
sous). Enfin des platanes ont été plantés à la place filet supérieur est interrompu sous le centre de
de l'ancienne colonnade. chacun des panneaux ocre jaune par un carré sur

131
Terzo stile

pointe inscrit dans un carré droit à filets blancs (?); sés des objets peu déterminables, un carquois ou
sous la bande de séparation à candélabre, le filet un fourreau d'épée. Derrière, à droite, une base
est également interrompu par trois rectangles em¬ surmontée d'un vase à couvercle pointu, du type
boîtés dressés, tracés par des filets successifs de turibulum *, avec une hampe appuyée auprès; un
couleur blanche (?). arbre derrière le paysage se détache en marron
• La prédelle rouge ocre, elle est ponctuée de sombre. Pour animer le sanctuaire, silhouette de
:

sortes d'antéfixes, présentés comme des cercles à personnage debout, de profil, devant le temple et la
palmettes internes, prolongés par des volutes laté¬ colonne; il semble bossu, en réalité il est en train
rales, situés sous le milieu des panneaux; sous la de se courber. La lumière vient derrière son dos et
bande de séparation à candélabre, un rectangle est l'illumine par la gauche, ainsi que le temple, la base
dressé, rouge ocre à bordure de trois traits, un noir et l'objet posé dessus, en touches minuscules sur la
entre deux blancs, inscrit dans un rectangle plus coupe posée sur l'autel. A part un bleu vif sur l'en¬
grand, rouge ocre à sommet arrondi et à bordure tablement du temple, tout le reste est traité en mar¬
noire. Une moulure fictive à fond indéterminé et à ron et en gris, avec utilisation du fond ocre jaune
traits marron clair sépare la plinthe de la prédelle. en transparence ou en fond plat. Le sol est indiqué
Une autre moulure fictive à traits de couleur sépare en vert foncé au premier-plan, en marron en se¬
la prédelle de la zone 2. cond plan et en vert clair à l'arrière. Traitement
• Les panneaux de la zone 2: ocre jaune uniforme, miniaturiste très fouillé malgré la petitesse des
motifs.
celui de gauche conserve une petite vignette où l'on
distingue à peine une construction à fronton près Cette scène est à replacer sur le mur nord-est, à
d'un arbre, une colonne et un personnage. Les cou¬ droite du candélabre.
leurs en traces sont marron, blanche et verte près
du sol suggéré par une tache; celui de droite a été Mur latéral gauche (nord-ouest ) 242
détaché et est conservé à l'ACS (62517). Il n'y a pas Conservé sur à peine un mètre de long il est
de bordure propre mais trois filets d'encadrement crevé à l'époque des Bourbons; il conserve cepen¬
composés de trois traits, un marron entre deux dant des parcelles des zones 1 et 2 qui nous confir¬
blancs; Ils se rencontrent à angle droit (en T) avec ment que l'organisation du décor était semblable à
249 les pilastres verts à filets blancs situés aux angles celle du mur voisin et surtout il garde une partie de
de la paroi, et avec la moulure fictive en bas et la la zone 3 à frise.
frise en haut. • Zone 3: frise à fond blanc de petits carrés séparés
• Le candélabre à hampe lisse en deux tons de les uns des autres par un trait vertical sombre, bor¬
dée en haut d'une bande verte à filets blancs et en
:

jaune et d'ocre jaune, il se détache sur le fond noir


247 de la bande de séparation; il comporte un pied très bas d'une bande bleue à un filet vert-jaune du côté
riche, à trois pattes (griffes de fauve ou plutôt d'équi- des carrés. Les carrés présentent une alternance de
dé) soutenant un récipient cylindrique ouvert et couleurs: fond rose à filets de bordure vert et bleu
ajouré, d'où émerge la hampe d'un candélabre orné et deux traits verticaux intérieurs rouge bordeaux
d'un disque et d'un bulbe. Sur le rebord du réci¬ clair, fond verdâtre à deux filets de bordure rouge
pient, deux vases à anses hautes et embouchure bordeaux clair et rose et traits verticaux internes
étroite sont dressés, du type oenochoés. A peu près verts.
au milieu
bulbe au-dessus
du parcours
et au-dessous.
de la hampe,
Le couronnement
autre disque à Mur latéral droite (sud-est) 242
manque. La composition était la même, d'après les traces
A l'angle est, le pilastre est seul bien conservé; il conservées.
montre une base à profil à talon renversé et un
sommet à talon droit, il est présenté en deux moi¬ Observations techniques
tiés, chacune d'elle peinte à l'extrémité de la paroi Un joint de "pontata" entre la zone 1 et la zone
à l'angle. 2, soit au sommet de la prédelle, est parfaitement
VI, 1 · Peinture détachée: vignette à paysage idyllico- lisible sur le mur de fond nord-est, à 90 cm du sol.
sacré (ACS 62517): sur fond ocre jaune, petit temple Un autre joint est repérable, semble t-il, entre la
à fronton à deux degrés, à pilastres engagés, co¬ zone 2 et la zone 3, juste au-dessus du filet d'enca¬
lonne votive et vase pansu le couronnant, et objets drement à triple trait du panneau ocre jaune, sur
accrochés sur le fût: deux lances et un bouclier le mur latéral gauche nord-ouest, à près de 3,30 m
rond sans doute. A la base de la colonne sont dépo¬ du sol.

132
Peintures en place

Restitution d'ensemble le révèle (cf. infra, tableau I). Toutefois, la patte grif¬
D'après l'analyse effectuée des architectures, en fue de fauve ou de félin est le modèle le plus cou¬
place et en traces, il a été possible de restituer les rant au IIIe style, soit cinq cas dont deux douteux
murs longs de la pièce qui avaient 5,80 m au mini¬ sur sept recensés; la patte d'équidé reste unique et
mum. Si l'on propose une restitution théorique de constitue une originalité du décor stabien. La forme
quatre panneaux, égaux et semblables au schéma très ouvragée et découpée est également unique,
proposé sur le mur court complet nord-est, à trois ainsi que la façon de poser deux vases, qui d'habi¬
candélabres sur bandes de séparation et pilastres tude, ornent les parties élevées de la hampe, comme
d'angle, il nous faudrait 6 m de long (plus 10 cm nous le voyons au Thermopolium de Pompéi (1,8,8) 4.
pour les épaisseurs de mortier). Il vaut mieux sup¬ D'après la classification d'A. E. Riz, nos vases
poser alors une bipartition avec une alcôve située sont des amphores, plus proches du type A2 que du
le long du mur nord-est avec un panneau et un pi¬ type Al. On les comparera à ceux de l'entrée [77]
lastre de séparation au lieu d'un candélabre, ce qui de la Villa
35-45 5. di Poppaea à Oplontis, datés des années
permettrait de ramener les dimensions du schéma
théorique à 5,80 m de longueur approximative, Nous devons conclure à l'imitation probable
65a proposé par J.R. (plan du 1er état). d'un modèle métallique pour ce candélabre qui pré¬
Bien entendu, dans l'incertitude de la longueur sente, malgré ses traits originaux, les caractéris¬
exacte des pièces à dix ou vingt centimètres près, tiques de ceux du IIIe style précoce.
et sans autre indice pour le développpement du • Vignettes. La plus lisible, celle qui a été détachée
décor, nous ne pouvons choisir entre les deux so¬ et qui se trouve à l'ACS, se compose d'un temple à
lutions. Cependant notre préférence va à la seconde, fronton situé dans le lointain, sur des frondaisons,
car elle est plus conforme à ce que l'on peut obser¬ une colonne votive surmontée d'un vase, un autre
ver ailleurs en Campanie, à la même époque. vase de caractère funéraire sur une base quadran-
gulaire, des offrandes au pied et un personnage qui
Comparaisons stylistiques s'incline. L'atmosphère est donc toute de recueille¬
Les traits caractéristiques de ce décor sont la ment dans une enceinte sacrée. L'éclairage latéral
plinthe noire à compartiments géométriques, les est de rigueur dans ce type de paysage. Les compo¬
bordures fines à triples filets, le candélabre grêle, santes sont identiques à celles qu'on retrouve dans
les grands champs médians de couleur uniforme, toutes les représentations de petits sanctuaires
avec
sommet.
juste une vignette paysagiste, les carrés du champêtres de cette époque, traités en petit format
sur le fond uni de la paroi, qu'elle soit noire, jaune
• Plinthe. L'exemple le plus proche reste, après exa¬ ou rouge, et même blanche. Ceux détachés de la
men de toute la série déjà répertoriée 2, celui de la Villa di Arianna et identifiés par A. Allroggen-Bedel
Villa di Agrippa Postumus à Boscotrecase. On y ne manquent pas à la règle6. Les plus proches du
retrouve, sur fond noir, les mêmes petits carrés sur nôtre sont sous le ACS 69397 7 avec une mise en
pointe inscrits dans un carré droit, reliés à des rec¬ page analogue, mais plus étalée à l'horizontale, tan¬
tangles dressés par un mince filet. L'analogie se dis qu'à la Villa S. Marco la composition est vrai¬
poursuit avec la zone moyenne où les mêmes vi¬ ment pyramidale. La présence d'une silhouette
gnettes sont disposées3. Cette plinthe occupait sans anime la scène en même temps qu'elle précise le
doute un quart de la hauteur totale au minimum; sens sacré des lieux; on en retrouve une dressée à
la proportion pouvait être d'un cinquième, si l'on gauche 8.
restitue, en zone 3, une hauteur semblable à celle Le style de ces vignettes est proche de celui des
de la zone 1, ce qui donnerait au maximum une tableautins rectangulaires qui parfois prennent
élévation de 4,50 m environ. place en milieu de panneau, mais ces derniers sont
• Candélabre. Dans sa partie conservée il est à fût à composition panoramique, allongée, très caracté¬
lisse, sans ombelle, sauf un petit plateau à mi-par- ristique, à fond naturaliste, bleu clair, alors que le
cours et un pied très orné, à pattes d'équidé, sup¬ fond des vignettes est toujours celui opaque et abs¬
portant une couronne ajourée, sur laquelle deux trait de la paroi même. Ce type de décor est un pon¬
vases sont posés. On ignore si le candélabre se cif du IIIe style, qui ne se retrouvera plus après, où
continuait en zone 3, comme il arrive assez fré¬ les paysages idyllico-sacrés animés de personnages
quemment. sont toujours strictement limités par un cadre.
Les candélabres à pied zoomorphe sont variés • Grands champs ocre jaune uniformes. Ils sont
en peinture romaine, comme le tableau ci-dessous bien connus au IIe style où ils servent de fond à

133
Terzo stile

Sites Type de pied Couleur du fond Références


STABI ES, S. Marco équidé noire
pièce [27]
St-ROMAIN-EN-GAL, pattes d'oiseau verte (bande) cf. A. Le Bot, M.-J. Bodolec, Dossiers
le Garon, pièce [5] d'Histoire et d'Archéologie, 89, fig.
p. 39 n° 3
POMPEI, Casa di Sulpicius pattes, cuisses et tête noire? Bastet/De Vos 1979a, pl. L. 88
Rufus (IX, 9, 8), triclinium, de fauve ou de félin
mur sud
POMPEI, Casa di pattes de fauve ou noire Bastet/De Vos 1979a, pl. XXXI. 57
M. Lucretius Fronto (V,4,11), de félin
tablinum [h], mur sud
BOSCOTRECASE, Villa di pattes de fauve rouge Blanckenhagen /Alexander 1990, pl.
Agrippa Postumus, 39, 70.2
cubiculum /"19], mur ouest
POMPEI, Villa Impériale, pattes de fauve (?) blanche Bastet/De Vos 1979a, pl. VIII, 15
cubiculum [B], alcòve, sur base haute
mur nord
ROME, Ipogeo di Porta pattes de fauve blanche Bendinelli 1926, pl. Il
Maggiore, vestibule,
stuc mur ouest
POMPEI, Casa del Centenario pattes fourchues (?) noire Ehrhardt 1990, pl. 15.67
(IX, 8, 3-6), pièce [41] et torse + tête de
satyres

Tableau 1 Candélabres à pied zoomorphe du IIIe style


:

une décoration en "camaieu" de teintes ocre jaune doit être recherchée dans la frise à métopes et tri-
et blanche, ainsi dans un cubiculum monochrome glyphes, souvent déformées de façon ornementale
de la Villa dei Misteri à Pompéi, divisé en deux au sommet des édicules, ou disposés en frise de
zones, dont l'autre est verte; ainsi dans la Villa di sommet 1 1 Au IIIe style elle se transforme en com¬
.

Poppaea à Oplontis, où, de même une zone d'en¬ partiments décoratifs, mais la structure reste in¬
trée est réservée à un paysage monochrome sur changée en guise de frise d'entablement, ainsi dans
fond jaune 9. Dans la Casa delle Nozze d'Argento la Casa dell'Ancora (VI, 10,7), pièce au nord de l'en¬
(V,2,l) c'est toute l'exèdre qui est peinte en ocre trée 12
.

jaune.
En revanche, au IIIe style le fond jaune uniforme Pour conclure, la décoration de la pièce [27],
est très rare; dans l'enquête que nous avons faite, s'inscrit parfaitement dans une évolution stylis¬
un seul exemple conservé appartient à une période tique du IIIe style, à sa période précoce plutôt qu'à
tardive du IIIe style, soit un cas sur vingt-deux 10 à celle de sa maturité, nous semble-t-il, et la datation
fond noir, blanc ou rouge. Au contraire, avec le IVe affinée à proposer devrait se situer au tout début
style semble revenir à la mode les fonds jaunes du Ier siècle ap. J.-C, en concordance avec la déco¬
abondants en zone moyenne, comme nous le cons¬ ration de la Villa di Agrippa Postumus à Bosco-
tatons d'ailleurs à Stables même, dans la pièce [53] trecase, datée au plus tôt des années 15 av. J.-C. et
qui flanque le nymphée au nord-est. au plus tard des années 15 ap. J.-C.
• Petits carrés décorés. L'origine de ces petits Notons que le choix des motifs trahit une cer¬
carrés, disposés en frise au sommet de la zone 2, taine simplicité; pas d'édicules complexes, de

134
Peintures en place

grands paysages animés, de colonnes ornées et de - Zone 3: à fond ocre jaune, le sommet de l'édi-
galons brodés; une grande sobriété caractérise l'en¬ cule central à colonnes est couronné de rampants
semble, parfaitement adapté à une pièce modeste très légèrement obliques, avec palmette d'angle en
de l'habitation, par exemple une chambre à cou¬ guise d'acrotères. L'entablement fait un retour vers
cher, comme nous l'avons suggéré. l'avant (crossettes) et repose sur deux colonnes
dont celles du premier plan montrent un chapiteau
Pièce [39] (4,22 m χ 5,80 m) à feuilles lisses, du type lotus. Celle du fond est
campaniforme. L'espace ocre jaune est divisé par
Situation une bordure marron à filets blancs verticale, de
243 Située à côté de l'ancien cubiculum [27] suppo¬ chaque côté de l'édicule. Le sommet de la paroi est
sé, à usage indéterminé dans un premier état (cubi¬ inconnu.
culum ou triclinium), cette pièce a été transformée Peinture détachée
en couloir lorsque ses deux tiers ont été supprimés - Fragment SMB 38 (dépôt S. M.). Le fragment
au profit du nouveau portique [20]. Le décor en conserve le haut de la zone 2, avec la pseudo-mou¬
place est antérieur aux années 30 de notre ère, lure caractéristique à redans, rouge en haut, vert
voire du tout début du Ier siècle. en bas, la bordure marron verticale à deux filets
L'élévation est incomplète mais nous conserve blancs, situés en zone 3.
sur le mur de fond une large portion de la zone 3
qui atteint 3,61 m. Il n'y a pas eu de prélèvements Restitution d'ensemble
malgré la trace du passage des Bourbons qui ont Nous n'avons aucun indice utilisable pour pro¬
laissé une brèche, pas de graffiti, mais une usure poser une composition différente pour les murs
très accentuée de la peinture dans le secteur cen¬ longs, ou pour compléter le haut de la zone 3. On
tral de la zone 1, qui pourrait s'expliquer par la peut seulement observer que la zone supérieure
présence d'un lit (?). Certains motifs du haut du devait être équivalente à la zone 1, ce qui suppose
décor ont été identifiés dans les fragments trouvés une élévation totale et minimale de 4 m environ. La
lors de la fouille du jardin du pourtour de la pis¬ composition du mur nord-est est centrée autour
cine, à l'emplacement de la rigole d'évacuation des d'un édicule; nous ne savons pas si des édicules
eaux du premier péristyle. La mosaïque avec son semblables étaient peints sur les murs longs dé¬
seuil en place, le chambranle d'une porte sur le truits; toutefois, les retours de parois montrent le
côté sud-est, attestent que le pavement et la pein¬ départ d'un même mur-cloison, qui devait s'étendre
ture du chambranle sont contemporains. Ce pave¬ uniformément sans rupture, sauf à la place d'une
ment est classé par S. P. dans le type III, de l'époque porte. On ignore, bien entendu, s'il y avait une
augustéenne tardive (cf. S. P., cap. 111,1). variante à la composition de base, du fait d'une
longueur telle qu'elle n'est pas un multiple de la
Description largeur donnée par le mur du fond nord-est; si on
243 Mur de fond (nord-est ) soustrait la longueur du chambranle et de la porte
- Zone 1 : plinthe noire divisée en deux registres sur le mur sud-est, la dimension restante, soit 4 m,
par un simple filet, avec hauts rectangles très est presque équivalente à la dimension du mur du
étroits et verticaux sous les colonnes de la zone 2, fond (4,22 m) et la même composition aurait pu
également noire, dont elle est séparée par une être utilisée. On ne sait ce qui avait été prévu pour
bande claire à motifs indéterminés (M marron). le long mur d'en face, nord-ouest, dont on ne sait
- Zone 2: champ uniformément noir, sans orne¬ s'il y avait une porte en symétrie, hypothèse rete¬
ment quelconque, filets ou vignette, simulant un nue par J.R. dans un premier temps.
mur-cloison, clos par une moulure fictive à redans.
Devant le mur-cloison, un édicule central est repré¬ Comparaisons stylistiques
senté, avec deux colonnes étirées de chaque côté Les deux traits majeurs de cette composition,
qui se prolongent en zone 3, pour servir de support extrêmement dépouillée et stricte, sont l'édicule à
à un entablement à crossettes. Les colonnes sont rampants triangulaires et entablement à crossettes,
cannelées, mais à mi-parcours du fût une bague les deux colonnes à bagues. Ici il n'y a pas d'ambi¬
décorative se détache en un réseau curviligne pour guïté: les deux colonnes sont bien situées en avant
la colonne d'avant-plan, et de traits verticaux pour de la paroi et non pas à cheval sur le mur-cloison,
celle de l'arrière-plan. La moulure est à redans comme dans certains exemples pompéiens, ainsi
verts et jaunes, à trait marron. celui de la Casa del Citarista (1,4,25) à Pompéi 13.

135
Terzo stile

D'autres types d'édicules ont eu un succès plus imitations de marbres en diagonales vertes très ef¬
important: l'entablement plat, le fronton triangu¬ facées et une zone supérieure blanche uniforme.
laire ou semi-circulaire. Le système à rampants obli¬
ques, léger, sans réel fronton est rare, sauf dans la Comparaisons stylistiques
Villa di Agrippa Postumus à Boscoreale, où cepen¬ Vue l'extrême simplicité du système adopté,
dant il ne s'accompagne pas d'un entablement à parfaitement adéquat pour un couloir de service,
crossettes et reste sans épaisseur14. on comparera avec des décors semblables, par
Le mur-cloison est hérité du IIe style mûr et fini¬ exemple les longs couloirs de la Villa di Poppaea à
ra par disparaître au cours de l'évolution du IIIe Oplontis, dont le fond clair est zébré de diagonales
style. Ici il est bien présent, il peut être comparé à grises 18.
celui de la Casa di Cerere à Pompéi (1,9,13), tabli- Il s'agit donc d'un système tellement simple et
num [j], mur est, devant lequel figure un édicule à atypique qu'il est difficile à dater. Il pourrait être
fronton plein 15. du IIIe style car il fait partie du premier état de la
villa.
Les bagues sur colonnes sont très fréquentes
mais elles empruntent leur répertoire aux galons
brodés; le système à résille, comme celui de Sta¬ Pièce [23] (7,40 m χ 5,65 m, en ajoutant la niche)
bles, est en principe étendu au tiers supérieur du
fût et ressemble souvent à des écailles 16. Par ail¬ Situation 244
leurs, les bagues sont multipliées sur les fûts, alors Cette pièce, de belles proportions, est située au 248
que dans notre pièce [39] il n'y en a qu'une, comme
c'est le cas dans la Casa del Centauro à Pompéi (VI, [29] etdulaquartier
cœur pièce [37];
thermal,
elle communique
entre l'actuel caldarium
par deux |50-
9,3-6) dans le cubiculum [18] 17. couloirs, vers l'extérieur de la villa côté mer, et vers
Pour résumer cette étude stylistique, on note l'intérieur côté péristyle et nymphée. Une de ses
que la sobriété remarquable de la composition, qui fenêtres donne sur un jardin intérieur de forme
va de pair avec un choix limité de couleurs bon irrégulière [19], l'autre qui donnait sur l'espace
marché, conviennent à un local d'usage sans doute [29], a été bouchée dans un deuxième temps et
assez modeste à l'origine; certains éléments: l'édi- décorée (cf. J.R., cap. 11,1). A l'origine la pièce [29]
cule léger à rampants, sans structure à l'arrière, le n'était donc pas un espace fermé, mais ouvert,
mur-cloison, sont des signes d'un Ille style précoce puisqu'une large baie à appui très bas (à 85 cm du
qui a dû être réalisé dans la première décennie de sol) prenait jour sur elle. Le décor est unitaire,
notre ère, ou un peu plus tôt, si l'on tient compte entièrement noir, du pavement à la couverture. Un
d'une datation un peu plus haute à cause de l'âge labrum cassé avait été trouvé dans la niche [34],
des platanes. derrière lequel se dissimule un escalier montant à
l'étage, interprétée comme un placard par J.R. en
Couloir [49] (10 m χ 1,50 m, retour en L de 1,80 m) raison de traces de gonds de portes pour le fermer
(cf. cap. 11,1). Dans un deuxième temps la niche
Situation aurait pu servir d'exèdre dans une salle thermale
65ab Couloir, dès le premier état, qui longe la façade avec labrum pour les aspersions.
de la villa en prenant jour sur l'extérieur par
d'étroites et hautes fenêtres, il met en communi¬ Mur sud
cation l'atrium [44] et le portique primitif, actuel- Très effacé, le décor a cependant pu être déchif- 250
289 lement portique [20]. Les peintures en place sui- fré en partie, grâce à diverses méthodes d'investi¬
gations, dont un éclairage rasant. La plinthe, divi¬
290
369
366 vent les pour
rupture embrasures
la piècedeaveugle
fenêtres
[54],
et accusent
dont la porteune sée en deux registres par un filet blanc, est ornée
d'origine a été bouchée et remplacée par un étroit dans le champ supérieur de créneaux et de redans
soupirail. La mosaïque blanche et simple, et le en file continue. La prédelle est illisible, toujours à
seuil entre le couloir et l'atrium [44], sont attribués fond noir, mais on devine les mêmes carrés droits
par S. P. à l'époque "terzo-quarto stile" (cf. S. P., cap. que sur le mur nord, avec filet sur chaque milieu
111,1). des côtés.
Au-dessus, on perçoit de grands champs noirs,
Description limités par de minces filets, une vague forme, appa¬
Elle se résume à deux zones simples, une pre¬ remment humaine, au tiers supérieur du panneau,
mière de 2 m de hauteur environ à fond noir, avec et le début de la zone 3, à 3,30 m du sol. Aucune

136
Peintures en place

colonne ne semble avoir été prévue, car une grande La zone 2 culmine à 3 m du sol. Il ne semble pas
baie occupe une bonne partie du champ. qu'il y ait eu d'autres figures volantes sur les autres
panneaux plus étroits et qui ne sont pas flanqués de
Mur ouest colonnes. Il y aurait donc eu une volonté de mar¬
251 II est à surface très découpée puisqu'un renfon- quer le centre du mur, long de 7,40 m, par un décor
22 cement est ménagé et sert de soubassement à la un peu plus riche au centre ? ; nous verrons que les
différences enregistrées proviennent d'une réfection
cage d'escalier
étroites percées quasi-aveugle,
en haut de sa sauf
façade.
quelques
Le décor
fentes
est du mur, jadis percé d'une baie (cf. ci-dessous ob¬
toujours à fond noir, illisible pour la plinthe, dont servations techniques). L'espace vide de la porte à
on repère très vaguement quelques filets. droite était compris dans les calculs de symétrie.
La zone moyenne est à simples panneaux entou¬
rés de filets, sans autre ornement consérvé que le Restitution d'ensemble
côté supérieur d'un cadre, sur le mur de gauche, Il y avait un balancement voulu entre les deux
qui supposerait l'existence d'un tableautin (?). La murs opposés est et ouest, sans prédelle mais avec
zone finale est bien visible sur le côté gauche de la colonnes de part et d'autre des panneaux médians
niche, avec un candélabre à pied végétalisé campa¬ principaux, alors que les murs nord et sud étaient
niforme renversé, à hampe lisse, avec tableautin décorés de la même prédelle à motifs géométriques
accroché, le tout dans des tons de bleu et de gris. A sobre. La hauteur de cette plinthe varie de 80 cm à
droite, sur le mur de côté de la niche, la hampe du 70 cm, selon les endroits, et la présence de la zone
candélabre semble s'interrompre avant le sommet intermédiaire de prédelle, qui représente approxi¬
qui culmine à 3,45 m. Sur la zone 3 du mur du mativement la moitié de la plinthe, soit 35 cm.
fond de la niche, des bordures subdivisent l'espace La zone 2, médiane, est toujours très haute:
en trois compartiments irréguliers, verticaux et trois fois la plinthe, soit 70 cm χ 3 = 2,10 m; la lar¬
horizontaux. geur du panneau le plus important, celui du Pé¬
gase, est de deux fois ce module de 70 cm soit 140
Mur nord cm. Raisonnablement on peut supposer que la
253 C'est le moins bien conservé en hauteur, mais il zone 3 disparue avait au moins une hauteur de 70
fournit des détails effacés sur les autres murs. La cm, soit au total une paroi de 3,70 m au minimum.
plinthe devait être ornée de créneaux et de redans A noter qu'il fallait lever la tête pour voir le Pégase,
qui ont disparu. La prédelle conserve un carré droit placé à plus de 2 m de haut.
entouré de filets, d'où partent des filets groupés
identiques, au milieu de chacun des côtés. Les pan¬ Observations techniques
neaux médians, à bordures indéterminables, La surface est tellement ruinée qu'il est difficile
étaient flanqués de colonnes à fût lisse et à bague, d'en noter autre chose que la présence des joints de
comme celle qui est partiellement lisible sur la zones de mortier qui se recouvrent. Le joint de
droite. "pontata" est bien visible partout entre la plinthe et
la zone médiane, entre la zone médiane et la zone
Mur est 3, dans le fond de la niche, ce qui permet d'établir
244 Sa plinthe noire ne garde plus aucun des tracés la hauteur du premier échafaudage à 2,05 m.
qui devaient être identiques à ceux des autres Sur le mur est, la forme de l'ancienne fenêtre à 244
murs, mais il n'y avait pas de prédelle, car les pan¬ appui débordant des piédroits, bien que rebouchée,
neaux noirs de zone moyenne descendent très bas, est visible, car l'enduit s'est craquelé et rétracté
là où elle devrait se situer. Ils sont bordés de tout autour. Il faut donc supposer que la fenêtre
simples filets verticaux et horizontaux et encadrés primitive a été supprimée pour recevoir cette déco¬
de colonnes, dont celle de droite du panneau cen¬ ration à fond noir, mais on ne peut déterminer de
tral est ornée d'une seule bague à petits traits ver¬ façon certaine si le pourtour du décor est antérieur
ticaux. au rebouchage de la baie ou non.
Aux deux tiers de la hauteur, sur le panneau Milite en faveur de la première hypothèse, c'est-
248 central, s'élance un Pégase, dans les tons bleutés. à-dire une exécution en deux temps, le fait que le
Seule la silhouette est discernable, mais elle suffit joint de travail en plinthe s'interrompt au niveau
à nous révéler une attitude en galop volant, très de l'ex-fenêtre et que la surface de celle-ci est cou¬
aérienne; le coursier fantastique est vu de profil à verte d'un enduit qui épouse ses coutours propres.
gauche, tête tournée vers le nord. Il y a donc bien eu réfection, après transformation,

137
Terzo stile

et un pastiche exécuté à l'identique, avec un Pé¬ rière le nymphée, on note des griffons. Nous avons
gase, qui n'existe pas sur les autres parois, plus dé¬ vu que ce Pégase faisait partie d'une réfection, due
pouillées. à la modification des ouvertures par suppression
250 Sur le mur sud, le joint de mortier en "escalier" d'une fenêtre, à une époque qu'on mettra en rela¬
à gauche de la grande baie, et tout le long de la tion avec l'aménagement de l'espace [29], soit au
fenêtre en dessous, atteste lui aussi d'une réfection milieu du Ier siècle ap. J.-C. approximativement.
de tout le pan de paroi et du pourtour de la fenêtre; Si on le compare avec un autre Pégase trouvé à
cette réparation a peut-être été exécutée au même Stables (ACS 63726), rouge sur fond blanc, on aura
moment que sur le mur adjacent, en raison d'évé¬ noté combien celui de l'Antiquarium est plus délié,
nements semblables, comme une restructuration plus animé, aux ailes plus longues et effilées21. Il y
à la suite d'un projet global, mais aussi d'une dété¬ a une élégance, que n'a pas, ou n'a plus, celui de
rioration due par exemple à un mouvement sis- notre pièce; ainsi, à Pompéi, dans la Casa 1,9,12,
mique. dans le triclinium [11], sur le mur sud, en vignette
centrale22.
Comparaisons stylistiques En conclusion, les quelques éléments de com¬
Les éléments essentiels de cette décoration sont paraisons recueillis inclinent à penser que nous
le fond noir opaque et uniforme - puisque même le sommes en présence d'un style-candélabre, exécuté
pavement est noir - un linéarisme rigoureux, avec peut-être dès les annnées 20-10 av. J.-C. et guère
filets, colonnes baguées, candélabres légers, à pied plus tard que le tournant de notre ère, nous
végétalisé, figures volantes et prédelles à comparti¬ semble-t-il.
ments, tous traits empruntés à un répertoire connu
et pratiqué depuis le style-candélabre, à une époque Couloir [36] (6,55 m χ 1,74 m)
de transition entre le IIe et le IIIe style.
• Plinthe à redans. Nous n'avons pas trouvé l'exact Situation
équivalent de la plinthe à redans, mais on notera Il fait communiquer la pièce thermale [23] et un 65a
que l'esprit en est semblable aux systèmes des autre grand espace [38], modifié, qui possédait
grecques ou des carrés, avec alternance de rec¬ dans un premier temps une mosaïque, décrite dans
tangles dressés. L'effet de quinconce est parfois le GdS de 1966 (cf. infra).
donné par des carrés inscrits dans des créneaux Le décor est conservé sur le piédroit est, le mur
larges, qui alternent avec de minces traits ou rec¬ sud et le début du mur ouest attenant. La hauteur
tangles, comme sur la plinthe rouge bordeaux iné¬ maximale est de 177,5 cm. La mosaïque de sol, très
dite de la Villa Imperiale (pièce [A]) ou celle de la simple, est blanche à bordure noire et datée de
Casa degli Amorini dorati à Pompéi, pièce [G] (VI, l'époque augustéenne par S. P. (cap. 111,1).
16,7) 19.
De la même façon la prédelle à motifs géomé¬ Mur sud
triques est rare car on y trouve plus volontiers des La zone basse, entièrement noire, est divisée en 254
petits personnages et des paysages. sous-plinthe et plinthe par un mince filet blanc
• Candélabre à pied végétalisé. Le candélabre à horizontal. La plinthe est divisée en deux blocs
pied végétalisé, comme une gaine de feuilles ren¬ d'appareil isodome schématisés sur deux rangs, de
versée, évasée, est très typique de modèles anciens, chaque côté d'un rectangle vertical situé au milieu.
comme ceux de la Farnesina à Rome, où l'analogie Au-dessus, deux panneaux rouge bordeaux, à
est frappante20. Ce type provient de la phase finale bordure verte externe dans les angles de la paroi,
du IIe style, et s'est perpétué pendant la phase sui¬ sont séparés l'un de l'autre par une mince bordure
vanteannées
des de transition
20 av. J.-C.
appelée style-candélabre, datée de couleur indéfinie, et ornés d'un filet d'encadre¬
ment intérieur, sur les côtés inférieurs et du côté
248 · Pégase ailé. Le Pégase ailé en milieu de panneau latéral situé vers le centre. Ils n'existent pas le long
fait partie d'un système décoratif où l'on voit plutôt des angles.
des figures volantes humaines, des figures statiques
ou des vignettes, comme dans la pièce [27] analy¬ Mur ouest
sée précédemment. En revanche, les êtres fantas¬ Il présente les mêmes subdivisions et le même 254
tiques volant, s'ils sont rarissimes au IIIe style, sont décor, excepté en plinthe, où un petit carré sur la
fort nombreux au IVe style, et à commencer par la pointe est relié, par ses quatre angles, au milieu du
Villa S. Marco elle-même, où dans le couloir, der¬ compartiment rectangulaire de plinthe, qui peut

138
Peintures en place

être aussi restitué. Un fleuron à quatre pétales cor- En conclusion, la datation au premier tiers du
diformes l'orne. Le filet d'encadrement intérieur Ier siècle de notre ère semble tout à fait conforme
longe les deux côtés connus du panneau rouge bor¬ aux détails stylistiques relevés sur ce décor d'une
deaux de zone médiane. grande de
couloir simplicité,
service. parfaitement adéquate dans un
Mur est
254 C'est un simple piédroit qui reprend les deux Pièce [46-47] (4,31 m χ 6,48 m)
zones majeures de couleur, noire en bas, rouge bor¬
deaux en zone moyenne. Situation
La pièce, chauffée à l'origine, est dans le circuit 65a
Observations techniques du quartier des thermes entre la pièce [35a] et la
Le joint de travail en deux zones est bien appa¬ pièce [38]. Dans une deuxième phase la peinture a
rent entre le haut de la plinthe et la zone rouge été occultée et la pièce chaude sur hypocauste est
bordeaux à 68,5 cm du sol. considérée par J.R. comme un laconicum. L'éléva¬
tion maximale s'observe sur le mur est (2,20 m).
Restitution
On ne peut rien savoir des zones supérieures, ni Datation
supputer la présence ou non de figures ou de vi¬ Du fait des transformations observées, le décor
gnettes sur les panneaux médians. En revanche, la en place, qui leur est antérieur, a toute chance d'ap¬
plinthe du mur ouest, au rythme différent, avec partenir à la première phase. Le décor à fond noir
compartiment de 85 cm, permet d'imaginer peut- et rouge ocre d'un IIIe style évident, confirme cette
être une longueur d'origine différente de celle qui a analyse.
été restituée en fonction de vestiges architecturaux
très restreints (6,55 m). La mosaïque n'est en place Mur est
que sur 4,50 m; elle autorise le développement de Au-dessus d'une sous-plinthe uniforme (noire?), 255-
cinq compartiments de plinthe au minimum. Bien les compartiments de plinthe divisent la paroi en
entendu, on ne sait s'il y avait une alternance avec un rythme ternaire. Au centre, un compartiment
l'appareil isodome schématisé du mur sud. rouge ocre, avec oiseaux et touffes de feuillages sur
ligne de sol, est encadré, de chaque côté, par deux
Comparaisons stylistiques compartiments à filets d'encadrement intérieur et
Le réseau de blocs schématisés est assez rare motif décoratif en croix, séparés l'un de l'autre par
dans cette simplicité extrême. On pourrait, à la ri¬ un rectangle dressé à mince haste verticale. Chaque
gueur, le comparer à la plinthe des peintures trou¬ branche horizontale de la croix se termine par une
vées à Périgueux dans la cave de M. Pinel, mais boule sommée d'un point. Entre les doubles com¬
l'analogie reste lointaine, car les quadrilatères y partiments latéraux et le compartiment central,
sont de couleur contrastée23. une bande porte deux losanges à motifs en esse à
En revanche, le petit carré sur pointe relié aux l'intérieur, inscrits dans un rectangle, séparés l'un
quatre angles d'un compartiment à fond noir, tim¬ de l'autre par un carré à fleuron cordiforme; un
bré d'un fleuron à pétales cordiformes, est caracté¬ demi-carré se trouve à chaque extrémité avec fleu¬
ristique du IIIe style et se trouve tellement souvent ron à boules.
qu'il est impossible d'en citer tous les exemples, Le rythme reprend identique en zone 2, avec
rassemblés dans un tableau synoptique par Bastet une prédelle centrale prélevée (et déposée à l'ACS,
et De Vos 24. voir infra), et des prédelles secondaires doubles au-
Mentionnons ceux de la Villa di Agrippa Pos- dessus des compartiments crucifères latéraux.
tumus à Boscotrecase, avec les mêmes filets ex¬ Les faibles traces qui subsistent permettent de
térieurs et trait d'encadrement intérieur, mais à restituer un édicule central à colonnettes, sur une
formes géométriques variées avec fleurons; la Casa base dont le profil est net et qui surplombe la pré¬
del Frutteto à Pompéi (1,9,5), triclinium [2]25, où les delle principale; le champ en est rouge ocre.
carrés droits succèdent à des carrés sur la pointe, Les panneaux latéraux sont au nombre de deux,
avec rectangles dressés de séparation à filets de chaque côté, séparés l'un de l'autre par un
triples. Le même schéma s'observe dans la Casa di mince candélabre qu'on peut interpréter comme
Orfeo, (VI, 14,20), pièce [s], dont on s'accorde à une colonnette à pied évasé et collerette de feuilles.
reconnaître un IIIe style déjà mûr26. A fond noir, ils sont encadrés par une bordure sub-

139
Terzo stile

divisée en longues bandes étirées jaune clair à filets laires, ainsi dans la Casa di Cerere (VI, 10, 11), dans
bleus, segmentés deux fois sur le côté inférieur ho¬
rizontal. le triclinium [m]28. Le pavillon, ou tour au fond de
l'aire centrale,
villon il abrite une
est fréquent;
statue. lorsqu'il s'agit d'un pa¬
Entre le panneau et la plinthe, les petites pré-
delles latérales portent des oiseaux sur ligne de sol, La structure à deux enclos latéraux et aire cen¬
avec touffes de feuillages, dont un seul a survécu à trale se retrouve dans la Casa di Epidius Sabinus,
droite; compartimentés par des galons brodés de (IX, 1,22), pièce [t'], mur nord29.
simples
fictive à points,
motif deilslotus
sont renversés
couronnésschématisés
d'une corniche
en V • Compartiments à ornements cruciformes. A Sta¬
bles, un petit rond central marque le point de ren¬
et deux barres verticales, sommées d'un point, qui contre de quatre hastes, dont les extrémités au mi¬
alternent avec des gouttes. lieu des quatre côtés se terminent en boules, pour
On ignore l'élévation totale et l'aspect de la zone les hastes horizontales, en triangles sommés d'un
3. Le décor des autres parois a disparu. point, pour les verticales.
Il n'y a pas d'exact équivalent dans la peinture
256 Peinture détachée : Hortus conclusus de l'ACS 62740 campanienne, toutefois la Villa dei Misteri, salle
Sur fond noir, entre les moulures fictives qui [6], mur ouest, en propose un assez proche 30. La
limitent la plinthe et l'édicule, un jardin, enclos de haste, à boule sommée d'un point, se retrouve sous
barrières d'osier finement tressées, est peint en "vue les redans d'un édicule dans la Casa degli Amorini
cavalière". Il prenait place en prédelle juste sous le dorati (VI, 16,7), pièce [G], mur de droite31, et ail¬
panneau central rouge ocre. leurs, toujours avec redans, maison (1,7,18), à
L'enceinte est rectangulaire, divisée en deux en¬ Pompéi 32
clos latéraux carrés, auxquels on accède par des • Pseudo-moulures à lotus schématisés. Elles sont
.
portes, dont celles de droite bien conservée est un souvent beaucoup plus détaillées, à Stables on re¬
pavillon à toiture plate, sur lequel est perché un connaît à peine le motif d'origine qui est un poncif
gros volatile. Il faut en restituer un semblable à largement répandu. Deux exemples pompéiens s'en
gauche. L'allée centrale, devant laquelle se promène rapprochent cependant33.
un autre oiseau, aboutit au fond et au milieu à une sonEnromaine
Gaule, on
d'Aix-en-Provence
trouve les équivalents
de l'Aire
dansdula Cha¬
mai¬
tour à toiture à quatre pentes semble-t-il; d'autres
oiseaux cantonnent l'enceinte aux angles et au fond. pitre (lors du creusement du parking Pasteur),
dans la salle [5] 34.
Comparaisons • Rectangles dressés. Ils sont ornés de hastes à
Cette paroi est particulièrement représentative boules; les plus proches se remarquent dans la
du IIIe style dans une phase assez précoce. Les élé¬ Casa di Orfeo (VI, 14,20) et la Casa del Laocoonte
ments majeurs sont la prédelle, sous édicule cen¬ (VI, 14,28-31) dans la première, triclinium [1], mur
tral, les compartiments à ornements crucifères, les nord35, la deuxième, atrium [b], mur sud36.
pseudo-moulures à lotus schématisés, les rec¬ • Rectangles dressés cloisonnés à losanges. Ils sont
tangles dressés cloisonnés en losanges et carrés. également connus, ainsi dans la Casa dell'Ancora
Enfin, la structure à colonnettes et candélabres qui (VI, 10, 7), pièce au nord de l'entrée37, dont la pré¬
unifient la paroi en prenant appui sur la moulure delle sous l'édicule central porte des oiseaux et des
de plinthe, est également un trait caractéristique, plantes sur une ligne de sol. Quant aux esses can¬
avec la mise en valeur d'un édicule central. tonnées de bifols ou de trifols, il y a les mêmes
• Prédelles à jardins enclos et à oiseaux. Une quin¬ dans la Casa di Spurius Mesor (VII, 3, 29), pièce [m],
zaine de jardins enclos a été répertoriée par Bastet mur est38.
.

et De Vos, et figure dans leur tableau synoptique à • Bordures à bandes étirées et segmentées. Elles
la période la, soit la plus précoce. Dans plusieurs sont identiques, mais rouge ocre, cernées et seg¬
cas, ils sont associés à des oiseaux qui apparaissent mentées de jaune, dans la Villa di Agrippa Pos-
également seuls. tumus à Boscotrecase, dans la chambre noire [15],
Le plan du jardin est toujours en vue aérienne pour les encadrements des cygnes sur candélabres
avec des entrées monumentales et des corps dis¬ (cf. Barbet 1990b, fig. 211).
tincts. Des détails sont parfois perceptibles: statues, En conclusion, nous avons affaire à un décor
vases posés comme dans la Casa del Citarista (1,4,5, de bonne qualité, assez détaillé mais sans excès.
25-28) 21 Dans les modèles les plus élaborés, il y a Il semble par exemple exclu que l'édicule central
une alternance d'exèdres carrées et demi-circu¬
.

ait porté un tableau figuré. Le jeu des comparai-

140
Peintures fragmentaires

sons est en faveur d'un IIIe style moyen, où se con¬ à une sorte de portique à deux étages, vu en pers¬
juguent des éléments apparus de façon précoce pective 39.
comme Yhortus conclusus, mais aussi des détails Dans la Casa di Lucretius Fronto (V,4,ll), de
d'ornementation qui durent assez longtemps. part et d'autre du champ central, des édicules se¬
Comme pour les autres peintures qui ont survécu, condaires à fronton triangulaire sans acrotère, ser¬
l'époque augustéenne semble la plus probable, vent de base à une échappée à colonnade située au-
mais ici dans une phase qui semblerait un peu plus
tardive. dessus. Le pilastre ressemble à celui de Stables
avec la rainure d'encadrement et il est extrême¬
ment étiré40.
2. Peintures fragmentaires Sur le portique de façade de la Villa Imperiale, à
Pompéi, il y a plusieurs frontons triangulaires,
2.1. Fragments de provenance connue (pièce mais ils sont à soffite, ou sans entablement hori¬
[21]) zontal et leur allure est tout autre41. Dans le cubi-
culum [12] de l'Officina del Garum degli Umbricii
Ceux qui portent un numéro d'inventaire sont (1,12,8), un édicule à fronton triangulaire beaucoup
conservés à l'ACS. plus orné, donne une idée de l'emploi de celui de
Stables 42
260 ACS 62516

.
262 Situation 2.2. Fragments du dépôt de S. Marco provenant
Trouvé dans la "cavità" de la pièce [21] (dimen¬ peut-être de la pièce [21]
sions sans le cadre, 25 cm χ 27 cm). Le GdS du 13/
2/1956 précise qu'il s'agit d'un canal de 3,60 m de Nous nous contenterons de donner la liste des
long pour 0,75 m de large qui passe sous la pièce fragments, sans analyse détaillée, étant donné l'in¬
[21]. Beaucoup de fragments à fond noir et poly¬ certitude de la provenance.
chromes ont été recueillis, dont une perspective A) Champ vert séparé d'un champ noir par une 259
architecturale de IIIe style qui doit être notre ACS frise de redans ocre jaune et marron.
62516. B, C, D) Objets suspendus (vases) dorés, sur fond
Angle gauche de petit édicule à pilastre soute¬ noir.
nant un fronton triangulaire à acrotère d'angle à E) Champ rouge bordeaux avec bande à redans ou
palmettes; fond blanc central, entouré de rouge à frettes (?).
vermillon, se détachant sur un fond vert. F) Colonne à écailles, à stipe de palmier, sur fond
Sur le registre d'entrée du musée, quelqu'un a rouge bordeaux et architraves en oblique.
ajouté au crayon qu'il y avait erreur et que la pièce G) Champs blancs avec bandes vert pâle et violet
proviendrait de la fouille "de Martino", c'est-à-dire pâle, à galons et petites perles.
de la Villa di Arianna à Varano. H) Gros nœud violet et vert, avec objet indistinct.
Observations techniques I) Sommet de pilastre et pieds de personnage à ar-
Extrême finesse du rendu, sur un fond très lisse, mille (?).
J) Motif de lotus.
avec des traits d'un millimètre d'épaisseur. K) Architrave avec consoles en esse et volutes.
Restitution L) Cordons de feuilles et baies ocre jaune sur fond
L'édicule devait avoir 21 cm au minimum en lar¬ blanc.
geur pour une hauteur minimale de 40 cm. On M) Croisillons ocre jaune à remplissage vert ou
ignore son emplacement, peut-être en guise d'édi- rouge bordeaux.
cule de zone supérieure, car les dimensions sont N) Pied de vase gris-bleuté, posé sur une forme 264
trop réduites pour un édicule de zone 2, à moins semble-t-il ondulée; la panse est ornée d'un cali¬
de supposer un édicule secondaire. ce de feuilles. Il est à comparer à des vases de la
Casa del Frutteto (1,9,5), bien qu'il y ait des dif¬
Comparaisons férences pour le pied et l'évasement43.
Aucun édicule rigoureusement semblable ne
peut en être rapproché car, dans le IIIe style mûr, 2.3. Fragments de provenance inconnue
ils sont souvent plats, ou en accolade. Dans le Ter¬
mopolio (1,8,8), triclinium [d], mur est, à Pompéi, il Il s'agit d'un lot de débris, jetés par les Romains,
y en a un à fronton triangulaire, qui sert de façade dans le remblai de comblement de la rigole de

141
Terzo stile

récupération des eaux du premier péristyle; rappe¬ Restitution


lons que ce péristyle date d'avant la plantation des Le vase ayant 8,5 cm de haut, paraît petit pour
platanes, qui a été fixée au tout début du premier une vignette de centre de paroi; il n'était pas sus¬
siècle de notre ère. Certains fragments récupérés pendu et ne semble pas inclus dans une composi¬
ont été posés dans un mortier et encadrés; ils ont tion plus complexe.
reçu un numéro d'inventaire, les autres ont été
trouvés dans le dépôt, sans indication de prove¬ Comparaisons
nance claire; seule la première série sera examinée D'après la typologie établie par A.E. Riz, il s'agi¬
ici, sauf exception. rait d'une hydrie de classe C245. L'exemple le plus
ressemblant qu'elle ait répertorié se trouve dans la
265 ACS 61836 (sans le cadre, 13 cm χ 14 cm) Casa della Grata metallica (1,2,28) triclinium [i],
datée des années 25-35, d'époque tibérienne donc,
Sur fond noir, des noisettes avec leur enveloppe correspondant à la phase Ha de Bastet et De Vos46.
sont posées sur une ligne de sol; le fragment est
mentionné dans le GdS du 13/3/1959. On y trouve la même forme générale, une implan¬
tation identique des anses verticales, plus courtes
Observations techniques cependant, avec rubans. La dimension est supé¬
Noter la prestesse du coup de pinceau avec des rieure (12,5 cm) et le vase se plaçait en milieu de
touches de blanc légères. paroi.
Restitution
ACS 61842 (sans le cadre, 9 cm χ 9 cm) 270
Le motif conviendrait à une petite vignette de Sur fond blanc, masque presque de face, posé sur
prédelle, accompagné d'animaux. une ligne; manquent le crâne et la partie gauche.
Comparaisons Enregistré le 26/3/1959.
Nous trouvons plus souvent des fruits ronds, des Observations techniques
cerises,
des fruitsdessecs44.
pommes, avec des oiseaux divers, que En assez mauvais état de conservation; on note
toutefois une carnation vert clair, avec des traits et
des cheveux finement peints en marron clair. La
269 ACS 61838 (sans le cadre, 5 cm χ 6 cm). bouche est en porte-voix, les yeux ronds à pau¬
Sur fond blanc, tête d'oiseau à bec pointu et pières et nez de rendu assez naturalistes. La ligne
arrondi,
le 21/3/1959.
de profil à gauche. Mentionné dans le GdS de sol est bleu-vert.
Restitution
Observations techniques Le masque était posé sur une structure; si l'on
L'oiseau est bleu-vert à œil ocre jaune et mar¬ élimine le mur-cloison, typique du IIe style, on peut
ron, l'exécution est rapide. penser à un support plus léger, par exemple les ta¬
Restitution bleautins suspendus.
Le volatile convient parfaitement pour une Comparaisons
vignette de prédelle, au centre d'un décor à fond
blanc. On comparera seulement avec des masques
posés sur un bord de structure, mais il est difficile
Comparaisons d'en trouver exactement de semblables. En re¬
Nous renverrons à la note 44, ci-dessus et aux vanche, le masque suspendu, ou disposé dans un
prédelles à oiseaux de la pièce [46-47]. tableautin à volets vus en perspective et à forme
découpée arrondie, sont fréquents. On trouve
264 ACS 61841 (sans le cadre, 16 cm χ 13 cm) cependant un exemple en zone 3, sur deux baies
Sur fond blanc, vase à fond vert et à anses hautes, vues de biais, avec masque posé sur l'entablement,
dans la Casa di Sulpicius Rufus (IX,9,b,c) dans la
orné de rubans; il est posé sur le sol, ou juché sur pièce [e], mur du fond47.
un entablement
tionné dans le GdS
(?) du
qui25/3/1959.
est à peine indiqué. Men¬
ACS 61843 (sans cadre, 7 cm χ 6,5 cm) 263
Observations techniques D'après le registre d'entrée, daté du 26/3/1959, il 271
La panse est éclairée de face, par de fines ner¬ s'agirait
fond noir.d'une figure virile de couleur jaune sur
vures blanches et des hachures.

142
Peintures fragmentaires

Observations techniques santes, flottant au milieu de la paroi, comme dans


En réalité il s'agit d'une statue de bronze doré la Villa di Cicerone 5 1 Comme celle qui est vêtue

.
de femme, dont on aperçoit la boucle d'oreille sur d'un manteau vert, et qui porte un plateau garni
le lobe gauche, et les seins qui accrochent la lumiè¬ d'objets dans la main gauche levée, et de la main
re, vivement rendue en touches blanches et jaune droite baissée un vase à verser, celle de Stables
clair. Le bras droit est levé et plié au coude, le visa¬ pourrait avoir eu la même attitude.
ge est rendu par des traits aigus.
ACS 62812 (sans le cadre, 12 cm χ 7,5 cm) 262
Restitution Partie de colonne sur fond rouge vermillon à 268
La figure, très rigide, est à placer sur une archi¬
gauchefines,
lures et bleu
la partie
à droite.basse
La zone
à écailles
haute est
de àpalmier,
canne¬
tecture,
cm environvu sadepetite
hauteur
taille
totale.
(7 cm conservés), soit 15
séparées
traits verticaux
l'une de
marron
l'autre
clair
paretune
vertbague
clair en
à petits
alter¬
Comparaisons
Si on la compare à la figure rigide de la Villa di nance. Largeur de la colonne 3 cm.
Arianna à Varano48, cette dernière est de rendu
naturaliste, avec ses vêtements bleus; l'attitude est Observations techniques
Pour une construction régulière de la colonne,
inversée car c'est le bras gauche qui est baissé, un quadrillage de traits gravés prépare la place des
mais elle suggère une utilisation semblable, en écailles (maille de 1,1 cm χ 1,2 cm), tandis que de
acrotère sur une architecture saillante.
légers traits parallèles prévoient l'emplacement des
cannelures en partie haute. Des trous de compas, à
267 ACS 61846 (sans le cadre, 13,5 cm χ 9,2 cm environ) l'intersection du quadrillage, au centre, laissent
Fond blanc portant une figure de femme de supposer qu'ils ont servi à ébaucher la courbe des
trois-quart à droite, flottante, cheveux relevés en écailles. La lumière est censée venir de gauche,
boucles tenus par un lien (ruban ou diadème?). donnant des écailles, mi-partie crème, mi-partie
Elle est vêtue d'un chiton jaune et d'un voile bleu jaunes.
clair, qui entoure en demi-cercle ses épaules. Le
bras gauche est plié et la main porte un plateau un Restitution
peu oblique, dans lequel on ne distingue rien. Etant donné la minceur de la colonne on imagi¬
Le bas des vêtements et les pieds ont été inclus nerait difficilement une hauteur supérieure à
dans le cadre, sans collage avec le haut du buste. 30 cm, soit un petit décor architectural, en zone
Observations techniques supérieure peut-être.
On notera l'extrême minutie dans le rendu de la Comparaisons
coiffure, à boucles relevées en couronne sur la tête, Les colonnettes à bagues décoratives sont extrê¬
tenue par un lien, très gracieuse; le visage est trop mement courantes au IIIe style et une grande fan¬
mal conservé, mais il semble fin, son ovale est sou¬ taisie règne. Quelques-unes imitent le stipe de pal¬
ligné par un teint clair, mis en valeur par les tons mier, ainsi dans la Villa Imperiale, pièce [C], où la
acides du chiton jaune et de l'auréole du voile bleu colonne est divisée en zones décoratives diffé¬
léger. Le fond blanc est très lisse et brillant, carac¬ rentes, comme à Stables, avec un effet d'éclairage
téristique de l'artisanat du IIIe style. qui s'accroche sur les écailles52. Ces colonnes sont
Restitution beaucoup plus volumineuses (6,5 cm et 9,5 cm) et
La restitution proposée par le restaurateur, servent de séparation en zone moyenne.
celle d'une figure volante d'une dizaine de centi¬ Dans la Villa S. Marco, dans la pièce [39], le
mètres, est plausible. Elle provient d'une paroi à rapport entre diamètre de la colonne et emplace¬
fond blanc. ment est identique, ainsi que dans la Casa degli
Amorini dorati (VI, 16,7), pièce [G]53, d'un dia¬
Comparaisons mètre de 6,5 cm.
Les figures volantes, comme les Amours, ap¬
paraissent au IIIe style mûr, ainsi dans la Casa di ACS 62813 (sans le cadre, 6 cm χ 7 cm) 264
Spurius Mesor (VII, 3, 29) 49, triclinium mur sud. Dans le registre d'entrée de l'ACS, du 25/9/1961,
Elles sont statiques, et portent des objets, par le motif floral seul est reconnu. Il s'agit d'un bord
exemple dans Casa del Centenario (IX, 8, 3 et 6), tri¬ perlé de vase avec feuillages et fleurs au-dessus qui
clinium [41], mur nord50. Elles sont parfois dan¬ se détachent sur un fond noir.

143
Terzo stile

Observations techniques Comparaisons


Le bord d'un canthare (?) avec perles en jaune Dans la villa même de S. Marco, se trouve une
éclairées par en haut, est surmonté d'une touffe de collection de petits vases en vignette, souvent en
feuilles menues, vertes, rehaussées de blanc et fleurs groupe au centre des pièces à parois blanches au¬
quadrilobées à cœur bleu et pétales blancs. tour de l'atrium d'entrée. Il y en a un de renversé,
Restitution dans la pièce [61], mur sud-ouest (cf. M. O.S., cap.
VI, 1).
Il s'agit d'une pyramide végétale censée sortir En ce qui concerne la forme même du vase, on
vraisemblablement d'un vase. D'après l'ouverture pourra la rapprocher de celle du canthare que tient
conservée, celui-ci n'excédait pas une douzaine de Hermaphrodite représenté en Silène sur la voûte
centimètres dans son plus grand diamètre. surbaissée de la pièce [42], dans la Villa di Arianna
Comparaisons à Varano, daté des années 54-60 ap. J.-C. (ACS
Les vases à pyramides florales apparaissent au 64180) 58.
IIIe style, en grand module pour garnir les fonds
agrestes des jardins intérieurs, comme dans la Casa ACS 62957 (fragment isolé, 12 cm χ 13 cm) 275
dell'Efebo à Pompéi (1,7,10) mais aussi comme Fond rouge bordeaux à gauche, violet à droite,
ornement, posé sur une corniche dans les zones avec colonne blanc crème, à bague ocre jaune doré,
aériennes supérieures54. Ainsi l'acrotère central sur ornée de traits marron ou vert. Il est à rattacher à
le fronton de la Casa dei Quattro Stili (1,8,17) pièce des fragments de colonnes semblables au dépôt, de
[18], mur du fond55. provenance très incertaine.
Si on compare la forme à la colonne végétale
qui sort d'une base évasée dans la Casa degli Amo¬ Observations techniques
rini dorati (VI, 16,7), le grand diamètre varie de 16 à L'éclairage vient de face et le diamètre de la
17,5 cm, mais il s'agit de colonne de zone moyenne colonne est de 5,5 cm.
56 . Signalons les pyramides végétales sortant d'un Restitution
vase, posé sur un pilastre sur le portique de la Pa¬
lestra grande à Pompéi 57. Mêmes remarques que précédemment; la co¬
lonne, étant plus large, pourrait appartenir à une
zone moyenne, comme celle de la pièce [39], dont
273 ACS 62814 (avec le cadre 7 cm χ 5,5 cm) les colonnes ont 6 cm de diamètre.
Fond noir à motif de fleurs.
Observations techniques Comparaisons
Grande fleur simplement indiquée par des Elles sont multiples au IIIe style; les simples
pétales blancs et bleus rayonnants, isolée sur le traits sur la bague, avec alternance de couleur, sont
fond; dessous peut-être une feuille blanche. Le également caractéristiques.
fragment est trop réduit pour permettre une hypo¬
thèse de restitution et des comparaisons. ACS 62958 (sans cadre 12 cm χ 14 cm) 276
Sur fond blanc, guirlande de feuillage accrochée
264 ACS 62819 (sans le cadre 10,5 cm χ 10 cm) par un gros nœud à une console plate (?), devant
Sur fond blanc, canthare renversé de couleur laquelle se tient une sphinge, vraisemblablement,
bleue, à une seule anse en volute visible au-dessus. dont l'aile en coquille, à gauche, vue de face, est
Ligne de sol bleu gris. conservée, ainsi que le haut de la tête. Au-dessus,
frise jaune et marron clair.
Observations techniques
Exécution très sommaire. Le pied est tordu, l'é- Observations techniques
paulement du cratère trop arrondi, l'anse manque L'exécution est assez lisse mais rapide, sans dé¬
dessous; tache de lumière sur la panse. tails pour la guirlande où pointent quelques fleurs
Restitution à quatre lobes arrondis, sur fond vert sombre de
feuilles indistinctes. En revanche, soin apporté aux
Sur des vignettes figurent parfois des vases ren¬ rémiges de l'aile.
versés à côté de vases dressés. Sur le fragment
conservé une tache à gauche fait supposer la pré¬ Restitution
sence d'un autre vase. Celui qui est complet mesure A placer en partie haute de la paroi, en couron¬
7 cm pour un diamètre de 5,9 cm. nement, sans doute de face et assise.

144
Peintures fragmentaires

Comparaisons ACS 63762 (sans cadre, 8 cm χ 8 cm) et 63765


A S. Marco même, il existe des petites sphinges, (sans cadre, 8 cm χ 10 cm).
sous des angles de compartiments, sur la paroi du Champ blanc séparé d'un champ ocre jaune par
portique [1] (fragment n° 23 cf. A.-S. L.). La figure une bordure bleue, encadrée de deux traits blancs
de sphinge vue de face, est située à l'angle d'un et marron côté blanc; bleu foncé et marron côté
compartiment qui porte un masque de théâtre. Le ocre jaune.
même parti d'une couleur sombre entre les ailes,
différente des couleurs de fond se remarque. ACS 63763 (pas de cadre, 10,5 cm χ 6 cm). 278
Dans la Casa di Siricus (VII, 1,25-47), triclinium Sommet de panneau noir à ligne d'encadrement
[8], mur nord, la restitution indique la présence intérieur, couronné par une frise de pseudo-languettes
d'une sphinge posée sur une bande de passage en sur fond bleu clair et blanc, entourées de marron
zone supérieure. Elle est de face et une guirlande en clair; languette centrale bleu ou marron. Au-dessus,
feston effleure la pointe de ses ailes en coquille 59. rives faites d'un V, pointe en l'air, à deux volutes.

264 ACS 63760 (sans le cadre, 12,2 cm χ 10 cm) ACS 63764 (pas de cadre, 6 cm χ 9 cm). 279
Sur fond rouge vermillon, petite œnochoé en gris Dégradés de tons bleus, gris, avec un filet jaune
et blanc, posée sur un entablement saillant rendu clair.
en bleu et vert. Au-dessus, champ blanc.
ACS 63766 (pas de cadre, 6 cm χ 8 cm).
Observations techniques Bord d'un panneau à fond blanc, à filet d'enca¬
Grande finesse du pinceau pour l'objet qui me¬ drement intérieur à traits multicolores et début
sure à peine 5 cm. d'une corniche supérieure (?).
Restitution
L'ensemble fait partie d'une architecture, à sail¬ ACS 63767 (pas de cadre, 4 cm χ 7,5 cm). 280
lants et à rentrants (entablement à crossettes?) Elément de sommet de partie moyenne, à fond
avec une œnochoé en guise d'acrotère. blanc avec fausse moulure à pseudo-languettes ren¬
dues en marron et jaune, alternant avec motif
Comparaisons décoratif vert (un point, une virgule).
Dans la terminologie de A. E. Riz, il s'agit d'un
guttus ("Henkelkanne"), du type B2, que l'on ren¬ ACS 63768 (pas de cadre, 7 cm χ 9 cm). 281
contre à Pompéi, assez souvent à partir des années Elément de soffite, à caisson brun et intérieur
50 de notre ère. L'exemple le plus ancien d'Hercu- jaune, sommé d'un fleuron à quatre pétales cordi-
lanum figure sur une architecture légère de jar¬ formes et un point.
din 60 comme c'est le cas aussi pour Yhortus conclu-
sus de la pièce [46-47] de S. Marco, mais à une ACS 63769 (pas de cadre, 3,5 cm χ 4,5 cm). Fond 282
échelle encore plus menue. vert etetbande
bruns verts alternés.
incomplèteIl devait
jaune servir
portantde des
bande
traits
de
Des vases nombreux, dont des vases à verser du
type à cruche, sont posés très souvent sur les archi¬ séparation entre zone, comme celle, très sommaire
tectures secondaires de la zone 3 supérieure. On en et analogue de la pièce [39].
voit deux au-dessus de l'édicule principal dans la
Casa di Spurius Mesor (VII, 3, 29), triclinium, mur Groupe SMB 261
sud61. Egalement sur les bandes de passage dans la Il s'agit d'un ensemble de fragments à fond blanc,
Casa di Orfeo (VI, 14,20) et dans la Casa del Frut¬ rassemblé par moi-même parce qu'ils présentent
teto (1,9,5) triclinium, mur est 62. les mêmes encadrements à traits multiples et des
A S. Marco même, dans la pièce [27] mutilée, se figures géométriques menues.
trouvent deux petites amphores posées sur un tré- SMB 13, 16 et 18. Losange à fleuron à quatre pé¬
242 pied portant un candélabre. Leur taille (7 cm) les tales inscrit dans un rectangle. SMB 13 montre
apparente à la même série que l'œnochoé. qu'il est inclus dans un cadre à un filet. Les trois
autres plus complets ont un tracé préparatoire lon¬
277 ACS 63761 (pas de cadre, 7 cm χ 11 cm) gitudinale.
Simple fragment noir avec bordure verte à trait SMB 12. Un carré droit à fleuron à quatre pétales
blanc, rose, marron clair, sans doute en guise de verts et petits points en prolongement, d'où partent
séparation de zone. deux filets à traits multiples.

145
Terzo stile

SMB 14. Carré droit à rosette centrale sans pétales un arc et une flèche de sa main droite, dont il ne
détachés, et motif en lotus (?) sur un des côtés con¬ reste, à part le bras, qu'une aile. Le fond noir et la
servés. facture fine font rattacher cet élément plutôt au 263
SMB 15. Se rattachait peut-être au même type que IIIe style.
SMB 14, avec encadrement d'une figure géométrique
à multiples traits sommé d'un lotus (?) à volutes la¬
térales. Conclusion
SMB 19. Deux octogones inscrits à multiples traits,
d'où partait sur au moins deux côtés opposés un Est-il possible de grouper plusieurs fragments
encadrement à traits multiples. Nous proposons de ensemble? Cela est difficile, car il n'y a aucun col¬
restituer à l'intérieur un fleuron à quatre pétales. lage ni contact certain, et l'examen technique ap¬
Les autres fragments présentent des variantes de profondi n'a pu être mené. En outre nous savons
filets d'encadrement à traits multiples. qu'il subsiste une incertitude sur la provenance
Observations techniques exacte de certains éléments. A noter, toutefois, la
La surface blanche est extrêmement lisse et po¬ correspondance de certains fonds qui apparaissent
lie, les traits tracés avec finesse, sur une ligne im¬ semblables, comme le panneau noir (ACS 63763)
primée simple. qui pourrait aller avec les noisettes (ACS 61836).
On remarquera que la zone de décor la plus re¬
Restitution présentée est l'espace supérieur et que la période
Ces figures, reliées par des filets horizontaux ou où les comparaisons sont les plus fructueuses
verticaux à des compartiments plus grands disparus, s'établit au IIIe style mûr. Quelques maisons pom¬
se rattachent aux décors de plinthe, comme ceux péiennes de la phase Ha et surtout IIb, offrent
que l'on trouve dans la Villa S. Marco même. Ainsi l'éventail du répertoire retrouvé.
dans le couloir [36-37], le carré sur pointe à fleuron, On en conclura qu'il s'agit de décors qui ve¬
deux fois plus grand (14 cm), ceux de la pièce [27], naient peut-être à peine d'être posés lorsqu'ils
des carrés sur pointe, de taille identique aux carrés furent détruits et enfouis, ou qu'il faut admettre
SMB 12 et 14 (de 7,5 cm maximum de côté). une fourchette moins large pour l'édification du
De la même façon, les losanges inscrits pou¬ deuxième péristyle que celle approximative donnée
vaient être disposés en verticale, comme dans la par l'âge des platanes; celui-ci se fonde sur des
pièce [46-47], qui servent de division sur la plinthe moulages d'empreintes et non sur une observation
et offrent des dimensions semblables: de 15 à 17 dendrochronologique impossible, et nous devons
cm, pour 16 cm dans notre série fragmentaire. tenir compte d'une marge d'erreur probable.
Bien évidemment l'octogone SMB 19 appartient au La phase IIb du IIIe style pompéien a été datée
même type d'ornementation de plinthe, d'un for¬ entre 35 et 45 de notre ère, mais le lien entre typo¬
mat un peu plus grand. Quant aux motifs qui sur¬ logie et chronologie est à prendre avec prudence.
montent SMB 14 (incomplet) et SMB 15, ils sont Tous les éléments réunis permettent cependant de
apparentés à ceux qui ornent les galons brodés qui supposer une destruction entre 10 et 30 de notre
séparent les prédelles ou les plinthes des zones ère. La restructuration précoce de la villa explique
moyennes,63par
Postumus . exemple dans la Villa di Agrippa qu'il y ait des peintures de transition entre IIIe et
IVe style, outre les peintures du tout début du IVe
Signalons enfin, parmi les débris retrouvés sous style, qui seront examinées ci-après par M. O.S.
le pavement de la rampe [4], un petit Amour tenant (cap. VI, 1).

146
Terzo stile

Notes
1 Cf. Riz 1990, pl. 14 32 Ehrhardt 1987, pl. 79 n° 319.
2 Barbet, Bolsena, tabi. IV, p. 74-75. 33 Pompéi 1,12,3, pièce [3], cf. Ehrhardt 1987, pl. 116 n° 535;
3 Cubiculum [15], Blanckenhagen / Alexander, 1990, pl. I, 5, Pompéi, X, 9b, c, pièce [1], ibid., pl. 113 n° 509.
13. 34 Cf. A. Barbet, C. Guiral Pelegrin, R. Nunes Pedroso, Aix-
4 Cf. Barbet 1982, 64, fig. 11. en-Provence, Les fouilles de l'Aire du Chapitre: les décors peints,
5 Cf. Riz 1990, 13 et catal. n° 1211, pl. 39,1. in: Actes du Xe séminaire de l'AFPMA, 1987. Vaison-la-Romaine,
6 Cf. Allroggen-Bedel 1977, pl. 6-3; pl. 7 à 9. 1989, 35-60, fig. 6.
7 Allroggen-Bedel 1977, pl. 7. 2. 35 Bastet / De Vos 1979a, pl. XXV. 47.
8 Allroggen-Bedel 1977, pl. 9. 2. 36 Bastet/De Vos 1979a, pl. XXXVI. 65.
9 Barbet 1985, pl. Ild, avec inversion de légende avec Ile. 37 Bastet/De Vos 1979a, pl. XIII. 24.
10 Cf. Barbet 1985, tabi. III, 124. 38 Bastet/De Vos, 1979a, pl. XLVII. 84.
11 Ehrhardt 1987, pl. 104 n° 421, de la Villa Imperiale, 39 Cf. Bastet/De Vos 1979a, pl. XLI. 73.
exemple plus riche et plus complexe. 40 Cf. Ehrhardt 1987, pl. 62 n° 262 et 63 n° 266.
12 Bastet/De Vos 1979a, pl. XIII. 24. 41 Cf. Ehrhardt 1987, pl. 18 n° 74, 119 n° 75, et 20 n° 79.
13 Bastet/De Vos 1979a, pl. XLIII. 118. 42 PPM, II, 778.
14 Bastet/De Vos 1979a, pl. XV. 28, cubiculum [15], mur nord. 43 PPM, II, 733 et 104.
15 Bastet/De Vos 1979a, fig. 4. 44 Exemple Casa dei Cei (1,6,15), pièce [e], mur de droite,
16 Voir la Villa di Agrippa Postumus, Barbet 1990b, fig. 208, dans Ehrhardt 1987, pl. 74 n° 302.
209, où le détail montre bien l'origine végétale du thème, sur 45 Cf. Riz 1990, 12, "Doppelhenkelkanne".
fond mi-beige mi-vert. Voir également le portique de façade de 46 Cf. Riz 1990, catal. n° 69, 66, pl. 27.1.
la Villa Imperiale à Pompéi, inédit, et la pièce [C]; Ehrhardt 47 Ehrhardt 1987, pl. 71 n° 291.
1987, pl. 105 n°425. 48 Cf. Moormann 1988, catal. OlO/l, p. 98; cf. également à la
17 Bastet/De Vos 1979a, pl. XXIV, 45. Villa Imperiale, la figure sur colonne tenant une guirlande du
18 Barbet 1985, fig. 32, couloir [50], bras levé, dans Bastet/De Vos 1979a, pl. VII. 11.
19 Ehrhardt 1987, pl. 107 n™ 441-443, pl. 108 n° 446. 49 Bastet/De Vos 1979a, pl. XIII. 23.
20 Bragantini / De Vos 1982, pl. 208 ACS 61232. 50 Bastet/De Vos 1979a, pl. XIV. 25.
21 La provenance précise est incertaine, l'étiquette de l'ACS 5 ! Barbet 1 990b, fig. 26, indiquée par erreur comme un IVe style
indique la villa S. Marco, plafond, alors que le registre d'entrée
à la date du 9/6/1964, parle de la propriété De Martino, c-à-d. de précoce, car la frontière reste subtile parfois à la fin de la pre¬
la Villa di Arianna à Varano. mière moitié du Ier siècle de notre ère. Cf. également Casa del Frut¬
22 PPM II, 169. teto, 1,9,5, triclinium, mur est, Bastet/de Vos 1979a, pl. XXXIX.
71, et Casa di Siricus, VII, 1,25-47, triclinium [8], mur nord.
23 Barbet 1982, fig. 16. 52 Cf. Ehrhardt 1987, pl. 105 nos 424, 425.
24 Bastet/De Vos 1979a, tableau, 135; treize exemples pro¬ 53 Barbet 1985, fig. 64.
venant de la phase le de leur typologie, soit Ier tiers du Ier siècle
ap. J.-C. 54 Ehrhardt 1987, pl. 74 η'«301, 302, Casa dei Cei (1,6,15)
25 Pour Boscotrecase, cf. Blanckenhagen / Alexander 1990, pièce [e],
pl. 70.4, pl. 71. 1; pour la Casa del Frutteto, cf. Ehrhardt 1987, 55 Ehrhardt 1987, pl. 47 n° 195.
pl. 88 n° 344 et 348, pl. 86 n° 338. 56 Ehrhardt 1987, pl. 106 n° 436, pl. 107 n° 439.
26 Ehrhardt 1987, pl. 82 n° 327. 57 Barbet 1985, fig. 85.
27 Bastet/De Vos 1979a, fig. 1. 58 Riz 1990, pl. 14. 1, catal. n° 12.
28 Bastet/De Vos 1979a, fig. 15; le motif prend place sur le 59 Barbet 1985, fig. 84.
panneau médian et non pas en prédelle, qui n'existe pas. 60 Riz 1990, pl. 23. 1. 2. 3, datation 50 et 70-79 ap. J.-C.,
29 Bastet/De Vos 1979a, pl. XXIV. 46, il est beaucoup plus catal. n° 48.
riche de détails. 61 Bastet/De Vos 1979a, pl. XIII. 23
30 Bastet/De Vos 1979a, fig. 10. 62 Bastet/De Vos 1979a, pl. XXV. 47 et pl. XXXIX. 71.
31 Ehrhardt 1987, pl. 33 n° 138. 63 Barbet 1990b, fig. 202.

147
CAPITOLO V

2 LE PITTURE DI TRANSIZIONE
E INIZIO QUARTO STILE

Alix Barbet

1. Couloir [31] (1,27 m χ 3,15 m; 1: 0,60 m) blent venir buter sur ces bandes vertes, au lieu de
65a, b Dans une première phase il permettait la com¬ tourner à angle droit.
munication entre l'atrium [44] et la pièce à abside La zone supérieure : elle est blanche, unie, sans
aucune trace de motifs.
[25]. Puis la porte avec [25] a été bouchée et le cou¬
loir transformé en cul-de-sac. Le décor a été refait Observations techniques
à l'identique en [25] et l'enduit laissé vierge en [31]. La réalisation de ce décor est sommaire, on note
Ceci est donc bien l'indice qu'à l'origine le décor du une seule jonction de recouvrement de mortier
couloir pouvait être contemporain de celui de la entre la zone 2 et la zone 3, à 265 cm du sol. Il est
pièce [25]. Nous verrons cependant que le premier probable que l'échafaudage intermédiaire n'a pas
s'attarde encore dans les schémas du IIIe style fi¬ dû être posé longtemps puisqu'on ne trouve pas de
nissant tandis que le deuxième présente tous les césure très nette entre zone 2 et zone 1 comme sur
traits d'une nouvelle mode. le mur est.
Restitution
1.1. Mur ouest La zone basse culmine à 72,5 cm tandis que la
283 Le schéma d'ensemble du mur ouest se découpe zone moyenne mesure 190 cm pour une largeur qui
en trois zones: partie basse à touffes de plantes, varie de 112,5 (panneau à gauche) à 135 cm (pan¬
zone moyenne à panneaux plats rouge ocre et can¬ neau à droite). La proportion souvent observée de
délabres, zone haute blanche. deux unités de largeur pour trois en hauteur se
286 La plinthe à fond noir ou rouge, à sous-plinthe situe entre ces deux extrêmes, soit un peu plus de
de couleur indéterminée, elle est scandée de com¬ 126 cm, que le peintre n'a pas choisi pour une rai¬
:

partiments larges à touffes de plantes à grosses son de symétrie. En effet, la place de la porte occu¬
feuilles pointues, et à tiges de fleurs qui font penser pe exactement celle d'un autre candélabre et d'un
à des iris d'eau. Ils alternent avec des comparti¬ panneau latéral de 1 12,5 cm. Une fois de plus l'exé¬
ments étroits non décorés. Une mince bordure à fi¬ cutant applique un schéma standard, sans l'adap¬
lets sépare la zone basse de la zone moyenne. ter à la place des portes ou des fenêtres, pour gar¬
La zone moyenne: les panneaux rouge ocre der une correspondance avec le mur opposé est.
situés au-dessus des compartiments à touffes de Il est à noter que la zone 3 est plus haute que la
feuillages sont à bordures simples non ajourées et zone 1 et que la hauteur totale dépassait 3,70 m.
sans trace de figure d'aucune sorte. Entre les pan¬ 1.2. Murs est et nord
neaux, un candélabre lisse, avec une couronne
ovale à la base du tiers supérieur, porte en guise En meilleur état que le mur ouest, ils montrent 284
d'acrotère des palmettes (l'une d'elles conservée à une bordure à filets multiples entre la plinthe noire
gauche sur le mur ouest). Au-dessus anneaux et à touffes de feuillages et la zone moyenne rouge
bulbes. Les bandes d'encadrement verticales sont ocre, pour imiter une moulure. Les panneaux rouge
usées (cf. mur est). Une bordure ocre jaune hori¬ ocre à large pourtour noir sont tous de même lar¬
zontale sépare la zone moyenne du champ blanc geur à quelques centimètres près, soit 125 cm en
situé au-dessus. Une bande verte à filets blancs ver¬ moyenne pour 196 cm de haut, c. à. d. deux unités
ticale longe les angles de la paroi et sert d'encadre¬ pour trois. Il y a un seul panneau pour le mur
ment général. Les bordures d'encadrement inté¬ nord. Pour le mur est, deux panneaux; celui de
rieur horizontales des panneaux rouge ocre sem¬ droite encadré par deux candélabres, limités par un 285

149
Transizione - Quarto stile iniziale

galon brodé blanc à cœurs. Mieux préservés que L'ordonnance générale est proche de ce que
sur le mur opposé, les candélabres ont un pied nous voyons à Pompéi, même si le vocabulaire est
campaniforme surmonté d'un bulbe à deux feuilles, ici restreint. On pensera aux fauces [b] de la Casa
puis après trois excroissances, dont un petit disque dei Vetti (VI, 15,1), où se trouve une touffe de
au tiers supérieur, se trouve une couronne ovale à feuillages sur l'une des plinthes, des panneaux à
quatre palmettes dressées, deux en avant, deux en bordures ajourées séparées les unes des autres par
arrière, de part et d'autre de la tige centrale qui des candélabres assez simples, à bulbes, plateaux
continue à s'élever, ornée d'anneaux, de tigelles et et couronnés d'une coupelle à disque sommital3.
d'un petit plateau. Le sommet est en coupelle avec Une datation des années 40-50 au plus tard,
un objet rond au centre. semble tout à fait plausible, à l'époque où déjà les
formes du IVe style se font jour en Campanie.
Observations techniques
Les deux joints de "pontate" sont lisibles, celui
du haut à 265 cm, le deuxième à 67,5 cm du sol, 2. Décor des sas à double porte entre pièces 287
[25] et [22,23,35a] 288
correspondant à la tripartition de la décoration. La
zone blanche supérieure incomplète atteint la cote Entre [25] et [23] les champs des chambranles
de 335 cm. et leurs intervalles sont entièrement à fond noir
Restitution pour les zones 1 et 2, couverts de graffiti, pour la
L'apparent décalage et manque de symétrie du plupart de l'époque des Bourbons, et encadrés de
mur est, dont les deux candélabres encadrent un filets qui semblent avoir été blancs. Ils forment un
seul panneau, celui de droite, s'explique par la com¬ seul panneau par plan de paroi et sont séparés
position d'ensemble du couloir. Du fait que celui-ci d'une plinthe par un filet horizontal, dont la hau¬
est en biais, et le mur ouest plus long que le mur teur coïncide exactement avec les limites de plinthe
est, la distribution choisie permet de faire corres¬ de la pièce [25] et du mur sud de la pièce [23]
pondre en miroir les trois panneaux du mur est (dont la porte a été rebouchée).
avec les trois panneaux du mur ouest (dont celui Le haut du mur sud entre les deux portes montre 287
qui a été supprimé par la présence de la porte). une zone blanche à blocs d'appareil isodome sur
deux rangs, matérialisés par de simples filets qui
Comparaisons stylistiques laissent de larges refends, sans autre détail qui
• Touffes de feuillages. Apparues au cours du aurait permis de caractériser un style.
IIIe style, elle se maintiendront durant de nom¬ Du fait qu'il s'agit d'une décoration réduite à sa
breuses décennies. Ici elle sont volumineuses, peu plus simple expression, en accord avec la pièce
détaillées et tout à fait comparables à la production [23], il est plausible de la dater dans l'esprit du IIIe
du IVe style pompéien. style à la même époque. Cependant, une réfection
• Candélabres à pied, à bulbes et couronnes à au moment où la porte de communication entre
palmettes. Si les modèles à hampe lisse, agrémenté [23] et [29] a été bouchée est toujours possible. Ce
de bulbes et d'anneaux, poursuit une carrière extra¬ type de décor à simples assises d'appareil bichrome
ordinaire avec le IVe style néronien où il est doré, a connu un regain de succès au IVe style, comme
la présence de la colonne à palmettes est plus rare. l'attestent quelques exemples. Nous nous borne¬
Les palmettes hautes à volutes égales, sauf l'épi du rons à citer celui de la Villa di Poppaea à Oplontis;
sommet, sont proches de celles de l'atrium [44], sur celui de la Casa di Trebius Valens à Pompéi (III,
la bordure située derrière les centaures de la 2,1), est moins pertinent car il est traité en trompe-
plinthe. l'œil à pseudo-bossages.
· Galons brodés de cœurs. Nous savons que le
motif a été créé durant la dernière phase du IIIe
,

3. Pièce [38c] (4,66 m χ 6,06 m dimensions mo¬


style et qu'il a eu un énorme succès, tant en Italie dernes)
que dans les provinces, que ce soit en Gaule 1 ou
dans la péninsule ibérique 2 , pour prendre les ré¬ Elle jouxte le caldarium [29] par l'angle est et
gions où il a été recensé. Au début ils sont très fins, communique directement avec trois pièces, [23] au
puis le cœur devient plus gros et il semble que le sud, [36] à l'ouest, [38b] à l'est. Elle a été restaurée
schéma continue d'être utilisé jusqu'au milieu du et seuls les murs sud en opus reticulatum de 2,03 m
Ier siècle de notre ère. Nous le retrouverons dans la de longueur conservée et est de 2,10 m sont an¬
pièce voisine [35]. tiques. Le sol, plus bas que le seuil actuel, a été re-

150
Transizione - Quarto stile iniziale

fait en ciment moderne et la couverture a disparu. sépare la zone basse de la zone moyenne à filet
Cette pièce sert donc de passage. d'encadrement intérieur.
Si nous interprétons convenablement le journal
de fouille (du 31/12/1958), le pavement disparu 3.2. Mur sud
mentionné pour une pièce [66], qui serait en fait
notre pièce [38c], se composait de deux bordures La partie basse mieux conservée donne les 292
de tesselles noires, l'une longeant le mur sud-est, mêmes partitions, sans qu'on puisse déceler le
l'autre à 1,50 m de celle-ci. S'agit-il, comme le sup¬ moindre ornement dans les compartiments. Les
pose H.E. qui a retrouvé et interprété cette men¬ divisions en zone moyenne prolongent celles de la
zone basse.
tion, (voir cap. X), de l'existence d'un couloir pré¬
existant? Les auteurs du GdS supposaient une gale¬ Une décoration aussi sobre et simple ne permet
rie couverte, car il n'y avait pas traces de deuxième pas de proposer une datation stylistique. Tout au
mur. plus on observera que le ton choisi et les partitions
Le décor n'est en place que sur les murs est et le par des filets assez minces s'accordent avec le
chambranle de la porte d'accès à la pièce [23] et décor plus riche de la pièce [23] et du couloir [36].
sur le mur sud, à son extrémité est. Il est donc plausible de la dater, comme les sas
d'accès à la pièce [25], du IIIe style, avec une pos¬
3.1. Mur est et chambranle sible réfection, mais ici peu probable. La simplicité
du schéma s'accorde avec la destination du lieu de
291 Entièrement à fond noir, il est divisé en plinthe passage pour assurer le service nécessaire dans le
et sous-plinthe par un filet blanc horizontal. Sur la quartier thermal.
plinthe, deux compartiments à double filet d'enca¬ L'espace [38b] est actuellement transformé en
drement intérieur semblent séparés par un rec¬ réserve pour l'outillage des gardiens, sans lumière
tangle dressé étroit à deux filets blancs verticaux. et sans espace, il n'a pas été possible de l'examiner
Au-dessus, une large bande, de couleur non définie, à fond ni d'en faire des relevés.

Notes
1 Barbet 1982, fig. 7, p. 62 et Barbet 1983b, fig. 20, p. 140. tura romana de Espana, in: Italica, 18, 1990, fig. 2, pl. 161, sur
2 C. Guiral Pelegrin / A. Mostalac, Preliminares sobre el les galons brodés de cœurs.
repertorio ornamental del III y IV estilos pompeyanos en la pin- 3 Barbet 1985, fig. 127 à dr.

151
CAPITOLO VI

LE PITTURE DEL QUARTO STILE

1 LE QUARTIER DE l! ATRIUM [441

Marie-Odile Savarit
avec la collaboration d'Alix Barbet

293 Les pièces groupées autour de l'atrium [44] for¬ jambe et un bras, le reste ayant disparu lors du
ment un ensemble décoratif homogène. En effet, à creusement d'un trou à l'époque des Bourbons.
VI, 3 l'exception du laraire [45], qui est une addition pos¬ Vers les extrémités, un acrotère en forme de volute
térieure, et de quelques transformations peu im¬ surmonte l'extrémité de la bordure ajourée. Sous
portantes, ce noyau de construction semble avoir les champs latéraux, le décor de la partie basse se
été bâti à la même époque et décoré également lors divise en trois compartiments: au centre une peau
d'une même phase. de panthère tendue entre deux thyrses, vers l'inté¬
rieur un décor de palmettes sous une guirlande,
1. Atrium [44] (13 m χ 12,45 m) identique à celui du centre: vers l'extérieur une bor¬
dure ajourée à triangles, semblable à celle qui est
Placé à l'entrée principale de la villa, cet atrium située sous les échappées, mais surmontée ici d'une
est entouré de nombreuses pièces qui s'ouvrent sur guirlande verte assez fine, accrochée à une console.
lui. Il est orienté sud-est, nord-ouest. L'élévation la A l'extrémité gauche du mur, cette bordure est cou¬
307 plus importante est conservée sur le mur du fond pée par la porte du couloir [31]. Une bande grise,
(nord-ouest) bâti en opus quadratum (3,58 m). Elle imitant une corniche moulurée en trompe-l'œil,
est néanmoins loin d'être complète, puisque J. Rou- sépare la partie basse de la partie médiane.
getet restitue, à partir des colonnes autour de l'im¬ Zone médiane : le champ central à fond noir est
pluvium, une hauteur de 7,50 m (cf. J.R., cap. 11,1). encadré par l'édicule, dont le couronnement a dis¬
Seules sont conservées les zones 1 et 2 du décor. paru, et qui reposait au premier plan sur deux
Par ailleurs, plusieurs prélèvements modernes ont colonnes jaunes ornées de divers objets suspendus
été faits. indistincts, dont une tête barbue entre deux
cimiers, à deux mètres au dessus du socle de la
1.1. Mur nord-ouest (fond) colonne. Au deuxième plan, les colonnes cannelées
310 Le décor est interrompu à gauche par la porte roses peu discernables, sont réunies par une barre
du couloir [31]. verte effacée, surmontée d'une imago clipeata ac¬
Zone basse (H. 96 cm): au centre de la paroi, un crochée entre les colonnes. Elle se compose d'un
étroit compartiment, orné d'un griffon en vol, est buste à tête barbue regardant de face, alors que le
flanqué de deux compartiments: sous une épaisse bouclier est présenté de trois quarts.
guirlande verte (disparue) le tiers inférieur est
occupé par un cadre rouge bordeaux surmonté de Peinture détachée
palmettes jaunes et d'une volute centrale. Sous les Le tableau au centre, qui figurait un paysage, a 311
échappées de la partie médiane, les compartiments été détaché et se trouve actuellement à l'ACS (ACS
comportent une bordure ajourée à triangles (voisin 62455, 85 cm χ 110 cm). Il est intitulé "la porte
du type Barbet 40b), sur un petit cadre rouge bor¬ sacrée". C'est un paysage idyllico-sacré dans un
deaux orné d'un fleuron. Vers le centre, des ich- cadre rural. Au premier plan à gauche, devant un
thyocentaures, en fonction d'atlantes, occupent petit temple à fronton triangulaire, sont posées
toute la hauteur du soubassement et soutiennent trois statues sur de hauts socles. Sur le côté
des consoles situées à l'aplomb de ledicule médian. s'éloigne un personnage, tenant un bâton à la
Celui de gauche tient sur l'épaule une rame-gou¬ main. Au centre du tableau, toujours au premier
vernail, attribut caractéristique de l'ichthyocen- plan, se trouve une porte sacrée à colonnes et enta¬
taure. De celui de droite, ne sont visibles qu'une blement. A droite, différents personnages et ani-

153
Quarto stile

maux donnent vie à ce paysage: une femme tient largeur inconnue (peut-être la même que celle des
un enfant par la main, un homme s'approche d'une échappées). Le champ latéral de droite est très in¬
mule. A l'extrême droite, on accède, par un emmar- complet. En raison des lois de la symétrie on peut
chement en deux paliers, à un autre bâtiment sur¬ supposer qu'un paysage devait aussi en animer le
centre.
monté d'une tour et ombragé par un arbre. A l'ar¬
rière plan est peint un groupe d'édifices avec des
Observations tech η iques
portiques
sur un rocàdomine
deux étages.
le toutUn
1 . petit bâtiment perché
Conformément à l'habitude, un joint de recou¬
Quant à l'édicule central il est encadré d'échap¬ vrement de l'enduit, ou "pontata", est visible en haut
pées à fond blanc, fermées par une plaque noire de la moulure de la partie basse. D'autre part, la
(H. 105 cm, larg. 125 cm), surmontée d'une corniche partie médiane a elle-même été exécutée en deux
à voûtains et d'une clôture rouge foncé à claire- fois. La jonction, se situant le long du bord droit de
voie. Dans l'échappée des arbres apparaissent, au- l'édicule, est dissimulée dans la colonne rose de
delà d'une architecture fragmentaire: deux co¬ l'arrière plan. De la façon dont le mortier se super¬
lonnes en plan fuyant au centre, et les éléments pose on peut conclure que la partie droite de la
d'un portique frontal vers l'édicule, sont réunis par zone médiane a été posée la première.
une fine guirlande. Pour la partie basse les problèmes ont été réso¬
Les champs latéraux (largeur plus ou moins 260 lus d'une façon analogue. Le joint a été reporté à
cm) rouge bordeaux sont encadrés d'une épaisse droite de l'ichthyocentaure. Les tracés gravés de
bordure ajourée ocre jaune ornée de motifs très préparation sont également visibles par endroits,
fouillés. Elle se compose verticalement de cygnes ainsi sous les bordures ajourées à palmettes, dans
affrontés aux ailes déployées, alternant avec des la partie basse, et sous les bordures ajourées d'en¬
vases, des petits masques (des têtes cornues et peut- cadrement des champs rouge bordeaux, en partie
médiane.
être des Méduses), des volutes et des ombelles.
Horizontalement, se trouvent des dauphins très Enfin, la base du coffre-fort a été placée contre
grêles alternant avec des volutes très effacées. le mur déjà peint sur le mur sud-ouest.
Peinture prélevée 1.2. Mur sud-est (entrée)
312 Le tableau central du panneau de gauche a été
prélevé; il est conservé à l'ACS (ACS 62450, 95 cm Seules la partie basse et la zone inférieure de la 294
χ 120 cm). Il est intitulé "Œdipe interrogeant le partie médiane sont parvenues jusqu'à nous. Le 298
Sphinx". Se détachant du fond rouge bordeaux, il décor, identique à celui du mur nord-ouest, est in- 300
est encadré par un filet blanc. La scène représente terrompu par cinq ouvertures. Entre les fauces et
au premier plan Œdipe, un bâton dans la main la pièce [61], la plaque noire de l'échappée porte la
gauche, la droite levée au niveau du visage. Il lève trace nette d'un médaillon (diamètre de 24 cm). De
la tête pour répondre à la question énigmatique du nombreux graffiti s'étalent sous la bordure ajourée
sphinx ailé qui se tient sur un rocher. A droite se du panneau médian rouge bordeaux entre l'ouver¬
dresse un édicule à deux colonnes et à fronton tri¬ ture de la salle [61] et l'escalier [55] (cf. A.V., cap.
angulaire, devant lequel on distingue trois statues IX).
d'animaux couchés sur de hauts socles. A gauche,
sous le rocher où se tient le sphinx, s'ouvre une Observations techniques
grotte obscure. A l'arrière plan, d'autres bâtiments La bordure ajourée horizontale du panneau mé¬
prennent place au milieu des arbres. Peut-être figu- dian est très effacée et révèle les tracés gravés des
rent-ils l'entrée de la ville de Thèbes2. dauphins et des volutes. D'autre part, à gauche près
Le panneau latéral de gauche est en partie cou¬ de l'escalier [55], un joint vertical dans le mortier
pé par la porte du couloir [31]. Cette ouverture montre une réparation. Les motifs ne sont pas de
existait sans aucun doute au moment de l'exécu¬ la même facture et l'usure des peintures est diffé¬
tion du décor. La bordure verticale a été peinte au rente. Cela pourrait être une réparation, ou un ré¬
dessus de la porte, ainsi qu'un candélabre doré à ajustement suite à un mauvais calcul des peintres,
imitation de végétal, qui sépare le champ rouge qui auraient été contraints d'ajouter une bande de
bordeaux du champ noir, situé à l'extrémité de la décor à cause des menuiseries de la porte de l'es¬
paroi: d'après ce qui subsiste aux deux extrémités calier [55] plus étroites que prévues. L'extrémité
du mur il devait surmonter une plaque rouge de droite de la bande rouge bordeaux en partie mé-

154
Quartier de l'atrium [44]

diane, située entre le cubiculum [57] et le couloir rée, et ocre


colonne ou un
jaune,
candélabre
séparésà verticalement
base arrondie. par une
[49], montre les traces d'un repeint: la teinte rouge
est beaucoup plus claire. Sur le mur nord-est, aux extrémités, les pan¬
neaux sont rouge bordeaux. Le centre du panneau
1.3. Murs sud-ouest et nord-est entre le couloir [59b] et l'escalier [55] a été prélevé
(cf. infra). Au-dessus des panneaux rouge bordeaux,
Comme sur le mur précédent, le rythme du se trouve un champ noir incomplet aux deux extré¬
décor est plusieurs fois interrompu, au sud-ouest mités. Au-dessus de l'ouverture de la pièce [60], un
308-309 par la porte de la pièce [52], l'autel domestique et champ ocre jaune, encadré de vert en bas, indique¬
296 l'entrée du couloir [31], au nord-est par les ouver- rait la superposition de deux panneaux ocre jaune.
299 tures des pièces [60], [59a] et [59b]. Sur le mur sud-ouest, à l'extrémité gauche, le
Zone basse à cause des nombreuses ouvertures, panneau rouge bordeaux est orné au centre d'un
:

la partie basse de la décoration ne répond pas à la motif illisible, peut-être une tête, comme sur le
symétrie attendue de part et d'autre d'un motif cen¬ pendant du mur nord-est, déposé à l'ACS.
tral, comme pour les parois adjacentes: il y a seu¬
lement répétitions de séquences. Les ichthyocen- Peintures déposées
taures se retrouvent identiques à l'extrémité gauche ACS 62451 (30 cm χ 27 cm): tête virile barbue, 297
et droite de la paroi, avec une position divergente sur fond rouge bordeaux, dont l'exécution assez
et non symétrique. fine est formée de petites touches de couleur; elle
306 Sur le mur sud-ouest, l'ichthyocentaure est en- prenait place sur le mur nord-est.
308 cadré à gauche par des palmettes, sous une guir¬ MANN 9545\ tête barbue sur fond rouge bor- 302
lande en festons, et à droite par une bordure ajou¬ deaux, intitulée "Jupiter Ammon"; les dimensions
rée à triangles rectiligne (proche du type Barbet et les proportions sont semblables et la facture est
40b), sous une guirlande. proche du prélèvement fait sur le mur nord-est et
306 L'ichthyocentaure de gauche est le mieux con¬ conservé à l'ACS. Cependant, les archives du MANN
servé de tous les exemplaires de l'atrium. Il tient de ne mentionnent pas le lieu de provenance de cette
sa main gauche, à la façon d'Atlas, la console qui tête. Elle pourrait appartenir au centre du panneau
repose sur sa tête. Dans sa main droite, vue en rac¬ rouge bordeaux du mur sud-ouest, disparu, à droite
courci, il tient une rame qui repose derrière sa de l'autel domestique. A. Allroggen-Bedel l'attribue
nuque. Le rendu en oblique et en profondeur du à la Villa di Arianna, à l'antichambre [3] du grand
bras et des jambes avant dénote une certaine ma¬ triclinium 3.
ladresse. La tête est de trois quarts, tournée vers la
droite et vers le centre de la pièce. La partie droite Observations techniques
du buste est violemment éclairée pour simuler une Sur le mur nord-est, à gauche de la porte de la
source de lumière venant également du centre de pièce [60], en haut du panneau rouge bordeaux de
la paroi. Ses jambes avant, en raccourci, sont re¬ la zone médiane, une irrégularité du mortier fait
présentées comme si le centaure se tenait debout penser à un joint de reprise d'enduit. Mais cet
sur son train de derrière. Sa queue s'enroule vers emplacement est assez inattendu pour une "ponta-
le haut en un mouvement en spirale, à droite du ta". D'autre part, le rouge bordeaux de chaque côté
buste dressé. Reste par ailleurs, entre l'autel do¬ montre une usure différente: il est clair au-dessous
mestique et l'ichthyocentaure de droite, un étroit et plus foncé au-dessus. Est-ce là vraiment la
compartiment qui porte un candélabre jaune. marque d'une exécution en "journées de travail" ou
299 Sur le mur nord-est, la partie basse répond en bien une simple réparation postérieure?
miroir à celle du mur sud-ouest. L'ichthyocentaure Sur le pilier, entre l'ouverture du tablinum [59a]
est bordé à droite par des palmettes et à gauche et celle du couloir [59b], la bande de séparation
par une bordure ajourée de triangles. Celui qui est entre la partie basse et la partie médiane n'est pas
situé à droite du couloir [59b] est très effacé. Il visible et semble même n'avoir jamais existé.
tient une rame-gouvernail de la main droite. En re¬ L'étude architecturale conclue à une transforma¬
vanche sa main gauche ne soutient pas la console, tion du couloir [59b]. Le décor aurait pu à ce mo¬
comme sur les autres exemplaires, mais un pla¬
teau. ment-là être repeint et simplifié. Il semble, cepen¬
dant, que le rouge bordeaux soit le même que sur
Zone médiane: elle est constituée d'une alter¬ les autres parties du décor, ce qui infirmerait cette
nance de panneaux rouge bordeaux de forme car¬ hypothèse.

155
Quarto stile

1.4. Etude stylistique Tableaux. Enfin les tableaux peints, prélevés et 311
La tonalité d'ensemble est sombre, le noir do¬ conservés actuellement à l'ACS, possèdent toutes 312
les caractéristiques des paysages idyllico-sacrés
mine en plinthe, en zone moyenne et supérieure, à déjà présents antérieurement. On les comparera
peine relevé de rouge bordeaux. Le pavement est
également noir et le contraste est d'autant plus vif par exemple au tableau mythologique du décor de
IVe style précoce du triclinium [t] de la Casa dei
avec les échappées latérales claires, aux barrières
et aux arbres sur fond blanc, dont on retrouvera le Vetti à Pompéi (VI, 15,1) l2. Ici les personnages ani¬
ment et donnent un sens à des scènes qui se dérou¬
thème tout le long du grand péristyle [3-5-20], Les
caractéristiques d'un IVe style précoce se révèlent lent auprès de sanctuaires. Ils sont à petite échelle
dans le vocabulaire employé. dans le paysage. Un seul thème est explicite, celui
d'Œdipe interrogeant le sphinx. Le tableau de droi¬
Zone basse. Le découpage en formes géo¬ te a disparu et le sens général éventuel n'est pas
métriques assez traditionnelles est dérivé du IIIe clair. A noter que seul le mur face à l'entrée est
style 4. décoré de tableaux car il n'est pas percé de mul¬
Bordures. Les bordures ajourées sont classiques tiples portes d'accès comme sur les autres côtés. Le
au IVe style, mais celles de \' atrium, à un côté libre, traitement particulièrement riche du seul mur
apparaissent déjà au style antérieur5. Les deux visible dès l'entrée est complété sur les autres
bandes à rinceaux et à plateaux accompagnés de parois d'éléments de cortèges marins figurés par
cygnes, de vases, de masques et de dauphins, bien des centaures tournées vers les fauces, c'est-à-dire
visibles sur le mur du fond, rappellent, dans un vers le visiteur qui pénètre. C'est l'autre caractéris¬
style différent, les rinceaux du grand atrium de la tique remarquable de la décoration.
Villa di Arianna à Varano, à la charnière entre IIIe Centaures en atlantes. Très courants sur les mo¬
et IVe style et les bordures verticales du portique saïques du triomphe de Neptune, ils apparaissent
301 supérieur [1-2] de S. Marco6. La cornucopia aux en peinture murale dès le IIe style, mais comme
303 angles des compartiments à bordures ajourées se élément isolé. Ils sont utilisés en acrotère sur un
304 retrouve sous les bordures ajourées de panneaux entablement fictif, et le plus bel exemple se trouve
médians dans la Casa 1,9,12, dans le tablinum [5]7. dans la Casa di Augusto sur le Palatin à Rome,
Dans son étude synthétique du IVe style, H. Eristov dans le cubiculum [14] 13. On les trouve aussi en
attire l'attention sur la palmette arborescente ou guise de console, soutenant une corniche feinte,
"Palmettenbatime" présente dans huit endroits dif¬ ainsi dans la Casa delle Nozze d'Argento à Pompéi
férents; celle-ci est souvent considérée comme un (V,2,l) l4.
critère de IVe style précoce (cf. H.E., cap. VI, 3). Absents au IIIe style, où les architectures fictives
310 Imago clipeata. Autre thème qui vient des styles sont rares et grêles, ils réapparaissent au IVe style
antérieurs, l'imago clipeata, est accrochée et vue de toujours en fonction architectonique. Qualifiés de
biais sur l'entrecolonnement de l'édicule qui en¬ tritons car ils soufflent dans des conques marines,
cadre le tableau central sur le mur nord-ouest. La ceux que reproduit S. Reinach possèdent des
surface est trop usée pour qu'on y reconnaisse des jambes antérieures de cheval 15. De l'autre main, ils
traits précis: toutefois on croit y voir un person¬ tiennent
taure de S.unMarco
plat (ou
sur tambourin?),
le mur nord-est.
comme
L'autre
le cen¬
cen- 299
nage barbu. Traité souvent de face au IIe style pom¬
péien, et parfois de profil 8, il est assez fréquent taure, celui qui est près de l'autel domestique, tient 306
au IIIe style, ainsi dans la Casa del Bell'Impluvio une rame-gouvernail sur l'épaule qui rappelle bien 308
(1,9, l)9. Bien entendu il continue d'être employé au sa fonction. Ils font penser à ceux de la pièce [th]
IVe style, comme dans la Casa dell'Ara Massima des Terme del Sarno à Pompéi, au premier sous-
352 (VI, 16, 15), dans le tablinum ,0. On le retrouve dans sol, que A. Mau attribuait à une phase précoce (cf.
les pièces [60] et [25] mur nord, de S. Marco. infra, cap. X).
297 Têtes barbues dans des tableautins Il est re- L'originalité à Stables réside dans le format et la
.

302 marquable de constater la présence de deux têtes, position des centaures qui gardent leur rôle d'at¬
voire d'une troisième, déposée à Naples (MANN lantes, mais placés en plinthe, comme les person¬
9545), portant des cornes et identifiée à Jupiter Am¬ nages que l'on rencontre ailleurs, que ce soit dans
nion. Des images analogues dans des médaillons la Casa del Centenario (IX, 8, 3-6) ou dans la Casa
circulaires se trouvent dans la Casa del Menandro di Meleagro (VI, 9, 2) pièce [26]. Dans cette dernière
(1,10,4) dans l 'atrium [b], murs ouest et est, près de maison, un jeune homme agenouillé semble soute¬
la porte 1 1 . nir la corniche qui sépare la zone basse de la zone

156
Quartier de l'atrium [44]

moyenne 16. L'effet de profondeur recherché par le Les compartiments latéraux sont ornés d'une
raccourci du poitrail participe de la recherche du bordure ajourée horizontale jaune à triangles
trompe-l'œil caractéristique du IVe style. (proche du type Barbet 40b), formant un retour à
Un même effet, une même monumentalité se angle droit et longeant le compartiment central. A
remarquent dans les centaures en support de fon¬ l'angle de la bordure ajourée, une volute jaune en
taine, peints sur les fonds des jardins fictifs, que ce acrotère se prolonge en tige à bulbe, d'où pend une
soit à la Villa di Poppaea à Oplontis, ou ceux moins guirlande verte. Des graffiti sont à noter de part et
connus de la Casa degli Archi (1,17,4), dans le péris¬ d'autre du candélabre. Au-dessus une large bande
tyle 17. Il est à noter que les figures en plinthe sont de 10 cm dissimule le joint de "pontata".
très nombreuses dans la Villa S. Marco et que H. Zone médiane elle est jaune et mieux conservée
sur le mur sud-ouest (hauteur 210 cm): elle com¬

:
Eristov, qui les a retenus comme critère d'analyse,
en a dénombré la présence dans plus d'une douzaine porte un champ d'une largeur de 92 cm, vers la
de pièces (cf. H.E., cap. VI, 3). porte. A 15 cm au dessus de la limite supérieure de
298 Peaux de panthères tendues. Quant à la peau de la partie basse, un tracé incisé et un vestige de
300 panthère étalée entre des supports qui font songer décor sur le retour sud-est droit attestent la pré¬
aux hampes de thyrses, elles entrent évidemment sence d'une bordure ajourée horizontale à bord fes¬
dans une symbolique dionysiaque. On les retrouve tonné rouge, dont le symétrique se retrouve en
à Herculanum, mais en zone haute, dans la pièce haut du panneau de la partie médiane du mur
[5], mur ouest de la Casa del Colonnato tuscanico nord-est, où il constitue la limite de la zone supé¬
(VI, 17), datable du IVe style. rieure.
310 Arbres et claustra. Ces deux thèmes souvent Au centre du champ, un cygne en vol est visible
associés, sont assez fréquents dans la villa; ils ont sur le mur sud-ouest, tourné vers l'atrium. La zone
été retenus comme critère d'analyse par H. Eristov architecturale sur fond jaune comporte un édicule
(cf. cap. VI, 3). Ils apparaissent souvent dans les à deux niveaux: le premier (hauteur 136 cm) est à
compositions plus amples: portiques, couloirs ou plafond à caissons rouges et à support vert, dont le
péristyles. Notons-les dans Y atrium de la Casa del fronton de couronnement est imperceptible. Le
Menandro (1,10,4) ou encore dans la pièce [4] deuxième est illisible.
(exèdre?) de la Casa dell'Efebo (1,7,12) 18. Zone supérieure : de cette zone jaune il ne reste,
En conclusion, la richesse exceptionnelle et au-dessus du champ, qu'une guirlande festonnée à
l'originalité du traitement de motifs déjà connus mi-hauteur.
s'expliquent peut-être par l'importance majeure de
l'atrium, entrée de la demeure où sont conservés les 2.2. Mur sud-est (entrée)
dieux lares, le coffre-fort, où était exposée une sta¬ Sur le retour du mur, de chaque côté du portail
tuette d'Hermès sur un rocher (cf. P.M., cap. VIII, 1), d'entrée, le décor se continue sur quelques centi¬
et qui constitue le lieu officiel où sont admis visi¬ mètres, avec une partie basse noire à bordure ajou¬
teurs de marque et clients. rée et guirlande à feston, et partie médiane à champs
jaunes.
2. Fauces [56] (1,48 m χ 3,50 m)
3. Pièce [61] (2,70 m χ 2,44 m)
293 Situées à l'entrée principale de la villa, les fauces
295 ouvrent directement sur Y atrium [44]. Elles appar¬ Située au nord-est des fauces, cette pièce ouvre 293
tiennent au même noyau de construction que ce sur Yatrium [44]. De petites dimensions elle devait
dernier. Leur décor s'intègre bien à celui-ci. L'éléva¬ assumer la fonction de cubiculum.
tion maximale relevée est de 3,67 m. Le mur nord-est conserve la plus haute éléva- 319
tion soit 3,44 m. La couverture a disparu, mais il y
2.1. Mur nord-est et sud-ouest avait un étage au-dessus, comme le prouve la pré¬
Les divisions de la zone basse ne correspondent sence de l'escalier [55]. Les murs sont en opus qua-
pas à celles de la zone médiane. dratum; il y a une porte sur le mur nord-ouest et 315
305 Partie basse (hauteur 96 cm). De couleur noire, un soupirail sur le mur sud-est. Ceux-ci étaient déjà 314
:

elle est identique à ce qu'on observe dans l'atrium à en place au moment de l'exécution du décor,
droite de l'autel domestique: un étroit comparti¬ puisque le peintre a su le modifier en fonction de
ment central encadré de rouge bordeaux enferme leur emplacement. Il en est de même pour la cage
un candélabre végétal doré. d'escalier sur le mur nord-est, qui préexistait à la

157
Quarto stile

création du décor. Il a fallu diminuer la hauteur de mur sud-est, un compartiment encadré de rouge et
319 la zone médiane pour l'intégrer sous celle-ci. La couronné d'une bande de palmettes effacées, accoté
zone supérieure est partiellement conservée sur le à un compartiment plus haut, à support jaune et à
mur sud-ouest et sud-est. Pour le mur nord-est, la cadre intérieur vert situé à l'extrémité du mur.
vignette, où figuraient de petits vases, a été préle¬
vée. Nous ne savons pas où elle est actuellement
conservée. 3.2. Murs sud-ouest (droit) et nord-est (gauche) 317-
Leur décor est identique à celui des murs pré-
cédents à quelques détails près sur la partie média¬
313- 3.1. Murs sud-est (fond) et nord-ouest (entrée) ne. Au premier niveau de l'étroit édicule central le
Zone basse au dessus de la sous-plinthe noire plafond est incurvé sur le mur sud-ouest. Le ta¬
:

(hauteur 8 cm), la plinthe de même couleur (49 cm) bleau qui le surmontait a été prélevé. Le deuxième
est subdivisée en trois parties qui correspondent à niveau comportait un plafond jaune peu lisible
la division de la zone médiane. Dans le comparti¬ actuellement, sous un entablement arqué rouge
ment central à encadrement triangulaire, un cygne bordeaux. Sur les champs latéraux de ce même
en vol très effacé est vu de face, les ailes déployées mur, les vases à gauche, situés à 146 cm du sol,
et le cou tendu. Les compartiments latéraux peu représentent une amphore debout et une autre 346A
lisibles comportent un sphinx évanescent, ailé et semble-t-il, à une seule anse visible et couchée sur 349F
présenté de face sur un petit socle marron, entre le côté. Toutes deux sont disposées sur de petits
une bordure ajourée horizontale à deux lignes pa¬ socles. La partie supérieure et centrale de droite
rallèles et à gouttes, et une guirlande en feston. Les en zone moyenne a disparu. Sur le mur nord-est,
compartiments sont séparés par de larges bandes la vignette figure à gauche une hydrie et un can- 346B
portant au centre un fleuron. thare. Celle de droite à été prélevée.
Zone médiane : à fond blanc, elle est divisée en Zone supérieure seul le tiers gauche de la zone
:
trois parties. Au centre, à mi-hauteur, un étroit édi- supérieure du mur sud-ouest est préservé. Il est
cule jaune (62 cm χ 101 cm) à plafond à caissons et apparemment identique au mur nord-ouest et offre
à poutres, est surmonté d'un panneau où figure un à l'angle un édicule ocre jaune et vert, accoté à un
paysage (45 cm χ 17 cm), quasiment illisible sur le compartiment encadré de rouge bordeaux et d'ocre
mur sud-est, et coupé par la porte sur le mur nord- jaune, surmonté de lotus et de palmettes ocre jaune
ouest. Entre deux montants rouges les panneaux sous une guirlande en arc, au centre de laquelle est
latéraux sont ornés de deux bordures ajourées hori¬ accroché un masque (?) jaune.
zontales à quadrilatères sans alternance (proche du
type Barbet 50b). Au centre, les vignettes représen¬ 4. Pièce [57] (2,50 m χ 2,22 m)
tent des vases sur une ligne de sol à plus ou moins
1,45 m du sol de la pièce. Symétrique de la pièce [61], de l'autre côté des 293
316 Pour le mur sud-est, sur la vignette de gauche fauces, cette petite pièce ouvre également sur
assez effacée, on distingue un cratère (?) muni de l'atrium [44], Elle devait aussi servir de cubiculum.
349E deux anses au sommet de la panse, et une amphore Les remarques faites sur la construction, le décor
au corps arrondi. Celle de droite, effacée, représente et la situation de la pièce [61] s'appliquent ici. La
350 un cratère avec des rubans pendants et deux anses pièce [57] mesure quelques centimètres de moins
en forme de volutes placées à la base de la panse, et que cette dernière. Le mur nord-est garde une dé- 327
une hydrie reconnaissable à sa grande anse verti¬ coration complète sur 3,75 m de haut. A cette di¬
cale à hauteur du col, servant à son transport. Ces mension, il faut ajouter quelques centimètres de la
deux récipients sont posés sur de petits socles. La corniche en stuc, non conservée, pour avoir l'éléva¬
ligne du sol est rendue par un jeu d'ombres. Sur le tion intégrale de la paroi. Les ouvertures se distri¬
mur nord-ouest, la vignette de droite reproduit un buent en une porte dans le mur nord-ouest et une
349C cratère (?) et une loutrophore posés également sur fenêtre moderne dans le mur sud-est, vraisembla¬
des socles, aux anses ornées de rubans. Sur le mur blement un soupirail à l'époque antique, comme
sud-est, la bande de séparation rouge bordeaux, dans la pièce [61].
entre la zone médiane et la zone supérieure, suit
l'encadrement inférieur du soupirail et forme ainsi 4.1. Murs nord-est (gauche) et sud-ouest (droit) 326-
un décrochement. Zone basse (hauteur 60 cm) à fond rouge bor¬
:

Zone supérieure: du décor de la partie supérieure deaux, elle se compose d'un compartiment central
à fond blanc, il reste, à droite de la fenêtre sur le relativement étroit, dont le décor est construit sur

158
Quartier de l'atrium [44]

321 deux diagonales incisées et aux côtés incurvés, est formée de petits festons (proche du type Barbet 758
322 orné d'une tête et relié aux angles par des pal- 23a).
mettes. Il est séparé par un étroit rectangle dressé,
4.2. Murs sud-est (fond) et nord-ouest (entrée) 323-
à bucrane végétalisant peu discernable, des com¬ 325
partiments latéraux dans lesquels deux bordures Zone basse elle présente la même composition

:
ajourées à gouttes forment un angle obtus. Un ru¬ d'ensemble que sur les deux murs précédents. Seul
ban vert, dont les pans retombent de chaque côté, le décor du compartiment central varie. Une hydrie,
y est accroché et sert de perchoir à un oiseau aux posée sur la plinthe, est surmontée d'une bordure
ailes repliées. Une moulure feinte beige-rosé clôt la
zone. ajourée à quadrilatères et fleurons (proche du type
Barbet 52e).
Zone médiane·, au centre, un édicule (largeur 88 Zone médiane elle reprend la même composi¬

:
cm) à quatre colonnes, assez illisible, était orné tion que celle vue précédemment. L'édicule central
d'un cygne en vol portant un ruban (il est disparu repose sur quatre colonnes reliées par un muret
sur le mur sud-ouest, et très effacé sur le mur nord- fuyant mauve à l'arrière plan. Deux colonnes jaunes
est). Sur l'édicule, des petits tableaux étaient posés, soutiennent l'entablement, dont on ne distingue que
celui du mur sud-ouest est détruit. Sur celui du la ligne du fronton. Sur le mur sud-est, au centre
327 mur nord-est (33 cm χ 56 cm) on distingue un pay- de l'édicule, pend un petit vase (une situle), agré- 349D
326 sage avec une villa maritime à portique au bord menté aux anses de rubans, auxquels un sistre est
VI, 2 d'un plan d'eau. Posée sur la bordure supérieure accroché 19. Au deuxième niveau de l'édicule, les
marron du tableau, une sphinge vue de face, aux supports se prolongeaient mais le décor est ici en
ailes déployées, est acccroupie. En acrotère, de partie illisible.
chaque côté du tableau, se développe une volute Les champs latéraux étroits sont partiellement
jaune doré. entaillés par la fenêtre, dont les dimensions ne sont 325
Au centre des panneaux latéraux, entre deux pas d'origine. Les bordures ajourées sont iden¬
bordures ajourées horizontales vertes à quadrila¬ tiques à celles des murs précédents. Sur celui du
tères, assez semblables à celles des panneaux mé¬ nord-ouest, à droite de la porte, la vignette figure
dians de la pièce [60], une vignette est peinte, à 176 un petit oiseau de 12 cm de haut, vu de profil, qui
347 cm du sol. Sur le mur nord-est, à gauche, une hydrie picore des cerises, la tête dirigée vers la porte. La
à l'épaule très arquée et, à droite, une œnochoé, à partie gauche de cette dernière est illisible.
embouchure ronde et à corps pansu, sont décorées Zone supérieure : il n'en reste que la partie infé¬
de rubans pendant de leurs anses, de palmes vertes rieure blanche sur le mur sud-est.
et de couronnes de laurier très fines. Elles sont cam¬
pées sur des socles cubiques. Sur le panneau latéral 5. Pièce [52] (2,39 m χ 3,42 m)
de droite, les deux vases en vignette sont moins vi¬
sibles. Celui de gauche pourrait représenter une Ouvrant sur l'atrium [44], cette pièce pouvait 293
351 amphore. Sur le mur sud-ouest, à gauche, il s'agit avoir fonction de cubiculum. Elle appartient au
d'une hydrie (?) et d'une œnochoé (?), et à droite, même programme de construction et de décoration
349D d'un tripode en forme de calathos, réalisé d'ordi¬ que les autres pièces de ce quartier de la villa. Le
naire en vannerie, et d'une œnochoé à embouchure mur sud-est conserve une élévation de 3,70 m, qui
trilobée. doit être quasi complète, par comparaison avec la
326 Zone supérieure à fond blanc, elle est composée, pièce [57] où la peinture culmine à 3,75 m. Les
:

au centre d'un édicule schématique jaune (hauteur murs sont en opus quadratum et en opus reticula-
121 cm) à clôture rose, au-delà duquel apparaît un tum. La seule source d'éclairage direct provient de
arbre sous une guirlande en feston. Cet édicule est la porte située dans le mur nord-est.
flanqué de deux pavillons plus bas, schématiques De nombreux prélèvements ont affecté tous les 336
également, surmontés d'un deuxième niveau deve¬ éléments du décor de la zone médiane et de la zone 338
nu illisible. La guirlande centrale dans ces pavil¬ supérieure: ainsi tous les sujets de vignettes des six
lons est oblique: la volute en acrotère de leur enta¬ champs latéraux des murs sud-est, sud-ouest et
blement est reliée à l'angle supérieur de la paroi, nord-ouest; les motifs au milieu des édicules, sur
par une guirlande tendue à laquelle sont suspendus chaque centre des murs sud-est et nord-ouest, celui
un tambourin et un rhyton (à droite sur le mur situé au dessus de l'édicule central du mur sud-
nord-est et presque illisible à gauche sur le mur ouest; enfin trois prélèvements ont été effectués en
sud-ouest). Au-dessus, une bordure ajourée verte zone supérieure sur chacune des parois.

159
Quarto stile

330
54a 5.1. Mur sud-ouest (fond) MANN 85 2 2 23, petits vases à anses accrochés 337
335 Zone basse : au-dessus de la sous-plinthe rouge par des rubans à une guirlande disparue: ils sont à
bordeaux, la plinthe, (hauteur 50 cm), de même cou¬ restituer de part et d'autre du tiers central, men¬
leur, est divisée en trois parties séparées par une tionné supra.
bande verticale (largeur 7 cm). Dans le comparti-
331 ment central de 78 cm de large, de chaque côté d'un 5.2. Murs sud-est (gauche) et nord-ouest (droit) 333
54b
cratère à deux anses latérales, part en diagonale une
bordure ajourée à gouttes. Au-dessus du cratère, Zone basse au-dessus de la sous-plinthe rouge 334
bordeaux, la plinthe de même couleur, haute de 64 338

:
une petite guirlande de feuilles est accrochée aux cm, est divisée verticalement en trois secteurs.
parties supérieures des bordures ajourées. Chacun
des deux compartiments latéraux est orné, au bas Dans le compartiment central (93 cm de largeur)
d'une bordure ajourée horizontale à gouttes, et au- une guirlande,
forme ainsi troisaccrochée
festons. Au-dessus
à deux petits
d'une
rectangles,
bordure
dessusaudecentre
chées deux petites
à une console.
guirlandes pendantes, accro¬ ajourée horizontale à demi-cercles, deux pseudo-
Zone médiane : (hauteur 171 cm) à fond blanc, elle édicules, à toit en bâtière, sont occupés par des bu-
est divisée en trois par deux pilastres (?) jaunes. Au cranes végétalisants (32 cm de largeur). Ils sépa¬
centre, jusqu'à mi-hauteur, prend place un édicule rent le compartiment central des compartiments
architectural rouge à plafond à caissons et à haut latéraux: dans chacun d'eux un cygne est en vol, de 329c
entablement. Sous l'édicule la vignette représente face, bec tourné vers le centre, un ruban accroché
332 une coupe à anse à laquelle sont accrochés des ru- à ses ailes. Au-dessous une bordure ajourée à deux
348 bans. Ce motif avait été prélevé antérieurement puis lignes et à gouttes est disposée à l'horizontale.
remis en place. Au deuxième niveau, un autre mo¬ Zone médiane: (hauteur 171 cm) à fond blanc,
tif, posé sur l'entablement et prélevé, est surmonté elle est séparée de la partie basse par une bande
d'une guirlande verte accrochée à deux supports ocre jaune et marron imitant une corniche moulu¬
grêles de même couleur (celui de droite a disparu). rée. Comme sur le mur précédent cette zone re¬
Le sujet prélevé représentait un paysage avec des prend la division verticale de la partie basse.
bâtiments à portiques (cf. infra). Dans les champs L'édicule central se compose de quatre supports
latéraux, bordés en haut et en bas d'une bordure (deux montants verts au premier plan, deux colon¬
ajourée bleue à triangles (proche du type Barbet nes à l'arrière plan), d'un plafond à caissons rouge
40b), les vignettes ont aussi été prélevées. Il s'agit bordeaux et vert, et d'un entablement ocre jaune.
de petits vases (cf. infra). Entre les supports, des carrés rouge bordeaux avec
Peintures détachées: des dauphins, visibles sur le mur nord-ouest, ont
MANN 9480 (16 cm χ 35 cm)20. Paysage avec été prélevés sur le mur sud-est. Une guirlande en
bâtiments à portiques. feston pend de part et d'autre d'un clipeus accroché
335 MANN 9952c, dans le champ de gauche, un tri- au rebord extérieur de l'entablement, figuré en dia¬
gonale.
545c P°de
sur uneen petite
formebase
de calathos
avec uneetpalme21.
une œnochoé posée Au centre de l'édicule du mur sud-est un paysage
encadré a été prélevé (cf. infra). Au bas de l'édicule
une bordure ajourée horizontale verte se compose
335
Λ unezone
ronnes
gonale
la MANN
Zone
baseentre
desupérieure
supérieure,
et9952d,
laurier
une
les deux
coupe
àetégalement
droite,
délimitée
d'une
récipients.
(?) une
palme
accompagnées
par
à œnochoé
fond
une
appuyée
blanc,
bande
Aposée
de
en
estverte,
cou¬
dia¬
très
sur de postes.
Dans les champs latéraux (largeur 92 cm), entre
:

deux bordures ajourées horizontales à triangles, les


motifs du centre (des vases) ont également été ôtés
effacée. Les supports de l'édicule médian se pro¬ (cf. infra).
longent dans cette zone. Il reste aux deux angles un Zone supérieure entre la zone médiane et la
:

pavillon vert et rouge bordeaux (hauteur 81 cm), zone supérieure, une bande verte, d'une hauteur de
traversé d'une guirlande. Le sujet central a lui aussi 6 cm, imitant une corniche moulurée, surmonte les
été prélevé, ainsi que les deux motifs latéraux. champs latéraux et accentue l'entablement jaune
Peintures détachées: de l'édicule central. La partie supérieure est de cou¬
336 MANN 637 22 (dimensions inconnues). Il s'agit leur blanche.
d'un cygne en vol tenant des rubans dans son bec, Au-dessus de l'édicule médian prennent place
à restituer dans le pavillon médian du mur sud- deux édicules (83 cm de haut pour 47 cm de large),
ouest, zone supérieure, décrit ci-dessus. à plafond à caissons rouge bordeaux et à entable-

160
Quartier de l'atrium [44]

ment ocre jaune, soutenus par trois supports, dont champ gauche a la tête relevée. Le haut du pan¬
une colonne ocre jaune qui prolonge le montant neau latéral de gauche a été remonté partiellement.
vert de l'édicule médian. Entre ces deux édicules, Il en est de même pour le haut de l'édicule central.
au-dessus d'une guirlande tendue, le motif central
a été emporté, il s'agissait d'un cygne en vol (cf. 6. Etude stylistique des cubicula [61], [52] et
infra). [57]
Les deux édicules sont reliés, par une bordure
ajourée à quadrilatères sur fond rose, à ceux qui Dans les trois chambres nous avons un décor sur
occupent les extrémités de la paroi, plus étroits (31 fond blanc, avec édicule à étage central simplifié,
cm) et à l'entablement aux colonnes vertes. Au-des- deux panneaux latéraux à bordures ajourées et vi¬
sus des bordures ajourées sur fond rose les motifs gnette au centre. La plinthe rouge bordeaux à com¬
de cymbales et de cornes à boire ont été prélevés partiments s'agrémente de petits sujets qui l'ani¬
(cf. infra). ment, cygne en vol, cou de profil, ailes éployées, ou
dauphin nageant sous de frêles édicules, ou encore
Peintures prélevées
338 MANN 9414 (39 cm χ 39 cm)24: paysage à ar¬ oiseaudesperché
avec vases sur
inscrits
une guirlande
dans deuxà bordures
festons, alternant
formant
chitectureci-dessus
l'édicule et personnages,
mentionné
à disposer
du mur sud-est.
au centre de un V, couronné d'un feston; le tout est caractéris¬
tique d'un IVe style modeste mais bien exécuté.
338 MANN 9952a,b\ petits vases en vignette, à pia¬ C'est le même vocabulaire, utilisé quasiment de la
lli cer sur Ie mur sud-est, en zone médiane; à gauche même façon, avec guirlandes suspendues à un petit
cadre, avec cygne dans le petit compartiment de
plinthe, dans le triclinium [18] de la Casa del Me-
nandro (1,10,4) 27 La bordure en V enfermant un
.
sujet, accosté de bifols en ligne, est proche de celle
345a,
345e,
34 jbf
344
336
337
•"ö
<2<2A un une
et
sont
palmes.
l'édicule
poser
rieure
MANN
cratère
accompagnés
sur
du
coupe,
demur
637
9952e,f\
8522
les
etzone
à26:
édicules
sud-est.
àdroite
placer
cymbales
cygne
supérieure
de
deux
couronnes,
une
en
sur
latéraux
types
hydrie25.
vol
etlesur
cornes
àde
mur
placer
lede
vases,
mur
nord-ouest.
feuillages
laà au
boire
zone
sud-est.
une
centre
hydrie
àsupé¬
etdis-
Ils
de qu'on voit en plinthe dans la pièce [60]. Elle a été re¬
'

tenue comme critère et rapprochée d'une structure


un peu différente dans la diaeta [53] par H. Eristov
(cf. H.E., cap. VI, 3).
Les toutes petites pièces qui encadrent l'entrée
sont carrées et les motifs en sont parfaitement sy¬
métriques. Le cubiculum [57] est un peu plus raffi¬
329a, b 5.3. Mur nord-est (entrée) né, avec l'égide de gorgone tendue, les bucranes. 327
La présence de la porte désaxée vers la gauche a Les deux motifs les plus originaux sont consti¬
329a obligé à une coupure du décor en deux, quasiment tués par cette égide et cet oiseau se balançant sur
jusqu'en haut de la partie médiane. une guirlande.
Edicules. Les édicules de la zone moyenne cou¬
Zone basse : elle est de même couleur que sur les ronnent les inter-panneaux, et sont parfois suppri¬
murs précédents. Le compartiment le plus large, més par la présence d'une porte. Le seul qui ait un
situé à droite de la porte, est décoré d'une guir¬ peu plus de consistance figure dans la pièce [57] 324
lande en arc de cercle, sous laquelle deux dauphins à avec un fronton semi-circulaire. La ressemblance
longue queue se suivent, en nageant vers la gauche. est nette entre l'édicule de la pièce [61] et celui du
Sur le compartiment de gauche, plus étroit, la guir¬ cubiculum [9] de la Casa dell'Efebo (1,7,10-12) à
lande en arc de cercle a été rétrécie et un seul dau¬ Pompéi28.
phin a été représenté, se dirigeant vers la droite. Bordures ajourées. Les bordures ajourées, quasi-
Zone médiane : les deux champs latéraux à fond identiques en [61] et en [57], n'existent que sur les
blanc sont coupés verticalement par la porte qui côtés verticaux pour les panneaux latéraux dans les
est entourée sur les trois côtés d'une bande rouge trois pièces; elles témoignent, d'une part, d'une
bordeaux. Ils sont ornés en haut et en bas d'une même facture avec carrés cloisonnés, d'autre part,
bordure ajourée identique à celle des murs précé¬ d'un choix délibéré de bordures qui ne font pas le
dents. Sur le champ latéral droit, en vignette, un tour des quatre côtés en raison peut-être de l'exi¬
329b petit oiseau ressemble à un moineau; la queue rele¬ guïté des parois. Dans la Casa dell'Efebo, déjà nom¬
vée et les ailes repliées, il picore de petits fruits mée, on trouve le même parti et nulle part ailleurs
ronds semblables à des cerises. L'oiseau sur le dans la Villa S. Marco.

161
Quarto stile

Vases en vignette. Il en va de même de la fac¬ type B1 de Riz pris sur une peinture de la Villa di
ture des petits vases en vignette au centre des pan¬ Poppaea à Oplontis, pièce [81] datable des années
neaux qui est identique. Ils ont été l'objet de prédi¬ 35-42 ap. J.-C. 36.
lection des artistes du XVIIIe siècle qui les ont Certains récipients n'ont pu être caractérisés,
copiés et leur prélèvement précoce les a indéniable¬ car la peinture n'est pas assez nette, ou les formes
ment préservés. Leur facture preste et le soin ap¬ mal définies. Ceux qui ont été classés dans les caté¬
porté à peindre les accessoires qui les accompa¬ gories de Riz, auxquelles il ne faut pas accorder
gnent permettent d'identifier des vases de prix une valeur absolue, appartiennent cependant tous
offerts aux athlètes vainqueurs, des palmes, des à la période du milieu du Ier siècle. C'est un des élé¬
couronnes, situées dans un paysage qui se résume à ments d'appréciation utiles pour contribuer à la
des arbustes et à une ligne de sol. Dans un cas on datation des peintures de ces pièces.
y reconnaît un sistre, emblème évident du culte En outre, les vases en vignette au centre des pa¬
320 isiaque, dans un autre c'est un vase renversé dont la rois sont une invention du IIIe style et l'un des plus
346 signification n'est pas forcément eschatologique29. beaux exemples tardifs a déjà été signalé dans l'une
Il ressemble à un guttus, proche du type Al de A. E. des pièces de la Villa dei Misteri 37. Il en existe
Riz30: la peinture, sur laquelle il figure dans la Villa ailleurs, par exemple dans le quartier thermal de la
dei Misteri, cubiculum [11], mur sud-ouest, date Casa del Criptoportico à Pompéi (1,6,2-4) ou dans
des années 50 de notre ère. Un autre guttus est le caldarium de la Casa del Labirinto (VI, 11,9-10)
peint sur une des vignettes replacée dans la pièce mur est 38 où l'évocation de la palestre et des jeux
[52], mur sud-ouest, partie gauche, et ressemble au des athlètes adeptes du bain est souvent présente.
type B4 de Riz: Il est illustré justement par une des Dans tous les cas ils sont très sobres, sans construc¬
figures de S. Marco, qui porte un tel objet31 et H. tions annexes et cette simplicité se retrouve à Pom¬
Eristov l'a situé dans la pièce [50] (cf. H.E., cap. péi, dans Y atrium [b] de la Casa dei Cei (1,6, 1 5) 39.
VI, 3). Nous avons affaire à une composition populaire
344 L'association hydrie et lacus est fréquente: on la utilisée uniquement dans les pièces [61], [57] et
345f trouve sur le relevé f de M.-O. Savarit et Riz en [52] de notre villa et qui finira par disparaître du
donne deux exemples dont les types ne sont pas les répertoire du IVe style. Le seul exemple pertinent
mêmes32. Il y aurait une ressemblance de formes provient de la Casa des Vetti, datée, sauf les alae,
avec les vases peints sur un décor des années 50, immédiatement après 62 de notre ère 40. Nous
appartenant encore au courant du IIIe style selon sommes dans un contexte de IVe style de la fin de
342 Riz33. Quant à l'hydrie trapue, à épaulement mar¬ l'époque néronienne.
345b qué du relevé b de M. O.S. replacée en pièce [57] Vases suspendus et cornes à boire. Les petits 337
sur le mur nord-est, à gauche, elle ne semble pas vases suspendus avec nœuds en zone supérieure du
répertoriée. A côté figure un cerceau que l'on note cubiculum [52] et les cornes à boire des pièces [52]
également sur d'autres vignettes, une évocation et [57] sont des poncifs bien connus dont les mo¬
supplémentaire des jeux de la palestre: on les rap¬ dèles remontent aussi au IIIe style tardif. Citons
prochera d'un exemple peu connu mais qui montre l'exemple de la Casa dei Bronzi (VII, 4, 59), deuxiè¬
également de petites constructions d'accompagne¬ me pièce à gauche de l'atrium mur ouest41. Ces
ment dans la Casa di Lesbianus (1,13,9), dans le tri¬ objets, qui alternent parfois avec des petits masques,
clinium [4] 34. à l'inverse des vases en vignette, continueront d'être
346A Les amphores sont aussi représentées, il y en a présents partout dans les architectures fantastiques
349E trois types; les relevés A et E de M. O.S. sont appa¬ du style suivant: le cubiculum [h], mur ouest de la
rentés par un épaulement presque horizontal et des Casa di Sulpicius Rufus (IX,9,18), peut être cité
anses à angle droit, également non classées. Quant parmi d'autres42.
349C à celle du relevé C, très caractéristique avec son Oiseaux perchés de face sur des guirlandes. 326
couvercle conique et ses anses verticales arrondies, Le motif est très populaire au IVe style en partie
elle serait proche du type B1 de Riz35, sur une basse; on le trouve dans la Casa degli Amorini do¬
peinture des années 50-55, de l'époque de Claude, rati (VI, 16,7), pièce [R], mur nord, qui présente
dans la tradition du IIIe style selon l'auteur. beaucoup d'analogies avec les pièces [61] et [57] de
339 Les cratères sont associés, comme il est logique, S. Marco, dans la Casa del Poeta Tragico (VI, 8,3),
345a à des hydries, et ceux des relevés a et G de M. O.S. pièce [15], mur est et dans la Casa dei Vetti (VI,
350
sont assez ramassés, à pied fin, avec anses déve¬ 15,1), sur une guirlande, mais aussi posé sur un
loppées en deux courbes moyennes, proches du cadre de plinthe 43
.

162
Quartier de l'atrium [44]

Il peut se présenter isolé comme à S. Marco, feuilles, il existe un parti similaire dans l'atrium de
ainsi dans la Casa del Menandro (V, 10,4), pièce la Casa del Menandro (1,10,4) 51.
[19], mur sud, ou bien par paire sur deux festons
en vis-à-vis, par exemple dans la Casa del Principe 7. Pièce [60] (3,17 m χ 4,58 m)
di Napoli (VI, 15,8), triclinium [k], mur sud44. Il y
a association avec d'autres motifs bien entendu, Située à côté du tablinum [59a], cette pièce 293
comme à S. Marco, et le rapprochement nous inté¬ ouvre sur Y atrium [44]. Il pourrait s'agir d'un cubi¬
resse puisque le décor est datable d'un IVe style culum. Le mur sud-est est le mieux conservé sur
antérieur à 62 de notre ère45. Plus tard, l'oiseau une hauteur de 3,03 m. La détérioration de certains 352
sera vu de profil, et ne se limitera pas à la zone
basse. murs (notamment celui du fond, nord-est) est due
à l'humidité. Un élément du mur sud-est a été dé¬
La composition avec un petit compartiment posé et se trouve actuellement à l'ACS (cf. infra).
pour un vase, encadré de deux compartiments plus
larges à guirlande et oiseau, se retrouve en zone 7.1. Mur sud-est (droit) et nord-ouest (gauche) 358
352
supérieure dans la Fullonica di Stephanus (1,6,7), Zone basse : au-dessus de la sous-plinthe rouge
oecus [g] 46 Il y manque seulement les inter-com- bordeaux, la plinthe de 54 cm de haut, de même
partiments à bucranes. La solution est bien la même couleur, se divise en trois larges compartiments qui
.

malgré les variantes minimes. reprennent la partition de la zone médiane. Celui


Oiseaux sur ligne de sol. Là aussi nous sommes du centre (largeur 112 cm) est peuplé de deux dau¬
en présence d'un thème rebattu du IVe style qui phins bondissant vers la droite. Ce compartiment 361
a pris modèle dans le IIIe style. En effet, précé¬ est limité en haut et en bas par une bordure ajou- 362
demment, il est plus souvent en haut de la zone rée linéaire à palmettes. Il est séparé des comparti¬
médiane, tel dans la Casa dei Bronzi (VII, 4, 59), ments latéraux par des rectangles dressés à bu-
deuxième pièce à gauche de l'atrium, mur sud, ou crane illisible.
en prédelle, telle la Casa di Spurius Mesor (VII, 3, Dans ces derniers prennent place des touffes de
329b 29) triclinium, mur sud47. Le sujet n'est utilisé feuillages stylisées, de part et d'autre d'un étroit
dans la villa que dans les deux pièces [52] et [57]. rectangle dressé avec patère au-dessus (?), relié aux
Le rapprochement le plus éloquent est l'oiseau en angles supérieurs par des bordures ajourées dispo¬
zone médiane, présenté en vignette dans la pièce sées en diagonale. Une corniche fictive jaune effa¬
[81], mur nord et sud de la Villa di Poppaea à cée sépare la zone basse de la zone médiane.
Oplontis48. Zone médiane : l'édicule central (largeur 165 cm)
Tableautin avec paysage. C'est une demi-nou¬ très linéaire, repose sur quatre colonnes, celles du
veauté: les paysages marins abondent, leur vogue premier plan sont jaunes, reliées à celles de l'ar¬
débute à la période précédente, et l'on citera ceux rière plan par des cloisons fuyantes, au-dessus des¬
du tablinum de la Casa di Lucretius Fronto (V,4, quelles est accrochée une imago clipeata, suspen- 355
11), d'un IIIe style tardif très riche. Le même type due à une barre. Sur le bouclier, de forme ovale et
de tableau se trouve également dans la pièce [60] bombée, se détache en relief une tête barbue, vue
326 de S. Marco. Ici, la façon d'y poser au-dessus une de face. Le plafond à caissons et l'entablement plat
"*27 sphinge assise de face n'est pas commune et s'ap¬ sont encore visibles. Entre deux bordures ajourées
horizontales bleues, à palmettes inscrites dans des
demi-cercles (type Barbet 70), le tableau prélevé,
analysé infra représente une villa à porticus triplex.
Les champs latéraux, encadrés sur trois côtés
par une bordure ajourée bleue, à carrés concaves
et à octogones (proche du type Barbet 52), portent
un griffon ailé, en vol, de profil vers le centre (hau¬ 356
329a
326
327 parente
l'atrium
pour
au-dessus
du
partout
les
un
Quant
maine49.
de
10,4),
Le
deux
Présents
cubiculum
guirlandes
ruban
lareste
dans
aux
rampe
dans
aux
dauphins
[44],
Ainsi,
dans
de
dauphins
des
ledans
inventions
la
l'édicule
triclinium
légères
onle
d'accès
accessoires,
[57],
villa,
dans
50en
les
becest
nageant
quatre
retrouve
de
et[4]
supérieur
(cf.
laun
[18],
du
même
leet
Casa
comme
infra,
thème
cygne
IVe
la
pièces
sous
mur
pièce
l'usage
les
del
style
duune
H.
nord,
de
qui
les
thyrses
E.,
Menandro
qui
mur
[50].
profil
dans
petits
secap.
arcature
également
entourent
au-dessus
nord-est
retrouve
croisés,
ceVI,do¬
arbres
tenant3).
(I,
de teur 25 cm). Aux deux extrémités de la paroi, un
.

pilastre d'angle rouge bordeaux soutient une cor¬


niche fictive de séparation entre la zone médiane
et la zone supérieure.
Zone supérieure sur le mur sud-ouest on dis¬
:

tingue, au centre, le départ d'un motif (un candé¬


labre ?) sur fond blanc.

163
Quarto stile

Peinture déposée pièce [b], mur nord, Casa del Menandro (1,10,4)
ACS 62518 (58 cm χ 38 cm). Villa à porticus tri¬ dans les fauces, en même temps que des cygnes en
plex, c'est-à-dire avec trois portiques en U donnant vol 53. A S. Marco ils se retrouvent en centre de
sur un plan d'eau, où nagent des canards. Des arbres panneau pour la galerie annulaire derrière le nym-
l'ombragent. Le tableau provient du panneau cen¬ phée, d'époque tardive du IVe style, avec une allure
tral du mur sud-est. plus trapue (cf. H.E., cap. VI, 3). Ailleurs ils sont
utilisés en plinthe, ainsi sur la rampe d'accès [4],
357 7.2. Murs nord-est (fond) et sud-ouest (entrée) En résumé, ce répertoire, un peu plus riche
359
360 Zone basse : sur le fond rouge bordeaux les mo¬ pour un usage qui reste non défini, et mis à part le
tifs sont illisibles à l'exception d'une bordure ajou¬ griffon, est de même facture que les pièces du
rée à deux lignes parallèles et à palmettes. pourtour de Yatrium, ce qui nous indique bien un
Zone médiane : à fond blanc, elle se compose programme unique pour la décoration de ces
d'un système symétrique à deux panneaux latéraux espaces, vraisemblablement au tout début de la
et à inter-panneau central (mieux conservé sur le nouvelle mode qui s'imposera au milieu du Ier
siècle de notre ère.
mur nord-est). Sur ce dernier, deux niveaux se su¬
perposent: en bas, un édicule à colonnes soutenant
un entablement (en partie détruit par un trou de 8. Tablinum [59a] (5,15 m χ 4,64 m)
l'époque des Bourbons) et un fronton en accolade;
en haut, un candélabre (?) issu du fronton et enca¬ Cette pièce se trouve au nord-est de Yatrium 293
dré par un édicule à pilastres jaunes, avec un enca¬ [44], elle communique d'un côté avec ce dernier et
drement intérieur vert et un plafond à coquille. de l'autre, par une large baie, avec un péristyle,
Les champs latéraux sont encadrés sur trois aujourd'hui réenfoui. Le mur sud-est garde une
côtés par une bordure ajourée bleue à carrés et hauteur maximale de 3,29 m. La construction des
octogones. Sur le mur sud-ouest, le tiers droit est murs est faite en opus quadratum et les piédroits
lisible mais le tiers gauche est détruit. Leur centre du mur nord-est ont été refaits en brique. La con¬
est orné d'une vignette représentant un cygne en servation du décor est irrégulière et heureusement
vol, de profil, vers le centre, ailes fortement dé¬ complémentaire entre les deux longues parois op¬
ployées et au long cou tendu (il est moins lisible au posées.
nord-est).
8.1. Murs sud-est et nord-ouest 353
7.3. Étude stylistique 354
Zone basse au-dessus de la sous-plinthe rouge
Un peu plus riche que les cubicula analysés pré¬ bordeaux, la plinthe de 45 cm de haut, de couleur
:

cédemment, la pièce [60] porte les mêmes caracté¬ semblable, est composée d'un compartiment cen¬
ristiques: dominance du fond blanc, plinthe rouge tral et de deux compartiments latéraux, séparés par
bordeaux, motifs des dauphins bondissant et des des champs encadrés. Sur le compartiment central,
bucranes en plinthe, auxquels s'ajoutent ici les au-dessous de deux guirlandes légèrement con¬
touffes de feuillages qu'on retrouve dans le couloir caves à feuillages découpés, un rectangle dressé, à
[31] (cf. supra, A.B., cap. V,2). fond marron, timbré au centre d'un motif illisible,
En zone moyenne, un édicule central, qui abri¬ est bordé aux angles supérieurs par des thyrses
tait un superbe tableau de villa maritime à porticus pendus, et au milieu des côtés par une bordure
triplex est encadré par deux imagines clipeatae, sur ajourée horizontale à gouttes.
le même modèle que ceux de Y atrium [44]. Les bor¬ Le compartiment central est séparé des com¬
dures ajourées sont de deux types dont un déjà partiments latéraux par des pseudo-édicules, celui
reproduit dans le petit cubiculum [57] de l'entrée. placé vers l'extérieur à bordure verte est légèrement
De part et d'autre deux magnifiques êtres ailés arqué et l'autre à bordure ocre jaune est plat. Dans
fantastiques sont tournés vers le centre. Ces grif¬ le champ bordé de jaune on distingue une tête de
fons appartiennent à la série des motifs qui ornent panthère vue de face. Dans l'autre, un cygne en vol
les pièces secondaires, les figures volantes étant aux ailes disparues, se distingue avec peine. De
réservées à des pièces d'un usage plus noble52. profil (?), cou tendu vers l'avant, il tient des rubans
Citons à Pompéi, la Casa degli Amanti (1,10,11) dans son bec. Les compartiments latéraux sont
pièce [11], mur est, de part et d'autre d'un champ ornés d'une bordure ajourée à triangles sans alter¬
central, Casa della Fontana piccola (VI, 8, 23-24) nance (type Barbet 40a) au-dessus d'une guirlande

164
Quartier de l'atrium [44]

tendue. Une moulure fictive jaune (5 cm de haut), 9. Couloir [59b] (4,55 m χ 1,43 m)
très effacée, sépare la zone basse de la zone mé¬
diane.
A l'état initial de la construction de la villa, cette 293
Zone médiane : à fond noir, la zone médiane, tri¬ pièce aurait peut-être fait office de fauces, puis
partite, comporte un édicule central partiellement serait devenue un simple couloir permettant d'ac¬
visible sur la paroi nord-ouest, à plafond à caissons céder au quartier de service situé au nord-est de
rouge et entablement, supporté par quatre co¬ Yatrium [44]. Une dernière transformation en fait
lonnes jaunes très rapprochées, reliées deux à deux un placard fermé provisoirement. La porte au sud-
par des murets verts évanescents. La bordure ajou¬ ouest fut ainsi bouchée jusqu'à mi-hauteur. Les
rée à trois quarts de cercles (proche du type Barbet murs sont construits en opus quadratum. De la lave
120), qui encadre intérieurement l'édicule, s'in¬ demeure encore sur la paroi nord-ouest, dont la
curve en haut, et forme une tenture. moitié droite du décor n'est pas encore complète¬
De part et d'autre de l'édicule central, visible sur ment dégagée.
le mur nord-ouest, deux échappées à fond noir et Murs sud-est et nord-ouest
à deux niveaux, difficilement restituables, s'ap¬
puyaient sur les colonnes de l'édicule, sur une co- Au-dessus de la sous-plinthe noire, la plinthe de
lonne-candélabre jaune vers l'extérieur et sur le sup¬ même couleur est illisible au sud-est et non conser¬
port central. Le plafond et l'entablement du premier vée au nord-ouest. Une bande sépare cette zone de
niveau semblent surmontés soit par un tableau, soit la partie médiane rouge bordeaux qui subsiste sur
par une balustrade marron (hauteur 17 cm), au-des¬ 60 cm de haut. Sur le mur sud-est, on peut entre¬
sus de laquelle un deuxième niveau d'architecture voir un champ médian et deux champs latéraux en¬
sans support central apparaît. Quelques traces sur cadrés par une bordure ajourée à deux filets paral¬
le mur nord-ouest laissent supposer un motif au- lèles et à palmettes très peu visibles.
dessus de la balustrade (peut-être un animal ou un Sur le mur nord-ouest, un candélabre très effa¬
personnage?). Sur les champs latéraux, entre deux cé prend place sur l'inter-panneau (large de 33 cm)
bordures ajourées horizontales à trois quarts de séparant le champ latéral et le champ central. Sur
cercle (de présentation très proche de celles de l'édi¬ ce même mur, la zone supérieure conservée sur 55
cule central), le milieu est marqué d'une petite vi¬ cm de haut et 100 cm de largeur, à fond blanc, sans
gnette, dont il reste quelques éléments: à gauche sur décor semble-t-il, est en retrait de 0,5 cm par rap¬
le mur nord-ouest. port à l'enduit de la zone médiane.
Sur le mur sud-est, sur le panneau central, sub¬
sistent une ligne de sol verte, une masse rose et 10. Autel domestique [45] (1,50 m χ 2,18 m) VI, 3
brune au centre (un petit édifice) et une masse ar¬
rondie rose à l'extrémité gauche de la ligne, sans Ouvrant largement sur l'atrium [44], cette pièce 293
doute une touffe de feuillage ou un arbuste. Sur le a été rajoutée à l'ensemble homogène de salles au- 367
panneau de gauche, on distingue nettement un cer- tour de l'atrium. La construction eut lieu probable-
vidé de profil à droite, sur fond de rocher et de ment lors de la dernière phase de transformation
petit temple. de la villa. Il existait à l'origine un laraire dans la cui¬
sine, dont la peinture explicite a été retrouvée dans
8.2. Mur nord-est (fond) les réserves du MANN par A. Allroggen-Bedel (cf. 39
A.A.B. , cap. 1,2 et ci-dessous). Cette nouvelle cons¬
Sur les deux piédroits, le décor peu lisible re¬ truction est mise en valeur par une disposition en
prend la structure des deux parties latérales des renfoncement qui en fait une pièce à part: on y ac¬
murs précédents. cède par deux marches. Les trois murs sont quasi¬
ment complets en élévation (actuellement 2,40 m).
8.3. Etude stylistique Au-dessus du décor peint, les restes d'une corniche
Du fait de son état de conservation, il est diffi¬ en stuc avec des traces de bleu sont encore visibles.
cile de saisir le caractère de la pièce. On notera
toutefois le thème des panneaux à bordures curvi¬ 10.1. Mur sud-ouest (fond)
lignes inspirées des tentures, que l'on peut compa¬ La composition est à structure symétrique. Le 367
rer à un des exemples les plus fameux et les mieux mur du fond est précédé, en partie basse, d'un mas¬
préservés dans la Casa dei Vetti (VI, 15,1), pièce [i], sif légèrement concave (hauteur 102 cm), lui-même
mur est, et pièce [h], mur sud notamment54. surmonté d'un gradin, haut de 20 cm, formant

165
Quarto stile

ainsi deux tablettes. La partie basse est divisée en sie prévalait la copie exacte de vrais marbres.
trois compartiments séparés par des bandes rouge Toutes ces imitations sont faites de formes ovoïdes
bordeaux cherchant à imiter le porphyre. Dans le avec différentes couleurs de fond.
compartiment central s'inscrit un cercle rouge bor¬ Les imitations de marbres, un moment délais¬
deaux (porphyre) entre deux bandes horizontales à sées, sont revenues à la mode durant le IVe style
fond vert, déterminant en haut et en bas deux rec¬ où elles sont surtout utilisées en partie basse: elles
tangles parcourus de formes ovoïdes roses. sont très communes pour les autels domestiques.
Les compartiments latéraux portent un rec¬ Le nôtre s'insère parfaitement dans la série connue
tangle central imitant du chemtou séparé d'un en¬ du IVe style mûr. Cependant elles couvrent des
cadrement à formes ovoïdes roses par un encadre¬ structures en relief, petits édicules rajoutés dans un
ment à fond violet. Ce système de compartiments péristyle ou un atrium. L'originalité à S. Marco est
encadrés est utilisé sur toute la paroi pour donner cette apparence de niche insérée dans un massif
un relief illusoire de plaques saillantes. construit exprès. Pour s'en convaincre il suffit de
Les étroits compartiments des extrémités, qui feuilleter le corpus de Boyce (cf. n. 54). On y re¬
font le raccord avec les murs latéraux de l'autel, trouve des édicules et des espaces qui imitent un
sont rouge bordeaux. Le gradin, qui surmonte ce placage fictif de marbres divers, où les veinures
massif, forme une sorte de bandeau évoquant un assez grossières du chemtou contrastent avec les
appareil à carreaux et à boutisses: trois boutisses porphyres rouge bordeaux, parfois relevés de vert
rouge bordeaux séparent deux longs carreaux de antique, les trois principaux types de marbres
chemtou, les étroites plaques de raccord avec le copiés, auxquels s'ajoute un marbre rosé. Les rap¬
mur étant eux aussi en chemtou. prochements les plus évidents sont à faire à
La zone principale du décor (hauteur 119 cm), Pompéi: Casa degli Amorini dorati (VI, 16,7), avec
placée entre deux bandes horizontales à formes un cercle rouge inscrit dans un carré d'imitation de
ovoïdes rouge bordeaux, reprend la tripartition de marbre jaune en zone basse du laraire, ou encore
la zone basse. Les trois panneaux sont séparés par Casa del Menandro (1,10,4) 55 , où l'édicule dans
quatre bandes vertes bordées de rouge. Le panneau l'angle nord-ouest de l'atrium a été rajouté sur un
central porte une plaque à fond noir encadrée de décor qui serait d'un IVe style précoce, dans la
chemtou, comme les panneaux latéraux à plaques même succession chronologique qu'à S. Marco 56.
rouge bordeaux, pour rendre le porphyre. Il appartient donc à une série bien documentée du
IVe style dans sa phase mûre57.
10.2. Murs sud-est (gauche ) et nord-ouest (droit)
368 Le système est identique. Seules alternent les 11. Cuisine [26] (5,80 m χ 8,10 m dans la plus
couleurs. En zone basse la plaque noire est séparée grande longueur)
un
de cadre
l'encadrement
de chemtou.
à formes ovoïdes rose-beige par
Cette pièce, d'assez grandes dimensions, avec 293
Sur le bandeau, la boutisse rouge bordeaux, ses quatre feux, ne montre qu'un enduit médiocre. 363-
située dans l'axe du panneau qu'elle surmonte, est Aucune partition n'existe, si ce n'est en bas, sur 200
encadrée par deux carreaux de chemtou. cm, un enduit rosé dû à l'emploi d'un mortier de
En zone principale, les couleurs des plaques tuileau qui lui a donné sa teinte: au-dessus le mor¬
(noires vers le fond et rouge bordeaux vers l'exté¬ tier est blanc. Des étagères devaient y prendre 363
rieur) s'organisent selon une alternance continue place comme en témoignent les trous visibles dans
sur les trois murs. Sur le mur nord-ouest, à l'extré¬ le mur sud-est. L'alignement des fixations permet
mité vers l 'atrium, on voit qu'une bande ocre jaune de restituer trois étagères à espacement différent.
précédait la corniche de stuc, soulignée de bleu à Il n'y avait donc aucune décoration figurée, à l'ex¬
l'angle. Le dessus des plaques est une restauration
moderne. ception de la peinture du laraire primitif sur le mur
sud-est.
10.3. Étude stylistique Peinture déposée
Le décor de l'autel domestique est le seul NR 733 au MANN (83 cm χ 135 cm). L'empia- 39
exemple d'imitation de marbres dans la villa. Il cement d'origine a été retrouvé par A. Allroggen-
semble souvent difficile d'identifier ces faux mar¬ Bedel (cf. A.A.B. , cap. 1,2). Cette décoration pré¬
bres parce qu'à l'époque où ils ont été réalisés à existait à la création de l'autel domestique en [45].
profusion, durant le IVe style de Pompéi, la fantai¬ En effet, après la construction de ce dernier, la

166
Quartier de l'atrium [44]

peinture s'est trouvée coincée à l'arrière du mur de murs, en opus quadratum, gardent une hauteur de
fond de l'autel domestique, ce qui explique sa situa¬ 3,60 m (au nord-est).
tion dans un endroit si peu accessible. Il n'en reste Dans un premier état de construction elle com¬
que les traces d'arrachement du mortier laissées muniquait aussi avec le couloir [49], par une porte 369
par le prélèvement effectué à l'époque des Bour¬ qui fut bouchée en opus reticulatum, lors d'une res¬
bons. tructuration de la villa, et remplacée par un soupi¬
Au centre du panneau se trouve un autel circu¬ rail pour donner un peu de lumière dans la pièce
laire sur lequel des offrandes ont été déposées. Un (cf. A.B., cap. V,2).
serpent enlace un autel rond et le domine. De sa L'enduit est uniformément blanc, sans aucune
gueule sort une langue fourchue. De chaque côté zone distincte. De nombreux graffiti de l'époque
de l'autel, placé symétriquement, un personnage des Bourbons y ont été relevés (cf. A.V., cap. IX).
sur la pointe des pieds, à l'allure dansante, tient
dans sa main levée un rhyton à protomé de capri- 14. Extérieur et entrée extérieure en [56]
dé, et dans l'autre un seau à libation ou situle, et
une branche de feuillages. Le panneau est décoré Situé à l'extérieur de la villa, cet endroit devait 98
en haut d'une guirlande festonnée en trois parties. être, dans un premier état de construction, un jar- 293
Elle semble redescendre à la verticale de chaque din fournissant l'accès principal à l'atrium [44]: il
côté. est resté, lors de l'état final, l'entrée noble de la
villa.
Étude stylistique Un découpage horizontal très simple anime l'en¬
Le style de ce laraire est en évident contraste avec duit blanc des deux murs sud-ouest et nord-ouest:
celui de l'espace [45]. Il appartient à un type bien la partie basse, de 60 cm de haut, forme une légère
défini répertorié par G. K. Boyce et plus récemment saillie teintée par le tuileau rose qui la revêt.
par T. Fröhlich (cf. n. 62). On citera le laraire de la Une fenêtre s'ouvre dans le mur nord-ouest, près
maison pompéienne IX, 9, 3, sur le mur nord de la de l'entrée. Elle éclairait le couloir [49]: son enduit,
cuisine, avec deux génies en toge tenant des rhytons en continuité avec la paroi, prouve qu'elle existait
de part et d'autre d'un autel entouré d'un serpent, au moment où fut posé le revêtement.
avec une guirlande à trois festons58, ou encore celui L'entrée proprement dite (1,47 m χ 3,46 m) est
de la Casa di Meleagro (VI, 9, 2) où l'autel est rem¬ constituée d'un porche soutenu par deux colonnes.
placé par un omphalos 59. Le laraire de la Casa di Elles sont situées en avant des deux murs rouge
Cuspius Pansa dite aussi de Paquius Proculus (VII, bordeaux, placés dans le prolongement de ceux des
2,6 et 1,7,1) est une variante intéressante d'autant fauces, et devant lesquels se trouvent des bancs de
qu'il est antérieur à celui de l'atrium 60. maçonnerie. Les colonnes sont reliées à ces parois
La forme du rhyton à protomé de chèvre, se par des murets placés de chaque côté, et enduits de
trouve sur le laraire de Γ atriolum [v] de la Casa dei rouge bordeaux. Le tiers inférieur de chaque fût est
Vetti (VI, 15,1), d'époque néronienne 61. D'après T. peint en rouge bordeaux, le reste en blanc.
Fröhlich, ce laraire, proche de celui de 1,12,15, un Sur le mur extérieur gauche (nord-est) au-des¬
des rares exemples précoces de IIIe style, pourrait sus des bancs, une partie du décor, de petites di¬
être assigné avant le milieu du Ier siècle de notre mensions, a été prélevée. Il pouvait s'agir d'une vi¬
ère 62 . gnette ou d'un tableautin, ou encore d'un graffiti
intéressant.
12. Pièce [40] (2,62 m χ 5,20 m)
En conclusion
293 Cette pièce est destinée au service de la cuisine,
avec laquelle elle communiquait. Le mur antique Nous avons vu que dans les détails beaucoup de
sud-ouest est conservé sur une hauteur de 3,37 m. ces peintures restent attachées au souvenir du IIIe
Un enduit blanc uni couvre les murs jusqu'à 2,12 style et, qu'en dehors de considérations stylistiques,
m du sol, et est chanfreiné à sa limite supérieure. la notion d'atelier entre peut-être en ligne de compte
dans ce répertoire. Cependant, un argument plaide
13. Pièce [54] (2,30 m χ 3,43 m) en faveur d'une datation précoce du IVe style des
pièces situées autour de l'atrium c'est la recons¬
:

293 Pièce également destinée au service, elle com¬ truction de l'autel domestique qui bloque l'accès de
munique par une porte avec la pièce [40]. Les l'ancien laraire de la cuisine et coupe le décor.

167
Quarto stile

Notes
Cf. Elia 1957, pl. XXVIII. leuse à S. Marco.
31 Ibid., catal. n° 56, MANN 8891, 62, époque néronienne et
1

2 Ibid., pl. XXVII.


3 Cf. le dessin dans RPGR, 7, n° 5. Voir aussi dans Pd'E, IV, époque de Claude pour Strocka 1984b, 135-137.
58, Helbig 100; Allroggen-Bedel 1977, 64 et fig. 6. 32 Riz 1990, catal. n° 71.180 et n° 63, pi. 27.3 et 25.6, 67, 65.
4 Barbet 1985a, 196. 33 Ibid., catal. n° 78.182, pi. 29.5, 69.
5 Ibid., 190. 34 PPM II, 912, fig. 13.
6 Cf. Allroggen-Bedel 1977, pl. 48. 35 Riz 1990, catal. n° 1311.183, 81-82, pi. 41.5.
7 PPM II, 159, fig.ll. 36 Ri/. 1990, catal. n° 146, 85, pi. 44.2.
8 Cf. atrium [5] de la Villa di Poppaea à Oplontis, De Fran¬ 37 Cf. note 30.
ciscis 1975b, fig. 12. 38 Vase dans la Casa del Criptoportico. Pour la Casa del
9 Cf. Bastet/De Vos 1979a, 208, pl. XXXVI. 66. Labirinto, cf. Bastet/De Vos 1979a, 192, pl. XX. 38-39. Cf. éga¬
10 Imago clipeata de profil, dans la Casa dell'Ara Massima à lement à Herculanum dans la Casa del Tramezzo di Legno,
Pompéi, atrium, mur ouest, cf. Stemmer 1992, fig. 78, 81, 82, 84. pièce [3], sur fond noir.
11 PPM II, 249 fig. 14; 256, fig. 25; 257, fig. 27. 39 Michel 1990, fig. 140.
12 Bastet/De Vos 1979a. 40. 40 Cf. Casa dei Vetti, dans des compartiments et non plus en
13 Cf. G. Carettoni, Das Haus des Augustus auf dem Palatin. vignettes, dans le cubiculum [g], cf. Peters 1977, 89, fig. 60-61.
Mainz, 1983, pl. T. Voir également Beyen 1939, fig. 183, 249, 41 Bastet/De Vos 1979a, pl. XVII. 31.
250, 334. 42 Ibid., pl. XLIX. 87.
14 Cf. Schefold 1962, pl. 5.2. 43 Pour la Casa dei Vetti, cf. Peters 1977, salle [e], murs sud
15 RPGR, 44, au MANN n° 8888. et nord, pl. 72.24. et Schefold 1962, salle [q], fig. 65. Pour la
16 Cf. Schefold 1962, fig. 96.2; également, P. Grimai, collab. Casa degli Amorini dorati, cf. Seiler 1992, fig. 365, 368, 370,
A. Barbet, Pompéi, Demeures secrètes Paris, 1992, fig. p. 8: un 371, 376.
Satyre debout, tenant de la main droite le bord du soubasse¬ 44 Strocka 1984b, fig. 104 et 117.
,

ment comme le précédent. 45 Seiler 1992, murs sud et nord, fig. 416, 419, 422.
17 PPM II, 1042, fig. 4, 5; 1043, fig. 6; 1046, fig. 15, le cen¬ 46 Mur nord, partie est, cf .PPM I, 341, fig. 16.
taure porte un timon. 47 Bastet/De Vos 1979a, phase le.
18 Pour la Casa del Menandro, cf. Barbet 1985, fig. 126; pour 48 Cf. Barbet 1985, sur la hiérarchie des sujets au IVe style,
la Casa dell'Efebo, ibid., fig. 145. 205, catégorie III.
19 De Vos 1980, catal., 71 et fig. 36 p. 72. 49 Sphinge en partie basse en pièce [61], et aussi en [21]; elle
20 Ornati, II, pl. 25. apparaît en couronnement de bordure dans la Casa di Orfeo
21 Ibid. (VI, 14,20) dans le triclinium [1], mur nord.
22 Ibd. 50 PPM II, 337-338, fig. 152 à 155.
23 Ibid. 51 PPM II, 258, fig. 28.
24 Ornati, II, pl. 26. 52 Schefold 1962, pl. 126, IVe style avant 62.
25 Ibid. 53 PPM II, 293, fig. 80 à 82.
Ibid. 54 Boyce 1937.
27 PPM II, 344-345, fig. 165 à 168. 55 Ibid., n° 221 et 48.
28 Cf. PPM I, 640, fig. 39. 56 De Vos 1977, 39.
29 Dans le tombeau près du parc zoologique à Rome, le vase 57 Seiler 1992, 103, note 532, qui en cite seize exemples.
renversé d'où s'écoule un liquide peut être assimilé à la vie qui 58 Boyce 1937, 93, n° 468, pl. 22. 1.
s'écoule, ce qui n'est pas le cas ici. Cf. F. Coarelli et M. De Vos, S9 Ibid., 49, n° 174, pl. 21. 2.
Una tomba dipinta di età severiana, in Bullettaio dei Musei 60 Ibid., 46, n° 156, pl. 18. 1.
Comunali di Roma, Année 18e, 1971, n° 1-4, 10. 61 Cf. Riz 1990, 54, catal. n° 21, pl. 15. 6.
30 Riz 1990, catal. n° 38, pi. 20,2. La forme est plus angu¬ 62 Cf. Fröhlich 1991.

168
CAPITOLO VI

LE PITTURE DEL QUARTO STILE


2 QUARTIER THERMAL

Alix Barbet et Dominique Plateau

1. Pièce [25] (6,50 m χ 5,85 m sans l'abside) 1.2. Composition d'ensemble

1.1. Architecture Bien qu'elle ait souffert des vingt-deux prélève¬


ments de l'époque des Bourbons, elle est reconnais-
412 Rectangulaire, cette pièce possède une abside sable et répond aux contraintes architecturales en
(1,15 m de rayon) au sud et deux exèdres à l'ouest s'adaptant aux formes diverses et en gardant la
II ! (2,17 m χ 1,10 m) et à l'est (3 m χ 1,07 m). En son même gamme de couleurs: toutes les zones 1 sont à
centre se trouve un bassin carré, auquel on accède fond noir, les zones 2 suivent une alternance de
par deux degrés dans l'angle nord-est, flanqué de panneaux rouge ocre et d'inter-panneaux noirs, et
quatre colonnes situées à chaque angle. les zones 3 sont à fond rouge ocre à nouveau.
La destination de cette pièce pose un problème,
la restauration moderne en a fait un atrium tétra- 1.3. Mur nord (a) 373
style, mais il paraît peu convenable de voir dans ce Conservé sur 2,70 m, le décor montre un déca¬
bassin en forme de piscine un compluvium et dans lage de l'axe de symétrie à cause du passage prévu H>2
cette salle, aux doubles portes hermétiques avec vers le caldarium [29]. Il est constitué d'un grand
une fenêtre dans l'abside, un lieu à ciel ouvert à im¬ panneau rouge ocre au milieu duquel se trouve un
pluvium, du moins dans cet état-là (cf. J.R., cap. tableau, alors que le centre géométrique de la pièce
II.l). La porte bouchée dans la partie droite du mur est marqué par un grand candélabre peint dans l'in-
est, qui a été peinte à l'identique, prouve qu'une ter-panneau de droite. Le décor de la partie basse
communication existait dans une phase initiale répond aussi à cette contrainte architecturale.
avec Yatrium [44], par le couloir [31]. Par consé¬ Zone 1 : la sous-plinthe est séparée de la plinthe
quent le décor de la pièce appartient à la même par un simple trait blanc sur fond noir, comme
phase que celle de l'atrium et du couloir [31], sans c'est le cas pour tous les autres murs. La plinthe se
préjuger de la chronologie relative de la pose des divise en trois grands compartiments correspon¬
décors. dant à la largeur des panneaux de la zone 2 et en
Cette pièce, dont la fonction dans le complexe petits compartiments de la largeur des inter-pan-
thermal reste mal définie, même si celle de tepida- neaux. Dans le compartiment central un quadrila¬
rium pourrait lui convenir à un moment donné *, tère en forme de M est directement posé sur la
a-t-elle pu être un atrium ? En effet, nous trouvons sous-plinthe, des pointes duquel deux thyrses en
une telle disposition à la Villa di Poppaea à Oplon- diagonale rejoignent les compartiments latéraux.
tis 2, aux Terme suburbane d'Herculanum 3, et Au-dessus, et accroché à la bande de séparation
dans la Casa del Menandro à Pompéi4, trois cas entre les zones 1 et 2, se trouve un rectangle aux
où la fonction de la pièce n'est pas exclusivement angles duquel est accrochée une guirlande à feston
thermale. En revanche, dans la Villa di Diomede central retombant sur les thyrses et se terminant
à Pompéi 5, l'architecture originale due à la dispo¬ par une rosette. A l'époque des Bourbons ont été
sition transversale de l'édifice par rapport à la rue, prélevés les sujets des petits compartiments laté¬
donne un complexe thermal en angle avec un fri- raux6.
gidarium en demi -atrium, dont la piscine qua- Les deux grands compartiments latéraux ont un
drangulaire est flanquée de deux colonnes (cf. décor identique. Au centre, et directement posé sur
cap. X). la plinthe, se trouve un petit quadrilatère, des

169
Quarto stile

angles supérieurs duquel part une rangée hori¬ (16,5 cm χ 35,5 cm) qui a été prélevé (ACS 64811).
zontale de gouttes de chaque côté. Deux tiges en Sur un fond noir il présente deux petits Amours
volute terminées en corolle allongée surmontent les lutteurs, aptères, affrontés poings en avant.
angles du petit quadrilatère et soutiennent une En pendant, le panneau de gauche, avec la même
guirlande rigide (en feston au centre), qui se termi¬ bordure ajourée, a gardé en son centre un petit
nait en volutes opposées. Un autre quadrilatère tableau figuré abîmé (16,5 cm χ 36,5 cm). La partie VIII, 3
avec rang de gouttes horizontal est posé sous la droite la plus lisible révèle un petit Amour vaincu
bande du
décor de mur
séparation
se terminait
ocre jaune
à chacune
des zones
de ces
1 et extré¬
2. Le pleurant, se dirigeant vers la droite où un vase est
posé surse une
Amour couronne.
base, pendant qu'à gauche un autre
mités par des scènes figurées qui furent prélevées
par les Bourbons 7 . Les inter-panneaux noirs des extrémités sont
373 Zone 2: on y trouve une alternance de trois pan¬ symétriques, celui de droite est très lacunaire mais
neaux rectangulaires rouge ocre et de quatre inter¬ la partie inférieure conservée prouve la symétrie
panneaux noirs. Le panneau central à bordure ajou¬ avec celui de gauche. Ce dernier présente un pa¬
rée (proche du type Barbet 123n), est orné d'un ta¬ villon supporté à droite par une colonne au fût can¬
bleau carré très abîmé (45 cm χ 45 cm), dans lequel nelé et à chapiteau ionique reposant elle-même sur
on pense reconnaître, à cause du contexte iconogra¬ un podium. Un muret donne l'épaisseur de l'édicule
phique, à gauche, Vénus, entièrement drapée, au cen¬ dont la toiture à deux rampants laisse entrevoir un
tre un Amour nageant au pied d'une falaise sur la¬ plafond à caissons. Une sphinge est perchée au
quelle se trouve, à droite, un autre Amour qui regarde milieu de la corniche, tandis qu'à l'extrémité droite
un personnage féminin nu tendant les bras vers lui. est posé un candélabre incomplet, à hampe lisse,
Des architectures ornent les inter-panneaux laté¬ bagues et bulbes.
raux; celui de droite présente en son centre un can¬ Observations techniques
délabre qui occupe toute la hauteur de la zone. Il Le joint de raccord entre zones de mortiers suc- 373
possède un pied et une hampe lisse à bagues et cessifs a été repéré à 67,5 cm du sol. Le panneau de
bulbe et se termine par un plateau, deux tiges tor¬ droite a fait l'objet d'une réfection dans sa partie
sadées et une corbeille mystique aux objets indis¬ inférieure droite; elle affecte une grande zone rec¬
tincts (deux oiseaux sont encore visibles). Il est pla¬
cé devant un édicule à deux colonnes, au fût can¬ tangulaire en U couché et rejoint le chambranle de
la porte. Le rouge n'a pas la même nuance, la bor¬
nelé avec chapiteaux ioniques à volutes. Un fronton dure ajourée du côté droit vertical et horizontal in¬
à deux rampants obliques et murets vus en pers¬ férieur a été imitée grossièrement. Cette zone voi¬
pective complètent l'édicule et lui donnent une cer¬ sine de l'entrée du caldarium [29] atteste un rema¬
taine profondeur. Il est surmonté d'une architrave à niement de son accès pour une raison précise qui
deux volutes d'angle d'où émergent deux petits can¬ nous échappe. On pourrait penser à un mouvement
délabres qui font office de support à une toiture en sismique qui aurait disloqué l'ouverture plutôt qu'à
coquille incomplète. une modification de l'entrée qui aurait été plus dis¬
L'inter-panneau de gauche n'est pas symétrique crètement découpée? Néanmoins, vu la lourdeur
à celui de droite. Il s'agit d'une échappée avec sou¬ des travaux engagés dans le jardin [29], surcreusé
bassement et pavillon à deux étages. Les deux co¬ en piscine, et l'installation des tubuli, il est possible
lonnes au premier plan à fût enrubanné supportent que le mur ait souffert au cours de ces transforma¬
des chapiteaux ioniques. Au deuxième plan un por¬ tions et qu'une brèche imprévue se soit déclarée.
tique à mur latéral et à colonne ionique, à toiture Le décor à droite du passage vers cette pièce
plate, porte en guise d'acrotère un cygne aux ailes respecte les principales divisions du mur nord. Les
volute.
déployées,
Au-dessus
vu de laprofil
construction
à droite,estperché
ornée d'un
sur une
cli- deux zones en place sont à fond noir sans motifs.
peus, suspendu à deux barres en diagonale à la par¬ 1.4. Mur sud (g, h, i, j)
tie supérieure de la colonne de gauche, où vient
s'accrocher une guirlande de fleurs retombant en La hauteur maximale du décor conservé est de 375
demi-feston issue du fût enrubanné de droite. Les 3,55 m. Il se compose de trois parties distinctes à 382
colonnes enrubannées délimitent les fonds rouges cause de l'abside centrale. Celle-ci est spécifique 383
des fonds noirs. alors que les murs latéraux sont symétriques.
374a, b Le panneau de droite qui a subi une réfection L'abside {h, i). Sa décoration a été calculée en
(cf. infra), portait un petit tableau rectangulaire fonction de la fenêtre centrale inscrite dans la zone 2.

170
Quartier thermal

Zone 1: ininterrompue à l'origine, elle est actuel¬ à droite un autre Amour portant de la main droite
lement très détériorée par les prélèvements effec- une situle et brandissant de la main gauche un ca¬
VII, 1 tués au XVIIIe siècle. A fond noir, elle se divisait en ducée (cf. infra). Nous supposons que les nymphes
trois parties, l'une centrale (totalement disparue) devaient orner le centre de l'abside sous la fenêtre;
sous la fenêtre et deux autres latérales et symé¬ les jambes drapées jusqu'au bassin, les pieds et le
triques. La composition est identique: une sous- haut du corps nus, les attitudes ne sont pas tout à
plinthe noire, une plinthe à deux bordures ajourées fait identiques: celle de gauche s'appuie sur le bras
horizontales du type Barbet 52x, encadrent une droit et retient du bras gauche relevé un voile tandis
guirlande terminée à chaque angle en volutes. Des que celle de droite, les bras tendus, semble retenir
quadrilatères ornent les angles. Au centre devant la son voile. Leurs regards s'opposent et se dirigent
guirlande se tenaient de petites figures dans des chacun
de droite.vers les personnages féminins de gauche et
compartiments
.

Prélèvements Zone 2: les deux panneaux à fond rouge qui en-·


Les recherches dans les réserves du Musée Ar¬ cadrent la fenêtres sont symétriques, et ornés sur
trois côtés par une bordure ajourée jaune diffé¬
chéologique National de Naples ont permis de dé¬ rente de celle de la zone 1 (du type Barbet 15c).
couvrir des figures provenant de cette zone de ma¬ Une bande verte borde les piédroits de la fenêtre.
nière quasi certaine et les hypothèses élaborées par Le panneau de droite est frappé en son centre d'un
D. Plateau rejoignent celles de A. Allroggen-Bedel médaillon dont le motif n'est plus lisible. Celui de
(cap. 1,2, cf. infra également les figures allongées gauche a été prélevé à l'époque des Bourbons et
MANN 9325). Il s'agit de deux figures féminines retrouvé par A.A.B, (cf. cap. 1,2, NR 642). Il repré¬
regroupées dans un même cadre sentait une déesse marine et un dauphin. Une
379 MANN 8943 pour le côté gauche il faut resti- bande mal conservée sépare cette zone de la zone 3
:

VII, 4 tuer une femme couronnée de feuillage; elle tient à fond rouge, comme pour toutes les parois.
une branche dans sa main gauche et retient de la Zone 3: le décor de la partie droite (i) est le plus
main droite son manteau beige rosé gonflé par le complet mais les murs devaient être symétriques
vent, dévoilant un chiton jaune. Sa tête ainsi que d'après quelques témoins conservés sur la paroi
son regard sont dirigés vers la droite, c'est-à-dire gauche (h). Un petit édicule à double hémicycle est
vers le centre de l'abside, alors qu'elle marche à placé au centre et formé de bordures successives:
l'opposé sur la pointe des pieds. Elle est placée sur
un compartiment vert au-dessus de la bordure ajou¬ rang de gouttes, postes et hampe enrubannée de
chaque côté, surmontés d'autres motifs peu dis¬
rée jaune, identique à celle que l'on retrouve in situ , tincts dont des gouttes (proches du type Barbet
et sous un petit fronton rouge bordeaux.
La liaison entre la zone 1 de l'abside et les murs 24a). Il repose directement sur la bande de sépara¬
tion entre les zones 2 et 3. Au centre est placé un
latéraux se fait par des demi-quadrilatères qui se
rejoignent aux angles (disposition identique pour petit Amour ailé et volant jouant des cymbales et VIII, 1
dont le voile tourbillonne. Des acrotères devaient
toute la pièce). surmonter les angles supérieurs car le départ d'un
Le compartiment de droite est symétrique au
premier, seul le motif central est différent objet est encore visible ainsi qu'une boucle de
ruban retombant. Une bordure ajourée horizontale
377 MANN 8943 une jeune femme, placée dans un (proche du type Barbet 52) sert de bande de passa¬
même cadre ornemental que le précédent, est égale¬
:

ge entre l'édicule et la bande verte verticale qui


ment couronnée de feuillage; dressée sur la pointe borde le décor à droite, comme pour tous les murs
des pieds, elle se dirige vers la droite et tient dans de la pièce. Au-dessus de la bordure ajourée se
la main gauche un flambeau à manche court. Son trouve un feston à palmettes en hémicycle.
bras droit tendu en arrière vers le centre de l'abside
et son regard vers la gauche accentuent le mouve¬ Murs latéraux de l'abside (g, j)
ment tournant du corps à la course légère, amplifié Ils sont symétriques et très abîmés par les fouilles
par le voile et le manteau gonflés par le vent. Sa faites sous les Bourbons.
poitrine est visible sous sa fine tunique. Zone 1 : sur fond noir, elle se divise en trois par¬
Sous la fenêtre, les figures ont été prélevées: ties. Au centre et directement sur la plinthe se
35 MANN 9325 : deux nymphes allongées qui se trouve un rectangle formé par trois bandes vertes,
381a font face dans un même cadre en bois, avec, rajou¬ surmonté de chaque côté d'un cygne de face aux
tés à gauche, un Amour tenant un vase (cf. infra) et ailes déployées, perché sur une volute, le cou

171
Quarto stile

retourné vers le centre, dont le motif a été prélevé plinthe jusqu'au début du panneau rouge de la
et correspond au n° MANN 8943. zone 2; la composition est identique à celle des
378 MANN 8943 figure féminine de face, placée côtés de l'abside. A gauche, un petit Amour ailé au
manteau qui vole se dirige vers le centre. Son pen¬
:
382 sous le fronton rouge que forme le petit comparti¬
ment en M renversé frappé de deux petits fleurons. dant a été détaché; il pourrait s'agir du n° MANN
(Il faut restituer deux petits quadrilatères sous ce 9970 (cf. infra).
fronton et de part et d'autre). Il semble qu'elle soit Prélèvements
couronnée de feuillage, son manteau retombe lour¬ MANN 9970 (au centre): à placer au centre, re- 383
dement sur son corps visible sous une tunique présente une figure un peu efféminée, en pendant vn,l,2
transparente. Elle est en appui sur la jambe gauche du mur latéral gauche. Nue, elle est debout, déhan¬
et la droite est légèrement pliée. Sa tête et son re¬ chée vers la gauche, en appui sur la jambe droite,
gard se dirigent vers la gauche, elle tient à deux son coude gauche repose sur la tête d'un hermès
mains la guirlande de feuilles et de fleurettes qui recouvert d'un voile et de son bras droit elle semble
passe devant elle, à la hauteur de la taille. réajuster sa couronne. La guirlande de feuilles et
Les guirlandes en feston qui s'accrochent au de fleurs passe derrière elle à la hauteur du bassin.
compartiment en M renversé central sont reliées à Il pourrait s'agir d'un Apollon ou d'un athlète.
deux rectangles accolés à la bande qui limite la MANN 9970 (à droite): Amour avec vase à par- 372
zone 1 de la zone 2. Au-dessous, deux comparti¬ fum et deux strigiles suspendus à un anneau. Il 381b
ments à bordure rouge, à côté supérieur en oblique pourrait prendre place, en zone 1, à droite, en sy¬
orné de gouttes, sont surmontés de thyrses orientés métrie avec le petit Amour in situ à gauche.
de la même façon. C'est au-dessus des thyrses que MANN 9970 (à gauche): figure de Mènade, tête 381b
prenaient place des Amours, dont celui de droite de profil à droite, dansant et se tournant à gauche VII, 3
prélevé n'a pas été retrouvé. Celui de gauche très bras levés (crotales disparus), non replacée mais
effacé, dont le drapé forme des tourbillons, brandit provient d'une zone 1
du bras gauche un vase à deux anses et écarte le .
Zone 2: les bordures ajourées sont identiques à
bras droit; il semble porter un petit chapeau de
pêcheur. celles du mur latéral gauche, et toutes les parties
Zone 2: à panneau rouge central et deux inter¬ sont symétriques. Le tableau rectangulaire qui l'orne
panneaux noirs avec échappées. Le panneau rouge est totalement illisible. L'inter-panneau de droite
à bordure ajourée, du même type que la bordure fait apparaître un petit vase à anse avec palme posé
des panneaux du mur nord mais avec un filet inté¬ sur le toit du pavillon. L'inter-panneau de gauche
rieur bleu, portait en son milieu un tableau rectan¬ montre un entablement curviligne à l'étage infé¬
rieur.
gulaire enlevé au XVIIIe siècle et perdu. Les deux
inter-panneaux sont différents. Celui de gauche Zone 3: partiellement conservée, elle est décorée
laisse supposer qu'il s'agissait d'un pavillon (cf. à gauche d'une baie avec arc en plein cintre, orné
infra son symétrique sur le mur latéral de droite). d'une série de petits motifs très effacés à base de
La partie supérieure se termine en hémicycle et volutes, de petits quadrilatères et de fleurons dans
rappelle l'abside. L'inter-panneau de droite sur fond les angles.
noir possède un édicule en hémicycle convexe à Observations techniques
quatre piliers, surmonté de deux volutes en accolade. Deux joints sont visibles, celui entre zone 2 et 3
Deux candélabres courts à bulbes partent des extré¬ à 2,70 m de haut, celui entre zone 1 et 2 à 0,65 m
mités de la corniche jusqu'au sommet de la zone 2 du sol.
et séparent, comme les piliers latéraux, le fond
rouge du fond noir. Un candélabre à pied cubique 1.5. Mur est
passe par le centre de l'édicule, il occupe toute la C'est une exèdre, flanquée de deux parois courtes.
hauteur de la zone 2 et se termine par un petit car¬
touche.
Exèdre.
Zone Mur
1 : auducentre
fond se(d)trouve un candélabre court à 375
Les motifs de la zone 3 sur fond rouge ont dis¬
paru. coupelle terminale radiée, reposant sur l'angle ren¬
trant d'un quadrilatère en M étiré sous une petite
Mur latéral droit (j) tête barbue et cornue, sommée de deux sphinges en
Zone 1 : elle a beaucoup souffert des prélève¬ acrotères de profil vers l'extérieur. Le candélabre
ments anciens. Une grande lacune part de la supporte une guirlande, tendue sur les côtés laté-

172
Quartier thermal

raux et accrochée à deux autres candélabres courts Zone 2: composée d'un seul panneau, à bordure
issus de la tête des sphinges, et à deux hampes ter¬ ajourée sur trois côtés (même type que sur le mur
minées par un double volute aux extrémités. Les du fond) et à bande verte d'encadrement d'angle, la
motifs des parties latérales ont été prélevées au scène au centre est devenue illisible.
temps des Bourbons et ont disparu. Zone 3: un tiers est conservé. Au centre se trouve 386
Zone 2: elle est composée d'un inter-panneau un édicule posé sur la bande de séparation entre
noir central et de deux panneaux rouges latéraux. zone 2 et 3 sous lequel est campé un Amour de¬
Edicule à fronton pour l'inter-panneau à deux ram¬ bout, les jambes écartées et légèrement déhanché
pants et quatre colonnes. Deux candélabres issus vers la gauche, se dirigeant vers la droite mais
de deux bulbes surmontent la corniche jusqu'au regardant à l'opposé. Il porte un thyrse sur l'épaule VIII, 2
sommet de la zone 2 formant ainsi la limite avec gauche et tend son bras droit, orné d'un bracelet,
les panneaux rouges. Un autre candélabre à volutes en arrière vers la gauche. Une petite couronne végé¬
passe par le centre de l'édicule, à tiges croisées ter¬ tale est posée sur ses cheveux clairs et frisés. Il est
minées en volutes et surmontées de pseudo-pal- nu mais porte un léger voile flottant, qui passe
mettes. Une guirlande en feston est suspendue derrière lui, et des sandales montantes. De part et
dans la partie supérieure de l'inter-panneau sous le d'autre de l'édicule, galon brodé blanc horizontal à
sommet en hémicycle. gouttes qui sert de bande de passage. Aux angles
Deux types différents de bordures ajourées supérieurs de l'édicule s'accroche une guirlande
jaunes ornent les trois côtés des panneaux rouges oblique qui retombe sur les côtés.
(type Barbet 156b pour la bordure verticale re¬ Exèdre. Mur latéral gauche (c)
haussée de vert, et 123o pour la bordure horizon¬
tale rehaussée de bleu). Aux angles une bande verte Il est symétrique du précédent; le motif de la
380 sert de cadre. Sur le panneau de droite un athlète zone 1 prélevé à l'époque des Bourbons a disparu.
385A en plein effort est tourné vers la gauche et le centre Zone 2: le tableau (34 cm χ 17 cm) qui décore 385D
de la composition, bras gauche orné d'un bracelet le panneau rouge, évanescent maintenant, repré¬
ou d'un ceste (?), relevé au-dessus de la tête, bras sentait, d'après le GdS du 3/6/1954, des Amours
droit tendu en avant. Le personnage à gauche est luttant: le premier debout maintenait à terre le
effacé. deuxième, pendant que le troisième tenait la palme
de la victoire.
Zone 3: détruite dans sa moitié supérieure, elle
est divisée en trois par des bandes suivant la par¬ Zone 3: la composition est similaire à celle du
tition des panneaux de la zone 2. Dans l'axe du mur précédent mais l'Amour représenté est diffé- 385C
grand candélabre se trouve une bordure ajourée, rent. Androgyne, penché en avant vers la gauche,
jaune et blanche, à cœurs emboîtés et lignes de en appui sur la jambe droite, il tient à bout de bras
postes qui rappellent le type Barbet 129a. Deux un lièvre qu'il vient de capturer. Nu et ailé, une VIII, 4
parties inférieures de Caryatides reposent sur un couronne végétale sur la tête, son voile tourbil¬
socle rectangulaire, duquel part une bordure ajou¬ lonne derrière lui en deux grosses volutes.
rée horizontale composée de fleurettes et de disques. Mur à droite de l'exèdre (f) 386
Au-dessus et à la perpendiculaire, démarre une Zone 1 : le motif central est décalé vers la gauche
autre bordure ajourée incomplète du même type en raison d'une porte pratiquée à l'origine. Une fois
qu'au centre. Entre la partie centrale et la partie la porte supprimée, et l'enduit refait, la surface a
latérale de gauche deux petites cornes à boire croi¬ été peinte en rouge mais le motif est resté décentré.
sées pendent liées par des rubans aux pans retom¬ La guirlande rigide horizontale verte se terminant
bant. A droite ce sont deux cymbales qui sont sus¬ par une double volute à gauche a été conservée et
pendues. le peintre, chargé de la réfection, s'en est inspiré en
Exèdre. Mur latéral droit (e) la simplifiant.
370 Zone 1 : un Amour est posé sur une bande hori- Un candélabre court, jaune, repose sur l'angle
385B zontale et se dirige vers la droite. Sa jambe droite rentrant du quadrilatère en M marron, agrémenté
en avant, son manteau tourbillonne en volutes. Une de ses ornements habituels de tête barbue et cor¬
guirlande en feston passe derrière ses épaules, elle nue, et consoles en S végétalisées jaunes. A gauche,
est suspendue à une sorte de petit dais vert en une guirlande rigide verte part de la console et se
forme de U renversé, et elle est tendue horizontale¬ termine en double volute. Elle devait être identique
ment de part et d'autre. quoique plus longue, à droite.

173
Quarto stile

Zone 2: le panneau rouge central a quatre bor¬ décoratifs, semblables à ceux de l'édicule en demi-
dures ajourées du même type que celle du mur cercle du mur sud latéral droit, succède au-dessus
nord, mais à filet intérieur bleu. Son tableau cen¬ à des traits en redans.
tral disparu pouvait être rectangulaire comme le Exèdre. Mur latéral droit (n) 384
mur nord (a) et de thème voisin. Il n'a pas été re¬ Zone 1\ un Amour est debout sur une bande
trouvé. L'inter-panneau de gauche présente une horizontale verte et se dirige vers la droite, visage
échappée avec pavillon à colonne ionique, dont la tourné vers la gauche; les bras ne sont pas conser¬
corniche est surmontée d'un cygne de profil ailes
déployées, en acrotère sur une volute. Derrière le pa¬ vés. Une
versé se situe
guirlande
au-dessus.
verte sous un édicule en U ren¬
villon, aux trois quarts de sa hauteur, passe une frise
horizontale rouge bordeaux ornée de bucranes, de Zone 2: la figure attendue au centre du panneau
phalères couleur crème et blanche alternées. A droite rouge a été prélevée anciennement. De la zone 3 il
l'inter-panneau diffère mais l'échappée est très ef¬ reste un morceau de galon brodé blanc horizontal.
facée et endommagée par un prélèvement ancien. Exèdre. Mur latéral gauche (l)
La bande de séparation entre zone 2 et 3 est excep¬ Symétrique du précédent il est mal conservé.
tionnellement bien visible et se compose d'une frise
de lotus et de palmettes alternés. Murs à droite et à gauche de l'exèdre (k, ο )
Ils font pendants aux murs qui se trouvent en
Zone 3: un témoin du décor est visible à droite:
vis-à-vis sur l'exèdre opposée avec les mêmes mo¬
tifs.
fragment de bordure ajourée horizontale comme
précédemment à bucranes et fleurettes jaunes, dans Il existe un tableau avec un petit Amour au fond
de petits carrés, encadrés de deux lignes blanches. rouge de même technique qui pourrait provenir
Au-dessous et à gauche est suspendue à un ruban d'une des zones 3 disparues et sous des édicules,
blanc une perle verte ornée d'une double volute mais le registre du MANN indique Herculanum.
blanche et d'un petit feston jaune. MANN 9307 (24 cm χ 21 cm): petit Amour se VIII, 6
Mur à gauche de l'exèdre (b) dirigeant vers la droite tenant une œnochoé.
Symétrique du précédent mais d'une largeur
réduite à un inter-panneau avec cygne. 1.7. Analyse stylistique
1.6. Mur ouest Pour la zone basse, les poncifs qu'on y ren¬
contre
la villa. sont les mêmes que dans d'autres pièces de
Il est symétrique du mur est avec également une
exèdre; l'état des parois nous apporte des informa¬ Edicules. Ainsi l'édicule en M que l'on rencontre
tions supplémentaires. dans les couloirs [11] et [17], est prolongé par des
371 Exèdre. Mur du fond (m) thyrses tendus et des guirlandes, avec parfois un
384 Zone 1: les sujets qui ornaient les parties laté¬ demi-édicule à l'angle. C'est une variante d'autres
rales ont été prélevés et ne sont pas restituables. édicules plus complexes, également amplifiés par
Zone 2: les figures des panneaux rouges latéraux ces hampes. Par exemple ceux de la pièce [21] abri¬
ont été ôtées après les fouilles de L. D'Orsi dans les tent des personnages allongés. L'édicule quadran-
années 1950. Sur le panneau de gauche il faut re¬ gulaire avec volutes et calices aux angles, visible
placer un pugiliste debout, jambes écartées et les également dans la pièce [18], est une variante de
deux bras tendus vers la droite (ACS 64813). Sur le compartiments identiques avec des cornes à boire,
panneau de droite se trouvait un athlète au repos, tels qu'on peut les voir dans Yatrium [44] ou dans
assis sur un cylindre; le menton appuyé sur sa la pièce [50], où l'édicule est incomplet avec une
main gauche, il regarde vers la droite (ACS 64814). seule corne d'angle.
Zone 3: conservée de façon fragmentaire sur une Le candélabre à coupelle. Il est radié et surgit 384
hauteur plus importante que celle du mur est, elle d'une tête fantastique ce qui est un détail plus rare; 386
révèle dans le prolongement de l'inter-panneau cen¬ il existe sans tête dans la pièce [6] (mur nord-
tral de la zone 2 un édicule en hémicycle soutenu ouest). Les tiges à volutes, encadrées de tout petits
par deux piliers, surmontés chacun d'une grosse rectangles dressés, se retrouvent encore dans la
boule jaune (un clipeus ?), auxquels est suspendue pièce [18], qui présente beaucoup d'analogies dans
une guirlande verte. De part et d'autre pendent la structure d'ensemble des plinthes, et également
deux cornes à boire et des cymbales (?). Sous la au portique supérieur [1] (pour l'étude de l'imago
bande de passage, une bande verticale à motifs clipeata voir M.O.S, cap. VI, 1).

174
Quartier thermal

Médaillons. Pour la zone moyenne, d'autres pon¬ Personnage accoudé. L'attitude déhanchée et 383
cifs sont courants, comme les médaillons ronds, accoudée est typique des athlètes et d'Apollon, bras
employés dans les portiques [5-20], l'atrium [44], la relevé au-dessus de la tête. Il manque ici un quel¬
pièce [8], ainsi que les petits tableaux rectangu¬ conque attribut pour l'identifier. Les Amazones ou
laires allongés que l'on retrouve dans la pièce [30]. Vénus montrent parfois une telle silhouette 9.
386 Cygnes en acrotères sur volutes. Les cygnes en Les Amours. Les Amours portant des objets de
acrotères sur volutes, aux angles des édicules, dans toilette ou destinés à un sacrifice, voire un attribut
les échappées, sont très proches de ceux de la pièce d'un dieu, sont des poncifs habituels au IVe style.
[50]. Le cygne est un poncif fréquent qui apparaît Leurs attitudes, jambes croisées mais aussi écartées,
un demi-douzaine de fois dans la villa; il a été rete¬ l'une lancée en avant, l'autre en arrière, sont celles
nu dans les critères d'analyse du IVe style (cf. infra, des Amours musiciens ou danseurs, par exemple sur
H. E., cap. VI, 3). la série de petits tableaux de la Casa dei Cervi à Her-
Candélabres. Certains éléments semblent ori¬ culanum 10; ainsi celui de Stables qui tient un thyrse VIII, 2
ginaux et n'ont pas de parallèles exacts, il s'agit (exèdre est, mur latéral droit, e, zone haute), est com¬
des guirlandes horizontales rigides terminées en parable à celui de la Casa di M. Lucretius Fronto
volutes entre des bordures ajourées, en zone basse, (V,4,a), à Pompéi, cubiculum [6], mur nord-ouest 1 1 .
Pour l'Amour tenant un caducée et une situle (MANN 381a
ou des candélabres dorés à tiges croisées et pal-
mettes des échappées, bien qu'il en existe une va¬ 9325), dont l'emplacement précis n'a pas été retrou¬
riante en plinthe dans la pièce [6] (cf. infra, H. E., vé, il n'y en a pas de vraiment analogue. Notons que
cap. VI, 3). la situle, objet sacré, figure souvent dans les mains
Faire la part entre le vocabulaire ornemental des Amours, ainsi à Herculanum (MANN 9308), ou à
usité au IVe style et les motifs préférentiels d'une Pompéi (MANN 9232) 12.
certaine époque ou d'un certain atelier est malaisé; Pour l'Amour tenant un lièvre, on signalera celui 385c
pour l'instant retenons que les pièces qui ont les des réserves du MANN 9343, dans un médaillon VIII, 4
mêmes poncifs sont celles qui sont situées de part rouge, et à S. Marco même le génie d'une des Sai¬
et d'autre de la salle [16], à savoir [18], [21], [6]. On sons du plafond au Planisphère 13 .
ne peut exclure toutefois les ressemblances avec les Pour l'Amour pêcheur, on citera les deux Amours
pièces [30] et [50], qui appartiennent à une des der¬ d'un petit tableau de la Casa dei Cervi, où ils sont
nières phases de construction. Comme on le voit, il face à face 14; parfois l'Amour accompagne Vénus
convient de rester prudent sur le parallélisme entre qui se livre elle-même à cette occupation, ainsi
l'usage de motifs semblables et l'exécution contem¬ dans la Casa dell'Efebo (1,7,11) pièce [h], mur sud-
poraine. ouest, ou dans la Casa degli Amorini dorati (VI,
La thématique est également facile à déchiffrer, 16,7), pièce [R], mur nord-ouest15.
elle est liée aux jeux de la palestre où s'exercent Les Amours jouant à toutes sortes de sports,
Amours ou athlètes. On la trouve déjà au IIIe style, sont aussi fréquents et bien à leur place dans un
toujours dans un complexe thermal, ainsi dans la quartier thermal; les lutteurs ont la même attitude
Casa del Menandro (1,10,4) où, sur un fond vert, que ceux du caldarium de la Casa del Menandro
mais en vignette, s'exercent un coureur à pied, un (1,10,4) à Pompéi 16.
lanceur de disque, deux pugilistes barbus accompa¬ Quant à la facture des figures on trouve les
gnés de nombreux Amours, dont certains en train mêmes types d'Amours et de guirlandes vertes,
d'orner une statue dorée 8. Le type de l'athlète au retenues par des petits rubans retombant en trois
repos vient de la statue de l'Héraclès de Tarente. petites perles, dans la pièce du Persée [30], de
notre villa.
381a Nymphes allongées. L'exemple le plus proche est
à chercher dans la pièce [27], mur sud de la Casa di Datation
Meleagro (VI, 9, 2) à Pompéi ou dans son triclinium Nous sommes en présence d'un IVe style assez
[25] en zone 1, mais les figures ont un caractère plus précoce, des années 50-60 ap.J-C.vraisemblablement.
monumental dont sont dépourvues les peintures
stabiennes. 2. Vestibule [25c]
382 Figures féminines de l'abside. Les gestes gra-
383 cieux de ces figures dansantes peuvent être compa¬ Ce vestibule donne accès aux pièces [25], [42] et 412
rés à ceux des figures volantes si nombreuses au [35]. Le décor est conservé aux deux tiers de la
milieu des parois durant tout le IVe style. hauteur (2,39 m).

175
Quarto stile

Sur le mur sud, en zone 1 , traces de deux grosses Les échappées de part et d'autre montrent une
touffes végétales vertes sur un champ rouge ocre colonnette en avant-plan sur une base en saillie, et
foncé, différent de celui utilisé en zone 2 de la pièce un pilastre ou un cadre à l'arrière-plan. Dans cet
[25]; une mouluration ocre jaune la sépare de la espace, sur le podium, évoluaient des figures fémi¬
zone 2 rouge ocre foncé. nines, dont seule celle de droite est en place, tenant
Le mur est, à droite de la porte menant à [42], un linge, bras en avant, le corps de profil vers la 394a
est identique et limité sur les deux côtés verticaux gauche, c.à.d. vers le centre de la paroi (la tête est
par une bande verte. perdue). De celle de gauche un pied est à peine
visible.
3. Pièce [29] (8,83 m χ 6,57 m) Les panneaux blancs latéraux sont encadrés d'une
3.1. Architecture bordure rouge ajourée à lotus et palmettes (trois
758
412 Située au centre du complexe thermal, cette quarts delescercles
Contre bordures
avecverticales
alternance,unetypecolonnette
Barbet 123).
sur
pièce est le caldarium. Un passage sans porte, aux
chambranles en marbre mouluré, mène au sud à la un petit podium ajouré est calé; contre la bordure
horizontale un décor à feuillages en demi-cercle est
pièce [25]. Elle conserve son système de chauffage, disposé et devait se continuer plus à droite.
sa piscine, dont le rebord devait être recouvert de
dalles de marbres, ainsi que la base des murs jus¬ 3.4. Mur ouest
qu'à une hauteur d'environ 1 m. Seule une partie du panneau central est conser¬ 387
395- Sur les murs nord et ouest deux états de pein¬ vée, ainsi que l'échappée de droite et le bord du pan¬ 396
397 ture sont conservés: le premier à fond blanc est
neau latéral de droite. Sous le panneau central, et au-
caché par les tubuli sur lesquels le nouveau décor a dessus d'une balustrade à écailles, se déploie un long
été appliqué. Ce premier état, dont on ne sait rien, tableau incomplet (97,5 cm χ 20 cm) déjà illisible
date vraisemblablement de la phase du IIIe style, lors de sa découverte le 6/5/1954. La base de l'échap¬
visible en pièce [23], Il était à ciel ouvert du fait de pée est reconnaissable à droite et les feuillages à
la présence d'une baie et J. Rougetet en déduit qu'il l'horizontale, contre la bordure ajourée évanescente,
a servi de praefurnium au caldarium [46] au décor se découpent nettement sur le fond blanc. La figure
de IIIe style avéré (cf. J.R., cap. 11,1). Le mur ouest dressée sur le podium est indistincte.
garde en outre les témoins d'une baie bouchée qui Sous le panneau latéral de gauche prenait place
était ouverte sur la pièce [23] à l'origine, et dont le 398
un tableau plus petit (35 cm χ 15,5 cm) avec une 399a
décor a été refait partiellement (cf. A.B., cap. V,l). vue marine et qui a été déposée (ACS 62947). Il est
L'état de conservation des murs est médiocre et
précisément indiqué dans le GdS du 11/5/1954:
le décor est préservé jusqu'à la moitié de la zone 2. «Sulla parete di SO [c'est-à-dire ouest] altri due
3.2. Décor d'ensemble dipinti. Il primo di essi sul campo centrale della
La zone 1, revêtue de placages en marbre blanc, parete è alto m. 0,118 ed è lungo allo stato attuale
était surmontée d'une composition également à m. 1,110. E completamente svanito (di esso non re¬
fond blanc qui devait être identique sur les quatre sta che la traccia della riquadratura); il secondo sul
murs. On y distingue de grands panneaux à enca¬ campo laterale sinistro è lungo m. 0,365 e alto m.
drement de bordures ajourées, avec deux amorces 0,155 è ben conservato e rappresenta una veduta
de pavillons latéraux, séparés les uns des autres par paesistica» 17.
des échappées à la base desquels se tiennent des 3.5. Mur nord
personnages. Le panneau central est plus grand et 391
dessous un long tableau prenait place. Le panneau latéral de gauche est conservé sur
son bord droit ainsi que les éléments qui encadrent 395
3.3. Mur sud l'échappée qui suit. Ce qui en subsiste est identique
389 C'est le mieux conservé car il possède sur pres¬ à ce qui est en place sur les deux autres murs. La
390 que toute sa longueur la partie inférieure de la figure portant une œnochoé (ACS 62520) provient 388
392 zone 2. Le panneau central portait à sa partie infé¬ 394b
393 rieure, contre une balustrade à écailles bien visible de l'échappée
dans le GdS 13/5/1954.
de gauche ainsi qu'elle est indiquée
sur le mur ouest, un long tableau (119 cm χ 23 cm) De plus, un petit tableau, non situé exactement 399b
389 qui a été prélevé lors des fouilles de L. D'Orsi (ACS sur la paroi, a été vu lors des fouilles et dessiné. Il
62532) et qui représente une scène de chantier de présente une marine caractéristique avec des ba¬
construction. teaux, dont l'un à multiples rames, que l'on repère

176
Quartier thermal

bien sur le relevé d'archives et qui correspond tout les suivants taillent les chapiteaux, et le dernier po¬
à fait à la description du GdS du 11/5/1954: «Nel serait le stuc du mur (?). Il y a toujours au premier
ripulire la parete Ν. Ο. (c'est-à-dire nord) dell'am¬ plan un observateur en pétase, qui tend la main
biente n° 29 si metteva in luce, sul campo laterale droite; il ne s'agirait pas d'un stucateur, d'après
P. Miniero.
sinistro,
tante unaunveduta
dipinto
marina.
di m. Vi0,35
si notano
χ 0,155delle
rappresen¬
imbar¬ La dernière scène montre deux ouvriers trans¬
cazioni fra cui dalla linea molto snella con nume¬ portant une perche, d'où pend un fardeau, sans
rosi rematori che hanno i remi levati in alto». doute un bloc de pierre. Les deux suivants taillent
Il ne subsiste rien de la paroi est, mais d'après des blocs avec une massette bien reconnaissable,
les compositions des trois autres murs, qui concor¬ tandis qu'un autre près du mur d'enceinte court
dent entre elles, il est probable qu'elle était sem¬ sans que ses gestes soient très clairs. Enfin un der¬
blable à celle de l'ouest qui lui fait face. nier personnage se tient près de l'entrée d'un édi¬
fice à fronton, interprété comme une statue par
3.6. Prélèvements J.-P. Adam et P. Varène. Les mêmes perches croi¬
389 ACS 62532. Scène de chantier: elle provient du sées sont visibles derrière le mur d'enceinte, tou¬
mur sud sous le panneau principal. Le champ dé¬ jours arquées, et l'idée d'une pergola semble plus
coratif est encore réduit par les encadrements à une conforme à l'aspect général de la construction.
hauteur de 16,5 cm. La lecture est rendue difficile Au fond se détachent des frondaisons et un petit
par l'état de conservation des couleurs très pâlies; temple (?) à fronton.
cependant une remise en état et un nettoyage effec¬ Il s'agit d'un tableau tout à fait exceptionnel par
tués pour une exposition, qui s'est déroulée en 1989, son ampleur, sinon par son sujet, et qui existe sur
ont permis d'affiner encore les identifications faites des reliefs. L'originalité vient de l'échelle minuscule
par J.-P. Adam et P. Varène 18. des personnages distribués dans un vaste paysage
Le tableau, à bordure rouge bordeaux, à fond au rendu impressionniste. La précision des gestes,
vert sombre parsemé de marron au sol, s'éclaircit même à cette petite échelle, est donnée par des
en bleu vers le ciel. Toutes sortes de silhouettes traits de pinceau qui restent allusifs. Cette tech¬
s'agitent autour d'édifices et d'objets divers. De nique est illustrée à maintes reprises dans ces in¬
gauche à droite nous observons d'abord une pro¬ nombrables tableaux idyllico-sacrés toujours ani¬
cession de personnages qui portent des objets iden¬ més de silhouettes, mais beaucoup plus conven¬
tifiés par P. Miniero: situle et tambourin, sistre ou tionnelles que celles de Stables où les outils et les
un autre objet et un vase posé au sol évoquent une costumes des ouvriers sont rendus de façon à les
cérémonie religieuse; elle s'achemine vers un pont identifier clairement.
sur lequel un personnage est courbé. A l'arrière- Le rendu semblable des bâtiments qui se répètent
plan un édifice à pignon, avec deux fenêtres, de¬ fait supposer une suite d'épisodes dans un même
vant lequel on distingue un personnage qui marche lieu, une sorte de "bande dessinée" en somme. Il
vivement vers la gauche. Il porte un pétase et peut- s'agit vraisemblablement de la construction d'une
être un caducée et serait à identifier à Mercure 19. ville; fondation d'une ville mythique ou réelle, on ne
Un personnage identique (ou le même) à droite saurait le dire, mais en présence d'un dieu, qui pour¬
monte les escaliers d'accès à l'enceinte à blocs d'appa¬ rait être Mercure. On proposera un rapprochement
reil d'un édifice à grand portique, avec deux exèdres avec la fondation de Troie en présence de Neptune et
semi-circulaires. Toujours le même petit person¬ Apollon dans la Casa di Sirico à Pompéi (VII, 1,25-
nage, tenant un bâton, marchant vers la droite, s'ap¬ 47) 20. Au premier plan sont les divinités fondatrices
proche du chantier de construction. Le mur d'en¬ mais au fond s'agitent des petits personnages autour
ceinte à gros blocs est en train d'être construit à en d'un engin de levage, une chèvre, semblable à celle
juger par l'ouvrier qui tend un bloc à un autre juché qui figure sur la frise de Stables.
sur le mur et qu'il vient de tirer d'un chariot, auquel Une autre hypothèse nous est suggérée par P.
sont attelés deux bœufs attendant, placides et cou¬ Miniero, il s'agirait d'une allusion à la construction
chés. Au-dessus, dans l'enceinte, un quadrillage de de la villa proprement dite, sous la protection de
perches est interprété plutôt comme un échafauda¬ Mercure qui apparaît plusieurs fois et dont la statue
était placée en évidence dans l'atrium (cf. P.M., cap.
ge qu'une
Sur la scène
pergola,
suivante
malgréseladéroule
courburela des
construction
bois. VIII, 1). On rappellera Pétrone «... interim dum Mer-
d'un portique à quatre colonnes et d'un mur au curius vigeat, aedificatione domum» ( Satyricum ,
fond à pilastres: trois ouvriers lèvent un gros bloc, LXXVn,4).

177
Quarto stile

388 MANN 2520 : figure de femme à l'œnochoé qui de construction. Il existe une figure de ce type, pro¬
391 prenait place sur l'échappée de gauche du mur nord. venant de Stabies, et conservée au MANN, mention¬
394b or(j l'architecture saillante à droite est née par P. Miniero22. Il faut y ajouter tous les per¬
visible. Elle se tient visage de face, mais le corps est sonnages assis au sommet des cloisons, ou debout au
en marche légèrement tourné vers la droite. Le chi¬ bord du soubassement qui participent aussi à l'ani¬
ton violet laisse le sein droit dénudé; il est attaché mation de ces architectures fictives et qui constituent
par une ceinture jaune à la taille; un manteau vert un répertoire assez original et typique de Stabies (cf.
s'accroche au bras gauche plié, dont la main porte analyse des motifs par H.E., cap. VI, 3).
un plateau sans doute chargé d'offrandes, tandis 3.8. Datation
que la main droite baissée tient une œnochoé dorée
par le col et non par l'anse. En chronologie relative le deuxième décor pro¬
399a MANN 2947 : paysage marin. Trouvé sur le champ vient d'un réaménagement, qui ne peut se placer
398 latéral gauche du mur nord. La confrontation entre avant les années 50 de notre ère. Il a été appliqué
le relevé, la photo publiée par 0. Elia, et le cliché après le bouchage d'une porte avec [25] où une
pris en 1983 par A. Barbet, illustre la détérioration décoration en IVe style précoce existait. Ce fait
avancée de l'œuvre et prouve que le dessin est assez impose d'y voir une phase ultérieure du IVe style.
fidèle, à en juger par les détails identifiables. Sur un D'après l'étude des motifs par H. Eristov (cf. cap.
fond bleu de ciel et de mer se détache un rivage, VI, 3), la ressemblance avec la diaeta sud [12] ap¬
avec diverses constructions en premier plan, d'autres partenant à la dernière phase de construction, nous
maisons dans le lointain et des arbustes à gauche. conduirait vers les années 62-79.
Le paysage est désolé et semble dépourvu de toute
présence humaine. 4. Pièce [35a] (4,33 m χ 6,59 m)
3. 7. Style et comparaisons C'est un espace qui communique par la double 401_
porte de l'angle nord-est avec la pièce [25], par une 404
Nous sommes en présence d'un IVe style carac¬ autre porte avec la pièce [46-47] au nord, et qui
térisé par ses panneaux à bordures ajourées, dont donne accès à la piscine froide [42]. Sa forme est
celles à carrés cloisonnés déjà rencontrées dans le une réplique de la pièce [23] et se place en symétrie,
quartier de Y atrium, mais aussi sans bord d'un côté, avec une exèdre plus importante sur le côté est. La
comme dans l'atrium même [44]. mosaïque blanche et noire est assignée à l'époque du
Ses échappées, ses paysages panoramiques al¬ IIIe style augustéen par S. P. (cf. cap. 111,1).
longés et ses personnages posés sur de fragiles cor¬ Les murs sont conservés sur 2,62 m au maxi¬
niches, en train d'offrir des présents, se retrouvent mum (mur sud). Le décor est à dominante noire:
dans d'autres pièces. Si les paysages n'appellent pas noire est la plinthe et la zone médiane, sauf les
de commentaires particuliers, la présence d'une ba¬ inter-panneaux rouges, et le plafond de l'exèdre
lustrade à écailles sous les tableaux les fait ressem¬ était également à fond noir (cf. A.B., cap. VII, 2).
bler au système utilisé pour les tableaux situés sous
les échappées à grands arbres typiques, notamment 4.1. Mur sud (g)
tout le long du portique [20], où les balustrades qui La plinthe est séparée de la sous-plinthe par un 404
les limitent en bas sont à écailles alternant avec des simple filet sur lequel s'appuient des petits rec¬
croix en diagonale; ce dernier motif est également tangles dressés, symétriques à d'autres rectangles
repris sous les échappées de la rampe d'accès [4], calés sur la bande de séparation de zones, et placés
Bien entendu le thème n'est pas réservé à Stabies et dans le même axe que les bordures ajourées verti¬
on le retrouve dans le triclinium [17] de la Casa del¬ cales des panneaux médians. Entre les deux et pre¬
l'Efebo (1,7,11) à Pompéi21. nant appui sur les rectangles, bordure ajourée à
Quant aux personnages portant divers objets, une ligne de palmettes schématisées (proches du
debout sur des corniches, dans les architectures type 33j), et cordon de feuillages à touffes à inter¬
fragiles typiques en zone 2 au IVe style, ils sont valles apparemment régulier. Ce dernier prend nais¬
particulièrement abondants dans la villa, où ils sance d'une tige courbe issue d'ovales à cordons de
constituent un thème apprécié de l'atelier: on les feuillages également. A droite le cordon longitu¬
trouve dressés dans des échappées ou des espaces dinal est interrompu par un petit carré posé sur la
similaires sur les parois des pièces [8], [12] et [13], pointe.
c'est-à-dire dans l'aile qui flanque le nymphée au Les motifs situés sous la bande de séparation
sud-ouest, rajouté dans une des ultimes campagnes des panneaux médians sont illisibles et fragmen-

178
Quartier thermal

taires; on y distingue faiblement un gros fleuron à Les autres pans de murs, en moins bon état, 401
lobes arrondis (?). reproduisaient les mêmes schémas avec sans doute 402
Les deux panneaux médians noirs sont à bor¬
dures ajourées simples de demi-cercles à volutes et desIlvariantes
existe auqui
dépôt
nousde échappent.
S. Marco des éléments d'un 400
petits trifols intercalaires à espaces intermédiaires tableau sur fond noir, identique en mesures à celui
cloisonnés (type Barbet 71) et rosettes dans les qui est en place sur le mur sud, soit 17,5 cm χ 40,5
angles. La surface est si usée qu'il est impossible de cm. Autour, la bordure est rigoureusement sem¬
savoir quel sujet ornait le petit tableau rectangulaire blable. L'étude ne peut en être détaillée dans ce vo¬
au centre du panneau de droite. La zone supérieure lume.
n'est pas conservée. Observations techniques
4.2. Mur est du fond de l'exèdre (h, c, d, e) A part le tracé gravé préparatoire horizontal du
milieu de la plinthe aux dauphins, rien n'a été enre¬
401 On retrouve une ordonnance à peu près sem¬
blable sur tous les murs. Les deux bordures ajourées gistré de particulier.
de la plinthe sont identiques à celle du mur sud; les 4.4. Comparaisons stylistiques
rectangles dressés rouge ocre opposés en haut et en Si l'ordonnance générale se réfère aux modèles
bas sont reliés par une guirlande incurvée à petites courants du IVe style, il y a des détails intéressants
feuilles pointues. Au lieu d'un cordon de feuillages qui permettent de rattacher certains thèmes à des
central, ce sont deux dauphins plongeant de profil
à droite sauf sur le mur e où l'animal marin est de pièces précises de la villa.
Bordures ajourées linéaires sur plinthe. Celle qui
profil à gauche, c'est-à-dire tourné vers le centre de est conservée dans le renfoncement du mur est est à
l'exèdre.
comparer au 33j de la Casa del Menandro déjà citée,
En revanche, à droite sous le candélabre épi¬ dans le péristyle23. L'association des bordures et des
neux de la zone moyenne, un petit disque vert dauphins bondissant est la même sur le mur du
interrompt la guirlande rigide et horizontale, pla¬ fond de la pièce [60] pour le compartiment central
cée entre les bordures ajourées linéaires situées (cf. M. O.S., cap. VI, 1). Quant à la composition des
en prolongement de celles de la zone voisine de deux bordures symétriques qui prennent appui sur
plinthe. des petits rectangles dressés, calés en haut et en bas
A droite, sous le candélabre qui suit le panneau des limites de la plinthe, c'est un schéma banal du
noir de la zone 2, motif circulaire vert, sur une
IVe style précoce et que nous retrouvons sur les
guirlande rigide horizontale à petites feuilles den¬ murs de la pièce [14], en association avec des guir¬
telées et bordure ajourée linéaire de part et d'autre landes incurvées, (cf. H.E., cap. VI, 3). Il subsiste un
en prolongement de celles de la zone voisine de peu transformé sur le portique [3].
plinthe. La bande de séparation de zones est à Candélabre à pied et deux tiges torsadées.
filets en dégradés, très abîmée, qui évoque cepen¬ Thème commun, sa particularité ici est de présen¬
dant une moulure. Le panneau de zone 2 est flan¬ ter des petites feuilles épineuses à intervalles régu¬
qué à droite d'un candélabre à pied à deux tiges liers. On le comparera aux très beaux exemplaires
torsadées, sur fond rouge ocre, et limité par un de la Casa dei Vetti (VI, 15,1), pour nous limiter à un
galon de cœurs et points; la zone supérieure est in¬ ensemble bien connu de Pompéi, ou mieux à ceux du
connue. vestibule [a], dans la Casa di M. Fabius Amandus
Peinture prélevée (1,7,2-3), mur est24.
Sur les deux murs latéraux, un prélèvement a
été effectué au centre de la plinthe. 4.5. Datation
Au centre, la forme de la lacune nous invite à y Il n'est pas douteux que nous avons affaire à un
placer un des thèmes marins détachés au temps décor du IVe style gardant encore quelque influen¬
des Bourbons, par exemple un griffon marin (cf. ce du
Ier siècle.
IIIe style et qui a dû être réalisé au milieu du
MANN 8589, A.A.B. , cap. 1,2) semblable à celui du
mur [g] près du frigidarium [42].
5. Pièce [37] (7,39 m χ 7,23 m)
4.3. Mur ouest (h)
403 II ne conserve que la plinthe avec ses cordons de Dimensions restituées 9,55 m χ 7,23 m. 412
feuillages horizontaux et dans l'angle gauche le dé¬ Cette salle, presque carrée d'après la reconstruc-
part d'un panneau noir de zone moyenne. tion moderne, à l'écart du complexe thermal de la

179
Quarto stile

villa, devait être certainement une pièce de repos 5.2. Mur est
dans sa phase finale. C'est dans cette pièce qu'ont Malgré ses variantes il appartient au même sys¬
été trouvées les coupes d'obsidienne les 2 1 et 22 mai tème que le mur sud; il est conservé sur 4,80 m de
1954, (cf. E.L., cap. VIII, 5). On y accède par une long. On y voit de gauche à droite en plinthe, un
porte restituée dans l'angle du mur ouest par l'espa¬ médaillon à double cercle avec un masque marron
ce [37b]. Une grande baie est proposée sur le mur rouge au centre, puis un compartiment rectangu¬
nord reconstruit, qui donnait directement sur le laire dressé, un compartiment rectangulaire al¬
panorama de la mer. Cet espace a sans doute été longé, avec disque central et deux tiges feuillues
édifié à l'époque julio-claudienne, comme les pièces croisées, enfin un compartiment carré sur pointe à
[38] et [48] (cf. J.R., cap. 11,1). Le sol conserve très filets de liaison verticaux. Le carré sur pointe est
partiellement sa mosaïque blanche à double filet dans le prolongement du candélabre plat qui prend
noir que S. Pisapia assigne à l'époque flavienne fi¬ appui sur la prédelle, et qui sépare le demi-pan¬
nale (cf., cap. 111,1). La couverture a disparu. Les neau d'angle blanc, identique à celui de l'angle du
murs nord et ouest, excepté un petit témoin vers mur sud. Ce compartiment est surmonté d'une pré¬
l'ouest d'une cinquantaine de centimètres de haut, delle divisée dans le sens longitudinal par un filet
sont refaits. Le mur sud, d'une élévation actuelle de qui porte des motifs effacés, dont les contours d'un
3,27 m, donnait à l'origine sur l'espace triangulaire oiseau. La zone moyenne offre un grand panneau
[19]; il garde encore les deux piliers de briques des à bordure à angle aigu qui devait être limité par
piédroits de cette ouverture. Le décor a été posé deux candélabres plats (celui de gauche est à resti¬
sur l'ensemble du mur rebouché et appartient donc tuer) et surmonte le compartiment à rectangle al¬
à une deuxième phase. longé.
5.1. Mur sud 5.3. Restitution
411 La sous-plinthe rouge bordeaux est séparée de La structure de la plinthe ne se comprend que si
408 la plinthe ocre jaune par une bordure rouge. Celle- l'on admet un axe de symétrie du mur au milieu du
ci offre une alternance de compartiments rectangu¬ médaillon à masque conservé à l'extrême-gauche.
laires longs, à bordure à double trait rouge et blanc En effet, le carré sur la pointe à filets verticaux à
avec un carré inscrit sur la pointe en leur centre, et droite n'existe qu'au-dessous des demi-panneaux
de compartiments à chaque extrémité, constitués de chacun des angles du mur sud; il devait en être
d'un carré sur pointe, à fleuron inscrit, reliés aux de même sur le mur est, et il faut le rétablir dans
bordures horizontales par un filet vertical. Au l'angle gauche disparu de la paroi. Le compartiment
centre, entre les deux compartiments longs, subsiste long sous le grand panneau à bordure en angle aigu
une sorte de corbeille sur un support, dans le pro¬ appelle lui aussi un symétrique sur la gauche. Reste
longement d'une base monumentale de candélabre alors un troisième espace, sans doute le médaillon à
située, en prédelle, entre la zone moyenne et la masque encadré de deux petits rectangles dressés,
plinthe. dont celui de droite seul subsisterait.
La zone moyenne à fond blanc est découpée en Cette restitution permet de proposer une paroi
panneaux dont la symétrie peut être restituée. Au orientale de 9,55 m de long, au lieu de 7,39 m,
centre, la base imposante de candélabre, à socle puisque l'axe de symétrie passe à 4,775 m, et d'ali¬
marron puis vert et à touffe de feuillages, sert gner le mur de retour nord dans le prolongement
d'axe. De part et d'autre, deux grands panneaux déjà restitué du mur nord du couloir [36].
étaient bordés par une hampe, issue d'un canthare,
autour de laquelle s'enroule une liane en sinu¬ 5.4. Observations techniques
soïde (elle manque sur le côté droit du panneau Le joint de recouvrement des zones de mortier
de droite). Cette liane s'échappe latéralement pour est visible entre la plinthe et la prédelle sur le mur
former deux courbes qui vont s'attacher à un sup¬ est. Les tracés préparatoires sont très nombreux,
port situé au milieu du côté inférieur des pan¬ faits à main libre avec une pointe sèche pour le
neaux. Ce dernier se compose de deux volutes et grand candélabre du mur sud, les canthares et les
d'une tresse à deux brins. De part et d'autre des lianes, les tiges croisées, dont les traces seules sub¬
grands panneaux, un demi-panneau (à restituer à sistent car les pigments ont presque totalement dis¬
droite) est bordé d'un candélabre plat dont le paru. Les disques et médaillons de la plinthe sont
pied à collerette de feuilles prend appui sur la pré¬
delle. gravés au compas. Les verticales également prépa¬
rées pour les candélabres plats.

180
Quartier thermal

5.5. Comparaisons stylistiques 5.6. Datation


Pied de candélabre joignant prédelle et bord de En résumé, l'héritage de la mode du IIIe style qui
panneau. C'est une réminiscence du IIIe style pom¬ précède est bien présent et les liens stylistiques
péien, tel qu'on le trouve employé dans la salle avec les pièces [18] et [21] d'un IVe style précoce (?)
thermale [46-47] (cf. A.B., cap. V,l). Cependant le indubitable, montrent que le décor des parois de cette
dispositif subsiste au IVe style, il est à relever dans salle en sont la continuation. Cependant, suite aux res¬
les pièces [14] et [18]; cet "effet de prédelle" a été tructurations assez tardives, et à la facture qui nous
retenu comme critère d'analyse et se retrouve ail¬ indique bien un IVe style mûr sans doute d'époque
leurs dans la villa (cf. H.E., cap. VI, 3). néronienne, il peut être difficilement antérieur aux
Liane en sinusoïde émergeant d'un canthare. années 60 de notre ère. Cette hypothèse est à mi-che¬
Si l'idée d'une pyramide végétale issue d'un vase min de celles qui ont été émises pour la construction
est typique du IIIe style mûr, la liane s'enroule des murs à l'époque julio-claudienne, dont la baie
horizontalement en bordure de panneau dans une modifiée dans une deuxième phase porte le décor, et
version un peu différente dans la pièce [21] de pour le pavement qui a pu être posé plus tard.
notre villa, avec toujours cet espace en prédelle 6. Pièces [42] et [48] (10,9 m χ 4,7 m sans l'abside 405
entre zone 1 et zone 2 (cf. H.E., cap.VI,3). Un dis¬ en [42]) (11,8 m χ 6,8 m sans l'exèdre pour [48]) 406
positif proche se remarque dans la pièce [F] de la
Villa di Arianna, reproduit dans un gravure an¬ Des pièces [42] et [48], il ne reste que des lam-
cienne 26. beaux d'enduits: murs blancs pour [48], avec ro¬
saces gravées au compas (un cercle et des quarts de
Carré sur pointe à fleuron et filets de liaison rayons) sur le mur nord 28; bande rouge en limite
avec les bords. C'est encore là un thème connu du
inférieure de zone 2 pour la pièce [42], sur le mur
IIIe style où souvent les quatre angles du carré sont ouest, au-dessous d'un placage de marbres disparu,
reliés au bord. Nous en avons vu plusieurs exemples dont les traces de calages par des éclats subsistent.
dans la villa, que ce soit dans la pièce [27], le cou¬ Il reste cependant un petit témoin en plinthe près
loir [36] ou sur les fragments étudiées précédem¬ de l'escalier d'accès à la piscine [42b] (mur sud-
ment (groupe SMB, cf. A.B., cap.V,l). Le motif est est), dont on sait qu'il a été remanié, l'escalier étant
adopté par l'époque suivante. en fer à cheval, à l'origine (GdS 24/8/1960). La zone
Cadres de compartiments bichromes. C'est au en placage de marbre montait à 93 cm de haut.
IVe style que se répand l'usage des plinthes ocre Autre élément technique relevé: les traces d'un
jaune avec cadres bichromes ou même en dégradés plafond au-dessus de l'exèdre sud de la pièce [48],
plus complexes de marron et de beige jusqu'au dont les empreintes de roseaux du couvrement 74
blanc, pour imiter en trompe-l'œil des baguettes se lisent encore dans le mortier à moitié tombé à
moulurées. Nous les trouvons aussi bien dans l'angle. Enfin on voit également clairement le joint
l'atrium de la Casa dei Vetti (VI, 15,1), avec masques de "pontata" entre zone 2 et 1 sur le mur ouest. A
au centre, que dans la Casa del Menandro (1,10,4) part ces observations, ces pauvres vestiges ne sont
ou dans la Villa di Arianna à Varano27. évidemment pas datables.

181
Quarto stile

Notes
1 Fabbricotti 1976, 96-99 (Stabia, Villa di "San Marco"). 14 Tran Tarn Tinh 1988, fig. 115.
2 La villa di Oplontis. Amedeo Storte Editore, Firenze, 1980, 15 Seiler 1992, fig. 389, et PPM I, fig. 74, p. 660.
38 et Fabbricotti 1976, 81-82 (Oplontis, villa romana). 16 Maiuri 1933, fig. 71.
3 De Franciscis 1974, fig. 28. 17 Elia 1957, 51-52 et pl. XXV. Ο. Elia fait erreur lorsqu'elle
4 R. J. Ling, The Baths of the casa del Menandro at Pompeii. donne pour provenance à la peinture de la pl. XXV "Yoecus del
Pompeii, Herculanum, Stabiae. Bollettino dell'Associazione inter¬ ratto di Europa", c'est-à-dire de la pièce [50], dont nous avons la
nazionale Amici di Pompei, I, 1983, 49-60, fig. 1. peinture de paysage marin en place, avec un large pont, qui ne
5 De Vos 1982b, 241, 243-245. correspond pas du tout à l'image de cette planche.
6 Probablement transportées et conservées au MANN, elles 18 Adam / Varène 1980 et Miniero Forte 1989, 61-64. Pour
n'ont pas encore été retrouvées. d'autres scènes de chantier, cf. Adam 1984, relief de la colonne
7 Cf. Pd'E, IV, 292 et 295. Description succincte des deux trajane, fig. 177; peinture de la Tombe de Trebius Justus, fig.
nymphes allongées et des deux Amours les encadrant dans un 181.
même panneau moderne. Gravure des quatre figures; cf. égale¬ 19 P. Miniero, in Pompei 1990, 242.
ment, RPGR, 129, fig. 5. Il les fait faussement provenir d'Hercu- 20 Cf. Schefold 1957, 164, exèdre à gauche de \'atrium·, RPGR,
lanum (fiche erronnée du MANN). 28.4. C'est ainsi que l'interprète Fröhlich 1991, 185.
8 PPM II, 301, 302. 21 Cf. PPM I, 694, fig. 129 avec une petite figure étendue sur
9 M. Bieber, Ancient copies, contribution of the History of le tableautin.
Greek and Roman Art. New York, 1977, pl. I. 22 Napoli 1986, n° 280, 163.
10 Tran Tarn Tinh 1988, fig. 107 à 110. 23 Barbet 1981a, 953.
11 Cf. cubiculum [6], mur nord, partie est, PPM III, 1005, fig.
75. 24 PPM I, 556, fig. 4 et 554, fig. 1.
12 On trouve un Amour portant une cornucopia et une situle, 25 Allroggen-Bedel 1977, pl. 47,1 et fig. 7, 8, 9.
dans la maison VII, 16, 17, pièce [25]; et dans le cortège du char 26 Cf. Pd'E, fig. p. 173, trouvé dans les «scavi di Cività l'anno
avec les attributs de Mercure, un caducée dépasse, cf. Casa dei 1754», p. 169.
Vetti, mur nord, partie ouest, entre i et g, cf. PPP II, 305. L'atti¬ 27 Pour la Casa dei Vetti, cf. Peters 1977, pl. 85, 53 à 56.
tude des deux Amours sur le MANN 3232 (correspondant aux Pour la Casa del Menandro, cf. Maiuri 1933, pl. III. Pour la Villa
n° 609 et 615 de Helbig), sont semblables à celles des Amours de di Arianna, cf. Allroggen-Bedel 1977, pl. 18.1; 19.1,2.
Stables (MANN 9325); cf. RPGR, 72.5; cf. LIMC, III, n° 685 p. 28 Pour comparaison, on citera à Pompéi, VI, 16,29, dans la
1038 pour les Amours encadrant un trône où figure un caducée. pièce [H], mur sud et sur le piédroit de la porte un cercle iden¬
13 Cf. Casa della Caccia Antica, (VII, 4, 48), tabliniim [10] et tique avec rosace de six pétales gravé au compas, disparu depuis
IX, 5, 6, pièce [1]. 1980, cf. PPM V, 953, fig. 13.

182
CAPITOLO VI

LE PITTURE DEL QUARTO STILE

3 QUARTIER DE LA PISCINE

Hélène Eristov

1. Couloir [4] (8,20 m χ 3,35 m) entre lesquels retombent une guirlande et un tam¬
bourin suspendu. Les compartiments latéraux sont
413- Il s'agit d'une rampe orientée nord-est/sud-ouest, recoupés horizontalement par deux bordures ajou¬
419 en pente montante vers la mer. Les grandes divi¬ rées à gouttes. Dans les espaces étroits intermé¬
sions horizontales du décor (limite supérieure du diaires, un hexagone inscrit encadre un griffon en 419
soubassement, bordure ajourée de la zone médiane) vol. Une moulure fictive jaune couronne le soubas¬
suivent la pente, tandis que les motifs décoratifs sement.
(échappées, tableaux) s'alignent strictement sur Zone 2: la zone médiane (355 cm conservés) est
l'horizontale.
divisée en trois panneaux rouge ocre séparés par
A mi-longueur (415 cm de l'accès sud-est) la trace des échappées architecturales. Le panneau central,
d'une porte divise les parois en deux parties de dé¬ délimité par des candélabres dorés, était sans doute
cor légèrement différent de part et d'autre d'une
embrasure: conservée sur le mur sud-ouest avec une constitué par un édicule dont le couronnement a
disparu. Il porte en son centre un tableau représen¬
légère différence de niveau par rapport à la paroi, tant un paysage maritime (24 cm χ 44 cm) déposé 413
sa largeur (55 cm) correspond à celle des blocs de à l'ACS. Il s'agit du n° 64815 1 pour le mur nord-est, 414a
pierre creusés de trous de crapaudine. et du n° 64816 pour le mur sud-ouest. 414b
1.1. Données de fouille Des bordures ajourées de deux types encadrent
le panneau central: à quadrilatères avec alternance
Le 14/5/1951, en partant de l'extremité nord- (Barbet 52ac) pour l'horizontale, à motifs longi-
ouest, les fragments du décor du plafond ont été re¬ formes avec alternance (Barbet 180f) pour la verti¬
cueillis; le 15 mai, le niveau de la mosaïque est at¬ cale.
teint; on remarque les traces de brûlure du montant Les panneaux latéraux, étroits (35 cm à 40 cm),
de bois de l'embrasure et «alla sommità, un piccolo sont encadrés, d'après le dessin d'archives n° 17, de
affresco raffigurante un offerente» (apparemment bordures ajourées (illisibles) à lotus et palmettes.
disparu); le lendemain, on dégage la base en tuf de
l'embrasure. Le 21/10/1954, au-dessous du niveau Les échappées architecturales à fond blanc (70 418
cm) s'ouvrent au-dessus d'une cloison rouge ocre à
du pavement à l'extrémité nord-ouest du mur sud- claustra, sur laquelle était posé un vase (illisible);
ouest, on découvre un sol revêtu d'opus signinum. elles sont constituées d'un portique à trois ailes2:
1.2. État actuel des traces témoignent de la présence d'arbustes
visibles derrière l'aile fuyante couronnée d'un fron¬
Seules les deux premières zones sont partielle¬ ton. Un griffon sert d'acrotère à l'aile frontale du
ment conservées (H. max.: 330 cm), mais très en¬ premier plan, un vase est posé sur l'aile située à
dommagées vers l'extrémité nord-ouest. l'arrière-plan. Un deuxième niveau de l'architecture
1.3. Description (illisible) semble n'avoir comporté que deux ouver¬
tures cintrées frontales3.
Moitié est Sur l'étroite zone (55 cm) correspondant à l'em¬
416 Zone 1 : au-dessus d'une plinthe noire (15 cm), le brasure de la porte, on lit un vestige du décor anté¬
soubassement (76 cm) porte des compartiments rieur: la zone médiane rouge ocre est limitée par
alternativement larges et étroits. Dans le comparti¬ une bordure à fond noir (illisible, cf. dessin d'ar- 416
ment large central s'inscrit un losange formé de chives n° 17) située à 245 cm par rapport au sol
guirlandes tendues et de sortes de thyrses obliques actuel. Au-dessus de l'assise de tuf, une bande hori-

183
Quarto stile

zontale jaune est à comprendre comme la limite du 2.2. Etat actuel


soubassement du premier état. Les deux premières zones sont conservées, mais
Moitié ouest (lisible sur le mur sud-ouest) le haut de la zone médiane manque (H. max. con¬
416 Zone 1: tous les éléments décoratifs conservés servée: 356 cm) et la surface picturale est pulvéru¬
lente et cloquée.
417 suivent la pente. Au-dessus de la plinthe noire (17
cm à 15 cm), le soubassement, noir également (83 2.3. Description
cm) fait alterner compartiments larges et étroits.
Le compartiment central est orné d'un rhyton sus¬ Murs nord-est/sud-ouest
pendu par un ruban entre une bordure de gouttes Zone 1 au-dessus de la plinthe noire (19 cm), 420
(en bas) et des guirlandes tendues (en haut). Il est

:
les divisions du soubassement rouge ocre ne sont IX, l
vu de profil à gauche et encadré par des plumes de pas clairement délimitées. Le compartiment cen¬
paon. Les compartiments latéraux (seuls ceux du tral porte, sur un épistyle à bucrane central (illi¬
côté sud-ouest sont conservés) portent un tableau¬ sible) un candélabre bas doré surmonté d'une bac¬
tin avec un dauphin (13 cm χ 23 cm); ses côtés ver¬ chante (illisible); deux volutes s'écartent de la base
ticaux se prolongent en fins rubans. végétale du candélabre et portent de petits quadri¬
Maladroitement inséré (il s'aligne sur l'horizontale) latères à base concave ornés de bucranes; des guir¬
et légèrement décalé par rapport au centre, il est landes relient ces volutes à la bordure de palmettes
encadré entre des bordures obliques à palmettes supérieure. Au centre des compartiments latéraux,
IX, 3 (en bas) et des guirlandes tendues (en haut). Un un Amour est agenouillé sur un candélabre doré
cygne en vol occupe le centre des compartiments, entre des bordures ajourées à palmettes d'où re¬
entre deux médaillons à rosettes. tombe une guirlande. L'étroit compartiment inter¬
Zone 2: au-dessus d'une moulure fictive jaune, la médiaire biconvexe est marqué par un losange
zone médiane, en grande partie détruite, compor¬ entre deux palmettes. Une moulure fictive jaune
tait des panneaux rouge ocre à bordures (redans (effacée) couronne ce soubassement.
avec alternance sur des dents de loup) et des inter¬ Zone 2: la zone médiane comportait un édicule
panneaux noirs: les bandes verticales ocre jaune et (ou une échappée) à fond blanc ouvert au-dessus
brun vert qui les limitent, suggèrent un décor ar¬ d'une haute clôture jaune (134 cm) à encadrement
chitectural disparu. architectural (colonne et entablement à corniche
La mosaïque est interrompue par des dalles de saillante) se détachant sur un fond architectural
seuil modernes au droit de la limite actuelle du rouge bordeaux (large piédestal, colonnes 4, enta¬
décor, mais en réalité la restitution symétrique des blement aux trois quarts de la hauteur, illisible); les
panneaux latéraux et des compartiments vers le panneaux latéraux blancs à prédelle jaune étaient
nord-ouest donne, pour cette partie du décor, une ornés de paires d'Amours en vol portant une lyre 422
longueur totale de 520 cm environ, soit 990 cm (mur sud-ouest) et, d'après le GdS, un tambourin
pour l'ensemble de la paroi. sur le mur nord-est. Les tracés préparatoires inci¬
sés apparaissent clairement sous la pellicule pictu¬
2. Pièce [6] (5,15 m χ 4,00 m) rale presque disparue. Une bande rouge bordeaux
ferme la composition.
420- Cette pièce à peu près carrée a vue sur le por-
Murs sud-est/nord-ouest
427 tique [5] et ouvre sur le couloir [11] et la pièce [10].
Ces interruptions auxquelles s'ajoute un trou de Zone 1 : la composition du soubassement est 421
l'époqueledes
turbent décor.
Bourbons dans le mur sud-ouest, per¬ plus développée. Sur le compartiment central, deux 424
Satyres, une nèbride sur les épaules, portent un '2
épistyle (H.: 46 cm) interrompu en son centre: une
2.1. Données de fouille corolle (?) ailée (illisible) entre deux rubans est sur¬
Le 5/6/1951, la fouille a débuté par l'angle est; montée par un cratère sous une ombelle; des paons
un gros bloc de réticulé partiellement recouvert marchent sur la guirlande qui souligne l'épistyle.
d'enduit et portant la trace de l'architrave de bois a Sur les compartiments latéraux, un épistyle sen¬
été recueilli en morceaux. Le 1 1 juin, au sommet du siblement de même hauteur (43 cm) à volutes en
mur sud-ouest (détruit à environ 230 cm du sol) les acrotère, se situe au-dessus d'une guirlande et au-
traces d'une poutre (245 cm χ 50 cm), semblables à dessous d'un petit édicule à colonnes torsadées en¬
celles laissées par l'architrave, sont repérées. cadré d'une bordure de palmettes et contenant un

184
Quartier de la piscine

Amour ou une Psyché en vol. Les compartiments motifs des personnages à mi-corps aperçus dans
intermédiaires sont occupés par des candélabres des échappées en zone médiane, que ce soit dans la
végétaux posés sur des épistyles bas (18 cm) d'où Casa di Ο. Quartio (ou Casa di Loreius Tiburtinus,
partent des guirlandes. 11,2,2) pièce [f], ou en zone supérieure, comme
Zone 2: la zone médiane est divisée en cinq pan¬ dans la Casa della Piccola Fontana (VI, 8, 23), ala [7]
neaux inégaux dont les subdivisions masquent l'ar¬ mur nord9 ou la Casa dei Dioscuri (VI, 9, 6-7), oecus
ticulation; mais il faut noter que la perte des parties [43] mur nord et ouest 10, toutes deux datables
hautes du décor n'en facilite pas la lecture. Le pan¬ d'après 62.
neau central (lisible sur le mur nord-ouest), à fond
blanc et prédelle jaune surmontée de volutes et 3. Pièce 8 (3,58 m χ 3,45 m)
cornes d'abondance en acrotères, comportait un ta¬
bleau (illisible, 46 cm χ 46 cm); il devait être enca¬ Située le long du côté sud-ouest du portique [5] 428-
dré d'un édicule dont les éléments latéraux (entable¬ sur lequel donne une large fenêtre, c'est une petite 435
ment fuyant à mi-hauteur) sont seuls conservés. pièce carrée; elle commande l'escalier [13] et la pièce
Une large bande rouge bordeaux le sépare des [14] et sert d'antichambre à la diaeta [12], selon une
panneaux latéraux à fond blanc au-dessus d'une organisation symétrique à celle du côté nord-est du
haute clôture jaune (134 cm) au sommet de laquelle portique [20].
est assise une figure féminine vue de dos auprès Le schéma décoratif adopté pour des murs per¬
423 d'une architecture en perspective: les trois figures cés de nombreuses ouvertures, privilégie les zones
426 conservées sont à peu près illisibles; elles semblent latérales.
427 tenir un plateau (nord-ouest, partie gauche), soule¬
ver un couvercle ou prendre un objet dans un cof¬ 3.1. Données de fouille
fret (sud-est, partie droite), laisser tomber quelque Les fouilleurs du XVIIIe siècle avaient déjà pré¬
chose dans une ciste? (sud-est, partie gauche); les levé divers motifs de même que le marbre des
tracés préparatoires incisés transparaissent. degrés d'accès. Le 24/9/1951, le pilastre de stuc à
Aux extrémités de la paroi, un panneau plus l'angle du portique [5] est dégagé (il a été détruit
étroit est subdivisé horizontalement: un pavillon à lors du séisme de 1980); le 3 octobre on repère la
fond blanc, limité par un pilastre et laissant voir un porte avec les traces de ses montants en bois, et, le
arbre au-delà d'une barrière, a son entablement 5 octobre, la trace de la corniche supérieure (nord-
(acrotère illisible) à la même hauteur que la clôture est); situé vraisemblablement sur le mur nord-
du panneau latéral; au-dessus, s'étend une zone ouest, un offrant portant un vase surmonte un mé¬
rouge bordeaux. daillon jaune où s'inscrit un griffon bleu. Le 1er et
le 14/12/1951, trois petits fragments (15 cm à 20
2.4. Comparaisons cm) ont été retrouvés parmi les débris: à fond
Les Satyres portant un épistyle n'ont pas de pa¬ blanc, ils portent un visage masculin et deux vi¬
rallèle exact à Pompéi; dans le tablinum [6] de la sages féminins de profil. Ils ne peuvent pas appar¬
Casa di Paquius Proculus (1,7,1) 5 et dans la pièce tenir à la zone médiane où aucun tableau central
[27] de la Casa di Meleagro (VI, 9, 2) 6 des télamons n'est restituable; ils proviennent peut-être de la
debout portent la zone médiane. Ils sont agenouil¬ zone supérieure ou du décor du plafond.
lés dans la pièce [26] de la même maison 7 mais le 3.2. Etat actuel
dynamisme des figures de S. Marco et de leur né-
bride flottante ne se retrouve qu'au soubassement Le mur nord-ouest, très endommagé en 1980, a
des fauces [a] de la Casa dell'Orso (VII, 2, 45), daté amené à prélever le décor. Ailleurs, seules les deux
d'avant 62, sans fonction portante. premières zones sont conservées, avec des lacunes
Les couples d'Amours portant divers instru¬ (haut de la zone médiane, prélèvements de l'époque
ments sont à rapprocher de ceux du portique supé¬ des Bourbons); le soubassement est à peine lisible et
rieur [1-2] de S. Marco, mais aussi de la Casa di la couche picturale pulvérulente. La hauteur maxi¬
Sallustio (VI, 2, 4) cubiculum [34] mur sud, où ils male conservée est de 300 cm (355 cm en 1951).
portent d'une part un timon, d'autre part une cor¬
nucopia 8. 3.3. Description
Quant aux figures féminines assises sur la cor¬ Zone 1: le schéma est identique sur tous les murs.
niche qui ferme la zone médiane, voisines de celles Le soubassement noir (84 cm), rendu partiellement
de la pièce [30] de la villa, elles se rattachent aux lisible sur le mur nord-est après le nettoyage de

185
Quarto stile

1988/1989, comportait trois compartiments à bor¬ était conservé sur 100 à 200 cm de large; au centre
dures ajourées horizontales (lotus et palmettes), de la pièce, il recouvrait une première mosaïque
séparés par des personnages debout (illisible). blanche à filet d'encadrement noir. Située à 247 cm
Zone 2: la zone médiane comportait un édicule du mur nord-est et à 123 cm du mur sud-ouest, elle
central rouge ocre (lisible partiellement sur le mur est restituable sur 200 cm de large. Une bordure de
sud-ouest) soutenu par un candélabre végétal au seuil (une rosace entre deux losanges), marque sa
premier plan, torsadé à l'arrière-plan, réunis par un limite nord-ouest à 340 cm du mur sud-est. Elle té¬
muret; son couronnement a disparu. moigne de la présence d'un couloir (ou d'une pièce?)
Les zones latérales sont subdivisées horizontale¬ orienté sud-est/nord-ouest remplacé, dans un se¬
ment: un panneau rouge ocre entourés de bordures cond temps, par la pièce [10].
758 ajourées sur trois côtés (Barbet 124e), s'orne d'un
432 4.2. Etat actuel
médaillon central (diam.: 17 cm). C'est un cygne en
vol sur le mur nord-est; prélevé sur les autres murs, Le mur nord-ouest a disparu; du décor des autres
428a, b il s'agissait des cervidés MANN 8809 et 8811 et de parois, il ne reste que trois fragments à peine li¬
22 l'oiseau 8699 (cf. A.A.B. , cap. 1,2) n. Dans l'échap¬ sibles appartenant à la zone médiane (mur nord-
430 pée supérieure, à fond blanc, un personnage se tient est, mur sud-est, angle sud-est/sud-ouest).
debout auprès d'une architecture fuyante d'où part
428c une guirlande. Sur le mur sud-ouest une figure 4.3. Description
434 féminine de profil à droite tient un ruban, le bras Sur une hauteur d'environ 100 cm, un épais
432 gauche baissé, le droit levé; sur le mur nord-est deux bourrelet de mortier chargé de débris de poteries
433 offrants tiennent l'un un oiseau, l'autre un vase et témoigne de la présence d'un placage de marbre
27 une patère; la figure sud-est prélevée (MANN 9373) maintenu par des clous et des étriers de bronze
428c représente une femme tournée vers la gauche et (GdS, 20/10/1951); trois grandes plaques de marbre
431
IX, 5 tenant une patère (cf. A.A.B, cap. 1.2) 12. On note, blanc ont été découvertes le 23/11/1951 et le 7/5/
de part et d'autre de la bande noire à l'angle des 1954 et un fragment de marbre blanc crème adhère
murs, la reprise symétrique des architectures. encore à l'extrémité est du mur nord-est.
A cette même extrémité, une plaque fissurée de
4. Pièce [10] (5,23 m χ 6,70 m conservés) 85 cm χ 85 cm laisse deviner un décor très effacé à
deux zones horizontales superposées sur fond
436- Située au nord-ouest de la pièce [6], elle fait par¬ blanc: un Amour est posé à environ 110 cm du sol
439 tie de l'ensemble symétriquement disposé de part et sur une bande rouge cinabre incurvée à l'extrémité
d'autre de la pièce [16]. Comme son pendant [21], gauche et terminée en corne d'abondance sous une
c'était une pièce assez grande ouvrant sur le pano¬ frise à rinceaux (H.: 10 cm). Sous la couche pictu¬
rama maritime. Elle est commandée par la pièce [6] rale totalement disparue ou décolorée, les tracés
et devait l'être également par le couloir [11]. gravés préparant les horizontales apparaissent. On
peut supposer que ces éléments ornaient la prédelle.
4.1. Données de fouille Sur le mur sud-est, à droite de la porte donnant
Un gros fragment (57 cm χ 50 cm) du mur nord- sur la pièce [6], un fragment de 45 cm χ 50 cm,
est (bande rouge cinabre, panneaux jaunes et présente une zone blanche et une zone ocre jaune
blancs) a été retrouvé le 7/5/1954. séparées par un étroit compartiment rouge cinabre
L'ensemble de la pièce a été dégagé entre le 10 bordé à gauche d'une bande décolorée sous une
octobre et le 24 novembre 1951. Le 21/10/1954, il division horizontale située à 130 cm du sol. S'agis-
est remarqué que l'on ne trouve pas trace du mur sait-il d'une prédelle blanche limitée par un pié¬
nord-ouest, mais que la coupe de l'extrémité du destal jaune?
mur sud-ouest vers la colline est nette: il est pro¬ A l'angle avec le mur sud-est, le mur sud-ouest
bable qu'il était appuyé et non chaîné sur le mur ne conserve qu'un petit fragment (40 cm χ 35 cm) à
nord-ouest qui s'est éboulé. Les notices du 20 oc¬ 100 cm du sol: le fond blanc est divisé par une
tobre et des 22 et 23 novembre 1951 concernent le bande rouge ocre horizontale soulignant une guir¬
pavement: un décor en opus sedile (cercle de 32 cm lande tendue (illisible).
111,4 de diamètre avec carré inscrit de 25 cm de côté:
156 ACS 62544, 62545, 63778) reposait sur un nucleus 4.4. Peinture détachée
(5 cm d'épaisseur) contenant des débris de marbre: Le petit Amour dansant et jouant du tambourin
le long des murs nord-est et sud-ouest, ce nucleus (ACS 62522), d'excellente facture, ne peut apparte-

186
Quartier de la piscine

nir à une des frises de parois, comme celle du mur Zone 2: la zone médiane s'articule en panneaux
nord-est qui conserve encore les faibles traces d'un rouge ocre à vignette (illisible: paysage dont il reste
autre petit Amour, car l'échelle en est plus grande une trace sur le mur sud-ouest) au-dessus d'une
et les bordures plus riches. Elia 1957, 42, pense prédelle noire; ils sont séparés par des inter-pan-
qu'il provient de la zone supérieure13. neaux noirs à candélabres disposés en chiasme par
Par le revêtement de marbre et le pavement en rapport aux compartiments étroits du soubasse¬
opus sectile, le décor de cette pièce s'harmonisait ment. L'inégalité des mesures se retrouve ici: de
avec la pièce [16]; par le raffinement du fond blanc 100 cm à 166 cm, et de 44 cm à 46 cm. Dans cette
poli et ce que l'on peut discerner du style pictural, composition apparemment paratactique (en l'ab¬
il se rattachait à celui de la pièce [21]. sence du couronnement médian, on ne peut se pro¬
noncer avec certitude) les inter-panneaux extrêmes
5. Couloir [11] (2,45 m χ 10,60 m conservés, 12,50 m avaient reçu un traitement légèrement différent,
d'après le GdS ) lisible à l'extrémité sud-est du mur sud-ouest: au
niveau de la prédelle, leur encadrement est concave
436 II sépare la pièce [16] des pièces [6] et [10] et (convexe ailleurs) et le candélabre a une base végé¬
440 ouvre, au sud-est, sur toute sa largeur, vers le por- tale et deux volutes à 1 50 cm de haut: ailleurs (illi¬
441 tique [5]; une porte est conservée vers [6] et il sible) on discerne deux larges volutes à la base et
devait en exister une vers [10]. Ce couloir est simi¬ une ombelle bordée de palmettes à 135 cm de haut.
laire, dans sa fonction et son décor, au couloir [17] La restitution du décor peut se faire à partir de
qui longe la pièce [16] du côté nord. l'identité de ce couloir avec son symétrique [17], lui- 442
5.1 . Données de fouille même mitoyen de la pièce [21]. Si la longueur de
[21] est bien de 8 m (cf. infra), la longueur totale du
Le dégagement a lieu entre le 15 et le 29 octobre
1951, et entre le 9 et le 24 février 1954. La trace couloir était de 12,50 m; il devait donc y avoir cinq
panneaux séparés par quatre candélabres sur le
d'une architrave en bois apparaît sur le mur sud- mur sud-ouest, interrompu par des portes, et sept
ouest, à environ 220 cm de la porte de [6] et envi¬ panneaux et six candélabres sur le mur opposé.
ron 200 cm de haut (17/10/1951). Le pavement est
recouvert de lapilli vierges sur 20 cm d'épaisseur
parmi lesquels se trouve une grande partie du dé¬ 6. Pièce [12]
cor du plafond à "trine e candelabri" sur fond blanc, Cette diaeta, située à l'extrémité sud-ouest du jar- 443
similaires à ceux du couloir [17] symétrique (fé¬
vrier 1954). Le 19/10/1954, la fouille à l'extrémité din entourant la piscine, a son pendant du côté
nord-est [53]. C'est une pièce largement ouverte sur
nord-ouest, destinée à déterminer la longueur du l'extérieur, affectant approximativement la forme
mur, met en évidence les fragments d'une paroi d'une demi-croix grecque dont les angles sont rem¬
commune au mur sud de [11] et à [4]. placés par des pans coupés. Des trois exèdres, celle
5.2. Etat de conservation du nord-est contient la porte vers [8], et celles du 752
Sur le mur sud-ouest, les deux premières zones sud-ouest et du sud-est, une large fenêtre; les pans 754
sont conservées, la zone médiane sur 118 cm au- coupés ouvrent à l'ouest sur [14] et au sud, légère¬
dessus du soubassement. Sur le mur nord-est, la ment incurvé, en une fenêtre. Tout le côté nord-est
zone médiane n'est conservée que sur 95 cm; vers le donne par de larges baies sur le jardin [15]. Cette
nord-ouest, l'éboulement du mur a entraîné la des¬ disposition amène une différenciation des systèmes
truction de la peinture. La pellicule picturale est pul¬ décoratifs, non seulement entre les murs perpendi¬
vérulente et effacée. culaires, mais entre les exèdres et les pans coupés,
l'exèdre sud-ouest différant des deux autres.
5.3. Description
Zone 1 : la plinthe rouge bordeaux (17 cm) est 6.1. Données de fouille
surmontée d'un soubassement de même couleur (7 1 Le dégagement de cette pièce, désignée par er¬
cm) où alternent compartiments larges et comparti¬ reur dans le journal sous le n° 13, commence par le
ments étroits en forme de M encadrés de jaune, les nord-ouest le 15/12/1951; le 17, on signale que le
uns et les autres vides de décor et de largeur va¬ pavement est surélevé de 8 cm par rapport aux
riable (de 165 cm à 173 cm pour les premiers, de 42 pièces [8] et [14] (cette dernière confondue avec
à 45 cm pour les seconds). Une bande effacée de 8 [13] et appelée "12" par erreur). Les 16 et 17 juin
cm (moulure feinte) clôt la partie basse. 1955, lors de l'exploration de la partie mitoyenne

187
Quarto stile

avec [14], on trouve un unique fragment de corniche Exèdre sud-ouest, mur du fond (b)
à petites palmettes blanches et bandes bleue et rouge Zone J: son soubassement, très lacunaire, est
ainsi que des fragments appartenant au décor de centré autour d'un compartiment en forme d 'édicule
[14] (Amour avec un tambourin sur fond rouge bor¬ (illisible): les restes d'un plafond à solives fuyantes
deaux). La fouille reprend en novembre 1958 dans apparaissent encore; il contenait une cornucopia et
l'exèdre sud-ouest: la fenêtre a perdu son revêtement un masque décrits dans le GdS du 18 /11/1958. Cet
de marbre. Le 20 novembre, à la limite nord-est, un édicule est séparé des compartiments latéraux (pré¬
bloc de travertin (45 cm χ 37 cm χ 20 cm) témoigne levés sous les Bourbons) par un compartiment
de l'existence de portes-fenêtres telles que celles de la intermédiaire contenant une guirlande et une bor¬
diaeta [53]. A partir du 25/11/1958 aucune autre dure ajourée à palmettes circonscrites (proche de
mention n'est faite de cette pièce et les renseigne¬ Barbet 12 Of). Un compartiment similaire (à bordure 758
ments manquent sur la fouille de l'exèdre sud-est. de triangles, semblable à Barbet 40b) relie le com¬
443 6.2. Etat actuel partiment latéral et celui de l'extrémité, constitué
d'un pavillon à solives fuyantes.
Il est très lacunaire; le mur nord-est est moderne, Au-dessus d'une moulure fictive et d'une bande
et il ne reste rien du décor du mur droit de l'exèdre rouge bordeaux, la zone médiane, presque entière¬
sud-est; tous les autres murs conservent des élé¬ ment occupée par une fenêtre, ne comporte qu'une
ments du soubassement; la zone médiane est lisible bordure rouge cinabre (illisible); horizontalement il
sur 220 cm au fond de l'alcôve sud-ouest, très par¬ s'agit de quadrilatères alternant avec des palmet¬
tiellement ailleurs. Une dizaine de prélèvements ef¬ tes (?), verticalement de motifs cordiformes proches 758
fectués tant au XVIIIe qu'au XXe siècle ont achevé de Barbet 173g. Cette bordure s'appuie, aux angles,
de défigurer ce décor dont les vestiges sont effacés, sur de petits quadrilatères à dauphins. Aux extrémi¬
cloqués ou pulvérulents. De plus, cette pièce ser¬ tés, une zone architecturale (illisible) laisse suppo¬
vant, depuis 1980, de dépôt des peintures fragmen¬ ser une structure voisine de celle de l'exèdre sud-est.
taires, les parois sont masquées par les rayonnages. Exèdre sud-ouest, mur droit (c) et gauche (a) et
6.3. Description exèdre nord-ouest mur gauche (f)
Le fond est uniformément blanc. Le mur c est mieux conservé en zone médiane, le
mur f au soubassement. Les légères différences ob¬
Exèdres nord-ouest et sud-est, mur du fond (g, h et j ) servables sont dues à la largeur moindre du mur f
Zone 1 au-dessus de la plinthe (12 cm), le soubas¬ de l'exèdre nors-ouest (143 cm contre 174 cm pour
:

sement (66 cm) comporte un compartiment central le mur c de l'exèdre sud-ouest).


subdivisé horizontalement par deux bordures ajou¬ Zone 1: le soubassement du mur f portait au
rées (type voisin des triangles en accolade Barbet centre un compartiment de 56 cm χ 36 cm enca¬
47b, en bas, palmettes en haut); les compartiments drant une figure féminine (H.: 50, 1.: 17 cm) tenant
latéraux s'ornent d'une importante palmette termi¬ un plateau. Prélevée, elle est signalée dans le GdS
née en volutes et d'où pend une tête entre des ru¬ du 17/12/1951; il s'agit du n° ACS 63720. De part et 446
bans. Les compartiments étroits intermédiaires ont d'autre, des guirlandes et une bordure de demi-
été prélevés: dans l'exèdre nord-ouest (g), il s'agissait cercles en quinconce (semblable à Barbet 80a) re- 758
d'une figure masculine (H.: 50, 1.: 17 cm) couronnée lient cet encadrement à d'étroits compartiments
de pampres et tenant un rouleau dans la main droi¬ sans doute architecturaux. Quant au soubassement
te, inscrite dans un cadre de 56 cm χ 36 cm. Signalée du mur c, il comportait un compartiment central
dans le GdS (20/12/1951) elle a été prélevée; il pour- prélevé à l'époque des Bourbons (GdS, 8/11/1958) et
445 rait s'agir du n° ACS 63719. De l'alcôve sud-est (j) portant peut-être l'une des figures d'offrants MANN
26 peuvent provenir les Satyres agenouillés faisant une 8967 (cf. A.A.B. , cap. 1,2), séparé des zones architec- 14
libation MANN NR 655 (voir A.A.B. , cap. 1,2). turales extrêmes à murs fuyants et solives horizon¬
Une moulure fictive jaune surmontée d'une tales, par des compartiments à guirlandes et bordu¬
bande rouge bordeaux clôt cette zone. re (semblable à Barbet 80a).
Zone 2: en zone médiane, un édicule central net¬ L'autre offrant MANN 8967 pourrait provenir du
tement tri-dimensionnel est encadré de portiques mur a. En conclusion, l'emplacement de ces figures
en retour sur deux niveaux (illisible) où se tient un reste très hypothétique: elles mesurent une dizaine
personnage (H. env. 55 cm) de trois quarts dos, les de centimètres de plus que ACS 63719 et 63720, et
pieds reposant sur la bande rouge inférieure. NR la figure féminine se trouve sous un encadrement
651 atteste que son pendant était vu de face. cintré, absent, semble-t-il, du soubassement.

188
Quartier de la piscine

Zone 2: /a zone médiane ne comprend qu'un «si direbbe ricavato dal taglio della parete, [e] pre¬
panneau qui s'appuie, aux angles, sur de petits qua¬ senta la particolarità di avere la superficie livellata
drilatères à bucranes; une bordure rouge cinabre da frammenti di tegole» (9/10/1958). Comme toute la
(illisible) de palmettes circonscrites (proche de conception architecturale de l'ensemble des diaetae
Barbet 120f) l'encadre et se transforme, à 100 cm de remonte à la dernière phase, il faut probablement
haut, en une sorte de pilastre à volutes terminales penser que le traitement différent des deux mon¬
surmonté d'une section d'entablement; au-dessus, tants de l'ouverture vers la "crypta" [7] est dû non à
une bordure de postes (proche de Barbet le) suit le un remaniement, mais à une erreur de réalisation ou
bord supérieur du panneau, incurvé en tenture et bien à une légère modification dans le parti initial.
souligné d'une guirlande; un couronnement trian¬ De nombreux fragments de plafond, recueillis et
gulaire en forme de ligne de palmettes (proche de en partie recomposés, appartiennent à [14] (cf. A. B.,
Barbet 33h) (illisible) évoquait un fronton bi-dimen- cap. VII, 2). Cinq marches sont revêtues de mortier
sionnel. Une étroite zone architecturale à deux de tuileau, la sixième est en travertin (L.: 106 cm).
niveaux encadre ce panneau. 7.2. Etat actuel
A la date du 17/12/1951, le GdS signale sur le mur
gauche de l'exèdre nord-ouest (f), des clous encore Le soubassement est ou lacunaire (nord-ouest) ou
en place et des traces de clous, sans en préciser l'em¬ mal conservé et il reste de la zone médiane (en meil¬
placement; il est donc difficile de les interpréter. leur état sur le mur nord-ouest) 160 cm au maximum.
Pan coupé ouest (d, e: porte vers [14]) 7.3. Description
Au soubassement, un étroit compartiment est Murs nord-ouest et sud-est
occupé par un cygne en vol de profil à droite (en e) Zone 1 : très haut soubassement à fond noir avec
tenant un ruban (prélevé du côté gauche, en d: cf.
A.A.B. , cap. 1,2, dessin s.n.). En zone médiane, au- un compartiment central - visible sur le mur sud-est,
dessus d'une bordure (illisible) un Amour volant détruit ou prélevé au nord-ouest - à peine délimité
(conservé du côté gauche) est tourné vers la porte. par une ligne de gouttes sur laquelle repose une fi¬
gure semi-couchée (illisible, le tracé préparatoire in¬
Pan coupé sud (l, sous la fenêtre) cisé apparaît); le GdS signale un oiseau sur le mur
Au soubassement, un compartiment central sud-est (illisible); latéralement, il ne reste qu'un com¬
(prélevé mais non décrit dans le Gds), est séparé partiment à l'extrémité droite du mur nord-ouest,
des compartiments extrêmes, en forme de pavillons contenant une figure féminine (illisible: il ne sub¬
couverts d'un plafond à caissons, par des comparti¬ siste que le tracé incisé) debout sous une guirlande.
ments larges à guirlandes et ligne de palmettes Une mouluration fictive jaune surmonte cette zone.
identiques à celles de l'alcôve sud-est, mur j. Le dé- Zone 2: la limite inférieure de la zone médiane
26 cor prélevé des pavillons peut avoir représenté des coïncide à peu près avec le sommet de l'escalier; le
cygnes en vol (cf. A.A.B. , cap. 1,2, NR 651). panneau central rouge ocre, à bordure ajourée de
A la zone médiane, le panneau bordé de lotus et quadrilatères (Barbet 52h) était orné d'une Mènade 758
palmettes circonscrits (semblable à Barbet 120f) en vol (disparue: on voit le tambourin, les pieds et le
s'appuie sur des tableautins d'angle représentant bas du vêtement sur le mur nord-ouest). Une bor¬
des canards nageant. dure verticale de gouttes sur fond jaune le sépare
des zones latérales: les échappées à fond blanc rudi- 447
7. Pièce [13] (3,07 m χ 2,06 m) mentaires - elles ne contiennent qu'un arbre entouré 448
444 Ce petit dégagement rectangulaire dessert les d'arbustes plus petits - étaient surmontées d'un
*47- pièces [8], [14] et donne accès, par l'escalier qui deuxième niveau disparu. Une photo d'archivé (n°
9390) atteste deux éléments architecturaux, l'un
449 occupe toute sa largeur, à une zone (65 du GdS),
frontal, l'autre fuyant.
communiquant
recherché s'accorde
avec avec
la "crypta"
cette fonction
[7]. Sondedécor
passage.
peu Murs nord-est et sud-ouest
Ils ne ménagent, de part et d'autre des portes de
7.1. Données de fouille [8] et de [65], que deux étroites bandes; sans décor
La pièce est dégagée entre le 9 et le 18 octobre que les fonds noir et rouge sur le mur nord-est,
1958. Au sud-ouest, on observe que les pilastres elles comportent deux niveaux d'échappées vides à
d'antes encadrant la porte diffèrent: celui de l'angle fond blanc, sur le mur sud-ouest. En bordure des
ouest est construit en moellons de tuf rectangulaires portes, le mortier s'arrête en une coupe nette, cor¬
tandis que celui de l'angle sud, en opus reticulatum, respondant à l'encastrement des montants de bois.

189
Quarto stile

7.4. Comparaisons le centre de ces derniers, mais seule la Psyché du


Les Ménades au centre des panneaux médians, tiers droit est encore partiellement discernable.
Une moulure fictive couronne le soubassement.
rares au IIIe style (Casa di Julius Polybius IX, 13, 3,
pièce [EE]) sont un thème assez fréquents au IVe Zone 2: la zone médiane tripartite (217,5 cm), très
où elles peuvent orner des pièces de passage: c'est lacunaire, se comprend par comparaison avec le mur
le cas dans la Casa di Meleagro (VI, 9, 2), sur le mur sud-ouest: au centre, une haute cloison jaune est 459
nord des fauces [1], ou dans le vestibule [1] de la surmontée d'une échappée architecturale sur fond
Casa di Marcus Lucretius (IX, 3, 5) sur fond bleu. blanc dont on n'aperçoit que l'aile droite fuyante et
qui empiète sur la zone supérieure. Le panneau
444 8. Pièce [14] (2,70 m au nord-est χ 3,65 m au sud- blanc qui séparait ces deux niveaux a disparu. Laté¬
450-
462 ouest χ 3,10 m au nord-ouest) ralement, des cloisons rouge bordeaux dont la limite
supérieure n'est pas conservée, servent de base à des
Accessible par l'escalier [13] et la diaeta [12], c'est échappées à fond blanc surmontées d'un plafond à
une pièce
haute fenêtre
sansdans
vue lequimur
ne sud-ouest.
prend jour En queforme
par unede caissons; des figures (prélevées, NR 679 et 682, cf. 17-20
A.A.B, cap. 1,2) étaient assises sur les cloisons. Une
carré dont l'angle est est abattu, sa hauteur conser¬ large bordure rouge ocre encadre sur trois côtés ces
vée est de 325 cm. L'inégalité des murs parallèles zones latérales et porte des palmettes sur deux côtés
amène dans le système décoratif des irrégularités (en haut et vers l'intérieur). La zone supérieure
que l'on retrouve, de l'autre côté du portique, dans la rouge bordeaux n'est conservée que sur 10 cm.
pièce [50].
8.1. Données de fouille MurZonesud-est
1 : un compartiment unique occupe le sou- 450
459
La fouille de la pièce, décrite dans le journal bassement à trois registres comme sur le mur nord-
sous le n° 64, a lieu entre le 20 septembre et le 5 no¬ est. Un ovale formé par une guirlande et encadrant
vembre 1958. Elle commence par la pièce contigue un oiseau en vol (effacé) est flanqué d'Amours (effa- 461
appelée [12] dans le GdS, mais qui est probable¬ cés, H.: 20 cm). De l'Amour de droite ne subsiste que
ment [13], puisque le premier mur découvert est le le tracé gravé.
mur "ouest" (nord-ouest). Le décor central du mur A la zone médiane à fond blanc, un édicule cen¬
nord-est et celui du mur sud-est ont été prélevés à tral schématique est fermé par une cloison jaune
l'époque des Bourbons. Le 25 octobre, on signale la au-dessus de laquelle se trouvait un motif prélevé
présence de fragments de plafond à fond violet et (une figure?). Son plafond en forme de coquille est
de corniche de stuc (cf. A. B. cap. VII, 2). soutenu par des thyrses qui prennent naissance
dans les volutes surmontant les demi-édicules rouge
8.2. Etat actuel bordeaux latéraux. Une guirlande festonnée orne les
Les murs nord-est et nord-ouest sont très lacu¬ trois panneaux au niveau de l'édicule et une frise de
naires et difficilement déchiffrables sans l'aide des palmettes sur fond rouge ocre assure la transition
autres murs; les murs sud-est et sud-ouest sont li¬ avec la zone supérieure.
sibles quoique défigurés par les prélèvements; le sou¬ Mur sud-ouest 459
bassement du mur sud-ouest est cloqué et pulvéru¬ Il mesure 95 cm de plus que son vis-à-vis, ce qui
lent et la zone supérieure n'est nulle part conservée. a amené les décorateurs à insérer à gauche un pan¬
8.3. Description neau destiné à racheter cet écart.
Zone l\ au niveau du soubassement, la limite
On n'observe pas de symétrie stricte, aussi les entre le décor de rachat et le décor normal est habi¬
quatre murs seront-ils décrits séparément. lement dissimulée. De part et d'autre d'un comparti¬
452 Mur nord-est ment "central" avec un cygne en vol, les comparti¬
458 Zone 1\ au-dessus d'une plinthe rouge bordeaux, ments latéraux sont subdivisés en trois registres par
le soubassement (80 cm) de même couleur com¬ des bordures à palmettes. Celui de droite ne compor¬
porte un compartiment à motif central prélevé tait qu'un motif central (sans doute un Amour ou une
(sans doute un oiseau en vol comme sur le mur Psyché) prélevé. A gauche, en revanche, le comparti¬
SO), entre des compartiments latéraux subdivisés ment deux fois plus long, s'organise lui-même symé¬
en trois registres par deux bordures-ajourées hori¬ triquement autour d'un carré posé sur la pointe avec
zontales à deux lignes parallèles et palmettes une rosette (? illisible) inscrite et une palmette sur
(proche de Barbet 33h ou 33r); une figure occupait l'angle supérieur. A gauche un Amour de trois quarts

190
Quartier de la piscine

à droite (H.: 20 cm) près d'un panier avait un pen¬ ouest ont en commun la présence de l'ovale formé
dant portant une patère et un petit vase (ACS 64827). par une guirlande, mais le mur nord-ouest présen¬
Zone 2: à la zone médiane, le panneau de rachat, tait aussi le compartiment central avec oiseau en
à fond blanc, est fermé par une cloison jaune et une vol, propre aux deux autres murs.
tenture rouge clair festonnée. Un candélabre posé A la zone médiane, le système décoratif privilé¬
16 sur la cloison supporte une figure (prélevée: MANN gie des effets d'ouvertures au-dessus de cloisons
8957, cf. A.A.B, cap. 1,2) 14. Comme sur le mur sud- rouges ou ocre jaune. Cependant, il est frappant de
est, une frise de palmettes sert de limite supérieure. constater que les limites supérieures de ces cloi¬
Le reste de la paroi s'organise selon le même sons, loin de s'aligner, forment une série de décro¬
schéma que le mur nord-est. Au centre, la cloison chements dont l'effet n'est pas toujours heureux:
jaune et le panneau blanc sont conservés. Une sur les deux tiers droits du mur sud-ouest, les deux
échappée à fond blanc (deux ailes fuyantes symé¬ cloisons rouge ocre à personnages, hautes de 107,5
triques) les surmonte et empiète sur la zone supé¬ cm, encadrent la double cloison de l'échappée cen¬
rieure (illisible). Latéralement, au-dessus d'une trale (87,5 cm et 58,5 cm). A cet étagement se sur¬
haute cloison rouge bordeaux, s'ouvrent des échap¬ ajoute celui du panneau de rachat avec une cloison
pées architecturales à fond blanc évoquées par une de 64,5 cm. On aurait pu penser que ce panneau
aile fuyante à la limite extérieure des panneaux et s'accordait avec celui du mur sud-est, mais il n'en
un plafond à caissons (visible sur le panneau droit). est rien, sa cloison centrale ayant 59 cm de haut, et
455 Sur les cloisons sont assis des personnages: à les demi-édicules rouge bordeaux 120 cm. En fait,
gauche, une figure féminine tenant un thyrse ou un si l'on considère toujours le mur sud-ouest, les cloi¬
sceptre et un plateau (H.: 47 cm) est conservée. La sons semblent monter par paliers, pour redes¬
torsion du corps de profil à droite et de la tête tour¬ cendre légèrement à l'angle ouest.
née vers la gauche est accentuée par la draperie qui
flotte derrière son épaule. Son pendant a été préle¬ 8.4. Restitution et iconographie
vé (NR 681, cf. A. A.B., cap. 1,2). La restitution du système décoratif montre que
L'encadrement inférieur de la fenêtre correspon¬ cinq figures étaient assises sur des cloisons: une
dait approximativement à la limite de la zone mé¬ sur le mur nord-ouest (in situ: figure féminine),
diane et apparaît à droite du panneau de rachat et deux sur le mur nord-est et deux sur le mur sud-
dans l'échappée centrale. ouest (l'une in situ). Trois des figures prélevées (cf.
A.A.B. , cap. 1,2) sont des jeunes gens à peine cou- 17-19
451
4CO MurTrès
nord-ouest
lacunaire, il n'est pas symétrique du mur verts d'un drapé qui vole derrrière l'épaule, coiffés
du pileus et tenant une haste de la main gauche et
sud-est. La porte menant à [13] l'interrompt. un bouclier muni d'une poignée de la main droite
Au soubassement, il reste un compartiment cen¬ (MANN NR 679, 681, 682) 15; la dernière (MANN 20
tral (immédiatement à gauche de la porte) avec un 8964) est une figure féminine semi-nue, couronnée 57
460 griffon en vol de profil à gauche, et le comparti¬ de lierre (?) et portant un tambourin au centre du- '6
ment gauche: subdivisé en trois registres par une
bordure à palmettes, il comporte un ovale formé
d'une guirlande et contenant un oiseau en vol vers
la gauche (effacé), à gauche duquel on discerne à
peine un Amour.
456 A la zone médiane (le tiers gauche est seul con¬
servé), sur une haute cloison rouge bordeaux est
assise une figure féminine voilée (H.: 47 cm) au¬
près d'une architecture fuyante sur fond blanc quel
quelques
décoratif.
gens
bordeaux
dant
cloison
pondent
revanche
le
aucune
paraît
la
nord-est.
8964)
porte
prélèvement
zone
Laon
sereste
derestitution
sur
etarchitecture
distingue
ne
prélevée
répartissent
labien
Cela
problèmes
lela
En
dul'emplacement
lui
figure
douteux.
fragment;
corniche
mur
àeffet,
supposerait
laisse
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(ou
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mur
ilnon
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sud-est
mur
ne
clair
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une
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fragments
deetpeut
debout
telle
deux
nord-ouest
lelaabsence
sur
aucune
celle
que
sur
au
mur
Mènade
pas
qui
les
que
les
cloisons
centre
16.
située
parois
s'insérer
ne
sud-ouest:
détachés.
place.
celle
trois
parois
de
ducoupé
comporte
symétrie
(MANN
système
en
du
qui
corres¬
Il
jeunes
rouge
reste
pose
dans
pen¬
mur
par
ap¬
Enla
similaire à celles du mur sud-ouest.
Remarques
Sur les différents murs, le décor du soubasse¬
ment répond à un système hybride dans lequel
l'identité des murs parallèles ne se vérifie pas clai¬
rement: les murs nord-est et sud-ouest s'organisent
de manière identique, compte tenu de l'ajout du
compartiment de rachat. Les murs sud-est et nord-

191
Quarto stile

avec le mur sud-ouest dont l'échappée centrale ne en évidence de l'éphébie à laquelle l'atmosphère de
comportait pas de figure; d'autre part la couleur de Platanistas n'est pas étrangère (cf. infra, cap. X).
la cloison sur le fragment du musée, légèrement Une dernière possibilité trouverait dans ces
rougeâtre, ne s'accorde pas exactement avec le images de jeunes gens un écho possible de la des¬
jaune de la cloison in situ ; mais il est vrai que ces cription par Denys d'Halicarnasse (Ant. rom. 1,67-68)
prélèvements ont subi l'action d'un vernis qui a des statues du Temple de la Velia: deux jeunes gens
dénaturé les couleurs. Malgré ces réserves, on peut assis, le bas du corps drapé, s'appuient sur une
retenir cette localisation comme plausible en rai¬ lance; sur leur socle se lisait l'inscription Magnis
son de sa cohérence stylistique avec les autres per¬ Diis ? Ces Castores 19 sont aussi les Pénates rappor¬
sonnages, mais aussi parce que la corniche qui tés par Enée à Lavinium en même temps que le Pal¬
ferme la cloison est sans doute du même type que ladium sauvés de Troie et qui sont les garants de la
celle de l'échappée centrale. paix et de la prospérité de Rome. Cette lecture poli¬
Cette pièce était donc ornée de trois jeunes gens tique ne serait pas contredite par la Fortuna du pla¬
identiques et de trois figures féminines distinctes: fond (cf. A.B., cap. VII, 2); de plus il ne serait pas
l'une voilée, l'autre similaire aux jeunes gens, la exclu que la représentation d'Iphigénie de [30] y
troisième ressemblant à une Mènade. L'identifi¬ fasse sinon allusion, du moins écho (cf. infra).
cation des personnages masculins ne semble pas
douteuse; leur nombre et leur costume les dési¬ 9. Salle [16] (14,70 m χ 11,80 m conservés) 463-
436
gnent comme les Cabires, fils d'Héphaestos et de
Cabira, et frères de trois nymphes Cabirides. Tou¬ 9.1. Données de fouille 70
tefois le sens exact de la représentation est difficile
à cerner: les trois figures féminines doivent-elles Elle a été fouillée entre le 8 juillet et le 6 no¬
être identifiées aux Cabirides qui s'associent aux vembre 1952 en procédant à partir du sud-ouest,
trois frères surtout en Troade, mais dont l'exis¬ puis entre le 23 février et le 26 avril 1954 (pavement
tence, la nature et les caractères fluctuent selon les et décor des murs nord-est et sud-ouest), l'ultime
régions et les époques? D'autre part en ce qui con¬ nettoyage ayant lieu du 28 février au 4 avril 1955.
cerne les Cabires eux-mêmes, on tendrait plutôt à On reconnaît, le 11/7/1952, un trou datant de
reconnaître en eux les dieux cosmiques qu'ils l'époque des Bourbons, qui traverse la pièce dans le
deviennent à Samothrace et dont les mystères ont sens nord/sud et qui explique la stratification allu¬
connu un grand succès à Rome où ils ont été iden¬ vionnaire constatée sous la couche de moellons et
tifiés avec la triade capitoline. Les initiés avaient le de tuiles. Les murs se sont tous effondrés vers le
pouvoir de les invoquer dans les dangers, surtout centre de la pièce et ce qui subsiste du mur nord-
en mer, et des danses armées étaient exécutées est est gravement fissuré.
annuellement en leur honneur lors de la grande Les tuiles portent les timbres HOSTI ou HERO. 154
panégyrie de Samothrace. A cela s'ajoute égale¬ HOSTI, STAB.APPI, ...ERNA CLAUDI, des carac¬
ment le récit transmis par Clément d'Alexandrie, tères osques (cf. P.M., cap. 11,4).
du troisième Cabire - appelé alors Dionysos - mis à Parmi les éléments du décor de stuc, on note
mort une
dans par ciste
ses frères
17 . et dont le phallus est recueilli une rosace (diam. 14 cm); un masque de Silène
(inv. 60188, H.: 9 cm) mentionné dans le GdS sans
Mais on sait que les Cabires se confondent sou¬ doute à tort, proviendrait en fait de Varano (cf.
vent avec les Courètes dont les boucliers ont sauvé, N.B., cap. IV).
par leur vacarme, Zeus enfant; on dit aussi qu'ils Le décor de la paroi sud-ouest est reconnu le 26/
ont été les nourriciers de Dionysos; associés aux 8/1952.
bois et aux montagnes, ils ont apporté aux hommes Les seuils de marbre sont trouvés au sud-est,
l'élevage, la chasse et les jeux militaires 18. sud-ouest et nord-est ainsi que les traces d'un opus
Quelle que soit l'identification privilégiée, Cabires sedile: soit qu'il en reste des fragments in situ (1/8/
et Courètes sont fortement teintés de dionysisme; à 1952; 27/2/1954: endommagé à cause de sa position
ce titre, l'iconographie de cette pièce est à mettre à flanc de colline), soit que l'on en reconnaisse les
en rapport avec celle de son pendant [50] de l'autre empreintes (6/9/1952). En tous cas, ce pavement
côté du portique. manque et les fouilleurs se demandent s'il n'aurait
Si l'on met en avant le caractère guerrier, les pas été prélevé dès l'Antiquité: «quelques-uns des
danses et les jeux qui rassemblent Cabires et Cou¬ fragments [de peinture] reposent au contact avec le
rètes, on pourra trouver dans cette pièce une mise niveau de circulation, recouverts d'une couche res-

192
Quartier de la piscine

semblant à du "tuono" mais qui pourrait être aussi d'un omphalos ; les trois fûts ocre jaune sont réunis
une couche de boue transportée par le "cunicolo" par des rinceaux; du côté gauche, le fond rouge ci¬
et consolidée. Sinon il faudrait penser que le pave¬ nabre surmonte une zone jaune couronnée d'un
ment de marbre a été emporté par les anciens et méandre; du côté droit, le fond bleu surmonte une
non par les Bourbons». cloison rouge bordeaux. Les couleurs sont très bien
Le 3/11/1953: «fragments de décoration parié¬ conservées.
tale: palmettes sur une bande rouge cinabre; autre SM 16.5 (76 cm χ 70 cm): sommet d'un pavillon
fuyant beige à fond blanc; une zone bleue le borde
fragment
Le décor
jaune
est avec
ainsi undécrit
panier».
dans le GdS : «Du côté à gauche. La surface picturale est très érodée.
gauche, panneau à fond jaune, candélabre et porte SM 16.6 (130 cm χ 66 cm), ACS dépôt: élément XI, l
entrouverte. Derrière, un archer. A la partie supé¬ de trépied jaune d'or large de 26 cm, orné de rin¬
rieure, décor architectural avec pavillon semi-circu¬ ceaux; les trois fûts sont réunis par un anneau à
laire. Puis, petit panneau à bandes verticalês jaunes deux masques de Silènes. Un champ rouge bor¬
et violet et grandes figures (H.: 115 cm incomplet) deaux le borde du côté droit et un champ bleu du
avec ailes aux pieds et caducée. A sa gauche, vête¬ côté gauche; sur le fond bleu se détache un fût de
ment de femme d'où sort un pied» (26/8/1952). A la colonne beige à bagues et hélices végétales. Par
date du 27/3/1954 est décrite, pour le mur nord-est, endroits cette plaque est lacunaire mais la couche
une «tête d'archer semblable à celle du mur sud- picturale a gardé sa fraîcheur.
ouest mais mieux exécutée et mieux conservée». SM 16.7 (85 cm χ 95 cm): partie basse d'un X,-l
tableau figuré sur fond blanc; un personnage mas¬
9.2. Description culin est conservé jusqu'en haut des cuisses: les
470 II ne reste in situ que deux éléments du décor ailes fixées à ses talons permettent de l'identifier
sur le mur sud-est de part et d'autre de la baie: du comme Mercure; subsiste également sa main droite
X,3-4 côté sud, à partir de 130 cm du sol (128 χ 130 cm), tenant sans doute l'extrémité du caducée. A sa
et du côté nord, à partir de 126 cm (59 χ 105 cm). gauche une masse colorée n'est plus clairement
Complètement décolorés, ils laissent encore discer¬ identifiable; lors de la fouille on y reconnaissait un
ner un méandre et un rinceau. vêtement féminin d'où sortait un pied (26/8/1952);
Le décor de cette pièce se présente sous la deux bâtons (?) sont posés obliquement sur le sol.
forme de grandes plaques remontées sur ciment Fragmentée de nouveau en 1980, cette plaque est
dans les années 1950. Les unes sont exposées à très érodée sur sa partie droite.
l'ACS ou dans les réserves, les autres, entreposées SM 16.8 (105 cm χ 80 cm): élément de fût torsa¬
dans la villa S. Marco, ont subi des dommages lors dé entre une zone jaune bordée de rouge bordeaux,
l'effondrement du dépôt en 1980 (cf. Rapport 1983). et un portillon jaune à décor d'écaillés dont un bat¬
tant est ouvert. A l'exception du fût décoloré, la
9.2.1. Inventaire peinture est assez bien conservée.
SM 16.1 (96 cm χ 75 cm): élément de trépied SM 16.10 (50 cm χ 75 cm): zone rouge bordeaux
jaune d'or entre un champ rouge et un étroit com¬ située au-dessous du tableau à fond blanc dont on re¬
partiment bleu limité par une colonne portant un connaît la base avec l'extrémité de l'un des "bâtons"
entablement en saillie. La surface picturale est obliques. L'état de la surface picturale est assez bon
assez érodée. malgré quelques lacunes.
SM 16.2 (105 cm χ 90 cm): battant de portillon SM 16.11 (88 cm χ 70 cm): bande rouge cinabre X,l
jaune à décor d'écaillés, ouvert sur un fond rouge à large bordure de lotus entre des volutes; elle est sé¬
bordeaux; à gauche apparaît une jambe. La couleur parée d'une zone jaune par une bordure d'oves (peu
beige rosée du podium de cette architecture est lisible) et d'un champ blanc par une guirlande ten¬
assez érodée. due (peu lisible). La pellicule picturale est érodée.
X,i SM 16.3 (80 cm χ 80 cm): base de trépied jaune SM 16.12 (188 cm χ 100 cm): élément de trépied
à piédestal cylindrique beige sur fond rouge bor¬ jaune d'or séparant une zone rouge bordeaux pâli
deaux; du côté droit, une zone jaune couronnée par (à gauche) et un champ bleu qu'interrompt une
un méandre s'aligne sur la hauteur du piédestal. A cloison rouge bordeaux pâli et sur lequel se déta¬
l'exception de ce dernier, les couleurs sont assez bien
conservées. chent une colonne à hélices végétales et un autre
support. La pellicule picturale est assez érodée.
SM 16.4 (164 cm χ 70 cm): sur fond rouge bor¬ SM 16.13 (50 cm χ 125 cm): couronnement ar- XI, 2
deaux, trépied à piédestal cylindrique beige décoré chitectural entre une colonne à fût torsadé en bor-

193
Quarto stile

dure d'une zone rouge bordeaux pâli (à gauche) et un jaune et une zone gris blanc (peu lisible); on lit éga¬
champ bleu (à droite) sur lequel se détachent un lement l'amorce d'une zone rouge.
support
non visible.
et le Le
couronnement
couronnement
décoratif
architectural
d'un trépied
lui- SM 16.28 (21 cm χ 27 cm): élément de méandre
ocre jaune avec tracé préparatoire, sous une zone
même a la forme d'un arc bordé d'oves jaunes; il blanc gris (peu lisible) et une zone rouge.
porte sur deux piliers et ouvre sur un plafond à SM 16.29 (11 cm χ 9 cm): élément de méandre
double pente. La pellicule picturale, érodée au niveau ocre jaune.
du champ bleu, est assez bien conservée ailleurs. SM 16.30 (38 cm χ 34 cm): fût de colonne à hé¬
SM 16.14 (60 cm χ 60 cm): couronnement archi¬ lice végétale sur fond blanc bordé de jaune.
tectural en forme d'arc bordé d'oves jaunes; à l'ex¬ SM 16.31 (25 cm χ 16 cm): bord vertical d'une
trémité gauche, l'arc est surmonté d'un motif vé- architecture sur fond blanc avec divers filets rose
gétalisant jaune rehaussé de blanc (peut-être un violet; assez bien conservé.
vase?) d'où part une guirlande rouge et verte à re¬ SM 16.32 (41 cm χ 35 cm): élément de colonnette
hauts blancs. Le pilier droit est visible ainsi qu'une végétale entre un fond ocre jaune et une bande
colonne située à l'arrière-plan et se détachant sur rouge à lotus et palmettes; assez bien conservé.
un fond blanc. Le plafond et l'extrados de l'arc sont SM 16.33 (22 cm χ 15 cm): élément de colonne à
presque uniformément d'un rouge bordeaux qui a hélice végétale sur fond blanc; assez bien conservé.
viré au rose. Il est à noter que sur la plaque recons¬ ACS 62470 (74 cm χ 65 cm): figure d'archer de
tituée lors de la fouille, le fragment portant le haut profil vers la droite (H. conservée: 105 cm), sur fond
de la colonne et son chapiteau a glissé de 3 cm vers blanc. Il apparaît derrière un portillon jaune à dé- 464
la gauche. cor d'écaillés et battant ouvert, séparé d'un pan¬
SM 16.15 (55 cm χ 70 cm), ACS dépôt: angle de neau jaune par une colonne à fût torsadé. La sur¬
champ blanc encadré d'une bande rouge bordeaux face picturale est très érodée.
où se discernent des traces de volutes; une guirlande ACS 62478 (135 cm χ 75 cm): figure d'archer 463
tendue horizontale souligne le bord du champ. A couronné de laurier, de profil vers la droite (H.: 108 XI,3
droite une zone jaune porte un filet (?) vertical cm), sur fond blanc. A gauche, l'amorce d'un pan¬
blanc. A l'exception du décor de la bande rouge, la neau jaune est séparée du portillon jaune - iden¬
peinture est bien conservée. tique au 62470 - par une colonne à fût torsadé.
SM 16.20 (62 cm χ 52 cm): élément de portillon ACS 63699 (46 cm χ 56 cm): bande rouge ci- 469
jaune à décor d'écaillés et battant ouvert, entre nabre à large bordure de lotus et de volutes jaunes;
l'amorce d'une zone blanche (à gauche) et une zone elle est séparée d'une zone jaune par une bordure
rose décolorée (à droite). L'ensemble est lacunaire d'oves et d'un champ blanc par une guirlande tendue
et très pâli. horizontale. La peinture est assez bien conservée.
SM 16.21 (61 cm χ 28 cm): élément de colonnette ACS 63700 (78 cm χ 63 cm): piédestal cylin- 466
végétale jaune beige entre un champ jaune et une drique beige rosé décoré d'un serpent sur un om¬
bordure rouge à lotus et palmettes (peu lisible). phalos) il porte l'amorce d'un trépied jaune d'or sur
SM 16.22 (40 cm χ 53 cm): élément de colonnet¬ fond rouge bordeaux. A droite, un champ jaune est
te végétale jaune beige entre un champ jaune limi¬ surmonté par un méandre et un champ rouge ci¬
té par une bordure verte près d'un angle rentrant, nabre; à gauche, les vestiges d'une mouluration
et une bordure rouge à palmettes très effacées. feinte sont visibles au-dessus d'une bande verte. La
SM 16.23 (34 cm χ 36 cm): bordure rouge à vo¬ peinture est assez bien conservée.
lutes sur fond jaune; assez bien conservé. ACS 63701 (72,5 cm χ 63 cm): sur fond jaune, à 468
SM 16.24 ( 40 cm χ 39 cm): bordure rouge à vo¬ l'extrémité droite du fragment, amorce d'une colonne
lutes effacées séparées du panneau blanc par une à fût torsadé; plus à gauche, touffe de feuillage por¬
guirlande tendue à petites fleurs (peu lisible). tant la retombée d'un support en limite d'une large
SM 16.25 (25 cm χ 50 cm): élément de bordure bordure rouge cinabre aux motifs effacés; cette
rouge effacée séparée du champ jaune par une bor¬ bordure encadre un panneau blanc à la base du¬
dure d'oves jaunes (imperceptibles). quel une guirlande tendue court horizontalement.
SM 16.26 (23 cm χ 52 cm): élément de méandre La peinture est en assez bon état.
ocre jaune avec un tracé préparatoire, entre une ACS 63702 (55 cm χ 75 cm): panneau rouge ci¬
zone jaune et une bordure d'oves gris rose. nabre couronné d'une corniche d'oves beige et sur¬
SM 16.27 (24 cm χ 24 cm): élément de méandre monté d'un méandre blanc à la base d'un panneau
ocre jaune avec tracé préparatoire, entre une zone jaune.

194
Quartier de la piscine

467 ACS 63703 (63 cm χ 75 cm): même séquence multiples (H. 25 cm) tandis que verticalement ce
que sur le fragment 63702. La peinture est assez sont des lotus et des palmettes proches de Barbet
bien conservée. 33n mais deux fois plus grands (10 cm).
La largeur de ces panneaux nous est inconnue;
9.2.2. Restitution mais sachant que le décor restitué jusqu'aux fins
L'assemblage des fragments et leur position pré¬ supports végétalisés repésente une longueur d'envi¬
sumée en fonction de la symétrie permettent de ron 600 cm, il reste environ 295 cm, disponibles de
restituer la moitié centrale du décor de chacun des chaque côté.
deux murs, soit environ 6 m sur les 1 1,75 m de lon¬ L'ensemble des fragments SM 16.15 et ACS 63699
gueur totale entre les portes. témoigne de la présence d'une bordure d'encadre¬
ment horizontale et verticale; une colonne végétale
470 en bassement
Sur le mur
(environ
sud-ouest,
130 cm)
au-dessus
à l'origine
d'un plaqué
haut sou¬
de la sépare d'une zone ocre jaune (1.: 22,5 cm) por¬
tant un filet rouge, un filet blanc et une bande verte
à proximité d'un angle rentrant: il s'agit donc de
l'angle du mur. Les panneaux blancs des extrémités
devaient être larges de 245 cm et encadrés de bor¬
dures de 20 cm.
La longueur totale de décor restituée est de
ACS
tent
marbre
haut)
SM
rouge,
gueur
soit
d'autre
drique
latéraux
et
sont
courbe
62478).
16.29,
les
63700),
vus
222
que
decorrespond
restitué,
du
convexe.
etzones
par
encm,
255
surmonté
couronne
ACS
champ
On
contre-plongée,
larges
une
cm,
par
architecturales
note
63702,
grâce
colonne
est
central,
àde
un
que
d'une
un
la
occupé
31tableau
hauteur
au
63703),
méandre
sur
cm,
àprédelle
deux
méandre,
fût
l'anneau
cedont
dans
séparées
torsadé
de
mur
letrépieds
perdu.
blanc
lepanneau
sa
la
jaune
piédestal
les
prédelle,
dessinant
quasi-totalité,
sur
des
(ACS
De
(SM
piédestaux
(36
(SM
une
champs
part
central
cm
63701
16.26,
cylin¬
limi¬
16.4,
lon¬
une
de
et 11,70 m.
Sur le mur nord-est, le méandre blanc (SM 16.3,
16.27, 16.28) est surmonté d'un panneau central 470
rouge qu'occupe un tableau fragmentaire (SM b
16.7). Λ

Ces architectures fictives, larges de 100 cm, se


dressent sur un piédestal mouluré sans doute arti¬
culé en avancées et renfoncements. Sur fond bleu,
elles se composent d'un pavillon dont l'entablement
est très fragmentaire (SM 16.5) et à l'arrière-plan ont
neau
deux
avec
(SM
encadrent
droit,
zontal
dure
lonne
et
16.13),
16.12)
22).
Les
La
des16.2,
architectures
décorative
verticale
la
supérieur
ilcolonne
végétale
très
(SM
deux
piédestaux
figuration
est
subsiste
leACS
fragmentaire.
16.23,
bien
trépieds
panneau
torsadée
àqui
62470)
dessinant
sur
lotus
une
conservée,
24,
fictives
borde
cylindriques
d'archer
fond
partie
(SM
blanc
25)
et(SM
palmettes
l'arc
rouge
l'angle
etlatérales,
une
16.2
de
des
16.32
derrière
celle
qui
courbe
gauche;
l'encadrement
etéléments
cinabre
vus
duet
la30celle
de
longeant
mur
d'en
surmonte
16.8)
etconcave.
undroite
du
(SM
de
SM
(SM
haut,
de
portillon
et
panneau
gauche,
la16.11)
16.12)
la16.21
hori¬
(SM
l'an¬
bor¬
Des
co¬ 464
duquel un arc surbaissé ouvre sur un plafond à
double pente orné de caissons (SM 16.14). Au pre¬
mier plan, un portillon entr'ouvert aux battants
463 ajourés en écailles laisse voir un archer (ACS
XI, 3 62478) 20 tourné vers le centre de la paroi et haut
d'environ 110 cm.
Au-delà des zones architecturales, vers l'exté¬
rieur, les colonnes torsadées bordent une étroite
zone jaune (30 cm) que limite, de l'autre côté, un
support plus fin, peu lisible, mais au moins en par¬ 9.2.3. Observations techniques
tie végétalisé; sa large base cylindrique haute de 1 5 D'abondants tracés préparatoires témoignent du
cm (visible sur le mur nord-est), qui repose juste soin avec lequel ont été réalisés le méandre, les
au-dessus du placage de marbre, est surmontée larges bordures, les hélices des colonnes. Ce ne
d'une touffe de feuilles (ACS 63701). sont pas quelques points de repère, mais la totalité
Ce support borde les panneaux latéraux blancs. des schémas qui ont précédé l'exécution peinte.
Au-dessus d'une pseudo-prédelle jaune (haute de 30 Par ailleurs, deux équipes distinctes sont inter¬
cm), ils sont encadrés de larges bandes décoratives venues: elles diffèrent, on l'a vu, par le rendu des
sur fond rouge cinabre; elles sont effacées sur ACS piédestaux cylindriques des trépieds, concaves sur
63701 mais lisibles à l'angle droit sur SM 16.15 et un mur, convexes sur l'autre. Le méandre du pan¬
ACS 63699: horizontalement une frise d'oves en neau central diffère également: celui du mur nord-
bas-, une guirlande tendue en haut, délimitent une est est dessiné d'un trait plus large que celui du mur
bande de lotus entre des volutes à enroulements sud-ouest, d'aspect plus grêle, alors même que les

195
Quarto stile

dimensions de la grille géométrique sont identiques emplacement plus monumental et dans un con¬
(14 cm de centre à centre des svastikas). Là où ils texte plus ambitieux. Une autre hypothèse y verrait
sont conservés (SM 16.4 et 12), les rinceaux des tré¬ Mercure en présence d'Argus et d'Io: le tableau de
pieds diffèrent également: plus plastiquement déve¬ la Casa del Citarista (1,4,5-28) triclinium [37] 24 ex¬
loppés dans SM 16.4 et 6 (mur sud-ouest), plus pliquerait la présence d'un animal couché; mais il
maigres dans SM 16.12 (mur nord-est). s'agirait alors d'une formule iconographique très
L'état de conservation des figures rend hasar¬ différente, où la génisse se trouverait derrière Mer¬
deuse toute analyse stylistique mais il semble y cure - et non entre lui et Argus -, et où le dieu adop¬
avoir des parentés entre le Mercure du tableau et terait une position dynamique absente des versions
463 l'archer ACS 62478; le peintre a représenté de la habituelles25. Le jugement de Pâris met en scène
même façon et dans la même position leur main Mercure et Junon assise entre les deux autres
droite tenant, pour l'un, le caducée, pour l'autre déesses: le triclinium [27] de la Casa di Meleagro
une flèche. En revanche, les profils des archers (VI, 9, 2) 26 en donne un exemple, mais le schéma
464 ACS 62470 et 62478 sont très dissemblables, appa¬ iconographique s'adapte mal à celui de la salle [16]:
ll»3 remment
le second. plus fin pour le premier, plus lourd pour Mercure, le pied posé sur un bloc, est à demi-dissi¬
mulé derrière Pâris à qui il montre les déesses, et
aucun animal n'apparaît27.
9.3. Comparaisons Il est à noter que l'attitude de Mercure se rat¬
467 Le large méandre situé sous le tableau central a tache à un type statuaire de style sévère repris à
quelques précédents tels que l'antichambre du cu- l'époque antonine, par exemple dans l'Hermès
biculum [E] de la Villa della Farnesina 21 sur le Ingenui du Vatican28, ou sur l'Hermès du Louvre.
:

fond blanc de la paroi, le motif, plus complexe qu'à La représentation d'Apollon archer est absente
S. Marco, constitue un premier registre de soubas¬ du catalogue d'Helbig et seul l'arrière-plan du ta¬
sement, surmonté d'une bande de lotus et d'un sché¬ bleau de IIIe style figurant Sophonisbe et Massi-
ma paratactique. nissa (MANN 8968) 29 , laisse entrevoir un Apollon
Si les zones architecturales rappellent dans dont l'attitude diffère, toutefois, de celui de la salle
leurs composantes et leur traitement, le décor de la [16]: sa main droite tient un rameau d'olivier, la
pseudo-palestra de Pompéi (VIII, 2, 23), la structure gauche, abaissée, un arc. Relativement peu fré¬
de la paroi articulée en champs séparés par de très quent dans les autre formes d'art, ce type iconogra¬
larges perspectives architecturales, évoque celle de phique est lié au contexte des Niobides (céramique
l'atrium [b] des Terme del Sarno (VIII,2,18); aujour¬ attique) ou à la légende de Daphné, comme sur la
d'hui à peu près disparu, ce décor est connu par mosaïque de Marino au IIe siècle 30. Les précédents
une gravure de Niccolini22. On notera que le tabli- les plus pertinents appartiennent toutefois à la
num de cette maison comportait un haut soubasse¬ ronde-bosse. Les ruines du Tempio di Apollo in
ment à placages de marbre. circo ont livré une statue du dieu archer qui consti¬
L'iconographie du tableau central reste très con¬ tuait l'uneCette
Pline31. des statue
trois images
de marbre
apolliniennes
trouvée encitées
1937par
32
jecturale; sa largeur restituée suppose une scène
d'une certaine ampleur, dont on ne connaît qu'un montre Apollon, le torse incliné, la jambe gauche
personnage
un animal couché
auquel s'ajoute
ou semi-couché.
une figureLes
féminine
ailes au
et en avant légèrement pliée, la droite presque tendue
vers l'arrière; d'après la position du bras gauche,
talon et l'extrémité du probable caducée qu'il tient seul conservé, il tendait son arc sans doute en
de la main droite, évoquent Mercure; la figure fémi¬ bronze comme la couronne de laurier 33 Daté sur
.

nine, problématique, est aujourd'hui indiscernable, des critères techniques et stylistiques du deuxième
et les sabots peuvent être ceux d'un cheval, d'un quart du Ve siècle avant J.-C. 34, il faisait primitive¬
centaure ou d'un bovidé. En fonction de ces rares ment partie d'un groupe avec le serpent Python,
éléments quelques hypothèses peuvent être propo¬ puis il en a ensuite été isolé pour être placé à une
sées. certaine hauteur par rapport à l'observateur35.
Il pourrait s'agir d'une représentation de Mer¬ A Pompéi même, l'Apollon archer de bronze
cure en présence de Déméter à qui il tend une provenant du portique du Tempio di Apollo (MANN
bourse, comparable au tableau de la Casa di Melea- 5629) reprend à la fin de l'époque tibérienne le
gro (VI, 9, 2), prothyron [1] 23. Il faudrait inverser même schéma, quoique le corps soit plus nette¬
la position de Mercure, mais surtout cette scène ment tendu en avant 36. Ici aussi l'attitude suggère
qui convient à un prothyron s'adapterait mal à un moins une statue isolée qu'un groupe, d'autant

196
Quartier de la piscine

qu'un buste en bronze d'Artémis a été retrouvé à A la zone médiane, les panneaux rouges (il y en
proximité 37 a quatre sur le mur nord-est) ont perdu toute trace 442
.
La perte des tableaux au centre des parois nous de vignette.
prive d'une partie du sens de ce décor. Ce qui sub¬ Sur le mur sud-ouest, le premier inter-panneau
siste affirme néanmoins avec force la présence à partir du sud (face à la porte de [18]) laisse en¬
d'Apollon par la reprise d'un type statuaire inhabi¬ core voir, à 150 cm de haut, ses deux volutes laté¬
tuel dans la peinture, présence encore accentuée rales au-dessus desquelles semble se trouver un mo¬
par les lourds trépieds dorés surmontant des tif indiscernable: est-ce le prolongement du fût du
omphaloi. D'autres pièces de la villa font écho à ce candélabre? un oiseau?
thème: à l'extrémité opposée du portique, le trépied Ce qui subsiste du décor nord-est suggère une
563 se répète sur l'un des soubassements du nymphée relative différenciation des inter-panneaux enca¬
564 (cf. A.S.L., cap. VI, 5) et, plus discrètement, dans le drant le centre par rapport à ceux des extrémités:
503b couloir [32] et la pièce [50]; dans la pièce [30] c'est ils comportent une ouverture cintrée au niveau de
523b Iphigénie qui évoque Apollon38. la prédelle et le candélabre a une base moulurée.
Cette légère accentuation du centre ne suffit toute¬
436 10. Couloir [17] (2,41 m χ 12,90 m) fois pas à signaler une composition symétrique;
plus probablement, étant donné son rôle de couloir
Sa longueur mesurée lors des fouilles se réduit semblable à [11], il s'agit d'une composition para-
aujourd'hui à 9,90 m au sud-ouest et 10,74 m au tactique.
nord-est. Ce couloir sépare la salle [16] des pièces
[18] et [21]. Symétrique au couloir [11], il ouvre 11. Pièce [18] (5,22 m χ 4,02 m) 436
comme lui largement au sud-est sur le portique [5], 489-
au nord-est sur les pièces [18] et [21], à l'extrémité Identique à la pièce [6] symétrique et de mêmes 495
ouest du mur sud-est, sur la salle [16]. dimensions, elle ouvre sur le couloir [17] et la pièce
10.1. Données de fouille [21] et a vue sur le portique [5].
Le dégagement a lieu en deux moments, du 16 11.1. Données de fouille
au 23 septembre 1952 et du 9 au 25 février 1954. La pièce est dégagée entre le 18 septembre et le
On y trouve des tuiles portant les marques EUMA- 15 novembre 1952, à partir du portique [5]. Le 15/1 1/
CHI et HEROS-HOSTI (cf. P.M., cap. 11,4). Le 9/2/ 1952, deux graffiti sont repérés sur le mur sud-est
1954, les fragments du décor du mur sud-ouest, près du montant gauche de la fenêtre (cf. A.V., cap.
abattus vers [16] sont récupérés et, les jours sui¬ IX).
vants, des éléments d'un plafond similaire à celui
de [11]. Le 25 février est dégagée la porte d'accès à 11.2. Etat actuel
[16] avec le bloc de tuf servant d'appui au montant, Le soubassement et le bas de la zone médiane
ainsi que la plaque de marbre portant l'entaille de sont conservés mais rendus peu lisibles du, fait des
la crapaudine. nombreux prélèvements de l'époque des Bourbons;
10.2. Etat actuel d'autre part, la surface picturale effacée et attaquée
Le mur nord-est est conservé sur une hauteur par l'humidité est dans un état précaire. Les murs
de 288 cm, le mur sud-ouest sur 342 cm. L'enduit sont conservés sur une hauteur maximale de 348 cm.
du soubassement est conservé mais très effacé. Les 11.3. Description
fragments de la zone médiane, réinsérés sur le mur
sud-ouest, sont à peine lisibles; sur le mur nord- Murs nord-est et sud-ouest (interrompu par la porte) 490-
est, les panneaux les plus proches de la porte de Zone 1 : au-dessus de la plinthe rouge bordeaux 93
[18] permettent une lecture partielle du décor. La (19 cm), le soubassement de même couleur n'est
zone supérieure manque. Partout l'enduit, très fis¬ lisible que sur la moitié droite des deux murs. Il
suré, tend à disparaître. s'organise en trois compartiments inégaux: au
centre deux candélabres bas terminés en volutes et
10.3. Description reposant sur un piédestal encadrent un motif (pré¬
Le décor est identique à celui du couloir [11]. levé sur le mur nord-est) que deux bordures à fes¬
Au soubassement (plinthe: 17 cm, soubassement: tons (proche de Barbet 21a) reliaient aux volutes.
76 cm) alternent compartiments longs et comparti¬ Latéralement, une bande horizontale aux deux tiers
ments étroits en forme de M encadrés de jaune. de la hauteur détermine deux registres: un édicule

197
Quarto stile

central schématique est surmonté de deux larges 12. Pièce [21] (5,25 m χ 8 m restitués) 436
volutes en acrotère sommées de candélabres bas et 496-
d'où partent des guirlandes. Un motif (prélevé sur L'extrémité nord-ouest de cette vaste pièce ree- 500
les deux murs) prenait appui sur l'édicule et em¬ tangulaire s'étant écroulée en contrebas, sa lon¬
piétait sur le registre supérieur du soubassement. gueur doit être restituée; le GdS indique 7,70 m,
Une mouluration feinte (illisible) couronnait cette mais d'après la restitution du décor (cf. infra ) elle
zone. serait longue de 8,00 m. Elle fait pendant à la pièce
Zone 2: à la zone médiane (225 cm conservés), [10]. Outre les accès vers [17] et [18], elle avait vue
une base circulaire de trépied (il n'en reste des sur le jardin [19] et sur la mer.
traces que sur le mur nord-est) se détache sur le 12.1. Données de fouille
panneau central jaune. De part et d'autre, une
haute prédelle jaune est surmontée d'un panneau Après une première reconnaissance du mur mi¬
blanc à guirlande tendue sous une figure volante toyen avec [18] (18-21/11/1952) et la trouvaille de
(illisible). Une colonnette «câblée» (illisible), dont tuiles timbrées (STAB. APPI, HOSTI, cf. P.M., cap.
le piédestal se trouve au niveau de la prédelle, sépa¬ 11,4), la fouille est conduite du 26 février au 25
re ce panneau d'un panneau jaune situé à l'extrémi¬ mars 1954 à partir de [17].
té de la paroi. De nombreux éléments de plafond sont retrou¬
vés (cf. A.B., cap.VII,2). L'appui de marbre de la
494 Murs sud-est et nord-ouest fenêtre nord-est a disparu et le pavement est cre¬
Plus longs, ils s'articulent selon un système plus vassé vers la colline où un glissement de terrain a
développé. ouvert un grand trou «près de la fenêtre» (le GdS
Zone 1 au soubassement, le compartiment cen¬ n'indique pas laquelle).
Le soubassement du mur sud-ouest est décrit
:

tral s'orne d'un personnage (peu lisible au nord-


ouest, effacé au sud-est) situé à l'entrecroisement de avec les motifs prélevés et déposés à l'ACS, sans
deux thyrses et sous de petites guirlandes. Des can¬ qu'il soit fait mention de ces prélèvements: ce sont
délabres bas terminés en volutes et reposant sur le Satyre à la chèvre (ACS 62444) et l'Amour sur
des piédestaux, assurent la transition avec les com¬ candélabre (ACS 62945). Pour le soubassement du
partiments latéraux subdivisés en deux registres, mur nord-est, la description du motif central men¬
celui du haut seul décoré: un motif central (les deux tionne un personnage masculin tenant une lyre, al¬
motifs sont prélevés au sud-est, celui de gauche au longé devant une chèvre, motif en grande partie
nord-ouest) était abrité sous un édicule schéma¬ disparu aujourd'hui.
tique encadré de guirlandes. Il n'est pas impossible Lors d'une ultime reprise, les 11 et 12 octobre
d'y restituer un Hercule nu à la massue (MANN 1954, on explore une cavité de 80 χ 200 cm et 90 cm
9005); A.A.B, (cap. 1,2) établit, en fonction des dates de profondeur, ouverte entre le mur nord-est et le
de fouille, sa provenance en [25], mais le fond noir pavement; maçonnée mais sans enduit 39, elle est
du soubassement ne s'accorde pas avec le fond rouge comblée, entre autres, par de nombreux fragments
de la figure. Une corniche feinte (simple moulure de paroi à fond noir, bordures ("trine") polychromes
profilée illisible) couronnait cette zone à fond en¬ et fines colonnettes, très proches du décor de la
tièrement rouge bordeaux. pièce [23]. On y trouve aussi des motifs tels qu'une
Zone 2: la zone médiane comprenait quatre «amphore jaune posée sur un pilastre polychro¬
étroits panneaux jaunes séparant des panneaux me», en réalité un édicule à acrotère en forme de
blancs (deux au nord-ouest à cause de la présence palmette (ACS 62516, cf. A.B., cap. V,l), un Amour
de la porte) à haute prédelle jaune; sous les pan¬ cueillant des fleurs à un arbuste et les déposant
neaux latéraux blancs, seuls ornés d'une guirlande dans un panier (H.: 10 cm; ce fragment n'a pu être
tendue, cette prédelle est traitée architecturalement identifié à l'ACS). Les fouilleurs remarquent que
(corniche et colonnette sur piédestal). Rien ne sub¬ ces fragments ont été nettement taillés, comme s'ils
siste du décor intérieur des panneaux blancs, pro¬ avaient été prélevés à dessein.
bablement occupés par une figure volante.
12.2. Etat actuel
Il se dégage de cette pièce une impression géné¬
rale austère en contraste avec son pendant, la pièce Le mur nord-ouest est complètement détruit.
[6]. Il est possible, toutefois que les parties hautes - Des trois autres, il reste le soubassement et le bas
perdues
du soubassement.
- du décor aient compensé la sécheresse de la zone médiane (sur une hauteur maximale de
90 cm), gravement endommagés lors du séisme de

198
Quartier de la piscine

1980, notamment autour de la fenêtre nord-est. (22 cm, encore partiellement lisible au sud-ouest,
Fissures, lacunes, traces d'humidité, motifs effacés illisible au nord-est) au-dessus d'une palmette éta-
ou prélevés, compromettent la lisibilité du décor. gée ("Palmettenbaum"), est encadré par des cygnes
sur des volutes que des guirlandes relient à des dau¬
12.3. Description phins. De part et d'autre deux compartiments ne
498 Mur sud-est sont occupés que par deux groupes de guirlandes:
Son extrémité gauche est interrompue par la les unes horizontales et à bouquets, les autres ten¬
porte vers [18]. dues et légèrement obliques.
Zone 1\ au-dessus de la plinthe rouge bordeaux Cette zone centrale est séparée des zones laté¬
(17 cm), le soubassemement noir (86,5 cm) s'orga¬ rales par un compartiment qu'encadrent des bandes
nise à partir d'un étroit compartiment central à décoratives verticales posées sur un candélabre bas
deux niveaux, le premier surmonté d'un épistyle et surmontées d'un sphinx frontal: sous une bordure
schématique à bucrane central entre des guirlandes à gouttes et une palmette étagée, se trouve un per¬
et des sphinx en acrotères (illisible). De part et sonnage demi-couché (25 cm χ env. 40 cm). Sur le
d'autre, une bordure festonnée couronne un com¬ mur nord-est à gauche, il tient une lyre et, d'après le
partiment où se distingue faiblement la trace d'un GdS, une chèvre (illisible) se trouvait derrière lui; 499b
personnage posé sur un support indéterminé entre son pendant a disparu. Sur le mur sud-ouest à
deux guirlandes basses. La figure de droite, dyna¬ gauche, le visage tourné vers le centre, il tenait,
mique, semble maintenir de la main droite un objet semble-t-il, une corne (illisible); son pendant, prèle- 499a
posé sur sa tête, et porter quelque chose de la main vé (ACS 62444), regarde également vers le centre et
gauche. Vers l'extrémité droite un second comparti¬ donne une touffe de feuilles à une chèvre (H.: 28,
ment est séparé de celui-ci par un bandeau vertical L.: 45 cm)41.
orné d'une figure ailée au corps terminé en volutes. Les compartiments latéraux sont eux-mêmes di¬
Ce compartiment extrême porte un candélabre bas visés en trois au-dessus d'une sorte de prédelle: au
entre deux guirlandes en arcs sous lesquelles se dis¬ centre, une double tige sortant d'un élément en
tinguent les traces d'un motif central (oiseau ?) forme de lyre et terminée en double volute sert de
entre deux dauphins et des guirlandes. support à un Amour assis (12,5 cm). Celui du mur
Zone 2: les divisions de la zone médiane ne s'ali¬ sud-ouest à droite (prélevé: ACS 62945) 42 , est tourné 500
gnent pas strictement avec celles du soubassement. vers la droite, c'est-à-dire vers l'extérieur; son pen¬
Au-dessus d'une bande jaune formant prédelle, le dant, prélevé également, n'a pu être identifié; ceux
panneau blanc central, finement poli, est encadré du mur nord-est sont effacés. De part et d'autre,
d'une bordure de palmettes sur fond rouge cinabre sous une bordure à festons et palmettes, des guir¬
landes relient les volutes aux bandes verticales.
(?) illisible (proche de Barbet 120c) 40. De part et A l'extrémité droite du mur sud-ouest et à l'ex¬
d'autre, une zone rouge bordeaux assure la transi¬
tion avec les panneaux latéraux rouge bordeaux à trémité gauche du mur nord-est, la guirlande abou¬
haute prédelle blanche ornée de guirlandes entre tit à une cornucopia végétalisée où repose un cygne
des supports (illisibles) à base développée. tourné vers l'extrémité sud-est de la pièce et tenant
La perte de la quasi-totalité de la zone médiane une guirlande dans son bec. Au-delà, un comparti¬
rend toute restitution hasardeuse. Il est toutefois ment supplémentaire (illisible) prolonge la compo¬
probable que, comme sur le mur nord-est, les sup¬ sition et permet de restituer la longueur de la pièce
ports correspondent à un édicule central incluant, (cf. infra).
outre le panneau blanc, les zones rouge bordeaux. Zone 2: la composition de la zone médiane ne
Se trouverait ainsi partiellement justifiée, au niveau peut se déduire qu'imparfaitement des vestiges
conservés sur une certaine hauteur à l'extrémité
médian, la partition du soubassement où seul le
panneau extrême correspond au panneau latéral droite du mur nord-est. Un édicule central repo¬
médian. sant sur deux supports, dont on voit la base au tiers
gauche du mur sud-ouest et au tiers droit du mur
496- Murs nord-est/sud-ouest nord-est, comportait un panneau blanc identique à
497 L'articulation complexe du soubassement fait se celui du mur sud-est, entre deux zones fermées par
des cloisons rouge bordeaux au-dessus desquelles
retombait une tenture jaune. L'ensemble de cette
succéder
par
tenant
Zone
rapport
un1:des
Amour
au
aux
compartiments
centre,
autres.
volant,
un étroit
unepeuépée
compartiment
délimités
(?) sur l'épaule
les con¬
uns zone centrale correspond à la zone centrale du sou¬
bassement. En revanche, les éléments latéraux du

199
Quarto stile

décor accusent un léger décalage entre l'un et caniveau souterrain à deux conduits: celui du haut
l'autre registre: les panneaux latéraux rouges à rejoint la cuisine sous la dernière arcature, et celui
haute prédelle blanche encadrée de feuillages sont du bas la vasque située à l'extrémité du foyer45.
suivis, aux extrémités, par une zone architecturale à
fond blanc que ferme une cloison jaune. Le pan¬
neau supplémentaire à l'extrémité gauche du mur 13.2.L'enduit
286 cm,
Etat
tendactuel
duà mur
s'effacer
est, au
conservé
soubassement,
sur une hauteur
mais reste
de 472
471-
502a
nord-est semble avoir été blanc.
lisible en zone médiane malgré la disparition d'une
Restitution de la longueur des murs sud-ouest / nord- partie des surpeints. La zone supérieure n'est pas
est conservée. Sur le mur ouest, constitué par la cloison 475
Mur sud-ouest la composition du soubassement y à mi-hauteur des piliers séparant les baies, le décor, 502b
:

compris les compartiments latéraux aux Amours sur attaqué par l'humidité, n'est qu'à peine lisible.
un candélabre mesure 6,10 m. Le compartiment oc¬
cupé par le cygne et interrompu par la porte mesure 13.3. Description
35 cm. Zone 1 : au-dessus de la plinthe noire (18 cm), le
En regard, le compartiment à l'extrémité gauche du soubassement noir (64 cm) comporte deux compar¬
mur nord-est, et conservé sur 115 cm, semble ré¬ timents séparés par un édicule schématique (oiseau
pondre à une composition identique à celle des com¬ ou griffon en vol ? illisible). Le mur est comporte un 502a
partiments latéraux. Sa longueur totale restituée étroit compartiment supplémentaire à l'extrémité
étant vraisemblablement de 1 90 cm, il est donc pro¬ droite. Les compartiments sont recoupés horizonta¬
bable que les murs latéraux mesuraient 8 m de long, lement par une guirlande tendue entre des volutes,
la porte ouverte
d'environ 140 cm.dans le mur sud-ouest étant large qui sert d'axe à un carré central posé sur la pointe
et orné d'une rosette. Dans les angles supérieurs,
des bordures ajourées à gouttes délimitent des com¬
471-
475 13. Couloir [22] (3,83 m χ 2,15 m) partiments secondaires. Une moulure feinte cou¬
ronne la zone.
502 Orienté nord/sud, ce couloir dessert la partie Zone 2: zone médiane rouge (env. 170 cm): les 502a, b
thermale [25][23] et prolonge le couloir [32] avec deux murs obéissent au même schéma, très abrégé
lequel il se confond partiellement. à l'ouest en raison de la présence des baies. Sur le
mur est, un étroit édicule central à entablement
13.1. Données de fouilles concave devant lequel passe un candélabre sur¬
Elles valent également pour le couloir [32]. Le monté d'un vase (hydrie?), sépare deux panneaux:
dégagement commence le 17/11/1952, du côté du encadrés de bordures ajourées à palmettes ins¬
portique [20]. Le 26 novembre, «le long du mur nord crites, ils s'ornent chacun d'un tableautin (16 cm χ
commun avec 25», c'est-à-dire probablement à 32 cm) représentant des masques tragiques. A l'ex¬
gauche du sas [24], on trouve une cavité profonde de trémité droite, une architecture lacunaire se com¬
45 cm et haute de 40 cm. Le mortier qui revêt les pose d'un candélabre à trois brins torsadés portant
deux faces du mur présente des «traces de canne¬ une corbeille, et d'un arc bordé d'une guirlande.
lures verticales»: faut-il les comprendre comme les Les tableautins sont exécutés sur le même mor¬
restes d'un pilastre cannelé en stuc similaire à la tier que les panneaux; sur celui de gauche, trois 473
colonne qui a été trouvée non loin lors de sondages masques (l'un presque disparu) d'un côté, deux (très
récents (cf. L.R., P.M., cap. 11,2)? En mai 1953, effacés) de l'autre, en encadrent un sixième légère¬
deux fragments de décor de plafond (Amour et mé¬ ment surélevé. Tous comportent un haut onkos. Le
daillon avec masque) sont notés ainsi que les traces tableautin de droite, presque identique, ne se com- 474
de modifications antiques: une porte a été bouchée pose que de cinq éléments (à moins que l'un d'entre
dans le mur sud-est 43 et une fissure réparée sur le eux ne soit effacé). Il diffère également dans la posi¬
mur sud-ouest à proximité de l'angle sud 44. La tion du masque central, plus nettement surélevé, et
porte de communication avec [44] est atteinte le dans l'aspect de l'un des masques, surmonté d'un
24/5/1954; à proximité, de nombreux fragments plumet.
d'enduit blanc portant des godrons ou des feuilles On notera que dans les couloirs [22][32], le sta¬
d'acanthe en relief avec des traces de couleur brun tut des bordures ajourées n'est pas clairement défi¬
rouge, proviennent sans doute d'un pilastre d'angle. ni par rapport à celui des architectures: elles se
Le 22/5/1959, on dégage, au pied du mur sud-est, un confondent avec les supports du premier niveau de

200
Quartier de la piscine

l'édicule où leur décor s'interrompt pour reprendre décor alterné: les uns, à entablement circulaire,
au-dessus de l'entablement. sont encadrés de guirlandes convexes, les autres, à
La zone supérieure n'est pas conservée. fins candélabres soutenant une coquille, entre des
475 Sur le mur ouest le système décoratif est iden¬ guirlandes concaves. Une corniche feinte, effacée,
11,3 tique: l'étroite zone architecturale centrale (40 cm) limite le soubassement.
qui coïncide avec le montant central des baies, com¬ Des graffiti (oiseaux et personnages) (cf. A.V.,
portait, à sa base, une barrière ou un muret: le cap. IX) sur le tiers gauche du mur sud-ouest témoi¬
tracé préparatoire en est visible 15 cm au-dessus gnent d'une certaine durée d'utilisation de ce décor.
du soubassement. Zone 2: la zone médiane rouge (210 cm) obéit à
un système hybride, à la fois symétrique et paratac-
476- 14. Couloir [32] (3,30 m χ 7,82 m au sud-est et tique. En effet, sur le mur sud-est, qui comporte
484 14,66 m au sud-ouest)
486- quatre panneaux, le centre est occupé par un étroit
488 Ce couloir coudé à angle droit joue un rôle es¬ portique à trois ailes devant lequel passe un candé¬
501 sentiel: transition entre l'atrium [44] et la zone du labre à deux cornes et guirlandes, tandis que les ar¬
503 portique [20], il assure, grâce au jardin [28] installé chitectures latérales (des portiques curvilignes sur¬
504 montés de trépieds) l'encadrent symétriquement.
à l'intérieur de son coude, le changement d'axe de
la villa. Il donne également accès à la cuisine [26] En revanche le mur sud-ouest, plus long, répète
par une porte située à l'extrémité nord du mur sud- cette séquence deux fois, de sorte que l'un des por¬
est et qui a remplacé l'accès primitif à l'angle sud tiques à trois ailes est encadré par des portiques
de ce même mur; si la trace de cette porte bouchée curvilignes convergents et l'autre par des portiques
se voit clairement du côté de la cuisine [26], elle est divergents. Des tableautins qui occupaient le centre
en revanche occultée par le décor peint de [32] exé¬ des panneaux, il ne reste que celui de l'avant-der- 11,4
cuté après cette transformation. nier panneau à droite du mur sud-ouest (illisible).
A l'extrémité ouest, un pan de mur nord-ouest Les bordures ajourées à palmettes et lotus bor¬
mitoyen du jardin [19] articule ce couloir avec le dent la limite inférieure des panneaux et sans doute
couloir [22]. aussi la limite supérieure; elle n'est conservée qu'à
l'extrémité droite du mur sud-ouest, à droite de la
14.1. Données de fouille·, cf. couloir [22], porte vers [20]; verticalement, seule la bande colo¬
14.2. Etat actuel rée sans décor (rouge bordeaux?), borde un des
Sur le mur sud-est, l'enduit, conservé sur 330 cm côtés étant
ailes des portiques
encadréscurvilignes,
d'une bande
les deportiques
couleuràdiffé¬
trois
mais difficilement lisible, est lacunaire en zone rente, aujourd'hui effacée. Ce traitement particulier
médiane et presque totalement disparu en zone des encadrements contribue au regroupement des
503 supérieure. Sur le mur sud-ouest, il est conservé sur motifs individuels en deux séquences.
260 cm, lacunaire mais lisible en zone médiane. Zone 3: la zone supérieure, rouge également, con¬
504 L'enduit du mur nord-est est lacunaire sur la moitié
servée sur 50 cm à gauche du mur sud-est, montre,
droite, et celui du mur nord-ouest tend à s'effacer. au-dessus du portique curviligne, un édicule à deux
14.3. Description colonnettes-candélabres grêles encadré de guir¬
landes en arc (?), selon un schéma qui reproduit celui
En raison du plan en L, les murs perpendicu¬
laires sud-est et sud-ouest sont décorés selon un du soubassement. Mais on ne sait si cette analogie
système similaire, différent de celui des murs nord- se poursuivait sur le reste de la zone. A droite de la
porte de [20], est conservée la base d'un édicule ou
est et nord-ouest, interrompus par les baies rectan¬
gulaires donnant sur le jardin [28]. d'un pavillon fermé par une barrière basse.
476- Murs sud-est et sud-ouest
479 Murs
Zone
nord-est
1 : le décor
et nord-ouest
du soubassement est similaire à 484
480-
Zone 1: au-dessus de la plinthe noire (15 cm), le
503 soubassement de même couleur (66 cm) fait alter¬ celui des autres murs: quatre compartiments larges
ner des compartiments (trois compartiments larges et quatre compartiments étroits au nord-est, et deux
et un demi sur le mur sud-est, cinq plus deux demis compartiments larges et un compartiment au nord-
sur le mur sud-ouest) et des compartiments étroits. ouest (sur [28] et sur [19]). Le soubassement du
Les compartiments larges, recoupés horizontale¬ pilier d'angle nord est individualisé par un comparti¬
ment par une bordure ajourée à gouttes, compor¬ ment à fleuron sur chaque face (la face nord-ouest
tent alternativement des édicules schématiques à est effacée). A l'extrémité droite du mur nord-est, un

201
Quarto stile

espace résiduel de 60 cm est occupé par un compar¬ [30] et de [8]. Son aile nord-ouest [5] se divise en
timent que recoupe une bordure ajourée à triangles. deux bras de 12,20 m de part et d'autre de l'avancée
On lit un graffito à droite du mur nord-est: de la pièce [16]. Le bras nord, interrompu par la
«vobis pietà quinque loca» (cf. A.V., cap. IX). porte du couloir [17] et la fenêtre de [18], comme le
Zone 2: la zone médiane se réduit ici aux piliers bras ouest, par les portes de [4], de [11] et la fenêtre
séparant les ouvertures, ornés de candélabres à fût de [6], ne laissent que peu de place au décor. Les
501 alternativement végétal et torsadé (effacés sur le murs sont conservés sur une hauteur maximale de
mur nord-ouest près de [28], un seul candélabre à 4,14 m [3], 3,50 m [5] et 3,87 m [20].
base végétale, volutes et ombelles près de [19]). Le
485 pilier d'angle nord porte un décor architectural qui 15.1. Données de fouilles
se prolonge sur les deux faces et qui, vu dans sa tota¬ Le dégagement du portique [3] commence le
lité, forme un portique en fer à cheval surmonté de 19/5/1951, à l'angle de la rampe [4] et se termine le 97
488 dauphins en guise d'acrotères. Les panneaux sont 29/9/1951. Le 28 avril on note des fragments de 749
504 encadrés
meti es. par une bordure ajourée à lotus et pal¬ décor de plafond, le 20 juin, des graffiti (cf. A.V.,
cap. IX). Entre le 23 et le 28 juin, en continuant vers
De légères variantes apparaissent entre le mur le sud-est, à 4,40 m du mur, est découvert, reposant
longeant le jardin [28] et les murs mitoyens avec sur une couche de lapilli, un fragment de maçonne¬
[20] et [26]. Au soubassement l'alternance des édi- rie en opus reticulatum, long de 120 cm; son épais¬
cules schématiques n'est pas respectée (?) du côté seur (75 cm) est due à une fracture réparée avec un
du jardin. Vers [20] les bordures ajourées sont mélange de cendre et de pierres. Il est revêtu d'un
peintes sur un fond d'une autre couleur que celle côté de "fine stucco signino" et de l'autre de stuc
des panneaux, de l'autre côté elles sont peintes sur blanc. Malheureusement, son mauvais état n'a per¬
le même fond. Ces irrégularités sont peut-être dues mis de récupérer que le revêtement de mortier de
à la présence des grandes ouvertures qui laissent tuileau et une petite partie du stuc blanc. Ce frag¬
peu de place au décor et introduisent une inégalité ment faisait partie soit du mur mitoyen entre [3] et
dans les deux côtés de la galerie; il est en tous cas [2], soit de l'entablement de [3] ou de [5a].
une
certain
main
quedifférente.
les murs en vis-à-vis ont été peints par A partir du 1er septembre des fragments de l'épis-
tyle et des stucs sont retrouvés (cf. N.B., cap. IV).
Par ailleurs les ailes [32] et [22] présentent des Le 14 septembre dans le portique [5] «entre la
caractères voisins mais non identiques. Certains neuvième et la dixième colonne» (ce qui est à com¬
traits présents dans [32], tels le candélabre passant prendre plutôt dans [3]) sont découverts de nom¬
devant un piédestal, l'effet de prédelle donné par la breux fragments de décor à fond blanc à bande
bordure ajourée, l'étroit pavillon fuyant surmonté rouge, bordure ajourée et petites guirlandes de
d'un trépied, disparaissent dans [22]. D'autre part feuilles jaunes et bleues, ou encore, sur fond jaune,
au soubassement de [32] les pavillons et tholoi une colonnette à large chapiteau (provenant sans
schématiques se situent sous les zones architectu¬ doute de la zone supérieure).
rales, tandis que dans [22] ils correspondent au Le 3/11/1951, on note diverses irrégularités des
centre des panneaux. Il est donc possible que [22] deuxième et troisième colonnes de [5b]: elles repo¬
où se lit une simplification du schéma, ait été peint sent sur un petit stylobate de tuf gris, la mosaïque
après [32]. entre le pilastre de [16] et la troisième colonne est
interrompue par une plaque de marbre (cf. S. P.,
505-
485 15. Portique [3-5-20] cap. 111,1) et le caniveau est de largeur irrégulière.
Des graffiti se lisent le 2/10/1952 sur la première
5*3 ce portique à trois ailes qui entoure le jardin [9] colonne de [5a] (cf. A.V., cap. IX).
749 et la piscine,
trale, entre la occupe
zone nord-est
dans la(ensemble
villa une de
position
l'atrium
cen¬
et Le dégagement du portique [20] commence le
3/101952, à partir de [5]. L'extrémité sud-est du
756 ensemble thermal) et la zone du portique supérieur portique, atteinte le 5 novembre, n'est pas dégagée
au sud-ouest. Fermé au sud-est par le nymphée, il avant le 14 juillet 1954. A cette date, on note que le
commande les deux groupes symétriques des diae- pavement en mosaïque se superpose à un autre, 45
tae et, vers la mer, la pièce [16] et les pièces qui l'en¬ cm plus bas, qui devait être celui des pièces [27] et
cadrent symétriquement. Ses côtés nord-est [20] et [39]. On remarque également que le mur nord-est
sud-ouest [3] sont longs de 28,50 m. Au sud-est, les s'appuie sur l'enduit du mur sud-est avec lequel il
deux retours (4,60 m) sont percés par les portes de n'est pas chaîné.

202
Quartier de la piscine

Sur les neuvième et onzième colonnes et sur le A la guirlande supérieure des compartiments
mur sud-est apparaissent des graffiti (cf. A.V., cap. IX). pairs sont suspendus
difficilement lisibles et des
dontobjets,
l'alternance
pour la
ne plupart
semble
15.2. Etat actuel pas identique sur les deux côtés du portique: en [3],
508 L'enduit a moins souffert sur l'aile [20] malgré il reste un tambourin (panneau n° 2), un panier
507 une brèche laissée par les explorateurs de l'époque (n° 4), deux rhyta (n° 6), une situle (n° 10); en [5b]
des Bourbons, que sur les ailes [3] et [5], beaucoup deux rhyta (n° 2), en [5a] un panier et un rhyton
plus effacées ou détruites (il manque le panneau (n° 1). En [20] le vocabulaire décoratif semble se res¬
central de [5a]); de plus, le tiers central de [3] a été treindre à deux motifs: des canthares ? (n° 8 et 10),
détruit par le séisme de 1980. Le décor du soubas¬ un canthare et une situle (n° 2 et 4); d'après les pan¬
sement, très lacunaire ou peu lisible sur [5], tend à neaux les plus lisibles, le canthare, suspendu à l'ho¬
disparaître sur [3]. En zone médiane, de nombreux rizontale est accompagné d'un pedum et la situle,
prélèvements défigurent le décor : accrochée par son anse, est liée à un thyrse.
- médaillons: six ou sept sur [3], neuf sur [20], Sur la guirlande inférieure des compartiments
un sur [5a]; impairs des animaux se font face de part et d'autre
- échappées (et, ou tableaux): sur [20], les deuxiè¬ de l'ovale central et se répartissent selon un rythme
me, quatrième, sixième, huitième (comptées en que l'on peut restituer à partir des éléments conser¬
allant de droite à gauche); sur [3], les troisième, vés en [3] et en [20] 47 des félins passants (compar¬

:
cinquième?, sixième?, huitième, dixième; deux sur timent n° 1), des volatiles posés, ailes repliées (n° 3),
[5a]. des cervidés bondissants (n° 5), des volatiles (n° 7),
507 A la suite du dernier séisme, l'enduit du retour des félins (n° 9), des volatiles (n° 11).
sud-est à droite de [8] a été déposé46. Ce rythme n'est respecté ni en [5a] où des cervi¬
La zone supérieure est conservée à mi-hauteur dés occupent les compartiments n° 1 et 3 à partir
au-dessus du tiers droit de [20] et sur [3]. de l'angle nord, ni en [5b], où le compartiment n°3
105 De façon générale, l'impression relativement à partir de l'angle ouest comporte des volatiles. Ces
austère qui se dégage aujourd'hui de ce portique déviations s'expliquent dans les bras courts du por¬
demande à être tempérée par la restitution des élé¬ tique interrompus par de nombreuses ouvertures.
ments décoratifs prélevés ou disparus. En revanche l'irrégularité observée dans l'aile [20]
est d'un tout autre ordre. Le panneau n° 6, qui de¬
15.3. Description vrait contenir des canthares, est occupé par deux
XVI, l Les trois ailes du portique obéissent au même félins bondissants; il est suivi, vers le sud-est par le
système décoratif. compartiment n° 5 contenant des volatiles au lieu
Zone 1 : le soubassement noir (74 cm en [3], 90 des cervidés attendus. Cette erreur correspond à
cm en [5], 85 cm en [20]) s'articule, au-dessus de la une interruption visible dans l'enduit à droite du
plinthe (18 cm), en onze compartiments larges et compartiment n° 7 (cf. infra, observations tech¬
dix compartiments étroits plus deux demi-compar¬ niques).
timents aux extrémités de [3] et [20], quatre com¬ Les compartiments étroits (dans l'ensemble mal
partiments larges et trois compartiments étroits conservés) alternent également: les impairs ont un
plus un demi-compartiment en [5a], trois compar¬ encadrement cintré et contiennent des rosaces à pé¬
timents larges et deux compartiments étroits en tales arrondis, les pairs, en forme d'hexagone, por¬
[5b]. De structure identique, ils diffèrent dans les tent des rosaces à pétales pointus et tournoyants, de
détails décoratifs: les compartiments larges reçoi¬ même que les demi-compartiments des extrémités.
vent une subdivision horizontale marquée, sur les Le soubassement est couronné par une moulure
compartiments pairs, par deux fines guirlandes feinte; rose sous les panneaux, elle est jaune sous
tendues entre lesquelles s'inscrit un carré posé sur les échappées où elle imite une bordure d'oves
508 la pointe et contenant une tête de félin bien visible (partiellement conservée sur le tiers droit de [20]).
seulement sur les quatrième, sixième et huitième Zone 2: la zone médiane (233 cm) obéit à un
compartiments de [20] (comptés à partir du sud- système paratactique où des échappées à fond
est); une palmette entre deux volutes marque les blanc séparent les panneaux rouge ocre encadrés 509
angles inférieur et supérieur du carré. Quant aux de jaune, à bordures ajourées et médaillon central. 510
compartiments impairs, ils portent des guirlandes Les longs côtés comprennent onze panneaux et
à succession de bouquets qui se rassemblent au dix échappées, qui se réduisent à neuf panneaux et
centre pour former un ovale laissé vide. demi et neuf échappées pour [20] qu'interrompt la 511

203
Quarto stile

512 porte. Il y avait trois panneaux et trois échappées ment écroulés; quant au deuxième, on ne peut plus
sur [5a], deux panneaux et deux échappées sur [5b]. distinguer s'il a été prélevé ou détruit. Les prélève¬
Les échappées sont limitées par deux colonnes ments assurés sont donc au nombre de six en [3] et
cannelées (peu lisibles) et un entablement vert; elles de neuf en [20].
reposent sur une cloison noire à encadrement ar¬ La bordure ajourée à lotus et palmettes (Barbet
chitectural jaune (pilastres surmontés d'un chapi¬ 34a) des panneaux impairs se brise en double pente
teau et d'un entablement à corniche en surplomb). à la limite supérieure, tandis que les panneaux
Certaines ne contiennent qu'un arbre assez trapu pairs ont une bordure supérieure horizontale.
XVI, 2 (échappées nos 7 et 9 de [20]), les autres un groupe L'aspect même de la bordure diffère légèrement sur
d'arbustes entourant un arbre auquel sont suspen¬ [3] entre les panneaux impairs où les motifs se
dus des objets votifs: pedum, tablettes, bandelettes. répartissent sur une ligne festonnée, et les pan¬
Une imago clipeata (lisible seulement sur l'échappée neaux pairs où elle est rectiligne. Sur [20], les six
prélevée: MANN 8512) entre des rubans est accro¬ premiers panneaux à partir du sud-est sont enca¬
chée au plafond à caissons mauves. Le même sché¬ drés d'une bordure nettement festonnée, à la diffé¬
ma se répétait sur [3] et [5], mal conservés. rence des cinq autres autour desquels le feston est
Ici aussi, une certaine variété rompt la monoto¬ quasi-inexistant, semblable en cela à l'encadrement
nie. Les échappées impaires de [20] ont un entable¬ du panneau sur le retour sud-est, à gauche de [30]
ment à double pente et s'ouvrent au-dessus d'une et sur les deux parties de [5].
barrière à croisillons alors que les quatre échap¬ Zone 3: la transition avec la zone supérieure est
pées paires, ouvertes au-dessus d'un tableau préle¬ assurée, sur le tiers central des panneaux, par un
vé (L: 63 cm), avaient probablement un entable¬ édicule bas, feuillu et cintré (panneaux pairs), et,
ment plat. Cette alternance semble moins régulière sur les panneaux impairs, par un arc bordé d'une
sur l'aile [3], plus lacunaire: les échappées nos 4, 7, guirlande et terminé en volutes. Ces motifs (hauts
9 comportent une barrière et un entablement à de 20 cm et seulement lisibles à l'extrémité sud-est
double pente, et les nos 3, 8, 10 avaient un tableau des deux bras du portique) interrompent la régula¬
(prélevé) et un entablement plat (visible plus ou rité de la moulure d'oves surmontée d'une ligne de
moins partiellement sur les nos 1, 3, 6, 8, 10). Une grosses palmettes étagées («Palmettenbäume»), qui
explication possible de cette irrégularité serait l'éta¬ dissimule la «pontata» à 295 cm du sol.
blissement, sur cette aile, d'une symétrie de part et Le rythme de la zone supérieure reste compré¬
d'autre du panneau central (n° 6) encadré d'échap¬ hensible malgré ses lacunes et la disparition du
pées à tableaux (les nos 5 et 6? détruits) puis, au- sommet du décor.
delà des panneaux nos 5 et 6, par les échappées nos Des édicules noirs bi-dimensionnels surmontent
4 et 7, à barrière. les panneaux et alternent avec des architectures
Sur [5a], la base des deux échappées conservées plus hautes, tri-dimensionnelles et à fond blanc au-
a été prélevée, ce qui prouve qu'il s'agissait de ta¬ dessus des échappées. Il est à noter que même ces
bleaux, celui de gauche (à droite du couloir [17]) dernières sont représentées de façon frontale ce qui
étant plus court (40 cm). Sur [5b], à gauche de la fe¬ élimine toute possibilité d'effet symétrique: au-des¬
nêtre de [6], l'échappée surmonte une nature morte. sus d'une cloison rouge bordeaux à corniche sail¬
Les panneaux comportaient tous un médaillon lante jaune, devant laquelle passe un candélabre
central (diam.: 22 cm). Ils ont été prélevés à l'ex¬ végétal bas soutenant la retombée d'une guirlande,
ception de quelques uns restés in situ\ ceux des des supports rouges et ocre jaune (incomplets)
premier et septième panneaux de [3], tous deux sur encadrent un portique à deux ailes (lisible à l'extré- 485
mortier rapporté et illisibles, celui du retour sud- mité sud-est de [3]).
est de [20], également sur mortier rapporté et illi- L'alternance entre les zones paires et impaires se
505 sible, celui du panneau droit de [5a], exécuté sur le poursuit à ce niveau: les édicules impairs compor¬
506 même mortier que le panneau et dont on voit le tent des colonnes cannelées rouges et vertes à hé¬
1,4 tracé de compas incisé. Il représente un paysage lices végétales (peu lisibles) sous un entablement à
dauphins en acrotères et ne semblent pas avoir
contenu d'autre décor qu'un candélabre végétal
(effacé) sortant d'un canthare. Ils sont reliés aux
architectural
podium
d'un
peine
d'archives.
et sixième
bateau;
lisible,
à arcades,
panneaux
Lors
ceun
constitué
médaillon
dupersonnage
d'un
séisme
de l'aile
d'une
bâtiment
est
de illustré
[3]
1980,
porta
anime
serectangulaire
les
sont
par
sacra
lacinquième
un
scène.
partielle¬
sur
dessin
un
etA architectures surmontant les échappées, en bas par
des arcs rouge bordeaux doublés de guirlandes, et
en haut par des bandes décoratives: elles se compo-

204
Quartier de la piscine

sent de compartiments à dauphins et rosettes de nage armé d'une lance et d'un bouclier s'attaque à
part et d'autre d'un tableautin central ayant sans un crocodile 50.
doute contenu un masque (illisible) et elles suppor¬ MANN 8511, moins lisible, comporte un arbre 47
tent des candélabres bas retenant des guirlandes (résineux?) entre des arbustes plus petits; l'imago
attachées à un clipeus central. clipeata n'est pas discernable. Sur le tableau se
Les édicules pairs, contenant un candélabre bas déploie un paysage architectural centré sur un por¬
(illisible), ont des supports végétaux bleus et rouge tique entre deux édicules sur un podium à redans;
bordeaux; leur entablement, inconnu, était relié de part et d autre, des clôtures à croisillons ferment
aux architectures surmontant les échappées, par l'accès à des cours. Seul, semble-t-il, un quadru¬
des guirlandes et une hampe oblique à laquelle est pède aux pattes courtes et au corps allongé (croco¬
suspendu un objet: en [3] c'est un panier près du dile?) anime la scène.
deuxième édicule, une hampe et un tambourin près MANN 8512 51 figure un chêne entre deux 46
du quatrième, les autres sont perdus. palmes, très similaire au MANN 8510. Mais au pied XVI, 3
La zone supérieure des retours sud-est de [3] et du fût, une dryade au corps terminé en double ra¬
[20], légèrement différente, comporte un édicule cine sinueuse, tient une hache. Sur l'imago clipeata,
feuillu central dont le fronton à volutes porte un on ne discerne plus que le contour du visage de
candélabre bas qui soutient une guirlande repliée. Méduse que les graveurs des Pd'E ont représenté
tourné de trois quarts vers la droite. Le tableau met
15.4. Observations techniques en scène plusieurs personnages dans un paysage
A peu près au centre du bras [20], à droite du nilotique où sont regroupés des édifices à connota¬
septième panneau, une rupture verticale de l'enduit tion sacrée et dont la planche des Pd'E permet de
se lit nettement sur toute la hauteur de la paroi. lire les détails: un édicule se dresse sur un podium
Outre les variantes de motifs, on note, de part et dont les marches sont encadrées par deux statues
d'autre, des différences techniques. Sur les six pan¬ de crocodiles; son tympan semi-circulaire abrite un
neaux à droite de la rupture, le fond jaune, posé buste, et un serpent lui sert d'acrotère. Derrière cet
sur une sous-couche rouge, tend aujourd'hui à clo¬ édicule, une effigie égyptienne prend place dans
quer; en revanche au-delà, de même que sur les une haute niche. A côté, près d'un édifice circu¬
bras [5] et [3], la couleur jaune des panneaux est laire, une statue d'Anubis est posée sur un mur. A
uniforme et lisse. gauche s'avancent deux personnages, au centre un
troisième est muni d'un long bâton, à droite, un
15.5. Peintures prélevées homme tire désespérément sur la queue de son âne
bâté et chargé de flacons de vin 52 surpris par un
15.5.1. Echappées et tableaux crocodile alors qu'il se désaltère dans le Nil53.
Sept des neuf ou onze peintures détachées au Les données manquent pour préciser l'emplace¬
XVIIIe siècle sont identifiables dans les collections ment exact de ces fragments sur les murs du por¬
du MANN. tique. On remarquera toutefois que, la totalité des
Ce sont tout d'abord trois échappées complètes échappées à tableaux de l'aile [20] ayant été préle¬
y compris le tableau nilotique situé à leur base. vée, et si les paysages alternaient bien avec les na¬
38 MANN 8510 représente, sous une imago clipeata tures mortes, seules deux des échappées à paysage
à tête de Méduse 48 , un chêne qu'encadrent deux nilotique doivent en provenir. L'une d'entre elles
hautes palmes et des végétations basses. Un tableau vient l'état
dont du bras
de conservation
[3]: c'est peut-être
s'accorderait
le MANN
mieux8511
à ce
nilotique 49 occupe la base de l'échappée. Près d'un
bâtiment à deux tours, deux hommes puisent de côté du portique.
l'eau par l'intermédiaire d'un chadouf ou "tolleno" Des paysages ou des natures mortes du MANN, 44
dont le dispositif de levier est clairement indiqué: il correspondent à ceux du portique par leur sujet et
s'agit d'une haute pierre dressée et munie d'une leurs dimensions. Un paysage nilotique isolé 54 en
fente où passe la longue perche qui surplombe la provient sans doute; dans une zone désignée
citerne en forme de dolium; un velum accroché à un comme marécageuse par les roseaux et les oies,
arbre protège les deux personnages du soleil. Au s'élèvent deux petites constructions; au premier
centre du tableau se trouvent des habitations éta- plan à gauche, des offrandes sont déposées sur une
gées avec tour et escalier, à droite un portique lié à mensa devant une effigie, et au centre une hydrie
une tour ronde et, à l'extrémité droite, un autre édi¬ pansue et à long bec 55 repose sur une couronne de
fleurs.
fice muni d'une roue; au bord de l'eau, un person¬

205
Quarto stile

Trois natures mortes peuvent être identifiées assis; un arbre ombrage l'entrée du temple près du¬
comme provenant du portique. quel se trouvent trois figures féminines; derrière,
42 MANN 8718 56: un panier rempli de raisins sur un long bâtiment bas aux angles marqués par des
un rebord de fenêtre et un canthare projetant son tours borde le rivage, face à un groupe de portiques
ombre encadrent un couple de paons picorant une à angle droit, dont les piliers reposent dans l'eau;
grappe de raisins; deux guirlandes (?) sont posées au loin une île montagneuse s'élève au milieu de la
mer64.
sur l'appui d'une autre ouverture.
43 Une nature morte 57 représente une fenêtre cen¬ Le troisième médaillon 65 figure au premier plan 50
trale où un panier renversé laisse échapper des un môle triangulaire dont le soubassement s'ouvre
poissons (MANN 8718); à gauche, sur un bloc en en arcades; il porte un édifice probablement poly¬
saillie sont répandus une murène et des rougets, à gonal dont on ne voit que trois côtés, orné de guir¬
droite d'autres rougets pendent à un clou. landes et surmonté d'une grosse urne; trois person¬
Sur un tableau (NR 660) 58, un panier de figues nages portent des patères; en mer passe une barque
se découpait sur l'ouverture d'une fenêtre, encadré chargée de rameurs; à l'arrière-plan une série de
par des figues éparses, à droite, et des objets suspen¬ jetées posant sur des piliers forme des coudes que
dus, à gauche, identifiés dans le commentaire des soulignent des tours.
Pd'E comme des saucisses, par Heibig et Eckstein 59 Un édifice en L à deux étages de colonnes occupe 51
comme un chapelet de figues sèches. le quatrième médaillon66; sa forme épouse celle du
Il n'est pas exclu que le MANN 8721 60 fasse par¬ rivage auquel on accède par deux escaliers; un bou¬
tie de la même série; non illustré dans les Pd'E, il re¬ quet d'arbres borde le côté gauche de cette villa; une
présente, sur un rebord de fenêtre, une pomme ou barque et plusieurs personnages dont trois pêcheurs
une grenade près d'un perdreau mort. Sa hauteur animent la scène; un pont relie ce bâtiment à plu¬
comme la composition centrée sur une fenêtre ou¬ sieurs autres, similaires, situés à l'arrière-plan.
verte permettent de rattacher ce tableau au portique,
et plus précisément, grâce à sa largeur réduite, au b)MANN 9409
bras [5a], à droite du couloir [17]. Le premier médaillon 67 représente un grand édi- 48
fice à trois niveaux construit sur une étroite pres¬
15.5.2. Médaillons (diam. 22 cm) qu'île: un soutènement à arcades porte un long
Sur les quinze médaillons prélevés, treize se trou- corps de bâtiment dont seul le premier niveau
48-51 vent au MANN. Trois ensembles de quatre paysages forme un retour et dont la façade visible est percée
sont regroupés sous les nos 9408, 9409, 9501, et un de fenêtres, l'autre semblant constituée d'une colon¬
52 médaillon isolé porte le n° 9511. Ils se répartissent nade; l'ensemble évoque une stoa "a coda"; plus loin
XVI, 4 stylistiquement et techniquement en deux séries. à gauche un majestueux bâtiment construit en mer
La première série (9408, 9409, 9511) est exécu¬ superpose quatre étages de portiques, tandis qu'à
tée sur le même mortier que l'ensemble des pan¬ droite un portique couvert relie le sommet d'une
neaux; les médaillons sont entourés d'un cadre falaise à la mer.
blanc guilloché et la représentation architecturale Au premier plan du deuxième médaillon 68 , un 49
domine. La seconde série (9501) est peinte sur monoptère surmonté d'un étage plus petit s'élève
mortier rapporté, le cadre manque et le paysage sur un môle circulaire: il évoque davantage un
fait une plus grande place au vide et à la nature. mausolée qu'un temple; des bâtiments bas l'entou¬
rent et, sur le rivage, près d'une statue de dauphin
a)MANN 9408 dressé sur son rostre, deux personnages se rencon¬
50 Le premier médaillon61 représente, au premier trent; un grand portique sur un soubassement à
plan, un petit temple près d'une tour quadrangu- colonnes construit au-dessus de l'eau mène vers
laire que surmonte une figure assise coiffée d'un pé- l'arrière-plan montagneux qu'occupent un temple
tase et portant une patère62; trois personnages dont et des édifices à colonnade.
un pêcheur se tiennent debout; à l'arrière-plan, Le troisième médaillon 69 offre au premier plan 48
deux bras de mer sont fermés par des colonnades un groupe serré d'édifices: tour, bâtiments à étages
posées dans l'eau et disposées symétriquement; un et à balcon; devant une sorte de petit portique in¬
arc entre deux tours ferme l'accès de ce port dans curvé passe un homme muni d'une perche; entre
lequel se trouvent deux barques et leurs rameurs. ces bâtiments et le bord du rivage où est assis un
51 Sur le deuxième médaillon63, un temple distyle pêcheur, deux statues représentent des personnages
est précédé d'une volée de marches et d'un chien féminins nus portant sur la tête un objet non iden-

206
Quartier de la piscine

tifiable; à l'arrière-plan une construction basse en L double série de médaillons exécutés à part ou sur
est dominée par une colline boisée et construite. place, témoignent d'une interruption et d'une repri¬
49 Les deux édifices du quatrième médaillon 70 ont se des travaux72. Comment l'interpréter?
un acrotère en forme de cornucopia; l'un est un pe¬ Sur le soubassement, l'examen des motifs rend
tit temple distyle, l'autre, dépourvu de colonnes, a vraisemblable une exécution du nord-ouest au sud-
un toit infléchi; entre eux se dresse une sorte de est, c.à.d. de gauche à droite: les peintres commen¬
mât; plusieurs personnages se dirigent vers ces bâti¬ cent à la porte de [22-32], font alterner les compar¬
ments derrière lesquels une tenture est accrochée à timents à canthares, félins, canthares, sans doute
un arbre; en mer une barque, dont les voiles sont oiseaux, s'interrompent et lorsque les travaux re¬
descendues, assure la transition avec la construc¬ prennent, les deux premiers compartiments après la
tion à trois étages de portiques située sur le rivage à rupture
lieu de canthares
contiennent
et dedesfélins.
félinsSi puis
le travail
des oiseaux
avait com¬
au
l'arrière-plan.
c) MANN 9511 mencé du côté de [30], on comprendrait mal que
l'erreur touche les derniers compartiments avant la
52 Un médaillon isolé71 représente un édifice uni- rupture.
XVI, 4 qUe> aussi construit sur un môle à redans s'avan- En zone médiane, le traitement des bordures
çant dans la mer et apparaissant sur le fond d'un ajourées dénote deux mains au moins: l'une est res¬
bouquet d'arbres; ses deux étages de portiques s'in¬ ponsable des bordures festonnées sur les panneaux
curvent au centre de la façade que domine une tou¬ impairs de l'aile [3] et les six panneaux sud-est de
relle située en arrière; des ailes plus basses enca¬ [20], l'autre a exécuté les bordures quasi-rectilignes
drent ce bâtiment animé de quelques personnages; des bras courts et des cinq panneaux nord-ouest de
à l'arrière-plan se dresse une montagne couronnée [20]. L'effet de la rupture au centre de [20] se réper¬
de deux statues dominant quelques portiques en
contre-bas. cute donc ici aussi.
Plus problématique est l'interprétation de la
d) MANN 9501 double série de médaillons dans la mesure où nous
Les quatre médaillons de cette série peinte sur ignorons leur emplacement initial. Les médaillons
mortier rapporté sont moins lisibles que les précé¬ in situ devraient donner des indications pour re¬
dents; de plus ils n'ont pas été gravés dans les Pd'E. situer les prélèvements. Dans l'aile [3], ils sont sur
Néanmoins ce qui demeure témoigne d'une compo¬ mortier rapporté comme ceux de la seconde série.
sition et d'une exécution nettement différentes. Dans l'aile [20] il n'en reste aucun et il serait ten¬
Le premier médaillon ne conserve plus que les tant de replacer les neuf médaillons de la première
traces de deux personnages situés à gauche sur une série, peints sur le même mortier que la paroi, dans
hauteur, qui semblent assister à la chute d'un troi¬ les neuf panneaux, ce que ne contredit pas le mé¬
sième. daillon de [5a], peint sur place, qui forme le retour
Trois pêcheurs tirant un filet occupent le pre¬ ouest de [20]. Mais sur le retour est, à gauche de la
mier plan du deuxième médaillon où se voit aussi porte de [30], le médaillon est sur mortier rapporté.
un bâtiment construit sur un soubassement à ar¬ On pourrait penser alors qu'une première équipe
cades et représenté de biais: au-dessus d'une colon¬ a réalisé le décor de [5a], peut-être aussi de [5b] et
nade se dresse un étage plus étroit. l'aile [20]; le retour est de [20] et l'aile [3] seraient
Du troisième médaillon ne se lit qu'une figure, dus à une seconde équipe, selon le sens d'exécution
semble-t-il schématique, située au premier plan de¬ déterminé à partir de la rupture de [20]. Mais pré¬
vant une porta sacra (?) à peine discernable; dans le cisément, si l'on place les médaillons de la pre¬
lointain, on distingue peut-être le contour d'une mière série de ce côté, comment concilier cette rup¬
montagne. ture avec l'évidente continuité technique et stylis¬
Le quatrième médaillon montre un môle à ar¬ tique des médaillons?73.
cades au bord duquel se trouve un pêcheur muni Si on considère que la première série se répartit
de deux longues perches; derrière lui, plusieurs bâti¬ à peu près également dans la moitié ouest de [3],
ments rectangulaires s'étagent et semblent entou¬ de [20] et sur [5b], cela implique que le décor du
rer, à l'arrière, un bras de mer. portique a été commencé alors que son extension
vers l'est n'était pas achevée 74; la technique diffé¬
15.6. Sens d'exécution du portique rente mise en œuvre pour le fond jaune des pan¬
La discontinuité de l'enduit dans le portique neaux à droite de la rupture pourrait confirmer
[20], l'erreur de séquence des motifs à ce niveau, la cette hypothèse qui n'implique pas nécessairement

207
Quarto stile

un changement radical d'équipe: les bordures ajou¬ la côte que bordent les édifices eux-mêmes souvent
rées de la dernière tranche de travaux sont l'œuvre construits sur des môles découpés; d'autre part on
de peintres présents aussi dans l'aile [3], plusieurs note l'habileté de l'étagement spatial sur des ta¬
individus travaillant plus ou moins simultanément bleaux de petites dimensions. Cette qualité ressort
dans le portique avec des méthodes diverses75. particulièrement à l'examen des quelques autres
exemples pompéiens qui sont tous, sauf un, de IVe
15.7. Analyse stylistique style. De façon générale le traitement rapide et éco¬
Les guirlandes tendues à bouquets du soubasse¬ nomique ne fait intervenir qu'un bâtiment sans éta-
ment sont comparables à celles du péristyle, de la pièce gement perspectif88.
[1] et du soubassement rénové de Voecus [4] dans la Seuls les médaillons du triclinium [4] 89 de la
Casa delle Nozze d'Argento (V,2,i)76 vers 50 ap. J.-C., Casa del Moralista (111,4,2) (diam: 29 cm) semblent
ou encore des pièces [k] et [m] de la Casa del Prin¬ avoir reçu un certain développement: on y dis¬
cipe di Napoli (VI, 15,7-8) 77 également précoces. tingue encore des groupes d'édifices dans un pay¬
En zone médiane, l'alternance dans la forme de sage peut-être maritime. Une esthétique similaire
couronnement des panneaux et des échappées per¬ se retrouve sur le tableau MANN 9414 90. Mais sur¬
met d'éviter la monotonie; il est donc normal de la tout il est à remarquer qu'une partie du répertoire,
retrouver dans des portiques ou des péristyles: peu fréquente dans les paysages du IVe style, inter¬
celui de la Casa dei Vetti (VI, 15,1) [1] où, toutefois, vient déjà à la Farnesina: pour les médaillons de
une certaine centralisation se fait jour malgré le MANN 9408, le pont trouve un parallèle dans les
système paratactique. Les échappées peuplées stucs de la Farnesina et plus encore le bâtiment
d'arbres trouvent un parallèle dans la pièce [t] de la "polygonal" qui y est associé au même motif de
même maison 78 ou la pièce [9] de la Casa del Pri¬ support couronné d'un vase91. Les trois pêcheurs
mo Piano (1,1 1,15-19) 79: dans les échappées du de MANN 9501 reprennent l'attitude de ceux de la
mur nord, les arbres reçoivent le même traitement Farnesina, dans le corridor [F] à fond blanc92.
brossé qu'à S. Marco. Les références les plus voisines au IVe style sont
L'alternance, à la base des échappées, de pay¬ les paysages du Tempio di Iside; dans Yekklesiastè¬
sages nilotiques et de natures mortes à fenêtres est rion [7], les architectures latérales reposent sur des
comparable au système décoratif du portique [1] môles à redans et des rochers découpés93. En ce
du Tempio di Iside (Vili, 7, 28). qui concerne les types d'édifices, c'est surtout le
Dans les natures mortes, la disposition des ob¬ grand bâtiment à étages de largeur décroisssante
jets sur ou devant un rebord de fenêtre qui ouvre le (MANN 9409) qui retrouve un pendant dans le por¬
fond du tableau, est déjà utilisée dans le tablinum tique [1] du temple94.
de la Casa di Lucretius Fronto (V,4,ll)80. Quelques En zone supérieure, les édicules feuillus entre
autres exemples existent au IVe style: le petit tricli¬ deux guirlandes en arc et deux pavillons plus hauts
nium sur le péristyle de la Casa dell'Atrio a Mosai¬ peuvent être comparés à ceux de la Casa di Pinarius
co à Herculanum 8 1 , le triclinium [ρ] de la Casa dei Cerealis (111,4,4) [b] 95 , ou à la pièce [h] de la Casa
Vetti (VI,15,1)82, l'oecus corinthien de la Casa di del Larario (1,6,4): ce dernier décor non terminé
Meleagro (VI,9,2)83, le premier cubiculum de la Ca¬ peut être immédiatement antérieur à 79 ou bien,
sa della Venere in Conchiglia (11,3,3) 84. Signalons selon une autre lecture, avoir été interrompu par le
également les tableaux du MANN 8686, 8716, pro¬ séisme de 62 96.
venant de la Casa VIII, 8, 28 et 9909 85.
Les paysages de S. Marco diffèrent sensiblement 15.8. Fragments appartenant à l'étage supérieur 513
de ceux du Tempio di Iside, plus campagnards, 15.8.1. Données de fouille
empreints d'une tonalité populaire et humoristique
due à la présence des pygmées. Si certains motifs, Les 1er et 7 avril 1953, entre la cinquième et la
comme le chadouf (MANN 8510) 86 apparaissent sixième colonne, un gros bloc de maçonnerie rouge
dans le portique, on les retrouve surtout, avec une bordeaux, long de 180 cm, large de 140 cm, épais de
différence d'échelle, dans Yekklesiastèrion [7]: ce 50 cm, repose sur les tuiles de la couverture; un de
sont l'édicule à tympan semi-circulaire, fleuron en ses petits côtés est tronqué, l'autre présente une lé¬
acrotère et guirlande (MANN 8512), ou l'hydrie gère concavité. Ses côtés longs sont ornés de touffes
dorée posée sur une couronne 87. et d'arbustes. D'un côté, on note un retrait de 5 cm
Les paysages des médaillons se définissent par dans le sens de la longueur, de l'autre, un retrait
leur caractère maritime, par l'aspect déchiqueté de identique dans le sens de la hauteur. Un second bloc

208
Quartier d

a une face peinte en rouge bordeaux et l'autre com¬ Le bloc 1, haut de 70 cm, possède deux
porte des fragments de tuiles: «si direbbe parte di un pendiculaires (105 cm χ 35 cm conserv
pulvino». Le 20 avril, un troisième bloc de 80 cm χ rouge bordeaux et feuillages. L'angle s
100 cm χ 46 cm est décoré de touffes et d'un oiseau arrondi. Le long côté est bordé, à son
en vol sur fond jaune, d'un côté, de touffes sur fond supérieure, par un chanfrein au-dessus
rouge bordeaux sur les deux autres faces. Un qua¬ conservée l'amorce d'un panneau jaune
trième bloc (21 avril, 73 cm χ 59 cm χ 49 cm) por¬ côté présente une concavité de la maço
tant un sujet nilotique sur une face, l'autre sans tuée 30 cm au-dessous du niveau du cha
revêtement, est suivi, le 14 juillet, d'un cinquième Le bloc 2, épais de 45 cm, haut de 80
bloc jaune d'un côté, à décor nilotique de l'autre de 50 cm + 50 cm + 60 cm, a un long côté
(130 cm χ 75 cm χ 45 cm) à 80 cm du mur du por¬ à feuillages et l'autre revêtu de mortier
tique près de la deuxième colonne. Le 15 juillet, à sans enduit.
trace d'enduitL'un
blancdes
de petits
15 cmcôtés
de côté.
a con
100 cm à l'est du précédent, un autre (69 cm χ 50 cm
χ 40 cm) est peint en rouge sur un côté court. Près Le bloc 3, épais de 45 cm, long de 60
de la septième colonne, le 22 juillet, le dernier bloc long côté peint de feuillages sur fond
(130 cm χ 90 cm χ 50 cm) est décoré en partie en léger d'un
trace angle chanfrein
rentrant, similaire
à la limiteà celui
du bloc,
du
rouge, en partie d'une peinture nilotique, tandis
qu'une autre face est dépourvue d'enduit. second long côté et l'un des côtés courts
tus de mortier de tuileau et d'un enduit
15.8.2. Description deaux apparemment uni; les angles sont
L'aspect et les dimensions des cinq blocs conser¬ Le bloc 4, haut de 55 cm, long de 40 c
vés ne coïncident pas strictement avec les descrip¬ a deux faces perpendiculaires (l'angle es
tions du GdS. Mais on peut penser que, lors de leur revêtues de mortier de tuileau; seule l'un
déplacement (ils sont entreposés aujourd'hui dans a gardé une petite partie (25 cm χ 15 cm)
la pièce [10]), ces blocs, déjà fragilisés par leur duit rouge bordeaux.
chute, ont été encore endommagés. D'autre part, il Le bloc 5, épais de 50 cm, long de 115
ne reste rien des scènes nilotiques. de 120 cm, a une face revêtue de mortier

Face A Face Β Face C


Bloc 1 chanfrein rouge bordeaux
rouge bordeaux et feuillage + feuillage
+ jaune
1er frag. concavité touffes et arbustes rouge bordeaux
+ feuillage
Bloc 2 ocre jaune + feuillage tuileau trace d'enduit blan
5e frag. jaune nilotique
Bloc 3 +ocre
chanfrein
jaune et feuillage tuileau rouge bordeaux tuileau rouge bord

3e frag. jaune + feuillage et oiseau rouge bordeaux + feuillage rouge bordeaux + f


Bloc 4 tuileau rouge bordeaux tuileau
2e frag. rouge tuileau

Bloc 5 ocre jaune + angle rouge


+ chanfrein
bordeaux
tuileau
à feuillage
?

1er frag.
(cf. supra )
Quarto stile

et d'un enduit rouge bordeaux à feuillages terminé cor de plafond sont recueillis entre le 20 et le 24
par un chanfrein; la face opposée a conservé une juillet. Le 12 août, Persée et Iphigénie sont décou¬
partie d'un panneau ocre jaune (mortier gris) qui verts, le 13 on trouve, dans la pièce [50], l'Amour
semblait inscrit dans un encadrement rouge bor¬ agenouillé. Les Bourbons ont laissé des traces de
deaux: de la bordure horizontale inférieure, il reste leur passage: la dégradation du pavement vers le
un léger angle saillant, de la bordure verticale portique est due à l'enlèvement du seuil (16 août) et
gauche, une trace de couleur. les peintures des embrasures de la fenêtre ont été
prélevées (18 août).
15.8.3. Hypothèse de restitution
16.2. Etat actuel
La mise en parallèle (cf. tableau récapitulatif, p.
209) des informations fournies par le GdS et des Le soubassement, partout à peine lisible, est en
données vérifiables fait apparaître que les petits grande partie détruit sur le mur nord-ouest. La zone
côtés et un seul des longs côtés étaient revêtus de médiane est conservée malgré quelques lacunes, et la
mortier de tuileau et portaient un décor végétal sur zone supérieure détruite, excepté l'extrémité gauche
fond rouge associé à des scènes nilotiques; sur le du mur nord-est et la moitié gauche du mur sud-est.
long côté opposé, sans tuileau, le soubassement à Outre les embrasures de la fenêtre, les fouilleurs de
fond rouge était surmonté par un panneau à fond l'époque des Bourbons ont prélevé les deux (?) fi¬
ocre jaune encadré de rouge. gures au bas du panneau médian du mur sud-ouest
Les circonstances de la trouvaille de ces blocs, et, peut-être, une figure sous édicule au soubasse¬
leurs trois faces peintes, la présence de mortier de ment du mur nord-ouest. Après le séisme de 1980
tuileau sur certaines, le type de décor, amènent à qui a gravement ébranlé le plafond restauré, des
les restituer sous la forme de piliers délimitant des étais ont été installés dans la pièce et ôtés depuis.
baies partiellement fermées par des plutei, sans
doute similaires à ceux que l'on observe dans le 16.3. Description
portique [32], mais sans qu'il soit possible d'en res¬ Zone 1: le système décoratif est identique sur 514
tituer exactement les proportions. tous les murs. Au-dessus d'une plinthe noire (12 516
La présence du mortier de tuileau suggère que cm), le soubassement de même couleur (68 cm)
l'une des faces donnait sur l'extérieur. Dans la comporte un compartiment central à guirlande
mesure où ces lourds piliers surmontaient proba¬ tendue séparé des compartiments latéraux à deux
blement le mur du fond du portique [20], la face bordures de palmettes horizontales par des édi-
tournée vers la piscine n'était pas abritée, la face cules schématiques rouge bordeaux abritant des
opposée constituant quant à elle une galerie de cir¬ figures. Seul le mur sud-ouest permet de lire, dans
culation au-dessus du quartier des cuisines. Le soin le compartiment central, le motif en forme de co¬
apporté à la décoration de ce côté laisse toutefois rolle sortant d'un disque qui marque le centre de
penser que ce couloir pouvait desservir des pièces la guirlande tendue et d'où partent deux tiges
utilitaire.
d'habitation et ne jouait pas un rôle exclusivement obliques vers les angles supérieurs du comparti¬
ment. Dans les compartiments latéraux, entre les
bordures (type proche de Barbet 30a et b) lisibles
514_ 16. Pièce [30] (3,48 m χ 3,40 m) sur le mur nord-est, volent un oiseau (nord-est et
524 sud-ouest), une biche (sud-est), un animal indis¬
Disposée symétriquement par rapport à la pièce tinct (nord-ouest); invisibles lors de notre cam¬
[8] et comme elle surélevée de quatre marches au- pagne photographique, ils ont été révélés par un
dessus du sol de [20], cette petite pièce joue le rôle récent nettoyage. Les édicules schématiques se
d'antichambre de la diaeta [53] et de la pièce [50]. réduisent à un encadrement rouge bordeaux à
Trois de ses murs sont percés de portes et le qua¬ double pente et prédelle au-dessus de laquelle se
trième ouvre par une fenêtre (1.: 190 cm) sur le tient une figure (H.: 35 cm): une offrante sur le
jardin. mur nord-est97, un Hermaphrodite au thyrse très 517
effacé sur le mur sud-est, une figure indiscernable 522
16.1. Données de fouille qui semblait lever le bras droit, sur le comparti- XII, 7
Le dégagement s'effectue entre le 16 juillet et le ment gauche du mur sud-ouest.
18 août 1954. Les fouilleurs notent que, comme Zone 2: une moulure feinte jaune à languettes
dans la pièce [8], le mur nord-est n'est pas dans l'axe sépare le soubassement de la zone médiane. Sa
de celui du portique. De nombreux éléments de dé¬ structure symétrique est occultée par l'abondance

210
Quartier de la piscine

des ouvertures et la disparition de son sommet, ment couvert d'une draperie rose, ses ailes bleues
523a mais elle comporte un panneau blanc central à déployées, semble répandre quelque chose d'une
bordure ajourée de palmettes sur fond rouge ci¬ patère qu'il tient de la main gauche. Du personnage
nabre (Barbet 33k), que des colonnes à base végé- symétrique, tourné vers la gauche, il ne subsiste
talisée séparent des panneaux latéraux rouges. que le pied droit et le genou gauche posé 101 .
Ceux-ci sont bordés, le long de l'angle du mur, par Sur le mur sud-ouest de part et d'autre de la
une ligne de lotus et de palmettes linéaires, et or¬ fenêtre des Amours agenouillés (MANN 9213, cf.
nés de figures (H: 38 cm) posées sur la moulure du A.A.B. , cap. 1,2), l'un avec un thyrse, l'autre avec
soubassement. une guirlande, faisaient face au spectateur.
519 Sur le panneau droit du mur nord-ouest, une Il faut noter l'accent mis, dans la décoration,
524 femme, de profil à gauche, la tête couverte d'un davantage sur les zones latérales que sur le centre
XII, 5 voile court du type d'une coiffe de nourrice, enve¬ de chacune des parois dont la structure est désé¬
loppée dans une tunique mauve, le pallium quadra¬ quilibrée par la présence de portes. En revanche
timi jaune rose noué sur le ventre, fait résonner des l'angle est qu'aucune ouverture ne vient inter¬
518 crotales98. Sur le panneau droit du mur nord-est, rompre acquiert de ce fait une importance particu¬
XII, 1 Persée nu, de face, la harpè à la main, un pan de lière qui justifie la disposition asymétrique de
XII, 4 drapé mauve sur le bras gauche, brandit de la droi¬ Persée et d'Iphigénie.
te la tête de Méduse; il a de petites ailes sur le front
et aux pieds et sa peau a des reflets cuivrés. Il re¬ 16.4. Iconographie
garde dans la direction du mur sud-est où se trouve 16.4.1. Persée 518
Iphigénie, le visage légèrement tourné vers lui mais
523b le regard vers la droite. Vêtue d'un chiton bleu et Les tableaux du IIIe style privilégient l'épisode
XII, ι d'un manteau jaune, les cheveux ceints d'une cou¬ dramatique où Persée délivre Andromède, prétexte
XII, 6 ronne de feuillages et de perles, elle tient une à de grands paysages, comme dans la Casa del
torche abaissée dans la main droite et de l'autre le Sacerdos Amandus (1,7,7) [b], la Caupona di Sote-
palladion doré". De part et d'autre de la fenêtre du ricus (1,12,3) tablinum [5], la Domus Sex. Pompei
mur sud-ouest, il faut probablement restituer les Axiochi (VI, 13, 19) triclinium [h], la Casa dei Bronzi
15 deux figures prélevées (MANN 9665, cf. A.A.B., cap. (VII, 4, 59) [m], (IX,7,16) cubiculum [a], ou encore
1,2) représentant un vieux Silène chauve, le thyrse à la vignette du triclinium [1] de (IX, 9, d).
la main, et une femme de trois quarts dos tenant Cette scène tend à disparaître dans les tableaux
un canthare et un thyrse 10°. du IVe style: (1,3,25) [a], Casa dei Dioscuri (VI, 9, 6)
Les vestiges conservés sur les murs nord-est et [53], les peintres préférant alors l'épisode plus
sud-est montrent que la hauteur minimale du pan¬ calme où Persée et Andromède, assis à la fontaine,
neau central, sans doute encadré d'un édicule, était contemplent le reflet de Méduse: Casa dell'Efebo
de 215 cm tandis que les panneaux latéraux s'inter¬ (1,7,11) tablinum [4], (VI, 2, 22) triclinium [12], Casa
rompaient à 125 cm au-dessus du soubassement. Ils del Principe di Napoli (VI, 15,7) [k], Casa dei Capi¬
sont surmontés par une zone à fond blanc bordée à telli colorati (VII, 4,31) [17], Domus Holconi Rufi
proximité des angles de la paroi, d'architectures (VIII, 4, 4) ala [9], Casa del Menandro (1,10,4) [11];
dont il ne reste (murs nord-est et sud-est) qu'un plus rarement Persée est représenté dans le palais
support et un muret fuyant. de Cepheus: Casa del Menandro [15], ou dans les
Zone 3: sur la moulure à languettes qui clôt les bras de Danaé: Casa dell'Orso (VII, 2, 45) [c].
panneaux rouges se tiennent des figures. Sur le Le héros isolé de S. Marco est sans parallèle. La
520 mur sud-est, une figure féminine assise de dos, nue seule autre occurrence d'un Persée hors contexte se
XII, ι si l'on excepte une draperie mauve qui lui borde le trouve dans la Casa dei Vetti (VI, 15,1) oecus [q]
XII, 2 dos, la tête tournée à droite vers le spectateur, joue mur est, où Persée et Andromède forment un couple
de la cithare. En pendant, à l'extrémité droite du volant 102 .
521 mur nord-ouest, une autre figure féminine en tu¬ Dans le récit mythique, c'est après la libération
nique verte et manteau rose était assise de face: il d'Andromède que Persée, en compagnie d'Athéna,
ne reste que la moitié de son torse et son bras droit contemple dans une source le reflet du gorgoneion
à peine drapé, appuyé sur la moulure. En revanche, qu'il brandit de la main droite. La formule icono¬
ce sont des Amours agenouillés que l'on trouve sur graphique est connue depuis les vases d'Italie du
515 le mur nord-est; celui de gauche, tourné vers la Sud à la fin du Ve et au début du IVe s. av. J.-C. 103.
XII, 3 droite, un genou sur la moulure, le dos partielle- C'est à la première moitié du Ve siècle que remonte

211
Quarto stile

le type statuaire du "chasseur" créé par Pythago¬ montrent Oreste et Pylade d'un côté, Thoas de
ras 104. Un bronze étrusque 105 figure Persée tenant l'autre, encadrant la porte du sanctuaire où appa¬
la tête de Méduse de la main gauche, comme à S. raît la prêtresse. Dans quelques cas (Case del
Marco. Citarista, di Pinarius Cerialis et Casa dei Vetti
Sur une série de plaques Campana trouvées en (VI, 15,1) [q] mur ouest) 117 la dérivation du type
1968 dans le périmètre du temple augustéen d'Apol¬ iconographique peut se concevoir: Iphigénie y est
lon Palatin 106, Persée et Athéna encadrant symé¬ déjà mise en évidence, nettement isolée ou suréle¬
triquement un grand gorgoneion voisinent avec vée par rapport aux autres personnages; de plus la
d'autres couples: Apollon et Héraklès se disputant le prédelle de la Casa dei Vetti, où elle allume sa torche
trépied delphique, des canéphores de part et d'autre à un petit autel au ras du sol, permet de comprendre
d'un thymiatèrion 107, et deux figures féminines la torche abaissée de S. Marco 1 18.
ornant un bétyle. Ce regroupement éclectique ne Un canthare d'argent augustéen 119 représente
manque pas de points communs avec celui de S. Thoas à la poursuite des trois fugitifs; Iphigénie,
Marco, sans que cela éclaire, toutefois, les critères assise, enveloppée dans son manteau, tient une sta¬
du choix iconographique. tuette d'Artémis. Si cette scène diffère totalement
Les liens de Persée avec le monde de l'au-delà, de celle de S. Marco, on retiendra néanmoins l'évo¬
bien attestés sur les vases d'Italie méridionale, ne cation du sanctuaire d'Apollon Smintheus par le
doivent pas être envisagés ici: «quand il est repré¬ biais d'un platane noueux auquel sont accrochées
senté sur les fresques des maisons de Pompéi et de des armes et une large tènie; Yomphalos et une sta¬
Rome, c'est seulement sous la forme sécularisée du tue du dieu l'encadrent. Pourquoi ne pas en retrou¬
héros beau et élégant» 108. En revanche on retien¬ ver une lointaine citation dans les platanes du por¬
dra la virtus et la victoire contre le mal que symbo¬ tique de S. Marco ? (cap. X).
lisent les héros (Persée, Bellérophon, Hercule) libé¬ Ici, la nourrice mystagogue 120 pourrait signifier,
rateurs de monstres et, plus concrètement, de ma¬ à côté des deux héros vainqueurs (le palladion fai¬
ladies, comme sur une gemme tardive 109. Cette sant pendant au gorgoneion par sa vertu apotropaï-
virtus a à voir avec des jeux en l'honneur de Persée que), la victoire sur la mort que confère l'initiation
connus par une inscription de l'époque impériale à et qui place l'initié au même rang que ces héros 12 Κ
Panopolis-Chemmis 1 10. Enfin on rappellera la mise en parallèle dans la
Par ce biais il serait possible de trouver une Casa dei Vetti (VI, 15,1) [q] de Diane et de Bacchus,
cohérence avec le décor de la pièce [14] (cf. supra tous deux dieux à mystères, et auxquels sont asso¬
190-191), les Cabires (et/ou les Courètes) étant as¬ ciées des scènes telles qu'Oreste et Iphigénie, la vic¬
sociés à des danses militaires, voire (dans le cas toire sur le serpent Python, le triomphe contre les
des Courètes) aux jeux olympiques, et ayant parfois Géants; de même, dans la Casa di Caecilius Jucun¬
des liens avec la santé, comme sur l'amulette de dus (V,l,26), Oreste, Pylade et Iphigénie sont asso¬
Vindonissa 1 1 1 . ciés au sphinx et aux mystères d'Isis et de Bacchus.
523b 16.4.2. Iphigénie en Tauride 17. Pièce [50] (3,20 m χ 5,90 m au nord-est, 4,80 525-
L'attitude d'Iphigénie correspond au moment où m au sud-ouest) 42
elle demande à Thoas la permission de purifier la
statuette d'Artémis dans la mer. En réalité, c'est un Comme la pièce [14] symétrique de l'autre côté
palladion qu'elle porte, comme sur la nef centrale du portique, elle ouvre à la fois sur l'antichambre
de la Basilique de la Porte Majeure 112. Mais outre [30] et sur la diaeta [50] et ne prend jour que par
S. Marco, le seul exemple 113 qui l'isole de tout con¬ une haute fenêtre (75 cm χ 125 cm) située dans le
texte narratif vient des provinces: c'est le décor de mur nord-est. Toutefois ses deux portes ouvrent
Magdalensberg daté des années 15-20 av. J.-C.1 14. La directement vers les fenêtres de [30] et de [53], ce
règle la plus générale veut que les autres person¬ qui lui assure un éclairage indirect. De ce côté du
nages de la scène soient toujours représentés avec portique, il n'y a pas de dégagement comparable à
elle. Les tableaux du IIIe style (Casa del Citarista [13]. La hauteur maximale conservée est de 3,25 m.
(1,4,5) [35] 115, Casa di Caecilius Jucundus (V,l,26)
[i] 116, Casa del Centenario (IX, 8, 3) [41]), comme 17.1. Données de fouille
ceux du IVe style (Casa del Poeta tragico (VI, 8, 3) Le déblaiement est entrepris le 23/7/1954; le 7
[10], IX, 5, 14 [E]) et, à plus forte raison les scéno¬ août on trouve des morceaux de corniche à pal-
graphies (Casa di Pinarius Cerialis (111,4,4) [b]) mettes blanches en relief sur fond bleu (cf. N.B.,

212
Quartier de la piscine

cap. IV), et, entre le 11 et le 30 août, les fragments jaunes sur fond rouge cinabre (Barbet 141 1), sépa¬
du décor de plafond. Le 21 août, la zone médiane ré des panneaux latéraux jaunes par des échappées,
du mur "ouest" (nord-ouest) est nettoyée. Le 25, les l'ouverture de la porte ne laissant la place que pour
fouilleurs notent à l'extrémité "est" du mur "sud" la moitié de l'échappée droite. A fond blanc au-des-
(sud-ouest), c'est-à-dire vers la porte menant à la sus d'une cloison rouge, elles sont encadrées de
diaeta [53], la présence d'un montant de bois, ab¬ deux colonnes légèrement dissemblables. Leur fût
sent à l'extrémité opposée (vers [30]). Le 30 août, on lisse s'orne de bagues et de phalères, mais à la limite
dégage la fenêtre avec son appui de marbre percé avec le panneau central la colonne jaune a une
d'alvéoles pour les crapaudines. Le 28 octobre, on base lotiforme tandis que son pendant, rose, a une
atteint le niveau du soubassement et une peinture très simple base moulurée. Comme elles sont ren¬
avec un Amour (?) est signalée sur le mur "ouest" dues solidaires par un stylobate commun rose
près de la porte de [30] dont le seuil de marbre est mauve, on peut penser que leur entablement l'était
découvert le 30 décembre. également; soit il ne surmontait que la zone des
17.2. Etat actuel échappées, le panneau central n'étant pas constitué
par un édicule, soit il se prolongeait sur toute sa
Il est bon mais les prélèvements ont totalement longueur.
dépouillé cette pièce. Le mur nord-ouest, attaqué Le décor architectural des échappées 123 compor¬
de plus par une brèche de l'époque des Bourbons, tait deux niveaux dont le premier est seul conservé;
est le plus endommagé et le décor du soubasse¬ il s'agit d'un portique à épis 124 dont l'aile fuyante
ment en est à peine lisible. Le haut de la zone mé¬ bleu vert est couverte d'un plafond et dont l'aile
diane et la zone supérieure ont presque partout dis- frontale jaune au premier plan porte un cygne sur 541
526 paru excepté sur le mur sud-est. Les fragments de la une volute en guise d'acrotère; il est tourné vers le
corniche de stuc à la limite du plafond ont été remis centre de la paroi. L'aile frontale bleue de l'arrière -
in situ et complétés par une restauration moderne. plan se compose de deux colonnes ioniques. Entre
17.3. Description elles un oiseau est posé sur la corniche fermant la 542
cloison rouge.
525- Comme dans la pièce [14], l'irrégularité de la
527 pièce entraîne une certaine asymétrie du décor. Si Mur nord-est
le mur nord-est ne diffère de son vis-à-vis que par Zone 1 : les deux tiers gauche reproduisent le 525-
l'adjonction d'un panneau supplémentaire à droite, système du mur sud-ouest: sous les architectures 530
les murs
très dissemblable.
sud-est et nord-ouest sont d'organisation médianes, les compartiments contenaient des XIII,
figures prélevées
Amours MANN 9232:où l'on
l'un pourrait
tient une reconnaître
situle et l'autre
les
541 Mur sud-ouest
Toute la partie droite du décor est occupée par un plateau. Mais la longueur de la paroi a amené à
la porte vers [30]; néanmoins on suivra, dans l'ana¬ ajouter à droite un compartiment qui synthétise
lyse, la structure symétrique qui reste clairement celui du compartiment central et celui du compar¬
discernable. timent gauche; son organisation est tripartite, le
Zone 1 : la plinthe rouge (19,5 cm) est surmontée tiers central étant occupé par un encadrement rose
d'un soubassement de même couleur (64 cm); des à mi-hauteur aux angles duquel sont perchés des
compartiments étroits dans un encadrement vert à cygnes divergents (prélevés, MANN 9724, cf. A.A.B,
double pente abritaient des motifs prélevés: l'Amour cap. 1,2) tenant dans leur bec la guirlande qui orne
15 MANN 9665 en provient peut-être (cf. A.A.B. , cap. les tiers latéraux. On note également que les divi¬
1,2) 122. Ils séparent les compartiments latéraux à sions de cette partie droite du soubassement ne
situle enrubannée suspendue entre deux guir¬ correspondent pas à celles de la zone médiane.
landes, et le compartiment central d'organisation Zone 2: cette zone médiane est identique à celle 530-
tripartite: le tiers central est occupé par une guir¬ du mur en vis-à-vis; deux figures ont été prélevées 532
lande entre deux cornucopiae à volutes posées aux en bas des panneaux jaunes. A l'extrémité droite,
angles de cadres roses à mi-hauteur. Un petit prélè¬ un panneau blanc rachète la forme irrégulière de la
vement laisse supposer qu'un motif (oiseau?) ornait pièce. Délimité à gauche par une bordure ajourée à
le centre de la guirlande. triangles et palmettes sur fond rouge (Barbet 46e),
Zone 2: au-dessus d'une corniche feinte, la zone il est surmonté, à une hauteur qui ne s'aligne sur
médiane (175 cm conservés) comporte un panneau aucune autre horizontale dans la pièce, d'une cor¬
central noir à bordure ajourée de lotus et palmettes niche moulurée jaune sous une tenture incurvée

213
Quarto stile

529 rouge cinabre bordée de gouttes. Un candélabre 17.4. Observations techniques


530 bas doré, au centre de la tenture, sert de support à Le fond jaune des panneaux est du même type
un Amour (H.: 25 cm) la main droite levée comme que celui des ailes [3] et [5] ainsi que de la moitié
pour prendre une flèche alors qu'il tient de la main nord-ouest de [20].
gauche un carquois 125. Une guirlande de vigne
relie le candélabre aux limites extérieures du pan¬ 17.5. Analyse stylistique
neau, celle de gauche étant matérialisée par un fin
Le liknon contenant les objets de l'initiation oc¬
trépied pris dans l'épaisseur de la bordure ajourée
verticale. cupe divers emplacements sur les parois: parfois
531 Sous l'Amour, un tableautin prélevé (15 cm χ 30 sur le socle (Casa dell'Orso (VII, 2, 45) [c]) 127, il est
cm, ACS 64826) était comme suspendu à la cor¬ le plus souvent en zone médiane, soit posé sur le
niche; il représente une villa à portiques sur un balcon d'un pavillon: Casa dell'Efebo (1,11,17) tricli-
soubassement à arcades, reliée à un bâtiment à n ium [17] 128 où les colonnes le dissimulent partiel¬
colonnade par un pont sous lequel passe un bateau lement, soit mis en évidence sur un candélabre au
à rames; quatre personnages animent la scène. centre d'une échappée dans la Casa del Primo Piano
(1,11,15) [9] 129. Il se trouve au centre de la zone su¬
Mur nord-ouest périeure, soit suspendu comme dans la Casa di M.
527 Zone 1 : au soubassement, le compartiment cen¬ Lucretius Fronto (V,4,a) vestibule [1] 13°, ou dans la
tral en grande partie détruit abritait peut-être un Fullonica Stephani (1,6,7) [a] peinte avant 62 131,
Amour (cf. données de fouille) sous un cadre cin¬ soit très grêle et posé sur un trépied dans les Prae-
tré; il est enserré entre deux compartiments laté¬ dia di Julia Felix (11,4,3) [89] 132, ou plus plastique
raux à guirlande festonnée accrochée à deux seg¬ dans la Casa dell'Ara Massima (VI, 16, 15) [F] 133.
ments de bordure ajourée à palmettes d'où pendent Certains des exemples cités se rapprochent de
aussi deux plumes de paon au bout de tiges grêles. celui de S. Marco par leur insertion dans le décor,
533 Zone 2: /a zone médiane jaune est divisée en deux d'autres par leur traitement, sans que l'on puisse
par une échappée architecturale centrale 126 à fond trouver un parallèle exact.
blancmoulure
une au-dessusd'oves.
d'une Dans
cloison
l'architecture
rouge que surmonte
frontale Les portiques à épis des échappées rappellent le
IIIe style: en particulier ils sont similaires à ceux du
réduite à un plafond curviligne entre deux consoles triclinium [ρ] de la Casa di Trebius Valens (111,2,1)
XIII, 3 d'où pend une guirlande, se trouve un van mystique en zone supérieure 134.
posé sur une colonnette et contenant un symbole A propos de la figure sur candélabre: on citera la
phallique sous une draperie bleuâtre. Une panthère Villa Imperiale [4], ou la Casa del Centenario (IX,
et un tympanon encadrent la colonnette. Au second 8,3) [41],
niveau de l'échappée on distingue deux murets Le paon marchant sur une guirlande tendue se
fuyants symétriques au-dessus d'une barrière. De retrouve dans la Casa dei Vetti (VI, 15,1), [q], mur
part et d'autre de l'architecture, deux figures ont est en bas de la zone médiane 135; 1,11,15-9 [9], en
été prélevées en bas des panneaux jaunes. zone supérieure 136; Herculanum en offre aussi des
exemples tels que la Casa dell'Atrio a Mosaico dans
526
EÎQ MurLesud-est
décor du mur sud-est, plus court que son vis- le triclinium, en zone supérieure 137.
à-vis, en diffère. Le compartiment central du sou¬ Le candélabre à base lotiforme intervient égale¬
bassement à guirlande linéaire sous une palmette à ment dans le décor de la première phase de la Casa
volutes, est encadré par deux compartiments dans dell'Orso (VII, 2, 45) [h], antérieur à 62 138.
lesquels volait un Amour prélevé, l'un avec une 17.6. Peintures prélevées
torche, l'autre avec un plateau (MANN 9724) entre
deux bordures horizontales à gouttes. Le décor de tous les panneaux latéraux a été
Le panneau de la zone médiane est simplement prélevé à l'époque des Bourbons. Juste au-dessus 13
encadré par une bordure ajourée verticale à tri¬ de la corniche feinte du soubassement se tenaient 534-
angles (Barbet 46e). Une bande rouge cinabre dou¬ des figures hautes de 65 cm (MANN 8890, 8891,
blée d'une fine guirlande verte clôt la zone; au-des- 8966) (cf. A.A.B. , cap. 1,2).
540 sus sur un fond jaune marche un paon tourné vers Leurs emplacements respectifs ne peuvent
XIII, 4 la porte qui est la seule trace de zone supérieure; il qu'être supposés en fonction de la forme des prélè¬
faut noter que la situation exacte de ce fragment, vements ou de l'aspect de l'enduit; aucun effet de
remis en place lors des fouilles, n'est pas assurée. symétrie ne vient aider la restitution puisque tous

214
Quartier de la piscine

les personnages semblent se diriger vers la droite en nettement des autres par son vêtement et par le fait
527 tournant légèrement la tête à gauche. Deux d'entre qu'il ne porte aucun objet rituel 141 . Comment, alors,
535 eux se distinguent: le personnage masculin couron¬ rattacher tous ces personnages à la famille impé¬
XIV, 4 né (MANN 8890) amorce un mouvement vers la riale? On connaît par ailleurs le phénomène de
526 gauche, et le jeune homme en toge (MANN 8966), mode et de loyalisme qui tend à donner aux simples
536 s'il a la même attitude générale que tous les autres, particuliers la coiffure ou les traits de la famille
XIV, 1 ne porte aucun instrument de culte. Aussi avons impériale,142.et qui aboutit à un "air de famille" julio-
claudien
nous proposé de le situer sur le mur sud-est, le seul
à ne porter qu'une figure. Les autres personnages
forment cortège et on peut restituer le patricien 18. Pièce [53]
MANN 8890 à gauche du mur nord-ouest, à proxi¬ Comme la pièce [12] symétrique, c'est une diaeta 444
mité de la porte d'où il dirige le regard du specta¬
teur vers le mur sud-ouest. en forme de demi-croix grecque dont les bras sont 543-
séparés par des pans de murs concaves, l'un (nord)
17.6.1. Iconographie donnant sur la pièce [50], l'autre (est) sur la pièce
[30]. A la différence de la pièce [12], l'exèdre nord-
Ces personnages portent divers instruments:
534 est ne comporte pas de fenêtre.
une pyxis (la jeune femme MANN 8891), une lanx
XIV, 2 ou bassin et un plateau chargé d'offrandes (le jeune 18.1. Données de fouille
534 homme MANN 8891), un plateau rond sur lequel
XIV, 3 Elle a lieu entre le 7 août 1954 et le 25 septembre
535 sont posés une acerra ou petite boîte à encens et un 1959, avec des interruptions. Le 1/9/1954, le ta¬
XIV, 5 rameau de laurier (jeune femme MANN 8890), une bleau du mur "N" (nord-est près de la porte de [30])
XIV, 4 patère (jeune homme MANN 8890), une ciste basse laisse voir un Satyre allongé près d'une bacchante
XIV, 1 et une hydrie (jeune femme MANN 8966). Deux tenant une grande cithare, et, sur la gauche, un
d'entre eux sont couronnés de lauriers (la femme à autel portant un simulacre de Priape et un pedum.
l 'acerra et l'homme à la patère) et l'un (le togatus De très nombreux fragments de plafond sont re¬
535 MANN 8890) est certainement chaussé de sandales trouvés, en particulier en février 1955 et en mai
à lanières. 1956, mais le fin décor jaune et bleu sur fond violet
S'appuyant d'une part sur les traits du visage s'écaille à mesure du séchage. Le 12/5/1955, on dis¬
allongé, sur le menton lourd, les yeux enfoncés et le tingue, sur le tableau de l'exèdre nord-est, devant
blond roux des cheveux, d'autre part sur les coif¬ une femme debout à gauche, un homme couronné
fures féminines apparentées à celles de Livie, des de fleurs endormi sur une klinè où est posée une
deux Agrippine et de Messaline, et les coiffures grosse cithare. On atteint la fenêtre est le 17/8/1955
masculines voisines de celles d'Auguste, Marcellus, et le soubassement de l'exèdre nord-est le 23 août.
Tibère et Caligula, Ο. Elia139 a reconnu dans ces Le mur extérieur sur le jardin et son pilastre can¬
figures des portraits de jeunes gens de la famille nelé sont dégagés à partir du 21/5/1956, et en der¬
julio-claudienne. Il s'agirait de neveux d'Auguste, nier lieu, l'exèdre sud-est; l'appui de la fenêtre a été
non représentés par ailleurs, accomplissant un cassé par les précédents fouilleurs.
sacrifice et ayant vécu entre le règne de Tibère et
celui de Claude. 18.2. Etat actuel
Cette interprétation est peut-être à nuancer à Une brèche de l'époque des Bourbons a détruit
partir de l'examen de certains des costumes. La une partie du bas de l'exèdre nord-est; on note égale¬
534 jeune femme en blanc (MANN 8891) porte, au-des- ment une lacune sous la fenêtre sud-est. Le soubas¬
XIV, 2 sus d'une tunique si transparente que sa poitrine et sement et la zone médiane sont encore lisibles mal¬
ses jambes semblent nues, un manteau enroulé gré le caractère pulvérulent de la couche picturale;
autour de la taille et dont un pan retombe sur le on ne discerne presque plus rien des tableaux ni de
bras gauche. Ce vêtement évoque le drapé de la certaines des figures du soubassement; le haut de la
534 Vénus d'Arles. Le jeune homme à la lanx a le torse zone médiane et la zone supérieure sont détruits.
et l'épaule droite découverts 140 et le jeune homme
536 sans objet de culte porte une toge blanche. Ces per¬ 18.3. Description
sonnages ne se situent donc pas tous sur le même Les schémas décoratifs s'organisent diversement
plan; certains semblent se référer à un monde idéal, selon les zones de la pièce; les trois exèdres ou ren¬
d'autres à une réalité plus quotidienne. D'autre foncements présentent, sur leur mur de fond, des
part, le jeune homme en toge blanche se différencie structures similaires; quant aux pans de mur qui

215
Quarto stile

constituent respectivement le côté nord-est de Murs latéraux de l'exèdre nord-est (d et f)


l'exèdre nord-ouest (porte vers [30]) et de l'exèdre Zone 1 : le centre du soubassement est marqué 546a
sud-est, ils sont considérés, de par leur décor iden¬ par un édicule abritant une figure: sur le mur droit,
tique, comme formant l'encadrement de l'exèdre très effacée, elle tient un miroir et porte la main
nord-est. En revanche, les murs concaves diffèrent droite à ses cheveux; sur le mur gauche, elle tient 548
entre eux et par rapport aux autres murs. un plateau et un objet indistinct (vase?). Une guir- XV, 5
547 Exèdre nord-est, mur du fond (e) lande tendue et une bande oblique à laquelle s'ac¬
Zone 1\ au-dessus d'une plinthe noire (H.: 15 cm) croche une autre guirlande, relient l'édicule aux
le soubassement 143 de même couleur (56 cm) com¬ compartiments des extrémités: là, sur l'angle d'une
porte au centre un petit édicule 144 abritant sous bordure ajourée à carrés (voisin de Barbet 52e) que
551 son plafond à caissons une figure féminine tenant surmonte une guirlande, se tiennent des Amours
XV, 4 de la main droite un vase sur sa tête (H.: 32 cm); les portant une cornucopia.
deux compartiments latéraux s'ornent, à l'intérieur Zone 2: à la zone médiane, au centre du panneau
d'un triangle renversé portant des guirlandes, d'un jaune encadré d'une bordure (Barbet 123t) sur fond
animal volant (cerf et fauve) tourné vers le centre; rouge cinabre et d'une large bande rouge bordeaux,
aux extrémités, une figure (disparue) est dressée, vole - sur le mur nord-ouest: d - une bacchante
entre deux guirlandes, sur l'angle d'une bordure (H.: 52 cm) vêtue de jaune et de bleu; elle tient un
ajourée à quadrilatères (proche de Barbet 52e). thyrse presque illisible dans la main gauche et un
Zone 2: une corniche feinte (effacée) assure la objet indistinct (un animal?) du bout de la main
transition avec la zone médiane. Le panneau cen¬ droite. Elle se dirige, de même que son vis-à-vis,
tral jaune séparé par une bordure ajourée à rin¬ vers l'extérieur de l'exèdre mais tourne le visage vers
ceaux (Barbet 160c) d'un large encadrement noir l'intérieur. Son pendant, un peu mieux conservé, 548
(?), portait un tableau sur mortier rapporté (illi¬ excepté le visage, tient une torche de la main gauche XV, 3
sible) (cf. données de fouilles, 70 cm χ 63 cm). Il et étend la droite derrière elle. L'échappée qui oc¬
est encadré par les deux colonnes végétalisées qui cupe l'angle de l'exèdre, en quasi-continuité avec
bordent les échappées à fond blanc situées aux celle du mur du fond, est de même type que celle
extrémités de la paroi. Au-dessus d'une cloison que des murs nord-ouest/sud-est mais sans arbre à l'ar-
surmonte une corniche à modifions, un portique en rière-plan; au-dessus de la frise à rosettes et con¬
épi avec un monstre marin en guise d'acrotère de¬ soles partiellement lisible, l'acrotère est constitué,
vait être surmonté d'un second niveau dont on ne sur le mur gauche, par un stamnos auquel sont 549a
voit que deux supports en plan fuyant 145. appuyés un pedum et un thyrse, et sur le mur droit
(f) par un cratère orné d'une guirlande. Du second
Les murs nord-ouest (a) sud-est (i) niveau des échappées, il ne reste qu'un pan de mur
545 Zone 1\ le mur nord-ouest (a), de part et d'autre fuyant et une guirlande.
de la porte de [30] et le mur sud-est (i) qui lui fait
face, sont, à quelques détails près, de structure Pans de murs b, h
identique à celle qui vient d'être décrite. Au soubas¬ Zone 1 : les deux pans de murs orientés au nord- 545
sement, les variantes concernent l'aspect du tri¬ est (b et h) répondent à un unique schéma décora¬
angle inversé des compartiments latéraux: ici il est tif qui est comme scindé par le renfoncement de 553
543 occupé par un cygne en vol ailes déployées, la tête l'exèdre. Sur le compartiment central du soubas¬
vers le fond de la pièce, et les guirlandes en festons sement, non accentué, se superposent une bordure
sont remplacées par une guirlande tendue qui fait ajourée à quadrilatères (identique à Barbet 52a)
office de base du triangle. La figure centrale du sur laquelle un faisan marche vers l'exèdre, et une
544 mur sud-est (i) est une femme tenant un thyrse et double bordure légèrement oblique (similaire à Bar¬
un plateau; aux extrémités, des Amours (H.: 19 cm) bet 33r) où s'accroche une guirlande festonnée; de
XV, 6 se tiennent à l'angle d'une bordure ajourée à tri¬ petits rectangles décoratifs marquent le centre du
angles (proche de Barbet 40b); assez mal conser¬ compartiment. Latéralement les compartiments
vés, ils portent des attributs indiscernables. étroits répètent ceux des côtés des murs nord-ouest/
Zone 2: à la zone médiane, les échappées (lisibles sud-est; l'Amour du mur h seul discernable, semble
à l'angle gauche du mur sud-est: i) comportent un tenir un petit animal.
pavillon à épi central 146 sur l'entablement duquel Zone 2: à la zone médiane, dans le panneau "cen¬
est posé un vase; les restes d'un arbre apparaissent tral" blanc encadré d'une bordure ajourée sur fond
dans l'entrecolonnement (mur nord-ouest: a). rouge cinabre (Barbet 156a) et d'une large bordure

216
Quartier de la piscine

rouge bordeaux, s'inscrit un tableau rectangulaire Les figures volantes, un peu maladroites dans
(27 cm χ 66 cm) sur mortier rapporté, à peu près leur envol, ressemblent plus à celles de la Piramide
549b illisible (cf. données de fouilles). Aux angles, une di Caius Cestius à Rome qu'à celles de i'oecus [q]
échappée architecturale sur fond blanc limitée par de la Casa dei Vetti (VI, 15,1) 152. On comparera aux
une colonne-candélabre (visible sur le mur h) premières tentatives les figures de la Casa del Cita¬
s'ouvre au-dessus d'une cloison jaune; elle est du rista (1,4,5-25-28), de la Villa Imperiale, de la Casa
même type que celle du fond de l'exèdre nord-est del Sacerdos Amandus (1,7,7).
(mur e). Parmi les Ménades en vol comparables, citons le
Pans de mur concaves (c, g) triclinium [18] de la Casa del Menandro (1,10,4) 153,
Le pan coupé concave nord (c) présente, de part Yoecus [24] de la Casa del Naviglio (VI, 10, 11), de
et d'autre de la porte de [50], au soubassement, un part et d'autre du tableau avec Zéphyr et Chloris, le
Amour volant (H.: 21 cm) (évanescent) entre deux péristyle [53] de la Casa dei Dioscuri (VI, 9, 6-7), la
bordures ajourées horizontales à quadrilatères pièce [c] de la Casa delle Pareti rosse (VIII, 5, 3 7), en
(Barbet 52y). A la zone médiane, une cloison jaune liaison avec des tableaux représentant Apollon et
546b à corniche porte un Amour (H.: 19 cm) tenant une Marsyas.
lyre (très effacé à droite de la porte) et se détachant
sur un panneau blanc. Ce mur se lit à la fois en 19. Espace [151] (15 sur les plans, 2,60 m) 559
continuité avec l'exèdre nord-est par sa cloison de
même hauteur que celle des échappées, et en symé¬ Il s'agit des deux pans de mur dont la hauteur
trie avec le pan coupé opposé (g) par son fond blanc conservée est de 3,72 m; ils forment l'extrémité sud-
qui évoque une ouverture. ouest du jardin entre le pilastre marquant la limite
552 Le soubassement du second mur concave (g) où des diaetae [12]-[53] et la colonne engagée précé¬
555 s'ouvre la fenêtre est accentué par un édicule cen- dant les portes du couloir annulaire [62-63]. Liés au
554 trai qui abrite une figure féminine (H.: 32 cm) te¬ jardin et au nymphée, leur décor est hybride.
nant un plateau et un rameau. Les compartiments 19.1. Données de fouille
550 latéraux, ornés de fauves bondissant vers l'édicule
entre une bordure ajourée à demi-cercles (sem¬ C'est le côté nord-est qui est fouillé en premier
blable à Barbet 7 lj) et une guirlande retenue par lieu le 20/10/1959, puis, du 5 janvier au 24 février
un nœud, sont délimités par une sirène au corps 1960, le côté sud-ouest où les cultures ont forte¬
terminé en volutes et tenant un vase et une tige. La ment endommagé la zone supérieure. Le décor flo¬
fenêtre occupe la quasi-totalité de la zone médiane. ral du soubassement (30/1/1960) laisse voir des
touffes lancéolées surmontées de festons à grappes
18.4. Observations techniques de lierre (cf. C.M., cap. VI, 4).
Le fond jaune des panneaux, comme celui de 19.2. Etat actuel
[50] s'apparente à celui du portique [3] [5] et la
moitié nord-ouest de [20]. Du côté sud-ouest (près de [12]), une brèche (de
l'époque des Bourbons?) partiellement creusée a
18.5. Analyse stylistique détruit le tiers gauche du décor; une brèche simi¬
On ne peut plus juger des détails ni de l'exécu¬ laire existe à l'extrémité droite du côté nord-est;
tion des tableaux; il reste que par leur sujet ils se l'enduit laissé à l'air libre est très érodé au nord-est
rattachent aux petites scènes érotiques et aux ban¬ comme au sud-ouest.
quets connus par les exemples des cubicula [D] et
[E] de la Villa della Farnesina à Rome 147. A Pom- 19.3. Description
péi des exemples de IIIe style existent: dans le cubi- Zone 1 : au-dessus d'un soubassement rouge bor¬
culum [d] de la Casa VI, 14,29, qui faisait primitive¬ deaux peint dans la continuité du décor de jardin
ment partie de la Casa del Laocoonte, un petit ta¬ (H.: 77,5 cm), une moulure feinte assure la transi¬
bleau représentait une figure féminine sur un lit 148; tion avec la zone médiane rouge bordeaux (H.: 122
un autre (disparu), peint sur mortier rapporté, or¬ cm).
nait le cubiculum [z] de la Casa di Epidius Sabinus Zone 2: le centre de la paroi est occupé par un
(IX, 2, 22) 149. Les tableaux du IVe style ont une con¬ épais candélabre à ombelle qui semble reposer sur
notation plus nettement érotique, que ce soit dans le une prédelle. Latéralement, deux pavillons en
cubiculum [43] de la Casa del Centenario (IX, 8, 3) 15°, camaïeu ocre jaune (L.: 60 cm) soutenus, vers le
ou dans le Lupanar (VII,2,18), atrium [a] 151. centre de la paroi, par un terme (?) dont la tête

217
Quarto stile

soutenait un calathos, sont couverts d'un plafond à lignes blanches en compartiments larges (détério¬
caissons; au-dessus de l'entablement à patères et rés) et en compartiments étroits ornés de touffes
bucranes et de la corniche à modillons, un sphinx végétales: il en reste deux vestiges, l'un sur le mur 556
assis de profil sert d'acrotère. est de [62], l'autre sur le mur sud de [63].
Zone 3: dans la continuité du décor du nym¬ Zone 2: une frise de lotus sur fond blanc assure
phée, la zone supérieure est décorée de motifs ar¬ la transition avec la zone médiane. Haute de 172
chitecturaux en stuc (cf. N.B., cap. IV). cm, celle-ci s'articule en une succession de pan¬
556-
558 20. Couloir [62-63] neaux àrouge
trées fond ocre
blancque
au-dessus
séparentd'une
des échappées
cloison noire
cin¬
Il s'agit des deux segments du couloir annulaire surmontée d'une frise d'oves (à peine identifiable).
qui met en relation, derrière le nymphée, les deux Au centre des panneaux, encadrés soit d'une
ailes du quartier de la piscine. Deux portes symé¬ bordure ajourée à postes (identique à Barbet lb)
triques surmontées d'un arc de décharge y donnent pour les panneaux impairs, soit d'une bordure à
accès et des soupiraux l'éclairent; trois d'entre eux quadrilatères (plus ou moins proche de Barbet 52t)
ont été dégagés. pour les panneaux pairs, volent alternativement des
griffons (H.: 15 cm) et des cygnes (H.: 12 cm), tous 557c
20.1. Données de fouille tournés vers le centre du couloir. Les motifs situés
La campagne a lieu entre le 12 septembre 1959 sur les cloisons des échappées - phalères ou têtes
et le 11 juin 1960 et débute du côté de [53]; on (?) ailées - alternent eux aussi.
donne alors le numéro 68 à cet espace. Le remplis¬ Délimitées par des pilastres à étroite table cen¬
sage, terreux en bas, puis sableux et enfin constitué trale, les échappées semblent empiéter légèrement
de très fins lapilli s'apparente à celui de la pièce sur les panneaux par l'intermédiaire de courts enta¬
[16]. Le 2/1/1960, les fouilleurs recherchent l'entrée blements frontaux dont on discerne les vestiges sur
symétrique. On note que les précédents explora¬ le mur ouest de [62]. Un parapet bas, dont le décor
teurs sont entrés dans ce couloir par un "cunicolo" est partout illisible, surmonte la cloison noire. Au-
qui coupe, au nord-est, la colonne et le pilastre delà apparaît, dans toutes les échappées, un por¬
gauches. Le revêtement de marbre du seuil avec les tique dont les supports, fuyant vers le centre du
trous de cardines est engagé sous les pilastres sur couloir, sont réunis par un muret. Des variantes
21 cm (23-26 janvier). Le 30 janvier, le 26 avril et le introduisent toutefois un rythme dans cette compo¬
6 juin est décrite la fermeture des soupiraux à l'ai¬ sition répétitive: le portique en croise un autre à
de d'une croix métallique dont la barre horizontale angle droit et porte un vase en guise d'acrotère
a une section rectangulaire et la verticale une sec¬ (première échappée à partir de chacune des por- 557c
tion ronde. Plus tard (19/12/1960), lors du dégage¬ tes); ou bien il ne s'y adjoint qu'un épi d'où pend
ment du sol du portique près de l'entrée du couloir, une guirlande (deuxième et troisième échappées);
une monnaie de Domitien est trouvée au-dessous ou encore le portique semble remplacé par un
des lapilli vierges (cf. cap. X). pavillon dont le plafond est apparent (quatrième
échappée). Mais l'état de dégradation des peintures
20.2. Etat actuel rend leur lecture hasardeuse.
Le comblement obstrue encore les deux tiers du Le mur nord-ouest à gauche de la porte de [62]
couloir et sa paroi extérieure n'est pas dégagée, de et à droite de celle de [63], ne laisse place que pour
sorte que, si les murs ont conservé toute leur hau¬ une amorce de panneau rouge et une échappée.
teur, l'humidité ambiante a fortement dégradé les Celle-ci, non cintrée, située à l'angle de la paroi, est
enduits, presque illisibles ou recouverts de moisis¬ fermée par une cloison noire portant une phalère
sures. Le mur ouest de [62] et le mur nord de [63], et se réduit à un candélabre à ombelle et deux 557a
c'est-à-dire ceux qui sont au revers du nymphée, volutes.
sont effacés. Au-dessus des portes, une lunette à fond blanc
(illisible dans [63] laisse entrevoir les vestiges d'un
20.3 Description décor aquatique où nagent des canards. Une frise
558 Zone 1 : au-dessus de la plinthe noire, le soubas¬ de stuc encadre la lunette et assure la transition
sement de même couleur (42 cm) est divisé par des entre la zone médiane et la voûte en berceau.

218
Quartier de la piscine

INDEX DES STRUCTURES DÉCORATIVES ET DES MOTIFS DU IVe STYLE


N° du Caractérisation Pièce 213 fleuron 1 -2
motif 214 fuseau à volutes 1-2, 21
1. Structure du soubassement 215 griffon 4, 14, 35, 44
101 en chiasme 11, 17, 32 216 guirlande à bouquets 20, 32
102 édicule sous les archi¬ 12, 25, 50, 59a "> 1 Π
tectures médianes Zìi guirlande en triple feston 4, 25, 50, 52
103 édicule à figures 1-2, 12, 25, 50, 53 218 oiseau sur guirlande 25, 57
104 compartiment en M 11, 17, 25, 31 219 ovale en guirlande 1-2, 14, 20, 35a
105 niveaux décalés 6, 44 220 palmettes étagées 6, 12, 14, 21, 44
106 "prédelle" 18, 21 221 palmettes sur feston 25, 21
107 structure complexe 1-2, 6, 18, 21, 25 222 placage de marbre 16, 10, 29, 42
108 structure horizontale 4, 8, 12, 14, 20, 30, 35a 223 sphinge 1-2, 6?, 21, 25?, 61
52, 57, 59a, 60, 61 224 1-2, 4
tableau à pendeloques
109 hampes obliques 4, 18, 21, 25, 30, 59a, 60 225 1-2, 4, 18, 25
hampes
2. Motifs du soubassement 226 cornucopia sur volute 25, 44, 50
201 Amours 14?, 21, 25?, 50, 53 227 tige à double volute 1-2, 18, 25
202 guirlande en arc 52, 53
dans un V 3. Structure de la zone médiane
203 bordure à gouttes 22, 32, 52, 60 301 architecture centrale 6?, 25, 57, 61
204 bordure à triangles 44, 59a 302 architecture aux 6, 8, 12, 13, 21, 25,
extrémités 29, 30, 53
205 bordures
et points à triangles 25, 53 303 cloisons latérales 6, 8, 14, 18, 21?, 30, 50
206 bucrane 6, 52, 57, 60 304 panneaux et 1-2, 4, 6, 13, 16, 20, 29,
échappées 44, 50, 53, 59a, 62-63
207 carré sur pointe 6, 14, 20, 22, 35a, 37 305 édicule central 4, 6?, 8, 21?, 29?, 44,
208 carré sur pointe dans 6, 14, 20, 22 50?, 52, 53?, 59a, 60,
guirlande tendue 62-63
209 cygne 4, 12, 14, 21, 25, 50, 306 panneaux et 1-2, 11, 17, 22, 31, 32,
52, 53, 61 inter-panneaux 35a, 59b
210 félin 25, 20, 53 307 effet de "prédelle" 1-2, 6, 10, 11, 17, 18,
21, 29, 37
211 touffes de feuillages 60, 62, 31
308 tenture centrale 1-2, 12, 59a
212 figure 1-2
télamons, Amours 6
figure illisible 8 4. Motifs de zone médiane
offrants 12 401 Amours en vol 1-2, 6
Satyre étendu 13
Amours 14 402 Amour debout sur 10
figure illisible 18 entablement
.

Satyres étendus, Amours 21


Amours, fig. fém. 25 403 Amour dans tableau 25
offrants 30
ichthyocentaures
Amours 44
50 404 compartiments aux 1-2, 4, 12
angles inférieurs des
Amours, fig. fém. 53 panneaux

219
Quarto stile

405 architecture centrale 6?, 14, 18?, 22, 25, 50, 507 palmettes non 14, 30, 29
57, 61 circonscrites
406 base lotiforme 4, 50, 53 508 palmettes sur festons 20, 29
407 bouclier ou 44, 60, 25 509 postes, Barbet 120c 1-2, 21
imago clipeata postes Barbet lb 29
408 candélabres 4, 11, 17, 22, 25, 31, 510 4, 52, 57, 59a, 60, 61
n'encadrant
côtés des panneaux
que deux
32, 35a, 37, 44, 62-63
409 candélabre passant 22, 25, 32 6. Echappées
devant architecture
601 arbres 4, 6, 13, 20, 44, 53
410 cygne 25, 50
602 claustra 1-2?, 4, 20, 44, 62?
411 figure en bas de la 2*, 12, 29, 30, 50
zone médiane 603 plaque à soffite 44, 53
412 figure sur candélabre 1, 14, 50 604 plaque à tête 44, 62-63
413 figure volante 1?, 6, 13, 18, 53 605 plaque vide 1-2, 4, 20, 50, 53
414 griffons 4, 60, 62-63 606 portique a coda 4, 50, 53
415 oiseau 50, 52, 57 607 vase sur entablement 4, 53, 62
416 paysages 1-2, 4, 32?, 44, 50, 52,
57, 59a, 60, 61 7. Motifs à des emplacements divers
701 Amours en vol (où?) 12
417 tableautins-raccord sur 1-2, 52 A. en zone supérieure 25
les côtés des panneaux
702 Amours en bas de 30
418 sphinx frontal 1-2, 25, 57 la zone supérieure
419 médaillons 8, 20, 25 703 6 socle, 25 zone mé¬
candélabre végétal
torsadé diane
420 vase en vignette 52, 57, 61
704 cervidé 8, 53
421 cornucopia sur volute en 6
bas de la zone médiane 705 cygne en zone supé¬ 52
rieure
* Elle ne se trouve qu'à l'extrémité sud-est du bras [2]
706 figure assise sur 6, 14, 30
corniche
5. Bordures
708 figure debout 86 dans
en zone
architecture
supérieure
501 large 1-2, 10, 16, 44
25 en vignette
502 Barbet proche de 70a 59a?, 60
709 palmette sur volute 6, 25, 44
503 Barbet le 2, 52?
710 palmettes
soubassement
étagées
504 Barbet groupe XIII-180f 4, 50 12, 14, 44
Barbet groupe 173 29 zone supérieure 20, 61
505 à carrés 4, 25, 29, 57, 60, 61 711 paon 6, 50, 53
506 palmettes circonscrites 22, 32, 35a 712 vase 20, 25, 32, 52, 57

220
Quartier de la piscine

Caractères généraux du IVe style à S. par rapport à [53]. Leur soubassement comporte
Marco toujours des figures et est structuré horizontale¬
ment (sauf [6]); leur zone médiane a de hautes cloi¬
A. Fonction des pièces et types décoratifs sons latérales, éventuellement avec des éléments
architecturaux - [30][8][6l - ou avec des person¬
L'examen du plan de la villa fait apparaître im¬ nages assis sur la corniche - [30][14][6] -. Il est à
médiatement des groupes de pièces: celles qui se remarquer que [14] et [50] ne sont pas tout à fait
répartissent autour de Yatrium, celles qui bordent symétriques et que [14] qui ouvre, non seulement
le portique inférieur, les pièces du quartier thermal. sur l'antichambre [8] mais encore sur l'escalier
Si leur statut et leur fonction varient, les modalités [13], devait jouer un rôle de dégagement davantage
décoratives adoptées dans les différents quartiers que [50]; c'est ce qui explique les différences de
répondent à une logique que l'on entrevoit à la lec¬ parti décoratif entre ces deux pièces organisées
ture du tableau de fréquence (cf. 219 et 234) des selon des systèmes différents mais où l'on retrouve
motifs et des modes d'organisation. A des espaces le rappel,
un candélabre.
en zone médiane, de la figure posée sur
de fonction comparable correspondent certains
types décoratifs 154. On relèvera ici les pièces pré¬ Ces regroupements font apparaître des carac¬
sentant les caractères les plus évidents: pièces fer¬ tères spécifiques à certaines pièces; mais si certaines
mées, passages, antichambres. d'entre elles assument une fonction claire (atrium,
Les pièces fermées ou ne possédant qu'une passages, pièces thermales, etc...), la plupart reste
haute fenêtre - [14][50][52][57][60][61] - ont en indéterminée. En particulier, dans cette villa où la
commun un soubassement à structure horizontale cuisine occupe un espace respectable, les triclinia
ne comportant pas de figures (sauf [50] et [14]) et manquent de nette caractérisation architecturale; ce
une zone médiane ornée de tableaux à paysages sont probablement la salle [16] et les pièces [10] et
(sauf [14]), un mur au moins étant bipartite de part [21] qui jouaient ce rôle. D'autre part, les diaetae
et d'autre d'une architecture céntrale. Les carrés devaient être des pièces réservées à l'otium, sans que
sur la pointe et les ovales formés de guirlandes la hiérarchie à l'intérieur des deux groupes puisse
occupent les soubassements de [60] et de [14]; les être établie. Enfin, il faut souligner que le contexte
mêmes palmettes étagées sont utilisées dans [14] d'une villa diffère de celui d'une domus, non seule¬
[60][6 1 ]. Les fonds sont blancs autour de [44], co¬ ment par ses dimensions, par le rôle qu'y jouent les
lorés autour de la piscine. perspectives ouvertes sur la nature et les jeux d'eau,
Les passages - [4][1 1][17][20][22][32][31] - pré¬ mais aussi dans la mesure où les pièces s'y répartis¬
sentent des caractères voisins. Ils ont en commun sent en groupements et non en unités indépen¬
l'absence de figures en soubassement et l'absence dantes. La correspondance de Cicéron 155 témoigne
de fonds blancs, facilement explicables par leur de l'existence de tels noyaux dont S. Marco offre
fonction; des candélabres articulent la zone média¬ une parfaite illustration (cf. cap. X).
ne (sauf [3/5/20]).
Les deux couloirs [11] et [17] sont presque iden¬ B. Comparaisons stylistiques
tiques mais certains de leurs caractères, structure
du soubassement en chiasme, articulation de la zone 1. Modes de composition et motifs du soubassement
médiane en panneaux et inter-panneaux étroits,
candélabres passant devant un petit compartiment, 1.1. Le carré sur la pointe (Index n° 207) utilisé
se répètent dans [35a] qui devait peut-être avoir, à comme motif dominant dans les compartiments
l'intérieur de l'ensemble thermal, une fonction de larges du soubassement [20][32] a des précédents 502
dégagement: elle commande tant la piscine froide dans la peinture de la fin du IIIe style, tels que la 508
que [46] et [25] et ouvre sur [45]. Casa del Frutteto (1,9,5) [11] 156; le carré y est tou¬
Certains de ces passages - [4][20][62-63] - ont tefois inscrit au croisement d'une verticale et d'une
une structure à panneaux et échappées que ferme horizontale, ce qui rappelle les schémas géomé¬
un claustra et il est possible que cette analogie éta¬ triques plus anciens. C'est encore sous cette forme
blisse une continuité entre ces pièces qui entourent qu'il apparaît dans la Casa di Paquius Proculus
le quartier de la piscine. (1,7,1) [61] 157, au péristyle de la Casa delle Nozze
Les antichambres sont clairement individuali¬ d'Argento (V,2,i) avec un animal inscrit, dans la
sées à S. Marco: [6] joue ce rôle par rapport à [10], pièce [c] de la Villa Impériale avec un fleuron 158,
[18] par rapport à [21], [8] par rapport à [12], [30] tous datables de la décennie 50-60. Seul l'axe hori-

221
Quarto stile

zontal se maintient dans la Casa dei Cei (1,6,15) 1.3. Parmi les éléments caractéristiques des sou¬
[e] 159 vers 45-60, tandis que deux guirlandes ou bassements de S. Marco, les figures tiennent une
bordures horizontales supplémentaires encadrent grande place, soit qu'elles les structurent (les téla-
la composition dans la Casa del Principe di Napoli mons), soit qu'elles en peuplent les édicules ou les
(VI, 15,7-8) [k] 16°, dans la pièce [e] de la Casa dei compartiments.
Vetti (VI, 15,1) avec un oiseau inscrit 161 , antérieurs
à 62, ou encore dans la pièce [r] de la Casa della 1.3.1. Les télamons tels que ceux de [44] suivent 306
Regina Margherita (V,2,l) 162. On en relève égale¬ une tradition de la fin du IIIe style où ce sont plu¬
ment un exemple postérieur au séisme: le cubicu- tôt des hérons ou des sphinx qui semblent suppor¬
lum [g] de la Casa di Ganimede (VII, 13,4), très voi¬ ter le poids des colonnes-candélabres de la zone
sin de celui du portique [3-5-20] de S. Marco par la médiane, comme dans le triclinium [b] et le tabli-
palmette qui accentue l'angle supérieur 163 ; mais on num [c] de 1,7,19 169 ou dans la Casa di Orfeo (VI,
notera que, dans une maison assez modeste plu¬ 14,20) [1]. Mais parfois aussi des figures jouent ce
sieurs fois restructurée, ce décor, où des inter-pan- rôle, comme dans la niche du mur est de la Casa di
neaux rouges à candélabres séparent les panneaux Paquius Proculus (1,7,1) [6] 17°; dans la même mai¬
jaunes,
teur. ne se signale pas par son caractère nova¬ son, pièce [c], le mur est présente deux figures de¬
bout sous les candélabres médians 171 . Les exemples
du IVe style semblent rares: dans la pièce [th] de la
1.2. A S. Marco, les panneaux du soubassement maison sous les Terme del Sarno (Vili, 2,17-21) 172 ,
sont souvent articulés par des obliques dessinant les panneaux du soubassement sont séparés par
un triangle pointe en bas et dont un côté est consti¬ des centaures combattant des tritons anguipèdes;
tué par une guirlande en arc (Index n° 202) (pièces ce décor, aujourd'hui disparu, était attribué par
335 [52][53]). Cette disposition se retrouve dans des Mau au tout début du IVe style. Un exemple ulté¬
547 décors antérieurs à 62, comme l'oecus [q] de la rieur est encore une fois donné dans la pièce [6] de
Casa dei Vetti (VI, 15,1), mur nord. Dans la Casa la Casa della Caccia antica (VII, 4, 48), très différen¬
dell'Efebo (1,7,1 1) [12], mur sud et dans l'oecus [11] te, par son traitement, de S. Marco, comme aussi
de la maison 1,10,1 1-12 164, le motif est employé en les pièces [27] et [29] de la Casa di Meleagro (VI,
zone supérieure, les obliques étant ici des bor¬ 9,2).
dures. C'est un parti similaire mais d'une facture 1.3.2. Quant aux figures non portantes, elles s'ins¬
assez négligée qui est adopté dans la Casa della crivent parfois, comme à S. Marco, dans des édi- 554
Caccia antica (VII, 4, 48) [4], la guirlande en arc re¬ cules: par exemple dans la Casa di Adone ferito (VI,
liant deux thyrses obliques 165, tandis que dans la 7,18) [10] mur ouest, la Casa dei Dioscuri (VI, 9, 6-7)
lande
Casa delle
en feston
Nozzeréunit
d'Argento
deux bandes
(V,2,i) [ο]
ornementales.
166 la guir¬ [43] - où ce sont des figures volantes - la Casa di
Meleagro (VI, 9, 2) [24], la Villa di Arianna à Varano
Des thyrses ou de simples tiges obliques disposés [12][E] 173. Mais le plus souvent les personnages
symétriquement mais sans guirlande pour les s'insèrent dans des compartiments ornementaux
réunir (Index n° 109), tels que dans la pièce [21], bi-dimensionnels: c'est le cas dans plusieurs pièces
rappellent ceux de 1,7,19 [c] où ils convergent vers de la Casa dell'Orso (VII, 2, 45) (les fauces [a], [k] où
un extrémités
les oiseau; à S.deMarco
chacundesd'eux.
oiseaux sont posés sur la figure est assise, [m]), et dans l'oecus [q] de la
Casa dei Vetti (VI, 15,1).
Ce goût pour l'oblique va de pair avec le goût
pour les guirlandes ou les larges rubans dessinant 1.3.3. Les figures semi-couchées au centre des pan¬
un demi-cercle qui occupe la totalité d'un panneau neaux de [13] ou de [21] trouvent des parallèles 449
326 -[57][50]-. Les larges rubans de ce type dont les dans la Villa di Arianna à Varano, où des Satyres, 497
pans retombent latéralement sont un des motifs des néréides, des dieux-fleuves ornaient le soubas¬
caractéristiques du début du IVe style: on le trouve sement de plusieurs pièces 174. Le thème semble
dans l'oecus [4] de la Casa 1,11,7 où il est scindé plus rare à Pompéi: citons la Casa di Meleagro
pour encadrer un édicule 167, dans la Casa di Net¬ (VI, 9, 2) [27] où des nymphes à demi-étendues
tuno (VI, 5, 3) [b], dans la Casa dell'Orso (VII, 2, 45) entre des touffes de feuillages occupent les compar¬
[c] en soubassement ou [h] en zone supérieure. timents larges. C'est le mur sud de la pièce [10]
Mais il se prolonge plus tard: le laraire dans l'angle dans la Casa di Adone ferito (VI, 7, 18) qui offre le
de l'atrium [b] de la Casa di Epidius Sabinus (IX, meilleur parallèle avec le décor de [13]: elle associe,
1,22), reconstruit après 62 en témoigne 168. au soubassement, une divinité fluviale (8,5 cm χ 27

222
Quartier de la piscine

cm), des Amours assis sur une guirlande et une Plus rare, le motif de la plume de paon horizon¬
bordure à gouttes. tale sortant d'un disque [4] a un parallèle à Her- 416
culanum dans les fauces de la Casa del Tramezzo di
1.4. D'autres motifs n'ont pas de fonction structu¬ Legno, en zone supérieure, avec deux plumes symé¬
rante. triques, et, dans la Casa del Salone nero, aux angles
du plafond de [3] 183. Cette même rampe [4] de S.
1.4.1. Le candélabre végétal à amples volutes laté¬ Marco présente une plaquette polygonale à deux
rales (Index n° 703) qui joue dans certaines pièces pendeloques schématiques qui n'est pas sans rap¬
420 de S. Marco un rôle important ([ 1 8][6]) semble port avec le motif de la Casa dei Cei (1,6,15) [e]
424 beaucoup moins largement représenté ailleurs, mis mur est, au centre du soubassement, datable des
à part l'exemple de la Schola Armaturarum (111,3, années 45-60.
6) 175 où de larges candélabres soulignent les pi¬
lastres. Les décorateurs de l'oecus [q] de la Casa dei 2. La zone médiane
Vetti (VI, 15,1) l'ont utilisé en soubassement et en
prédelle; on le trouve aussi - en zone supérieure - 2.1. On accordera une attention particulière au sys¬
dans la Casa di Caesius Blandus (VII, 1,40) [3a], tème des niveaux décalés [14][6][18] avec leur suc- 458
mur ouest, associé à un trépied au centre de la cession de cloisons de couleurs contrastées et à des 424
même zone. Mais dans l'ensemble, il paraît plus hauteurs diverses. Ce système semble peu répandu
typique d'Herculanum, même si son traitement dif¬ en Campanie. Pour en comprendre la genèse, il
fère. Citons la Casa dell'Atrio a Mosaico dans la faut remonter aux parois du IIe style comportant
pièce [9] en soubassement et en zone médiane, la un mur bas devant l'architecture centrale et des
pièce [12] en soubassement176, la pièce [11] en orthostates ménageant une vue, voire même des
zone supérieure; dans la Casa del Gran Portale à pilastres aux angles de la paroi. Par exemple, le
Herculanum, le soubassement de [6] comporte des décor de la Casa 1,11,14 [1], vers 40 av. J.-C. 184 jux¬
candélabres surmontés d'aigles 177; en zone supé¬ tapose, de part et d'autre d'un édicule fermé par un
rieure du cryptoportique de la Casa dei Cervi 178, muret rouge bordeaux, des orthostates latéraux
des oiseaux sont posés sur les volutes. Stylisti- rouges plus bas que l'épistyle et surmontés d'un
quement, c'est toutefois la Casa dei Vetti (VI, 15,1) appareil formant couronnement: un masque est
qui se rapproche le plus de S. Marco. posé sur sa limite supérieure; des lésènes jaunes
encadrent les orthostates et un pilastre d'angle clôt
1.4.2. Parmi les édicules schématiques, on retien¬ la composition 185. Ces oppositions de couleurs et
dra ceux que surmontent deux volutes en acrotères ces étagements qui répondent à une logique spa¬
490 [18]: ils interviennent également au soubassement tiale sur les murs du IIe style, transformés ensuite
de la Casa dei Vetti (VI, 15,1) [q] et [b], et dans la en zones colorées bi-dimensionnelles, perdent leur
Casa dei Dioscuri (VI, 9, 6-7) [44]; décorée après 62 sens pour ne plus donner qu'un effet arbitraire.
ap. J.-C., la pièce [11] de la Casa della Venere in Une seconde étape du même processus, centré
Conchiglia (11,3,3) les multiplie en soubassement et cette fois sur les seules trouées claires, peut se lire
en zone supérieure 179 D'autres, en forme de tholos dans la pièce [10] de la Casa 1,8,8 appartenant à la
.

très simplifiée [32], sont utilisés en zone supérieure phase IIb du IIIe style. Ici les quatre groupes
dans la casa dell'Orso (VII, 2, 45), escalier [i] mur d'échappées sont répartis à toutes hauteurs sans
ouest180, et à Herculanum, dans les fauces de la jamais s'aligner les uns sur les autres ni sur les
Casa dell'Atrio a Mosaico 181. limites des zones médiane et supérieure.
443 1.4.3. Les têtes suspendues à des rubans [12] ont Dans la peinture du IVe style, l'exemple le plus
des parallèles au IIIe style dans la Caupona di proche de S. Marco, quoique de traitement très dif¬
férent, se trouve dans la Casa IX, 1,7 [e] 186: l'édi-
Sotericus (1,12,3) tablinum [5] et pièce [3] en zone
supérieure182; dans la Casa dei Vetti (VI, 15,1) [e], cule central est flanqué d'échappées à deux niveaux
la Casa dell'Orso (VII, 2, 45) [c], au début du IVe elles-mêmes suivies de panneaux plus bas que l'épi¬
style et au sommet desquels sont assis des person¬
style, elles se trouvent en soubassement. nages. Le système pariétal y est d'ailleurs plus voi¬
Les objets suspendus tels que situle, rhyton, can-
416 thare [20][4] font également partie du répertoire de sin de celui de [6] que de [14] où il confine à l'ab¬
surde.
508 cette phase initiale: Casa del Menandro (1,10,4)
[18] et [19], 1,8,17 [14], 1,12,11 [8], Casa dell'Atrio a 2.2. Dans plusieurs pièces - [2][30][50][14][8][6] - 515
Mosaico [1] en zone supérieure. des figures sont situées de façon inhabituelle soit 27

223
Quarto stile

à la base de la zone médiane, soit au-dessus des abstrait que ne l'étaient les orthostates, et qui
panneaux latéraux, assises, agenouillées ou debout contraste fortement avec le rendu plastiquement
sur le bord supérieur de cette pseudo-cloison. Dans très élaboré des corps et des vêtements.
tous hors
dire les cas,
des limites
elles se d'un
présentent
tableau librement,
ou de cellesc'est-à-
d'une Pour les personnages placés en haut des pan¬
neaux, la transformation du plan en volume s'opère
architecture, les légères évocations de portiques de la facon la plus convaincante et la plus ambiguë
n'ayant visiblement pas statut d'échappées bien lorsqu'il y a disproportion entre l'un et l'autre,
délimitées. C'est en réalité ici la seule présence des lorsque la surface du panneau coloré tend à s'im¬
figures qui confère aux champs colorés leur qualité poser comme telle contre le renversement de la
de cloison tri-dimensionnelle, comme pourraient le vision qu'impose la figure. Et les parallèles que l'on
faire des perspectives architecturales. Or précisé¬ peut trouver, s'ils ont le mérite d'inscrire la tentati¬
ment à S. Marco, deux pièces exceptées, les grandes ve de S. Marco dans une série cohérente, produi¬
compositions architecturales manquent et les sent souvent des effets visuels autres par la simple
décors à échappées restent timides, peu dévelop¬ modification des proportions: dans la pièce [c] de
pés, préférant les compositions frontales aux la Villa Imperiale, mur ouest, le bord supérieur des
emboîtements perspectifs. On notera d'ailleurs que, panneaux latéraux, plus bas que l'édicule central,
dans la création de l'illusionnisme, les figures jouent sert de ligne de sol à un Satyre et à une nymphe
un rôle essentiel: dans le frigidarium de la Casa del demi-couchés; mais le fond jaune de cette sorte de
Criptoportico (1,6,2-4) 187, elles apparaissent en frise porte aussi une bordure décorative qui annule
particulier en zone supérieure, à mi-corps derrière une bonne partie de l'effet tri-dimensionnel 192. Il
des cloisons, contribuant à la crédibilité de l'archi¬ en est de même dans la Casa delle Amazzoni (VI,
tecture. 2,14) [13] 193 où le renfoncement du tablinum porte
Mais le IIe style offrait aussi des exemples d'un deux panneaux-cloisons rouges de part et d'autre
mode d'appréhension plus ambigu de l'espace pic¬ d'un candélabre; les deux Amours qui apparaissent
tural, les personnages se détachant sur un fond à mi-corps ne reposent pas sur ces panneaux mais
d'orthostates dont la solidité est affirmée par leurs sont dissimulés par eux comme par des tentures, ce
filets d'encadrement intérieur, que ce soit dans la qui modifie le sens de lecture.
Villa dei Misteri [5] ou [4], ou dans la Casa del Dans d'autres cas, la cloison n'a pas une hauteur
Menandro (1,10,4), tepidarium [47] 188. Dans cer¬ suffisante pour avoir le statut bi-dimensionnel d'un
tains décors de la fin du IIe style, se lit clairement panneau, ou alors elle est traitée soit comme un
la difficulté qu'éprouvent les peintres à choisir un muret appareillé, par exemple dans le tablinum de
parti: l'antichambre des bains de la Casa del Cripto¬ VIII,4, 34 194, soit comme un tableau dans la Casa
portico (1,6,2-4) 189 juxtapose un grand paysage di Marcus Lucretius (IX, 3, 5) [8], zone supérieure,
central et deux panneaux latéraux inscrits dans une soit encore elle se trouve inscrite à l'intérieur d'une
architecture mais rendus bi-dimensionnels par échappée architecturale ce qui minimise le rôle de
leurs multiples encadrements; ils servent de fond la figure: Casa della Venere in Conchiglia (11,3,3),
aux deux grandes figures de Mars et de Vénus. oecus [10] 195, Casa di M. Gavius Rufus (VII,2,16),
Dans la Casa degli Epigrammi (V,l,18) [19]190, po¬ exèdre, mur est, avec la figure d'Erato 196, Villa di
sées sur des piédestaux, les figures mettent en évi¬ Arianna à Varano [7], avec des personnages lisant.
dence l'ambiguïté spatiale des zones latérales, à la A ces expériences pourrait se rattacher l'inser¬
fois traitées comme des surfaces planes (à leur base tion de figures assises en équilibre sur des bordures
court la même bordure ininterrompue que sous reliant les pavillons de la zone supérieure: c'est le
l'édicule central) et comme des murs surmontés cas dans le triclinium [11] de la Casa delle Amazzo¬
d'une corniche dont la solidité est affirmée par le ni (VI, 2, 14) 197 et dans un décor campanien aujour¬
vase posé à son sommet. d'hui à Stuttgart 198; un vestige en atteste égale¬
Ces précédents permettent de lire les décors de ment la présence à la zone supérieure du triclinium
S. Marco comme une tentative - peu suivie par [15] de la Casa del Poeta tragico (VI, 8, 3) décorée
ailleurs - pour redonner à la paroi un peu de la plas¬ après 62 199. Un seul décor propose une solution
ticité qu'elle avait au IIe style et que le IIIe lui a fait identique à celle de S. Marco, quoique le traite¬
perdre 191 Les figures posées à la base de la zone ment stylistique et le vocabulaire diffèrent: dans la
.

médiane sont révélatrices à cet égard. Le mur- pièce [e] de la Casa IX, 1,7 déjà décrite (cf. n. 186),
podium que l'on attendrait fait défaut de sorte un enfant assis au sommet du panneau-cloison
qu'elles flottent dans un espace indéterminé, plus latéral, nourrit un paon.

224
Quartier de la piscine

Les réminiscences du IIe style qu'évoquent les centre de ces édicules: corbeille mystique dans [50],
décors à niveaux décalés de S. Marco et la présence vase suspendu dans [52].
sous-jacente d'une problématique de l'espace pictu¬ De façon générale, l'absence de trouée perspec¬
ral dans son opposition au plan de la paroi, sem¬ tive que l'on observe dans les échappées du por¬
blent le fait d'un atelier spécifique, soit qu'il opère tique [3-5-20], ou dans celles de [25], [12], [14], la 508
dans la continuité d'une tradition, mais elle serait surabondance décorative qui noie les perspectives
peu représentée, soit qu'il cherche à élaborer des du portique [1-2], trouvent un écho dans les pièces 584
solutions nouvelles en revivifiant des modes vieilles [k] et [m] de la Casa del Principe di Napoli (VI,
d'un siècle 20°. 15,7-8) où le fond monochrome, le strict encadre¬
ment, la mise sur le même plan d'éléments bi-
470 2.3. Deux pièces mises à part, la salle [16] (cf. su¬ dimensionnels et tri-dimensionnels, annulent ou
pra, 192 sq .) et peut-être le caldarium [29], très mal affaiblissent singulièrement les perspectives archi¬
conservé, la plupart des décors de la villa manifes¬ tecturales. Dans la Casa delle Nozze d'Argento
tent une tendance peu illusionniste qui se lit à la (V,2,i), les pièces [1], [u], la zone supérieure de [w],
fois dans le traitement spécifique du motif archi¬ datables des environs de 50, dans la Casa dei Vetti
tectural et dans le recours à des éléments bi-dimen- (VI, 15,1), les alae, antérieures à 62, répondent au
sionnels ou ambivalents. même goût si elles ne sont pas de même facture;
partout l'architecture y est représentée soit selon
418 2.3.1. Quelques pièces - [50] et [4] - manifestent une stricte frontalité, soit en vue légèrement laté¬
528 un effort de construction spatiale par l'usage de rale, mais en tous cas fortement concurrencée par
portiques à épis. Mais en général, loin d'enchaîner les éléments plans.
des plans et de conduire graduellement le regard
vers le lointain, les architectures de S. Marco s'ins¬ 2.3.2. Le fait de meubler les échappées d'arbres
crivent dans un schéma rudimentaire, que toutes (Index n° 601) peut également être considéré
les composantes soient représentées en plan fuyant comme une manière d'escamotage; l'arbre suffit à
ou qu'elles soient toutes frontales. Dans le portique évoquer une ouverture mais n'accentue aucune¬
[32], l'aspect artificiel de la composition fuyante ment l'illusionnisme: ceux du portique [3-5-20], 511
encore accentué par l'absence de trouée, est à particulièrement raides dans leur implantation, 512
mettre en relation avec les compositions du IIIe
style: le Thermopolium 1,8,8 [d], la Casa di M. Lu¬ sont del
Frutteto
Casa comparables
(1,9,5)
Primo [12],
Piano
aux
vers
(1,11,15)
végétations
40-50 [9],
204, mur
ou
de àlanord205.
ceux
Casadedel
la
cretius Fronto (V,4,ll) [b]201, entre autres, offrent
des points de comparaison, y compris dans la lé¬ L'insertion de très petits tableautins entre édi-
gère concavité des petits entablements. On retrouve cule ou inter-panneau et bordures des panneaux 584
cette habitude au début du IVe style: les peintures (Index n° 417) ou, plus fréquemment, l'insertion de 338
des alae [i] et [h] de la Casa dei Vetti (VI, 15,1) utili¬ "pieds" carrés aux angles inférieurs des panneaux
sent également ce vocabulaire qui prend là une cré¬ (Index n° 404) doivent être considérés comme re- 416
dibilité plus grande par son insertion à l'intérieur présentatifs de cette attitude ambivalente par rap- 443
de trouées claires. En revanche, dans le triclinium port à l'espace: les bordures ajourées transformées
[8] de la Villa di Carmiano 202, les architectures, en supports de tableaux acquièrent de la solidité;
comme à S. Marco, ne se détachent pas sur un fond soutenues par des cales elles acquièrent du poids,
différent de celui des panneaux. l'une et l'autre démentis par leur aspect.
384 Le plus souvent - pièces [25], [50] nord-ouest, Si les décors de la pièce [c] de la Casa dell'Orso
527 pièces autour de Yatrium [44] - la frontalité est pri¬ (VII, 2, 45) et de la pièce [1] de la Casa del Principe
vilégiée: les édicules sont vus de façon parfaitement di Napoli (VI, 15,7-8), antérieurs à 62, font interve¬
symétrique, l'évocation de leur profondeur se ré¬ nir les petits tableaux insérés en bordure des pan¬
duisant aux quelques courtes lignes fuyantes du neaux, le motif apparaît également sur les parois
plafond. La même tendance existe dans la Casa del non terminées du péristyle [2] de la Casa V,3,12206,
Menandro (1,10,4) [4][19], dans la Casa dei Cei (I, dans le péristyle [8] de la Casa della Venere in
6,15) [g] sud203 où l'on retrouve la même superpo¬ Conchiglia (11,3,3) 207 et dans la Schola Armatu-
sition de trois niveaux d'édicules que, à S. Marco, rarum (111,3,6) 208 , toutes deux datables d'après 62.
dans [52]. Dans ce cas aussi, l'effet de trouée pers¬ Dans la pièce [m] de la Casa del Principe di Napoli,
pective cède devant la seule fonction d'encadre¬ ou dans la Casa della Parete Nera (VII, 4, 59) [y]
ment mise en évidence par le motif qui occupe le comme à S. Marco [6], des volutes peuvent servir

225
Quarto stile

de support sous les angles inférieurs des panneaux, reste de la production campanienne que l'on tente
tandis que des petits éléments carrés ou géomé¬ d'ancrer ces décors dans la chronologie du IVe style.
triques assurent, dans la Casa IX,5,11 [f] ou dans la Or ces comparaisons font surgir des parentés ambi¬
Casa di Pinarius Cerialis (111,4,4), exèdre [b] 209 , la guës. Pour une large part ce vocabulaire est com¬
transition entre les bordures ajourées et l'encadre¬ mun au groupe de décors auquel se rattachent les
ment extérieur des panneaux210. Case dell'Orso (VII, 2, 45), del Principe di Napoli
A cette même tendance on rattachera l'habitude (VI, 15,7-8), di Paquius Proculus (1,7,1), dello Spec¬
476 de cumuler, à S. Marco, dans les pièces [25][22][32] chio (IX, 7, 20). La bande de lotus en haut du sou¬
371 le motif de l'architecture et du candélabre qui le bassement, les lourdes bordures et les bordures ver¬
traverse; elle est à rapprocher des décors de la Casa ticales à gouttes, les vignettes au centre des pan¬
delle Nozze d'Argento (V,2,i) péristyle [r] 2 1 1 , de la neaux, les Amours portant divers objets, les monstres
Casa dell'Efebo (1,7,11) [11]212, avec un rendu plus ou animaux en acrotères y sont des éléments récur¬
lâche, ou de la pièce [19] de la Casa dell'Alcova à
Herculanum. rents, comme aussi le sphinx frontal, le rhyton sus¬
pendu, le large ruban-bordure accroché et dont les
Ce glissement de sens affecte également les bor- pans retombent, ou encore les hautes palmettes éta-
443 dures ajourées: curieusement, dans la pièce [12], gées utilisées isolément ou en courtes séries. Tous
les bordures verticales aboutissent à une double se retrouvent en abondance à S. Marco, sur toutes
volute qui devient support architectural d'un enta¬ les zones et dans tous les groupes de pièces, mais à
blement schématique. Une transformation sem¬ l'intérieur de structures décoratives dissemblables,
blable, mais avec un traitement plastique différent, qu'il s'agisse de parois fermées à candélabres ou de
s'observe dans le frigidarium [7] des Terme del systèmes à panneaux et échappées ou panneaux et
architectures.
Sarno (Vili, 2, 17-21): les panneaux médians du mur
nord sont encadrés par des bordures ajourées verti¬ Par ailleurs des motifs, tels que les figures en
cales se terminant en volutes qui soutiennent un soubassement, ou des ensembles tels que la salle
léger entablement213. Dans la Casa dei Vetti (VI, [16] et le nymphée, trouvent des parallèles dans la
15,1) [e] et dans la Casa dell'Atrio a Mosaico [14] dernière phase, ce qui empêche toute lecture uni-
nord214, à la différence de S. Marco, le motif ne de¬ voque des décors de S. Marco.
vient pas pseudo-architectural au-delà de la double Cette lecture doit encore être relativisée par la
volute: il se transforme en corolle dans la première, spécificité des ateliers actifs à Stables: de ce fait les
tandis que dans la seconde, il sert de support à un comparaisons stylistiques avec Pompéi sont diffici¬
aigle aux bordure.
nouvelle ailes déployées avant de s'inverser en une lement utilisables. De plus le caractère lacunaire
des décors ne permet guère d'évaluer avec préci¬
Dans une certaine mesure, on pourrait considé¬ sion les circulations de motifs et l'aspect global des
rer le redoublement par l'architecture peinte de l'ar¬ pièces: les plus grandes et les plus représentatives -
chitecture réelle comme l'une des manifestations de [10][21][29][37] - sont aussi les plus mutilées. Pour
485 la réticence à l'illusionnisme: à l'angle de [32], les la plupart des autres, la perte des parties hautes
deux moitiés d'un portique en perspective occupent fausse sans doute gravement notre vision: que l'on
chacune des faces du pilier, de même que dans la pense, par analogie, à ì'oecus [q] de la Casa dei
Casa del Menandro (1,10,4) l'ante de Yala [4] dans Vetti qui est l'un des points de référence les plus
375 l'atrium [b]; dans l'abside de [25] à S. Marco, les riches, et à la lecture qui en serait faite si la zone
architectures qui encadrent la fenêtre ont des enta¬ supérieure avait disparu.
blements incurvés comme, à Herculanum, l'abside
[10] de la Casa dello Scheletro ornée d'un portique 1. Données architecturales
curviligne. La peinture, dans ce cas, ne cherche pas Toutefois malgré ces incertitudes, certains in¬
à transgresser les limites de la paroi mais à en sou¬ dices peuvent permettre de proposer une séquence
ligner les caractéristiques, ou du moins à les accom¬ chronologique. Il s'agit tout d'abord des données
pagner discrètement, plus proche en cela de l'esthé¬ architecturales que nous rappellerons (cf. J.R., cap.
tique du IIIe style que de celle du IVe. 11,1).
Le couloir [31], peint en IVe style, donnait accès
C. Chronologie du IVe style à la pièce [25]; ultérieurement cette porte a été
condamnée et l'enduit laissé brut du côté sud-ouest
C'est tout d'abord par la mise en parallèle du du couloir qui a perdu tout rôle de passage. En 283
vocabulaire ornemental utilisé à S. Marco et du revanche, le mur du côté nord-est du tepidarium

226
Quartier de la piscine

[25] a été repeint en harmonie avec le reste du dé- nymphée (cf. N.B., cap. IV). Les murs des diaetae
386 cor de la pièce, antérieur, donc, à cette transforma¬ nord et sud s'appuient sur le mur limitant la villa
tion (cf. D.P. et A.B., cap. VI, 2). De même le couloir dans son premier état: rappelons que le mur nord-
[59b], transformé dans un second temps en pla¬ est de [50] vient obstruer l'une des étroites fenêtres
card, portait un décor à fond noir, dont il ne reste du couloir [49]. La construction de l'ensemble des
que des traces mais qui semblait cohérent avec diaetae a donc précédé celle du nymphée, mais leur
celui du tablinum [59a]. décor stuqué montre que l'écart chronologique
Par ailleurs, les graffiti des fauces [56] suppo¬ devait être faible.
sent une certaine durée d'usage et excluent que ces C'est également à la dernière phase de construc¬
peintures soient immédiatement antérieures à 79. tion de la villa, mais sans doute avant le nymphée,
Comme leur décor est parfaitement cohérent avec qu'appartient le groupe de pièces encadrant la salle
celui de l'atrium [44] qui ne présente pas de hiatus [16] 216. On sait que la pièce [10] pavée en opus sec-
avec celui de [31], ces pièces doivent donc remon¬ tile a remplacé un aménagement antérieur dont sub¬
ter à la même campagne décorative; le décor de siste la mosaïque (cf. S. P., cap. 111,1); par ailleurs
l'atrium semble d'ailleurs porter les traces dues aux boration
des sondagesarchitecturale
récents (cf. L.R.,
de cet
cap.ensemble
11,2) situent
dans
l'éla¬
la 115
modifications de [59b] et à l'implantation de l'autel
domestique [45] (cf. M. O.S. et A.B., cap. VI, 1). On suite directe de l'élargissement du portique et du re¬
rattachera à cette même série les murs sud-est et maniement du quartier thermal.
sud-ouest de [32] qui portent de nombreux graffiti Deux groupes de décors, l'un initial, l'autre
(cf. A.V., cap. IX); leur décor est toutefois posté¬ final, se laissent donc assez aisément discerner;
rieur aux transformations de la zone des cuisines et entre ces moments extrêmes, certaines autres pa¬
au déplacement de la porte d'accès vers [26]. Cet rois témoignent de reprises ou de réfections. Dans
ensemble de pièces appartient donc à une première le portique inférieur [20], l'interruption, sensible
phase du IVe style à l'intérieur de la villa. au centre du mur, dénote une exécution en deux
A l'autre extrême, la dernière phase décorative campagnes probablement très rapprochées. D'autre
concernait le nymphée dont les stucs, similaires à part le décor de [29] est lié à la nouvelle concep¬
ceux de Petraro, laissés inachevés par l'éruption, tion du quartier thermal: ce caldarium prend la
étaient à peine terminés; les "lapilli" retrouvés dans place d'une aire ouverte mitoyenne avec la pièce 87
les trous de fixation des revêtements de marbre du [23] dont la fenêtre est bouchée (cf. A.B., cap. V,1
coté sud-est témoignent de l'inachèvement des tra¬ et VII, 2).
vaux dans cette zone (cf. N.B., cap. IV). Ailleurs encore des remaniements ont eu lieu: le
556 II est vraisemblable que le décor de [62-63] avait mur 1/7 vient s'appuyer sur le mur 3/2 qui s'appuie
été exécuté peu avant celui du nymphée: ses accès à son tour sur le mur 3/7, sans qu'ils soient chaînés 78
étroits, eux-mêmes surmontés de stucs, ouvrent ni les uns ni les autres (cf. J.R., cap. 11,1). La pseu-
dans le nymphée que les échafaudages de la voûte do -crypta elle-même était en travaux, ses murs de
du couloir auraient pu endommager ou salir. Sty- refends supprimés et ses portes transformées en
114 listiquement le décor de la voûte annulaire s'insère fenêtres. Rien ne permet de faire remonter tout ou
d'ailleurs dans une série propre à la dernière phase partie de ces reprises au séisme de 62 dont nous ne
du IVe style (cf. A.B., cap. VII, 2). pouvons évaluer que très imparfaitement les effets:
Les murs [150-151] du jardin [15] se rattachent aussi, à titre de comparaison celui de 1980 a détruit
à cette dernière campagne de travaux: la peinture y le mur 2/3, le plus sujet aux ruptures et aux lésions XVI, 6
est étroitement liée au décor stuqué de même fac¬ puisqu'en surplomb. Seule la mention dans le GdS
ture que celui du nymphée; de plus leur maçonne- du 24/6/1951 d'un bloc provenant peut-être du por¬
104 rie s'appuie sur les murs extérieurs des diaetae [12] tique [3] (cf. supra, 208-209) sous-entend l'existence
et [53]. de fissures, sans fournir de certitudes sur les pièces
Un indice supplémentaire est donné par la cor¬ effectivement touchées. Que les travaux soient dus
niche de stuc de la pièce [50]: son motif, peu ré¬ ou non aux conséquences du séisme, il est probable
pandu, de palmettes et de feuilles d'acanthe215 se que cet événement les a retardés jusqu'à la veille de
rencontre à Pompéi dans la Casa della Venere in l'éruption.
Conchiglia (11,3,3, [6] et [14]) indubitablement de Dans le contexte très particulier de cette villa en
la dernière phase, et à Petraro même, à la voûte de chantier, où les pièces de IVe style relèvent d'une
l'abside du caldarium ; cette pièce doit alors être même cohérence stylistique, où circulent les mêmes
considérée comme chronologiquement proche du motifs, où une même problématique spatiale est en

227
Quarto stile

jeu, il apparaît donc clairement que l'interprétation éléments marqués présents, mais aussi ceux qui
en termes chronologiques de certains "motifs-clés" sont marqués absents, et pondère les résultats, pro¬
manque de pertinence. La présence de têtes suspen¬ duisant ainsi une image singulièrement affinée par
dues en [12], de larges rubans en arc en [50], de rapport à ce que donnerait la lecture directe d'un
bordure à lotus en [62-63], entre autres motifs gé¬ simple tableau de présences.
néralement considérés comme précoces, dans des Nous avons, au terme de cette analyse, obtenu
pièces appartenant avec certitude à la dernière des ensembles de pièces ordonnées selon le princi¬
phase de la villa amène à douter de l'efficacité de la pe d'une classification ascendante hiérarchique tra¬
démarche. En revanche une demeure où des tra¬ duite graphiquement par une arborescence. Plus les
vaux se sont succédé pendant trois décennies donne relations entre les pièces sont fortes, plus bas elles
l'occasion d'entrevoir le fonctionnement des "ate¬ se réunissent dans l'arbre et plus la classe mise en
liers" et la circulation des individus qui les compo¬ évidence est pertinente; un seuil de lecture a donc
sent, de rendre compte des récurrences et de mettre été choisi au-dessus duquel les liaisons, trop affai¬
en relation les contraintes architecturales et les so¬ blies, ne sont plus signifiantes (cf. arborescence,
lutions décoratives. A cet effet les modes de compo¬ 233).
sition et les motifs ont été soumis à une analyse de
données (Data Analysis) fondée sur la classification La classe A
automatique (Cluster Analysis) 217. Elle est constituée de deux sous-groupes, l'un
2. Analyse de données comprenant les pièces [31] et [62-63], l'autre les
Elle porte sur les enduits peints de trente-deux pièces [60] et [59a]. Ces rapprochements appellent
quelques commentaires. D'une part on note que la
pièces de IVe style analysées selon quatre-vingt-
seize critères descriptifs marqués présents ou ab¬ pièce [60] s'agrège étroitement au tablinum [59a]
sents (cf. index supra, 219-220, arborescence et ta¬ et non, comme on pourrait s'y attendre, aux cubicu-
bleau de fréquence, infra, 233-234). la entourant l'atrium. Ceci rend compte du statut
Ces critères concernent la structure du soubas¬ particulier de cet espace plus vaste que les pièces
sement et de la zone médiane, la zone supérieure voisines, aligné sur le tablinum et dont le plan al¬
presque partout disparue n'étant pas pertinente. longé suggère une éventuelle fonction de triclinium.
Ces types de structures ont été déterminés par rap¬ D'autre part, dans le second sous-groupe, la pré¬
sence non seulement du couloir voisin [31], mais
port à l'ensemble clos de S. Marco et non en fonc¬
tion de l'ensemble de la décoration campanienne. aussi de celui qui double le nymphée manifesterait
des modes de composition et un choix de motifs
Ainsi le soubassement de structure "complexe" des spécifiques aux pièces secondaires. Dans la mesure
pièces [6] et [18] par exemple se définit-il par l'ab¬ où l'atrium [44] est très éloigné de ce groupe, il faut
sence d'une claire délimitation des panneaux rem¬ en conclure qu'un atelier radicalement distinct y a
placée par l'enchaînement des motifs; par ailleurs travaillé, tandis que celui responsable des pièces
certains éléments tels que les édicules à figures ou alentour et celui du couloir [62-63] ont des points
les hampes obliques jouent un rôle structurant, à communs; cette parenté n'exclut d'ailleurs pas,
l'intérieur du soubassement, de sorte qu'ils peuvent entre les deux séries de décors, un écart chronolo¬
également intervenir en tant que structure et en gique, systèmes et motifs des pièces secondaires
tant que motifs. L'analyse porte d'autre part sur les tendant à une certaine fixité218.
motifs choisis, ici aussi, en fonction de leur carac¬
tère récurrent à l'intérieur de la villa; dans l'analyse La classe Β
envisagée, qui tend à mettre en évidence la circula¬
tion de "mains" dans des décors divers, seuls ceux- Cette classe regroupe les pièces [61][57][52], par¬
ci peuvent nous apporter une indication. C'est pour¬ faitement cohérentes du point de vue topogra¬
quoi certains éléments de la grammaire décorative phique et dont la parenté apparaît immédiatement
de S. Marco, que nous pourrions appeler "tics" d'ate¬ à l'observation directe. Certains caractères (socle à
lier, tels les palmettes étagées "Palmettenbäume", structure horizontale, bordures encadrant deux
les figures assises sur la corniche etc., ont été re¬ côtés des panneaux, paysages, etc.), très dispersés
groupés, quelle que soit la zone de la paroi où ils
interviennent. dans les autres classes, leur sont communs; l'ab¬
sence d'autres, propres notamment à la classe C (fi¬
L'analyse de données, rappelons-le, prend en gures en soubassement, architectures aux extrémi¬
compte dans son mode de calcul non seulement les tés, échappées, etc.), les réunissent également.

228
Quartier de la piscine

La classe C quartier thermal et qu'il a pris la place d'un espace


Trois sous-groupes se distinguent: [30][14], puis primitivement ouvert. De même la parenté entre la
[29][12][4][50],[13][8][53], enfin [44][20][6][25] pièce [50] et la rampe [4] s'explique sans doute par
la situation de la rampe dans une zone remaniée

.
Les deux premiers englobent les ensembles de diae-
tae nord et sud auxquelles s'adjoignent le caldarium (cf. L.R., cap. 11,2), la rampe elle-même ayant été
[29] et la rampe [4]. construite, d'après les quelques notes imprécises du
GdS (21/10/1954), sur un premier aménagement,
1-Le groupe des diaetae non visible aujourd'hui, mais qu'un sondage récent
Les pièces [8][13][53] sont étroitement reliées et a permis d'expliciter.
très proches de [50] et [12]; plus haut dans l'arbre 2-Le groupe du portique inférieur
s'y agrègent les pièces [30] et [14]. Parmi les cri¬
tères qui les réunissent, citons la présence d'édi- Ce sous-groupe relie le portique inférieur [3-5-
cules et de figures sur le socle, la structure à édicule 20] et l 'atrium [44]; la pièce [6], associée à la phase
central et échappées, l'association de certains mo¬ finale de la villa, s'y agrège, et, un peu plus haut
tifs tels que cygnes, portiques "a coda" et bases loti- dans l'arborescence, la pièce [25] qui appartient à
formes. Mais l'absence de certains critères, que une première phase. Les traits qui réunissent ce
l'analyse permet de prendre en compte, est tout groupe sont la présence de motifs spécifiques (les
aussi significative: ces pièces ont généralement en palmettes sur volutes, les fauves, les carrés sur la
commun de ne pas posséder de socles à structure pointe) en même temps que l'absence de certains
complexe ou niveaux décalés, et d'exclure l'associa¬ autres (les figures en bas de la zone médiane, les
tion de motifs tels que candélabre végétal torsadé, structures à panneaux et inter-panneaux, quelques
cornucopia sur volute, fuseau à volutes, sphinx types de bordures, etc). La parenté de [6] et de [25]
assis, etc. apparaît à l'examen direct et peut suggérer que
A l'inverse, la classification fait surgir des dis¬ l'atelier préalablement responsable du tepidarium
semblances à la fois entre les deux blocs architec¬ soit plus tard intervenu, au moins partiellement,
turaux et entre les pièces qui les composent: la dans la pièce [6].
structure de la zone médiane, par exemple, diffère Que le décor du portique inférieur se trouve mis
dans les trois sous-groupes: [12] a un champ-ten- en relation avec celui de pièces chronologiquement
ture central, [53] des échappées, [14] des cloisons distinctes ne doit pas étonner. Les longues parois
latérales sans échappées et [50] des échappées des portiques et péristyles, qui répondent toujours à
associées à des cloisons latérales. Le choix chroma¬ l'articulation paratactique de panneaux et d'étroites
tique accentue encore ces différences: [12] et [14] zones architecturales, se prêtent moins à l'invention
ont des fonds blancs, [13] et [53] des panneaux formelle qu'à la reprise de formules éprouvées; cette
colorés. On note aussi qu'à la différence du côté tendance conservatrice explique le rapprochement
sud où semblent dominer, des figures isolées du portique avec l'atrium [44] 219 . Inversement la
d'Amours et d'offrants, les parois et plafonds du relation avec la pièce [6] rend compte de la raideur
côté nord mettent en oeuvre des thèmes diony¬ du système décoratif du portique, comparable à
siaques, auliques, mythologiques dans un cadre ceux du Tempio di Iside ou de la Casa dei Vetti
élaboré. (VI, 15,1).
Il est vrai que l'état de conservation des groupes Comment interpréter ces contradictions appa¬
nord et sud diffère notablement et qu'en particulier rentes? Le portique et les pièces alentour ont fait
nous ignorons tout des plafonds des pièces [12] et l'objet d'un important remaniement architectural
[13]. Ces différences tiennent peut-être aussi à la exécuté en plusieurs phases à partir de l'époque
relation du groupe nord avec le passage vers la claudienne, les pavements de l'ensemble de la zone
pseudo -crypta [7] qui est un dégagement de service étant cohérents (cf. S. P., cap. 111,1) et datables de la
ouvrant vers une zone plus utilitaire. Elles démon¬ décennie 60; d'autre part les travaux de décoration
trent en tous cas que la symétrie architecturale du portique lui-même ont subi une interruption
n'entraîne pas nécessairement une symétrie de d'une certaine durée (cf. supra, 207 sq.) et l'absence
fonction
se lire dans
et que
le schéma
l'inégalité
décoratif.
de statut des pièces peut d'entablement de stuc de l'aile [20] peut s'interpré¬
ter comme le signe d'un inachèvement des travaux
Par ailleurs des relations fortes unissent la diae- de ce côté (cf. N.B., cap. IV). Tout concourt donc à
ta [12] et le caldarium [29]; or on sait que le calda¬ situer le décor du portique dans une phase posté¬
rium a été aménagé lors de la restructuration du rieure à celle de l'atrium [44] et de la pièce [25].

229
Quarto stile

Que la conception en remonte à la décennie 50 ou limite à l'extrême l'interprétation, il reste qu'une


60, l'exécution s'est manifestement prolongée jus¬ thématique apollinienne (le trépied) et le choix
qu'aux années 70, comme le confirme l'aspect des d'un matériau (le marbre) mettent en évidence la
chapiteaux stuqués, de même schéma mais de focalisation, évidente à la simple lecture du plan,
"mains" différentes: celui du pilastre à l'angle de [8] sur l'axe nymphée/salle [16].
est plus proche des chapiteaux du nymphée que La classe F
des exemplaires de l'aile [3] (cf. N.B., cap. IV). Les pièces [1 l][22][35a][17][37][32] forment une
A ces données conjoncturelles s'ajoute le rôle classe très solidaire explicable partiellement par
central que joue le portique inférieur dans le plan leur fonction de passage (cf. supra, 221). Elles ont
de cette villa: les parentés de motifs et de structure en commun la présence d'un petit nombre de ca¬
que l'on y décèle tiennent au désir d'établir une ractères (structure du soubassement en chiasme et
continuité visuelle pour qui vient de l'atrium et de la zone médiane en panneaux et inter-panneaux,
séjourne dans la partie thermale, continuité qui candélabre, prédelle, etc.) 220 associée à l'absence
atténue les ruptures entre des styles différents et de presque tous les autres. On note que, d'une part,
permet de passer sans heurt à la zone plus récem¬
ment décorée. le couloir [32], d'autre part, le couloir [11] occupent
à l'intérieur de la classe des positions excentrées;
La classe D elles confirment le caractère précoce de [32] et met¬
Très réduite, elle comprend les pièces [18] et tent en évidence, entre [11] et son pendant [17], des
[21] auxquelles s'agrège, nettement plus haut dans variantes qui tiennent peut-être, au-delà des diffi¬
l'arborescence, le portique supérieur [1-2]. Les cultés de leur lecture, à des mains différentes. A ce
deux premières sont étroitement liées d'un point de groupe s'agrégerait la pièce [35a] proche, non seu¬
vue tant architectural que décoratif; des solutions lement par son schéma décoratif, mais aussi par
voisines se laissent discerner: citons, entre autres, l'usage du carré sur la pointe et d'un même type de
le soubassement à structure complexe articulée par palmette, du couloir [22] dont nous avons vu (cf.
des guirlandes et des hampes obliques que retien¬ supra, 202) qu'il différait, malgré une tentative
nent des volutes, l'effet de prédelle et le système à d'harmonisation, du couloir [32]; on pourrait alors
cloisons latérales en zone médiane. Malgré l'état supposer que le décor de [22] et de [35a] remonte à
lacunaire des deux pièces, la richesse décorative de la restructuration du quartier thermal. La pièce [37]
[21] surpassait visiblement celle de son anti¬ s'y trouverait également associée mais rappelons
chambre. que nous disposons de peu d'éléments pour la ca¬
Le portique [1-2], très isolé par rapport au reste ractériser.
de la villa, ne trouve de répondants que dans cette
classe. Avec la pièce [10] qui appartient à la classe D. Conclusion
E, ses parois et celles de [21] sont les seules à avoir
reçu un enduit si finement poli qu'il ressemble, au 1. Continuités et ruptures des décors de IVe style
toucher, à du marbre. D'autre part la même bordure Les résultats de l'analyse de données aboutis¬
de fines postes roses se retrouve, identique, dans le
portique [1-2] et dans [21]. sent à l'individualisation de six classes qui recou¬
vrent, pour la plupart, la chronologie relative. Dans
La classe E le cas contraire, les contradictions apparentes met¬
Que le nymphée [65] et la salle [16] se trouvent tent en évidence le caractère non-homogène des
étroitement liés, est dû à la présence du trépied qui pièces, l'inégalité de leur statut et la différence de
structure la zone médiane de [16] et orne l'un des leur fonction. On note, entre autres, le caractère
panneaux du soubassement du nymphée. Le décor passéiste des couloirs, qui amène à regrouper des
de la pièce [10], perdu dans sa quasi-totalité, n'au¬ pièces chronologiquement distinctes et à en disso¬
torise qu'un rattachement lâche à cette classe: le cier de voisines. Par exemple [32] assumait une
soubassement plaqué de marbre et la large bordu¬ fonction de passage dont les aperçus sur les jardins
re, auxquels il faut ajouter le sol en opus sectile, [19] et [28] constituaient les pôles les plus attractifs;
établissent sa parenté avec la salle [16] et non avec son décor peint, discret, reste très proche du IIIe
la pièce [21] symétrique, ce qui témoigne probable¬ style à la différence de celui des pièces [25] ou [44]
ment d'une hiérarchie fonctionnelle. Même si la plus représentatives et qui, quoique contempo¬
destruction particulièrement regrettable de cette raines, obéissent à une syntaxe conforme à celle du
zone, qui devait être la plus recherchée de la villa, IVe style.

230
Quartier de la piscine

Plus intéressante, la tendance à une continuité sous-phases a, b, c. La classe A s'étale, sur des cri¬
visuelle explique des classes telles que [44][20][6][25]: tères architecturaux, de la phase la pour le couloir
dans une villa où les circulations jouent un si grand [31], à la veille de l'éruption (phase IIb) pour le cou¬
rôle, des motifs ou des structures récurrents don¬ loir annulaire [62-63], en passant par une époque
nent le sentiment d'une homogénéité décorative au intermédiaire (phase Ib) pour le tablinum [59a] et
fil du parcours, de l'atrium au portique et à la zone la pièce [60].
thermale. De même un axe thématique redoublait La classe B, très homogène ([52][57][61]), ap¬
l'axe longitudinal reliant le nymphée à la salle [16], partient à la même phase Ib que [59a] et [60].
encore accentué par la présence de grandes figures La classe Cl qui rassemble le groupe des diaetae
inscrites dans un cadre architectural. et le caldarium [29] date, sur des critères architec¬
Ces récurrences et ces rappels portent la marque turaux, de la première tranche de la dernière cam¬
de "mains" différentes et même si les similitudes pagne (phase Ha).
strictes manquent ou sont illisibles en raison de la La classe C2 couvre la phase la pour ce qui con¬
dégradation des peintures, certaines des classes cerne la pièce [25], Ib pour l'atrium [44] et le pour
permettent d'entrevoir la circulation d'individus le portique [3/5/20] et la pièces [6].
intervenant dans un ensemble de décors: le pre¬ La phase D, à laquelle appartiennent le portique
mier sous-groupe de la classe C est révélateur à cet supérieur [1-2] et les pièces [18] et [21], peut se rat¬
égard. tacher, sur des critères stylistiques (cf. infra ) à la
Le second aspect à souligner concerne le carac¬ phase lia, de même que la classe E avec la salle
tère exceptionnel de certaines pièces qui, de ce fait, [16], la pièce [10] et le nymphée.
s'insèrent difficilement dans une classe. C'est le cas Enfin la classe F, qui rassemble les couloirs et
de l'atrium [44], du portique supérieur [1-2] et de la les deux pièces [37] et [35a], couvre à la fois la
salle [16]. L'écart chronologique qui les sépare ne phase la pour [32] et peut-être [35a], et Ha pour
suffit pas à rendre compte de leur hétérogénéité. [11], [17] et sans doute [37].
Occupant chacune un rôle central à l'intérieur des Le terme de "phase" ne recouvre qu'imparfaite¬
trois grands quartiers de la villa, ces pièces relèvent ment la réalité complexe de l'imbrication des tra¬
de trois esthétiques aussi différentes que le système vaux et on ne saurait lui attribuer une valeur stric¬
rigide à panneaux et échappées de l'atrium, la flui¬ tement chronologique. Il reste néanmoins que la
dité des zones et la miniaturisation du portique, ou "phase I" désigne les campagnes de remaniements
l'organisation architecturale quasi-scénographique qui commencent à l'époque claudienne; si la té¬
de [16], probable triclinium. Ce dernier est dû à un moigne d'un état immédiatement antérieur aux
atelier spécifique dont on ne reconnaît aucun carac¬ transformations dont les traces sont apparentes, Ib
tère dans les autres décors de la villa, et qui se rap¬ porte des signes d'usage et le les marques de tra¬
proche beaucoup de celui actif dans la pseudo-pa¬ vaux interrompus et repris. Par "phase II" on entend
lestre VIII, 2, 23. En revanche, certains des peintres l'élaboration de l'axe du portique inférieur, bien
responsables de l'atrium et du portique supérieur attestée au sud-est par les murs des diaetae et du
ont pu intervenir dans d'autres pièces: les paysages, nymphée qui s'appuient les uns sur les autres; Ha
certains motifs de soubassement, des bordures correspond aux pièces qui ne portent aucune trace
trouvent des répondants dans la villa. d'inachèvement (la zone de la salle [16], les diaetae),
tandis que IIb était en travaux au moment de l'érup¬
2. Essai de chronologie du IVe style tion.
Le point le plus malaisé à éclaircir concerne la
A partir des diverses approches mises en œuvre chronologie du portique supérieur. Sur la base des
pour tenter de clarifier la chronologie relative du tuiles portant le timbre Narcissi Augusti, F. L.
IVe style à S. Marco, compte tenu du fait que les Bastet221 le datait de l'époque claudienne et le com¬
travaux tant de construction que de décoration s'y parait aux décors de la Domus Transitoria ou au
sont succédé de manière ininterrompue pendant tablinum de la Casa VI,2,16222. Un certain nombre
une trentaine d'années, une séquence relative des de facteurs rendent cette datation problématique.
classes obtenues par l'Analyse de données peut être En premier lieu les tuiles de l'officine de Narcissus
proposée. Elle se répartit en deux grands moments ont continué à circuler au-delà de la mort de l'af¬
ou "phases" I et II qui s'appuient sur les données franchi de Claude. A S. Marco on remarque qu'un
architecturales, les reprises de construction, les seul exemplaire provient des environs de la pseudo-
ajouts mentionnés plus haut, et que nuancent les crypta [7], tandis que huit autres ont été retrouvés

231
Quarto stile

dans le quartier thermal (pièce [48]); cette rareté et même qu'une nette réticence à l'illusionnisme. Mais
cette dispersion ne permettent aucune conclusion, il y a plus encore: les coiffures des personnages dits
d'autant que les autres timbres relevés laissent sup¬ "auliques" de la pièce [50] se réfèrent à celles des
poser de nombreux réemplois (cf. P.M., cap. 11,5) 223 deux Agrippine, de Messaline, de Tibère, Caligula,

.
En deuxième lieu le couronnement en stuc ap¬ Drusus et Claude, de sorte que F. L. Bastet224, qui
partient à un type (édicules et cartouches alternés) en ignorait la provenance exacte, tenait pour assu¬
qui ne semble pas exister avant la Domus Aurea rée leur datation claudienne; or la diaeta appartient
(cf. N.B., cap. IV); c'est également à l'atmosphère sans aucun doute possible à la dernière campagne
néronienne que se rattache l'iconographie du Pla¬ d'aménagements et ne peut être antérieure aux an¬
nisphère, et l'on imagine difficilement comment nées 60. Il apparaît donc clairement que, la salle
plafond et couronnement auraient pu être exécutés [16] mis à part, le goût dominant à S. Marco ne se
près de trente ans après le décor des parois (cf. portait guère vers la recherche de solutions esthé¬
R.N.P. et A.B, cap. VIII, 1 et 2). Enfin le pavement tiques neuves, à moins que les peintres et leur com¬
du portique manquait encore en 79, en raison des manditaire n'aient précisément entrepris d'élaborer
modifications qui ont affecté le sol et les caniveaux un langage original à partir d'un vocabulaire
de l'espace planté (cf. J.R., cap. 11,1). Selon une éprouvé.
hypothèse tentante, le pavement projeté pouvait
être un opus sectile; d'autres pièces de la villa ([16] Schéma de la séquence chronologique en fonction
[10][46]) avaient reçu ce type de décor, dont on ne des classes
sait s'il était partout achevé puisque les matériaux
en ont été pillés. 40 50 60 70 79 ap. J.-C.
Ce faisceau d'arguments rend une datation né¬ A
ronienne du portique supérieur vraisemblable et
amène à relativiser la valeur des critères stylis¬ Β
tiques; il faut alors attribuer la miniaturisation et
l'aspect textile de son décor pariétal à un goût pas¬ Cl
séiste avec lequel le plafond devait offrir un fort
contraste. C2
Cette tendance passéiste ou "rétrospective" ré¬ D
gnait dans la villa. Ce sont des réminiscences du IIe
style qui pourraient expliquer, nous l'avons vu, l'in¬ E
sertion de figures en bas de la zone médiane; le vo¬ F
cabulaire hérité du IIIe style a toujours cours, de

232
Quartier de la piscine

i-CMOffli-NNOffiW
cococDLDcomLnco-r-cN-i-j-inT-ooLO'i
ig co OCO COOc\i(0WT-i-w©T-nc0i-n
Iflaji-infflOWNNWco cmw

AB C1 C2 D E F
Classification ascendante hiérarchique des enduits peints

233
Quartier de la piscine

Notes
1 Miniero Forte 1989, 65-66. 33 Id., pl. I à IV et fig. 3.
2 Eristov 1994, 112, n° 107. 34 Id., 17-24.
3 Eristov 1994, 168, n° 107. 35 Id., 13 sq., 28 sq., 38-39 et fig. 7 (reconstruction). Ce groupe
4 Eristov 1994, 35, n° 108. se trouvait probablement dans le sanctuaire de Crotone (cf. les
5 PPM I, 515, fig. 50-51; IIIe style à candélabres. témoignages monétaires) et est à mettre en relation avec celui
6 PPM IV, 769, fig. 210 et 775, fig. 218. que décrit Pline (NH XXXIV, 59), oeuvre de Pythagoras de Re-
7 PPM IV, 755, fig. 189. gium. Le transport à Rome de l'Apollon a dû avoir lieu en 203,
8 PPM IV, 141, fig. 90b et 143, fig. 95. pour être placé dans le seul temple qui lui était alors consacré.
9 PPM IV, 631, fig. 15-16. 36 Napoli 1989, pl. p. 18 et n° 56 p. 106; K. Kluge, Κ. Lehmann
Hartleben, Die antiken Grossbronzen der römischen Kaiserzeit, II,
10 PPM IV, 918, fig. 105 et 929, fig. 135. Berlin-Leipzig 1927, 104; E. Simon, G. Bauchhenss, LIMC II, n°
n Pd'E, II, 81 et 239. 44. Pour S. De Caro, Saggi nell'area del tempio di Apollo a
12 Pd'E, IV, 79. Pompei, Naples, 1986, 25, cette statue et l'Artémis (MANN 4895)
13 Miniero Forte 1989, 73. qui lui fait pendant, auraient déjà fait partie du mobilier du
14 Pd'E, IV, pl. 49. temple au IIe siècle av. J.-C.
15 Pd'E, IV, pl. 30 et 31. 37 Toutefois Overbeck / Mau 1884, 487, estimait sans fonde¬
16 Pd'E, IV, pl. 31. ment l'hypothèse d'un massacre des Niobides.
17 Daremberg / Saglio 1,2, s.v. Cabiri, 757-774. 38 Euripide, Iphigénie en Tauride, 1235-1255; lorsqu'elle sort
18 Daremberg / Saglio 1,2, s.v. Curetes, 1265-1267. du temple pour aller purifier le Palladion, le chœur célèbre
19 F. Gury, s.v. Castores, LIMC 111,1, 608-635. Apollon sur le Parnasse, là où «le serpent couleur de vin, au dos
20 Moormann 1988, 95, cat. 009/5. tacheté et couvert, ainsi que par une cuirasse, du laurier om¬
21 Bragantini / De Vos 1982, inv. 1182, 287-288 et pl. 179-180. breux et feuillu, monstre énorme issu de la terre, gardait l'oracle
22 Nuovi Scavi, IV, XIX. chthonien» (trad. L. Parmentier, Paris, Les Belles Lettres, 1925).
23 RPGR, 50.5; Heibig 1868, 362. Un tableau perdu de la 39 II pourrait s'agir d'un puisard du jardin [19] dans son état
Casa dei Dioscuri (VI, 9, 6), Helbig 1868, 361, RMB X 53, repré¬ primitif.
sentait Mercure appuyé à un pilier devant une figure féminine 40 Une même bordure est utilisée sur le plafond du portique
assise non identifiée; Richardson 1955, 14, pense qu'il se trou¬ [1-2]: panneau de Melpomène (cf. Barbet 1981a, type 120c).
vait sur le mur [E] de l 'atrium. 41 Elia 1957, 45, pl. XVI.
24 MANN 9557; N. Yalouris, s.v. Io, LIMC V,l, 667, n° 37 fig. 42 Elia 1957, 45, pl. XVII.
25 Cf. également Casa di Meleagro (VI, 9, 2) tablinum [8], 43 II s'agit de l'ancienne porte de communication avec la cui¬
MANN 9556, RPGR 16.4, sans la génisse. sine [26].
26 RPGR, 163.5; Helbig 1868, 1285. 44 Pour J.R., cap. 11,1, 44-45, ces fissures pourraient avoir
27 Dans la Casa del Camillo (VII, 12,23), pièce [F], IVe style, à été causées par l'ancrage correspondant au premier état du por¬
fond bleu, Mercure et Pâris sont représentés au moment de l'ar¬ tique; il n'est pas non plus impossible de penser à une réfection
rivée des déesses; Pâris assis, Mercure devant lui tenant le cadu¬ liée au séisme de 62.
cée de la main gauche et lui montrant, de la droite, les trois arri¬ 45 Salza Prina Ricotti 1978-1980 245-246 et fig. 8 ne signa¬
le qu'un caniveau.
,

vantes; devant, quelques chèvres (Helbig, Bdl 1863, 130). Autres


occurrences: Casa del Fabbro (1,10,7), [9], IIIe style Mercure et 46 Un premier traitement destiné à consolider les enduits de
Pâris; Casa del Primo Piano (1,1 1,15), [24], IVe style, Mercure et [3] a été mis en oeuvre au cours de la mission de 1982 par les
Apollon, prélevé à une date indéterminée; Casa della Venere in restaurateurs F. Milano, P. Della Monica, M. Messina, sous la
Conchiglia (11,3,3), cubiculum [4], IVe style, Mercure et Diony¬ conduite de M. Barret. Cf. compte-rendu des travaux effectués
sos enfant; bottega (VI, 14,28), [C], IVe style, Dionysos et Mer¬ par la suite dans P. Miniero in Rivista di Studi pompeiani, II,
cure; Tempio di Iside (Vili, 7, 28) [6], ekklesiastèrion Io, Argus, 1988, 224-228.
Hermès. 47 En [3] il manque le premier panneau, en [20], les sep¬
,

28 G. Siebert, LIMC, V, n° 915; ibid. n° 946a. tième, onzième; le neuvième est incertain.
29 Moormann 1988, 207, cat. 269/3. 48 Pd'E, I, pl. 49, RMB V.10, RPGR, 394.3 pour l'échappée et
30 MNR 106.433, LIMC, II 425, n° 446. le même thème se 377.3 pour le tableau nilotique. Elle n'est plus lisible aujour¬
retrouve sur un relief funéraire de Trêves (ibid. 456, n° 593). d'hui, mais la planche de Pd'E en atteste la présence.
31 Pline, NH XXXVI, 34-35; P. Gros, Aurea Tempia, recherches 49 Rostovtzeff 1911, 56-57, reconnaît là quelques détails
sur l'architecture religieuse de Rome à l'époque d'Auguste, Rome, caractéristiques: l'ensemble du chadouf, le portique à tour, la
1976, 164 sq. Sur la restauration du sanctuaire du Ve siècle, pré¬ construction de droite avec sa terrasse en avancée sur le rivage.
vue par César et exécutée par Auguste, et sur le rôle de Sosius, 50 Cf. Pd'E ni ce groupe ni l'édifice à roue (peut-être un
moulin) ne sont conservés.
;

ibid., 211 sq.


32 S. Stucchi, Statua di Apollo Saettante dalle rovine del 51 Pd'E, I, pl. 48, RPGR, 394.2, RMB V.9 pour l'échappée
Tempio Sosiano, Bullettino della Commissione archeologica co¬ seule, RPGR, 377.2 pour le tableau nilotique.
munale di Roma (BCAR), 65, 1953-54, 3-47. 52 Si la figure est encore lisible, c'est le commentaire de la

235
Quarto stile

planche des Pd'E qui fournit le détail des vases en verre conte¬ une photo d'archivé; pour une autre opinion, cf cap. X, 373).
nant un liquide rouge. 75 La découverte à Pompéi du décor inachevé de la casa
53 Le thème du crocodile s'attaquant à un âne est connu IX, 12,9 montre que les peintres ne terminaient pas nécessaire¬
depuis la description par Pline ( ΝH XXXV, 142) du tableau de ment la totalité d'une paroi avant d'en commencer une autre.
Nealkès: au milieu du IIIe siècle av. J.-C., «peignant un combat Cf. A. Varone, L'organizzazione del lavoro in una bottega di
naval entre Perses et Egyptiens et voulant faire comprendre que decoratori: le evidenze del recente scavo pompeiano lungo la
ce combat se livrait sur le Nil, dont l'eau est semblable à la mer, Via dell'Abbondanza, Meded., 54, 1955, 124-136.
il représenta par un symbole ce qu'il ne pouvait rendre par son 76 PPM III, 758-763, fig. 178 à 187.
art: il peignit en effet un âne s'abreuvant sur le rivage et un cro¬ 77 Strocka 1984b, 36-37 et fig. 104-106.
codile le guettant»; à Pompéi la prédelle du tablinum [10] dans 78 Peters 1977, 107 sq. et fig. 28 à 30; ibid, 112 et fig. 57-58.
la Casa della Caccia antica (VII, 4, 48) offre un exemple du 79 PPM II, 624, fig. 14.
thème: De Vos 1980, 84 η. 219 et fig. 40. 80 Croisille 1965, n° 206, pl. XXXV.69-70.
54 Pd'E, I, 87, MANN, NR 660; d'après la gravure, il mesure 81 Croisille 1965, n° 316, pl. L.97.
environ deux palmes et demi de long, comme les autres pay¬ 82 Croisille 1965, n° 235, pl. LV.106 et LXXX.156.
sages. 83 MANN 8695, Croisille 1965, n° 225, pl. LI.98.
55 Sa forme est typique du répertoire égyptisant: De Vos
1980, fig. 7, Casa del Centenario (IX, 3, 6) triclinium [ο] et pl. H; 84 Croisille 1965, n° 188, pl. LII.100-101.
Stables, Varano, cubiculum [25], MANN 8972. 85 MANN 8686: Croisille 1965, n° 57, pl. LIX.112 (H.: 11 cm,
56 Pd'E, I, 101; Helbig 1868, 1630; Croisille 1965, n° 64, pl. L.: 25 cm), sans provenance; MANN 8716: Croisille 1965, n° 63,
LXIII.129 (12 cm χ 61 cm). pl. LXXII.138, de la Casa VIII, 8, 28; MANN 9909: Croisille 1965,
n° 98, pl. XC.174 (H.: 13 cm, L.: 30 cm), sans provenance mais
57 Pd'E, I, 111; Helbig 1868, 1709; Croisille 1965, n° 125, pl. n'appartenant certainement pas à S. Marco.
XL.80 (12 cm χ 60 cm). 86 Elia 1941, pl. V.
58 Pd'E, I, fig. p. 117; Helbig 1868, 1675; Croisille 1965, n° 87 Elia 1941, pl. C.
122.
88 Casa degli Amanti (1,10,11), atrium [1], PPM II, 443-444,
59 F. Eckstein, Untersuchungen über die Stilleben aus Pompeji fig. 13-14: non maritime. 1,16,3, triclinium [6], PPM II, 991, fig.
und Herculaneum, Berlin, 1957, 1,12; Helbig 1868. 16: après 62. Casa di Loreius Tiburtinus (11,2,2), [d], PPM III,
60 Croisille 1965, n° 66, pl. LH. 100, 12 cm χ 37 cm. 64-65, fig. 36-38: non maritime. Casa del Poeta tragico (VI, 8, 3),
61 Pd'E, II, pl. 51; Roux / Barré, III. pl. 20. cubiculum [17], PPM IV, 591, fig. 120b: début du IVe style. Casa
62 Moormann 1988, 297, cat. 009/11; une statue identique del Gruppo dei Vasi di Vetro (VI, 13,2), triclinium [20]: IIIe style;
assise au sommet d'un pilier isolé se trouve sur le tableau Mau (Bdl 1875, 183) ne leur reconnaissait pas grand mérite. VI,
MANN 9479. 17,42, cubiculum [7]: décor architectural. Casa di Fabius Rufus
,

63 Pd'E, II, 281, pl. 52; Roux / Barré, III. pl. 22. (VII, 16,22), pièce [64], Casa di Epidius Sabinus (IX, 1,22), atrium
64 Elle n'est plus visible aujourd'hui; d'après la planche des [b]: aquarelle au DAL IX, 2,5, pièce [c]; ill. dans Warscher 1935,
Pd'E sa forme n'est pas sans évoquer celle de Capri. 8 et suppl. 3. 1943, 236. Casa del Centenario (IX, 8, 3), cubiculum
65 Pd'E, II, 277, pl.51. [43]. Villa di Diomede, [i],
66 Pd'E, II, 281, pl. 52; Roux / Barré, III. pl. 23. 89 PPM III, 408-409, fig. 3-5.
67 Pd'E, II, 285, pl. 53; Roux / Barré, III. pl. 16. Peters 1963, 90 Peters 1963, fig. 143 et p. 151: c'est un carré de 38 cm de
157 et fig. 148: "basilica-type" d'ap. Lange, Haus und Halle, côté représenté aussi dans Ornati, 1.28 et de provenance incon¬
Leipzig, 1885, 185 et 227, qui le compare à l'édifice vu à l'arriè¬ nue; un grand trépied auquel est attachée une torche, un temple
re -plan du paysage avec porta sacra provenant de l'atrium [44], et la triple Hécate sous un arbre occupent le premier plan, un
toutefois beaucoup plus développé en hauteur. portique en perspective le deuxième, et, au-delà de la mer, une
68 Pd'E, II, 289, pl. 54; Roux / Barré, III. pl. 18. Peters 1963, colline construite constitue le troisième plan; cf. également
157 le décrit comme un type nouveau de paysage à villa et le Rostovtzeff 1911, 83.
compare à la frise de l'atrium de la Casa del Menandro, peint 91 Bragantini / De Vos 1982, 138 et pl. 72: cubiculum B, pla¬
ap. 62 (Maiuri 1933, 32, fig. 12). fond de l'antichambre; le motif de l'urne sur un haut support se
69 Pd'E, II, pl 53; Roux / Barré, III. pl. 17. trouve également dans la Casa di Livia, sur le mur court de la
70 Pd'E, II, pl 54; Roux / Barré, III. pl. 19. salle IV ("des paysages"): Rizzo 1937, fig. 42.
71 Pd'E, IV, 366. 92 Bragantini / De Vos 1982, 338 et pl. 216.
72 Allroggen-Bedel 1993, 146-150. 93 Elia 1941, pl. 7.
73 L'hypothèse d'une réfection des médaillons après le 94 Elia 1941, fig. 9.
séisme de 62 ne s'appuie sur aucune autre hypothèse que la 95 PPM III, 439, fig. 5.
trouvaille d'un bloc de maçonnerie portant des traces de répara¬ 96 Strocka, 1984a, 126-140; PPM I, 308-309, fig. 47-48.
tion, cf. GdS 23-28 juin 1951. 97 Elia 1957, 48, pl. XXI.
74 Effectivement les travaux n'étaient pas terminés en 79 du 98 Elia 1957, 48, pl. XX: elle tient une pyxide.
côté du nymphée, et la piscine elle-même avait fait l'objet d'un 99 Elia 1957, 45, pl. XVIII; Moormann 1988, 95, cat. 009/3
prolongement vers l'est alors qu'elle était déjà en eau, comme le émet l'hypothèse qu'il pourrait s'agir de Cassandre plutôt que
prouve le muret provisoire qui la barrait transversalement sur d'Iphigénie.

236
Quartier de la piscine

100 Pd'E, III, 105, pl. 20. des torches ou sacrifient sur un autel: Bragantini / De Vos 1982,
101 Elia 1957, 45, pl. XIX (citharède) et 48, pl. XXII (Amour). cubiculum D: inv. 1037, 138 et pl. 77, cubiculum B: inv. 1072,
102 Helbig ne donne aucune figure isolée de Persée, sauf le 193 et pl. 113.
fragment n° 1181. 121 Je dois cette lecture à N. Blanc.
103 Cratère en cloche de l'Ermitage n° 1609 (K. Schauenburg, 122 Pd'E,, III, 105, pl. 20 à gauche.
Perseus in der Kunst des Altertums, Bonn, 1960, pl. 32.1), cratère 123 Eristov 1994, 170, n° 109.
à volutes de Tarente MANN 8263 (ibid. pl. 33), cratère en cloche 124 Eristov 1994, 115-116, n° 109.
de Bonn (ibid. pl. 34.1); sur le cratère en cloche de Bologne n° 325 125 Moormann 1988, 96, cat. 009/8 le compare à l'Agon de
(ibid. pl. 37.2), Persée a la même attitude mais il est de retour à Mahdia.
Sériphos où le Gorgoneion commence à pétrifier Polydektes 126 Eristov 1994, 183, n° 109.
sous les yeux d'Athéna. Dans la plupart des représentations le 127 Ehrhardt 1988, fig. 106 et 113.
miroir d'eau manque et un Silène effrayé évoque le paysage. 128 PPM I, 687, fig. 15, sans doute avant 62.
104 On le connaît par le Polytimus Libertus du Musée du 129 PPM II, 620-621, fig. 8 et 11. Autres exemples en zone
Capitole et grâce à la reconstitution faite par E. Langlotz (Der médiane: Casa dei Vetti (VI, 15,1) [p] et [q], Casa di Sirico
triumphierende Perseus, Köln, 1960, pl. 12.1) à partir d'un torse (VII, 1,25) [10], au-dessus de la tholos des échappées, Casa di
de Florence et de la tête de l'Athéna Albani. Fabius Rufus (VII, 16,22) [26],
105 Hambourg n° 649, coiffé d'un bonnet à ailes (Langlotz 130 PPM III, 969, fig. 2, dans la phase 2b du IIIe style.
op. cit. à la n. 104, pl. 7.2). 13i PPM I, 335, fig. 3.
106 G. Carettoni, Nuova serie di grande lastre fittili "Cam¬ 132 PPM III, 276, fig. 157.
pana", Bollettino d'Arte, 1973, 2.3, 75-87, les date entre 36 et 28 133 Stemmer 1992, 24 sq., 44 et fig. 120-133. Autres exemples
av. J.-C. de situation en zone supérieure: Casa dell'Orso [h] (Ehrhardt
107 Le trépied et le thymiatèrion reçoivent ici le même traite¬ 1988, fig. 160-161), Casa di Apollo (VI, 7, 23) [7],
ment plastique que dans la salle [16] et la base du nymphée de 134 PPM III, 379, fig. 59.
S. Marco; on notera, de plus, que les trépieds de [16] se déta¬ 135 Peters 1977, fig. 19.
chent sur le même fond bleu que les plaques. 136 PPM II, 620, fig. 10.
108 Langlotz op. cit. à la n. 104, 40. 137 Cernili Irelli 197 1, pl. XIII.
109 Gemme de Léningrad avec l'inscription grecque "fuis 138 Ehrhardt 1988, fig. 168 et p. 40: mur est, zone médiane.
podagre, Persée te poursuit": E. Le Blant, Notes sur quelques 139 Elia 1938, 101-114.
formules cabalistiques, RA, 3ème série, 19, 1892, 54-64. 140 Cette toga exigua est, à l'époque claudienne, une marque
110 K. Schauenburg, Perseus in der Kunst des Altertums, d'archaïsme: c'est ainsi que sont figurés les personnages de la
Bonn, 1960, 126 sq. base du Musée du Capitole et, sur l'Ara Pacis, Enée sacrifiant
111 Daremberg / Saglio, 1,2, 5. v. Cabiri, 757-774.; ibid., s.v. (H. R. Goette, Studien zu römischen Togadarstellungen, Mainz,
Curetes, 1265-1267. 1990, catégorie Aa 22 et 23, p. 23-24).
112 Bendinelli 1926, 602-959, en particulier, 691 et sq. et pl. 141 On pourrait être tenté de penser qu'est figurée ici la pro¬
XXIII. 2. cession qui marque la prise de la toge virile; cette cérémonie
113 II ne semble pas non plus y avoir d'Iphigénie seule dans avait lieu le 17 mars, jour des Liberalia (Ovide, Fastes, III, 771 sq.]
les représentations grecques sculptées ou peintes. A. Brühl, Liber Pater, origine et expansion du culte dionysiaque
114 Kenner 1967, pl. 17-18 et P. Linant de Bellefonds, LIMC dans le monde romain, Paris, 1953 (BEFAR, 175), 16); on com¬
V, s.v. Iphigeneia, n° 34 fig.; elle était sans doute entourée de prendrait alors la corbeille mystique du mur nord-ouest par
grandes figures de la tragédie autour de Dionysos. référence au culte phallique de Liber Pater; mais une telle scène
115 MANN 9111, LIMC, ibid., s.v. Iphigeneia, n° 59. est jusqu'à présent inconnue en peinture; sur l'importance du
116 MANN 111439, LIMC V, n° 52 fig.. culte de Liber/Bacchus en Campanie: id., 145 sq., 205 sq.
117 LIMC, ibid., n° 61, fig. 142 S. Maggi, Augusto e la politica delle immagini: lo Hüft¬
1 1 8 L'une des interprétations possibles d'Iphigénie est donnée manteltypus: sul significato di una iconografia e sulla sua for¬
par la représentation du cratère de Varna daté entre 23 et 12 av. mazione, Rivista di Archeologia, 14, 1990, 63-76, en particulier
J.-C. cf. W. Schindler, Allegorie der Iulia Augusti als Iphigenie auf 67. Sur l'utilisation dans la sphère privée de types iconogra¬
dem Bronze-Krater in Varna, Klio, 62, 1980, 99-109: l'héroïne phiques impériaux: S. Adamo Muscettola, I Nigidi Mai di Pom¬
emprunte les traits de la fille d'Auguste, tandis qu'Oreste et Py- pei: fra politica tra l'età neroniana e l'età flavia, Rivista dell'isti¬
lade combattant depuis le navire les guerriers scythes de Thoas tuto nazionale d'Archeologia e storia dell'arte, S. III, 14-15, 1991-
et aidés par Apollon symbolisent le double principat d'Auguste 92, 192-218.
et d'Agrippa, remis en mémoire sous Caligula et Claude (cf. les 143 Eristov 1994, 157, type 1.1, n° 110.
monnaies de cette époque avec le portrait d'Agrippa). 144 Eristov 1994, 77, type 1.1.1, n° 110.
119 Haynes 1961, 1,30-36 et pl. XV. 145 Eristov 1994, 169, type 4.1, n° 110.
120 Turcan 1966, 402 n.4 et 410: sarcophage du cortège de la 146 Eristov 1994, 171, type 5.1.1, n° 110.
Collection Maffei à Vérone avec une cymbaliste portant aussi la 147 Bragantini / De Vos 1982, [D]: inv. 1174, p. 189-191 et pi.
coiffe, RRGR, 435, 478: Ino, Mystis ou Macris; sur les stucs des 85-86; [E]: inv. 1188, p. 284-286 et pi. 172-173.
cubiculo. Β et D de la Farnesina des figures similaires allument 148 II faisait primitivement partie de la Casa del Laocoonte

237
Quarto stile

(VI, 14,28-31) et a été prélevé; Sogliano 1879, 641. architectures; Cernili Irelli 1971, 38-39.
149 Helbig 1868, 1447, 37 cm χ 45 cm; photo dans Warscher, 177 Maiuri 1958b, fig. 314.
Codex, Supplément 3, 1943, 249. 178 Tran Tarn Tinh 1988, fig. 59.
15° ]V[ur nord: 59,5 cm χ 54,5 cm. 179 PPM III, 153-154, fig. 61-63.
151 G. Fiorelli, Giornale degli Scavi di Antichità, I, 1862, 48- 18° Ehrhardt 1988, 43-44 et fig. 173-175.
64; 40 cm χ 73 cm. 181 Cernili Irelli 1971, pl. I.
152 On comparera aux premières tentatives les figures de la '82 PPM II, 728, fig. 31-37 et 26-27.
Casa del Citarista (1,4,5) [21], PPM I, 154, fig. 63, de la Villa 183 Barbet 1985, 173, fig. 124-125; ce décor appartient au
Imperiale, de la Casa del Sacerdos Amandus (1,7,7) [b], PPM I, IIIe style.
593, fig. 9. 184 De Vos 1975, pl. 7.
153 PPM II, 349, fig. 175. 185 On note que le même jeu chromatique intervient à S.
154 Cf. Allison 1992, 235-236 sur la nécessité de ce type Marco dans les niches du nymphée où la couleur nie l'effet pers¬
d'analyses. pectif.
155 Par exemple Ad Qu. Fratrem, (éd. L. A. Constans, Paris, <86 Schefold 1962, pl. 84.
1950), vol. 111,2, lettre 145: «adjuncta cubicula et eiusmodi 187 Beyen 1960, fig. 24-26.
membra» autour d'un petit atrium-, vol. 111,7,7, lettre 157: «infe¬ 188 Dans la phase IIA; Maiuri 1933, p. 140-142 et fig. 65.
rior porticus et eius conclavia»; ad Farn. VII, 23, vol. VII, lettre
562: dans la Villa de Tusculum «exhedria in porticula». Je dois 189 Beyen 1960, fig. 30-31; Schefold 1962, fig. 35.
ces références à Nicole Blanc. 190 Beyen 1960, fig. 86a.
156 ppM π 46, fig. 68. 191 Allroggen-Bedel 1993, 150 sq., analyse la mise en œuvre,
157 PPM I, 516, fig. 53. à S. Marco, du concept de "non-simultanéité des simultanés",
c'est-à-dire des tendances passéistes et des retours en arrière qui
158 Allroggen-Bedel 1975, fig. 11. traversent le IVe style et empêchent toute lecture linéaire de son
159 Michel 1990, fig. 201. développement.
160 Strocka 1984b.
192 Allroggen-Bedel 1975, fig. 2 et 9.
161 Peters 1977, fig. 23 et dessin 25. 193 PPM IV, 196, fig. 52.
162 ppM χπ, 790, fig. 27. 194 Cliché DAI 87.1753.
163 De Vos 1982a, fig. 4. 195 ppM III, 145-150, fig. 54, 56, 58; le décor est postérieur à
164 PPM II, 490-492, fig. 78-80. 62 ap. J.-C.
165 Daté entre 71 et 79: Descoeudres / Sear 1987, 21-24. 196 Sogliano 1879, 408; Fiorelli 1875, 188; photo Warscher
166 ppM HI, 699, fig. 47. n° 40.42.
167 Strocka 1984a, pi. 60.2 et p. 139. 197 PPM IV, 180, fig. 23.
168 Maiuri 1942, 126. 198 Strocka 1991b, 41-45, fig. 15-16.
169 ppM ι 757j fig.12 (triclinium ), 770-771, fig. 34, 35 ( tabli - 199 PPM IV, 572, fig. 86.
num). 200 Ce goût passéiste se manifeste peut-être aussi dans les
170 PPM I, 515, fig. 50-51. figures vues de dos, telle la joueuse de lyre de [30]: ce thème a
171 De Vos 1975, fig. 32. été mis à la mode à Alexandrie et apparaît fréquemment sur des
172 A. Mau, Scavi di Pompei. MDAI(R), 5, 1890, 114-141.; Α. monnaies et des gemmes jusqu'à la fin du IIe siècle ap. J.-C.; H.
Koloski-Ostrow, The Sarno Bath Complex, Rome, 1990, 33 et fig. Möbius, Alexandria und Rom, München, 1964, 20-21.
86-88: niveau 3, aile ouest, pièce n° 84. Mau avait noté des 201 Bastet / De Vos 1979, pl. XLI.73 et XXVII.51.
traces d'usure témoignant d'une certaine durée de vie du décor; 202 Villa rustica A à l'ACS, salle IV.
d'autre part il interprétait [th], [é] et [z'] comme les restes d'une 203 Michel 1990, fig. 248, datée d'après 62.
ou deux maisons antérieures à la restructuration du complexe.
Moormann 1983, 107, η. 139 cite d'autres exemples de télamons 204 Ling 1991, 151, fig. 159; PPM II, 121, fig. 148a et b.
en soubassement. 205 PPM II, 620-621, fig. 8-9.
173 Allroggen-Bedel 1977, pièce [12]: pl. 38.2 et fig. 7; pièce 206 ppM III, 962-963, fig. 1-2.
[E]: pl. 44 et fig. 8. 207 PPM III, 133-134, fig. 30-32, où un candélabre traverse le
174 Pièce [10]: Allroggen-Bedel 1977, 59 (MANN 9279); anti¬ tableautin.
chambre du triclinium [3]: ibid., 59, pl. 47.2. 2«8 PPM III, 402-403, fig. 11-12.
175 PPM III, 402-403, fig. 11-12, daté d'après 62 ap. J.-C. 209 PPM III, 439, fig. 5, où ils sont associés avec des Amours
176 Cette pièce de 7,40 m χ 8,77 m, une des plus grandes en vol.
retrouvées à Herculanum et à Pompéi, a un pavement en opus 2,0 Schefold 1962, fig. 132, 134, 135. Ces "cales" sont peut-
sedile et est située dans l'axe de la maison dans une disposition être héritées des très étroits compartiments sur les socles du IIIe
comparable à celle de la salle [16] de S. Marco; le décor, très style, par exemple dans la Casa dell'Ancora (VI, 10,7), Bastet / De
détruit, comportait un soubassement rouge: les panneaux à bor¬ Vos 1979, pl. XIII. 24.
dures ajourées sur lesquelles sont posés des griffons sont sépa¬ 2,1 PPM III, 719, fig. 85; il est daté d'avant 62: De Vos 1977, 44.
rés par des compartiments à feuillages ou à clipeus, guirlande et 2'2 PPM I, 654, fig. 66.
vases suspendus; la zone médiane noire est articulée par des 213 La restructuration de cette zone était en cours en 79,

238
Quartier de la piscine

mais le décor de [7-7a] était achevé: A. Koloski-Ostrow, The 218 Strocka 1975, 102-103.
Sarno Bath complex, Rome, 1990; A. Mau, Scavi di Pompei. 219 Le décor de [44] interrompu par des échappées est peu
MDAI(R), 5, 1890, 124-129. courant, pour autant que le faible nombre de décors à'atria
214 Cernili Irelli 1971, pl. XVII; la datation sous Vespasien conservés permette d'en juger: la Casa del Menandro (1,10,4)
s'appuie sur la lecture stylistique de Κ. Schefold et non sur des mise à part, on préfère des décors non architecturaux, ou des
données architecturales. architectures sans effet de trouée comme dans la Casa di
215 Type 62 de Riemenschneider 1986, 484 et cf. N.B., cap. Marcus Lucretius (IX,3,5).
IV. 220 Strocka 1975, 105 a déjà noté la faveur du schéma à can¬
216 Les timbres de tuiles confirment la quasi-contemporanéi- délabre pour les entrées et les fauces.
té des travaux (cf. RM., cap. 11,5). 221 Bastet 1972, 83 sq.; hypothèse reprise, notamment, dans
217 Cette analyse a été menée conjointement avec N. Blanc; Strocka 1984b, 38, qui recense le vocabulaire commun aux
nous remercions ici H. Leredde (Institut Galilée, Université de décors précoces.
Paris-Nord), qui a effectué l'Analyse de Données et nous a aidées 222 Et non VI, 2, 21-22; cf. Eristov 1993, 189-190.
à en interpréter les résultats. Sur le principe de la méthode, cf. 223 C'est également l'opinion de R. Ling dans son compte-
H. Leredde, F. Djindjian, Traitement automatique des données rendu paru dans Gnomon, 59, 1987, 432, du livre de V. M.
en archéologie, Dossiers de l'archéologie, 42, mars-avril 1980, 52- Strocka (Strocka 1984b).
69. Barbet et alii 1995, 105-114. 224 Bastet 1972, 83 et n. 84.

239
CAPITOLO VI

LE PITTURE DEL QUARTO STILE


4 JARDINS

Colette Meuleau
avec la collaboration d'Alix Barbet

1. Jardin [28] (6,30 m [nord-ouest] χ 4,72 m [sud- de liberté, cette somptueuse verdure confère à ce
est] χ 7,07 m; la longueur du revers de l'abside est jardinet austère un caractère à la fois riant et opu¬
de 4,92 m) lent.
Au dessus de cette plinthe, les piliers droits du
1 Enclavé entre la pièce [25] et les deux côtés du portique sont eux aussi peints en rouge bordeaux et
565 portique [32], l'espace [28] est un petit jardin leurs côtés furent enrichis de feuillages autrefois. Il
triangulaireC'est
d'abside. dontune
le mur
cour nord
intérieure
comporte
sansunaucune
revers n'en reste qu'un seul témoin sur une fenêtre de la
pièce [19].
possibilité d'accès; on peut seulement avoir vue
sur elle, à partir du portique, par les baies ouvertes 1.1. Abside
(quatre au nord-est, deux au sud-est), et à partir de
la pièce [25] par une grande fenêtre découpée au Encadrée de murs opaques jaunes où l'on de¬
milieu de l'abside. Ce jardin est le témoin indiscu¬ vine parfois des taches de peinture rouge bordeaux,
table des étapes successives de la construction de la paroi du revers de l'abside est peinte, dans sa
la villa: c'est une "aire de rattrapage" qui découle partie supérieure, en bleu vert pour évoquer un ciel
du changement d'orientation de la villa (cf. J.R., imaginaire, à l'imitation des baies ouvertes du por¬
cap. 11,1). tique qui lui font face, tandis que des feuillages re¬
A la rencontre des bâtiments orientés nord-est tombent sur le fond rouge bordeaux de la partie
et de ceux orientés nord-sud, il s'est créé un angle inférieure. Des bandes verticales rouge bordeaux de
mort remarquablement utilisé par l'architecte an¬ 0,5 cm longent l'angle de jonction de l'abside et des
tique afin de donner espace et lumière. parois pour accentuer l'évocation de fausse baie.
Les murs sont conservés sur une hauteur allant
de 3,65 m (nord et sud-est) à 3,70 m (nord). Au bas 1.2. Comparaisons
des murs court une bande cimentée large de 67 cm,
avec un canal en son milieu pour l'écoulement des Ces guirlandes sont très proches de celles que
eaux, qui entoure le sol en terre du jardin propre¬ l'on trouve dans le jardin [15] qui longe la piscine,
ment dit. encore que ces dernières soient composées de
Les peintures qui ornent les murs de ce jardin feuilles plus charnues, d'un dessin plus ample et
sont très effacées; les toits et les auvents installés ornées de fleurs roses et rouges que nous n'avons
ne les protègent que très imparfaitement et l'humi¬ pas retrouvées dans les guirlandes du jardin [28].
dité a fait de gros dégâts. Le décor le plus lisible est Mais on cherche vainement le même décor dans les
celui de la partie gauche de l'abside (nord). villas campaniennes: il y a loin de ces brassées luxu¬
Tout autour du jardin, sur un soubassement riantes aux touffes de verdure des jardins de la
rouge bordeaux de 118 cm à 125 cm de haut, de Casa del Menandro (1,10,4), de Loreius Tiburtinus
grosses brassées de feuillage semblent tomber des (11,2,2) ou de Casca Longus (1,6,11). Bien que si¬
baies jusqu'à terre et se réunissent pour former d'é¬ tuées en plinthe et partie basse, et également desti¬
paisses guirlandes. En deux tons de vert, les feuilles nées à prolonger un jardin réel, ce sont des touffes
sont soit pointues soit rondes, parfois lancéolées et surgissant du sol, plus rigides, à la fois plus disper¬
au milieu de cette verdure, apparaissent discrète¬ sées et plus ordonnées.
ment les points jaunes ou blancs (cinq au plus) de Comme il a été dit, Γ "invention" de ce petit jar¬
fleurs stylisées. Traitée avec beaucoup de grâce et din est remarquable. Les baies et les fenêtres ont été

241
Quarto stile

créées pour donner l'illusion de l'espace et de la sur le jardin. On pense plutôt à un "puits de lumière"
lumière, impression renforcée par la volonté du permettant d'éclairer les pièces qui l'entourent,
peintre qui a imité sur les murs opaques les baies qu'à un jardin ouvert à la promenade ou à la con¬
du portique, ce qui confère à l'ensemble une grande templation. Pourtant on a retrouvé des traces peu
unité et, par là même, semble agrandir le champ de visibles mais qui attestent indiscutablement l'exis¬
vision du jardin. Mais nous verrons que l'artiste a tence d'un décor peint situé sur le mur nord, face à
été plus loin encore: la décoration de la pièce [25] a un mur aveugle! Qu'en conclure, sinon que cet amé¬
pu être ordonnée en fonction de l'angle de vision à nagement architectural résulte des profonds rema¬
partir du portique, à travers l'abside; la dissymétrie niements survenus au cours des différents états de
dans l'agencement des panneaux décoratifs du mur la construction de la villa2.
nord peut-elle s'expliquer ainsi? D'après A. Barbet Primitivement, il ne s'agissait ici que d'un es¬
et D. Plateau, elle est plutôt le résultat de la pré¬ pace étroit, point de rencontre des deux orienta¬
sence de la porte menant au caldarium [29] (cf. tions successives de la villa. On retrouve au sol les
supra, cap. VI, 2). fondations d'une pièce attenant à la pièce [18], et
Si les somptueuses guirlandes qui ornent les de même orientation ouvrant sur la salle [16]. Cette
murs de ce jardinet n'ont pu être comparées à au¬ pièce démolie, l'espace ainsi créé devint un jardin:
cun décor de villa campanienne, il n'en est pas de le mur nord n'existait pas; à sa place, un vaste por¬
même pour l'architecture du jardin proprement tail flanqué de deux piliers de brique s'ouvrait sur
dite. On retrouve un revers d'abside pareillement la pièce [37], ce qui permettait à celle-ci d'avoir vue
ouvert avec les mêmes jeux de perspective sur un sur le jardin et sur le décor peint du mur sud-ouest,
jardin fictif dans une autre villa aristocratique, la situé en face (cf. cap. VI, 2).
Villa di Poppaea à Oplontis. Dans cette dernière, la ; Sur les murs qui longent les portiques [22] et [32],
pièce [58] nord, avec canal d'évacuation des eaux, deux assises superposées d'opus reticulatum ap¬
pouvait être à ciel ouvert. Elle est entièrement ta¬ paraissent nettement, ce qui laisse à penser que les
pissée d'un décor de jardin. A travers sa baie qui fenêtres commençaient, à une époque antérieure,
donne en [61] on aperçoit l'abside de la pièce [62], beaucoup plus bas, permettant d'avoir vue aussi
agencée de la même façon, avec canal pour les sur le jardin de ce côté-là.
eaux de pluie et décor de jardin. Comme à Stables Les murs sont conservés sur une hauteur al¬
le jaune d'or a été préféré au ciel bleu lant de 3,35 m à l'est à 3,50 m à l'est. Le long des
portiques court un caniveau cimenté qui s'arrête
2. Jardin [19] (12,37 m [sud-ouest] χ 10,76 m brusquement au seuil du mur nord, démontrant
[nord] χ 9,68 m) ainsi que ce mur n'existait pas à l'état précédent;
à l'autre extrémité, il disparait sous le portique
565 Si l'on veut donner une dénomination précise à [22]. Le sol en terre battue était planté: on a re¬
l'espace [19], on peut la qualifier de "jardin trian¬ trouvé l'empreinte d'un arbre de grande taille de
gulaire". Mais il s'agit ici d'un triangle des plus irré¬ 50 cm de diamètre. Si l'on se fie à l'étude des mou¬
guliers avec redans créés par les pièces qui le bor¬ lages des platanes du jardin [15] par A. Ciarallo,
dent: au nord la pièce [37], au sud-ouest les pièces on peut proposer par comparaison, l'âge de 64
[21] et [18]; le côté est épouse les angles formés par ans environ pour celui du jardin triangulaire.
la rencontre des péristyles [20], [22] et [32]. Là En effet, le platane le plus jeune du jardin de la
encore, c'est une cour intérieure à ciel ouvert où piscine, de 56 cm de diamètre, est estimé à 70 ans
l'on ne peut accéder, si ce n'est actuellement par et la croissance moyenne calculée est d'un cen¬
une étroite brèche accidentelle qui s'ouvre sur le timètre par an (cf. supra, cap. 11,3). En consé¬
portique [32]; l'accès antique devait se faire par la quence on devrait supposer, puisque l'arbre du
pièce [21]. jardin [19] a été planté vers 3-4 ans d'âge, que
Les murs qui l'entourent sont aveugles, excep¬ l'aménagement de cet espace daterait de 79-60 =
tion faite de quatre fenêtres ouvertes le long des 19 ap. J.-C.
portiques, et d'une fenêtre basse percée sur le mur
nord. Les murs de ce jardin sont très dégradés. De
grands pans de mortier sont tombés laissant la bri¬
Tel qu'il se présente actuellement, cet espace ne que à nu. Seuls, les murs au nord et au sud-ouest
se comprend pas. D'une part, on ne peut y accéder; ont gardé une grande partie de leurs enduits. Tout
d'autre part, les fenêtres des portiques sont situées autour du jardin, un haut socle rouge bordeaux de
à 175 cm du sol, interdisant toute vision commode 110 cm est délimité par un ressaut.

242
Jardins

2. 1. Mur sud-ouest nous le restituent aujourd'hui les jardins de la Villa


La partie médiane se compose, sur le mur sud- di Poppaea à Oplontis. En ce qui concerne la data¬
ouest, d'un immense panneau jaune de 930 cm tion, force est de supposer que le décor a été appli¬
encadré de deux panneaux rouge bordeaux de 153 qué alors que la pièce [37] ouvrait largement sur le
cm. Le mur est totalement peint en jaune. De gros jardinet qui existait déjà dans les années 20 de
clous d'accrochage sont encore visibles sur ce mur notre ère, à en juger par la plantation du platane.
qui sonne creux par endroits. Le décor pourrait se rapporter à une phase précoce
A première vue, aucun décor n'apparaît; pour¬ ou intermédiaire du IVe style.
tant, une observation attentive a permis de décou¬
vrir sur le soubassement de grandes guirlandes de 3. Jardin [15] (11,85 cm entre deux pilastres) 565
feuillage, très proches de celles de la pièce [15]. Un ensemble exceptionnel forme le cœur de la
2.2. Mur nord villa: un péristyle en forme de U, dont une immense
piscine occupe le centre. A l'extrémité sud-est, un
565 On peut lire sur le panneau rouge bordeaux de nymphée décoré de stucs est adossé à un couloir
la partie médiane, à l'ouest du mur nord, un im¬ annulaire; une grande pièce [16], d'où l'on jouit
mense bouquet de feuilles jaillissant d'un vase sur d'un vaste panorama sur la mer et le Vésuve, le
le rebord duquel se repose un oiseau. Les traces en limite au nord-ouest. Entre les deux, un jardin était
étaient si évanescentes qu'il n'a pas été possible ombragé de quatre rangées de platanes, dont l'é¬
d'en faire un bon cliché mais seulement un relevé. tude des moulages a fourni une date de plantation
(cf. A.C., cap. 11,3). Les deux portiques s'arrêtent
2.3. Comparaisons sur une suite de pièces, les diaetae, légèrement su¬
Les comparaisons avec les peintures de jardin rélevées par rapport au jardin.
des maisons de Pompéi ne sont pas convaincantes: C'est sur les murs extérieurs de ces diaetae [30-
que ce soit celle de la Casa della Venere in Con¬ 53] et [8-12] que se situent les peintures, très dé¬
chiglia (11,3,3) ou celle de la Casa dell'Efebo (1,7, ΙΟ¬ gradées, sans protection aucune. Le soleil, la pluie
Ι 2), elles ne paraissent pas avoir la luxuriance ni la et l'humidité les effacent peu à peu.
liberté du décor de S. Marco. Les murs ont été remontés à l'époque moderne,
En revanche, un rapprochement avec la Villa recréant les fenêtres et les baies qui ouvraient sur
d'Oplontis s'impose et, là où l'architecture du jar¬ le jardin mais en respectant les dimensions antiques
din [28] évoquait déjà cette Villa di Poppaea, la grâce aux témoins qui subsistaient. Sur le mur sud-
peinture du jardin fait irrésistiblement penser aussi ouest, la hauteur conservée est de 3,37 m, sur le mur
au somptueux décor de l'enfilade des jardins qui nord-est de 2,89 m.
longent la piscine de cette demeure: même disposi¬ Il règne sur ce vaste ensemble une stricte symé¬
tion de la paroi avec socle décoré de feuillage, trie: portiques, diaetae, nymphée, couloir annulaire
même superbe composition florale, même vase, se retrouvent à l'identique de chaque côté d'un axe
même oiseau décoratif, qui se jouent sur des fonds sud-ouest /nord-est matérialisé par la piscine.
jaune ou rouge à Oplontis, sur un fond rouge à S. 3.1. Mur sud-ouest
Marco. La facture n'est cependant pas la même. A
Oplontis les oiseaux sont des paons beaucoup plus Ce mur qui prolonge la colonnade du péristyle 559
volumineux, avec des vasques à jet d'eau de deux [3] est compris entre deux pilastres cannelés de
types: à cratère et à bassin à bords côtelés. 1,26 m au sud-est et de 0,56 m au nord-est, et per¬
Autant qu'on puisse en juger, à S. Marco le vase cé d'une immense baie scandée par quatre piliers
est assez haut et à panse arrondie comme un grand assurant à la diaeta [12] un maximum de lumière.
bol. Les anses ne sont pas apparentes. Il se rappro¬ La pièce attenante [8] est ouverte sur le jardin par
cherait plus des bassins portés par des statues fémi¬ une fenêtre plus haute.
nines dans la peinture de jardin de la Casa dei Cei Tout le long du mur court une bande cimentée
(1,6,15). Sur le mur sud-ouest du viridarium h, la de 1 m de large avec un caniveau et le mur est pro¬
forme est bien conservée, avec des poignées hautes tégé à sa base par un joint d'étanchéité. Le soubas¬
dont l'exemplaire de Stables est dépourvu3. sement haut de 95 cm se compose, au-dessus d'une
On se prend à rêver à ce qu'a dû être ce jardin, à plinthe ocre jaune de 17 cm, d'un long champ
l'époque où ses murs étaient couverts de composi¬ rouge bordeaux, coupé, à 80 cm du sol, par un res¬
tions à la fois exubérantes et ordonnées, comme saut épais de 15 cm.

243
Quarto stile

Au-dessus du soubassement et au-dessous de la Pompéi


mais dans
et lepeut-être
même contraste
un peu plus
des tons.
foncé à Stables,
fenêtre, un champ jaune de 66 cm de hauteur est
bordé par deux bandes rouge bordeaux de 37 cm
de large. Entre la baie et la fenêtre le décor se 3.2. Mur nord-est
poursuit, il s'élève jusqu'à 337 cm, et on devine à Il y a une symétrie parfaite entre les deux côtés
XV, 1 grand'peine une architecture: un champ jaune de du jardin. La partie nord-est reproduit fidèlement
170 cm est surmonté d'un entablement à caisson le même schéma que la partie sud-ouest, mais un
(22 cm) et d'une frise ornée de rectangles alternant examen attentif fera percevoir quelques variantes:
avec des bucranes (20 cm). Une bande rouge bor¬ même soubassement rouge bordeaux orné de guir¬
deaux termine le décor visible sur une hauteur de landes mais l'organisation en est différente. Au
22 cm. nord-est le ressaut est à 66 cm du sol, au sud-ouest
Tout le long du mur, sur le soubassement rouge à 80 cm; la hauteur sous fenêtre de 182 cm au
bordeaux, de grosses brassées de feuillages et de nord-est et de 160 cm au sud-ouest; enfin le pi¬
XV, 2 fleurs forment de lourdes guirlandes en festons. lastre au nord-est ne repose pas directement sur le
Elles semblent retenues par des liens jaunes et sol comme le pilastre sud-ouest mais s'appuie sur
roses à la baie qui les surplombe. Ce sont des bran¬ le ressaut. Toutefois le peintre a habilement dissi¬
chages aux feuilles charnues, rondes et lisses dans mulé les différences en gardant des dimensions
une gamme de vert, allant du vert bleu au vert identiques sur le décor entourant la fenêtre, et l'a¬
jaune. Ils sont égayés par de grosses fleurs épa¬ symétrie passe ainsi inaperçue. Peut-être ces écarts
nouies dans des tons de rose et de mauve. Appa¬ proviennent-ils de la dénivellation du terrain ou de
raissent aussi comme dans la pièce [28] des fleurs l'agrandissement du péristyle vers l'est (cf. J.R.,
stylisées, formées de points jaunes, groupés par cap. 11,1).
quatre ou cinq.
Au-dessous de cette guirlande, une ligne d'her¬ 3.3. Entrée de [63]
bes pointues, fines et tendres, prenant racine sur la
plinthe, et la dépassant, vient en contraste avec l'o¬ Le décor du jardin se poursuit à l'entrée du
pulente guirlande qui la surmonte. nymphée qui fait suite aux diaetae sur une hauteur
Ce décor est très proche de celui du jardin [28], de 205 cm et une largeur de 280 cm au nord-est,
une hauteur de 253 cm au sud-ouest.
mais les feuilllages sont traités différemment, plus
charnus, dans un registre plus riche. Les guirlandes de fleurs et de feuillages se re¬
trouvent en partie basse. Dans la partie médiane, le
thème de l'architecture à caisson refait son appari¬
3.1.1. Comparaisons
tion, mais avec un dessin beaucoup plus fin et plus
Comme pour les deux autres jardins il n'y a pas lisible que dans le jardin. En partie haute, trois per¬
beaucoup de comparaisons valables avec les pein¬ sonnages en stuc dans des édicules annoncent les
tures campaniennes. Oplontis même, dont nous niches du nymphée; ce passage est une "aire de
avons souligné l'art des grands bouquets dans une transition" entre le décor peint du jardin et le décor
architecture très proche de S. Marco, ne possède stuqué du nymphée (cf. N.B., cap. IV).
pas, à ma connaissance, de guirlandes semblables. 3.4. Entrée de la salle [16]
On y trouve des guirlandes "tressées" beaucoup
plus rigides, très loin de la luxuriance et de l'exu¬ A l'opposé du nymphée, à l'entrée de la salle [16],
bérance des feuillages de S. Marco. Un décor ce¬ il reste quelques traces de peinture murale sur le
pendant s'en rapproche, il s'agit de la zone basse mur nord-est. Sur une hauteur de 200 cm, quelques
de la peinture de jardin dans la Casa dei Cei éléments d'un décor linéaire sont conservés: un
(1,6,15). Dans le viridarium h, sur le mur du fond panneau blanc encadré de bande jaunes (16 cm) et
en soubassement à la fausse fenêtre ouvrant sur rehaussé d'un filet marron au dessus d'un champ
des combats d'animaux, des plantes sont dressés rouge bordeaux.
mais de
fictif d'autres
la baie4.
en branchages retombent du rebord Autant que la somptueuse organisation des péri¬
styles, l'aménagement des moindres recoins dispo¬
A Stables la baie est réelle, les brassées de feuil¬ nibles en jardin illustre bien, à S. Marco, la place
lages sont plus volumineuses et abondantes pour de plus en plus importante que l'on accorde dans
occuper tout le champ, puisqu'il n'y a pas de touf¬ les villas romaines à l'art des jardins et, par là
fes de plantes dressées. Le fond est marron rouge à même, à l'art de vivre en plein air.

244
Jardins

4. Conclusion avec beaucoup d'animaux, ni de riches mobiliers


de jardin.
Si nous résumons, nous constatons que les es¬ Cette décoration de verdure, peinte également
paces dévolus à la peinture de jardin sont très sur les soubassements de l'entrée du nymphée, sert
étroits dans cette villa; car il s'agit, dans deux cas au d'accompagnement et de faire-valoir à une véri¬
moins, de zones résiduelles résultant d'aménage¬ table architecture de plein air, où arbres et plantes
ments successifs qui se sont superposés et emboîtés. conduisent le regard vers le panorama de la baie de
Il est normal de n'y trouver que des motifs peu Stables. Elle reste donc d'un niveau très modeste,
volumineux, et non pas de grandes compositions bien que réalisée avec un certain brio.

Notes
Barbet 1990b, fig. 112,118-121. 3 Michel 1990, fig. 289, 290.
2 Tout ce secteur est un peu moins mal connu depuis les 4 Michel 1990, fig. 257, 66, 271; pour le mur de côté est, fig.
'

sondages pratiqués lors des travaux de rénovation des mo¬ 265, 279, 280.
saïques des portiques; cf. L.R., cap. 11,2.

245
CAPITOLO VI

LE PITTURE DEL QUARTO STILE

5 PEINTURES DU NYMPHÉE

Anne-Sophie Ledere

560- Le nymphée présente une partie basse peinte un objet quadrangulaire qui, ainsi que son buste,
564 qUi constitue le socle des niches à décor stuqué. s'avèrent aujourd'hui illisibles. L. D'Orsi bénéficia
Sous chacune d'elles, un panneau rectangulaire est probablement, au moment de la mise au jour, d'un
orné d'une scène figurée. Ces panneaux, dont les di¬ meilleur état de conservation. On peut lire en effet
mensions ne sont pas rigoureusement semblables, dans le GdS, à la date du 27/1/1960, que la figure
mesurent en moyenne 1,95 m de largeur et 1,25 m semble tenir une pyxide de la main gauche et sou¬
de hauteur. lever le couvercle de la main droite.
Personnages, accessoires, éléments de paysage, Il s'agit d'une scène religieuse où les deux figures
motifs décoratifs figurent librement sur un fond présentent des offrandes de part et d'autre d'un
rouge bordeaux analogue à celui des colonnes en¬ candélabre qui symbolise peut-être un sanctuaire.
gagées.
Malgré un mauvais état de conservation, on Niche n° 2
pressent un ensemble pictural original et de bonne
qualité. Bien que très érodée par endroit, la scène évo- 561
que un tableau inspiré de la mythologie en raison
190
191 1. Exèdre sud-ouest de l'attitude des personnages campés dans un pay¬
sage stylisé.
Niche n° l Une figure féminine semble converser avec un V,2
personnage masculin assis sur un rocher, devant un
560 Un candélabre occupe le centre du tableau. De édifice en hémicycle. La femme, à demi-allongée,
chaque côté, une figure féminine se tourne vers accoudée du bras gauche sur une urne renversée,
l'objet de culte en esquissant un geste d'offrande. lève la main droite, paume ouverte, en direction de
Le candélabre, couleur de bronze, est constitué, son interlocuteur. Sa tête, très effacée, n'offre plus
à la base, de trois sphinx adossés qui reposent sur que le contour d'un visage, de profil à droite. Le
un socle rose et d'une large hampe enrichie de buste dénudé, elle porte une tunique jaune, rehaus¬
volutes et d'ombelles. A son sommet, aujourd'hui sée d'un manteau violet. Des bracelets ornent ses
effacé, s'accrochaient d'épaisses guirlandes en poignets. Il s'agit d'une nymphe.
feston de feuilles vert foncé couronnant la scène. L'urne, à demi-cachée par un pan du drapé vio¬
La figure de droite est assise, la main gauche let suspendu au bras gauche de la figure, repose
appuyée sur le rebord du siège, le visage de profil inclinée sur un rocher. De sa large embouchure,
et le corps tourné de trois quarts vers le spectateur. s'écoule de l'eau le long de la roche à la manière
Le buste dénudé, elle est vêtue d'une tunique rose d'une source. Ce flot se jette dans une mare, peu
et d'un manteau bleu foncé. Elle porte, au poignet lisible, au centre du panneau. De hautes herbes sty¬
gauche, un bracelet ocre jaune évoquant la matière lisées, sans doute des roseaux, entourent le corps
d'un métal doré. De la main droite, elle présente un de la nymphe. A l'extrême gauche, s'érige en un
plat à offrande jaune en direction du candélabre. second plan une colonne rose au sommet effacé.
Au premier plan, quelques rochers gris et verts A droite de la mare, un groupe de rochers bruns
indiquent que la scène se situe en extérieur. et verdâtres parsemés de quelques hautes herbes
A gauche, l'autre figure, debout de profil à droite, supportent le personnage masculin assis de trois
est vêtue d'une tunique beige aux nuances jaunes et quarts à droite. Cette figure est aujourd'hui pres¬
roses; elle se dirige vers le candélabre en portant que illisible; il ne subsiste que le contour général et

247
Quarto stile

quelques traces de peinture rose et ocre jaune à la Casa di Loreius Tiburtinus (11,2,2) 4. Mais il peut
l'emplacement des jambes. être aussi accompagné d'un Amour, de la nymphe,
La silhouette reproduit un schéma iconogra¬ et parfois des deux5. L'attitude d'Echo varie d'un
phique courant: elle demeure nonchalamment ados¬ tableau à l'autre, elle peut être debout, assise, plus
sée, la main gauche reposant sur la cuisse, le bras rarement allongée à l'instar de la nymphe de S.
droit accoudé, une jambe fléchie, l'autre légèrement Marco. De même, la présence d'une urne renversée
tendue. La trace d'un manteau gris-bleu se devine faisant jaillir une source est loin d'être systéma¬
le long du corps. Au-dessus de sa tête, des taches tique. On la retrouve cependant sur un tableau du
vert sombre évoquent des feuillages. Musée Archéologique de Naples (MANN 9388) 6: la
A droite de la scène, se dressent des éléments nymphe debout, à demi-dissimulée derrière un ro¬
d'architecture. Les deux marches d'une sorte de cher, tient un vase qui déverse de l'eau aux pieds
podium à la perspective maladroite occupent un du jeune homme.
premier plan. La plate-forme supporte une colonne Mais c'est la Casa della Regina Margherita
beige. A droite, quelques traits rapides ocre jaune (V,2,l) qui offre l'un des tableaux les plus proches
dessinent une sorte de muret formant exèdre. En de celui de S. Marco quant au comportement des
arrière-plan, une deuxième colonne semble appar¬ deux personnages. Sur le mur ouest du triclinium
tenir au même édifice. Ces quelques éléments sug¬ [r], Narcisse est exceptionnellement "très entouré"
gèrent la silhouette d'un sanctuaire champêtre, avec la présence de trois nymphes et de deux
semi-circulaire. Amours. Deux des jeunes femmes, assises sur des
La pose du jeune homme et la présence de la rochers en face de Narcisse, tiennent également
nymphe nous invitent à reconnaître en ces person¬ des vases renversés. L'une d'elles, sans doute Echo,
nages les figures mythologiques de Narcisse et tend la main vers Narcisse, geste qui rappelle celui
Echo. Narcisse qui, épris de son image, ne cesse de de la nymphe de S. Marco, bien qu'il exprime une
se mirer dans l'eau dormante d'une mare, finit par apostrophe et un élan plus vifs que le geste de la
en mourir. Aussi, dans la peinture, le jeune homme seconde qui indique plutôt une conversation 7.
est-il toujours représenté au-dessus de son propre On retrouve également ce geste solliciteur sur
reflet. Ici malheureusement, l'image réfléchie n'est une figure d'un riche décor IVe style d'une chambre
pas visible, la mauvaise conservation de la peinture de la Casa di Ifigenia ou di Pinarius Cerialis (111,4,
devant en être la cause. b, pièce [a]) 8. Une nymphe, ici debout, se tourne
Dans la scène "Narcisse à la fontaine", il est fré¬ vers un jeune berger, la main droite levée en un
quent de voir à ses côtés la jeune nymphe Echo. geste très semblable à celui d'Echo; son bras gauche
Selon la légende perpétuée par Ovide 1 , Echo, prenant également appui sur une cruche renversée.
amoureuse de Narcisse, aurait assisté impuissante Elle lève son regard vers le berger qui se tient de¬
à son agonie; il convient de rappeler que la nymphe bout sur un podium. Bien qu'il s'agisse d'une autre
avait perdu l'usage normal de la parole et ne pou¬ légende, le rapprochement des deux scènes est ten¬
vait que répéter les derniers mots qui lui étaient tant par la similitude de la situation et des atti¬
adressés. Ainsi avait-elle été châtiée par la cruelle tudes des deux protagonistes. Cette ressemblance
Junon pour lui avoir dissimulé les frasques du tur¬ n'est pas fortuite. En effet, la nymphe de ce ta¬
bulent Jupiter en faisant diversion par son bavar¬ bleau, Sagaritis, tente également de séduire le jeune
dage incessant. homme qui n'est autre qu'Attis. Ce dernier, après
avoir essayé de résister - devant demeurer chaste
Comparaisons pour maintenir le culte de Cybèle - succombera à
cet amour et en sera puni par la jalouse Cybèle.
Le mythe de Narcisse est l'un des sujets mytho¬ Geste de séduction destiné à convaincre l'inter¬
logiques les plus en vogue dans la peinture pom¬ locuteur impassible, cette pose est l'expression
péienne du IVe style. Contrairement à notre tableau, d'un souhait, d'une attente.
le jeune homme figure le plus souvent seul, avec Comme sur notre figure, Narcisse est très sou¬
son reflet pour unique compagnie. Pour ne prendre vent représenté le buste nu, assis sur des rochers, à
que trois exemples, citons: le pinax en trompe-l'œil demi-appuyé, une jambe allongée, l'autre fléchie, la
de l'atrium de la Casa dell'Ara Massima (VI,16,15)2, tête inclinée vers la source. Le plus souvent, il s'ap¬
le petit tableau d'une chambre du IVe style de la puie sur sa main qui repose à plat sur le rocher, le
Casa di Lucretius Fronto (V,4,a, pièce [i]) 3 ou le corps plus ou moins incliné et tenant une ou deux
panneau qui orne le côté gauche de la pièce [k] de lances de l'autre main. C'est le cas des exemples

248
Peintures du nymphée

déjà mentionnés précédemment, auxquels nous dente: il occupe la même position en symétrie et
pouvons ajouter un tableau du Musée Archéolo¬ son décor est similaire.
gique National de Naples (MANN 9383) et celui de La peinture, également détruite, cette fois sur sa V,5
la Casa dell'Efebo (1,7,1 1, pièce [h]) qui est très pro¬ partie droite, par la construction du mur de soutè¬
che: la nymphe est allongée à droite mais de face 9. nement moderne, est encore bien conservée.
Le Narcisse de S. Marco adopte une attitude un Un trépied de bronze tout à fait semblable au
peu moins connue: il se repose sur son coude replié précédent occupe ce qui devait être le centre du
tableau.
en une pose plus majestueuse et moins spontanée.
Bien que l'interprétation de la scène ne fasse A gauche, une figure féminine de profil à droite,
aucun doute, il convient de remarquer qu'il s'agit vêtue d'un peplos bleu et mauve, se dirige vers le
d'une représentation originale du mythe qui n'a pas trépied, tenant un plat ou une pyxide en un geste
d'offrande.
d'équivalent dans la peinture pompéienne. Malgré
la popularité de la scène, le modèle stabien n'est En haut du panneau, des traces de peinture jaune
pas celui qui a été recopié abondamment à Pom- et un tracé
lande en feston
gravéàindiquent
l'instar des
la présence
deux autres
d'unescènes
guir¬
péi. Il atteste une autre tradition iconographique,
ou l'invention d'un artiste, dont on ne connaît pas cultuelles.
d'autres exemplaires. La nymphe revêt, ici, une im¬ Le geste d'offrande du personnage est donc ana¬
portance particulière alors que le mythe ne lui logue à celui des figures de la scène au candélabre.
accorde qu'un rôle secondaire. D'autre part l'action La similitude qui existe entre ces deux scènes sa¬
dramatique dans l'intervention d'Echo n'apparaît crées, peut-être construites selon un schéma simi¬
pas du tout dans ce tableau. Le couple célèbre laire, en est renforcée.
semble avoir été ici un prétexte pour peindre d'une
manière très nouvelle une scène galante. Niche n° 7
Niche n° 3 De manière symétrique au tableau de Narcisse 562
564 Le panneau, conservé sur un peu plus de sa et Echo, ce panneau met en scène deux person¬
moitié, est interrompu par le mur moderne de sou¬ nages au sein d'un cadre rustique.
tènement. Au centre, une figure féminine est accroupie, V,3
V,6 La présence d'un trépied central rappelle le dis¬ nue et les cheveux défaits, parmi de hautes herbes
positif de la scène au candélabre (niche n° 1). Un qui bordent le ruisseau. Un genou à terre, elle se
tracé gravé préparatoire suggère le décor d'une guir¬ tient de trois quarts à gauche, la tête tournée vers
lande en feston aujourd'hui disparue, sans doute la droite, le visage légèrement levé vers le buste
d'un type comparable à celle du premier tableau. d'un personnage masculin qui s'encadre entre les
A droite, un personnage drapé se tient debout rochers d'une grotte dont il ne reste que des traces.
de trois quarts de face, légèrement tourné vers le Apercevant la silhouette de l'intrus, elle esquisse un
trépied. Sans doute féminine, cette figure, revêtue geste de pudeur dans l'attitude de la "Venus pudi¬
d'une longue tunique jaune et rose, tient dans sa ca", dissimulant son sexe de la main gauche et sa
main droite, qui pend nonchalamment le long du poitrine de la main droite. La chevelure rousse et la
corps, un morceau d'étoffe bleue; il s'agit probable¬ carnation rose de la figure se détachent sur le vert
ment de bandelettes votives que l'on voit fréquem¬ de la végétation. A droite, ses vêtements et ses acces¬
ment suspendues à des arbres ou à des piliers soires, laissés sur le rivage, reposent sur des ro¬
sacrés. chers: on distingue, au premier plan, deux drape¬
Le trépied doré est orné à la base d'une patère ries respectivement jaune et bleue, un coffret jaune
flanquée de bucranes, motif décoratif devenu ba¬ et un carquois appuyé contre la roche. Près de ce
nal, mais dont la valeur symbolique d'offrande con¬ dernier s'élève une sorte de bloc qui évoque la
serve peut-être ici toute sa signification. forme d'un pilier votif.
A gauche, un édifice en forme de tholos, aux
190
191 2. Exèdre nord-est teintes rose et violette, abrite une statue dorée éri¬
gée sur un socle que l'on aperçoit par une porte
Niche n° 6 jaune ouverte à deux battants. Il s'agit manifeste¬
ment d'un temple. La statue se présente de face,
563 Situé sous la troisième niche de l'exèdre nord- nue, avec un manteau dont les plis retombent sur
est, ce panneau sert de pendant à la scène précé¬ les côtés et évoque une silhouette plutôt masculine.

249
Quarto stile

Le panneau illustre la légende de Diane et Actéon. d'Apollon, le frère de Diane, d'après sa silhouette et
La scène représente l'instant où le jeune chasseur10, sa tenue.
pénétrant dans l'antre sacré, aperçoit la déesse en Sur le territoire de Stabies, à Gragnano (tracé
train de se baigner dans l'eau limpide d'une source de la SS Sorrentina 145), une villa rustique récem¬
où elle avait coutume de venir se rafraîchir après ment découverte a montré une scène assez sem¬
ses longues chasses en forêt. Rappelons qu'Actéon blable dans le triclinium [4]. Diane est agenouillée,
fut métamorphosé en cerf et dévoré par ses propres au milieu d'un paysage rupestre, près d'un pilier à
chiens pour avoir surpris Diane dans toute sa trois personnages sculptés, représentant les Trois
nudité 1 1 Grâces. Une nymphe à droite est allongée tandis
.

Fréquemment, cette scène s'accompagne, sur le qu'Actéon apparaît tout en haut au milieu des
même tableau, du châtiment d'Actéon; le héros branches 16.
figurant deux fois au sein d'un vaste paysage en Les petites figures dans un grand paysage sont
un système narratif très usité au IIIe style, comme le propre des peintures mythologiques du IIIe style
par exemple dans la Casa del Frutteto à Pompéi auquel cette dernière oeuvre appartient.
(1,9,5) 12. A S. Marco la permanence d'un paysage cons¬
Ici, comme l'a démontré E. Leach 13, la scène truit indiquerait une "réactivation" de la tradition
s'inscrit plutôt dans une tradition du IVe style. La ancienne, bien différente de ce que l'on connaît du
déesse nue occupe une position centrale dans un IVe style à Pompéi 17.
paysage sommaire comprenant un arrière-plan La scène a perdu ici tout accent dramatique: le
V,4 rocheux derrière lequel surgit le buste du "voyeur". châtiment d'Actéon n'est pas évoqué 18. Comme le
Parmi les exemples les plus proches, retenons remarque E. Leach, le mythe a évolué I9, Actéon est
un petit tableau de la Casa degli Amorini dorati à devenu une figure plus populaire en partie grâce au
Pompéi (VI, 16,7, pièce [R]). Hormis le fait que la récit d'Ovide: d'un châtiment mérité pour avoir
déesse se tient debout, la mise en scène est assez outragé Diane, on passe à une injuste punition, con¬
comparable. Dans un premier plan formé par le séquence de l'orgueil de la déesse. Notre tableau
ruisseau bordé de hautes herbes, la déesse, le s'inscrit parfaitement dans cette évolution.
regard dirigé vers Actéon, tente de se couvrir le
corps. Derrière elle, au-dessus des rochers, plus Niche n° 8
symboliques que réalistes, se découpe la silhouette
d'Actéon qui tient le bras droit levé 14. A partir des Sous la niche, la peinture a totalement disparu;
traces observées sur la peinture du nymphée de S. détruite ou prélevée, il n'en reste aucune trace.
Marco, particulièrement mal conservée dans cette Sa disparition est signalée dans le GdS à la date
zone, nous sommes autorisés à imaginer qu'un dis¬ du 13/4/1961.
positif semblable ornait la partie effacée. Comme à Un prélèvement ancien est probable étant donné
S. Marco les personnages envahissent le champ du la découpe régulière de l'enduit. Mais Ruggiero ne
tableau au mépris de la perspective réelle. le mentionne pas dans son ouvrage sur les fouilles
Cependant la peinture du nymphée présente un de Stabies20: le nymphée a été mis au jour en 1750
trait original avec la présence de la tholos. La figu¬ et les mosaïques auraient été prélevées entre 1752
ration d'un sanctuaire n'est pas exceptionnelle en et 1760 21 ; mais il n'est pas question de la dépose
soi mais elle l'est par son association avec le reste d'une peinture du nymphée.
du schéma. Intégré habituellement dans les paysa¬ Nos investigations au Musée Archéologique Na¬
ges sacrés du IIIe style, il n'est, selon E. Leach 15, tional de Naples n'ont pas abouti.
jamais associé à la caverne. Le thème de la grotte, Compte tenu de la symétrie observée sur les
largement répandu au IVe style, se serait développé autres panneaux (scènes mythologiques et scène de
avec le récit d'Ovide qui met en scène les personna¬ sacrifice au trépied) il est probable que ce tableau
ges sous la "voûte naturelle" d'un "antre forestier". s'ornait d'une scène au candélabre, semblable à
Généralement le sanctuaire abrite une statue de celle de la niche qui lui fait pendant (cf. tableau p.
Diane. Ici la silhouette dorée ne présente pas les suivante).
attributs attendus de la déesse: jupe courte, arc et
carquois. 3. Conclusion
Bien qu'il soit impossible, dans l'état actuel de la
peinture, d'identifier ce personnage avec certitude, Malgré d'importantes lacunes, les peintures du
nous ne pouvons que suggérer qu'il puisse s'agir nymphée offrent, par le choix des sujets repré-

250
Peintures du nymphée

sentés, par la "mise en page" des figures et par l'on tient compte aussi des mosaïques des deux
leurs dimensions,
ment cohérent. un ensemble original et parfaite¬ niches centrales aujourd'hui invisibles (cf. O.W.C. ,
cap. 111,2). La correspondance entre les scènes fi¬
Qu'il s'agisse de tableaux mythologiques ou de gurées sur les mosaïques et les peintures est indé¬
scènes d'offrandes, les personnages occupent le niable. Les premières ont été posées là où le socle
devant de la scène avec la même importance. Ils était en contact avec l'eau du nymphée.
sont à peu près tous à la même échelle et mesurent Pour chacune des deux exèdres, une scène sa¬
environ 70 à 75 cm en pied. crée alterne avec une scène mythologique; en par¬
Nul cadre ne cerne les tableaux où figures et tant du centre, on observe la disposition suivante:
éléments de paysage se détachent sur le fond rouge Exèdre nord-est Exèdre sud-ouest
à la manière d'un décor de théâtre: un riche paysa¬
ge constitué de feuillages, de rochers et d'édifices L'enlèvement d'Europe Phrixos et Hellé
sacrés habille, de façon symétrique, les tableaux
légendaires; les scènes sacrées se réduisent, en Scène sacrée au trépied Scène sacrée au trépied
revanche, aux principaux accessoires. Diane et Actéon Narcisse et Echo
Une telle disposition en plinthe, de personnages
ainsi campés, est unique à S. Marco, mais aussi Scène disparue Scène sacrée au candé¬
peu fréquente dans la peinture pompéienne. Au IVe labre
style les personnages en plinthe, souvent porteurs
d'offrandes et généralement plus petits, s'intègrent, Les scènes sacrées offrent une disposition com¬
dans la majorité des cas, dans des édicules ou des mune et symétrique: trépied ou candélabre au
compartiments au même titre que les autres motifs centre, à partir desquels s'accrochent des guir¬
décoratifs. landes en festons, qui semblent relier les colonnes
Il convient toutefois de signaler la présence de engagées. Les figures, assises ou debout, portent
figures comparables dans la Casa di Meleagro (VI, des offrandes. Le candélabre, support d'encensoirs,
9,2) qui serait postérieure au séisme de 62 22 Le tri¬ et les trépieds, allusion à l'oracle de Delphes et
.

clinium [27] est doté en partie basse de plusieurs attribut d'Apollon, sont des instruments de culte ou
nymphes à demi-allongées sur un fond noir agré¬ de sacrifice répandus. On les retrouve associés,
menté de touffes de feuillages. L'emplacement, la pour ne citer qu'un exemple, dans le grand péris¬
pose et la dimension des figures a retenu notre tyle de la Casa dei Dioscuri à Pompéi (VI, 9, 6).
attention, mais la répétition des attitudes, la rai¬ Les tableaux mythologiques mettent en scène
deur du style en limitent la comparaison. des couples célèbres, dieux ou héros, dont l'action
Beaucoup plus troublants sont deux tableaux se situe dans un contexte comparable. Pour les
publiés dans les Antiquités d'Herculanum 23 . Deux peintures, le drame amoureux de Narcisse et Echo
figures à demi-allongées, sur fond rouge, tiennent répond à celui de Diane et Actéon; ces deux scènes
l'une une feuille de figuier, l'autre une corne à boire. se terminent toutes deux de façon tragique et ont
Leurs dimensions ne sont malheureusement pas pour cadre une source en un lieu sauvage. Pour les
indiquées. mosaïques, Phrixos transporté par le bélier à toison
Ces deux tableaux sont censés avoir été dé¬ d'or fait écho à l'enlèvement d'Europe: deux "tra¬
couverts "le 27 mars 1760 à Gragnano"; Gragnano, versées maritimes" dont la symétrie est ici plutôt
site proche de Castellammare, désignait dans cet formelle, le taureau et le bélier allant à la rencontre
ouvrage, on le sait, tout le territoire de Stables. Il l'un de l'autre 24 .
serait tentant de voir dans ces figures les peintures Dans les peintures, le contexte érotique est évi¬
disparues de notre nymphée. Mais deux observa¬ dent. Il est renforcé par l'interprétation que les
tions vont à l'encontre de cette hypothèse. Il s'agit peintres ont choisie des légendes, a priori dramati¬
plutôt de nymphes, comme en témoignent leurs ques, d'Actéon et de Narcisse. L'action est "dédra¬
attributs et leur position allongée, qui les rappro¬ matisée" au profit d'une représentation plus idylli¬
cheraient davantage des figures de la Casa di Me¬ que. Aucune allusion au courroux de Diane, au
leagro. D'autre part, si leur proportions s'accordent châtiment d'Actéon, à la fin tragique de Narcisse
avec les autres figures, il ne semble pas y avoir de ou à la tristesse d'Echo ne vient troubler l'atmo¬
place pour des figures aussi allongées. sphère galante des deux scènes.
Le programme iconographique de la partie Une autre constante se retrouve dans chacune
basse du nymphée s'avère tout à fait cohérent si des représentations: le thème de l'eau, la mer pour

251
Quarto stile

les deux mosaïques, une source et un ruisseau pour cisse


K. Schefold
et Actéon,
décritégalement
la décoration
peints
de en
cetteextérieur.
maison
les scènes picturales. Le fait que l'eau joue un rôle
majeur dans l'ornementation du nymphée est logi¬ comme un ensemble cohérent typique de l'époque
que en soi; de plus il confère à l'ensemble une unité de Vespasien27.
Pour conclure, on ne peut que mettre l'accent
plusDiane
grande
et encore.
Actéon se retrouvent associés aux lé¬ sur l'harmonie et l'élégance d'un tel décor où la
gendes d'Europe et de Phrixos et Hellé dans la Casa sobriété des scènes alterne avec la richesse des
di Sallustio (VI, 2, 4) dont les peintures auraient tableaux légendaires. Il est toujours difficile de pré¬
été détruites en 1943 25 Elles ornaient également tendre dater des peintures sur d'uniques critères
.

un
sien.jardin et ont été datées de l'époque de Vespa- stylistiques. Admettons que, compte tenu des quel¬
ques comparaisons évoquées plus haut, rien ne
Le décor de la Casa di Loreius Tiburtinus, ap¬ vient infirmer dans la peinture, la datation propo¬
pelée aussi di D. Octavius Quartio (11,2,2), associe sée pour les stucs et les mosaïques du nymphée, à
également des "morts par amour" pour reprendre savoir l'époque de Vespasien (cf. N.B., cap. IV et
l'expression de K. Schefold26 parmi lesquels Nar¬ O.W.C., cap. 111,2).

Notes

Ovide, Les Métamorphoses III, 339-510. 12 Pompei 1993, II, fig. 54c.
2 Stemmer 1992, fig. 78, 189, 192, 200. 13 Leach 1981, 326.
'

3 II est quasi identique mais la pose est inversée, cf. Pompei 14 Dans le tableau de S. Marco, le trait visible à gauche de la
1993, fig. 159 et couverture. tête d'Actéon pourrait être également le tracé de son bras levé
4 Cf. Spinazzola 1953, fig. 458. plutôt que le rocher. Cf. Seiler 1992, fig. 383, mur sud.
5 Nombreux exemples dans RPGR 196.3, 9; 197.1, 2, 3, 4, 6, 15 Leach 1981, 314.
7. et en couleur dans Barbet 1990b, fig. 301. cf. également 16 Cf. P. Miniero, Stabiae, Riv. di Studi Pompeiani, II, 1988,
Pompei 1993, II, fig. 155. fig. 86, p. 229.
6 Cf. Helbig 1868, n° 1363, RPGR 196.4. 17 Pour d'autres exemples cf. RPGR, 52, 53.
7 RPGR 62.3 où il a été vu comme une Vénus, malgré le 18 II n'est cependant pas exclu que le héros ait porté des
reflet de son visage dans l'eau; cf. également Pompei 1993, II, bois, amorce de sa métamorphose, comme c'est parfois le cas.
fig. 152b. 19 Leach 1981, 311.
8 Maison qui serait postérieure au tremblement de terre de 62 20 Ruggiero 1881.
selon Maiuri 1933, 83. Cf. Barbet 1990b, fig. 296. 21 Lavagne / Wattel De Croizant 1984, 749-752.
9 Cf. Pompei 1993, fig. 32a. 22 Maiuri 1933.
10 La pellicule picturale portant la figure d'Actéon a aujour¬
d'hui disparu; elle a longtemps protégé la surface rouge bor¬ 23 Antiquités d'Herculanum. Paris, 1780, III, pl. LVIII.
deaux qui apparaît lisse et bien conservée à l'emplacement de la 24 Lavagne/ Wattel De Croizant 1984, 774.
figure et la silhouette se détache ainsi en rouge sur un fond 25 Lavagne/ Wattel De Croizant 1984, 781-782.
beaucoup plus érodé. 2 Schefold 1972, 221.
11 Ovide, Les Métamorphoses, III, 138-252. 27 Schefold 1972, 219-221.

252
CAPITOLO VI

LE PITTURE DEL QUARTO STILE

6 PORTIQUE SUPÉRIEUR

Anne-Sophie Ledere

Introduction gine le tremblement de terre de 62 ap. J.-C. (selon


J.R., cap. 11,1). Cette constatation induirait que les
1 Désigné par les numéros [1] et [2] sur le pian peintures, au moins de la paroi de l'aile [1], auraient
'' d'ensemble, le portique supérieur marque actuelle¬ été exécutées dans les années qui suivirent cette
ment l'extrémité sud-ouest de la Villa S. Marco. date.
Son niveau, nettement surélevé par rapport au Le sol n'a conservé aucune trace de pavement,
reste de l'édifice, est probablement la conséquence ce qui paraît surprenant pour ce type d'édifice. On
des contraintes imposées par le relief. On y accé¬ serait tenté de supposer que le portique était en
dait par une sorte de rampe ou couloir [4]. réfection et que la catastrophe avait surpris les arti¬
Ce quartier de la villa échappa aux investiga¬ sans avant la pose d'un nouveau sol2.
tions des Bourbons. Sa mise au jour remonte à Il est difficile d'affirmer que le décor pictural
1950, lorsque débutèrent les fouilles menées par était complètement terminé. Dans l'état actuel, les
L. D'Orsi. peintures pariétales, bien que très fragmentaires,
Aujourd'hui, le portique, aligné selon l'axe du donnent tout de même l'impression d'un décor
corps principal de la villa, forme un L. L'aile [2], achevé, au moins jusqu'à la frise supérieure. De
parallèle au portique inférieur, mesure 32,50 m de même, le plafond nous livre aujourd'hui quelques
long. L'aile [1], perpendiculaire, fait face à la baie. compartiments aux compositions extrêmement
Actuellement interrompue, elle mesure 41 m de riches qui infirment l'hypothèse d'un décor en
long; sa longueur initiale nous est inconnue. Les cours d'exécution.
fouilles ont révélé un état antérieur du portique. La restauration du portique suivit de peu les χνπ,ΐ
Il est probable que l'état final épousait les dimen¬ fouilles archéologiques. Guidés par l'emplacement
sions du premier (cf. J.R., cap. 11,1). des trouvailles, les restaurateurs reconstituèrent
Il est vraisemblable que cet ensemble com¬ partiellement le décor pictural, dont des éléments
portait, à l'origine, trois ailes, à l'instar de la porti- de plafond,
tenu de 1950et àle1962.
remontèrent in situ d'après le GdS
cus triplex, construction courante dans les villas
suburbaines, composée d'un corps principal flan¬ Lors du séisme de 1980, le portique s'effondra 566
qué d'ailes secondaires. Cet édifice, surplombant la presque totalement, entraînant dans sa chute non XVI, 6
falaise comme le reste de la villa, s'ouvrait sur le seulement le décor remonté mais aussi une partie
golfe et les promeneurs jouissaient comme aujour¬ des peintures demeurées en place depuis l'Anti¬
d'hui d'un magnifique panorama 1 Ce type de cons¬ quité.
Les parois du portique subsistent surtout en
.

truction est fréquemment illustré dans les petits


paysages maritimes des peintures murales, comme partie basse. A l'exception d'un fragment isolé,
celui qui est exposé à l'ACS (ACS 62518) et qui pro¬ situé à 2,10 m du sol, la hauteur maximale con¬
vient de la pièce [60] de S. Marco (cf. supra, M.O.S., servée s'élève aujourd'hui à 2 m.
cap. VI, 1). Un relevé des peintures in situ a été effectué in- 585
L'empreinte d'un arbre de grande taille, sans tégralement en 1981 3. Outre ce document de base, 586
doute un platane, a été observée à la fouille. Elle nous disposons, pour cette étude, de photographies
suppose l'existence d'un jardin dans l'espace mé¬ prises avant le séisme de 1980, avec en particulier
nagé par le portique. la très précieuse série de diapositives d'A. All-
Des réfections effectuées dans le mur de sépara¬ roggen-Bedel qui couvre pratiquement toute la
tion de l'aile [1] et du portique [7] auraient pour ori¬ paroi. Ces photographies ont permis de réintégrer

253
Quarto stile

graphiquement les nombreuses plaques d'enduit surmontée, si l'on admet l'absence d'une zone su¬
peint qui s'étaient écroulées, auxquelles nous avons périeure, de la corniche stuquée à fond rouge et
ajouté les quelques fragments anciennement dé¬ bleu qui sert de transition avec le plafond (cf. R.N.P.,
posés à l'ACS ou stockés dans le dépôt de fouille de cap. VIII, 1).
S. Marco. Nous avons également utilisé l'ouvrage
d'O. Elia4 qui propose une restitution extrêmement 1.2. Rythme horizontal
584 détaillée d'une partie du décor. Etant donné la longueur de la paroi et l'aspect
fragmentaire des vestiges conservés, la composition
1. Composition générale du décor générale du décor n'apparaît pas immédiatement.
Ce n'est qu'après la réduction du relevé à échelle
585 Conformément aux principaux critères du IVe l/5e et l'observation des détails qu'un rythme et une
586 style pompéien, la paroi du portique illustre parfai¬ logique ont été décelés. Malheureusement, certai¬
tement le retour aux éléments architectoniques du nes zones lacunaires font obstacle à la restitution
IIe style combiné à un répertoire riche et varié de complète des peintures.
motifs décoratifs issus du IIIe style. Les deux ailes présentent à première vue un 590
décor homogène. En partie basse, le fond rouge lui 579
1.1. Découpage vertical confère une certaine uniformité. En partie mé¬
L'espace pictural se divise verticalement en deux diane, deux sortes de panneaux se succèdent à rai¬
zones: une partie basse ou zone inférieure, lointai- son de deux pour un. Il s'agit en fait d'une suite
nement dérivée du podium des architectures fic¬ d'unités décoratives tripartites, composées d'un pan¬
tives du IIe style; une partie médiane composée d'une neau ou édicule central orné d'une scène figurée
alternance de panneaux blancs (édicules surimpo¬ (P), flanqué de deux panneaux secondaires à fi¬
sés au mur-cloison), et d'inter-panneaux constitués gures volantes (p), séparés par des inter-panneaux
d'échappées architecturales et de riches pilastres. ou échappées latérales (ip). Les motifs de la partie
Nous ne connaissons pas l'existence d'une zone basse s'alignent verticalement sur les éléments du
supérieure, couronnement de l'habituelle subdivi¬ décor supérieur et répondent à la même symétrie.
sion de la paroi. D'après O. Elia et L. D'Orsi, la zone Ce type de décor, la juxtaposition d'unités déco¬
principale s'achevait au sommet par une corniche à ratives, est fréquent sur les longues parois des por¬
décor stuqué. Malheureusement, aucun collage tiques. Ici la composition générale ne répond pas
entre les stucs et la peinture n'a pu l'attester avec seulement à ce système dit paratactique. Les extré¬
certitude (cf. N.B., cap. IV, ensemble A). Au mieux, mités des deux bras du portique offrent chacune, à
nous avons observé sur quelques fragments l'amor¬ cause des angles, une organisation différente de l'u¬
ce d'une légère concavité, signe d'un certain relief. nité décorative de base.
La hauteur totale de la peinture restituée s'élève
à environ 3,40 m du sol actuel. Une bande de sépa¬ 2. Aile 1 (41 m): les différents composants
ration ocre jaune délimite nettement les deux zones
sur toute la longueur de la paroi. De la deuxième colonne, en partant de l'angle, à 585
La partie basse mesure 80 cm de hauteur et pré¬ l'interruption actuelle, quatre unités décoratives et 590
sente un fond rouge bordeaux tout le long du por¬ l'amorce d'une cinquième rythment la paroi. En
tique. Elle se subdivise en deux parties: à la base, la partie basse, deux types de schéma et d'ornements
sous-plinthe, délimitée par un filet marron doublé soulignent, en alternance, les unités décoratives.
d'un filet blanc, est rythmée de compartiments sim¬ Cette alternance ne pourrait jouer qu'en partie
ples ou de fleurons qui viennent souligner les prin¬ basse, mais elle est renforcée en zone médiane par
cipaux éléments du décor qui la surmonte; au-des¬ la présence de deux sortes de motifs qui ornent les
sus, la plinthe proprement dite est compartimentée bandes d'encadrement des panneaux latéraux. Ce
par des édicules simulés et des ornements végétaux détail, apparemment mineur, nous autorise à
ou animaliers; enfin un bandeau de séparation ocre distinguer deux types d'unités décoratives A et B.
jaune, orné d'oves stylisées et rehaussé d'une bande Les panneaux principaux soulèvent quelques
verte, marque l'extrémité de la partie basse. problèmes. Très incomplets, il nous est difficile
La zone médiane s'élève à une hauteur de 2,60 d'en suivre la logique. Sur le panneau le mieux con¬
m. Elle est couronnée d'une bande d'oves ocre servé des unités de type A, on reconnaît le couple
jaune qui court tout le long de la paroi, comme le divin d'Apollon et Daphné qui figure librement sur 567
bandeau de séparation; bande d'oves, elle-même le champ blanc. L'autre unité de type A, très frag- 569

254
Portique supérieur

mentaire, montre les jambes d'un personnage évo¬ stylisés,


en acrotère.
frise terminée de chaque côté par un sphinx
luant dans un paysage également sur champ blanc.
Entre ces deux décors, le panneau principal d'une Le champ central
unité décorative de type Β offre un dispositif très Au centre du panneau à fond blanc, se dresse le 569
xvn, différent: la figure d'un Apollon, juché sur un can- couple d'Apollon et Daphné. Le champ blanc est
2,4 délabre, est encadré de deux tiges feuillues qui divi¬ bordé d'un large bandeau rouge ocre sur lequel se
sent le champ blanc en trois compartiments. Même détache une bordure ajourée jaune, trois quarts de
si la base de ce panneau n'est pas connue, la pré¬ cercles surbaissés avec alternance de palmettes et
sence de ces éléments induit un décor différent. de lotus stylisés (Barbet type 141 h). Comme située
Entre les différentes unités, des inter-panneaux, en arrière-plan, la silhouette d'un édifice (bleu pâle
ou "inter-unités"
riches décors. (IP), sont également pourvus de à gauche, beige à droite) apparaît de chaque côté
sur le fond blanc, le long des bordures latérales.
Comme c'est souvent le cas dans la peinture Le tableau mythologique, sans cadre, figure
romaine de cette époque, l'architecture est sous- librement sur le fond du panneau. Décentré vers le
jacente, sinon apparente à tous les niveaux du bas, il est à la hauteur du regard des passants. Cam¬
décor. L'abondance des motifs décoratifs tend à pés dans un décor sommaire de hautes herbes et de
masquer le "squelette" de la composition. Aussi rochers, les deux personnages expriment le point
prendrons-nous le parti, au cours de cette étude, de culminant de l'action dramatique de la "Métamor¬
dégager en premier lieu les éléments inspirés de
l'architecture. phose". Alors qu'Apollon s'apprête à rattraper
l'objet de ses désirs, la nymphe est transformée en
Avant le séisme de 1980, la partie ouest de l'aile laurier afin de lui échapper.
[1] offrait les peintures les mieux conservées. Ce Daphné à demi-nue, les jambes couvertes d'un
sont elles qui figurent sur la restitution de l'ouvrage manteau jaune, tend la main gauche dans un ultime
d'O. Elia. Aussi, pour la description détaillée d'une geste de prière. Des rameaux de laurier jaillissent de
unité décorative,· nous avons choisi les trois pan¬ son corps. Derrière elle, Apollon, nu, de peau plus
neaux localisés à la hauteur de la neuvième co¬ brune, s'élance vers la nymphe, un carquois en ban¬
lonne en partant de l'angle. doulière. Le manteau violet et la cithare du jeune
dieu reposent à l'arrière-plan sur un rocher. Les fi¬
2.1. Unité décorative de type A: le groupe gures sont légèrement tournées de trois quarts vers
d'Apollon et Daphné la gauche. La scène mesure environ 100 cm sur 80 cm.
XVn Cet ensemble réunit le panneau central, les deux La prédelle
1,2,4 inter-panneaux latéraux, les deux panneaux secon¬ Sous le panneau, s'inscrit en prédelle un vaste
daires et la partie basse correspondante. compartiment à fond noir bordé d'un filet blanc.
Il renferme des rinceaux "peuplés" d'animaux ma¬
2.1.1. Le panneau central (P) rins verts, avec, au centre, la tête barbue d'un "dieu-
567 II est constitué d'un champ blanc portant un océan".
tableau mythologique qui s'inscrit dans un édicule, Le podium
d'une prédelle et d'un soubassement qui constitue La partie basse, soubassement de l'architecture
la partie basse. fictive, répond à la symétrie de la zone supérieure.
La structure architecturale Dans l'axe du tableau d'Apollon et Daphné un petit
La partie supérieure du panneau évoque la édicule abrite un génie ailé, à partir duquel les mo¬
silhouette d'un édicule circulaire, la perspective tifs s'enchaînent de façon symétrique.
étant suggérée par la bordure concave et le soffite à L'architecture de l'édicule, beige et rouge ocre,
caissons rose violet, lui-même légèrement concave. se limite à un entablement vu de face, soutenu par
Les éléments porteurs sont constitués de co¬ deux colonnes. A l'intérieur, le personnage se déta¬
lonnes ocre jaune surmontées de candélabres de che sur le fond rouge bordeaux. Malgré le mauvais
même teinte; des piédestaux supportent les co¬ état de conservation, on peut observer un jeune
lonnes cannelées aux chapiteaux ioniques. Les homme ailé qui porte sur la tête un large récipient
candélabres, ornés de volutes et d'ombelles repo¬ jaune (plateau ou panier) qu'il retient de la main
sent sur les entablements des colonnes. Au-dessus droite. De la main gauche, il tient une torche5.
du soffite, une sorte de fronton rouge est orné Des tiges ou hampes à volutes prolongent les co¬
d'une frise jaune de volutes évoquant des dauphins lonnes du panneau central. Enrichies à la base et

255
Quarto stile

au sommet de petits compartiments verts et jaunes, bleues et possédant pour tout vêtement une drape¬
de volutes et de sphinx, elles divisent la partie basse rie bleue flottant sur leurs épaules, transportent un
selon le rythme régulier des panneaux de la zone mé- trophée. Sur le panneau de droite, le couple de
758 diane. Des bordures ajourées horizontales de festons figures, de trois quarts à gauche, vole de même
bleus (Barbet type 20) relient l'édicule aux hampes vers le groupe central. L'un porte des jambières,
et enserrent de gros fleurons bleu, jaune et blanc. l'autre tient un casque de la main droite et une
Sur la sous-plinthe, des motifs géométriques lance de la main gauche. Les mêmes légers drapés
soulignent les figures: un pseudo-édicule vert sous pendent de leurs épaules. En plus de ces deux cou¬
le génie ailé, timbré d'un fleuron et des bandes ver¬ ples d'Amours, tombés lors du séisme, nous con¬
ticalesfleuron.
d'un vertes sous les sphinx, également décorées naissons l'existence de deux autres groupes (cf.
infra, Peintures déposées).
χνίΠ,Ι 2.1.2. Les panneaux latéraux (p) La pseudo-prédelle
Les panneaux ne reposent pas directement sur
Ces panneaux secondaires évoquent de façon le bandeau de séparation des deux zones. Un com¬
plus discrète une architecture fictive. C'est surtout partiment blanc, encadré d'une bande bleue et
la présence d'une sorte d'entablement qui permet jaune, forme un sorte d'étroite prédelle. Il est flan¬
de conserver le terme d'édicule à cette structure
qué, aux extrémités latérales, de tableautins ornés
décorative. La présence d'un grand compartiment à d'un bucrane beige sur fond marron.
rinceau peuplé rappelle celui de la prédelle du pan¬
neau principal. De ce fait les panneaux latéraux Le podium
sont décalés vers le bas. La partie basse est décorée d'une guirlande en
feston de feuilles vertes et de fleurs jaunes. Au-des¬
L'entablement sous, une ligne de palmettes et de lotus stylisés
XVni,4 Au sommet du panneau, une sorte de corniche, ocre jaune supporte un oiseau tourné vers le pan¬
composée d'un larmier jaune et d'une cimaise neau central. Au niveau de la plinthe, une bande
rouge bordeaux, est surmontée d'un décor qui si¬ verticale jaune souligne l'oiseau.
mule un entablement. Sur le champ blanc, un com¬
partiment, délimité par un filet rouge bordeaux, 2.1.3. Les inter-panneaux (ip)
contient une frise de rinceaux "peuplés" de grotes¬
ques et animaux marins jaunes sur fond bleu. Les inter-panneaux offrent le décor fréquent XVIII,
XVm,l De chaque côté, des sphinx vus de face, dressés d'architectures fictives en perspective qui donnent 585
sur des socles bleus, supportent un soffite à cais¬ l'illusion d'une ouverture dans la paroi. Ces échap¬
sons rose violet flanqué aux deux extrémités d'un pées se composent d'un portique double en L sup¬
tableautin dans lequel s'encadre un visage, ou plus porté par un muret.
vraisemblablement un masque. La combinaison Le muret
des éléments est telle que le sphinx semble érigé, à C'est un compartiment ocre jaune, couronné
la fois, en acrotère par rapport à la corniche, et en d'un bandeau orné de motifs en S, que l'on inter¬
organe de support. Ce détail est une illustration du prète comme des consoles stylisées, alternant avec
jeu ambigu auquel se livrent les peintres de cette des disques ou patères jaunes.
époque qui, tout en conservant des motifs d'archi¬ Les baies
tecture, les utilisent de plus en plus en dépit de toute Les deux étages du portique sont séparés par un
signification architectonique. tableau rectangulaire représentant un paysage,
Le champ central situé dans le prolongement de l'entablement de la
Les panneaux proprement dits sont délimités, à colonne-support du panneau principal, et encadré
la base et sur les côtés, par un bandeau rouge ver¬ d'une bordure rouge bordeaux doublée d'une bande
millon orné d'une ligne de motifs alternés jaunes ocre jaune. Très oblitérés et illisibles sur les photo¬
de fleurs de lotus et de palmettes stylisées (Barbet graphies, ces petits paysages nous sont connus par
type 33). Dans le champ blanc, s'inscrit une bordure des dessins anciens 6. Le tableau de gauche repré- 572a
ajourée ornée de postes roses (Barbet type 1). sente un paysage pastoral avec ses motifs tradi¬
Un couple d'Amours volants évoluent au centre tionnels: petit temple et autel parmi des arbres.
de chaque panneau. Sur celui de gauche, les figures, Celui de droite figure un paysage maritime avec un
de trois quarts à droite, sont tournées vers la scène rivage bordé de constructions et animé de pêcheurs
mythologique. Les Amours, nus, aux ailes vertes et et d'une petite embarcation. 572b

256
Portique supérieur

Pour les éléments d'architecture, les peintres ont verte à l'extérieur. Une guirlande de feuilles à demi-
utilisé des teintes pastel: bleu, beige, crème et rose. feston, ornée de rubans, traverse le champ blanc.
La perspective des soffites à caissons de chacune L'Apollon au trépied
des deux galeries est traitée en fonction de leur La figure du jeune dieu, de petite taille (à peine
hauteur par rapport à l'observateur.
Sur la baie inférieure, se détache la silhouette 60 cmstatue
d'une de haut),
d'or ou
est dela bronze.
représentation
Couronné
illusionniste
de laurier
d'un personnage drapé, de face, dont n'apparaît que et revêtu d'un manteau suspendu aux épaules, l'A¬
le buste, comme s'il se tenait au balcon. Les pho¬ pollon tient un trépied de la main gauche et un
tographies et les quelques fragments subsistant ne rameau de laurier de la main droite légèrement
permettent pas d'identifier ce personnage; en re¬ tendue. Il porte un carquois en bandoulière. Figure
vanche, il semblerait que les archéologues aient et accessoires ont la couleur dorée du métal ainsi
bénéficié d'une meilleure lisibilité lorsque les pein¬ que le candélabre qui le supporte.
tures venaient d'être exhumées. La restitution de
l'ouvrage d'O. Elia présente des figures féminines Le podium
tenant des thyrses, par conséquent identifiées comme Dans l'axe de l'Apollon, un pseudo-édicule cir¬
des personnages bachiques. culaire abrite une figure, très effacée, ailée ou revê¬
La baie supérieure est traversée par une guirlan¬ tue d'un manteau. Il est relié, de chaque côté, à des
de à demi-feston de feuilles marron et vertes, agré¬ médaillons ovales par une bande ocre jaune. Les
mentées de fleurs jaunes. médaillons, situés dans l'axe des montants verti¬
caux de l'édicule, reposent sur des petits compar¬
Le podium timents verts. Ils sont constitués de tiges végétali-
En partie basse, un petit récipient est suspendu santes jaunes décorés à la base d'un bucrane. En
au point de rencontre d'une bordure ajourée bleue leur centre, évolue une figure volante: à droite, il
et de guirlandes rigides obliques jaunes. Sous l'in- s'agit d'un cygne, celle de gauche est incomplète.
ter-panneau de gauche, on distingue une coupe,
sous celui de droite, une amphorette; leurs propor¬ 2.2.2. Les panneaux latéraux (p)
tions et leur couleur, crème et bleu, qui suggère la A gauche comme à droite, le haut des panneaux 574
transparence, montrent qu'il s'agit d'objets en verre. secondaires visibles sur les anciens clichés permet
de préjuger de leur similitude avec ceux de l'unité
2.2. Unité décorative de type B: le groupe de décorative de type A. Le champ blanc, la bordure
l'Apollon au trépied de postes rose, la corniche, le sphinx supportant un
masque, le soffite à caissons: tous les éléments
Très incomplet, cet ensemble, dont l'axe central précédemment décrits sont présents. On observe
se situe à la hauteur de la septième colonne, ne cependant une légère variante. Sur le bandeau laté¬
peut faire l'objet d'une analyse aussi détaillée que le ral rouge, la bordure ajourée jaune fait place, sur
XVn,2 précédent. Les anciennes restaurations permettent les montants verticaux, à une ligne de motifs déri¬
cependant d'appréhender quelques "éléments-clefs". vés de la hampe garnie des candélabres: un thème
2.2.1. Le panneau principal (P) décoratif de volutes et de fleurons également jaunes
se répète tous les 25 cm. Sur le bandeau horizontal,
Le panneau principal offre un dispositif très des volutes affrontées, enrichies de fleurons, alter¬
différent de celui d'Apollon et Daphné. nent avec des têtes stylisées de "dieux-océan".
La structure architecturale En partie basse, un tableautin au cadre ocre
Le large bandeau d'encadrement rouge, orné jaune, que supporte une double volute, est orné d'un
d'une bordure ajourée jaune, subsiste, mais la par¬ monstre marin. Des tiges à volutes prolongent les
tie supérieure de ledicule s'organise différemment; montants des panneaux supérieurs. Des guirlandes
la légère convexité du bandeau laisse présumer un relient les divers éléments.
autre décor. Sur le champ blanc, un pavillon se des¬
sine en arrière-plan dans des tonalités pastel do¬ 2.2.3. Les inter-panneaux (ip)
minées par le bleu. L'échappée latérale gauche, conservée dans sa
XVn, L'Apollon, debout sur un candélabre, est enca- partie supérieure, représente un portique en L
2,4 dré de deux bandes rouge bordeaux (ou d'un rouge (bleu et rose) orienté vers l'Apollon. Plus étroit, cet
inter-panneau montre un dessin légèrement diffé¬
vermillon
ocre jaunequi
à l'intérieur,
se serait altéré)
et d'une
rehaussées
guirlande
d'unrigide
filet rent de celui de l'autre unité.

257
Quarto stile

Pour l'ensemble de l'unité décorative, on re¬ En soubassement, un tableautin se détache sur


marque, au niveau de la plinthe, les motifs déjà un compartiment marron orné d'un semis de pois
connus (pseudo-édicule et bandes verticales) qui gris-beige. Le petit tableau, encadré d'une bande
soulignent respectivement le personnage, les mé¬ rouge bordeaux foncé rehaussée de filets jaunes,
daillons au cygne et les tableautins au monstre ma¬ met en scène le dieu Pan. Il est actuellement très
rin. Tenant compte des exemples précédents, on altéré, mais un dessin d'archives nous restitue la 575
constate que ces motifs sont situés systématique¬ scène: il s'agit de l'accouplement de Pan et de la
ment sous les figures humaines et animales. chèvre. Le pedum est également appuyé contre un
pilier situé à gauche. Une autre scène de même
2.3. Inter-panneaux dits principaux ou "inter- veine existe à l'ACS (cf. infra, Peintures déposées).
unités" (IP) Au-dessus, le pilastre est bordé d'une bande
rouge vermillon et de guirlandes de feuilles vert
Dans l'aile [1], les unités décoratives sont séparées foncé. Au centre, un bandeau vertical rouge ocre,
par des inter-panneaux d'une largeur supérieure à orné de rinceaux dorés se détache sur le fond blanc.
celle des inter-panneaux dits secondaires (ip). Ils pré¬ Ce motif évoque les cadres des pilastres du IIe style,
sentent deux types de décor: l'un renferme un can¬ eux-mêmes directement inspirés des bas-reliefs.
délabre, l'autre simule un pilastre richement orné. Des motifs végétaux et ornementaux agrémentent
la base et le sommet du bandeau à rinceaux. Une
2.3.1. "L'inter-unité" au candélabre lyre et des épis de blé le relient au soubassement;
578 Unique et incomplète, elle se situe à la hauteur un calice formé de cornes d'abondance surmonté
de la huitième colonne. Un compartiment central à d'une palmette et d'une double volute parée d'un
fond blanc est flanqué de compartiments ocre bucrane coiffe le sommet du bandeau. Au-dessus,
jaune. Au centre du compartiment blanc, un candé¬ génie ailé et griffons, semblables à ceux de "l'inter-
labre vert, à la hampe feuillue, est surmontée d'un unité" au candélabre, couronnent le pilastre.
disque ocre jaune. A mi-hauteur, un personnage se Deux paires de petits tableaux, ornés de fleurons
tient assis à gauche sur une sorte de passerelle et bordés de bandes rouge bordeaux, cloisonnent le
rouge bordeaux, soutenue par des pavillons jaunes champ blanc.
qui se surimposent au champ ocre jaune des com¬ Les compartiments latéraux
partiments latéraux. Le champ blanc est couronné Sur toute la hauteur du pseudo-pilastre, les com¬
d'une frise composée d'un génie ailé mi-végétalisé, partiments présentent un fond uni ocre jaune, seu¬
flanqué de griffons beige et bleu sur fond rouge lement interrompus par un tableautin figurant une
bordeaux. La base de ce dispositif et la partie basse nature morte. Celui de gauche, bordé d'un cadre
n'existent plus. rouge bordeaux, représente une corbeille de fruits
et une grenade8. A droite la peinture n'a pas été con¬
2.3.2. "L'inter-unité" au pilastre servée. Le compartiment s'achève au sommet par
On en connaît deux exemplaires. La première, une épaisse guirlande de feuillages.
située au niveau de la dixième colonne, sépare les 2.3.3. Le podium
deux dernières unités connues. Autrefois remonté
Sous les inter-unités (IP), on retrouve le même
partiellement in situ sur toute la hauteur, le décor de
motif. Une figure, manifestement féminine, se tient
cette "inter-unité" fut intégralement restitué (Elia debout entre deux pavillons. Trois exemplaires sont
1957, grafico A). Le deuxième exemplaire nous est encore en place. Les figures, vêtues d'un chiton beige,
connu par la présence d'un grand fragment exposé se détachent sur le fond rouge bordeaux. La pre¬
576 à l'ACS (ACS 62434). Nous l'avons réintégré graphi-
577 quement à la hauteur de la deuxième colonne 7. mière (située à la hauteur de la deuxième colonne),
de face, tient dans chaque main un objet oblong,
Comme "l'inter-unité" au candélabre, l'espace est qui évoque une torche pour la main droite et peut-
divisé en trois compartiments. Au centre, le pseudo¬
pilastre, large compartiment à fond blanc, est flan¬ être une patère pour la main gauche. Elle est cou¬
qué de compartiments ocre jaune. ronnée d'une guirlande de feuillage.
La deuxième figure (située à la hauteur de la
568 Le pseudo-pilastre sixième colonne), également de face, tient une tor¬
Il est délimité verticalement par des sortes de che de la main droite et une coupe ou un plat de la
thyrses, tiges enrubannées beiges, aux rubans vert main gauche. Elle porte, par-dessus son chiton, un
et rouge, terminées par des gaines de feuilles. manteau bleu.

258
Portique supérieur

La troisième (située à la hauteur de la dixième jaunes (Barbet type 33a) qui aboutissent à des
colonne), interrompue à mi-hauteur, a conservé, en sphinx surmontés de tiges à volutes. De part et
revanche, toute la vivacité de ses coloris; les plis d'autre, on passe immédiatement au schéma déjà
du drapé revêtent des nuances mauve, rose et gris. connu des guirlandes de feuillage en feston et ligne
La position des coudes laisse supposer qu'elle de motifs supportant un oiseau. Cette juxtaposition
devait également tenir des objets. d'éléments suggère un système constitué d'un large
Les pavillons sont constitués de piliers et d'enta¬ inter-panneau central flanqué de panneaux ou édi-
blements beige et mauve. Comme pour le person¬ cules de type secondaire.
nage, c'est le troisième motif qui offre la meilleure A gauche, une brèche nous prive du podium à la
lisibilité du dessin en trompe-l'œil. Les piliers, hauteur d'un présumé inter-panneau. Sous le pre¬
figurés en perspective, présentent un cadre maté¬ mier édicule, un personnage se tient debout de
rialisé par des filets blanc ou bleu foncé en fonc¬ face, sous une guirlande en feston, entre deux
tion de la lumière censée, ici, venir de la droite. étroits quadrilatères marron, points de départ de
Guirlandes et hampes à volutes des ornements bordures ajourées de festons à pois beige, qui rejoi¬
latéraux sont suspendues aux entablements. gnent, à gauche une tige à volute. Guirlande et tige
à volute sont accrochées, sur la gauche, à l'entable¬
2.4. Espace de raccord à l'angle du portique ment d'un pavillon semblable à ceux que l'on ren¬
contre sous les inter-unités.
Ayant pris le parti, manifestement, de s'aligner A droite, le motif d'une figure, probablement
sur les colonnes pour diviser la paroi, les peintres humaine (on distingue les traces d'un drapé jaune),
romains se sont trouvés confrontés, à l'angle, à un située entre deux compartiments ocre jaune sup¬
espace plus vaste. En effet, l'unité décorative de portant des sphinx surmontés d'une hampe végé¬
base, qui couvre deux entrecolonnements, mesure tale, pourrait correspondre à un inter-panneau. A
environ 6 m. L'espace compris entre l'angle du por¬ droite, le podium est compartimenté, sur un espace
tique et la deuxième colonne atteint 9 m. Plutôt qui répond à la largeur d'un panneau, par des bor¬
que d'ajouter une dernière unité décorative tripar¬ dures horizontales de festons et de guirlandes ri¬
tite et d'achever la paroi par un décor différent, les gides obliques. A leur intersection est suspendu un
artisans ont choisi un autre dispositif pour tout cet clipeus.
espace que nous avons qualifié de "raccord" car il Ainsi, guidés par les éléments verticaux de la par¬
n'entre pas dans le schéma répétitif de la composi¬ tie basse, nous proposons la restitution de quatre
tion générale. panneaux séparés par des inter-panneaux dont
2.4.1. La zone médiane celui du centre présenterait une largeur exception¬
nelle qui suppose un décor hors du commun.
De la zone médiane, il ne reste que l'amorce des
deux premiers panneaux. Avec leur pseudo-prédelle 2.5. Peintures déposées
flanquée de bucranes et leur bordure de postes roses,
ils appartiennent au type de panneau dit secon¬ ACS 62956 (sans cadre 43 cm χ 40 cm). Ce 581
daire (p). Le bandeau d'encadrement rouge vermil¬ groupe, exposé à l'ACS, représente deux Amours de
lon du premier est orné de la ligne de motifs alter¬ face marchant vers la droite et transportant un
nés de fleurs de lotus et palmettes stylisées jaunes. bouclier doré. L'un le tient avec ses bras, l'autre le
Le bandeau de l'autre panneau, trop oblitéré, ne porte sur ses épaules. Tous deux semblent peiner
comporte plus de traces de ses motifs d'origine. sous la charge. Le rendu de la perspective est assez
Tout contre l'angle, un compartiment rouge bor¬ maladroit. Comme chez les autres Amours, leurs
deaux, orné d'un fleuron jaune et bleu, est couron¬ ailes sont de teinte bleu vert et des draperies flot¬
né d'une frise de rais-de-cœur stylisés rose saumon. tantes pendent de leurs épaules (bleu pour la figure
Au-dessus, l'amorce d'un champ blanc et d'un champ de droite, rose pour celle de gauche). D'après le re¬
jaune rappelle le schéma des échappées latérales. gistre d'entrée à l'ACS, en avril 1962, cette plaque a
été trouvée à peu près en face du pilastre d'angle
2.4.2. Le podium entre les deux portiques. Elle pouvait donc se situer
C'est la partie basse qui permet d'appréhender au centre du deuxième panneau blanc dit secondaire
l'organisation de cet espace. Au centre, une figure dans l'espace de raccord de l'aile [1] (cf. supra).
ailée, inscrite dans un édicule, est flanquée de fleu¬ Un autre groupe (s.n.), conservé dans le dépôt
rons et de lignes horizontales de motifs alternés de fouilles de S. Marco, est très incomplet. Les

259
Quarto stile

deux figures transportent aussi à deux un objet dif¬ 3.1. Panneaux


ficile à identifier: oblong et de section carré; peut-
être s'agit-il d'un carquois. Si le premier panneau, à pseudo-prédelle aux bu-
cranes, est identique à ceux de l'aile [1], le deuxième,
XVm,5 ACS 62434 (82 cm χ 70 cm), Pan, adossé contre qui occupe une position centrale, présente quel¬
576 un pilier, joue de la syrinx. Une chèvre, debout à ques variantes. Il est délimité sur les côtés de co-
ses côtés, sautille, comme charmée, au son de l'ins¬ lonnettes ou candélabres torsadés jaune et rouge
trument. Derrière lui, un pedum est appuyé contre violet dont la base à volutes repose sur un socle
une sorte d'autel. Il a été restitué à l'extrémité droite vert à la place des bucranes de la pseudo-prédelle.
du portique [1] au niveau de la neuvième colonne. En partie basse, on reconnaît les schémas de la
zone de raccord de l'aile [1]: sous le panneau cen¬
3. Aile 2 (32,50 m de long) tral, un édicule à figure ailée est flanqué de fleu¬
586 II ne subsiste actuellement de l'aile [2] qu'une rons et de lignes de motifs; latéralement, sous le
infime partie de son décor d'origine. Déjà nette¬ premier panneau, on observe un schéma identique
ment plus incomplète que la précédente, elle n'en a à celui qui se trouve sous le premier panneau de
l'aile [1].
pas moins souffert du tremblement de terre de 1980.
Une large brèche dans le mur entre la première et la 3.2. Inter-panneaux
troisième colonne a anéanti la peinture jusqu'à la
base sur une longueur de 6 m. Ailleurs des plaques L'inter-panneau conservé offre une composition
se sont également effondrées mais la partie basse a tripartite que nous rencontrons pour la première
été partiellement épargnée. fois. Au centre, un édicule à fond blanc présente 580
D'autre part, moins spectaculaire car conservée une sorte de prédelle à fond noir sur laquelle est 583
sur une plus faible hauteur (180 cm comme avant assise une figure, les jambes pendantes comme sur
le séisme de 79 ap. J.-C.), cette paroi n'avait pas été un muret. Des traces de piédestaux suggèrent les
photographiée aussi systématiquement que l'aile 1. colonnes des montants verticaux. De chaque côté,
Nous disposons aujourd'hui d'une bien maigre do¬ des compartiments, à fond ocre jaune, rappellent
cumentation qui ne nous permet pas une restitu¬ les murets des échappées des unités décoratives.
tion correcte des peintures. La figure, de trois quarts à droite, tourne la tête
Au premier abord, le décor s'harmonise parfai- vers la gauche. Bien que mal conservée, on suppose
579 tement avec la paroi de l'aile [1], La partie basse, qu'il s'agit d'une figure féminine. Elle est revêtue
au même fond rouge bordeaux, est dotée de motifs d'une longue tunique et d'un manteau dont les
semblables; dans la partie centrale, sont présents coloris, assez indéfinissables, ont conservé quel¬
des panneaux à prédelle (Ρ) et des panneaux secon¬ ques traces rose, ocre jaune et marron. Sa cheve¬
daires (p). lure est courte et bouclée. Elle tient un objet de la
Vers le milieu de la paroi, on distingue deux main gauche posée, elle-même, sur un élément
unités décoratives. L'inter-panneau qui les sépare cubique: une boîte ou un élément d'architecture; sa
correspond au centre de la paroi si on admet, main droite repose sur ses genoux.
comme l'a observé J. Rougetet (cf. J.R., cap. 11,1), En partie basse, un schéma d'un type nouveau
que l'aile est complète. D'après la partie basse, l'u¬ prolonge l'architecture fictive de l'édicule. Dans
nité de gauche appartient au type A, celle de droite, l'axe des piédestaux, d'étroits pseudo-édicules ocre
au type B. En revanche, les motifs alternants des jaune sont reliés entre eux par une guirlande en
bandes d'encadrement des panneaux secondaires feston et une bordure de festons bleus. Un motif,
sont ici inversés. Quant aux motifs centraux, celui aujourd'hui illisible, ornait le centre du comparti¬
de l'unité A nous est totalement inconnu; sur celui ment et reposait sur la bordure bleue.
de l'unité B, l'amorce d'un champ blanc suggère la Sur les photographies, prises avant 1980, on dis- 580
présence d'une scène figurée. tingue l'autre inter-panneau qui, apparemment du
Puis, à droite de ces unités décoratives, comme même type, n'est pas conservé à l'emplacement pré¬
sur l'aile [1], la paroi est ornée jusqu'à l'angle d'un dis¬ sumé de la figure. En revanche, les murets sont
positif différent pour cet espace de raccord. Cepen¬ surmontés de compartiments à fond blanc.
dant, pour un espace similaire, un autre système a été Ce type de larges inter-panneaux évoque, bien
adopté. De l'angle à la deuxième colonne, trois pan¬ que nettement plus restreint, le schéma des pan¬
neaux ou édicules à fond blanc, de type secondaire, neaux principaux (P), avec un panneau central à
se succèdent, séparés par de larges inter-panneaux. fond blanc reposant sur une prédelle noire et flan-

260
Portique supérieur

quée d'échappées latérales à murets ocre jaune. porteurs de trophées, occupent une position pri¬
Peut-être que, dans un souci d'harmonie, cette res¬ vilégiée en rapport avec les divinités. Plus acces¬
semblance a été intentionnelle de la part des arti¬ soires, les petites scènes pastorales ornent la base
sans romains. des inter-panneaux au pilastre. Enfin des figures
Enfin, il est permis d'imaginer, étant donné la secondaires, qui ne possèdent pas forcément une
similitude des éléments utilisés dans les espaces de réelle signification, agrémentent les architectures
raccord des deux ailes (malgré une organisation fictives ou ponctuent le décor de la partie basse.
différente), que le large inter-panneau pressenti de
l'aile [1] offrait un schéma analogue. 4.1. Tableau mythologique d'Apollon et Daphné 569
Ainsi, pour conclure, les deux ailes présentent La légende de la rencontre d'Apollon et de
une organisation et un rythme cohérents. A part
dans l'angle, les peintres romains ont adopté la Daphné est rapportée par Ovide dans le long poème
des Métamorphoses (I, 452-567) écrit dans les pre¬
cadence créée par les colonnes; à la hauteur de mières années du 1er siècle après J.-C. Les peintres
chacune d'elle, la partie basse est ponctuée d'un de Stables semblent s'être fortement inspirés de
petit édicule qui correspond, en zone supérieure, cette source littéraire tant la scène figurée corres¬
au centre d'un panneau principal (P) ou à un inter¬ pond au récit du poète.
panneau séparateur d'unités (IP). L'angle, évidem¬ Par les bons soins de Cupidon, Daphné fut l'ob¬
ment, posait un problème particulier. Cet espace jet du premier amour d'Apollon. Fille de Pénée, le
résiduel, trop grand pour l'unité décorative adoptée dieu-fleuve, la nymphe, réfractaire à l'amour et au
et trop petit pour en mettre deux, réclamait un mariage, ne se plaisait qu'à parcourir les forêts
autre dispositif pour raccorder les deux ailes. obscures malgré les instances de son père désireux
Telle qu'elle est, cette restitution n'est sûrement d'avoir des petits-enfants.
pas complète puisqu'il nous manque le raccord Lorsque Apollon aperçut Daphné, il en tomba
avec le plafond. Par ailleurs, il subsiste des plaques immédiatement amoureux. Mais celle-ci prit la
que nous n'avons pas pu remettre en place. fuite devant les exhortations du jeune dieu qui se
Peintures isolées lança à sa poursuite.
ACS 62488 (6,5 cm χ 6 cm). Fragment enregis¬ La peinture représente l'instant où Apollon, plus
tré le 15/9/1960, qui proviendrait du portique [2], prompt, s'apprête à la rejoindre: «... déjà il se pen¬
Fond rouge bordeaux avec élément de tige de rin¬ che sur les épaules de la fugitive, il effleure du
ceau, semble-t-il. Il est à comparer avec ACS 63715. souffle les cheveux épars sur son cou. Elle, à bout
ACS 62958 (12 cm χ 14 cm). Sur fond blanc, de forces, a blêmi; brisée par la fatigue d'une fuite
aile en coquille et guirlande de feuillage nouée par si rapide, les regards tournés vers les eaux du Pé¬
un ruban bleu. née: "Viens, mon père, dit-elle, viens à mon secours,
ACS 63715 (46 cm χ 34 cm). Décor de paroi à si les fleuves comme toi ont un pouvoir divin; déli¬
fond rouge bordeaux, limité par deux bordures vre-moi par une métamorphose de cette beauté
claires, et occupé par une frise à rinceau de feuilles trop séduisante". A peine a-t-elle achevé sa prière
et de fruits; un oiseau à dos marron et poitrail qu'une lourde torpeur s'empare de ses membres;
blanc, est perché de profil sur la grappe de fruits. une mince écorce entoure son sein délicat; ses che¬
Entré sur le registre d'inventaire de l'ACS le veux qui s'allongent se changent en feuillage; ses
29/2/1964, et trouvé dans le portique [1] le 26/7/1951. bras, en rameaux; ses pieds, tout à l'heure si agiles,
adhèrent au sol par des racines incapables de se
4. Etude iconographique et stylistique mouvoir; la cime d'un arbre couronne sa tête ... » 9.
Daphné est alors transformée en laurier. Apollon se
Malgré le mauvais état de conservation des résigne mais décrète que cet arbre deviendra le
peintures, on distingue, dans l'iconographie de la sien.
paroi du portique, une hiérarchie des sujets et de Ce sujet mythologique n'est probablement pas
leur traitement qui épouse celle des différents com¬ l'épisode le plus répandu des amours d'Apollon. On
posants de l'organisation générale du décor. le retrouve cependant assez fréquemment dans la
Dans les panneaux principaux, le tableau my¬ peinture campanienne. Les peintres saisissent
thologique et la "statue" d'Apollon représentent généralement l'instant où les premiers rameaux
les éléments iconographiques majeurs. Dans les jaillissent du corps de Daphné. Mais le caractère
panneaux secondaires, les Amours, en tant que dramatique de la fuite et du rapt est rarement tra-

261
Quarto stile

duit avec autant de réalisme. Le style est généra¬ tamment de trois petites figures dorées 15 conser¬
lement plus emphatique comme le montre le ta¬ vées au Musée Archéologique National de Naples
bleau du cubiculum [44] de la Casa dei Dioscuri à (MANN 9540) et qui proviendraient de Stables.
Pompéi (VI, 9, 6) 10 avec la représentation du man¬ Généralement le trépied, lorsqu'il est présent,
teau de Daphné gonflé comme une voile à la ma¬ figure plutôt à côté du dieu comme, par exemple,
nière des portraits de Vénus. D'autres figurations sur un tableau de la Casa del Citarista à Pompéi
ne sont identifiables que par les attributs des per¬ (1,4,25) 16. Il est même souvent relégué au second
sonnages tant l'intensité dramatique est absente. plan comme dans une scène assez proche d'une
C'est le cas, par exemple, d'un tableau, où Apollon peinture de Pompéi (IX,2,16 pièce [b]), aujourd'hui
est assis, accoudé sur sa lyre, l'autre bras replié disparue mais dont il reste un croquis 17.
derrière la tête, en une attitude languissante, typi¬ L'image d'un Apollon portant un trépied semble
que de l'Apollon "lycien", tandis que Daphné est exceptionnelle dans la peinture romaine 18. En re¬
debout à ses côtés, face au spectateur11. vanche, Apollon est souvent représenté nu, tenant
En revanche, un tableau conservé à Naples un rameau de laurier et associé au trépied, sur des
(MANN 9535) et qui proviendrait de Stables 12 pré¬ camées datés du Ier siècle avant J.-C. et du Ier s.
sente une composition tout à fait semblable, quoi¬ après J.-C. 19 . Quelques exemplaires remontent à
que inversée et de taille plus réduite. Les figures l'époque hellénistique 20. On retrouve également
sont rigoureusement dans la même position. Un cette association sur des monnaies romaines plus
détail diffère: la lyre d'Apollon est ici absente. tardives des IIe et IIIe s. ap. J.-C.21. Mais, en géné¬
La similitude des peintures et leur origine com¬ ral, le dieu, déhanché et accoudé sur le trépied ou
mune ne sont évidemment pas fortuites. L'une a sur une colonne, adopte une pose plus nonchalante
inspiré l'autre, ou bien les deux ont été exécutées qui contraste avec l'attitude figée et quasi hiéra¬
par la même "équipe" de peintres à partir d'un même tique de notre Apollon.
schéma. La représentation d'une divinité, debout, érigée
Le mythe d'Apollon et Daphné appartient aux en statue, est relativement fréquente. De nombreux
thèmes favoris du IVe style où dominent les scènes exemples jalonnent la peinture murale, comme l'at¬
d'amours divines. Apparu tardivement à la fin de testent les recherches d'E. Moormann: peintures
la période héllénistique, ce sujet est surtout présent copiant des sculptures en pierre, comme le Mars
à partir du milieu du Ier s. ap. J.-C.. L'aspect "ro¬ situé près de la célèbre Vénus dans le péristyle de la
main et néronien" que K. Schefold discerne dans le Casa della Venere in Conchiglia (11,3,3) 22, ou des
groupe de la Casa dei Dioscuri (VI, 9, 6) est égale¬ figures de bronze comme l'Apollon de S. Marco.
ment perceptible dans notre tableau 13. Le Musée Archéologique National de Naples
abrite de nombreux exemples de ce type de statues
4.2. " Statue " d'Apollon dorées perchées au sommet de candélabres comme
les trois effigies d'Isis (MANN 8917, 8926 et 8928)
L'identification du jeune dieu ne fait aucun doute. provenant du Tempio di Iside à Pompéi23.
Le laurier est son arbre; l'aventure de Daphné vient Un Apollon (MANN 8906) 24 d'Herculanum évo¬
de nous l'enseigner. La tête d'Apollon est laurée et il que celui de S. Marco par la pose et le soin apporté
tient un rameau de l'arbuste sacré. au modelé du corps. Mais dans ces derniers exem¬
Le carquois, l'instrument indispensable du dieu- ples, la présence de tiges feuillues, qui partent du
archer à l'arc d'argent, est suspendu à son épaule. sommet de la tête des personnages, les réduisent à
Il porte un trépied du bras gauche. Cet attribut fait des rôles architecturaux ou décoratifs plus secon¬
allusion à l'oracle de Delphes: la Pythie qui pro¬ daires; sortes de statues-colonnes dérivées des ca¬
nonçait les prophéties était assise sur un trépied. riatides, elles peuvent avoir pour fonction de sépa¬
Celui-ci avait fait l'objet d'une querelle avec Hercule. rer des panneaux. Souvent aussi, elles occupent le
Ce dernier, insatisfait de l'attitude de la prêtresse, centre d'un petit édicule en zone supérieure. La
qui refusait de lui répondre, s'était emparé du tré¬ pièce [13] de la Casa dell'Atrio tuscanico à Hercu-
pied qu'Apollon tenta de défendre. Zeus dut inter¬ lanum (VI, 17) en livre un bon exemple; un petit
venir et l'oracle demeura à Delphes. La présence du panneau représentant une canéphore provenant de
trépied signifie que, parmi ses multiples dons, il Stables et conservé à Naples (MANN 8914) s'inscri¬
incarne ici, en priorité, le dieu de la divination. vait dans un même contexte décoratif25.
Il est plus fréquent de voir Apollon porter sa lyre De Stables, on connaît aussi les trois figurines
de cette manière que le trépied 14. C'est le cas no¬ d'Apollon (MANN 9540) déjà citées (cf. note 15);

262
Portique supérieur

mais leur pose nonchalante et la facture de la pein¬ susceptibles d'avoir reçu des figures volantes. En
ture, rapide et de caractère médiocre, n'ont qu'un effet, il est tentant d'imaginer que chaque panneau
rapport très lointain avec le maintien et les qualités secondaire bordé de postes roses présentait un cou¬
plastiques de l'Apollon du portique de S. Marco. ple d'Amours au centre du champ blanc.
En revanche, une figure d'Apollon (ACS 68967) Les Amours volants, porteurs d'attributs divins,
originaire de Stables, a retenu notre attention. De¬ sont des motifs répandus dans la peinture pom¬
bout de face, juste revêtu d'un manteau et couron¬ péienne. On les retrouve aussi bien ornant le centre
né de laurier, Apollon tient dans la main gauche, de petites pièces de type cubiculum que figurant
qui pend le long du corps, un rameau de laurier. De sur de grandes compositions de couloir ou de péri¬
la main droite, il porte un plat. Il repose sur une style. Bien qu'appartenant à un modèle relative¬
bande rouge. Les dimensions du personnage sont ment stéréotypé, ils présentent de multiples va¬
les mêmes (60 cm de haut), l'attitude figée très riantes dans leur allure physique - tous ne possè¬
semblable; les proportions cependant diffèrent: dent pas l'anatomie poupine de ceux de S. Marco -
l'Apollon de l'ACS est beaucoup plus mince. leur pose ou leurs vêtements.
Mais là encore, la comparaison se limite à celle
des qualités plastiques. Bien que la peinture soit 4.4. Les scènes pastorales
dans un moins bon état de conservation, le modelé
du corps ne semble pas présenter les mêmes carac¬ Les petites scènes idylliques, situées à la base des
téristiques. En effet, chez l'Apollon de S. Marco, inter-panneaux à pilastre, répondent à un même
l'imitation de la ronde-bosse et de l'éclat du métal schéma: sur un tapis herbeux, entre des structures
est parfaitement rendu par des ombres et des re¬ architecturales (pilier ou autel), évoluent une chèvre
touches crème qui en font presque un trompe-l'œil. et le dieu Pan.
La pose hiératique et les traits du visage offrent Le dieu des bergers et des troupeaux, même s'il
un caractère archaïsant déjà souligné par O. Elia et n'occupe pas le devant de la scène dans le pan¬
E. Moormann26. Outre le soin apporté à la réalisa¬ théon gréco-romain, est souvent représenté dans
tion picturale, les peintres ont accordé une impor¬ un contexte similaire: scènes secondaires idyllico-
tance toute particulière à cet Apollon en le plaçant sacrées. Au Musée Archéologique National de Na¬
au centre d'une grande unité décorative. ples, un panneau provenant d'Herculanum (MANN
9162) 28 représente deux petits tableaux du même
4.3. Figures volantes type. Comme à S. Marco - bien qu'il s'agisse ici de
"vignettes" (tableautins sans cadre) ayant orné sans
Toutes ces figures des couples d'Amours sont doute le centre de parois à fond rouge - Pan est
conçues de la même manière. Elles présentent l'a¬ représenté dans un paysage agreste, dans une atti¬
spect physique, si répandu, du "putto": corps rose tude légèrement différente. Ce type de schéma peut
et potelé, visage joufflu, petites ailes de couleur se répéter et convient parfaitement à de grandes
pastel, des draperies flottantes pour unique vête¬ compositions. A S. Marco, on peut supposer que
ment. Ensemble ou séparément, ils transportent des variantes de ce thème s'inscrivaient au sein de
des objets guerriers: trophée, casque, lance, jambiè¬ chaque inter-panneau au pilastre.
res, bouclier. Les Amours ont ici, comme souvent
dans l'iconographie, perdu toute fonction érotique. 4.5. Figures secondaires
Leur rôle consiste à transporter des attributs di¬
vins. Cette fonction n'est pas rare chez les Amours Personnages isolés, intégrés à l'architecture fic¬
qui sont des êtres polyvalents. Citons par exemple tive, les figures dites secondaires appartiennent
les figures des tableautins du cryptoportique de la davantage aux motifs décoratifs qu'au programme
Casa dei Cervi à Herculanum (IV, 21). Ici, à S. iconographique de la composition.
Marco, il s'agit des armes de Mars. Les attributs
guerriers accompagnent souvent les tableaux de 4.5.1. En partie centrale
Mars et Vénus 27 . La présence éventuelle d'un car¬ Il ne subsiste actuellement en partie centrale 583
quois, attribut d'un autre dieu que Mars - Apollon qu'une figure conservée sur le premier inter-pan¬
ou Diane -, signifie que d'autres "amorini" ont pu neau de l'aile [2]. Comme nous l'avons vu, la com¬
transporter les emblèmes ou accessoires apparte¬ position sur laquelle se détache cette figure est uni¬
nant à d'autres dieux. Ce qui s'avère tout à fait que. Elle est assise sur une sorte de prédelle noire
plausible si l'on considère le nombre de panneaux et regarde vers la gauche, peut-être vers la mer ?

263
Quarto stile

Sans doute féminine, cette figure porte une tunique une torche de la main droite et un objet non identi¬
longue et un manteau. fiable de la main gauche: plat, pyxide, offrande
Avant l'effondrement du portique, l'aile [1] en quelconque. Divinités, prêtresses ou plus simple¬
comportait aussi quelques-unes dans les inter-pan- ment membres d'une procession, ces figures, un
neaux. Une silhouette, assise sur une sorte de pas¬ peu plus grandes que les précédentes, sont situées
serelle dans l'inter-panneau au candélabre, s'appa¬ à la base des inter-panneaux principaux. Elles font
rente à la figure de l'aile [2]·. Mais le personnage ici le lien entre les grandes unités décoratives.
est peut-être masculin. Ses jambes pendantes sont Enfin, notons qu'à l'angle du portique, dans les
découvertes, ses pieds croisés et un pan de son espaces dits résiduels de chacunes des deux ailes,
manteau pend dans le vide dans l'axe de son corps. des figures (très effacées) sont encadrées de guir¬
Il se tient de trois quarts à gauche. landes, dispositif unique comme pour le reste de la
Les autres figures - on en a recensé trois - se composition de ces espaces.
tenaient "au balcon" dans les échappées des inter¬ Ainsi, pour ce qui concerne la partie basse, des
panneaux secondaires (ip). Debout de face, elles re¬ figures s'intègrent à des édicules ou s'intercalent
gardaient en direction des spectateurs. Sur la recons¬ entre des éléments de portique à la manière de sta¬
titution d'O. Elia, ces figures portent des thyrses tues disposées dans des niches. Elles se présentent
(cf. note 5). de face et tiennent des objets dans les mains. Pour
la plupart, un type de figure correspond à un type
4.5.2. En partie basse de cadre. Mais cet effet semble résulter d'un arran¬
Conservée sur une plus grande longueur, la par¬ gement décoratif lié au rythme des motifs plutôt
tie basse livre un plus grand nombre de figures qui que d'un souci iconographique. En revanche, cha¬
s'insèrent dans une logique décorative plus percep¬ que personnage situé dans l'axe des éléments prin¬
tible. Elles s'inscrivent dans trois sortes de cadres: cipaux du registre supérieur les souligne indénia¬
l'édicule circulaire, l'édicule à entablement et la blement: les édicules, qui abritent les figures, se
baie. trouvent au centre des panneaux principaux; les
L'édicule circulaire, rappelons-le, correspond dispositifs de baie renforcent le rôle séparateur des
en partie basse au centre de l'unité décorative de inter-panneaux et le jeu de symétrie des unités
type B. Il se trouve donc dans l'axe de l'Apollon décoratives. La plupart de ces éléments ont été
au trépied et d'un panneau dont nous ignorons le retenus comme critères dans l'Analyse des données
contenu. Elles sont très mal conservées. La pre¬ et étudiés comme tels par H. Eristov (cf. H.E., cap.
mière évoque la silhouette d'un personnage ailé, la VI, 3).
deuxième, revêtue d'une tunique longue, porte un
objet dans chaque main. Leur relation avec le re¬ Conclusion
gistre supérieur est impossible à définir.
L'édicule à entablement correspond lui au centre Le portique supérieur de S. Marco compte tant
de l'unité décorative de type A. Trois exemplaires de lacunes qu'il semble difficile de tenter une réelle
sont encore visibles et les figures, ici, correspon¬ approche iconographique de l'ensemble. Les figures
dent à un même type de personnage. Il s'agit d'un parvenues jusqu'à nous sont les personnages d'Apol¬
eros adolescent souvent appelé "génie ailé". Il est lon et Daphné, une statue d'Apollon en trompe-l'œil,
nu et possède de grandes ailes; ses cheveux sont des couples d'Amours, le dieu Pan dans des petites
bouclés. Le premier est incomplet, il ne reste que le scènes pastorales et quelques figures isolées d'erotes
bas du corps. Le deuxième tient une lyre dans la ou de prêtresses. Le thème de l'amour est peut-être
main gauche. Le troisième porte un panier ou un le dénominateur commun à toutes ces figures.
plat sur la tête en le maintenant de la main droite, Mais, surtout, Apollon y tient une place prépondé¬
et une torche de la main gauche. Ces figures se rante. Sa "statue", bien que de petite taille, occupe
situent sous les grands tableaux mythologiques le centre d'un grand panneau. Il concentre tous les
auquels appartient la scène d'Apollon et Daphné. regards. Coïncidence ou fait exprès, les quelques
Ce que nous appelons "baie" correspond plus figures qui l'entourent sont systématiquement
précisément à l'espace créé par deux pavillons au tournées vers lui: les personnages des tableaux
centre duquel se dresse la figure. Dans les trois mythologiques ainsi que la figure assise sur la pas¬
exemples conservés, il s'agit d'une femme vêtue serelle dans l'inter-panneau au candélabre - excepté
d'une tunique longue et d'un manteau. Les deux les Amours
unités décoratives.
qui, eux, respectent la symétrie des
figures conservées sur toute leur hauteur portent

264
Portique supérieur

Ainsi, il serait tentant de reconnaître, dans cette guère favoriser une lecture immédiate de la compo¬
statue, le centre de l'aile [1], et, par conséquent, du sition.
portique. D'autre part, le panneau dans lequel il Verticalement les deux registres se répondent
s'inscrit est plus large que les panneaux équivalents parfaitement
zones lacunaires
et c'est
ontgrâce
été restituées.
au podium La
quecadence
certainesa
des autres unités décoratives (il mesure 2,35 m de
large alors que les autres ont une largeur inférieure été, nous l'avons vu, obtenue à partir des colonnes
à 2 m). Aussi fragile soit-elle, cette hypothèse mé¬ du portique. L'unité de ton de la partie basse, la
rite d'être posée. Au cas où elle serait retenue, l'aile succession des panneaux à fond blanc, rythmée par
[1] mesurerait environ 53 m et comprendrait treize l'alternance des panneaux principaux au décor fi¬
colonnes, l'Apollon se situant à la hauteur de la guratif et des panneaux secondaires aux Amours
septième colonne. Elle comprendrait, outre les volants (à raison de un pour deux), ainsi que l'al¬
dispositifs spéciaux liés aux angles, trois unités ternance des échappées des inter-panneaux et inter¬
décoratives de type Β dont une au centre et deux unités, concourent à bannir toute monotonie de ce
unités de type A; soit, successivement, en partant décor pariétal manifestement assez original.
de l'angle subsistant: le décor de l'angle à la hau¬ A notre connaissance, il n'y a pas d'exemple de
teur de la première colonne (ou pilier d'angle), une paroi romaine comparable au portique de S. Mar¬
unité décorative de type Β entre la deuxième et la co. Pris un à un, les motifs se retrouvent, évidem¬
quatrième colonne, une unité décorative de type A ment, dans la peinture pompéienne, mais une telle
entre la quatrième et la sixième colonne, une unité conception d'ensemble semble unique jusqu'à pré¬
de type Β (la centrale) entre la sixième et la hui¬ sent. Les comparaisons sont à rechercher en prio¬
tième colonne, une unité de type A entre la hui¬ rité dans les portiques des maisons des cités vé-
tième et la dixième colonne, une unité de type Β suviennes. Mais ils présentent généralement une
entre la dixième et la douzième colonne (dont nous composition moins élaborée, plus proche du por¬
n'avons que l'amorce) et enfin le décor de raccord à tique inférieur [20] de la villa S. Marco, avec une
la hauteur de l'autre pilier d'angle inconnu. alternance de panneaux et de baies en trompe-l'œil
Cette proposition ne concorde pas avec celle de selon un rythme simple, comme les péristyles de la
R. Nunes Pedroso concernant les plafonds qui, lui, Casa del Centenario (IX, 8, 6), des Praedia di Julia
590 pose l'hypothèse de quinze colonnes afin d'y placer Felix (11,4), ou de la Casa dei Vetti (VI, 15,1). Plus en
les douze thèmes du Zodiaque (cf. R.N.P., cap. rapport est l'impression créée par le péristyle de la
VII,1). Si nous devions retenir cette hypothèse, le Casa dei Dioscuri (VI, 9,6) ou le portique du Ma-
centre de la paroi (colonne 8) "correspondrait à un cellum à Pompéi (VII, 9). Mais la comparaison se
inter-panneau principal et le rythme de la paroi se limite à des détails et à une impression générale: la
réduirait à une alternance des deux types d'unités composition, elle, demeure bien différente. Cepen¬
sans effet de symétrie. dant, tous ces exemples appartiennent à des mai¬
La composition générale du décor, nous l'avons sons situées en ville et comportant des contraintes
vu, est extrêmement complexe. Bien entendu l'im¬ spatiales. Il était tentant de rechercher des exem¬
portance des lacunes et la mauvaise conservation ples comparables dans les villae suburbaines en rai¬
des peintures in situ ont rendu très difficile la simple son de la longueur du portique qui justifie une telle
compréhension de l'organisation picturale que composition picturale. Mais là encore, aucune villa
nous avons tenté de restituer. Cependant, même de Castellammare (comme la Villa di Arianna à
lorsque la paroi était intacte, la symétrie utilisée Varano), de Pompéi ou des environs n'a livré de
dans chaque unité décorative et l'alternance de ces décor comparable. Il semble que l'on se trouve con¬
dernières, alliées à la richesse du décor, ne devaient fronté ici à un décor exceptionnel.

265
Quarto stile

Notes
1 C'est le reflet d'une tendance, dans l'évolution de l'architec¬ 12 Helbig 1868, n° 998 ou MANN 9535. L'inventaire de
ture romaine, qui consiste à ouvrir la maison vers l'extérieur; cf. Naples mentionne comme provenance: Stabies ou la Casa di
Grimai 1984, 217-235. Meleagro à Pompéi. Mais il figure dans le Tome IV des Pd'E
2 Cette hypothèse, proposée par J. Rougetet, appelle quel¬ (tav. XXVII, p. 131) où l'on signale sa découverte le 9 mai 1760
ques remarques. Si le décor, sol et peinture, devait être entière¬ dans les fouilles de Gragnano. Enfin A. Allroggen-Bedel émet
ment refait, il est cependant concevable que, pour des raisons l'hypothèse que le tableau pourrait provenir de la Villa di
économiques ou d'organisation du travail, la pose du pavement Arianna à Varano de la pièce [12]; cf. Allroggen-Bedel 1977, 67,
ait dû attendre. Enfin, il n'est pas complètement exclu que le fig. 7, pl. 36.
portique ait comporté un sol en terre battue; du reste, l'état 13 Schefold 1972, 191.
antérieur n'en possédait apparemment pas non plus (cf. cap. X, 14 RPGR, 23-25 (presque tous les exemples reproduits
discussion finale). montrent Apollon avec sa lyre).
3 Relevé sur le terrain par A. Barbet, S. Cascone, H. Eristov, 15 Helbig 1868, n° 185; L1MC, II, 1, 405 n° 287 (Simon).
L. Rega et M.-O. Savarit. Mise au net par A. -S. Ledere. 16 PPM I, 159, fig. 69.
4 Elia 1957, grafico Α. 17 L1MC, II, 1, 406, n° 294 (Simon) et LIMC, II, 2, 319, n° 294.
5 Sur la restitution d'O. Elia, la silhouette est inversée et il 18 Moormann 1988. L'auteur, qui a répertorié les représen¬
manque le plateau. tations de statues dans la peinture romaine, ne signale pas
6 Dessins provenant des Archives de Stables. d'exemple équivalent.
7 Décor de paroi prélevé intentionnellement car on retrouve 19 LIMC, II, 1, 398 (Simon).
les stigmates de la dépose. 20 LIMC, II, 1, 215 (Lambrinudakis).
8 Aujourd'hui très altérée, cette nature morte a fait l'objet 21 LIMC, II, 1, 398 (Simon).
d'un dessin (comme les autres tableautins) conservé aux Ar¬ 22 Moormann 1988, 159, n° et fig. 178.
chives des fouilles de Stabies. 23 Cf. Iside 1992, pl. III.
9 Ovide, Les Métamorphoses, I, 541-552. Paris, 1962, 26 (G. 24 LIMC, II, 1, 403, n° 270 (Simon) et LIMC, II, 2, 317, n° 270
Lafaye). (Simon).
10 RPGR, 26.6. 25 Cerulli Irelli 1971, n° 174.
11 Helbig 1868, n° 213. Cette attitude, qui aurait été créée par 26 Elia 1957, 39-40 Moormann 1988, 145.
Praxitèle, est très répandue dans la peinture romaine; elle est celle
;

27 LIMC, III, 1, 1048 (Blanc et Gury).


de l'Apollon du Musée du Louvre; Tran Tarn Tinh 1974, 25-27. 28 RPGR, 100. 4-6.

266
CAPITOLO VII

I SOFFITTI E LE VOLTE DIPINTI

1 PLAFONDS DU PORTIQUE SUPÉRIEUR

Rui Nunes Pedroso

Description et restitution Nous sommes donc contraints, pour en con¬


naître tant soit peu le contenu, de nous baser sur
Les divers plafonds du portique supérieur cou¬ les données de la fouille de S. Marco afin d'y re¬
vraient un espace dont la longueur totale devait trouver quelques indications qui nous permettent
dépasser les 100 mètres. Ces plafonds sont organisés de déterminer l'emplacement de certains fragments
en compartiments sensiblement égaux, juxtaposés, ou ensembles importants. Cependant, la plupart du
et présentent des décors à thème mythologique, temps, les trouvailles de fragments sont décrites
complétés par des bordures d'encadrement aux mo¬ sans que la provenance exacte en soit indiquée.
tifs très chargés. L'ensemble est cohérent et forme
un tout unique au-delà des divergences qui sur¬ Données de la fouille
gissent forcément des divers plafonds pris comme Les données du journal commencent, en ce qui
des unités indépendantes. La particularité de chaque concerne les peintures des plafonds des portiques
compartiment peut créer la différence. Mais l'idée [1] et [2], le 11/11/1950. Est indiquée, à ce moment-
directrice les réunit. Et cette idée est aussi dans les là, la découverte des colonnes spiraliformes et on
jeux subtils d'accords entre toutes les parties des dit avoir ramassé des fragments de peinture du
plafonds et des parois qui les soutiennent. plafond avec des empreintes de roseaux sans spéci¬
Ce portique, traité comme une pinacothèque, fier de quels fragments il s'agissait.
est bien plus qu'une simple pinacothèque. Il est Le 16 du mois de décembre on trouve à 100 cm
l'expression d'un savoir-faire accompli et obéissant de la paroi du portique [2] et à 80 cm de celle du
à un programme décoratif entier, bien précis, ser¬ portique [1], un fragment de 26 χ 20 cm avec une
vant une idée qui dépassait de beaucoup la simple figuration de bœuf posé sur un compartiment (?)
présentation de tableaux avec leurs encadrements. rectangulaire.
La technique plastique est ici maîtrisée et la L'indication suivante se reporte au 5/9/1951. Il
forme y trouve, outre sa signification mythologique s'agit en ce jour d'une découverte importante: on
immédiate, un emploi de support didactique. La nettoie les fragments trouvés dans le jardin devant
trame de la composition avec ses rythmes narratifs les colonnes spiraliformes du portique [1] (sans
propres et ses pauses, exprimées dans les bandes autre précision d'emplacement) et apparaît une par¬
de séparation, qui jouent ici le même rôle que celui tie du tableau central du plafond de la Sphère
des inter-panneaux larges pour les parois, passe par armillaire (ACS 62525). Il s'agissait du fragment du 622
une parfaite implantation du décor et une grande "putto" qui accompagne une des Saisons et porte XIX, 1
richesse du répertoire descriptif: tableaux mytholo¬ un lièvre dans ses bras. L' existence des cercles des
giques, figures diverses isolées à connotation bien méridiens est remarquée et notée sur le journal.
précise, bandes décoratives abondantes et riche¬ Il faudra attendre le 28 juillet de l'année suivan¬
ment ornées, masques, natures mortes, etc. te pour que l'on retrouve la suite de ce panneau
Tout ce foisonnement de formes et de couleurs avec les tableaux inférieurs à décor de masques.
s'organisait en fonction d'une trame d'implantation Le 5/2/1952 on met au jour le panneau de Diane 592
et à cette trame correspondait sûrement un ordre et Actéon (ACS 62439), dans la zone du portique 639
précis de lecture de ces plafonds. [1], entre la sixième et la cinquième colonne L
Avec la ruine de cet ensemble nous avons perdu Quelques mois plus tard, le 1 3 juin, on découvre
l'information d'origine qui donnait corps au pro¬ une couche complète de peintures du plafond à 1 00
gramme de base. cm à l'est des colonnes. On n'indique pas de quelles

267
Soffitti e volte dipinti

colonnes il s'agit ni le décor de ces peintures, ce qui cevoir des correspondances de certains décors et
aurait été intéressant pour nous étant donné la établir des appartenances qui étayent nos restitu¬
grande étendue de cette couche. tions.
Le 3 juillet, on trouve un fragment de figure L'on peut aussi remarquer, à partir de ces don¬
drapée et, sous ce fragment, on récupère un ta¬ nées, que chaque plafond occupe l'espace de deux
bleau rectangulaire avec décor de dauphins et de entrecolonnements. Nous avons donc, pour le por¬
monstres marins. L'indication de provenance est tique [1] et dans l'ordre, du nord vers sud, une pre¬
vague: il s'agirait de l'espace compris entre le pilier mière zone pour laquelle aucun vestige ne nous est
d'angle et la cinquième colonne, là où la couche de parvenu et qui se prolonge au-delà du pilier angu¬
peinture semble être la moins épaisse et présenter laire et atteint la colonne 2. A la limite de celle-ci et
une certaine discontinuité, par opposition à la zone jusqu'à la colonne 4 était installé le plafond de la
comprise entre la cinquième et la dixième colonne Sphère armillaire avec son motif central trouvé sur
où la couche était compacte et continue. place à Fest de la colonne 3, lequel était suivi par le
Une tête masculine est trouvée le 10 du même plafond du triomphe de Minerve, qui occupait l'es¬
mois, à 320 cm à l'est de la quatrième colonne et, pace entre les colonnes 4 et 6, lui aussi avec son ta¬
entre la troisième et la quatrième colonne, on dé¬ bleau central trouvé sur place. Le plafond suivant,
terre un fragment avec tête et épaule d'une figure de la colonne 6 à la colonne 8 est pratiquement in¬
féminine voilée. connu. Nous n'avons qu'une bande d'encadrement
Le 1 S juillet, entre la neuvième et la dixième co¬ avec un tableau secondaire. On l'appellera pour
lonne (à 350 cm au nord de la dixième et à 175 cm cela,, du motif de ce dernier, le plafond du Faune.
plus à l'est de la neuvième) apparaît une partie du ta¬ Pour le plafond compris entre les colonnes 8 et
bleau d'un centre de plafond avec le groupe de Mer- 10 et dont le tableau central présente Mercure entre 607a
636e cure, encadré de deux figures volantes (ACS 62526). deux figures volantes, tombé, lui aussi, à l'emplace¬
Cette découverte sera complétée le jour suivant par ment correspondant à sa position au plafond, nous
de nouveaux fragments du même ensemble. Ce ne possédons un compartiment secondaire avec une
sera que le 7/1 0/1952 que l'on exhumera, dans la représentation de Muse, plus précisément de Mel- XX, 2
607a même zone, le compartiment de Melpomene, ap¬ pomène, Muse de la Tragédie.
partenant au même plafond (ACS 62523). Il y a aussi dans cet espace un fragment de com¬
Le 1 8 juillet apparaît un panier avec des figues partiment carré avec un Amour ailé placé selon une
633 (ACS 62953) près du pilier d'angle et le 25 ce sera diagonale et portant une corne d'abondance. D'après
le tour d'un cavalier de profil, probablement un le remontage des fragments de cet ensemble, avec
archer. Au mois d'août, le 1 1 , apparaît la tête d'un des éléments trouvés au dépôt de fouilles, et dont la
provenance n'est pas indiquée, nous sommes ame¬
629 petit
tête couronnée
Amour musicien
de feuillages
et une(ACS
figure
62543).
féminine à la nés à reconnaître qu'il ne s'est pas écroulé sur place
Le 19 ce sera le moment de la découverte du et qu'il correspond donc, probablement, au plafond
591 panneau du triomphe de Minerve (ACS 62524) et d'à côté, à savoir, celui du faune.
le 10 octobre, entre la huitième et la neuvième co¬ Pour le portique [2] nous ne possédons que le
lonne à partir du sud, le panneau d'un Amour avec plafond du quadrige d'Hélios et quelques fragments
corne d'abondance dans un compartiment carré épars.
avec encadrement intérieur à profil bi-convexe D'après le même plan, nous remarquons la cor¬
614 (ACS 62476). Enfin, ce même jour et dans l'espace respondance étroite que l'on peut établir entre les
correspondant à l'entrecolonnement suivant, vers le plafonds et les décors des parois respectives: la lon¬
nord, on trouve le panneau du Faune allongé (ACS gueur d'un plafond correspond avec exactitude à
638 62539). trois panneaux de paroi formant un groupe com¬
Nous possédons une grande quantité de frag¬ plet entre deux grands inter-panneaux et les dimen¬
ments qui ont été ramassés dans les zones des por¬ sions du carré central correspondent, grosso modo,
tiques [11 et [2] et pour lesquels les indications de avec les dimensions du grand panneau central.
provenance, très laconiques, se bornent à indiquer Les problèmes posés par les fins de paroi se pré¬
cette zone de la villa. Nous sommes donc dans l'im¬ sentent aussi pour les plafonds de l'angle nord-est
possibilité d'attribuer à ces fragments une place dé¬ du portique, avec une composition différente au-
terminée dans un quelconque compartiment. delà de la colonne 2, si jamais elle a été réalisée. Le
En reportant sur un plan du portique les indi¬ rythme de la paroi n'est plus, pour cette zone, celui
cations décrites ci-dessus, nous pouvons nous aper¬ que nous avons observé pour tout l'espace restant.

268
Portique supérieur

Comme nous avons constaté une correspondance draperies, sont peintes avec des attributs spéci¬
étroite entre les plafonds et les compartiments de fiques qui permettent de leur imputer un mois
paroi, cette anomalie ne paraît que très logique car, déterminé, comme les épis portées par le "putto" de
dans cet espace nous ne trouvons pas assez de gauche pour l'Eté ou le lièvre porté dans les bras de 624
place pour situer deux plafonds et nous en avons celui de droite, pour l'Automne. Les attributs de
trop, en revanche, pour un seul. Ainsi l'anomalie l'Hiver et du Printemps ne sont plus conservés mais
qui affecte la paroi affecte aussi le plafond. Est-ce pour cette dernière saison l'allégorie de la tête
donc le signe d'une organisation différente, voulue juvénile
Le carré
couronnée
extérieurdedélimite
feuillagesunparaît
cadre où
évidente.
sont ins¬
exprès? Ou est-ce qu'au-dessus de cette zone il y
avait un plafond de longueur normale, complété, tallés des compartiments par groupes de deux, se¬
pour les zones résiduelles, par deux bandes de rat¬ lon les quatre axes. Ces huit compartiments avec
trapage? Ce dernier système impliquerait une perte profil d'arc en anse de panier, supportent des petits
d'harmonie de la composition d'ensemble car, pour tableaux, simples ou à volets, disposés symétrique¬
le retour du portique, le début de l'aile ouest ne ment sur leur axe, par rapport au carré central. Ils
pourrait, faute d'espace, présenter la même ordon¬ sont posés, soit sur le filet de séparation avec la
nance. La solution d'un décor différent pour les zone de raccord (pinax à volets) soit sur des figures XIX, 2
zones d'angle paraît donc plus probable et s'accom¬ ailées tenant des capridés par les cornes, encadrées
pagne, pour les mêmes raisons, d'une organisation par des volutes (petits tableaux); ils représentent 597
différente du décor de paroi. des natures mortes sur les côtés longs ou des
masquesvides
laissés sur matérialisent
les petits côtés.desLescarrés
espaces
dontangulaires
les côtés
1. Plafond de la Sphère armillaire (SMG)
sont sensiblement égaux (si l'on tient compte des
587 Le plafond, connu sous la dénomination erronée erreurs de tracé) à un tiers de la longueur de ceux
589 de Planisphère, d'après l'élément central de la com¬ du carré central et sont dédoublés, de par leurs
position, couvrait l'espace compris entre les deux dimensions, dans les angles de la bande périphé¬
premières colonnes 2 et 4 de l'aile sud-est du por¬ rique d'encadrement.
tique supérieur [1] (selon les données de la fouille,
cf. supra, 267) avec une surface de 30,66 m2 (dimen¬ 1.2. Rectangles de rattrapage
sions restituées: 606 cm χ 505 cm). Dans le sens de la longueur du plafond et de part
Structuré comme un tout unique par des jeux de et d'autre du carré central ont été ménagés deux
correspondances de masses et de couleurs ce pla¬ espaces de forme rectangulaire dont la fonction est
fond se compose de plusieurs parties, à savoir: une d'établir le passage de la forme carré à celle rectan¬
zone centrale, une zone de bandes de rattrapage, gulaire du plafond. Ces espaces de rattrapage, par¬
une zone de raccord et une bande périphérique tie intégrante de la composition, permettent le dé¬
d'encadrement. veloppement d'une partie de la décoration de la
bande de raccord qui s'y prolonge. En effet la par¬
1.1. Zone centrale tie supérieure des deux hermès supporte deux cor¬
Cette zone est composée de deux carrés emboî¬ niches légères avec des dauphins, affrontés de part XIX, 3a
tés, le premier constituant le tableau central et et d'autre de têtes léonines à collerette et disposés
celui extérieur conçu comme un cadre, la sépara¬ en deux groupes séparés par une palmette stylisée.
tion entre eux se faisant par une bande décorée de Aux extrémités de ces corniches, qui occupent les
esses affrontées. Dans le premier compartiment deux tiers de cette bande, sont accrochées des guir¬
prend place la composition de base du plafond qui landes en festons, l'ensemble encadrant la partie
est ici une représentation de sphère armillaire par supérieure du carré d'axe où apparaissent des ves¬
des cercles de profil et en perspective pour restituer tiges d'un petit registre allongé avec amorce de
le méridien et l'équateur célestes ainsi que les pa- décor animal.
XI622 rallèlesl'espace
Dans dans ménagé
la régionparduceszénith
bandes(ACS
géométriques
62525) 2. 1.3. Zone de raccord
La zone de raccord est composée, pour chaque 537
sens de lecture, de trois parties, dont l'ensemble
prennent
cercles
mouvement
"putti"
Ces figures
représentant
quiplace
volantes,
les
rotatif,
entourent
quatre
accentué
allégoriquement
se déplaçant
figures
et qui
parféminines
commandent
dans
les arcs
des
le cadre
Saisons.
de
et leurs
deux
leur
des forme comme une deuxième bande d'encadrement,
cette fois-ci, intérieure. Cette tripartition se synthé¬
tise en deux éléments essentiels.

269
Soffitti e volte dipinti

1 - Des panneaux d'axe en correspondance avec les la colonne 35: 55 cm, longueur du deuxième entre¬
panneaux similaires de la zone centrale. colonnement (colonnes 3-4): 294 cm.
2 -Des éléments décoratifs formant des blocs d'an¬ Des 634 cm de cette somme il faut déduire l'é¬
gle et présentant, eux aussi, une organisation paisseur du mortier (5 cm à chaque extrémité), à
tripartite 3. l'endroit où le plafond rencontre la poutre, ce qui
Les compartiments d'axe de forme allongée nous donne un plafond de 624 cm maximum. Nous
(140 cm χ 48 cm) couronnés en forme de fronton, n'avons pas de fragment d'angle pour prouver ce
décorés d'une frise à volutes et éléments floraux retour de mortier qui justifierait notre choix de res¬
stylisés encadrés par de petits Amours, servaient de titution, mais cette séparation entre les plafonds
cadre à des scènes figurées. nous paraît plus acceptable, étant donné le carac¬
tère différent des bordures d'encadrement exté¬
Les blocs d'angle se développent sur les deux rieur. Le traitement par caissons indépendants au
côtés en trois bandes décoratives. La frise supé¬ lieu d'une surface plane entière, dans le sens de la
rieure, constituée de deux groupes formés par des longueur, éviterait ainsi les cassures du rythme de
vases qui tiennent lieu d'axe de composition et lecture des bandes d'encadrement qui, si elles se
sont suivis, de part et d'autre, de petits Amours qui ressemblent, ne se prolongent pas pour former un
tiennent des capridés par les cornes, le tout enca¬ encadrement commun. On peut trouver un bon
dré de volutes affrontées, surmonte une deuxième exemple de cette disposition en compartiments
bande avec guirlande rigide de feuilles de vigne et séparés par des poutres, non loin de Stables, dans
de grappes. La troisième bande, dont la hauteur est le couloir [40] de la Villa di Poppaea à Oplontis.
égale à celle du compartiment-cadre à ovale inté¬ Probablement la largeur de ces poutres, dans le cas
rieur central, termine l'ensemble. Les cadres incor¬ qui nous occupe ici, aurait la même valeur que le
porés dans cette dernière bande interrompent une diamètre de la colonne sur laquelle elle reposait6.
frise de base, appuyée directement sur le filet de Notre dessin restitue un plafond de 616 cm: 606
séparation avec la bande d'encadrement, zone ul¬ cm de distance entre les lignes opposées de l'enca¬
time du plafond. drement, plus deux fois 5 cm d'après le collage de
La zone de raccord est interrompue, selon les la plaque n° 7 qui présente une surface plate de 5
axes longitudinaux, par des carrés (probablement cm au-delà de la dernière ligne du décor, avant le
figurés). Ces carrés sont plus hauts que les compar¬ retour d'angle du mortier de la poutre. Il nous reste
timents en bâtière des longs côtés. Cette différence donc une marge négligeable de 8 cm, soit 4 cm de
impose logiquement la bande de rectangles de rat¬ chaque côté, réservée aux fluctuations possibles,
trapage, de même hauteur. dues à la largeur des poutres7, à la plus ou moins
grande épaisseur de la couche de mortier, aux im¬
1.4. Bande d'encadrement perfections du tracé, etc.
Le dessin restitué par Elia (Elia 1957, grafico C),
La bande d'encadrement, limite extérieure du avec ses 682 cm entre les deux lignes extrêmes du
plafond, est traitée de façon illusionniste pour décor8, présente donc une différence de 66 cm par
créer du relief. Pour ce faire le peintre a campé des rapport à celui que nous proposons, cette diffé¬
Victoires drapées et armées ainsi que des atlantes rence ayant une répercussion sur les détails de la
et leur a fait jouer le rôle de caryatides devant un restitution d'ensemble.
fond occupé par des guirlandes en feston. Ces fi¬ La problématique de l'implantation de ce dé¬
gures, disposées sur des consoles à deux frises cor se présente essentiellement dans le tracé d'en¬
d'oves, supportent le poids fictif d'un plafond à semble, à savoir dans les rapports d'équilibre à éta¬
caissons allongés, voûtés en arc de profil abattu blir entre une zone centrale carrée et une configu¬
aux fois
une extrémités
sur deux.
desquels s'accrochent les guirlandes ration finale de forme rectangulaire. Ce problème
trouve sa solution dans un tracé géométrique ma¬
1.5. Restitution du décor térialisé par des rectangles de rattrapage qui per¬
mettent le passage nuancé entre les deux figures.
Pour l'ensemble du plafond, et selon les dimen¬ Nous avons donc: une zone centrale composée
sions prises sur place, nous avons retenu une lon¬ de deux carrés concentriques dont les côtés mesu¬
gueur maximale de 634 cm4, résultante du calcul rent, respectivement, 164 cm et 258 cm, deux rec¬
qui suit: longueur du premier entrecolonnement, tangles de rattrapage rectangulaires de 258 cm χ 40
de la colonne 2 à la colonne 3: 285 cm, diamètre de cm, deux rectangles successifs de 472 cm χ 377 cm,

270
Portique supérieur

et 606 cm χ 506 cm, décomposés en bandes paral¬ Groupe n° 9: ce groupe concerne à la fois les di¬
lèles aux côtés. mensions des caissons et la distribution des carya¬
Une fois implanté le schéma d'ensemble, la com¬ tides ainsi que l'existence d'un vase tenu par une
position a été complétée par une distribution de main droite appartenant à un de ces supports fictifs.
masses visuelles constituées par des compartiments Groupes nos 5 et 7: nous donnent des dimen¬
secondaires, qui se correspondent selon les axes de sions sensiblement différentes pour la distance
symétrie, en ayant soin d'équilibrer le poids des entre les caryatides (55 cm pour le groupe 5 contre
surfaces d'une façon extrêmement rigoureuse, sans 46 cm pour le groupe 7).
préjudice, toutefois, de l'accentuation de l'axe lon¬ Groupe n° 5: ce groupe prouve, en ce qui touche
gitudinal qui prédomine par la percée des deux l'armement porté par les Victoires, l'existence d'une
compartiments de la zone de raccord venus, ici, épée longue et, d'un autre côté, l'absence de bou¬
interrompre le développement des bandes de cette clier, contrairement à ce que représente Elia (bou¬
zone. Par ce même effet de symétrie, l'emploi de la cliers longs, rectangulaires et boucliers de forme
couleur ne fait qu'accentuer le côté harmonieux de ovale).
la composition. Groupe n° 11: fragment avec une caryatide por¬
La restitution que nous proposons repose sur tant un vase dans sa main droite.
des données précises fournies exclusivement par les Groupes nos 8, 9 et 10: Ces groupes nous ren¬
ensembles de collages que nous avons pu obtenir. seignent sur le sens de lecture des feuilles des guir¬
C'est ainsi que, depuis le carré central jusqu'à la landes: convergence vers les angles des caissons et
bande d'encadrement, nous avons, en passant par centre de la courbe derrière les Victoires. En plus,
les groupes de fragments numérotés, toutes les di¬ contrairement à la restitution d'Elia, on peut y voir
mensions des bandes et compartiments (cf. groupes que les guirlandes ne passent pas derrière tous les
de fragments n° 2, 3, 5, 7, 13, 14 et ACS 62464) qui personnages mais simplement derrière les Victoires
ne coïncident pas toujours avec les données cor¬ ailées.
des caissons
Ces guirlandes
mais à leurs
ne s'accrochent
extrémités. pas
Si elles
au centre
s'ac¬
respondantes de la restitution proposée par Elia.
En effet, pour la bande d'encadrement (pour ne crochaient au centre cela se verrait bien sur les
citer que les différences les plus sensibles) nous groupes nos 5, 8, 9 et 10.
avons trouvé d'autres solutions. A partir, entre Fragment n° 12: point d'accrochage de guir¬
autres, du groupe n° 9, pour lequel on voit figurés lande. Il n'y a aucune amorce de ruban ondulé
sur un même collage la main d'une Victoire et son comme restitué chez Elia. Ceci ne veut pas signifier
aile ainsi que l'épaule d'un atlante qui lui succède qu'il n'y en ait pas eu, mais nous n'en avons pas la
dans la frise, nous avons pu restituer onze figures preuve.
sur le côté long et neuf sur le petit côté contre dix Groupes nos 2, 3 et 10: dans les collages de ce XIX, 37
et huit, respectivement, chez Elia. Il paraît logique, groupe nous avons la preuve de l'existence de petits 587
et ceci ne fait que renforcer les valeurs objectives compartiments rectangulaires (32 cm χ 24 cm) qui
imposées par les collages, qu'il y ait un nombre encadrent des formes ovales de 20 cm d'axe majeur.
impair de caryatides car la composition est parfai¬ Ces groupes nous donnent l'emplacement exact de
tement axée dans les deux sens. ces motifs ainsi que leurs dimensions et leurs formes.
Le problème se pose aussi pour les caissons de Ces éléments sont complètement absents chez Elia.
plafonds que soutiennent les caryatides. Il y a une
distance minimale à respecter d'après les collages. 1.6. Synthèse
Certains fragments nous donnent des emplace¬ Ce plafond présente des caractéristiques très
ments précis pour étayer notre restitution. Ce sont, marquées que nous pouvons énoncer comme suit.
par exemple:
Groupe n° 6: emplacement d'une caryatide par a) Tripartition constante
rapport au décor de la bande supérieure (griffon Nous constatons l'existence, comme il est nor¬
assis devant une bande de esses affrontées). Les mal, de trois bandes en largeur et de trois bandes en
différences avec la restitution d'Elia sont évidentes: longueur. De plus, chaque bande d'encadrement est
il n'y a pas de caryatide sous les griffons dans notre subdivisée en trois sous-bandes ainsi que les pan¬
restitution. neaux d'axe du cadre du carré central avec trois ta¬
Groupe n° 8: important pour les dimensions des bleaux (deux panneaux à arcatures plus un pinax).
caissons et l'emplacement des caryatides, (cf. infra La même division en trois parties se vérifie
groupes 8 et 10 sur les guirlandes). aussi pour les petits panneaux posés sur les figures

271
Soffitti e volte dipinti

ailées ainsi que pour les rectangles de rattrapage, Minerve, portée sur les ailes d'une Niké. Le groupe
divisé chacun en trois espaces. Enfin, la bande de est représenté isolé du fond, en pleine course à tra¬
raccord, dans les deux sens de lecture, présente vers l'espace. Cette idée de mouvement, soulignée
aussi une organisation tripartite. par quelques traits de la composition comme, par
b) Correspondances de zones pour l'équilibre des exemple, le flottement des draperies, le déploie¬
masses visuelles ment des ailes ou le geste de Minerve qui paraît re¬
Il est facile de constater, en observant la resti¬ tenir son casque, est quelque peu contrarié par la
tution de ce plafond, qu'un jeu de correspondances rigidité de la Victoire, figurée les jambes droites,
s'établit entre plusieurs de ses éléments de manière par la verticalité du rameau porté par celle-ci et,
à obtenir une structure équilibrée. Nous avons surtout, par l'énorme masse, très pesante, du bou¬
ainsi une relation entre les carrés d'angle extérieurs clier qui fait "tache" dans la composition, la
(bande d'encadrement) et intérieurs (carré central), "clouant", en apparence, sur place.
entre les blocs d'angle de la zone de raccord, entre 2.2. Restitution du décor
les compartiments qui se correspondent en zone
centrale et de raccord. D'identiques rapports d'é¬ Les fragments du tableau central ont été trou¬
quivalence s'établissent entre les carrés d'axe. vés pratiquement sur place dans l'espace corres¬
c) Richesse décorative et variété des frises de sépara¬ pondant à la colonne n° 5 ( GdS , trouvaille du
tion et d'encadrement 19/8/1952).
La profusion du décor apparaît avec netteté sur
l'ensemble de ce plafond et s'accompagne d'une 3. Plafond du Faune (SMY)
variété inventive qui adapte bien les formes à leur
fonction. Les arceaux enveloppants avec palmette Il reste très peu d'éléments pour restituer ce pia- 588
intérieure, les volutes affrontées de part et d'autre fond. D'après l'emplacement des fragments au mo¬
de têtes à colerette (couronnement de corniche des ment de la fouille (cf. supra, données de la fouille),
rectangles de rattrapage), les vases avec Amours nous pouvons le placer à la suite de celui de Mi¬
ailés et capridés et les guirlandes de feuilles de nerve.
vignes et grappes en fournissent la preuve. Ce trait Les seuls éléments que nous possédons nous
est aussi mis en évidence par la frise continue d'esses permettent de restituer un encadrement de tableau
et de volutes affrontées et les éléments floraux sty¬ central à bordure d'oiseaux végétalisés avec com¬
lisés (frise supérieure des panneaux longs de la partiments carrés d'angle et une bordure d'encadre¬
zone de raccord) ou la frise de palmettes et fleurs ment appartenant à la zone de raccord avec un
de lotus (zone inférieure de la bande d'encadre¬ compartiment secondaire.
ment), ou encore les frises d'oves (bande d'encadre¬
ment des zones supérieure et inférieure), qui sont 3.1. Tableau central
des exemples précis de cette richesse d'invention. La bande extérieure d'encadrement de la zone
d) Symétrie absolue de la composition centrale se compose de quatre compartiments d'an¬
visuelles
Il y a correspondance
colorées. de la distribution des masses gle, à carré à deux côtés concaves par côté, inscrit
dans un carré, occupé par des Amours ailés, dispo- 614
e) Mise en valeur du tableau central sés selon une des diagonales, et tenant des cornes
Il y a un jeu de convergence des bandes. d'abondance disposées selon le tracé de la deuxiè¬
me diagonale (ACS 62476). Entre ces carrés d'angle
se développe une bande décorative de 25 cm de 609,5
2. Plafond avec Minerve (SMQ) large (filets compris), surmontée par des guirlandes
en festons inversés se rejoignant au-dessus de la
Situé après le plafond de la Sphère armillaire,
dans le sens nord-sud, le décor concernant cet tête d'oiseaux au corps feuillu et à la queue termi¬
née en volutes dédoublées.
ensemble se réduit à une scène appartenant au Ces oiseaux sont orientés en deux sens diffé¬
tableau central, le reste étant perdu. rents, et doivent s'affronter de part et d'autre d'un
2.1. Tableau central motif d'axe que nous ne connaissons pas.
L'ensemble de ce carré est entouré sur les quatre
591 De ce tableau (ACS 62524), incomplet, nous con- côtés (?) d'une guirlande épaisse au maximum de
ΧΧΠ,3 servons seulement la scène avec l'apothéose de 10 cm.

272
Portique supérieur

3.2. Bande d'encadrement à griffons affrontés côté, sur une fine bande de postes et, de l'autre, est
surmontée par une bordure de trois-quarts de cer¬
609,3 Cette bande, que nous sommes tentés de situer cles avec décor floral intérieur et intercalaire, qui
en zone de raccord, présente un décor répétitif, as¬ encadre un tableau d'axe allongé, dont on ne con¬
sez courant sur les plafonds de ce portique, de grif¬ naît pas le décor intérieur. Ce tableau, maintenu par
fons affrontés de part et d'autre de vases à anses, des guirlandes rigides, est surmonté par le cadre
complétés par des volutes et tournant le dos à des intérieur du carré central composé d'une bande d'é-
Amours dont la partie inférieure est transformée en cailles à quatre rangs. Deux autres tableaux iden¬
deux volutes symétriques. Sous cette bande prend
place
côtés en
un bâtière.
compartiment noir dont le sommet a deux tiquestransversal
l'axe sont placésau dans
centrel'espace
de la courbe
correspondant
concave. de

638 Dans la partie supérieure conservée (ACS 62539), ACS 62526. Dans l'espace aéré du compartiment XX, l
la figure d'un faune, jouant de la flûte, est allongée, central, l'artiste a campé Mercure assis, hiératique- 636c
juste au-dessus des filets de séparation de la bande. ment, sur un siège à accoudoirs et à pieds droits.
Ce personnage devait occuper l'espace d'un compar¬ Le dieu est figuré avec ses attributs de psycho¬
timent secondaire dont nous ne possédons pas le pompe: chapeau à rebords, caducée, qu'il tient de
moindre fragment qui pourrait indiquer ses limites. sa main gauche, tandis que de la droite il maintient
une hydrie en équilibre sur son genou droit. Un
3.3. Restitution du décor manteau posé sur les épaules et gonflé de vent, se
La restitution de la bande avec oiseaux végétali- développe dans l'espace qui entoure le dieu, magni¬
sés sur quatre côtés se déduit de l'existence de trois fiant la majesté de la représentation. La composi¬
compartiments carrés d'angle au moins, qui amène tion ascensionnelle en triangle, est fixée, à sa base,
à en supposer un quatrième. Cette idée est suggé¬ par deux figures féminines juvéniles, entourées,
rée par la disposition, en deux diagonale de sens elles aussi, de voiles gonflés qui dessinent des ar¬
opposé, d'Amours volants, ce qui nous indique une ceaux, dans lesquels elles sont partiellement com¬
symétrie deux à deux. prises. Le personnage volant, du côté gauche de
Mercure, complètement isolé dans l'espace, s'accro¬
che au siège du dieu de sa main droite et tient, de
4. Plafond avec Mercure (SMJ et ACS 62526) sa main gauche, une lyre. Ses cheveux, décorés
607a Le plafond de Mercure, ainsi nommé d'après le d'une couronne de feuilles d'olivier, se déploient li¬
636c groupe figuré que l'on situe en zone centrale, isolé brement sur les épaules. Ce même trait peut être re¬
599 sur son fond, prend place à côté de celui du Faune marqué pour la figure de droite, elle aussi volante.
et est limité au sud par la colonne n° 10. Les dimen¬ Son état de conservation, assez médiocre, ne per¬
sions de 634 cm χ 506 cm font de ce compartiment met pas de percevoir l'attribut qu'elle devait sûre¬
un espace qui entre dans le module général des pla¬ ment porter dans la main.
fonds du portique. L'élan vers le haut de toute la composition, donné
L'ensemble du plafond se compose, comme pour par sa construction triangulaire et accentué par le
celui de la Sphère armillaire, d'une zone centrale, caractère volant, parfaitement libre, des deux figu¬
d'une zone de raccord, d'une bande de rattrapage res latérales est comme brisé par le hiératisme de
et d'une bande d'encadrement. Mercure, personnage figé, dont le cadre immédiat
dans lequel il s'inscrit compose un triangle inversé
4.1. Zone centrale à celui de la composition d'ensemble. En effet, le
prolongement de la ligne du caducée et de celle de
La particularité de ce plafond, pour ce qui con¬ l'axe de l'hydrie organisent un espace, pointe en
cerne la zone centrale, composé d'un carré pro¬ bas, contrariant ainsi le mouvement vers le haut.
longé par des bandes et filets divers de pourtour, Elia (Elia 1957, 36) fait aussi ressortir ce trait né¬
consiste dans le dessin concave des côtés parallèles gatif de la composition.
à l'axe longitudinal.
Ces côtés sont divisés en deux parties courbes et 4.2. Rectangle de rattrapage
égales qui se rejoignent sur l'axe transversal, rappe¬
lant un peu l'encadrement intérieur du tableau cen¬ La zone de rattrapage qui est comprise à l'inté¬
tral du plafond d'Hélios sur le portique [2], Cette rieur de la composition, comme dans le cas des
bande, décorée de têtes encadrées de volutes, est autres plafonds que nous étudions ici, est un espace
droite sur les côtés horizontaux et repose, d'un réservé à un décor de transition entre le panneau-

273
Soffitti e volte dipinti

édicule posé sur la zone de raccord et les zones de 4.4. Bande d'encadrement
contact avec le pourtour extérieur du carré central.
De petits tableaux à décor de masques, posés sur La bande d'encadrement se compose de groupes 609,2:
des colonnes torsadées et reliés, par des guirlandes de deux griffons affrontés de part et d'autre de
en festons, au crabe qui couronne la coquille ser¬ lyres, encadrées par des volutes une fois sur deux,
ou de deux cornes d'abondance solidaires à enrou¬
vant de couverture au compartiment de la Muse, lements en volutes.
constituent des espaces que traversent des axes
secondaires; ils assurent la dynamique de la com¬ Faisant suite à cette bande d'encadrement, nous
position. Cette dynamique est sous-tendue par la pouvons observer une bande finale de pourtour de
construction géométrique qui se laisse deviner plafond avec compartiments (sans doute unique¬
pour toute l'étendue du plafond par des lignes vir¬ ment sur le petit côté) allongés, de couleur unie.
tuelles qui empruntent les tracés verticaux et hori¬
zontaux des divers compartiments et filets. 4.5. Restitution du décor
4.3. Zone de raccord L'attribution du tableau central
Cette partie du plafond, et pour la section que Les figures qui composent la scène du tableau
central mesurent environ 60 cm de haut, dimension
nous avons restituée de façon plus complète, est
essentiellement occupée par un compartiment en égale à celle des figures des Saisons du plafond de
la Sphère armillaire. Il nous paraît donc très logique
forme d'édicule couronné par une coquille, elle-
même surmontée par des chevaux marins aux de placer ce groupe au centre du plafond d'autant
angles et un crabe sur l'axe. plus que la taille des figures interdirait de les loger
XX, 2 Dans ce compartiment est disposée une figure dans un quelconque espace de tableau secondaire 9.
féminine (ACS 62523), de façon presque frontale, Nous pouvons justifier notre restitution grâce
aux groupes suivants.
tête tournée de trois quarts à gauche, habillée d'un
chiton et d'un manteau dont un pan lui couvre la Dans le sens longitudinal
tête, décorée d'une couronne très simple de feuilles Le groupe n° 48 donne la largeur de la bande de
d'olivier. A sa gauche un pilier lui sert d'appui et sur pourtour.
celui-ci est posé un masque de vieillard barbu qu'el¬ Le groupe n° 11 donne les dimensions exactes,
le tient dans la main gauche tandis que de la droite depuis la bande de pourtour jusqu'à la guirlande
elle croise sur la poitrine un pedum. sous les têtes lunaires dans la zone de raccord.
En fonction de ces deux attributs, et surtout en Le groupe n° 7 fournit la largeur des bandes de
raison du masque, nous pouvons interpréter cette la zone de raccord, depuis le tableau secondaire
figure comme une représentation de Melpomène, jusqu'à la guirlande épaisse au-dessus de la bande
Muse de la Tragédie. de pois.
De part et d'autre du compartiment de la Muse Pour le groupe ACS 62523, constitué par un 607a
se déploie un groupe de deux bandes encadrées grand collage, nous avons toute la distance depuis XX, 2
par deux guirlandes (à festons, accrochées à des la bande d'encadrement jusqu'aux tableaux avec
têtes de lions en bas, et épaisses, ponctuées par des masques sous le carré central.
cercles en haut). La bande inférieure, plus large, Le fragment n° 49 donne le contact entre la par¬
XX, 3 développe des compartiments avec des têtes rondes tie supérieure des petits tableaux avec masque, la
et limités supérieurement par des bandes en fes¬ bande de postes qui les surmontent et le début de
tons avec des motifs en dents de scie. Au-dessus de la bande de têtes encadrées de volutes.
cette bande une autre, épaisse, est remplie d'un Quant au groupe ACS 63791 il indique la lar¬
décor de pois à trois rangs. Terminant cette bande, geur, depuis la partie supérieure des tableaux avec
en bas, posés sur les filets de séparation de zone, masque, jusqu'à la bande d'arceaux enveloppants à
prennent place de petits tableaux avec cadre légère¬ décor floral stylisé.
ment trapézoïdal et partie supérieure en feston. Enfin le groupe ACS 63 785 permet de connaître
Une figuration peinte a été réalisée dans ces com¬ les dimensions du petit tableau d'axe et de la bande
partiments mais il n'en subsiste que des traces illi¬ de pourtour du carré central et la largeur de la
sibles dues à l'arrachage d'un décor stuqué. Plus bande d'écaillés qui délimite ce dernier.
loin, sur la même bande, du côté long, des tableaux Dans le sens transversal
rectangulaires présentent un décor de quadriges au Nous ne possédons aucune dimension exacte
galop. au-delà de la guirlande épaisse avec disques de la

274
Portique supérieur

zone de raccord. Autrement dit, aucune preuve de n° 7, avoir trouvé ici, à la place que nous leur avons
la largeur du compartiment central, que nous sup¬ attribuée, leur meilleure position. Comme la partie
posons cependant carré, étant donné l'allure gé¬ inférieure du collage présente la fin de la corne d'a¬
nérale de tous les plafonds de ce portique et l'en¬ bondance de droite du motif à deux cornes, il fau¬
semble de la composition qui appelle cette figure drait, si l'on ne retenait pas cet emplacement, la
au milieu de l'espace. Mais nous indiquons nos déporter vers la droite ou la gauche. A droite elle ne
doutes par des conventions de dessin en interrom¬ saurait trouver sa place, la largeur du compartiment
pant les lignes du côté transversal. (18 cm) interdisant cette implantation. A gauche
Le calcul pour le compartiment central donne cela serait possible mais la composition serait quel¬
1 95 cm de côté. Cette dimension est obtenue en dé¬ que peu désaxée par rapport à la ligne de milieu de
duisant, de la longueur totale du plafond, la somme plafond, tandis qu'à la place que nous lui attribuons
des largeurs des bandes connues sur les petits ces petits tableaux se trouvent parfaitement alignés
côtés. Nous pouvons donc restituer à l'identique les avec le prolongement du filet de bordure du carré
dimensions des éléments des côtés longitudinaux. central. C'est la raison qui a déterminé notre choix
Le compartiment central présente, dans notre res¬ pour l'emplacement de ces compartiments.
titution, quatre petits compartiments d'axe de 7 cm
χ 3,2 cm, pour lesquels on possède les dimensions 5. Plafond du quadrige d' Hélios (SMP)
exactes et un emplacement sûr pour deux d'entre
eux (ACS 63785 et 63790). Pour les deux autres, Ce plafond, par ses dimensions, est le plus vaste 607b
nous sommes amenés, par symétrie, à les placer de ceux qui nous sont parvenus; il occupe l'espace
sur l'axe transversal, en respectant ainsi une corres¬ compris entre le pilier d'angle n° 1 et la colonne n° 3
pondance de tracé qui nous paraît évidente, en fonc¬ de l'aile nord-est du portique, avec une longueur
tion de la grille de mise en place du décor. restituée de 690 cm et une largeur de 537 cm, sa
La restitution des côtés longs, en arc de cercle, surface étant donc de 36,57 m2.
nous est directement imposée par les groupes Il est structuré en accord avec le schéma d'en¬
nos 25 et 29, le premier figurant un angle de bande semble des compartiments du portique, avec une
avec têtes et volutes, le deuxième présentant cette zone centrale, une zone de raccord, une bande de
même frise sur une bande de postes et filets avec la rattrapage et une bande d'encadrement extérieure,
même courbe. En plus, les groupes nos 22 et 23 à laquelle fait suite une petite bande de pourtour
présentent la jonction d'axe des deux bandes à têtes qui marque la limite du plafond.
et volutes selon un angle qui mesure, approximative¬ 5.2. Zone centrale
ment, 135°. Une autre preuve est aussi apportée par
les empreintes de roseaux au dos des fragments con¬ La zone centrale est ici essentiellement compo¬
cernés, qui leur impose une orientation privilégiée. sée de deux carrés emboîtés, mais dédoublés par
Toutes les autres bandes et filets de la zone de des filets et des bandes décoratives étroites, en plu¬
raccord et d'encadrement, ainsi que de pourtour, se sieurs espaces différents.
passent de commentaire, leurs dimensions se trou¬ Le carré central (138 cm de côté), délimité par
vant automatiquement justifiées par les fragments une bande de postes, encadre une scène fragmen¬
existants. Pour ce qui est des petits tableaux, placés taire représentant un quadrige, probablement d'Hé-
sur la limite de la bande d'encadrement, du côté lios, pour lequel nous ne conservons qu'une roue,
long ainsi que du petit côté, il faut signaler que les têtes et les corps de quatre chevaux lancés au
l'emplacement choisi pour le groupe n° 1 1 n'est pas galop.
interchangeable, car le griffon regardant en arrière, Les diverses bandes encadrant cette scène se
dans la direction de la lyre, ne peut pas prendre la distribuent comme indiqué ci-après: une bande de
place du griffon du groupe n° 15; en effet, dans ce 10,5 cm, divisée en deux par un filet, est suivie
cas, le compartiment qui le surmonte ne trouverait d'une autre bande décorative, épaisse de 4 cm, et
pas à se placer, gêné qu'il serait par la base de la développant une frise de festons avec des arceaux
colonne torsadée qui encadre le tableau de la à décor intérieur végétal; elle est à son tour juxta¬
Muse. En outre, cette distance ne peut varier car posée à une large bande de 25 cm avec décor d'oi¬
nous connaissons avec précision les écarts de tous seaux affrontés de part et d'autre de touffes végé¬
les motifs de la bande d'encadrement. tales stylisées, et surmontés de guirlandes en ar¬
D'autre part, les tableaux du côté long, figurant ceaux, qui se rejoignent aux angles sur de petits XXI, 2
des quadriges au galop, paraissent, d'après le groupe Amours ailés aux jambes végétalisées. 609,7

275
Soffitti e volte dipinti

Un espace, constitué par une bande nue de 7,5 frontés,


des feuilles
assez
trilobées.
stylisés, séparés par des palmettes et
cm de large qui encadre la dernière bande décrite,
est séparé d'une bande de palmettes et de cercles L'autre bande, extérieure, fait alterner des bu- 609,8
(3,5 cm de large) par une étroite bande composite cranes et des feuilles d'une facture assez grasse
(large de 1,5 cm) figurant des bâtons enrubannés. avec des palmettes au dessin complexe.
Un dernier espace d'encadrement de 3,5 cm de
large, composé de deux filets et trois espaces inter¬ 5.5. Bande de limite du plafond
médiaires, termine cette zone centrale. Cette bande, très simple, ne sert que de cadre
pour l'ensemble du décor. Elle se compose proba¬
5.2. Zone de raccord blement de deux compartiments d'axe dans le sens
La zone de raccord est divisée, dans le sens lon¬ de la longueur et de deux autres compartiments qui
gitudinal et transversal, en plusieurs sections qui font retour sur les côtés longs.
forment autant de compartiments virtuels où pren¬ 5.6. Restitution du décor
nent place des motifs de remplissage de formes
diverses. Nous avons restitué ce plafond en nous fondant
Sur le long côté, le peintre a créé des espaces- à la fois sur les fragments réels qui, suite aux tra¬
compartiments d'axe délimités par des pergolas à vaux de recherche de collage et d'interprétation,
la partie supérieure, arrondies en anse de panier et nous donnent des dimensions impératives pour
encadrées par de fines arcatures, décorées de têtes l'établissement de la grille générale et des espace¬
et volutes et de lobes, dont l'ensemble forme un ments à respecter pour la fidélité du décor figuré.
profil de coquillage. Cette composition surmonte des Après compréhension du schéma d'ensemble
guirlandes en feston que supportent des aigles aux nous avons distribué les fragments et groupes à
ailes déployées posés sur des médaillons. Ces der¬ l'emplacement qui leur correspond. Ayant ainsi
niers sont placés au milieu d'une bande de méandres, vérifié la justesse de notre restitution, dont la lon¬
avec inclusion de carrés et de fleurons, qui consti¬ gueur et la largeur totales se trouvent confirmées,
tue la limite extérieure de cette zone. par la somme des dimensions des divers éléments
Les côtés courts sont divisés en cinq comparti¬ conservés sur les fragments, nous avons obtenu les
ments, égaux deux à deux, de part et d'autre d'un résultats suivants.
compartiment central, plus large. Ce dernier est Dimensions du carré central
délimité par des hermès juxtaposés aux piédroits Le groupe ACS 62519, appartenant au tableau 607b
d'un arc en anse de panier décoré de pois; ils sou¬ central, présente le quadrige. A partir de ce frag¬
tiennent une pergola dont le dessin, s'épanouissant ment, et en fonction de l'encadrement végétal, nous
à la fois sur la zone de raccord et le rectangle de rat¬ pouvons restituer tout le carré avec ses dimensions
trapage, permet d'assurer, plastiquement, les déve¬ exactes.
loppements en longueur de ce plafond. Le groupe n° 4 nous donne les dimensions qui
5.3. Bande de rattrapage vont du carré central jusqu'à la bande de postes qui
le délimite.
Le développement de la pergola, dont les carya¬ Avec le groupe n° 30 nous avons l'espace com¬
tides portent le poids, remplit tout l'espace central pris entre la bande de postes et une tête d'oiseau.
de cette zone; les compartiments extérieurs sont ta¬ Le groupe n° 3 nous permet de connaître la hau¬
pissés de guirlandes en arceaux et en festons et am¬ teur totale de la frise des oiseaux.
plifient le thème agreste de feuilles, fleurs et fruits Le groupe n° 1. Il nous donne l'angle du carré
de celle-ci. extérieur et l'organisation de la guirlande à cet en¬
droit.
5.4. Bande d'encadrement Enfin les groupes nos 2, 3 et 29 nous renseignent
Cette partie du décor, avec une largeur totale de sur les dimensions de la bande d'oiseaux.
45 cm, est composée d'une bande intermédiaire de Dimensions dans le sens transversal
24 cm de large avec sujet animalier (dont il ne nous Groupe n° 1 L'ensemble des fragments nous
reste qu'un fragment de griffon ailé) encadrée par donnent les dimensions de la zone de transition
.

deux bandes plus étroites, épaisses de 10 cm. du carré extérieur vers les éléments des comparti¬
609,9 La bande la plus intérieure, en contact avec la ments, décorés d'arcatures fragiles, jusqu'à la tête
bande de rattrapage, est décorée de dauphins af¬ d'un aigle.

276
Portique supérieur

Groupe n° 18. Ce groupe nous fournit un mi¬ sions, sauf, évidemment, pour les facteurs secon¬
nimum de hauteur pour la colonne torsadée com¬ daires, négligeables, à imputer aux problèmes de
prise dans la zone de raccord. tracé et de réajustement des fragments lors des col¬
Groupe n° 14. Permet de connaître la distance lages en laboratoire I0.
de l'espace se trouvant à la limite de la zone de rac¬ Pour la restitution de certaines parties du décor
cord et de la première sous-bande de la bande d'en¬ nous avons été amenés à critiquer et à transformer
cadrement. le dessin proposé par O. Elia sur plusieurs points,
Groupe nos 16 et 17. Avec ces deux groupes car il ne concorde pas avec ce que nous avons
nous restituons la bande d'encadrement jusqu'à la trouvé; nous nous sommes toujours fondés sur les
limite extérieure du plafond. preuves irréfutables que constituent les fragments
eux-mêmes.
Dimensions dans le sens de la longueur Pour la frise d'encadrement du tableau central
Groupe n° 20. Il assure le passage du carré cen¬ qui présente des oiseaux et des éléments floraux
tral vers la pergola. stylisés, nous devons d'abord remarquer la disposi¬
Groupe n° 32. Dimensions de détail pour la per¬ tion des éléments d'axe. Les fragments du groupe
gola. n° 5 sont explicites: il existe un élément d'axe qui
Groupe n° 23. Ce groupe présente les dimen¬ n'apparaît point sur la restitution d'Elia. Du fait
sions de la pergola jusqu'à la demi-hauteur de que le groupe n° 3 nous donne la distance entre
l'hermès.
chaque couple d'éléments floraux, nous pouvons
Groupe n° 24. Fragments qui établissent la liai¬ choisir en toute sûreté le petit fleuron comme élé¬
son entre l'hermès et le petit tableau sur sa gauche. ment d'axe, car il se situe au centre de ce groupe.
Groupe n° 31. Fournit les dimensions du ta¬ D'ailleurs, esthétiquement, la solution proposée par
bleau.
Elia ne semble guère viable avec un oiseau isolé
Groupe n° 26. Donne les dimensions du com¬ tandis que les autres sont toujours affrontés deux à
partiment d'angle de la zone de rattrapage. deux.
Groupe n° 33. Présente la fin de la bande de rat¬ D'une part nous avons restitué deux types de
trapage et la liaison avec la bande d'encadrement. bandes différents: celui qui longe le grand côté
Groupe n° 19. Avec ce groupe nous avons la du plafond et celui qui se développe dans le sens de
bande d'encadrement dans sa totalité. sa largeur. Pour Elia la même bande fait le tour
Groupe n° 34. Groupe qui nous permet de con¬ complet du carré. Or, ceci n'est pas possible d'après
naître les dimensions de la bande de pourtour à les groupes nos 1, 10 et 20. On trouve sur les frag¬
partir de la limite de la bande d'encadrement jus¬ ments de ce groupe, à gauche du personnage ailé
qu'à la limite extérieure du plafond. placé à l'angle, des motifs floraux complètement
Il nous manque donc les dimensions suivantes: différents. Chez Elia (Elia 1957, fig. 184, grafico C),
hauteur exacte de la colonne torsadée pour la partie on remarque toujours le même motif, ce qui sup¬
comprise dans la zone de raccord, hauteur exacte pose, par symétrie, deux bandes de conception dif¬
du deuxième tronçon de la colonne torsadée com¬ férente.
prise dans la bande d'encadrement, partie de la Ces bandes ont une composition croisée: les
hauteur de la bande de rattrapage. quatre éléments à feuillages et les deux volutes d'a¬
Ces lacunes peuvent être facilement complétées canthe des côtés longitudinaux, s'opposant aux
en faisant appel au schéma de composition du pla¬ deux groupes à feuillages et aux quatre volutes d'a¬
fond. En effet, pour la zone de raccord, il suffit de canthe des côtés transversaux, ces divers éléments
comparer avec les dimensions de la même zone servant d'axe de symétrie pour les oiseaux affron¬
dans le sens longitudinal, connues avec exactitude. tés.
Pour le deuxième tronçon de la colonne tor¬ Cette disposition est en outre prouvée par l'ex¬
sadée comprise dans la bande d'encadrement, le tension du collage du groupe n° 1 qui se prolonge
problème peut se résoudre par la même méthode jusqu'à la tête de l'aigle du compartiment de la
que celle qui vient d'être décrite, étant donné que zone de raccord, du côté long. Ce dernier groupe
nous connaissons avec précision la valeur de cette ne pourrait pas prendre place sur le côté transver¬
bande dans le sens de la longueur du plafond. sal, car il occuperait la place de la pergola qui, elle,
Il apparaît donc que toute la restitution que est bien à sa place (cf. fragment n° 20).
nous proposons
entachée de fautes
pour
duesce àplafond
des erreurs
ne saurait
de dimen¬
être D'autre part, nous devons remarquer que les
oiseaux ne sont pas toujours affrontés de part et

277
Soffitti e volte dipinti

d'autre des éléments à volutes d'acanthe. Nous b - Bande d'encadrement extérieure à félins 602
avons la preuve, sur le groupe n° 29, d'une disposi¬ affrontés (SMB). Nous avons un décor caractéris- 09,
tion contraire et en avons tenu compte pour notre tique de bande d'encadrement extérieure, avec ani¬
restitution. maux affrontés de part et d'autre d'un motif d'axe
Il est évident que ces différences fondamentales (ici, des vases allongés et des grotesques ailés avec
entre les deux restitutions impliquent des transfor¬ boucliers, encadrés de volutes ouvertes vers l'exté¬
mations de fond dans l'organisation de cette frise, rieur). Au-dessus de la bande, se développe un com¬
notamment en ce qui touche le nombre d'oiseaux partiment avec plusieurs filets, une bande et l'a¬
qui, d'après nous, est limité à quatre par côté. morce d'un champ.
Il faudrait encore citer les différences suivantes, c - Bande composée avec félins, bœufs et grotes- 603
vérifiées à la limite de la zone de raccord et de la ques ailés (SMR). Trois bandes successives, sé¬
bande de rattrapage: orientation des poutres obli¬ parées par des filets et traits divers, composent ce
ques de la pergola; elles ne sont pas parallèles entre groupe où une bande centrale, ponctuée de com¬
elles mais se rencontrent selon un angle de 5° partiments, carrés ou allongés, parfois avec figura¬
(groupe n° 23), le petit tableau à côté de l'hermès tion, sert de champ à des groupes d'animaux (bœufs
n'est pas au même niveau que celui qui lui fait opposés par des volutes), félin bondissant à la li¬
suite, mais légèrement plus haut (groupe n° 31). mite d'un compartiment ou des grotesques.
5.7. Synthèse Une bande supérieure avec compartiment, déli¬
mitée par guirlande dont on voit l'amorce sur le
Nous pouvons constater encore une fois la groupe de bœufs opposés, continue ce décor dans
grande rigueur de construction de ce plafond, avec une zone qui nous est inconnue.
un rythme ternaire, des appels de masses de même Un élément isolé, avec grotesque ailé, appartient
valeur pour un équilibre global, une trame qui sûrement au même décor (mêmes filets, même des¬
sous-tend la composition et dirige l'œil selon des sin du motif, même couleur de fond). Une seule
lignes de force, celles qui marquent un sens de lec¬ différence: les bâtons enrubannés ne sont pas iden¬
ture longitudinal étant nettement accentuées et fai¬ tiques mais présentent une orientation contraire.
sant de ce plafond le plus "allongé" des ensembles Ce fragment peut faire partie de la bande symé¬
peints des deux portiques qui nous soient parvenus. trique opposée à celle que nous restituons, ce qui
Les rapports secondaires, soit de lignes (courbes signifie que cet ensemble appartient à une compo¬
et contrecourbes de la bande de raccord) soit de sition carrée ou rectangulaire, fermée ou à deux
compartiments (carrés implicites de la zone de rac¬ bandes parallèles, soutenant un autre comparti¬
cord), soit encore de couleur, contribuent à une
harmonie que nous sentons fortement voulue par àment
la zone
ou espace
de raccord.
intérieur, à rattacher probablement
le peintre.
d-Bande d'encadrement extérieure à griffons 600
et volutes avec fleurons (SMS). Les fragments n'en
606
600 6. Décors fragmentaires de différents plafonds sont pas très nombreux mais ils nous fournissent la
609 6.1. Bandes d'encadrement diverses ligne directrice du décor. Il s'agit d'une bande de
griffons (fragment n° 2) avec groupes intercalaires
Parmi les vestiges appartenant aux divers pla¬ de lyres, encadrées de volutes et de dauphins con¬
fonds des portiques [1] et [2], nous possédons pas vergents, terminés par des volutes à fleurons.
mal de fragments sans indication de provenance Un groupe de même dessin, que nous avons rat¬
qui ne peuvent pas s'insérer précisément. Nous taché à cet ensemble, diffère seulement par le filet
décrivons ci-après toutes ces bandes restituées. supérieur.
609,4 a - Bande d'aigles affrontés de part et d'autre d'une e -Bande de volutes dédoublées (SMH). Ce décor 601
598 lyre (SMZ). Ensemble de onze fragments formant ne comprend que trois groupes de collages pour un
deux bandes réunies à angle droit par un espace total de trois ensembles de volutes à double tige,
carré. Il s'agit probablement de la bande de pour¬ dédoublées en deux volutes chacune, terminées par
tour d'un carré central, du type à animaux affrontés. des fleurons. Des bucranes ponctuent les espaces
Cette bande est suivie par un compartiment, à deux qui les séparent d'autres éléments à volutes de des¬
côtés en bâtière, et par un carré avec masque sur sin semblable aux premiers. Il paraît difficile d'at¬
l'autre, entouré à l'extérieur par une autre bande tribuer un emplacement à cette bande à l'intérieur
avec dauphins et un élément non identifiable. d'un plafond.

278
Portique supérieur

6.2. Compartiments divers 6.3. Motifs isolés à décor de coquille (SMT)


601 a -Angle de compartiment avec dauphin (SMO). Nous possédons trois coquilles de taille diffé- 606
Ce groupe est composé d'un collage de quatre frag¬ rentes (deux de 14 cm de long et une de 26 χ 5,5 cm).
ments et nous renseigne sur l'organisation d'un La coquille la plus longue est surmontée de dau¬
compartiment, de couleur rouge bordeaux, posé phins et bordé inférieurement de postes; elle paraît
sur une bande avec des dauphins et prolongé par reposer sur un compartiment en forme d'arc de
cercle.
un champ bleu.
604 b - Groupe de quatre compartiments et bande à Les coquilles de petites dimensions, dont le
motifs floraux stylisés (SMU). Le décor s'organise motif est à chercher dans les équivalents en relief,
en compartiments parallèles, séparés par des filets reposent sur des guirlandes rigides sous lesquelles
et une bande à décor floral stylisé qui prend nais¬ se disposent des animaux ou des personnages ailés
sance dans des colerettes et dont le développement pour l'une d'elles.
aboutit en volutes opposées. Il est probable que ce type de décor pouvait ser¬
Dans le compartiment inférieur, une suite de vait à couronner de petits pavillons d'axe d'un
festons, avec éléments cordiformes et palmettes, plafond.
est délimitée par une guirlande rigide dont une des
extrémités bute sur un des côtés du compartiment. 7. Divers décors fragmentaires non restitués
605 c - Compartiments et bandes d'encadrement Sont aussi attribués aux deux portiques supé¬
de plafond (SMV). Nous sommes ici à la limite d'un rieurs, quoique sans provenance précise, les frag¬
plafond. Une bande de esses à prolongements en ments et groupes suivants:
volutes (qui doivent s'affronter par groupes de
deux) est entourée d'un motif d'oves qui marque sa 7.1. Portique [1]
limite. Au-delà de cet espace apparaissent deux
compartiments à angle droit qui ne sont pas sans ACS 62432 (13 cm χ 12 cm): fragment avec figure
rappeler, par le dessin, l'emplacement, les dimen¬ féminine vue de trois quarts avec collier en or.
sions et la couleur de ceux qui dessinent le pourtour ACS 62435 (15 cm χ 9 cm): buste d'un petit Amour
du plafond du quadrige d'Hélios du portique [2]. vu de trois-quarts à droite portant un instrument
non identifiable.
608 d - Compartiment central de plafond à côtés con¬ ACS 62445 (29 cm χ 20,5 cm): tête dionysiaque 626
caves (SMX). Ce compartiment, à placer en zone couronnée de feuilles, sur fond blanc (Elia 1957,
centrale de plafond, est traité en plusieurs bandes fig. p. 21).
d'une très riche décoration. Il se compose de deux ACS 62448 (27 cm χ 27 cm): tête virile barbue 613
côtés concaves et deux rectilignes, ces derniers entourée d'une couronne de lierre.
bordés par deux bandes, une de baguettes liées par ACS 62449 (22,5 cm χ 19 cm): Amour qui joue
un ruban transversal et une autre de postes; cette de la syrinx.
dernière est interrompue par un élément de som¬
met de compartiment à profil en bâtière et suivie, ACS 62453 (28 cm χ 22,5 cm): fragment de fi- 611
vers l'extérieur, d'une guirlande épaisse, de larges gure féminine en mouvement, de face, sur fond
feuilles. La bande centrale, décorée de têtes servant clair (Elia 1957, fig. p. 29).
d'axes de distribution, encadrées par des dauphins, ACS 62458 (19,5 cm χ 19,5 cm): tête de figure 612
féminine.
dont les queues et les nageoires se terminent en
volutes à fleurons et d'éléments floraux stylisés à ACS 62465 (41,5 cm χ 49,5): guerrier avec bou- 636b
volutes, est surmontée par une autre bande à cher sur lequel est peut-être écrit le mot AJAX. 594
motifs d'arceaux, à décor floral intérieur et interca¬ ACS 62467 (74,5 cm χ 74,5 cm): ensemble avec 637
laire. Au-dessous, cette bande centrale est juxtapo¬ figure féminine à la tête couverte et jeune satyre 593
sée à une autre bande avec des têtes de lion et des portant une double flûte.
fleurons d'échelle menue, dans des compartiments ACS 62480 (6,5 cm χ 6 cm): tête féminine vue 615
alternativement allongés et carrés. de trois quarts à gauche.
Le centre du carré central comprenait un décor ACS 62481 (10,5 cm χ 16 cm): fragment de petit
à personnages dont on aperçoit encore sur deux Amour.
fragments
dure d'un des
(noscôtés
9 et droits.
12) deux pieds près de la bor¬ ACS 62482 (7,5 cm χ 8 cm): tête masculine, de 616
profil, à droite.

279
Soffitti e volte dipinti

617 ACS 62495 (9 cm χ 8,5 cm): queue de dauphin Diane et Actéon, ACS 62439. Trouvé le 2/2/1952 639
(?)· dans la fouille du portique [1], le fragment entier 592
636a ACS 62496 (11 cm χ 9,5 cm): tête virile barbue mesure 68 cm χ 58 cm; il est pris dans un cadre de
de vieillard. bois qui empêche d'en observer la coupe; il associe
618 ACS 62503 (14,4 cm χ 10,8 cm): buste de petit stuc et peinture: deux capridés peints affrontés dos
Amour, de face. à dos de part et d'autre d'une imago clipeata, sur
620 ACS 62507 (14 cm χ 12 cm): tête féminine, sur laquelle
en relief. est posé un aigle, surmontent le panneau
fond blanc (Elia 1957, fig. p. 23).
635 ACS 62511 (7 cm χ 8 cm): tête de petit Amour Celui-ci se présente sous la forme d'un tableau¬
ailé. tin rectangulaire (52 cm χ 19 cm) où les person¬
630 ACS 62535 (79,9 cm χ 65 cm): Junon et Hébé. nages en stuc se détachent sur un fond uni bleu
XX, 5 Ce groupe appartient avec toute probabilité, de par ciel. A droite se tient la déesse: elle est accroupie de
ses dimensions, à un décor de centre de plafond. trois quarts à droite, genou droit à terre, genou
623 ACS 62536 (61 cm χ 81,7 cm): chevauchée. Frag¬ gauche levé; elle tourne la tête à gauche, en direc¬
XX, 4 ment de compartiment secondaire (61 cm χ 81,7 cm). tion d' Actéon, vers lequel elle tend le bras droit; on
Le format allongé du compartiment, avec sa partie distingue peut-être la trace de son autre bras replié
supérieure inclinée, rapproche cette composition vers sa chevelure. Son corps est nu, elle semble coif¬
du plafond de la Sphère armillaire où il trouverait fée d'un chignon. Approximativement au centre du
bien sa place, par son thème de chasse et la paren¬ panneau, se tient Actéon, debout de trois quarts à
té de forme du compartiment. Nos essais pour l'y droite, brandissant du bras droit levé son pedum
insérer se sont avérés infructueux, la bordure supé¬ pour se défendre de l'attaque de son chien; son
rieure empêchant cette inclusion. manteau passe sur l'épaule gauche pour retomber
629 ACS 62543 (40 cm χ 25 cm): figure féminine in¬ derrière lui, en un large pan flottant qui donne l'il¬
XXI, 6 complète avec tête couronnée de feuilles de lierre, lusion du mouvement. Le chien est figuré en posi¬
tenant une cithare (?) sur le bras gauche. Cette fi¬ tion bondissante, de profil à gauche. Vu la compo¬
gure, d'après l'emplacement assignée par la fouille, sition de la scène, un autre élément devait occuper
appartiendrait au plafond de Minerve (Elia 1957, la gauche du panneau malheureusement détruit. Le
modelé est fin et le relief assez faible; certains élé¬
fig. p. 27).
631 ments sont simplement peints en blanc sur le fond.
ACS 62817 (9 cm χ 6 cm): partie du corps et de
la tête d'un Amour ailé. La scène se présente sous une forme simplifiée,
si on la compare à ses parallèles en peinture, et en
ACS 62818 (5,5 cm χ 8,3 cm): buste de figure
virile barbue. premier lieu au socle de la niche 5 du nymphée.
628 Nous renvoyons d'ailleurs à ce paragraphe (cap.
ACS 62946 (20 cm χ 40 cm): figure incomplète IV, 1) pour l'analyse du motif et des formes qu'il
d'un Amour ailé, figuré debout sur un cadre (?). prend au IVe style. Le motif est beaucoup moins
634 ACS 62948 (17 cm χ 28 cm): tête d'Amour ailé populaire en stuc puisqu'on ne le rencontre qu'une
couronnée de feuillages. autre fois, dans la Casa di Meleagro (VI, 9, 2) à Pom-
633 ACS 62953 (23 cm χ 20 cm): panier avec des péi, sur une paroi du tablinum aujourd'hui con¬
figues. Ce fragment a été retrouvé près du pilier servée au MANN. Il s'agit également d'un petit pan¬
d'angle et appartient, probablement, au plafond de neau inséré dans un décor qui mêle peinture et
la Sphère armillaire. relief et dont il a déjà été souligné sa parenté avec
632 nine.
ACS 63777 (10 cm χ 6 cm): tête de figure fémi¬ les murs du nymphée (cf. cap. IV, n. 71). Les per¬
sonnages se détachent également sur un fond
Fragments sur fond bleu (N.B.) peint, qui est rouge ici; la déesse est debout mais la
posture
de S. Marco.
d'Actéon rappelle de très près celle du stuc
A cette liste, il faut ajouter le fragment ACS
62439 qui comporte une scène en relief sur fond La localisation dans le décor pose un problème.
bleu. Il est à rapprocher de deux autres fragments, En effet, O. Elia affirme qu'il s'agit d'un fragment
également en relief de l'épistyle intérieur du portique [11, affirmation
Tous trois, outre leur technique très proche, ont reprise par H. Mielsch n. Et de fait il est possible
en commun d'avoir été trouvés dans le péristyle de le lire, comme il est présenté à l'ACS, c'est-à-dire
supérieur à colonnes spiraliformes, mais leur loca¬ verticalement, en le considérant comme un élé¬
lisation précise dans le décor n'est pas assurée. ment d'une frise continue, qui se serait développée

280
Portique supérieur

tout au long de l'entablement; dans cette hypothèse, ser, au vu des dimensions totales restituées, que ce
les panneaux bleus auraient pu couronner les chapi¬ personnage pourrait provenir d'un centre de pla¬
teaux ou occuper les entrecolonnements selon un fond. S'agirait-il dans ce cas d'une représentation
système comparable à celui de l'entablement du por¬ de dieu guerrier?
tique [3], mais sur la partie interne. Toutefois, le tra¬ ACS 62482 (7,5 cm χ 8 cm): tête masculine de
vail de reconstitution du plafond du portique [1] a profil à droite.
mis en évidence des éléments tout à fait compa¬ ACS 62505 (14 cm χ 12,5 cm): tête féminine 619
rables à l'encadrement peint du stuc; de plus, le GdS provenant d'une zone voisine du pilier d'angle, de
(5/2/1952) mentionne explicitement qu'il a été trois quarts à droite, avec amorce de buste, sur
découvert parmi des fragments de soffite de ce por¬ fond blanc (Elia 1957, fig. p. 25).
tique. De sorte qu'il nous paraît impossible de re¬ ACS 62533 (31,2 cm χ 38 cm): groupe de deux 625
prendre la localisation d'Elia, que ne vient d'ailleurs figures masculines, dont une regarde vers le haut et
étayer aucune argumentation et qu'il s'agit sans l'autre semble indiquer quelque chose ou saluer.
aucun doute d'une partie du plafond du portique [1]. Nous avons pensé à la chute d'Icare ou à celle du XXI, 4
596 Personnage féminin, ACS 62460 12 Comme le char de Phaéton (?).
.

précédent, ce fragment de 15,5 cm χ 12 cm est noyé ACS 62534 (34,2 cm χ 38,5 cm): tête féminine 627
dans le plâtre et enfermé dans un cadre qui em¬ de profil à droite cheveux longs plaqués. XXI, 5
pêche d'en observer la coupe. Privé de son contexte,
il est difficilement lisible; il s'agit d'une femme La réintégration de tous ces éléments dans les
coiffée d'un chignon, nue, à l'exception d'un voile compositions de plafonds connus, ou dans ceux que
dont on discerne quelques traces; elle est figurée de l'on imagine sur ces deux longs portiques, s'avère
profil à gauche, buste de trois quarts et semble en impossible. Non seulement la provenance exacte de
position assise, en appui sur le bras gauche tenu en l'endroit de ramassage nous manque 14 , comme, sur
arrière mais curieusement la main ne repose sur les fragments même, mais aucune indication carac¬
rien; le bras droit, au second plan, n'est plus lisible. téristique ne nous permet de les rattacher à un en¬
Un élément qui a été interprété comme une cornu¬ semble précis.
copia, sans doute du fait de sa courbure et de sa La plupart de ces fragments présente des têtes
forme évasée à l'extrémité supérieure, passe devant isolées (pratiquement la moitié des fragments re¬
son giron; il semble qu'il s'agisse en fait d'un rin¬ censés), les têtes masculines l'emportant en nombre
ceau auquel le personnage devait être accroché, sur les têtes féminines. Le groupe le plus nombreux
selon un schéma courant en peinture. est composé de petits Amours et de vieillards bar¬
595 Personnage féminin en pallium quadratum, bus, en nombre à peu près équivalent. Ces têtes
dépôt S. Marco, sans numéro 13. Le fragment entier sont de dimensions variables qui autorisent à res¬
mesure 35 cm χ 28,5 cm; il associe stuc et peinture: tituer des figures de 20 cm (un élément: ACS 62818)
un cadre peint rouge bordeaux, orné en bas d'une à 80 cm (un élément: ACS 62448).
sphinge dont subsistent la tête et l'aile, sépare un Les têtes avec buste, ou complétées par des
panneau à fond blanc du panneau stuqué à fond amorces de torses ou d'ailes (six fragments), com¬
bleu; ce dernier est haut de 22 cm et n'est conservé prennent essentiellement des Amours. Deux frag¬
que sur une longueur au maximum de 15 cm; le ments présentent, l'un un guerrier (ACS 62465),
relief figure une femme debout de profil à droite, l'autre un groupe de deux personnages masculins
coiffée d'un chignon, qui élève les deux bras à hau¬ (ACS 62533). La taille de ces figures, restituées
teur de ses épaules. Elle est vêtue d'une tunique à d'après les têtes conservées, peut être distribuée
manches courtes et porte un pallium quadratum en deux classes: un premier groupe, avec des figures
noué à la taille. Cette tenue, réservée à certaines cé¬ de petites dimensions, autour de 20 cm, et un
rémonies religieuses, indique qu'il s'agit sans doute deuxième ensemble, avec des personnages attei¬
d'une scène de culte, peut-être dionysiaque. gnant des valeurs voisines, ou dépassant de peu les
60 cm. Les figures pour lesquelles on possède la
totalité du corps, ou presque, ne sont pas très nom¬
7.2. Portique [2] (R.N.P.) breuses (deux exemples: ACS 62453 et 62996) et
636b ACS 62465 (41,5 cm χ 49,5 cm): figure de guer¬ leurs dimensions varient entre 40 et 60 cm.
rier au combat. Le fragment actuel mesure 49,5 cm Les éléments divers (cavalcade ACS 62536, pan¬
χ 41,5 cm. Etant donné que seule la partie su¬ neau de figures ACS 62953 et queue de dauphin
périeure du corps est conservée, on pourrait pen¬ ACS 62495) ont des dimensions très différentes.

281
Soffitti e volte dipinti

L'attribution de ces fragments aux plafonds des Dans les divers petits tableaux, hauts de 15 cm
portiques [1] et [2] ne pourrait se faire, grosso modo, maximum, aucune des figures faisant partie de cette
que sur la base des espaces aptes à les recevoir et res¬ liste ne pourrait trouver de place. Il faut encore
terait donc hypothétique. C'est ainsi que les grandes considérer le cas des compartiments d'angle qui
figures, dont les dimensions atteignent 60 à 70 cm, pourraient
cm de hauteur.
abriter des figures ne dépassant pas 40
pourraient trouver place dans les compartiments
placés sur les axes longitudinaux, comme celui de la Toutes ces données ne rajoutent rien à la con¬
Muse Melpomène, exemple type de ce genre de fi¬ naissance du décor des plafonds. Elles ne font
gure. Les personnages qui dépassent cette échelle qu'insister sur un fait déjà connu: la richesse déco¬
(par exemple ACS 62448) ne pourraient figurer que rative de ces plafonds à compartiments avec profu¬
dans les compositions de centre de plafond. sion d'éléments figurés, de nature humaine, ani¬
Les bordures d'encadrement, avec une largeur male et végétale et l'existence de tout un cortège de
variable autour de 20 cm, pourraient accueillir des petits Amours qui accompagnent, comme il est cou¬
figures plus petites, comme celle du fragment ACS rant dans la peinture de IVe style pompéien, les
62818. figures mythiques de grand format.

TABLEAU

Situation Pièce Datation Tracé Edicule Type Références


Compartiment
central d'axe 15
général

STABIES
S. Marco
Sphère armillaire 1 IVe style R 16 C17 118 notre fig. 587
Mercure 1 IVe style R C * I notre fig. 607
Hélios 1 IVe style R c * I notre fig. 607
POMPEI
Casa degli 8 IVe style C c II 20 Barbet 1985, 232, fig. 168
Amanti (1,10,11) 19 12 IVe style C c II PPM II, 498, 86
Casa di Caius HH IVe style C c II Barbet 1985, 237, fig. 172
Julius Polybius
(IX, 13, 1-3)
Casa di Fabius Κ IVe style C c II Barbet 1985, 245, fig. 183
Rufus (VII, 16,22)
Casa della Ν IVe style C c II Barbet 1985, 249, fig. 198
Soffitta (V,3,4)
Villa di Diomede C IVe style R c I Zahn 1828-1852, I, 27
I' IVe style R c I Zahn 1828-1852, I, 67
I" IVe style R c I Zahn 1828-1852, I, 97
ROME
Domus Aurea voûte +66/69 C c II PPM III, 1960, p. 566
dorée IVe style

282
Portique supérieur

8. Eléments d'étude et de datation leur diversité, engendrée par l'agencement de leurs


compartiments secondaires et des motifs de la
8.1. Les compositions grammaire ornementale, ne sauraient cacher une
trame de composition presque identique, la diffé¬
Les plafonds à composition centrée, comme rence entre les divers types considérés ne tenant en
ceux qui décorent les portiques [1] et [2] de S. Mar¬ somme qu'à l'absorption de la bande de rattrapage
co suivent, pour leur mise en place, une méthode dans la composition, ou à son exclusion en dehors
assez simple. Le carré central, constituant l'élément- de celle-ci et, secondairement, à l'existence ou à
clé de la structure, est implanté d'abord et déter¬ l'absence de compartiments d'axe.
mine le dessin des surfaces restantes qui s'adaptent Ces compositions de plafonds à bandes concen¬
au tracé rectangulaire de la pièce, le passage entre triques, dont ne figurent dans notre tableau que
les deux figures géométriques de base (carré et rec¬ des exemples de IVe style, apparaissent déjà à
tangulaire) se faisant par l'emploi de formes décora¬ Herculanum à la fin du IIIe style. A la Casa del
tives plus ou moins allongées, placées sur les axes Salone nero, nous pouvons voir une voûte surbais¬
longitudinaux. Ces formes peuvent être concrétisées sée selon ce modèle, dans i'oecus noir, dans le cubi-
par des édicules, des tableaux, des pergolas, etc. culum [c] et dans le cubiculum [d]21. Il s'agit, pour
Cette façon de construire la grille d'implantation ces plafonds d'un type intermédiaire avec des ban¬
des plafonds centrés est très courante et les réalisa¬ des de rattrapage (toujours trois) implantées à
tions que nous pouvons donner en exemple sont l'extérieur de la composition de centre de plafond.
assez nombreuses. Dans le tableau de la page pré¬ Le tracé du compartiment central est toujours de
cédente nous avons réuni quelques exemples de plan carré, ainsi que les compartiments intérieurs
plafonds dont les rapprochements stylistiques avec et les bandes qui les entourent. Le répertoire déco¬
ceux des portiques [1] et [2] de S. Marco paraissent ratif n'est pas sans rappeler, par ses particularités
évidents. Nous avons délibérément écarté des et sa grande richesse, les diverses bandes des pla¬
exemples situés dans des zones géographiques éloi¬ fonds des portiques de Stables. Si le traitement
gnées et ceux qui nous paraissaient chronologique¬ d'ensemble est différent, et la conception de l'espa¬
ment très distants, même si, de par leur tracé, ils ce envisagée d'une autre manière, il ne reste pas
présentent des traits communs qui en font des pro¬ moins vrai que les plafonds de Stables constituent
longements tardifs par rapport à la datation que une forme plus élaborée de ce schéma d'un IIIe
nous croyons pouvoir attribuer aux plafonds des style finissant.
portiques de Stables.
Nous n'avons pas non plus tenu compte des pla¬ 8.2. Etude et comparaisons des motifs décoratifs
fonds pouvant correspondre, par leur composition
de détail, à des types différents de ceux que nous Si l'on examine les thèmes et motifs traités dans
avons établis, même s'ils sont datés de la même le détail, on peut pousser plus loin peut-être les
période que celle que nous retenons, et ceci afin de parentés relevées en ce qui concerne l'organisation
resserrer le domaine des comparaisons aux exem¬ spatiale des plafonds.
ples immédiatement apparentés, dans le cadre cohé¬
rent d'une même "famille" de réalisations. Tableautins à volets repliés. Le motif des petits
Nous avons ainsi défini un groupe de plafonds tableaux à volets repliés, décorés de scènes figurées
pour lesquels les rapprochements sont évidents. ou de natures mortes, apparaît très tôt dans la pein¬
Quelques éléments de détail, visibles dans le tracé ture pompéienne puisqu' on en remarque dès le IIe
ou dans l'agencement de la composition, ne sau¬ style, dans la décoration de Yoecus [22] de la Casa
raient invalider l'identité d'une même conception, del Criptoportico (1,6,2). Des compositions avec des
manifestée essentiellement par l'existence d'un natures mortes y alternent, séparées par des
carré central et le rayonnement de la composition hermès-caryatides, avec des scènes symboliques
par des édicules d'axe. Ces édicules, pour la plupart relatives aux mystères dionysiaques22.
placés en zone de raccord, interrompent celle-ci et A l'extrême fin du IIIe style ces tableautins à vo¬
s'appuient sur les bandes d'encadrement. Quelque¬ lets apparaissent en zone moyenne ou supérieure
fois, cependant, la base de l'édicule occupe aussi de paroi avec une nette préférence pour les compo¬
une portion de l'espace de ces dernières. sitions à personnages. Ainsi dans Yoecus [A] de la
Ces plafonds à bandes concentriques plus ou Villa Imperiale à Pompéi, dans Yoecus [18] de la
moins riches sont assez répandus au IVe style et Casa dei Quattro Stili (1,8,17), dans le triclinium [41]

283
Soffitti e volte dipinti

de la Casa del Centenario (IX, 8, 3-6), dans les fauces supérieure des murs est et sud de Yoecus [h] de la
[a] de la Casa dei Cei (16,15) ou encore à Rome Casa (1,3,5) présente une scaenae frons avec des
dans le tablinum de la Casa di Livia23. caryatides portant des offrandes qui alternent avec
Au IVe style on trouve plus couramment des fi¬ des guerriers armés d'épée. Un autre exemple dans
gurations de natures mortes sur des tableaux à enca¬ Yoecus [11] de la Casa di Adone ferito (VI, 7, 18) pré¬
drement simple. Les tableautins à volets repliés du sente un type particulier où des griffons rempla¬
plafond de la pièce [HH] dans la Casa di Caius cent des fictive26.
corniche caryatides humaines; ils supportent une
Julius Polybius (IX, 3, 1-3), illustrent des jeux du
stade, comme une course d'athlètes ou un cheval
courant (cf. tableau supra ). A Rome dans la Domus Edicules d'axe encadrés de bordures composées.
Aurea de Néron dans la salle [29], en bande de bor¬ L'étude des édicules encadrés de feuillages est faite
dure de plafond, on voit un de ces tableaux à volets ci-dessous (cf. A.B., cap. VII, 2). Il faut cependant
avec scène de paysage. Dans le péristyle [39] de la insister sur les particularités des plafonds du por¬
Casa delle Vestali (VI, 1,7) une série de pinakes sus¬ tique [1] qui comprend plutôt des édicules à bor¬
pendus prend place dans les compartiments supé¬ dures composées, de type schématique, couverts ou
rieurs d'édicules à colonnettes. Cette composition non par des coquilles (plafond d'Hélios et édicule
avec des réminiscences de IIe style présente des de Melpomène). Les exemples de même dessin ou
natures mortes dont le jeu d'ouvertures des volets apparentés sont assez nombreux. Nous citerons,
les encadrant latéralement forme deux groupes à parmi d'autres décors de plafonds, celui de Yoecus
unités alternées. Un dernier exemple enfin: le ta¬ [12] de la Casa degli Amanti (1,10,10-11) avec édi¬
bleau en milieu de paroi du pseudo -tablinum de la cule associé à des masques comme dans le cas du
Casa dell'Ara Massima (VI, 16, 15) avec figure de plafond de Mercure. Dans la même maison le pla¬
Narcisse 24. Nos tableaux s'inscrivent donc dans fond du triclinium [8] présente un motif analogue.
une tradition bien établie et qui est très vivante au Ce même principe peut encore être observé dans
IVe style aussi bien en paroi qu'en plafond. l'exèdre du caldarium [8] de la Villa de Poppaea à
Oplontis où une figure féminine occupe, comme à
Tableautins à masques de théâtre. Le thème du Stables, le centre de l'édicule ou dans la Villa di
masque comme élément décoratif est relativement Arianna à Varano, dans le caldarium [c] du premier
ancien. On en trouve des exemples en abondance complexe, où cet emplacement est occupé par une
soit comme motif isolé, suspendu ou posé, ou dans figure masculine.
des tableaux ou en groupes, décorant des tableaux Sur le décor des parois, en zone supérieure,
à encadrement simple ou en forme de console. On nous avons un très bel exemple dans Yoecus [4] de
citera pour le IVe style, à titre de comparaison im¬ la Casa 1,11,17 ainsi que dans l'exèdre [b] de la
médiate, le groupe de deux masques tragiques de Casa di Pinarius Cerealis (111,4,4) ou encore, un
Y atrium [b] de la Casa del Menandro (1,10,4), ou le peu plus stylisé, dans le tablinum [7] de la Casa di
masque dans un tableau de la zone supérieure de la Apollo (VI, 7, 23). Il existe d'autres décors, bien plus
paroi est de Yoecus [11] de la Casa di Adone ferito schématiques, dans diverses maisons des régions
(VI,7,18). Comme exemple de masque sur un com¬ I,V VI et VII de Pompéi et attribués au IVe style qui
partiment de plafond nous avons, dans Yoecus [12] en a fait un très grand usage.
de la Casa degli Amanti (1,10,10-11), deux groupes
A Stables, pour le plafond d'Hélios, l'édicule se
de deux d'édicules
arrondie masques posés
d'axe àsur
montants
la partiefeuillus25.
supérieure prolonge, dans sa partie supérieure, par une treille
architecturée à personnages ce qui est un complé¬
Consoles et caryatides. Les caryatides ou les ment assez original rappelant le IIe style figuré
hermès, dont les exemples connus ne concernent dans le cubiculum [M] de la villa di Publius Fan-
que des parois, sont un élément de décoration illu¬ nius Synistor à Boscoreale. Nous avons un schéma
sionniste très en vogue au IIe style. On en trouve de identique dans la zone centrale supérieure du tabli¬
beaux exemples dans la Casa del Criptoportico num [7] de la Casa di Apollo (VI, 7, 23): la même ar¬
(1,6,2), dans Yoecus [22], dans la salle [17] et le fri- chitecture à poutres convergentes recouvertes de
gidarium. Pour les deux premiers, caryatides et vigne, soutenue par les mêmes hermès latéraux ser¬
hermès sont séparés par des guirlandes en feston vant de support27. Ce même espace apparaît dans
comme sur le plafond de la Sphère armillaire. Ils le plafond de la Sphère armillaire, encadré par des
soutiennent des architectures (plafonds à caissons, hermès mais nous ne possédons aucun élément sûr
corniches ou architraves). L'exemple de la zone pour une restitution du même type.

284
Portique supérieur

Coquille. Les coquilles, ainsi que nous l'avons Enfin mentionnons, à titre d'exemple, pour le
vu ci-dessus, apparaissent souvent en couronne¬ domaine de la mosaïque, le décor de paroi de la Ca¬
ment d'édicules et dérivent logiquement de leurs sa di Nettuno e Anfitrite à Herculanum et la frise
modèles architecturaux. Elles sont très répandues des murs 6 et 10 de la salle [3] des Orti Farnesiani,
en peinture, en stuc et en mosaïque mais ne sem¬ à Rome, avec coquille supportée par des tiges flora¬
blent pas attestées en plafond. les épaisses28.
Associées à une architecture réelle elles couvrent
Personnage allongé sur une corniche fictive.
les calottes des niches. Employées en trompe-l'œil Cette attitude est celle de certaines figures de sou¬
sur des parois ou des plafonds, elles constituent le bassement où l'on trouve le plus souvent ce genre
sommet d'édicules schématiques ou à montants de motif en guise de bas-relief fictif. Mais on peut
feuillus ou s'insèrent, comme complément orne¬
mental, sur des bandes décoratives. aussi le voir sur des plafonds. Dans un cas comme
Ces diverses utilisations sont très abondantes. dans l'autre nous citerons les exemples de la Villa
di Arianna à Varano tous situés dans le premier
Citons tout d'abord des exemples de coquille réelle: complexe. Ainsi le plafond de la pièce [29], ou dans
celle de la Casa delle Vestali (VI, 1,7), pièce [47] où un compartiment de la zone inférieure de la pièce
une vraie coquille en stuc décore le haut de la [2], ou encore, en zone moyenne, sur le mur nord
niche; celles de la Casa dell'Efebo (1,7,11), dans le de la pièce [5]. Toutes ces figurations sont très pro¬
portique [19] et son jardin [23] ou encore dans le
caldarium [22] de la Casa del Labirinto (VI, 12,2). ches de celle du plafond du Faune du portique [1].
Les coquilles peintes qui décorent des niches Amour à la cornucopia. Le thème des Amours
réelles constituent une étape intermédiaire dans la tenant des objets et, dans ce cas bien précis, avec
progression vers le trompe-l'œil si répandu dans la une cornucopia, correspond à une figuration bien
peinture murale romaine. Nous avons un exemple typée. On la retrouve, dans des exemples proches
de ce type sur la paroi est du péristyle [m] de la Ca¬ de celle des Amours du plafond du Faune, dans la
sa 1,2,17 à Pompéi. La bordure de la coquille est ici, Casa di Marcus Lucretius Fronto (V,4,a), dans le
comme sur beaucoup d'autres exemples, décorée cubiculum [6] et dans des compartiments d'angle
d'une bande de festons avec rinceaux et guirlandes. du plafond en stuc polychrome dans la Casa del
La surface côtelée est indiquée avec précision pour Sacello Iliaco (1,6,4). L'encadrement du motif par
accentuer les nervures du modèle d'origine. Ce trait un dessin à double côté arrondi apparaît aussi sur
caractéristique, qui identifie facilement le motif, se les stucs du Tempio di Iside, à Pompéi, délimitant
trouve sur tous les décors connus. Un exemple de une scène avec Persée et Andromède29.
coquille peinte complétant une architecture appa¬ Colonnettes à deux thyrses enroulés. Sur les pla¬
raît dans la Casa della Venere in Conchiglia (11,3,3). fonds d'Hélios et de Mercure elles servent d'enca¬
Déjà au IIIe style des coquilles peintes en trom¬ drement extérieur aux édicules d'axe. Des exemples
pe-l'œil se rencontrent, sur le mur sud du cubicu-
lum [7] de la Casa del Toro (V, 1,7) où l'édicule de ce motif, qui se différencie des thyrses torsadés
constituant souvent la tige de beaucoup de candé¬
figuré est surmonté d'une coquille à bord large¬ labres, peuvent être trouvés à Pompéi dans le cubi¬
ment inspiré de motifs naturalistes. Le même type culum [6] de la Casa di Marcus Lucretius Fronto
se trouve sur la paroi nord du tablinum [i] de la (V,4,a), dans la Casa di Modesto (VI,5,13) ou dans
Casa di L. Caecilius Jucundus (V, 1,23-26), supporté la Casa dei Vettii (VI, 15,1), pièce [p], où ils jouent
par des guirlandes rigides et daté, lui aussi, de la un rôle de support d'architectures fictives 30 .
même période, et en bande décorative, la coquille
du tablinum de la Casa di Marcus Lucretius Fronto Guirlandes rigides, en festons ou en arceaux. Ce 609,7,
(V,4,ll) accompagnant des masques lunaires. motif est extrêmement répandu et tout à fait carac- 31,32
Les exemples de IVe style de la salle [5] de la téristique du IVe style. Il décore toutes les zones de
Casa di Successus (1,9,3), à Pompéi, sont beaucoup la paroi en reliant des panneaux, des caryatides,
plus sobres avec dépouillement des contours et une des édicules, des compartiments divers, etc. Il peut
plus grande simplicité du cadre environnant. Les aussi servir de point de suspension à des objets,
mêmes observations s'appliquent à la coquille sur¬ notamment des masques, de perchoir pour des
montant l'édicule schématique du cubiculum [35] oiseaux, de base pour des personnages. Leurs atta¬
de la Casa dei Dioscuri (VI, 9, 6-7) et à celle du cubi¬ ches sont les plus diverses (angles de panneaux,
culum [c] de la Casa del Cenacolo (IX, 12, 1-2) ré¬ corps de statues, pilastres, pattes de griffons, parois
duite à des lignes essentielles. d'édicules, frontons, candélabres, figures ailées,

285
Soffitti e volte dipinti

tiges diverses, etc). Quelques-unes de ces fonctions tant aujourd'hui, présente une draperie de ce type
sont attestées sur les plafonds du portique [1] mais en séparation des zones moyenne et supérieure.
étant donné la banalité de l'ornement une datation A Herculanum, dans i'oecus [14] de la Casa del¬
plus serrée des peintures de S. Marco ne peut en l'Atrio a Mosaico ou sur la paroi nord-est de la diae-
résulter. ta [6] de la Casa al Gran Portale, des draperies à plis
En résumé, on constate que le répertoire utilisé traitées comme des frises correspondent au même
emprunte beaucoup d'éléments au trompe-l'œil qui type de décor mais ont une fonction différente31.
caractérise toute une série de plafonds du IVe style. Postes. Motif assez courant en peinture romaine, 609,
En étudiant les différentes bandes décoratives, en mosaïque et en stuc, nous ne citerons ici, à titre 12,19
on note une nette préférence pour la figuration d'exemple, que deux maisons où ce décor apparaît
animée avec des couples de griffons ou de lions af¬ en encadrement de panneaux comme sur le pla¬
frontés et pour les bandes à éléments végétaux sty¬ fond de Mercure ou le compartiment central du
lisés. On y aperçoit, en effet, des formes qui rap¬ groupe SMX. Sur le mur nord du cubiculum [14]
pellent parfois le répertoire décoratif du IIIe style, de la Casa della Venere in Conchiglia (11,3,3), ainsi
comme cité ci-dessus, telles que des têtes lunaires que dans l 'oecus [11] de la Casa di Adone ferito
dans des compartiments, ou des palmettes com¬ (VI,7,18), les postes à droite et à gauche se trouvent
plexes de dessin très varié et même des colonnettes associées à beaucoup d'autres motifs que l'on voit
à thyrses enroulés qui rappellent les candélabres de apparaître dans la décoration des plafonds qui
forme apparentée. Mais la prédominance de bordu¬ nous concernent.
res de IVe style est évidente. Comme élément de composition en mosaïque,
609 Bordures à éléments inanimés. Elles concernent, les postes, à enroulement simple ou multiple, tel
normalement, toute la surface des plafonds et en qu'en peinture, apparaissent de préférence dans
doublent les bordures à sujets animés. Elles con¬ les encadrements de panneaux ou en bordures de
cernent les draperies, les méandres, les cercles, les pavements. Citons, par exemple, deux pavements de
écailles, les pois, les postes simples et toute une la Casa del Menandro (1,10,4), le premier dans le
série d'éléments floraux englobés dans des trois caldarium [48] et l'autre dans le tepidarium [47] 32.
quarts de cercle en alternance avec des motifs de Ecailles. Le motif des écailles, lui aussi, est très 609,17
même nature. Nous étudions ci-après les éléments répandu dans le décor, pour des socles de parois,
qui nous paraissent les plus importants en raison des seuils de mosaïques ou sur des colonnes, et
de leur abondance ou de leur caractère marquant cela sous des formes diverses (éléments pleins, à
dans le décor d'ensemble. jour, en surfaces planes, arrondies, etc.). A la Villa
Draperies à plis réguliers. Pour ce qui est de ce S. Marco, au portique supérieur, on trouve cet élé¬
type de motif, les quelques exemples recensés sont ment aussi bien en bandes décoratives d'encadre¬
plus spécialement localisés à Herculanum. Les dra¬ ment de panneaux de parois que de plafonds et cet
peries à plis, employées comme des frises, se trou¬ emploi est plus rare en peinture qu'en mosaïque.
vent le plus souvent en zone moyenne de paroi, ser¬ On trouve des lignes parallèles d'écaillés bipar¬
vant parfois d'élement de séparation avec la zone tites dans le cubiculum [32] de la Casa di Meleagro
supérieure. (VI,9,2-13), disposées en une bande étroite ou dans
Toutefois, à Pompéi dans la Casa del Primo Pia¬ une composition plus ample comme dans la mo¬
no (1,11,15-9), sur la paroi ouest de la salle [9] nous saïque de seuil de l 'oecus [22] de la Casa del Crip¬
pouvons voir, en zone supérieure, juste sous la cor¬ toportico (1,6,2) 33.
niche de stuc, une draperie identique à celle du Cercles. Des galons de cercles juxtaposés, avec 609,21
plafond de Mercure. Le dessin en frise à festons, décor de remplissage intérieur, complétés par des
l'ombre porté, l'emplacement des motifs intérieurs motifs intercalaires ou simplement d'écoinçons, se
et même les dents de loup en bordure font de cet trouvent en bordure de panneaux ou en bandes de
exemple un cas analogue au nôtre. Simplement, séparation.
sur l'exemple pompéien les dents de loup sont Nous citerons comme exemple la frise du pla¬
inversés, pointant vers le plafond ce qui suppose fond de l'oecus [3] du premier complexe de la Villa
une autre interprétation du motif. Il n'en reste pas di Arianna à Varano, qui est très proche du plafond
moins vrai que l'idée de base est la même. d'Hélios, ou l'encadrement de panneaux de IVe
A Pompéi encore, sur la paroi de la cour des style de la pièce [5A] de la Casa delle Vestali
Terme Stabiane (VIII, 1,8) un décor, quasi inexis¬ (VI, 1,7), (MANN 9701) 34.

286
Portique supérieur

609,25 Bordures à éléments floraux dans des trois griffons, déjà assez stylisés, s'affrontent de part et
quarts de cercle. Ce genre de bordure est assez cou¬ d'autre de candélabres bas à volutes au-dessus
rant. Nous nous limiterons donc à quelques exem¬ d'une corniche soutenue par d'autres griffons-carya-
ples pompéiens comme ceux du triclinium [6] de la tides posés sur des consoles. Dans la Casa di Me-
Casa della Venere in Conchiglia (11,3,3) ou du tricli¬ leagro (VI,9,2-13), tablinum [8], au-dessus d'une
nium d'été [12] de la Casa del Moralista ou encore corniche en zone supérieure, nous pouvons voir
de la pièce [i], dans la Casa dei Vettii (VI, 1 5, 1 ) 35. des reliefs en stuc avec des griffons face à des
grotesques. Dans le tablinum [42] de la Casa dei
609, Les bordures animées. L'abondance des frises Dioscuri (VI, 9, 6-7) plusieurs bordures présentent
1,3,14 avec grotesques, c.à.d. à petits génies ailés ou êtres
fantastiques au corps terminé en volutes, est une des points communs avec celles que nous étudions
(les n° 2, 3 et 9). Il nous faut encore faire référence à
des caractéristiques du IVe style néronien en géné¬
ral, et de ces plafonds en particulier, qu'on retrouve beaucoup de bordures de la Domus Aurea, à Rome,
sur les parois même du portique [l]-[2]. où l'on trouve un esprit parfaitement similaire à
celui qui a été à l'origine du décor des bandes d'en¬
609 Alternance de grotesques et d'animaux ou de cadrement de nos plafonds36.
monstres avec des objets. Les bordures animées de Pour ce qui est des figures ailées séparant des
ce type constituent un des éléments les plus impor¬ animaux affrontés, nous avons des exemples pro¬
tants du répertoire décoratif des plafonds des porti¬ ches de ceux de S. Marco à la Villa di Arianna à
ques [l]-[2], avec une très nette préférence pour le Varano sur le plafond de la salle [17] du complexe
motif des griffons affrontés, soit par leur taille, soit 2 (ACS 63992). Des dauphins stylisés, séparés par
par la surface occupée dans l'ensemble des bor¬ des palmettes (notre n° 9) ou des figures ailées, se 609,9
dures. Le thème du griffon, emblème d'Apollon, est trouvent sur une frise de l'atrium [12] de la Casa
très largement répandu dans les représentations della Venere in Conchiglia (11,3,3). Une frise sem¬
romaines peintes ou en stuc et cela dès le IIe style. blable peut être vue dans la Casa degli Epigrammi
Citons les plus anciens décors comme dans la pièce (V,l,18)37.
[III] de la Casa dei Grifi à Rome ou dans les fauces
[I] de la Villa della Farnesina ou encore dans la Têtes lunaires. Les exemples que l'on trouve sur 609,13
Casa di Livia sur le Palatin. Des figures ailées, sé¬ le plafond de Mercure du portique [1] sont dis¬
parées par des volutes et des éléments floraux styli¬ posés sur une draperie à plis réguliers, ponctuant,
sés, se trouvent dans le frigidarium [20] de la Casa à des intervalles égaux, une bordure d'encadre¬
del Criptoportico (1,6,2). ment. Ces têtes arrondies, isolées sur le fond, sans
Immobiles ou bondissants, à tête aquiline ou léo¬ cheveux, sans cou et avec des ornements en forme
nine, au corps complet ou terminé en volute, déco¬ de diadème, apparaissent souvent dans des pein¬
rant des corniches ou isolés au milieu de panneaux tures de IIIe et IVe style. Ainsi dans la Casa del
ou encore, comme c'est le cas ici, développés en sé¬ Citarista (1,4,5-25), dans de petits compartiments
ries d'unités juxtaposées, séparées par des objets ou carrés de bordure du grand panneau de la paroi
des figures volantes, les griffons constituent un des nord de la salle [21] figurant le Jugement de Pâris
thèmes préférentiels, en perdant de leur significa¬ (MANN n° 120033). Un autre exemple apparaît sur
tion religieuse première pour devenir de simples le mur ouest de la chambre [15] de la Villa di
éléments décoratifs. Agrippa Postumus à Boscotrecase, dans l'enroule¬
Laissant de côté tous les griffons isolés, nous ne ment d'un rinceau. Dans la Casa di Marcus Lucre¬
garderons que quelques représentations en bor¬ tius Franto (V,4,a), dans le cubiculum [5], paroi est,
dure, du même type que celles de nos plafonds. Sur ce motif apparaît sur un calice de candélabre; sur
le mur est de l'exèdre [4] de la Casa degli Epigram¬ la paroi nord de l'atrium [2] il décore un petit com¬
mi (V,l,18), des griffons affrontés ressemblant à la partiment carré en milieu de paroi avec une tête
bordure n°3, décorent, en zone haute, une corniche léonine qui est un des motifs associés aux têtes
de panneau vertical. C'est sur le décor de poutres lunaires sur le décor du portique [1]. Dans la même
fictives, également en zone supérieure, qu'on les maison on trouve encore cet élément dans le tabli¬
voit dans le tablinum [7] de la Casa di Apollo num associé à une coquille.
(VI, 7, 23); ils sont apparentés à la bordure n° 2 de Dans la Casa del Poeta Tragico (VI, 8, 3) on en
notre tableau, en groupes affrontés séparés par des voit sur un pilastre de la zone moyenne de la paroi
objets. Dans une composition très chargée de l'oe- sud du triclinium [15]. Sur une bordure du tabli¬
cus [11] de la Casa di Adone ferito (VI,7,18) des num [42] de la Casa dei Dioscuri (VI, 9, 6-7) des têtes

287
Soffitti e volte dipinti

lunaires, encadrées de volutes, apparaissent comme été refaites, car la grammaire décorative serait,
éléments de séparation de griffons affrontés. dans ced'exécution
l'écart cas, suffisamment
de ces deux
différente
ensembles.
pour dénoncer
Enfin, à Stables même, dans la Villa di Arianna,
à Varano, nous avons plusieurs têtes lunaires de La présence de motifs traditionnellement an¬
très bonne facture provenant des complexes 1 et 2. ciens, certains inspirés des grotesques de l'époque
Dans le premier complexe, on en voit en milieu de néronienne, nous ferait pencher en faveur d'une
panneau de la zone moyenne du mur est de la salle datation autour des années 60.
[8] et sur un fragment (ACS 63793) provenant de la
pièce [10]. Un autre fragment (n°5.SN2) présente 8.3. Signification
une tête très riche d'expression. Du deuxième com¬ L'ensemble de ce plafond semble découler d'une
plexe, dans la salle [17], un fragment de tête (ACS idée organisatrice de grande ampleur, qui s'expli¬
63930) identifiée à une Méduse possède les mêmes que dans un programme décoratif centré sur le
caractéristiques que celles des têtes lunaires38. thème des Saisons et, plus largement selon toute
probabilité, autour du thème du Zodiaque.
Les bordures végétales. Ce genre de bordures En réalité tout ce portique peut être la représen¬
présente surtout des alternances de palmettes styli¬ tation spatiale d'un zodiaque. Nous avons dans
sées avec des volutes ou des éléments trifoliés ou l'aile [2] la place suffisante pour y installer trois
trifides, parfois tête-bêche, ou des esses et des vo¬ plafonds. A ceux-ci correspondent les trois autres
lutes terminées par des fleurons, ou encore des vo¬ de l'aile sud, par symétrie. Sur l'aile est, les quatre
lutes dédoublées et des palmettes à colerette. Nous plafonds actuels et l'amorce d'un cinquième de¬
avons remarqué tout particulièrement des palmettes vaient se compléter par un sixième compartiment.
de même dessin ou apparentées dans le deuxième Il est donc probable qu'il y en ait eu douze en tout,
complexe de la Villa di Arianna à Varano, en pre¬ en plus des espaces résiduels aux deux angles. A
delle de la pièce [13] ou en zone moyenne du mur chaque plafond pourrait donc correspondre un ta¬
de la même salle. Des motifs de bucranes apparais¬ bleau central mythologique avec des représenta¬
sent aussi sur des frises du plafond d'Hélios. tions d'un dieu en rapport avec un mois déterminé
Bastet 39 signale, à propos de ces plafonds, la et donc avec un signe du zodiaque.
permanence d'éléments stylistiques propres au IIIe Nous possédons des plafonds avec Junon, Mi¬
style, et date les peintures de ce portique entre 41 nerve, Mercure et Apollon, que, d'après les données
et 54. Or, d'après l'étude architecturale (cf. J.R., de la fouille, nous avons pu restituer à des emplace¬
cap. 11,1) nous savons que le mur du portique [1] a ments bien précis. Si l'hypothèse du zodiaque est
été refait ou remanié, mais cet événement n'est pas juste, ceci impliquerait que l'ordre normal de la dis¬
forcément lié au séisme de 62 ap. J.-C. En effet, le position des tableaux n'a pas été respecté. Il existe
portique [3], situé au revers, a été peint en grande des exemples pour lesquels cette caractéristique se
partie avant 62 et ne porte pas trace de remanie¬ vérifie comme pour l'autel des Gabii conservé au Mu¬
ment (cf. H.E., cap. VI, 3). Cette observation, si elle sée du Louvre 40 et qui présente en partie supérieure,
était rapportée au tremblement de terre constitue¬ de forme circulaire, les bustes des douze dieux pro¬
rait un terminus post quem pour les peintures de tecteurs des mois; leur figuration ne suit pas l'ordre
cette partie du portique dont la date est difficile à traditionnel qui est, d'après Gundel, la suivante:
fixer. Cependant, ce remaniement n'a pas obligatoi¬
rement entraîné une réfection de tout le décor, TABLEAU DU ZODIAQUE
celui des parois comme celui des plafonds. Mois Images du Zodiaque Dieux protecteurs
En outre, on observe une étroite correspondance Janvier Capricorne Verseau Junon
entre ces deux parties du portique, dont la partition Février Verseau Poissons Neptune
et le rythme
examine la restitution
se répondent
d'ensemble.
parfaitement,
Cet accord
lorsqu'on
vou¬ Mars Poissons Bélier Minerve
Avril Bélier Taureau Vénus
lu, aux motifs communs, nous conduirait à penser Mai Taureau Gémeaux Apollon
que ces deux parties sont le résultat d'un program¬ Juin Gémeaux Cancer Mercure
Juillet Cancer Lion Jupiter
me décoratif unique et cohérent, réalisé au cours Août Lion Vierge Cérès
d'une seule campagne. Septembre Vierge Balance Vulcain
Il faut alors choisir entre une datation haute, des Octobre Balance Scorpion Mars
années 50, ou une datation basse après les années Novembre Scorpion Sagittaire Diane
60. On ne peut imaginer que seules les parois aient Décembre Sagittaire Capricorne Vesta

288
Portique supérieur

XX, 1 Le dieu Mercure, associé au mois de juin et, qu'aux figures de Muses et de Saisons. A quoi cor¬
donc, au signe du Cancer, se trouve, sur le plafond respondent donc cet air pensif, cette absence de joie
du portique [1], avec des motifs marins et, notam¬ et de mouvement si frappants dans les peintures
ment, un crabe, symbole de ce signe zodiacal, placé des plafonds 43 ?
en couronnement de ledicule de Melpomène. Cette Ce caractère n'est pas le seul qui différencie ces
XX, 2 association de Mercure avec les Muses (il se pour¬ peintures du reste de la création plastique contem¬
rait que d'autres Muses aient été représentées), qui poraine. La plasticité elle aussi fait preuve d'une
dispensent l'immortalité, n'est pas sans rappeler le grande opposition avec les créations de la même aire
rôle psychopompe de ce dieu, lequel est d'ailleurs géographique, à savoir Pompéi ou Herculanum.
figuré avec ses attributs sur le tableau central de ce A Stables, le mouvement et la joie, refusés aux
plafond. personnages, se réfugie dans la technique et l'origi¬
Ce même aspect d'immortalité est parfaitement nalité. Ici c'est la profusion de la touche, la riches¬
en rapport avec la notion du temps cosmologique se du dégradé, le scintillement de la couleur et des
en termes de phénomènes astraux et de cycles sai¬ jeux du clair-obscur par une certaine dissolution
sonniers41. Les quatre Saisons du plafond de la de la forme, en opposition avec le trait clair et la
XIX, 1 Sphère armillaire sont une image claire de cette idée forme concise, tellement plus classique et conven¬
d'infini, accomplie par l'alternance des cycles de la tionnelle, de la peinture pompéienne. Il y a à Stabie
naissance et de la mort en perpétuel renouvellement un certain "flou" qui lui donne des caractéristiques
et très souvent associée à l'idée du zodiaque42. propres.
L'idée d'immortalité fait donc converger ces figu¬ En observant le traitement de certaines figures
rations des plafonds, depuis celui de la Sphère (et nous pensons tout spécialement au groupe du
armillaire, jusqu'à celui de Mercure en passant par triomphe de Minerve), nous voyons de quelle ma- XXII, 3
les Muses et probablement par des figures diony¬ nière l'académisme pompéien est détrôné au profit
siaques dont on possède quelques têtes (cf. par d'un certain goût du naturel et de l'observation
exemple la tête ACS 62445). directe de la réalité. La touche est rapide, elle crée
Les références confirment donc une allusion à elle seule l'instant figé, et ceci par les moyens
cosmique de l'immortalité et la succession infinie d'une palette pleine de fraîcheur, servie par une
des cycles, comme cadre d une stabilité universelle, technique bien aérée à touches souples qui peuvent
idée
mée sur
courante
les monnaies.
sous l'Empire et très souvent affir¬ atteindre parfois à la transparence de l'aquarelle
(cf. le fragment avec le Satyre musicien: ACS 62449).
Il est bien dommage que l'état très fragmentaire Le jeu des reflets crée un rendu "flou", caractéristi¬
de ces peintures (nous rappelons que nous ne pos¬ que d'une tendance qui vise à dissoudre la forme.
sédons que trois plafonds sur un ensemble pro¬ Nous pouvons insister encore, à ce propos, sur la
bable de douze), nous empêche de pousser plus belle plasticité de la figure de Minerve. Rien n'y est
loin l'étude de ce thème, présenté ici à titre d'hy¬ parfaitement défini, mais, grâce à la superposition
pothèse. de la touche qui étale la lumière et l'ombre, la
forme se construit par contraste. C'est toute une
Conclusion nouvelle conception plastique transposée sur
enduit et dont fait preuve celui que l'on a nommé
A Stables, la composition des compartiments le "Maître du Planisphère" riche d'invention et por¬
du portique supérieur se base sur de grands ta¬ teur de cette plasticité différente.
bleaux, complétés par des peintures secondaires de Pour Dorigo 44 la valeur de ce peintre ne se li¬
moindre ampleur, à décor de personnages isolés ou mite pas à sa virtuosité à créer des perspectives
de scènes diverses, le tout entouré d'une grande pro¬ aériennes dans les grandes compositions de centre
fusion de bandes décoratives. de plafond, mais s'étend aussi à une clarté expres¬
Un souffle calme et léger parcourt ces composi¬ sive totale qui imprègne toutes ses compositions.
tions aux figures d'allure jeune mais presque tou¬ Sa culture, sous influence pergaménienne, serait
jours privées de véritable mouvement, même dans habilement transposée ici, tout en étant transfor¬
le cas de figures volantes, ce qui contraste avec le mée par sa capacité innovatrice dans le champ de
"baroque" déchaîné du décor inanimé qui envahit la recherche formelle, par des audaces de perspec¬
les espaces en dehors des zones à figuration. Une tives et un superbe élan d'invention baroque.
certaine mélancolie, voire une vraie tristesse, mar¬ Mascia ne prend pas cette nouvelle plasticité
que tous ces visages, depuis les plus jeunes jus¬ comme un changement bouleversant l'art acadé-

289
Soffitti e volte dipinti

mique 45 Pour cet auteur, il ne s'agit point d'une


. tement spécialisés, à la culture très développée,
nouvelle technique qui ait dissous en soi un con¬ comme celle qui était caractéristique des peintres
formisme précédent, et ne représente pas une nou¬ grecs.
velle vision du réel, ce qui lui ôte le statut d'un art Le programme est vaste, le souffle créateur est
nouveau. ample et maîtrisé, la conception également, et le
Pour Aletti 46 ces peintures ont été exécutées résultat entièrement à la hauteur de toutes ces pré¬
mices.
,

par un atelier bien équipé et à l'organisation com¬


plexe, dont les peintres locaux ne sauraient assu¬ Ces décors de plafond de IVe style comptent
mer les contraintes à quelque niveau que ce soit, parmi les
murale romaine.
plus belles réalisations de la peinture
celles-ci demandant, au contraire, des artistes hau¬

Notes

Dans le GdS les colonnes sont numérotées en commençant 14 Sur la totalité des fragments, seuls quatre d'entre eux
du sud vers le nord. Il nous a paru plus logique de numéroter à appartiennent, grosso modo, au portique [2]. Pour les autres le
1

partir du pilier d'angle. Dans notre restitution d'ensemble du GdS indique un ramassage dans la zone du portique [1],
portique nous indiquons les deux numérotations, celle de la 15 Nous considérons sous cette dénomination les édicules
fouille figurant entre parenthèses. proprement dits ou les compartiments d'axe qui, de par leur
2 Pour Elia 1957a, 28, il s'agirait d'une représentation de forme ou fonction, s'en rapprochent.
plusieurs sphères célestes voguant dans l'éther. 16 R = Tracé rectangulaire.
3 La sous-bande la plus rapprochée de la bande d'encadre¬ 17 C = Tracé carré.
ment pourrait, à la rigueur, se prêter à une division en deux par¬ 18 Le type I comprend les plafonds de tracé global rectangu¬
ties: l'espace blanc s'ajoutant à la frise de esses affrontées, posée laire et à compartiment central carré.
sur le filet de séparation. Or il n'en est rien. Les compartiments 19 Le tracé d'ensemble est légèrement rectangulaire mais la
rectangulaires, debout, avec ovale intérieur, introduisent ici une conception globale obéit à un schéma de plan carré.
unité irréfutable. 20 Le type II présente un tracé général ainsi qu'un comparti¬
4 A comparer aux 682 cm de la restitution d'O. Elia, d'après ment central de format carré.
ses dessins à l'échelle 1/20. 21 Barbet 1985, fig. 117, 119 et 122.
5 Chaque plafond couvre deux entrecolonnements et est 22 PPM I, 256, fig. 113; 260, fig. 123; 261, fig. 124.
limité, aux extrémités, par les poutres qui s'appuient sur les 23 Pour la Villa Imperiale, cf. Ling 1991,156, fig. 56. Pour la
colonnes une fois sur deux; elles correspondent aux colonnes Casa dei Quattro Stili, cf. PPM I, 907, fig. 100. Pour la Casa del
désignées par des numéros impairs. Pour les colonnes paires il Centenario, cf. Bastet / De Vos 1979, 186, pl. XIV, 25. Pour la
n'y a pas, sur le plafond, d'éléments en relation avec elles. Casa dei Cei, cf. PPM I, 415, fig. 8. Pour la Casa di Livia, cf.
6 Cf. Barbet 1985, fig. 163. Strocka 1991b, 51, fig. 21
7 Estimées supra d'une largeur égale à la base des colonnes. 24 Pour la Casa di Caius Julius Polybius, cf. Barbet 1985,
.

8 Donc une dimension qui n'est pas établie en fonction du 237, fig. 172. Pour la Domus Aurea, cf. Peters 1982b, fig. 63.
système réellement adopté pour la séparation des plafonds, quel Pour la Casa delle Vestali, cf. PPM IV, 27, fig. 44. Pour la Casa
qu'il soit: trop long dans le cas d'une séparation par des poutres dell'Ara Massima, cf. PPM V, 880, fig. 45.
et trop court dans l'hypothèse d'un plafond continu. 25 Pour la Casa del Menandro, cf. PPM II, 247, fig. 1 1 Pour
9 Le compartiment secondaire le plus important que nous la Casa di Adone ferito, cf. PPM IV, 415, fig. 17. Pour la Casa
.

possédons est celui de Melpomène avec des dimensions maxi¬ degli Amanti, cf. PPM I, 498, fig. 86.
males de 67,5 cm χ 65 cm. Or, notre ensemble mesure, dans son 26 Pour la Casa del Criptoportico, cf. PPM I, 205, fig. 15;
état incomplet, 100 cm χ 90 cm. 256, fig. 113; Ling 1991, 34, fig. 31. Pour la Casa (1,3,25), cf.
10 En effet, le rajout de matière peut entraîner des écarts PPM I, 89, fig. 2. Pour la Casa di Adone ferito, cf. PPM IV, 415,
minimaux d'épaisseur dans les zones de fracture des fragments fig. 17.
qui se traduisent par quelques millimètres pour des collages de 27 Pour la Casa degli Amanti, cf. PPM I, 498, fig. 86 et Ling
grandes dimensions. 1991, 92, fig. 96. Pour la Villa di Poppaea, cf. De Franciscis
11 Elia 1957, 40, pl. XIV; Mielsch 1975a, 133 Κ 35 d 1. 1975b, fig. 28. Pour la Casa (1,11,17), cf. PPM II, 671, fig. 7.
12 Mielsch 1975a, 133 k 35 d 3 (numéro d'inventaire erroné). Pour la Casa di Pinarius Cerealis, cf. PPM III, 445, fig. 12. Pour
13 N. Blanc, Stuc et peintures: rencontres, Revue Archéo¬ la Casa di Apollo, cf. la gravure de Zahn dans PPM IV, 483, fig.
logique de Picardie, n° spécial, 10, 1995, 13, pl. I, fig. 3. 24.

290
Portique supérieur

28 Pour la Casa delle Vestali, cf. PPM IV, 45, fig. 78. Pour la PPM III, 572, fig. 63c. Pour la Casa di Apollo, cf. PPM IV, 483,
Casa dell'Efebo, cf. PPM I, 702, fig. 143. Pour la Casa del fig. 24. Pour la Casa del Criptoportico, cf. PPM I, 238, fig. 78.
Labirinto, cf. PPM V, 65, fig. 100. Pour la Casa (1,2,17), cf. PPM Pour la Casa di Adone ferito, cf. PPM IV, 415, fig. 17. Pour la
I, 43, fig. 10. Pour la Casa della Venere in Conchiglia, cf. PPM Casa dei Dioscuri, cf. PPM IV, 913, fig. 95. Pour la Domus
III, 161, fig. 75. Pour la Casa del Toro, cf. PPM III, 494, fig. 24. Aurea, cf. les nombreuses gravures de Ponce.
Pour la Casa di L. Caecilius Jucundus, cf. PPM III, 592, fig. 30. 37 Pour la Casa di Meleagro, cf. PPM 684-685, fig. 53 à 55.
Pour la Casa di Marcus Lucretius Fronto, cf. Savarit 1985, 130, Pour la Casa della Venere in Conchiglia, cf. PPM III, 1 17, fig. 6.
fig. 11-13. Pour la Casa di Successus, cf. PPM 1,952, fig. 15 et 16. Pour la Casa degli Epigrammi, cf. PPM III, 572, fig. 63c.
Pour la Casa dei Dioscuri, cf. PPM IV, 974, fig. 27. Pour la Casa 38 Pour la Casa del Citarista, cf. PPM I, 155, fig. 64. Pour la
del Cenacolo, cf. PPM IV, 657, fig. 18. Pour la Casa di Nettuno Villa di Agrippa Postumus, cf. Barbet 1990b, 142, fig. 207. Pour
ed Anfitrite, cf. A. Maiuri, Herculanum et la villa des Papyrus, la Casa di Marcus Lucretius Fronto, cf. PPM III, 976, fig. 20 à
Novara, sans date, 20. Pour les Orti Farnesiani, cf. De Vos 1994, 22; 998, fig. 61; Savarit 1985; Bastet / De Vos 1979, 200, pl.
pl. XXXVII, fig. 1,2,3; pl. XXXVIII, fig. 1. XXVIII, 52. Pour la Casa del Poeta Tragico, cf. PPM IV, 585, fig.
29 Pour la Casa di Marcus Lucretius Fronto, cf. PPM III, 108. Pour la Casa dei Dioscuri, cf. PPM IV, 913, fig. 95.
1004; fig. 73. Pour la Casa del Sacello Iliaco, cf. PPM I, 305, fig. 39 Bastet 1972, 83.
43 et pour le Tempio di Iside, cf. H. Thédenat, Pompéi. Paris, 40 H. G. Gundel, Zodiaco, EAA, VII, 1280.
1928, II, 79. 41 Simboli ed attributi, EAA, VII, 309.
30 Pour la Casa di Marcus Lucretius Fronto, cf. PPM III, 42 Voir à ce propos le sarcophage de Dumbarton Oaks
1003, fig. 72b. Pour la Casa di Modesto, cf. PPM IV, 343, fig. 1. (Washington) avec le cercle zodiacal soutenu par les quatre
Pour la Casa dei Vetti, cf. Barbet 1990b, 183, fig. 267. Saisons (H. G. Gundel, Zodiaco, EAA, VII, 1274).
31 Pour la Casa del Primo Piano, cf. PPM I, 629, fig. 22. Pour 43 Les raisons invoquées par Cozzani dans Modernità del¬
le Terme Stabiane, cf. Ciprotti 1959, 131, fig. 89. Pour la Casa l'Antico, Vercelli, 1963, et reprises par R. Canino, L'ignoto genio
dell'Atrio a Mosaico, cf. Clarke 1991, 241, fig. 145. Pour la Casa degli affreschi di Stabia, Rome, 1955-1956, dactylographié
del Gran Portale, cf. Pompéi 1993, 227, fig. 139. (Biblioteca Communale G. Filangieri, Castellammare di Stabia),
32 Pour la Casa della Venere in Conchiglia, cf. PPM III, 165, 28, seraient d'ordre philosophico-religieuses, dues à l'avènement
fig. 81; 167, fig. 83. Pour la Casa di Adone ferito, cf. PPM IV, du christianisme! Comme argument, l'existence de l'empreinte
415, fig. 17. Pour la Casa del Menandro, cf. PPM II, 379, fig. d'une croix sur une maison servile d'Herculanum a fait long
223; 383, fig. 226. feu... il s'agissait en fait de l'empreinte d'une étagère, comme il
33 Pour la Casa di Meleagro, cf. PPM IV, 811, 283; 661, fig. 1. en existe ailleurs, ainsi dans le magasin près de la cuisine [26] à
Pour la Casa del Criptoportico, cf. PPM I, 252, fig. 103. S. Marco.
34 Cf. la Casa delle Vestali, PPM IV, 47, fig. 83. 44 Cf. Ferraro 1980, 43, qui cite W. Dorigo, Pittura tardoro-
35 Pour la Casa della Venere in Conchiglia, cf. PPM III, 128, mana, Milano, 1966.
23. Pour la Casa del Moralista, cf. PPM III, 429, fig. 39. Pour la 45 F. S. Mascia, L'economia e l'arte nella antica Stabia, in, Il
Casa dei Vetti, cf. Strocka 1991b, 55, fig. 25. Mattino, 11 août 1954. sans indication de page.
36 Delplace 1988, 89-97. Pour la Casa degli Epigrammi, cf. 46 Aletti 1968, 44.

291
CAPITOLO VII

SOFFITTI E VOLTE DIPINTI


2 AUTRES PLAFONDS ET VOÛTES

Alix Barbet

L'état de conservation des plafonds et des voûtes et remis en place, sauf certains éléments jugés trop
de la villa est très variable et les informations que précieux.
nous tenterons de donner sont donc de valeur La composition se subdivise en deux parties,
inégale. Pour les deux portiques supérieurs [1] et une rectangulaire et l'autre carrée, qui coïncide
[2] voir l'étude de R. Nunes Pedroso (supra, cap. avec une division de l'espace en un vestibule, sépa¬
VII,1). ré du couloir par des sortes de pilastres en relief
qui ont pu servir de chambranles pour une porte
1. Portique [3] dont les traces brûlées sont mentionnées dans le
GdS du 14/5/1951. Deux pierres de seuil sont en
D'après le GdS, du 28/4/1953, près de la troi- place.
640 sième colonne, quatre petits fragments de décor de
648 plafond représentant le dos et le bras gauche d'un 2.1. Le plafond du vestibule
personnage sont mentionnés. S'agirait-il du frag¬ Il est de plan rectangulaire (350 cm χ 210 cm),
ment ACS 62440, dont la localisation en pièce [12] avec une zone centrale carrée et deux bandes de
semble sûre, vu la description plus précise et le fait raccord latérales, entièrement à fond blanc, sauf le
qu'il n'y a qu'un seul morceau et non quatre ? (cf. médaillon central ocre jaune.
infra). La zone centrale : un médaillon circulaire ocre 651-
Le GdS du 1/6/1951 parle encore de trouvailles jaune, limité par une guirlande de feuillage vert, est 653
de cette sorte et de stucs: «frammento di stucco da occupée par une tête de Méduse (conservée à TACS, 654
incannucciata a fondo bianco con festoni di foglie n° 62949), entré dans le registre le 12/4/1962, 655
ed altri con pannello a fondo giallo». Dans le maté¬ (44 cm χ 47 cm) et mentionnée dans le GdS du 14/
riel du portique, deux fragments de plafond ont été 5/1951. D'après l'espace disponible sur le plafond
extraits. reconstruit, la plaque est à disposer de façon à ce
que le crâne soit orienté vers l'entrée nord-ouest;
65 ,4CS 62487 (8 cm χ 8 cm, enregistré le 15/9/1960) un cercle marron rouge, à quelque distance, entoure
porte une tête et un buste d'Amour ailé minuscule. la composition centrale; il est bordé à l'extérieur
Il est vu de trois quarts à droite, tête et bras droit d'une guirlande à touffes de feuillages verts.
levés, bras gauche étendu. Un vêtement (manteau) Le tout s'inscrit dans un carré à bordure ajourée
recouvre les épaules et passe sur le haut du bras (type Barbet, dérivé de 33j), recoupé en quatre sec¬
gauche. teurs par des bandes vertes. Dans chaque secteur
644 ACS 62441 (24 cm χ 24 cm). Une tête féminine, ou écoinçon, un cygne en vol, ailes déployées, bec à
ceinte d'une couronne de feuillage et d'un voile, a gauche ou à droite, tient un lacet à nœud, retenu
été trouvée dans l'espace [9], qui est le jardin. Elle également par les pattes. Le cygne est couronné
provient vraisemblablement du portique [3]. d'un arc de cercle radié (les pointes en S sont au
nombre de treize ou de quatorze).
2. Rampe d'accès [4] Les bandes de raccord : elles sont identiques, de
forme rectangulaire et divisée en trois comparti¬
Le GdS du 14/5/1951 mentionne également les ments: un compartiment central avec thyrse ocre
trouvailles de peintures de plafond: «delicata deco¬ jaune en V, convergeant, deux compartiments laté¬
razione di frutta, fiori, ornati, maschere e grifi» raux avec un récipient bleu (du type canistrum)
dont «Giove Ammone». Ce décor a été reconstitué garni d'objets circulaires (fruits) et d'un voile brun.

293
Soffitti e volte dipinti

Le compartiment central est délimité par deux bor¬ de pâquerettes bleu profond. Un pan en feston part
dures ajourées à fond bleu vert (dérivé de Barbet de la bande à fleurons et rejoint le sommet du can¬
1981a, type 180). La zone supérieure des comparti¬ délabre; deux tiges en fuseau encadrent le fût à
ments latéraux est ornée d'une autre bordure ajou¬ branches latérales retombant en volutes; elles sont
rée incurvée en demi-cercle à fond ocre jaune (déri¬ issues du pied et rejoignent le disque situé au faîte
vé de Barbet 1981a, type 151), comme s'il s'agissait du candélabre.
d'une même pièce de ruban dont les deux faces
décorées seraient visibles et différentes de couleur 2.3. Restitution
et de motifs, à un pan retombant et un pan arrondi Le plafond restitué par C. Iorio mesure 3,50 m 651
et suspendu. de largeur alors que les cotes prises au sol sont plus
proches de 3,35 m. Il faut tenir compte de l'irrégu¬
2.2. Le plafond du couloir larité des murs et d'une possible différence au sol
XXI, 3 Carré, de 3, 45 m de côté à 3, 50 m, il est séparé et au plafond. Cependant, la restitution faite par
649 de celui du vestibule par une large bande marron moi-même, avec quelques-uns des vrais fragments
du compartiment central du secteur inférieur est,
2
656 rougeestcouleur
même
Elle (32ponctuée
cm) au
quicontact
par
rejoint
troisdu
lagros
bordure
sommet
fleurons
des
externe
parois.
à huit
de non utilisés sur la restauration en place, aboutit à 652
un carré de 3,25 m. Nous devons donc tenir comp¬
te de ces rectifications pour proposer une composi¬
tion plus juste et équilibrée sur le vestibule dont un
seul compartiment a subsisté.
pétales
cordiformes
sud-ouest
tournoyants
glissée
les
dessin
fleurons
archives
sur
ocre
devait
laetpour
jaune,
pour
sont
restitution
pétales
deêtre
leuniformément
Stables).
celui
quatre
fleuron
donc
cordiformes
duentournoyants
desssinée
côté
central.
symétrie
nord-est,
tournoyants
(une
parCelui
avec
C.erreur
etIorio,
du
etpétales
quatre
tous
côté
s'est
(cf
où Le schéma devait être le suivant, le vestibule
étant décoré d'un plafond à trois compartiments:
deux rectangles, dont un seul existe en place, qui
mesuraient chacun 2,10 m au maximum en lar¬
geur, et qui encadraient un carré sans doute ana¬
La composition retenue est celle de carrés suc¬ logue à celui du secteur inférieur est, à savoir d'une
cessifs pour la zone centrale dont le milieu est largeur de 3,25 m à 3,35 m au maximum. En
inconnu. Le premier carré est limité par une bor¬ comptant les trois bandes de séparation des com¬
dure ajourée à alternance de palmettes et de motifs partiments à fleurons tournoyants de 0, 32 m (sauf
à trois branches (Barbet 1981a, type 33), puis un le premier au-dessus des seuils), nous obtenons
deuxième carré à bordure simple est ponctué aux une longueur totale de: (0,32 m χ 3 = 0,96 m) +
angles par des têtes, dont celle d'un homme barbu, 3,35 m + (2,10 m χ 2 = 4,20 m), soit 8,51 m.
portant une chevelure à boucles et deux cornes de Dans sa proposition de restitution du front de la 112
650c bélier (ACS 62954, 20 cm χ 30 cm) représentant villa, L.R. a donné 9 m, ce qui convient donc, à peu
d'autre
Zeus Ammon;
des oreilles.
deux lacets retombent de part et de chose près, à l'analyse du décor peint tel qu'il
devait se développer; n'oublions pas qu'à l'entrée
Le troisième carré est entouré d'une bordure un solide soutènement par un linteau devait
ajourée à trois quarts de cercle à palmette alternant prendre une certaine place en profondeur sur le
avec des octogones irréguliers concaves à rosettes couloir.
758 (type non répertorié). Il est recoupé, selon les quatre
axes, par des bandes ocre jaune avec fleuron cen¬ 2.4. Comparaisons stylistiques
tral à seize pétales réguliers et deux fleurons laté¬ On aura noté quelques petites différences de
raux à huit pétales, alternativement en forme de détails entre le dessin des archives de Stables et
pois et campaniformes à trois lobes. Les bandes celui que nous avons exécuté d'après les véritables
rejoignent les quatre extrémités du plafond, déter¬ morceaux retrouvés dans les réserves, sur place ou
minant quatre grands secteurs en L. En outre, deux dans l'ACS. Il s'agit le plus souvent de détails de
autres bordures coupent ce troisième carré et joi¬ facture et ce qui importe est de remarquer le choix
gnent la bordure interne à la bordure externe. effectué de compartiments simples à carrés emboî¬
Les secteurs en L: dans la diagonale du carré tés, égayés de bordures ajourées diverses et de
s'élève à chaque angle un petit candélabre à gaine bandes qui divisent en quatre écoinçons les carrés
de feuillage, couronné d'un disque où s'accrochent extérieurs, plus riches de motifs. C'est un schéma
des guirlandes de feuilles cordiformes ou dentelées, typique du IVe style. Une composition analogue a
des fruits ocre jaune ronds et des fleurs en forme été utilisée pour le plafond de la pièce [19] à Va-

294
Autres plafonds et voûtes

rano, dans la Villa di Arianna 1 , avec des têtes cor¬ Le candélabre en diagonale. Le candélabre, grand
nues suspendues aux angles d'un carré intermé¬ ou petit, placé en diagonale, est un système décora¬
diaire à côtés curvilignes. tif commode qui permet de relier la bande exté¬
654 A noter le masque de Méduse, à valeur apotro- rieure aux champs du centre comme dans le cou¬
655 païque, tourné vers le visiteur entrant par la façade loir [41] de la Villa di Poppaea à Oplontis7. Il s'agit
nord-ouest qui donne sur la mer; puis les cygnes parfois d'un thyrse, comme nous le verrons ci-des-
que l'on trouve ailleurs dans la peinture pompéien¬ sous pour le plafond dont les éléments ont été trou¬
ne; les canistra juchés sur de hauts pieds; enfin les vés en majeure partie dans la piscine [42].
masques suspendus et le candélabre entouré de Guirlandes en festons. Quant aux guirlandes en
guirlandes. Les gros fleurons à pétales cordiformes festons qui accompagnent les candélabres, leur fac¬
ou pointus et tournoyants rappellent ceux qui sont ture est très proche de celles qui ornent le plafond
utilisés dans la Villa S. Marco. Par exemple, en de la pièce [HH] dans la Casa di Caius Julius Po¬
zone basse du portique [20] et [3]; ce dernier est lybius à Pompéi, déjà donnée en exemple. On y
dans le prolongement de la rampe d'accès [4] et la trouve, sur la bande de raccord, les mêmes pâque¬
ressemblance est donc logique et normale. rettes, distribuées deux à deux, les mêmes baies,
Les cygnes. Les cygnes volant dans les écoinçons sur la guirlande qui joint les tonnelles aux
de plafonds ou de voûtes sont extrêmement fré¬ médaillons d'angle à tête de Méduse.
quents, que ce soit à Herculanum dans la Casa del¬
l'Alcova, procoeton [23] ou à Pompéi, Casa degli 2.5. Datation
Amanti (1,10,11), voûte de la pièce [12] 2. Dans les Le plafond est du pur IVe style, vraisemblable¬
deux cas, ils se trouvent dans l'angle formé par le ment d'époque néronienne.
médaillon à bordure de feuillage et le cadre carré.
Le cygne sommé d'un diadème à dents est plus 3. Portique [5]
rare et sa signification serait à rechercher. Artémis
possède ce type de couronne dont on connaît de D'après le GdS du 8/10/1952, un élément de pla¬
nombreux exemples 3. La couronne radiée seule la fond à doubles festons de feuilles est recueilli, ce¬
ce ici le cas accompagnée
symbolise, à Stables ? A lad'autres
Domusattributs.
Aurea de Serait-
Néron lui du haut orné de médaillons rouge vermillon.
D'autres mentions peu explicites jalonnent le jour¬
à Rome, ce sont des aigles qui sont ainsi couron¬ nal tout au long de l'année 1952 et 1953. Ainsi le
nés, dans le couloir [61] 4. 28/4/1953 près de la troisième colonne (en partant
La tête de Méduse. Rarement vue sur un fond du nord et du portique [20]), quatre petits frag¬
neutre, elle est plutôt posée sur l'égide d'Athéna, ments de plafond blanc portent le dos et le bras
rendue comme une sorte de bouclier, ou au centre gauche dune figure.
d'une peau écailleuse, mais sa forme centrée
convient bien pour un médaillon. Par exemple, 4. Pièce [6]
dans la Casa di Caius Julius Polybius, à Pompéi
(IX, 13, 1-3), aux quatre angles du plafond [HH]5. A Un seul élément de plafond a été retrouvé, une
Stables, la facture en est remarquable, avec une figure flottante de jeune femme dont il manque le
liberté de touche et un naturalisme frappants. Les haut du corps; Elle porte de la main droite un petit
lèvres sont pleines, les yeux bien ouverts regardent panier plat à anse, dans lequel se trouvent des
vers la gauche; la chevelure très abondante, avec objets peu distincts (ACS 63714, 35 cm χ 28 cm) 641
des serpents qui se nouent sous son cou et de trouvé le 7/6/1951, enregistré le 29/2/1964, d'après 64*7
grandes ailes latérales qui débordent. le registre de l'ACS, le 9 juin selon le GdS qui ne
Les masques accrochés en angle. Le masque précise pas qu'il s'agit d'un fragment de plafond.
accroché à l'angle, dans la diagonale du carré cen¬
tral, très proche de celui de Varano comme nous 5. Couloir [11]
l'avons déjà écrit ci-dessus, est un poncif également
bien attesté à Pompéi, par exemple sur le plafond D'après le GdS du 4/2/1954, est trouvé un frag¬
de la Casa degli Amanti déjà citée, dans la pièce ment à fond blanc à «trine e candelabri», c'est-à-
[12] 6. On le retrouvera sur le plafond de la pièce dire à bordures ajourées et candélabres. Entre le 10
[16]. On y voit aussi reproduit le piédestal portant et le 15 février 1954, des découvertes semblables
un récipient chargé d'offrandes. sont faites dans le couloir [17], sans plus de préci-

295
Soffitti e volte dipinti

sion; le 23 février les éléments d'un plafond, inclus tient une corne d'abondance; le tissu léger est rete¬
dans la couche de lapilli vierge, prouvent un empla¬ nu au niveau de la tête par le bras droit gracieuse¬
cement d'origine. On notera que la similitude des ment ramené au dessus. Le torse est nu, un nœud
décors de plafonds répond à la grande ressemblan¬ de ruban est accroché en haut du bras gauche et
ce entre les parois des deux couloirs. une tunique à plis vert d'eau est massée sur les
hanches (les pieds manquent). Une très fine cou¬
6. Pièce [12] leronne
retombant
de feuillage
en boucles.
coiffe la chevelure à raie centra¬
640 ACS 62440 (28 cm χ 25 cm). Dans le GdS tou- La figure se détache sur un cadre en forme de 660
648 jours, le 1/12/1951 est décrit le fragment n° 62440, voile gonflée aux quatre angles, à bordure ajourée
trouvé à 1,80 m au nord de l'angle nord-est de la (Barbet 1981a, type 21a). Autour, une bande ocre 758
pièce [14], appelée [8] ; il devrait s'agir d'un élément jaune constitue un deuxième carré emboîté, limité
de la pièce [12] et non du portique [3]. C'est un per¬ par une bordure ajourée sur fond marron rouge,
sonnage de profil à droite bronzé et hirsute, portant peut-être anciennement rouge vermillon (Barbet
sur l'épaule une jeune femme nue, avec une drape¬ 1981a, type 20c).
rie tombant sur les reins, main droite appuyée sur
son épaule. Le fond est blanc: «frammento incorni¬ Bandes de raccord. Autour, pour rattraper les 661
ciato da soffitto con testa virile di profilo a destra, espaces plus larges sur deux côtés, les bandes de 662
con figura muliebre, acefala, che è assisa sulla spal¬ raccord sont différentes. Côtés nord-est et sud-
la sinistra del precedente» (trouvé dans le péristyle ouest, trois compartiments sont disposés, deux aux
[9] selon le registre?). On hésitera sur l'interpréta¬ angles de forme rectangulaire, occupés par des
tion de la scène: enlèvement, couple d'un Triton et figures disparues sauf les jambes d'un personnage
d'une Néréide, d'un Satyre et d'une Mènade ? allongé à droite et un compartiment rectangulaire
Du 1/10/1953, sont mentionnés des fragments de central très allongé; ce dernier est garni de deux 658a
peinture de murs et de plafond (appelé 13). arceaux de feuillages, reliés à un petit compartiment
650b ACS 62497 (11 cm χ 11 cm). Trouvé en remblai, central rectangulaire, sur lequel est posé un cratère
en même temps que le fragment suivant, il est sur très étiré, doré, à deux anses, rempli de fruits. 11 y a
fond jaune et montre une tête de jeune femme de deux volutes dans les angles au contact des arceaux
trois quarts à gauche. et deux disques ou phalères dans le petit compar¬
timent. Sous les arceaux, côté sud-ouest sont con¬
650a ACS 62499 (12 cm χ 10 cm). D'après le registre
d'entrée à l'ACS, au 15/9/1960, ce fragment de tête servés deux oiseaux à longues pattes (échassiers)
féminine provient du remblai de la pièce. C'est un qui devaient exister aussi du côté opposé.
Sur les côtés nord-ouest et sud-est, c'est la même
visage de trois quarts à gauche, sur fond blanc, disposition avec deux arceaux de feuillages abritant
dont le regard est pensif; la moitié du visage à des lièvres, reposant sur un petit compartiment à
droite manque. A gauche, trace d'un voile, peut-
être. deux phalères, mais il est surmonté d'un trépied, et
l'espace est recoupé en longueur par une bordure
7. Pièce [14] ajourée à base de postes (Barbet 1981a, type lb). 758
Le tout est simplement bordé de bleu vert et la
444 La forme irrégulière de cette pièce, signalée zone de contact avec les parois est ocre jaune, avec
dans le GdS du 2/10/1951 sous le n° erroné [8], a un cordon de feuillage longitudinal coupé par une
bande verte suivant les deux axes. La bande de l'axe
un des côtés à pan coupé; cette configuration parti¬
culière a imposé un plafond central de forme rec¬ nord-est se prolonge puisqu'il s'agit de la bande de
tangulaire auquel est accolée une zone de rattrapa¬ rattrapage en pentagone irrégulier.
ge de forme pentagonale irrégulière, à un côté con¬ La zone de rattrapage. La zone de rattrapage a
cave et oblique, qui épouse le pan coupé. Il a été un côté oblique et concave garni d'un champ ocre
reconstitué à partir des fragments retrouvés. jaune avec cordon de feuillage transversal. Le côté
661 La zone centrale. Le plafond central est carré à situé dans l'angle nord de la pièce est occupé par
662 bordure rouge vermillon, dans lequel s'inscrit une un rectangle à bordure marron rouge (ancienne¬
XXII, 2 figure féminine volante. Celle-ci marche vers sa ment rouge vermillon) dans lequel s'inscrit un
659
XZA droite et se retourne en arrière, ce qui
1 lui donne deuxième rectangle aux deux petits côtés concaves
une pose très dynamique, visage de trois quarts, à bordure ajourée de triangles (Barbet 1981a, type
voiles flottant, enroulés autour du bras gauche qui 40d). Dans le creux des demi-cercles concaves, un 758

296
Autres plafonds et voûtes

cratère à deux anses basses est peint avec trois ACS 62443 (enregistré le 15/9/1960, 26,5 cm χ 665b
fruits ronds posés dessus. 33,5 cm). Grosse guirlande de feuillage en deux
657 Dans le champ blanc, une Néréide, vue de dos, tons, ocre jaune (?) et marron pour le fond de feuil¬
est assise sur un dauphin, dont l'extrémité de la lage plus sombre, ce qui crée un certain relief. Ce
tête et du rostre sont visibles. Les cheveux longs et motif peut servir de liaison entre deux comparti¬
ments.
frisés sont noués en queue de cheval basse. Un
grand voile en auréole l'entoure. La figure est dis¬ ACS 62537/1 (enregistré le 15/9/1960, 38 cm χ 643
posée de telle façon qu'on la voit dans le bon sens 37 cm). Sous une arcature à bord imitant une mou- 665a
en entrant par la pièce [12]. En revanche, la figure lure en stuc tapissée de feuillages marron sombre,
ailée tenant une corne est lisible en entrant par le se détache sur le fond ocre jaune, une tête de Méduse,
vestibule à escalier [13]. de face, mais légèrement tournée vers la droite.
Pourrait lui appartenir un fragment de 15 cm χ Coups de lumière sur le nez assez épais, les lèvres
12 cm qui représente «la parte inferiore di un pan¬ charnues et le menton rond. Petites ailes qui peu¬
neggiamento dal quale sporge un piede sollevato vent se confondre avec des touffes de la chevelure
sulla punta delle dita», non retrouvé. La place d'un bouclée. A droite, bordure oblique qui semble sup¬
petit Satyre jouant de la syrinx (tête et buste de poser une forme semi-circulaire.
1 5 cm χ 1 2 cm) était peut-être dans un des compar¬ ACS 62471/1 (enregistré le 15/9/1960, 32,5 cm χ 643
timents d'angle rectangulaire, dont l'un garde de 30 cm). Même motif mais moins complet, avec 664
faibles traces d'un sujet illisible ( GdS du 2/10/ arrondi de l'arcature, les feuillages en arc de cercle
1 95 1 ) 8. On pourrait l'identifier avec le fragment marron et le haut d'un autre visage de Méduse, les
658b ACS 62449/1 (22,5 χ 19 cm) dont le sujet et les di¬ yeux levés vers le ciel. Coups de lumière venant de
mensions correspondent.
Ainsi le peintre a su ménager par une composi¬ droite, sur
mèches de les
cheveux
pommettes,
bouclésl'arcade
et désordonnés.
sourcilière et les
tion simple et efficace deux points de vue diffé¬
rents, selon le sens de circulation et en dépit de la Restitution et comparaisons
forme inhabituelle de la pièce. Nous verrons qu'un Comme le précédent, ce sujet devait orner un
procédé analogue a été utilisé pour le plafond sy¬ angle de composition et ce sont quatre Méduses
métrique, en pièce [50]. La signification générale qu'il faut restituer. On les comparera avec celles qui
du plafond est celle de l'abondance et de la fortune cantonnent la bande de raccord du plafond de la
que semble vouloir procurer l'entité victorieuse
centrale. pièce [HH] déjà mentionnée dans la maison de
Caius Julius Polybius à Pompéi (IX, 13,1-3). A S.
Marco seul le médaillon central en porte une, sur le
Comparaisons plafond du couloir en pente [4] (ACS 62436), précé¬
Ce qui parait le plus frappant dans ce plafond demment analysé.
c'est la présence du rectangle à côtés concaves, Les éléments de plafond trouvés en grande par¬
dont l'analyse est faite infra à propos de la pièce tie dans la piscine [42], et qui ressemblent aux mor¬
[50] avec laquelle il y a de nombreux points com¬ ceaux à fond jaune que nous venons de décrire,
muns. Notons, cependant, l'attitude bien connue de doivent provenir, en fait, de la salle [16]; un frag¬
la naïade sur le dauphin qui est celle, par exemple, ment à griffon et figure féminine à jupe de feuillage
de la Galatée dans la Villa di Boscotrecase9.
appartenant à ce groupe a d'ailleurs été trouvé dans
Datation cette pièce (cf. infra pièce [42]).
Nous savons que les diaetae ont été ajoutées au La scénographie exceptionnelle des murs, l'am¬
projet primitif (phase IIa de H.E., cf. cap. VI, 3). pleur de la pièce en fait un cas à part dans la villa.
Leur datation à l'époque néronienne est probable et Ce décor de IVe style a été rattaché à la phase Ha
le style du plafond ne contredit pas cette analyse par H.E. (cf. cap. VI, 3) et une datation d'époque
(cf. infra, 379). néronienne peut convenir à ces restes de plafond.

8. Grande salle [16] 9. Couloir [17]

D'après le GdS du 2/11/1953, des fragments de Dans le GdS au 15/2/1954, un fragment de pla¬
paroi et de plafond de couleur violette étaient fond similaire à celui du couloir [11] est relaté,
mélangés. Trois plaques de plafond restaurés et ainsi qu'au 23 février. Il n'est pas possible de les
conservés à Γ ACS proviennent de cette pièce. identifier. Peut-être n'ont-ils pas survécu car il est

297
Soffitti e volte dipinti

noté la difficulté de la récupération des morceaux à encore en place sur le plafond de l'exèdre nord-est.
cause de l'humidité. Le reste devait être de même ton.

10. Pièce [21] 14. Pièce [30]


D'après le GdS du 26/2/1954, un fond violet à On accède à cette petite pièce carrée (345 cm χ 672
«lacunari» est signalé, dont un de 35 cm χ 17 cm χ 335 cm) par trois entrées différentes, car elle sert de *XI
15 cm. Du 27 février au 2 mars, de nombreux cais¬ vestibule aux pièces [50] et [53]. En conséquence, le
sons sont à nouveau mentionnés dont nous n'avons plafond remonté en place montre que la composi¬
aucune trace à l'ACS. tion choisie est centrée, avec motifs lisibles pour
Le 3 mars un grand fragment de plafond est chaque axe, sauf le médaillon central qui porte une
enlevé au centre de la pièce, avec traces de roseaux Victoire ailée tenant une palme et qui se voit nor¬
au revers; il est ainsi décrit: «trina e festoni con lar¬ malement en venant de la grande pièce [53].
ghe fasce in viola ed azzurro». Ce décor a été re¬ La surface est découpée en carrés successifs à 674
composé le lendemain et il montrait des festons fond blanc. Des tracés préparatoires gravés, encore 677
bruns et des médaillons de 20 cm de diamètre sur visibles, montrent bien une répartititon de l'espace
la bande violette; sur cette bande des traces de stuc selon les axes dont le croisement a servi à poser la
en relief dont une femme ailée et des petites ro¬ figure centrale qui domine tout l'ensemble.
settes très fragmentaires (inv.?) 10. La zone centrale. Dans le carré central s'inscrit
Les 8-9-10 mars, la description donnée pour les un cercle formé d'une guirlande de feuillage dans
fragments trouvés au centre de la pièce pourrait lequel un carré à côtés concaves, à angles abattus,
correspondre à un ensemble attribués au groupe D porte la figure ailée annoncée supra. Elle est de- 680
identifié dans le dépôt mais non étudié ici (cf. bout, dressée sur le pied droit; le gauche en arrière
photo archives Barbet 84/32/10). évoque une course aérienne que les grandes ailes
brunes en diagonale suggèrent également. La
11. Couloir [22-32] palme verte est dans le creux du bras gauche, la
main droite baissée tenait peut-être un objet, dispa¬
Dans le GdS du 5/5/1953, mention de deux frag¬ ru avec la lacune. De même le haut du buste a dis¬
ments (11 cm χ 6,5 cm) avec tête et partie de buste paru. La jambe qui avance sort nue d'une draperie
d'un petit Amour et un autre fragment (12 cm χ 7,5 marron et ocre jaune. L'intérieur du carré à côtés
cm) avec petits triangles, petit médaillon et masque. concaves est tapissé d'une guirlande de feuillages
Un seul de ces éléments a pu être identifié avec verte, sa bordure est actuellement marron, ornée
673 certitude, le buste d'Amour. Il porte le n° 62506;
l'Amour est de face, aile gauche dressée, attache de de postes sur deux rangs.
carquois sans doute en bandoulière; le bras droit Les courbes externes de ce carré épousent le
était levé d'après ce qui subsiste de l'épaule, et les sommet de ce qui pourrait être quatre lunettes fic¬
tives alternant avec quatre trompes, comme s'il
yeux sont baissés vers une cible en contre-bas à
droite. s'agissait de la projection d'une coupole circulaire
reposant sur une base octogonale, marron. Le
12. Pièce [23] cercle à guirlande de feuillages traverse ces fausses
lunettes et trompes. Il semble que des animaux
Dans le GdS du 22/3/1954, sont indiqués des élé¬ aient été figurés sur cette guirlande, dans les lu¬
ments de plafond noir avec de simples lignes nettes.
blanches qui s'accordaient donc avec les parois et Ce grand carré est bordé d'un bandeau ocre
les pavements noirs; ces derniers étaient en majori¬ jaune, flanqué de part et d'autre de guirlandes en
té peints en IIIe style. festons, accrochées vers le centre du plafond, et
dont les creux sont remplis de couleur, difficile à
13. Pièce [25] définir (marron ?).
D'autres bordures successives élargissent le
Dans le GdS est mentionné au 27/8/1953 la trou¬ champ décoratif, de couleur blanche, rouge bor¬
vaille près de l'abside d'un fragment de plafond (12 deaux avec motifs circulaires peu distincts, sans
cm χ 11 cm) «con testina e parte di ala alta m doute des fleurons. L'un d'eux est bien visible au-des- 675
0,05». Cette tête avec une aile n'a pu être identi¬ sus de la tonnelle de feuillage où s'abrite un Amour. 677
fiée Le 19/11/1953, un fragment à fond rouge est On y voit six pétales ocre jaune à cœur marron et un

298
Autres plafonds et voûtes

mince cercle ocre jaune autour qui fait songer à un ACS 62462 (20 χ 21 cm). D'après le registre, il 678
rinceau à volutes et grosses fleurs centrales. appartiendrait au plafond de la pièce [30]. Le frag¬
La zone de raccord. L'axe nord-est/sud-ouest ment sur fond blanc représente un petit Amour
portait à chaque extrémité une tonnelle; celle-ci tra- portant une massue sur l'épaule droite; cette figure
677 verse les trois dernières bordures de la composition, ne peut entrer dans aucun des compartiments lacu¬
dont la médiane à bordure ajourée et trois quarts de naires restants de ce plafond. Il ne correspond pas
au style d'ensemble de la composition.
cercles
La tonnelle
et bifols
du côté
(Barbet
sud-ouest
1981a, dérivé
a subsisté.
du type
Elle120).
est
rectangulaire, tapissée de feuillages verts sur ses 15. Exèdre de la pièce [35a]
trois montants et une coquille en demi-cercle, ner- Les peintures de cette salle sont entièrement à
vurée, orne le sommet. Au-dessous, un petit Amour fond noir et comme il est naturel, le décor du pla¬
nu, tête penchée sur l'épaule gauche, pensif, une fond de l'exèdre est est également à fond noir.
draperie flottant autour des épaule, tient de sa main L'espace de 280 cm χ 150 cm ne pouvait recevoir
droite levée un objet indistinct (ruban ?) entre le qu'une composition centrée simple sur plan rectan¬
pouce et l'index délicatement joints. gulaire. L'artiste a choisi une sorte de losange aux 681
Sur le côté nord-est prenait place un autre pointes abattues créé par trois bordures succes¬
Amour; on a suggéré celui qui est exposé à l'ACS sives autour d'un médaillon ovale central. Les frag¬
678 sous le n° 62462. C'est impossible car la plaque est ments recomposés ont été en majorité trouvés dans
trop grande, la coquille différente ainsi que la taille la pièce voisine [48] au cours du mois de juillet
de l'enfant. Est également proposé dans le registre 1958.
d'entrée de l'ACS le fragment inscrit sous le n°
679 62509; il représente un Amour ailé dansant (14 cm La zone centrale. L'ovale à bordure ajourée de 682ab
χ 15 cm), jambe droite en avant; il porte au bras trois quarts de cercles alternant avec des carrés
un panier conique pour cueillir des fleurs et se re¬ concaves (type non répertorié) enferme un monstre 758
tourne en arrière, bras gauche tendu en avant. marin nageant vers la gauche sur lequel est juché
676 Sur l'axe nord-ouest/sud-est, ce sont des médail¬ un Amour ailé (?), à gauche un dauphin que le petit
lons à bordure verte, enfermant des aigles en vol. Amour tient par la nageoire.
Dans l'axe longitudinal deux bordures ajourées
Comparaisons (Barbet 1981a, dérivées du type 52) à quadrilatère
La composition que nous venons de voir a un avec alternance, joignent l'ovale au demi-cercle,
caractère exceptionnel, tout comme celle qui régit également à bordure ajourée (Barbet 1981a, type
les parois. En effet, l'idée de représenter une cou¬ 72a), appuyé sur les petits côtés. Dans la petite
pole à lunette et trompes semi-circulaires en la ligne d'axe, la bordure ajourée à fond marron, qui
simplifiant, est tout à fait unique à cette époque. Il joint l'ovale aux extrémités, est dérivée de Barbet
ne peut s'agir dun velum tendu à côtés concaves, 1981a, type 56c, à quadrilatères sur la pointe.
comme on l'a cru parfois, car les formes sont bien La zone de raccord. Un pseudo-losange qui 683
celles d'une architecture fictive. Pour y parvenir, les aboutit au même demi-cercle, est constitué succes¬
motifs les plus communs ont été employés, aux¬ sivement d'une bordure ajourée à fond vert) réali¬
quels s'ajoutent ces découpes sur fond sombre judi¬ sée en jaune (trois quarts de cercles à volutes qui se
cieusement logées dans les creux du carré central à superposent), puis d'une guirlande de feuilles ser¬
côtés concaves et angles abattus curvilignes. rées rigide, ocre jaune et marron, et enfin d'une
Les pseudo-édicules ou tonnelles de feuillages, troisième bordure ajourée à fond rouge vermillon,
couvertes d'une coquille, constituent un poncif identique à celle des demi-cercles des petits côtés
bien connu du IVe style de Pompéi, que nous avons dont elle est la continuation. Les angles obtus du
vu au portique supérieur [1-2] (décor SMT, cf. losange sont également abattus pour la deuxième
R.N.P., cap. VII,1) et que nous retrouverons dans la et la troisième bordure. Sous les demi-cercles des 684
pièce [50] voisine, où il sera comparé à d'autres pro¬ petits côtés, sorte de canthare marron. Dans les
ductions pompéiennes; de même le médaillon en¬ écoinçons, sont placés deux dauphins nageant vers
fermant un rapace est commun. Quel symbolisme l'extérieur.
éventuel était ainsi illustré? Il ne s'agit que de Les thèmes employés pour cette exèdre sont
figures ailées qui conviennent au monde aérien de banals. Le médaillon à sujet marin est lisible lors¬
l'éther, où l'aigle de Zeus côtoie les Amours et où la qu'on se place au centre de la pièce. Etant donné
Victoire ajoute sa note d'apothéose. qu'elle faisait partie du quartier thermal, et que

299
Soffitti e volte dipinti

l'exèdre donne directement sur la piscine froide A.-S. Ledere et D. Plateau. Il nous manque le prin¬
[42], le sujet est donc tout à fait adapté à la desti¬ cipal, c'est-à-dire le centre de la composition. Nous
nation probable de la pièce dont la tonalité noire verrons qu'elle est trop volumineuse pour cette
d'ensemble s'accorde tout à fait à celle du plafond. pièce. Trois compartiments ont été restitués: un
De la salle [35], ou de la piscine [42], dont la long rectangle entre deux carrés.
fouille en parallèle ne distingue pas toujours les 17.1. Les carrés
résultats, on mentionne le 12/2/1958 une figure de
femme sur fond rouge tenant dans sa main gauche Ils sont constitués de bandes successives de l'in- 670
un animal qui ressemble à un faon. Rien de tel n'a térieur vers l'extérieur: bordure ajourée à demi-
été repéré. cercles blancs (Barbet 1981a, type 70), puis une
bordure verte à filets blanc, une bordure marron
Comparaisons avec cordon de touffes de feuilles et de fruits beige
L'essentiel des partitions est donné par les bor¬ et rose sur le bord extérieur.
dures ajourées. Celle qui est dérivée du type 72a est SMD 102 et 99
de même inspiration qu'une des bordures ajourées Au milieu des côtés du carré externe à cordon de
utilisées en pièce [29] sur les parois; le monstre touffes de feuilles, s'élève, sur un pied, un canis-
marin qui guide le petit Amour est de facture ana¬ trum d'où retombent des lacets. Nous en avons res¬
logue à celle des dauphins de la paroi de [35a] et titué un sur chacun des côtés, mais ils pouvaient
peut-être exécuté par la même personne. alterner avec un autre objet. Au cœur du carré cen¬
Datation tral se trouvaient des figures.
Le vase à pied mince et très haut calice à anses Figures flottantes
Sur l'une on devine le bras nu d'une femme tenant
basses est assez semblable à celui du plafond de la
pièce [14] (posé au-dessus du petit quadrilatère à l'extrémité d'un voile flottant violine (SMD 9). Il
deux phalères). Le décor des parois est attribué à la faut rapprocher de ce genre de figure celle de la
phase de construction la par H.E. (cap. VI, 3) et il femme signalée précédement (ACS 62433), rajus¬
est difficile de préciser s'il s'agit bien d'un IVe style tant de ses mains levées sa couronne, vêtue d'un
voile violet et d'une robe vert d'eau.
précoce en ce qui concerne le plafond, alors que la
présence des galons brodés de coeurs et points ACS 62488 (24 cm χ 15,5 cm). Ce témoin montre XXIII, 4
pour les parois nous conduit à proposer une data¬ la bordure ajourée blanche typique des carrés et
tion haute de ce style (cf. A.B./D.R, cap. VI, 2). une femme de dos à chignon orné de rubans, main
étendue. Il a été trouvé dans la piscine [42] le 17/2/
16. Pièce [37] 1958. Elle est en diagonale du carré.
SMD 108. Bas d'une robe violette plaquée contre 671c
Aucun des fragments de plafond décrits dans le la jambe d'une femme au pied chaussé, flottant
GdS du 24/5/1954 n'a été identifié, malgré les dans l'air; celle-ci a la même attitude, à peu de
monstres et caryatides en relief et le côté d'une chose près, que la figure enveloppée d'un vêtement
porte entr'ouverte jaune d'or (15 cm χ 3,5 cm), décrite ci-dessous.
ainsi décrits: «era tutto a fondo bianco con cornice ACS 62875 (28,5 cm χ 13,5 cm). Femme étroite- XXIII, 3
policroma con motivi di animali favolosi e cariatidi ment enveloppée dans un manteau, sur fond ocre
a rilievo. Fra i tanti se ne recuperava uno in giallo jaune. La trouvaille en aurait été faite dans la pièce
rappresentante un'anta di porta dischiusa, alto m [59] le 22/11/1957 et proviendrait d'une paroi. Il
0,15 e largo m 0,035» 12. conviendrait de faire l'essai du collage de l'épaule
de ce sujet, qui est pris dans le ciment, avec le
17. Piscine [42] centre du carré SMD 9.
ACS 62880 (15 cm χ 28 cm, enregistré le 23/12/ 667
Plusieurs fragments de peinture à fond ocre 1961) montre une jeune femme la tête et le corps
jaune sont conservés à l'ACS avec une provenance couverts d'un manteau, portant sur l'épaule gauche
668 au nord de la piscine [42], dont la figure rajustant une badine; elle est vue de face mais le regard est
XXIII, 2 sa couronne sur la tête à fond jaune ocre intense, tourné vers la droite et le manteau l'enveloppe
ACS 62433, trouvée le 17/12/1956 et le 27/12/1956 13. assez étroitement. Elle correspond en mesures et
Nous les avons rapprochés d'une grande quantité de en description à la découverte signalée le 5/2/1958.
décors semblables dont les lignes générales d'une A noter à gauche, juste avant la cassure, des taches
indistinctes.
zone toute entière ont pu être reconstituées par

300
Autres plafonds et voûtes

Nous avons donc suffisamment de figures Les caducées ailés. Ils s'élèvent d'une base à deux 669acd
aériennes et féminines pour éventuellement les tiges croisées dont le pied terminé en deux volutes
loger dans quatre carrés d'angle, sans compter la est surmonté de deux pseudo-palmettes. Ce pied
figure trouvée dans la pièce [59], Il y en aurait repose sur le bord externe de la zone de raccord
donc une en excédent, même si nous mettons en qui est recoupée dans le sens longitudinal par trois
671c rapport la figure SMD 8 et SMD 108, à moins segments de guirlandes.
d'imaginer d'autres figures flottantes du même type Guirlandes, disques et griffons. Les segments 671ab
ailleurs sur le plafond, par exemple dans les mé¬ externes de la guirlande, accrochés au cadre et à
daillons dans les rectangles qui alternent avec les
carrés. l'extrémité des pseudo-palmettes, sont faits d'un
cordon à touffes de feuillages et de fruits, au centre
duquel un petit Amour est en équilibre. Le segment
17.2. Les rectangles interne de la guirlande est fait de simples feuilles
670 La composition des rectangles est plus com- dentelées serrées vertes. Dans l'axe du médaillon
XXIII, l plexe. Ils sont constitués d'une zone centrale à central un petit disque blanc est posé sur la guir¬
médaillon, relié à une nèbride par une bordure lande. Dessous, deux griffons sont disposés dos à
ajourée et terminée sur les petits côtés par un car- dos; leur corps est terminé en volute et surmonté
669c, d touche. De part et d'autre la zone de raccord à guir¬ d'une pseudo-palmette.
lande est ponctuée de caducées ailés et de disques. Amours. Huit petits Amours sont partiellement
La bordure externe est à thyrses placés en oblique. conservés; ils prouvent encore que le long rectangle
La zone centrale se répétait bien au moins une fois, puisqu'il ne peut
671a Grotesques, bucranes et griffons. Au centre des rec¬ loger que quatre Amours à la fois. Trois d'entre eux
tangles se trouve donc un médaillon à bordure sont très fragmentaires:
bleue à filet blanc, qui devait porter une figure dis¬ ACS 62878, trouvé dans la pièce [42], le XXIII, 5
parue. II est enfermé dans une bordure verte aux 4/2/1958 (12 cm χ 17,5 cm). Amour debout sur la
extrémités duquel un cartouche rectangulaire à guirlande. La tête manque, il est nu, comme tous
bordure bleue porte un bucrane entre deux ro¬ les autres Amours de la guirlande.
settes, couleur crème. Sur les cartouches, deux grif¬ S.N. Ce fragment (sans numéro) garde les traces
fons sont affrontés à une figure grotesque: corps d'un Amour peut-être assis, car on voit l'arrondi du
féminin à ailes de Psyché dont les jambes se trans¬ bras droit, l'aile tout près de la guirlande. Son atti¬
forment en volutes et qui donne à boire aux tude est semblable à celle de l'Amour suivant.
monstres sur des coupelles. Elle porte une coiffe à ACS 62877 , trouvé le 30/1/1958 dans la piscine 671b
deux longues oreilles (?). Un autre élément iden- [42] et complété le 3 février (19 cm χ 1 1 cm). Amour
663 tique est conservé à l'ACS (n° 62955, 33 cm χ 26 assis sur un cordon de feuillage en train de tresser
cm). Les caractéristiques sont les mêmes que celles une couronne (?) ou tenant un objet rond comme un
de la trouvaille signalée dans le GdS le 5/2/1958. tambourin.
C'est bien la preuve qu'il existait trois cartouches et ACS 62876, mêmes circonstances de trouvaille
donc au minimum deux compositions à longs rec¬ (22 cm χ 20 cm). Amour dressé sur un cordon de
tangles. feuillage. Il s'agit peut-être du SMD 82, numéro qui
Egides, Méduses et caducées. Du médaillon central, lui a été attribué au moment du remontage du
dans le sens longitudinal, partent deux bordures puzzle. Il est vu de profil à droite et ouvre une pe¬
ajourées (à quadrilatères alternant avec des cercles) tite pyxis de ses deux bras levés, le droit passant
qui s'arrêtent à mi-distance devant une égide bleue devant le gauche.
claire, suspendue à deux caducées. ACS 62884, mêmes circonstances de trouvaille, XXIII, 5
669b ACS 62039 (10 cm χ 14 cm) est un petit frag¬ le 25/2/1958 (19 cm χ 43 cm). Amour debout sur le
ment trouvé près de l'entrée de [62]. Il porte un mas¬ cordon de feuillage, de trois quarts à gauche, por¬
que de Méduse sur ce fond bleu écailleux d'égide tant un panier cylindrique.
qui se détache sur le fond ocre jaune. Il prouve une ACS 62882, mêmes circonstances de trouvaille, XXIII, 5
grande dispersion des fragments et l'existence d'un le 18/2/1958 (21 cm χ 18 cm). Amour debout de
deuxième rectangle, comme déjà vu précédemment, face sur le cordon de feuillages, tenant de la main
car il appartient à un troisième exemplaire 14. gauche un plateau, ou une patère; la droite baissée
La zone de raccord semble tenir le manteau qui retombe. La tête est
Elle est constituée essentiellement de guirlandes, baissée et l'on voit la raie au milieu des cheveux
de caducées, de disques et de griffons. bouclés qui retombent.

301
Soffitti e volte dipinti

ACS 62881, mêmes circonstances de trouvaille, cubes en pâte de verre retrouvés laissent suggérer
le 7/2/1958 (13 cm χ 13 cm). Tête et buste d'un petit l'existence d'une mosaïque murale peut-être dans
Amour enveloppé d'un manteau. Ce spécimen n'a l'abside (cf. GdS du 17/1/1956).
pas été retrouvé au cours de nos recherches. Il subsiste donc un problème d'attribution de ce
SMD 84 montre les pieds d'un Amour sur un plafond, dont deux fragments dissidents ont été
cordon de feuillages. trouvés l'un dans la pièce [59], l'autre dans l'entrée
Comme on le voit, les Amours se livrent, pour du couloir [62], d'autres mêmes dans la pièce [35]
ceux dont les gestes sont perceptibles, à des occu¬ voisine et la pièce [48] (fin février 1958, mars
pations traditionnelles de servants d'un culte. 1958). Le GdS n'est pas très explicite, il mentionne
Il reste des éléments comme une grande cor¬ souvent que les trouvailles ont été faites au nord de
beille en osier, un oiseau en vol (sans numéros) au la pièce [42], donc en direction de la pièce [48]. Le
même fond ocre jaune et dont il est difficile d'attri¬ 10/12/1956 il est clairement indiqué que c'est au
buer une place. De la même façon pour ACS 62459 milieu d'un matériel déjà déplacé que des frag¬
(27 cm χ 25,5 cm) enregistré le 15/9/1960, à deux vo¬ ments de plafond jaune sont extraits «a Nord degli
lutes doubles opposées surmontées d'une palmette. ambienti 35, 42 et 48. Fra i materiali rimossi si
La bordure externe ricuperavano alcuni frammenti d'intonaco da pare¬
Thyrses et dauphins. La bande en bordure externe, te e da soffitto. Fra questi si notano alcuni, a fondo
des deux côtés de la composition, montre des giallo, con motivi di trina a palmette in color bian¬
thyrses à hampe verte et feuillages blancs, posés en co e fascia in color verde».
diagonale, dont les sommets rejoignent un petit La même expression de «materiali rimossi» re¬
compartiment situé sous les caducées à fond bleu vient le 1/5/1957 pour des fragments identiques à
vert; des petits côtés du compartiment pendent des fond jaune, à bordures vertes, rouge bordeaux (pao¬
rubans avec rosette terminale blanche à coeur vert nazzo) avec touffes de fleurs et bordure bleue, bien
et au centre de ce dernier est peint un dauphin sty¬ caractéristiques de ce plafond. Egalement le 13 du
lisé. même mois. Enfin le 21/1/1958 est exprimée la
La base des thyrses rejoint un petit rectangle constatation que décidément la pièce [42] a été
dressé vert à filet blanc, situé sous le couple des comblée par les remblais des fouilleurs précédents:
griffons dos à dos situé sur la zone de raccord. «gli allievi riprendono lo scavo dell'ambiente 42. I
materiali di cui è ingombro questo ambiente sono
1 7.3. Emplacement et agencement du plafond tutti rimossi da precedenti scavatori». Les éléments
669 La place exacte des éléments de plafonds que à fond jaune se trouvent toujours au milieu de
a'c,d nous venons d'analyser ne peut qu'être latérale par petits blocs de tuf de construction très abondants.
Il y a même des fragments de paroi qui semblent
appartenir à la pièce [25] (GdS du 14/2/1958).
La justification d'un tel déplacement de rem¬
blais par les Bourbons est difficile à prouver.
670 bande
voûte
cés
rapport
Chaque
(sans
imaginer
nier
187,5au
sesuspendue
la
cm
demilieu
compose
rectangle
bordure
àleur
raccord
deune
large.
disposition
decomposition
d'énormes
duchacun
de
sur
mesure
Les
salon
contact
lescarrés
côtés
comme
[3]
des
432,5
médaillons
avec
de
centrale
côtés
ont
externes).
Varano
cmsur
150
ladede
paroi
leen
cm
la
inconnue.
long
15.
plafond
stuc
On
zone
de
Ce
etpour
peut
côté
der¬
une
pla¬
deà Néanmoins, si l'on retient provisoirement cette
hypothèse, il faudrait choisir des espaces suffisam¬
ment oblongs et vastes pour contenir une composi¬
tion aussi imposante. Si possible un espace proche
de la piscine [42], Est-ce envisageable pour la pièce
raccord qui entoure la voûte suspendue. [48] (12 m χ 6,80 m)? On ne sait rien de son décor
412 La piscine [42] de S. Marco mesure plus de 12 m ni de sa fonction; garnie d'une exèdre comme la
de long et seulement 4,20 m dans sa plus étroite pièce voisine [35a], elle faisait sans doute partie du
largeur. Si elle peut loger facilement en longueur circuit thermal; malheureusement elle n'est pas
ces deux bandes, il n'en va pas de même en largeur assez large pour loger ce décor. L'atrium [44], non
où il resterait à peine 30 cm pour la composition loin de là, est entièrement peint en un IVe style pri¬
centrale supposée, dont on ignore évidemment tout mitif noir et ne convient pas du tout.
du développement. En outre il n'est pas certain que Reste l'hypothèse, émise dès le début de l'étude,
cet espace ait été entièrement couvert (cf. J.R, cap. d'une attribution à la salle [16], où un fragment à
11,1). Sur place aucun indice ne peut nous aider: griffon et grotesque a été enregistré et dont les
des restes de placages de marbres arrachés et un masques de méduses sont également à fond ocre
bandeau rouge ocre ont seuls été conservés. Des jaune, mais un peu plus sombre, nous-a-t-il semblé

302
Autres plafonds et voûtes

(ils ont été traités et restaurés sur panneaux et le [FF]21 de la Casa di Caius Julius Polybius (IX, 13,
fixatif a peut-être changé le ton d'origine). Sur les 1-3). Dans la Casa dei Cervi à Herculanum, dans
parois, le même ocre jaune est employé et l'harmo¬ Yoecus rouge, ils se combinent avec des candé¬
nie chromatique entre les deux est très satisfaisante. labres torsadés placés dans la diagonale du carré,
Enfin, les dimensions colossales s'accorderaient et les relient en oblique aux tonnelles situées sur le
bien avec ces bandes de raccord de taille exception¬ milieu des côtés22.
nelle. Une simulation assez convaincante a été faite Caducées ailés. Un autre trait original est la pré¬
sur le plan 16 sence des caducées ailés, là où le plus souvent nous
.

En conclusion il faut admettre qu'il y a de fortes avons des petits candélabres ou des cornes d'abon¬
présomptions en faveur de cette hypothèse, mais dance. L'allusion au dieu Hermès est-elle alors très
qu'il subsiste tout de même un doute; ceci ne nous précise?
empêche pas de reconnaître les qualités stylistiques Grotesques et griffons. L'image féminine, à corps
de ce décor. On aura noté l'originalité de la bordure transformé en volutes qui donne à boire à des
ajourée, de part et d'autre des médaillons des rec- monstres, est également un poncif transmis depuis
758 tangles, dont le type précis est inconnu dans le longtemps au répertoire pompéien. Une variante
répertoire pompéien. consiste à ne donner que la figure hybride qui tient
l'extrémité des rinceaux en volutes de la jupe de
17.4. Comparaisons feuillages. Il y en a un à l'ACS (n° 64832), prove¬
Guirlandes à feuilles serrées. Les guirlandes à nant de la pièce [24] du premier complexe de la
feuilles serrées ou à cordon avec touffes de feuilles Villa di Arianna à Varano. La figure dorée est posée
et baies sont un motif banal très apprécié dans la au-dessus d'un cartouche où figurent un bucrane
peinture campanienne. On le retrouve ainsi à Her- entre deux phalères. C'est exactement le dispositif
culanum, sur des plafonds; par exemple dans le de la Villa S. Marco.
cubiculum [7] de la Casa dell'Atrio a Mosaico, pour Néanmoins la présence des deux griffons n'est
recouper dans le sens longitudinal un rectangle de pas indifférente. Souvent celui-ci est désaltéré par
rattrapage 17. Sur le même plafond figure aussi le un génie ailé23, ou bien ce sont des figures en bon¬
cartouche avec des êtres marins nageant, un cheval net phrygien dos à dos qui versent un liquide dans
marin entre deux dauphins. Sur celui de la Casa une coupelle. Mais le thème de la maîtresse des Grif¬
dei Cervi, il est utilisé, de même que d'autres mo¬ fons, remontant à l'Orient, est illustré de la même
tifs, comme les thyrses en diagonale et les pseudo- façon que notre peinture dans la sculpture hellénis¬
palmettes typiques à fruit oblong central. tique. Ainsi à Cos ils encadrent la Potnia Théron 24 .
Les guirlandes existent aussi dans la Villa di
Poppaea à Oplontis sur les plafonds inclinés du 17.5. Signification
couloir [41] 18, et bien sûr à Pompéi dans la Casa La signification d'ensemble est malaisée à ca¬
degli Amanti, plafond de la pièce [12] 19. C'est un ractériser, cependant une des clefs est fournie par
élément du répertoire du IVe style précoce comme deux des figures féminines; il y a celle qui est chau¬
les figures aériennes flottant au milieu d'un champ. dement vêtue d'un manteau à capuche, portant une 667
Elles sont, de surcroît, plutôt réservées au mé¬ badine au bout de laquelle on imaginerait volon¬
daillon central de la composition. tiers un couple de canards attachés; elle évoque
Les pseudo-palmettes . On les retrouve, de même tout à fait la figure de l'Hiver, toujours étroitement
facture, dans notre villa, sur les tiges croisées des abritée dans un épais manteau, comme à Stables.
candélabres dorés de la pièce [25], en alternance Cette hypothèse permet d'interpréter les taches
avec les vraies palmettes "à étages", sur le pourtour indistinctes au bord de la cassure et qui seraient les
du plafond de la Sphère armillaire du portique [1- becs des oiseaux. Une telle figure existe sur une
2]. Elles ont un fruit oblong central caractéristique, mosaïque de la Chebba en Tunisie25. La badine plie
entouré de deux tiges à palmettes retombantes et sous le poids des oiseaux. Le même schéma est
sont issues en général de deux volutes. A Pompéi, àreproduit
Trêves26.pour la mosaïque du triomphe de Dioysos
elles garnisssent les angles des caissons de la voûte
en stuc de la pièce R 20 , dans la Casa degli Amorini L'autre figure de Stables qui rajuste sa couronne
dorati (VI, 16,7). de fleurs conviendrait bien à l'image du Printemps. 668
Thyrses en diagonale. Ils sont déjà apparu à une Enfin, la figure SMD 8, tenant dans un linge des 671c
période plus précoce, à la fin du IIIe style, où ils fruits plutôt que des fleurs, correspondrait alors à
sont distribués par deux, sur la voûte de la pièce la figure de l'Été. On la comparera à des figures

303
Soffitti e volte dipinti

similaires rassemblées dans l'enquête d'H. Eris- le décor ressemble à des fragments trouvés en rem¬
tov27. Nous aurions donc une glorification de la blais dans les pièces [29 et 35] (4/4/1955). D'autres
fécondité de la terre, déjà allusive avec la maîtresse encore
des festons
(11-13/9/1956)
verts. à bandes rouge et bleue avec
des griffons, et bien adaptée à cet emplacement et
pour une pièce d'apparat.
La composition même est une solution décora¬ 19. Pièce [46]
tive connue. Inscrire un médaillon au centre d'un
Nous savons seulement que des fragments de
long rectangle, recoupé dans le sens de la longueur plafond et de parois à fond jaune ont été retrouvés
par des bordures et orné aux extrémités d'un car¬ le 5/7/1954; d'autres le 9/2/1956.
touche décoratif, est chose commune à Hercula-
num. Sur le plafond de la Casa del Tramezzo di Le¬ 20. Pièce [50]
gno, le cartouche est occupé par un dauphin; dans
la Casa del Colonnato tuscanico, sur le plafond du Cette pièce est symétrique à [14] et [13] réunis, 444
cubiculum [14] dans l'alcôve, les dauphins sont de c'est-à-dire qu'un des côtés du plan rectangulaire
part et d'autre du médaillon, avec un bucrane dans d'origine a un angle abattu: l'espace irrégulier ainsi
un compartiment des extrémités28. créé a été aménagé en deux parties comme dans la
Bien entendu l'échelle du motif est beaucoup pièce [14]. En effet, à côté d'une composition cen¬
plus importante dans le plafond stabien dont l'or¬ trée, qui est ici rectangulaire, se trouve une zone de
ganisation de l'espace doit s'apparenter à celui de rattrapage. Tout le décor est à fond blanc, le pia- 693
Varano déjà cité [3], ou à celui du grand salon [H] fond a été remonté en place. La composition prin¬
de la Casa di Fabius Rufus (Ins. Occ.) à Pompéi. cipale se définit en une zone centrale, une bande de
Sur ce dernier, deux rectangles se suivent, à petit raccord et une bande d'encadrement.
médaillon central, les carrés d'angle sont garnis de 20.1. Zone centrale
têtes de méduses sur des égides 29 Ils servent
.

d'écrin à une somptueuse composition à octogone La zone centrale est un long rectangle aux côtés XXII, 4
central et plans successifs en retrait. La tonalité curvilignes; au milieu le tableau rectangulaire qui
générale du plafond est rouge ocre, alors qu'à s'offre à nous illustre l'épisode célèbre de l'enlève¬
Stables elle est d'un jaune ocre intense et lumineux. ment d'Europe par Zeus transformé en taureau.
17.6. Datation L'héroïne est allongée sur le côté, la main droite sur 687
les cornes (la tête du taureau manque), les cheveux
En conclusion le décor de grande échelle appar¬ noués bas sur la nuque flottent au vent et expri- 691
tient manifestement au pourtour d'une composition ment la course rapide, de même que le bas des
pour salle d'apparat de grandes proportions et ca¬ vêtements autour des mollets.
ractéristique d'un IVe style de bonne facture et rela¬ La bordure ajourée autour, à redans avec alter¬
tivement précoce. L'époque néronienne conviendrait nance de motifs (Barbet 1981a, dérivée du type 758
bien par cette tonalité solaire, d'opposition de rouge 15c) sépare le tableau d'un rectangle plus allongé,
vif et de jaune, avec des grotesques dont la mode a dont les petits côtés sont concaves; deux comparti¬
affecté également les plafonds du portique [1-2]. ments prennent appui dessus, divisés en deux par
Quant à l'exécution elle-même, nous avons déjà un trépied, auquel s'accroche deux guirlandes de
souligné les qualités du peintre des figures flot¬ feuillages en arcature gracieuse peuplée chacune
tantes qui utilise une gamme de violets et de vert d'un cervidé, posé à l'arrêt sur le bord curviligne
clair contrastant avec le fond ocre jaune, pour créer bleu à traits marron des petits côtés.
le mouvement, sa touche alerte et expressive, sans La bande de transition suivante est ocre jaune
détail excessif, sa manière de placer des lumières et et limitée par une bordure rouge ocre. Chaque pe¬
des ombres. La façon de rendre l'attitude des petits tit côté montre une découpe curviligne au moyen
Amours au déhanchement souple, vus en contre- d'une bordure ajourée (Barbet 1981a, dérivé du 758
plongée pour certains, en contre bas pour d'autres, type 71 1), doublée d'une guirlande de feuillage;
fortement éclairés, est également remarquable. l'espace semi-circulaire qu'elle définit avait dû
recevoir un motif qui a disparu. Un compartiment
18. Atrium [44] rectangulaire flanque les petits côtés sous ces ar¬
rondis; une guirlande en tapisse le sommet; elle est
Trois fragments de plafond mentionnés le 1/12/ placée en oblique semble-t-il; l'espace est vide de
1954 sont à fond jaune; un autre à fond noir dont tout objet.

304
Autres plafonds et voûtes

20.2. Zone de raccord ouvrant une petite boîte rectangulaire, sans doute
La zone de raccord existe sur les deux grands un coffret. Au contraire, dans le rectangle à côtés
côtés et propose, entre deux bordures rouge ver- curvilignes à bordure ajourée (Barbet 1981a, type
690a, b millon, un médaillon cerclé de feuillages portant 152a) un Amour est juché sur le dos d'un animal 685
une tête barbue et deux tonnelles; ces dernières marin (peut-être un cervidé ?) faisant en quelque 758
693 sont tapissées de feuilles et surmontées d'un dais à sorte côtés
trois escorte
d'un
à Europe.
autre cordon
Ce rectangle
de feuilles
est et
entouré
de fruits.
sur
grande coquille qui abrite un petit Amour. Les trois
éléments sont reliés par une bordure ajourée de tri- Comme pour la pièce symétrique, le choix de la
758 angles tête-bêche (Barbet 1981a, type 40c). Des guir¬ composition s'est adapté au plan biscornu et les
landes en festons, composées de cordons à touffes artisans devaient avoir en réserve ce type de solu¬
de feuilles et de fruits, sont attachées aux tonnelles tion pour remplir ces espaces. Le tableau de l'enlè¬
et au médaillon. Elles sont censées pendre vers le vement est le thème majeur, bien mis en valeur
tableau central. dans une composition où les petits côtés curvilignes
688 Trois des Amours sont bien conservés. Sur le des rectangles qui l'enserrent suggèrent une voûte
690a côté nord-ouest, le petit Amour vu de face pivote en suspendue au centre d'un plafond plat, comme 686
même temps que son bras gauche pour enlever le nous de
celui l'avons
la Villadéjà
di Arianna
signalé àpar
Varano.
comparaison
L'attitude avec
cou¬
couvercle d'une pyxis qu'il tient de la main droite,
selon l'attitude bien connue et vue précédemment chée, le long du flanc de la bête, est moins fréquen¬
sur le plafond ocre jaune de la pièce [42]. Des deux te que la position assise en amazone. Elle existe
692 Amours du côté sud-est, l'un d'eux s'apprête à jouer cependant30.
de la lyre, qu'il tient de face dans le bras gauche; la La scène est visible à l'endroit lorsque l'on pé¬
main droite baissée tient sans doute un plectre. Il nètre dans la pièce par le vestibule [30] et le par¬
marche résolument vers sa droite, mais son corps cours normal était bien d'accéder à cette pièce par
est de face et l'on peut supposer qu'il esquisse un ce sas et non pas par la grande diaeta. Cependant
pas de danse; son voisin avait peut-être la même l'Amour juché sur un animal marin est visible à l'en¬
attitude ou une autre analogue de musicien. droit lorsque l'on vient de la pièce [53] et ce deuxième
point de vue est à prendre en considération.
20.3. La zone d'encadrement extérieur
La bande d'encadrement extérieure est plus 20.5. Comparaisons
large du côté sud-ouest où il fallait effectuer un rat¬
trapage avec la zone de forme irrégulière. Sur les Nous retrouvons certains thèmes déjà utilisés
trois autres côtés, des cordons de feuilles et de sur d'autres plafonds de la villa et caractéristiques
fruits alternent avec de simples guirlandes de du IVe style campanien, non seulement les bor¬
feuillages et se relient à des petits cartouches rec¬ dures ajourées, les cordons de feuillages mais aussi
tangulaires. Les uns enferment un dauphin sous les les trépieds en guise de séparation décorative et de
médaillons de la zone précédente; les autres avec support à des guirlandes. A cet égard, il y a une res¬
un côté curviligne, deux phalères sous les tonnelles semblance étroite avec le plafond [14], où des pe¬
peuplées d'Amours. tits animaux figurent aussi sous les arcatures de
Les cartouches avec dauphins sont cantonnés de feuillages, même si elles sont plus légères.
deux volutes et couronnés d'une palmette "à étages". Manifestement l'auteur des deux plafonds est le
même. La coiffure de la néréide dans la zone de
Sur le côté plus large, on retrouve des cartouches
avec dauphins, mais de part et d'autre de celui à rattrapage y est identique à celle d'Europe; elle
côté curviligne; comme l'espace est plus large, les n'est pas fréquente dans la peinture romaine et elle
a une saveur de modernité inattendue.
guirlandes, ayant plus d'espace, décrivent deux
courbes en festons, à petites feuilles serrées au Tonnelle à dais en coquille. Le thème du petit édi-
centre, à cordons de touffes de feuilles et de fruits cule ou tonnelle, sommée d'une coquille, sous laquelle
aux extrémités. un Amour est figuré, a déjà été rencontré dans le vesti¬
bule voisin [30]. Il a eu un succès énorme dans la
20.4. Zone de rattrapage peinture campanienne du IVe style, car il permet de
693 La zone de rattrapage montre un rectangle à rendre vivantes ces successions de bandes qui s'em¬
petits côtés curvilignes inscrit dans un grand rec¬ boîtent et de créer des lignes à champs plus larges.
tangle, à côté d'un simple champ libre, là où la Cette petite construction légère, inspirée d'une
pièce se rétrécit en oblique; un Amour s'y dresse, tonnelle de jardin, a des structures qui varient peu.

305
Soffitti e volte dipinti

La présence de feuillages en encadrement lui donne Même la forme à carré à quatre côtés concaves,
une certaine épaisseur, mais elle peut en être dé¬ visible dans la pièce [14] qui sert d'écrin à la figure
pourvue. Le sommet change: en demi-coquille, en de Fortune (?) peut suggérer une forme courbe
couronne, à rainures, à deux coquilles à ciel ouvert; comme celle qui existe réellement dans la pièce [7]
les acrotères sont des griffons ailés, des petits déjà citée de la Casa dell'Atrio corinzio d'Hercula-
dômes, des masques de théâtre comme nous les num (cf. n. 38). Le petit Amour qui y culmine est
avons vus sur des sections de plafonds du portique dans le creux de la courbe, accentuée par le double
[1] de S. Marco, qui en a conservé toute une collec¬ encadrement de carrés curvilignes.
tion. Les variantes se rencontrent sur le même pla¬ Tout ceci s'inscrit donc parfaitement dans une
fond, ainsi sur celui de la pièce [12], dans la Casa production locale du IVe style néronien riche de
degli Amanti (1,10,11), déjà citée, où leur sommet traditions. Le thème de l'Amour et du rapt de la
diffère31; des cervidés s'y ébattent. Dans la Taberna bien-aimée, escortée par un cortège d'Amours figu¬
Attiorum (IX, 2, 10), on y reconnaît des sirènes et les rés dans les pseudo-édicules, fait écho aux thèmes
feuillages ont disparu. voisins illustrés dans le nymphée, où nous voyons
Parfois des objets y sont suspendus, comme des des amours contrariés dramatiques.
vases dorés sur le plafond de la pièce [HH] de la
Casa di Caius Julius Polybius à Pompéi (IX, 13, 21. Cubiculum [52]
1-3) 32. Aucun ne possède le toit pointu de Stables.
Il est à noter, bien entendu, qu'ils existent sur les De simples fragments blancs de plafond sont
parois, en zone haute, ainsi dans la Casa degli signalés le 20/1/1955, et l'accord de ton avec les
Amorini dorati (VI, 16,7) à Pompéi, pièce [R], où ils parois est normal.
abritent des oiseaux en vol33.
22. Pièce [53]
Les structures décoratives s'inspirent vraisem¬
blablement des niches, comme celles qui sont revê¬ Divers fragments du décor du plafond, en majo¬
tues de coquilles en stuc dans les laraires ou les rité violets et bleus, avec moulure en relief ont été
autels domestiques 34 recueillis, mais la couleur peu résistante a posé
.

Personnages. Les personnages sont plus rares et problème (GdS du 13/9/1954). Des trouvailles iden¬
réservés, semble-t-il, à des plafonds centrés peut- tiques continuent en décembre où l'on mentionne
être sur un thème précis. Sur le plafond de l'exèdre une corniche polychrome en relief (30 décembre);
des bains de la Villa di Poppaea à Oplontis [8], le 29/4/1955, décor jaune et bleu sur fond violet, le
Europe est peinte sur le taureau; de part et d'autre, 30, un fragment de caisson semble-t-il. Le 24/8/
sous des tonnelles, se tiennent des femmes por¬ 1955, ce sont deux fragments courbes d'une voûte
tant un plateau; un thyrse est posé derrière l'une qui sont signalés. Les indications qui se poursui¬
d'elles35. D'autres femmes, dans des pseudo-édi- vent au fil des pages du journal mentionnent tou¬
cules drapés ornent le plafond de la pièce [8] de la jours des fonds bleus, violet ou rouge et des cor¬
Casa degli Amanti à Pompéi 36 souvent citée; l'une niches de stuc (ainsi le 25/10/1955, et en août 1956).
d'elles s'apprête aussi à jouer de la lyre. Il a été impossible de les identifier dans le dépôt,
Rectangles à côtés concaves. Le goût pour les car aucune figuration n'est clairement donnée,
compartiments rectangulaires à côtés concaves est excepté le 31/10 où l'on note un visage féminin et
également partagé par les villes campaniennes, que un élément imprécis: «su alcuni di essi si notano
ce soit à Herculanum, où ils accompagnent même elementi dipinti di non facile interpretazione e, su
la forme d'un voûtin réel pour amplifier la courbe di un altro, si nota parte di volto muliebre di di¬
dans la Casa del Salone nero, cubiculum [c] 37, dans screta fattura» 41
la Casa dell'Atrio corinzio, pièce [7] 38, ainsi qu'à
.

Rome au Palatin, dans la Domus Transitoria 39. 23. Chambre à coucher [57]
Pour la créer artificiellement sur un plafond
plat, le procédé est appliqué systématiquement tout Deux fragments du plafond ont été trouvés (cf.
le long du couloir [41] de la Villa di Poppaea à GdS du 3/8/1956, le long du mur sud et le 14 du
Oplontis 40. II n'est pas douteux que les peintres même mois). Ils sont à fond blanc, accordés à la
aient voulu suggérer une voûte suspendue par une pièce, et devaient jouer en symétrie.
convention formelle quelque peu dépouillée de son ACS 62468/1, enregistré le 15/9/1960 (29 cm χ 642
illusionnisme original et selon un vocabulaire codé 30 cm). Tête de Méduse à l'angle d'un comparti- 646
qui régit tout le IVe style. ment à bordure ajourée, à demi-cercle.

306
Autres plafonds et voûtes

642 ACS 6247212, même enregistrement (18 cm χ 26. Couloir derrière le nymphée [62-63]
18,5 cm). La tête de Méduse est moins complète,
mais elle conserve une plus grande largeur de la La voûte à fond blanc est parsemée d'étoiles dis- 114
bordure ajourée avec un triangle (?) opposé à un posées en quadrillage régulier; elles sont à huit
demi-cercle (peut-être correspondant à Barbet branches, ocre jaune, alternant avec du bleu ou du
1981a, type 82a). rouge, hautes de 6 cm; l'espace entre les centres de
On pourra les comparer aux têtes de Zeus Am¬ chacune d'elle est de 20 cm. Les rayons sont légè¬
nion qui cantonnaient le plafond de la rampe d'ac¬ rement renflés et ponctués d'un point à quelque
cès [4], et qui suggèrent un emplacement semblable. distance. L'alignement a été obtenu par un tracé
imprimé dans l'enduit, encore bien visible aujour¬
24. Pièce [59] d'hui.
Le décor économique et répétitif convient bien à
Dans une couche qui n'est pas en place (de rem¬ ce couloir de service et semble avoir été la règle
blais) on signale, le 14/11/1957, des fragments de dans tous les espaces de dégagement des thermes.
plafond noir à bordures ajourées en jaune, des bor¬ On le retrouve ainsi à Herculanum sur des plaques
dures rouges et bleues. Le fond noir s'accorde bien tombées de la Palestra, qui proviennent de la voûte
à la tonalité des parois de la pièce [59], comme de du vestibule. Les étoiles sont alignées et le tracé
l'atrium [44], où les bordures ajourées jaunes sont gravé des cercles qui les enferment est visible43. Le
connues. Il est mentionné également des spécimens même schéma est en place sur le couloir d'accès
à fond jaune (GdS , 14/11/1957). Trois d'entre eux des Terme del Sarno à Pompéi; les étoiles, toujours
avec figure humaine (22/11/1957). sur fond blanc, sont également alignées. Le tracé
préparatoire est visible aussi, avec le trou de repé¬
25. Pièce [60] rage au centre des étoiles. La coupole de la piscine
froide des Terme di Stabia toujours à Pompéi,
Des débris de plafonds sont cités dans le GdS du conserve en place les mêmes étoiles renflées et ali¬
25/10/1956, d'autres le 18/9/1957, avec bordures ajou¬ gnées pour simuler un ciel immuable. Il s'agit donc
rées "trine policrome". Un petit masque le 4/10/ 1957, bien d'un poncif typique de la dernière phase du
de 1 1,5 cm χ 14 cm, qui n'a pas encore été identifié42. IVe style de Pompéi.

Notes
Barbet 1985, fig. 191. 12 Le numéro ACS 63775, avec sphinge ailée, un moment
envisagée dans cette série, ne convient pas en raison du fond
1

2 Exemple Casa degli Amanti, Barbet 1985, fig. 168.


3 Cf. Tran Tarn Tinh 1974, 44. blanc, ni le numéro ACS 63770 qui se trouve sur fond violet.
4 Barbet 1985, fig. 149. 13 Cf. Barbet 1985 en couverture.
5 Barbet 1985, fig. 172, autres exemples, fig. 177, 200. 14 II ne figure pas sur la restitution que nous avons limitée à
6 Not.Sc 1934, pl. XII. deux carrés et un rectangle par commodité graphique.
7 Barbet 1985, fig. 164, 165. 15 Barbet 1985, fig. 199.
8 II ne peut s'agir du petit Satyre ACS 62449 qui serait trop 16 Cf. Rapport 1983, fig. 12.
grand (22,5 cm χ 19 cm) et qui proviendrait des remblais du 17 Cernili Irelli 1971, fig. 8.
portique supérieur [1] d'après le registre d'entrée du 15/9/1960. 18 Barbet 1985, fig. 165 à 167.
9 Cf. Blanckenhagen / Alexander 1990, pl. 59.2, même vue de 19 Barbet 1985, fig. 170.
dos, mais le dauphin nage en sens inverse. 20 Barbet 1985, fig. 154.
10 II existe un médaillon vert dont le diamètre n'est que de 21 Barbet 1985, fig. 107.
12 cm, le fragment entier atteint 20 cm; il s'agit du n° 63713. Au 22 Cf. également dans la Casa dei Cervi à Herculanum, les
milieu une figure grotesque brun sombre se distingue mais il pseudo-palmettes, ibid., fig. 160-161.
proviendrait d'une paroi non précisée. 23 Ch. Delplace, Le griffon, de l'archaïsme à l'époque impériale.
11 On aurait pu penser au fragment ACS 62492, avec une Etude iconographique et essai d'interprétation symbolique.
petite tête et une aile, la droite. Il est sur fond jaune et de Bruxelles-Rome, 1980 (Etudes de philologie et d'hist. ancienne,
dimensions exiguës, semblables ou presque aux mesures don¬ XX), fig. 282, 264, 263.
nées par le GdS (8,5 cm χ 1 1 cm). 24 Ibid. fig. 195.

307
Soffitti e volte dipinti

25 D. Parrish, Season Mosaics of roman north Africa. Rome, 36 Barbet 1985, fig. 168.
1984, pl. 67, notice 49, p. 201-204. 37 Barbet 1985, fig. 123.
26 RPGR, 1, 10,1. 38 Barbet 1985, fig. 192-193.
27 Cf. H. Eristov, Le thème des Saisons dans les maisons 39 Barbet 1985, fig. 158.
pompéiennes, in I terni figurativi nella pittura parietale antica (IV 40 Barbet 1985, fig. 166-167.
sec. a.C. -IV sec. d.C.). Atti del VI Conv. intern, sulla pittura pa¬ 41 On pourrait proposer le fragment de provenance impré¬
rietale antica, a cura di D. Scagliarmi Corlàita (Bologna, 1995). cise ACS 62513, issu des fouilles de la propriété De Martino,
Bologna, 1997, fig. 2, Maison des Amants (1,10,11), triclinium enregistré le 15/9/1960. Il montre un visage féminin couronné de
[8], mur ouest. feuillage, dont il manque le côté gauche et le menton. Mais on
28 Manni 1974, fig. 9. pourrait tout aussi bien proposer le n° 62484, dont le visage fé¬
29 Barbet 1985, fig. 200. minin est de même facture, tourné à notre droite (7,5 cm χ
30 Cf. RPGR, 13,3, d'après Helbig 1868, 121; Overbeck / Mau 8 cm), ou même le n° 62483 (4,3 cm χ 4 cm). Les descriptions
1884, atl. VII, 6. sont trop imprécises pour privilégier une hypothèse plutôt
31 Barbet 1985, fig. 170. Cf. également en 1,11,17, oecus [4], qu'une autre.
PPM II, 674, fig. 12, proche de la coquille de Melpomène. 42 Le n° 62489, enregistré le 15/9/1960, a des dimensions
32 Barbet 1985, pl. Vile. presques semblables mais non identiques (11 cm χ 7,5 cm) et se
33 Barbet 1985, fig. 172. trouve sur fond violet. Il proviendrait de la pièce [7] du premier
34 Exemple: Casa dell'Efebo (1,7,11), PPM I, 702, fig. 143. complexe de la Villa di Arianna à Varano.
35 Note de De Franciscis 1975b, fig.34. 43 Maiuri 1958b, fig. 95.

308
CAPITOLO Vili

I REPERTI DELLA VILLA


1 ARREDO

Paola Miniero

Le vicende che hanno segnato la scoperta del mo¬ Atrio [44]


numento hanno irrimediabilmente compromesso la
possibilità di ricostruire il contesto originario del¬ Gli scavatori settecenteschi che erano penetrati
l'arredo e della suppellettile. nell'atrio della villa, vi rinvennero il 17 luglio 1751
La villa infatti ha subito, dal momento della sua nell'angusto corridoio [59b] adiacente il tablino,
scoperta, dapprima esplorazioni prevalentemente alcuni oggetti: «come tolti dal proprio luogo» 4.
sotterranee, finalizzate alla ricerca di bei pezzi di Si tratta di due statuette di bronzo, luna, raf¬
antichità per il Real Museo di Portici 1 , poi il suc¬ figurante Hermes seduto sopra una roccia, alta
cessivo abbandono dell'impresa, quando i risultati palmi 2 ed once 2 (circa m. 0,68) 5, l'altra, un cor¬
non sembrarono più adeguati alle aspettative2, a vo a grandezza naturale con cannello per getto
distanza di quasi due secoli, nell'immediato dopo¬ d'acqua
me con esse
di fontana,
fu rinvenuto
alto 2unpalmi
candelabro
(m. 0,52).
di bronzo
Insie¬
guerra, la ripresa degli scavi, per la prima volta con
finalità di tutela e conservazione, ma con meto¬ rivestito d'argento, alto palmi 5 (m. 1,32) 6, ed un
dologia ancora da sterro ed infine la violenta di¬ pezzo di canna di bronzo «a modo di cornucopia» 7.
struzione di alcune sue parti a causa del sisma del Deisenza
to tre oggetti,
incertezze
l'unico
nelleadCollezioni
essere stato
del riconosciu¬
Museo Na¬
1980.
Benché non manchino rapporti sui materiali zionale di Napoli è il corvo di bronzo (MANN
rinvenuti e prelevati dagli scavatori settecenteschi, 4891) 8. I rimanenti due risultano dispersi, benché
anche con l'indicazione precisa del luogo di rinve¬ l'Hermes, sia stato a lungo identificato con la sta¬
nimento e talvolta delle misure in palmi, si tratta tuetta MANN 4892 9 , recentemente considerata
esclusivamente di quei reperti conformi al gusto dal De Franciscis ritratto di Demetrio II Nica-
estetico dell'epoca (sculture, suppellettile decorati¬ tore 10 e replica del ben più noto Hermes di bron¬
va in marmo ed in bronzo, pitture), mentre rara¬ zo da Ercolano. Il candelabro, per il particolare
mente si dà notizia della suppellettile comune, del rivestimento d'argento, non rientra tra le deci¬
quasi mai raccolta e di solito distrutta nel corso ne di diesemplari
tutti bronzo 1 1conservati
. nei depositi del Museo,
delle stesse esplorazioni ο dispersa successiva¬
mente. Quanto alla loro collocazione precisa all'interno
Un dato si evince comunque chiaramente dai della villa, l'unico indizio sicuro è fornito dalla pre¬
resoconti settecenteschi: nel 79 d. C. alcuni oggetti senza di un basamento in pietra di tufo a forma di
di arredo della villa erano stati rimossi dalla loro roccia, che si trova in situ nell'atrio, appoggiato al¬
collocazione originaria ο erano ancora in attesa di la parete S/O, tra il larario [45] ed il cubicolo [52] 12. 293
definitiva sistemazione. Sulla base dello studio Il basamento, che conserva resti di lastre di marmo
completo del monumento è ormai lecito attribuire bianco che ne rivestivano lo zoccolo, indica la pre¬
tutto questo a lavori ancora in corso in varie parti senza di una statuetta, fissata mediante un perno,
della villa, al termine dei quali ogni cosa avrebbe di cui si conserva il foro per l'inserimento, proba¬
694 avuto la sua collocazione definitiva3. bilmente anch'essa Hermes ο altra divinità in atteg¬
giamento di riposo su di una roccia. La loro pre¬
Ai fini di comprendere, sia pure con tutti i limi¬ senza nell'atrio si giustifica considerando che l'im¬
ti sopraesposti, la funzione di queste opere nell'ap¬ pluvio era inteso, nella riattualizzazione dei miti
parato decorativo della villa, il catalogo seguirà un greci da parte della classe nobiliare romana, come
ordine topografico e non per classi di materiali. una specie di stagno ο laghetto nel corpo della

309
I reperti della villa

casa, a cui ben si addicevano statue di divinità se¬ lungh. 44; spess. mx. alla sommità 37, alla base 22.
dute su scoglio 13. Abrasa alla sommità, lacunosa nelle prime sei linee
695 II corvo di bronzo, che costituiva la decorazione verticali, integrazioni nella parte alta degli spigoli la¬
terali.
di una fontana, originariamente poteva essere col¬
locato sia lungo il bordo della piscina, che dell'zm- Il quadrante presenta le canoniche linee verticali del
pluvium dell'atrio ο della vasca per il bagno fred¬ giorno romano, che dividono la superficie in ore (dodi¬
do [42], dove il rinvenimento di numerose tessere ci, negli esemplari integri) e le tre curve, rispettiva¬
di mosaico policromo e di avanzi di colori entro mente del solstizio d'inverno, degli equinozi e del sol¬
frammenti ceramici indicano lavori di rivestimento stizio d'estate. Al centro del bordo superiore del qua¬
drante si conserva lo gnomone originale in ferro. Il
in corso, con il conseguente spostamento di un'even¬ quadrante emisferico è inserito entro una cornice ret¬
tuale fontana ο la sua non ancora avvenuta siste¬ tangolare, delimitata da due sottili bordi laterali e da
mazione. una ampia fascia inferiore decorata alle estremità con
696 Nell'atrio si rinvenne anche la meridiana in tu¬ una palmetta a rilievo messa d'angolo. Produzione lo¬
fo, attualmente collocata nel giardino del peristilio cale; prima età imperiale.
superiore su di una colonna in tufo non pertinente. La meridiana rientra nel tipo a forma emisferica, il più
La meridiana, che era stata anch'essa spostata dal¬ diffuso a Pompei, dove sono attestati anche tipi a for¬
la collocazione originaria, verosimilmente in uno ma conica e piana 15. Si tratta di una produzione loca¬
dei giardini, non fu vista dagli scavatori borbonici, le alquanto corrente e poco precisa16, all'interno della
ma rinvenuta il giorno 1/7/1954 presso i primi due quale il nostro esemplare si distingue per la presenza
gradini della scalinata di accesso al larario [45], di elementi decorativi.
dove era stata depositata. Bibl: S. L. Gibbs, Greek and Roman Sundials. New Haven,
Infine, sempre nell'atrio, addossati alla parete London, 1976; Jashemski 1979, 112, fig. 183.
293 S/0, restano in situ due blocchi parallelepipedi di
tufo, disposti perpendicolarmente alla parete, pog¬ Terme [22-48]
gianti non direttamente sul mosaico pavimentale
ma su di uno strato intermedio in conglomerato 14. A partire dal settembre 1751 gli scavatori borbo¬
Essi costituivano i sostegni di una cassaforte (arca), nici, penetrati nella parte termale della villa, rin¬
che probabilmente era lignea, in quanto non se ne vennero nell'amb. [25] i seguenti materiali: un gran
dà notizia nei giornali di scavo settecenteschi. numero di tegole e di coppi, che confermano la pre¬
senza di una copertura e la funzione di tepidarium
695 MANN 4891. Statuetta di corvo svolta da questo ambiente, frammenti di marmi,
Bronzo, fusione cava e rifiniture a bulino. Lungh. 61 (dal¬ probabilmente destinati al rivestimento della vasca,
la punta del becco all'estremità della coda); H. 27 (sen¬ elementi metallici di porta, un "raschiatore" di me¬
za la base moderna). Da Stabia, Villa S. Marco, amb. tallo (striglie), una lunga verga di ferro (nella vasca)
non id. Attualmente nel MANN, Depositi. e due piedi di mensa a forma di zampa leonina, alti
La statuetta, che aveva funzione di fontana, come indica ciascuno palnji 1,5 17.
la presenza nel becco di un cannello per getto d'acqua, Neil' apoditerium [23], nel vano che si apre lungo
raffigura a grandezza naturale un corvo (uno degli
attributi di Apollo), reso naturalisticamente con sottili la parete ovest [34], munito forse di due ante lignee,
incisioni a forma di piccole piume sul corpo e sulle ali. che all'occorrenza potevano trasformarlo in un ar¬
Di notevole qualità, deriva certamente da un prototipo madio chiuso, si rinvenne durante gli scavi recenti,
di età ellenistica. Si tratta dell'unico esempio finora oltre al prezioso servizio da mensa in ossidiana
noto di statuetta a forma di corvo per ornamento di (cfr. cap. Vili, 4), anche un labrum in marmo fram¬
fontana, essendo di solito attestati a tale scopo delfini, mentario, funzionale per rapidi lavaggi.
rane, lepri, cani e leoni.
Bibl: Ruggiero 1881, XI; Guida Ruesch, n. 824, 204; A. De ACS 60385. Frammento di labrum 697
Franciscis, Il Museo Archeologico Nazionale di Napoli. Marmo bianco. H. 13; lungh. 15.
Cava dei Tirreni, 1963, 73. B. Kapossy, Brunnenfiguren Labbro pendente a sezione triangolare, vasca emisferica,
der hellenistischen und römishen Zeit, Inaugural- ansa a maniglia, impostata inferiormente sotto l'orlo e
Dissertation, Zürich, 1969, 52. superiormente collegata al labbro mediante un raccor¬
do a superficie piana. Su ciascun lato dell'ansa è incisa
696 Meridiana emisferica una foglia stilizzata. Prima età imperiale.
Tufo grigio, con tracce di colore azzurro presso le pal- Il bacino si confronta con esemplari simili provenienti
mette e bianco nella cornice sottostante. H. 38; da Pompei.

310
Arredo

Ninfeo [62-65] covesso-concavo, decorata con palmette e fiori di loto


alternati. Collo cilindrico con decorazione vegetale co¬
Il giorno 8 aprile 1752 fu rinvenuto un «vaso di stituita su ciascuna faccia da due rami di foglie di
marmo bianco ansato, di palmi 2 e 3/4 (m. 0,72), edera convergenti verso il centro, desinenti nel punto
con baccanale di 9 persone» 18. Esso fu trovato di unione con corimbi. Spalla arrotondata con fascia
all'imbocco del tratto di corridoio anulare [62], (H. 8) decorata con foglie doriche, al di sotto della
retrostante la facciata a nicchie del ninfeo. La tra¬ quale è una fascia (H. 3) con motivo a treccia incavata.
La parte inferiore del cratere, separata dal campo figu¬
dizione degli studi che ne attribuisce la provenien¬ rato mediante un listello a rilievo, è decorata da un'al¬
za dalla Villa dei Papiri si basa sul rapporto di ta fascia (H. 20) ad ovoli allungati ed è unita al piede,
scavo dell' Alcubierre del 27/1/1754, che però fa rife¬ lavorato a parte, mediante un perno interno che ne
rimento ad un puteale («bocal de marmol») e non consente la rotazione. La base ottagonale in marmo
698- ad un vaso ansato come viene descritto nel rappor- pavonazzetto, su cui poggia il cratere, non è perti¬
700 to del 9/4/1752, meglio riferibile al nostro esempla¬ nente.
re 19 La decorazione sul corpo è costituita da un registro
Il vaso si identifica con il cratere neo-attico del (H. 26) con 9 figure poggianti con i piedi su di un li¬
MANN inv. 6779 20, avente funzione di fontana, per stello a rilievo e muoventi in successione continua.
la presenza di un foro sul fondo, come quello da Lato A. La composizione presenta sulla destra Dionysos e 700
Oplontis, anch'esso di produzione neo-attica21. nella restante parte del campo il chorós di Pan e tre
Nella stessa zona (parte centrale del ninfeo 22 ), circa Ninfe, che danzano a piedi nudi. Il dio, barbato e con
un anno dopo, il 22 aprile 1753, si rinvennero «tre diadema sul capo dal quale pendono due lunghe cioc¬
701 piedi di mensa marmorea a forma di zampa e testa che di capelli sul petto, si presenta di tre quarti rivolto
verso sinistra. È vestito di lunga tunica, sopra la quale
di leone, sorreggenti una tavola di marmo bianco porta un mantello ricadente dalle spalle, un lembo del
triangolare. Ciascuna punta del triangolo tiene una quale è rigidamente sollevato e terminante a punta.
lettera C A R in corrispondenza delle teste dei Porta il braccio destro in avanti, sorreggente un alto
leoni» 23. Non è stato possibile ritrovare i tre soste¬ tirso desinente in un pomo sferico, quello sinistro pog¬
gni in questione nei depositi del MANN, dove co¬ giato sul fianco, posizione alla quale si contrappone la
munque sono conservati esemplari simili, che atte¬ gamba destra avanzata e flessa e quella sinistra stante.
stano la frequenza di questo genere di supporti per Il dio osserva la scena che si svolge davanti a sé, costi¬
mensa marmorea24. tuita da Pan e tre Ninfe, che danzano in circolo intor¬
Il cratere neoattico, se proveniente dalla Villa S. no ad un oggetto, poggiato al centro per terra, varia¬
Marco, come ci sembra possibile, doveva essere mente interpretato per la difficoltà di comprenderne la
fuori posto, confermando ancora una volta la pre¬ forma (otre di vino, scudo, cippo, altare), ma avente
senza di lavori di sistemazione in corso al momento comunque una funzione simbolica, quale elemento
dell'eruzione. E probabile che fosse prevista la col¬ centrale della danza sacra. Le quattro figure formano
locazione nella parte centrale del ninfeo, attualmen- un circolo simmetrico, con Pan ed una Ninfa, rispet¬
702 te interrata, in asse con l'altro cratere avente an- tivamente in primo e secondo piano, che risultano in
703 ch'esso funzione di fontana e rinvenuto sicuramen- posizione contrapposta ed affrontata, mentre le altre
due Ninfe sono disposte all'estremità, anch'esse in po¬
753a te in situ, all'estremità meridionale della natatio, sizione contrapposta. Pan avanza verso destra con la
nella quale gettavano zampilli d'acqua. testa rivolta indietro verso la Ninfa che lo precede e
che lo tiene per un lembo della pelle di pantera da lui
698- MANN 6779. Cratere neoattico con scena dionisiaca indossata. Presenta orecchie e piedi di capro, regge
700 Marmo pentelico. H. 78 senza anse, 86 con le anse; diam. con il braccio e la mano sinistra un tirso dall'estremità
bocca 27; diam. fondo 20; H. anse 29; circonf. mx. 139; ricurva, mentre con la destra si avvolge nella pelle di
H. piede 10. Da Stabia, Villa S. Marco, attualmente pantera, che copre la parte superiore del suo corpo. La
MANN, depositi. Ninfa che lo precede muove di profilo verso destra, ha
Cratere del tipo "a volute" con anse costituite inferior¬ capelli raccolti sulla nuca e cinti da benda, indossa un
mente da due bastoncelli desinenti all'attacco con la aderente chitone a maniche corte, al di sopra del quale
spalla con teste di cigno recumbente e superiormente, è ì'hymation annodato sotto il collo, che scende dietro
all'attacco con il labbro, con una voluta piena, incavata le spalle con un lembo appuntito ed arriva fino ai piedi
al centro, decorata su ciacuna faccia con rosetta ed ele¬ lungo il fianco sinistro. Nella mano destra regge un
menti vegetali a spirali. Orlo decorato con circolo di lembo della pelle di pantera di Pan, con la sinistra,
perline, cui segue una fascia aggettante (H. 3,5) con rivolta verso l'alto, fa un gesto come propiziatorio.
motivo ad ovoli e freccette ed un'altra (H. 5), a profilo Segue una Ninfa in secondo piano, parzialmente co-

311
I reperti della villa

perta dal manto di Pan, con il busto di prospetto, la fitte pieghe, i cui lembi, mossi dal vento, ricadono
testa di profilo a destra, in atto di muoversi verso sini¬ davanti e dietro.
stra, dando l'impressione, per errore di esecuzione, di Lavoro neo-attico del terzo quarto del I sec. a.C. da un
appoggiarsi col ginocchio destro sull'oggetto centrale, prototipo di IV sec. a.C. Appartiene al gruppo dei cra¬
che invece è posto davanti a lei. Porta i capelli e le vesti teri in marmo ed in bronzo a volute con i manici delle
analogamente a quelli della Ninfa che la precede, della anse a forma di collo di cigno e simmetrica ripartizio¬
quale tiene un lembo del mantello con la mano destra, ne della decorazione sul corpo del vaso che derivano
mentre la mano sinistra, nascosta dal corpo di Pan, da prototipi greci in bronzo di IV sec. a.C. (cratere di
sembra dalla posizione trattenere un lembo della pelle Derveni).
di pantera del dio. La terza Ninfa, con acconciatura e Bibl.: O. A. Bayardi, Catalogo degli antichi monumenti
vesti del tutto simili a quelle delle altre, muove di pro¬ dissotterrati dalla discoperta città di Ercolano. Napoli,
filo verso sinistra, regge con la mano destra un lembo 1755, tomo I, 290, n. 914; F. Hauser, Die neu-attischen
della pelle di Pan, mentre l'altra è rivolta indietro ed Reliefs. Stuttgart, 1889, 39, n. 55; RRGR, 70, figg. 1-3;
appoggiata sul fianco sinistro. Spinazzola 1928, XI, fig. 49; W. Fuchs, Die Vorbilder der
Lato B. La composizione è costituita dal corteo dionisia¬ neuattischen Reliefs. Berlin 1959 (JDAI, 20), tipo Β
co. Apre il corteo una Menade scalza, vista di profilo e (danza arcaistica), tav. 6a, 28 B5b; R. Neudecker, Die
desinente verso destra, in atto di suonare un doppio Skulpturenausstattung römischer Villen in Italien.
aulo. Porta capelli annodati in una lunga crocchia sul¬ Mainz, 1988, 105-114, 147 ss., η. 14; D. Grassinger,
la nuca, è vestita di un chitone a mezze maniche, sul Römische Marmokratere. Mainz, 1991, 178 n. 21.
quale indossa un mantello che scende fino ai piedi
dalla spalla sinistra, formando rigide pieghe triangola¬ ACS 63853. Cratere a calice
ri. Segue un'altra Menade in posizione stante, vista di Marmo alabastrino. Scheggiato nell'orlo, lesionato in 702-
spalle e di profilo a destra, con capelli annodati sulla alcune parti del corpo, con integrazioni nell'orlo, anse, 703
nuca, dai quali cade una ciocca, con braccia, schiena e piedi e supporti. H. vaso 33, con la base 63; diam.
glutei scoperti ed un mantello a larghe pieghe che bocca 32,5; diam. piede 12,5. Originariamente colloca¬
pende dal braccio sinistro e ricopre le gambe lascian¬ to all'estremità meridionale della natatio su di un pila¬
do scoperti i piedi. Ha le braccia aperte, piegate e con strino marmoreo rimasto in situ, H. m. 1,75.
le mani rivolte in alto; in quella di destra regge un Cratere a calice a profilo tronco-conico carenato con anse
tirso con la punta arrotondata rivolta in basso, mentre a maniglia ricurva, impostate inferiormente all'attacco
nella mano sinistra tiene probabilmente i cembali. della carena e collegate superiormente al vaso mediante
Segue un Satiro, che muove di profilo a passo di una barretta trasversale. Parte inferiore del corpo deco¬
danza verso sinistra, nudo, con il braccio sinistro sol¬ rata con ovoli allungati e freccia in alto. Piede a tromba
levato per reggere un lembo della pelle di pantera, an¬ lavorato a parte ed applicato al vaso mediante un perno
nodata sotto il collo e pendente sul davanti e con il moderno, che lo tiene fissato anche ad un sottostante
destro rivolto in basso e reggente un tirso a punta in supporto cilindrico (H. 27) lavorato in due pezzi, dal
alto, da cui pende un nastro. Chiude il corteo una Me¬ fusto progressivamente svasato verso il basso e desi¬
nade che muove verso destra suonando un timpano. È nente in un'ampia base di appoggio circolare, al di sot¬
vista di profilo, porta la testa leggermente piegata to della quale è una base quadrangolare (H. 3, lato 24).
all'indietro con capelli annodati sulla nuca; veste un Fine I sec. a.C. ο inizio I sec. d.C.
chitone a mezze maniche mosso dal vento, che forma Bibl.: A. Maiuri, Mestiere di Archeologo. Antologia di
in basso profonde pieghe, sul quale è un mantelletto a scritti a cura di C. Belli. Milano, 1978, fig. 230.

312
Arredo

Note
1 Sulla storia dei primi scavi borbonici cfr. la sintesi di F. (presso la parete); H. min. 35; base 60 χ 60.
Zevi, Gli scavi di Ercolano. in: Civiltà del 700 a Napoli. 1734- 13 Cfr. E. J. Dwyer, La scultura. In: Pompei 79, 203.
1799. II. Firenze, 1980, 58 ss. 14 Ciascun blocco misura cm. 100 χ 34, e 16 di H.; la distan¬
2 E quanto si evince dalla lettura dei rapporti informativi za tra i due blocchi è di cm. 74. Lo strato di conglomerato tra i
dell'epoca, conservati presso l'Archivio di Stato di Napoli (cfr. i blocchi ed il pavimento è di cm. 10.
fascicoli dell'Archivio di Borbone, Casa Reale Antica e Casa 15 Questi tipi sono inclusi nella lista delle forme di meridia¬
Reale Amministrativa) ed in particolare delle lettere del Tanucci na fornita da Vitruvio, IX, 8, 1.
al Re negli anni 1760-62 (Archivio Borbone, voi. 16). 16 Le meridiane pompeiane risultano tagliate per latitudini
3 Oltre ai lavori ancora in corso nei portici [1-2], privi di tra 31° e 43°45', mentre la latitudine di Pompei è di 40°45'. Cfr.
pavimentazione, e nel ninfeo, i cui stucchi non erano stati com¬ Jashemski 1979, 112.
pletamente ultimati, proprio nell'atrio si stavano effettuando 17 Ruggiero 1881, 15 (6-11 sett, e 18 sett.), 16 (25 sett.), 18
lavori di riparazione della canaletta di scolo dell' impluvium (cfr. (27 nov.).
diario di scavo del 7/1/1959). Non si ritiene plausibile l'ipotesi 18 Ruggiero 1881, 140, 142 e tav. I, H 3 (pianta del Weber del
che tali reperti fossero stati raccolti presso l'ingresso per essere 1759). Il rapporto dell'Alcubierre precisa come data di rinveni¬
portati via durante l'eruzione, dal momento che non si tratta di mento il 9/4/1752 e come altezza 3 palmi meno un'oncia (cm.
oggetti preziosi e che nella villa vi erano altre suppellettili pre¬ 75,8), in Pannuti 1983, 303.
ziose, più facilmente trasportabili (coppe di ossidiana, eventuali 19 Cfr. il rapporto dell'Alcubierre del 27.1.1754 (in Pannuti
gioielli conservati nella cassaforte). 1983, 325). Per l'attribuzione alla Villa dei Papiri si rinvia a D.
4 Ruggiero 1881, p. XI. Grassinger, Römische Marmorkratere. Mainz, 1991, 178 η. 21
5 A p. XII il Ruggiero indica invece 3 palmi e 2 once di altez¬ con bibliografia precedente.
za (m. 0,83 circa). In tutti e due i casi la misura non coincide 20 Guida Ruesch, n. 282, 92.
con la statuetta di Demetrios-Hermes, MANN 4892, che misura 21 Cfr. S. De Caro, The sculptures of the villa of Poppaea at
m. 0,72. Oplontis: a preliminary report. In: Ancient Roman Villa Gardens.
6 Ruggiero 1881, p. XI; Pannuti 1983, 293. Dumbarton Oaks, 1987, 79-133, in particolare 96-98.
7 Si tratta probabilmente di un frammento del caduceo per¬ 22 Cfr. Ruggiero 1881, tav. I, H 7.
tinente all'Hermes, nel cui palmo della mano sinistra resta l'at¬ 23 Ruggiero 1881, 23; una più estesa descrizione del rinveni¬
tacco. mento viene data nel fase. 1539 di Casa Reale Antica (Archivio
8 Guida Ruesch, n. 824, 204. di Stato), che riporta la relazione del Weber con le indicazioni
9 Ruggiero 1881, p. XI; Guida Ruesch, n. 837, 207. Pur¬ delle misure dei tre sostegni e la precisazione che consistevano
troppo è andato perduto il volume dell'inventario generale del in tre parti (piede, busto e testa di leone), tenute insieme da
Museo comprendente il n. 4892, che avrebbe potuto fornire la perni. Inoltre si specifica che il luogo del rinvenimento era una
provenienza della statua. Si deve al Dwyer (Dwyer 1982, 62) la piccola camera, con pavimento di mosaico, distante 40 palmi
esatta attribuzione della statua alla Casa del Camillo (Pompei, dalla statua del Mercurio (atrio) e 180 palmi dal vaso, distanze
VII, 12, 22-24), dove fu rinvenuta -il 10/4/1863; cfr. H. Brunn, in certamente da invertire.
Bull. Inst., 1863, 91-92 e G. Fiorelli, Gli scavi di Fompei dal 1861 24 Nel box 21 dei depositi c.d. Cavaiole, dove sono conserva¬
al 1872. Napoli, 1873, 159. ti i piedi di mensa marmorei a forma di zampa e testa leonina,
10 De Franciscis 1951. ho rinvenuto un solo esemplare che porta una lettera C iscritta
11 In particolare depositi 4 e 6 (piccoli bronzi). al di sopra della testa leonina (MANN 124062), le cui dimensio¬
12 II basamento presenta dimensioni irregolari: H. mx. 60 ni non corrispondono a quelle del nostro esemplare.

313
CAPITOLO Vili

I REPERTI DELLA VILLA


2 SUPPELLETTILE

Paola Miniero

Lo studio delle suppellettili fittili di uso quoti¬ Le poche suppellettili di cui si conosce la prove¬
diano provenienti dalla villa è destinato, ancora più nienza furono rinvenute nelle più disparate parti
che quello dell'arredo e della suppellettile marmo¬ della villa, mentre la notizia di «numerosi cocci di
rea ο preziosa, a rimanere incompleto, per l'impos¬ vasi di terracotta e di vetro», non ritrovati, si riferi¬
sibilità sia di ritrovare i materiali rinvenuti durante sce a materiali che non erano in uso nel 79 d.C., ma
le esplorazioni borboniche, la cui descrizione non rinvenuti in una cunetta sottostante il pavimento
consente sicure interpretazioni, sia di ricavare un dell'atrio [44] 5.
quadro quantitativo completo delle varie classi di Pur ipotizzando che tutta la suppellettile dome¬
materiali, poiché raramente se ne dà notizia nei stica, come nel caso della villa c.d. di Poppaea ad
giornali di scavo dell'epoca. A differenza delle pittu¬ Oplontis 6 fosse stata raccolta e custodita in uno
re e delle sculture si tratta di reperti che, essendo degli ambienti di servizio ancora interrati che si tro¬
privi di valore artistico, non erano considerati degni vano ad est dell'atrio, benché ciò non si evinca dai
di essere raccolti per la Collezione Reale ed andaro¬ resoconti degli scavatori settecenteschi che espio- 12
no in massima parte distrutti ο dispersi Fatte rarono questa zona, è comunque fuori dubbio che
queste premesse, lo studio delle suppellettili si limi¬ nell'edificio erano stati effettuati (e non ancora ulti¬
ta ai materiali raccolti durante gli scavi di epoca mati) lavori di ingrandimento e di abbellimento,
moderna2. che la rendevano ancora più lussuosa. Ciò contra¬
A differenza delle anfore, conservate senza inven¬ sta con l'ipotesi avanzata dal D'Arms circa la tra¬
tario in un locale della villa stessa (vedi cap. Vili, 3), sformazione in senso produttivo che avrebbero
le classi ceramiche raccolte durante gli scavi degli subito le ville di otium nell'ultimo periodo, quale
anni cinquanta erano state inventariate al momento conseguenza degli effetti del terremoto del 62 d.C.,
del rinvenimento ο poco dopo e sistemate in un de¬ generalizzando un fenomeno che sembra limitato
posito dell' Antiquarium Stabiano, dove, procedendo alla villa di Oplontis, dove era stato installato, nel¬
ad una sistematica ricognizione della massa dei ma¬ l'ultima fase, un torchio nella zona della piscina7.
teriali ivi conservati, è stato possibile reperirle.
La lettura dei giornali di scavo ha confermato Suppellettile da mensa 8
che l'edificio al momento dell'eruzione era scarsa¬
mente abitato e certamente non dai proprietari 3, Terra sigillata italica
come già era emerso dallo studio dell'architettura,
che documenta lavori in corso in varie parti della Sono documentati solo due frammenti di piatto 704,1-2
villa e rivestimenti pavimentali non ancora eseguiti e di coppa in terra sigillata italica, entrambi con bollo
nei portici [1-2] (cfr. cap. 11,1), degli stucchi, con la in pianta pedis, rispettivamente del ceramista tardo-
decorazione non ultimata dei bassorilievi del ninfeo italico Sex. Murrius Festus 9 e di Camurius 10, con¬
(cfr. cap. IV, 1), dell'arredo (cfr. cap. VIII,1) e della siderato dubitativamente aretino. Essi sono perti¬
suppellettile preziosa (cfr. cap. Vili, 5), rinvenuti nenti a forme tardive della classificazione del Gou-
fuori posto. dineau 1 1 , che sono anche tra quelle più attestate a
Infatti la grande cucina fu ritrovata completa¬ Pompei 12
.

mente vuota 4 e con la vasca ingombra di residui di


calce spenta, il cui foro per lo scarico dell'acqua era ACS 62038
stato occluso internamente allo scopo di spegnervi Fr. di fondo. Alto piede obliquo, leggermente rientrante 704,1
la calce, ulteriore indizio di lavori ancora in corso. al piano di posa. Nel tondo interno, delimitato da una

315
I reperti della villa

solcatura circolare e da una fascia con decorazione a periore. Sulla parte alta del corpo due fori per inser¬
rotella, bollo in pianta pedis (SE)X M F. Argilla rosata zione di grappa metallica. Argilla di colore marrone
(Mus., 10 R 6/6, light red), abbastanza ben depurata, rosato scuro (Mus., 5YR 5/6, yellowish red), dura, ruvi¬
vernice rosso corallo, lucida, scrostata in alcuni punti. da al tatto, malcotta all'interno, con numerosi e piccoli
H. mx. 2; lungh.8; diam. fondo ricostruito 10,8. inclusi vetrosi, rari e medi bianchi (quarzo, calce, cal¬
Rinvenuto nell'area esterna [51]. cite), alcuni e medi rossi (pirosseni). Ingubbiatura cre¬
Attribuibile alla forma Atlante, VI, simile alla varietà 15 ma. Lacunosa al labbro e nel fondo. Acroma.
= Goudineau 36 13; circa 15-79 d.C.; per il bollo CVArr, H. mx. 43, diam. orlo 22,5. Produzione locale.
1054, 2, 4, 29, 53. Cfr. Annecchino 1977, 108, fig. 1,3; Ostia III, 141, tav.
XXIX, fig. 186; De Caro 1987, 57, fig. 77,13; Caran-
704,2 ACS 62990 dini / Ricci 1985, 106, tav. 30, n.8.
Fr. di fondo. Piede basso a profilo arrotondato con piano
di posa. Fondo concavo. Nel tondo interno, delimitato Senza n. d'inv.
da una solcatura, bollo in pianta pedis CAMVRI(I), con Olla biansata a corpo ovoide e profilo continuo, orlo sva- 704,4·
sato con superficie interna concava ed esterna sagoma¬
:

AM e VR in nesso. Argilla rosata (Mus., 10 R 6/6, light


red), ben depurata, liscia al tatto; vernice rosso-corallo, ta, fondo piano-convesso, anse a nastro con solcature
brillante, in alcuni punti scrostata. sulla faccia superiore, impostate sotto l'orlo e sulla
H. mx. 1, diam. 5, 5. massima espansione del corpo. Argilla di colore beige-
Proveniente dal giardino [19], rosato (Mus., 5YR 6/6, reddish yellow), dura, ruvida al
Simile alla fonila Atlante, XXXV, varietà 1, tav. CXXX, 3, tatto con numerosi e piccoli inclusi vetrosi, pochi e
di produzione campana, con cronologia dall'età tiberia- piccoli bianchi (quarzo, calcite e mica), alcuni rossi
na fino a ca. il 60 d.C. ,4; per il bollo eft".: CVArr, 397 s. (pirosseni). Ingubbiatura crema. Integra.
H. 37; diam. orlo 21; diam. fondo 10,8. Produzione loca¬
,

Ceramica comune 1 6 le. Simile alla forma Gasperetti 121 1 b, fig. 2,11 munita
di anse. Una forma simile è distinta dalla Annecchino,
Ugualmente molto pochi sono i vasi apparte¬ che la considera un contenitore per conserva di frutta.
Cfr. Annecchino 1977, 111, fig. 3,27.
nenti a questa classe, che comprende contenitori
da cucina e da dispensa. Sono stati esclusi infatti i Senza n. d'inv.
705,8 vasi forati per coltivazione di piante (vedi infra), at¬ Anforetta a fondo piano. Orlo convesso esternamente 704, 5>
tribuibili per funzione alla categoria della suppel- quasi a formare una piccola fascia, collo cilindrico di¬
705,17 lettile fittile per uso agricolo, ed un peso da telaio, stinto dalla spalla, corpo ovoide a profilo continuo,
incluso in quella per uso domestico. piede ad anello; anse a nastro a gomito arrotondato
con due scanalature sulla faccia superiore, impostate
Suppellettile da dispensa sul collo e sulla spalla. Argilla rossiccia (Mus., 2.5YR 6/6,
light red), dura, ruvida al tatto, con numerosi e piccoli
Come contenitori di liquidi ο derrate alimentari inclusi neri. Ingubbiatura bianco-crema. Scheggiata
sono documentate due olle biansate ed un'anforetta l7. nel piede, ricomposta da frammenti.
H. 56; diam. orlo 11,5; diam. fondo 5,4. Produzione loca¬
Le olle, che presentano entrambe l'orlo superior¬
mente piano per la posa del coperchio ed il profilo le. Simile alla forma Gasperetti 1243 b 19.
del ventre continuo, appartengono ad una forma dif¬
fusa in area vesuviana, che è assimilabile alla forma Suppellettile da cucina
Gasperetti 1213a, e dalla quale si differenzia solo Sono documentate due ollette monoansate, che
per il fondo che, dove è conservato, è piano e non ad presentano tracce di nerofumo sulla superficie, indi¬
anello 18. Una di esse (fig. 704,3), presenta due fori zio di una loro funzione quali contenitori da fuoco,
per l'inserimento di una grappa di metallo, che era benché simili contenitori possono aver avuto molte¬
servita per un restauro in antico, indizio che anche plici funzioni, quali soprattutto quella di versare ο
questo genere di contenitori funzionali e di basso attingere liquidi. Anche in questi due casi l'argilla
costo erano considerati un bene da conservare. rivela una produzione locale. Entrambi sono stati
rinvenuti fra materiali rimossi in aree esplorate in
Senza n. d'inv. epoca borbonica.
704,3 Olla biansata a corpo ovoide e profilo continuo, con la
massima espansione nella parte superiore. Orlo svasa¬ ACS 61985
to con superficie interna concava ed esterna piana; Olletta monoansata a doppio tronco di cono e fondo 704,6
ansa a nastro, con gomito arrotondato, impostata sul¬ piano, orlo svasato e arrotondato verso l'interno, ansa
l'orlo e sulla spalla con tre solcature sulla faccia su¬ a nastro a sezione ellittica con leggera solcatura me-

316
Suppellettile

diana, impostata sotto l'orlo e sulla massima espan¬ numero di inventario dal distrutto magazzino archeo¬
sione del corpo. Argilla rossiccia (Mus., 5 YR 5/6, yel¬ logico della villa, dalla quale verosimilmente provie¬
lowish red) dura, ruvida al tatto, non depurata, con ne. Benché si differenzi dalle ollette forate per forma,
numerosi e piccoli inclusi vetrosi e frequenti bianchi maggiore spessore delle pareti e mancanza dei carat¬
(mica). Acroma. Tracce di bruciatura in particolare teristici fori sul corpo e sul fondo, esso presenta la
sotto l'orlo. Scheggiata sull'orlo e sull'ansa. stessa rozza fattura con analoga caratteristica di lavo¬
H. 7,2; diam. orlo 6,5; diam. fondo 5,5. Rinvenuta sul razione, costituita dalle linee del tornio molto marca¬
solaio dell'amb. [68] (emiciclo sud-ovest del ninfeo).
Produzione locale. te. Inoltre esso è privo di una base di appoggio, che fa
escludere un uso quale contenitore, e presenta sulla
704,7 ACS 61987 parte bassa del corpo una traccia di foro, simile a
Olletta monoansata di forma tronco-conica a profilo con¬ quelli sulle ollette forate, ma non ultimato.
tinuo, orlo svasato, indistinto, fondo piano; ansa a na¬ Infine è inclusa in questa classe un tratto di
stro con depressione mediana impostata sull'orlo e sulla fistula fittile (ACS 60103), unico esempio ritrovato
massima espansione del corpo. Argilla brunastra (Mus., nella villa di tubatura idrica per il giardino.
5YR 5/3, reddish brown) dura, ruvida al tatto, con nume¬
rosi e piccoli inclusi vetrosi. Acroma. Tracce di brucia¬ ACS 61840 705,8
tura. Scheggiata sull'orlo, ed all'attacco dell'ansa. Olletta forata di forma ovoide, con breve orlo estroflesso e
H. 12; diam. orlo 10; diam. fondo 6. Rinvenuta nel ninfeo, fondo piatto. Presenta sul corpo tre fori circolari, irrego¬
quasi al centro del II arco della parete di SE (n. 64). lari e distanziati, a 4 cm dalla base ed uno più ampio sul
Produzione locale. fondo; solchi del tornio sulle pareti. Argilla rossiccia
Cfr. Annecchino 1977, 111, fig. 2,17. Gasperetti (Forma (Mus., 5YR 5/6, yellowish red), dura, ruvida al tatto, non
1212a). depurata, con numerosi e piccoli inclusi vetrosi, rari
bianchi (mica e calcite), alcuni rossi (pirosseni). Acro¬
Suppellettile fittile per uso agricolo ma. Lacunosa nella metà superiore, con integrazioni.
Proveniente dalla cunetta esterna parallela al portico [1],
705,8 Ollae pertusae ο perforatele 20 H. 16,5; diam. orlo 11; diam. fondo 6; diam. fori sulle pa¬
reti 1,5-2; diam. foro sul fondo 3,5-4. Produzione locale.
Sette olle forate provengono dal giardino del pe¬
ristilio superiore, rinvenute in uno strato di terreno ACS 61837
soffice con presenza di materiali di riempimento, (Diletta forata di forma ed argilla simile alla precedente.
profondo circa 70 cm., situato tra il muretto delimi¬ Lacunosa sotto l'orlo. Rinvenuta lungo il margine della
tante il giardino del peristilio superiore e la cunetta cunetta anteriore parallela al portico [2].
più esterna, che corre parallela ai portici [1] e [2]. H.16; diam. orlo 11; diam. fondo 5,5; diam. fori sulle
In questa fascia di terreno erano state interrate le pareti 1,5; diam. foro sul fondo 2.
ollette forate, due lungo il margine della cunetta
parallela al portico [2] (ACS 61839 e 61837) e le ri¬ ACS 61844
manenti lungo quella parallela al portico [1]. Esse (Diletta forata di forma ed argilla simile alle precedenti.
erano usate, grazie alla presenza di tre fori sulle pa¬ Integra. Rinvenuta lungo il margine della cunetta ante¬
reti e di uno sul fondo, riscontrati in tutti gli esem¬ riore presso il portico [1].
plari ad eccezione di ACS 61857, per alcune attività H. 15; diam. orlo 11, diam. fondo 5,5; diam. fori sulle
di arboricoltura citate dalle fonti21, quali la semina, pareti circa 2; diam. foro sul fondo circa 1,8-2.
il trasporto di piante per messa a dimora e la pro¬ ACS 61839
pagazione per margotta22. Nel nostro caso i vasi, (Diletta forata di forma ed argilla simile alle precedenti.
che erano tutti integri al momento del rinvenimen¬ Lacunosa nell'orlo con integrazioni. Rinvenuta lungo il
to, ad eccezione di ACS 61840, dovevano essere ser¬ margine della cunetta anteriore, parallela al portico [2].
viti per la semina di piante ornamentali, avvenuta H. 15; diam. orlo 11; diam. fondo 6,5; diam. fori sulle
da poco tempo, poiché le radici, non ancora svilup¬ pareti 1,5; diam. foro sul fondo 2,5.
pate, non ne avevano provocato la rottura. La pre¬
senza di vasi simili per l'impianto di piante orna¬ ACS 61845
mentali, tra le quali l'alloro sembra essere la più (Diletta forata di forma ed argilla simile alle precedenti.
idonea ai dettami dell'ars topiaria 23 , è documentata Integra. Rinvenuta lungo il margine della cunetta ante¬
in molte ville di prima età imperiale 24 . riore, parallela al portico [1].
In questa categoria di vasi per uso agricolo è forse H. 14; diam. orlo 11; diam. fondo 5; diam. fori sulle pa¬
705,15 plausibile includere un recipiente, recuperato senza reti 1,5, diam. foro sul fondo 2.

317
I reperti della villa

ACS 61856 Vetro


Olletta forata di forma ed argilla simile alle precedenti,
con tracce di nerofumo sulle pareti. Integra. Rinvenuta Sono stati rinvenuti nella villa soltanto due con¬
lungo il margine della cunetta anteriore, parallela al tenitori di vetro, rispettivamente un vassoio ed una 705,18
portico [1]. piccola coppetta su tre piedi, con orlo sagomato 705,19
H. 16,5, diam. orlo 11,5; diam. fondo 6; diam. fori sulle per appoggio di un coperchio in materiale deperi¬
pareti 1,5 circa; diam. foro sul fondo 2,5-3. bile. Entrambi sono stati rinvenuti nella sala [23],
avente probabilmente funzione di apodyterium e
ACS 61857 precisamente nel vano rettangolare [34], situato
Olletta forata di forma ed argilla simile alle precedenti, sulla parete est, rispettivamente negli angoli sud¬
ma senza fori sulle pareti. Mancante di parte del lab¬ est e nord-ovest. Il rinvenimento in questo stesso
bro. Rinvenuta lungo il margine della cunetta anteriore vano di un frammento di labrum in marmo e di nu¬
parallela al portico [1].
H. 14; diam. orlo 10,2, diam. fondo 5,5; diam. foro sul merosi frammenti di vasi di pasta vitrea polveriz¬
fondo 2. zati27, anch'essi rinvenuti nell'angolo nord-ovest,
suggerisce la presenza in questo vano di tavolini
Senza n. d'inv. lignei negli angoli. Sono tra i pochi reperti della
villa non rinvenuti fuori posto, idonei ad una sala
705,15 Recipiente. Orlo leggermente svasato, corpo cilindrico,
rastremato verso il basso, con evidenti linee del tornio termale per spogliatoio ed esercizi ginnici, avendo
sulla parte alta del corpo, fondo convesso. Argilla di questi recipienti in vetro funzione di contenitori di
colore rossiccio, (Mus., 5YR 6/8, reddish yellow), dura, olio od unguenti, ed il labrum, quella per rapidi
ruvida al tatto, non depurata, con numerosi inclusi lavaggi.
neri, rari bianchi. Mancante di parte dell'orlo, conves¬ Quanto al problema dell'esistenza di officine ve¬
so sul fondo. trarie in epoca romana sulla costa campana, atte¬
H. 23,5; diam. orlo 13. Produzione locale. state dalle fonti scritte 28, sappiamo ancora molto
poco dei centri di produzione 29 , tra i quali un ruo¬
705,16 ACS 60103 lo di primo piano deve aver avuto Pozzuoli 30

.
Tratto di fistula fittile, cilindrica, progressivamente
rastremata. Rinvenuta nel portico [1], presso la 5° ACS 60388 705,18
colonna ad ovest del pilastro angolare. Argilla di colore Vassoio circolare biansato. Fondo piano ombelicato al
giallino (Mus., 10YR 7/6, yellow), liscia al tatto, ben centro, separato dalla vasca da due sottili anelli con¬
depurata. centrici a rilievo; vasca bassa a parete obliqua, legger¬
Lungh. 31; diam. max. 5; diam. min. 4. mente concava all'interno separata dal bordo da una
nervatura a dorso arrotondato; bordo orizzontale leg¬
Suppellettile fittile per uso domestico germente concavo, segnato da due anelli concentrici a
rilievo con orlo arrotondato. Sul bordo si conserva l'at¬
tacco di una sola ansa orizzontale traforata. Ricom¬
Pesi da telaio posto da numerosi frammenti. Vetro pressato liscio,
incolore, con pellicola bianco-lattea in superficie ed iri-
Si è rinvenuto un solo esemplare, anch'esso, co¬ dazioni verdastre. Proveniente dal vano 34, angolo SE.
me per le tazze monoansate, nel ninfeo, tra mate¬ H. 2,4; diam. orlo 35; diam. fondo 26,5. Produzione cam¬
riali rimossi, ivi trasportato probabilmente nel cor¬ pana, probabilmente puteolana. Età flavia.
so delle esplorazioni di epoca borbonica 25 Si trat¬ Cfr. Scatozza Höricht 1986, 32, forma 5, tav. XXV,918,
.

ta del tipo a forma tronco-piramidale, che è il più distinto dalla forma Isings 97c, della quale costituisce
diffuso nella regione vesuviana26. un precedente. La forma è presente anche a Pompei:
inv. n. 12787 (Magazzino Archeologico).
705,17 ACS 61834
Peso tronco-piramidale a base quadrangolare. Foro ACS 60387 705,19
passante a circa due terzi dell'altezza a partire dalla Coppetta su tre piedi. Orlo estroflesso, internamente sca¬
base. Argilla di colore rossiccio (Mus., 5YR 6/6, red¬ nalato, per appoggio di un coperchio in materiale depe¬
dish yellow), dura, ruvida al tatto, non depurata. ribile. Breve colletto separato dal corpo da una risega;
Integro, con sceneggiature nel corpo. Rinvenuto sul vasca a profilo biconico con leggera carenatura; fondo
piano di calpestio dell'amb. [651 (emiciclo sud ovest concavo. I piedini sono sagomati a forma di zampa di
del ninfeo). animale, fusi ed applicati a parte. Lacunosa con inte¬
H. 9; lato base 4. grazioni nella vasca e nei piedi. Vetro fuso, incolore,

318
Suppellettile

con pellicola bianco-lattea a riflessi violacei in superfì¬ cinate. Sul disco in rilievo due delfini affrontati ai lati
cie. Proveniente dal vano [34], angolo NO. di un'ancora. Argilla rosata (Mus., 5YR 7/4, pink),
H. mx. 4,4; diam. orlo 5; H. piedi 3,6. Produzione campa¬ liscia al tatto, ben depurata, vernice bruno-rossastra,
na, probabilmente puteolana. Età flavia. diluita e mal cotta, tracce di bruciatura intorno al bec¬
La forma è assente ad Ercolano, mentre a Pompei sono co. Esecuzione a matrice. Mancante di parte del serba¬
attestati balsamari su tre piedi cfr. inv. n. 11903. Vasetti toio, scheggiata sul disco in corrispondenza del foro di
di forma silmile ma di produzione egizia sono nel sfiato. Rinvenuta tra materiali rimossi presso la parete
British Museum: D. Β. Harden, Roman glass from Ka¬ settentrionale dell'atrio [44].
ranis found by the University of Michigan. In: Archaeo¬ H. 2,8; lungh. 9,8; diam. disco 7. Tipo Dressel 11. Dall'età
logical Expedition in Egypt, 1924-29. Ann Arbor, 1936, augustea all'età flavia.
fig. 3,e-k, 176 ss. Per il tipo di decorazione cfr.: Loeschke 1919, tav. XIV, n.
534; Vegas 1966, 97, nn. 206-7; Menzel 1969, 40, tav.
Lucerne 32, n. 24; Leibundgut 1977, 183, tav. 50, n. 319; Heres
1972, 37, tav. 18, n. 138.
Sono state rinvenute due lucerne nella villa, luna
nella cucina, l'altra nell'atrio, entrambe appartenenti Opus Doliare
al tipo a volute senza anse, diffuso dal secondo quar¬
to del I sec. d.C. fin verso Γ80 d.C.31. L'unico dolio citato nei giornali di scavo e
quindi sicuramente proveniente dalla villa, fu
705,20 ACS 60346 rinvenuto nel giardino del peristilio superiore33.
Lucerna monolicne. Serbatoio circolare, spalla orizzon¬ Esso, che manca di quasi tutta la parte superiore,
tale, disco delimitato da tre scanalature concentriche, è incassato per quasi metà della vasca in un ba¬
le più interne ravvicinate, tratto di voluta. Sul disco samento quadrangolare in opera cementizia dello
cervo rampante di profilo a destra e foro di sfiato. Sul spessore di circa m. 0,20, che evidenzia un riuti¬
fondo lettere greche BHT con HT in nesso incise prima lizzo come bacino per raccolta di acqua. Inoltre
della cottura32. Argilla nocciola (Mus., 5YR 6/3, light le circostanze del rinvenimento precisano che la
reddish brown) liscia al tatto, abbastanza ben depura¬ sommità del dolio si trovava ad una quota di
ta, vernice rosso-bruna, malcotta, scrostata in alcuni
punti. Esecuzione a matrice. Mancante del becco e di appena m. 0,20 dal piano di campagna moderno
parte del serbatoio. Proveniente dalla cavità tra la pa¬ e che esso, benché fosse «in posizione normale»,
rete occcidentale e la vasca della cucina [26]. poggiava su lapillo vergine e non sul piano di cal¬
H. 2,3; lungh. max 8,5; diam. disco 7,4; H. lettere 1,3-1,5. pestio antico. Ciò suggerisce un tentativo di tra¬
Tipo Dressel 9 ο 1 1 Secondo-terzo quarto del I sec. d.C. fugamento del dolio, con tutto il suo basamento,
forse avvenuto durante le esplorazioni borbo¬
.

Per il tipo di decorazione, diffusissimo, cfr: J. Brants,


Antieke Terracotta Lampen. Leiden, 1913, 18, n. 232, niche 34.
tav. III; Loeschke 1919, tav. XIII, n. 501/502 e 256/266;
R. Haken, Roman Lamps in the Prague National Senza n. d'inv.
Museum. Prag, 1958, 108, η. 99, tav. III; Vegas 1966, Dolio. Vasca emisferica a superficie liscia, con spessore 713
96, η. 91,103; T. J. Oziol, J. Pouilloux, Salamine de e curvatura costanti, incassata in un basamento a for¬
Chypre. Fouilles. 1. Les Lampes. Paris, 1969, n. 128, tav. ma quadrangolare. H. circa 60 cm., di cui si conserva il
3; Menzel 1969, 34, n. 138, tav. 28,6 e 41, n. 195, tav. nucleo interno in conglomerato cementizio ed un fr.
32,13; Deneauve, 1969, 107 ss., tav. LU, 503; Heres di parete esterna liscia. Il dolio manca della parte su¬
1972, 43, n. 187, tav. 23; Leibundgut 1977, 180, tav. 48, periore, di cui si conserva un fr. con orlo a "becco di
n. 296; D. M. Bailey, Catalogue of the lamps in the civetta" e fu ricomposto da frammenti, mediante inser¬
British Museum. II: Roman Lamps made in Italy. zione di tondini di ferro, all'epoca del rinvenimento.
London, 1980, tav. 37, Q 1085. Argilla di colore arancione vivo (Mus., 5YR 6/6, redd¬
ish yellow) granulosa, con numerosi inclusi neri, rari
705,21 ACS 60429 bianchi.
Lucerna monolicne a doppie volute e becco ogivale. Circ. mx. vasca: m. 1,45.; H. del dolio al di fuori del ba¬
Serbatoio circolare, spalla orizzontale, disco delimitato samento circa 80 cm. Rinvenuto nel peristilio superio¬
da tre scanalature concentriche, le più interne ravvi¬ re, zona centrale. Produzione locale; età flavia.

319
I reperti della villa

Note
1 Fanno eccezione le lucerne con decorazione sul disco ed il 16 Per una definizione di questa classe si rinvia a Carandini /
vasellame con bolli sul fondo, questi ultimi aventi importanza Ricci 1985, 93 (E. Cambi).
epigrafica. 17 Essi furono recuperati, privi di inventario, nel magazzino
2 La lettura sia dei giornali di scavo settecenteschi raccolti archeologico della villa, alla quale sembra probabile la loro
dal Ruggiero (Ruggiero 1881), sia dei documenti conservati attribuzione, essendo stati depositati insieme al gruppo delle
nell'Archivio di Stato di Napoli (Casa Reale Antica, fs. 1538, dal anfore provenienti dalla villa.
1746 al 1749 e fs. 1539, dal 1750 al 1759), sia del resoconto 18 Cfr. per la tipologia della ceramica comune di Pompei G.
dell'Alcubierre che colma proprio la lacuna finora esistente rela¬ Gasperetti, La ceramica comune da mensa e da dispensa nella
tiva agli anni dello scavo della villa (Pannuti 1983), sembra Campania romana. In Les céramiques communes de Campanie et
comunque dare l'impressione di grande scarsezza di suppelletti¬ de Narbonnaise (1er s. av. J.-C.-IIe s. ap. J.-C.): la vaisselle de cui¬
le di uso quotidiano. sine et de table. Actes du Coll. de Naples, 1994. Naples, 1996
3 Risultano rinvenuti durante le esplorazioni borboniche tre (Coll. CJB, 14), 30, fig. 2,15.
scheletri nell'amb. [6] (Ruggiero 1881, 26, 3 febbraio 1754) ed il 19 Cfr. G. Gasperetti, cit., 36, fig. 5,28. Alcuni esemplari ine¬
cranio di un bambino nell'amb. [50] durante gli scavi moderni diti si conservano, oltre che a Pompei, nel deposito archeologi¬
(cfr. il giornale di scavo del 21 settembre 1954). Inoltre i graffiti co di Oplontis, provenienti dalla villa c.d. di Crassus Tertius ο
parietali attestano cinque nomi servili: Activa (amb. [50]), Prima villa Β (inv. nn. 4206, 4207, 4208, 4209). Questo tipo di anfora
(amb. [32]), Rusticus (terza colonna del portico [20]), Soteri- non va confuso con le Dr. 2-4 a fondo piano, di piccole dimen¬
canus (amb. [27]), Paris (ambb. [32], [61], [27]) (cfr. cap IX). sioni, che rientrano nel genere dei contenitori da trasporto: cfr.
4 Ad eccezione della lucerna ACS 60346, e, non più ritrovati, Panella / Fano 1977, 151 ss., fig. 25-26.
«di un frammento di foculo in terracotta, ritrovato nella vasca e 20 Questi termini sono rispettivamente in Catone, LII ed in
di vari frammenti di vasi non restaurabili insieme con fram¬ Plinio, Nat. His t., XVII, 11
menti di decorazione parietale rinvenuti in uno dei fornici sot¬ 21 Cfr. Plinio, Nat.Hist., XII, 7; XII, 16; XVII, 11; XVII, 64;
tostanti il focolare» (cfr. notizia del 18 luglio 1953). XVII, 97.
5 Cfr. notizia del 7 gennaio 1959, che precisa anche che la 22 Su questo genere di vasi si rinvia allo studio di G. Mes-
cunetta era in corso di riattazione. sineo, Ollae perforatae. Xenia, 1984, 8, 65-82 con bibliografia
6 In questa villa tutta la suppellettile fu rinvenuta in un solo precedente.
ambiente [35]. 23 Cfr. Plinio, Nat.Hist., XV, 130 Nella villa si è rinvenuto su
7 L' impianto produttivo di questa villa è da mettere in rap¬ di un frammento di cenere solidificata l'impronta di una foglia
porto probabilmente con la presenza nelle vicinanze di un edifi¬ lanceolata di oleandro, attualmente esposta nel Museo di Bosco-
cio avente funzione di horreum, recentemente scoperto (c.d. reale, che documenta la presenza di questo genere di pianta
villa di M. Crassus Tertius)·, cfr. J. H. D'Arms, Ville rustiche e ornamentale.
ville di otium. In: Pompei 79, 83 ss. 24 Per tutti i rinvenimenti fino all'84, cfr. G. Messineo, art. cit.,
8 Le misure, salvo diversa precisazione, sono intese in cm; 65 ss.; per le ville della regione vesuviana si rinvia a Jashemski
le abbreviazioni usate sono le seguenti: H. = altezza; diam. = 1979, 238-240, 284; Eadem, in: Ancient roman villa gardens.
diametro; lungh. = lunghezza; largh. = larghezza, mx. = massi¬ Dumbarton Oaks, 1981 (Research Library and Collection), 31 ss.;
ma; cons. = conservata; dim. = dimensioni. La definizione del M. Annecchino, Suppellettile fittile per uso agricolo in Pompei e
colore si riferisce al codice Munsell, Soil, color, charts. Balti¬ nell'agro vesuviano. In: Regione sotterrata dal Vesuvio, in parti¬
more, 1975. colare 760 ss.
9 Sulla presenza dei bolli di ceramisti tardo-italici su forme 25 II Ruggiero (Ruggiero 1981, 143) dà notizia del rinveni¬
di sigillata italica liscia di Pompei e le relative implicazioni cro¬ mento di un peso di piombo da bilancia con iscrizione EME
nologiche circa l'inizio della produzione di tardo-italica decora¬ HABEBIS, per la quale cfr. CIL Χ, 2, 8067,5.
ta cfr.: Pucci 1977, 13 ss. e tabella Va. 26 Cfr. Bonghi Jovino 1984, 255 ss.; De Caro 1987, 80, nn.167-
10 Sulla presenza di questo bollo nella sigillata italica di 174.
Pompei cfr. Pucci 1977, 10, tab. II. 27 Cfr. notizia del 6 aprile 1954. Trattasi sicuramente di bal-
11 Goudineau 1968, 303 ss., forme 36-43. samari.
12 Pucci 1979 ,13 ss. 28 Cfr. Plinio, Nat. Hist., XXXVI, 194.
13 Cfr. Atlante, 381, tav. CXVII,1 con cronologia prevalente¬ 29 Per un primo accenno ad una produzione vesuviana cfr.
mente in età augustea, ma anche dopo, come documentano i Scatozza Höricht 1986, in particolare 80 ss.; ma vedi anche la
bolli tardo-italici in pianta pedis, attestati su questa forma. recensione di L. Taborelli, I vetri romani di Ercolano. Alcune
14 Cfr. Atlante, 395, corrispondente alla forma Goudineau 42. considerazioni a proposito di una recente pubblicazione.
15 Sulla presenza dell'officina di Camurius a Pompei, cfr. ArchCl, XXXVIII-XL, 1986-88, 136 ss.
Pucci 1977, 10, tab. II. Il bollo è presente anche nella villa c.d. di 30 Dove è attestata l'esistenza di una regio clivi vitrari (NSA
Poppaea ad Oplontis, su di un fondo di piatto, inv. n. 580. Per 1885, 393 ss.) e dove è forse localizzabile, sulla base di evidenze
,

una distribuzione di questo bollo nella Penisola Iberica cfr. da epigrafiche, l'officina di P. Gessius Ampliatus (L. A. Scatozza
ultimo B. P. Outeirino, Sellos de alfarerò en terra sigillata italica Höricht, Syrian elements among the glass from Pompeii and
encontrado en Merida. Merida, 1990, 39. Herculaneum. In: Roman glass. Two centuries of art and inven-

320
Suppellettile

tion (ed. M. Newby e K. Parinter). London, 1991 [Occasionai inventario ha permesso di escludere la provenienza dalla villa
Papers from the salier of Antiquaries of London, XIII]). del fr. di orlo di dolio, con bollo osco ga.ahiis, (inv. 60975), con¬
31 Per un inquadramento delle lucerne della regione vesu¬ servato nell'Antiquarium, pubblicato da R. Antonini, in SE, LII,
viana cfr: C. Pavolini, Le lucerne fittili del Museo Nazionale di (REI, parte I, 13).
Napoli. In: Instrumentum, 33 ss. 34 Gli altri dolii presenti nella villa provengono dalla villa
32 II bollo era stato letto in un primo momento erroneamen¬ rustica in loc. Carmiano (Gragnano), due dei quali bollati con
te Β H. (cfr. Rapport 1983, 929). Esso risulta inedito. i seguenti bolli: M. Lvccei Q. Vartionis (inv. n. 62874) e A. Appu-
33 Cfr. notizia del 5/11/1952. Esso è conservato attualmente lei Hilarionis (inv. n. 62873), quest'ultimo attestato in CIL, X,
nella villa nell'amb. [IO]. Una più attenta lettura del registro di 8047, 3.

321
CAPITOLO Vili

I REPERTI DELLA VILLA

3 ANFORE

Paola Miniero

Le anfore provenienti dalla villa erano deposita¬


te insieme ad altro materiale nel criptoportico [7] =Tipo
Tipo
In Cretese
assenza
Cretese1; di4,2 iscrizioni
moltodi frammentarie
una forma
dipinte
Camulodunum
e didi bolli
formasi 184
Dr.
è cer¬
43
10. 710 30
710,29
70731
adibito a magazzino archeologico, crollato durante
il sisma del 23/11/80, che danneggiò gravemente il cato di individuare la provenienza del vino, non so¬
monumento e soprattutto l'area del peristilio supe¬
riore2. lo sulla base dello studio tipologico dei contenitori,
ma anche dell'esame macroscopico delle argille, da
Se fortunatamente è stato possibile recuperare ritenere comunque provvisoria in attesa di una
la maggior parte dei contenitori, che comunque si verifica mediante analisi mineralogica e petrogra-
presentano in condizioni di frammentarietà3, l'as¬ fica 1 1 .
senza di inventariazione della quasi totalità di essi 4 L'anfora Dr. 1 è rappresentata da un esemplare 707,1
ha reso ipotetica la loro attribuzione alla villa, che che doveva essere àncora in uso nel 79 d.C. Esso
è comunque possibile avanzare sulla base della rientra come forma ideila tipologia delle Dr. 1B ita¬
documentazione esistente risalente all'epoca dello liche di I sec. a.C., coii altezza totale superiore a m.
scavo. 1 , 1 6 e labbro alto piiv di 6 cm a parete esterna con¬
Nei giornali di scavo si dà infatti notizia del rin¬ cava, con margine superiore arrotondato ed infe¬
venimento di anfore, prevalentemente costituite da riore a collarino 12 L'argilla è di colore crema rosa¬
.

frammenti di colli e fondi, negli ambienti [10] (sala), to (Mus., 7.5YR 8/2 ο 7/4 pinkish white), a grana
708 [23] (apodyterium ) e nel protiro di ingresso alla vil¬ fine, con numerosi inclusi bianchi lucenti (quarzo
la nell'angolo tra il pluteo occidentale e la parete e mica), rari quelli rossicci (pirosseni) e scuri (ve¬
esterna del cubicolo [57], senza che sia sempre spe¬ trosi). Difficile è individuare l'area di produzione,
cificata l'esatta distribuzione numerica dei conteni¬ poiché l'unico elemento che si ricava dall'esame
tori 5. Inoltre tra le poche foto relative al rinveni¬ macroscopico delle argille è la scarsa presenza di
mento di suppellettili, essendo documentati quasi inclusi vulcanici, in particolare quelli vetrosi di
esclusivamente gli affreschi6, una in particolare mo- colore nero, che caratterizzano la zona vesuviana e
706 stra una dozzina di contenitori quasi integri ed centrocampana in generale 13 ed ugualmente di cal¬
altri frammentari depositati nel giardino [19] adia¬ cite, che, insieme ad inclusi di quarzo, è presente
cente all'apodyterium [23], tra i quali è stato possi¬ generalmente nell'argilla delle anfore localizzate
bile riconoscere la maggior parte delle anfore e dei sul tratto costiero dell'ager Falernus a sud di Si-
frammenti recuperati dal magazzino 7 . Di qui la cer¬ nuessa 14.
tezza della loro pertinenza alla villa, della quale co¬ Sulla base di queste caratteristiche visive sem¬
stituiscono l'evidenza materiale principale nella bra possibile escludere la Campania costiera set¬
generale scarsezza di suppellettili, già evidenziata8. tentrionale ed il basso Lazio (area di Terracina-
Pur trattandosi di un campione quantitativo Fondi e zona di Minturno) le cui argille presentano
assai limitato, esso include i principali tipi di con¬ somiglianze di composizione con quelle di Sinues-
tenitori da vino, garum ed olio in uso in età flavia. sa-Mondragone 15, nonché l'area vesuviana in senso
stretto. Le suddette produzioni non esauriscono
Anfore da vino tuttavia le produzioni italiche di questo tipo di an¬
fora, tra le quali è da ricordare l'esistenza in Cala¬
707 1 ra anf°re da vino sono documentati i se- bria di una produzione di anfore Dressel 1 a pasta
crema. Al di fuori dell'Italia simile argilla presenta
09,2-13
10,27-28 guenti
re di forma
tipi9: un
Dr. contenitore
2-4; 2 di forma
di forma
Schoene
Dr. 1; ΥΙΙΙ,Χ
26 anfo-
= inoltre la produzione di una fabbrica, localizzata

323
I reperti della villa

in Catalogna e soprattutto nella regione di Bar¬ nn.l 1-13 hanno


superficie esterna
la leggermente
curva del gomito
obliqua
a spigolo
verso l'alto.
vivo e 709,
11-13
cellona, che imita le Dr. 1B italiche tardive (ed. Dr.
1 - Pascual 1), la cui forma è tuttavia differente 16. I puntali, infine, presentano la faccia inferiore
Queste anfore, che hanno trasportato vino della sia piana ο leggermente convessa (n. 3; n. 15 non il- 709,3
Tarraconese, sono comunque presenti a Pompei, lustrato), sia costituita da due tratti convergenti
sia pure in un ridotto numero di esemplari, come quasi a punta (nn. 5-6-7 e n. 16 non illustrato)25. 709,
documentano anche i bolli di M. Porcius 17. Ad anfore di produzione cretese sono attribuì- 5-7
Fatte queste premesse, la presenza nell'ACS di bili gli esemplari nn. 27, 28, 29 e 30. La loro argilla 710,
due anfore Dr IB senza η. di inv., ma provenienti si presenta compatta, liscia al tatto, con rari e pie- 27"30
certamente dall 'ager Stabianus e di altre sei da eolissimi inclusi prevalentemente di mica, in tona¬
Pompei 18 pressoché integre ed aventi la stessa lità di colore rosso mattone (Mus., 2.5YR 6/8 light
forma ed argilla dell'esemplare della villa, suggeri¬ red) nell'esemplare η. 28 e beige rosato (Mus., 5YR
sce la presenza di una produzione tardiva da ricer¬ 6/6, reddish yellow) negli esemplari nn. 27 e 29. Gli
care ai margini della zona vesuviana con particola¬ esemplari (nn. 27-28) costituiscono le due varietà
re riferimento alla penisola sorrentina19. più diffuse, a Pompei, rispettivamente con pancia
Le anfore Dr. 2-4 sono rappresentate da venti¬ più affusolata (n. 27) e più espansa (n. 28), di un
cinque esemplari sicuri ed uno incerto (n. 26). Nes¬ tipo anforico che rientra nella categoria delle anfo¬
suna conserva bolli ο tituli picti, forse anche a re di forma Schoene VIII,X, comprendente conteni¬
causa dello stato di frammentarietà in cui sono tori differenti ma con caratteristiche tipologiche ed
state recuperate dal crollo del magazzino archeolo¬ epigrafiche in comune, per i quali era stata suppo¬
gico20. Tutte, ad eccezione del n. 10, sono sicura¬ sta l'origine "egea" con particolare riferimento a
mente attribuibili a produzione locale sulla base Creta26. Questa ipotesi è stata confermata da re¬
delle caratteristiche macroscopiche dell'argilla. centi scoperte a Creta di fornaci, che hanno prodot¬
Questa si presenta costantemente di colore rossic¬ to anfore di questa forma, corrispondente al tipo
cio, con sfumatura ora più chiara (Mus., 2.5YR 6/6 Cretese 1 (c.d. AC1), nella variante a27. Si tratta di
light red), ora più scura (Mus., 2.5YR 5/8, red), di un tipo anforico presente ad Ostia28, nei centri co¬
consistenza friabile, molto ruvida al tatto, a frattu¬ stieri della Campania 29 e soprattutto a Pompei con
ra irregolare, con numerosi piccolissimi, piccoli e centinaia di esemplari, la maggior parte dei quali
medi inclusi vetrosi di colore nero e rari bianchi sfortunatamente non conserva più le scritte in let¬
(calcite, mica), e con ingubbiatura chiara21. tere greche, latine ο miste, riportate nel CIL, IV30.
709,10 L'esemplare n. 10 presenta invece un'argilla a L'anfora n. 29, benché mancante della parte su- 710,29
grana compatta e non granulosa, liscia al tatto, di periore, per il tipo di pancia piriforme terminante
colore camoscio tendente al giallino (Mus., 7.5YR con un piccolo bottone appuntito e le ridotte di¬
7/6 reddish yellow), che per alcune caratteristiche, mensioni del contenitore può essere attribuita alla
quali la presenza di mica e di vacuoli di colore ros¬ forma Dr. 43 3 1 , anch'essa ben attestata a Pompei e
siccio si avvicina ad un tipo di argilla di Dr. 2-4 di corrispondente al tipo Cretese 4, di cui egualmente
Pompei ritenuta di origine egea22. Con questa ipo¬ si era supposta l'origine a Creta, confermata dalla
tesi contrastano tuttavia sia la presenza di inclusi scoperta di centri di produzione in quest'isola. A 710,30
vetrosi di colore nero, sia la forma del collo e delle
anse del contenitore, che caratterizzano la produ¬
zione locale.
709,2 La frammentarietà degli esemplari della villa S. questo
due
identica
l'anfora
un'argilla
pale
rodia33.
Alla
anse
brown)
stesso
c.d.
di
argilla.
adiforma
coda
che
tradizione
colore
tipoèCamulodunum
rilevata
dipossibile
contenitore
crematardo
(n.(Mus.,
ritenere
30),
rodia
sono
184,
che
10diche
riconducibili
YR
appartiene
presentano
produzione
presenta
8/4 very 707,31
Marco non consente il riscontro con la classifica¬
zione per gruppi tipologici proposti dalla Panella
per le Dr. 2-4 di Pompei. L'unica anfora che si con¬
serva quasi integralmente (n. 2) rappresenta una
misura media tra quelle del gruppo 3 della Panella.
Osserveremo poi che le anse bifide, laddove si Anfore da garum
conservano, sono a gomito arrotondato, tipico delle
Dr. 2-4 campane 23 e molte presentano impronte Rientrano in questa categoria di contenitori tre
digitali sul collo all'attacco superiore delle anse, ca¬ esemplari: l'anforetta di produzione locale di forma 711,32
ratteristica questa delle anfore Dr. 2-4 di Pompei Schoene-Mau VI (n. 32) e due anfore d'importazio- 711,33
(gruppo 3 della Panella) 24 . Solo i 3 esemplari ne ispanica nn. 33-34. 711,34

324
Anfore

711,32 L'anforetta η. 32, che conteneva il rinomato ga- Ad un'anfora di forma Dr. 25, anch'essa di pro¬
rum pompeiano 34, è molto diffusa in ambiente duzione betica, si potrebbe attribuire il fr. n. 37, che 711,37
vesuviano, dove era prodotta ed esportata. L'argilla, si ipotizza possa aver egualmente contenuto olio,
di colore beige-rosato (Mus., 2.5YR 6/6 light red), per la somiglianza con le Dr. 20, di cui costituisce
conferma l'origine locale per la presenza di nume¬ probabilmente l'antecedente45.
rosi inclusi neri 35.
711,33 L'anfora n. 33 è attribuibile alla forma Schoene- Anfore non provenienti dalla villa
Mau VII, corrispondente alla Dr. 38-39 = Pelichet
46 = Beitran HA, di origine betica, diffusa ad Ostia, Nel magazzino archeologico della villa S. Marco
a Luni e presente a Pompei con numerosi esempla¬ si conservano altre tre anfore, la cui tipologia è in¬
ri rispetto ai pochi contenitori di forma Dr. 7-11, compatibile con il contesto cronologico dell'edifi¬
anch'essi di origine betica ed adibiti al trasporto cio. Poiché documentano la presenza di contenitori
delle salse di pesce, indizio che già in epoca flavia che sicuramente provengono dalla zona, di esse si
l'esportazione di questi ultimi cominciava a dimi¬ darà solo il lo
rinviandone tipo,
studio
senza
ad farne
altra sede.
oggetto di catalogo,
nuire e ad essere sostituita dalle anfore Dr. 38-39 e
Beitran IIB, queste ultime anch'esse ben attestate N. 38. Anfora di forma Kapitän 1 nella variante 712,38
a Pompei 36 Il nostro esemplare si differenzia dai a corpo ovoide, che costituisce lo stadio più antico
di questa produzione, presente ad Ostia (Terme del
.

tipi pompeiani, che rientrano tutti tipologicamente


nella variante Beltran HAI, e si pone piuttosto come Nuotatore) nei livelli tardo-antonini 46 A Pozzuoli

.
un tipo di transizione alla variante II A2, ritenuta contenitori simili provengono dai livelli di fine I
più tarda ed assente a Pompei, caratterizzata da sec. d.C. sotto il Palazzo De Fraia nel Rione Terra.
una struttura più massiccia, con collo più largo e N. 39. Anfora di tipo "africano grande" (Zevi /
pancia più espansa 37 Ciò induce a proporre una Tchernia) ο Africana II, tipo D (Panella) 47 , prodot- ,39
.

datazione intorno al 79 d.C. ο poco prima. fusanell'Africa


ta tra la metà
proconsolare
del III ed ile IV
nella
sec.Byzacena
sulle costee dif¬
del
711,34 II frammento n. 34 si avvicina alla forma Ostia
LXI-Beltran IVB, affine per tipologia ed argilla alla Mediterraneo occidentale48. È molto probabile che
Dr. 14, presente ad Ostia ed Ercolano ed assente sia stata riutilizzata per scopo funerario, come sug¬
invece a Pompei 38. L'argilla è di colore rosso con gerisce la mancanza della parte inferiore del conte¬
numerosi granuli bianchi (quarzo, mica). La sco¬ nitore e come si verifica anche altrove in Campania
perta di forni in Lusitania suggerisce, per il mo¬ in questo periodo49.
mento, la provenienza da quest'area39. N. 40. Tipo Keay LV, nella variante A, prodotto
711,35 Anche per il frammento n. 35 il tipo di argilla, nella Tunisia settentrionale, datato al VI-VII secolo 712,40
caratterizzata dalla presenza di frequenti inclusi di e finora documentato solo in Campania, ad Ischia
quarzo angolare, e la forma dell'orlo e dell'ansa e Napoli, in contesti tombali paleocristiani 50. Po¬
inducono ad ipotizzarne l'origine ispanica, avvici¬ trebbe provenire dalla c.d. Grotta di S. Biagio, sca¬
nandolo alla forma Dr. 1 4 - Ostia LXII, il cui con¬ vata alle pendici della collina di Varano ed usata
tenuto sarebbe, in base ai tituli picti, la salsa di come catacomba paleocristiana fino al VI sec. 51
.

pesce 40.
CATALOGO
Anfore di contenuto incerto
Anfore vinarie
711,36 Alla forma Dr. 26 è attribuibile il fr. n. 36, la cui
argilla risulta del tutto simile a quella dell'anfora Forma Dressel 1
Beltran IIA /Dr. 38-39 (n. 33), suggerendo un'origine N. 1. Anfora di forma Dressel 1B 52
occidentale e betica in particolare, con riferimento
alla produzione dell'olio betico come contenuto41. Alto
vesso;
labbro
colloa cilindrico
fascia a profilo
con tracce
leggermente
di almenoconcavo-con-
una lettera '
Se alla conferma di questa ipotesi mediante analisi dipinta in rosso, spalla segnata ad angolo vivo, corpo
dell'argilla, si aggiungesse anche quella relativa al ogivale allungato, tratto di puntale cilindrico pieno,
contenuto di queste anfore, risulterebbe più consi¬ anse verticali a gomito stretto, con solcature, imposta¬
stente l'importazione di olio betico a Pompei, at¬ te al di sotto del labbro e sulla spalla. Mancante di
tualmente attestata solo dalla presenza limitata di an¬ un'ansa, scheggiata nel puntale. Argilla di colore giallo
fore Dr. 20 42. In Campania, oltre a Pompei ed in area scuro tendente al marrone (Mus., 7.5YR 7/4, pink), a
vesuviana43 sono documentate anche a Napoli44. grana fine, dura, con presenza di pirosseni (pochi cri-

325
I reperti della villa

stalli), mica (foglietti di piccole dimensioni), quarzo n. 17: H. mx. 64; diam. bocca 9.
(cristalli di piccole dimensioni), rari calcite ed inclusi n. 18: H. 70; circonf. mx. 94,5.
vetrosi. H. mx. 116; diam. bocca 18; h. bocca 7; cir- n. 19: H. 75; circonf. mx. 94.
conf. mx. 100. Fine I sec. a. C. ed ancora in uso nel 79 n. 20: H. 22; diam. bocca 12.
d.C. Produzione della Campania centrale, con partico¬ n. 21: H. 23,5, diam bocca 11,8.
lare riferimento alla zona sorrentina. n. 22: H.24; diam. bocca 11,4.
n. 23: H. mx. 24; diam. bocca 11,5.
Forma Dressel 2-4 53 n. 24: H. mx. 21,5, diam. bocca 11,5.
n. 25. H. mx. 23; diam. bocca 12.
709,2 2. ACS 60680 n. 26: H. mx. 19; diam mx cons. 10,5.
Orlo ad anello rilevato, collo cilindrico, spalla separata
dal corpo mediante uno spigolo vivo, tratto di puntale Forma Schoene VI1I-X = Tipo Cretese 1(AC1) 54
pieno; anse bifide. Integrazioni nel collo, spalla, anse e
nella parte bassa del corpo; frammentaria nel puntale. N. 27 710,27
Argilla di colore rosso (Mus., 2.5YR, 5/6, red), dura, Orlo a collarino piatto con imboccatura stretta, collo
ruvida al tatto con numerosi e piccoli inclusi vetrosi e cilindrico leggermente rigonfio nella parte centrale,
pirosseni, rari calcite e mica. H. mx. 92; diam. bocca spalla ampia e distinta, sulla quale sono impostate le
11,5; circonf. mx. 95. Produzione locale; età flavia. anse, di cui si conservano solo gli attacchi inferiori, in
corrispondenza dei quali vi è un'impressione digitale di
709,3-9 Da n. 3 an. 9 anfore di forma ed argilla simili alla prece¬ forma circolare. Pancia ovoide progressivamente ra¬
dente. Produzione locale; età flavia. stremata verso il fondo con tracce marcate delle linee
n. 3: H. mx. 88; circonf. mx. 105. del tornio. Ricomposta da frammenti, mancante di
n. 4: H. mx. 91,5; circonf. mx. 93; H. anse 22.
n. 5: H. mx. 88,5; circonf. mx. 103. parte del labbro, del collo, delle anse e del fondo. Argil¬
la beige-rosata (Mus., 5YR 6/6, reddish yellow), a grana
n. 6: H. mx. 90; circonf. mx. 93. fine, compatta, con presenza di alcuni inclusi bianchi
n. 7: H. mx. 92; circonf. mx. 91.
n. 8: H. mx. 40; diam. bocca 11,5. (calcite e mica), di pirosseni (pochi cristalli), di vetrosi
(sporadici) e di inclusi organici. Ingubbiatura rosata,
n. 9: H. mx. 37; diam. bocca 11. molto sottile. H. mx. 54; diam. bocca. 7,2; circonf. mx.
709,10 N. 10 87. Produzione cretese; età flavia.
Anfora di forma simile alle precedenti, ma di aspetto più
massiccio, con collo più largo ed anse più corte. Man¬ N· 28 710,28
cante della parte inferiore della pancia e del fondo. Ansa a nastro, curvilinea, a gomito arrotondato e sezione
circolare, impostata sul collo e sulla spalla, che è am¬
Argilla di colore camoscio, con matrice giallo scuro
(Mus., 7.5YR 7/6, reddish yellow), abbastanza compatta, pia ed indistinta dalla pancia; pancia espansa superior¬
liscia al tatto, con alcuni grandi inclusi rossicci (piros¬ mente, progressivamente rastremata verso il fondo,
con evidenti le linee della lavorazione al tornio. Ricom¬
seni), piccoli cristalli di calcite, rari cristalli di quarzo,
diversi inclusi vetrosi. H. mx. 45; diam. bocca 14. Pro¬ posta da frammenti, mancante di labbro, gran parte
duzione non identificata (Italia Meridionale ο area del collo, del fondo e di un'ansa. Argilla di colore rosso
egea); età flavia. mattone (Mus., 2.5YR 6/8, light red), compatta, a frat¬
tura regolare, liscia al tatto, con inclusi di piccole di¬
mensioni (calcite, mica ed inclusi vetrosi, questi ultimi
11-13
709, j)aprecedenti
n 11 a n.(ad13esclusione
anfore di dell'esemplare
forma ed argilla
n. 10).
simili
Produ¬
alle pochi). Ingubbiatura crema-rosata. H. mx. 58; circonf.
zione locale; età flavia. mx. 116. Produzione cretese; età flavia.
n. 11: H. mx. 34; diam. bocca 12.
n. 12: H. mx. 21; diam. bocca 12. Forma Dressel 43-Tipo Cretese 4 55
n. 13: H. mx. 30; diam. bocca 12,5.

Anfore Dr. 2-4 non illustrate N.


Pancia
29 ovoide con evidenti le linee della lavorazione al 710,29
tornio, desinente con piccolo bottone. Mancante di
Dal n.14 al n.26 anfore e frammenti di anfore di forma collo, labbro ed anse. Argilla di colore beige-rosato
ed argilla simili alle precedenti. Produzione locale; età (Mus., 5YR 6/6, reddish yellow), a grana fine, con pre¬
flavia. senza di inclusi bianchi (prevalentemente mica, quarzo
n. 14: H. mx. 75; circonf. mx. 91. e, più raramente, calcite), rari quelli vetrosi e sporadi¬
n. 15: H. mx. 71; circonf. mx. 102. che tracce di ossidi di ferro. H. mx. 45; circonf. 77.
n. 16: H. mx. 82; circonf. mx. 89,5. Produzione cretese; età flavia.

326
Anfore

710,30 Ν. 30 Forma Ostia LXI - Beltràn IVB


Due anse a gomito appuntito con attacco inferiore su
tratto di spalla e superiore su tratto di collo. Manca la Ν. 34. ACS 60632 711,34
restante parte del contenitore. Argilla beige-rosata Breve orlo a fascia a profilo triangolare, collo cilindrico,
(Mus., 5YR 6/6), a grana fine, con presenza di inclusi tratto di ansa a bastone con sezione circolare, impo¬
bianchi (quarzo e mica), vetrosi (pochi), e tracce di stata sotto l'orlo. Mancante di spalla, pancia e fondo.
ossido di ferro (sporadiche). H. 24. Produzione cretese; Argilla rossa (Mus., 2.5YR 6/8, light red), con all'in¬
età flavia. terno uno strato di colore grigio dovuto a difetto di
cottura, dura, con presenza di numerosi inclusi di cal¬
Forma Camulodunum 184 56 cite e mica, rari vetrosi, pochi pirosseni, sporadici
inclusi impuri, ossido di ferro e tracce di materiale
707,31 N. 31 organico. Ingubbiatura crema. H. mx. 16,2, diam.
Orlo ad anello rilevato ed arrotondato, ad imboccatura bocca 11. Probabile produzione della Lusitania; età
larga, collo cilindrico, spalla obliqua ed unita alla pan¬ flavia.
cia con linea continua, pancia fusiforme desinente a
puntale pieno, anse curvilinee a bastone a sezione cir¬ Forma affine alla Dressel 14 - Ostia LXII
colare con gomito desinente a punta. Lacunosa nell'or¬
lo, collo, anse, scheggiata nel puntale, ricomposta da N. 35 711,35
frammenti. Argilla di colore biancastro (Mus., 10YR Spesso orlo arrotondato, ampia imboccatura, tratto di
8/4, very pale brown), fine, liscia al tatto, con presenza ansa a nastro a sezione ovoide con solcature, imposta¬
di piccoli foglietti di mica, pirosseni, feldspati, tracce ta sotto l'orlo. Mancante di tutta la restante parte.
di calce ed inclusi organici. H. mx. 93; diam orlo 12; Argilla di colore marrone chiaro arancio (Mus., 2.5YR
circonf. mx. 66. Probabile produzione rodia. 6/4, light reddish brown), dura, con frequenti inclusi di
quarzo, foglietti di mica, rari vetrosi. Ingubbiatura
Anfore da garum bianca. H. 8; diam. bocca 13,2. Produzione iberica; ini¬
zio I sec. d.C.-79 d.C.
Forma Schoene-Mau VI
Anfore di contenuto incerto
711,32 N. 32
Tratto di collo cilindrico, pancia fusiforme, alto piede Forma Dressel 26
troncoconico ad estremità piana. Mancante del labbro,
ricomposta da frammenti. Argilla di colore rosso-ocra N. 36 711,36
(Mus., 5YR 6/6, reddish yellow), porosa, ruvida al tatto Orlo a fascia, leggermente inclinato verso l'esterno, collo
con numerosi e piccoli inclusi vetrosi, pochi bianchi troncoconico, anse a bastone, a sezione ovale, con leg¬
(calcite, mica e quarzo), alcuni rossi (pirosseni), spora¬ gera solcatura sulla superficie superiore, impostate
dici inclusi organici. Ingubbiatura crema. H. mx. 35; sotto l'orlo e sulla spalla. Mancante della restante parte
diam. fondo 7. Produzione locale; età flavia. del contenitore. Argilla di colore crema (Mus., 10YR
7/3, very pale brown), a grana medio-fine, con molti
Forma Schoene-Mau VII - Beltràn IIA cristalli di calcite e mica, rari gli inclusi vetrosi e trac¬
ce di ossido di ferro. H. mx.15; diam. bocca 13,5.
711,33 Ν. 33 Presumibile produzione betica; metà I sec. d. C.
Orlo pendente a profilo triangolare con imboccatura
larga; collo troncoconico separato dall'orlo mediante Forma Dressel 25
un risalto, pancia a sacco con la massima espansione
in basso, tratto di ampio puntale vuoto, anse a nastro N. 37 711,37
con tre solcature sulla superficie e gomito abbastanza Orlo a fascia arrotondata, distinto, tratto di collo tronco¬
stretto. Mancante del puntale, ricomposta da fram¬ conico con attacco delle anse. Mancante della restante
menti. Argilla di colore bianco (Mus., 10YR 8/2, white), parte del contenitore. Argilla crema tendente al rosa
grana media, con molti inclusi di calcite, mica, pochi (Mus., 7.5YR 7/4, pinkish white), a grana fine, dura,
vetrosi e tracce di ossido di ferro. Ingubbiatura giallo- con presenza di inclusi bianchi (mica, quarzo e calci¬
crema. H. mx.88; diam. bocca 19; circonf. mx. 121. te), rari vetrosi e tracce di ossido di ferro. Ingubbiatura
Tipo di transizione da Beltràn HAI a IIA2. Produzione crema tendente al giallino. H. mx. 13; diam. bocca 14.
betica; età augustea-età flavia. Produzione betica; età augustea-età flavia.

327
I reperti della villa

Note
1 Nel magazzino si conservano, oltre a centinaia di fram¬ ciascun campione. Per la conoscenza delle argille di alcune
menti di decorazione parietale sicuramente pertinenti alla villa, produzioni anforiche con utili ingrandimenti fotografici si
anche altre anfore, alcune provenienti dalla villa rustica di rinvia a: Tchernia / Zevi 1972 (Dr. 2-4 campane e tarraconesi);
S. Antonio Abate, identificate per la presenza di numeri di in¬ Panella/Fano 1977, (Dr. 2-4 di Pompei); Peacock 1977 (anfore di
ventario scritti a pennello direttamente sui contenitori e non su tipo rodio e nord-africano); Pascual Guasch 1977 (anfore della
bigliettini incollati. Layetania); Hesnard / Lemoine 1981 (Dr. 1 e Dr. 2-4 di Fondi e
2 Per un bilancio dei danni del sisma cfr. P. Miniero, Villa ro¬ dell 'ager Falernus ); Hesnard et alii 1989.
mana di S. Marco. BdA, suppl. 2, 1982, 62-63. 12 Cfr. N. Lamboglia, Sulla cronologia delle anfore romane
3 La loro disposizione in piedi ο su scaffalature lignee lungo di età repubblicana (II-I sec.a.C.). RSL, XXI, 1955, 246-248 e per
la parete nord del magazzino, che ha in gran parte resistito alla il tipo di orlo 258, fig. 14 (il primo della IV fila), benché la pare¬
scossa sismica, ha contribuito alla loro conservazione. te esterna sia meno concava. F. Benoit, Typologie et épigraphie
4 Risultano inventariate all'epoca deloo scavo solo 8 anfore: amphoriques. Les marques de Sestius, RSL, XXIII, 3-4, 1957,
nn. 60377-60381, 60630-60632, 60680. Di queste sono state 263-272. Ma sulla difficoltà di classificazione delle Dr. 1 in base
ritrovate solo i nn. 60631, 60632 e 60680, quest'ultimo erronea¬ alle misure dell'orlo e dell'altezza totale v. nota 6 1

.
mente attribuito sul libretto d'inventario anche ad un altro 13 Cfr. C. Scotti, Anfore, in Bonghi Jovino 1984, 276.
oggetto (anfora biconica arcaica). Tutte le altre anfore attribui¬ 14 Cfr. Hesnard / Lemoine, 1981, 257-268, fig. 1-2; Hesnard et
bili alla Villa S. Marco sono siglate con le lettere SM, ma non alii, 1989, 21-65. Ma alcune produzioni individuate in una pic¬
inventariate. cola area interna dell 'ager Falernus tra Falciano, Carinola e
5 Cfr. i giornali di scavo dei giorni 21/11/51 (amb. [10]), Casanova sembrano, dalla loro descrizione, presentare un'argil¬
19/11/52 (amb. [23]), 23/3/53 (parete SO dell'amb. [23]) e 4/5/57 la simile per colore e caratteristiche (essenzialmente prive di
(presso il protiro d'ingresso). La descrizione parla prevalen¬ calcare, con presenza di quarzo) a quelle del nostro contenitore.
temente di anfore vinarie "comuni", chiaramente identificabili Si tratta finora di DR. 2-4 e non di Dr. 1; cfr. P. Arthur, Roman
con la forma Dr. 2-4. amphorae and the ager Falernus. PBSR, 50, 1982, 22-33, fig. 3,
6 Recentemente, per iniziativa del locale Comitato Scavi di siti 5, 6, 7.
Stabia, sono state esposte in una Mostra fotografica e donate 15 Cfr. Hesnard et alii 1989, 49 ss..
alla SAP numerose fotografie risalenti agli anni '50-'58 del 16 Cfr. Beltrân Lloris 1970, 329-338; Pascual-Guasch, 1977;.
Preside Libero d'Orsi, che partecipò attivamente allo scavo della Peacock / Williams 1986, 93-95.
villa: cfr. il catalogo Stabiae 1991, in particolare la foto 8, fig. 14 17 CIL, X, 8049. Sulla diffusione del bollo: Tchernia 1986,
(anfore in corso di scavo nell'angolo SO dell'amb. [23]). carta n.8, 403, (2 esemplari a Pompei)
7 Nella fig. 706 sono visibili in primo piano l'anfora Dr. 1 (n. 1) 18 Si tratta delle anfore nn. 15391, 25462, 25461, 25454,
.
e diversi contenitori di forma Dr. 2-4. 25406 ed una senza numero dalla Casa di Meleagro conservate
8 P. Miniero, in: Rapport 1983, 929 ss. nel magazzino dei Granai del Foro di Pompei.
9 Per la tipologia si fa essenzialmente riferimento a quella 19 Una conferma in tal senso potrebbe provenire dall'iscri¬
fondamentale del Dressel e dello Schoene / Mau e ad alcuni re¬ zione SVRE dipinta sul collo della Dr. 1 esposta nella sala III
centi studi che permettono di limitare i rimandi bibliografici e dell'ACS, se riferibile al vino Surrentinum contenuto nell'anfora.
tipologici: Ostia III; Panella 1976; Panella/Fano 1977; Tchernia 20 Vedi supra, nota 3.
1986; Panella 1986; Peacock / Williams 1986; Anfore romane. 21 Si tratta del tipo di argilla "A" delle Dr. 2-4 di Pompei
10 Poiché nei giornali di scavo non si fa cenno al rinvenimen¬ (Panella/Fano 1977, 145) che si riscontra sull'unica anfora di
to sulle anfore di iscrizioni dipinte, è probabile che fossero già il¬ Pompei bollata L. Eumachi (da cui il termine argilla di tipo
leggibili quelle sulla Dr. 1B, di cui si intravede una traccia, e sulle Eumachi) e caratterizza la maggior parte delle Dr. 2-4 di Pompei
anfore cretesi, la cui conservazione è molto delicata. Pertanto (gruppi 1-2-3-4).
tenderei ad escludere la provenienza dalla villa di alcune anfore 22 Essa somiglia all'argilla "D" delle Dr. 2-4 di Pompei
sporadiche recanti iscrizioni, esposte nelle sale II e III (Panella/Fano 1977, 147) per la quale è stata proposta l'attribu¬
dell'Antiquarium Stabiano. Esse provengono comunque dall 'ager zione all'area egea.
Stabianus inv. 60136 (Dr. 1B con menzione del vino Surrenti- 23 Cfr. Tchernia/ Zevi 1972, 57 sulle differenze tra Dr. 2-4
num ); inv. 60126 (Dr.38-39); inv. 60279 (Dr. 26). Potrebbero inve¬ campane e Dr. 2-4 tarraconesi riguardo la curva dell'ansa.
:

ce provenire dalla villa alcune anfore non ritrovate, di cui si dà 24 Panella/Fano 1977, 150.
notizia nel Ruggiero (Ruggiero 1881), pubblicate anche nel CIL, 25 Cfr. i puntali delle anfore del gruppo 3 nn. 476 e 460, figg.
IV, suppl. 2 senza indicazione della forma e con le seguenti lettu¬ 22 e 23 (Panella/Fano 1977, 170).
re: n. 5510, PONPEI...COS...VINUM ritrovata il 21-1-1762, 170; 26 Dopo il primo studio epigrafico di queste forme da parte
n. 5515, 6 anfore con iscrizione OIN NERONIS III COS ritrovata di J. Andreau (Andreau 1974, 235 ss.), fondamentale la messa a
il 17-7-1762, 174; n. 6285, ΑΙΓΛΗ, rinvenuta il 19-12-1761, 166 punto di Panella 1976, 151 ss. e Panella 1986, 610 ss., in parti¬
con notizia di altra anfora con iscrizione non specificata. colare 622, fig. 20.
11 L'esame delle argille è stato effettuato da chi scrive con 27 Markoulaki et alii 1989, in particolare 554-566; Empereur
l'ausilio di una lente lOx. Devo alla geologa P. Bifulco, che et alii 1991, fig. 58. Ringrazio A. Marangou che ha visionato le
ringrazio, la descrizione delle componenti mineralogiche di anfore di Stabia, confermando la supposta provenienza da Creta

328
Anfore

e fornito con grande generosità numerose informazioni sulle 23; Idem, A. Umbricius Scaurus, in: Studia Pompeiana et classi¬
caratteristiche di questa produzione, tra cui la presenza di ca in honor of W. Jashemski, I. New Rochelle, 1989, 19-49.
un'impressione digitale sotto le anse all'attacco con la spalla, 35 Incluso di solito nella classe della ceramica comune, il
tipica di due ateliers dell'isola, che si ritrova sull'anfora n. 27. piccolo contenitore è ben attestato a Pompei: Andreau 1974, 254
28 Dove costituisce il contenitore "orientale" più attestato ss., con l'elenco delle iscrizioni attribuite nel CIL IV a questa
nella seconda metà del II sec.d.C.: cfr. Panella 1986, 614, figg.l, forma; Annecchino 1977, 112, n. 30, fig.4; Bonghi Jovino 1984,
2, 3, 4 e 20. 172, in particolare tav. 107,1; Pompei 1990, 212, n. 142; ad
29 Ad Oplontis (villa c.d. di C. Crassus Tertius ο Villa B) sono Oplontis esemplari inediti provenienti dalla villa c.d. di Poppaea
attestati almeno quindici esemplari rappresentati soprattutto (nn. di inv. 4 e 495); nelle ville deìl'ager Stabianus villa rustica
dal tipo AC 2, caratterizzato da anse bifide ο pseudobifide che del Petraro in 4 esemplari di cui uno con titulus indicante l'offi¬

:
superano spesso in altezza la bocca, che presentano iscrizioni in cina pompeiana di A. Umbricius Scaurus (De Caro 1987, 70, nn.
greco ancora ben conservate con riferimento a città (Apte per 73-76) e nella villa rustica sulla S.S. Sorrentina (esemplare ine¬
Aptera), al nome del produttore del vino ο proprietario dell'anfo¬ dito). A Napoli cfr. Palazzo Corigliano, 93 e note 100-101 con
ra, Filo(u)men(os ο ou) (inv. η. 5088, 2925, ed una senza num.); bibliografia relativa all'anfora ed al garum pompeiano. Al di
in un caso preceduto dal nome di un negoziante latino scritto fuori dell'area vesuviana cfr. B. Liou, R. Marichal, Les inscrip¬
con caratteri greci, P. K. ANIKHTOU, sul primo rigo e dal tipo di tions peintes sur amphores de l'anse Saint Gervais à Fos-sur-
vino stafiliginos (vino passito mescolato con erbe) sul secondo Mer. Archeonautica, 2, 1978, 165-167.
rigo (inv. 2928); neìì'ager Stabianus sono attestati alcuni esem¬ 36 Cfr. Ostia III, 512 ss. e 626 fig. 12; Luni II, 14-18; Mana¬
plari provenienti dalla villa di Arianna e tre esemplari da due corda 1977, 121 ss.. Per il contenuto cfr. Zevi 1966, 242-243.
ville rustiche, su uno dei quali è leggibile l'iscrizione Pas(son), 37 Cfr. Beltrân LIoris 1970, 421-31; Manacorda 1977, 125 ss..
con riferimento al vino passito di Creta (Tchernia 1986, 244); a 38 Beltrân Loris 1970, 456 ss.; Ostia III, 519 ss., 627, fig. 14.
Napoli sono attestati esemplari provenienti dallo scavo di Pa¬ Il nostro esemplare si differenzia per la forma dell'ansa, che è a
lazzo Corigliano (Palazzo Corigliano, 98, fig.53) e di S. Patrizia sezione circolare e non a nastro, priva del solco mediano che
(esemplari inediti segnalatimi da V. Di Giovanni). normalmente caratterizza questo tipo di contenitore.
30 per lo studio delle iscrizioni cfr. Panella 1976, 156 ss. e 39 Cfr. A. J. Parker, Lusitanian amphoras. In: Méthodes clas¬
nota 33 con riferimento all'importante iscrizione CIL IV 6299, siques et méthodes formelles dans l'étude des amphores. Actes du
Lut(tios) kap(ouanos), per la cui interpretazione cfr. da ultimo Colloque de Rome, 1974. Rome, 1977 (Coll. EFR, 32), 35-40.
l'introduzione di F. Zevi, in Anfore romane, 11-12, che ricorda il 40 Ostia III, 516 ss..
possesso da parte della città di Capua di terreni a Creta, indizio
che l'iscrizione possa indicare una qualità di vino, connesso con 41 La forma Dr. 26 non è stata ancora riportata ad un preciso
la città cretese di Luttos, prodotto nei possedimenti capuani del¬ ambito geografico: lo Zevi per primo ha ipotizzato che potesse
l'isola. La scoperta recente a Volturnum, che era il porto di contenere olio (Zevi 1966, 223-224); la Panella la distingue dalle
Capua, di frammenti di un'anfora rodia e di una Schoene XIII / anfore tripolitane che sono confuse con essa nel disegno della
Agorà G 198 nel corso di ricognizioni di superficie, può essere forma Dr. 26 (Instrumentum , 142, tav. LXVII, 34), la Hesnard ipo¬
un primo indizio dell'arrivo di anfore "egee" nella Campania tizza una produzione centroitalica, quali contenitori dell'olio di
Settentrionale, benché finora anfore cretesi non sembrano esse¬ Venafro: A. Hesnard, Un dépôt augustéen d'amphores à la Lon¬
re documentate a Capua e nell'ager Campanus Cfr. L. Crimaco, garina, Ostie. In: The Seaborne commerce of ancient Rome:
Volturnum. Roma, 1991, 72 e 77. Studies in Archeology and History (J. D'Arms, E. Kopff edd.).
:

31 Essa si identifica con la forma Mau XXXVI di Pompei in Rome, 1980 (MAAR, 36), 150 (fig. 7,1-2); la Scotti pensa invece a
due tipi, rispettivamente con anse che superano ο meno in altez¬ produzione africana: C. Scotti, Anfore. In: Bonghi Jovino 1984,
za l'orlo, molto diffusa in area vesuviana ma non nei contesti 290, tav. 160,5-6.
flavi delle Terme del Nuotatore ad Ostia, dove è presente in con¬ 42 Sulla superiorità dell'olio della Betica, dopo quello di
testi tardo-antonini dell'area nord-est: Panella 1986, 615, nota 9, Venafro cfr. Plinio, NH, XV, 8. Sull'importazione di anfore beti-
figg. 2,3,7,8 e 17. Dallo scavo di Palazzo Corigliano a Napoli che a Pompei cfr: A. Tchernia, Amphores de Bétique à Pompéi
proviene un'anfora di questa forma recante l'iscrizione in lettere et à Stables. Mélanges d'Archéologie et d'Histoire, 76, 1964, 419 ss.
greche Luttios (Palazzo Corigliano, 95, figg. 46,2 e 47,2). Per l'i¬ 43 Per Pompei da ultimo: Bonghi Jovino 1984, 290, tav. 160,
scrizione vedi supra nota 30. 5-6; per lager Stabianus De Caro 1987, 72, nn. 83-84. dalla villa
rustica del Petraro.
:

32 Per la supposta origine cretese cfr. J. W. Hayes, The Villa


Dionysos. Excavations at Knossos: the Pottery. ABSA, 78, 1983, 44 Cfr. Palazzo Corigliano, 96, n.12 e 100, nn. 56-57.
140, 143; Panella 1986, 620. Sulla scoperta dei luoghi di produ¬ 45 Peacock / Williams 1986, 134-135
zione vedi Empereur et alii 1991, 488, fig. Ile 510, fig. 46. 46 Cfr. Ostia IV, 439.
33 Peacock 1977, 266-270 con bibliografia precedente; circa i 47 Cfr: F. Zevi, A. Tchernia, Amphores de Byzacène au bas-
luoghi di produzione che si vanno identificando a Rodi e sulla empire. Ant Africaines 3, 1969, 173-214, che ricordano anche la
costa dell'Asia Minore: J.-Y. Empereur, M. Picon, Les régions de presenza nei magazzini di Pompei di un fr. di orlo simile al tipo
,

production d'amphores impériales en Méditerranée orientale, Africano grande, ma evidentemente non pertinente a questo
in: Anfore Romane, 223-248, in particolare 223-232. genere di contenitore (178, fig. 1 3 b); Ostia IV, 165 ss., tav. XVIII,
34 Plinio, Ν. H. XXXI, 94. Cfr per il garum di Pompei: T. fig. 128, che costituisce il tipo di orlo più diffuso tra le anfore di
Frank, An economic History of Rome. Baltimore, 1927, 259; R. I. forma IID.
Curtis, The Garum shop of Pompeii (I 12,8). CPomp, V, 1979, 5- 48 Per una carta di distribuzione aggiornata delle anfore di

329
I reperti della villa

forma Africana II cfr. Peacock / Williams 1986, 157, fig. 82. precedente; sui limiti della tradizionale classificazione interna
49 C. Bencivenga, Sulla diffusione delle anfore tardoimperia- cfr. A. Tchernia, P. Pomey, A. Hesnard et alii, L' épave romaine de
li in Campania: il complesso di Gricignano (Caserta). In: El vi a la Madrague de Giens (Var). Paris, 1978, ( Gallia suppl. 24), 42-
l'antiguitat. Economia, producció i commerç al Mediterrani occi¬ 44; F. Laubenheimer, A propos de deux amphores de Ruscino:

,
dental. Actes I colloqui d'arqueologia romana (Badalona, 1985). Définition d'un nouveau type d'amphores. In: Ruscino (RAN,
Badalona, 1987 (Monographies Badalonines, 9), 395-402, fig. 3, suppl. 7), 303-325; Tchernia 1986, 312-320.
tomba 6. 53 Per uno studio di questa forma basato su analisi statistica
50 S. J. Keay, Late Roman Amphorae in the Western Medi¬ delle componenti tipologiche, sull'analisi dell'argilla e su quella
terranean. A Typology and Economic Study: the Catalan Evidence. epigrafica, si rinvia a Panella / Fano 1977, 133 ss.
Oxford, 1984 (BAR Int. Series, 136), 289 ss., fig. 125 e 658. 54 Cfr. Panella 1976, 152 ss.; Markoulaki et alii 1989, 551 ss.
51 Su questo edificio, che conserva affreschi di IX-XI sec. ed 55 Markoulaki et alii 1989, 574 ss.; Empereur et alii 1991,
altri rinascimentali cfr: Miniero 1988, 253 n. 67 con bibliografia 481 ss., fig. 11.
e Camardo 1993. 56 Cfr. Ostia III, forma LXV, 555-559, con bibliografia prece¬
52 Per la forma si rinvia a Ostia III, 492 ss. con bibliografia dente.

330
CAPITOLO Vili

I REPERTI DELLA VILLA

4 ELEMENTI DI PORTA, MOBILI E VARIA

Paola Miniero

L'esame degli elementi costituenti parti ο rifini¬ cui si conservano la serratura ed il chiavistello. 715
ture di infissi e di mobili, nonché di chiodi ed altri Anche l'accesso [24] all'amb. [25] (tepidarium ) pre¬
utensili metallici, dei quali per brevità non si dà il sentava una porta, di cui si è conservata la cernie¬
catalogo, ma una tabella riassuntiva, consente alcu¬ ra, come è ovvio trattandosi di un ambiente che
ne osservazioni sulle caratteristiche e sulla funzio¬ non doveva avere dispersione di calore. La presen¬
nalità degli ambienti. Di qui la scelta di ordinare za di una serratura nell'amb. [31] è l'unico indizio
l'elenco per ambiente di provenienza. di una porta, che chiudeva dalla parte dell'atrio
Cominciando dai portici [1], [2], [3] osservere¬ questo stretto vano, che nella prima fase era un
mo subito che da essi proviene il maggior numero corridoio di passaggio verso la zona termale. Due
di chiodi di ferro integri, con una distribuzione ri¬ porte su tre aperture sono attestate dalla presenza
spettivamente di ventiquattro, di sedici e di trenta¬ di due cardini nell'amb. [36]. Infine l'ingresso all'a¬
quattro esemplari da tetto, evidenza che si spiega trio della villa [56] era chiuso con due battenti di
considerando l'estensione delle coperture in tegole, porta, di cui si sono conservate le cerniere.
che caratterizzano questi portici. Dalla vasca del Quanto agli elementi di mobile sono documen¬
calidarium [29] provengono 12 chiodi di bronzo per tati esclusivamente "salvaspigoli", di cassetta ο di
fissaggio di parti in bronzo della caldaia, asporta¬ cofanetto, rinvenuti in ambienti di diversa destina¬
ta, nonché frammenti di piombo fuso per saldare la zione ma idonei alla presenza di un tale arredo:
caldaia al sottostante massetto di malta ed argilla 1 . nelle sale residenziali [10], [18] e [53], nella zona
La presenza di cerniere, cardini e serrature indi¬ termale, amb. [22] e [48], nella cucina [26]. Solo 714
ca l'esistenza di porte. È il caso dell'ambiente [16], nel portico [20] una simile attestazione sembra
dal quale provengono sei cerniere e quattro cardi¬ fuori posto.
ni, che confermano la presenza di due porte in cor¬
rispondenza con i portici [5a] e [5b], come indica¬
no le due soglie in situ. Una porta si trovava tra gli
714 ambienti [18-21], di cui si è conservata la cerniera, Note
ed egualmenté tra [53-50] e [50-30]. Il vano [34],
nel quale erano riposte alcune suppellettili per Cfr. il cap. II, 1.
lavaggi ed unzioni 2, era chiuso con una porta, di 2 Cfr. il cap. Vili, 2.
1

331
Ambiente Oggetto Materiale Rinvenimento N. Inv. Quantità Tipologia
1 chiodi ferro 18.12.50 60110 6 tetto
1 chiodi ferro 22.08.51 60166 12 tetto
1 chiodi ferro 16.12.50 60109 6 tetto
chiodi e concrezione ferro 22.08.51 60165 frr. tetto
2 chiodi ferro 1 1.04.51 60142 10 tetto
1

2 chiodi ferro 12.04.51 60143 6 tetto


3 chiodo ferro 27.02.51 60123 1 tetto
3 borchie ferro 27.02.51 60124 3 porta
3 borchie ferro 21.03.51 60130 2 7
3 chiodi ferro 21.03.51 60131 4 tetto
3 chiodi ferro 22.03.51 60133 3 tetto
3 cerniera ad alette bronzo 26.05.51 60146 1 porta
3 chiodi ferro 13.06.51 60149 6 tetto
3 staffa ferro 27.09.51 60200 1 attrezzo?
3 chiodo ferro 27.02.51 60125 1 tetto
4 chiodi con resti di legno ferro 14.05.51 60144 tetto
4 chiodi ferro 15.05.51 60145 tetto
9 chiodo ferro 02.02.52 60223 1 tetto
9 elemento ad uncino ferro 02.02.52 60224 1 ?
9 borchia ferro 02.02.52 60225 1 ?
9 piastra bronzo 20.11.61 62821 porta
10 frammento di lamina bronzo 18.10.51 60208 mobile?

1
10 salvaspigoli bronzo 18.10.51 60209 1 cassetta
11 scalpelli ferro 23.11.51 60122 attrezzi
16 cerniera ad alette bronzo 10.09.52 60262 1 porta
16 cerniera ad alette bronzo 13.08.52 60255 1 porta
16 chiodo ferro 15.07.52 60240 1 tetto
16 cerniera ad alette bronzo 25.02.54 60366 1 porta
16 cerniera ad alette bronzo 09.03.54 60371 1 porta
16 chiodo ferro 19.07.52 60242 1 tetto
16 cerniera ad alette bronzo 25.07.52 60246 1 porta
16 cardine bronzo 25.07.52 60247 1 porta
16 cardine bronzo 25.07.52 60248 1 porta
16 cardine bronzo 25.02.54 60368 1 porta
16 cardine bronzo 25.02.54 60367 1 porta
16 cerniera ad alette bronzo 25.07.52 60245 1 porta
18-21 cerniera ad alette bronzo 10.03.54 60372 1 porta
18 salvaspigoli bronzo 15.10.52 60273 1 cassetta
18 salvaspigoli bronzo 03.1 1.52 60321 1 mobile
20 salvaspigoli bronzo 09.07.54 60406 1 mobile
22 salvaspigoli bronzo 18.05.53 60339 1 mobile
24 cerniera ad alette bronzo 25.1 1.52 6033 1 porta
26 salvaspigoli bronzo 28.05.54 60399 1 mobile
1

26 chiodi, borchie e lamina ferro 20.07.53 60348 5+4+1 porta?


29 bulloni bronzo 08.06.54 60400 12 fissaggio
29 lamina bronzo 08.06.54 60401 resti di caldaia
29 concrezione piombo fuso 08.06.54 60402 1 colatura per alloggiamento caldaia
31 bocchetta di serratura bronzo 16.1 1.53 60364 1 porta
34 chiodo bronzo 06.04.54 60386 1 tetto
34 bocchetta per serratura bronzo 06.04.54 60389 1 porta
34 chiavistello bronzo 06.04.54 60390 porta
34 serratura bronzo 06.04.54 60391 porta
1 1

36 cardine bronzo 10.04.54 60394 1 porta


36 cardine bronzo 07.04.54 60392 1 porta
44 lamina con borchie bronzo 19.06.54 60404 1 mobile
46 staffa bronzo 1 1.02.56 60426 1 fissaggio
48 salvaspigoli bronzo 26.07.58 6131 1 mobile
50-53 cerniera ad alette bronzo 1.09.54 60410 porta
1

50-30 cerniera ad alette bronzo 09.09.54 60407 porta


1

1 1

50 cerniera ad alette bronzo 09.09.54 60408 1 porta


51 serratura bronzo 26.11.59 61915 porta
53 salvaspigoli bronzo 31.10.55 60420 mobile
1 1

53 staffa bronzo 06.02.56 60423 1 cassa


53 borchia bronzo 19.10.49 61913 mobile?
53 presa ad anello bronzo 05.03.56 60428 1 cassa
1

53 guardaspigoli bronzo 06.02.56 60425 1 cofanetto


56 lamina bronzo 27.08.56 60443 porta
56 lamina bronzo 27.08.56 60444 porta
1 1

56 cerniera ad alette bronzo 21.08.56 60441 1 porta


56 cerniera ad alette bronzo 23.08.56 60442 1 porta
57 ornamento bronzo 17.08.56 60440 1 porta
61 serratura ferro 23.05.57 60661 1 porta

332
CAPITOLO Vili

I REPERTI DELLA VILLA

5 LE COPPE DI OSSIDIANA

Enrichetta Leospo

Scoperta ni minori (skyphos C), conservati quasi per intero,


e da una phiale, della quale rimane circa un terzo *.
Gli scavi del maggio 1954 nel settore settentrio¬
nale della villa restituirono il prezioso vasellame di Tecnica
ossidiana, decorato ad intarsio con motivi egittiz-
zanti, oggetto del presente contributo. Ogni oggetto è intagliato in un unico blocco di
I dati del ritrovamento si ricavano dal Giornale ossidiana, che per il colore nero intenso e brillante,
degli scavi di Stabia, conservato nell'Archivio della quale appare evidente soprattutto nelle zone di frat¬
Soprintendenza Archeologica di Pompei; al giorno tura, la trasparenza, se si osservano in controluce i
21 maggio 1954 si legge: «durante i lavori di scavo frammenti dove gli spessori sono più esigui, e l'as¬
dell'ambiente n. 37, a m. 2,00 dalla cresta della pa¬ senza di microliti, sembra appartenere alla varietà
rete di SE, verso il centro, fra uno strato di lapillo liparitica2; i materiali dell'intarsio sono malachite,
vergine, si rinveniva: Invent, η. 220. Vetro. Vari fram¬ lapislazzuli, corallo bianco e rosa, inseriti entro al¬
menti di vasi neri, di cui almeno due scifi, con in¬ veoli profondi circa 3,5 mm, rivestiti di lamina
crostazioni in oro e mosaico di motivi egiziani»; e aurea, secondo una tecnica affine a quella del cloi¬
al giorno seguente: «nell'ambiente n. 37 sempre fra sonné 3.
lapillo vergine lungo la parete SE si rinveniva: I due skyphoi più grandi, A e Β 4, sono di di¬
Invent, η. 221. Vetro, η. 6 grossi frammenti di un mensioni quasi uguali, con un lievissimo scarto
unico scifo ed altri più piccoli con incrostazioni in nell'altezza: lo skyphos A è alto 12,5 cm e lo skyphos
oro e mosaico di motivi egiziani». L'ambiente [37] Β 13 cm; il corpo, cilindrico, ha in entrambi un dia¬
si trova presso gli ambienti termali, ma aperto metro di 18,3 cm; lo spessore delle pareti varia da
verso la zona degli oeci, prospiciente il mare, ed 0,3 cm all'orlo a 0,8 cm. Il piede è ad anello (dia- 720-
esso stesso è parte probabilmente della zona resi¬ metro di base 13 cm). Le anse, impostate vertical- 721
denziale.
mente,
si attacca
si compongono
all'orlo con motivo
di una astaffa
cheniskoi
superiore
e diche
un
Restauro elemento inferiore a foglia ricurva, racchiudenti al
centro un anello; la staffa reca inciso sulla faccia
I reperti sono conservati nel Museo Archeolo¬ superiore un ornato floreale stilizzato.
gico Nazionale di Napoli, dove furono trasportati Le anse dividono il campo destinato alle raffi¬
subito dopo il ritrovamento, sia per esigenze di gurazioni in due metà, ognuna delle quali riprende
sicurezza, dato il loro eccezionale valore, sia per specularmente la scena, con alcune varianti. Le me¬
la necessità di un immediato intervento di restau¬ desime rappresentazioni si ripetono su entrambi gli 717
ro. Questo, effettuato nell'Officina dei Restauri del skyphoi.
Museo Nazionale di Napoli, consistette nel recupe¬
ro e nella ricomposizione degli oggetti attraverso Rappresentazioni
l'esame degli innumerevoli frammenti di ossidiana
e degli elementi d'intarsio, che trovarono per la Il soggetto, di carattere cultuale, tratto dal re¬
maggior parte la loro giusta collocazione. pertorio figurativo della tradizione religiosa egizia,
La ricomposizione dei frammenti, fondi, anse e presenta personaggi offerenti a divinità in aspetto 717
porzioni di pareti, rivelò trattarsi di un insieme co¬ animale, in un caso un toro (scena I), nell'altro un
stituito da due skyphoi identici e uno di dimensio¬ ariete (scena II).

333
I reperti della villa

718b Gli animali sacri sono posti al centro dello spa¬ a strisce e presenta un elemento anteriore che pro¬
zio compositivo, all'interno di edicole viste di pro¬ babilmente vuole alludere all'effetto di drappeggio
spetto, delimitate ai lati da due esili colonnine con creato dai lembi della cintura ricadenti sul davan¬
capitello lotiforme e fusto a segmenti bicromi, al¬ ti. Motivi ornamentali simili ricorrono con fre¬
ternativamente giallo-rosato e verde, su cui poggia quenza in epoca greco-romana, in particolare nel¬
una cornice a gola, ornata da un disco solare af¬ l'abbigliamento regale e divino9. Il collo è adorno
fiancato da urei e con ali spiegate, sormontata da di una collana larga iusekh) a tre giri, uno di ele¬
un frontone ad arco ribassato, al centro del quale è menti
cia. L'acconciatura
triangolari, uno
è costituita
pieno eddauno
unadisorta
perledia tiara
goc¬
un altro disco solare con due urei ai lati. Gli ele¬
menti architettonici sono indicati semplicemente di colore giallo, con una banda bianca ricadente
dai contorni, anch'essi a segmenti con gli stessi co¬ sulla nuca, che richiama il copricapo ad elmo, khe-
lori delle colonnine. Le ali del disco solare conser¬ peresh ο "corona azzurra" (dal colore alludente a
vano in parte il minutissimo lavoro di intarsio di la¬ materiale metallico con cui in genere era rappre¬
pislazzuli e corallo rosa. sentata), con un'incongruenza nella colorazione,
L'edicola presenta un'evidente commistione di che sembra invece alludere alla "corona rossa". Più
elementi architettonici e decorativi egizi (colonne lo¬ che una corona tipicamente faraonica, essa ricorda
tiformi, cornice a gola, disco solare pteroforo e disco certe riproduzioni di età greco-romana10. La figu¬
con urei) e greco-ellenistici (frontone arcuato) 5. ra tiene nella mano sinistra un mazzo di fiori di
All'interno i due animali, coronati del disco so¬ loto (un fiore aperto al centro e due boccioli ai lati),
lare, stanno su un altare supportato agli estremi da mentre la mano destra è levata in gesto di adora¬
due sfingi pterofore (le ali, sollevate, si incurvano zione e dal braccio pende una collana menât 1 1
a reggere il piano dell'altare), con testa umana bar¬

.
Si contrappone dall'altro lato, a sinistra dell'edi- 7l8a
bata, recante la doppia corona dell'Alto e Basso cola, una figura femminile, con il volto di profilo ed
Egitto6, e al centro, in funzione di pilastro, dall'em¬ il corpo leggermente ruotato verso destra, vestita di
blema, rappresentato con il segno geroglifico sema una tunica lunga fino alle caviglie, con ampie ma¬
(= unire), che indicava originariamente l'unione niche che lasciano scoperto l'avambraccio, decora¬
delle Due Terre, il Basso e l'Alto Egitto7. Mancando ta, come l'abbigliamento maschile sopra descritto,
qui le rispettive piante emblematiche, papiro e loto a strisce che si incontrano a spina di pesce lungo
(o giglio), annodate intorno al fusto del sema, ri¬ una fascia verticale anteriore, forse per raffigurare
sulta travisato il significato originario della raffigu¬
razione. un panneggio che si raccoglie a metà davanti: si
veda ad esempio la veste panneggiata di Isi greca,
Sempre entro l'edicola, ai due lati dell'altare imitata in età romana secondo i criteri di stilizza¬
centrale e ad altezza leggermente superiore, su due zione egittizzante 12 . Anch'essa reca al collo una
basi a forma di pilone di tempio egizio con cornice collana usekh. La capigliatura scende rigonfia fin
a gola, stanno due falchi con la doppia corona. La sulla nuca. La mano destra è levata, mentre la sini¬
raffigurazione, nota per contesti più antichi, appa¬ stra regge un'altra menât, in una variante costituita
re in una scena strettamente analoga a questa in un da grossi elementi sferici intervallati lungo un filo 13.
ipogeo alessandrino del I sec. d. C., ricostruito nel Alle spalle di queste due figure, chiudono la
recinto di Kom esh-Shugafa ad Alessandria8. scena due altri personaggi, inginocchiati su altari il
Ai lati dell'edicola sono le figure degli offerenti, cui piano si appoggia su elementi floreali a calice
che si differenziano per alcuni particolari e per il campanulato, legati tra di loro 14. L'abbigliamento,
tipo di offerta. Nella scena I, a destra dell'edicola, il cui intarsio si è conservato integro solo in due
718c si trova una figura maschile stante, vista di profilo casi, gli ornamenti e l'acconciatura richiamano mo¬
ma col torso quasi di prospetto, abbigliata di una delli e motivi decorativi del personaggio maschile
veste decorata con una ricchezza di motivi e di co¬ già descritto, con varianti nei colori e nella dispo¬
lori che l'intarsio, finemente variegato, mette in sizione degli ornati. Il copricapo, per esempio, è az¬
particolare risalto: la parte superiore, che avvolge a zurro nella figura di destra e giallo in quella di si¬
mantello spalle e braccia fino al gomito, è lavorata nistra. Essi levano la mano destra e con la sinistra
a strisce azzurre, alternate ad altre con motivi geo¬ porgono un vasetto troncoconico, del tipo destina¬
metrici bianchi, cerchi e triangoli, e si apre ante¬ to all'offerta di unguento profumato.
riormente su un corpetto loricato, a scaglie gialle e Nella scena II, che presenta un momento del
azzurre; il gonnellino, stretto in vita da una cintu¬ culto dell'ariete, le cui lunghe corna ritorte reggono
ra e lungo fin sopra il ginocchio, riprende l'ornato il disco solare circondato da due urei, varia l'offer-

334
Coppe di ossidiana

ta e la disposizione dei due offerenti principali. La Il culto del toro sacro è in collegamento con
719b figura femminile si trova a destra dell'edicola e quello della triade osiriana: la cerimonia dell'appa¬
porge con la mano sinistra sollevata un vasetto rizione di Apis era una delle principali nelle feste in
troncoconico (unguento ο profumo), mentre nella onore di queste divinità. Esso si diffonde in epoca
destra tiene un lungo scettro terminante a foglia di tarda e soprattutto anche fuori dell'ambiente in cui
era nato. Lo dimostrano le numerose sculture e i ri¬
palma: dilo una
mano stessodivinità
attributo
femminile
della palma
sullaappare
broccanella
di
lievi aventi per soggetto questo animale, rinvenuti
Egyed15 ed è presente anche in pitture pompeiane in aree diverse dall'Egitto. Il legame che il toro
719a quale emblema isiaco 16. Il personaggio maschile, ilsacro
cultoassume,
di Isi e particolarmente
Osiri si riferisce in
al valore
epoca tarda,
emblema¬ con
sul lato sinistro, si differenzia dalla figura corri¬
spondente nella scena I per i particolari dell'abbi¬ tico dell'animale, quale simbolo della forza fecon¬
gliamento; il gonnellino ad orlo arrotondato e de¬ datrice che investe la natura e come tale anche con¬
corato a strisce concentriche, che si apre su una fa¬ nesso fin dalle origini al concetto della regalità
scia anteriore, ricorda la shendit, il tipico abbiglia¬ sacra22. Ancora, certa tradizione ellenistica pre¬
mento maschile egizio. L'acconciatura è costituita senta Apis come divinità lunare, strettamente lega¬
da una semplice parrucca, senza corona ο altro co¬ ta quindi al mito osiriaco23. A tale concetto è pure
pricapo. Nelle mani tiene un incensiere (a sinistra) collegata l'immagine del falco, in cui si incarna
e una banda di tessuto bianco (a destra). I tipi di Horo, il dio che fin dalle origini dell'organizzazio¬
offerta qui presentati, in particolare gli unguenti ne statale egizia si pone come garante della divinità
profumati, l'incenso e la stoffa, sono tra i più fre¬ del faraone24. Appare dunque logica la presenza
quenti nel culto divino sia di epoca faraonica che delleè sicuramente
no figure dei sovrani
identificabile
come offerenti:
come talese ilinsovra¬
base
greco-romana 17 .
ad elementi esterni, come il particolare copricapo
Interpretazione ο la ricca veste che ripete in parte gli schemi arcai¬
ci, la sua paredra non reca segni specifici di rico¬
Le due scene trovano confronti diretti, come si noscimento, ma la sua identità si deduce dalla sua
è detto, nel repertorio figurativo egizio, sia nello collocazione, speculare rispetto all'altra figura, e
schema compositivo, chê risponde a criteri di rigo¬ come offerente. Il tipo stesso dell'offerta è perti¬
rosa simmetria ed è generalmente impostato su tre nente al culto reso da sovrani. L'offerta della menai
figure principali, cui si possono affiancare altre col¬ in particolare ricorre tradizionalmente nel rituale
laterali 18, sia nell'identità delle singole figure e nei in onore di Apis, sottolineando il richiamo alla re¬
particolari che le caratterizzano, pur con le incon¬ galità cui il suo culto è legato25.
gruenze constatate soprattutto nei particolari del¬ Nelle due figure in ginocchio si potrebbero rico¬
l'abbigliamento e delle acconciature. noscere due sacerdoti, addetti al culto del toro
La raffigurazione del culto del toro, con la pre¬ sacro, ma il loro abbigliamento, fornito anche in
sentazione delle offerte, è una tra le più tradizionali questo caso di elementi regali, e la loro presenza
dell'arte egizia. Tale iconografia è molto diffusa, accanto alla coppia di sovrani, potrebbe indurre
particolarmente per quanto riguarda Apis 19 , in cui ad ipotizzare che si tratti di un altro membro della
si può identificare il soggetto di questa scena, famiglia reale, con un simbolico riferimento alla
anche se qualche difficoltà di interpretazione deri¬ triade osiriana. L'immagine ripetuta per simmetria
va dall'assenza di attributi caratteristici e dalla per¬ è d'altronde un procedimento riscontrabile in
dita quasi totale dell'intarsio del corpo, che attra¬ molte occasioni nell'arte egizia. In età tolemaico-
verso il colore avrebbe potuto confermare l'ipotesi. romana la coppia reale tende ad assimilarsi alla
Le tracce di bianco sulla zampa anteriore e il muso coppia divina costituita da Isi e Osiri, nel cui figlio,
di lapislazzuli potrebbero richiamare l'immagine di Horo bambino (Arpocrate nella versione greca), già
Buchis 20, il toro di Ermonthis, tradizionalmente la tradizione faraonica vedeva un'incarnazione
rappresentato con la testa scura ed il corpo bianco, reale 26 . Con ciò il loro accostamento all'immagine
il cui culto ebbe però minor diffusione; inoltre, in di Apis assumerebbe un significato anche più com¬
tale contesto, la sua presentazione apparirebbe pleto.
meno convincente. Meno probabile ancora appare, L'ariete della scena II presenta anch'esso alcune
seguendo particolari figurativi e schemi concettua¬ questioni interpretative, dovute, come nell'altro
li, l'identificazione con Mnevis, il toro bianco di caso, alla pluralità di manifestazioni divine che in
Eliopoli21. esso confluiscono e alla scarsità, d'altra parte, di

335
I reperti della villa

elementi distintivi. Un'ipotesi è che si sia voluto qui A questo tipo di lavorazione si possono accostare
rappresentare l'ariete di Mendes, particolarmente per l'esito ottenuto certi prodotti di gioielleria egi¬
venerato in età tarda e tolemaica, in concomitanza zia, "cloisonné"
del in cui si trova
3 1 . applicata la medesima tecnica
con il culto di Apis. Esso sembra corrispondere nel¬
l'iconografia ed inoltre ricorre in raffigurazioni che Una conferma per quanto riguarda la datazione
si rapportano con questa in maniera assai stretta27. e l'ambiente di produzione è data dalla forma stes¬
Ma un interessante documento, un modello di ri¬ sa delle coppe, che per determinate caratteristiche,
lievo in gesso, proveniente da Mitrahina, di età ro¬ come le anse assai particolari 32 ed il corpo accen¬
mana28, che presenta una scena di offerta da parte tuatamente cilindrico, adatto ad accogliere motivi
di un sovrano al dio Amon criocefalo e alla dea a rilievo e ad intarsio, si situa tra la fine del I secolo
Hathor, cui sono affiancate le rispettive ipostasi te¬ a.C. ed il I secolo d.C. Ne è prova la ricca consi¬
riomorfe, l'ariete e la vacca, propone un confronto stenza di vasellame d'argento di tarda età repubbli¬
anch'esso assai convincente. È inoltre da notare cana e di prima età imperiale33, da cui deriva for¬
che il dio Amon, anche nelle sue ipostasi animali, ma e talvolta decorazione la coeva produzione di
riveste un'importanza di primo piano, che si eviden¬ ceramica, in particolare la terra sigillata, e di vetro.
zia pure nelle fonti classiche in proposito 29 e nella La fabbricazione in coppie, tipica di questa ca¬
diffusione della sua immagine fuori dell'Egitto. tegoria di oggetti, ne caratterizza la destinazione
Frequente è la rappresentazione dell'ariete in come prodotti di lusso, non d'uso ma da esposizio¬
scene di culto raffigurate su oggetti egittizzanti di ne 34 Episodi riportati da Plinio illuminano sul fe¬
età ellenistica e romana. In generale, le arti deco¬ nomeno del collezionismo nella società romana
.
rative, le sculture e in particolare le raffigurazioni coeva (v. per es. Ν. H., XXXIII, 147) e sull'uso di va¬
egittizzanti di III stile pompeiano ripetono con una sellame di pietre pregiate e vetro (N.H. , XXXVII, 20).
certa frequenza scene di adorazione aventi per og¬ In questa classe di documenti, le coppe stabiane
getto un animale sacro: esse trovano un preciso ri¬ costituiscono, per materiali, tecnica e motivi deco¬
scontro in scene di soggetto analogo dell'Egitto to¬ rativi, un unicum.
lemaico e romano, che a sua volta le ha tratte dal La provenienza dei materiali stessi e la produ¬
repertorio faraonico 30. I riferimenti più vicini alle zione, peraltro ben attestata, di oggetti di stile egi¬
scene raffigurate sulle coppe stabiane si ritrovano zio in area campano-laziale, porterebbero all'ipote¬
tutti nel repertorio egizio di età greco-romana. E le si di una loro origine locale, pur non potendo ne¬
incongruenze di volta in volta notate avvalorano la gare la matrice alessandrina. Come ricorda l'Adria¬
loro collocazione in epoca postfaraonica e l'ambito ni, «quando si parla di età augustea ο prima età im¬
di produzione fuori dell'Egitto. periale, bisogna considerare i precedenti ellenistici,
in gran parte ignoti, di cui le espressioni di età au¬
Modelli gustea sono la continuazione ο la eco» 35 . L'espan¬
dersi del commercio artistico con la conquista del
Dall'analisi delle raffigurazioni, le coppe si pos¬ Mediterraneo orientale e l'intensificarsi degli scam¬
sono definire egittizzanti proprio per il loro di¬ bi in tutto l'impero e oltre i suoi confini arricchisce
scostarsi dalla tradizione egizia più autentica, an¬ il repertorio degli artisti con temi decorativi e mo¬
che se molto attenta e accurata è la loro adesione a duli stilistici nuovi, come i motivi vegetali naturali¬
modelli e schemi sia concettuali sia iconografici ed stici (v. lo skyphos C), i paesaggi nilotici (v. i fram¬
anche a tecniche egizie. L'impiego dell'intarsio in menti di phiale) e le scene ispirate nei loro conte¬
Egitto era assai diffuso e permetteva una produ¬ nuti alla più autentica tradizione egizia, talvolta in¬
zione rispondente alle più diverse e stratificate serite in contesti formali classici, come nel caso
committenze, attraverso l'uso di materiali di diffe¬ degli skyphoi A e B. Espressioni di un gusto "eclet¬
rente valore e di procedimenti di esecuzione varia¬ tico" che si manifestò con le sue più tipiche produ¬
mente elaborati; procedendo per campiture piene zioni soprattutto nel periodo tra la fine dell'età re¬
entro linee di contorno nettamente definite e con pubblicana e l'inizio dell'impero36.
colori brillanti, senza sfumature, l'intarsio sortisce
effetti peraltro assai simili a quelli della pittura egi¬ Contesto storico
zia. Tale tecnica si inserisce per certi aspetti nel¬
l'amplissima area delle decorazioni polimateriche, Il contesto da cui provengono le coppe è d'al¬
diffuse in tutto il mondo orientale e successiva¬ tronde assai aperto ad accogliere l'influenza dei
mente introdotte nella plastica greco-romana. culti egizi 37, con tutte le manifestazioni collaterali

336
Coppe di ossidiana

che essi comportano, e nella stessa villa non man¬ diffusione di tali temi decorativi dal mondo elleni¬
cano richiami isiaci, come la situla e il sistro di¬ stico a quello imperiale romano è attestata in do¬
pinti sul fondo dell'ambiente [57] a ovest dell'in¬ cumenti di ambito egizio, ma di età greco-romana
gresso. e di ispirazione alessandrina, come le pitture di
La componente di gusto e di moda che porte¬ certe tombe-abitazioni di Tuna el-Gebel41, in de¬
rebbe a considerare questi oggetti unicamente nella terminati motivi dell'arte copta 42 e ancora in opere
loro funzione di suppellettile esornativa in una del tardo antico in ambiente sia occidentale sia
ricca dimora, si arricchirebbe in tal senso di una orientale43. Motivi di questo tipo si trovano appli¬
connotazione spirituale e ideologica assai vicina al¬ cati in vari ambiti decorativi durante l'età ellenisti¬
l'atmosfera che tali documenti tendono ad evocare. ca ed imperiale; nella produzione vascolare: argen¬
La trasposizione di contenuti politici nelle arti de¬ teria44, vetri45, ceramica e faience46, sostituti eco¬
corative è tipica dell'arte ellenistica e dell'Oriente nomici dell'argenteria, dove la forma preferita è lo
imperiale38. skyphos con anse ad anello, la cui massima diffu¬
Le raffigurazioni delle due coppe, in relazione, co¬ sione, dopo gli inizi preaugustei, si raggiunge nella
me si è detto, con concetti politico-religiosi, espres¬ prima metà del I secolo d. C. e perdura fino al 79
si attraverso la manifestazione della divinità nella d. C.; nella pittura parietale, sia nei grandi cicli pit¬
coppia reale e la presentazione di un momento del torici di età augustea a Roma sia nella pittura pom¬
culto del toro Apis, le collegano all'ambiente di cor¬ peiana 47, nei mosaici pavimentali e parietali 48,
te: è nota la prassi di omaggi da parte dei sovrani a negli intarsi49 e negli elementi d'arredo50.
personaggi legati all'ambiente di corte e si potreb¬ Alle più generiche analogie riscontrabili anche
be ipotizzare che questa fosse la destinazione d'o¬ con un'osservazione sommaria, si accompagna la
rigine delle due coppe stabiane principali. Non si possibilità di riscontri più puntuali nei singoli ele¬
può stabilire se ci sia poi stato un passaggio di pro¬ menti dell'ornato con i documenti provenienti dal¬
prietà: è ampiamente documentato un attivo mer¬ l'area culturale in questione.
cato di opere d'arte, assai ricercate dal ceto bor¬
ghese con aspirazioni aristocratiche39. Phiale
L'ipotesi relativa alla datazione e all'ambiente di
produzione apparirebbe confermata dagli altri due Restano da esaminare alcuni frammenti perti¬
reperti che accompagnavano le due coppe princi¬ nenti ad una phiale, tre di dimensioni maggiori
pali. pertinenti all'orlo, uno centrale e altri assai piccoli,
non precisamente collocabili, con parte di disegno
floreale.
Skyphos C
I pochi resti della decorazione ad intarsio, i cui
722 Lo skyphos C presenta la stessa forma dei due elementi sono andati perduti, permettono di rico¬
esemplari maggiori, ma in dimensioni ridotte: esso noscere una rappresentazione di paesaggio nilotico:
è alto 8,8 cm, il diametro del corpo è di 13 cm, lo su tutti i frammenti sono disseminati fiori acquati¬
spessore delle pareti varia da 0,4 a 0,8 cm. ci, tra cui è riconoscibile in particolare il "loto rosa"
Le anse ad anello non presentano decorazione ο "loto ellenistico" (Nelumbium speciosum ο Nym-
sulla staffa superiore. Un tratto di parete tra le due phaea nelumbo) 51 , tipico di queste scene. Rap¬
anse, quasi interamente mancante, è stato reinte¬ presentazione affine è quella del loto nelle scene ac¬
grato; così pure un frammento di ansa e la base ad quatiche su tessuti e altri documenti di arte copta 52
anello. e particolari analoghi si trovano in pitture, mosai¬
La parte integra del corpo accoglie un motivo ci, lavori d'intarsio e rilievi di età greco-romana, i
decorativo ad intarsio di foglie e fiori che si dipar¬ quali riprendono «motivi e forme che risalgono al¬
tono a girali da un unico cespo; sullo stelo centra¬ l'arte dell'antico Egitto e che, attraverso l'elabora¬
le è posato un uccello40. zione che ne fece Alessandria, passeranno all'am¬
I materiali dell'intarsio sono di colore rosso, biente romano e romanizzato» 53 , con una evidente
verde, bianco, rosa, giallo, blu, completato da fili continuità ed omogeneità, non solo nel soggetto,
d'oro negli steli. Lo stesso motivo doveva continua¬ ma anche negli elementi di stile e di tecnica.
re su tutto il corpo. Sulla porzione centrale è riconoscibile parte di
Il decoro vegetale naturalistico si sviluppa in una piccola imbarcazione di papiro; su una parte
ambiente romano nel I secolo d. C. su tradizioni di del bordo, verso il centro del piatto, è raffigurato
matrice ellenistico-alessandrina. La continuità e la un ippopotamo, di cui si scorgono le fauci spalan-

337
I reperti della villa

cate (?); sullo stesso frammento rimane parte di un risce in un ricco e vasto repertorio, diffuso in am¬
uccello acquatico. Il confronto più immediato è con biente ellenistico ed imperiale 55 cui appartengono
la patera rinvenuta a Egyed insieme con la brocca celebri esempi, come il mosaico di Palestrina, che
egittizzante
sto caso siamodi prima
di fronte
età imperiale
a una scena
54. Anche
che siin inse¬
que¬ mutua i propri temi, attraverso l'esperienza ales¬
sandrina, dall'iconografia egizia più autentica.

Note

*Desidero ringraziare la Dott. ssa Enrica Pozzi Paolini, allo¬ le arti dalle origini alla fine del Medioevo. Firenze, 1975, 301, cita
ra Soprintendente ai Beni Archeologici di Napoli, e la Dott. ssa le coppe stabiane a proposito di lavori in ossidiana di epoca el-
Renata Cantilena, allora Direttrice del Museo Archeologico lenistico-romana; così pure D. F. Grose, The Toledo Museum of
Nazionale di Napoli, per avermi fornito tutta l'assistenza neces¬ Art. Early Ancient Glass. New York, 1989, 342, n. 617-618. In ge¬
saria nel corso dello studio delle coppe, conservate nel Meda¬ nerale sulle aree di provenienza e di diffusione delle ossidiane v.
gliere del Museo. Per gli stessi motivi sono grata alla Dott. ssa Advances in Obsidian Glass Studies. Archaeological and Geo-
Giuseppina Cernili Irelli, allora Soprintendente ai Beni Archeo¬ chemical Perspectives (R. E. Taylor ed.). Park Ridge-New Jersey,
logici di Pompei, alla Dott. ssa Paola Miniero e alla Prof.ssa Alix 1976, 288 sgg.: l'ossidiana di Lipari è esportata in tutta l'Italia
Barbet, coordinatrici dell'opera, per l'impegno con cui hanno se¬ centro-meridionale, come indica il grafico che correda lo studio.
guito il mio lavoro. 3 V.: voci Joaillerie, Métallurgie et Orfèvrerie (con particola¬
1 Primo studio: 0. Elia, Le coppe ialine di Stabiae. BdA, 42, re riguardo all'Egitto e al mondo greco-romano). In: Diction¬
1957, 97-103. Menzionate in: M. V. Brugnoli, Ragguaglio delle naire archéologique des techniques II. Paris, 1964, 561-67, 665,
Arti. Incremento del patrimonio artistico. I. 1954-1958. Roma, 771-74; Aldred 1978, 113-114.

.
1959; Maiuri 1961, 154-155; D'Orsi 1965, 23 e taw. 15-17; voce 4 Si mantiene qui la designazione data da O. Elia, art. cit.
Stabiae. In: EAA, VII, 1966, 460, con relativa tavola a colori; A. per distinguere le due coppe.
G. McKay, Houses, Villas and Palaces in the Roman World. 5 Per tipi di edicola analoghi V. Edgar 1903, taw. XIX e XXI-
London, 1975, che nell'indice analitico cita la villa di San Marco XXIII; P. Gilbert, Le fronton arrondi en Egypte et dans l'art
come villa delle coppe di ossidiana; Pompeii AD 79 (Catalogo di gréco-romain. Chronique d'Egypte, 33, 1942, 83-90; Adriani 1961,
mostra). London, 1976-77, 257 e tav. XIV; Bianchi Bandinelli tav. 100, fig. 330; Adriani 1963, tav. 107, figg. 366 e 368, tav. 109,
1978, 203 e fig. 218; Pompei 79, 257 e tav. XIVa,b. Si veda infi¬ figg. 375 e 376, tav. 113, figg. 392 e 395; Roullet 1972, 59, n. 22-
ne: P. Miniero, I materiali dell'arredo della villa. In: Rapport 23, tav. XXXVI, 50-51. V. inoltre la rappresentazione di una
1983, 929 sg., dove tali oggetti sono considerati nel contesto cui struttura architettonica analoga su un frammento di vetro
appartenevano. Per il carattere della decorazione, sono spesso dorato di tarda età repubblicana ο prima età imperiale in
citate in opere relative alla diffusione della cultura egizia al di Rostovtzeff 1911, 65, fig. 38, e le edicole a frontone arcuato nel
fuori del territorio d'origine: v. J. Leclant, Découvertes de mo¬ celebre mosaico nilotico di Palestrina: v. Gullini 1956, taw. XIV,
numents égyptiens ou égyptisants hors de la Vallée du Nil, 1955- XVII, XIX; raffigurazioni di elementi architettonici simili com¬
1960. Orientalia, 30, 4, 1961, 404 (e); G. Grimm, Die Zeugnisse paiono pure su monete alessandrine: v. S. Handler, Architecture
äegyptischer Religion und Kunstelemente im römischen Deutsch¬ on the Roman Coins of Alexandria. AJA, 75, 1971, 63, tav. 11,
land. Leiden, 1969 (EPRO 12), 125, n. 1; Tran Tarn Tinh 1971, 9, figg. 5-6). Quinte architettoniche con frontoni arcuati che ricor¬
n. 2; M. Malaise, Inventaire préliminaire des documents égyptiens dano tali edicole si trovano nella pittura pompeiana: v. ad es.
découverts en Italie. Leiden, 1972 (EPRO 21), 292-293 e tav. LIV; Rizzo 1929, passim, e O. Elia, art. cit., taw. XXXIX-XL.
J. Leclant, Inventaire bibliographique des Isiaca (IBIS). Leiden, 6 Per sfingi analoghe v. Leospo 1978, taw. XV a-b, XVII b,
1972-1974 (EPRO 18), I, 68, n. 180 e II, 7, n. 359 e 90-91, n. 540; XXV; per le differenze tra la sfinge di pura tradizione egizia e gli
G. J. F. Kater-Sibbes, M. J. Vermaseren, Apis. II. Monuments esemplari di questo tipo v. L. Manino, Nigellum Isiacum. Aspetti
from outside Egypt. Leiden, 1975 (EPRO 48), 26, η. 308 e tav. LX; del territorio casalese in età romana: l'importanza storica dei
M. De Vos, "Egittomania" nelle case di Pompei ed Ercolano. In: culti esotici. In: Atti del Quarto Congresso di Antichità e d'Arte.
Civiltà dell'antico Egitto in Campania. Napoli, 1983, 70. Casale Monferrato, 1974, 175-193, in particolare 178. Per sup¬
2 V. S. Cavenago-Bignami Moneta, Gemmologia. Milano, porti del tipo a sfinge v. C. Vermeule, Bench and Table supports:
1959, 735-38; così anche O. Elia, art. cit., 98; secondo Dohrn Roman Egypt and Beyond. In: Studies in Ancient Egypt, the
1965, 141, n. 94, l'ossidiana delle coppe stabiane potrebbe prove¬ Aegean, and the Sudan. Essays in honor of Dows Dunham.
nire da Stromboli; v. anche Th. E. Haevernick, Beiträge zur Boston, 1981, 180-192. Un esempio particolare è in Adriani 1959,
Geschichte des antiken Glases. XI. Obsidianarbeiten. Jahrbuch 23 sgg., tavv. XXX-XXXI (sfingi che reggono una trapeza con va¬
des römisch-germanischen Zentralmuseums Mainz, 10, 1963, 122- sellame potorio).
130, tav. 21, che però non si pronuncia sulla provenienza d'ori¬ 7 11 sema usato come supporto di piani d'altare si trova, per
gine dell'ossidiana delle coppe, ma solo sul loro ambiente di pro¬ es., nella rappresentazione intarsiata sul contrappeso di menât (inv.
duzione. A. Lipinski, Oro, argento, gemme e smalti. Tecnologia del¬ n. 23733) del Museo Egizio di Berlino (Charlottenburg): cfr. F.

338
Coppe di ossidiana

W. Von Bissing, Unterteil eines Menits des Stadtvorstehers und 21 V. Otto 1964, 34-39.
Veziers Harsiesis. In: Nachrichten von der Gesellschaft der Wissen¬ 22 Circa il legame tra la figura di Apis e il culto isiaco e re¬
schaften zu Göltingen. Neue Folge, III, 4, 1939, 89 sgg., tav. 2. gale, v. E. Breccia, Monuments de l'Egypte gréco-romaine. II.
8 V. Adriani 1963, 145-146, η. 91 e tav. 67, fig. 227. Terrecotte figurate greche e greco-egizie del Museo di Alessandria.
9 V. Kamal 1904, tav. LXXXIII, 110 (veste di tipo loricato); Bergamo, 1930, 58, n. 290 (testa di Apis con corona di tipo isia¬
circa la caratteristica militare di questo abbigliamento, v. A. Du co da Kom esh-Shugafa, inv. n. 10783) e tav. XXV, 1; J. Vandier,
Bourguet, A propos d'un militaire égyptien de la période romai¬ Memphis et le taureau Apis dans le Papyrus Jumilhac. In: Mé¬
ne. BSFE, 68, 1973, 11-16. V. anche Adriani 1963, 145-146, n. 91 langes Mariette. Le Caire, 1961 (Bd'E IFAO, 32), in particolare
e tav. 67, figg. 226-21. Vesti di questo tipo sono indossate dalle 117-123; Adriani 1963, 145-146, η. 91 e tav. 67, fig. 226; G. J. F.
divinità raffigurate su un calco di Mitrahina: v. Kayser 1966, fig. Kater-Sibbes, M. J. Vermaseren, Apis. II. Monuments from out¬
115, e sulle tele funerarie da Saqqara: v. Grimm 1975, taw. 78- side Egypt. Leiden, 1975 (EPRO 48), n. 97, tav. LXIV; Bresciani
79, e Bresciani 1976, 5-24, figg. 1-2. Per esempi analoghi, v. inol¬ 1976, 5-24.
tre Edgar 1905, in particolare n. 33129, tav. X, 33130, tav. XI, 23 Cfr. Ph. Derchain, Mythes et dieux lunaires en Egypte. In:
33133, tav. XIV, 33134, tav. XV, 33135, tav. XVI; E. Breccia, La lune, mythes et rites. Paris, 1962, 50.
Monuments de l'Egypte gréco-romaine. I. Bergamo, 1926, 110 24 V. G. Posener, De la divinité du Pharaon. Paris, 1960; E.
sgg. e taw LVII-IX; Wessetzky 1961, 42-45, taw. VI-Vili; Müller Hornung, Der Eine und die Vielen. Ägyptische Gottesvorstellungen,
1964, 78-79, A 1 13 (veste loricata del dio Amon) e 129 sgg. (ele¬ Darmstadt, 1973, 186 sgg.
menti di intarsio con particolari di abbigliamento); Müller 1969, 25 Cfr. J. Quaegebeur, Apis et la menât. BSFE, 98, 1983, 17-
η. 257, tav. XVII, 2 (frammento di figura imperiale); Geschenk 39. Una menât con testa di Apis è pubblicata in G. Roeder, Ägyp¬
des Nils 1978, 100-103, η. 358-394 (particolari di vesti in deco¬ tische Bronzefiguren. Berlin, 1956, 450, 615 b, figg. 670-671. Circa
razioni di vetri millefiori). il rapporto menât-regalità v. anche J. Leclant, Sur un contrepoids
10 V. ad es. Roullet 1972, passim, in particolare 103, n. 155, de menât au nom de Taharqa: allaitement et "apparition" royale.
104, n. 161, 106, n. 167 b, e tav. CXXXIX, 185 e 195; v. anche In: Mélanges Mariette, in particolare 272 sgg. e tav. I A.
Kamal 1904, taw. LXXIV bis e LXXVI; Bosticco 1952, 24, n. 2. 26 Sul culto regale nell'Egitto ellenistico e imperiale v.:
11 Per una menât che può ricordare questa, cfr. Aldred 1978, L. Cerfaux, J. Tondriau, Le culte des souverains dans la civilisa¬
18. tion gréco-romaine. Bibl. de Théologie, III, 5, 1957; D. Burr-
12 Cfr. Edgar 1903, n. 27471 e 27473, e Müller 1969, η. 258, Thompson, Ptolemaic Oinochoai and Portraits in faience.
tav. XVIII, 1. Lo stesso motivo della banda verticale anteriore Aspects of the Ruler-cult. Oxford, 1973, 117-124; G. Grimm, Die
appare sulla Mensa Isiaca di Torino (Leospo 1978, passim) e Vergöttlichung Alexanders des Grossen in Ägypten und ihre
sulla brocca di Egyed (Wessetzky 1961, taw. VI-VIII). Per la Bedeutung für den Ptolemäischen Königskult. In: Das Ptole-
veste femminile v. ancora gli esempi indicati nella nota 9 e inol¬ mäische Ägypten. Mainz am Rhein, 1978, 103-1 12; E. Winter, Der
tre: Kamal 1904, taw. LXXXVI, 129 (veste a mantello) e LXXX- Herrscherkult in den Aegyp tischer-Ptolemäertempeln. Ibid., 146-
VIII, 147 (tunica); Roullet 1972, passim Grimm 1975, 24, n. 41 160; I. Becher, Oktavians Kampf gegen Antonius und seine
e taw. 78-79.
;

Stellung zu den ägyptischen Göttern. Das Altertum, 11, 1965, 40-


13 Per tale variante della menât, ν. ad es. P. Barguet, L'origine 47; E. Smadja, Remarques sur les débuts du culte impérial en
et la signification du contrepoids de collier-menât. BIFAO, 52, Afrique sous le règne d'Auguste. In: Religions, pouvoir, rapports
1953, fig. 3. sociaux. Paris, 1980 (Annales littéraires de l'Université de
14 Una figura di offerente in analoga posizione e su suppor¬ Besançon, 237), 149-169; E. La Rocca, L'età d'oro di Cleopatra.
to floreale è sul sarcofago n. 33131 del Museo Egizio del Cairo: Indagine sulla Tazza Farnese. Roma, 1984 (Documenti e ricerche
v. Edgar 1905, tav. XII (v. anche n. 33133); E. Breccia, Munici¬ d'arte alessandrina, V), 62 sgg.
palité d'Alexandrie. Le Musée gréco-romain 1925-1931 Bergamo 27 V. H. Bonnet, Reallexikon der ägyptischen Religions¬
1932, tav. LVIII, 2; Grimm 1975, taw. 78-79; Wessetzky 1961,
.

geschichte. Berlin, 1952, 870-71; H. de Meulenaere, Mendes. In:


taw. VI-VII. Lexikon der Ägyptologie, IV, 1982, 44-45; J. Quaegebeur, Reines
15 V. Wessetzky 1961, tav. VII. ptolémaiques et traditions égyptiennes. In: Das Ptolemäische
16 V. Elia 1941, 14-15 e figg. 16-17. Ägypten. Mainz am Rhein, 1978, 250, figg. F-G. Per l'iconografia
17 Su questi tipi di offerta in generale v. R. David, A Guide to cfr. anche C. C. Edgar, Sculptors studies and unfinished works.
Religious Ritual at Abydos. Warminster, 1981, passim, per l'epo¬ Le Caire, 1906 (CGC), η. 33441-443, tav. XXXIII, η. 33492, tav.
ca faraonica, e H. W. Fairman, Worship and Festivals in an XLIII. Sul legame tra Apis e Mnevis fino in età romana, ν. M.
Egyptian Temple. Bull, of the John Rylands Library, 37, 1, 1954, Moursi, Corpus der Mnevis-Stelen und Untersuchungen zum
163-303, che si basa sul tempio tolemaico di Edfu. Kult der Mnevis-Stiere in Heliopolis. SAK, 10, 1983, 256-257.
18 Circa i principi compositivi dell'arte egizia, v. H. Schaefer, 28 Kayser 1966, 144, n. 1537 e fig. 115.
Principles of Egyptian Art. Oxford, 1974, 80 sgg. e 159 sgg. 29 Th. Hopfner, Fontes historiae religionis aegyptiacae. Bonn,
19 Su Apis e il suo culto in Egitto, v.: Otto 1964, 1 1-34; G. J. F. 1922-24, 809.
Kater-Sibbes, M. J. Vermaseren, Apis. I. The Monuments of the 30 Cfr. per es. Kamal 1904 e 1905, in particolare η. 22202 e
Hellenistic-Roman Period from Egypt. Leiden, 1975, passim E. 22006 (offerta ad Apis), 22181 (grande stele di Mendes con of¬
Winter, Der Apiskult im alten Ägypten. Mainz am Rhein, 1978, ferta all'ariete); stele Cairo 53147; scene di culto animale su sar¬
;

passim. cofagi e coperture di mummie: per es., Museo di Alessandria, inv.


20 V. Otto 1964, 40-56. n. 27808; scene di offerta da parte di imperatori a divinità: v. due

339
I reperti della villa

pannelli parietali dipinti, Museo Egizio del Cairo n. 47305 e (Martialis 8, 34). In: Archäologisches Korrespondenzblatt, 8, 1978,
6/6/22/3; adorazione di animali sul lenzuolo funebre da Saqqara, 311 sgg.
Cairo, inv. n. 59117 (Grimm 1975, 4-5, taw. 78-79); il modello di 40 V. J.M.C. Toynbee, J. B. Ward Perkins, Peopled scrolls: a
gesso da Mitrahina citato (Kayser 1966, 144, n. 1537, fig. 115); hellenistic motif in imperial art. Papers of the British School at
una scena di culto al torello sacro, che presenta grande affinità Rome, 18, 1950, 1-43, in particolare 8-11 e tav. II, 3. Sullo svi¬
con questa, si trova nel grande ipogeo di Kom esh-Shugafa: v. Th. luppo dell'ornamentazione in età imperiale, v. Th. Kraus, Die
Schreiber, Die Nekropole von Kom esch-Schukafa. Ausgrabungen Ranken der Ara Pacis. Ein Beitrag zur Entwicklungsgeschichte der
in Alexandria. Expedition Sieglin. I, 1908, tav. XXX. augusteischer Ornamentik. Berlin, 1953, in particolare tav. 22.
31 V. nota 3. Un esempio assai vicino alle coppe stabiane sia Sulla classificazione di motivi ornamentali coevi di pareti e pa¬
per i contenuti sia per la tecnica è una tavoletta intarsiata da vimenti, v. Bastet / De Vos 1979a.
Tebtynis conservata nel Museo Egizio di Torino: v. C. Anti, Gli 41 V. Gabra / Drioton 1954, taw. 2, 5-7, 11, 18, 19.
scavi della Missione Archeologica Italiana a Umm el-Breighat 42 V. C. Diehl, Sur quelques étoffes coptes du Musée du
(Tebtunis). Aegyptus, XI, 1930-31, 391, e Le vie del vetro. Egitto e Louvre. Mon. Piot, XXV, 1921-22, 105-1 12; Du Bourguet 1950, 35-
Sudan (a cura di E. Bresciani). Pisa, 1988, 93, n. 8. 47; H.W. Müller, Die Sammlung Wilhelm Esch-Duisburg. Werke
32 Cfr. J. Sieveking, Antike Metallgeräte. München, s. d., taw. Altägyptischer und Koptischer Kunst. München, 1961, 40 e 44.
13 e 15; H. B. Walters, Catalogue of the Silver Plate in the British 43 V. A. Riegl, Industria artistica tardo-romana. Firenze, 1953,
Museum. London, 1921, 46, n. 183, fig. 47 a-b; Maiuri 1933, 358, 229, fig. 61, taw. VI-VII (1, 4) e passim E. Kitzinger, The Helle-
fig. 137; Vermeule 1963, 33 sgg., tav. 15, 4-5; D. E. Strong, Greek nistish Heritage in Byzantin Art. DOP, 17, 1963, passim·, W. F.

;
and Roman Gold and Silver Plate. London, 1966, 146, fig. 30 a e Volbach, Elfenbeinarbeiten der Spätantike und des frühen
taw 34, 36 A, 37 A, 38 A, 40 B, 47 A, 50 A, 52; Instrumentum Mittelalter. Mainz am Rhein, 1976, passim.
166, tav. LXXX, 23-24. Sono note anche matrici di manici con at¬
,

44 In particolare v.: F.W. Von Bissing, Metalgefässe. Vienne,


tacco a cheniskoi e ornato floreale: v. O. Kurz, Begram et 1901 (CGC), 62-63, η. 3554 (il piatto, con motivo esterno a cespi
l'Occident gréco-romain. In: J. Hackin, Nouvelles recherches ar¬ di fiori e uccelli, da Defenna/Daphne, VI-V sec. a.C., costituisce
chéologiques à Begram ( 1939-40) Paris, 1954 (Mém. de la un precedente nel genere; lo stesso vale per il fregio di foglie d'a¬
Délégation Arch. Fr. en Afghanistan, XI), 36-37, figg. 463-465;
.

canto e fiori, tra cui il loto rosa, lungo l'orlo esterno del fram¬
Adriani 1959, 25 sgg. e taw. XXXIV, 97, XXXVI, 104-105, XXX- mento di bacile n. 27580: v. Edgar 1903, tav. XXIX); E. Pernice,
VII, 108-110, a proposito di matrici di manici del tipo "a becco" Gefässe und Geräte aus Bronze. In: F. Winter, Die hellenistische
trovate in Egitto, «spesso con figurazioni affini per gusto e mo¬ Kunst in Pompeji. IV. Berlin-Leipzig, 1925, passim.
tivi a prodotti di arte alessandrina ο egizio-alessandrina, vivi an¬ 45 C. Isings, Roman Glass. Groningen-Djakarta, 1957 (Ar-
cora in piena età imperiale». Gli esempi sopra citati si situano chaeologica Traiectina II), 6, cita un frammento di vetro di im¬
tutti cronologicamente entro il I sec. d. C. portazione egizia con fiori di loto e airone, conservato nel Mu¬
33 V. H. Küthmann, Untersuchungen zur Toreutik des zweiten seo Nazionale Romano. Si vedano inoltre particolari decorativi
und ersten Jahrhunderts vor Christus. Basel, 1953 (Phil. Diss.); di vetri millefiori in: Müller 1964, 154-162 e Geschenk des Nils
Id., Beiträge zur hellenistisch-römischen Toreutik. Kallmünz, 1978, 100-103, η. 358-94.
1959; E. Kuenzl, Le argenterie in Pompei. In: Pompei 79, 211- 46 V. G. Η. Chase, Glazed vases of hellenistic and roman date.
240, in particolare fig. 140, p. 227, fig. 137, p. 226, figg. 134-136, BMFA Boston, XLIX, 75, 1951, 75-78 e figg. 2-4; A. M. Donadoni
p. 224-25. Roveri, Due vasi imperiali di faïence al Museo Egizio di Torino.
34 V. A. Maiuri, Coppa argentea figurata a sbalzo da Pompei. In: Hommages à M.J. Vermaseren. I. Leiden, 1978, 316-321 e taw.
BdA, 1928, 433-446; Maiuri 1933, 262. LVII-LVIII. Per i precedenti alessandrini, v. F. W. Von Bissing,
35 A. Adriani, Segnalazioni alessandrine. I. Le scoperte di Fayencegefässe Vienne, 1902 (CGC), 100, η. 18018 e 102, η. 18023.
Begram e l'arte alessandrina. Arch. Cl., 7, 1955, 135. Per gli stessi motivi sulla terra sigillata, ν. H. Dragendorff, Terra
.

36 Sul gusto "eclettico" dell'epoca v. Bianchi Bandinelli 1978, sigillata. Bonn, 1895, tav. III, 41, 52, 54.
il quale sottolinea la mancanza di unità stilistica e di organicità 47 V. Rizzo 1929, per es. tav. XXXII; A. Maiuri, Nuove pittu¬
che ne è alla base. re di giardino a Pompei. BdA, XXVII, 1952; Schefold 1972, tav. I.
37 In generale, oltre agli esempi citati in nota 1 v. Religions 48 V. E. Pernice, Pavimente und figürliche Mosaiken. In: F.
en Egypte hellénistique et romaine (Colloque de Strasbourg, 16-
,

Winter, E. Pernice, Die hellenistische Kunst in Pompeji. VI. Berlin,


18 Mai 1967). Paris, 1969, in particolare l'introduzione di Ph. 1938, passim B.R. Brown, Ptolemaic Paintings and Mosaics and
Derchain, che cita tra l'altro l'emigrazione di sacerdoti egizi, di the alexandrian style. Cambridge (Mass.), 1957; K. Parlasca,
;

cui si trova traccia quasi dappertutto in Europa; M. Malaise, Hellenistische und römische Mosaiken aus Ägypten. In: La mo¬
Conditions de pénétration et de diffusion des cultes égyptiens hors saïque gréco-romaine (II Coll. Int., 1971). Vienne, 1975; W.A.
de l'Egypte. Leiden, 1972 (EPRO 22); G. Hölbl, Beziehungen der Daszewsky, Some Problems of early mosaics from Egypt. In: Das
aegyptischen Kultur zur Altitalien. Leiden, 1979 (EPRO 62); F. Ptolemäische Ägypten. Mainz am Rhein, 1978, 116 e 127.
Dunand, Cultes égyptiens hors d'Egypte. Nouvelles voies d'ap¬ 49 V. A. Kisa, Das Glas im Altertum. II. Leipzig, 1908, 371
proche et d'interprétation. In: Egypt and the Hellenistic World. sgg.; Dohm 1965, tav. 54, 1; Hibrahim 1976, disegni XXIV-XXVI
Louvain, 1983 (Studia Hellenistica 27), 75 sgg. Β, XXXII Α-B, XXXIII Α-B sgg.
38 V. opere citate in nota 26. 50 V. G.M.A. Richter, Ancient Furniture. A History of Greek,
39 Sulla questione delle firme e del mercato d'arte romano v. Etruscan and Roman Furniture. Oxford, 1926, figg. 308-312 e
E. Künzl, "Quod sine te factum est hoc magis archetypum est?" taw. 333-335.

340
Coppe di ossidiana

51 V. F. Woenig, Die Pflanzen im alten Ägypten. Amsterdam, 54 V. Wessetzky 1961, tav. IX; v. anche alcuni elementi del
1971, 17-74; R. Pfister, Nil, nilomètres et l'orientation du paysage mosaico nilotico di Collemancio, nel Museo Nazionale Romano:
hellénistique. Rev. des Arts Asiatiques, VII, 1931-32, 128 sgg. S. Aurigemma, Le Terme di Diocleziano e il Museo Nazionale
52 R. Pfister, La décoration des étoffes d'Antinoë. Rev. des Romano. Roma, 1946, taw. X-XI.
Arts Asiatiques, V, 1928, 219 sgg., in particolare 221, η. 1; Id., 55 J.-M. Croisille, Les fouilles archéologiques de Castellam¬
Tissus coptes du Musée du Louvre. Paris, 1932, tavv.16-19; E. mare di Stabia: découvertes récentes. Latomus, XXV, 1966, 245-
Riefstahl, Egyptian Textiles of the Graeco-roman and early 57, elenca parecchie scene nilotiche e acquatiche nella decora¬
Christian Period. In: J. D. Cooney, Pagan and Christian Egypt. zione della Villa di Carmiano (v. per es. 251, 253-54). In genera¬
Brooklyn Museum, New York, 1941, 45-49, figg. 217, 222, 227 e le v. H. de Villefosse, Les mosaïques romaines de Villelaure
passim Du Bourguet 1950, in particolare tav. Ill, inoltre G. (Vaucluse) II. Bull. Arch, du Comité des Travaux Historiques,
Maspéro, A propos d'un bas-relief copte du Musée du Caire. RT, 1903, 13-32, che cita mosaici nilotici scoperti nel XIX secolo nel¬
;

37, 1915, 97-110, tav. IV, 1-2; A. Badawy, L'art copte. Les influen¬ l'Impero Romano; Rostovtzeff 1911, 55 sgg.; per l'area campano-
ces égyptiennes Le Caire, 1949, 68, n. 5, fig. 53. laziale v. P. Grimal, Les maisons à tour hellénistiques et romai¬
nes. Mèi. d'Archéol. et d'Hist. Ecole Fr. de Rome, LVI, 1-4), 29-59
.

53 Adriani 1959, 24; ν. inoltre Adriani 1961, 54-55, η. 194, tav.


90, figg. 299-300 e 91, figg. 301-302, 56-57, tav. 94, fig. 308; E. (con lista di scene nilotiche a Pompei); K. Schefold, Die Wände
Breccia, Municipalité d'Alexandrie. Le Musée gréco-romain 1925- Pompejis. Topographisches Verzeichnis der Bildmotive. Berlin,
1931. Bergamo, 1932, 65, tav. LU, 193; Hibrahim 1976, 30-34, 1957, indice, s.v. Nilszenen; tra gli esempi più noti è il celebre
dis. V-XIV e relative tavole: i pannelli sarebbero di manifattura mosaico di Palestrina (v. Gullini 1956); v. infine Pompei 1748-
egizia. 1980. I tempi della documentazione, a cura dell'ICCD, Roma.

341
CAPITOLO Vili

I REPERTI DELLA VILLA

6 MONETE

Teresa Giove

724- Sono sei le monete restituite dall'esplorazione dopo l'eruzione che in epoche successive prima che
729 sistematica della villa stabiana di S. Marco avvenu¬ la villa venisse riscoperta dai Borboni e si iniziasse¬
ta tra gli anni 1952 e 1960, rinvenute in ambienti ro gli scavi. Il giornale di scavo fornisce a tal pro¬
diversi della villa tra i materiali rimossi durante i posito elementi interessanti documentando la pre¬
lavori 1 . senza di queste monete, posteriori al 79 d.C., al di
Le più antiche e le uniche precedenti il momen¬ sotto dello strato di lapillo che ricoprì l'area: l'asse
to dell'eruzione del Vesuvio e la relativa distruzione di Tito è stato rinvenuto, infatti, nell'ambiente [35],
724 della villa sono la moneta della zecca di Ebusus una sala termale di passaggio, il quadrante di Do¬
725 (ACS 60421) e l'asse di Tiberio (inv. 61864), la pri¬ miziano sul piano di calpestio del peristilio [9] nei
ma proveniente dall'ambiente [42], [25], la seconda pressi dell'ingresso all'ambiente [63] e il bronzo di
dalla zona 67 che ricade all'esterno della villa vera Carlo V della zecca dell'Aquila tra i materiali
e propria, in un'area inserita comunque entro il cir¬ rimossi «ai piedi del tratto di parete in laterizi del
cuito murario dell'edificio2. I due esemplari rispec¬ portico [1]». La moneta di Venezia, cronologica¬
chiano un aspetto tipico della circolazione moneta¬ mente più recente, è stata invece trovata sul «piano
le di Pompei e dell'area vesuviana nel 79 d.C. 3; le di campagna originario» nel corso della prepara¬
monete di Tiberio circolavano ancora abbondante¬ zione dell'«andito per raddrizzare la colonna ottava
mente insieme a quelle di Claudio e alle repubbli¬ del portico [20]», quindi molto probabilmente negli
cane, mentre il numerario più cospicuo era costi¬ strati superiori dello scavo e non sul piano antico.
tuito dalle monete di Vespasiano e Nerone cui si La presenza di monete posteriori al 79 d.C. tra i
affiancavano, ancora ben rappresentate, le serie di materiali provenienti da villa S. Marco è una ulte¬
Galba, Agrippa ed Augusto. Accanto alla grande riore conferma che l'intera area vesuviana non fu
maggioranza delle monete romane vanno segnalate del tutto abbandonata; in primo luogo ci fu il ritor¬
le monete di città greche, tra le quali spiccano, per no dei superstiti che organizzarono, lì dove era pos¬
il notevole numero di esemplari rinvenuti, quelle di sibile, anche attraverso cunicoli sotterranei, opere
Ebusus, l'odierna Ibiza, la cui presenza nell'area di recupero, e successivamente ci fu una rioccupa¬
vesuviana si può spiegare alla luce dei rapporti zione di alcune aree come è testimoniato, in primo
venutisi a creare tra la Campania e le Baleari gra¬ luogo a Pompei e Ercolano, dalle presenze archeo¬
zie alla felice posizione geografica dell'isola che logiche di età tardo-romana e dalle fonti letterarie 5.
svolgeva un ruolo intermediario di passaggio tra Anche a Stabiae, centro famoso nell'antichità per il
l'Italia e la Spagna4. clima favorevole, la fertilità del suolo e le sorgenti
726 L'asse di Tito (ACS 60403) dell'80 d.C. e il qua- d'acqua, si ebbe una nuova occupazione e una fre¬
727 drante di Domiziano (ACS 62546) dell'ultimo ven¬ quentazione delle zone come dimostrano i materia¬
tennio del I sec. d.C. con le due monete molto più li archeologici rinvenuti al di sopra dello strato
728 tarde dell'imperatore Carlo V della zecca dell'A- eruttivo 6 e la presenza di una colonna miliare del
729 quila (ACS 60234) e del doge Pietro Loredano della 121-122 d.C. che ricorda la via Nuceria-Stabias
zecca di Venezia (ACS 60393) testimoniano senz'al¬ restaurata all'epoca di Adriano per consentire di
tro la frequentazione del sito sia immediatamente nuovo le comunicazioni con i centri vicini 7 .

343
Monete

Monete da Villa S. Marco


724 1) ACS 60421 4) ACS 62546 727
AE gr. 2,23; diam. mm. 13; stato di conservazione: cattivo AE - Quadrante, gr. 2,00; diam. mm. 16; stato di conser¬
EBUSUS vazione: mediocre
D. Bes stante di fronte con serpente nella s.; traccia di DOMIZIANO
lettere D. IMP DOMIT AVG GERM
R. Stesso tipo del diritto Busto di Cerere con corona di spighe a s.; c.p.
ca. 214-150 a.C.
R. CestoRoma
Zecca: con spighe;
81-96 d.C.
ai lati S C; c.p.
Bibl.: Campo 1976, 122 - periodo II gruppo XVIII
Bibl.: Mattingly / Sydenham, RIC, II, 208, n. 432
725 2) ACS 61864
AE - Asse, gr. 9,16; diam. mm. 26; stato di conservazio¬ 5) ACS 60234 728
ne: cattivo
TIBERIO Rame - Cavallo, gr. 1,06; diam. mm. 19-18; stato di con¬
servazione: mediocre
D. [TI CAESAR] DIVI AVG F A[VGUST IMP VII] CARLO V IMPERATORE
Testa nuda di Tiberio a s. D. IVSTVS REX
R. [PONTIF MAXIM TRIBVN POT]EST [XVII]
Figura femminile velata seduta a d. con patera e scettro; Croce potenziata
R. PLVS R VLTRA
ai lati S [C]
Zecca: Roma 15-16 d.C. Due colonne sulle onde sormontate da corona e unite da
Bibl:. Mattingly / Sydenham, R1C, I, 105, n. 16; Suther¬ un nastro; nel campo: trifoglio
land, R1C, 96, n. 34 Zecca: Aquila 1519-1556
Bibl.: CNI XVIII, 111, nn. 138-139
726 3) ACS 60403
AE - Asse, gr. 10,20; diam. mm. 26; stato di conservazio¬ 6) ACS 60393 729
ne: mediocre Biglione - Quattro carzie per Cipro, gr. 1,37; diam. mm.
TITO 20; stato di conservazione: mediocre
D. IMP Τ CAES VE SP AVG Ρ M TR Ρ COS Vili PIETRO LOREDANO DOGE LXXXIV
Testa laureata di Tito a d. D. + PETRVS LAVREDA DVX
R. GENI [P R] Croce patente accantonata da quattro losanghe; c.l.
Il Genio stante a s. dinanzi a un altare, con cornucopia R. + SANCTVS MARCVS VENET
nella s. e patera nella d.; ai lati S C Leone nimbato rampante a s.; c.l.
Zecca: Roma 80 d.C. Zecca: Venezia 1567-1570
Bibl.: Mattingly / Sydenham, RIC, II, 130, n. 126 Bibl.: CNI VII, 398, n. 59.

Note

1 II Ruggiero segnala il rinvenimento in località Masseria 5 G. Cerulli Irelli, Intorno al problema della rinascita di
Sansone (area dove sorge villa S. Marco) di alcune monete delle Pompei. In: Neue Forschungen in Pompeij. Recklinhausen, 1975,
quali però non viene data nessuna descrizione, Ruggiero 1881, 291-298; M.S. Pisapia, L'area ercolanese dopo l'eruzione del 79:
1 1 ss. evidenze archeologiche. La necropoli di via Doglie ad Ercolano.
2 Per l'ubicazione dei vari ambienti cfr. la fig. 1 Rendiconti dell'Accademia di Archeologia Lettere e Belle Arti di
3 L. Breglia, Circolazione monetale ed aspetti di vita econo¬ Napoli, 1981, 63-74; L. A. Scatozza Höricht, Ville nel territorio
.

mica a Pompei. In: Pompeiana. Napoli, 1950, 41-46; E. Pozzi, ercolanese. Cronache Ercolanesi, 1985, 164-165.
Circolazione monetale a Pompei. In: Neue Forschungen in 6 I. Sgobbo, Gragnano. Due suggelli stabiani. NSc, 1926,
Pompeij. Recklinhausen, 1975, 299-300. 241-242; Miniero 1988, 265.
4 A. Stazio, Rapporti tra Pompei e Ebusus. AIIN, 1955, 33-57. 7 CIL, X, 6939; NSc, 1879, 225-226.

344
CAPITOLO IX

I GRAFFITI

Antonio Varone

1. Introduzione storica ni da essi già scorti sulle pareti, con un certo gusto
infantile, per di più, per l'immaginario ed il fanta¬
La difficoltà maggiore che si incontra nell'af- stico. Ciò ha creato, come è intuibile, delle situa¬
frontare lo studio dei graffiti della villa di S. Marco zioni ambigue, che possono solo giovarsi, purtrop¬
è dovuta al fatto che gli scavatori borbonici, che nel po, più che di sistemi oggettivi di rilevamento,
XVIII secolo la esplorarono, vollero lasciare in mi¬ della personale sensibilità dello studioso. Egli deve
sura copiosa sui muri i segni del loro passaggio, essere cioè attento a cogliere le analogie nei tratti
emuli inconsapevoli di quanto millenni prima ave¬ dei vari disegni e a riconoscere le stesse mani, per
vano fatto - certo in una prospettiva per noi di ben imbastire confronti risolutivi soprattutto con le fi¬
altro interesse storico - i mercenari ionici che sotto gure che sono sicuramente borboniche per i moti¬
Psammetico risalirono il Nilo, lasciando ricordo di vi prima esposti; con quanto di opinabile è, tutta¬
sé su una colossale statua egiziana davanti al gran via, a ciò connesso.
tempio di Abu Simbel.
Questo fatto incontestabile, peraltro già rilevato 2. Ripartizione dei graffiti
dai moderni scavatori che negli anni 50 di questo
secolo curarono il secondo disseppellimento della A quel che credo, non esiste, nel presente conte¬
villa se da un lato ci offre materiale tale da richia¬ sto, nessun altro sistema oltre al giudizio critico,
mare la nostra attenzione per il suo valore intrin¬ per attribuire un graffito all'età borbonica piuttosto
seco2, d'altra parte ci procura anche non pochi pro¬ che a quella romana; anche le analisi microscopi¬
blemi esegetici, non sempre certamente risolvibili, che delle patine che il tempo ha formato su di essi,
a riguardo soprattutto dell'attribuzione di alcuni nel caso specifico, infatti, non potrebbero apporta¬
graffiti al periodo romano ο a quello borbonico. re elementi determinanti 3.
In molti casi, in verità, non esistono equivoci La villa, come è noto, rimase sigillata per un
di sorta, restituendo i muri espressioni e nomi in certo numero di secoli, fino al momento dello scavo
lingua italiana, come avviene ad esempio negli am¬ borbonico. Gli scriptores del '700 poterono così
bienti [20] e [25], ο raffigurazioni di marinai e va¬ tracciare i loro segni su superfici murarie che si tro¬
scelli di età settecentesca, come nell'ambiente [54]. vavano nella medesima condizione in cui le avreb¬
Talora, poi, il fatto che bozzetti e segni graffiti si be rinvenute un qualsiasi abitante della casa all'in¬
ritrovino ad altezze dal pavimento prossime ai tre domani del 24 agosto del 79, se in quel giorno non
metri, suggerisce che essi siano stati tracciati quan¬ vi fosse stata l'eruzione. La villa, poi, rimasta alla
do i materiali piroclastici ingombravano ancora luce per un certo tempo, fu in seguito di nuovo sep¬
gli ambienti, ovverosia al momento dello scavo pellita con il materiale rimosso dallo scavo, ceneri,
borbonico. Tale almeno a me sembra, tutto consi¬ lapilli ecc. Due secoli dopo, infine, fu nuovamente
derato, l'ipotesi più verosimile tra quelle proponi¬ portata alla luce, e da oltre 30 anni permane a con¬
bili. tatto con gli agenti atmosferici. Tali vicissitudini,
In altri casi, invece, e mi riferisco soprattutto a unite ai vari trattamenti conservativi che le super¬
schizzi, disegni, "silhouettes", è effettivamente fici intonacate hanno avuto, rendono pertanto inu¬
arduo stabilire con sicurezza se si tratti di graffiti tile il ricorso a tale tipo di indagini.
antichi ο del XVIII secolo. Pare proprio, infatti, che In ragione di tanto, via via che i graffiti veniva¬
gli scavatori borbonici si siano voluti divertire a ri¬ no recuperati, ho ritenuto opportuno dividerli in
prendere e a variare motivi, disegni e raffigurazio¬ tre categorie: quelli certamente di età romana,

345
Graffiti

quelli di attribuzione non del tutto certa, quelli si¬ modità del lettore, ma anche in armonia con le fi¬
curamente di età borbonica. nalità specifiche della presente monografia 4.
A tal proposito va detto sin d'ora che talvolta ho Ho pertanto operato un ampio stralcio pro¬
preferito dare, in base a motivi di volta in volta esa¬ ponendo l'edizione di tutti quei graffiti che mo¬
minati, una collocazione precisa, tra quelli romani strassero motivi di interesse anche non sempli¬
ο tra quelli borbonici, anche a graffiti non del tutto cemente legati all'epigrafia latina; sono raccolti
privi di motivi di dubbio riguardo all'assegnazione. per temi, suddivisi in Graffiti Alfabetici, Graffiti
Ho pensato, infatti, più dannosa per la scienza una Numerici e Raffigurazioni. In tale ordinamento essi
critica - ο una ipercritica - che pretendesse riscon¬ offrono sin d'ora un quadro sintetico ed esauriente
tri assoluti di tipo matematico-relazionale. Ho pre¬ di quello che è possibile cogliere attraverso il loro
esame.
ferito invece piuttosto far ricorso a decisioni detta¬
te dalla logica, dai vari confronti interni ed esterni Ho preferito peraltro lasciare immutato per essi
e soprattutto dal buonsenso. Naturalmente, do¬ qualunque tipo di riferimento al Catalogo comple¬
vunque ne abbia avvertito il bisogno, ho dato am¬ to dei graffiti di Stabia, che è stato ormai da me
pio conto dei passaggi mentali effettuati e delle mo¬ completato ed è prossimo per esser dato alle stam¬
tivazioni che mi hanno spinto verso determinate pe, nel quale i singoli graffiti vengono presentati
decisioni. Sarà così sempre possibile agli altri stu¬ in strettissimo ordinamento topografico secondo
diosi il controllo scientifico e l'eventuale ricusa¬ criteri precisi, dei quali si darà conto in quella sede.
zione delle stesse, ο quanto meno l'apertura di un Anche la numerazione dei graffiti qui presentati,
dibattito a più voci, nell'interesse assoluto e premi¬ onde evitare inutili duplicazioni e conguagli, è
nente della scienza. In ogni caso tutto ciò che possa quella definitiva che i graffiti avranno nel Catalogo.
costituire motivo di dubbio per l'attribuzione d'e¬ Analogamente, è fatto già ora riferimento per con¬
poca del graffito, è stato da me, indipendentemen¬ fronti di tipo paleografico ο anche di altra natura a
te dalle stesse mie valutazioni al riguardo, sempre
evidenziato. graffiti che non compaiono nella presente edizione.
Anche se essi non possono ancora essere valutati
dal lettore e si mostrano pertanto al momento su¬
3. Selezione e ordinamento dei graffiti perflui, danno comunque ai graffiti qui presentati
completezza di trattazione. Una tavola complessiva
Si è posto a questo punto il problema di cosa permetterà di cogliere inoltre già adesso il rappor¬
pubblicare in un'opera di sintesi quale la presente. to distributivo dei vari graffiti nei singoli ambienti,
Tralasciare tutta la documentazione borbonica non anche se - come è ovvio - bisognerà ancora una
mi è sembrato opportuno: essa fa ormai parte della volta attendere l'edizione completa del Catalogo per
realtà storicizzata della villa di S. Marco ed è inol¬ avere una visione precisa dell'interrelazione dei
tre tale da offrire talvolta veri e propri bagliori sulla materiali sia nel contesto antico, sia, come pure è
cultura e anche sulla temperie dell'epoca. I graffiti interessante, in quello attuale.
di incerta collocazione temporale, poi, avrebbero
perso un parametro di riferimento e di valutazione 4. Metodi di rilevamento
considerevolissimo senza il confronto con quelli
certamente borbonici del contesto. D'altra parte la Per quanto sarà dato molto spazio nel Catalogo
pubblicazione integrale in questa sede di tutti i all'illustrazione del metodo e delle tecniche usate
graffiti, dato il loro alto numero, si sarebbe ben dif¬ per il rilevamento dei graffiti, soprattutto in rela¬
ficilmente potuta armonizzare con le altre parti, zione a quanto emerso dal più recente dibattito
nell'economia generale della presente opera, che circa l'edizione dei graffiti stessi5, non posso tutta¬
avrebbe appesantito oltre il possibile e forse anche via esimermi in questa sede dal dare alcuni indi¬
in modo improprio. spensabili, anche se brevi ragguagli.
Non si è voluto, tuttavia, impedire alla presente I graffiti sono stati da me rilevati sul campo si¬
opera di fornire un quadro conoscitivo completo stematicamente tra la fine di giugno e il settembre
del complesso monumentale, così come esso si è 1986. Successivamente sono stati effettuati ripetuti
presentato all'indagine di noi moderni. Ho allora ri¬ controlli e in più di un caso sono stati ripresi nuovi
tenuto opportuno anticipare qui solo i contributi apografi. Parallelamente si è svolta la campagna
più significativi che lo studio dei graffiti può offri¬ fotografica, sì che di ogni graffito esiste una speci¬
re alla comprensione della realtà archeologica to¬ fica documentazione, talvolta basata su due ο più
tale della villa di S. Marco. Tanto non solo per co¬ fotogrammi, oltre che sull'apografo.

346
Graffiti

Questo è stato tratto mediante calco, ottenuto in graffito antico, in quanto permette "a priori" la
conformità col metodo messo a punto dall' "équipe" selezione dei segni "estranei", presenti a vario tito¬
di Stabia, ossia grazie all'impiego di pennarelli ad lo sulla parete, prima cioè che sopravvenga il "giu¬
alcool indelebile e punta di vario spessore a secon¬ dizio critico" dell'epigrafista. Questa lettura "fisica"
da delle circostanze d'impiego, passati su fogli di potrà essere presto fatta, a mio avviso, grazie al¬
plastica trasparente (acetato), fissati sulla parete. l'aiuto delle moderne tecnologie6.
Tali fogli sono stati successivamente lucidati e dai
lucidi sono state poi tratte le riduzioni fotografiche. 5. Criteri di edizione
Lo stato di conservazione delle pareti, talvolta
estremamente ruvide, ha reso inutilizzabile il ri¬ Nell'edizione dei graffiti, in considerazione della
corso al "frottis". In altri casi la capillarità delle let¬ loro natura, ho scelto di non dare le usuali misure,
tere si è mostrata così accentuata da non riuscire che sarebbero comunque state parziali, ma solo la
per niente ad essere rilevata dalla grafite, per quan¬ scala di riferimento reale, differente per ragioni di
to tenera, impiegata per il "frottis". Concludendo, stampa tra i vari apografi a seconda delle dimen¬
per quanto se ne sia tentato l'uso, tale strumento sioni dei graffiti. Ai fini di una perfetta localizza¬
sui muri di Stabia non ha sortito nessun risultato zione topografica dei graffiti è sempre data, invece,
di qualche utilità. l'altezza dal piano pavimentale antico, calcolata
L'autopsia delle pareti è stata compiuta con l'au¬ sul punto più alto del segno, nonché la distanza ri¬
silio di una forte fonte di luce radente che ha per¬ spetto ad un punto di riferimento determinato del¬
messo l'individuazione di diversi graffiti non altri¬ l'ambiente, della prima lettera (o del primo tratto)
menti percettibili. Prima di effettuare il calco si è a sinistra. Per ogni graffito sono state inoltre ripor¬
provveduto alla pulizia della parete stessa nel trat¬ tate le annotazioni desunte dal GdS, quando com¬
to interessato. paiono, ο ne viene segnalata la mancanza. Esse
Per quanto su questo tema sarà mio compito ri¬ sono dovute alla penna degli assistenti G. D'Avino
ferire con cura ed esemplificare al meglio, voglio e V. Cuccurullo, che condussero materialmente i
qui almeno far presente che la "selezione dei segni" lavori sotto l'egida scientifica di Olga Elia prima e,
- da sempre oggetto del contendere dello studio dei successivamente, di Pietro Soprano 7 Risultano

.
graffiti - è stata da me operata tenendo soprattutto comunque
marie 8 e solo
del ditutto
radolacunose
offrono οlaquanto
trascrizione
mai som¬
cor¬
e costantemente presente la larghezza e la profon¬
dità dei solchi presenti sulla parete. E in base a tali retta del graffito. Anche se tantissimi graffiti da me
considerazioni che ho espunto negli apografi quei rinvenuti non appaiono per niente in essi citati, esi¬
tratti che manifestamente non mi sembravano per¬ ste d'altra parte nel GdS menzione di graffiti che
tinenti al graffito che in quel momento stavo rile¬ non mi è invece riuscito al presente di localizzare.
vando, in quanto tracciati con punta diversa e quin¬ Questi vengono perciò registrati sulla sola base di
di verosimilmente in altro momento. Di ciò natu¬ siffatta documentazione.
ralmente mi assumo la piena responsabilità scien¬ La trascrizione delle iscrizioni è data seguendo
tifica. generalmente il sistema in uso per la redazione del
D'altro canto, se pure nella presente opera ho CIL9. Si avverte, tuttavia, che sono stati usati i ca¬
peraltro ritenuto più opportuno privilegiare l'edi¬ ratteri maiuscoli anche quando la successione delle
zione dell'apografo, nel Catalogo darò, come mi au¬ lettere, come potenzialmente leggibili, non riesce a
guro, la fotografia di tutti i graffiti, sin d'ora co¬ dare senso comprensibile - ed è fatto purtroppo
munque citata con il numero d'inventario che essa non raro nell'epigrafia parietaria - a parole ο ad in¬
ha nell'archivio della Soprintendenza Archeologica tere espressioni. I numerali vengono trascritti in
di Pompei, sì che possa essere comunque facil¬ lettere solo quando per elevato numero di segni ο
mente identificabile. Sarà agevole, in questo modo, disposizione ciò ne renda più spedita la lettura.
per tutti gli studiosi, operare un controllo diretto Il commento privilegia le note relative all'ono¬
sul mio operato, e per i paleografi, in particolare, mastica ο ad eventuali confronti con altri graffiti di
rilevare quelle notazioni che effettivamente è so¬ ambiente vesuviano. Le annotazioni di carattere
vente ben arduo poter trarre dai calchi. paleografico sono invece ridotte esclusivamente al¬
l'essenziale.
dereIn aogni
un sistema
caso va tenuto
veramente
presente
obiettivo
che bisogna
di lettura
ten¬
Non essendo possibile, al momento, parlare
della dimensione e della profondità dei solchi. compiutamente delle mani che è possibile ricono¬
Tanto è essenziale per la retta comprensione del scere come autrici di più graffiti - talora giudicabi-

347
Graffiti

li borbonici proprio grazie a tali confronti -, così Scrittura corsiva molto rozza.
come dei rapporti di contesto tra vari graffiti che si Non compare sul GdS.
trovano in alcune stanze, si preferisce rimandare Il nome Paris (per il quale cfr. Solin 1982, 508 s.) è ben
tale discussione al Catalogo, dove verranno peral¬ esemplificato a Roma soprattutto per schiavi e liberti.
tro tirate anche le conclusioni circa le conoscenze Molto numerose le attestazioni anche a Pompei (cfr.
epigrafiche che lo studio dei graffiti della villa per¬ CIL IV, Indices, 752 e aggiungi ancora CIL IV 7367,
8232, 8484, 8501, 8696, 8746, 8856, 8885, 9216, 10091,
mette di acquisire 10.
Va infine notato che, nonostante l'accessibilità al 10126, 10215, 10243g), attestazioni che non mancano
anche altrove nella Regio I, come a Puteoli ( CIL X
complesso risalga ormai ad un quarantennio, tutti 2438), Capua (CIL Χ 4064), Interamna Lirenas ( CIL X
i graffiti, con la sola eccezione di casi assoluta¬ 5354), Herculaneum (CIL IV 10607, 10643a, 10701).
mente sporadici, sono sinora rimasti del tutto ine¬ Nella villa di S. Marco tale nome compare anche nel nr.
diti e, in grandissima parte, privi anche di qualsia¬ 50, scritto in greco, e nel nr. 16, in caso dativo.
si documentazione, sia pur parziale.
10. Amb. [49] (Corridoio). Immediatamente a d. dell'an¬
I. GRAFFITI ALFABETICI dito per l'amb. [40], h. cm. 153.
731
A) DI ETÀ ROMANA
Incisione netta, fatta a punta sottile.
2. Amb. [56] (vestibolo). Parete N-E. Il GdS del 3/3/1960 Littera singularis dal bel carattere corsivo, sembrerebbe
riporta il seguente graffito «sullo spigolo formato dalla d'età giulio-claudia.
parete N-0 di [51] e quella N-E del vestibolo [56]; a Non compare sul GdS.
m. 1,05 più a sinistra di tale spigolo, sulla parete N-E
del vestibolo [56], graffito lungo [m.] 0,075»: 14. Amb. [49] (Corridoio). Parete N-O. A circa cm. 30
dall'estremità N. h. cm. 160.
/ \ CTIICTVS Per il pessimo stato di conservazione della parete la lettu¬
Nonostante le indicazioni così dettagliate e le mie ripe¬ ra è del tutto incerta e si presta a diverse interpreta¬
tute esplorazioni mi è stato impossibile rintracciarlo. zioni, delle quali, peraltro, nessuna risulta soddisfacen¬
Prima del gruppo CTIICTVS l'estensore del GdS, Cuccu- te. Propongo la seguente, non senza perplessità.
rullo, indicò due tratti obliqui convergenti verso l'alto, CMD ARCIIVS 731
ma alquanto distanziati. Più che ravvisare in essi una
A, tuttavia, penserei in linea di ipotesi che i due tratti M(anius) Arceus ?
siano parti, piuttosto, rispettivamente di una Ρ e di una In luogo della M a cinque tratti quale abbreviazione del
R, mentre la C che segue sia in effetti il tratto sinistro prenome Manius si potrebbe anche leggere un nesso
di una O. Leggerei pertanto, propositivamente, protec- quale AMAV ο ΑΜΑΝ ο anche solo MV. L'ultimo segno,
tus, ovverosia "gronda", senso che non offre eccessive poi, potrebbe anche essere solo una crepa del muro e
difficoltà d'intelligenza, dato il luogo in cui era vergato non già una S, mentre, immediatamente prima, il
il graffito, al di sotto del protiro. gruppo da me proposto come IV (secondo tratto della
E + V) potrebbe anche riportarsi semplicemente ad
4. Amb. [57], Parete N-E. A cm. 35 dall'angolo E. h. cm. 54,5. una N, non essendo nemmeno incontestabile la pre¬
senza* del primo tratto della E. Anche le altre lettere
731 CIMAS ACCI RI centrali, infine, ossia la A, la R e la C non sono certe.
Lettura del tutto incerta a causa dello stato di conserva¬ Inutilizzabile ai fini di una migliore lettura si è anche
zione della parete. Di conseguenza mi astengo da ogni rivelato il frottis da me effettuato.
interpretazione. Incisione alquanto superficiale e asso¬ Incisione non sempre ben percettibile, fatta a punta al¬
lutamente non chiara. Scrittura, sembrerebbe, in capi¬ quanto sottile. Scrittura, sembrerebbe, corsiva.
tale molto rozza. Per il gentilizio Arceus, comunque, cfr. Castrén 1975,
GdS del 13/9/1956: «..sulla sommità della zoccolatura 137, nr. 40.
due parole di m. 0,014 e m. 0,025 per un totale com¬ Non compare sul GdS.
plessivo di m. 0,043».
16. Amb. [27], Parete N-E. A cm. 57 dall'angolo N, sulla
6. Amb. [61], Parete N-O (a Ν dell'andito). A cm. 82 fascia rossa che delimita la zoccolatura. h. cm. 85.
dall'ingresso, h. cm. 129. Paridi =111II III111= 730
730 Paris La lettura non è certa. Al nome al dativo di Paris segue
La R, per quanto mancante della parte superiore, è certa. un elenco numerale di 1 1 unità. Sarà forse il conto te¬
Incisione alquanto nitida, ma non molto profonda. nuto dall'occupante dell'ambiente di beni imprecisa-

348
Graffiti

bili elargiti ad un Paris, verosimilmente da identifica¬ c[us?]), Capua ( CIL X 4265), Setia ( CIL X 6469), Veli-
re con il servo (?) di cui si rinviene altre due volte il trae (CIL X 8418), e naturalmente Roma, qui con nume¬
nome nella stessa casa (cfr. nrr. 6 e 50). Il graffito è rose esemplificazioni che lo mostrano utilizzato mag¬
stato forse vergato stando in posizione distesa, da un giormente per schiavi e liberti (cfr. Solin 1982, 417-419).
giaciglio molto prossimo al pavimento (cfr. anche nrr. Per altri esempi di salutatio, frequentissimi a Pompei, si
17-18). Ciò potrebbe in parte anche spiegare il perché vedano ad es. Giordano 1966, 76, nr. 9 = Solin 1975,
le lettere siano molto allungate e incise a spigoli così 263, nr. 9; Giordano 1966, 77, nr. 16 = Solin 1975, 263,
netti. Il risultato della P, resa con un segno a croce, e nr. 13. V. pure nr. 76.
della R e della D, non propriamente ortodosse, potreb¬ L'iscrizione venne edita da C.Giordano, in C. Giordano /
be allora essere appunto derivato dalla verticaliz¬ I. Kahn, Gli Ebrei in Pompei, in Ercolano e nelle città
zazione dei segni scaturita dalla posizione orizzontale della Campania felix. Pompei s.d. (ma 1965; 2 Napoli
dello scrivente.
to1979),
anche86, daconA. apografo
Varane, Giudei
imperfetto,
e cristiani
che venne
nell'area
riporta¬
ve¬
Per il nome Paris cfr. quanto detto sub 6.
Non compare sul GdS. suviana. In Pompei 79 (Suppl. al nr. 15 di Antiqua).
Roma, 1979, 135. Il pentacolo su di esso riportato, inol¬
17. Amb. [27], Parete N-E. A cm. 186 dall'angolo N. Sullo tre, non compare su quella parete, ma in altri ambien¬
zoccolo nero. h. cm. 41. ti (cfr. al nr. 189). Il Giordano al primo rigo dà la let¬
730 SIVO SII tura SOTERICANUS, al secondo PUELLA[E].
Il GdS del 4/6/1954 dà la seguente lettura: «SUTTERI
La lettura non è certa. Varianti possibili sono per i due CLAMUS PUELLI SAL PLUR».
membri rispettivamente SND e SE. Il tutto non dà
senso. A destra delle lettere compaiono vari altri segni, 24. Vano di comunicazione tra gli ambb. [26] e [40].
che rendono una forma indecifrabile (uno scafo?). Stipite S. h. cm. 181.
Incisione sottile, forse a stilo, fatta, come la precedente e
la seguente, probabilmente da posizione verticale. Unii—?) 730
Stessa mano del numero seguente. L'iscrizione probabilmente non è stata completata. La let¬
Non compare sul GdS. tura VIVI sembra meno probabile, al pari di quella
VAll= vae, suggerita da Kepartovà, stante la mancanza
18. Amb. [27], Parete N-E. A cm. 212, 5 dall'angolo N. del terzo tratto della A. Allo stato potrebbe tuttavia leg¬
Sullo zoccolo nero. h. cm. 42,5. gersi il dativo singolare di unus: "ad uno solo".
730
741 Soterichianus / puelli[s] / sal(utem) plur(imam) Incisione netta e sottile. Lettere "scolari".
Non compare sul GdS.
Incisione netta e marcata, probabilmente a stilo.
Al primo rigo la seconda I è certa, per quanto conserva¬ 42. Amb. [32] (Portichetto). Parete S-O. A cm. 487 dal¬
ta solo in basso, in piccolissima parte. Al secondo rigo, l'angolo O. Sul terzo pannello rosso, h. cm. 144.
dopo il gruppo delle due L mi sembra di riconoscere
una I e non già uno dei tratti di una A. Kepartovà sug¬ Pri Cm Da 731
gerisce: «Ich finde zwischen 1 und i zu grosse Lücke La M è capovolta (cfr. ad es. CIL IV 8541, dove è capo¬
und aus diesem Grund würde ich puell[a]e vorziehen». volta la F di FORTIS, ο CIL IV 8322, con la R di RVFVS
Il fatto che la E a due tratti (II) non compaia altrove scritta al contrario ο CIL IV 4912, scritta con i caratte¬
nell'iscrizione e le reliquie restanti della lettera sem¬ ri tutti retrogradi).
brano escludere la presenza dei tratti verticali della E Incisione sottilissima e quasi impercettibile, ottenuta a
capitale, come compare altre due volte nel testo, mi stilo. I caratteri, capillari, sono in capitale.
fanno propendere nel ritenere che la grossa distanza Per il nome Prima, tra i più comuni, cfr. Kajanto 1965,
tra il gruppo delle due L e la I, giustamente fatta rile¬ 29 s. ,73-77, 134, 291. Per attestazioni di esso nella
vare dalla Kepartovà, debba piuttosto attribuirsi all'a¬ Regio I cfr. CIL X Indices, 1083 e ν. pure Primus, ibi¬
brasione già presente sulla parete al momento dell'in¬ dem, 1084. A Pompei cfr. pure CIL IV Indices, 752 e ν.
cisione del graffito. anche CIL IV 8241, 8270,8364-8367, 8624, 8737, 8769-
Caratteri in capitale. Ben visibili nelle S i tratti superiori 8771,10151,10153 s., 10156 s. e, per Primus, CIL IV
separati. L'iscrizione, come le precedenti, venne forse 7299, 7375, 8663, 8678, 8920, 10230.
vergata da un giaciglio prossimo a terra. GdS del 8/6/1953: «graffito letterale a lettere capillari».
Il nome Soterichianus, attestato tre volte a Roma (cfr.
Solin 1982, 419) si ritrova nella Regio I ancora a Puteo- 46. Amb. [32] (Portichetto). Parete S-O. Sul primo pan¬
li ( CIL X 2508) nella forma Sotericianus. Si mostra nello rosso da O. A cm. 110 dall'inizio dell'intonaco del
come derivato da Sotericus, attestato anche a Pompei vano d'accesso all'amb. [20], h. cm. 118,5.
{CIL IV 2677, 3165, 7635; anche nella variante Soteri- 730
chus di CIL IV 7632. Cfr. inoltre CIL IV 7432: Soteri- Vobis pietà =V= loca 73g

349
Graffiti

Caratteri chiari, ma appena percettibili. Incisione legge¬ da G. Camodeca, di scorgere nei due tratti che prece¬
ra, a punta sottilissima, verosimilmente a stilo. Scrittu¬ dono LOCA il numerale V.
ra in elegante corsivo. Sarebbe allora il nostro graffito il ricordo, o, se si vuole,
Solo la lettura delle prime due parole non dà adito a la dedica dell'anonimo pictor, che affrescò cinque am¬
dubbi, mentre ognuno degli altri segni si presta ad am¬ bienti della splendida villa.
biguità di lettura. L'ultima lettera, ad es., letta come A, Cfr. anche quanto detto al nr. 54.
trova confronto preciso in CIL IV 8124, nella prima A di Il GdS del 8/6/1953 cita su questo pannello un graffito let¬
LANIAS (cfr. M. Della Corte, ad loc., e R. Marichal, in terale a lettere capillari di cui non dà la lettura.
Studi... Manaresi. Milano, 1953, 353-355 con foto) che è
però letta Ο da H. Solin, in Epigraphica, XXX, 1968, 109. 48. Amb. [32] (Portichetto). Parete S-O. Sul primo pan¬
Ancora nella stessa parola LANIAS la L, ugualmente si¬ nello rosso da O. A cm. 62,5 dall'inizio dell'intonaco
mile alla nostra, è invece letta C da Solin, loc. cit. dall'andito per l'ambiente [20]. h. cm. 127,5.
Leggere tutto ciò che segue pietà come ecloga trova due [. JPMSMPRIS 730
ordini di opposizioni. È vero, infatti, che è possibile
trovare la E senza trattino centrale (cfr. Solin / Itkonen- Lettura del tutto incerta.
Kaila 1966, nr. 74; Solin 1975, 263 ad nr. 5 e foto 25 e Lettere capillari, minutissime e superficiali, ottenute con
v. pure quanto detto a p. 245. Cfr. però ancora Solin, in punta sottilissima, verosimilmente a stilo. Scrittura in
CronErc, III, 1973, 103); un piccolo tratto, poi, proprio corsivo molto fluido.
in quel punto della parete, che rende impossibile lo sta¬ GdS del 8/6/1953: «graffito letterale e a lettere capillari».
bilire il vero ductus del segno successivo, ne rende am¬
missibile una lettura C. È vero ancora, inoltre, che la 49. Amb. [32 ] (Portichetto). Lato Ν (Pluteo). Tra 4° e 5°
frase avrebbe un senso compiuto, anche se forzato, dal pilastrino del pluteo, a partire da E. Sul rosso, h. cm.
momento che pictus è anche proprio del genere orato¬ 116.
rio, col valore di "colorito" (cfr. Lex. Tot. Lat., III, 716, s.v. Man(iplos) =V= 731
pictus nr. 3), e potrebbe allora, ma non bene, accompa¬
gnarsi ad ecloga, nel senso di componimento letterario Preferisco tale interpretazione alla lettura Manu(—?) che
(cfr. Thes. Ling. Lat., V, coli. 48, 68 ss.). Leggere, tuttavia, farebbe ritenere l'iscrizione verosimilmente incomple¬
la penultima lettera come G va incontro a notevoli dif¬ ta. Per l'abbreviazione MAN per maniplos v. CIL IV
1239 con add. p. 205 col cfr. di CIL IV 2070.
ficoltà paleografiche dal momento che nella parte su¬
periore il tratto è separato e solo forzatamente nella Incisione capillare, fatta probabilmente a stilo.
Non compare sul GdS.
parte inferiore può scorgersi, in un segno del muro, l'e¬
lemento diacritico. Dovremmo poi essere in presenza 50. Amb. [32] (Portichetto). Lato Ν (Pluteo). Tra il 3° e il
dell'inizio di un qualche verso, come non di rado è dato
trovare sui muri. La metrica, però, risulterebbe claudi¬ 4° pilastrino del pluteo, partendo da E. Sul rosso, h.
cm. 118.
cante, laddove il confronto col graffito nr. 52, che com¬
pare su un'altra parete dello stesso ambiente e che Π APCC 730
ugualmente reca le prime due parole vobis pietà, ma
scritte su due righi, tende ad escludere del tutto tale
possibilità. ΠαρΓιΊς.
posto v.diParis,
nome
quale Ritengo
alI. nr.
Ritornerebbe
già6.il prima
primo incontrato
Cqui,
senz'altro
stavolta
(cfr.
scritto
scritto
nrr. 6,perin16),
errore
greco,
per alil
La lettura delle ultime quattro lettere come LOCA sem¬
bra d'altro canto, oltre che immediata, non offrire pro¬ Incisione fatta con strumento a punta alquanto larga. Il
blemi, né paleografici, né di senso. Si può discutere, al¬ Ρ è'sotto rigo.
lora, se vedere nei segni che la precedono le lettere VI, Il GdS del 9/6/1953 cita in questo posto «un graffito lette¬
e leggere di conseguenza vobis pictavi loca. La forma rale».
volgare picto, tuttavia, benché forse presupposta dalla
voce dialettale napoletana "pittare", non risulta giam¬ 51. Amb. [32] (Portichetto). Lato Ν (Pluteo). Alla base del
mai attestata. Non sembra, in ogni caso, che in un pic¬ terzo pilastrino del pluteo, a partire da E. Sul rosso.
colo segnetto del muro, che pur compare alla base h. cm. 119.
della presunta V, si possa scorgere il secondo tratto tra¬
sversale della stessa. Copo 73 1
Egualmente, la lettura vobis pietà ea loca trova un osta¬ Incisione alquanto superficiale, a punta sottile. La Ρ è
colo insormontabile in quella A, che, oltre ad essere sotto rigo.
stranissima, verrebbe per di più a porsi come un terzo Copo è variante molto diffusa e ben attestata di caupo
tipo di A, nel giro di solo pochissime lettere. (cfr. CIL IV, Indices, 756,776). A Pompei forse si incon¬
Sembra pertanto che la lettura più logica, corretta paleo¬ tra una Mescinia cupa, che starebbe per copa, come
graficamente e piena di senso, sia quella suggeritami femminile di copo, e quindi "ostessa" (cfr. Giordano

350
Graffiti

1966, 81 s., nr. 37, con i giusti dubbi al riguardo espres¬ incontrarsi verso l'alto, che potrebbero benissimo rap¬
si da Solin 1975, 266, nr. 56; v. pure 244, η. 8, ma cfr. presentare una A. Dopo AGITE, che è certo, rimane
CIL IV 8442: coponam). Sarei tuttavia propenso a ri¬ dubbia l'esistenza ο meno di un'altra lettera nello spa¬
tenere che ci si trovi qui di fronte ad un cognomen. zio antistante il gruppo ECV, che è certo. Dopo di esso
In tale veste Copo, pur non comparendo mai nella si distinguono i primi tratti di una lettera che può es¬
Regio I, è attestato nove volte nel CIL e di esse ben cin¬ sere Ν ο M e, dopo ancora, uno spazio, ormai abraso,
que sono riferite all'Africa (cfr. Kajanto 1965, 321). dove è posto per una, più che per due lettere. Alla fine,
Kepartovà fa notare la possibilità di confronto con prima del gruppo IS, che è certo, si scorgono tracce di
Coponia di CIL IV 8259, Cop(onius?) Tranq(uillus) di una lettera che sembrerebbe una P. Una analisi molto
CIL IV 10808α e Qoponius di CIL IV 9146/z. attenta mi ha portato però a stabilire che di essa, men¬
Il GdS del 9/6/1953 cita in questo posto «un graffito lette¬ tre il tratto verticale è effettivamente frutto di stilo, il
rale». cerchietto superiore è invece semplicemente il risultato
dell'abrasione della pellicola di intonaco affrescato.
52. Amb. [32] (Portichetto). Lato Ν (Pluteo). Tra il 2° e 3° Una Ρ siffatta, del resto, avrebbe offerto anche non
pilastrino del pluteo, partendo da E. Sul rosso, h. cm. poche perplessità dal punto di vista paleografico. Il
117. tratto verticale può allora essere considerato ο lettera
740
731 Vobis / pietà a sé stante, una I, ο ultimo tratto della lettera che do¬
veva comparire dove ora è lacuna, ossia una N, come
Incisione netta e chiara, molto profonda, tracciata forse io ho inteso dato lo spazio esistente e le reliquie forse
a stilo. Lettere capitali ondeggianti tra il "quasi posa¬ ancora percettibili di un tratto trasversale. A questo
to" della prima linea e la tendenza a corsivizzare della punto si può dare, come proposta, la lettura sopra ri¬
seconda. Si noti la B, di tipo "barocco". portata, dall'evidente senso osceno, dove avarus sareb¬
Tale iscrizione trova un confronto preciso col nr. 46, be nel senso suo proprio e peculiare di avidus, cupidus,
anche se sembra vergata da mano diversa. In un caso ossia "bramoso" e il verbo ago è col consueto costrutto
e nell'altro non compaiono le firme del ο dei pittori che con de e l'ablativo, nel senso di "occuparsi di qualcosa,
affrescarono la casa, e che invece è dato talora trovare pensare a qualcosa". Il significato del graffito potrebbe
(cfr. ad es. Solin / Itkonen-Kaila 1966, nrr. 298, 304 e essere, pertanto: "O bramosi, interessatevi dei cunni".
CIL IV 7535: Lucius pinxit). Incisione superficiale, a stilo. Lettere capillari.
Cfr. quanto detto ad nr. 46. Scrittura corsiva.
Il GdS del 27/10/1953 riporta: «nobis pietà». Nel GdS del 1/9/1954 è riportato come un graffito «lungo
m. 0,15, non ben leggibile».
53. Amb. [22] (Corridoio). Parete O. A cm. 160 dalla pa¬
rete N. Sul rosso, h. cm. 126,5.
66. Amb. [50]. Parete S-O. A cm. 69 dall'andito per l'amb.
73 ι abede [30], Sul nero. h. cm. 155.
Inizio d'alfabeto. C e D sono legate in nesso ed E è rima¬ Acti, va(le) 731
sta incompleta.
Incisione sottile e poco profonda. Lettere capitali, di tipo Incisione netta, fatta con punta sottile. V ed A sono in
"scolare". nesso. Le due A sono inoltre tra loro dissimili. Scrit¬
tura corsiva.
Un nesso simile al nostro compare in CIL IV 9284 (e cfr.
9270), dove è ugualmente un inizio di alfabeto. Un al¬ L'interpretazione dell'iscrizione, suggeritami da Kepar¬
fabeto con le prime cinque lettere compare anche in tovà, trova stringenti confronti, sinanche per il nesso
Castrén 1970, nr. 111. consueto tra V ed A per indicare vale, con CIL IV 1903,
Non compare sul GdS. 1980, 2993 m, 3093, 4471, 4479, 4965, 5404, 6894, 6898,
8060, 8827 e cfr. inoltre 2463 b, 9077 e 118* con add. p.
65. Amb. [50]. Parete S-O. A cm. 90 dall'andito per l'amb. 460. L'Actius a cui è indirizzato così ripetutamente il
[30], Sul nero. h. cm. 170. saluto sui muri di Pompei, e ora anche di Stabia, è ge¬
neralmente identificato dagli studiosi con Actius
730 Avari agite [.]ECun[.]is Anicetus, destinatario del saluto di CIL IV 3891 (e cfr.
Fu forse: Avari, agite [dje cunnis. La lettura, di più age¬ anche 2150 con add. p. 215). È a tale Actius che, pro¬
vole comprensione: Avari, agite [pjecuniis ("o avari, babilmente, sono rivolte anche le ovazioni di CIL IV
agite con il denaro", ossia "fate circolare il denaro") mi 4567, 5018, 5395 (e cfr. pure 5233 col commento di
sembra impedita dal troppo spazio vuoto che rimar¬ Magaldi 1928, 132) e la definizione di dominus scaeni-
rebbe sulla parete tra la Ν e la I, dove peraltro sembra corum che accompagna il saluto rivoltogli in CIL IV
di poter scorgere le reliquie di un tratto trasversale. 5399 (cfr. inoltre CIL IV 3877). Un'allegra brigata di
All'inizio, prima del gruppo VARI, che è certo, si posso¬ amici in CIL IV 2155 si definiscono fanatici a pulvi-
no scorgere due sottilissimi trattini obliqui, tendenti ad nar(i) synethaei e Actiani Anicetiani sinceri. Mau (ad

351
Graffiti

CIL IV 3891), seguito poi da altri studiosi, ritenne per¬ CIL IV, Indices, 753 e CIL IV 7805, 9044α, 9208, 95916).
tanto che egli fosse lo stesso personaggio che in un'i¬ Esso, che si trova molto frequentemente in Africa, è
scrizione di Puteoli (CIL X 1946 = ILS 5183) è ricor¬ portato solo raramente da schiavi ο liberti (cfr. Kajanto
dato come C. Ummidius Actius Anicetus, pantomimus. 1965, 81, 310 s.).
Della Corte 1965, 267 s., nr. 535, invece, ha dubitato di Il graffito è riportato nel GdS del 7/8/1954.
questa asserzione, ritenendo piuttosto Actius Anicetus
un gladiatore sulla scorta di una sua identificazione - 71. Amb. [5] (Ambulacro, braccio N-O). Colonnato. Sul ver¬
peraltro esclusa proprio, a mio avviso, da CIL IV 2413<i sante meridionale della colonna angolare nord. h. cm. 132.
- con Actius Castrensis, che compare, ugualmente in Sab/ine / va(te)
ovazioni, in CIL IV 1646 con add. p. 210; 2150 con add.
p. 215; 2413d, oltre che forse in CIL IV 1679. Costui Al terzo rigo la V e la A sono legate nel consueto nesso 730
però dovrebbe essere, più verosimilmente, un liberto (cfr. la tavola degli alfabeti annessa da Zangemeister al
del primo (cfr. M. Bonaria, in RE, Suppl. X (1965), col. CIL IV, graffiti, nessi nrr. 7-9). Caratteri netti; incisione
1113) e non può escludersi che a lui si riferiscano an¬ alquanto superficiale, a punta sottilissima. Scrittura in
che alcune delle iscrizioni prima citate con il saluto ad corsivo "posato".
Actius. Sull'intera questione si veda pure Magaldi 1928, Si tratta della salutatio, genere che notoriamente è fre¬
116, 126, 130-133. Incerte quanto a riferimento ai pre¬ quentissimo rinvenire nei graffiti (cfr., ad es., CIL IV,
cedenti personaggi sono poi iscrizioni come CIL IV Indices, 764 e v. pure ai nr. 18, 66), fatta a un Sabinus,
4596 e 8417 ο ancora 5409, dove è incerta la stessa let¬ cognome (per il quale cfr. Kajanto 1965,20,30, 51, 186)
tura. abbastanza diffuso nell'area pompeiana e comune a
Per Actius cfr. inoltre Solin 1982, 567 s. più famiglie (cfr. Castrén 1975, 259 e v. pure CIL IV,
Raffronti così stringenti nel panorama epigrafico pom¬ Indices, 753).
peiano, quali quelli richiamati, sconsigliano, nono¬ Non compare sul GdS.
stante non esistano nella presente iscrizione segni di
interpunzione ο spazi tra le due parole che la compon¬ 72. Amb. [5] (Ambulacro, braccio N-O). Colonnato. Sul
gono, una pur possibile lettura Activa. Tale cognomen, versante orientale della prima colonna a partire da
nord. h. cm. 125.
le cui rare attestazioni sono date in Kajanto 1965, 259,
pur non comparendo né nella Regio I, né a Roma, si ri¬ s 731
trova, tuttavia, ad Aeclanum, su una gemma-sigillo Littera singularis.
0CIL IX 6084,3). Carattere netto, inciso a punta non troppo sottile.
Il GdS del 1/9/1954 dà la lettura: «Activa». Non compare sul GdS.
68. Amb. [20] (Ambulacro, braccio N-E). Colonnato. 73. Amb. [5] (Ambulacro, braccio N-O). Colonnato. Sul
Prima colonna da S-E. Lato O. h. cm. 105. versante settentrionale della seconda colonna a partire
731 Sur(—) da nord. h. cm. 139.
Caratteri sfuggenti, incisi a punta sottile. Mopse / Mop<s>e 731
La prima lettera non è del tutto certa. Fu forse Sur(ren- Caratteri sfuggenti, incisi a punta abbastanza sottile.
tum) ο una forma dell'aggettivo connesso alla vicina Scrittura, sembrerebbe, in capitale abbastanza incerta.
città. A Pompei Sorrento è ricordata in particolare per Il secondo rigo è appena, e con molta fatica, percettibile.
il suo vino e l'abbreviazione SVR compare pertanto su La lettura ne è così assolutamente problematica. L'uni¬
diverse anfore (cfr. CIL IV, Indices, 768). Non è da ca lettera quasi certa sembrerebbe essere la O. Mag¬
escludere, tuttavia, che possa trattarsi dell'abbreviazio¬ giori dubbi presenta invece la M iniziale. Del tutto in¬
ne di un nome individuale, quale Surus (variante di certi gli altri segni. Ritengo comunque che il secondo
Syrus), più volte attestato a Pompei (cfr. CIL IV, Indi¬ rigo ripeta la scrittura del primo.
ces, 754. In tal modo, infatti, è intesa da Mau (ibidem ) Il cognome Mopsus, per il quale cfr. pure Solin 1982,
l'identica forma abbreviata SVR che compare in CIL IV 502, compare anche a Pompei (cfr. CIL IV 1979, 4226,
4695 e 5318. 5005, 8680, 8780).
Non compare sul GdS. Il GdS del 30/10/1952 cita sulla seconda colonna «dell'a¬
la destra dell'ambulacro [5] alcuni graffiti in singole
69. Amb. [20] (Ambulacro, braccio N-E). Colonnato. lettere dell'alfabeto latino».
Terza colonna da S-E. Lato S-E. h. cm. 160.
73 J Rusticus 81. Amb. [5] (Ambulacro, braccio N-O). Colonnato. Sul
Caratteri netti, incisi a stilo. Scrittura corsiva. versante meridionale della terza colonna a partire da
Il cognomen Rusticus, ben attestato nella Regio I (cfr. nord. h. cm. 130.
CIL X, Indices, 1085), è comune anche a Pompei (cfr. VMAMOIC/A 731

352
Graffiti

Lettere incise profondamente a punta molto larga, ma da intendere come il contrario del gentilizio Livius, se¬
del tutto rovinate e pressoché illeggibili. Scrittura, sem¬ condo un uso già altre volte testimoniato a Pompei (cfr.
brerebbe, in capitale. La lettura è assolutamente incer¬ suilimea per Aemilius in CIL IV 7494, 8409; v. pure
ta. 8687 e cfr. M. Guarducci, Dal gioco letterale alla crit¬
Il GdS del 2/10/1952 menziona «sulla prima colonna del tografia mistica. In: ANRW, II, 16.2, 1978, 1736-1773,
braccio destro alcuni graffiti composti di lettere isola¬ particolarmente 1743 e, più in generale, in ArchCl,
te, uno di sette lettere consecutive, non ben conservate XVII, 1965, 261-264. Sul carattere magico della scrit¬
[il presente] e altri composti di numerose linee». tura cfr. ancora F. Dornseiff, Das Alphabet in Mystik
und Magie. Leipzig-Berlin, 1922 e G. C. Susini, Epigra¬
85. Amb. [3] (Ambulacro, braccio S-O). Parete S-O. Sullo fia romana, Roma, 1982, 143-149. Cfr. pure il graffito
zoccolo del secondo riquadro, tra fascia gialla e feston- nr. 42). La cosa tuttavia va presa con la massima cau¬
cino verde. A cm. 369 dall'angolo ovest, h. cm. 82,6. tela, dal momento che da un lato tali lettere "scolari"
731 CLERC lascerebbero qualche perplessità, soprattutto a riguar¬
do della S, d'altra parte rimarrebbe sempre da spiega¬
Fu forse Glero ? Lettura, in ogni caso, incerta. Se si trat¬ re il perché la nostra Sylvie abbia voluto scrivere la L
tasse effettivamente del nome Gloerus (per il quale cfr. all'incontrarlo e la E dimezzata. Forse per lasciare una
CIL IV 91 16), l'iscrizione potrebbe essere letta in unio¬ traccia a noi decrittatoli dei punti in cui aveva mano¬
ne con la nr. 86 (cfr. infra, sez. II A), una serie di segni messo il testo antico, in modo da non impedirci di af¬
numerali, e avrebbe così lo stesso significato riscon¬ ferrare comunque il messaggio originario? E saremmo
trabile nel graffito nr. 16. Pur sembrandomi probabile poi in ogni caso sicuri che siano stati solo quelli che
tale soluzione preferisco prudenzialmente tenere sepa¬ appaiono incisi con punta più sottile i segni da lei ag¬
rati i graffiti. giunti e non già ancora altri? Se pur quindi qualcosa
L'incisione, sottile, è appena percettibile e le lettere si era già scritto sul muro al momento dello scavo, come
mostrano ormai non più ben leggibili. afferma con certezza il citato custode (ma il GdS non
GdS del 20/6/1951: «gruppo di cinque lettere seguite da ne fa menzione), questo era proprio SUI VIL?
quattordici aste» [cfr. nr. 86]. Come ben si vede, i motivi perché si sospenda il giudi¬
zio sull'interpretazione della presente iscrizione mi
Β) INCERTI sembrano prevalere rispetto alle pur possibili soluzio¬
ni ipotetiche che si potrebbero dare alle varie difficoltà
100. Amb. [32] (Portichetto). Lato Ν (Pluteo). Tra il primo discusse. Si badi, inoltre, che un elemento non certo e
e il secondo pilastrino a partire da Est. A destra del nr. peraltro decisamente dubbio, finirebbe per divenire
52 e sovrapposto al nr. 99 (non riportato), h. cm. 114. considerevolmente importante, dal momento che sa¬
Iscrizione alfabetica molto problematica. Allo stato si rebbe l'unico gentilizio rinvenuto nella casa, gentilizio
legge oltretutto ben illustre e famoso, in quanto proprio
della moglie di Ottaviano, nonché madre di Tiberio. Se
737 Sy C ID vie il graffito infatti fosse effettivamente da intendere
ed appare come il ricordo di una turista moderna di come Livius, ci troveremmo probabilmente in presen¬
tale nome, scritto però con la L retrograda. Il tratto za di un liberto di Iulia Augusta, e questo sarebbe un
orizzontale della L, inoltre, e quelli superiore e media¬ elemento considerevole per riportare la villa di S.
no della E sembrano incisi con una punta più sottile ri¬ Marco nell'orbita delle proprietà della dinastia impe¬
spetto a quelli verticali delle stesse lettere; sulla L e riale.
sulla V compare una doppia incisione sullo stesso trat¬ Non citato nel GdS.
to, ugualmente fatta con una punta più sottile, e il trat¬
to inferiore della Y è ugualmente ottenuto con incisio¬ C) DI ETÀ BORBONICA
ne più sottile. La E, infine, ha i tratti orizzontali note¬
volmente più bassi di quanto non dovrebbero essere,
per giunta in presenza di un tratto verticale molto più 109. Amb. [51] (Protiro). Sul muretto-panchina a sinistra
lungo e del tutto proporzionato a quelli delle restanti dell'ingresso. Ora all'Antiquarium di Stabia.
lettere. Sia benede[t]a la macolata cogeziona /
A testimonianza di un custode che partecipò alle opera¬ del beata vergine Maria
zioni di scavo negli anni 50, l'iscrizione comparve già Cfr. Genesi, III, 15 e Luca, I, 28 Essendo il graffito ante¬
allora sul muro. Sembrerebbe, allora, che il nome mo¬ riore alla bolla "Ineffabilis Deus", data da Pio IX il 8 di¬
.

derno sia stato ottenuto aggiungendo ulteriori tratti ad cembre 1854, esso è documento eloquente, a livello di
alcuni che già esistevano sulla parete. Estrapolandoli, riflesso popolare, del clima culturale e del dibattito ser¬
facile a questo punto diviene allora leggere rato che si andava svolgendo all'epoca intorno a quel¬
suivit lo che poi sarà il futuro dogma dell'Immacolata, che,

353
Graffiti

dopo dispute accese e controversie durate dal me¬ mentre gli altri, tre, sono dovuti probabilmente ad ope¬
dioevo al concilio di Trento, aveva comunque già tro¬ rai borbonici. Di essi due rappresentano ciascuno due
vato una chiara sistemazione a livello lessicale e dot¬ triangoli intrecciati [nr. 211], l'altro un nome e cogno¬
trinale nella costituzione "Sollicitudo omnium Eccle- me: Pecchia Giuseppe. Da notare che sulla parete set¬
siarum", data da Alessandro VII il 8 dicembre 1661. tentrionale dello stesso ambulacro si rinvenne Carmine
GdS del 11/3/1957: «(graffito) lungo m. 0,18 su due righe: Pecchia». Sebbene in Ruggiero 1881, 84 sia citato nelle
Sia benedeta la macolata congezione / del beato vergi¬ note del 7 e del 11/11/1758 un operaio chiamato Giu¬
ne maria ». seppe Prechia, non ritengo valida la lettura data dall'e¬
stensore del GdS e preferisco tenere separate, come
166. Amb. [20] (Ambulacro, braccio N-E). A m. 18,63 dal¬ due cognomi diversi, l'iscrizione presente e quella dopo
l'angolo E. Sul giallo dopo il terzo riquadro, h. cm. 238. riportata (v.).
737 . Io Carmino Pecchia
213. Amb. [20] (Ambulacro, braccio S-E). Parete S-E. A
Non è da escludere, all'inizio, la lettura "so", forma dia¬ cm. 37 dal vano di comunicazione con l'ambiente [30].
lettale per "sono". Si tratta evidentemente del nome di Sul rosso, h. cm. 134,5.
un operaio borbonico, tracciato quando l'ambiente era
ancora ingombro dei materiali che si andavano sca¬ Pecchia 7
vando, come mostra l'altezza alla quale il graffito è Cfr. al nr. 166.
stato tracciato. Il cognome Pecchia si trova ancora ri¬ GdS del 1/10/1954 (v. al nr. 212).
prodotto, ma con altra grafia, al nr. 213. Altri nomi di
operai che compaiono sulle pareti della villa sono quel¬
lo di De Giuseppe (cfr. nr. 212) e del soprastante Pietro II. GRAFFITI NUMERICI
Scognamiglio (nr. 112, qui non riportato), ben noto
dalle cronache di scavo settecentesche. A) DI ETÀ ROMANA
GdS del 28/4/53: «Io Carmino Pecchia».
3. Amb. [44], Parete S-E. Sullo stipite destro dell'ingres¬
167. Amb. [20] (Ambulacro, braccio N-E). Immediata¬ so all'ambiente [57], Sul rosso, h. cm. 183.
mente al di sotto dell'iscrizione precedente, a m. 18,64 =X=
dall'angolo E. h. cm. 230. =X= 732
=X=
737 passa il re / re
(decern) / (decern) / (decern).
Non escluderei che l'iscrizione, piuttosto che celebrare
una visita sul cantiere del sovrano Borbone, si riferisca Incisione netta e profonda, da strumento a punta grossa.
ad un giuoco di carte, effettuato durante le pause del Non compare sul GdS.
lavoro. Sarebbe cioè l'invito a tirare ("passare" è voce
gergale in tal senso) una carta (il re) che un complice 5. Amb. [61]. Parete N-0 (a Ν dell'andito). A cm. 78 dal¬
faceva all'amico posto di fronte alla parete, e all'insa¬ l'angolo N. Sul giallo, h. cm. 182.
puta di chi ad essa volgeva le spalle, al quale il truffal¬ =///= 733
dino aveva, stando al suo retro, visto le carte. Identico (Très).
segnale sarebbe allora la parola "re" che compare nuo¬ Incisione netta e profonda, da strumento a grossa punta.
vamente poco più sotto. Anche alcuni segni di numeri Non compare sul GdS.
sulla stessa parete (le coppie di tre), potrebbero essere
segnali di compari (tre tre è un punto notevolissimo 7. Amb. [61], Parete N-E. A circa cm. 20 dall'angolo E. h.
nel giuoco del tressette. Cfr. ad nr. 175, 205, qui non ri¬ cm. 147.
portati). 732
GdS del 28/4/53, con la lettura «Passollia».
(Triginta).
212. Amb. [20] (Ambulacro, braccio S-E). Parete S-E. A Incisione larga e nettissima, forse a scalpello.
cm. 35 dal vano di comunicazione con l'ambiente [30]. Non compare sul GdS.
Sul rosso, h. cm. 142,5.
737 De Giuseppe 8. Amb. [61], Parete N-0 (a S dell'andito). A cm. 25 dal¬
l'angolo O. h. cm. 163.
Cfr. al nr. 166.
GdS del 1/10/1954: «Parete orientale ambulacro [20] =11111= 732
presso stipite sinistro del vano di comunicazione con (Quinque)
ambiente [30] alcuni graffiti dei quali solo uno rappre¬ Incisione profonda, non troppo sottile.
.

sentante un pupazzetto si direbbe antico [nr. 210], Non compare sul GdS.

354
Graffiti

11. Amb. [49] (Corridoio). Parete N-0. A cm. 16 dallo sti¬ (Decern).
pite d. dell'andito per lamb. [40] e subito a d. del nr. Incisione molto superficiale, quasi impercettibile, a
10. h. cm. 159. punta molto sottile. Cfr. ad nr. 28.
732 =XXV= GdS del 16/6/54 (v. al nr. 25).
(Quinque et viginti). 27. Amb. [26] (Cucina). Parete S-E. A destra dell'ingres¬
Le cifre sono in nesso (cfr. Cagnat 1914, 26 e v. pure, ad so per l'amb. [40] e immediatamente a d. del prece¬
es., CIL IV 9693, 9695). dente. h. cm. 139.
Incisione netta, fatta a punta sottile.
Non compare sul GdS. =XVIII= 732
(Duodeviginti). X e V sono in nesso (cfr. Cagnat 1914, 25).
12. Amb. [49] (Corridoio). Parete N-O. A cm. 58 dallo sti¬ L'iscrizione si sovrappone in parte alla seguente.
pite d. dell'andito per l'amb. [40]. h. cm. 141. Incisione netta, a punta larga. Cfr: ad nr. 28.
=XXX= GdS del 16/6/1954 (v. al nr. 25).
733
=x= 28. Amb. [26] (Cucina). Parete S-E. A cm. 17 a d. dell'in¬
(Triginta) / (viginti) / (decern). gresso per l'amb. [40] e al di sotto del precedente, h.
Tratti molto leggeri e sottili, ad eccezione di quello che cm. 134,5.
scende da destra verso sinistra dell'ultima X del primo X-=@= =11111111111111= 732
rigo, più largo e profondo. La lettura non è certa. Preferisco intendere i numeri
Non compare sul GdS. separatamente: (denarios) (decern), (quattuordecim ) che
non piuttosto (quattuor et viginti). Il primo X sembra
20. Amb. [40], Parete N-E. Immediatamente a s. dello sti¬ volutamente tagliato a metà in senso orizzontale, ad in¬
pite dell'andito per l'amb. [54], h. cm. 154. dicare il simbolo del denarius (cfr. Cagnat 1914, 34; CIL
733 =XXIIII= IV, Indices, p. 782; Castrén 1970, 93). Il secondo X è in¬
(Viginti quattuor). vece racchiuso in un cerchio del quale non so offrire
Tra la seconda X e il segno della prima unità è tracciata spiegazione. I segni delle unità si accavallano sovente
un'altra astina, ma in posizione nettamente più bassa, gli uni agli altri. Alla presente si è in parte sovrapposta
sì che non è possibile pensare che tale tratto faccia par¬ l'iscrizione precedente.
te del numerale. Incisione alquanto superficiale e sottile, ora quasi evani-
da.
Incisione netta; ora più spessa, ora più sottile.
Non compare sul GdS. I graffiti 26-28 sono stati tracciati con punte differenti,
cosa che consente di tenerli separati l'uno dall'altro, in
22. Amb. [54], Parete S-O. A cm. 65 dall'angolo S. h. cm. quanto incisi in momenti differenti.
107. GdS del 16/6/1954 (v. al nr. 25).
733 =1111= 29. Amb. [26] (Cucina). Parete S-E. A cm. 17 a d. dell'in¬
(Quattuor). gresso per l'amb. [40] e al di sotto del precedente, h.
Incisione netta e sottile. cm. 129.
Non compare sul GdS. =XXXXIIIIIIII= 732
=XXIIII= =XXIIII=
25. Amb. [26] (Cucina). Parete S-E. A cm. 17 a d. dell'in¬
gresso per l'amb. [40], h. cm. 147. Serie di numerali: (duodequinquaginta) / (viginti quat¬
=XII= =XI= tuor), (viginti quattuor). Sembra di poter riconoscere
732 una divisione per scomposizione, che da 48 fa ottene¬
Serie di numerali: (duodecim ) (undecim ). re due 24.
Incisione netta, a punta alquanto sottile. Incisione molto profonda, a punta molto larga.
Il GdS del 16/6/1954 cita sullo strato di signino «molti GdS del 16/6/1954 (v. al nr. 25).
graffiti, tutti a numeri romani, e delle scritte a carbon¬
cino poco visibili». Di queste ultime si possono solo co¬ 30. Amb. [26] (Cucina). Parete S-E. A cm. 47 a d. dell'in¬
gliere, talora, sporadiche reliquie. gresso per l'amb. [40]. h. cm. 147.
=11= 733
26. Amb. [26] (Cucina). Parete S-E. A cm. 17 a d. dell'in¬
gresso per l'amb. [40]. Al di sotto del precedente, h. cm. (Duo).
137. Incisione netta, non troppo sottile.
732 =X= GdS del 16/5/1954 (v. al nr. 25).

355
Graffiti

31. Amb. [26] (Cucina). Parete S-O. A cm. 143 dall'ango¬ 38. Amb. [26] (Cucina). Parete S-O. A cm. 155 dall'ango¬
lo S. Sul signinum. h. cm. 168. lo S. h. cm. 118.
733 =11111= =m= 732
(Quinque). (Quadraginta)
Incisione netta, non troppo sottile.

.
Incisione piuttosto superficiale, a punta sottile.
GdS del 16/5/1954 (v. al nr. 25). GdS del 16/6/54 (v. al nr. 25).
32. Amb. [26] (Cucina). Parete S-0. A cm. 145 dall'ango¬ I graffiti nrr. 37 e 38, pur essendo del tutto contigui, sono
lo S, al di sotto del precedente, h. cm. 160. stati incisi con due strumenti diversi, quindi in diffe¬
733 =111111111= renti momenti. Le cifre del secondo sono inoltre più
piccole di quelle del primo.
(Nov em).
Incisione netta, non troppo sottile. 39. Amb. [26] (Cucina). Parete di divisione dall'amb. [27]
GdS del 16/5/1954 (v. al nr. 25). (O-SO). Lato a sinistra (N-E) del foro di passaggio pra¬
ticato dagli operai borbonici. A cm. 7,5 dallo spigolo
33. Amb. [26] (Cucina). Parete S-O. A cm. 149 dall'ango¬ del setto murario, h. cm. 145.
lo S. h. cm. 160.
=11111111111= 733
733 =VIII=
(Undecim). Numero ottenuto per successive aggiunte di
(Octo). Il primo tratto trasversale del V si sovrappone unità.
agli ultimi tre tratti del numerale precedente. Incisione larga e profonda.
Incisione netta, non troppo sottile. GdS del 21/7/1953: «gruppo di undici aste».
GdS del 16/5/1954 (v. al nr. 25).
40. Amb. [26] (Cucina). Parete N-O. A cm. 32 dall'ango¬
34. Amb. [26] (Cucina). Parete S-O. A cm. 158 dall'ango¬ lo O. h. cm. 160.
lo S. h. cm. 160.
733 =V11111= =1111= 733
(Quattuor).
(Decern). Sembra che il numerale sia stato ottenuto per Incisione netta, a punta alquanto sottile.
successive aggiunte di unità partendo da cinque ο da GdS del 16/6/1954 (v. al nr. 25). Foto SAP D/52679.
un numero ad esso superiore.
Incisione netta, non troppo sottile.
GdS del 16/5/1954 (v. al nr. 25). 41. Amb. [26] (Cucina). Parete N-O. A cm. 52 dall'ango¬
lo O. h. cm. 160.
35. Amb. [26] (Cucina). Parete S-O. A cm. 165 dall'ango¬ A(sses) =111= 732
lo S. h. cm. 159. Per la lettura cfr. Castrén 1970, 176, nr. 141; CIL IV, In¬
733 =XIIII= dices, 755 e v. ancora CIL IV 8204, 8312, 8394, 8454,
(Quattuordecim) 8561, 8564 d, 8565-8567, 8773, 8789, 8812 (?), 8868,
8939, 8940.
.

Incisione netta, non troppo sottile.


GdS del 16/5/1954 (v. al nr. 25). Incisione non molto netta, a punta alquanto sottile.
GdS del 16/6/1954 (v. al nr. 25).
36. Amb. [26] (Cucina). Parete S-O. A cm. 144 dall'ango¬
lo S. h. cm. 136. 54. Amb. [22] (Corridoio). Parete E. A cm. 32 dallo stipi¬
733 =XIIII= te dell'andito per l'amb. [24]. Sul rosso, h. cm. 161,5.
(Quattuordecim). =X= 732
Incisione netta, non troppo sottile. (Decern).
GdS del 16/5/1954 (v. al nr. 25). Incisione netta e sottile.
Non compare sul GdS.
37. Amb. [26] (Cucina). Parete S-O. A cm. 168 dall'ango¬
lo S. h. cm. 118. 62. Amb. [50]. Parete N-E. A cm. 208 dall'angolo E. Sul
732 =1111111= giallo, h. cm. 130.
=111111= 732
(Septem). Numerale ottenuto per successive aggiunte di
unità. (Sex). Numero ottenuto per successive aggiunte di unità.
Incisione netta e profonda, a punta non troppo sottile. Incisione abbastanza profonda e non troppo sottile.
GdS del 16/6/54 (v. al nr. 25). Non compare sul GdS.

356
Graffiti

63. Amb. [50], Parete N-E. A cm. 11 dall'angolo E. Sul Sagoma di scafo con albero e vela triangolare verso de- 736
giallo, h. cm. 118. s tra. Ad esso si sovrappone l'albero di un altro scafo, più
733 =///////////= piccolo, con vela verso sinistra.
(Undecim). Numero ottenuto per successive aggiunte di L'incisione, sottile, risulta anche a causa dello stato di
unità. conservazione della parete molto confusa e non sem¬
Incisione profonda, a punta non troppo sottile. pre ben percettibile.
Non compare sul GdS. Non compare sul GdS.

64. Amb. [50], Parete S-O. A cm. 115 dall'angolo S. Sul 19. Amb. [40], Parete S-E. A cm. 6 a d. dello stipite del¬
rosso, h. cm. 115. l'andito di comunicazione per l'amb. [49]. h. cm. 91.
733 =1111111111= Profilo di due barche con vele triangolari spiegate su al- 735
bero centrale. Sulla seconda compaiono i profili di due 744
(Decern). Numero ottenuto per successive aggiunte di uomini.
unità.
Cfr. nrr. 23, 56, 57, 58.
Incisione profonda, a punta non troppo sottile.
Non compare sul GdS. Incisione sottilissima, quasi impercettibile, fatta a stilo.
Non compare sul GdS.
86. Amb. [3] (Ambulacro, braccio S-0). Parete S-0. A
m. 3,58 dall'angolo O. Immediatamente a d. del nr. 85. 21. Amb. [54]. Parete S-E. A cm. 120 dall'angolo S. h. cm. 120.
h. cm. 82. Profilo di barca, con albero, vela quadrata e remi. Su di 735
732 =//////////////= essa è una figurina umana. 745
(Quattuordecim). Numero ottenuto per successive ag¬ Incisione solo a tratti leggibile, ma non troppo sottile.
giunte di unità. Non compare sul GdS.
Incisione sottile, non sempre distintamente percettibile. 23. Amb. [54]. Parete S-O. A cm. 80 dall'angolo S. h. cm. 68,5.
GdS del 20/6/1951: «gruppo di cinque lettere [nr. 85] se¬
guito da quattordici aste». Profilo di barca con albero, vela triangolare e remi. Su di 735
essadestra
Da una figurina
è calata umana,
una cima,
intenta
che verosimilmente
a manovrare la regge
vela. 747
III. RAFFIGURAZIONI un attrezzo da pesca.
All'altezza della vela si sovrappone parte del graffito nr.
A) DI ETÀ ROMANA 140 (qui non riportato). Cfr. nrr. 19, 56, 57, 58.
Incisione netta, a punta sottile.
1. Amb. [51] (Protiro). Parete N-O. Immediatamente a d. Non compare nel GdS.
dell'ingresso al vestibolo, a cm. 36 dall'angolo N. Sul
rosso, h. cm. 143 (dalla panchina). 44. Amb. [32] (Portichetto). Parete S-O. Sul primo pan¬
734 Uomo rivolto a s., armato di lungo tridente. nello rosso da O. A cm. 126 dallo spigolo S. dell'andito
per l'amb. [5]. h. cm. 163,5.
Incisione molto consunta, a mala pena leggibile, traccia¬
ta con strumento a punta sottile. Abbozzo di grosse dimensioni di scafo. Il graffito è rima- 736
La fuscina, molto ben riconoscibile, rende verosimile che sto incompleto. Al di sotto è l'accenno di un altro scafo.
si tratti della raffigurazione di un retiarius. Cfr. ad nr. 83. Incisione sottile, non sempre ben percettibile.
Non compare sul GdS. GdS del 8/6/1953: «una bocca».
9. Amb. [49] (Corridoio). Parete N-O. A cm. 3 9 a s. del¬ 47. Amb. [32] (Portichetto). Parete S-O. Sul primo pan¬
l'andito per l'amb. [40], h. cm. 158. nello rosso da O. A cm. 55 dallo spigolo S. dell'andito
735 Profili sovrapposti di due scafi con rostri, privi di remi e per l'amb. [5]. h. cm. 153.
vele. Barca con la prora rivolta a destra e albero senza vele 735
Le navi sono state realizzate facendo uso degli stessi trat¬ innalzate.
ti, certamente dalla stessa mano. Ha forma inusuale, con poppa a brusca caduta verticale.
Incisione netta, fatta a punta sottile. Incisione molto superficiale e sottile, quasi impercetti¬
Non compare sul GdS. bile.
È molto dubbio che il GdS del 8/6/1953 si sia riferito a
13. Amb. [49] (Corridoio). Parete N-O. A cm. 177 dallo questo citando un «graffito di grandi proporzioni non
stipite d. dell'andito per l'amb. [40]. h. cm. 148. decifrabile».

357
Graffiti

56. Amb. [25b] (Vano di passaggio tra gli ambb. [25] e 67. Amb. [20] (Ambulacro, braccio O). Colonnato. Prima
[23]). Parete N. A cm. 9,5 dallo spigolo 0. Sul nero. h. colonna a partire da S-E. h. cm. 123.
cm. 147,5. Silhouette umana di profilo, rivolta a destra. 734
735 Profilo di barca con quattro remi e albero. Su di essa un Incisione sottile e molto superficiale.
marinaio sembra impegnato in operazioni di pesca con Il GdS del 7/8/1954 cita sulla colonna «graffiti di figure
la rete. indecifrabili».
Cfr. nrr. 19, 23, 57, 58.
Incisione netta e sottile. 83. Amb. [3]. (Ambulacro, braccio O). Parete S-O. Sullo
Non compare sul GdS. zoccolo del secondo riquadro partendo dalla rampa,
tra fascia gialla e festone verde. A cm. 380 dal limite Ο
57. Amb. [25b] (Vano di passaggio tra gli ambb. [25] e dell'ambiente, h. cm. 67,5.
[23]). Parete N. A cm. 29 dallo spigolo N-O. Sul nero.
h. cm. 163. Gladiatore incedente verso sinistra, armato di una lunga 734
asta, forse una fuscina.
735 Profilo di due navi rivolte a destra. Quella a sinistra è Cfr. nr. 1.
stata abbozzata nella parte superiore dello scafo, e poi Incisione sottile, ma netta e profonda.
non ultimata. Quella di destra presenta tre coppie di remi GdS del 20/6/1951: «gladiatore con lunga asta».
e albero di prora con vela spiegata triangolare. Dovrebbe
mancare l'albero centrale. L'apruste a poppa sale in ma¬ 84. Amb. [3], (Ambulacro, braccio O). Parete S-O. A cm.
niera a un dipresso verticale. 360 dal limite Ο dell'ambiente e a d. del precedente.
Cfr. nrr. 19, 23, 56, 58. h. cm. 69.
Tratto netto e sottile.
Due elmi gladiatori con celate, molto ben delineati, in vi- 734
Non compare sul GdS. siane prospettica di tre quarti. Al di sotto sembrerebbe
appena delineato il profilo di un uccello.
58. Amb. [25b] (Vano di passaggio tra gli ambb. [25] e
[23]). Parete S. A cm. 27 dallo spigolo N. Sul nero. h. Incisione sottile, ma netta e profonda.
cm. 134. GdS del 20/6/1951: «due elmi con celate».
735 Profilo di barca rivolta a sinistra, con remi e vela trian¬ 87. Amb. [3], (Ambulacro, braccio O). Parete S-O. Sullo
golare. zoccolo nero del secondo riquadro rosso a partire dalla
Forse della stessa mano che ha eseguito i nix 19, 23, 56, 57. rampa. A m. 3,62 dal limite Ο dell'ambiente, h. cm. 107,5.
Incisione netta, a punta sottile.
Non compare sul GdS. Ripropongo l'interpretazione data dall'estensore del GdS: 734
«fallo nascente da un caulicolo».
59. Amb. [48]. Parete S.A cm. 255 dall'angolo S-O. Sul Incisione netta e alquanto profonda, a punta sottile.
bianco, h. cm. 130. GdS del 20/6/1951.
735 Due barche contrapposte, con albero e vela quadrata. Da
746 entrambe fuoriescono da un lato l'ancora, dall'altro, C) DI ETÀ BORBONICA
sembrerebbe, un palamite da pesca.
Incisione molto netta, a punta non troppo sottile. 115. Amb. [27], Parete N-E. A cm. 250 dall'angolo N. Sul
Il GdS del 17/3/1958 cita rispettivamente un «veliero con giallo, h. cm. 140,5.
vela latina lungo m. 0,15 e alto m. 0,13. Dalla poppa Due figurine affrontate. La prima, a sinistra, sembra 734
pende un cavo lungo m. 0,16 con ancora legata all'e¬ avere il braccio s. sollevato al di sopra della testa, il d. 742
stremità» e «barca con prua a testa d'uccello, vela lati¬ proteso in avanti. L'altra, incompleta, sembra reggere una
na e avente, dalla parte della prua, un cavo teso alla cui spada col braccio d. proteso in avanti. Gli occhi sono resi
estremità è legata un'ancora. Lunga m. 0,105 e h. con un cerchietto e sono sormontati dalle sopracciglia.
0,085». Probabilmente vi è il tentativo di rappresentare un duel¬
lo.
61. Amb. [53], Parete N-O. Sulla fascia rossa accanto allo
stipite dell'andito per l'amb. [30] e a cm. 3 da esso. h. Incisione netta, a punta sottile, forse stilo.
cm. 79. Il disegno si palesa borbonico per confronto con la resa
di braccia, gambe e piedi con i nrr. 146, 154, 157 e 200.
734 Uccello di profilo, rivolto verso destra. Sulla coda una Non compare sul GdS.
serie di tratti verticali tende alla resa del piumaggio.
Incisione non molto profonda, a punta sottile. 119. Amb. [40], Parete N-E. A cm. 9,5 a d. dell'andito per
Non compare sul GdS. l'amb. [54], h. cm. 141.

358
Graffiti

737 Strano quadrupede peloso con sorta di proboscide. Cfr. anche i nrr. 133 e 136.
L'animale, rivolto a sinistra, ha gambe filiformi, corpo GdS del 11/5/1955 e del 28/3/1957 (v. al nr. 122).
estremamente allungato, peli resi con piccole linee curve
lungo la "silhouette" del corpo, occhio raffigurato da un 133. Amb. [54]. Parete N-O. A cm. 89 dall'andito dell'am¬
cerchietto e ciuffo di peli sulla testa. Esso sembra caval¬ biente e al di sotto del nr. 132 (non riportato), h. cm. 151,5.
cato da una figura umana. Figura umana di prospetto con serie di tratti a scacchie- 736
Incisione netta e marcata, a punta sottile. ra lungo il corpo e mani a zampa d'uccello su arti fi¬
Al di sotto compaiono alcuni segni, che sembrerebbero liformi. Il lungo berretto che indossa sembra essere quel¬
aspirare ad essere alfabetici, ma che io non ho giudi¬ lo della marineria dell'epoca.
cato tali. Cfr. graffiti nrr. 127 e 136.
Detto animale, oltre che in questo ambiente (cfr. anche GdS del 11/5/1955 e del 28/3/1957 (v. al nr. 122).
nrr. 116-118, 120, qui non riportati), si ritrova pure
nell'amb. [26] (cfr. nr. 144, non riportato), verosimil¬ 136. Amb. [54]. Parete N-E. A cm. 35 dall'angolo E. h.
mente ad opera della stessa mano, che ha inciso anche cm. 150.
il nr. 149, nell'amb. [32] (ugualmente qui non riporta¬
to), anello di tramite, questo, che, grazie ad ulteriori Uomo di prospetto. 736
confronti, permette di individuare la matrice borboni¬ Realizzato forse dalla stessa mano del nr. 133 e cfr. il
ca del gruppo di graffiti. nr. 127.
GdS del 20/7/1954: «animale bipede avente al fianco de¬ Non compare sul GdS.
stro un uomo».
142. Amb. [54]. Parete S-O. A cm. 11,5 a s. dell'andito, h.
122. Amb. [54]. Parete N-O. A cm. 2 dall'andito dell'am¬ cm. 92.
biente e al di sotto del graffito nr. 121 (qui non ripor¬ Profilo di veliero a tre alberi, rimasto incompleto. 736
tato). h. cm. 133.
Cfr. i nrr. 138 (non riportato) e 122.
736 Bel veliero a tre alberi, eseguito con una certa cura. Sul Non compare sul GdS.
disegno sono stati passati, in un secondo momento,
molti nerx'osi tratti, come per cancellatura. 146. Amb. [32] (Portichetto). Parete S-E. A cm. 280 dal¬
Cfr. anche ad nr. 142 e a nr. 138 (non riportato). l'angolo S. Sullo zoccolo nero. h. cm. 79.
Il GdS ricorda sommariamente i graffiti presenti nell'am¬ Uomo stante con corpo di prospetto e testa e piedi rivol- 734
biente in data 11/5/1955 e 28/3/1957. La prima volta è ti verso d., braccia ai fianchi e senza resa di mani. Indos¬
detto: «Piccolo tratto di parete occidentale: alberi, uc¬ sa cinturone e calzari. L'occhio è reso con un cerchietto.
celli, pupazzetti e navigli. Si ha l'impressione che alcu¬
ni di essi, specie i navigli, siano opera di operai al se¬ Sembra eseguito dalla stessa mano che ha realizzato i
guito dei precedenti scavatori». La seconda, invece, si nrr. 115, 154 (non riportato) e 200 (con gli ulteriori ri¬
legge: «Sulla parete Ovest specialmente uccelli, alberi, mandi di ognuno). Incisione netta e fluida, a punta sot¬
tile.
persone, frutta e battelli. Questi si direbbero opera di
operai borbonici e forse tutti di una sola man o». La figura si rivela inoltre borbonica per confronto çon il
nr. 165 (non riportato), posto a m. 2,22 dal pavimento,
123. Amb. [54]. Parete N-O. A cm. 34 dall'andito dell'am¬ col quale ha anche in comune la particolarissima resa
biente e immediatamente a s. del nr. 125 (qui non ri¬ dell'occhio.
portato). GdS del 9/6/1953: «un pupazzetto».
736 Nave ? 147. Amb. [32]. Parete S-O. A cm. 70 dall'angolo S. Sullo
La figura, in verità, sembra più rassomigliare a una zoccolo nero. h. cm. 82.
sorta di sommergibile, ed essere quindi del tutto mo¬ Serie di uccelli. I primi due a partire da Sud, rivolti verso 737
derna. Ho, tuttavia, il fondato sospetto che si tratti sinistra, hanno zampe, ali spiegate, coda e resa del piu¬
piuttosto del disegno di un fallo (antico ??), che lo maggio. Altri due, rivolti verso destra, sono largamente
stesso operaio borbonico ha poi tentato di maschera¬ incompleti, mancando uno, quello più in alto, dell'inte¬
re, forse da nave. ra parte posteriore, nonché di zampe ed occhio, l'altro, di
GdS del 11/5/1955 e del 28/3/1957 (v. al nr. 122). zampe ed ali. Due ultimi, rivolti a sinistra, presentano il
semplice accenno della "silhouette" e non è chiaro se deb¬
127. Amb. [54]. Parete N-O. A cm. 53 dallo stipite, h. cm. bano essere attribuibili ad altra mano. Immediatamente
145. al di sopra della testa del secondo e al di sotto di quella
736 Uomo incedente verso sinistra. Serie di linee orizzontali del quarto compaiono gli abbozzi di altri due profili di
lungo il corpo. teste di uccello.

359
Graffiti

Incisione netta e nitida. Marco, in prossimità dei fori da essi praticati nei muri
Il graffito può confrontarsi con il nr. Ill (non riportato), per passare da un ambiente all'altro (come in questo
grazie al quale si rivela borbonico, essendo questo della caso, dove il pentacolo è posto in corrispondenza di un
stessa mano che ha vergato il nr. 112 ("Pietro Scogna- varco aperto verso la cucina, amb. [26]) ο in vicinanza
mig[lio]", non riportato). degli ingressi stessi degli ambienti.
Una foto del presente graffito è riportata, senza alcun Cfr. i nrr. 145, 162, 164, 168, 175, 178, 185, 191, 211, qui
commento, da Ciprotti 1967, 86. non riportati.
GdS del 9/6/1953: «sulla zoccolatura al di sotto del sesto Non compare sul GdS.
pannello 16 graffiti, di cui tre raffigurano pupazzetti e
otto volatili». 193. Amb. [20]. Parete N.E. Sul nono pannello rosso a
partire da N. A m. 4,03 dall'angolo E. h .cm. 150.
157. Amb. [25b] (Passaggio tra gli ambb. [25] e [23]). Bozzetto di uomo ammantato rivolto a destra. Il braccio 737
Parete E. Sullo stipite sinistro, a cm. 8 dall'andito per
l'amb. [25]. Sul nero. h. cm. 151. destro è flesso in avanti, il sinistro è proteso a reggere,
sembrerebbe, un rametto. Resa dei capelli ottenuta con
734 Figurina di uomo rivolto a destra. Il tronco, di prospet¬ una serie di tratti curvi. Incisione netta a punta non
to, è triangolare, le braccia sono piegate ai fianchi, sulla troppo sottile.
testa compare, sembrerebbe, un pennacchio.
Lo schema compositivo della figura è simile a quello del
Incisione profonda, a punta sottile. Cfr. particolarmente nr. 159 (qui non riportato), della stessa mano.
nrr. 115, 154 (qui non riportato). Non compare sul GdS.
Non compare sul GdS.
196. Amb. [20]. Parete N-E. Sul nono riquadro nero a
170. Amb. [20]. Parete N-E. Sulla cornice sinistra del
quinto pannello rosso a partire da N. A m. 15,20 dal¬ Schizzo
partire da
di mano
N. A cm.
sinistra.
283,5 dall'angolo E. h. cm. 148. 737
l'angolo E. h. cm. 247.
736 Veliero a quattro alberi, nettamente inciso. Incisione netta, a punta non troppo sottile.
Disegni di mani sono alquanto ricorrenti lungo questa
Cfr. per la vela il nr. 138 (non riportato). Nello scafo sem¬ parete. Cfr. nrr. 192, 195, 197, 199 (qui non riportati).
bra di poter leggere le lettere PA. Il disegno di due mani di età romana fu trovato a Pompei
Non compare sul GdS. nella casa c.d. di Paquio Proculo (Reg.l, ins. 7, nr. 1).
Cfr. M. Della Corte, in NS, 1929, 445 e v. pure Idem, ad
172. Amb. [20]. Parete N-E. Sul quinto pannello rosso a CIL IV 8098.
partire da N. A m. 15 dall'angolo E. h. cm. 269. Non compare sul GdS.
736 Figura maschile rivolta a destra, in atteggiamento, si di¬
rebbe, ieratico, con mantello che giunge fino a terra e 200. Amb. [20]. Parete N-E. A cm. 150 dall'angolo Est.
braccia protese al cielo a sorreggere, la destra, una vela Sul rosso, h. cm. 240.
triangolare, la sinistra, un fiore ο un emblema solare.
Sulla testa è una corona. Sul busto è tracciato il segno X. Figura di uomo rivolta a destra; sulla testa porta un 737
lungo cappello rigido a forma di cono, cori decorazione
Non compare sul GdS. terminale a palla.
189. Amb. [20]. Parete N-E. Sul sesto pannello rosso a Senz'altro eseguito dalla stessa mano del nr. 201 (non
partire da N. A m. 11,60 dall'angolo E. h. cm. 132. riportato), per l'impostazione volumetrica del corpo,
squadrato e solcato all'interno da due diagonali, mo¬
736 Pentacolo. stra precisi confronti anche con i nrr. 115, 146, 154 e
Il pentacolo, usato dagli operai borbonici a mo' di segno 165 (gli ultimi due non riportati).
apotropaico, si ritrova frequentemente nella villa di S. Non compare sul GdS.

INDICE DEI GRAFFITI CONTENUTI NELLE SEZIONI


GRAFFITI ALFABETICI Il GRAFFITI NUMERICI III RAFFIGURAZIONI
1

A) dì età romana: 2, 4, 6, 1 0, 1 4, 1 6, 1 7, 1 8, 24, A) di età romana: 3, 5, 7, 8, 11, 12, 20, 22, A) di età romana: 1 9, 1 3, 1 9, 21 23, 44, 47,
42, 46, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 65, 66,
,

25, 26, 27, 28, 29, 30, 31 32, 33, 34, 56, 57, 58, 59, 61, 67, 83, 84, 87
68, 69, 71, 72, 73, 81, 85
,

35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 54, 62, 63, C) di età borbonica: 115, 119, 122, 123, 127,
B) incerti: 100 64, 86 133, 136,142, 146, 147, 157, 170,
C) di età borbonica: 109, 166, 167, 212, 213 172, 189, 193, 196, 200

360
Graffiti

INDICE DEI GRAFFITI QUI EDITI INDICE TOPOGRAFICO DEL COMPLESSO


RIPORTATI PER SEZIONE DEI GRAFFITI

NR SEZ. NR SEZ. AMBIENTI GRAFFITI


NR. PARETE ROMANI INCERTI BORBONICI
1 IMA 52 ΙΑ
2 IA 53 ΙΑ 1
3 IIA 54 IIA 51 N-0
panche 90 109
4 ΙΑ 56 IMA 56 N-E 2 110-112
5 IIA 57 IMA 44 S-E 3 #113
6 ΙΑ 58 IMA
7 IIA 59 IMA 57 N-E 4
8 IIA 61 MIA N-0 a Ν 5-6
61 N-E 7
9 IMA 62 IIA N-0 a S 8
10 ΙΑ 63 IIA 49 N-0 9-15
11 IIA 64 IIA
65 ΙΑ 27 N-E 16-18 114-115
12 IIA
13 IMA 66 ΙΑ 40 S-E 19 116
N-E 20 117-120
14 ΙΑ 67 ΜΙΑ
N-0 121-134
16 ΙΑ 68 ΙΑ N-E 135-136
17 ΙΑ 69 ΙΑ 54 S-E 21 91-92 137
18 ΙΑ 71 ΙΑ S-0 22-23 93-96 138-143
19 ΙΙΙΑ 72 ΙΑ 40/26 S 24
20 IIA 73 ΙΑ S-E 25-30
21 IMA 81 ΙΑ S-0 31-38
26 O-SO 39 144-145
22 IIA 83 ΜΙΑ
84 ΜΙΑ N-0 40-41
23 MIA
24 ΙΑ 85 ΙΑ 31 E 97
25 IIA 86 IIA S-E 146
32 S-0 42-48 147-149
26 IIA 87 ΙΙΙΑ Lato Ν 49-52 98-100 150-151
27 IIA 100 IB 53
22 0
28 IIA 109 IC E 54
29 IIA 115 UIC 23 E 55
30 IIA 119 MIC Ν 56-57 101-102 152-156
31 IIA 122 MIC 25b E 157
32 IIA 123 MIC S 58 103-106 158-160
33 IIA 127 UIC Ν 161
34 IIA 133 MIC 25 0 107
35 IIA 136 MIC colonne 108
36 IIA 142 MIC 48 S 59-60 162
37 IIA 146 MIC 53 N-0 61
38 IIA 147 MIC N-E 62-63
157 MIC 50 S-0 64-66
39 IIA
40 IIA 166 IC N-E 163-209
41 IIA 167 IC 20 S-E 210-213
colonne 67-70
42 IA 170 MIC
44 MIA 172 MIC 5(N) colonne 71-81
46 ΙΑ 189 MIC 3 S-0 82-88
47 IMA 193 MIC 18 S-E 214-215
48 ΙΑ 169 MIC 62 S 89
49 ΙΑ 200 IIIC Antiquarium
50 ΙΑ 212 IC provenienza 216-217
51 ΙΑ 213 IC non precisa

361
Graffiti

Note

1 L'estensore del GdS nota, ad es. nelle pagine relative al 1/10/ 7 Una rapida successione delle fasi più salienti dello scavo
1954, al 1 1-5-55 e al 28-3-57, che a suo avviso i graffiti che si vanno della villa è data da D'Amore 1983, 910. Maggiori notizie in L.
discoprendo sono «dovuti probabilmente ad operai borbonici». D'Orsi, Gli scavi archeologici di Stabiae. Castellammare, 1976,
2 Così, ad esempio, analogamente, una serie di graffiti ver¬ 21-31 e in Croisille 1966, 245-257.
gati tra il 1600 e il 1700 sono riportati da Ciprotti 1967, 87, n.5; 8 Circa la sommarietà valga a mo' di esempio la nota del
altri "graffiti", in realtà firme di visitatori che sul finire del 1700 1 1/5/1955, che cita graffiti sulla parete occidentale dell'ambiente
e agli inizi del 1800 si recarono a Pompei, letti nel tempio d'Iside [54] «alberi, uccelli, pupazzetti e navigli».
e nella villa di Diomede, sono riportati in Pompei e gli architetti, 9 Cfr. H. Krummrey, S. Panciera, Criteri di edizione e segni
25 s., figg.20-21; 42, fig. 36. diacritici. In: Tituli, 2, 1980, 205-215, con le successive integra¬
3 Sull'uso di tali metodi di analisi e per altre indagini possi¬ zioni di M. Hainzmann, P. Schubert, Inscriptionum lapidariarum
bili, quali la sezionatura stratigrafica di un solco, l'analisi ai Latinarum provinciae Norici usque ad annum MCMLXXXIV re-
raggi u.v. ecc., cfr. Borrelli Vlad 1953. pertarum indices (ILLPRON Indices), 1. Berlin, 1986, IX-XI, in par¬
4 Di comune accordo çon i curatori dell'opera e col so¬ ticolare per quanto riguarda l'utilizzo del segno = posto prima e
printendente archeologico di Pompei, si è deciso di dare l'edi¬ dopo un numerale per caratterizzarlo come tale, del segno ? in
zione completa di tutte le schede relative al materiale rinvenuto unione ad altri segni diacritici per indicare il dubbio su di essi
in una pubblicazione a parte nella serie dei Cataloghi della So¬ e di U adagiato C posto prima e dopo le lettere inverse, capo¬
printendenza Archeologica di Pompei. volte ο con particolare caratterizzazione, quale la M a cinque
5 Per il più recente dibattito sull'edizione dei graffiti e sui tratti che abbrevia il prenome Manius.
criteri da adottare cfr. essenzialmente J. Colin, Nouveaux graffi¬ 10 Voglio espremere il mio ringraziamento al prof. Baldas-
tes de Pompéi. AntCÌ, XX, 1951, 129-142; P. Ciprotti, in sare Conticello, per avermi permesso lo studio dei presenti do¬
StDocHistlur, XVIII, 1952, 260-268; XXI, 1955, 337-340; R. cumenti, alla collega Paola Miniero, allora direttrice degli scavi
Marichal, Paléographie et épigraphie latine. In: Actes du II di Stabia, e ad Alix Barbet, per avermi invitato a far parte del
Congr. Intern. d'Epigr. Gr. et Lat. Paris, 1953, 180-192; M. Della team di studiosi che hanno collaborato nei propri rispettivi am¬
Corte, in F. Arnaldi, V. Ussani, Guida allo studio della civiltà ro¬ biti all'edizione qui presente, e a Mario Burzachechi per i suoi
mana antica2, II. Napoli, 1961, 747-751; V. Väänänen, Graffiti di preziosi consigli. Un grazie particolare rivolgo poi ad Hans
Pompei e di Roma. Roma, 1962 (Conferenze e Memorie di Villa Krummrey, Volker Weber e Karin Iffert, della redazione berli¬
Lante, 1); Solin / Itkonen-Kaila 1966, 83-86; R. Marichal, Lec¬ nese del C.I.L, e a Jana Kepartovà, ugualmente impegnata nella
ture, publication et interprétation des Graffiti. REL, XLV, 1967, compilazione degli indici e di un nuovo fascicolo del supple¬
147-163; Ciprotti 1967, 85-94; H. Solin, Pompeiana. Epigraphica, mento di CIL IV, che hanno avuto la bontà di rivedere con com¬
XXX, 1968, 105-125; Idem, L'interpretazione delle iscrizioni pa¬ petenza e attenzione il mio manoscritto dandomi l'opportunità
rietali. Faenza, 1970; Idem, I graffiti parietali di Roma e di Ostia. di fruire delle loro conoscenze in materia e dei loro illuminati
In: Acts of the fifth, internat. Congr. of Gr. and Lat. Epigr. Oxford, pareri. Ogni eventuale inesattezza è in ogni caso da imputare
1971, 201-208; V. Väänänen, Prefazione a Castrén 1970, 5 s.; R. esclusivamente a me. Voglio inoltre ringraziare quanti mi hanno
Marichal, Autour des Graffiti du Paedagogium. REL, L, 1972, aiutato in questo lavoro, e particolarmente l'assistente Vincenzo
84-93; H. Solin, recensione ai fascicoli 3-4 di CIL IV Suppl. pars Sabini, che è stato sempre al mio fianco in tutte le operazioni
tertia. Gnomon, XLV, 1973, 258-277; Idem, Die herkulanensi- condotte sul campo, il fotografo Vincenzo Celentano, che ha cu¬
schen Wandinschriften. Ein soziologischer Versuch. CronErcol, rato con particolare attenzione, competenza e bravura la relati¬
III, 1973, 97-103; Solin 1975, 243-245; Idem e R. Volpe, I graffi¬ va documentazione fotografica, Renato Miele, che ha curato la
ti della domus Aurea. In: Ή tuli, 2, 1980, 81-93; P. Le Roux, L'ar¬ lucidatura dei miei apografi e si è accollato l'onere della resti¬
mée romaine au quotidien; deux graffiti légionnaires de Pompéi tuzione su scala appropriata dei vari graffiti e dell'assemblaggio
et Rome. Epigraphica, XLV, 1983, 65-77. delle tavole e Mme Florence Monier, che ne ha curato la riela¬
6 A tal riguardo sto avviando esperimenti, con l'ausilio di borazione grafica definitiva.
specialisti del ramo tecnico e delle scienze fisiche e informa¬ Un grazie, infine, ai custodi, ai restauratori e al personale
tiche, per la messa a punto di un sistema facilmente utilizzabile, tutto degli scavi di Stabia per la cortesia e la disponibilità di¬
di analisi fisica e di digitalizzazione dei tratti posti sulla parete. mostratami.

362
CAPITOLO Χ

BILANCIO E PROSPETTIVA

Alix Barbet
avec la collaboration de Nicole Blanc et Hélène Eristov

1. Problèmes de méthode (N.B., H. E.) [48], on trouve des enduits de la pièce [35] et, dans
la pièce [52], des peintures de [37] et [44]; la strati¬
Avant de proposer une synthèse des acquis nou¬ graphie est décrite pour [62-63] (23/10/1959 et
veaux sur la Villa S. Marco, il n'est pas inutile de 19/1/1960); on remarque la présence de matériaux
mettre en évidence quelques problèmes de mé¬ éruptifs dans les trous de fixation des revêtements
thode, certains d'entre eux spécifiquement liés à S. de marbre du côté sud-est du nymphée (19/2/1959),
Marco, d'autres communs à toute réflexion sur la ce qui donne une précieuse indication sur l'inachè¬
chronologie des décors. vement des travaux en 79. Mais comment, à l'inver¬
La première question a trait à la fiabilité des se, interpréter les silences du GdS ? Entre autres, le
notices de fouilles. Pour S. Marco, nous avons eu la 28/05/1951, un fragment d'entablement mal conser¬
chance de disposer des journaux de fouilles tenus vé est dit «privo di stucco»: faut-il l'entendre du fait
entre 1950 et 1962. Mais ils n'étaient accompagnés de la dégradation ou parce que le décor n'a pas été
ni de photographies ni de croquis ce qui rend par¬ terminé? Et que faut-il penser de la mention, à l'en¬
fois leurestdécryptage
tation hésitante malaisé.
et incertaine:
En particulier
le nord-est
l'orien¬
est trée de [62], d'une couche de lapilli vierge sous la¬
quelle a été trouvée une monnaie de Domitien?
remplacé par le nord, de sorte que la villa, à l'ex¬ S'agit-il de l'un des indices de réoccupations posté¬
ception de l'ensemble thermal qui l'est réellement, rieures à 79 ap. J.-C. repérés par T. Giove? (cf. T.G.,
est considérée comme orientée nord-sud. La numé¬ cap. VIII, 6, 343).
rotation des colonnes du portique [3] se fait d'est La provenance des fragments pose parfois pro¬
en ouest dans l'ordre du dégagement, mais inverse¬ blème: les morceaux de stucs hétéroclites du por¬
ment à partir de l'ouest le 17/11/1951. D'autre part tique [1-2] proviennent-ils de remblais du premier
on note des changements dans la numérotation des portique? C'est peu probable car ce système de cor¬
pièces: par exemple le numéro "64" correspond en niche à panneaux n'apparaît pas avant le IVe style.
réalité à [14], tandis que le numéro "12" désigne Si leur appartenance à un ensemble reconnu dans
l'actuelle pièce [14]. Ces incertitudes sont plus la villa n'était assurée, leur caractère hétérogène
gênantes dans le cas de la pièce numéro "66" explo¬ pourrait être attribué à des différences de mains,
rée le 31/12/1958 et «en grande partie écroulée mais nous ne disposons d'aucune certitude.
dans la vallée». S'agit-il de [38]? La question revêt A ces difficultés s'est ajouté l'écroulement du
d'autant plus d'intérêt que le pavement comportait dépôt de fouilles lors du séisme de 1980; le maté¬
une bordure de tesselles noires à 1,50 m de celle riel récupéré dans les décombres a été entreposé
qui longeait le mur sud-est et témoignait donc de dans la pièce [12] et reclassé tant bien que mal.
l'existence d'une galerie ou d'un couloir préexis¬ Mais dans bien des cas, il est devenu impossible de
tants à la pièce actuelle. Ce point n'est plus véri- juger de la provenance exacte des fragments.
fiable, le sol, nettement surbaissé par rapport à Les fragments inventoriés et déposés à l'ACS
[23], étant constitué de ciment moderne. n'ont pas connu le même sort; toutefois un masque
Il est également difficile de savoir si la stratigra¬ en stuc de Silène trouvé, d'après le GdS du 2/11/
phie était intacte ou si les matériaux avaient déjà 1953, dans la salle [16] est indiqué, sur les fiches de
été bouleversés, soit dans l'Antiquité, soit par les l'ACS, comme provenant de la Villa del Petraro (a).
fouilleurs des Bourbons. Parfois le GdS donne une La rapidité avec laquelle les fouilles de S. Marco
indication. Par exemple dans les pièces [16], [21], ont été menées, en même temps que celles de sub¬
le terrain est perturbé; dans le matériel de la pièce structions du même territoire, étonne et inquiète.

363
Bilancio e prospettive

On en jugera d'après la chronique résumée de l'his¬ la conduite et la présence de lapilli à l'intérieur de


toire des fouilles: cette dernière. La vasque de la cuisine [26] était
8 janvier 1950: premières fouilles près de la grot¬ obstruée pour servir à éteindre la chaux dont les
te S. Biagio par L. d'Orsi. résidus encombraient le fond (20/7/1953). Un petit
23 février 1950: découverte de la Villa di Arianna tas de chaux éteinte se trouvait également dans
dans la propriété di Martino. l'angle nord-ouest de la pièce [39] (15/1/1955). A
11 novembre 1950: début des fouilles de S. Marco l'arrière du mur sud-ouest de la pièce [14] (appelée
"64" dans le GdS), divers tessons de vases conte¬
dans la propriété dello Ioio. naient des restes de couleurs (21/4/1959). Un outil
17 août 1951: découverte de la palestre de la Villa de maçon (inv. 297 du 19/8/1960) a été trouvé dans
del Pastore. la vasque de [42],
1959: inauguration de l'Antiquarium stabiano, Depuis combien de temps ces travaux duraient-
dans la scuola media à Castellammare di Stabia. ils? Faut-il penser qu'il s'agissait d'une unique cam¬
Le livre de O. Elia paraît en 1957. Il donne un pagne de réfections peut-être consécutive au séisme
aperçu des plus belles peintures des Villas di Arian¬ de 62? Mais on verra d'autre part que la restructu¬
na et S. Marco, mais pas de synthèse sur l'histoire ration d'une partie de la villa remonte aux environs
architecturale. de 50 (cf. infra). Dans ces conditions, il semble
Un autre groupe de questions concerne les ré¬ clair que les travaux étaient incessants, éventuel¬
fections antiques visibles en certains points de la lement exécutés par des artisans à demeure ou du
villa. Le GdS (23-28/6/1951) fait état, dans le por¬ moins par les mêmes ateliers. Comment penser,
tique [3], d'un gros fragment de maçonnerie qui alors, l'évolution stylistique et quel poids accorder
porte la trace d'une fracture réparée (la faille est à la récurrence de certains motifs? Si l'on interprète
«ricolmata di cenere e pietre») et qui était revêtu de ces récurrences comme révélatrices d'ateliers pré¬
ce qui semble avoir été un mortier de tuileau d'un cis, le contexte du chantier de S. Marco n'autorise
côté, d'un enduit blanc de l'autre; ce témoignage pas à assigner à tel ou tel atelier une tranche chro¬
précieux d'une reprise de maçonnerie est malheu¬ nologique bien définie. Une autre interprétation
reusement peu exploitable: le bloc a disparu et il vraisemblable des récurrences y verrait un procédé
n'est plus possible de préciser sa localisation, soit destiné à unifier le décor des différentes pièces, à
entre les deux portiques, soit au niveau de l'enta¬ éviter les ruptures stylistiques brusques, précisé¬
blement de [3] ou de [5a]. ment dans un édifice où les lieux de passage jouent
Le GdS (27/8/1951 et 1/9/1951) mentionne un un si grand rôle2. Dans ce cas, également, la valeur
«rivestimento di piombo» sur le chapiteau de la chronologique des motifs est à relativiser.
colonne 3 du portique [3] et sur un autre chapiteau, Cette durée dans l'exécution des décors, presque
trouvé à proximité de la septième colonne: ne s'agi- tangible à S. Marco, est à prendre en compte dans
rait-il pas de traces de restauration antique consé¬ toute tentative de construction chronologique.
cutives au tremblement de terre de 62 (cf. N.B., cap. Entre la conception des décors - et des structures -
IV), comme il en a été trouvé à Pompéi? 1 et leur réalisation, un laps de temps s'écoule, d'au¬
confondues
Ces restaurations
avec les antiques
restaurations
ne doivent
exécutées
pas lors
être tant plus long que le programme est plus ambi¬
tieux. Les textes antiques témoignent de ces inces¬
des fouilles modernes: notamment, sur l'entable¬ santes reprises; les propriétés changent sans cesse
ment du portique [3] une couche d'argile pure a de main et sont constamment en travaux, comme
servi à faire adhérer le relief lorsque n'a été retrou¬ on le voit dans la Correspondance de Cicéron, plus
vé que «il solo rivestimento di stucco» (GdS, 9/10/ particulièrement lorsqu'il cherche à acquérir un
1951 et N.B., cap. IV). terrain pour construire l 'heroon de sa fille, évoque
De façon plus générale, ce qui est en cause à S. ses chantiers ou se plaint de la lenteur de son
Marco touche à l'organisation des travaux. Ici architecte 3.
comme en bien d'autres cas, aménagements, réfec¬ Plusieurs groupes de stucateurs ont travaillé
tions, modifications faisaient de la villa un chantier dans la villa comme le montrent les différences
permanent. Des outils, des matériaux accumulés techniques et stylistiques constatées (cf. N.B., cap.
témoignent de travaux en cours. Dans l'atrium [44] IV); les stucs de l'entablement du portique [3] par
et l'entrée [56] (7/1/1959 et 4/4/1960) le caniveau exemple, sont d'une autre main que ceux du nym-
était en réfection comme le prouvent l'interruption phée. Mais la plupart des fragments ne sont plus in
du mur de fondation nord-ouest sous lequel passait situ et leur provenance reste conjecturale, ce qui

364
Bilancio e prospettive

est particulièrement regrettable lorsqu'ils sont bien l'atrium, ouverte sans doute aux visiteurs, car on y
conservés: notons le cas du groupe C-G qui ornait accède uniquement par le portique [22-32] ou par
peut-être la pièce [37], Pour le portique [1-2] les la mer (cf. infra).
stucs retrouvés se relient mal aux peintures et la Enfin le portique supérieur, qui était du type 751
question de l'ordre d'exécution des parois, des pla¬ porticus triplex , à trois côtés en U ouvert sur la mer, 755
fonds et des corniches internes et externes reste pose des problèmes de restitution. Pour J. Rougetet
ouverte. (cap. 11,1), la différence de construction de la der¬
L'ordre d'intervention d'une autre catégorie d'ar¬ nière colonne retrouvée sur le côté sud-est pourrait
tisans est problématique; il s'agit de ceux qui ont signifier qu'elle se situait à l'angle. Pour les pein¬
réalisé les placages de marbre. Leur activité attes¬ tures des plafonds, R. Nunes Pedroso pose l'hypo¬
tée autour de la piscine4 est restée partiellement thèse de quinze colonnes face à la mer, pour huit
inachevée dans le nymphée, et elle était peut-être colonnes sur les côtés courts (y compris les mêmes
en projet pour le sol du portique [1-2]. En revan- colonnes d'angle, ce qui fait douze double entreco-
164 che, l'opus sedile des pièces [10], [16], [46] 5 et le lonnements sans compter les angles), afin d'y pia- 590
cer le thème des douze signes du zodiaque. Dans ce
placage
sans doute
du soubasssement
terminés. Mais de
les [16],
fouilleurs
[29], [42]
du étaient
XVIIF cas, la longueur totale du portique est calculable,
siècle les ont récupérés, ce qui empêche de juger soit 58,80 m χ 31,20 m.
des matériaux et de s'assurer que les travaux Pour A. S. Ledere, l'Apollon doré sur candélabre 585
n'étaient plus en cours. S'ils se sont déroulés en constitue l'axe de symétrie du décor qui, par consé¬
une seule campagne cela permettrait de placer quent, impliquerait treize colonnes et 53 m de lon¬
dans une même phase chronologique l'ensemble de gueur (cf. A.S.L., cap. VI, 6). Il faut cependant ver¬
ces pièces. Toutefois, on a pu refaire les sols sans ser au dossier le témoignage apporté dans un petit
reprendre tout le décor, ce qui est plus difficile ouvrage récent: une autre base du premier portique
pour les placages muraux. aurait été trouvée vers le sud-ouest dans la proprié¬
A S. Marco, aux contraintes techniques s'ajou¬ té Gambardella à 16,50 m de la dernière colonne
tent encore les conséquences plus ou moins di¬ spiraliforme 6. Bien entendu nous n'avons pas la
rectes de catastrophes naturelles. Quelque ampleur preuve que le deuxième portique ait eu la même
qu'aient eue les destructions dans la villa, les tra¬ ampleur que le premier, très monumental avec ses
vaux n'ont pas pu ne pas se ressentir des contre¬ colonnes doubles. Si un doute subsiste donc pour
coups du séisme de 62, que ce soit dans l'exigence la longueur de l'aile [1], les retours avaient bien
de réparations, dans l'interruption et la reprise à celle qui est attribuée à l'aile [2], car son extrémité
l'identique d'un décor (portique [20]), ou encore, devait être alignée avec celle de la rampe [4]; or
sans doute, dans la désorganisation de la main- nous pouvons restituer la longueur de cette der¬
d'œuvre sollicitée sur plusieurs chantiers. nière grâce au rythme retrouvé des trois comparti¬
ments de son plafond, soit 9 m au maximum (cf.
2. Organisation spatiale de la villa (A.B.) A.B., cap. VII, 2).
Cependant, concernant le rapport entre ce por¬
65b Les quartiers distincts identifiés correspondent tique et le reste de la villa, H. Eristov et J.-P. Adam
bien à des différences de fonction. Une circulation font observer qu'il n'y a pas de cpmmunication
intense caractérise l'atrium d'entrée, qui relie la aisée entre eux, sauf par la terrasse et la rampe [4],
zone de service à la zone thermale; beaucoup de dont les aménagements n'ont pas été conservés;
graffiti y ont été retrouvés. En effet, ils sont majori¬ nous avions posé le problème au colloque de
taires dans ce complexe et celui des bains, et quasi¬ Boscoreale7. L'escalier de la pièce [13] ne commu¬
ment absents dans le quartier de la piscine et des niquait pas directement avec la "crypta" [7]; toute¬
portiques (cf. A.V., cap. IX). Ceci voudrait-il dire fois, les portes de cette dernière donnaient, dans un
qu'il y avait une certaine séparation entre les zones premier temps, sur le même espace extérieur de la
de passage et le domaine privé préservé? villa (cf. infra, le quartier des portiques). P. Miniero
112 La partie résidentielle est structurée autour (cap. 11,2) fait observer que le pavement antérieur à
d'une grande piscine [15], avec les diaetae flan¬ la rampe [4], de même niveau que les vestiges des
quant le nymphée, et des pièces symétriques enca¬ autres sondages et plan, laisse penser que la rampe
drant une énorme salle en forme de belvédère [16] a été conçue pour rattraper la dénivellation entre
sur la mer, triclinium plutôt qu'oecus, qui constitue les deux édifices qui étaient donc distincts dans la
un deuxième quartier; il est bien isolé de la zone de phase antérieure. C'est là un argument de poids

365
Bilancio e prospettive

1, 12 pour y voir deux propriétés à l'origine, réunies programme initial du Ier siècle 1 1 Quant aux bancs
ensuite dans la dernière phase.

.
en maçonnerie, ils sont très fréquents au Ier siècle,
L'articulation des différents secteurs de la villa pour n'en citer qu'un, celui de la Villa dei Misteri,
s'est faite en fonction de la topographie, déterminée inclus dans le vestibulum ,2.
par le relief et par les axes de circulation de la ville. Le plan de la Villa S. Marco par Weber indique 12
Le quartier thermal est parallèle à une voie est- bien une série de piliers sur ce qui devait être un
ouest, qui desservait une entrée encadrée de co¬ mur-parapet et qui ceinturait tout l'ensemble de la
lonnes, d'après le plan des Bourbons, donnant sur le villa du côté sud. Un tout petit témoin de mur, sans
péristyle enfoui et les entrées de service pour le dé¬ trace de pilier, a été exhumé là où il fait un angle
chargement du bois de chauffage et de tout le né¬ obtus, à l'est derrière la pièce [53]. D'après le plan
cessaire à l'intendance. Il se relie aux deux autres du XVIIIe siècle, c'est un endroit où justement le
zones grâce à un couloir en L [22-32] déjà signalé, mur est indiqué en trait plein. En l'absence
qui remplit l'espace triangulaire de raccord. L '.atrium d'autres structures, il est difficile d'interpréter le
d'entrée et toutes les pièces qui sont autour se pla¬ plan ancien, mais il est raisonnable de se fier au
cent au nord-est du complexe piscine-nymphée- tracé proposé. En effet, sauf détails à l'intérieur des
diaetae, tandis que la porticus triplex se cale sur le pièces, les indications anciennes sont assez exactes
flanc sud-ouest. pour les autres secteurs de la villa.
On ne peut exclure une autre voie d'accès, un On serait donc amené à restituer une colonnade
chemin serpentant au flanc de la colline depuis l'es¬ à piliers quadrangulaires plutôt qu'à colonnes,
calier qui part au nord de la pièce [48], qui devait comme façade à la villa, dans un même esprit que
exister en contre-bas devant [16], pour rejoindre le l'immense colonnade à rentrants et à saillants de la
rivage, tout comme il a été retrouvé pour la Villa di Villa di Poppaea à Oplontis. Il s'agit là d'une entrée
Arianna à Varano8. A S. Marco, il est impossible de de maître pour un grand domaine.
le contrôler, car le front de la colline s'est écroulé et Le plan de ce quartier est très semblable à celui
il n'y a plus aucun indice. Un accès direct et privé d'une maison pompéienne classique, excepté que
au rivage est tout à fait dans les normes d'une gran¬ l'entrée est latérale; en effet, à S. Marco celle-ci
de propriété, telles celles que les peintures repré¬ n'est pas dans l'axe du tablinum [59a], lequel fait 1,3
sentent: des villas maritimes à débarcadère, qui bien communiquer l'atrium avec un péristyle ac¬
ornaient plusieurs tableautins et les médaillons du tuellement enfoui, dégagé à l'époque des Bourbons.
portique inférieur ainsi que les pièces [32] [48] [52] Une ala [59b] flanque le tablinum d'un côté, les
(cf. A.A.B. , cap. 1,2). petits cubicula [61 et 57] sont de part et d'autre du
vestibulum comme on pouvait s'y attendre, et
98-99 2.1. Le quartier de l'atrium (A.B.) d'autres pièces, de surfaces modérées, se déploient
L'entrée de l'atrium [44] est signalé par un autour de l'atrium. Le coffre-fort était également à
porche à deux colonnes et petit tympan. A l'abri du sa place dans l'atrium comme dans la Casa dei
soleil et de la pluie sont disposés deux bancs en Vetti, près de l'actuel autel domestique. Cette vaste
maçonnerie, destinés aux serviteurs attendant leurs niche (1,50 χ 2,18 m), fermée, surélevée par des
maîtres, éventuellement les clients et le portier. En marches et ornée de faux marbres peints, se dis¬
effet, le lieu est bien choisi, l'exposition au soleil tingue, comme dans d'autres grandes maisons
levant assure un poste ombragé et frais tout le jour. pompéiennes, du laraire stricto sensu, placé dans la
Elle est à comparer avec d'autres entrées, ainsi cuisine [26] et réservé aux esclaves; bien que privé
celle des Terme suburbane à Herculanum 9, des de son mobilier - ce qui confirme que la villa
Terme suburbane à Pompéi et celle de la Palestra n'était pas habitée en 79 -, il est clair que ce sanc¬
également à Pompéi l0. Un portail à deux colonnes tuaire était dédié au culte domestique, associant les
engagées et linteau à consoles signale l'entrée de la ancêtres et les divinités protectrices de la famille 13.
maison privée surnommée del Gran Portale, à
Herculanum; elle est moins monumentale qu'à 2.2. Le quartier thermal (A.B.)
Stables. Nous avons à faire à un modèle utilisé Il est difficile à analyser car il résulte de trans¬
pour les complexes publics liés aux thermes mais formations ultimes qui en ont changé l'aspect au
aussi pour certaines maisons privées. A cette caté¬ cours du 1er siècle de notre ère. Y avait-il, comme
gorie, on pourrait ajouter le porche monumental à l'a suggéré J. Rougetet (cap. 11,1), un trajet d'été et
colonnes de la Villa di Sirmione, attribuée long¬ un trajet d'hiver, la grande piscine [15] utilisée
temps au IIIe siècle, qui vient d'être rattaché au comme natatio pour les exercices de plein air à la

366
Bilancio e prospettive

saison clémente? A. Bouet (discussion orale) suggé¬ Villa della Pisanella à Boscoreale, réétudiée par H.
rerait plutôt un trajet long et un trajet court. Pour Broise et J. Scheid 14. C'est le cas également dans
le premier, le circuit serait le suivant: apodyterium les Terme della Trinacria à Ostie où la chaudière
en [35a], puis exercices physiques dans une salle est, elle aussi, en dehors de la piscine proprement
d'exercice [48?], sudation et soins dans le laconi- dite.
cum-destrictarium [46] (mais il serait bien grand), En revanche des sondages nouveaux pratiqués
enfin bain froid pour resserer les pores et revigorer au centre de la piscine des Terme Suburbane de
dans le frigidarium [42a, b]. Pompéi ont confirmé l'existence d'une fondation
Le circuit court commencerait dans la salle [23], carrée, circulaire à l'intérieur pour supporter la cuve
en guise d' apodyterium, avec son armoire qui per¬ en métal destinée à garder l'eau chaude. Elle éclaire
met de ranger les effets du baigneur, pour se 'pour¬ les quelques autres exemples de ce type d'ins¬
suivre par le caldarium [29], le laconicum-destricta- tallation déjà recensés, comme celui des Terme sub¬
rium [46], commun avec l'autre circuit, pour se ter¬ urbane d'Herculanum. Les auteurs insistent sur la
miner en [25], qu'il ne faudrait pas interpréter rareté de ce type d'installation réellement luxueux.
comme un tepidarium mais comme un frigidarium Outre les trois exemples campaniens mentionnés,
(cf. infra). Il n'y a pas moins de quatre à six pièces ils ajoutent les Terme marittime di Ostia et les Ter¬
au minimum pour les installations. Les pièces [23] me di Massaciuccoli près de Lucques; quatre autres
ou [35], qui ont un accès direct avec [25] toutes exemples restent hypothétiques 15.
deux à exèdres, servaient au début de la séance Quant à la forme des tubes en terre cuite pour
comme vestiaire, ou à la fin comme salle de repos, soutenir la suspensura, on trouve les mêmes dans
de massage et de soins, étant donné la présence le caldarium des Terme di Baia et dans le balnéaire
d'un labrum dans l'exèdre [34] de la pièce [23] (cf. de la Casa del Fauno (VI, 12) à Pompéi 16. Il s'agit
P.M., cap. VIII, 1, ACS 60387 et 60385). L'escalier d'un matériau plus rare que les pilettes carrées
derrière [34] permettait d'accéder au toit en terrasse classiques, mais connu ailleurs.
et pouvait servir de solarium. A noter qu'il n'y a pas de symétrie ou de par¬
La pièce [48], qui communiquait avec [35], n'est cours bien identifié qui permettrait un fonctionne¬
peut-être pas à inclure dans le circuit, sauf à y voir ment simultané pour hommes et femmes; il faut
une salle d'exercices couverte (?). La présence de la supposer
autres à des
quemoments
l'accès était
différents.
réservé aux uns et aux
grande exèdre ne fournit pas d'argument particu¬
lier. Elle communique aussi avec la pièce [46] qui Le frigidarium [42] portait vraisemblablement
est une pièce chaude. Quant aux locaux [38] et une calotte voûtée dans l'abside; avec son bassin
[37], ils pouvaient servir de salles de massage, de rectangulaire à escalier, il trouve un parallèle avec
repos, ou de bibliothèque, tandis que [36] en bor¬ celui des Praedia di Julia Felix [34] 17. Quant à la
dure de la rue desservait très vraisemblablement pièce [25] de Stables, à quatre entrées doubles for¬
les thermes. En effet, c'est un couloir de dégage¬ mant sas dans son état primitif, il s'agit très certai¬
ment qui permet d'accéder à la pièce [23]. On en¬ nement d'une salle chaude à l'origine. Dans son
fournait le bois, sous la pièce [46-47], par un canal dernier état il n'y a pas d'hypocauste et le bassin
qui se coude ensuite et débouche au centre du cal- savoir
central sin'est
l'onpas
a àchauffé
faire à non
uneplus;
salleiltiède
est difficile
ou à une de
748 darium [29]. Un escalier et une rue souterraine lon¬
gent la villa et permettaient une desserte locale effi¬ salle froide, en l'absence de tout sondage de con¬
cace. trôle. En revanche, on a noté des grandes baies qui
Le fonctionnement du bain chaud en [29], avec percent son abside et qui donnent sur un jardinet 565
une chaudière au centre d'un bassin auquel on exigu mais exubérant de verdures peintes (cf. C.M.,
devait accéder par des escaliers d'angle, et dont cap. VI, 4). Cet aménagement se retrouve pour le
l'armature externe était faite pour résister aux caldarium [42] des Praedia, où les fenêtres ont jour
poussées de l'eau, bien décrite par J.R. (cf. cap. sur un grand jardin; il en va de même dans les
11,1), pose problème. Jusqu'à présent il n'y avait Terme Centrali, et les Terme Suburbane à Pompéi
quasiment aucun exemple publié de chaudière (pièces [4] et [2]). Enfin il y a un dispositif ana¬
immergée directement dans un bain. Les installa¬ logue dans les Terme Suburbane d'Herculanum.
tions connues dans d'autres thermes présentent L'emploi du verre à vitre était fréquent pour ces
toutes la caractéristique d'être posées directement pièces, dont on cherchait à garder la chaleur tout
sur les flammes et d'alimenter par des canali¬ en captant celle du soleil. L'abside [25] de Stables,
sations un bain chaud voisin. C'est le cas dans la rappelons-le, donne plein sud.

367
Bilancio e prospettive

L'hypothèse d'un établissement de bains publics généralement la mer, est caractéristique des villas
a fait long feu. P. Miniero (cap. 1,1) a montré, de campaniennes de l'époque néronienne et flavienne.
surcroît, l'inanité de l'hypothèse d'un valetudina- Ainsi dans la plus grande d'entre elles, celle de
rium, fondée sur une confusion dans l'exacte posi¬ Poppaea à Oplontis, nous retrouvons une concep¬
tion de boîtes de chirurgie, trouvées en fait dans un tion très similaire 18. La longue piscine est bordée
édifice voisin. d'un portique sur un des côtés. Une énorme salle
Des installations de cette surface existent dans [57], ouverte sur le flanc du portique, est encadrée
les grandes villas, même si elle sont rarement d'un ensemble de pièces parfaitement symétriques,
conservées dans leur totalité et l'argument du pré¬ (qui portent les mêmes numéros [58 à 61]). Elles
tendu gigantisme est donc lui aussi sans fonde¬ sont décorées de peintures de jardins, car elles sont
ment, comme nous allons le voir. Même dans les le prolongement de l'espace en plein air sur lequel
maisons d'une certaine importance les bains elles donnent par l'intermédiaire de la colonnade. A
étaient en proportion. Cependant, ils n'ont rien à l'angle sud du portique, en un endroit retiré des
voir avec les Terme Suburbane pré-cités de Pompéi rumeurs du quartier de l'atrium et du quartier ser¬
(60 m χ 40 m) qui sont une installation moyenne, vile, dont les corps de bâtiments s'étendent vers
tandis que les Terme Centrali, les Terme del Foro, l'ouest, se trouve la même pièce à trois exèdres et
occupent une insula toute entière. A Stables, le murs courbes [54] qu'à Stables, avec deux pièces à
quartier thermal, de 24 m χ 26 m de côté environ, plan rectangulaire mais à un côté abattu [51 et 53],
est intégré à la demeure privée d'un grand proprié¬ comme les pièces [14] et [50] de la Villa S. Marco.
taire; il n'y a pas de place pour une entrée particu¬ Il y a ici un plan d'architecte identique, de même
lière, mais seulement un accès de service, vraisem¬ époque, pour un usage sans doute semblable. Mani¬
blablement au bout du couloir [36]. Il est inconce¬ festement les deux pièces considérées comme des
vable d'y admettre, par l'entrée du péristyle (actuel¬ diaetae, ont leur accès défendu par une antichambre
lement enfoui), les allées et venues d'étrangers, où devait se tenir un fidèle des maîtres. Le dédou¬
alors que le tablinum est offert à tous les regards. blement d'appartements identiques, les uns large¬
ment exposés au soleil, les autres plus frais, corres¬
2.3. Le quartier des portiques (A.B.) pond sans doute à un emploi alterné en été et en
Il englobe le nymphée, le portique inférieur et sa hiver. De la même façon les pièces [18] et [21] au 756
piscine, et la porticus triplex supérieure. Tout est nord et [6] et [10] au sud, à S. Marco, sont desser¬
calculé, dans cette installation, pour jouir au maxi¬ vies respectivement par les couloirs [17] et [11] qui
mum du panorama sur la mer. Au bord nord-ouest les séparent de la grande salle centrale, comme les
de la colline, la très grande salle [16], richement pièces jumelles [4] et [4], sont séparées de la gran¬
111,4 décorée d'un pavement en opus sectile et de pein- de salle [1] à Oplontis par le couloir [3] et [3].
157 tures à sujets mythologiques grandeur nature, est Dans la Casa dei Cervi, à Herculanum, l'étroi-
flanquée de couloirs qui desservent deux pièces tesse de l'espace n'a pas permis les mêmes dévelop¬
symétriques, destinées à l'otium. Un petit jardin pements. Le principe est cependant le même, avec
intérieur [19] que nous avons déjà signalé, comble des portiques en U, autour de la salle colossale
le triangle résultant de l'orientation oblique du [XXX], flanquée de ses pièces de réception jumelles
quartier thermal. A l'extrémité opposée, le nym¬ [XXIX] et [XXXI]. Le sol est en opus sectile, comme
phée, avec ses stucs et ses mosaïques de parois, est à S. Marco, avec revêtement en marbres de la
111,1,2 encadré par des appartements composés d'une plinthe et sa longueur est de 10,45 m pour 6,90 m
IV, V antichambre, d'une chambre avec un mur à pan de largeur. La terrasse, plein sud, avec un kiosque,
coupé, et d'une pièce de forme très originale, à donnait sur la mer comme à Stables, où l'orienta¬
trois exèdres et murs courbes. Tout est ouvert, par tion est nord-ouest 19
.

de larges baies, sur les platanes du jardin central Même dispositif dans la maison plus modeste
creusé d'un grand plan d'eau. Placé dans la salle dite Casa dell'Atrio a Mosaico à Herculanum; la
[16] et ses abords, on pouvait jouir du vent du large, salle la plus grande, tout au bout du jardin, donne
du mouvement des bateaux, et du spectacle mer¬ sur une terrasse au sud-ouest 20. Elle est également
veilleux du soleil couchant sur les pentes violettes flanquée de pièces plus ou moins symétriques. La
1,1 du Vésuve. Cette salle pourrait bien être un grand fonction est donc bien la même, celle de grande
triclinium pour les réceptions et non pas un salon. salle à manger.
La structure "en miroir" de part et d'autre d'un Le nymphée est d'une ampleur tout à fait excep- 757
1,5 espace en plein air, ouvert sur un grand panorama, tionnelle si on le compare aux nymphées connus de

368
Bilancio e prospettive

même époque. Dans les maisons de dimensions de circulation pour le service paraît insurmontable
moyennes, il ne dépasse pas trois niches, comme car la largeur et la profondeur sont réellement trop
celui déjà ample de la Casa del Torello (V,l,7) ou faibles26. Il y manque, de surcroît, le stibadium en
mieux encore celui des Praedia di Julia Felix, pré¬ maçonnerie.
cédé par un triclinium en maçonnerie revêtu de On notera que la décoration assez soignée des
marbre 2 1 . Dans la Villa di Lauro di Nola, le nym- couloirs implique le passage des habitants de la vil¬
phée en demi-cercle, daté de l'époque tibérienne, la qui se rendaient à la pièce en abside et d'éven¬
est organisé en deux fois cinq niches plates, excep¬ tuels serviteurs pour des petits repas intimes. Il ne
tée la troisième qui est creusée; le côté sud-ouest a s'agissait pas d'un simple corridor de service. Cette
été détruit dans l'Antiquité; elles sont tapissées de combinaison de façade de jardin, de portique et de
mosaïques
de demi-colonnes22.
et de cordons
Au centre
de coquillages,
se trouve une
encadrées
abside cryptoportique a déjà été notée par Fôrtsch (cf. n.
18). La vue depuis ce point, sorte de grotte rafraî¬
avec fontaine, selon le même dispositif qu'à chie et animée par l'eau courante, au fin fond du
Stables. nymphée, était splendide: devant s'étendait le miroir
A Stables l'échelle est plus grande comme il est de la piscine, plus loin le triclinium [16] largement
normal pour une villa, avec un plan en demi-cercle ouvert sur le panorama de la baie de Naples.
fréquent pour ce type d'aménagement que l'on
retrouve dans les grandes villas impériales de pro¬ 2.4. La place du portique [1-2] dans le plan géné¬
portions plus colossales. Il se rapproche assez bien ral d'implantation et sa chronologie (A.B./ N.B./
d'un des nymphées de Castelgandolfo, de la Villa di H.E.).
Domiziano
niches sont (le
alternativement
deuxième à partir
semi-circulaires
du sud). Leset sept
rec¬ Un élément remarquable est la porticus triplex 756
(en U). C'est le principe des fora romains, avec le
tangulaires, creusées dans un mur en demi-cercle quatrième côté du portique occupé par la basilique.
autour d'une vasque qui l'occupe en entier. Un sou¬ Dans les villas du bord de mer en Campanie, la for¬
bassement court tout autour. Des restes de mule devait être courante, à en juger par les pay¬
mosaïque murale sont attestés et la date admise est sages de villas maritimes, peintes sur de petits
celle du règne de Domitien23. tableaux, qui en montrent plusieurs exemples. Elle
L'alliance de la peinture, du stuc, de la mosaïque peut être en demi-cercle, comme sur le tableau pré¬
murale et des dallages de marbres est caractéris¬ levé dans la Casa del Citarista (1,4,5) 11 ou en U et

,
tique de ce type architectural; à Stables, les deux régulier comme sur celui qui a été détaché de la
couloirs [62-63] qui passent derrière sa façade don¬ Κpièce
(η° 62518,
[60] de
cf.η la
Μ.Villa
Ο. S., S.cap.
Marco,
VI,1) etet conservé
celui
, de, la
,à l'ACS
pièce ture
couver-
naient accès à une pièce de 5,50 m χ 4,50 m, dont
le mur en abside était, semble-t-il, percé d'une ou¬ [50] (cf. H.E., cap. VI, 3). 531
verture au sud-est. Celle-ci communiquait avec un Un tel dispositif est rarement signalé dans les
autre espace quadrangulaire, dont on ne sait rien, fouilles, car il faut les circonstances favorables d'un
puisqu'il est resté enfoui. Si nous comparons cet dégagement complet. On peut estimer que la faça¬
aménagement à celui du nymphée de la salle octo¬ de nord de la Villa di Poppaea correspond à cet
gonale de la Domus Aurea le doute est levé. Il s'agit aménagement, avec deux portiques en U flanquant
très certainement, comme à Rome, où il est parfai¬ le grand salon [1], de près de 10 m de large, qui est
tement conservé, d'un aménagement d'escalier en saillant28.
cascade 24 . La pièce en retrait quadrangulaire est Autre caractère exceptionnel, les colonnes en XVI, 5, 6
identique à Stables et servait sans aucun doute de stuc torsadées, malheureusement écrasées lors du XVII, 2
local technique et de support à la cascade. dernier tremblement de terre de 1980. Elles s'en¬
La pièce en abside, située en avant, est d'une roulaient alternativement vers la droite et vers la
94 surface modeste de 20 m2 ce qui pourrait rendre gauche, comme des clichés en archive le prouvent.
tentant d'y voir un triclinium d'été avec la proximi¬ On a toujours considéré que la colonne torsadée
té du bassin devant le nymphée, peu profond, et où n'apparaissait pas avant le IIe siècle ap. J.-C., pour¬
devait s'écouler la cascade, qui pouvait permettre tant elles sont représentées en peinture murale au
d'y rafraîchir les mets, ainsi que la description faite IVe style, ainsi dans la Casa dei Cervi à Hercu-
par Pline d'un dispositif très ingénieux mis au point lanum, dans le triclinium 29 Elles existaient aussi
dans la réalité mais elles sont rarissimes à cette
.

dans sa villa nous invite à le supposer25. Cepen¬


dant, si le plan préfigure celui du triclinium-nym¬ époque. Un exemple inédit nous a été aimablement
phée du Canope de la Villa Adriana, la difficulté signalé par X. Lafon 30. Il provient de la Marina di

369
Bilancio e prospettive

S. Nicola, près de Civitavecchia; c'est un portique supra). Aucun passage n'existe, en effet, dans l'état
repéré sur 200 m, avec colonnes de briques, revê¬ actuel, entre les portiques inférieur et supérieur.
tues de stuc torsadé. La date du dernier quart du Stylistiquement, l'importance du décor figuré en [1-
Ier siècle ap. J.-C. est encore à préciser. 2], frappe par opposition au reste de la villa, le tri¬
Cependant le portique supérieur [1-2] de S. Mar¬ clinium [16] excepté. Quant aux quelques ressem¬
co suscite un certain nombre d'interrogations liées blances de motifs entre [1-2] et [21] (par exemple la 758
tant à la chronologie propre de chacune de ses bordure ajourée, cf. infra), ils peuvent être à mettre
composantes, parois, colonnes, entablement, qu'à au compte d'un atelier, ou de quelques peintres,
la cohérence de l'ensemble. actifs dans un même groupe de villas. On connaît
Tout d'abord l'appareil des colonnes spirali- d'autres exemples à Pompéi de ressemblances entre
formes - opus vittatum mixtum - avec alternance des maisons contiguës. On citera Yatrium [37] de la
de briques et de "tufelli" est assigné par J. Rougetet Casa dei Dioscuri (VI, 9, 6) et Yatrium [2] de la Casa
à la période d'après 62. Or les colonnes engagées del Naviglio (VI, 10, 11), ou encore l'Apollon Hélios
du nymphée, postérieures au séisme, sont en opus de Yatrium [2] de la Casa dell'Argenteria (VI, 7, 20)
vittatum. Ces éléments nous obligent donc à assi¬ identique à celui de la Casa di Apollo (VI, 7, 23) voi¬
gner la colonnade supérieure à la dernière phase, sine, également, dans son atrium [2]33.
même si le décor pariétal se rattache à un courant L'hypothèse de deux édifices mitoyens pourrait
XVIII apparemment plus précoce du IVe style 3 1 Quant se heurter à une objection: à Stables les villas con¬
aux corniches de stuc de l'entablement, sûrement
.

nues sont toujours séparées les unes des autres par


tardives, elles seraient contemporaines de la cons¬ un espace de la valeur d'une ruelle et les murs
truction de la colonnade. En revanche, le sol n'était mitoyens n'étaient apparemment pas en usage.
pas posé et il était donc prévu sans doute de le L'exemple le meilleur est constitué par la Villa di
refaire. En effet, lors du relevé des peintures aucun Arianna et sa voisine. Toutefois, on observera que
vestige, aucun cube de mosaïque d'un quelconque l'emplacement en front de mer était très recherché
pavement n'a été repéré mais nous avons remar¬ et les constructions se pressaient les uns contre les
qué, en bas de paroi, des traces de mortier collées autres. Les règles d'urbanisme habituelles ont pu
au niveau de la sous-plinthe, comme si un sol avait ne pas être totalement respectées.
jadis été installé. Une explication vient à l'esprit: le
·
Enfin, les nouveaux sondages pratiqués sous la
propriétaire aurait projeté d'en refaire le pavage en rampe [4] semblent bien prouver l'existence de
même temps que ceux des pièces les plus belles de deux propriétés, réunies par la rampe dans le der¬
l'autre quartier au moment de la réunion des deux nier état. D'autre part, la présence du caniveau entre
villas? [3/2] (J.R., cap. 11,1) est à prendre en compte, puis¬
Il n'y a donc pas nécessité absolue que la res¬ qu'il semble que dans l'état antérieur le caniveau
tructuration du portique ait été provoquée par le ait traversé ce mur, et que la communication ait été
séisme de 62, dont on n'est pas sûr qu'il ait fait interrompue dans l'état final. Une telle interruption
beaucoup de dégâts à S. Marco 32 . A la rigueur, le suppose, peut-être, une modification de statut juri¬
décor des murs aurait pu rester inchangé au dique. Soit qu'au départ une propriété unique ait
moment où la colonnade a été refaite. Il paraît, en été divisée, soit qu'à un moment donné, un litige ait
revanche, difficile que les plafonds datent de la pre¬ opposé les deux voisins. On sait en effet que le pas¬
mière phase; notons, en tout cas, qu'ils ne sont pas sage d'une canalisation sur le terrain d'autrui né¬
du même atelier que celui des parois. Par ailleurs, si cessitait juridiquement l'accord du propriétaire 34
.

la réfection de 7/1 (J.R., cap. 11,1) était antérieure à Par ailleurs, le mur 7/1 diffère des autres (J.R.,
62, un premier sol a dû exister. cap. 11,1) ce qui conforte l'idée de deux ensembles
Finalement, après de longues discussions pour distincts.
peser tous ces arguments parfois contradictoires, Dans ce cas, l'absence de sol pourrait-elle s'ex¬
nous croyons qu'il ne faut pas craindre de passer pliquer par une interruption des travaux non repris
outre aux idées reçues: le portique [1-2] n'est pas après 62 du côté supérieur, contrairement à l'autre
précoce. H. Eristov, au vu de son tableau de fré¬ côté? Or ce n'est pas le cas, comme l'attesteraient,
quence, le place aux environs de 60 (cap. VI, 3). Le selon N.B., les corniches qui semblent tardives.
goût passéiste des parois peut être dû à un atelier, le
goût brillant et "baroque" des plafonds à un autre. 2.5. Les espaces de service (A.B., N.B.)
Nous nous sommes posé le problème de la cohé¬ Quel est le rôle de la crypta [7]? Ce n'est pas un
rence du portique [1-2] avec le reste de la villa (cf. passage mitoyen entre deux villas mais une suite de

370
Bilancio e prospettive

magasins ou peut-être même de tabernae puisque Cependant on peut s'interroger, car habituellement
toutes ces loges régulières étaient, dans un premier elles se trouvent près de la cuisine ou des bains,
temps, desservies chacune par une porte, ce qui c'est-à-dire dans un secteur où l'eau était amenée et
implique des cloisons internes. Par la suite, les évacuée. Evidemment certains objets pouvaient pal¬
accès furent transformés en fenêtres et les cloisons lier le manque d'installations fixes, mais c'est là une
supprimées, les murs sont restés bruts. Un dolium singularité notable que l'on retrouve ailleurs, par
a été exhumé en octobre 1992, lors du nettoyage de exemple dans la Domus Aurea de Néron à Rome.
l'espace compris entre le portique [1] et l'arrière
des pièces [12-8] et [14-13], De l'autre côté, entre le 2.6. La villa et son contexte (A.B.)
portique symétrique et la pièce [53], des amphores
avaient déjà été trouvées (cf. P.M., cap. VIII, 3). La partie privée
12 Le mur périmétral repéré par les Bourbons Si l'on résume l'organisation topographique de
semble bien suggérer une unité de conception pour la villa en lui appliquant les normes de l'époque, qui
cet espace. Plutôt qu'un simple mur d'enceinte on y distinguent une partie publique réservée aux clients
verrait volontiers un passage qui permettait l'accès à et aux amis et une partie privée à la famille et aux
la porte principale mais aussi à la porte de service serviteurs, on constate une parfaite distribution 36 .
donnant dans la pièce [13] et qui contournait la Le quartier servile concerne toute l'aile nord-est
villa. (enfouie) et pouvait appartenir, si on se réfère à W.
Quant à la décoration de ces pièces, nous avons Hadrill, à la catégorie "humble"; les petits cubicula
déjà vu que la cuisine [26], comme les pièces [40] d'entrée bien décorés, à la catégorie "grand" destinés
et [54], étaient seulement couvertes d'un enduit de à Yostiarius et à ses aides; le quartier des cuisines,
propreté. La cuisine de 8,10 m sur son plus long avec une surveillance possible à l'accès des réserves
côté pour 5,80 m, est vaste, mais elle a été rétrécie [40] et [54], est sous l'autorité du cellarius, par qui il
par l'arrière de l'autel domestique [45] qui occulte faut obligatoirement passer. Il est à placer dans la
la peinture des Lares placée sur son mur sud-est catégorie "humble" avec ses enduits blancs et ses es¬
(cf. A.A.B. , cap. 1,2). Elle est pourvue du typique paces récupérés sur d'anciennes pièces [27] et [39].
"bancone", plate-forme à rebord où sont placées les Le quartier thermal est à l'écart du passage des
braises, qui se présente ici comme une structure clients et amis et fait partie de la zone réservée
maçonnée à quatre arcatures, longue de 5,50 m sur mais appartient à la catégorie "grand". De même
1,20 m, ce qui fournissait un plan de cuisson de toute la zone de part et d'autre du nymphée où les
6,6 m2. Ces dimensions le placent juste derrière la deux diaetae [53] et [12] sont défendues par des
cuisine de la Villa dei Misteri et avant celui de la antichambres où les cubicularii, pedisequi et ancil-
Villa di Arianna à Varano, où un grand bac maçon¬ lae au service du maître et de la maîtresse de mai¬
né à gauche possédait de surcroît une canalisation son se tenaient vraisemblablement.
d'eau chaude des thermes et un écoulement sur Il est difficile de préciser plus en détail la fonc¬
l'égout35. tion des pièces de la sphère privée car nous igno¬
A S. Marco, il y a également un grand bac ma¬ rons la place que pouvaient, éventuellement,
çonné avec un dispositif d'écoulement directement prendre des enfants et leurs pédagogues. Dans
sur le sol de la cuisine. A l'angle du mur sud-est, l'état actuel, il n'y a pas beaucoup de chambres pri¬
trois étagères permettaient de ranger les ingré¬ vées et il faut penser à une dévolution d'espace
dients courants, tandis que les magasins occu¬ pour les maîtres à l'étage.
paient à l'arrière deux pièces [40] et [54], respecti¬
vement de 15 m2 et 8,50 m2. Nous avons donc à La partie publique
faire à une grande maisonnée. Elle commence avec l'atrium [44], le tablinum
Une fois les plats confectionnés, il fallait les por¬ [59a], pour se concentrer autour du triclinium [16].
ter aux convives placés dans le triclinium [16], par Il s'agit donc de la zone de réception des amis c'est-
les couloirs [22], [32] et [5]. La distance à parcourir à-dire la partie la plus en vue de la villa. Le décor
et l'ampleur de la salle à manger impliquent un reflète parfaitement les diverses fonctions des pièces
cérémonial bien réglé pour de grands banquets: le et cette zone est effectivement la plus riche en mo¬
couloir [17] servait vraisemblablement à amener saïques (la seule pourvue d'opus sedile), en peintures
les plats et le couloir [ 1 1 ] à desservir. aux sujets mythologiques de grande ampleur. En
Notons l'absence de latrines, qui existaient peut- outre les stucs du nymphée participent à l'animation
être dans la partie enfouie de la villa côté est. car ils sont visibles depuis le portique d'accès [5].

371
Bilancio e prospettive

Le tissu urbain ouverts. A côté des cours et jardinets couvrant les


zones d'articulation des différents quartiers (cf.
En résumé, la villa était bien insérée dans un C.M., cap. VI, 4), le grand ambulacrum, de part et
tissu urbain où elle occupait près de 6000 m2, ce d'autre de la piscine [15], pouvait réellement servir
qui n'est pas négligeable mais pas démesuré; elle de promenade ombragée d'arbres de belle taille. O.
était située en front de mer, au bord de la ville, Elia en restitue 24, par double rangée de 6 de
comme par exemple à Pompéi la Villa di Fabius chaque côté.
Rufus (Ins. Occ.) et la Villa Imperiale, dont le por¬ Le choix des platanes n'est sans doute pas indif¬
tique de façade dépasse 80 m de long. Il s'agit donc férent; le fait qu'ils aient été mis en place dès le
d'une villa, où l'aspect panoramique dominait avec début des travaux d'agrandissement le prouve. Or
promenades couvertes. La plus grande pièce de ces on connaît la vogue de ces arbres à l'époque de
demeures donne généralement sur la mer. Elle Claude; décrivant des platanes célèbres, les fon¬
appartient à un groupe assez bien défini 37. taines qui leur sont associées, les festins que l'on
On comparera la surface avec celle de villas donne sous leur ombre, Pline (NH XII, 10-12) cite
proches: les spécimens les plus étonnants 39 Sous Claude le
- Villa di Arianna à Stables, de 210 m χ 130 m

.
goût des "monstruosités exotiques" a conduit un
soit 8.400 m2, mais estimée à 13.700 m2 par P. affranchi de Marcellus Aeserninus à acclimater
Miniero; dans ses maisons de campagne une variété de pla¬
- Villa del Pastore à Stables, d'une superficie de tane à feuilles persistantes qui existait à Gortyne et
11.500 m2 d'après P. Miniero; sous lequel, dit la légende, Jupiter se serait uni à
- Villa di Poppaea à Oplontis, de 140 m χ 100 m Europe. Si aucune de ces installations n'est déce¬
de dimensions connues, soit au moins 14.000 m2; lable à S. Marco , il n'en reste pas moins que le pla¬
- Villa di Diomede à Pompéi, de 90 m χ 50 m tane est lié au culte d'Apollon (Pausanias II, 34,6)
environ, soit 4.500 m2; mais aussi à celui de Dionysos 40.
- Villa dei Misteri à Pompéi, de 80 m χ 80 m, Il ne faut pas oublier le jardin entouré par la
soit 6.400 m2; porticus triplex [1-2], ni les plantations des ter¬
- Villa dei Papiri à Herculanum, de 250 m χ 100 rasses donnant sur le golfe. Des fonds de vases per¬
m à peu près, soit 25.000m2; cés de trous ont été retrouvés, alignés dans le por¬
La surface de la zone thermale y est souvent tique [1-2], et attestent cette pratique réservée aux 705,8
plus modeste, car l'implantation d'origine de ces plantes rares41. Enfin, les jardins suspendus don¬
villas date de l'époque républicaine, à un moment nant accès à la plage n'ont pas été pris en compte;
où le secteur des bains est réduit38. ils devaient cependant exister, comme ceux qui bor¬
Pour résumer, la villa se trouve à un carrefour daient la rampe d'accès sous la Villa di Arianna à
de voies: le quartier de service est desservi par une Varano.
longue rue dégagée à l'époque des Bourbons, tan¬ Nous avons peu d'information sur les espèces
dis que le quartier thermal bénéficie d'une ruelle cultivées, toutefois, à part les platanes, dont les
qui passe en souterrain près de [46-47], L 'atrium troncs et des feuilles ont été retrouvées sous forme
possède une belle entrée à deux colonnes qui com¬ d'empreintes, il faut signaler celles de feuilles de
munique avec un passage qui contourne toute la chêne vert (quercus ilex L.), de laurier-rose égale- 753b, c
villa en arrière du nymphée. Quant au quartier du ment ( nerium oleander L.), exposés dans le petit
triclinium [16] donnant sur la mer, il est probable musée de Boscoreale. Rappelons qu'à Oplontis
qu'il était relié à la plage par un accès serpentant dans la Villa di Poppaea, un laurier-rose était plan¬
au flanc de la colline, ainsi que nous l'avons déjà si¬ té derrière chacune des statues du jardin donnant
gnalé. sur la piscine.
L'arbre planté dans le jardin du portique supé¬
2.7. Les jardins (A.B., H.E.) rieur [1-2] d'une grosseur d'une cinquantaine de
Le pourcentage de surface couverte par rapport centimètres, comme celui retrouvé également en
aux portiques et aux espaces ouverts de jardins est empreinte dans le jardin [19], sont contemporains
parfois délicat à calculer lorsque la villa n'a pas été et beaucoup plus jeunes que ceux qui encadrent la
entièrement dégagée. Stables se distingue par l'im¬ piscine. Ces derniers ont des diamètres variant de
portance de la surface ouverte (cf. cap. 11,1); dans 56 cm à 96 cm (cf. A.C., cap. 11,3). Le platane E, le
les pourcentages calculés par J. Rougetet, les por- moins gros, aurait 70 ans selon A.C. et nous avons
756 tiques y sont inclus alors qu'il s'agit d'espaces semi- vu qu'il fallait tempérer cette estimation pour adop-

372
Bilancio e prospettive

ter une plantation vers 1 0 de notre ère pour le plus delà du triclinium [16] la mer: les architectes ro¬
gros (cf. supra). Ceux du jardin [19] et du portique mains avaient déjà imaginé une continuité optique
[1-2] pourraient dater du milieu du siècle, au mo¬ des plans d'eau assez proche de la conception des
ment où les décors ont pu être appliqués. architectes contemporains avec leurs piscines à
A l'époque de Néron nous assistons à la forma¬ débordement! Derrière, le nymphée était alimenté
tion d'une architecture particulière "paysagiste", où par une etcascade
oiseaux au frémissement
dont le bruit,
des mêlé
feuilles
au des
chant
arbres
des
la villa est placée au milieu des arbres qui concou¬
rent par leur volume à l'harmonie d'ensemble, à la créait toute une atmosphère de fraîcheur et de re¬
détente et au plaisir; la tendance générale est bien pos agreste. L'eau de la cascade passait sans doute
orientée vers une intégration de plus en plus pous¬ par un petit canal à travers la salle à abside et allait
sée des jardins à l'intérieur de complexes très vastes jusqu'au bassin en demi-lune, dont nous ignorons
qui sont édifiés pour des gens riches et puissants. la profondeur réelle. Arrivée au milieu de ce bassin
Pour témoignage, on relira la célèbre lettre de Pline nous devons imaginer qu'elle était reprise par une
le Jeune à son cher ami Domitius Apollinaris, déjà fontaine avant d'être jetée dans la piscine. Cette
citée (cf. note 25), où il lui décrit par le menu sa hypothèse est confortée par la présence du cratère
belle villa de Toscane. A plusieurs reprises, il men¬ néo-attique à scène dionysiaque, trouvé juste de¬
tionne les points de vue que l'on a sur les vignes, vant le nymphée, dans l'axe, qui était une fontaine
l'hippodrome, les platanes, depuis des pièces, com¬ à jet d'eau, comme ceux de la Villa di Poppaea à
binées de façon à bénéficier de la meilleure exposi¬ Oplontis43.
tion, selon l'orientation à l'ombre ou au soleil. Les preuves archéologiques de tuyauteries nous
Nous avons pu constater par nous-mêmes, du¬ manquent et il n'est pas sûr qu'on les retrouverait,
rant les mois où nous avons travaillé dans la villa, après le passage des fouilleurs du XVIIIe siècle,
qu'il y avait des secteurs très frais au moment de la même s'il était possible de pratiquer des sondages
canicule, et des secteurs où il faisait bon se faire sous la ferme actuelle. La présence du rione S.
chauffer par le soleil, lors des jours humides. Les Marco le long du flanc sud-ouest de la villa prouve
756 pièces [12], [8], [14] et le portique [3], ainsi que les l'existence d'eau courante captable. En outre, les
pièce [6], [10], sont très fraîches à l'heure où le aménagements n'étaient pas terminés et les canali¬
soleil est le plus haut, tandis que tout le secteur en sations n'ont peut-être jamais été posées. Notons
face [53], [50], [30], le portique [20] et les pièces que la piscine avait été surélevée, car il y a une nette
[18], [21] devaient être très agréables l'hiver, reprise dans l'appareil réticulé. Il faut sans doute la
lorsque le soleil est bas, alors qu'on y étouffe en été. mettre en relation avec l'adjonction du nymphée. 101
Explicitement Pline indique cette double exposi¬ Une photographie d'archives montre que la piscine
tion: «... derrière ces deux galeries voûtées, là où a été divisée en deux par un muret, contreforté du 750
finit la salle à manger, prend naissance une colon¬ côté du nymphée44. Aucune explication ne nous a
nade où l'on trouve l'hiver jusqu'à midi et l'été sur semblé moins invraisemblable que de supposer un
le soir. Par là on arrive à deux appartements qui barrage provisoire pour une réparation lors des res¬
contiennent l'un quatre chambres, l'autre trois; sui¬ taurations modernes, enlevé à la fin des travaux car
vant le cours du soleil, elles ont alternativement la il n'en subsiste aucune trace sur place.
lumière et l'ombre» 42 Il nous faut aussi mentionner le grand bassin du
.

Quant au nymphée, il devait rester frais toute la frigidarium [42], celui du caldarium [29] et de la
journée et n'être éclairé par le soleil que le soir, en pièce [25], sans oublier la fontaine à jet d'eau en
même temps que le triclinium [16] où il devait faire forme de corbeau, dont on ne sait où elle se situait.
bon dîner face à la mer avec le superbe panorama Grâce à une autre photo d'archives, faisant par¬
que nous avons déjà décrit. La piscine [15], telle tie du même lot récemment déposé à S. Marco, on
qu'elle était placée, devait jouir d'un ensoleillement sait maintenant que l'autre cratère, celui à calice, a
maximal; l'allée ombragée entre les deux rangées bien été trouvé non loin de la dernière niche vers le
de platanes qui la bordaient venait agrémenter sud (1, celle de Vénus), dont on voit en arrière-plan 753a
encore les lieux et rafraîchir les promeneurs. le soubasssement caractéristique avec sa lacune tri¬
angulaire45.
2.8. Les jeux d'eau (A.B.) A noter que d'après A. et M. De Vos l'autel do¬
756 Autre élément qui compte beaucoup, c'est la mestique monumental [45] servait de base au cas-
présence de plans d'eau variés. L'observateur placé tellum aquae 46, ce que réfute J. Rougetet (cf. J.R.,
94 près du nymphée a devant lui la piscine [15] et au- cap. 11,1).

373
Bilancio e prospettive

3. Programme décoratif et iconographique (A.B.) tuaire domestique tout à côté est donc logique, tan- VI, 3
dis que le laraire des esclaves se trouve dans la cui¬
L'examen du programme décoratif de la villa est sine [26]. Le décor de l'atrium appartient à notre
malaisé à saisir, car les scènes figurées sont rares et catégorie I avec grands tableaux. Le lien qui exis¬
remplacées par des figures indépendantes ou tait à l'origine entre cuisine et laraire, dès la phase
quelques petits tableaux situés au milieu des diffé¬ primitive de la villa, est habituel 50.
rentes architectures fictives peintes, excepté dans la
dernière phase de décoration plus riche, postérieu¬ 3.2. Les pièces thermales
re au tremblement de terre de 62 de notre ère. Les parois de la pièce [25] sont à dominante
La hiérarchisation des pièces se fait par le choix rouge ocre et les scènes se rapportent presque
des matériaux plus ou moins chers, des thèmes, toutes à la palestre: sur le mur du fond (m) de
des systèmes décoratifs mis en place. L'essai de l'exèdre ouest, se trouvaient deux tableaux avec
catégories que nous avons tenté n'est peut-être pas chacun un pugiliste: l'un debout poings tendus,
tout à fait satisfaisant, mais il rend tout de même l'autre assis sur un cylindre, sans aucun doute le
compte des différences rencontrées47. rouleau qui servait à lisser le sable de la palestre. 384
Des Amours sur le mur voisin nord (a) montrent le
3.1. Le quartier de Vatrium
même type de combat: deux d'entre eux sont oppo¬
Comme il est prévisible, les petits cubicula d'en¬ sés poings fermés, tandis que l'autre scène illustrait
trée sont à fond blanc et offrent une ornementation l'épisode final avec un Amour vaincu et un autre
distrayante et commune, avec oiseaux posés, vases tenant une palme.
VI, 2 suspendus, petits paysages. Cependant il a été noté Dans ce contexte, la figure alanguie sous la VII, 2
un vase lustral égyptien accompagné d'un sistre et fenêtre de l'abside sud (h, i), devrait être un athlète
des objets qui sont généralement des vases offerts plutôt qu'un Apollon vers lequel des Amours volè-
en prix à des athlètes, des palmes et des couronnes. tent porteurs de vases divers et de cymbales.
Les représentations ne sont donc pas indifférentes Enfin le contexte aquatique est rendu par un
mais d'une catégorie simple (IV dans mon essai de tableau charmant situé sur le mur nord entre les
typologie)48. deux pugilistes isolés: on y distingue Vénus entou¬
llatrium [44], à fond noir qui constitue une cou¬ rée d'Amours nageant.
leur de choix, possédait, uniquement sur le mur Il n'est pas besoin de rappeler le lien étroit qui
face à l'entrée, des tableaux figurés à thèmes idylli- existe entre les exercices du stade et les thermes,
co-sacrés, dont l'un est perdu; une scène est bien l'un n'allant pas sans l'autre. L'exemple des bains de
reconnaissable: Oedipe en train d'interroger le la Casa del Menandro à Pompéi (1,10,4), suffira à
Sphinx, alors que Thèbes est visible dans le loin¬ en démontrer l'aspect très commun. Il y a donc une
tain. Autour des murs, en plinthe, une série d'ich- parfaite concordance et adéquation, comme on
thyocentaures constitue un cortège marin. pouvait s'y attendre, dans ce secteur qui n'a pas
La présence de l'oracle de Thèbes convient assez changé de fonction.
bien à l'entrée de la villa, conçue comme une nou¬ En ce qui concerne l'iconographie fragmentaire
velle entrée de ville; un parcours initiatique allusif du caldarium [29], il sera plus délicat d'y voir un
est ainsi proposé au visiteur, qui se remémorera lien logique entre thème et fonction. Si la présence
fatalement la question cachée sur les divers âges de d'un paysage marin avec un bateau sur le mur nord
la vie, et celle de la condition humaine. A noter que ne fait pas difficulté, en revanche la présence d'une
le thème est assez rare en peinture murale, et sur¬ grande scène de chantier de construction d'un édi¬
tout connu dans un contexte funéraire. Ainsi à fice est originale pour un tel lieu (cf. supra, cap.
Pompéi, un médaillon est mentionné dans la Casa VI, 2, l'hypothèse d'une protection de Mercure pour
dei Vasi di Vetro (VI, 5, 5) 49, dans une petite pièce la construction de la villa elle-même). Le décor
derrière le péristyle. appartient à la catégorie II, c'est-à-dire à tableau¬
Enfin, rappelons l'existence près du coffre-fort tins et figures volantes.
d'une statue de Mercure qui était bienvenue puis¬
que Mercure est le dieu des marchands et des vo¬ 3.3. Le quartier des portiques
leurs (cf. P.M., cap. VIII, 1). La fortune du proprié¬ Pour ces grands espaces de déambulation, le
taire était ainsi mise sous bonne garde. Sa place choix s'est évidemment porté sur des séquences qui
avait été prévue dès le départ, car le socle préexiste se répètent, constituées d'échappées bucoliques,
au décor peint qui s'y arrête. La position du sanc¬ avec arbres, ou paysages dans les portiques [3-5- 1,2

374
Bilancio e prospettive

20], ou architecturés par des constructions en pers¬ Notons que la figure féminine assise sous un
pective très schématisées pour le couloir [32], la pavillon, accoudée à un masque et portant un
rampe [4]. La polychromie est vive et variée. Au mi¬ pedum, était Melpomène, Muse de la Tragédie. Elle XX, 2
lieu des grands panneaux rouges, des tableautins faisait partie d'une composition perdue où nous
1,4 ou des médaillons sont décorés de vues de villes et supposons qu'Apollon régnait.
XVI, 1,4 de villas au bord de l'eau, tandis que sous les En revanche, la scène des chasseurs à cheval XX,4
échappées ce sont des paysages nilotiques ou des (ACS 62536/1), qui poursuivent un gibier, devrait 623
natures mortes. Manifestement tout est fait pour faire partie d'une éventuelle composition centrale
distraire le promeneur, le délasser par des vues où Diane dominerait. On pourrait y rattacher aussi
plaisantes. Cependant on aura noté la présence la petite scène en stuc, située à la base du plafond
d'objets,
de la divinité.
décorés et honorés par la présence diffuse et représentant Diane et Actéon (ACS 62439) et 592
même les tableautins de paroi dont l'accouplement 575
de Pan et de la chèvre. 639
652 La place du masque de Méduse sur le plafond à
l'entrée du portique [5] lui confère un rôle apotro- Si nous reprenons l'hypothèse de restitution de
païque analogue à celui qu'il joue sur les mosaï¬ R. Nunes Pedroso, établie en fonction des lieux de
ques de seuil. Le décor appartient à la catégorie II. trouvailles (cf. cap. VII,1), et bien que tous les
Le cas du portique supérieur [1-2] est à part, car thèmes traités n'aient pu être exactement replacés 588
il reflète d'autres ambitions. L'évocation des dieux sur les portiques, ils ont dû être ordonnancés selon
XVII, est affirmée. Apollon est représenté plusieurs fois: une orientation prévue d'avance. Ainsi on peut sup¬
2,4 comme une statue, mais aussi au centre d'un pan¬ poser que les divinités et leurs attributs, représen¬
neau, en train de poursuivre Daphné. La présence tant des mois précis, avaient été placées en fonc¬
de Mars est insistante, grâce à ses armes portées tion de la course du soleil dans la journée et au
XVII, 3 par des couples d'Amours: deux avec un trophée, cours des Saisons. Nous pourrions proposer la dis¬
χνιπ,ι deux autres avec des cnémides, un casque et une position suivante: sur le bras nord/nord-est, les
lance. Le bouclier porté par deux autres pourrait trois compositions se référeraient aux trois mois du
être l'attribut de Minerve, tandis que le carquois, printemps. Apollon le dieu du Soleil est alors bien
difficilement reconnaissable, serait peut-être celui situé à l'endroit le plus ensoleillé du portique au
de Diane, à moins qu'il ne s'agisse de la massue moment où l'astre culmine et l'éclairé l'après-midi.
d'Hercule? Sur le bras est/sud-est, les trois mois d'été et d'au¬
Tout ceci nous incite à chercher des intentions tomne pouvaient prendre place. C'est là qu'ont été
précises, dont la clef est peut-être dans la décora¬ trouvés les éléments d'allégories assez nombreuses,
tion du plafond. En effet, ce dernier, avec des dont Minerve et Mercure qui en principe évoque¬
scènes à multiples personnages d'une ampleur raient respectivement les mois de mars et de juin.
exceptionnelle, illustre le cycle des Saisons et des La lumière du soir les illuminait. Enfin sur le bras
dieux protecteurs. sud/sud-ouest, qui a disparu, les mois d'hiver pou¬
Quatre divinités de l'Olympe au moins ont pu vaient être représentés. C'est l'aile qui était le plus
XXII, 3 être identifiées: Minerve en apothéose, sur le bou¬ souvent dans l'ombre sauf peut-être au soleil
clier portée par la Victoire, qui nous renvoie au levant.
couple des Amours porteurs de la même arme; Si nous envisageons maintenant les riches bor¬ 609
XX, 1 Mercure également en apothéose, accompagné de dures de ces tableaux, nous constatons d'éven¬
deux figures allégoriques, dont une tenant une lyre. tuelles correspondances. En effet, les animaux
Le quadrige d'Hélios, suppose la présence d'Apol¬ représentés sont parfois nettement des symboles
lon et la peinture fragmentaire (ACS 62533) de ou des attributs des dieux de l'Olympe: ainsi la
deux personnages tête levée, dont un montrant frise de grotesques et de lions (type n° 1 ) peut évo¬
quelque chose du doigt dans le ciel, fait songer à quer Cérès (?), les dauphins alternant avec des
XXI, 4 une chute de Phaéton. Enfin, dans la scène où une têtes léonines (type 11) pourraient se référer au
XX, 5 femme est assise en majesté on a reconnu Junon et monde marin de Neptune, tandis que les colombes
Hébé (ACS 62535). alternant avec des palmettes (type 7) seraient
La représentation de la sphère armillaire, avec celles de Vénus; les capridés alternant avec des
XIX, 1 la ronde des quatre Saisons, synthétise l'aspect cos¬ grotesques et des amphores (type n° 14), revien¬
mique de cette évocation des divinités protectrices draient à Diane, tandis que les griffons et les lyres
des mois sans lesquelles les récoltes ne seraient pas sont à mettre en relation avec Apollon (type n° 3);
fécondes 5 1 il ne faut pas oublier la frise d'aigles et de lyres
.

375
Bilancio e prospettive

(type n° 4), qui se référerait alors à Jupiter; quant vrance d'Andromède. Il nous manque des corres¬
aux griffons et aux canthares, liés à la figure d'un pondances avec d'autres aventures de délivrances
588 Faune étendu en train de jouer de la flûte (SMY) il ayant pour cadre le monde marin, lequel est abon¬
conviendrait bien à l'atmosphère dionysiaque d'un damment évoqué dans le nymphée voisin. Sur le
mois de vendanges comme celui de septembre. Les plafond de la pièce au Persée, une figure de Vic¬
deux bovidés dos-à-dos sont plus difficiles à attri¬
buer. toire portant une palme, accompagnée de petits XXII, l
Amours jouant d'un instrument de musique ou
En résumé, on constate que la disposition des tenant un objet de toilette féminine, fait allusion à
scènes et le rappel constant des divinités tutélaires la victoire de Vénus, déesse de l'Amour, qui appa¬
font partie d'un programme rigoureusement établi raît en stuc dans le nymphée.
appartenant à la catégorie II. La fécondité de la L'ensemble le plus spectaculaire et le mieux
Nature reste le thème général de tout l'ensemble, conservé reste évidemment le nymphée, vers lequel
614 dont le petit Amour en angle de plafond, tenant à convergeait toute la partie résidentielle de la villa.
grand peine une corne d'abondance volumineuse De presque toutes les pièces on pouvait avoir vue III, 1,2
serait le symbole (ACS 62476), et le panier de sur les stucs colorés, les peintures et les mosaïques
633 figues, dont on n'a pu retrouver la place exacte, l'un vibrant à la lumière mouvante reflétée par l'eau du
des fruits savoureux (ACS 62953). bassin et de laà piscine.
majestueux,
sion. la saisons
Seulclémente,
l'ombragefaisait
des platanes
diver¬
3.4. Les diaetae et le nymphée
Ces pièces, dédiées à l'oisiveté et au plaisir, La distribution symétrique des mosaïques a pu
montrent des représentations singulières, souvent être reconstituée. Au centre les montures fantas¬
teintées de dionysisme dans des matériaux particu¬ tiques vont l'une vers l'autre: à gauche le taureau se
lièrement prisés comme la mosaïque murale, le dirigeant de la gauche vers la droite; à droite, le 757
stuc et les couleurs variées et riches. Ainsi les bélier se dirigeant de la droite vers la gauche.
Cabires, Curètes ou Pénates assis sur les murs-cloi- Les trois autres niches situées à droite montrent
sons dans la pièce [14], accompagnés de jeunes Neptune au centre, encadré par Vénus et Fortuna.
femmes, dont une portant tambourin et lierre. H. Les deux divinités président aux aventures amou¬
Eristov (cap. VI, 3), suggère que le programme d'en¬ reuses sous l'influence de la Fortune, ainsi que N.
semble des pièces [14] et [30], où figurent Iphigé- Blanc l'a détaillé (cf. cap. IV). Sous la niche de
nie et le palladium, fait allusion aux garants de la Neptune, Narcisse et une nymphe sont peints; à
paix et de la prospérité de Rome, auxquels les fi¬ gauche et à droite, des scènes de sacrifice, autour
gures de Victoires et de Fortune des plafonds servi¬ d'un thymiaterion , pour le soubassement de droite,
raient de couronnement. et un trépied à gauche, faisant allusion au culte
En revanche, la pièce [50] évoque un rituel fait apollinien.
XIV de sacrifices, à en juger par la solennité des person¬ Au centre des niches situées à gauche des mo¬
nages chargés de divers récipients sauf un jeune saïques, on retrouve en plinthe, un thème mytholo¬
homme: H. Eristov (cap. VI, 3) suggère que la pro¬ gique, Diane et Actéon, déjà mentionnés, tandis
cession marquerait la prise de sa toge virile. Mais qu'à droite une base de trépied fait supposer une
comment relier une telle scène avec le plafond de scène en symétrie avec celle trouvée à droite des
XXII, 4 l'enlèvement d'Europe? niches à mosaïques, c'est-à-dire également un thy¬
Il faut le mettre en relation avec le décor du miaterion. L'évocation des deux jumeaux Diane et
nymphée. On a déjà noté le parallélisme de l'enlè- Apollon parait s'imposer.
111,2 vement d'Europe à la fois sur une mosaïque du Pour les niches, un seul personnage est en place
nymphée et sur le plafond de la pièce [50] (O.W.C. , à l'extrême gauche, interprété comme un chasseur.
cap. 111,2), tous deux du côté nord du complexe. Il Est-il à identifier à Cyparissos, le chasseur blessant
111,1 est évidemment risqué d'imaginer que le Phrixos et un cerf, auprès duquel figure un trépied, comme
Hellé en mosaïque du côté sud avait un symétrique dans la maison des Vetti (VI,15,1)52. Au centre se
sur un plafond voisin, par exemple celui disparu de replace l'éphèbe conservé au MANN, ainsi que l'at¬
la pièce [14], car aucun indice ne peut nous encou¬ teste la forme de l'édicule, une tholos identique à
rager dans cette voie. celle du Neptune de la partie droite. Le lien théma¬
ΧΠ,1,4 De même le thème de Persée brandissant la tête tique entre les deux parties symétriques du nym¬
de Méduse dans l'antichambre [30] à la diaeta phée n'est pas très explicite. Toutefois, N. Blanc met
nord, rappelle son exploit et l'aventure de la déli¬ en parallèle ce chasseur héroïsé, hôte des forêts sau-

376
Bilancio e prospettive

vages, avec l'Actéon peint sur le socle tandis que remarquable sobriété, traitées en tesselles noires
l'athlète est le symbole désigné de l'univers idéal de et blanches, dont les motifs géométriques sont
la palestre. presque tous courants.
Les thèmes retenus font allusion au royaume de On a parfois considéré comme normal que le
Neptune et de Vénus marine, qui trônent en bonne décor du sol soit sobre lorsque celui des parois est
place dans deux des niches. L'enlèvement d'Europe très riche. Je ne sais s'il y a une corrélation à éta¬
sur la mer, la mort d'Hellé qui se noie, ont pour blir, mais une chose est certaine, notre faculté d'ap¬
thème commun l'intervention de Zeus, transformé préciation est faussée par l'absence du mobilier,
en taureau dans la première aventure, et poursui¬ comme les lits, tables et aediculae, tentures et tapis
vant Phrixos qui se sauvera sur le dos du bélier qui devaient meubler ces espaces. Tout était coloré,
fabuleux dans la deuxième scène, tandis que sa y compris les meubles en bois 54.
malheureuse soeur périra.
L'amour déçu ou puni est également au centre des 4.2. Pavements en opus sectile
scènes peintes sur les plinthes, sous les niches de stuc. L'usage de l'opus sectile, en revanche, est bien une
On y trouve un parallélisme frappant avec les mo¬ marque de luxe que l'on note dans quelques rares
saïques murales qui privilégient des acteurs singuliers pièces de la villa: le grand triclinium-belvédère [16], 111,4
sur fond de paysage rocheux: Diane surprise au bain la pièce [10] faisant peut-être office de triclinium 111,3
par Actéon qui sera transformé en cerf et déchiré par secondaire, et qui est très ruinée actuellement; le
ses chiens, Narcisse amoureux de sa propre image et petit Amour peint brandissant un tympanon qui en IX, 4
qui s'y perdra en se noyant dans la source. Un autre provient est un témoin précieux qui prouve que le
angle de lecture est possible, celui des métamor¬ décor était sûrement à la hauteur du raffinement
phoses de l'homme ou d'un dieu en animal, thème du pavement. Bien entendu il faut y ajouter toutes
illustré brillamment par Ovide, et qui convient parti¬ les pièces à bassins aux lambris de marbres, le cal-
culièrement pour l'ambiance d'une grotte, telle qu'elle darium [29], la piscine [15], le nymphée, le bassin
est fictivement recherchée dans ce nymphée, monu¬ [42] où le GdS du 22/11/1951 indique bien deux
ment qui exalte l'eau, la nature sauvage et ses nym¬ états de pavements, le premier à cubes, le deuxiè¬
phes partout présentes sur les piédroits et le socle. me en opus sectile.
A S. Marco les plaques de marbres couvraient
3.5. Le triclinium [16] entièrement les sols des pièces choisies pour rece¬
X Dans cette salle était utilisé en abondance le voir cette parure. Si l'opus sectile est parfois utilisé
rouge cinabre (qui a souvent viré au brun), et le en guise d' emblema central entouré de mosaïques
bleu pour les échappées et le fond des trépieds, soit de tesselles dans les maisons pompéiennes de bon
deux pignnts rares et chers 53 Les grandes scènes "standing" 55, il est rare de le trouver en système
.

à plusieurs personnages restent énigmatiques. couvrant. Il y a des exceptions, ainsi dans la Casa dei
Toutefois la présence de Mercure parait assurée, en Cervi à Herculanum, ou pas moins de sept pièces
raison des petites ailes repérées sur ses chaussures en étaient pavées: la grande salle flanquée de ses
mais la scène à laquelle il présidait n'est plus iden¬ deux pièces symétriques déjà citées [XXX, XXIX,
tifiable. Notons également la présence des archers, XXXI], une diaeta, le tablinum [VII], le triclinium
et celle des trépieds delphiques, qui constituent une [XIX] et une chambre voisine 56. Il est donc évident
nette allusion au dieu Apollon évoqué dans le nym¬ que ce revêtement de luxe était réservé aux salles
phée qui fait face au belvédère, de l'autre côté de la importantes de la maison, dont l'entretien était
piscine. Le balancement symétrique de thèmes en facilité par la taille des placages.
écho n'est pas à négliger, comme il a été déjà indi¬ Dans le triclinium [16], l'opus sectile a remplacé 157
qué (cf. H.E., cap. VI, 3). L'importance de grands une mosaïque en opus tesselatum, et le bas des
tableaux mythologiques est remarquable et unique parois était également revêtu d'un placage de
dans la villa et classe cette salle dans la catégorie I, marbre. Le schéma géométrique couvrant est
la plus prestigieuse. constitué d'une grille oblique de carrés sur pointe,
lesquels sont entourés de quatre rectangles, canton¬
4. Caractéristiques des mosaïques (A.B.) nés de petits carrés sur la pointe aux angles. Ces
derniers sont coupés pour former deux triangles
4.1. Mosaïques noires et blanches rectangles en bordure. Cette restitution s'appuie
Quelle que soit la phase de décoration, les mo¬ sur les quelques témoins de plaques de marbres
saïques de la Villa S. Marco sont toutes d'une trouvés en place, dont les couleurs devaient alter- ΠΙ, 4

377
Bilancio e prospettive

ner. Un marbre jaune très régulier (giallo antico), sols et murs sont intégralement recouverts pour
avec quelques veinures grises très fines, est em¬ une demi-douzaine de salles seulement sur plus de
ployé pour des triangles cantonnant les rectangles, cent trente que comporte le pavillon. Ce sont évi¬
lesquels sont noirs à nodules roses et blancs, ou demment les pièces les plus importantes en surface
blancs à grandes veines violettes (pavonazetto). Un et en situation: la salle octogonale, la salle centrale
marbre rose à fines veines blanches est en usage donnant sur la cour pentagonale, les cours et les
pour d'autres triangles et pour les baguettes de rac¬ salles ouvrant sur la cour monumentale de l'aile
cord en bordure. Il est difficile de restituer une ouest. Toutes proportions gardées, le propriétaire
cadence d'emploi des marbres, car les petits té¬ de S. Marco a suivi la même mode et gardé ce type
moins éparpillés dans la pièce ne sont peut-être pas de pavage pour les pièces les plus importantes de
111,3 toujours en place. Un morceau de cipollin vert voi¬ sa demeure. Le pavonazzetto est l'un des marbres
sine avec d'autres témoins minuscules qui pour les plus courants, d'après le tableau établi par P.
l'instant n'ont pu être relevés, étant donné la pré¬ Allison, dans des pièces d'apparat58. On peut donc
sence de baraques de chantier. conclure qu'à l'époque qui nous concerne la pose
Dans la pièce [10], le schéma est beaucoup plus des pavements de ce type est une marque de
riche, car il se compose d'un échiquier de carrés modernité autant que de luxe.
droits où s'inscrivent des médaillons. Chaque
médaillon comprend un carré droit central (marbre 4.3. Mosaïques de parois
jaune ou pavonazzetto blanc à veinures violettes), Il y avait des mosaïques de parois, non seule¬
inclus dans un premier cercle fait d'une baguette, ment au centre du nymphée, mais aussi dans le
lui-même entouré d'un deuxième cercle à bords en quartier thermal, puisque le GdS y mentionne deux
festons formant huit demi-cercles. Les quatre autres découvertes: l'une le 28/1/1955 puis le
angles sont occupés par des demi-ovales. Le choix 17 /1/1956, de cubes de mosaïques en couleur dans
des marbres de teintes opposées crée un contraste la piscine [42], l'autre, dans le caldarium [29], le
riche: lorsque le carré central est jaune (ACS 6/5/1954, "due frammenti di muratura con tessere
di pasta vitrea rosse e nere e tracce di incrostazioni
le
62545),
fond des
le premier
huit demi-cercles
cercle l'est également
du médaillon
ainsiexté¬
que conchiglie", c'est-à-dire, deux fragments de parois
rieur, tandis que les fonds sont en marbre noir avec tesselles de pâte de verre rouge et noire et des
moucheté, ainsi que les quatre demi-ovales d'angle. traces d'incrustation de coquillages. Il faut donc
La plaque
blanc veiné.carrée qui encadre le tout est en marbre imaginer une fontaine quelque part dans les bains
de la villa, qui aurait complètement disparu. Etant
Pour les deux exemplaires à carré central de pa¬ donné que le caldarium [29], où la fontaine ne
vonazzetto blanc à veinures violettes (ACS 62544, pourrait avoir pris place, est proche de la pièce à
63778), la baguette du premier cercle et les huit bassin [42], où subsiste une abside, cette dernière
demi-cercles sont en marbre noir moucheté, tandis conviendrait-elle comme cadre à une telle décora¬
que tous les fonds sont en marbre jaune. tion? L'hypothèse est tentante mais non vérifiable,
Une analyse des types de marbres utilisés a fait d'autant que l'on soupçonne que cet endroit a reçu
l'objet d'une recherche récente; dans notre cas s'il les remblais des fouilles anciennes, à en juger par
s'agissait de matériaux d'importation plus onéreux, le fameux plafond ocre jaune dont le développe¬
les pavements, déjà soignés dans leurs motifs, se¬ ment ne permet pas de l'y replacer et qui provien¬
raient un signe certain de plus grand raffinement 57. drait plutôt de la salle [16] (cf. A.B., cap. VII, 2).
La présence de placages de marbres en soubasse¬ Nulle part on n'a retrouvé de tableaux figurés
ment de parois dans plusieurs cas implique de gros au centre des pièces de réception. Par ailleurs, l'ab¬
frais qui ne se sont pas limités à la réfection des sence de mosaïque d'emblema en vermiculatum
sols. L'étude comparative reste à faire pour confir¬ polychrome pourrait indiquer le caractère récent
mer la datation à l'époque néronienne proposée de la villa qui n'a pas hérité de précieux éléments
par S. Pisapia (cf. cap. 111,1). de pavements anciens, comme c'est le cas pour plu¬
Bien entendu nos points de comparaison avec sieurs maisons patriciennes de Pompéi.
d'autres villas ne sont pas assez nombreux pour Il n'est pas douteux que l'extrême sobriété des
nous permettre une vue générale sur l'évolution du mosaïques en noir et blanc devait être relevée et
goût. Notons qu'à Rome, à la même époque, Néron réchauffée par les étoffes qui meublaient les pièces
fait recouvrir de placages de marbres une grande et dont nous avons déjà dit combien l'importance
partie des pièces de la Domus Aurea; cependant, est difficile à mesurer. Des représentations de

378
Bilancio e prospettive

scènes de banquet dans la maison nouvellement Pompéi et à Herculanum, notamment des petites
fouillée sur la via dell' Abbondanza, où les convives silhouettes posées sur des cloisons, ou campées sur
sont appuyés sur des coussins et étendus sur des le podium devant des panneaux. L'emploi est systé¬
lits aux couvertures vives, nous en donnent cepen¬ matique dans les pièces qui encadrent le nymphée,
dant un petit aperçu59. celles qui flanquent le triclinium-belvédère et qui
appartiennent à l'une des dernières phases de
5. Caractéristiques techniques et stylistiques construction. L'invention du procédé à cette époque
des peintures (A.B) anime des compositions qui, à Stables, ne sont pas
relevées par des tableaux figurés. En effet, c'est là
Nous avons vu, au fil des divers chapitres, la dif¬ un des traits de la villa: à part ceux de Yatrium [44], X
ficulté d'étudier les peintures, trop souvent frag¬ avec grands paysages, et ceux monumentaux du tri- χΙ
mentaires ou mutilées, opacifiées par les sels et les clinium [16], il n'y a pratiquement pas de tableaux
incrustations de toutes sortes, ayant perdu leur à scènes mythologiques en milieu de parois. H.
modelé. Il faut tenir présentes à l'esprit ces lacunes Eristov a émis l'idée que les propriétaires auraient
pour tenter de caractériser le niveau technique et préféré des tableaux de chevalet à des copies sur
stylistique. L'étude des mortiers n'a pu être menée à parois; c'est le genre d'hypothèse évidemment invé¬
bien, excepté quelques observations à l'oeil nu, la rifiable mais plausible, comme celle que nous
plupart des revers et des tranches étant inacces¬ avons suggérée pour expliquer la simplicité des
sibles au regard, du fait de l'emploi généralisé du pavements par rapport à un mobilier textile dispa¬
ciment en bordure pour les peintures en place et en ru, sans préjuger d'autres oeuvres d'art comme des
fond pour les fragments émincés60. sculptures dont bien peu d'éléments nous sont par¬
venus.
Toutefois, le mortier de sable et de chaux con¬
tient des cendres volcaniques grises. En effet, on y a Nous pourrions risquer un parallèle avec la Do-
repéré des grains noirs et luisants qui ont été identi¬ mus Aurea où Néron avait accumulé des tableaux
fiés comme étant des grains d'augite. La couche de grecs et que Vespasien fit placer dans le temple de
préparation de surface, de texture fine, est générale¬ la Paix. Comme à S. Marco les parois sont pauvres
ment composée de calcite ou de dolomite. Dans en tableaux figurés; tout est centré sur les placages
quelques-uns des échantillons analysés par V. Gui- de marbres, les plafonds et voûtes et sans doute sur
chard et B. Guineau, a été trouvée de l'aragonite, le mobilier62.
provenant de travertin finement pulvérisé 6J. Bien entendu il nous manque une bonne partie
Nous avons enregistré, chaque fois qu'il était des décors de plafonds et de voûtes, dont nous
possible, les limites des "pontate", généralement avons vu qu'ils possèdent parfois des scènes à per¬
placées selon les zones du décor en trois parties. sonnages, comme l'enlèvement d'Europe dans la XXII, 4
Leur examen permet de connaître les hauteurs diaeta sud-ouest, à côté du nymphée63.
d'échafaudage qui varient en fonction du décor et A propos des plafonds il convient de noter que
de l'élévation des pièces: par exemple la pièce [27], ceux des portiques supérieurs [1] et [2] n'ont rien
de 3,30 m de hauteur complète, montre des traces à voir avec ceux des autres pièces de la villa. Il y a
à 0,90 m du sol puis à 2,40 m; le couloir [31], beau¬ une ampleur de l'inspiration qui manque aux
coup plus bas (2,65 m), révèle les mêmes traces à autres et sans doute pour plusieurs raisons. L'es¬
0,675 m et à 1,975 m. pace est suffisant pour y développer un programme
Les rares témoins de IIIe style égalent en qualité iconographique cohérent à thèmes mythologiques
les meilleures oeuvres campaniennes précoces, et éventuellement cosmologiques. Le rôle des por¬
celles de la Villa di Agrippa Postumus à Bosco- tiques, qui sont un lieu de dilection, entourant un
trecase par exemple. La facture est précise, la palet¬ jardin planté de beaux arbres, ayant vue sur la mer,
te étendue, elle n'a rien à voir avec la facture des importe également. Le propriétaire n'a pas épargné
peintres de la Villa di Arianna voisine très bien sa bourse ni sa peine et il a fait mettre de pré¬
individualisée. cieuses colonnes torsadées, comme il en existe réel- XVI, 5
En ce qui concerne les oeuvres du IVe style, il est lement peu à cette époque, alors que leur fréquence XVIII, 2
évident que nous avons à faire à plusieurs équipes dans les peintures du IVe style indique le prestige
qui se sont réparties dans le temps. Leur vocabu¬ dont elles jouissent.
laire décoratif de base est le même, pour les pièces Enfin la personnalité des peintres est excep¬
de moyenne et médiocre importance. Nous y tionnelle. Nous avons à faire au talent d'artistes et
voyons des thèmes de prédilection, plus rares à non à de simples exécutants. Les analyses enthou-

379
Bilancio e prospettive

siastes de L. D'Orsi, qui a bien mis en valeur ses très vif de l'animation, plaçant des personnages sur XII
découvertes en orchestrant une campagne de pres¬ des cloisons fictives, ou devant, sur un podium.
se pour financer les fouilles, restent souvent Enfin l'équipe du portique [1-2] était dirigée par un
justes. De surcroît le répertoire choisi permet d'en¬ maître de la couleur et du mouvement hors pair.
trevoir un foyer de création dynamique. L'examen Cette complexité des interventions et des talents
758 des bordures ajourées révèle des filiations entre explique la difficulté d'entreprendre une étude sty¬
certaines pièces où l'on a employé les mêmes types listique; ainsi l'équipe des diaetae est peut-être
et certaines formes originales. En effet, si des intervenue dans le portique [2] où l'on trouve une
motifs sont très communs et n'appellent pas de figure assise sur une cloison qui n'existe nulle part 583
commentaires, d'autres révèlent une certaine re¬ ailleurs dans la portions triplex.
cherche, voire une facture que l'on peut individua¬
liser. 6. Chronologie relative (A.B., N.B., H.E.)
Le goût pour les festons avec alternance de
motifs à un côté libre (type 25) ou l'alignement Si la chronologie relative est assez aisée à re¬
avec double ligne de motifs avec ou sans alternance construire, une chronologie absolue serait délicate
(type 34) se retrouve dans les portiques [1] et [2], à proposer. Nous avons quelques points de repère
l'atrium [44], les portiques [3] et [20], les pièces [6], fournis par des données architecturales et tech¬
[12], [21], [25], [30] et [35]. La forme en couronne niques assez bien établies.
de la palmette déformée se terminant en deux
ailettes est caractéristique de cette série. Le type 15 Premier noyau en IIIe style
à redans, assez rare, ne se trouve que dans la pièce De la phase la plus ancienne subsistent quelques
[25] et sur le plafond [50]. Le type 52 à quadrila¬ pavements, des parois peintes en IIIe style, aux¬
tères avec alternance a été nettement préféré dans quels il faut ajouter également des antéfixes rem¬
plusieurs pièces autour de l'atrium [44], puisqu'on ployés et même un chapiteau du portique supé¬
le trouve en [61], [57], [60], mais aussi ailleurs en rieur [1-2], sous lequel des fragments de décor du
[4] et [13], sur le plafond [35], en [53], [63] et [25], IIIe style ont été retrouvés lors des travaux de res¬
avec parfois des remplissages différents. tauration après 1980. Quelques débris ont été jetés
Un groupe se détache qui montre une facture comme remblais de comblement du caniveau du
bien particulière: ce sont des palmettes dont les premier état du péristyle [3-5-20], ou sous la pièce
extrémités au lieu d'être arrondies sont déchique¬ [21], Près du grand triclinium [16], une des co¬
tées en feuilles irrégulières; les exemplaires appar¬ lonnes de l'état antérieur (sondage 1992) était à
tiennent tous au même secteur des diaetae [12], cannelures en stuc avec veinures de marbres mar- 118
[14], [30], [50]; on y ajoutera la bordure très origi¬ ron, tout à fait insolites. Il n'y a aucune trace de
nale du plafond [35], ce qui pourrait constituer un construction antérieure, pas le moindre fragment
indice pour le rattacher à l'ultime phase décorative de peinture de IIe style pompéien par exemple,
de la villa. comme dans la Villa di Arianna voisine. Le passage
Si l'on note ainsi des préférences de types de de Svila semble avoir stérilisé pour longtemps les
bordures, la variété est telle qu'on entrevoit bien velléités d'installation sur ce territoire. Cependant
plusieurs équipes, sans pouvoir proposer de grou¬ les deux séries de blocs de tuf du petit jardin [19]
pements caractéristiques, sauf celui du traitement ont été assignées à l'époque samnite par L. d'Orsi64.
en feuilles déchiquetées que nous venons de noter. L'implantation générale des édifices a été conçue
Pour résumer ces observations, on peut conclu¬ d'un seul jet. On peut l'attribuer au tout début de
re à la présence d'une demi-douzaine de manières notre ère. Pour en savoir plus il faudrait une cam¬
différentes de peindre. En premier lieu il y a l'équi- pagne de sondages judicieusement choisis sous les
VI, l pe qui a oeuvré pour les pièces du IIIe style, assez sols de la villa. Les quelques travaux menés à la
sévère; puis l'équipe qui a peint dans le quartier de faveur des restaurations ont déjà été très fructueux.
l'atrium des décors à fond noir, et qui se distingue
par les ichtyocentaures; les peintres des trépieds Premier groupe du IVe style
XI, 1,2 sur les parois du triclinium [16] sont sans équiva¬ Pour la période suivante, trois groupes sont à
lent ailleurs en Campanie; leur touche est différen¬ distinguer. Au premier groupe se rattachent toutes
te, l'une plus fluide, l'autre plus lourde, mais ils ont les pièces dont le décor a été modifié par des portes
le même amour pour les ornements riches, tandis ou fenêtres refaites, percées ou bouchées et qui en
que l'équipe qui a décoré les diaetae avait un sens conservent les stigmates. Comme nous l'avons déjà

380
Bilancio e prospettive

indiqué, le couloir [31], peint en IVe style donnait les murs du nymphée ont pris appui), et appartient
accès à [25]; sa porte a été bouchée et l'enduit lais¬ à la dernière phase, élaborée après 62 très vraisem¬
sé brut de ce côté. En revanche, le mur du côté de blablement, comme le montre le revêtement stu-
[25] a été repeint en harmonie avec le reste du qué de la façade; les chapiteaux des pilastres sont
décor de la pièce, antérieur donc à cette transfor¬ faits par d'autres mains que ceux du portique [3] et
mation, comme le couloir [31]. s'apparentent à ceux du nymphée (cf. N.B., cap.
De même le couloir [59b], transformé en pla¬ IV).
card, portait un décor à fond noir, dont il ne reste
que des traces mais qui semblait cohérent avec Phases intermédiaires du IVe style
celui du tablinum [59a]. Dans les fauces [56] et La zone des portiques [3-5-20], a été conçue et
dans le couloir [32], des graffiti d'enfants sur le commencée avant le séisme de 62 et terminée
socle supposent une certaine durée d'utilisation et après, ainsi que bien d'autres pièces dont il est dif¬
excluent que ces décors soient immédiatement ficile de placer la date d'exécution; c'est le cas des
antérieurs à 79. Le décor de l'atrium [44] ne pré¬ murs sud-est et sud-ouest de [32] dont le décor est
sente aucune rupture avec celui des fauces et nous consécutif à la transformation des cuisines. En
avons vu que le socle de la statue de Mercure lui effet, l'autel domestique à imitation de marbres
est antérieur. [45] empiète sur l'ancien décor de l'atrium [44] et VI, 3
Cette première phase du IVe style est vraisem¬ sa profondeur est prise au détriment de la pièce
blablement très précoce et sa date de mise en [26] dont l'accès débouche dans le couloir [32].
oeuvre dépend en partie de celle établie pour la Pour les pièces qui encadrent la salle [16], il est
destruction partielle du noyau décoré en IIIe style. certain que le projet suit l'élargissement du por¬
En effet, la mise en place des platanes sur les cani¬ tique avec une phase intermédiaire de construction
veaux de l'ancien péristyle, advient en moyenne (murs ζ et v) comme les sondages récents l'ont 115-
cinquante à soixante ans avant l'éruption du prouvé (L.R., cap. 11,2). La mosaïque de la pièce *0
Vésuve, soit au plus tard dans les années 20 de [10] est alors remplacée par un pavement d'opus
notre ère. Le nouveau projet a donc été élaboré sectile (S. P., cap. 111,1). La durée nécessaire à toutes
tout de suite après la destruction, en même temps ces transformations n'est pas facile à évaluer, d'au¬
que les plantations ou à leur suite, sans qu'il soit tant les
ber quetravaux
le tremblement
et sans doute
de terre
les retarder.
de 62 a dû pertur¬
possible de le préciser mieux. Les premiers décors
en IVe style affectent le quartier de l'atrium et sans Il a fallu du temps pour venir à bout de ces
doute la zone thermale. agrandissements et les reprises ou réfections sont
nombreuses. On l'a vu pour le portique inférieur
Dernier groupe du IVe style [3] où une exécution en deux campagnes a été
En revanche un groupe de pièces de la dernière décelée avec interruption entre le sixième et le sep¬
phase, juste avant l'éruption du Vésuve, se signale tième panneau à partir du sud-est. On le note pour
par des traces d'inachèvement ou par certains dé¬ le mur 1/7 qui vient s'appuyer sur le mur 3/2 lequel
tails d'architecture. Les stucs du nymphée à peine s'appuie à son tour sur le mur 3/7 sans qu'ils soient
192- terminés, sont similaires à ceux de Petraro inter- chaînés les uns aux autres (cf. J.R., cap. 11,1), ce
211 rompus par l'éruption; les lapilli retrouvés dans les qui dénote l'absence d'une conception d'ensemble
trous de fixation des revêtements de marbre du des constructions qui se sont succédé.
côté sud-est témoignent de l'inachèvement des tra¬ On peut se poser le problème pour le portique
vaux dans cette zone. De plus la corniche de stuc [1-2] dont le décor a été, semble-t-il, harmonisé,
de [50] est ornée d'un motif de palmettes et de l'aile [1] gardant des traits archaïques et l'aile [2]
feuilles d'acanthe qui se rencontre à Pompéi dans montrant un thème de prédilection du IVe style tar¬
la Casa della Venere in Conchiglia (II, 3,1-3), dans dif des diaetae, le personnage assis sur une fausse 583
les pièces [6] et [14], indubitablement de la dernière cloison.
phase
sur la voûte
et, à Petraro
de l'abside.
justement, dans le caldarium, La crypta [7] a changé d'affectation, et de loges
fermées accessibles par des portes, elle s'est trans¬
Quant aux murs des diaetae nord et sud, ils s'ap¬ formée en un local pourvu de fenêtres sans qu'il
puient sur le mur limitant la villa dans son premier soit possible d'attribuer au tremblement de terre
état. L'ensemble des diaetae et du nymphée a été cette modification.
conçu de façon unitaire mais exécuté en deux On a déjà émis un doute sur les destructions
104 temps (cf. l'enduit terminé des diaetae sur lequel consécutives au tremblement de terre; y a-t-il eu vé-

381
Bilancio e prospettive

ritablement des dommages importants? La masse prenantes à S. Marco et restent inexpliquées. Nous
rocheuse du mont a pu limiter, voire annihiler tota¬ pouvons tenter un rapprochement avec les deux mi¬
lement les effets du séisme sur les villae de la cor¬ roirs d'obsidienne en forme de losanges sur le mur
niche65. A S. Marco les désordres ont peut-être été nord du péristyle de la Casa degli Amorini dorati à
réduits à des fissures et ont fait l'objet de répara¬ Pompéi (VI, 16,7-38) 68. Cette maison s'est déjà
tions minimes, comme dans les pièces [23] et [25], signalée par le luxe des incrustations de médaillons
autour des ouvertures qui constituent les points dorés portant des figures d'Amours et qui ont don¬
faibles de la construction où les menuiseries au- né leur nom à la demeure. D'aspect modeste à l'en¬
92a raient joué66; en [25], un chapiteau qui semble très trée, sa décoration était baroque, en concordance
tardif pourrait témoigner d'une reprise. avec le goût des propriétaires. Notons, de plus, la
coïncidence des miroirs d'obsidienne près d'une
7. Standing des propriétaires (A.B.) peinture représentant un culte à Isis sur un autel,
et l'association de l'obsidienne à des scènes de
Les propriétaires qui ont embelli la villa ne sem¬ cultes égyptiens sur les coupes stabiennes; il y a là
blent pas avoir changé leur domaine en largeur un élément à ne pas négliger69.
mais en profondeur, l'ensemble du nymphée et des Pour résumer, il fallait un train de vie élevé pour
diaetae constituant un net décrochement dont on occuper et gérer une telle demeure dont les diffé¬
peut se demander s'il n'aurait pas été pris sur le rentes fonctions étaient réparties en véritables quar¬
domaine public. On est frappé par un plan qui est tiers; celui des thermes a déjà été évoqué, celui des
identique dans ses grandes lignes dans les deux portiques et des jardins, des espaces de réception
états. Les seuls apports notables sont un confort et aussi, avec une curieuse absence de pièces d'habita¬
un luxe accrus, suivant les nouvelles normes de tion pour les maîtres, au rez-de-chaussée tout au
l'époque: développement des thermes, création moins; il ne faut pas oublier le quartier servile resté
d'un nymphée, grandiose par sa taille et sa décora¬ enfoui depuis les fouilles du XVIIIe siècle et qui
tion exceptionnelle, comme il en existe très peu à occupait toute une aile au nord-est.
cette époque pour un espace privé. L'installation Est-ce à dire que le domaine appartenait à une
d'un chauffage par cuve dans la piscine semble famille illustre qui s'était enrichie ? ou plutôt à un
caractéristique d'un développement des thermes nouveau riche, ce qui expliquerait l'ampleur et la
dans les zones résidentielles (sur les terrasses ayant qualité du programme décoratif exécuté par des
vue sur la mer à Pompéi et à Herculanum) 67 artistes de talent ? Il s'agissait en tout cas d'un per¬
.

Nous avons vu combien la présence de pave¬ sonnage suffisamment important pour avoir pu
ments couvrants d'opus sectile était déjà une mar¬ empiéter sur le domaine public. Nous connaissons
que de modernisme et de richesse, caractéristique seulement le nom du dédicant à un autel des Lares,
de la dernière phase d'embellissement qui n'a sans un certain Anteros (cf. A.A.B. , cap. 1,2).
doute pas pu être menée à son terme. Ces travaux En conclusion finale, le passage de Pline l'An¬
de luxe indiqueraient un dynamisme particulier, cien sur la destruction totale de Stables qui ne se
malgré la catastrophe de 62, ou à cause d'elle. La serait pas relevée de ses ruines, sauf quelques vil¬
ruine des uns a pu profiter à la richesse des autres las, est donc à bien considérer70: «in campano
et le propriétaire aurait gagné du terrain sur l'an¬ autem agro Stabiae oppidum fuere usque ad Cn.
cien domaine public et sur la rue? Le nouveau com¬ Pompeium et L. Catonem Coss p. Kal.Mai. quo die
plexe stuqué et mosaïqué de S. Marco d'un luxe L. Sulla legatus bello sociali id delevit, quod nunc
avéré, illustre une opulence retrouvée, là où généra¬ in villam abiit» 71 La Villa S. Marco ferait donc
.

lement on a jugé que la région ne s'était pas relevée partie des rares propriétés qui ont su renaître ou
du tremblement de terre. A noter que parmi les naître après la guerre sociale, inscrite dans un pa-
quatre cadavres retrouvés au cours des fouilles, l'un gus sans autonomie politique dépendant de la
était celui d'une femme portant un anneau d'or, une colonie de Nuceria. Elle manifeste une tendance
boucle d'oreille avec une perle, accompagnée d'ob¬ inverse à celle qui est parfois évoquée et, au lieu de
jets précieux et de monnaies (cf. A.A.B. , cap. 1,2). déclin, une prospérité qui se traduit par un vaste
Un autre signe d'opulence et de raffinement se projet architectural dont le renouvellement de la
XXIV révèle par la présence d'objets en obsidienne qui décoration était presque arrivé à son terme. Son
sont rarissimes. Les fameuses coupes, en effet, intégration est remarquable dans un quartier de la
issues de ce matériau précieux, ornées de surcroît ville qui possédait des maisons, une place de gran¬
de thèmes égyptisants, sont particulièrement sur¬ de ampleur avec temple sur podium, portiques et

382
Bilancio e prospettive

boutiques et un édifice thermal comme l'a rappelé bénéficie d'une étude globale et qui est donc diffi¬
P. Miniero dans le premier chapitre. cile à comparer à ses compagnes qui parsemaient
C'est à ce jour la première villa campanienne qui les pittoresques rivages de la baie de Naples 72 .

Notes

1 Cf. Adam 1986. Un calcul de probabilité pour Pompéi est piscine. Cf. également H. Manderscheid, Standard und Luxus in
de proposer le degré IX sur l'échelle de Richter; Adam 1986, 75 römischen Bädern-Uberlegungen aus der Sicht der Hydroteknik.
fig. 20: base de colonne de la grande palestre redressée puis In: Cura Aquarum in Campania Proceedings of the 9th Inter¬
national Congress on the History of water management and

,
calée par une coulée de plomb.
2 Cf. Barbet et alii 1995. hydraulic Engeneering in the Mediterranean Region (N. De Haan,
3 Cf. Cie. ad Q. frai. II 4a, 1: «Je bâtis en trois endroits, je ré¬ G. C. M. Jansen eds.). Leiden, 1996, 109-115. En dernier lieu,
pare mes autres immeubles»; ou encore, ibid. III, 1 «j'ai trouvé Terme, in EAA, Secondo Suppl., 1971-1994. Roma, 1997, 671,
un Diphile qui se surpasse lui-même en lenteur». fig. 857-858.
:

4 GdS 30/1/1952: un témoin du revêtement de marbre est 16 Adam 1984, fig. 628 et 627.
trouvé in situ dressé sur le bord sud (110 cm χ 16 cm χ 3,5 cm), 17 Cf. C. Parslow, Documents illustrating the excavations of
interprété comme le rebord d'une niche (cf. N.B., cap. IV, n.84), the Praedia of Julia Felix in Pompeii. Rivista di Studi Pompeiani
2, 1988, 37-48, le plan p. 38.

,
ce qui prouve qu'il était au moins commencé; d'après le GdS
23/2/1960, les fouilleurs des Bourbons l'ont prélevé en creusant 18 Barbet 1990b, texte de Β. Conticello et plan p. 166. Cf.
un "cunicolo" sud-ouest/nord-est, contra A. Ferrara in Stabiae Förtsch 1993: autres exemples de diaetae isolées, p. 150-157, et
1991, 42. notamment à Pianosa, pl. 86,3. Je remercie N. Blanc de m'avoir
·

5 GdS 3/7/1954: un fragment d'opus sedile ressemblant à signalé ces rapprochements. Pour la combinaison jardin-por-
celui de [16], mais plus fin, repose sur une tuile carrée de 60 cm tique-cryptoportique, ibid., 150.
de côté et de 5 cm d'épaisseur, identique à celles du pavement 19 Cf. Tran Tarn Tinh 1988, pl. Ι.
de [29]. 20 De Vos 1982b, plan p. 271. Le pavement en U donne bien
6 Stabiae 1991, 43. la place des lits, comme le précise Förtsch 1993 qui fournit
7 Barbet et alii 1995, 106. d'autres exemples, p. 174-175.
8 Voir pour Stables, Attività dell'ufficio scavi 1986-1988, in 21 Cf. F. Zevi et alii, Pompei. Napoli, 1991 (Banco di Napoli),
Rivista di Studi Pompeiani, II, 1988, 220-233, particulièrement 2, fig. 101, 218, 238.
230-233, fig. 87-88. 22 Cf. Johannowsky et alii 1986, 87-95, fig. 77-78.
9 De Vos 1982b, 279, sur les Terme suburbane d'Hercu- 23 Cf. Neuerburg 1965, 156-157, fig. 83.
lanum. 24 Cf. Neuerburg 1965, 200, n° 143, fig. 44-45.
10 Cf. L. Jacobelli, Terme suburbane stato attuale delle cono¬ 25 Lettres de Pline le Jeune, V, 36-37 (trad. A. M. Guillemin,
scenze. Rivista di Studi Pompeiani, 2, 1988, 202-208, fig. 51, plan; coll. G. Budé, Paris, 1989): à son cher Domitius Apollinaris salut
cf. également du même auteur, Die Suburbanen Thermen in (36,37) «Au bout, un lit de table en marbre blanc est ombragé
Pompei. Architektur, Raumfunktion und Ausstattung. AKorrBl, par une treille (...). Du lit de table (...) des tuyaux versent de
:

23, 1993, 327-335. l'eau qui tombe sur une dalle creusée et que retient ensuite un
" Cf. R. Boschi, E. Roffia, Sirmione. Milano, 1987, 28-29; bassin de marbre (...) Le plateau des entrées et les plats lourds
cette comparaison m'a été aimablement signalée par X. Lafon se déposent sur le rebord, les plats légers flottent de-ci de-là».
que je remercie. 26 Par exemple le triclinium-nymphée grandiose de la Villa
12 De Vos 1982b, plan p. 245; je remercie J. -P.Adam de di Minori, d'environ 7,50 m de large, cf. Johannowsky et alii
m'avoir signalé ce bon exemple qui m'avait échappé. Autres 1986, 78-87.
exemples in Förtsch 1993, 181. 27 Barbet 1990b, reproduit p. 55 provenant de Xoecus [18],
13 Fröhlich 1991, 28-33; Blanc 1997. au MANN n° 9610.
;

14 H. Broise, J. Scheid, Recherches archéologiques à la Ma- 28 Barbet 1990b, fig. 86 p. 57.


gliana, le balneum des frères Arvales. Roma, 1987 (Roma Antica, 29 Tran Tarn Tinh 1988, triclinium, fig. 35. M. Fano Santi, La
1), 97-100. colonna tortile nell'architettura di età romana, Rivista di Archeo¬
15 Ibid. fig. 150, p. 100-102 et note 40. H. Manderscheid, Site logia, 17, 1993, 71-83, ne mentionne pas la Villa S. Marco et
Notes and News. Balnearia, 1994, 7; cf. aussi du même: Bemer¬ continue à défendre la thèse d'une introduction tardive.
kungen zur Wasserbewirtschaftung der Suburbanen Thermen in 30 X. Lafon, Marina di San Nicola, il complesso archeologi¬
Pompei. AKorrBl, 23, 1993, 337-346. Le terme de "samovar" co. Bollettino di Archeologia, 4, 1990, 15-29 et Id., Chronique.
adopté pour le système me paraît impropre puisqu'il ne s'agit Activités de l'Ecole Française de Rome. Marina di San Nicola
pas d'un réservoir d'eau chaude muni d'un robinet mais d'un (Ladispoli), dans MEFRA, 103, 1991-1, 344-345. Autre exemple
"chaudron" ouvert chauffé qui diffuse sa chaleur dans l'eau de la Villa di Porto Colonna, cf. Schwalb, Römische villa bei Pola.

383
Bilancio e prospettive

Schriften der Balkan-Commission Antiquarische Abteilung, II, 40 Par ailleurs de hauts platanes associés à un étroit canal
Wien, 1902; dessin repris dans R. Matijasic, Roman rural archi¬ (euripe) évoquent la description par Pausanias (111,14,8) du

,
tecture in the territory of Cosa. AM, 86, 1982, 53-64. Platanistas de Sparte, cf. RE XX, 2, 2333, s.v. Platanistas. Les
31 Cf. V. M. Strocka, Neubeginn und Steigerung des Princi- éphèbes s'y affrontaient après le sacrifice d'un chiot à Enyalios
pats. Zu den Ursachen des Claudischen Stilwandels. In: Reigie- (identifié à Arès) et des combats de sangliers domestiques. Cf.
rungszeit des Kaisers Claudius (41-54) n.Chr., Actes du Colloque. également RE XX, 2, 2344, s.v. Platanistios
Mainz, 1994, 191-220. Sur les caractères du IVe style initial,

.
41 Rapport 1983, fig. 17 p. 931 et note 30 qui renvoie à
attribué à l'époque de Claude, la reconstruction théorique des Jashemski 1979.
débuts de ce style s'appuie, en ce qui concerne la datation de S. 42 Pline le Jeune, Lettres V, ibid.
Marco, sur des données forcément incomplètes puisque le 43 S. De Caro, The sculptures of the villa of Poppaea at
matériel de la villa était inédit. Oplontis: a preliminary report, in Ancient Roman Villa Gardens,
32 Sur cette question de l'importance du séisme, cf. R Minie- Dumbarton Oaks, 1987, 79-133 et plus précisément 96-98.
ro, in Rapport 1983, 934 et Barbet et alii 1995, 105-113. Cf. C. 44 Archives déposées en 1993 à S. Marco par "il comitato
Favicchio, I danni del terremoto del 62 d.c. a Pompei nella Regio per gli scavi di Stabiae".
Vili: metodo di ricerca, scoperte. Napoli, 1996, particulièrement
la conclusion, 209 sq. 45 Cf. aménagements de fontaine à jets d'eau dans la Casa
33 Par exemple l'atelier de la via di Castricio, cf. De Vos del Torello (V, 1,3-7) et dans la Casa del Camillo (VII, 12,23): E.
1981. Cf. PPM IV, 885-892, fig. 53 à 62; ibid., 1078-1086, fig. 10 Β. Andersson, Fountains and the roman dwelling. JDAI, 105,
à 25; ibid., 450, fig. 2 et 476, fig. 10. Voir également les mêmes 1990, fig. 15 et 19.
tableaux de Pindare et Corinne avec Myrtis, dans la maison VI, 46 De Vos 1982b, 322.
14, 38 et dans la Casa degli Scienziati (VI, 14,43): cf. PPM V, 380, 47 Cf. Barbet 1985, 205 sq. sur la sélection des sujets. A cette
fig. 7 et 463, fig. 70. différenciation qui découle de l'importance des pièces, s'ajoute
34 La Correspondance de Cicéron témoigne de ces servitudes: et s'entremêle celle de leur usage, statique ou dynamique, selon
«je demanderai à M. Taurus de nous accorder le passage de la terminologie de D. Scagliarini Corlàita, Spazio e decorazione
l'eau sur sa terre» (Ad Q. frat. III 1 ,4); on le voit même conseiller nella pittura pompeiana. Palladio, 23-25, 3-44.
à son frère d'acheter un domaine uniquement pour l'eau qu'il 48 Barbet 1985, catégories de I à IV, p. 205-211.
récèle, puis de le revendre après s'être garanti l'usage de cette 49 Cf. tombeau des Nasonii à Rome, RPGR, 199, et Andreae
eau par une servitude (Ad Q. frat. III 1,3). Ailleurs, c'est lui- 1963, pl. 46,1; dans un tombeau d'Alexandrie cf. Gabra/Drioton
même qui renonce à son droit pour ne pas froisser un voisin (Ad 1954, pl. 15. Cf. Schefold 1957, 97.
AU. XV 26,4). 50 Fröhlich 1991, cf. exemples nos L7, L16, L17, L18, L23,
35 Cf. Salza Prina Ricotti 1978-1980, 242, fig. 8 et 244, fig. 9. L26, L29, L38, L46, L53, L56, L61, L64, L65, L66, L72, L73, L78,
A la Villa dei Misteri, le "bancone" est pourvu d'un clibanus qui L79, L82, L84, L86, L87, L93, L97, L108, Llll, L118.
permettait la cuisson des petites pièces; à S. Marco, il devait être 51 Cf. C. R. Long, The Pompeii Calendar Medallions. AM, 96,
portatif. Quant au four à pain, il pouvait se trouver dans le 1992-1993, 447-501. Chaque mois est symbolisé par une divinité.
quartier servile encore enfoui. 52 Cf. PPM V, 487, fig. 29.
36 Sur cette importante question voir A. Wallace-Hadrill, The 53 Cf. Barbet 1990a, notamment 268-269.
Social Structure of the Roman Houses. PBSR, LVI, 1988, 43-97 54 Cf. l'étude très importante de S.T.A.M. Mois, Houten
et particulièrement 77-96, où il distingue "public" et "private" Meubels in Herculaneum, vorm, techniek en functie, Nimègue,
mais aussi "humble" et "grand". Comme le titre l'indique il est 1994, 254: dans une maison de l'insula IV, deux pieds tournés de
surtout question des maisons; il serait imprudent de vouloir sys- lit étaient peints en rouge; 260: mentionné par le GdS, du
tématiquent transposer dans le domaine des villas. 16/5/1933, un lit avec polychromie rouge et dessins de grecques
37 Cf. X. Lafon, A propos des villas de la zone de Sperlonga, et de carrés.
les origines et le développement de la Villa maritima sur le litto¬
ral tyrrhénien à l'époque républicaine. MEFRA, 93, 1981, 335. 55 Exemples dans la Casa dell'Orso (VII, 2, 44-46), dans trois
Cf. également sa thèse: Villa maritima. Recherches sur les villas pièces, cf. Ehrhardt 1988, fig. 47; exemple également dans la
littorales de l'Occident romain. Aix-en-Provence, 1991 et derniè¬ Casa del Labirinto (VI, 8-10), dans l'oecus [43], cf. Strocka
rement: A propos des villas maritimes: cadre réel et cadre rêvé 1991a, fig. 304.
d'après les représentations figurées. In: Nature et paysage dans la 56 Tran Tarn Tinh, 1988, 137-147; tabi. A, Β; pl. VI, VII, Vili
pensée et l'environnement des civilisations antiques, Actes du col¬ A et B.
loque (Strasbourg 1992). Paris, 1996, 130-143. Les peintures 57 Voir la thèse d'Eva Dubois-Pelerin sur le luxe à Rome sou¬
provenant de notre Villa S. Marco n'y sont pas identifiées tenue à l'Université de Paris I, inédite. Exemple: l'opus sectile
comme tel. somptueux dans la Casa dell'Efebo à Pompéi (1,7,11), avec une
38 Fabbricotti 1976, plans à comparer. grande variété de couleurs dans le triclinium couvert; cf. De Vos
39 L'un d'eux, en Lycie, creusé en une grotte garnie «d'un / La Rocca 1976, fig. p. 214. Voir également des rapprochements
revêtement circulaire de pierres ponces couvertes de mousse» a possibles mais plus tardifs, in F. Guidobaldi, Sectilia pavimenta
permis à M. Licinius Crassus Murianus (gouverneur de Syrie di Villa Hadriana. Roma, 1994 (Coll. Mosaici antichi in Italia),
sous Claude) d'y dîner avec dix-sept convives, «plus heureux que pl. IX, 78 ou XXIV, 58, plus complexes sans doute.
parmi l'éclat des marbres, la variété des peintures et l'or des 58 Cf. P. M. Allison, The wall-paintings of the Casa della
lambris». Caccia Antica in Pompeii. Ann Arbor, 1993, tabi. 7.

384
Bilancio e prospettive

59 A. Varone, Scavi recenti a Pompei lungo via dell'Abbon¬ diées. Cette lacune s'ajoute aux autres constatées pour la plupart
danza (Reg. IX, ins. 12, 6-7). In: Ercolano 1738-1988, 250 anni di des pièces.
ricerca archeologica, Atti del Convegno Internazionale, Ravello- 64 Stabiae 1991, 47.
Ercolano-Napoli-Pompei, 30 ottobre-5 novembre 1988, Rome, 65 Cf. un passage de Sénèque, livre VI des Questions Natu¬
1993, 617-640. Il s'agit de la demeure à côté de la Casa dei casti relles, 1-2: «Naples légèrement touchée par la catastrophe, a
Amanti. beaucoup souffert dans les maisons particulières moins dans les
60 Quelques analyses de pigments ont été faites, notamment édifices publics. Des villas sur des sommets ont tremblé sans
sur un rose "électrique", rare. Il s'agit de laque de garance. Cf. V. éprouver de dégâts».
Guichard, B. Guineau, Identification de colorants organiques 66 Cf. Adam 1986, 72, qui s'explique par la chute du linteau.
naturels dans des fragments de peintures murales de l'Antiquité; 67 Conférence à Tarragone au XIVe Congrès International
exemples de l'emploi d'une laque rose de garance à Stables et à d'Archéologie classique cité dans Balnearia, 1994, p. 7.
Vaison-la-Romaine. In: Pigments et colorants de l'Antiquité au 68 Seiler 1992, fig. 283. Egalement des reliefs en marbres
Moyen Age, Actes du Colloque International d'Orléans. Paris, enchâssés sur les murs.
1990, 245-254 et particulièrement fig. 2-3. 69 Notons également des inclusions d'obsidienne dans la
61 Β. Guineau, Couleurs et techniques, in: Jeunesse de la Casa dell'Efebo, qui ne semblent pas non plus avoir été expli¬
beauté, la peinture romaine antique, catalogue de l'exposition de quées.
Paris, Ars Latina, 1995, 209-239. 70 Cf. N. H. III, 9,70.
62 Cf. également, Pline, N.H., XXXV, 118: «on ne décorait 71 Comme traces pré-syllaniennes qui ont survécu, outre les
pas alors les parois au seul usage des propriétaires et on n'ornait restes des deux cubicula décorés en IIe style, du milieu du Ier s.
pas des demeures destinées à rester en place sans pouvoir être av. J.-C. dans la Villa di Arianna, L. D'Orsi mentionne dans son
sauvées de l'incendie» (trad. J.-M. Croisille). Sur cette question GdS un comptoir de boutique dans la propriété Bottoni où un
de l'insertion des tableaux dans les parois considérée comme décor en Ier style était bien reconnaissable. A. Maiuri l'avait vu.
une dépréciation ou une déviance, cf. H. Eristov, Peinture ro¬ Stabiae 1991, 10-11.
maine et textes antiques: informations et ambiguïtés à propos 72 Cf. l'essai récent de Camardo et alii 1989, qui reprend la
du recueil Milliet. RA, 1987, 109-123. documentation disponible (donc souvent fautive), mais avec un
63 II reste au dépôt de S. Marco une quinzaine de caisses de souci de synthèse comparative entre S. Marco, la Villa Arianna,
fragments de personnages sur fond blanc qui n'ont pu être étu¬ Petraro et Carmiano.

385
CONCLUSIONI

Paola Miniero

Il nostro studio ha dovuto affrontare molte diffi¬ Un dato è comunque certo: siamo in presenza
coltà. Il monumento è stato scavato in epoche di lavori il cui obiettivo mira a rendere l'edificio
diverse, con metodologie e finalità lontane da quel¬ ancora più imponente e lussuoso, ponendolo ai
le della moderna indagine archeologica. La do¬ vertici della scala tipologica delle ville di otium,
cumentazione di scavo ed i materiali archeologici intese come luogo di piacere e non di profitto,
settecenteschi sono in gran parte dispersi, quella di benché sia comunque rischioso includere questo
epoca moderna si è rivelata compilativa e, per molti genere di dimore in una rigida classificazione,
aspetti, incompleta. L'edificio è stato gravemente visto che in molti casi i due aspetti dell'otium e del
danneggiato dal sisma del 23 novembre 1980. La profitto coesistevano garantendo il secondo l'esi¬
mancanza di una sufficiente documentazione ha stenza del primo. Si pensi alle villae maritimele
molto rallentato sia il lavoro di restauro delle parti lungo il golfo di Napoli, in particolare nel tratto di
di decorazione crollate, sia il loro studio. Pur tutta¬ costa tra Baiae e Misenum, fornite di peschiere per
via, l'esame del monumento in tutti i suoi aspetti, l'allevamento di molluschi, la cui installazione
relativi alla costruzione, alle decorazioni, all'arredo poteva «trasformare un modesto fundus mariti-
e suppellettile, ai resti botanici, ha consentito di mus in una proprietà di lusso ed aumentarne
definire le fasi cronologiche dell'impianto. grandemente il valore economico» (D'Arms). Nel
La nostra ricostruzione colloca nell'ultimo quar¬ nostro caso è altamente probabile che tra le oltre
to del I sec. a.C. la prima fase edilizia della villa, 40 ville rustiche dell' ager Stabianus, censite attra¬
composta di atrio, terme, peristilii e nel primo verso i documenti di archivio e gli scavi archeolo¬
quarto del I sec. d.C. l'inizio della seconda fase, che gici condotti in questo secolo, si debba ricercare il
dura, tra interruzioni e riprese, praticamente fino fundus agricolo, con i cui proventi erano garantite
all'eruzione. Essa si articola in due momenti: all'in- le spese per il mantenimento della lussuosa pro¬
circa entro la prima metà del secolo (età tiberiano- prietà.
claudia / prima età neroniana) si rinnova la decora¬ Questa è una prospettiva di ricerca che la futura
zione nell'atrio e nelle terme e si demolisce e rico¬ indagine archeologica a Stabiae dovrà perseguire.
struisce il portico inferiore, di cui si inizia la deco¬ Un altro aspetto che dovrà essere chiarito ri¬
razione parietale; negli anni 60 (età neroniana avan¬ guarda la condizione delle ville vesuviane di lusso
zata), a seguito dei danni del terremoto del 62 d.C. al momento dell'eruzione.
si procede alla parziale ο completa ricostruzione dei Benché la maggior parte di questi edifici atten¬
portici superiori, al completamento della decorazio¬ da ancora un'edizione completa, sembra di poter
ne parietale dei portici inferiori e, da ultimo, alla desumere che in queste dimore, al momento dell'e¬
realizzazione, ancora in corso al momento dell'eru¬ ruzione, fossero in corso lavori di restauro, spiega¬
zione, della decorazione in stucco del ninfeo. bili come conseguenza dei danni del terremoto del
Se queste sono le tappe fondamentali della sto¬ 62. La documentazione che offrono a riguardo non
ria edilizia della villa, ci sfuggono alcuni interventi sembra omogenea. La villa di Oplontis, la Villa dei
minori, le cui tracce sono rimaste sulle pareti sotto Misteri, e perfino la stessa Villa dei Papiri docu¬
forma di sarciture della muratura ο dell'intonaco, mentano nell'ultima fase installazioni a carattere
che sarebbe semplicistico attribuire tout court al produttivo, con l'aggiunta di quartieri rustici con
terremoto del 62 d.C., e che sembrano suggerire l'impianto di un torcularium. La villa S. Marco
piuttosto un ulteriore, successivo terremoto prima invece non presenta una simile evidenza, anzi i
dell'eruzione. lavori di restauro, da poco ultimati ο in via di

387
ultimazione nel 79 d.C., accentuano il carattere re¬ collegati ad un cambiamento della proprietà. Pur¬
sidenziale dell'edifìcio. troppo la possibilità di conoscere il nome di uno
Non si tratta di un caso isolato neìì'ager Sta- dei proprietari e soprattutto del primo resta finora
bìanus, poiché anche la villa ed. di Arianna, appar¬ vana, in assenza di documentazione archeologica
tenente alla stessa categoria della villa S. Marco, diretta, quale il rinvenimento di nomi su sigilli,
non mostra tracce nella parte finora scavata, di una bolli laterizi, anfore ο dolii. Questa condizione
trasformazione in senso produttivo e perfino una accomuna la maggior parte delle ville romane della
villa rustica, quella in loc. Petraro, l'unica finora ad Campania, alle quali in pochissimi casi si riesce ad
essere stata oggetto di uno studio specifico, si pre¬ associare il nome di uno dei 91 aristocratici roma¬
sentava nel 79 d.C. con spiccati e per certi aspetti ni, che le fonti ricordano proprietari di ville sul li¬
eccezionali caratteri di lusso nella decorazione in torale campano nel periodo compreso tra la tarda
stucco della zona termale. Repubblica e l'Impero. Di questi solo due (Pom -
Siamo dunque in presenza di una diversità di ponianus e M. Marius ) sono citati per Stabiae, avva¬
testimonianze, il cui significato ancora ci sfugge. lorando l'ipotesi che in questa area i proprietari
Noi riteniamo che l'ager Stabianus sia stato caratte¬ siano
Nelstati
casoprevalentemente
della villa S. Marco
ricchiabbiamo
possidenti
visto
locali.
nel
rizzato da una solida economia di piccole proprietà
agricole, che abbiano consentito il grande sviluppo cap. 11,2 che la isolata presenza dei bolli di tegola
delle ville di otium. Gli effetti del terremoto del 62 con il nome NARCISSI AVGVSTI L, non è un ele¬
d.C. non sarebbero stati tali da intaccare il tessuto mento sufficiente per identificare in esso il proprie¬
socio-economico esistente, garantendo una rapida tario ο uno dei proprietari della villa, che ci resta
ripresa sia degli stessi insediamenti produttivi che finora sconosciuto.
di quelli a carattere residenziale. Una risposta a La villa non è stata portata in luce interamente e
questo interrogativo potrà venire dallo studio inte¬ potrebbe ancora essere possibile il ritrovamento di
grale delle ville vesuviane a carattere residenziale e ulteriori elementi, che chiariscano qualcuno di
produttivo. questi interrogativi.
Gli imponenti lavori di ristrutturazione della II E con questo auspicio che speriamo che altri
fase effettuati nella Villa S. Marco, a non oltre 40 possano continuare lungo le linee di ricerca da noi
anni dall'impianto originario, potrebbero essere tracciate.

388
ABBREVIAZIONI BIBLIOGRAFICHE
* : testi che menzionano esplicitamente San Marco
Adam 1984: ADAM (J.-P.), La construction romaine. Anselmino 1977: ANSELMINO (L.), Terrecotte architetto¬
Matériaux et techniques. Paris, 1984 (Grands Manuels niche dell' Antiquarium Comunale di Roma. Roma 1977.
Picard). Atlante: Atlante delle forme ceramiche. II. Ceramica fine
Adam 1986: ADAM (J.-P.), Observations techniques sur romana nel bacino del Mediterraneo (tardo ellenismo e
les suites du séisme de 62 à Pompéi. In: Tremblements primo impero) (a cura di I. Baldassarre). Roma, 1985
de terre, éruptions volcaniques et vie des hommes dans la (EAA).
Campanie antique. Naples, 1986 (Pubi. CJB, 7), 67-89. *Barbet 1981a: BARBET (Α.), Les bordures ajourées
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397
INDEX NOMINUM

Actéon: 91, 110, 114, 250, 251, 252, 267, 279, 280, Diane: 91, 212, 250, 251, 252, 263, 267, 279, 280,
375, 376, 377 288, 375, 376, 377
Adonis: 111 Dionysos: 127, 192, 233, 237, 311, 372
Adriano: 343 Domitien (Domiziano): 56, 218, 363, 369
Agrippa: 237, 340 Domitius Apollinaris: 371
Agrippine: 213, 232 Drusus: 232
Amour(s): 97, 99, 101, 103, 104, 105, 107, 109, 113,
114, 120, 127, 128, 143, 146, 170, 171, 172, 173, Echo: 114, 248, 249, 251
174, 175, 182, 184, 185, 186, 187, 188, 190, 191, Eros: 65, 89, 91, 93, 97, 128, 264
198, 199, 200, 210, 211, 213, 214, 216, 217, 219, Eros Hosti: 65, 68
220, 223, 224, 226, 229, 237, 238, 248, 256, 259, Europe (Europa): 24, 31, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91,
261, 263, 264, 265, 268, 270, 272, 273, 275, 279, 92, 93, 114, 182, 251, 252, 304, 305, 306, 372, 376,
280, 281, 282, 285, 293, 298, 299, 300, 302, 304, 377, 379
305, 306, 374, 375, 376, 377, 382
Andromède: 92, 211, 285, 376 Faune: 268, 272, 273, 285, 376
Anteros: 24, 382 Fortune (Fortuna): 110, 113, 114, 192, 306, 376
Ansius: 64, 65, 70
Apollon (Apollo): 33, 35, 91, 102, 105, 172, 175, Galatée: 92, 297
177, 196, 197, 212, 217, 233, 235, 237, 250, 251, Galba: 343
254, 255, 257, 261, 262, 263, 264, 265, 266, 287, Ganymède: 112
288, 310, 365, 370, 372, 374, 375, 376, 377 Génies (Geni): 113, 167, 287, 344
Apollon Lycien: 111, 128, 262 Gorgone: 73, 74, 75, 161
Apollon Smintheus: 212
Artémis: 107, 197, 212, 235, 295 Hébé: 280, 375
Athéna: 211, 212, 237, 295 Hélios: 268, 273, 275, 279, 282, 284, 285, 286, 288,
Attis: 248 370, 375
Auguste (Augusto): 237 Hellé (Elle): 24, 31, 85, 88, 89, 91, 92, 93, 252, 376,
377
Bacchus: 98, 100, 101, 105, 212, 237 Hermès (Hermes): 157, 196, 233, 303, 309, 313
Bellérophon: 212 Hermès Phocion: 110
Héraclès (Eracle): 128, 212
Cabire(s) (Cabira): 192, 212, 376 Hercule (Ercole): 26, 90, 91, 105, 115, 198, 212,
Cabirides: 192 262, 375
Caligula: 215, 232, 237 Hylas: 114
Campana (plaques): 235, 237
Castores: 192, 235 Iphigénie (Ifigenia): 31, 36, 192, 197, 210, 211, 212,
Cepheus: 211 236, 237, 376
Cérès: 288, 375 Isis : 212, 262, 334, 335, 382
Chloris: 217
Claude (Claudio): 168, 237, 372 Junon: 196, 248, 280, 288, 375
Clément d'Alexandrie: 192 Jupiter (Giove): 88, 92, 105, 155, 156, 248, 288, 293,
Columella: 20, 61 372, 376
Courètes: 192, 212, 376
Cybèle: 248 Liber Pater: 98, 237
Cyparissos: 376 Livie (Livia): 66, 69, 70, 215
Danaé: 211 Marcellus: 215
Daphné: 91, 196, 254, 255, 257, 261-262, 264, 375 Marcellus Aeserninus: 372
Déméter: 196 Mars: 224, 262, 263, 288, 375
Denys d'Halicarnasse: 192 Marsyas: 217

399
Massinissa: 196 237, 285, 376
Méduse (Medusa): 28, 154, 205, 211, 212, 279, 288, Phaéton: 281, 375
293, 295, 297, 301, 306, 307, 375, 376 Phrixos: 85, 87, 88-92, 93, 251, 252, 376, 377
Ménade(s) (Menade): 30, 98, 99, 100, 102, 172, 189, Pline l'Ancien (Plinio): 20, 57, 61, 196, 233, 236,
190, 191, 192, 217, 296, 312 320, 329, 336, 369, 372, 382·, 385
Messaline: 215, 232 Pline le Jeune: 373, 383, 384
Méléagre: 111 Polyphème: 92
Melpomène: 235, 268, 274, 282, 284, 289, 290, 308, Pylade: 212, 237
375 Python: 196, 212
Mercure (Mercurio): 24, 105, 110, 114, 177, 182,
193, 195, 196, 233, 268, 273, 284, 285, 286, 287, Sagaritis: 248
288, 289, 313, 374, 375, 377, 381 Saisons: 127, 175, 267, 269, 274, 288, 289, 291, 308,
Minerve: 268, 272, 280, 288, 289, 375 375
Muse(s): 102, 114, 268, 274, 275, 282, 289, 375 Satyre (Satiro): 98, 104, 107, 119, 168, 184, 185,
Mystis: 68, 69, 71, 237 188, 198, 215, 219, 222, 224, 289, 296, 297, 307
Silène (Sileno): 30, 98, 128, 144, 192, 193, 211, 237,
Narcisse: 112, 114, 128, 248, 249, 251, 252, 284, 363
376, 377 Sphinx: 154, 374
Narcissi Augusti L.: 69, 71, 231 Sophonisbe: 196
Neptune: 108, 111, 112, 113, 114, 125, 156, 177,
375, 376, 377 Thoas: 212, 237
Néréide(s): 88, 91, 92, 113, 296, 297 Tibère (Tiberio): 215, 232, 343, 344, 353
Néron: 114, 284, 295, 371, 373, 378, 379 Titus (Tito): 343, 344
Niké: 272 Triton(s): 113, 296
Niobide (s): 196, 235
Vénus: 88, 93, 99, 102, 106, 113, 114, 127, 128, 170,
Oedipe: 374 175, 215, 224, 252, 262, 263, 288, 373, 374, 375,
Okeanos: 113 376, 377
Oreste: 212, 237 Vespasien (Vespasiano): 93, 97, 101, 114, 115, 120,
Ovide: 237, 248, 250, 252, 261, 266, 377 239, 252, 343, 379
Vesta: 288
Pan: 258, 263, 264, 311, 375 Victoire (s): 270, 271, 272, 298, 299, 375, 376
Paris: 348, 349, 350 Vulcain: 288
Pégase: 137, 138
Pénates: 192, 376 Zephyr: 217
Persée (Perseo): 31, 36, 92, 102, 175, 210, 211-212, Zeus: 192, 262, 294, 299, 304, 307, 377

400
INDEX LOCORUM

Ager Falernus: 323, 328 - Casa del Salone nero (VI, 11-13): 223, 283, 306
Aix-en-Provence: 140, 147 - Casa dello Scheletro (111,3): 226
Alba - Casa del Tramezzo di Legno (111,1 1): 168, 223, 304
- Villa de Domitien: 56 - Casa VI, 1: 124
Arles - Terme suburbane: 51, 169, 366, 367, 383
- Vénus: 106, 127, 215 - Villa dei Papiri: 39, 55, 372
Äugst: 64
Gortyne: 372
Baia (Baies): 19, 20, 63, 64, 70
- Teatro-ninfeo: 56, 128 Herculanum, cfr. Ercolano
- Terme: 367
Baleari: 67, 343 Lauro di Nola
Boscoreale: 63, 70 - Villa: 55, 58, 128, 369
- Musée: 320, 372 La Chebba: 303
- Villa di P. Fannius Synistor: 284 Lipari: 63, 64, 65, 67, 68, 70, 71, 338
- Villa della Pisanella: 70, 367 Londres (Londra)
Boscotrecase: 129, 147 - British Museum: 22, 33, 38, 319
- Villa di Agrippa Postumus: 133, 134, 136, 139,
140, 146, 147, 287: 297, 379 Magdalensberg: 212
Byzacena: 325 Marina di S. Nicola: 369
Messigno: 18, 70
Capo Miseno: 16 Minturno: 63, 101, 323
Capua: 65, 67, 68, 70, 71, 77, 329, 348, 349 Misenum (Miseno): 19, 67, 70
Cartagine: 63, 64, 70
Castelgandolfo Nuceria
- Villa di Domiziano: 369 - Tempio al Genius Stabiarum: 17
Chantilly
- Musée Condé: 85, 89, 92 Oplontis
Creta: 324, 328, 329 - Villa di Poppaea: 19, 20, 66, 67, 70, 73, 75, 101,
Civitavecchia: 370 133, 134, 136, 150, 157, 162, 163, 168, 169, 242,
Cuma: 67, 70, 75, 77 243, 270, 284, 290, 294, 303, 306, 313, 315, 320,
329, 366, 368, 369, 372, 373, 384
Delphes: 251, 262 Ostia
- Casa di Amore e Psiche: 51
Egitto: 334, 335, 336, 337, 339, 340 - Isola Sacra: Tombe de P. Aelius Maximus: 98
Egyed: 335, 338, 339
Ercolano Panopolis-Chemmis: 212
- Casa dell'Alcova (IV, 4): 226, 294, 307 Paris
- Casa di Argo (11,2): 123 - Musée du Louvre: 196, 266, 288
- Casa dell'Atrio corinzio (V,30): 124, 306 Pausilippe: 56
- Casa dell'Atrio a Mosaico (IV, 1-2): 55, 123, 208, Pompei
214, 226, 286, 291, 303, 368 - Basilica: 75
- Casa dei Cervi (IV, 21): 23, 39, 55, 175, 223, 263, - Casa di Achille (IX, 5, 2): 77
303, 307, 368, 369, 377 - Casa di Adone Ferito (VI,7,18): 222, 284, 286, 287,
- Casa del Colonnato tuscanico (VI, 17): 157, 262, 304 290, 291
- Casa del Gran portale (V,35): 223, 291, 366 - Casa degli Amanti (1,10,11): 164, 236, 284, 290,
- Casa del Mobilio carbonizzato (V,5): 123 295, 303, 306, 307
- Casa di Nettuno e Anfitrite (V,6-7): 124, 128, 285, - Casa delle Amazzoni (VI, 2, 14): 224
291 - Casa degli Amorini dorati (VI, 16,7): 120, 138, 140,
- Casa del Rilievo di Telefo (Ins.or.I,2): 123 143, 144, 162, 166, 168, 175, 249, 303, 306, 382

401
- Casa dell'Ancora (VI, 10,7): 128, 134, 140, 238 - Casa di Ifigenia ο di Pinarius Cerealis (111,4,4):
- Casa di Apollo (VI, 7, 23): 237, 284, 287, 291, 370 208, 212, 226, 248, 284, 290
- Casa dell'Ara Massima (VI, 16, 15): 156, 168, 214, - Casa di Ganimede (VII, 13, 19): 222
248, 284, 290 - Casa di M.Gavius Rufus (VII, 2,16): 224
- Casa dell'Argenteria (VI, 7, 20): 370 - Casa della Grata metallica (I, 2,28): 142
- Casa di Arianna (VII,4,31) ο dei Capitelli colorati: - Casa di Holconius Rufus (Vili, 4,4) (Domus
124, 211 Holconi Rufi): 211
- Casa degli Archi (1,17,4): 157 - Casa del Labirinto (VI, 11,9- 10): 162, 168, 285,
- Casa del Bell'Impluvio (1,9,1): 156 291, 384
- Casa dei Bronzi (VII, 4, 59): 162, 163, 211 - Casa del Laocoonte (VI, 14,28-31): 140, 217, 237
- Casa della Caccia antica (VII, 4,48): 124, 182, 222, - Casa del Larario (1,6,4): 208
234, 384 - Casa di Lesbianus (1,13,9): 162
- Casa di L.Caecilius Jucundus (V,l,26): 212, 284, - Casa di Loreius Tiburtinus ο di Octavius Quartio
291 (11,2,2): 124, 185, 236, 241, 248, 252
- Casa di Caesius Blandus (VII,1, 40): 223 - Casa del Maiale ο Casa di Sulpicius Rufus
- Casa di Caius Julius Polybius (IX, 13,1): 124, 190, (IX, 9, 8): 142, 162
282, 284, 290, 295, 297, 303, 306 - Casa di Marcus Lucretius (IX, 3,5): 128, 190, 224,
- Casa dei Capitelli colorati ο di Arianna (VII, 4,31): 239
211 - Casa di Marcus Lucretius Fronto (V,4,a): 55, 141,
- Casa di Casca Longus (1,6,11): 241 163, 175, 208, 214, 225, 248, 285, 287, 291
- Casa dei Cei (1,6,15): 147, 162, 222, 223, 225, 243, - Casa del Marinaio (VII, 15,2)
244, 283, 290 -Casa di Meleagro (VI, 9, 2): 113, 115, 116, 127, 156,
- Casa del Cenacolo (IX, 12,1-2): 285, 291 167, 175, 185, 190, 196, 208, 222, 235, 250, 266,
- Casa del Centauro (VI, 9, 3-6): 136 280, 286, 287, 291, 328
- Casa del Centenario (IX, 8, 3): 123, 125, 143, 156, - Casa del Menandro (1,10,4): 156, 157, 161, 163,
212, 214, 217, 236, 265, 283, 290 164, 166, 168, 169, 175, 179, 181, 182, 211, 217,
- Casa di Cerere (1,9,13): 136, 140 223, 224, 225, 226, 236, 239, 241, 284, 286, 290,
- Casa del Citarista (1,4,5 et 25): 77, 101, 135, 140, 291, 374
196, 212, 217, 238, 262, 287, 291, 369 - Casa di Modesto (VI, 5, 13): 285, 291
- Casa del Criptoportico (1,6,2-4): 93, 162, 168, 224, - Casa del Moralista (111,4,2): 208, 287, 291
283, 284, 286, 287, 290, 291 - Casa del Naviglio (VI, 10, 11): 217, 370
- Casa di Cuspius Pansa ο di Paquius Proculus - Casa di Nettuno (VI,5,3): 222
(VII, 2, 6 e 1,7, 1): 167, 185, 221, 222, 226 - Casa delle Nozze d'argento (V, 2,i): 47, 101, 123,
- Casa delle Danzatrici (VI, 2, 22): 117 134, 156, 208, 221, 222, 225, 226
- Casa dei Dioscuri (VI, 9, 6-7): 185, 211, 217, 222, - Casa di Octavius Quartio (11,2, 2): cf. Casa di
223, 233, 251, 262, 265, 285, 287, 288, 291, 370 Loreius Tiburtinus
- Casa di Epidius Rufus (IX, 1, 20): 124 - Casa di Orfeo (VI, 14,20): 139, 140, 145, 166, 222
- Casa di Epidius Sabinus (IX, 1, 22): 140, 217, 222, - Casa dell'Orso (VII, 2, 45): 128, 185, 211, 214, 222,
236 223, 225, 226, 235, 384
- Casa degli Epigrammi (V,l,18): 124, 224, 287, 291 - Casa di Paquius Proculus (VII, 2,6 e 1,7,1) cf. Casa
- Casa dell'Efebo (1,7,11): 56, 58, 120, 144, 155, di Cuspius Pansa
161, 166, 175, 178, 211, 214, 220, 226, 241, 249, - Casa della Parete Nera (VII, 4, 59): 225
285, 291, 308, 384, 385 - Casa delle Pareti rosse (VIII, 5,37): 217
- Casa di Fabius Rufus (Ins. Occ.): 236, 237, 282, - Casa di Pinarius Cerealis (III, 4,4): cf. Casa di
304, 372 Ifigenia
- Casa del Fauno (VI, 12): 367 - Casa del Poeta Tragico (VI, 8, 3): 91, 162, 212, 224,
- Casa della Fontana (VII, 4, 56): 128 236, 287, 291
- Casa della Fontana dalle Colonne (IX,7,16): 128 - Casa del Primo Piano (1,11,15-19): 124, 208, 214,
- Casa della Fontana Grande (VI, 8, 22): 128 225, 235, 286, 291
- Casa della Fontana Piccola (VI, 8,23-24): 128, 164 - Casa del Principe di Napoli (VI, 15,8): 163, 208,
- Casa delle Forme di Creta (VII, 4, 62): 77 211, 222, 225, 226
- Casa del Frutteto (1,9,5): 139, 141, 145, 147, 221, - Casa della Regina Margherita (V,2,l): 222, 248
225, 250 - Casa dei Quattro Stili (1,8,17): 144, 284, 290

402
- Casa del Sacello Iliaco (1,6,4): 116, 128, 285, 291 - Schola Armaturarum (111,3,6): 223, 225
- Casa del Sacerdos Amandus (1,7,7): 211, 217, 238 - Taberna Attiorum (IX, 2, 10): 306
- Casa di Sallustio (VI, 2, 4): 91, 128, 185, 252 - Tempio di Apollo (VII, 7, 32): 196
- Casa di Siricus (o Sirico) (Vili, 1,25-47): 145, 147, - Tempio di Iside (Vili, 7, 25): 76, 77, 115, 208, 212,
177, 237 229, 233, 262, 285, 291, 334, 335, 362
- Casa della Soffitta (V,3,4): 282 - Terme centrali: 367, 368
- Casa di Sofonisba (Vili, 2,39): 91 - Terme del Foro (VII, 5, 2): 51, 115, 127, 128, 368
- Casa dello Specchio (IX, 7,20): 226 - Terme del Sarno (Vili, 2, 17): 127, 156, 196, 222,
- Casa di Spurius Mesor (VII, 3,29): 140, 143, 145, 226, 238, 307
163 - Terme stabiane (VII, 1,8): 51, 100, 101, 104, 110,
- Casa di Successus (1,9,3): 285, 291 113, 115, 116, 124, 127, 286, 291
- Casa di Sulpicius Rufus (IX, 9, 8): cf. Casa del - Terme suburbane: 366, 367, 368, 383
Maiale - Thermopolium (1,8,8) ο Termopolio: 133, 225
- Casa del Torello (V,l,7): 369, 384 - Tomba di Vestorius Priscus: 115, 127, 129
- Casa del Toro (VI, 1,7): 128, 287, 291 - Villa di Cicerone: 37, 143
- Casa di Trebius Valens (111,2,1): 150, 214 - Villa di Diomede: 18, 20, 54, 129, 169, 236, 284,
- Casa dei Vasi di Vetro (VI, 5, 5): 236, 374 362, 372
- Casa della Venere in Conchiglia (11,3,3): 123, 208, - Villa Imperiale: 127, 136, 141, 143, 147, 214, 217,
221, 224, 225, 227, 235, 243, 262, 285, 286, 287, 381 224, 238, 284, 290, 372
- Casa delle Vestali (VI, 1,7): 284, 285, 287, 290, 291 - Villa dei Misteri: 36, 39, 55, 70, 126, 132, 140, 162,
- Casa dei Vetti (VI, 15,1): 91, 150, 156, 162, 165, 224, 366, 369, 372, 384
167, 168, 179, 182, 208, 211, 212, 214, 216, 222, Ponte S. Marco: 18,19
223, 225, 226, 229, 237, 264, 285, 287, 291, 366, 376 Portici
- Casa 1,2,17: 285, 291 - Musée royal: 39, 85, 92, 93, 102, 111, 309
- Casa 1,3,25: 120, 124, 211, 290 Punta della Campanella: 16
- Casa 1,7,18: 140
- Casa 1,8,8: 133, 141, 223, 225 Roma
- Casa 1,9,12: 138, 156 - Casa di Augusto: 156
- Casa 1,10,11-12: 222 - Domus Aurea: 37, 92, 93, 120, 232, 282, 284, 287,
- Casa 1,11,7: 222 288, 291, 294, 369, 371, 378, 379
- Casa 1,11,14: 223 - Domus Transitoria: 37, 39, 231, 306
- Casa 1,11,15-9: 214, 286 - Villa Farnesina: 36, 39, 99, 208, 217, 237, 287
- Casa 1,11,17: 214, 284, 290, 308 - Casa dei Grifi: 287
- Casa V, 3, 12: 225 - Casa di Livia: 236, 248, 287, 290
- Casa VI, 2, 16: 231 - Ipogeo di Porta Maggiore ο Basilica: 97, 98, 99,
- Casa VI, 14,29: 217 100, 138, 196
- Casa VII, 3, 30: 123 - Museo Nazionale Romano: 317, 340, 341
- Casa Vili, 8, 28: 208, 234 - Piramide di Caius Cestius: 217
- Casa IX, 1,7: 223, 224 - Orti Farnesiani: 285, 291
- Casa IX, 2, 16: 262 - Tempio di Apollo in circo: 194
- Casa IX,5,11: 226 - Tempio di Portunus: 101, 127
- Caupona di Sotericus (1,12,3): 211, 223 - Tempio della Velia: 192
- Domus Sex. Pompei Axiochi (VI, 13,19): 211 - Vaticano: 108, 110, 128, 196
- Fullonica di Stephanus (1,6,7): 163 - Villa Albani: 39
- Grande Palestra: 70, 77, 144, 366
- Pseudo Palestra (Vili, 2, 23): 196, 231 Sirmione
- Lupanar (VII,2,18): 217 - villa: 366, 383
- Macellum (VII, 9): 265 Stables, Stabia, Stabiae
- Odeone (Odèon): 45 - Ager Stabianus: 15-20, 64, 65, 66, 75, 324, 328, 329
- Officina del Garum degli Umbricii (1,12,8): 141 - Cappella S. Marco: 16
- Pagus maritimus 18 - Cattedrale: 15
- Porta stabiana: 18
:

- Gragnano: 16, 18, 19, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35,
- Praedia di Giulia Felice (11,4,3): 368 63, 64, 66, 68, 70, 250, 251, 266, 321

403
- Grotta S. Biagio: 19 Tarente: 175, 237
- Monti Lattari: 15, 16 Terracina: 64, 323
- Piazza Fontana Grande: 15, 19 Thèbes: 154, 372
- Pioppaino: 15, 19 Tivoli
- S. Maria la Carità: 19, 66 - Villa Hadriana (Adriana): 100, 369
- Varano/Campo Varano (et cf. Villa di Arianna): 15- Tor Tre Teste: 88, 93
18, 19, 23, 36, 39, 51, 65, 122, 126, 128, 192, 236, Torre del Greco
295, 302, 304, 325 - Villa Sora: 67, 70, 71
- Villa di Arianna: 16, 19, 23, 41, 66, 67, 69, 75, 76, Trêves: 235, 303
133, 139, 141, 143, 144, 147, 155, 156, 181, 182, Troade: 192
222, 224, 265, 266, 284, 285, 286, 287, 288, 295, Troie: 177, 192
303, 305, 308, 329, 364, 366, 370, 371, 372, 379,
380, 385 Vaison-la-Romaine: 385
- Villa di Carmiano: 68, 122, 225,321, 341, 385 Venezia: 177, 343, 344
- Villa del Pastore: 16, 63, 64, 65, 67, 70, 71, 364, Vesuvio: 102, 343
372
- Villa di Petraro: 16, 65, 105, 112, 114, 115, 116,
123, 126, 127, 227, 329, 363, 381, 385

404
QUADRO SINOTTICO DELLA VILLA SAN MARCO

PIÈCE ARCHITECTURE MOSAÏQUES


et placages STUCS PEINTURES MOBILIER GRAFFITI

41-46, 48, 50, 52, 117-120, 47, 120, 145, 156, 174, 219, 64,65,67,68,
53, 55, 56, 365, 122, 363, 220, 225, 230, 231, 233, 234, 73-76,317,
[1] 369, 370, 372, 373 365 253-260, 261-264, 267-290, 318, 331,332
299, 303, 304, 375, 376, 379-
381
41-43, 45, 46, 48, 51 117-120, 47, 120, 156, 219, 220, 223- 73, 75, 76,
50, 52, 53, 55-57, 122, 363, 225, 230, 231, 233, 234, 253, 317, 331,332
[2] 365, 369, 370, 372, 365 260-264, 267-290, 299, 303,
373 304, 375, 376, 379-381
41-46, 49, 50, 52, 81, 82 95-102, 27-30, 36, 38, 116, 202-210, 63, 65-68, 353, 357,
53, 55, 56, 59, 202, 105, 116, 214, 217, 225, 227, 229, 231, 331, 332 358
[3] 243, 363, 364, 373, 117, 122, 293, 295, 296, 374, 380
381 123, 364
42,56,60,187, 202, 51, 82 47, 146, 163, 164, 178, 183, 332
254, 365, 370 184, 219, 221, 223, 225, 229,
[4] 233, 234, 293-295,. 297, 307,
375, 380
42-45, 49, 52, 53, 51, 81-83 95 27-30, 36, 116, 175, 202,210, 76, 331 202, 352,
55-57, 59, 184, 185, 214, 217, 225, 227, 229, 231, 353, 361
[5] 187, 197, 202, 371, 295, 374, 375, 380
381
42, 49, 186, 187, 51, 82 122, 124 174, 175, 184, 185, 219-221,
[6] 197, 202, 221, 368, 223-225, 228, 229, 231, 233,
373 234, 295, 380
42, 44-47, 49, 56, 51 64-66, 68, 69,
[7] 189, 227,229, 254, 231, 323
365, 370, 371, 381
42, 45, 187, 189, 51, 82 117 32, 33, 38, 47, 178, 185, 186,
[8] 202, 210, 221, 373 219-221, 223, 224, 229, 234,
243, 296
[9] 202 95 296 332, 343, 344
42, 49, 52, 55, 56, 51, 80, 82-84, 227 186, 187, 219, 220, 221, 226, 323, 331,332
[10] 184, 187, 198, 221, 232, 365, 377, 230, 231, 233, 234
227, 368, 373 378
[11] 42, 184, 186, 187, 51, 82, 83 187, 197, 219-221, 230, 231, 332
197, 202, 368, 371 233, 234, 295, 297
42, 44, 55, 185, 51, 82 117 33-36, 38, 47, 115, 178, 187-
190, 215, 217, 221, 189, 219-221, 223, 225, 226,
[12] 227, 371, 373 228, 229, 233, 234, 243, 293,
296, 380
[13] 42, 45, 185, 190, 51, 82 178, 189, 190, 219, 220, 222, 74
191, 304, 365, 371 229, 233, 234, 380

405
Quadro sinottico

PIÈCE ARCHITECTURE MOSAÏQUES


et placages STUCS PEINTURES MOBILIER GRAFFITI

42, 45, 185, 187, 82 31, 32, 38, 47, 179, 181, 188, 364
189,212,221,304, 190-192, 212, 213, 219, 220,
[14] 363, 368, 373 221, 223-225, 229, 233, 234,
296, 297, 300, 305, 306, 376,
380
45, 47, 49, 55, 56, 377 217, 218, 227, 241, 243, 244 65
[15] 187, 365,366, 372,
373
44, 52, 55, 56, 59, 51,82-84,232, 363 36, 175, 192-197, 219, 225, 65, 68, 331,
60, 186, 187, 197, 365, 377, 378 230-234, 244, 295, 297, 300- 332
[16] 202, 227, 242, 243, 304, 377, 379, 380
365, 368, 369, 371-
373
[17] 42,59,60,187, 197, 51, 82 187, 219-221, 230, 231, 233, 65
198, 202, 368, 371 234, 295, 297
42, 43, 49, 197- 51, 82 174, 175, 181, 197, 198, 219- 331, 332 361
[18] 199, 202, 221,242, 221, 223, 228, 230, 231, 233,
368, 373 234
42, 53, 56, 136, 242, 243 316, 323
[19] 180, 198, 201,230,
368, 372, 373, 380
41-45, 48, 49, 52- 51,81-83,202 27-30, 36, 38, 116, 175, 178, 63, 64, 68, 69, 116, 345,
[20] 56, 59, 135, 136, 202-210, 214, 217, 219-221, 332, 343, 344 352, 354,
185,201,202,210, 223, 225, 227, 229, 231, 233, 358, 360,
242, 365, 373, 381 234, 295, 374, 380 361
42, 43, 49, 55, 186, 51, 82 122, 124 141, 174, 175, 181, 187, 198- 66, 331, 332
[21] 197, 221, 242, 368, 200, 219-222, 226, 230, 231,
373 233, 234, 298, 370, 380
[22] 44, 54, 201, 242, 51 150, 200, 201, 219-221, 226, 76, 331, 332 202, 351,
365, 366, 371 230, 233, 234, 298 356, 361
42, 48-51, 54, 138, 79, 81, 83 136-138, 150, 151, 198, 298 310, 323 361
[23] 150, 176, 178, 200,
227, 363, 367, 382
[24] 42, 54 51 331, 332
42, 44-50, 54, 55, 51, 80, 82, 83 25, 26, 36,38,47, 150, 151, 156, 47, 76, 310, 345, 358,
[25] 149, 176, 178, 200, 169-176, 178, 198, 219, 220, 331,343, 344 360, 361
221, 226, 241, 367, 225-227, 229-231, 233, 234,
373, 382 298, 302, 303, 374, 380, 381
[26] 42, 44, 45, 49, 54, 51 27, 38, 166, 167, 374, 381 66, 319, 331, 349, 355,
201, 364, 366, 371 332 356, 361
[27] 42,44, 54,131,371 51,79,81,83, 131-135, 138, 145, 146, 181, 348, 349,
202 379 358, 361
[28] 45, 49, 50, 53, 201, 241, 242, 244 65
230

406
Quadro sinottico

PIÈCE ARCHITECTURE MOSAÏQUES


et placages STUCS PEINTURES MOBILIER GRAFFITI

41-43, 45, 48-52, 52, 365, 377, 51, 170, 176-178, 219, 220, 47, 331, 332
[29] 54-56, 136, 138, 378 225-227, 229, 231, 233, 234,
150, 169, 367, 373 300, 304, 374
42, 202, 212, 215, 51, 82 117 31, 36, 38, 47, 175, 197, 210- 331, 332
221, 305, 373 212, 219-221, 223, 224, 229,
[30] 233, 234, 243, 298, 299, 305,
376, 380
[31] 42, 53, 54, 149, 150, 51, 80, 83 149, 164, 219-221, 227, 228, 331, 332 361
153, 155, 169, 226 231, 233, 234, 379, 381
42, 45, 47, 53, 54, 51, 80 197, 200-202, 219-221, 225- 227, 349-
200, 241,242, 365, 227, 230, 231, 233, 234, 298, 351, 353,
[32] 357, 359-
366, 371 366, 375, 381
361, 381
[33]
[34] 42, 49, 54, 367 310,318,319,
331, 332
42-45, 49, 50, 54, 51, 79, 83 38,47, 150, 178, 179,219-221, 343, 344
[35] 55, 139, 175, 367 230, 231, 233, 234, 299, 300,
302, 304, 363, 380
[36] 42, 150, 368 51, 79, 83 138, 139, 151, 180, 181 331, 332
[37] 42,48, 54, 56, 136, 51, 83, 180 120-122, 179-181, 219, 220, 226, 230, 333-341
180, 242, 243, 367 365 231, 233, 234, 300, 363
42, 48, 51, 54-56, 81, 138 150, 151
[38] 139, 150, 180, 363,
367
[39] 42, 54, 131, 202, 51,79,81,83 122 135, 136, 143-145
364, 371
42, 49, 54, 371 51 167 349, 355,
[40] 357-359,
361
[41]
[42] 43, 45-49, 52, 54, 52, 310, 365, 144, 176, 181, 219, 295, 297, 343, 344, 364
175, 367, 373 377, 378 300-305
[43] 51
41-44, 48-50, 52- 79, 83 38, 153-157, 163, 164, 174, 175, 74, 309, 310, 354, 361
54, 96, 136, 149, 178, 219, 220-222, 227-231, 315, 319, 332
[44] 150,157, 158, 164, 233, 234, 302, 304, 307, 363,
167, 169, 200, 201, 374, 379-381
364, 366, 371
[45] 42, 51, 53, 54, 221, 51, 83 165-167, 227, 381 310
366, 371, 373
[46] 42,43,48,51,54-56, 232, 365 139-142, 145, 146, 181, 304 332
176,178,221,367,372

407
Quadro sinottico

PIÈCE ARCHITECTURE MOSAÏQUES


et placages STUCS PEINTURES MOBILIER GRAFFITI

[47] 42, 43, 46, 50, 54, 139-142, 145, 146, 181
178, 367, 372
[48] 42-44,46,50-52,54, 181, 299, 302, 366 47, 66, 69, 358, 361
56, 180, 363, 367 232, 331,332
[49] 42, 48, 49, 53, 54, 51, 80 136 348, 355,
167, 227 357, 361
42, 45, 55, 210, 51, 82 123, 126, 30, 31, 36, 38, 47, 162, 163, 331, 332 351, 352,
212, 215, 221, 227, 227, 381 174, 175, 190, 192, 197, 210, 356, 357,
[50] 298, 368, 373 212-215, 217, 219-225, 228, 361
229, 232-234, 297, 299, 304-
306, 376, 380
[51] 46, 52, 53 315,316, 332 353, 354,
357, 361
42, 53, 155 51, 80 24, 26, 36, 38, 159-163, 219-
[52] 222, 225, 228, 231, 233, 234,
306, 363, 366
42, 44, 46, 48, 55, 51, 82 117 47, 115, 134, 161, 188, 219- 64, 331, 332 358, 361
187, 210, 212, 217, 222, 229, 233, 234, 243, 306,
[53] 218, 221, 227, 298, 380
305, 366, 371, 373
42, 48, 136, 371 51 167 345, 355,
[54] 357, 359,
361
[55] 42, 53, 155, 157 154
[56] 42, 53, 364 51 157, 167, 227 331, 332 227, 348,
361, 381
42, 48, 53, 366 51, 80 158, 159, 161-164, 219-222, 323, 332 348, 361
[57] 228, 231, 233, 234, 306, 307,
380
[58] 42, 53
42, 45, 49, 53, 56, 51, 80 164, 165, 219, 220, 227, 228, 67
[59] 155, 163, 366, 371 231, 233, 234, 295, 302, 307,
381
42, 43, 53, 155 51, 80 156, 159, 163, 164, 179, 219-
[60] 221, 228, 231, 233, 234, 307,
380
[61] 48, 53, 158, 366 51, 80 144, 154, 157, 158, 161-163, 219- 332 348, 354,
221, 228, 231, 233, 234, 380 361
[62] 42, 46, 48,217, 363, 51, 85-92 112, 113, 164, 218-221, 227, 228, 231, 311,312, 363 361
368, 369, 373 123, 376 233, 234, 302, 307, 376
[63] 42,46, 48, 115,217, 51 112, 113, 164, 218-221, 227, 228, 231, 311,312,343,
363, 368, 369, 373 123 233, 234, 244, 307, 373, 380 344

408
Quadro sinottico

PIÈCE ARCHITECTURE MOSAÏQUES


et placages STUCS PEINTURES MOBILIER GRAFFITI

42, 368, 369, 373 52,85-92,376- 102-117, 247-252, 376, 377 311, 312 317
[64] 378 125, 376,
377, 381
42, 189, 368, 369, 52,85-92,376- 102-117, 230, 233, 234, 247-252, 376, 311,312,318
[65] 373 378 125, 376, 377
377, 381
[66]
[67] 343, 344, 371
[68] 317, 371
COLLECTION DU CENTRE JEAN BÉRARD, 18
COLLECTION DE L'ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME, 258
SOPRINTENDENZA ARCHEOLOGICA DI POMPEI

LA VILLA SAN MARCO A STABIA

A CURA DI ALIX BARBET E PAOLA MINIERO

Testi di Agnès Allroggen-Bedel, Alix Barbet, Nicole Blanc, Annamaria Ciarallo, Hé

Teresa Giove, Anne-Sophie Ledere, Enrichetta Leospo, Colette Meuleau, Paola

Rui Nunes Pedroso, Stella Pisapia, Dominique Plateau, Luciano Rega, Jacques
Marie-Odile Savarit, Antonio Varone, Odile Wattel de Croizant

ILLUSTRAZIONI

I
Diffusion des publications
Diffusion De Boccard EDIPUGLIA L'ERMA di Bretschneider Dr. Rudolf Habelt GmbH
11, rue de Médicis Via Dalmazia, 22/B Via Cassiodoro, 19 Am Buchenhang 1
75006 Paris 70050 Bari-S. Spirito 00193 Roma 531 15 Bonn

© Centre Jean Bérard - ISBN 2-903189-61-7 (édition complète)


ISBN 2-903189-63-3 (Illustrazioni I)
© Ecole française de Rome - ISSN 0223-5099
ISBN 2-7283-0608-7 (édition complète)
ISBN 2-7283-0610-9 (Illustrazioni I)

Stampa: Arte Tipografica - Napoli - Settembre 1999


59a 11
1

Ί Quartier des
dedu l'nymphée
thermes
portiques
acuisines
trium

[
0 5 10

CONVENTIONS GRAPHIQUES ABREVIATIONS DES COULEURS

♦**"
*·*·*·»
· » « » * · »» * mortier b bleu
'

bc blanc
rfririfi pontata, joint de travail (2 fait avant 1 ) Bg beige
Br brun
UULJiU pontata, joint de travail (1 fait avant 2) cr crème
Gr gris
tracé préparatoire incisé j jaune clair
M marron
tracé préparatoire imprimé (cordelette) m marron clair
sens des roseaux MR marron rouge
Ν noir
traces de couleur OJ ocre jaune
oj ocre jaune clair
V*'.i*" s'y -e*j/*'·* usure r rose
,

Rbx rouge bordeaux


ciment moderne rbx rouge bordeaux clair
RO rouge ocre
axe de symétrie RV rouge vermillon
rvt rose violet
lignes de restitution V vert foncé
plaque prélevée remise en place V vert clair
graphiquement Vt violet
Planch

3 - Atrium [44] vu de l'entrée de la villa (N.B.

1 - Vue générale de la villa avec le Vésuve au fond; au premier plan, la


piscine (A.B.)

4 - Médaillon en place avec petit


paysage à l'angle du portique [20]
et du portique [5a] (A.B.)
Planche

1 - Mosaïque du nymphée: Phrixo


Hellé (MANN 10005) (SAN)

2 - Mosaïque du nymphée: "Enlèvement d'Europe" (Musée Condé à Chantilly) (O.W.C.)

3 - Opus sectile de la pièce [


(ACS 62544, 62545, 637
(A.B.)
PC JC?
Planche IV

3 - Vue latérale du côté SO du nymphée (A.S.L.) 4 - Vue générale du côté NO du nymphée (A.B.)
PC

Planche V

1 - Offrantes de part et d'autre d'un thymiatérion sous la niche 2 - Narcisse et Echo sous la niche de Neptune côté SO du nym¬
de Vénus côté SO du nymphée (A.S.L.) phée (A.S.L.)

3 - Diane et Actéon sous la niche présumée de l'athlète côté NE du nym¬ 4 - Détail du buste d'Actéon entre les ro¬
phée (A.S.L.) chers (A.S.L.)

5 - Trépied et offrante côté NE du nymphée (A.S.L.) 6 - Trépied et offrante sous la nicne ae Tyche côté SO du nym¬
phée (A.S.L.)
<?c /i
Planche VI

4 - Pièce [25]: exèdre ouest avec les deux prélèvements récents en zone
moyenne, et de l'époque des Bourbons, au soubassement (A.B.)
Planche

ment de la pièce [25], MANN 9970 (D.P.)


1 - Pièce [25]: vue générale de l'abside sud avec les calques en place des élé¬
ments restitués (A.B.)

2 - Ephèbe entre deux aigles, à replacer en partie basse sur le côté droit 4 - Figure féminine tenant une palme, à replacer en s
Planche Vili

6 - Amour tenant une oen


5 - Amour tenant une oenochoé et choé, à attribuer à la pièce [2
1 - Pièce [6]: ensem
mur SO (A.B.)

4 - Amour
jouant du tam
venant de l
(ACS 62522)

5 - Femme
plateau prov
pièce [8] mur
9373) (A.B.)

2 - Pièce [6]: ensemble


du mur NO (A.B.)

3 - Cygne en vol, détail en partie


basse de la rampe d'accès [4] côté 6 -
Λο
Planche Χ

"jj· pièce
entrouverte
re
(A.B.)
1 - de
Tableau
lotus
[16] entre
central
avec volutes
(SM 16/8,
trépied
du 7,mur
3)(SM
NEbordu¬
et 16/11)
porte
de la

2 - Détail du trépied et des colon-


nettes du mur NE de la pièce [16]
(SM 16/12) (A.B.)

3 - Témoin en place dans la pièce [16]: zone de 4 - Témoin en place dans la pièce [16]:
bordure avec grecques disparues (M. O.S.) zone de bordure avec rinceaux (M. O.S.)

ΐ
I
/
Planche X

1 - Trépieds encadrant l
tableau central disparu d
mur SO de la pièce [16
(SM 16/13 et 6) (A.B.)

2 - Détail
(SM 16/6) du
(A.B.)
trépied à masques de Silène du mur SO de la pièce [16] 3 - Apollon archer du mur SO de la pièce [16] (ACS 62478
(A.B.)
Planche XII

1 - Pièce [30]: vue générale de


l'angle SE (A.B.)

2 - Pièce [30]: figure féminine


assise et portant une lyre, mur
SE zone supérieure (R.N.P.)

3 - Amour, mur NE zone supé¬


rieure (R.N.P.)

5 - Femme aux cro¬ 6 - Iphigénie portant le pal¬ 7 - Figure féminine portant un


4 - Persée, mur NE zone médiane tales, mur NO zone lium, mur SE zone médiane plat du mur NE zone inférieure
(A.B.) médiane (A.B.) (A.B.) (A.B.)
A2

Planche XIII
Planche XIV

1 - Porteurs d'offrandes provenant de la pièce [50] (MANN 8966) (A.B.)


Planche X

SN

1 - Jardin [15] à l'entrée SO du nymphée (R.B.)

3 - Pièce [53]: figure volante sur le panneau de gauche du mur


(RB.)

2 - Détail sous la fenêtre de la pièce [12] (R.B.)

4 - Pièce [53]: détail de la partie 5 - Pièce [53]: détail de la partie basse 6 - Pièce [53]: détail de la partie basse du mur
Planche XVI

2 - Portique [20]: arbre de la dernière échappée à droite


près de la pièce [30] (A.B.)

1 - Portique [3-20]: coupe longitudinale vers le sud-ouest


avec des éléments de la frise en stuc du portique [3]
(A.S.L.)

3 - Détail d'une des échappées du portique [20] avec arbre, dryade au-
dessus d'un paysage nilotique (MANN 8512) (A.B.)

4 - Détail d'un des médaillons


ρ
Planche XV

5 - Extrémité droite du portique [1] après 1980 (A.B


Planche XVIII

3 - Colonne à torsade du portique [1] (


vation J.R. et gouache A.S.L)
P

Planche X

4 - Portiques [1] et [2], éléments de bord


mmmmk d'un des plafonds non identifié (A.B.)

5 - Portiques [1] et [2], élément


ν 3b bordure d'un des plafonds non id
3 - Portique [1], bordures externes du plafond avec hermès et Victoires (A.B.) tifié (A.B.)
Planche XX

1 - Portique [1-2], plafond


du triomphe de Mercure
(ACS 62526) (A.B.)

<.î7îV>"

2 - Portique [1-2], plafond


avec la Muse Melpomène
(ACS 62523) (A.B.)
,'Ν.

4 - Portique [1-2], scène de chasse, en bordure d'un


des plafonds (ACS 62536) (A.B.)

5 - Portique [1-2], poétesse (?) prove¬


nant peut-être du plafond de l'apo¬
Pc
Planche XXI
Planche XXII

1 - Pièce [30]: plafond avec figure centrale ailée portant une palme 2 - Pièce [14]: plafond avec figure centrale ailée portant
(A.B.) une corne d'abondance (A.B.)
Planche XXIII

1 - Plafond ocre jaune attribué à la


pièce [16] (gouache de A.S.L.)

4 - Plafond attribué à la pièce [16],


fragment de figures dans un com¬
partiment carré (ACS 62883) (A.B.)

ÏU

3 - Plafond attribué à la
pièce [16], une des figures
des Saisons, peut-être l'Au¬
tomne (ACS 62875) (A.B.)
2 - Plafond attribué à la pièce [16], une
des figures des Saisons, peut-être le
Printemps (ACS 62433) (A.B.)

5 - Plafond attribué à la pièce [16], Amours sur un cordon de feuilles et de fruits (ACS 62878, 62884, 62882 et S.N) (A.B.)
Planche XXIV

1 - Coupe d'obsidienne skyphos A ensemble de la scène I (Foglia)

3 - Coupe d'obsidienne skyphos A scène II par


gauche (Foglia)

2 - Coupe d'obsidienne skyphos A scène I partie


gauche (Foglia)

4 - Coupe d'obsidienne skyphos Β scène I par


droite (Foglia)
Le figure η. 1, 62, 63, 64, 164, 310, 41 1, 470, 508, 565, 585, 586, 757 sono nella cartella ILLUSTRAZIONI II.
'tiassrUe.Simt, VI - Sa tétta,

\ * Vu-iì{*
Castellam
di Stabiî A**°4 '

t
Porto
Ψ ,>* iße'igjih

& À ·*«
Fig. 2 - Stralcio della carta IGM, F. 185 III SO

Fig. 3 - Foto aerea della collina di Varano: nel cerchio la villa


S. Marco (Alisud)

Fig. 4 - Villa S. Marco. Assonometria con veduta della discesa


lungo la scarpata (C. Iorio)

Fig. 5 - Villa di Arianna. Veduta dei resti dell'accesso monumentale


lungo la scarpata (SAP) Fig. 6 - Panorama dalla villa S. Marco (A.B.)
Zona archeologica
Poligono di tiro Costone POMPCl
Grotta di S. Biagio TORRE AMfnmZIATA
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£— û» · (J oo »o m ο η · η· « \ « Ν
A \ S.«M70WN> ?
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NNW SSE PtMICAV» esiiiAno

Piroclastiti sciolte e terreno vegetale Conglomerati e piroclastiti più ο meno cementati


10 20 30 40 50m.

Fig. 7 - Sezione geologica della collina di Varano in corrispondenza


della villa di Arianna (in alto) e di Grotta S. Biagio (in basso) (SAP)

Fig. 8 - Ipotesi circa l'andamento del fiume Sarno e del litorale anteriormente
al 79 d.C.: in linea continua più marcata corso del Sarno; nn. 13-20 edifici CASTELLAMMARE
DI STASIA
antichi lungo il fiume; in linea tratteggiata tratto di litorale antico; linea a
tratto e punto limite di terraferma (da Miniero 1988, tav. 5 bis) (SAP) 'Y&Ü

Fig. 9 - Carta archeologica dell'agir Stabianus tra 89 a.C. e 79 d. C. (L. R.)


immillili!!
/] .......
.....
l !lil\\\\\\\mMji !i i

Fig.
ville e10 dell'abitato
- Planimetria
romano
delle
sulla collina di Varano (da
Kockel 1985) (SAP)

Fig. 1 1 - Villa di Arianna e villa adiacente


c.d. II complesso (da Miniero 1987) (SAP)

PARTE IN VISTA
PARTE INTERRATA IN EPOCA BORBONICA
_ SCAV01 981 parte rustica
_ VILLA ADIACENTE (2° complesso)

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Pianta
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12
Fig.
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Fig. 13 - Offerenti dall'ambiente [50], MANN 8891 (sopra)


e 8890 (sotto) (DAI)

Fig. 16 - Donna su can¬


delabro dall'ambiente
Fig. 15 - Tre figure dall'ambiente [50], MANN 9665 (DAI) [14], MANN 8957 (DAI)
[il

Fig.
dall'ambiente
(DAI) 17 - Giovane
[14], NR
seduto
679 duto
Fig. NR
[14], 18dall'ambiente
- 681
Giovane
(DAI) se¬ toNR
Fig.dall'ambiente
682
19 (DAI)
- Giovane sedu¬
[14], Fig.
con
te [14],
timpano
20MANN
- Donna
dall'ambien¬
8964seduta
(DAI)

(DAI)

•βψτ' """ »

95 1 4 (DAI) Fig. 24 - Due offerenti, MANN 8948 (DAI)


NR 654
NR 651 0 5 25 cm
MANN 9367 NR 655
em
MANN 8948

Fig. 26 - Quattro frammenti, donna in piedi, un inginoc¬


chiato dall'ambiente [12], NR 651; quattro frammenti,
due inginocchiati dall'ambiente [12], NR 655; figura
maschile di profilo, NR 654 (A.A.B.)

Fig. 25a - Portatori di fiaccole, MANN 9367, e due offerenti,


MANN 8948 (A.A.B.)

BM56 0 5 25 cm
Fig. 25bMuseum,
British - Due giovani dall'ambiente [12], NR 652, Londra,
(A.B., F.M.) Fig. 27 - Offerente dall'am¬
biente [8], MANN 9373 (DAI)
Fig. 28 - Natura morta, MANN 9902 (DAI) Fig. 29 - Natura morta, MANN 9902 (DAI)

Fig. 33 - Donna con fiaccola,


MANN 8939 (DAI)

Fig. 30 - Natura morta, MANN 9902 (DAI) Fig. 3 1 - Natura morta, MANN 9902 (DAI)

Fig. 34 - Vecchio seduto, MANN


Fig. 32 - Villa marittima, MANN 9479 (DAI) 9078 (DAI)

Fig. 35 - Due amorini e due donne sdraiate, MANN 9325 (DAI)


χ

! IV pfrl

ρ gJL
1

NR 614 ì

MANN 9793

25 cm
MANN 9205

Fig. 36 - Quadretti con amorini dall'ambiente [25]; a-b, NR 614; c-d-e, MANN 9793; f-g-h-i, MANN 9205 (A.A.B.)
Fig. 39 - Pittura di larario dalla cucina [26], NR 733 (DAI) Fig. 40 - Mercurio, MANN 9452 (DAI)
Fig. 41 - Amorini ed ornamenti dall'ambiente [25]?, MANN 9189 (DAI)

Fig. 42 - Natura morta con due pavoni dal portico [3] ο [5],
MANN 8718 (DAI)

Fig. 43 - Natura morta con pesci dal portico [3] ο [5],


MANN 8718 (DAI)

Fig. 46 - Scorcio con alberi dal portico [20],


MANN 8512 (DAI)

Fig. 44 - Paesaggio nilotico dal portico [3] ο [5], NR 660


(DAI)

HM

Fig. 45 - Natura morta con fichi dal portico [3] ο [5], NR Fig. 47 - Paesaggio sotto lo scorcio dal portico [20],
660 (DAI) MANN 8511 (DAI)
Fig. 54b - Ambiente [52], parete NO (da Ornati, II, tav. 26)
Fig. 57 - Vue du portique [1] (J.-M. Croisille, avant
1980)

Fig. 58 - Vue des portiques [1] et [2] prise du sud


(J. -M. Croisille, avant 1980)

Fig. 55 - Vue générale du portique [5] prise du NO (A.B 1969)

Fig. 59 - Vue du portique [1] (J.-M. Croisille, avant


1980)

Fig. 60 - Portique [1] écroulé partiellement lors du


tremblement de terre de 1980 (archives Ufficio
Fig. 56 - Toit du nymphée avec sol et solin d'étanchéité (A.B.) scavi Stabia en novembre 1980)
20m _ι
'« 10
■H
5
0
(J.R.)
[2]
[1]
portiques
des
Plan
-
61
Fig.
w SI

Fig. 65a - Etat antérieur de la villa (J.R.)

Quartier de l'atrium
Y//} Quartier des cuisines
I

limili Quartier des thermes


ill io Quartier des portiques
[
]

Quartier du nymphée
j
I

0 5 10

Fig. 65b - Etat final de la villa en 79 ap. J.-C. (J.R., F.M.): coloration suivant les regroupements logiques analysés dans le texte de J.R.
Fig. 66b - Comparaison entre les surfaces ouvertes (blanc), semi-ouvertes (gris) ou fermées (noir) de l'état final (J.R.)
Fig. 67b - Plan de masse et de toiture de l'état final (J.R)
limite du déblâi

Fig. 68a - Plan de plomberie de l'état antérieur (J.R.)

TT
Fig. 70 - Portique [3], colonne et caniveau
de l'état antérieur (A.B.)
Fig. 76 - Pièce [19]. Au fond, mur 19/37; au premier plan en bas
à droite, longrine de fondation de l'état antérieur (R.B.)

Fig. 74 - Pièce [48], mur 48/35a. Dans l'enduit,


empreinte des roseaux pour l'ossature de la voûte
de l'exèdre. Les trois briques horizontales, datées Κ ä
de 1960, délimitent l'état de conservation (A.B.)
4%
V

Fig. 77 - Pièce [32], mur 32/20. A ■A


gauche, angle de mur d'état anté¬
rieur dont un des côtés a été coupé
et démonté; à droite, le mur pro¬
longé dans l'état final (A.B.)

Fig. 75 - Pièce [16], angle NO. Trace de fixation


des plinthes de marbre en dessous des parties Fig. réticulés
reprise
des 78 du
- Portique
mur
(type7/13)[3],situé
(A.B.)
murderrière;
3/7. En au
hautcentre,
à droite,
appareil
ancrage
bicolore
de la
enduites (R.B.)
■Μ,ι
■R

Fig. 79 - Pièce [5a], mur 5 a/1 8. Arrachement d'un angle de


mur de l'état antérieur; il correspondait probablement à un
piédroit de porte (A.B.)

Fig. 82 - Pièce [59a]. Reprise en brique avec


ancrage triangulaire moins épaisse que la ma¬
çonnerie en réticulé plus ancienne (A.B.)

■PHI
; ψ k-\ -
s mm \ ·<, s
Ψ -4
Fig. 80 - Pièce [29]. Ultime élément de chambranle de porte en
marbre (A.B.) '

Fig. 83 - Pièce [26], mur 26/32. Chaînage à double


ancrage interrompu pour reprendre l'appareil réti¬
culé (A.B.)

Fig. 81 - Pièces [23] et [34], Empreintes de chambranles dans les


enduits à gauche de la porte d'accès en terrasse et à droite du volume
en exèdre [34] (R.J3.)
Fig. 85 - Pièce [29] caldarium. Vue de la
partie interne de la banquette périphérique
du bassin. En bas à droite, fondation en¬
duite en surépaisseur par rapport au mur
sous-jacent et premier conduit en terre
cuite d'évacuation des fumées au-dessus de
la plage (A.B.)

Fig. 84 - Fenêtre de la pièce [25] donnant sur


[28]. Le chambranle était disposé à l'intérieur
de la pièce [25]. Le marbre de l'appui et le
compluvium visibles en arrière datent de
1960 (R.B.)

Fig. 88a - Pièce [29] caldarium avec


emplacement du chaudron central
Fig. 86 - Pièce [29] calda¬ (A.B.)
rium, mur 29/32. Rangée
de conduits de céramique
et crochets de fixation. La
fissure verticale à gauche
témoigne de l'obturation
d'une fenêtre entre deux
états d'occupation (R.B.)

Fig. 88b - Pièce [29] caldarium, mode de


soutien de la plage du bassin. Pilettes sur
briques bipédales mises de chant qui sépa¬
rent deux espaces, à gauche un caisson rem¬
Fig. 87 - Pièce [23], mur 23/29. Fenêtre bouchée pour la cons¬ pli de sable, à droite un vide pour l'échappe¬
truction du caldarium [29]. La partie sombre constitue la ment des gaz et des fumées. Le morceau de
reprise d'enduit. A 0,20 m à l'intérieur de cette tache, deux fis¬ brique ou de tuile dans l'angle inférieur
sures verticales trahissent l'ancien emplacement des cham¬ droit maintient, pendant l'opération de rem¬
branles. L'appui de la fenêtre devait être habillé comme le plissage, la brique de chant en s'appuyant
prouvent les deux "ergots" en bas de reprise (A.B.) sur la fondation (A.B.)
Fig. 89 - Portique [l]-[2]. Détail du fût au droit Fig. 90 - Portique [3]. Détail du chapiteau (A.B., 1977)
de la reprise entre les parties torse et rudentée
(A.B., avant 1977)

Fig. 91 - Portique [3]. Pilastre d'angle (A.B.,


Fig. 98 - Porte d'entrée de la villa (A.B.)
Fig. 95 - Pièce [42ab] (R.B.)

Fig. 96 - Pièce [42b]. Traces du placage de marbre sous une ban¬


de enduite. Les trous au centre de la photo et dans l'axe du bas¬
sin marquent le cheminement des fouilleurs de Ruggiero (R.B.)

Fig. 99 - Porte d'entrée de la villa, détail (R.B.)

Fig. 100 - Remontage en cours des pein¬


Fig. 97 - Portique [3] (archives L. D'Orsi) tures du portique [3] (A.B.)
„ s,s

- -nr**

Fig. 101 - Piscine [15]. Fondation de la phase initiale (J.R.)

Ά it

Fig. 104 - Raccord du nymphée (mur NO) contre la diae-


ta [53] (J.R.)

Fig. 102 - Portique [1], côté sud avec colonne détruite sur stylobate
et, à gauche, une colonne de l'état antérieur (A.B.)

Fig. 105
tures du portique
- Restauration
[3] (A.B.)
achevée des colonnes et des pein¬

Fig. 103 - Colonne géminée du portique, sondage de 1984 (SAP)


.................

Ml

Fig. Ill - Chapiteau du portique [1] [2] (Stabiae 1991)

Fig. 106 - Axonométrie de la pièce [29] (J.R.). a: corridor de servi¬


ce, praefurnium; b: foyer; c: hypocauste; d: entrée d'air; e: caldaia;
f: étanchéité au plomb; g: plage; h: caisson de sable; i: tubuli;
25: tepidarium
Fig. 1 12 - Axonométrie sur l'état final de la villa (L.R., J.P.A.)
Fig.
[63] (SAP)
113 - Nymphée avec niches de Vénus et de Neptune et l'entrée du couloir

f fögi Cc

Fig. 114ab - Coupe du couloir annulaire [63] et du nymphée. a: décor du mur latéral gauche de la niche 1 et le toit plat du couloir;
b: décor de la voûte du couloir
sondage 2

Fig. 115 - Pianta della zo¬


na porticata
emerse nell'estate
[5]. Strutture
1992 e
1995 (L.R.)

Fig. 116 - Portico [5b],


ambiente con due aper¬
ture e corridoio (SAP)

Fig. 118 - Portico [5b],


Fig. 117 - Portico [5b], am¬ strutture del portico di
biente con due aperture e prima fase (SAP)
corridoio (SAP)
mmm 123 - STABAPP
121 - STAB APPI 122 - STAB APPI 124- HOSTI

127 - Ρ SILI FAVSTI


125 - L A DIO
128
CLAVDI
- (VE)RNA
CS
'JOfSMLuk
126 - Ρ SILI FAVSTI ν

'
• ·~ρ: Γ.'

.
132 - (L) UVMACHI
129 -EROS HOSTI 130 - FORTUNATI VINICI
\
ι
131 -L ANSI PRISCI

trìnci*
/.vrvs'ì

133 - YACINTH(I)/ 134 - NARCIS(SI) / 135 - Ρ ORBI


IVLI(AE) / AVGUST(AE) AVGVSTI L MELIORIS 136 - L CASSIVS 137 - ABDAE/ LIVIAE

• iJ-IQ
138 - VOLUMNI 139 -M ARRI MAX 140 - Q MUCI ASCLEP 141 - ATTI(...) 142 - PV TRE
Fig. 121-142 - Bolli su tegola (SAP, tranne 122 e 134, A. Foglia)
"arSs.
Fig. 143 - Antefissa con Fig. 144 - Antefissa con Fig. 145 - Antefissa con
palmetta a sette lobi e pro¬ palmetta a nove lobi e palmetta a nove lobi e Fig. 146 - Antefissa con pal¬
tome femminile (Gorgo¬ testina deforme (Gor¬ coppia di animali af¬ metta a sette lobi nascente
ne?) (SAP) gone?) (SAP) frontati (SAP) dallo zoccolo (SAP)

Fig. 149 - Antefissa con Fig. 150 - Frammento di


palmetta a nove lobi na¬ antefissa con decorazio¬
scente da foglia d'acanto ne a palmette (SAP)
Fig. 147 - Antefissa con pal¬ Fig. 148 - Antefissa con (dalla villa c.d. di Arian¬
metta a cinque lobi e testa palmetta a cinque lobi e na) (SAP)
di Gorgone a bocca spalan¬ testa di Gorgone patetica
cata (dalla villa c.d. di (dalla villa c.d. di Arianna)
Arianna) (SAP) (SAP)

di sima
Fig. 153 con
- Frammento
decorazio¬
Fig. 151 - Frammento di sima con deco¬ Fig. 152 - Frammento di sima con cornice e fre¬
razione a palmette e viticci (SAP) gio a palmette (SAP) ne a palmette (SAP)
P.SILI.FAVSTÏ

limite du debtal
FORTUNATl.VINICI FORTUXATI.VIMCI
L.A.DiO L.A.DIO
STAB.APPI
L.A.DIO
ATTI(.. )AVO VERNA CLAVDI C.S
[M.ARRI MAX ORBI.MELIO VACÏNTHIIULIAE
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P.SILI.FAVSTI
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C HOSTIi PV.ftTRE
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] mI[?]) [?j[m?AVÔVSTI.
] ι?][[?][?]
?] m[?] LοÀ5 ABDAELIVIAE HOSTI HOSTI • m timbres mentionnés par L. D'ORSI (journal de fouil e)
EVMACHI EROS HOSTI et par le livre d'inventaire de l'Antiquarium de Castellammare di Stabia
u

Fig. 154 - Répartition des timbres de tuile d'après les journaux de fouilles (P.M., J.R.)

1
"Ö" ..... ο ~ Ο

50 100 cm
Fig. 155 - Sondage du portique [5b] avec état antérieur (L.R., Fig. 156 - Pavement en opus sectile de la pièce [10]
F.M.) (E. Nardella)
Ί

50 cm
rose jaune

Fig. 157 - Pavement en opus sectile de la pièce [16]. Restitution d'après les témoins plus ou moins en place (A.B., L.R., J.F.L.)
Fig. 158 - Atrium [44] (A. Foglia) Fig. 159 - Seuil du cubiculum [60] (A. Foglia)
:

Sjjjs &
. J*
wmmMmmÊM
i
WÊÊÊêMÊÊî Sfel
life
Fig. 165 - Seuil du tablinum [59a] (A. Foglia) Fig. 166 - Seuil pièce [39] (A. Foglia)

1ψψ: "

M
m·.
HimHW·!!!!!
Fig. 174 - Péristyle, entrecolonnement (A. Foglia)
Fig. 177 - Enlèvement d'Europe, Chantilly, Musée Condé (salle des gardes) (O.W.C.)
Fig. 179 - Enlèvement d'Europe, détail bor¬
dures extérieures: bande inférieure (O.W.C.)

Fig. 180
dures extérieures:
- Enlèvement
banded'Europe,
supérieuredétail
(O.W.C.)
bor¬ Fig. 182ou- Niche
Pompéi Herculanum,
au coq MANN
picorant10014
une (O.W.C.)
grenade,

Fig. 181 - Hercule, grotte dans


la villa de Néron à Anzio
(Rome, Museo delle Terme)
(O.W.C.)

Κ. 17. λ ιΡ*ai Zi'- .-'«.'*

Fig. 183 - Niche avec fontaine. Schéma de C.


Weber, partie gauche (d'après Ruggiero 1881)
Fig. 185 - Enlèvement d'Europe, détail des parties Fig. 186 - Enlèvement d'Europe, détail des parties res¬
restaurées (O.W.C.) taurées (O.W.C.)

Fortuna
athlète Neptune
chasseur i"saique* dj»T7Europe Phryxos
mosaïque'Oe"
Phrvx2s et Hellé Vénus
trépied et offrantes trépied et offrantes
Diane et Actéon Narcisse et Echo
offrantes et thymiaterion? offrantes et thymiaterion
stucs

Fig. 187 - Enlèvement d'Europe, détail des parties res¬ Fig. 190 - Plan d'ensemble du nymphée et des sujets représentés en
taurées (O.W.C.) mosaïque, stuc et peinture (A.B., C.A.)
(J.R.)
d'ensemble
plan
Nymphée,
-
191
Fig.
Fig. 196c
Fig. 196abc - a: relevé du nymphée, stuc mur SO, zone supérieure (N.B., C.A.); b: détail du compartiment 2 de la zone basse (N.B.,
C.A.); c: détail du compartiment 1 de la zone basse (N.B., C.A.)

■Vf

â/M:

é
\lVv

50 cm

Fig. 197 - Relevé du nymphée, stuc niche 2 (de Neptune), paroi du fond, parois latérales et piédroits (N.B., C.A.)
Fig. 198 - Relevé du nymphée, stuc mur NO, zone supérieure (N.B., C.A.)

Fig. 199ab - Stuc mur NO, zone supérieure, relevé de


.....
4C' détail de la partie basse; a: compartiment 1; b: com¬
partiment 2 (N.B., C.A.)

nw*ti

f--"ML
Fortuna
athlète Neptune
chasseur Vénus

stucs

Fig. 203 - Emplacement des sujets traités en stuc (N.B.,


C.A.)

50 cm

Fig. 202 - Relevé du nymphée, stuc niche 8 (du chasseur), paroi du fond
et piédroit de gauche (N.B., C.A.)

Fig. 204 - Paroi du fond de la niche 7 du nymphée, MANN 9578 (N.B., C.A.) 50 cm

Fig. 205 - Nymphée, stuc mur SO (R.B.) Fig. 206 - Nymphée, stuc mur NO (R.B.) Fig. 207
niche 7, MANN
- Paroi 9578
du fond
(N.B.)
de la
Fig. 213 - Entablement du portique [3], fragments SMF 4
(haut) et SMF 9 (bas) (A.B.) Fig. 214 - Entablement du portique [3], fragments SMF 2
(1); SMF 6 (2); SMF 5 (3); SMF 1 (4); SMF 13 (5) (A.B.)

Fig. 215 - Entablement du portique [3], fragment SMF 10


(A.B.)

Fig. 216 - Entablement du portique [3], fragment


du panneau 6 (SMF 7) (Archives fouilles L. D'Orsi)

Fig. 217 - Entablement du portique [3], frag¬


ment du panneau 1 (SMF 1) (Archives fouilles Fig. 218 - Entablement du portique [3], fragment du pan¬
L. D'Orsi) neau 3 (SMF 5-6) (Archives fouilles L. D'Orsi)
Fig. 223 - Entablement du portique [3] état antérieur à 1980, panneaux 1 Τ¬
Fig. 219 - Entablement du Fig. 220 - Entable¬ Ι 8-19 (H. Mielsch)
portique [3], coupe de la ment du portique
corniche (N.B., C.A.) (cf. [3] motif de la cor¬
légende à fig. 238) niche (N.B., C.A.)

Fig. 221 - Ensemble CG (A.B.)

Fig. 224 - Entablement du portique [3] état antérieur à 1980, panneaux 5-6-7
(H. Mielsch)
SMF2
SMFl

SMF25

SMF3

SMFll

SMF5 SMF6

SMF8 SMF17 SMF7

Fig. 226 - Entablement du portique [3], relevé des fragments (N.B., C.A.)
55

SMF26

SMF19
SMF4 SMF21

SMF190

SMF23

SMF9

SMFIO

Fig. 227 - Entablement du portique [3], relevé des fragments (N.B., C.A.)
agaiag

Fig. 228 - Restitution de l'entablement en stuc du portique [3], panneaux 1-2 (N.B., C.A., A.S.L.)
_ 9_
Fig. 231 - Restitution de l'entablement en stuc du portique [3], panneau 9 (N.B., C.A., A.S.L.)

11 12

Fig. 232 - Restitution de l'entablement en stuc du portique [3], panneaux 11-12 (N.B., C.A., A.S.L.)

3LWÌ
Fig. 235C.A.)
(N.B., - Corniche en stuc n° 2

0 5 10 20 m

13
Fig. 233 - Restitution de l'entablement en stuc du portique [3], panneau 3 (N.B., C.A., A.S.L.)
18
Fig._
236 - Restitution de l'entablement en___
stuc
19_ du portique [3], panneaux 18-19
_ (N.B., C.A., A.S.L.) 0 5 50 cm

C4
Gl
"Î32+C3
Cl
G3
Fig. 237 - Relevé de l'ensemble CG (N.B., C.A.)

Fig. 238 - Restitution de l'ensemble CG (N.B., C.A.)

mortier gns a grains noirs métalliques


abondants * * Λ X tuileau
* e)i\
• 'b *·*'«mortier blanc à grains
et forte proportion noirs métalliques
de chaux :o·. f.'P-'e- et
mortier
jaunesgrisâtre
(variante
à ae
grains
C) noirs
ftf> 0p o6 ôû mortier gris à grains jaunes et noirs 1 stuc à grains jaunes
ο** *»* αΛ0 · κ0ο »«
* +mortier
tuileaugris à grains jaunes et noirs 2 stuc fin
η

η3
η°4

η7
η "8
η°6

η°9 G2
η° 10

η" 12
η°11
Fig. 239 - Corniches en stuc n° 3 à 12 et fragments G2, G3 (N.B., C.A.)

[JXÛÛJLJ? hUL·LΆkàA.

A3
Al
A2 A4

Fig. 240 - Ensemble en stuc A (N.B., C.A.)

10 cm

Fig. 241 - Restitution de l'ensemble A (N.B., C.A.)


(A.B.,
parois
trois
des
décor
du
relevé
[27],
T.A.)
tronquée
Pièce
-
242
Fig.
Fig. 243 - Pièce tronquée [39], relevé du décor des trois parois (A.B., T.A.)

Fig. 247
labre (R.B.)
- Pièce [27], mur NE, détail du pied de candé¬
? Φ : τ*
*λ· . :iî
,

'

frì''*' Η" ~.. ■ ·ν,ύ


·
.

Fig. 245 - Pièce [39], mur NE, détail des colonnettes


(A.B.)

Fig. 248 - Pièce [23], mur E, détail de Pégase (R.B.)

•S

Fig. 249
ment (R.B.)
- Pièce [27], mur NO, détail de l'entable¬
Fig. 246 - Pièce [39], mur NE, détail (A.B.)
T.A.)
(A.B.,
Ο
l'angle
de
et
S
mur
du
relevé
[23],
Pièce
-
250
Fig.
Fig. 251 - Pièce [23], niche Ο, relevé des trois parois (A.B., T.A.)
T.A.)
(A.B.,
NO
angle
et
Ο
niche
la
de
façade
la
de
relevé
[23],
Pièce
-
252
Fig.
/5

!*Ήι\
π /


ι
'ν \ \

Ν 0

Ξ=3
W

PIEDROIT
à 206 cm ι/.
I

SOL
Fig. 253 - Pièce [23], relevé du mur Ν (A.B., T.A.)

V /V

RBx

Im VV
RBx N
RBx

Ν \v

.0
05 50 cm

Fig. 254 - Couloir [36], mur E (A.B., T.A)


gravé
ι1 50cm
°m*
y (R.B.)
cloue
"
yi" centrale

'M prédel e
la
sous
M
M
M1 1 basse
Β.. Λ. ". 257ièceel
ACS
P[46],
-
258
Fig.
détai
E,
mur
[48],
parti
la
de
0HH
grla
trdeé
® f
(R.B.)
clou
ilto
droite
à
"Γν_Λ
.M
62740 .
-γ* HYPOCAUSTE
ACS prédel e
la
de
et
rJclou
Rb basse
lA
.
conclusus,
hortus
E,
CONCRETIONS SUfAtaf.bBicia.o)
(scavi
mur
ν ([PiA4è.A6]Bce.,)
E
T.mur
[46],
®
clou
Pièce
-
(Archives
255 256
Fig. Fig. 62740
Fig. 260 - Fragments ACS 62516, dans la
"cavità", pièce [21], angle gauche du petit édi-
Mm
j jL-W·.'
κ cule (A.B.)
-,4 η
ί
Ci/
Η

SMB 11
\ .#

M Χ
6 10

Fig. 259
pièce [21]- (A.B.)
Fragments de IIIe style provenant peut-être de la
SN

Fig. 263 - Déblais du ca¬


niveau du premier péris¬
tyle, statue ACS 61843
(A.B.) et bras d'Amour
armé d'un arc et d'une
flèche, sondage sous la
rampe [4] (F.M.)

ACS 62516

Fig. 262 - Pièce [21], angle gauche du petit


édicule ACS 62516 et déblais du caniveau
du premier péristyle, colonnette à écailles et
cannelures ACS 62812 (A.B.)

ACS 61843
ACS 62812

SN
5 cm
ACS 62819

OOOO
ACS 62813

ACS 61841 ACS 63760

Fig. 264 - Déblais du caniveau du premier péristyle, divers types de vases sauf SN qui proviendrait de [21] (A.B.)
270 271 272
RO 50cm
MPOURTE
ANCIEN E
T.A.)
(A.B.,
Ο
mur
du
RO RO relevé
[31],
Couloir
-
283
Fig.
Fig. 287 - Entrée [25b], mur S (R.B.) Fig. 288 - Entrée [25b], murs Ν et Ο (R.B.)
Fig. 296 - Atrium [44], schéma du mur NE devant la pièce [60] (M. Ο. S., C.A.)
' "V
Fig. 298 - Atrium [44], mur SE, détail de la peau
suspendue (R.B.)

ACS 82451

ΓΤ

Fig. 300 - Atrium [44], schéma du mur SE devant


Fig. 299 - Atrium [44], schéma du mur NE (M. O.S., C.A.) la pièce [61] (M. O.S., C.A.)
Fig. 301 - Atrium [44], mur SE, plinthe de
la partie droite à gauche de [57] (R.B.)

Fig. 302 - Tête de Jupiter Ammon, peut-être ;■?


de Yatrium [44], MANN 9545 (M. O.S.)

Fig. 305 - Fauces [56], schéma


du mur SO (M. Ο. S., C.A.)

tifak M

3m

Fig. 303-304 - Atrium [44],


schéma du mur SE devant
[57] (M. O.S., C.A.)

50 cm

2m
OJ OJ

f
V

1m

Γ
&
f sx;*
ψ

Fig. 307 - Atrium [44], vue générale depuis l'entrée (R.B.)

Fig. 306 - Atrium [44], mur SO, détail de l'ichtyocen


taure à gauche de l'entrée de [52] (R.B.)

50 cm

g*

Fig. 308 - Atrium [44], schéma du mur SO à gauche de l'entrée de [52] Fig. 309 - Atrium [44], schéma du mur SO, avec socle de
(M. O.S., C.A.) coffre-fort (M. O.S., C.A.)
Fig.
[44] 311
mur-NO,
Tableau
ACS idyllico-sacré,
62455 (R.B.) provenant de l'atrium Fig. 312 [44],
l'atrium - Tableau
mur NO,
d'Oedipe
ACS 62450
et le Sphinx
(R.B.) provenant de

2m yjy-i xi* iy><.ty tix'x1 wx irtxix t kwe


.

PORTE

Im

rtix'xÎ.ti.y ix'x> ΧΙ,Χι,Χ,Χ >'* κ


I

SL·

05 50 cm

Fig. 313 - Cubiculum [61], schéma du mur NO (M. Ο. S., C.A.)


Fig. 316 - Cuhiculum [61], schéma du mur SE (M. Ο. S., C.A.)
3m /V

2m

Im

■ ìilX ιχΙ
RBx II V
I

Fig. 321 - Cubiculum [57], relevé du mur


SO, détail de la plinthe (M.O.S., A.B.)

RBx

Fig. 322 - Cubiculum [57], relevé du mur


NE, détail de la plinthe (M. Ο. S., C.A.) Fig. 323 - Cubiculum [57], mur SE, détail de la partie
basse (R.B.)

EFFACES
VASES EFFACES

\J (M

a A'1

RBx

50 an

Fig. 324 - Cubiculum [57], relevé du mur SE (M.O.S., C.A.) Fig. 325 - Cubiculum [57], mur SE (R.B.)
Fig. 326 - Cubiculum [57], mur NE (M. Ο. S., C.A.)
Fig. 327 - Cubiculum [57], mur NE, partie haute (R.B.)
Fig. 328 - Cubiculum [52], mur NO (R.B.)

Fig. 329b - Cubiculum [52], mur NE,


2m détail de la vignette à l'oiseau (R.B.)
Fig. 331 - Cubiculum [52], mur SO, détail de la plinthe (R.B.)

Fig. 330 - Cubiculum [52], mur SO (R.B.)

Fig. 332 - Cubiculum


[52], mur SO, détail
d'une coupe (R.B.)

*S μ

Fig. 333 - Cubiculum [52], mur SE (R.B.)

Fig. 334 - Cubiculum [52], mur NO (R.B.)


i
P.

3m MANN 8522 NR 637 MANN 852!

'v;v>A\y*\vv-xv/-.v»\vv

üm
r->

MANN 9480
MANN 9952 MANN 9952

lm
//Cwy/AVVVVVAV.V

RBx
RBx

Fig. 335 - Cubiculum [52], schéma du mur SO avec réinsertion des peintures prélevées: cf. fig. 345 d et f (M. O.S., C.A.)
jS>

Fig. 337 - Vases, MANN 8522 (A.B.)

Fig. 336 - Cygnes en vol, MANN NR 637


P. (A.B.)

3m MANN 8522/ NR 637 MANN 8522 /

— 2m

MANN 9952 MANN 9952

MANN 9414

_ lm bc

\+4
i|i RBx RBx

05 50 cm
Fig. 338 - Cubiculum [52], schéma du mur SE avec réintégration des peintures prélevées: a à gauche, b à droite (M. O.S., C.A.)
Fig. 339 Fig. 340 Fig. 341

Fig. 342 Fig. 343 Fig· 344

àFig.situer
339-344
sur le- mur
Nature
NO;morte,
342: mur
cubiculum
SE panneau
[52], MANN
latéral droite;
9952 (DAI):
343: mur
339: SO
murpanneau
SE panneau
latérallatéral
droite;gauche;
344: mur
340:SOà situer
panneausur latéral
le murgauche
NO; 341:

10 cm

Fig. 345a-f - Relevé des vases déposés, MANN 9952, correspondant aux relevés anciens (fig. 339 à 344) (M. O.S., C.A.)
i

Fig. 347 - Cubiculum [57], relevé des vases


mur NE partie gauche (M.O.S, C.A.)

Fig. 346 - Cubiculum [61], relevé des vases: A,


en haut mur SO, partie gauche; B, en bas mur
NE, partie gauche (M. O.S., C.A.)

sol à 105 cm
Fig. 348 - Cubiculum [52], relevé des vases 5 10 cm
mur SO (M.O.S., C.A.)
C.A.)
S.,
Ο.
(M.
NO
mur
du
schéma
[59a],
Tablinum
-
353
Fig.
Fig. 357 - Pièce [60], mur NE (R.B.) Fig. 360 - Pièce [60], mur SO (R.B.)
a

Fig. 361 - Pièce [60], mur SE, soubassement, tiers


gauche (R.B.)

Fig. 363(A.B.)
tagère - Cuisine [26], trace d'é¬

Fig. 362 - Pièce [60], mur SE, soubasse¬


ment, tiers central (R.B.)

Fig. 365 - Cuisine [26], mur NO, à gauche Fig. 366 - Pièce [49], mur NO,
Fig. 364 - Cuisine [26], mur SE (R.B.) bassin et porte bouchée de l'état final (R.B.) bouchage de la fenêtre (R.B.)
Fig. 373 - Pièce [25], mur N,a, avec réintégration des peintures prélevées (D.P., T.A., C.A.)
cm
25
5-
Ο
8943
"MAN
(D.P.)
MANN
b: prélevées
(A.A.B.);
i peintures
des
mur
[25]
pièce
la
à
8943 réintégration
avec
h
et
g
murs
des
MAN
at ribuer (A.A.B.)
à
[25]
9325,
relevés
pièce
la
à
[25],
a:
-
MANN
Pièce
-
9325 at ribuer
à
381ab 9MA7NGN 382
MAN Fig. 9970, Lo Fig.
RO

RO RO RO RO RO

RO RO

RO

RO

RO
prélèvement

MANN £845
_U MANN 9970 MANN
0 5 50 cm SOL 0 5

Fig. 383 - Pièce [25], relevés des murs i et j, avec réintégration des peintures prélevées (D.P.)
(L.R.)
S
mur
[29],
pièce
chantier
de
scène
la
de
relevé
62532,
ACS
-
384
Fig.
(D.P.)
f
et
e
murs
des
relevés
[25],
Pièce
-
386
Fig.
1
zone
(D.P.)
c
mur
3
25cm zone
figure
A:
Amour
petit
B:
d;
mur
du
m &SMmBßSMmi
tableautin
D:
c;
mur
39
zone
détails.
[25],
Amour
Pièce
-
petit
C:
e;
385
Fig. mur
_ 1.50m

0 5 25 cm
Fig. 387 - Pièce [29], relevés du mur Ο (D.P, C.A.)
Fig. 388 - ACS 62520, à attri¬
buer à la pièce [29] (D.P.)
sans doute mur Ν

V--'·::-, . "'·4' " '

'
Fig.
Am,:.
r-ç> C 389 - ACS
Î,:' ./-2?
62532, relevé,-ίde
:!ί \la
"* scène de■ chantier pièce' -VV'·'
[29],
y'( mur S (L.R.)
Ï-J /: ' Άί 0 <, V / 10 cm
I;

'
-

.■

ι

*V

<

Porte à 44 cm *~|
Fig. 390 - Pièce [29], schéma du mur S (D.P.)
Fig. 392 - Pièce [29], mur S, partie gauche (R.B.) Fig. 393 - Pièce [29], mur S, partie droite (R.B.)

y *
Fig. 394b - Pièce [29], mur N,
Fig. 394a - Pièce [29], mur S, détail de la fi¬ Fig. 395 - Pièce [29], mur Ν (R.B.)
figure féminine à l'oenochoé,
gure à droite (R.B.) ACS 62520 (R.B.)
Fig. 403 - Pièce [35a], schéma du mur h (D.P., C.A.)
Fig. 407 - Pièce [48], mur S, vue sur les pièces [35b] et [42a] (R.B.) Fig. 410 - Pièce [48], mur Ο (R.B.)
Γρ 4
■PH
mem
WM

mm. m •J ·■ m
Fig. 415 - Pièce [4], mur NE,
extrémité droite (R.B.)
Fig. 413 - Rampe [4], paysage de villa maritime, PHPIRSM
ACS 64815 (R.B.) Fig. 417 - Pièce [4], mur SO (R.B.)
Fig. 414 - Pièce [4]: en haut (a) mur NE, ACS 64815; en bas jjjjjj.il,
(b) mur SO, ACS 64816 (d'ap. archives Ufficio scavi Stabia) Fig. 418 - Pièce [4], mur NE, échappée droite
(R.B.)
HllllHlEEEllSBbx». Fig. 419basse
partie - Pièce
(R.B.)[4], mur SO,

îiOLî

Fig. 416 - Pièce [4], mur SO (d'ap. archives C. Iorio)


fp 4/

SSBJJLE,

Fig. 415 - Pièce [4], mur NE,


extrémité droite (R.B.)
Fig. 413 - Rampe [4], paysage de villa maritime, PiSIfil!
ACS 64815 (R.B.) Fig. 417 - Pièce [4], mur SO (R.B.)
Fig. 414 - Pièce [4]: en haut (a) mur NE, ACS 64815; en bas MMli
(b) mur SO, ACS 64816 (d'ap. archives Ufficio scavi Stabia) Fig. 418 - Pièce [4], mur NE, échappée droite
(R.B.)
& » -·* ·" â* s-jf g1 ·|-&lZ{W -y & * ,ψ «» fr Fig. 419basse
partie - Pièce
(R.B.)[4], mur SO,
ί*
!

«Mjösa

Fig. 416 - Pièce [4], mur SO (d'ap. archives C. Iorio)


BRECHE DE L' EPOQUE DES BOURBONS

Fig. 420 - Pièce [6], relevé du mur SO (Η. E, T.A.)

Fig. 422 - Pièce [6], mur SO: Amours Fig. 423 - Pièce [6], mur SE: figure as¬
Fig. 421 - Pièce [6], mur SE (R.B.) volants (R.B.) sise en haut de la zone médiane (R.B.)
Fig. 426 - Pièce [6], mur SE: figure assise en gure assise en haut de la zone
Fig. 425 - Pièce [6], mur NO (R.B.) haut de la zone médiane (R.B.) médiane (R.B.)
Fig. 428a - Médaillon avec cervidé à Fig. 428b - Médaillon avec oiseau en
gauche; à restituer en pièce [8] mur vol à droite; à restituer en pièce [8]
SE, MANN 8811 (A.B.) mur SO, MANN 8699 (A.B.)

MANN 9373

tiy· œœuxu,
■HP»
,»ΜΛ

Fig. 429 - Pièce [8], mur NE (R.B.)

Fig. 434 - Pièce [8], mur SO (R.B.)

Fig. 431 - MANN 9373, pro¬


Fig. 430 - Pièce [8], mur NO: mé¬ vient de la pièce [8] mur SE
daillon en zone médiane (A.B.) (A.B.)

Fig. 433 - Pièce [8], mur NE


(archives L. D'Orsi, 1950-58)

Fig. 432 - Pièce [8], mur NE (R.B.) Fig. 435 - Pièce [8], mur SE (R.B.)
Fig. 439 - ACS 62522 (R.B.)

Fig. 440
zone médiane
- Pièce(R.B.)
[11], mur SO, ρ· 41 - Pièce [1 1], schéma du mur SE (H.E., C.A.)

RO RO RO RO

OJ m
±J-

FORTE

NR 654_

ACS 63720
ACS 63719
50 cm
■Èli·
ι

Fig. 452 - Pièce [14], mur NE (R.B.)


Fig. 450 - Pièce [14], mur SE (R.B.) Fig. 451 - Pièce [14], mur NO (R.B.)

Fig. 453 - Pièce [14], mur NO, soubassement, tiers gauche (R.B.) Fig. 454 - Pièce [14], mur NE, soubassement, tiers droit (R.B.)
ίΐ
;
::

Fig. 455 - Pièce [14], mur SO, zone Fig. 456 - Pièce [14], mur NO, zone Fig. 457 - MANN 8964, provient de
médiane, moitié gauche (R.B.) médiane (R.B.) la pièce [14], zone médiane (A.B.)
PORTE
_L·. 50cm
682
NR OJ!
RBx o„5
RBx
rbx
8964?
OJ rbx
MAN jPREL VEM NT
SOL
Gr
rbx
RBx p
NR679
rbx
j
A.T.AA.B.,)
(H.E.,
relevés
NE,
et
NO
OJ SOL
murs
rbx [14],
NR681
RBx
OJ
64827
ACS
0. RBx
»'
<t» 8957
»fa
ti OJ
MAN
f«»
*
RBx ra
RBx
RBx
OJ
PREL VEM NT
RBc
"II* * Fig. 462 - ACS
64827, Amour;
provient de la
pièce [14], sou¬
bassement mur
SO (R.B.)

Fig. 460 - Pièce [14], mur NO, sou¬ Fig. 461 - Pièce [14], mur
bassement à gauche de la porte SE, soubassement, centre
(R.B.) (R.B.)

" *λ-7
'.-Ui -Λ:» ·■»-. 1» . ·*»<ï-

'
Fig. 465 - Pièce [16], mur NE (A.B.)

Fig. 464 - ACS 62470, archer; provient


de la pièce [16] mur NE, partie gauche
(R.B.)

Fig. 463 - ACS 62478, archer; provient de


la pièce [16], mur SO, partie gauche (R.B.) Fig. 466 - ACS 63700, provient de la
pièce [16], mur SO, trépied de gauche
(R.B.)

Fig. 468 - ACS 63701, provient de la pièce Fig. 469 - ACS 63699, pro¬
Fig. 467 - ACS 63703, provient de la [16], mur SO, bas du panneau gauche vient de la pièce [16], mur SO
pièce [16], mur SO (R.B.) (R.B.) (R.B.)
Fig. 471 - Couloir [22], mur E, moitié gauche Fig. 472 - Couloir [22], mur E, moitié droite
(R.B.) (R.B.)

Fig. 478 - Couloir [32], mur SO, soubassement tiers gauche (R.B.) Fig. 479 - Couloir [32], mur SO, moitié droite (R.B.)
Fig. 483 - Couloir [32], mur NE à l'angle Fig. 484 - Couloir [32], mur NE, moitié Fig. 485 - Couloir [32], pilier
de la pièce [22] (R.B.) gauche (R.B.) de l'angle Ν (R.B.)

Fig. 486 - Couloir [32], mur SO, Fig. 487 - Couloir [32], mur SE, extrémité Fig. 488 - Couloir [32], mur SO,
extrémité Ο (R.B.) Ν et vue sur les cuisines (R.B.) zone médiane (R.B.)
Fig. 490 - Pièce [18], relevé du mur NE (T. A.)

(R-B.) Fig. 492 - Pièce [18], mur NE (R.B.)


Fig. 495 - Pièce [18], relevé du mur NO (A.A.B. , T.A.)
Fig 497 - Pièce [21], relevé du mur SO (H. E., C.M., T.A.) AXE D'ORIGINE
OJ

RBx RBx

OJ
FENETRE

Ν _c

RBx CONCRETIONS

SOL

OJ'
OJ

ACS" 62945

ACS 62444 RBx


SOL
AXE D'ORIGINE
PORTE

Φ U

ik.)

50 cm
Fig. 498 - Pièce [21], relevé du mur SE (A.S.L., T.A.)
,3m

2m

Im

0 0 10 50 cm Ο 10 50 cm
Fig. 502a - Pièce [22], schéma du mur E (H.E., C.A.) Fig. 502b - Pièce [22], schéma du mur Ο (H.E., C.A.)

_LX

Fig. 503 - Pièce [32] schéma du mur SO (H. E., C.A.)

Fig. 504 - Pièce [32], mur NE (H.E., C.A.)


Fig. 506a - Portique [3], mur SO (R.B.)

Fig. 506b - Portique [5a], mur NO (R.B.)

Fig. 507 - Portique [3], schéma du mur SE du côté de la pièce [8], partiellement détruit en 1980
Q_ 10 _ _ 50 cm (R.N.P.)
Fig. 509 - Portique [20], partie gauche (R.B.) Fig. 510 - Portique [20], centre (R.B.)
coupe
coupe du mortier
RBx
(traces)
face Β

OJ
(traces)

0 50 100 cm

0 Π —50IUI I I I -1
100 cm

II
PILIER BAIE PILIER BAIE PILIER

PILIER BAIE

50 100 cm
RBx
RBx

coupe

4 0 50 100 cm
RBx
(traces)

* "I maçonnerie
ΐΛνΓ··«'· Ι mortier gris
I

l'ffi'Îa.1 mortier de tuileau


l; mortier blanc
chaux
100 cm
1
1

I'.'·' *'J mortier blanc à grains noirs

Fig. 513 - Portique [20], relevé des fragments appartenant à l'étage (H.E., R.N.P.)
Fig. 517 - Pièce [30], mur NE, tiers Fig. 518 - Pièce [30], mur NE, tiers droit, zone Fig. 519 - Pièce [30], mur NO,
droit, soubassement (R.B.) médiane: Persée (A.B.) tiers droit, zone médiane (R.B.)
<

Fig. 520 - Pièce [30], mur SE, tiers gauche, zone supérieure (R.B.)

-
jgr Fig. 521 - Pièce [30],
mur NO tiers droit,
zone supérieure (R.B.) Fig. 522 - Pièce [30], mur SE, tiers gauche,
soubassement (R.B.)

Fig. 523a - Pièce [30], mur SE, tiers gauche (R.B.)

kSéÊk
Fig. 523b - Pièce [30], mur SE, tiers gauche,
Iphigénie (R.B.) Fig. 524 - Pièce [30], mur NO, moitié droite (R.B.)
FENETRE

MANN 4826
MANN 8966

MANN 8891 MANN 9232 MANN 9232 MANN 9724 MANN 9724
0 10 50
Fig. 525 - Pièce [50], schéma du mur NE avec réintégration des peintures prélevées (H.E., C.A.)

□qqqqp

MANN 8966 PORTE


MANN 8891
MANN, 8890 Liü -·&?»·
ψ
ϊ$~τ:'Λ · "îr·
.
·

'

MANN 9724 MANN 9724


0 10 _50 cm
Fig. 526 - Pièce [50], schéma du mur SE (H.E., C.A.) Fig. 527 - Pièce [50], schéma du mur NO (H.E., C.A.)
m

Fig. 528 - Pièce [50], mur NE, centre droit (R.B.) Fig. 529 - Pièce [50], mur NE, extrémité droite (R.B.)

Fig. 531 - Pièce [50], mur NE, extrémité droite


avec le tableautin en place (archives)
Fig. 530 - Pièce [50], mur NE, extrémité droite: détail de l'Amour
sur candélabre (R.B.)

Fig. 532 - Pièce [50], mur NE, échappée


gauche (R.B.)

Fig. 533 - Pièce [50], mur NO, échappée


centrale (R.B.)
Fig. 534 - MANN 8991, provient de la pièce [50] (d'ap.
Elia 1938, p. 102, fig. 1-2) Fig. 535 - MANN 8890, provient de la pièce [50] (R.B.)
■·5

Fig. 539 - Pièce [50], mur NE, soubassement, cen¬


tre (R.B.)

-*·- »st?

1-
. -WjRr?
.

Fig. 540 - Pièce [50], mur SE, zone supérieure (R.B.)


Fig. 538 - Pièce [50], vue d'ensemble vers l'est (R.B.)

Fig. 542 - Pièce [50], mur SO,


Fig. 541 - Pièce [50], mur SO (R.B.) échappée droite (R.B.)
Fig. 543 - Pièce [53], mur NO, section a, soubassement (R.B.) Fig. 544 - Pièce [53], mur SE, section i, soubassement (R.B.)

__3m
$

_ 3m
Fig. 549a - Pièce [53], mur NO, section d, zone
médiane: vase et trident (R.B.)

_ 2m

Fig. 549b - Pièce [53], mur NE, section b, zone médiane (R.B.)

_ Im

Fig. 550 - Pièce [53], mur NE, section g, soubassement (R.B.)

:]fc|r.;âK':i* ir>:

_ο __ 0 5 50 cm

Fig. 548 - Pièce [53], schéma du mur NE, section f (H.E., C.A.)

Fig. 551 - Pièce [53], mur NE, section e, soubassement, centre (R.B.)
Ικ1·Γ4Γι!

Fig. 552 - Pièce [53], mur NE, section g, soubassement et Fig. 553 - Pièce [53], mur NE. section h, soubassement (R.B.)
bas de la zone médiane (R.B.)

ftW·
w ·

— 2m

FENETRE

Fig. 554 - Pièce [53], mur NE, section g, sou¬


bassement, figure centrale (R.B.)
_lm

. K7~. ·"

a
Lo
05 50 cm
Fig. 555 - Pièce [53], schéma du mur NE, section g (H.E., C.A.)
Fig. 556 - Couloir [63], mur SE (H.E., C.A.)
05 50 cm
Fig. 560 - Nymphée, exèdre SO, sous la niche 1 (A.S.L.)
05 50 cm

Fig. 563 - Nymphée, exèdre NE sous la


niche 6 (A.S.L.)

05 50 cm

Fig. 561 - Nymphée, exèdre SO sous la niche 2: Narcisse et Echo


(A.S.L.)

Ο
05 50 cm

Fig. 564 - Nymphée, exèdre SO sous la


niche 3 (A.S.L.)

Fig. 562 - Nymphée, exèdre NE sous la niche 5: Diane et Actéon


(A.S.L.)
Fig. 566 - Portique [1], avant le tremblement
de terre (A.A.B.)

Fig. 569 - Portique [1]: Apollon et


Daphné (A.B.)

Fig. 570 - Portique [1]: petits Amours


portant un trophée, avant 1980 (H.
Fig. 567 - Vue du panneau avec Apollon et Daphné, portique [1], avant écrou¬ Mielsch)
lement (A.B.)
Fig. 575 - Portique [1], détail du tableautin
avec Pan et chèvre (A.B.)
ACS 62434
Fig. 572 - a: Paysage terrestre, b: Paysage maritime (Archives Ufficio scavi
Stabia) (A.B.)

η*..

0 ~~ 0 cm
Fig. 576 - Portique [1], restitution en place
du tableautin avec une chèvre, ACS 62434
Fig. 573 - Portique [1], détail (A.A.B.) (A.S.L.)

Fig. 574 - Portique [1], détail (R.B.) chèvre, ACS 62434 (A.B.)
Fig. 581 - Deux Amours portant
un bouclier, ACS 62956 (R.B.)

Fig. 578 - Portique [1], section 7a, avant 1980 (A.A.B.)

Fig. 582 - Rinceau à feuillage


avec oiseau, ACS 63715 (A.B.)

rassâ'ii * V ' J ■>' ' f

Fig. 579 - Section 10 du portique [1] et section 1 du portique [2], avant 1980
(A.A.B.)

Fig. 580 - Section 12 du portique [1] et section 2 du portique [2], avant 1980
(A.A.B.) Fig. 583 - Figure assise du portique [2] (R.B.)
A)
grafico
1957,
Elia
par
repris
Vivo,
De
(G.
[1]
portique
du
Resti ution
-
584
Fig.
Fig. 589 - SMG, plafond de la sphère armillaire, relevé des morceaux-clés (A.B.)
Fig. 592 - Diane et Actéon,
ACS 62439 (R.N.P.)

ACS 62439
25 cm
25 cm
25 cm

ACS 62465
ACS 62524
Fig. 594 - Guerrier, ACS
62465 (R.N.P.)
Fig. 591 - SMQ, Minerve, relevé des morceaux-clés, ACS
62524 (R.N.P.)

Fig. 595 - Offrante en stuc et peinture, relevé (N.B.)

mîRBx \f

ACS 62467
<,//
Fig. 596 - Femme à la corne
d'abondance en stuc sur
fond bleu, relevé (N.B.)
25 cm
/
Fig. 593 - Scène avec satyre et figure féminine, ACS 62467 Fig. 597 - Tableau avec nature morte (Archives
(R.N.P.) Ufficio scavi Stabia) (A.B.)
Fig. 599 - SMJ, plafond de Mercure (A.B.)
.....
_2. . .
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6'Ό ,2'

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5?ίί vl
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Fig. 600 - SMS, relevé et restitution (R.N.P.)


Fig. 603 - SMR, relevé et restitution (R.N.P.)

SMU

SMO
ü RBx

SJ qj
Fig. 604 - SMU, relevé et restitution (R.N.P.)

SMV

Fig. 601 - SMH, SMO, re¬


levé et restitution (R.N.P.)

Fig. 605 - SMV, relevé et restitution (R.N.P.)

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SMB SMT

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Fig. 607a - SMJ, plafond de Mercure, relevé et restitution (R.N.P.)


Fig. 608 - SMX, relevé et restitution (R.N.P.)
1 . Bande de lions affrontés de part et d'autre de grotesques ailés et opposés de vases élancés

)— (j— Q— Q— Q—Q— () —0 —Q—0—0—Q —0 —0— Q-O—Q —Q-HHJMH)MM)— Q—Q-Q—0—0— 0—U—O —ϋ — IM)—0— (MU—(ΜίΜΗΗ)— 0—0—(M)

'
2. Bande de griffons affrontés de part et d'autre de cornes d'abondance et séparés par des lyres

3. Griffons affrontés de part et d'autre de vases à volutes et séparés par des Amours

M SÄ© qm <2.

8. Festons avec alternance de bucranes et éléments floraux

4. Bande d'aigles affrontés de part et d'autre d'une lyre

9. Dauphins stylisés affrontés de part et d'autre de motifs floraux


stylisés

5. Frise de grotesques animaux sous des guirlandes en festons 10. Têtes à collerette séparées par des esses à deux volutes

6. Bœufs opposés, séparés par un motif de volutes 1 1 . Dauphins affrontés de part et d'autre de têtes léonines
26. Arceaux
avec alternanceenveloppants
de feuilles trifides
à décor floral et

12. Postes et baguettes liées surmontées de esses obliques à deux volutes avec des
intercalaires
27. Esses
raux intercalaires
obliquestête-bêche
affrontés avec motifs flo¬

13. Têtes lunaires dans des compartiments


!'i U M m k
28. Frise d'oves et d'esses à prolongements de volutes

14. Capridés avec Amours affrontés de part et d'autre de cornes, d'am¬


phores et de doubles volutes opposées

5*==·' 0 -V.- - A.mWMÉ? ......


S-te - -0 ------
/t C ® & m X3
29. Volutes opposées dédoublées, terminées par des fleu¬
rons et avec motifs intercalaires de bucranes

15. Festons avec alternance de fleurs de lotus et de palmettes

000 ÛÛDOMÛQÛÛAbûi

17. Frise d'écaillés


16. Redans avec fleurons et
carrés intérieurs, alternés, sur-
montés de festons ι-Λ> fO? cS> άΑΟς*? <±? <£> 30. Volutes dédoublées encadrant des palmettes à collerette
sur frise de festons avec éléments cordiformes à terminai¬
18. Bande de pois son végétale
19. Postes simples à droite

(J> n\JJiryzx.x>// 20. Alternance de disques et de feuilles 3 1 . Guirlandes en festons avec tête de lion
1

21. Galon de cercles avec mo¬


tifs intercalaires dans des com¬
partiments cloisonnés
22. Volutes alternées avec motifs flo¬
Uv*1·
raux stylisés
32. Guirlande en feston
23. Festons avec arceaux enve¬
loppants à motifs intercalaires
en V ouvert et calices intérieurs 24' Arceaux
motifs intercalaires
enveloppants
trifoliés avec -,t\f "ψ) M "W
33. Guirlande rigide de feuilles de vigne

25. Arceaux enveloppants à décor intérieur floral avec alternance de 0 25 50 cm


palmettes stylisées
λ ςν
!"Φ. ι

Fig. 610 - Tête bar¬


bue, ACS 62828 (R.B.)

Fig. 611 - Jeune femme dénudée,


ACS 62453 (R.B.) h

Fig. 614 - Petit Amour à la cornucopia, ACS 62476 (R.B.)

àFig.droite,
616 - Tête
ACSde62482
profil
(R.B.)
Fig. 612 - Tête de jeune
femme, ACS 62458 (R.B.) Fig. 615 - Tête fémi¬
nine, ACS 62480 (R.B.)
Fig. 624 - Génie de l'Automne portant un lièvre, ACS 62525

Fig. 622 - Sphère armillaire, ACS 62525 (R.B.) Fig. 626 - Tête dionysiaque couronnée de feuillage, ACS 62445 (A.B.)
I

Fig. 627 - Tête féminine de profil à droite, ACS


62534 (R.B.)

Fig. 628
62946 (A.B.)
- Petit Amour, ACS Fig. 629 de
ronnée
(R.B.) - Figure
lierre,féminine
ACS 62543
cou¬

Fig. 632 - Tête fémi¬


nine de trois quarts
à gauche, ACS 63777
(R.B.)

Fig. 630 - Junon et Hébé (?) provenant du Fig. 631 - Amour ailé, ACS
plafond du portique [1], ACS 62535 (R.B.) 62817 (R.B.)
η(L'I
~ ι

π ..................................
...............
....................
JMjjHpgg
WKIfrA
·ΗμΜβ·Ι: ϊ il*

,
Fig. 636a - Tête de vieillard Fig. 636b - Guerrier avec bouclier,
levée, ACS 62496 (R.B.) ACS 62465 (Archives L. D'Orsi)

Fig. 636c - Apothéose de Mercure, ACS 62526 (A.B.)


1

Fig. 637ACS
voilée, - Satyre
62467 (d'ap.
portant
Eliaune
1957,double
pl. IV)flûte et femme

Fig. 639 - Tableau de Diane et Actéon en stuc, protomés de


béliers de part et d'autre d'un médaillon surmonté d'un aigle,
Fig. 638 - Satyre couché SMY, ACS 62539 (A.B.) ACS 62439 (A.B.)
Fig. 640 - Buste de Satyre de trois quarts dos et
femme appuyée à son épaule, ACS 62440 (A.B.)

Fig. 641 - Figure flottante


portant un panier, ACS 63714
(A.B., C.A.) tracé gravé ACS 63714

ACS 62468

ο 10 cm
Fig. 646 - Masque à l'angle d'une
bordure ajourée, ACS 62468 (A.B.)

Fig. 645 - Buste de Psyché, pla¬


Fig. 644 - Tête féminine fond du portique [3], ACS 62487
voilée et couronnée de (R.B.)
feuillage trouvée dans le
jardin [9], provenant d'un
plafond, ACS 62441 (R.B.)

Fig. 650a - Tête de


femme trouvée dans
la pièce [12], prove¬
nant d'un plafond,
ACS 62499 (A.B.)

■HI
Fig. 648 - Buste de Satyre de trois quarts
Fig. 647 - Figure flottante portant dos et femme appuyée à son épaule, ACS
un panier, ACS 63714 (A.B.) 62440 (R.B.)

Fig. 650b - Tête de femme


trouvée dans la pièce [12],
provenant d'un plafond,
ACS 62497 (A.B.)

Si.·;
Stabia)
scavi
Ufficio
Iocrihivoe,s
(C.
Ar[4]
d'accès
rampe
la
de
Plafond
-
651
Fig.
Fig. 653 - Plafond de la rampe d'accès [4] (A.B.)

Fig. 654 - Détail de la Méduse du


plafond [4], avant restauration (C.
Iorio, Archives Ufficio scavi Stabia)

Fig. 655 - Détail de la Méduse du


plafond [4], après restauration (A.B.)
!v, Fiu. - Plafond de [14], figure centrale ailée à la cc
d'abondance (A.B.)

Fig. 657 (R.B.)


dauphin - Plafond de [14], zone de rattrapage avec néréide sur un
Fig. 662 - Plafond de [14], relevé d'ensemble (J.P.A, J.F.L.)
Fig. 667 - Figure flottante voilée de l'Hiver, plafond
ocre jaune, ACS 62880 (R.B.)
Fig. 669a - Plafond ocre jaune: quelques morceaux-clefs (A.B.)
Fig. 670 - Plafond ocre jaune, reslitulion d'ensemble (D.P., A.S.L., R.N. P.)
SM 1)12

■i.MDri

sm; ) ι SMD16

Al S

Fig. 671a - Plafond ocre jaune: quelques morceaux-clefs (A.B.)

'25 cm


_ -—
I

de feuillages, plafond ocre jaune, ACS 62877 ρ· 57 _ Figure flottante de l'Eté (?) au milieu d'un carré du plafond
'' jaune (A.B.)

(J.R.)
symétriques
pièces
des
et
nymphée
du
40
Pecteur
-
s672
du
lan
1
54
wmw w wB Fig.
Fig. 675 - Pièce [30], bordure du plafond (R.B.) SE du plafond (R.B.)
?

Fig. 677 - Pièce [30], schéma du plafond (J.P.A., J.F.L.)


Fig. 678 - Amour avec une massue, attribué
au plafond de la pièce [30], ACS 62462 (A.B.)

Fig. 679 - Petit Amour dansant tenant


un panier, attribué au plafond de la
pièce [30], ACS 62509 (R.B.)

'■ %f «.-■·■ Λ**■.%■ -ι»»»····.*im xt.. r


'
*,

. -Κ " .
-sy

Fig. 681 - Pièce [35], plafond (J.F.L)

Fig. 682a - Pièce [35], partie centrale du plafond (R.B.)

Fig. 682b - Médaillon ovale avec Amour sur un monstre


marin (R.B)

JL

; ™

Fig. 683 - Pièce [35], bordures du plafond (R.B.)

Fig. 684 - Pièce [35], extrémité du plafond avec


vase sous bordure ajourée semi-circulaire (R.B.)
Fig. 687 - Pièce [50], vue générale du plafond (A.B.)
Fig. 690b - Détail du médaillon avec tracé pré¬
paratoire gravé (A.B.)
Fig. 688 - Pièce [50], détail de l'Amour avec une pyxis, zone de
raccord au NO (R.B.)

Fig. 691 - Pièce [50], détail de


la tête d'Europe (A.B.)

Fig. 689 - Pièce [50], détail d'un des Amours, zone de raccord
SE (R.B.)


S

Fig. 692 - Pièce [50], plafond: détail


Fig. 690a - Pièce [50], plafond: Amour à la Ivre et médaillon
(R.B.) de l'Amour à la lyre (Archives L.
D'Orsi)
r

Ο5
Fig. 693 - Pièce |_50], schéma d'ensemble du plafond (J.P.A., J.F.L.)
-3 ■} .Ai
italica
ritrovati;
non
ma [10] [1-2]
inter acot a
sigil ata
terra
in
citati EARESTERNA
AMBIENTE GIARDINO pertusae
reperti
i Anfora Ollae Dolio Piat o Recip ente
AHnfora
H Τυ G* V
indica
?
il
;
situ
in a
inmarmo in
marmo
acroma
situ
in
non leonina
raieperti [26]
mensa
da (P.M.)
NINFEO n e o - a t i c o zampa acalice mon ansat datelaio
di
CUCINA
rinvenuti piedi
riferiscono
si Lucerna Cratere Tre forma Cratere Taz a Peso
reperti
i F Ρ K? Q R* S*
let ere
Le delsup lealet ile
e
iil
*
ndica
N.B.
leonina, [34]
del 'ar edo
[25] vasca di
amb. nic hia
zampa
[34]
nella
[25] [34] reperti
dei
forma
a nic hia
(bronzo?),
mes idniansa, nic hia [34]
oda
in ve
di
ni c
t r
h o,
i a
TERME amb. di [23]
mensa
metal o
di marmo,
in
fe
di r ro, divetro, amb.
piedi [25]
Striglie Verga Due amb. Servizio Piat o Cop et a L694
-
oFig.
caliz azione
MLabrum ΗAnfora,
I? J? K? L Ν0
pietra
in
[59]
amb.
[59] [19] italica
[44] ainbdiHe[r5monm9]b.zeos, lin gdel
sui
tufo
arardiunmi (?)
basamento
su
amb.
ATRIO d'argento, lignea GIARDINO
sigil ata
terra
in
dibA*Corornvzo,
Statuet a Meridiana Lucerna Piat o Anfore
CaC?ndelabro E?Cas aforte
B? D* p* G* H*
f.·>·?'<y -ι
1

——Tw*
Fig. 698-699 - Cratere neoattico con scena dionisiaca, lati a e Fig. 700 - Cratere neoattico con scena dio¬
b, MANN 6779 (A. Foglia) nisiaca e disegno della decorazione, MANN
6779 (L. R.)

sta e zampa leonina MANN (A. Foglia) Fig. 702-703 - Cratere a calice, ACS 63853 (G. Imparato)
2?/

0 2cm
Ο 6cm
Ο 3cm 0 3cm

w
0 2cm

Ο 6cm 0 2cm

18

0 3cm

Ο 8cm Ο 3cm 16

Fig. 705 - 8. Olletta forata per uso agricolo, Villa S.


Marco, deposito, ACS 61840. 15. Recipiente, Villa S.
Fig. 704 - 1. Fondo di piatto in terra sigillata italica Marco, deposito. 16. Fistula fittile, ACS 60103. 17. Pe¬
con bollo (SE)X M F. ACS 62038. 2. Fondo di coppa so da telaio tronco-piramidale, ACS 61834. 18. Vassoio
in terra sigillata italica con bollo CAMVRI(I) ACS circolare biansato in vetro, ACS 60388. 19. Coppetta
62990. 3. Olla biansata a corpo ovoide e profilo con¬ su tre piedi in vetro, ACS 60387. 20. Lucerna mono¬
tinuo, Villa S. Marco, deposito. 4. Olla biansata a licne di tipo Dressel 9 ο 1 1 con bollo BHT, ACS 60346.
corpo ovoide e profilo continuo, Villa S. Marco, 21. Lucerna monolicne di tipo Dressel 11, ACS 60429
deposito. 5. Anforetta a fondo piano, Villa S. Marco (E. Milone)
deposito. 6. Olletta monoansata ACS 61985. 7. 01-
letta monoansata ACS 61987 (E. Milone)

Fig. 706 - Villa S. Marco, anfore depositate nel


giardino [19] durante gli scavi degli anni '50 (SAP)
s*&*"&· -Wt®.

Dressel
Fig. 707 - 1B.
1. Anfora
31. Anfora
di forma
di
forma Camulodunum 184 Fig. 708 - Anfore trovate nell'ambiente [23]
(Villa S. Marco, deposito) (Stabiae 1991, 58)
r

ig f

0 8cm .) 7 0 8cm 38

0 6cm

709 - Anfore vinarie, Villa S. Marco, deposito (E. Milone)


39

m
40
0 6cm
Fig. 712 - Anfore non
provenienti dalla villa,
Villa S. Marco, deposi¬
to (E. Milone)
28 LU 32
0 6cm Ν
0 6cm 0 33Seni
'«-VX ν

34 35
30 0 6cm
Fig. 710 - Anfore vi¬
narie, Villa S. Marco, 36 4 37
deposito (E. Milone)
Fig. 711 - 32-35. Anfore da garum (32,
33, 35, Villa S. Marco, deposito, 34 ACS
60632). 36-37. Anfore di contenuto in¬ Fig. 713 -inDolio
samento muratura
incassato entro un ba¬
certo, Villa S. Marco, deposito (E. Milone)

Fig. 714 - Cerniera Fig;· 716-Salva-


ad alette della porta Fig. 715 - Serratura V spigolo di mobile
tra gli ambienti [18] della porta del vano 1 ο cassetta dall'am-
e [21] (SAP) [34] (SAP) W biente [48] (SAP)
lim

Fig. 7 1 7 - Sviluppo della decorazione delle coppe A e Β (L. Donatelli Dotta)

ή!

Fig. 718 - Adorazione del toro, a, c. Skyphos A. b. Skyphos Β (SAN)

Fig. 719 - Adorazione dell'ariete, a-b. Skyphos Β (SAN) Fig. 720-721 - Skyphos B: particolari delle anse (SAN)

Fig. 724 - Moneta ACS 60421


Fig. 722 - Skyphos C a decorazione
vegetale naturalistica, lato a (SAN) Fig. 723 - Frammenti di phiale con pae¬
saggio nilotico (SAN)

Fig. 725 - Moneta


ACS 61864 (SAP) Fig. 726 - Moneta ACS 60403 (SAP) Fig. 727 - Moneta ACS 62546 (SAP)

Fig. 728 - Moneta ACS 60234 (SAP)

Fig. 729 - Moneta ACS 60393 (SAP)


Vy

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65

17
Graffiti attabeticidietà
Vornana (α. γ
■EM>-Scala: η. 16
a 1/4> gii altri a 1/2
51 10 53

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81 Λ 68 *cclm
4

Z/Q/IA/K
66 42
72

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52

85
/ 20
Fig. 734 - Graffiti, raffigurazioni di età romana ο borbonica (A.V., F.M.). Scala: n. 83 e n. 84 a 1/4; gli altri a 1/2
122
5cm

189

44

123

170 142 172


Sem

136 133 127

Fig. 736 - Graffiti, raffigurazioni di età borbonica (A.V., F.M.). Scala: n. 13, n. 44, e n. 122 a 1/4; gli altri a 1/2
Fig. 737 - Graffiti, raffigurazioni di età borbonica (A.V., F.M.) Scala: n. 109 e n. 167 a 1/4; gli altri a 1/2
Fig. 740 - Graffito n° 52, ambiente [32] (SAP) Fig. 741 - Graffito n° 18, ambiente [27] (SAP) Fig. 742 - Graffito n° 115, am¬
mm biente [27] (SAP)

S ïi *
\
s •

Fig. 743 - Graffito n° 100, ambiente [22] (SAP) Fig. 744 - Graffito n° 19, ambiente [40] (SAP)
mmm® * "■· ."λ***. V,,
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mmm ''ht*.
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iétmi
■Λΐύ/Π,
ili;*·.Γ
Mi ' 'siti*'

œ,«,»

:f Fig. 747 - Graffito n° 23, ambien¬


ï\4.
Maudis. MLj te [54]; al di sopra si distinguono
alcuni graffiti di età borbonica
Fig. 745 - Graffito n° 21, ambiente [54] (SAP) Fig. 746 - Graffito n° 59, ambiente [48] (SAP) (SAP)
Λ- &>' y -'S ο "iP "
·
!.

Fig. 752scavi
Ufficio - Pièce
Stabia)
[12] au moment des fouilles, vue prise de l'est (Archives

Fig. 751 - Portique [2] (Archives L. D'Orsi 1950-58)

' "vV_-■
"■ ,

·

Fig. 754 - La pièce [12] au moment des fouilles, vue prise du nord (Ar¬
Fig. 753a - Le cratère à calice lors de chives Ufficio scavi Stabia)
sa trouvaille en avant du nymphée
(Archives Ufficio scavi Stabia)

Fig. 753b-c - Empreintes de feuilles: laurier rose (Ne -


rium Oleander), dans la piscine [15], n° 2965; chêne
vert (Quercus Ilex), dans le couloir [45], n° 497, Fig. 755 - Les portiques supérieurs [1-2] et la "crypta" [7] au moment des
Musée de Boscoreale (SAP) fouilles (SAP)
V)
fontaines
et
(A.B.)
bas ins
fraîches
ePinsoèlecileés Verdure Piscines,
Pièces ensoleil ées
ou
fraîches
pièces
des
l'exposition
et
remarquables
vue
de
points
les
avec
villa
la
de
Vnueérale
-
756
géFig.
Fig. 758 - Tableau des différents types de bordures ajourées (A.B. sur relevés divers).
Les numéros renvoient aux pièces et les étoiles aux plafonds
COLLECTION DU CENTRE JEAN BÉRARD, 18
COLLECTION DE L'ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME, 258
SOPRINTENDENZA ARCHEOLOGICA DI POMPEI

LA VILLA SAN MARCO A STABIA

A CURA DI ALIX BARBET E PAOLA MINIERO

Testi di Agnès Allroggen-Bedel, Alix Barbet, Nicole Blanc, Annamaria Ciarallo, Hélène Eristov,
Teresa Giove, Anne-Sophie Ledere, Enrichetta Leospo, Colette Meuleau, Paola Miniero,
Rui Nunes Pedroso, Stella Pisapia, Dominique Plateau, Luciano Rega, Jacques Rougetet,
Marie-Odile Savarit, Antonio Varone, Odile Wattel de Croizant

ILLUSTRAZIONI
II

Napoli-Roma-Pompei
1999
f
sjlhv \N
j
.

Ί Quartier de l'atrium
Quartier des cuisines

[
Quartier des thermes
Quartier des portiques
Quartier du nymphée

I
I
0 5 10

CONVENTIONS GRAPHIQUES ABREVIATIONS DES COULEURS


He
* m *ψ «m ♦ «· " 9· Λ

2
ΓΊΤΊ fl-fl mortier joint de travail (1(2 fait avant 2)1 )
pontata, Bg
bc
Br
crb bleu
blanc
beige
brun
crème

UULilU
Gr gris
tracé préparatoire incisé j jaune clair
M marron
mm tracé préparatoire imprimé (cordelette) m marron clair
sens des roseaux MR marron rouge
Ν noir
traces de couleur OJ ocre jaune
oj ocre jaune clair
usure r rose
s s >* -JT- s'
Rbx rouge bordeaux
ciment moderne rbx rouge bordeaux clair
RO rouge ocre
Τ axe de symétrie RV rouge vermillon
rvt rose violet
lignes de restitution V vert foncé
plaque prélevée remise en place V vert clair
graphiquement Vt violet
Diffusion des publications
Diffusion De Boccard EDIPUGLIA L'ERMA di Bretschneider Dr. Rudolf Habelt GmbH
1 1 rue de Médicis Via Dalmazia, 22/B Via Cassiodoro, 19 Am Buchenhang 1
00193 Roma 53115 Bonn
,

75006 Paris 70050 Bari-S. Spiri to

© Centre Jean Bérard - ISBN 2-903189-61-7 (édition complète)


ISBN 2-903189-64-1 (Illustrazioni II)
© Ecole française de Rome - ISSN 0223-5099
ISBN 2-7283-0608-7 (édition complète)
ISBN 2-7283-0611-7 (Illustrazioni II)

Stampa: Arte Tipografica - Napoli - Settembre 1999


Figura 1
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Fig. 1 -Plan d'enseîïible de la vil a, état des lieux en 1983, plan des structures (L.R., J.R.)
Figi1 RA 62
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Fig. 62 Coupes sur la vil a (J.R.)



-

I
Figura 63
36 b 35a 29 23 34 37
Fig. 63 - Coupes sur la villa (J.R., J.-P.A.)
Figura 64
Fig. 64 - Coupes sur la villa (J.R., J.-P.A.)
4C,

Figura 310
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§3121 crT
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/ACS 62450 ACS 62455

RBx

RBx PORTE RBx

SOL SOL 50 cm
Fig. 310 -Atrium [44], relevé du mur NO face à l'entrée (M. Ο. S., T.A.)
PIEDROIT

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SM 16/1■' vf A'U./Ί
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ROUGE CINABRE il J i]!j·
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I
ACS 63702 OCRE JAUNEACS 63703 SM16/26 SM 16/29 OCRE JAUNE SM 16/15
OCRE JAUNE ACS 63701 \JCù- ACS 63700 JSMJÄ4. ACS 63699

III
ACS 62470
I

SM 16/32,' Mil/ j qMj 16/30


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SM 16/21Λ
BLANC ή ΛΕ9Λ BLANC »VCSûrf~* r»>'■»τη<ο» i
BLANC
ROUGE CINABRE SM 16/24
J
OCRE JAUNE SM 16/1 SMM 16/216/8 SM 16/37 OCRE JAUNE SM 16/27 SM 16/28 Im 16/12 OCRE JAUNESM 16/23 SM16/25 SM 16/2 50 cm
Fig. 470 - Pièce [16], restitution des murs SO (en haut) et NE (en bas) réinsérant les fragments existants (H.E., C.A.)
Figura 508
zz

Fig. 508 Portique [20], restitution réinsérant les fragments prélevés (H.E., C.A.)
-
Figura 565
2m

FENETRE D

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SOL
Figura 585
Figura 586
RBx OJ
OJ OJ
RBx RBx
RBx RBx RBx

RBx OJ
RBx
RBx RBx
SOL

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RBx
ν

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50 cm
SOL
SOL
Fig. 586 Portique [2], relevé (A.B., M.O.S., A.S.L
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)
?"

Figura 757

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