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Intégrales et primitives
1
CHAPITRE 4. INTÉGRALES ET PRIMITIVES 2
La subdivision σ = {0, 1, 2, 2.5, 3} est adaptée à ϕ. De plus, on peut définir ϕ en utilisant une subdivision
plus fine que σ. Par exemple,on peut écrire :
x ∈ [0 , 1 [
−2 si
x ∈ [1 , 1.5 [
1.5 si
x ∈ [1 , 2 [
1.5
si
ϕ (x) =
−0.85 si x ∈ [2 , 2.25 [
si x ∈ [2.25 , 2.5 [
−0.85
x ∈ [2.5 , 3]
4 si
et alors la subdivision σ0 = {0, 1, 1.5, 2, 2.25, 2.5, 3} qui est plus fine que σ est aussi adaptée à ϕ.
Proposition 1 (Propriétés algébriques). Pour tout λ ∈ R et ϕ, ψ ∈ E([a , b] , R) alors les fonctions λϕ,
ϕ + ψ, ϕ.ψ, |ϕ| sont des éléments de E([a , b] , R).
Remarque 1. Il découle de la proposition précédente que E([a , b] , R) est un sous espace vectoriel de
l’espace de toutes les foncion réelles définie sur l’intervalle [a, b].
où
c0 = ck si k = 0, 1 . . . j − 1
0 k 0
c j = c j+1 = c j
c0 = c
si k = j + 2 . . . n + 1
k k−1
On pose I(σ) = k=1 (xk − xk−1 ) ck et I(σ0 ) = n+1
Pn P 0 0 0
k=1 xk − xk−1 ck . Alors
j−1
X n+1
X
I(σ0 ) = xk0 − xk−1 ck + c0j (x0j − x0j−1 ) + c0j+1 (x0j+1 − x0j ) +
0 0
xk0 − xk−1
0 0
ck
k=1 k= j+2
j−1
X n+1
X
= (xk − xk−1 ) ck + c j (u − x j−1 ) + c j (x j − u) + xk0 − xk−1
0 0
ck
k=1 k= j+2
j
X n
X
= (xk − xk−1 ) ck + (xk − xk−1 ) ck
k=1 k= j+1
= I(σ)
Si l’on ajoute un point v à σ0 entre x0j−1 et x0j , on trouve une autre subdivision σ00 de [a, b] plus fine que σ0
et σ. Par un raisonnement similaire, on peut montrer que I(σ00 ) = I(σ0 ). Donc, le nombre I(σ) ne change
pas si on change la subdivision σ de l’intervalle [a, b] par une autre plus fine. Ainsi, ce nombre ne dépend
que des valeurs de ϕ et de a et b les extimités de l’intervalle [a, b].
Cas particuliers :
1. ϕ est constante sur l’intervalle [a , b] : Dans ce cas : c1 = c2 = · · · = cn = c
Rb
Ainsi a c dx = c nk=1 (xk − xk−1 ) = c (xn − x0 ) = c(b − a).
P
Rb
En particulier si c = 0 on trouve a 0 dx = 0.
CHAPITRE 4. INTÉGRALES ET PRIMITIVES 4
2. ϕ est définie par une subdivision uniforme : Dans ce cas xk − xk−1 = h = b−a
n
.
Rb
Ainsi a ϕ(x) dx = h nk=1 ck = b−a
P Pn
n k=1 ck .
Rb
Remarques. 1. Dans la notation ϕ (x) dx , la variable x est une variable muette et on peut la
a Rb Rb Rb
remplacer par une autre variable ; i.e. on peut écrire a ϕ (x) dx = a ϕ (t) dt = a ϕ (s) ds = . . ..
Rb
2. Le nombre réel a ϕ (x) dx ne dépend pas de ϕ(xk ) ,k = 0, . . . , n ( valeurs de ϕ aux points de la
subdivision considérée ).
3. Il est clair que si ϕ est une fonction nulle sur
R b [a, b] sauf en un nombre fini de points de [a, b] alors
ϕ est une fonction en escalier sur [a, b] et a ϕ(x) dx = 0.
Rb
4. Intuitivement, si ϕ est à valeurs ck ≥ 0 alors a ϕ (x) dx = nk=1 (xk − xk−1 ) ck est la somme
P
R b aires géométriques des rectangles de bases xk − xk−1 et de hauteurs ck . Dans le cas général
des
a
ϕ (x) dx est l’aire dite algébrique qui est égale à la somme des aires de touts les rectangles
comptées négativement pour les rectangles qui sont en dessous de l’axe des abscisses et positive-
ment qui sont au dessus.
x ∈ [0 , 1 [
−2 si
x ∈ [1 , 2 [
1.5
si
ϕ (x) =
−0.85 si x ∈ [2 , 2.5 [
si x ∈ [2.5 , 3]
4
On a ainsi
Z 3
ϕ (x) dx = (−2) × (1 − 0) + 1.5 × (2 − 1) + (−0.85) × (2.25 − 2) + 4 × (3 − 2.5) = 1.075
0
R1
Exemple 7. Calculer −2
E (2x) dx.
CHAPITRE 4. INTÉGRALES ET PRIMITIVES 5
n o
Réponse : La subdivision régulière σ = −2, − 32 , −1 , − 12 , 0 , 12 , 1 est adaptée à la fonction en esca-
lier x 7→ E(2x). On a :
si x ∈ [−2 , − 23 [
−4
x ∈ [− 32 , −1 [
−3 si
x ∈ [−1 , − 12 [
−2 si
E (2x) = x ∈ [− 12 , 0[
−1 si
x ∈ [0 , 12 [
0 si
x ∈ [ 21 , 1 [
1 si
x=1
2 si
R1
Donc −2 E (2x) dx = 2−(−1)
6
(−4 + (−3) + (−2) + (−1) + 0 + 1) = − 92 .
On termine cette section par quelques propriétés de l’intégrale des fonctions en escalier résumées dans le
résultat suivant :
Autrement dit, la fonction réelle f est dite intégrable sur [a , b] si pour tout ε > 0 , on peut trouver deux
fonctions en escalier ϕ et ψ encadrant f et telle que la différence de leurs intégrales ( c’est l’aire de la
portion colorée dans la figure ci-dessous ) ne dépasse pas ε.
Remarque 2. On sait bien que toute fonction en escalier est bornée. Donc d’après la définition 6 , toute
fonction intégrable sur un intervalle [a , b] est bornée. Par conséquent, une fonction non bornée sur
[a , b] n’est pas intégrable sur [a , b] .
Notation : L’ensemble de toutes les fonctions réelles intégrables ( au sens de Riemann ) sur l’intervalle
[a , b] est noté par I([a , b] , R).
Théorème 2. Toute fonction réelle monotone sur l’intervalle [a , b] est intégrable sur [a , b] .
CHAPITRE 4. INTÉGRALES ET PRIMITIVES 6
Démonstration. Soit f : [a , b] → R une fonction réelle monotone sur [a , b]. Si f est constante alors
elle est intégrable sur [a, b]. Supposons par exemple que f est croissante sur [a , b] et non constante
( ainsi f (a) < f (b) ) . Soit σ = {x0 , x1 , . . . , xn } une subdivision de [a , b] . Considérons les deux
fonctions en escalier ϕ et ψ adaptées à la subdivision σ définies par :
ε
Z b
(ψ(x) − ϕ(x)) dx ≤ ( f (b) − f (a)) = ε
a f (b) − f (a)
Ce qui signifie par définition que f est intégrable sur l’intervalle [a, b] .
x si x ∈ [0 , 1[
f (x) = x=1
2 si
e x si x ∈]1, 2]
Il est clair que f est monotone (elle est croissante ) sur [0 , 2], donc elle est intégrable sur [0 , 2] .
CHAPITRE 4. INTÉGRALES ET PRIMITIVES 7
Une classe importante des fonction intégrables sur un intervalle fermé et borné [a , b], est la classe des
fonctions continues par morceaux sur [a , b].
Définition 7. Une fonction f : [a , b] −→ R est dite continue par morceaux sur [a , b] s’il existe une
subdivision σ = { x0 , x1 , . . . xn } de [a , b], tels que f soit continue sur chaque intervalle ouvert ]xk−1 , xk [
et la limite à droite de f au point xi−1 et la limite à gauche de f au point xi existent pour tout i ∈
{1, 2, . . . , n}.
L’ensemble de toutes les fonctions continues par morceaux sur [a , b] est noté par Cm ([a , b] , R).
Il ‘est clair que toute fonction continue sur [a , b] est continue par morceaux sur [a , b] . C’est-à-dire
C([a , b] , R) ⊂ Cm ([a , b] , R).
Exemple 9. Soit f : [−4 , 4] → R la fonction réelle définie par f (x) = ln(|x|E(|x|) + 1). où E(x) désigne
la partie entière de x. Quand on explicite la partie entière de x sur l’intervalle [−4, 4] on voit clairement
que f ∈ Cm ([−4 , 4] , R) .
Comme f est bornée sur [a , b], alors m = inf x∈[a,b] f (x) et M = sup x∈[a,b] f (x) existent. Soient les deux
fonctions ϕ0 et ψ0 constantes sur [a, b] définie par
Il est clair que ϕ0 , ψ0 ∈ E ([a , b]) et ϕ0 ≤ f ≤ ψ0 sur l’intervalle [a, b]. Donc A∗ ( f ) et A∗ ( f ) sont
Rb
non vides. De plus, la partie A∗ est majorée par a ψ0 (x) dx = M(b − a) et la partie A∗ est minorée par
Rb
le nombre a ϕ0 (x) dx = m(b − a) . D’après l’axiome de la borne supérieure, on en déduit que les deux
nombres réels I∗ ( f ) = sup (A∗ ( f )) et I ∗ ( f ) = inf(A∗ ( f )) existent et on a I∗ ( f ) ≤ I ∗ ( f ) .
Donc Z b
0 = I ( f ) − I∗ ( f ) >
∗
( ψ (x) − ϕ (x) ) dx − 2ε
a
Rb
Ainsi ∀ ε > 0 ∃ ϕ , ψ ∈ E ([a , b]) : ϕ ≤ f ≤ ψ et a
( ψ (x) − ϕ (x) ) dx < 2ε .
Donc par définition, f est intégrable sur [a , b].
Supposons maintenant que f est intégrable surR [a , b]. Soit ε > 0 . Alors il existe deux fonctions en
b
escalier ϕ et ψ telle que ϕ ≤ f ≤ ψ sur [a, b] et a (ψ(x) − ϕ(x))dx < ε.
Donc, d’après la définition des nombres I ∗ ( f ) et I∗ ( f ) , on en déduit que
Z b Z b
ϕ(x) dx ≤ I∗ ( f ) ≤ I ( f ) ≤
∗
ψ(x) dx
a a
Définition
Rb 8. Soit f une fonction réelle intégrable sur [a, b]. L’intégrale de f sur [a , b] notée par
a
f (x) dx est le nombre réel défini par :
Z b
f (x) dx = I∗ ( f ) = I ∗ ( f )
a
CHAPITRE 4. INTÉGRALES ET PRIMITIVES 9
Rb
Remarques. 1. Dans la notation f (x) dx , la variable x est une variable muette et on peut la
a Rb Rb Rb
remplacer par une autre variable ; i.e. on peut écrire a f (x) dx = a f (t) dt = a f (s) ds = . . ..
C’est comme l’on peut changer l’indice de sommation sans affecter la valeur de la somme
N
X N
X N
X
uk = ui = uj = . . .
k=1 i=1 j=1
2. Si f une fonction réelle intégrable sur [a, b], alors il est clair d’après la définition 8 que
Z b
m (b − a) ≤ f (x) dx ≤ M (b − a)
a
Remarque 3.
Si on considère une subdivision uniforme σn de pas hn = b−a n
de l’intervalle [a, b] , alors la somme de
Riemann s’écrit n
(b − a) X
R ( f, σn , Λ ) = f (λi )
n i=1
Si l’on choisi de plus λi = xi = a + i b−a n
alors on note la somme de Riemann dans ce cas par R( f, σn )
et on a alors : n !!
(b − a) X b−a
R ( f, σn ) = f a+i (∗)
n i=1
n
La somme de Riemann R ( f, σn ) définie par la relation (∗) est appelée somme de Riemann uniforme.
Corollaire 2. n
Z b !!
(b − a) X b−a
f (x)dx = lim f a+i
a n→+∞ n i=1
n
Réponses :
1. f (x) = x . On a R ( f, σn ) = hn f (a + i hn ) avec hn =
Pn b−a
i=1 n
. Donc
n
X n
X n
X n
X
R ( f, σn ) = hn (a + i hn ) = hn a + hn i hn = hn n a + (hn )
2
i.
i=1 i=1 i=1 i=1
i= n(n+1)
Pn
Comme i=1 2
, on trouve :
(n + 1) (b − a)
!
R ( f, σn ) = (b − a) a +
2n
Ainsi
(n + 1) (b − a)
!
R ( f, σn ) = (b − a) a +
2n
La fonction f étant continue sur [a, b], alors on obtient
(n + 1) (b − a) b+a
Z b ! !
1 2
A= x dx = lim (b − a) a + = (b − a) = b − a2
a n→+∞ 2n 2 2
CHAPITRE 4. INTÉGRALES ET PRIMITIVES 11
2. f (x) = e x . En utilisant la formule de somme des termes d’une suite géométrique, on obtient
n n n hn
!
X X
hn i a hn e −1
R ( f, σn ) = hn ea+i hn
= hn ea
(e ) = hn e e
i=1 i=1
ehn − 1
En réunissant les deux points 1) et 2) du théorème 4 , on dit que l’intégrale est un opérateur linéaire.
C’est-à-dire , l’intégrale d’une combinaison linéaire de fonctions intégrables sur [a, b] est égale à la
combinaison linéaire des intégrales de ces fonctions sur [a, b] .
Remarque 5. L’ensemble I([a , b] , R) des fonctions intégrables sur l’intervalle [a , b] , muni de l’ad-
dition fonctionnelle ( loi interne ) et la multiplication par scalaire (loi externe ) est un espace vectoriel
réel. De plus l’application T : I ([a , b], R) −→ R définie par
Z b
T (f) = f (x) dx
a
2. Si f (x) ≤ g (x) sur [a , b] alors h (x) = g (x) − f (x) ≥ 0 sur [a , b]. En utilisant la positivité et la
linéarité de l’intégrale, il vient
Z b Z b Z b
g (x) dx − f (x) dx = h (x) dx ≥ 0
a a a
Démonstration. Il est clair que la différence f − g est une fonction en escalier nulle sur [a, b] sauf aux
points s1 , s2 , . . . , s p ∈ [a, b]. Donc
Z b Z b Z b
( f (x) − g (x)) dx = 0 =⇒ f (x) dx = g (x) dx
a a a
Exemple 12. Soient f , g : [0, 1] → R deux fonctions réelles définies par
x si x ∈ [0 , 1[
( (
x si x ∈]0, 1]
f (x) = et g (x) =
4 si x = 1 0 si x = 0
Il est clair que pour tout x ∈]0 , 1[ f (x) = g(x) . Comme f et g sont monotones sur [0, 1], elles sont
intégrables sur [0, 1] , et on a
Z 1 Z 1 Z 1
1
f (x) dx = g (x) dx = x dx =
0 0 0 2
CHAPITRE 4. INTÉGRALES ET PRIMITIVES 13
Convention : Soit f une fonction intégrable sur un intervalle [a , b]. On convient d’écrire :
Z λ
f (x) dx = 0 ∀ λ ∈ [a, b]
λ
Rβ Rα
Et que α
f (x) dx = − β
f (x) dx , ∀ α , β ∈ [a, b].
Figure 4.7 – L’aire comprise entre la courbe de f et les droites d’équations x = a et x = b et y = 0 est
égale à l’aire du rectangle jaune
Démonstration. La fonction f étant continue sur [a, b] , elle est bornée et attient ses bornes. Soient
Donc Z b
∀ x ∈ [a, b] : m ≤ f (x) ≤ M =⇒ m (b − a) ≤ f (x) dx ≤ M(b − a)
a
CHAPITRE 4. INTÉGRALES ET PRIMITIVES 14
Ce qui donne Z b
1
m≤ f (x) dx ≤ M
b−a a
Ainsi, d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe c ∈ [a, b] telle que
Z b
1
f (x) dx = f (c)
b−a a
.
Réponses :
1) Soit v : [0 , 200] → [0 , +∞[ la fonction qui décrit la vitesse du mobile. Alors la distance de parcoure
pendant 200 seconds de son départ est Z 200
d= v (t) dt
0
Comme v est positive sur [0 , 200], alors d est égale à l’aire du trapèze ABCD où A(0, 0) , B(200 , 0),
C(180 , 100) et D(60 , 100) . Ainsi
(AB + DC) × 100
d= = 16000 m = 1, 6 km
2
2) La vitesse moyenne vm du mobile est alors
Z 200
1 1
vm = v (t) dt = d = 80 m/s
200 0 200