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Traduction

La donna dice che una volta non sopportava la poca generosità della gente. Adesso non ci pensa
più, ma in generale le sembra che le donne siano più generose degli uomini, e i vecchi più dei
giovani, tranne quando sono stupidi e incattiviti.
Molti anni fa aveva dovuto interrompere i suoi studi di veterinaria, e per un lungo periodo non era
voluta uscire, perché tutta la gente le sembrava poco generosa. Finalmente dopo molte pressioni i
suoi familiari erano riusciti a portarla da uno psichiatra di Modena, un dottore abbastanza giovane
che però aveva i capelli quasi tutti bianchi.
Lei, prima di parlare con quel dottore, aveva voluto guardarlo bene per capire che tipo era, e gli
aveva chiesto di mettersi in mezzo alla stanza per farsi osservare. Il dottore aveva acconsentito, e lei
gli aveva girato attorno osservandolo.
Poi gli aveva chiesto di levarsi la giacca per vedere come teneva le spalle. Anche a questo il dottore
aveva acconsentito, sorridendo e poi informandosi: “Come mi trova?”
Lei gli aveva detto: “La trovo bello, ma anche un po' triste, perché non si fida degli altri.” Lo
vedeva da come teneva le spalle che non si fidava degli altri, e gli ha chiesto come poteva lui curare
la gente se non si fidava. Il dottore gli aveva risposto con molto serietà: “Ha ragione, ma non è
colpa mia.”
Ad ogni modo lei aveva accettato di parlargli, siccome lui aveva acconsentito a farsi guardare, e
questo voleva dire che era almeno un po' generoso. (...)
Alla fine della visita il giovane dottore con i capelli bianchi le aveva fatto due profezie. La prima,
che un giorno si sarebbe accorta di essere identica a tutti gli altri perché anche lei giudicava gli altri,
e poi standosene chiusa in casa era anche lei poco generosa. La seconda, che nel giro di un anno le
sarebbe successo qualcosa che l'avrebbe scossa, facendole passar di mente questi problemi.
(Gianni Celati, Narratoti delle pianure)

PRODUCTION ÉCRITE (/30)

Vous traiterez l’un des sujets suivants en menant une réflexion argumentée soutenue par des arguments
précis et enrichie d’exemples variés (350/400 mots) :

 Vous écrivez une lettre ouverte au Ministre de l’Environnement pour exprimer votre indigna-
tion et votre inquiétude face aux inactions du gouvernement en termes de protection de la pla-
nète et d’engagement pour l’écologie. Vous insistez sur la nécessité d’agir au plus vite et pro -
posez des solutions concrètes.

 De nos jours, nombreuses sont les personnes qui s’efforcent de montrer en permanence leur
meilleur profil afin d’acquérir un statut, une notoriété ou un charisme spécial auprès de leur
entourage. Faut-il se montrer pour exister ? Peut-on lutter contre la tyrannie du paraître ?
Quels sont les risques de ce genre d’attitude ? Vous donnerez votre avis en construisant une
argumentation démonstrative.
Compréhension de l'écrit III année

§1. Si le terme de « fournée » a été abondamment commenté depuis quelques jours, on s’est en revanche peu intéressé à
la manière dont Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du Front national, a nommé les organisations antiracistes. Sous
la plume du leader historique du parti national-populiste, les militants de SOS Racisme, du MRAP, de la LICRA et du
CRIF ont été qualifiés de « sycophantes » (délateurs de métiers) et de « chiens de chasse de l’antisémitisme ». Donc, en
d’autres termes, des individus et des groupes qui se seraient donné la mission de traquer, dénoncer et calomnier leurs
adversaires, au motif qu’ils seraient antisémites.
§2. Le cadre de la Loi. Au cours des années 1920-1930, de nombreux États tels que l’URSS, le Brésil ou les Pays-Bas
se sont dotés de législations antiracistes. La France n’a pour sa part franchi le pas que le 21 avril 1939, lorsque le
gouvernement d’Édouard Daladier s'est résigné, un peu à contrecœur (pour des raisons libérales), à décréter la première
loi antiraciste française (loi Marchandeau du nom du Garde des Sceaux, Paul Marchandeau). La Ligue internationale
contre l’antisémitisme (LICA, actuelle LICRA), première organisation antiraciste de masse, la réclamait depuis 1933,
persuadée que la pénalisation des comportements racistes contribuerait à les contenir, voire à les faire disparaître. Avant
la signature du décret, la LICA parvenait occasionnellement à faire interdire des meetings extrémistes, mais c’était au
moyen de décisions ministérielles ou d’arrêtés municipaux ponctuels. Pour parvenir à ses fins, elle brandissait alors la
menace (convaincante) d’interventions musclées de son service d’ordre.

§3. Le décret-loi Marchandeau servit toutefois peu. Le gouvernement de Vichy le fit abroger dès le mois d’août 1940. Il
fut rétabli à la Libération, en 1944, avec le reste de la législation républicaine, mais son usage demeura restreint. Le
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), créé en mai 1949 par des proches du parti
communiste, s’en servit pour faire condamner dans les années 1950-1960, par le dépôt de plaintes de particuliers ou
d’associations, quelques écrits antisémites (ceux parus dans Aspects de la France par exemple) ou encore des insultes
visant des Noirs (celles, par exemple, d’un militant de Jeune Nation en 1959). La législation présentait toutefois
certaines limites comme celle de ne pas permettre aux associations de se constituer partie civile. La chose fut corrigée le
1er juillet 1972, lorsque fut votée à l’unanimité de la Chambre des députés la loi Pleven. Ce vote eut lieu trois ans après
l’entrée en vigueur de la Convention internationale sur l’élimination de toutes formes de discrimination raciale de
l’ONU, qui enjoignait les pays signataires à se doter d’arsenaux juridiques dans ce domaine. Il survenait en France au
moment où le racisme anti-immigrés se manifestait de manière particulièrement inquiétante, l’année même de la
fondation du Front national.
§4. Un élément d’action majeur.  Ainsi les militants antiracistes ont-ils rapidement intégré dans leurs moyens d’action
un éventail de mesures propres à intervenir avec force contre un phénomène décidément bien difficile à éradiquer par la
seule propagande. « Museler » l’adversaire, « épurer » le pays, « nettoyer » la France sont des termes utilisés dans les
années 1930 : la brutalité du champ lexical renvoie à la nature du combat radical mené contre les thuriféraires français
des dictatures fascistes. Dans l’après-guerre, on se bat contre la réhabilitation des anciens collaborateurs et contre les
résurgences nationalistes et racistes en France ou en Europe.
§5. La traque, une mission assumée. L’antiracisme s’est construit à travers une grille de lecture antifasciste, sans cesse
réactualisée, dont certains rameaux se sont toutefois émancipés. Il a valorisé, dans le passé, l’action des chasseurs
d'auteurs de pogroms*, celle des groupes d’autodéfense, celle encore des chasseurs de nazis (avec notamment les
figures des époux Klarsfeld ou de Simon Wiesenthal). Il a surtout développé une action identifiée à la sauvegarde des
valeurs égalitaires de la République et s’est escrimé à dénoncer les comportements racistes, explicites, dissimulés ou
perçus comme tels. Il a largement reposé sur l’idée rousseauiste que l’homme est naturellement bon, perfectible, et que
l’on peut extirper les préjugés inculqués par la conscience de classe, le système ou les idéologies. L’antiracisme militant
assume donc un objectif de purification de la société de ceux qu’il considère comme les ennemis du genre humain.
Chiens de garde ou de chasse, vigie ** républicaine… qu’importe le vocable. Cet objectif est parfaitement assumé
comme a pu le rappeler SOS Racisme dans un communiqué mis en ligne le 11 juin 2014. ( * pogrom: soulèvement violent,
souvent meurtrier, organisé contre une communauté juive. / ** vigie : guetteur chargé, sur une côte de surveiller le large./ sentinelle)
§6. Pour ses détracteurs : l’antiracisme, un totalitarisme en puissance. À l’inverse, les groupements nationalistes
ont toujours été dans leur rôle en dénonçant l’essence de lois qui plaçaient à leurs yeux la pensée et la cité sous la
surveillance d’une insupportable idéologie égalitariste. Le décret-loi Marchandeau de 1939, qui visait spécifiquement le
racisme à l’état de propagande, fut la cible d'au moins deux sources : celle des ennemis naturels de l’antiracisme
refusant d’être bridés dans leurs critiques, mépris ou haine de l’étranger ; celle d’une authentique frange républicaine et
libérale de l’opinion publique, hostile à toute limitation de la liberté d’expression, de peur notamment qu’elle fasse
l’objet d’abus et de manipulation. Cette seconde position se retrouve aujourd’hui partiellement dans la dénonciation du
« politiquement correct » et de la « bien pensance ».
§7. Jean-Marie Le Pen s’inscrit dans la première position, celle qui n’a jamais accepté que soit rendue impossible – ou
presque – la critique des métèques, des étrangers et des minorités. Ce qui l’insupporte particulièrement, c’est cette place
institutionnelle de l’antiracisme, d’apparence hégémonique, acquise au fil des années car il est clair que la lutte contre le
racisme a témoigné d’une plus nette compatibilité avec les valeurs de la République que les principes de hiérarchie
naturelle ou de citoyenneté à plusieurs vitesses. La position de vigie et de chiens de garde/chasse est propre à de
nombreuses associations militantes (Vigigender par exemple, combattant contre la « théorie du genre ») mais toutes
n’ont pas acquis l’ascendance de l’antiracisme. Cela étant, on notera que l’état de division actuel des organisations
antiracistes tend à limiter leur influence.
1. Qui est Jean-Marie Le Pen ?
2. Dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses :

Vrai Faux
La première loi antiraciste française date d'avant la Première Guerre mondiale. Justifiez votre réponse
Le gouvernement d’Édouard Daladier s'est battu pour promulguer la première loi antiraciste française.
Justifiez votre réponse.
De 1939 à 1940, le décret-loi Marchandeau a été très utile. Justifiez votre réponse.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'emploi de ce décret-loi a été limité.
Avant les années 1970, la législation permettait aux associations de se constituer partie civile. Justifiez
votre réponse.
Pour Rousseau, l'homme est mauvais. Rien ni personne ne peut le sauver. Justifiez votre réponse.
Qu'il ne soit pas possible de critiquer les étrangers est inacceptable pour Jean-Marie Le Pen.

3. Répondez aux questions suivantes :


Qui est le Garde des Sceaux ?
Pourquoi la Lica demandait dans les années 1930 une loi antiraciste ?
Contre qui et contre quoi, les militants antiracistes se battent-ils juste après le Seconde Guerre mondiale ?
Qu'est-ce que “le politiquement correct” ?
4.
Dites avec vos propres mots pourquoi certains s'opposent aux lois antiracistes.

5. Soulignez la réponse correcte :


a. Dans la phrase “Donc, en d’autres termes, des individus et des groupes qui se seraient - pourchasser, poursuivre
donné la mission de traquer, dénoncer et calomnier leurs adversaires, au motif qu’ils - tuer
seraient antisémites. ” traquer signifie :
c. Dans la phrase “ Ce vote eut lieu trois ans après l’entrée en vigueur de la Convention - interdire
internationale sur l’élimination de toutes formes de discrimination raciale de l’ONU, qui - ordonner, imposer aux
enjoignait les pays signataires à se doter d’arsenaux juridiques dans ce domaine.” pays
enjoindre signifie :
d. Dans la phrase “« Museler » l’adversaire, « épurer » le pays, « nettoyer » la France - supprimer
sont des termes utilisés dans les années 1930 ” museler signifie : - réduire au silence
e. Dans la phrase “ La brutalité du champ lexical renvoie à la nature du combat radical - ceux qui louent, défendent,
mené contre les thuriféraires français des dictatures fascistes. ” thuriféraires signifie : approuvent
- ceux qui s'opposent
f. Dans la phrase “Il a surtout développé une action identifiée à la sauvegarde des - s'appliquer à faire quelque
valeurs égalitaires de la République et s’est escrimé à dénoncer les comportements chose
racistes, explicites, dissimulés ou perçus comme tels. ” s'escrimer signifie : - se limiter à faire quelque
chose
g. Dans la phrase “ celle des ennemis naturels de l’antiracisme refusant d’être bridés - encouragé
dans leurs critiques, mépris ou haine de l’étranger ” bridé signifie : - réprimé, limité

6. Trouvez une expression équivalente de :


- au motif que dans la phrase : Donc, en d’autres termes, des individus et des groupes qui se seraient donné la
mission de traquer, dénoncer et calomnier leurs adversaires, au motif qu’ils seraient antisémites.
- voire dans la phrase : La Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA, actuelle LICRA), première
organisation antiraciste de masse, la réclamait depuis 1933, persuadée que la pénalisation des comportements
racistes contribuerait à les contenir, voire à les faire disparaître.
- parvenir à ses fins dans la phrase : Pour parvenir à ses fins, elle brandissait alors la menace (convaincante)
d’interventions musclées de son service d’ordre.

7. Trouvez un synonyme de :
à l'inverse / notamment
8. Trouvez dans le texte un synonyme de : Dénonciateur dans le paragraphe 1

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