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i

UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
Fondation Cardinale J.A. MALULA

E – mail : ummbujimayi@gmail.com
FACULTE DE MEDECINE
Département de sante publique
B.P 225

MBUJIMAYI

ANALYSE DU SYSTEME DE SUIVI ET EVALUATION DU


PROJET D’APPUI AU DEVELOPPEMENT DU SYSTEME
DE LA SANTE
Cas de projet PROGEAU

Mémoire présenté et défendu Par: ILUNGA MBUYAMBA David


En vue de l’obtention du titre de licencié en suivi-évaluation des
projets/Programmes
Directeur : Professeur OKENGE NGONGO Leon
Co-Directeur : KAPINGA MULUME Bruno, MPH (HE)

Novembre 2022
ii

DEDICACE
 A mon père, MBUYAMBA KAFUMBA Elie et ma mère MUJINGA
MUIKA Martine pour m’avoir donné la vie, ainsi que le soutien
inconditionnel.
 A mes grand frères KABEYA Daniel et KALANDA Matthieu, trouvez
ici le fruit de vos sacrifices, de vos efforts, de vos encouragements et de
vos conseils.
 A mes grandes sœurs TSHIBUABUA Sarah, MULANGA Esther,
OLEMU BIBIANNE et à toi petite sœur MBUYI Ruth pour vos
soutiens et encouragement.
 A tous ceux qui me sont chers.

REMERCIEMENT
iii

C’est pour moi un grand honneur et un réel plaisir de témoigner ma


reconnaissance
Merci seigneur pour ta grâce, ton soutien, ta protection et ton amour infinie.
Loin d’être une simple formalité académique, nous avons l’obligation
intellectuelle de nous acquitter d’un devoir du cœur en exprimant notre
reconnaissance et notre gratitude à tous ceux qui de près ou de loin, de manière
directe ou indirecte, ont contribué à la réalisation de ce travail.
Nous remercions très solennellement notre directeur de mémoire, Professeur
OKENGE NGONGO Leon de même que notre co-directeur, Bruno Kapinga
Mulume, auprès de qui nous avons trouvé disponibilité malgré leurs
contraignantes et diverses occupations, sa disponibilité et surtout sa volonté de
transmettre son savoir. Avec rigueur, ouverture et conseils constructifs, ils ont
su canaliser notre pensée vers l’utile et l’essentiel.
Et, d'autre part au corps enseignant de l’Université de mbujimayi à la faculté de
médecine/santé publique pour ma formation académique.
Je ne saurais finir sans faire allusion aux collègues, parents et amis pour leur
sens d'amitié et de collaboration.

Nos sincères remerciements vont aussi à l’endroit :

Toutes mes sœurs et frères, mes nièces et neveux, mes cousines et cousins, mes
sincères remerciements pour votre soutien ainsi que ceux qui, de près ou de
loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.
iv

RESUME
La présente étude a été réalisée afin d’identifier les facteurs qui handicapent le
bon fonctionnement des systèmes de suivi-évaluation des projets de
développement PROGEAU.
La pratique du suivi évaluation dans les projets de développement a été mesurée
en fonction d'un certain nombre de variables qui portent sur la connaissance et
la mise en œuvre de ses outils et méthodes, ainsi que les mécanismes de leur
mise en œuvre. Les données recueillies sur le terrain à partir du questionnaire
ont été traitées et analysées à l’aide du logiciel SPSS20.0.
Les résultats de l'enquête menée sur un échantillon de trente personnes nous ont
permis de confirmer deux des quatre hypothèses qui avaient été émises pour
essayer d'expliquer la problématique des systèmes de suivi évaluation des
projets de développement PROGEAU. Il s’agit de la non-connaissance de
budget alloué à la mise en œuvre du projet et le non-respect de la périodicité de
transmission des rapports. La faible taille de l’échantillon aurait influencée la
puissance de test pour identifier davantage les facteurs d’inefficacité des
résultats dans ce domaine, et l’extension de cette méthodologie a plus des
personnes mettraient en évidence d’autres facteurs dont les plus probables sont
(i) les outils et méthodes de suivi et d’évaluation des projets qui ne sont pas
suffisamment connus, (ii) la faible implication des parties prenantes au système
de suivi-évaluation.
v

TABLE DES MATIERES

DEDICACE..............................................................................................................................ii
REMERCIEMENT................................................................................................................iii
RESUME..................................................................................................................................iv
LISTE DES TABLEAUX........................................................................................................vii
LISTE DES ABREVIATIONS..............................................................................................viii
CHAPITRE I: INTRODUCTION..............................................................................................1
1.1 ETAT DE LA QUESTION ET PROBLEMATIQUE.................................................1
1.2 CADRE INSTITUTIONNEL......................................................................................3
1.3 REVUE DE LA LITTERATURE...............................................................................5
1.4 OBJECTIFS.................................................................................................................8
1.5 HYPOTHESES DE RECHERCHE............................................................................8
1.6 INTERET DE L’ETUDE ET DELIMITATION DU SUJET.....................................8
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES......................................................................9
2.1 Type d’étude :...................................................................................................................9
2.2 Echantillonnage................................................................................................................9
2.3. Techniques de collecte des données................................................................................9
2.4. Traitement et analyse des données..................................................................................9
2.5. Définition opérationnelle...............................................................................................10
2.6. Considérations éthiques..............................................................................................10
CHAPITRE III PRESENTATION DES RESULTATS..........................................................11
3.1 Caractéristiques sociodémographiques et professionnelles des enquêtés......................11
3.2 Connaissance des outils et méthodes du système de suivi et évaluation........................11
3.3 Fréquence et utilisation des outils et méthodes de suivi et évaluation...........................13
3.4 Facteurs associés à l’existence du système de suivi et évaluation.................................15
CHAPITRE IV : DISCUSSION..............................................................................................16
4.1 Connaissance des outils et méthodes de suivi évaluation.....................................16
4.2 Utilisation des outils et méthodes de suivi évaluation..........................................16
4.2.1 Fréquence de réalisation de l’évaluation.............................................................17
4.2.2 Implication de parties prenantes....................................................................17
CONCLUSION........................................................................................................................18
Références bibliographiques....................................................................................................19
ANNEXES...............................................................................................................................21
vi

LISTE DES TABLEAUX


Tableau I Caractéristiques sociodémographiques et professionnelles des enquêtés................11
Tableau II Connaissance des outils et méthodes du système de suivi et évaluation................11
Tableau III Fréquence et utilisation des outils et méthodes de suivi et évaluation..................13
Tableau IV Facteurs associés à l’existence du système de suivi et évaluation........................15
vii

LISTE DES ABREVIATIONS

AEPA: alimentation en eau potable et assainissement


CAD:
DFID: département for international development
GAR: gestion axée sur les résultats
OCDE: organisation de cooperation de développement économique
1

CHAPITRE I: INTRODUCTION
1.1 ETAT DE LA QUESTION ET PROBLEMATIQUE

Le constat général de plusieurs organismes en charge des problèmes de développement


dénote l’inefficacité dans la mise en œuvre des interventions, malgré leur dévouement vers
l’efficacité et l’efficience pour diverses raisons, notamment l’absence de système de suivi et
évaluation, l’insuffisance de rigueur dans la définition des objectifs, la divergence des intérêts
entre bailleurs, structures de mise en œuvre et bénéficiaires des interventions, la négligence
du rôle primordial de la culture locale, et la mauvaise gouvernance [Giovalucchi et Olivier de
Sardan 2009].

Depuis les années 1990, les résultats des multiples projets de développement sont restés
mitiges, sans succès avec beaucoup d’échec malgré les gros investissements. De la
conférence des nations unies de Monterrey (2000) à la table ronde de Marrakech (2004), le
suivi et évaluation a été adopté par la communauté internationale comme l’une des approches
à utiliser pour faire le suivi des projets d’aide au développement [Claude OUATTARE,
2004U7 ].

Depuis la conférence de haut niveau des nations- unies sur la coopération sud-sud tenues en
Nairobi (Kenya) du 1er au 3 décembre 2009, jusqu’à la troisième conférence des Nations-
Unies tenues en Istanbul (Turquie) en 2011, un intérêt particulier a été accordé à l’approche
du suivi-évaluation dans la mise en œuvre des projets et programmes issus de l’aide publique
au développement. De ce fait, les Etats membres ont encouragé les pays en voies de
développement à renforcer leurs mécanismes de coordination nationaux, l’objectif est de
parvenir de manière significative à améliorer la coopération sud-sud en partageant leurs
expériences pour concevoir leurs propres systèmes d’évaluation [Rapport conférence… ; ]

Les projets correctement conçus se heurtent à d’énormes problèmes pendant l’exécution,


notamment pendant la phase de suivi et évaluation. La banque mondiale rapporte après
évaluation de 104 projets et programmes que ceux ayant la composante suivi et évaluation
obtenaient des bons résultats, et que les échecs étaient imputables à une contre-performance
des systèmes de suivi et évaluation [Banque mondiale, 1986 ; UNESCO, 1990].

Dans ce contexte, le suivi et évaluation constitue un outil important dans la gestion du cycle
des projets pour éviter les risques d’échecs et réaliser des progrès, il permet de comprendre de
2

façon précise et fiable les activités qui fonctionnent bien et les obstacles qui doivent être
surmontées pour atteindre les résultats de la mise en œuvre des projets ou programmes.

Vers les années 2005, les pays partenaires et donateurs adoptent la déclaration de paris, sur
l’efficacité de l’aide au développement face aux besoins des populations bénéficiaires, qui va
mettre en place la gestion axée sur les résultats (GAR), l’un des modes de gestion basé sur le
suivi et évaluation et qui privilégie avant tout, les résultats et la manière de contribuer à une
amélioration sensible de la question de développement, avec accent sur l’amélioration de la
performance et la réalisation des résultats [CIEl, 2010, PNDS 2005].

Dans la mise en œuvre des projets de développement dans les pays en voies de
développement, les difficultés dans la définition des indicateurs est liée à l’insuffisance de
cohérence et diversité des mécanismes de suivi et évaluation et du faible niveau d’utilisation
des résultats issus des évaluations.

La Ville province de Mbuji Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental en République


démocratique du Congo, bénéficie de l’appui de plusieurs projets de développement, dont
PROGEAU, ainsi, l’analyse de son système de suivi et évaluation permet de déterminer le
niveau de son efficacité. Il s’agit d’un projet d’appui au système d’amélioration de la qualité
d’eau potable, avec l’appui du Royaume de Belgique en aux urgences des maladies
diarrhéiques. iI s’agit de la continuité des travaux laissés en cours par Water Facility, pour
venir en aide à environ 307146 habitants de cette ville, exposée à des différentes maladies
liées à l’absence d’eau potable en quantité et qualité.

La présente étude voudrait analyser le système de suivi et évaluation mis en place dans le
cadre de cette intervention dans le but de comprendre leur fonctionnement et proposer des
corrections pour le rendre plus efficace afin de bien guider l’équipe de pilotage avec les
parties prenantes dans la prise de décisions et atteindre les résultats attendus de la mise en
œuvre de ce projet. L’intérêt est de comprendre le niveau de maitrise des outils et méthodes
de suivi et évaluation, d’où la question de savoir « Comment fonctionne le système de suivi
et évaluation du projet d’extension et de consolidation de système d’approvisionnement en
eau potable et d’assainissement dans la ville de MbujiMayi ?

Pour éclairer la compréhension, la présente étude voudrait analyser la maitrise des outils et
méthodes de suivi et évaluation, le délai de rapportage, le degré de consommation budgétaire
et le niveau d’implication de parties prenantes dans le dispositif de suivi et évaluation dans le
projet de développement PROGEAU ?
3

1.2 CADRE INSTITUTIONNEL

Le projet PROGEAU est exécuté par l’agence belge de développement (Enabel) dans la
province du Kasaï-Oriental, il s’agit d’un projet « extension et consolidation des systèmes
d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement « AEPA » dans la Ville de
MbujiMayi, province du Kasaï Oriental », appelé « PROGEAU Mjm » qui vise à augmenter
le taux de la desserte en eau potable et de services de base en assainissement dans la ville
depuis 2019. En effet, un Programme pilote AEPA de développement des systèmes
d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement a été développé par la coopération
belge dans différentes provinces de la RD Congo dont la province du Kasaï Oriental à travers
la ville de MbujiMayi (Water Facility) entre 2006 et 2015 sous financement de la coopération
du Royaume de grande Bretagne (DFID) et de l’Union Européenne.

PROGEAU Mjm va devoir réhabiliter quatre réseaux d’eau potable, apporter ses
améliorations techniques correctives sur deux autres réseaux déjà mis en place par le Projet
WF Mjm, d’une part, et, d’autre part, approvisionner par eaux souterraines (forages) et
parachever les travaux déjà initiés dans le but de rendre fonctionnel les cinq réseaux non
opérationnels et communément dénommés systèmes secs, suite aux forages négatifs
enregistrés lors du précédent projet.

L’objectif général du projet est d’améliorer les conditions de vie des populations péri
urbaines de la ville de MbujiMayi grâce à un accès durable à l'eau potable et à
l'assainissement.

L’objectif spécifique est de garantir l’accès durable à l’eau potable et améliorer les
comportements en matière d’hygiène dans les quartiers périphériques de la Ville de
MbujiMayi.

Afin de contribuer à l’atteinte de cet objectif, quatre résultats sont attendus de la part du
PROGEAU MbujiMayi :

(i) Leçons pertinentes des expériences de maîtrise d’ouvrage et de gestion communautaire


sont capitalisées et disséminées.
4

(ii) La consolidation, l’amélioration et le parachèvement des systèmes d’eau potable dans la


Ville de MbujiMayi sont réalisées selon les règles de l’art et avec les technologies
appropriées.

(iii) La gestion communautaire est améliorée au travers de la consolidation et de l’appui à la


constitution d’ASUREP.

(iv) Les pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement sont améliorées


5

1.3 REVUE DE LA LITTERATURE

Le succès des projets contribue au progrès socio-économique pour les pays récipiendaires, et
à l’efficacité de la contribution des pays donateurs et des agences de développement, dont la
compréhension des facteurs aide à prédire la durabilité des projets, par la priorisation
d’allocation des ressources, bien que cette reconnaissance ne soit pas chose facile (Khang et
Moe, 2008 ; Baccarini, 1999 ; Diallo et Thuillier, 2004 ; Khang et Moe, 2008 ; Lavagnon,
2007 ; Lim et Zain, 1999). Il peut s’agir du respect de trois conditions de base, à savoir les
spécifications (techniques, temps et coûts), la satisfaction des besoins et la collaboration entre
parties prenantes. Cependant, les échecs sont liés au manque d’une vision partagée et
d’engagement par les parties prenantes, une planification mal définie, une analyse déficiente
de facteurs de risque, une gestion bureaucratique, un manque de capacité interne et une
exclusion de partenaire local (Diallo et Thuillier, 2004 ; Lavagnon, Diallo, Thuillier, 2009 ;
Khang et Moe, 2008 ; Lavagnon, 2007 ; Lientz et Rea, 2003 ; Lim et Zain, 1999 ; Munns et
Bjeirmi, 1996 ; Cleland et Gareis, 1994 ; Lilin, 2009 ; Madaule, 2005 ; Muriithi et Crawford,
2003 ; Ramaprasad et Prakash, 2003 ;Youker, 1999)

Il ressort des études antérieures que le succès des projets serait intimement lié à l’implication
des parties prenantes, les compétences de l’équipe et le mode d’implantation et de gestion des
projets dans la communauté, auxquels s’ajoutent la mesure de l’importance de ces facteurs et
les critères de performance. Et cette démarche tient compte du cycle de vie des projets allant
de la conception a la clôture en passant par la planification l’exécution (Hazebroucq, 1993 ;
Rockart, 1979, 1982 ; Boynton et Zmud,1984).

Les parties prenantes représentent les personnes, les groupes ou organisations susceptibles
d’affecter ou d’être affectés par le projet. Leur analyse comprend (i) l’identification, (ii)
l’évaluation, (iii) l’ordonnancement et (iv) la planification (PMI, 2017, p. 503 ; Eskerod et
Huemann, 2014). Il s’agit d’un processus par lequel, il y a sollicitation de besoin, du pouvoir,
de la prise de position et l’intérêt, pour la réussite d’un projet autour du contexte politique,
dans un environnement dynamique, parfois divergents, conflictuels et contradictoires (Pinto
et collab., 2009 ; Ika, 2014).

Du succès d’un projet dépend de la satisfaction des besoins de parties prenantes (Aaltonen et
al, 2008 ; Jepsen et Eskerod, 2009 ; Lim et Zain, 1999 ; Khang et Moe,2008 ; Lavagnon,
2007). Il s’agit de liens entre elles, de leur degré d’engagement, une vision partagée, et de
l’efficience et l’efficacité de la gestion et de l’action.
6

Le partenariat avec les intervenants, notamment les populations locales, suppose leur
participation et implication, dès la phase de conception du projet pour une prise en compte de
leurs besoins, leurs priorités et leurs intérêts, afin d’obtenir leur plein engagement comme
facteur probant d’appropriation et de durabilité des résultats, ce qui est favorable à
l’acceptabilité sociale et politique des actions proposées. (Noël, 1997, p.39 ; Cernea et al,
1998, p. 56 ; Reed, 2008 ; Reymond, 2008 ; Roodman, 2006).

Cette participation est un investissement qui implique des ressources (personnes, temps,
finances) en prévision des obstacles dans la mise en œuvre et une réduction des dépenses des
phases ultérieures (Mosler, 2004 ; Koanda, 2006).

En rapport avec les outils de gestion inadapté, l’appréciation des critères de succès des projets
passe par la mesure des résultats des extrants, des effets ou d’impacts, à travers différents
outils dont le cadre logique, centré sur le processus de gestion pour le contrôle de cohérence
dans la conception du projet sur une échelle linéaire et mécanique de causalité (Lavagnon,
Diallo et Thuillier, 2009 ; Muriithi et Crawford, 2003 ; Giovalucchi et Olivier de Sardan,
2009 ; Baccarini, 1999). Sachant que le cadre logique ne peut mesurer les facteurs politiques,
les facteurs culturels, les conflits, les rôles des acteurs ou les ajustements stratégiques, il y a
lieu d’intégrer d’autres outils de suivi et évaluation pour améliorer les résultats des projets et
leur visibilité. C’est le cas de l’outil de notation pratique et de diagnostic fiable et valide,
susceptible de mesurer les points forts et faibles de la gestion des projets (Slevin et Pinto,
1986).

La capacité institutionnelle implique un succès base sur une approche collaborative dans une
organisation adéquate en présence de gestionnaire compétent et d’équipe performante. Ce qui
favorise une bonne coordination et interaction avec toutes les parties prenantes (Lientz et
Rea, 2003 ; Khang et Moe,2008 ; Diallo et Thuillier, 2005 ; Youker,1999 ; Cleland et Gareis,
1994 ; Muriithi et Crawford, 2003).

La perspective « top down » qui cherche à reproduire un modèle extérieur, sans prendre en
compte la diversité culturelle pour une gestion émergente, défavorise l’adaptation des outils
au changement attendu. Il y a nécessité de déléguer certaines responsabilités aux
communautés locales pour une bonne coordination des interventions et le temps reste un
élément essentiel dans ce partenariat, qui favorise l'apprentissage par l'expérience et
l'adaptation des programmes (Ramaprasad all, 2003 ; Madaule, 2005 ; Lavagnon, 2007 ;
Brière et Proulx 2013; Ika 2007; 2012; Ika 2012; Madaule 2005 ; Anantatmula et Thomas
7

2010; Matveev et Milter 2004; Muriithi and Crawford 2003; Ochieng et Price 2010 ; Abbott,
2007). L’importance de la culture en milieu de travail n’est plus à démontrer. Il doit être
intégrer dans la gestion des projets pour une acceptabilité culturelle, d’où la nécessité de faire
participer l’équipe de projet à une démarche d’élucidation des besoins et associer étroitement
les bénéficiaires aux effort de conception et de planification (Cernea et al 1998 ; Hoftstede,
1980 ; Seddon, 1985 ; Kiggundu, 1989 ; Munns et Bjeirmi, 1996).

Le système de suivi et évaluation produit l’unique source d’information solide, identifiant les
progrès des projets et favorisant l’apprentissage basé sur des connaissances, par l’utilisation
rationnelle des ressources dans le temps. Ce qui facilite la mesure de l'état d'avancement au
projet (Buttrick, 2004 ; Gueneau, 1984 ; Arnould et Renaud, 2008). Enfin, la réussite d’un
projet dépend de la disponibilité des ressources et de l’adéquation entre les produits et les
processus (Bagoudou, 2004),

Les projets de développement visent le changement social et comportemental valable au bien-


être des populations suite à la résolution des problèmes complexes de pauvreté, d'inégalité et
d'injustice (Harmano et al 2013 ; Ika 2012; PMD Pro1 2010).
8

1.4OBJECTIFS

La présente étude a pour l’objectif d’analyser l’efficacité du système de suivi et évaluation du


projet PROGEAU dans le développement du système de la santé dans la ville province de
MbujiMayi de 11 décembre 2021 Au 11 juillet 2022.

de manière spécifique, il a été question de :

 Décrire le niveau de connaissance des outils et méthodes de suivi et évaluation par les
gestionnaires du projet PROGEAU
 Analyser le niveau d’implication de parties prenantes dans l’animation de dispositif
de suivi-évaluation,
 Identifier les facteurs associés à l’efficacité du système de suivi et évaluation du
projet PROGEAU
1.5 HYPOTHESES DE RECHERCHE

Il est possible que l’efficacité de la mise en œuvre des projets de développements soit
associée à plusieurs facteurs, notamment la faible implication des parties prenantes,
l’insuffisance des ressources alloues au projet, et la non-implication de la culture locale. La
présente étude émettra d’autres hypothèses pour des facteurs non-significatifs a vérifier en
augmentant la puissance des tests par l’augmentation de la taille de l’échantillon.

1.6 INTERET DE L’ETUDE ET DELIMITATION DU SUJET

Le choix porté sur l’analyse de l’efficacité du système de suivi et évaluation vient du constat
que de nombreux projets n’arrivent pas à atteindre les résultats attendus par manque d’un
mécanisme pertinent d’un système de suivi-évaluation. En effet, les projets peinent pour
concrétiser leurs actions de développement malgré les gros investissements octroyés par les
partenaires techniques et financiers ; il est donc important de se rassurer si les stratégies
mises en place par les gestionnaires de projet en matière de suivi et évaluation sont
pertinentes de manières à permettre l’atteinte des résultats attendus par la mise en place du
projet et résoudre le problème d’intervention. La présente étude voudrait comprendre
l’efficacité du système de suivi et évaluation utilisé dans la mise en œuvre du projet qui vise à
augmenter la desserte en eau potable et service de base en de l’assainissement dans la ville
de MbujiMayi. Elle va couvrir la période allant du 11 décembre 2021 au 11 juillet 2022.
9

CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES


2.1 Type d’étude :
Il s’agit d’une étude transversale a visée analytique portant sur l’analyse de l’efficacité du
système de suivi et évaluation dans la mise en œuvre de projet de développement dans la ville
de Mbuji Mayi, dans le cadre d’adduction et desserte en eau potable.
2.2 Echantillonnage
La présente étude a concerné les membres impliqués dans la gestion du projet PROGEAU,
par sélection probabiliste par convenance constitué de 30 personnes, membres de
PROGEAU ou spécialistes de suivi-évaluation.

2.3. Techniques de collecte des données


Les données de la présente étude étaient collectées par interview orientée a l’aide d’un
questionnaire auprès des unités statistiques, membres de l’équipe PROGEAU ou spécialistes
en suivi et évaluation.

2.4. Traitement et analyse des données


Les données collectées sont traitées au moyen d’un logiciel EPI-INFO et transférer sur
SPSS20.0 pour analyse. Le contrôle de qualité avait consisté à vérifier la cohérence des
données et à corriger quelques erreurs possibles rencontrées.

Trois variables (niveau d’étude, expérience et réalisation de suivi et évaluation) sur SPSS20
ont été groupées de manière à obtenir les variables catégorielles binaires de la manière ci-
dessous :

- Le niveau d’étude ayant pris en compte la « licence », cote zéro pour la première
modalité et le master ou doctorat, cote « un » pour la deuxième modalité
- L’expérience de moins de 5 ans cotée « zéro » et celle de 5 ans et plus, cotée « un »
pour la variable « expérience »,
- La variable « réalisation de suivi et évaluation a été cotée zéro ou moins souvent pour
un suivi peu fréquent et la cotation « un » pour un suivi plus souvent.

Les analyses statistiques suivantes ont été effectuées :

- Le calcul des proportions pour les variables catégorielles niveau d’étude, connaissance
des outils de suivi et évaluation, fréquence de suivi et évaluation, forme d’évaluation,
connaissance du budget, appréciation budgétaire, implication des parties prenantes et
canaux de communication.
10

- L’association entre les variables catégorielles niveau d’étude, connaissance des outils de
suivi et évaluation, fréquence de suivi et évaluation, connaissance du budget, appréciation
budgétaire, implication des parties prenantes avait été recherchée avec l’existence de
système de suivi et évaluation grâce au test Khi-Carré d’indépendance au seuil de
significativité αinferieur à 0,05.

Etant donné l’influence de la petite taille de l’échantillon sur la puissance de tests statistiques,
il y a lieu d’émettre la significativité des facteurs même à 0,2 et émettre des hypothèses pour
des recherches ultérieures.

2.5. Définition opérationnelle


- Suivi : c’est une collecte des données liée a la mise en œuvre du projet PROGEAU au
cours du temps par les prestataires et le personnel de suivi de ce projet
- Evaluation : c’est une activité précise qui consiste à apprécier le niveau de succès d’un
projet
- Projet : c’est un l’ensemble d’actions qui nécessitent les ressources pour atteindre un
objectif
- Développement : c’est l’action de quitté une situation problématique vers une situation
améliorer
- Objectif : c’est une situation future souhaité
- Résultat : c’est un objectif atteint
- Parties prenantes : c’est un individus, un groupe d’individus ou une institution qui as de la
part dans ce que vous êtes entrain de faire

2.6. Considérations éthiques


Dans le but de garantir le respect de la dignité humaine, nous avons mis en place un
formulaire de consentement éclairé qui est lu à l’intention de nos enquêtés pour leur montrer
l’importance de leur participation à notre étude et la liberté qu’ils ont dans le choix de
participer ou non à cette étude.

La confidentialité des informations fournies a été garanti ainsi que la sauvegarde de la vie
privée des participants par une collecte anonyme des informations de participants.

CHAPITRE III PRESENTATION DES RESULTATS


Le présent chapitre présente les résultats de l’étude sur l’analyse de l’efficacité du système de
suivi et évaluation des projets de développements dans la ville de Mbujimayi, et porte sur les
11

caractéristiques sociodémographiques et professionnelles des enquêtés, la connaissance des


outils et méthodes du système de suivi et évaluation, ainsi que leur fréquence et utilisation.

3.1 Caractéristiques sociodémographiques et professionnelles des enquêtés

Tableau I Caractéristiques sociodémographiques et professionnelles des enquêtés


Caractéristiques/Variable (n=30) Effectifs Pourcentage
Niveau d'étude

Licence 11 36.7
Maitrise ou master 15 50.0
Doctorat 4 13.3
Année d'expérience (ans)

2 5 16.7
3 9 30.0
4 7 23.3
5 3 10.0
6 3 10.0
7 1 3.3
8 2 6.7

Le tableau1 renseigne que la moitié des responsables des projets ont un niveau de maitrise et
que 70% d’entre eux avaient moins de quatre années d’expérience, et les années
majoritairement prestées étaient de trois (30%).

3.2 Connaissance des outils et méthodes du système de suivi et évaluation


Tableau II Connaissance des outils et méthodes du système de suivi et évaluation
Caractéristiques/Variable (n=30) Effectifs Pourcentage
Connaissance des outils de suivi et évaluation
Suffisamment 12 40.0
Pas suffisamment 18 60.0
Existence de système de suivi et évaluation
Oui 25 83.3
Non 5 16.7
Méthodes de suivi et évaluation connues
MARP-FOCUS GROUP 4 13.3
FOCUS GROUP-SWOT 20 66.7
SWOT-ZOPP 1 3.3
FOCUS GROUP-SWOT-ZOPP 2 6.7
MARP-FOCUS GROUP-SWOT 1 3.3
MARP-SWOT 1 3.3
MARP-FOCUS GROUP-SWOT 1 3.3

Au tableau2, il ressort que trois membres sur trois (60%) n’avaient pas suffisamment de
connaissance sur les outils de suivi et évaluation, alors que dans la majorité des cas le
système de suivi et évaluation existe (83%). La méthode de suivi et évaluation la plus
utilisée reste le focus group et le SWOTT.
12
13

3.3 Fréquence et utilisation des outils et méthodes de suivi et évaluation

Tableau III Fréquence et utilisation des outils et méthodes de suivi et évaluation

Caractéristiques/Variable Effectif Pourcentage


s
Utilisation des méthodes et outils (n=25)
Suffisamment 9 36.0
Pas suffisamment 16 64.0
Fréquence de réalisation de suivi (n=25)
Journalier ou hebdomadaire 5 20.0
Hebdomadaire-trimestriel 2 8.0
Mensuel 2 8.0
Trimestriel 9 36.0
Mensuel-trimestriel 7 28.0
Forme d'évaluations réalisées (n=25)
Mi-parcours-A TERME-Autoévaluation 9 36.0
EX ANTE-Mi-parcours-A TERME 2 8.0
Mi-parcours-A TERME 11 44.0
EX ANTE-Mi-parcours-A terme- Autoévaluation 3 12.0
Fréquence de réalisation de l'évaluation (n=25)
Très souvent 5 20.0
Souvent 14 56.0
Parfois 6 24.0
Connaissance de budget accorde (n=30)
Oui 19 63.3
Non 11 36.7
Appréciation du budget (n=19)
Peu suffisant 4 21.1
Faible 15 78.9
Fréquence d'envoi de rapport primaire (n=30)
Mensuel-trimestriel 16 53.3
Hebdomadaire-Mensuel 2 6.7
Trimestriel 12 40.0
Respect de la fréquence d'envoi des rapports (n=30)
Oui 5 16.7
Non 25 83.3
Raisons de non-respect d'envoi des rapports (n=25)
Surcharge 19 76.0
Absence de connexion 6 24.0
Implication des parties prenantes (n=30)
Oui 6 20.0
Non 24 80.0
Raison de non-implication (n=24)
Insuffisance de budget 19 79.2
Faible compétence 5 20.8
Canaux de communication (n=30)
Site Web-Tableau d'affiche 15 50.0
Site Web 7 23.3
Bulletin d'information-Tableau d'affiche 2 6.7
14

Site Web-Bulletin d'information-Tableau d'affiche 1 3.3


Tableau d'affiche 1 3.3
Site Web-Bulletin d'information 4 13.3

Le tableau3 renseigne que les méthodes et outils de suivi et évaluation n’étaient pas
suffisamment utilisées (64%) et que la fréquence de rapportage était plus trimestriel (36%) ou
à la fois mensuel et trimestriel (28%).

Les évaluations de différents projets se réalisées à mi-parcours et à terme (44%) ou dans la


majorité des cas associés aux auto-évaluations (36%), mais le mode de réalisation n’était pas
très souvent réaliste (20%).

Pour le projet de développement, le budget était connu à 63,3% mais son appréciation était
jugée faible (79%).

En rapport avec la transmission des rapports, la fréquence de rapportage varie, soit


hebdomadaire, mensuel ou trimestriel (40%), sans respect du rythme de transmission au cours
de la période (83%), dit soit a la surcharge du personnel (76%), soit aux perturbations de la
connexion internet (24%).

Dans la mise en œuvre des projets de développement, il ressort une faible implication des
partes prenantes (80%) liée dans la majorité des cas à l’insuffisance de budget.

La communication est assurée essentiellement par le site Web et le tableau d’affiche (50%).
15

3.4 Facteurs associés à l’existence du système de suivi et évaluation

Tableau IV Facteurs associés à l’existence du système de suivi et évaluation


Caractéristiques/Variable Existence du système de suivi et évaluation Khi2 P
Connaissance des outils SE OUI % NON %
11 91.7% 1 8.3% 1,00 0,318
Suffisamment 0
Pas suffisamment 14 77.8% 4 22.2%
Utilisation de méthodes et outils
Suffisamment 9 100.0% 0 0.0%
Pas suffisamment 16 100.0% 0 0.0%
Connaissance du budget accorde
18 94.7% 1 5.3% 4,85 0,047
Oui 2 *
Non 7 63.6% 4 36.4%
Appréciation du budget
4 100.0% 0 0.0% 0,28 0,789
Peut suffisant 1
Faible 14 93.3% 1 6.7%
Respect de la fréquence d'envoi des
rapports
5 100.0% 0 0.0% 1,20 0,373
Oui 0
Non 20 80.0% 5 20.0%
Raison de non-respect de la fréquence
d'envoi des rapport
17 89.5% 2 10.5% 4,44 0,035
Surcharge 1 *
Absence de la connexion 3 50.0% 3 50.0%
Implication de partie prenante
5 83.3% 1 16.7% 0,00 1,000
Oui 0
Non 20 83.3% 4 16.7%
Niveau d'instruction des membres du
projet
8 72.7% 3 27.3% 1,40 0,236
Licence 7
Maitrise ou doctorat 17 89.5% 2 10.5%
Expérience dans le domaine de suivi et
évaluation
16 76.2% 5 23.8% 2,57 0,109
Moins de 5 ans d'expérience 1
5 ans d’expérience ou plus 9 100.0% 0 0.0%
Réalisation du suivi et évaluation
Moins souvent 20 100.0% 0 0.0%
Très souvent 5 100.0% 0 0.0%
16

Dans la présente étude, il ressort que la connaissance de budget alloue à la mise en œuvre du
projet et le respect de la périodicité de transmission des rapports sont des facteurs associes a
l’existence du système ce suivi et évaluation (p<0,005). La faible taille aurait joue sur la
puissance de test pour identifier davantage les facteurs d’inefficacité des résultats dans ce
domaine.

CHAPITRE IV : DISCUSSION


La discussion de nos résultats suit l’ordre des objectifs et porte sur la connaissance des outils
et méthodes du système de suivi et évaluation, ainsi que leur fréquence et utilisation.

4.1 Connaissance des outils et méthodes de suivi évaluation

Il ressort de la présente étude que la majorité des répondants soit 60 % ne connaissent pas
suffisamment les méthodes et les outils dans l’accomplissement de leur travail, et le suivi de
mise en œuvre des activités est soit trimestriel, soit mensuel (27,3%).

Une situation similaire dans la commune de Ndali en Egypte avec une méconnaissance des
outils a 78% et un suivi plus trimestriel (45%) que mensuel (37%) (SOUROKOU BONI
Aboubakar, 2014), où NGODJO TAYO rapporte au Burkina Faso une connaissance de
SWOT (68%), MARP (19%), FOCUS GROUP (44%) et ZOPP (9%).

Dans notre milieu, la situation serait probablement liée à l’insuffisance des mécanismes de
renforcement des capacités des gestionnaires dans la phase de mise en œuvre des projets, où
les outils les plus connus sont « FOCUS GROUP-SWOT » (67%), « le MARP-
FOCUSGROUP » (13%), « le FOCUSGROUP-SWOT-ZOPP » (6,7%).

4.2 Utilisation des outils et méthodes de suivi évaluation

Les résultats montrent que le cadre logique est maîtrisé à 55% par les enquêtés et le tableau
de bord à 25%, le reste des outils de suivi sont faiblement maîtrisés. 80% des enquêtés
n’utilisent pas suffisamment les outils et méthodes de suivi et évaluation. Une situation
semblable en Egypte (EL-Oumar ABOUBAKAR, 2015) où il y a plus de la maitrise pour les
rapports d’activités, que d’autres outils de suivi-évaluation, de même qu’au Burkinafaso (75
17

%) [FABRICE NGODJO Toyo]. Le niveau de compétence des gestionnaires des projets peut
influer sur ce comportement et le mode de gouvernance utilisé.

Les évaluations à mi-parcours et à terme (36,7%) et les auto-évaluations (30%) sont


prédominantes, contrairement à la problématique des systèmes de suivi-évaluation d’autres
pays comme l’Egypte ou respectivement l'évaluation à terme (97%), l'évaluation à mi-
parcours 83%), l'évaluation ex ante (47%), et l'auto-évaluation (13%) sont les modèles
utilisés.

4.2.1 Fréquence de réalisation de l’évaluation


Dans la mise en œuvre de projet de développement dans notre milieu, les évaluations sont
soit souvent réalisée (46,7, soit parfois réalisées (20%), avec un rythme de transmission des
rapports à l’unité de gestion, souvent mensuellement et trimestriellement (55%) sans respect
de délai de transmission (83,3%). Sous d’autres cieux, la réalisation des évaluations se fait
souvent (50%) [SOUROKOU BONI Aboubakar, année ?] a un rythme mensuel (87%)
envoient mensuellement les rapports primaires à l’unité de gestion des projets concernés sans
respect de la fréquence d’envoi (73%).

Une situation due a notre milieu a l’insuffisance des mécanismes de redevabilité et


d’appropriation des projets et programmes sous la responsabilités des gestionnaires locaux.

4.2.2 Implication de parties prenantes

Les résultats montrent que 80% des répondants n’impliquent pas toutes les parties prenantes
au système de suivi et évaluation ainsi que dans la gestion du projet. Cela serait dû à
l’insuffisance du budget de suivi et évaluation, et probablement à la compréhension de la
cartographie des interventions et des intervenants dans le secteur. NGODJO TAYO Fabrice
évoque le même argument dans son étude de la mise en place d’un système de suivi-
évaluation du service d’eau potable en milieu rural au Burkinafaso, où 75% des répondants
n’impliquent pas toutes les parties prenantes au système de suivi-évaluation, suite également
à l’insuffisance du budget.
18

CONCLUSION

La présente étude avait porté sur l’analyser de l’efficacité du système de suivi et évaluation
dans la mise en œuvre du projet PROGEAU, projet d’extension et consolidation des systèmes
d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement dans la Ville de Mbuji Mayi,
province du Kasaï Oriental ». La description du niveau de connaissance des outils et
méthodes, l’analyse du niveau d’implication de parties prenantes identifié la connaissance de
budget et le respect de la périodicité de transmission des rapports comme des facteurs
efficaces a la mise en œuvre des projets, avec possibilité d’extension aux connaissances des
outils et méthodes de suivi et d’évaluation et l’implication des parties prenantes si la taille
n’avait pas d’effet sur la puissance des tests.

Pour arriver à ces résultats, il avait été recueilli par interview à l’aide d’un questionnaire
auprès de trente personnes impliquées dans la gestion des projets après consentement éclairé,
pour comprendre leur niveau de connaissance et utilisation des outils et méthodes de système
de suivi et évaluation, et cela de manière anonyme pour garantir la confidentialité.

Ainsi, pour garantir l’efficacité dans la mise en œuvre des projets de développement, nous
proposons :

- Le renforcement des capacités des gestionnaires dans l’utilisation des outils et méthodes
de suivi et évaluation durant la phase de mise en œuvre des projets
- Le partage d’information des ressources allouées a la mise en œuvre de projet avec
l’ensemble des parties prenantes
- La prévision budgétaire des ressources pour le sui-évaluation ;
- L’implication des parties prenantes dans toutes les phases de gestion de projet,
- L’organisation périodique des séances d’échange d’expérience entre les projets de
développement similaires.
- L’extension de l’étude a d’autres projets en améliorant la taille de l’échantillon pour
l’identification d’autres facteurs associés.
-
19

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21

ANNEXES
1. Questionnaire

GUIDE D’ENTRETIEN

1. Connaissez-vous les méthodes et outils du suivi évaluation ?

Oui

Non

2. Si oui quels sont les méthodes et outils que vous connaissez

……………………………………………………………………………………

3. Avec quelles fréquences le suivi est-il réalisé

……………………………………………………………………………………

4. Quelles sont les différents types d’évaluation que vous connaissez ?

……………………………………………………………………………………

5. Avec quelles fréquences les évaluations sont réalisées ?

……………………………………………………………………………………

6. Quelles sont les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre d’une évaluation ?

……………………………………………………………………………………

7. Quel est le budget accordé à l’activité de suivi- évaluation ?


…………………………………………………………………….

8. Toutes les parties prenantes sont-ils associées à l’élaboration et à la mise en œuvre du dispositif du suivi
évaluation ?

Oui

Non

9. Si non quelles sont les raisons

…………………………………………………………………………………

10. Disposez-vous de canaux de communication de l’information

Oui

Non

11.Si oui lesquels ?


22

…………………………………………………………………………………

QUESTIONNAIRE D’ENQUETE

Tableau 8: les variables collectées

N° Variables Réponses

I-IDENTIFICATION
Q1 Nom de l’organisation/Projet

Q2 Poste occupé
03 Existence du système de suivi - évaluation 1-oui
2- non
Q4 Niveau d’instruction
1- Licence
2- Maîtrise
3- Master
4- Doctorat
5- Autres (à préciser)
Q5 Année d’expérience
Q6 Nombre d’année d’expérience
IICONNAISSANCE ET MISE EN ŒUVRE DES MET HODES ET OUTILS DU SUI
VI EVALUATION
II1- CONNAISSANCE DES METHODES ET OUTILS DU SUIVI EVALUATION
Q7 Connaissez-vous les outils du suivi évaluation ? 1- Suffisamment
2- Pas suffisamment
Q8 Parmi les méthodes de suivi évaluation, quelles sont celles 1- MARP
que vous connaissez ? 2- FOCUS GROUP
3- SWOT
4- ZOPP
5- Autres (à préciser)
23

Q9 Parmi les outils de suivi ci-dessous quels sont ceux que 1- Cadre logique à priori
vous connaissez ? 2- plan de travail
3- Les fiches de suivi
4- Indicateurs
5- Le tableau de bord des
indicateurs
6- Les rapports mensuels
/ trimestriels
7- Le plan de
consommation des
crédits
8- Le monitoring
trimestriel
9- Bases de données
10- Manuel de procédures
du sui évaluation

II2-MISE EN ŒUVRE DES OUTILS DU SUIVI EVALUATION


Q10 Utilisez-vous suffisamment ces méthodes et outils dans 1- Suffisamment
votre travail ? 2- Non pas suffisamment
3- Pas du tout
Q11 Avec quelle fréquence le suivi est-il réalisé dans le projet 1- Journalier
dans lequel vous intervenez ? 2- Hebdomadaire
3- Mensuel
4- Trimestriel
Q12 Parmi les formes d'évaluation ci-dessous, quelles sont 1- Evaluation ex-ante
celles que vous réalisez dans le cadre des projets dans 2- Evaluation à mi-
lesquels vous intervenez ? parcours
3- Evaluation à terme
4- Auto évaluation
24

Q13 Avec quelle fréquence l'évaluation est-il réalisé ? 1-


Très souvent
2-
Souvent
3-
Parfois
4-
Jamais
Q14 Quelles sont les difficultés que vous rencontrez au 1-
faible budget pour
moment de la mise en œuvre de l’évaluation ? répondre aux besoins
de suivi-évaluation
2- Absence du cadre
logique
3- Mauvaise définition
des indicateurs
4- Mauvaise gestion du
temps
5- Inadéquation entre les
ressources disponibles
et le travail à faire
6- Manque de formation
des agents de l'équipe
d'évaluation
7- Réticence des
partenaires
8- Méfiance de l'équipe
de gestion du projet
III. BUDGET ACCORDE AUX ACTIVITES DE SUIVI-EVALUATION ?

Q15 Connaissez-vous le budget accordé aux activités de suivi- 1. oui


évaluation ? 2. non

Q16 1. bon
Si oui, comment appréciez-vous ce budget
2. peu suffisant
3. faible

IV-R ESPECT DES DELAIS DE REMONTEES DES RAPPO RTS PRIMAIRES VERS
LES UNITES DE GESTION DES PROJ ETS
Q17 Avec quelle fréquence envoyez-vous les rapports 1- Journalier
primaires à l’unité de gestion ? 2- Hebdomadaire
3- Mensuel
4- Trimestriel
Q18 Respectez-vous cette fréquence ? 1- Oui
2- Non
Q19 Le non-respect de cette fréquence est –il dû au surcharge 1- Oui
25

de votre travail ? 2- Non


IV-DURABILITE DU SYSTEME DE SUIVI EV ALUATION
Q20 Toutes les parties prenantes sont-elles impliquées dans 1- Oui
l’élaboration et la mise en œuvre du système de suivi et 2- Non
l’évaluation du projet
Q21 Si non quelles sont les raisons qui peuvent amener à ne pas 1- Insuffisance du budget
impliquer toutes les parties prenantes 2- Faible compétence
Q22 Quels sont les canaux de communication dont dispose le 1- Site web
projet 2- Bulletin d’information
1- Tableau d’affichage
2- Autres (à préciser)
Cette question est réservée aux braugmestres des communes
d’intervention
Q23 Les projets de développement intervenant dans la 1- Oui
commune de Nkashi et bipemba vous implique dans 2- Non
l’élaboration et la mise en œuvre du système de suivi
évaluation ?
Quelles sont vos suggestions pour rendre efficaces les systèmes de suivi-évaluation dans
les projets de développement ?

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