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UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
Fondation Cardinale J.A. MALULA
E – mail : ummbujimayi@gmail.com
FACULTE DE MEDECINE
Département de sante publique
B.P 225
MBUJIMAYI
Novembre 2022
ii
DEDICACE
A mon père, MBUYAMBA KAFUMBA Elie et ma mère MUJINGA
MUIKA Martine pour m’avoir donné la vie, ainsi que le soutien
inconditionnel.
A mes grand frères KABEYA Daniel et KALANDA Matthieu, trouvez
ici le fruit de vos sacrifices, de vos efforts, de vos encouragements et de
vos conseils.
A mes grandes sœurs TSHIBUABUA Sarah, MULANGA Esther,
OLEMU BIBIANNE et à toi petite sœur MBUYI Ruth pour vos
soutiens et encouragement.
A tous ceux qui me sont chers.
REMERCIEMENT
iii
Toutes mes sœurs et frères, mes nièces et neveux, mes cousines et cousins, mes
sincères remerciements pour votre soutien ainsi que ceux qui, de près ou de
loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.
iv
RESUME
La présente étude a été réalisée afin d’identifier les facteurs qui handicapent le
bon fonctionnement des systèmes de suivi-évaluation des projets de
développement PROGEAU.
La pratique du suivi évaluation dans les projets de développement a été mesurée
en fonction d'un certain nombre de variables qui portent sur la connaissance et
la mise en œuvre de ses outils et méthodes, ainsi que les mécanismes de leur
mise en œuvre. Les données recueillies sur le terrain à partir du questionnaire
ont été traitées et analysées à l’aide du logiciel SPSS20.0.
Les résultats de l'enquête menée sur un échantillon de trente personnes nous ont
permis de confirmer deux des quatre hypothèses qui avaient été émises pour
essayer d'expliquer la problématique des systèmes de suivi évaluation des
projets de développement PROGEAU. Il s’agit de la non-connaissance de
budget alloué à la mise en œuvre du projet et le non-respect de la périodicité de
transmission des rapports. La faible taille de l’échantillon aurait influencée la
puissance de test pour identifier davantage les facteurs d’inefficacité des
résultats dans ce domaine, et l’extension de cette méthodologie a plus des
personnes mettraient en évidence d’autres facteurs dont les plus probables sont
(i) les outils et méthodes de suivi et d’évaluation des projets qui ne sont pas
suffisamment connus, (ii) la faible implication des parties prenantes au système
de suivi-évaluation.
v
DEDICACE..............................................................................................................................ii
REMERCIEMENT................................................................................................................iii
RESUME..................................................................................................................................iv
LISTE DES TABLEAUX........................................................................................................vii
LISTE DES ABREVIATIONS..............................................................................................viii
CHAPITRE I: INTRODUCTION..............................................................................................1
1.1 ETAT DE LA QUESTION ET PROBLEMATIQUE.................................................1
1.2 CADRE INSTITUTIONNEL......................................................................................3
1.3 REVUE DE LA LITTERATURE...............................................................................5
1.4 OBJECTIFS.................................................................................................................8
1.5 HYPOTHESES DE RECHERCHE............................................................................8
1.6 INTERET DE L’ETUDE ET DELIMITATION DU SUJET.....................................8
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES......................................................................9
2.1 Type d’étude :...................................................................................................................9
2.2 Echantillonnage................................................................................................................9
2.3. Techniques de collecte des données................................................................................9
2.4. Traitement et analyse des données..................................................................................9
2.5. Définition opérationnelle...............................................................................................10
2.6. Considérations éthiques..............................................................................................10
CHAPITRE III PRESENTATION DES RESULTATS..........................................................11
3.1 Caractéristiques sociodémographiques et professionnelles des enquêtés......................11
3.2 Connaissance des outils et méthodes du système de suivi et évaluation........................11
3.3 Fréquence et utilisation des outils et méthodes de suivi et évaluation...........................13
3.4 Facteurs associés à l’existence du système de suivi et évaluation.................................15
CHAPITRE IV : DISCUSSION..............................................................................................16
4.1 Connaissance des outils et méthodes de suivi évaluation.....................................16
4.2 Utilisation des outils et méthodes de suivi évaluation..........................................16
4.2.1 Fréquence de réalisation de l’évaluation.............................................................17
4.2.2 Implication de parties prenantes....................................................................17
CONCLUSION........................................................................................................................18
Références bibliographiques....................................................................................................19
ANNEXES...............................................................................................................................21
vi
CHAPITRE I: INTRODUCTION
1.1 ETAT DE LA QUESTION ET PROBLEMATIQUE
Depuis les années 1990, les résultats des multiples projets de développement sont restés
mitiges, sans succès avec beaucoup d’échec malgré les gros investissements. De la
conférence des nations unies de Monterrey (2000) à la table ronde de Marrakech (2004), le
suivi et évaluation a été adopté par la communauté internationale comme l’une des approches
à utiliser pour faire le suivi des projets d’aide au développement [Claude OUATTARE,
2004U7 ].
Depuis la conférence de haut niveau des nations- unies sur la coopération sud-sud tenues en
Nairobi (Kenya) du 1er au 3 décembre 2009, jusqu’à la troisième conférence des Nations-
Unies tenues en Istanbul (Turquie) en 2011, un intérêt particulier a été accordé à l’approche
du suivi-évaluation dans la mise en œuvre des projets et programmes issus de l’aide publique
au développement. De ce fait, les Etats membres ont encouragé les pays en voies de
développement à renforcer leurs mécanismes de coordination nationaux, l’objectif est de
parvenir de manière significative à améliorer la coopération sud-sud en partageant leurs
expériences pour concevoir leurs propres systèmes d’évaluation [Rapport conférence… ; ]
Dans ce contexte, le suivi et évaluation constitue un outil important dans la gestion du cycle
des projets pour éviter les risques d’échecs et réaliser des progrès, il permet de comprendre de
2
façon précise et fiable les activités qui fonctionnent bien et les obstacles qui doivent être
surmontées pour atteindre les résultats de la mise en œuvre des projets ou programmes.
Vers les années 2005, les pays partenaires et donateurs adoptent la déclaration de paris, sur
l’efficacité de l’aide au développement face aux besoins des populations bénéficiaires, qui va
mettre en place la gestion axée sur les résultats (GAR), l’un des modes de gestion basé sur le
suivi et évaluation et qui privilégie avant tout, les résultats et la manière de contribuer à une
amélioration sensible de la question de développement, avec accent sur l’amélioration de la
performance et la réalisation des résultats [CIEl, 2010, PNDS 2005].
Dans la mise en œuvre des projets de développement dans les pays en voies de
développement, les difficultés dans la définition des indicateurs est liée à l’insuffisance de
cohérence et diversité des mécanismes de suivi et évaluation et du faible niveau d’utilisation
des résultats issus des évaluations.
La présente étude voudrait analyser le système de suivi et évaluation mis en place dans le
cadre de cette intervention dans le but de comprendre leur fonctionnement et proposer des
corrections pour le rendre plus efficace afin de bien guider l’équipe de pilotage avec les
parties prenantes dans la prise de décisions et atteindre les résultats attendus de la mise en
œuvre de ce projet. L’intérêt est de comprendre le niveau de maitrise des outils et méthodes
de suivi et évaluation, d’où la question de savoir « Comment fonctionne le système de suivi
et évaluation du projet d’extension et de consolidation de système d’approvisionnement en
eau potable et d’assainissement dans la ville de MbujiMayi ?
Pour éclairer la compréhension, la présente étude voudrait analyser la maitrise des outils et
méthodes de suivi et évaluation, le délai de rapportage, le degré de consommation budgétaire
et le niveau d’implication de parties prenantes dans le dispositif de suivi et évaluation dans le
projet de développement PROGEAU ?
3
Le projet PROGEAU est exécuté par l’agence belge de développement (Enabel) dans la
province du Kasaï-Oriental, il s’agit d’un projet « extension et consolidation des systèmes
d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement « AEPA » dans la Ville de
MbujiMayi, province du Kasaï Oriental », appelé « PROGEAU Mjm » qui vise à augmenter
le taux de la desserte en eau potable et de services de base en assainissement dans la ville
depuis 2019. En effet, un Programme pilote AEPA de développement des systèmes
d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement a été développé par la coopération
belge dans différentes provinces de la RD Congo dont la province du Kasaï Oriental à travers
la ville de MbujiMayi (Water Facility) entre 2006 et 2015 sous financement de la coopération
du Royaume de grande Bretagne (DFID) et de l’Union Européenne.
PROGEAU Mjm va devoir réhabiliter quatre réseaux d’eau potable, apporter ses
améliorations techniques correctives sur deux autres réseaux déjà mis en place par le Projet
WF Mjm, d’une part, et, d’autre part, approvisionner par eaux souterraines (forages) et
parachever les travaux déjà initiés dans le but de rendre fonctionnel les cinq réseaux non
opérationnels et communément dénommés systèmes secs, suite aux forages négatifs
enregistrés lors du précédent projet.
L’objectif général du projet est d’améliorer les conditions de vie des populations péri
urbaines de la ville de MbujiMayi grâce à un accès durable à l'eau potable et à
l'assainissement.
L’objectif spécifique est de garantir l’accès durable à l’eau potable et améliorer les
comportements en matière d’hygiène dans les quartiers périphériques de la Ville de
MbujiMayi.
Afin de contribuer à l’atteinte de cet objectif, quatre résultats sont attendus de la part du
PROGEAU MbujiMayi :
Le succès des projets contribue au progrès socio-économique pour les pays récipiendaires, et
à l’efficacité de la contribution des pays donateurs et des agences de développement, dont la
compréhension des facteurs aide à prédire la durabilité des projets, par la priorisation
d’allocation des ressources, bien que cette reconnaissance ne soit pas chose facile (Khang et
Moe, 2008 ; Baccarini, 1999 ; Diallo et Thuillier, 2004 ; Khang et Moe, 2008 ; Lavagnon,
2007 ; Lim et Zain, 1999). Il peut s’agir du respect de trois conditions de base, à savoir les
spécifications (techniques, temps et coûts), la satisfaction des besoins et la collaboration entre
parties prenantes. Cependant, les échecs sont liés au manque d’une vision partagée et
d’engagement par les parties prenantes, une planification mal définie, une analyse déficiente
de facteurs de risque, une gestion bureaucratique, un manque de capacité interne et une
exclusion de partenaire local (Diallo et Thuillier, 2004 ; Lavagnon, Diallo, Thuillier, 2009 ;
Khang et Moe, 2008 ; Lavagnon, 2007 ; Lientz et Rea, 2003 ; Lim et Zain, 1999 ; Munns et
Bjeirmi, 1996 ; Cleland et Gareis, 1994 ; Lilin, 2009 ; Madaule, 2005 ; Muriithi et Crawford,
2003 ; Ramaprasad et Prakash, 2003 ;Youker, 1999)
Il ressort des études antérieures que le succès des projets serait intimement lié à l’implication
des parties prenantes, les compétences de l’équipe et le mode d’implantation et de gestion des
projets dans la communauté, auxquels s’ajoutent la mesure de l’importance de ces facteurs et
les critères de performance. Et cette démarche tient compte du cycle de vie des projets allant
de la conception a la clôture en passant par la planification l’exécution (Hazebroucq, 1993 ;
Rockart, 1979, 1982 ; Boynton et Zmud,1984).
Les parties prenantes représentent les personnes, les groupes ou organisations susceptibles
d’affecter ou d’être affectés par le projet. Leur analyse comprend (i) l’identification, (ii)
l’évaluation, (iii) l’ordonnancement et (iv) la planification (PMI, 2017, p. 503 ; Eskerod et
Huemann, 2014). Il s’agit d’un processus par lequel, il y a sollicitation de besoin, du pouvoir,
de la prise de position et l’intérêt, pour la réussite d’un projet autour du contexte politique,
dans un environnement dynamique, parfois divergents, conflictuels et contradictoires (Pinto
et collab., 2009 ; Ika, 2014).
Du succès d’un projet dépend de la satisfaction des besoins de parties prenantes (Aaltonen et
al, 2008 ; Jepsen et Eskerod, 2009 ; Lim et Zain, 1999 ; Khang et Moe,2008 ; Lavagnon,
2007). Il s’agit de liens entre elles, de leur degré d’engagement, une vision partagée, et de
l’efficience et l’efficacité de la gestion et de l’action.
6
Le partenariat avec les intervenants, notamment les populations locales, suppose leur
participation et implication, dès la phase de conception du projet pour une prise en compte de
leurs besoins, leurs priorités et leurs intérêts, afin d’obtenir leur plein engagement comme
facteur probant d’appropriation et de durabilité des résultats, ce qui est favorable à
l’acceptabilité sociale et politique des actions proposées. (Noël, 1997, p.39 ; Cernea et al,
1998, p. 56 ; Reed, 2008 ; Reymond, 2008 ; Roodman, 2006).
Cette participation est un investissement qui implique des ressources (personnes, temps,
finances) en prévision des obstacles dans la mise en œuvre et une réduction des dépenses des
phases ultérieures (Mosler, 2004 ; Koanda, 2006).
En rapport avec les outils de gestion inadapté, l’appréciation des critères de succès des projets
passe par la mesure des résultats des extrants, des effets ou d’impacts, à travers différents
outils dont le cadre logique, centré sur le processus de gestion pour le contrôle de cohérence
dans la conception du projet sur une échelle linéaire et mécanique de causalité (Lavagnon,
Diallo et Thuillier, 2009 ; Muriithi et Crawford, 2003 ; Giovalucchi et Olivier de Sardan,
2009 ; Baccarini, 1999). Sachant que le cadre logique ne peut mesurer les facteurs politiques,
les facteurs culturels, les conflits, les rôles des acteurs ou les ajustements stratégiques, il y a
lieu d’intégrer d’autres outils de suivi et évaluation pour améliorer les résultats des projets et
leur visibilité. C’est le cas de l’outil de notation pratique et de diagnostic fiable et valide,
susceptible de mesurer les points forts et faibles de la gestion des projets (Slevin et Pinto,
1986).
La capacité institutionnelle implique un succès base sur une approche collaborative dans une
organisation adéquate en présence de gestionnaire compétent et d’équipe performante. Ce qui
favorise une bonne coordination et interaction avec toutes les parties prenantes (Lientz et
Rea, 2003 ; Khang et Moe,2008 ; Diallo et Thuillier, 2005 ; Youker,1999 ; Cleland et Gareis,
1994 ; Muriithi et Crawford, 2003).
La perspective « top down » qui cherche à reproduire un modèle extérieur, sans prendre en
compte la diversité culturelle pour une gestion émergente, défavorise l’adaptation des outils
au changement attendu. Il y a nécessité de déléguer certaines responsabilités aux
communautés locales pour une bonne coordination des interventions et le temps reste un
élément essentiel dans ce partenariat, qui favorise l'apprentissage par l'expérience et
l'adaptation des programmes (Ramaprasad all, 2003 ; Madaule, 2005 ; Lavagnon, 2007 ;
Brière et Proulx 2013; Ika 2007; 2012; Ika 2012; Madaule 2005 ; Anantatmula et Thomas
7
2010; Matveev et Milter 2004; Muriithi and Crawford 2003; Ochieng et Price 2010 ; Abbott,
2007). L’importance de la culture en milieu de travail n’est plus à démontrer. Il doit être
intégrer dans la gestion des projets pour une acceptabilité culturelle, d’où la nécessité de faire
participer l’équipe de projet à une démarche d’élucidation des besoins et associer étroitement
les bénéficiaires aux effort de conception et de planification (Cernea et al 1998 ; Hoftstede,
1980 ; Seddon, 1985 ; Kiggundu, 1989 ; Munns et Bjeirmi, 1996).
Le système de suivi et évaluation produit l’unique source d’information solide, identifiant les
progrès des projets et favorisant l’apprentissage basé sur des connaissances, par l’utilisation
rationnelle des ressources dans le temps. Ce qui facilite la mesure de l'état d'avancement au
projet (Buttrick, 2004 ; Gueneau, 1984 ; Arnould et Renaud, 2008). Enfin, la réussite d’un
projet dépend de la disponibilité des ressources et de l’adéquation entre les produits et les
processus (Bagoudou, 2004),
1.4OBJECTIFS
Décrire le niveau de connaissance des outils et méthodes de suivi et évaluation par les
gestionnaires du projet PROGEAU
Analyser le niveau d’implication de parties prenantes dans l’animation de dispositif
de suivi-évaluation,
Identifier les facteurs associés à l’efficacité du système de suivi et évaluation du
projet PROGEAU
1.5 HYPOTHESES DE RECHERCHE
Il est possible que l’efficacité de la mise en œuvre des projets de développements soit
associée à plusieurs facteurs, notamment la faible implication des parties prenantes,
l’insuffisance des ressources alloues au projet, et la non-implication de la culture locale. La
présente étude émettra d’autres hypothèses pour des facteurs non-significatifs a vérifier en
augmentant la puissance des tests par l’augmentation de la taille de l’échantillon.
Le choix porté sur l’analyse de l’efficacité du système de suivi et évaluation vient du constat
que de nombreux projets n’arrivent pas à atteindre les résultats attendus par manque d’un
mécanisme pertinent d’un système de suivi-évaluation. En effet, les projets peinent pour
concrétiser leurs actions de développement malgré les gros investissements octroyés par les
partenaires techniques et financiers ; il est donc important de se rassurer si les stratégies
mises en place par les gestionnaires de projet en matière de suivi et évaluation sont
pertinentes de manières à permettre l’atteinte des résultats attendus par la mise en place du
projet et résoudre le problème d’intervention. La présente étude voudrait comprendre
l’efficacité du système de suivi et évaluation utilisé dans la mise en œuvre du projet qui vise à
augmenter la desserte en eau potable et service de base en de l’assainissement dans la ville
de MbujiMayi. Elle va couvrir la période allant du 11 décembre 2021 au 11 juillet 2022.
9
Trois variables (niveau d’étude, expérience et réalisation de suivi et évaluation) sur SPSS20
ont été groupées de manière à obtenir les variables catégorielles binaires de la manière ci-
dessous :
- Le niveau d’étude ayant pris en compte la « licence », cote zéro pour la première
modalité et le master ou doctorat, cote « un » pour la deuxième modalité
- L’expérience de moins de 5 ans cotée « zéro » et celle de 5 ans et plus, cotée « un »
pour la variable « expérience »,
- La variable « réalisation de suivi et évaluation a été cotée zéro ou moins souvent pour
un suivi peu fréquent et la cotation « un » pour un suivi plus souvent.
- Le calcul des proportions pour les variables catégorielles niveau d’étude, connaissance
des outils de suivi et évaluation, fréquence de suivi et évaluation, forme d’évaluation,
connaissance du budget, appréciation budgétaire, implication des parties prenantes et
canaux de communication.
10
- L’association entre les variables catégorielles niveau d’étude, connaissance des outils de
suivi et évaluation, fréquence de suivi et évaluation, connaissance du budget, appréciation
budgétaire, implication des parties prenantes avait été recherchée avec l’existence de
système de suivi et évaluation grâce au test Khi-Carré d’indépendance au seuil de
significativité αinferieur à 0,05.
Etant donné l’influence de la petite taille de l’échantillon sur la puissance de tests statistiques,
il y a lieu d’émettre la significativité des facteurs même à 0,2 et émettre des hypothèses pour
des recherches ultérieures.
La confidentialité des informations fournies a été garanti ainsi que la sauvegarde de la vie
privée des participants par une collecte anonyme des informations de participants.
Licence 11 36.7
Maitrise ou master 15 50.0
Doctorat 4 13.3
Année d'expérience (ans)
2 5 16.7
3 9 30.0
4 7 23.3
5 3 10.0
6 3 10.0
7 1 3.3
8 2 6.7
Le tableau1 renseigne que la moitié des responsables des projets ont un niveau de maitrise et
que 70% d’entre eux avaient moins de quatre années d’expérience, et les années
majoritairement prestées étaient de trois (30%).
Au tableau2, il ressort que trois membres sur trois (60%) n’avaient pas suffisamment de
connaissance sur les outils de suivi et évaluation, alors que dans la majorité des cas le
système de suivi et évaluation existe (83%). La méthode de suivi et évaluation la plus
utilisée reste le focus group et le SWOTT.
12
13
Le tableau3 renseigne que les méthodes et outils de suivi et évaluation n’étaient pas
suffisamment utilisées (64%) et que la fréquence de rapportage était plus trimestriel (36%) ou
à la fois mensuel et trimestriel (28%).
Pour le projet de développement, le budget était connu à 63,3% mais son appréciation était
jugée faible (79%).
Dans la mise en œuvre des projets de développement, il ressort une faible implication des
partes prenantes (80%) liée dans la majorité des cas à l’insuffisance de budget.
La communication est assurée essentiellement par le site Web et le tableau d’affiche (50%).
15
Dans la présente étude, il ressort que la connaissance de budget alloue à la mise en œuvre du
projet et le respect de la périodicité de transmission des rapports sont des facteurs associes a
l’existence du système ce suivi et évaluation (p<0,005). La faible taille aurait joue sur la
puissance de test pour identifier davantage les facteurs d’inefficacité des résultats dans ce
domaine.
Il ressort de la présente étude que la majorité des répondants soit 60 % ne connaissent pas
suffisamment les méthodes et les outils dans l’accomplissement de leur travail, et le suivi de
mise en œuvre des activités est soit trimestriel, soit mensuel (27,3%).
Une situation similaire dans la commune de Ndali en Egypte avec une méconnaissance des
outils a 78% et un suivi plus trimestriel (45%) que mensuel (37%) (SOUROKOU BONI
Aboubakar, 2014), où NGODJO TAYO rapporte au Burkina Faso une connaissance de
SWOT (68%), MARP (19%), FOCUS GROUP (44%) et ZOPP (9%).
Dans notre milieu, la situation serait probablement liée à l’insuffisance des mécanismes de
renforcement des capacités des gestionnaires dans la phase de mise en œuvre des projets, où
les outils les plus connus sont « FOCUS GROUP-SWOT » (67%), « le MARP-
FOCUSGROUP » (13%), « le FOCUSGROUP-SWOT-ZOPP » (6,7%).
Les résultats montrent que le cadre logique est maîtrisé à 55% par les enquêtés et le tableau
de bord à 25%, le reste des outils de suivi sont faiblement maîtrisés. 80% des enquêtés
n’utilisent pas suffisamment les outils et méthodes de suivi et évaluation. Une situation
semblable en Egypte (EL-Oumar ABOUBAKAR, 2015) où il y a plus de la maitrise pour les
rapports d’activités, que d’autres outils de suivi-évaluation, de même qu’au Burkinafaso (75
17
%) [FABRICE NGODJO Toyo]. Le niveau de compétence des gestionnaires des projets peut
influer sur ce comportement et le mode de gouvernance utilisé.
Les résultats montrent que 80% des répondants n’impliquent pas toutes les parties prenantes
au système de suivi et évaluation ainsi que dans la gestion du projet. Cela serait dû à
l’insuffisance du budget de suivi et évaluation, et probablement à la compréhension de la
cartographie des interventions et des intervenants dans le secteur. NGODJO TAYO Fabrice
évoque le même argument dans son étude de la mise en place d’un système de suivi-
évaluation du service d’eau potable en milieu rural au Burkinafaso, où 75% des répondants
n’impliquent pas toutes les parties prenantes au système de suivi-évaluation, suite également
à l’insuffisance du budget.
18
CONCLUSION
La présente étude avait porté sur l’analyser de l’efficacité du système de suivi et évaluation
dans la mise en œuvre du projet PROGEAU, projet d’extension et consolidation des systèmes
d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement dans la Ville de Mbuji Mayi,
province du Kasaï Oriental ». La description du niveau de connaissance des outils et
méthodes, l’analyse du niveau d’implication de parties prenantes identifié la connaissance de
budget et le respect de la périodicité de transmission des rapports comme des facteurs
efficaces a la mise en œuvre des projets, avec possibilité d’extension aux connaissances des
outils et méthodes de suivi et d’évaluation et l’implication des parties prenantes si la taille
n’avait pas d’effet sur la puissance des tests.
Pour arriver à ces résultats, il avait été recueilli par interview à l’aide d’un questionnaire
auprès de trente personnes impliquées dans la gestion des projets après consentement éclairé,
pour comprendre leur niveau de connaissance et utilisation des outils et méthodes de système
de suivi et évaluation, et cela de manière anonyme pour garantir la confidentialité.
Ainsi, pour garantir l’efficacité dans la mise en œuvre des projets de développement, nous
proposons :
- Le renforcement des capacités des gestionnaires dans l’utilisation des outils et méthodes
de suivi et évaluation durant la phase de mise en œuvre des projets
- Le partage d’information des ressources allouées a la mise en œuvre de projet avec
l’ensemble des parties prenantes
- La prévision budgétaire des ressources pour le sui-évaluation ;
- L’implication des parties prenantes dans toutes les phases de gestion de projet,
- L’organisation périodique des séances d’échange d’expérience entre les projets de
développement similaires.
- L’extension de l’étude a d’autres projets en améliorant la taille de l’échantillon pour
l’identification d’autres facteurs associés.
-
19
Références bibliographiques
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Practice”. Journal of International Development. 19. 187-203.
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Tiers Monde, 2, (198) 383-406.
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right direction?” International Journal of Project Management, 31, 22-30.
20
ANNEXES
1. Questionnaire
GUIDE D’ENTRETIEN
Oui
Non
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
6. Quelles sont les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre d’une évaluation ?
……………………………………………………………………………………
8. Toutes les parties prenantes sont-ils associées à l’élaboration et à la mise en œuvre du dispositif du suivi
évaluation ?
Oui
Non
…………………………………………………………………………………
Oui
Non
…………………………………………………………………………………
QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
N° Variables Réponses
I-IDENTIFICATION
Q1 Nom de l’organisation/Projet
Q2 Poste occupé
03 Existence du système de suivi - évaluation 1-oui
2- non
Q4 Niveau d’instruction
1- Licence
2- Maîtrise
3- Master
4- Doctorat
5- Autres (à préciser)
Q5 Année d’expérience
Q6 Nombre d’année d’expérience
IICONNAISSANCE ET MISE EN ŒUVRE DES MET HODES ET OUTILS DU SUI
VI EVALUATION
II1- CONNAISSANCE DES METHODES ET OUTILS DU SUIVI EVALUATION
Q7 Connaissez-vous les outils du suivi évaluation ? 1- Suffisamment
2- Pas suffisamment
Q8 Parmi les méthodes de suivi évaluation, quelles sont celles 1- MARP
que vous connaissez ? 2- FOCUS GROUP
3- SWOT
4- ZOPP
5- Autres (à préciser)
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Q9 Parmi les outils de suivi ci-dessous quels sont ceux que 1- Cadre logique à priori
vous connaissez ? 2- plan de travail
3- Les fiches de suivi
4- Indicateurs
5- Le tableau de bord des
indicateurs
6- Les rapports mensuels
/ trimestriels
7- Le plan de
consommation des
crédits
8- Le monitoring
trimestriel
9- Bases de données
10- Manuel de procédures
du sui évaluation
Q16 1. bon
Si oui, comment appréciez-vous ce budget
2. peu suffisant
3. faible
IV-R ESPECT DES DELAIS DE REMONTEES DES RAPPO RTS PRIMAIRES VERS
LES UNITES DE GESTION DES PROJ ETS
Q17 Avec quelle fréquence envoyez-vous les rapports 1- Journalier
primaires à l’unité de gestion ? 2- Hebdomadaire
3- Mensuel
4- Trimestriel
Q18 Respectez-vous cette fréquence ? 1- Oui
2- Non
Q19 Le non-respect de cette fréquence est –il dû au surcharge 1- Oui
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