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estratti da “lo schizo e le lingue” (gallimard 1970) / louis wolfson

«Il giovane uomo schizofrenico era magro come molte persone in tale stato mentale. In effetti, sembrava
piuttosto denutrito. Forse era anche in uno stato di marasma; o quantomeno sua madre sembrava talvolta
pensare questo. Le ossa malari del giovane uomo sporgevano, le guance erano incavate e le vene si
distinguevano nettamente attraverso la pelle sottile.». Le jeune homme schizophrénique était maigre comme
beaucoup de gens dans de tels états mentaux. En effet, il semblait plutôt dénourri. Peut-être était-il même
dans un état de marasme ; du moins sa mère semblait-elle quelquefois penser ceci. Les os malaires du jeune
homme faisaient saillie, les joues étaient creuses et les veines étaient bien distinctes à travers la peau mince.
(SL, 29)

«Così, il suo appetito, la sua ipocondria, a proposito della sua pressione arteriosa, il suo bisogno compulsivo
d’evitare le parole inglesi o almeno di cambiarle istantaneamente in parole straniere avendo al tempo stesso
un senso e un suono similari alla parola corrispondente in inglese, la sua psicosi in generale costringeva il
malato mentale a prendere forti misure per sbarazzarsi o per potere sbarazzarsi all’istante del fastidioso
vocabolo inglese». Ainsi, son appétit, son hypocondrie, au sujet de sa pression artérielle, son besoin
compulsif d’éviter les mots anglais ou du moins de les changer instantanément en mots étrangers ayant à la
fois un sens et un son similaires au mot correspondant en anglais, sa psychose en général contraignaient le
malade mental à prendre de fortes mesures pour se débarrasser et pour pouvoir se débarrasser à l’instant de
l’embêtant vocable anglais. (SL 54).

«La parola inglese per uomini, men (pronunziato mèn), non gli causava questo male, essendo lo stesso in
pronuncia che la parola corrispondente in tedesco, Männer, tranne che in quest’ultimo c’è apparentemente il
suffisso –er (pronunziato all’incirca -eur, ma non accentuato), che aiuta a dare la marca del plurale. Dunque,
lo studente di lingue schizofrenico non aveva che da aggiungere a questo vocabolo inglese maschile e plurale
(men = uomini), questo suffisso tedesco non accentuato (-er) per sbarazzarsi della parola della sua lingua
materna – che, senza il beneficio di un tale meccanismo, gli sarebbe probabilmente dolorosa». Le mot
anglais pour hommes, men (prononcé mèn), ne lui causait pas ce mal, étant le même en prononciation que le
mot correspondant en allemand, Männer, sauf que dans celui-ci il y a apparemment le suffixe –er (prononcé
environ –eur, mas non accentué), qui aide à donner la marque du pluriel. Donc, l’étudiant de langues
schizophrénique n’avait qu’a ajouter à ce vocable anglais masculin et pluriel (men= hommes) ce suffixe
allemand non accentué (-er) pour se débarrasser du mot de sa langue maternelle - lequel, sans bénéfice d’un
tel mécanisme, lui serait probablement douloureux. (SL 60).

«La maggior parte del tempo, interrogato da sua madre, lo studente alienato si premeva le dita più fortemente
nei canali auditivi pur oscillando senza tregua l’estremità di queste per produrre un suono continuo attraverso
la frizione della pelle e dell’unghia contro la pelle e la cartilagine sottostante dei cosiddetti canali e attraverso
la variazione continua così prodotta dalla pressione dell’aria tra il dito che tappa l’orecchio e la membrana
del timpano di quest’organo, la qual membrana essendo dunque spostata incessantemente e trasmettendo
questa suggestione all’organo sensoriale dell’udito (il trasformatore dell’onda sonora in fenomeno
fisiologico) attraverso naturalmente l’intermediario della catena dei tre ossicini dell’orecchio medio
(rispettivamente il martello, l'incudine e la staffa) e del liquido detto endolinfa, contenuto nell’orecchio
interno e riempiendo l’organo sensoriale dell’udito come anche l’organo dell’equilibrio o
dell’orientamento». Le plupart du temps, ainsi questionné par sa mère, l’étudiant aliéné se pressait les
doigts plus fortement dans les canaux auditifs tout en oscillant sans cesse le bout de ces premiers pour en
créer un son continu par la friction de la peau et de l’ongle contre la peau et le cartilage sous-jacent desdits
canaux et par la variation continue ainsi produite de la pression de l’air entre le doigt bouchant l’oreille et
la membrane du tympan de cet organe, laquelle membrane étant donc déplacée incessamment et
transmettant cette motion à l’organe sensoriel de l’audition (le transformateur de l’onde sonore en
phénomène physiologique) par l’intermédiaire naturellement de la chaîne de trois osselets d’oreille moyenne
(le marteau, l’enclume et l’étrier respectivement) et du liquide dit endolymphique, contenu dans l’oreille
interne et remplissant l’organe sensoriel de l’audition comme aussi l’organe d’équilibration ou
d’orientation. (SL 64).
«Com’era soddisfatto di sé! Quante idee aveva! pensava nella sua ingenuità e pure chiedendosi se
chicchessia avesse mai pensato a convertire l’inglese where nel tedesco woher affinché questo monosillabo
fosse “scientificamente”, metodicamente, immediatamente, totalmente distrutto, a fare questo mentalmente e
abitualmente ogni qualvolta messo a confronto con il suddetto monosillabo. Ma, con l’abbozzo di un sorriso
(perché in fondo, non aveva ancora smesso di considerarsi assai sensato), lo studente schizofrenico si
chiedeva immediatamente dopo, se chicchessia fosse mai stato tanto bizzarro o piuttosto pazzo. Ma, anche al
suo modo pazzo, se non stupido, com’era piacevole studiare le lingue»! Qu’il était satisfait de lui-même !
Qu’il avait des idées ! pensait-il dans sa naïveté et tout en se demandant si n’importe qui eût jamais pensé à
convertir l’anglais where en l’allemand woher pour que ce monosyllabe soit “scientifiquement”,
méthodiquement, immédiatement, totalement détruit, à faire cela mentalement et habituellement toujours
quand confronté avec ledit monosyllabe. Mais, avec une ébauche d’un sourire (parce qu’au fond, il n’avait
pas encore cessé de se penser si sensé), l’étudiant schizophrénique se demandait immédiatement après, si
n’importe qui était jamais aussi fantasque ou plutôt fou. Mais, même à sa manière folle, sinon imbécilique,
qu’il était agréable d’étudier les langues! (SL 70).

«Dopo tutto, penserebbe, visto tutto ciò che è stato detto, e si dice, da alcuni sugli effetti deleteri eventuali
della repressione del desiderio sessuale, visto le sue buffe sensazioni rettali e certe idee della medicina
psicosomatica, visto soprattutto le idee malinconiche, negative, nichiliste che avrebbe assimilato sulla vita e
il genere umano, finirebbe per pensare che forse delle esperienze sessuali, anche se non fosse che con le
prostitute e chi potrebbe trovare d’altro? farebbero sparire queste buffe sensazioni rettali, gli darebbero un
punto di vista più ottimista, più positivo, forse anche più sano della vita, lo farebbero uscire dal vicolo cieco
dove si sarebbe trovato». Après tout, penserait-il, vu tout ce qui a été dit, et se dit, par certains sur les effets
délétères éventuels du refoulement du désir sexuel, vu ses drôles de sensations rectales et certaines idées de
la médecine psychosomatique, vu surtout les idées mélancoliques, négatives, nihilistes qu’il aurait acquises
sur la vie et le genre humains, il finirait par penser que peut-être des expériences sexuelles, même si ce ne
serait qu’avec des prostituées et qui est-ce qu’il pourrait trouver d’autre ? feraient-elles disparaître ces
drôles de sensations rectales, lui donneraient-elles une vue plus optimiste, plus positive, peut-être même plus
saine de la vie, lui sortiraient-elles de l’impasse où il se serait trouvé. (SL 74).

«Talvolta le sue riflessioni su come rapidamente sbarazzare il suo cervello ecomatico o più esattamente
ecolalico da certe parole inglesi, i suoi sforzi per abituarsi a cambiarle istantaneamente in parole straniere
portavano lo studente di lingue schizofrenico a rendersi conto di una certa generalità di un fenomeno
fonetico…». Quelquefois ses réflexions sur comment vite débarrasser son cerveau échomatique ou plus
exactement écholalique de certains mots anglais, ses efforts de s’habituer à les changer instantanément en
mots étrangers amenaient l’étudiant de langues schizophrénique à se rendre compte d’une certaine
généralité d’un phénomène phonétique… . (SL 140).

«E in effetti molto spesso quando uscito, era ossessionato dell’idea che tutti gli altri, come lui stesso, erano
essenzialmente delle bestie spaventate di un grande gregge, senza parlare d’essere allo stesso tempo stupidi,
impotenti, ipocriti, incongrui, più o meno abietti…». Et en effet très souvent quand sorti, il était obsédé de
l’idée que tous les autres, comme lui-même, étaient dans l’essentiel des bêtes effrayées d’un grand troupeau,
sans parler d’être en même temps stupides, impuissants, hypocrites, inconséquents, plus ou moins abjects…
(SL 181).

«Del resto, è meglio senza dubbio leggere in lingua straniera che ripetere incessantemente una sola e sempre
la stessa frase straniera, e probabilmente anche peggio, guardando fissamente una persona. Ma, forse…».
D’ailleurs, il vaut mieux sans doute lire en langue étrangère que de répéter incessamment une seule et même
phrase étrangère, et probablement pire, tout en regardant fixement une personne. Mais, peut-être… (SL
182).

«Lo schizo non era stato affatto disposto a restare ricoverato, non credendo che gli alienisti di loro propria
iniziativa lo lasciassero vivo a meno di lasciarsi “lavare” il cervello, di finire per credere che sapevano ciò
che facevano, di non volergliene… ciò che non era stato disposto a fare» «Le schizo n’avait guère été
disposé à rester hospitalisé, ne croyant pas que les aliénistes de leur propre initiative le lâchent vivant à
moins de se laisser «laver» le cerveau, de finir par croire qu’ils savaient ce qu’ils faisaient, de ne pas leur
en vouloir… ce qu’il n’avait pas été prêt à faire». (SL 217).
«La finestra aperta lasciava entrare una brezza rinfrescante e molta luce, e la brezza e la luce l’avevano
attirato in un momento sognante ed in qualche modo come quest’ultima può la notte attirare le falene e anche
la loro morte. (…). Beninteso, lo studente schizofrenico si rimproverava di essersi negligentemente lasciato
attirare dalla finestra aperta come una falena e di conseguenza d’avere ascoltato di nuovo un’altra fastidiosa
parola inglese, senza parlare dell’essersi esposto forse a un insulto». La fenêtre ouverte laissait entrer une
brise rafraichissante et beaucoup de lumière, et la brise et la lumière l’avaient attiré dans un moment rêveur
et en quelque sorte comme cette dernière peut la nuit attirer des phalènes et même leur mort. (…). Bien
entendu, l’étudiant schizophrénique se reprochait de s’être négligemment laissé tirer par la fenêtre ouverte
comme une phalène et d’avoir par conséquent à nouveau écouté un autre ennuyant mot anglais, sans parler
de s’être exposé peut-être à une insulte. (SL 218).

«… come potendo a volontà chiudere le orecchie a ciò che dicono gli altri (quasi una torre del Balbettio)!».
… comme si pouvant à volonté fermer l’oreille à ce que disaient les autres (presque une tour de Babil)!. (SL
233).

«…Ora nel vago, ora nella luna, se ce n’era, e naturalmente sempre più o meno cosciente della posizione del
sole, e due o tre ore dopo che gli operai se ne erano andati, sarebbe ancora là, e sempre passabilmente
inebetito, ma adesso soprattutto guardando calare il grande disco rosso ch’era diventato il sole (grande
perché all’orizzonte si può paragonarlo comodamente, e molto facilmente, agli oggetti lontani…, e rosso
perché raggiungendo tangenzialmente la terra, i raggi solari devono attraversare un spessore atmosferico
molto più grande e perdendovi, per diffusione [causa del resto dell’azzurro del cielo], molta più luce di onde
corte [il viola soprattutto] che altrimenti) ed anche le stelle spuntare. Ed egli doveva notare nel corso delle
settimane, in qualche modo monotone, il movimento verso est della luna rispetto al sole e la decrescenza
della falce prima della congiunzione e l’incremento dopo e il movimento ugualmente a est del sole sulla sfera
celeste e che Vespero lo seguiva in questo movimento ad est; ed egli doveva finire per stupirsi di quanto
evidenti, a grandi linee, erano i movimenti relativi della luna, della terra, del sole, o dei pianeti». …Tantôt
dans le vague, tantôt dans la lune, s’il y en avait, et naturellement toujours plus ou moins conscient de la
position du soleil, et deux ou trois heures après que les ouvriers s’en étaient allés, il serait encore là, et
toujours passablement hébété, mais maintenant surtout regardant coucher le grand disque rouge qu’était
devenu le soleil (grand parce qu’à l’horizon on peut aisément le comparer, et très favorablement, avec des
objets éloignés…, et rouge parce qu’en atteignant tangentiellement la terre, les rayons solaires doivent
traverser une épaisseur atmosphérique beaucoup plus grande et en y perdant, par diffusion [cause d’ailleurs
de l’azur du ciel], bien plus de lumière d’ondes courtes [le violet surtout] qu’autrement) et également les
étoiles poindre. Et il devait noter au cours des semaines, en quelques manière monotones, le mouvement vers
l’est de la lune par rapport au soleil et le décroissement du croissant avant la conjonction et l’accroissement
après et le mouvement également est du soleil sur la sphère céleste et que la Vesper suivait celui-ci dans ce
mouvement est ; et il devait finir par s’étonner de combien évidents, dans les grandes lignes, étaient les
mouvements relatifs de la lune, de la terre, du soleil, voire des planètes. (SL 224-225).

«Forse, dopo tutto, il migliore castigo, quello più appropriato, per la “maligna materia malata”, e la cosa
meno paradossale è che l’uomo si rompa il più possibile la testa e questo essendo un intellettuale!». Peut-
être, après tout, le meilleur châtiment, celui le plus approprié, de la “méchante matière malade”, la chose
même la moins paradoxale n’est-elle pas que l’homme rompt autant que possible la tête et cela en étant
intellectuel!. (SL 251).

trad. alfredo riponi

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wolfson, le lingue e il corpo

«… l’essere parlante tallonato dall’innominabile e costretto


all’invenzione di lingue innestate sul corpo della stranamente straniera
lingua materna» (Christian Prigent, L’incontenable)

Che le lingue siano legate alla fonetica (avere delle buone idee è obbedire alla fonetica) è la “folle”
intuizione di Louis Wolfson e il suo punto d’appoggio è nella grammatica comparativa. Senza dimenticare
che il libro di Wolfson (Le Schizo et les langues) non è riducibile al suo “delirio” linguistico, ma è il racconto
della sua vita. Una vita che, prima della letteratura, non esisteva. L’Io di Wolfson è un io letterario. Lo
“Schizo” è la nascita del suo Io e la creazione di se stesso come personaggio letterario.

Wolfson voleva essere scrittore, voleva sfuggire alla sua diagnosi, alla sua condanna. Voleva sfuggire al
“giudizio” della società. Come sfuggire anche a una lingua-prigione, a un corpo di cui non sapeva che fare,
perché ferito e condannato da una diagnosi? Dimostrando che le parole potevano essere letteralmente fatte a
pezzi e rimontate servendosi delle lingue custodite in sé e scrivendo in quel francese che per lui era la lingua
della letteratura, una lingua che lui avrebbe reso più semplice e insieme più difficile connettendovi la propria
vita. Per questo, doveva chiudere le orecchie al brusio del mondo: voci, voci, voci, che lo perseguitavano, lo
imprigionavano nella sua condizione di disperato, di folle senza follia.

Così Wolfson si è mosso sistematicamente tra i vocabolari, le enciclopedie, le etimologie. Si è fatto un


“corpo nuovo”, di parole, ma di parole che erano la sua carne, la sua vita. I suoi eterni vagabondaggi (linee
d’erranza) fuori dalla follia-folla. È il corpo che è interamente in gioco nella sua «follia letteraria», tra cibo e
lingua, tra rinnegamento e incorporazione. Il corpo ha bisogno di una lingua (o più lingue) per liberarsi dai
gioghi di una voce-eco che è la voce (lingua) materna.

Quello di Wolfson non è un itinerario psichiatrico, ma un itinerario linguistico, letterario, “un’avventura


nelle parole” (G. Deleuze). Diventare scrittore per dimostrare che abitiamo un pianeta infernale, folle. La
scrittura è sempre sana, in salute anche quando dà l’impressione di essere folle. Così come Artaud non
poteva parlare della sua vita a persone che non volevano sentirlo, così Wolfson non poteva ascoltare gli altri
parlare, in una lingua che lo feriva. Doveva scrivere, ma in un’altra lingua. La lingua dell’altro; la “lingua
animale” di Deleuze.

La lingua della letteratura è sempre una lingua straniera, quel che Wolfson ha preso alla lettera. Quando si
perviene alla scrittura, o ci si solleva nello spirito delle lingue, non c’è più schizofrenia, o “entità
schizofrenica” come dicono Deleuze e Guattari. Non il linguaggio della follia, ma la follia del linguaggio!
“Schizo” (Sqizo) è il nome che Wolfson si è dato. In appendice a Le Schizo et les langues l’ironia pungente
di Wolfson sul poco interesse che il suo libro avrebbe destato tra i linguisti, mentre a far da contrappeso
quello dimostrato dagli psichiatri-psicanalisti “con le loro teorie sul complesso edipico, l’istinto di morte”,
ecc.; e il suo progetto riformatore della lingua francese con soppressione di doppie, di dittonghi, accenti, ecc.

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Bibliografia essenziale

LOUIS WOLFSON, Le Schizo et les langues, Gallimard, 1970.


L. WOLFSON, Ma mère, musicienne, est morte de maladie maligne à minuit, mardi à mercredi, au milieu du mois de
mai mille977 au mouroir Memorial à Manhattan, Navarin, 1984 ; Attila, 2012. (trad. italiana : SE, 1987 ; Einaudi,
2013).
AA. VV., Dossier Wolfson : Ou L’affaire du Schizo et les langues, Gallimard, 2009.
AA. VV., Louis Wolfson: Cronache da un pianeta infernale, a cura di P. Barbetta e E. Valtellina, Manifestolibri, 2014.

Filmografia

Duccio Fabbri, Sqizo, Film Affair e Les Film d’ici, 2020.

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