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EXTRAIT DU TOME III
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ANIMAUX ET INSECTES
SUIVIS AU MOYEN AGE
DANS
LA PICARDIE ( LE VAL0IN
PAR
ALEXANDRE SO R E L
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE DE COMPIÈGNE
DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DE PICARDIE
COMPIÈGNE
IMPRIMERIE ET LITHO GRAPHIE DE H. LEFEBVRE
RUE DE LA CORNE - D E - C E RF º
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(4) Telle était l'horreur qu'inspiraient ces sortes d'affaires, qu'en 1730 des
criminels de vols et d'assassinats prièrent la justice de ne pas les faire exé
cuter en même temps que les condamnés pour Crime contre nature, ce qui
leur fut accordé. ( Les Pénalites anciennes, par Ch. Desmaze, p. 211.)
(5) Il en était déjà ainsi chez les Hébreux : « Qui cum jumento et pecore
coïerit, morte moriatur, pecus quoque occidite. Levit. Cap. XX, S 15. —
Voy. aussi, dans le Droit romain, L 31, C. ad. leg. Jul. de Adulteriis, nov.
117, de his qui luxuriantur contra naturam, cap. 1. — Les Capitulaires
de Charlemagne (add. 4, C. 103), et les Etablissements de Saint-Louis,
(S85), prononçaient également la peine de mort; en pareil cas, on devait
« ardoir » le coupable.
(4) La simple tentative non suivie d'exécution suffisait même en pareil cas,
pour faire encourir la peine de mort contre les coupables. Papon cite en
ce sens deux arrêts du Parlement de Bordeaux rendus, l'un le 6 février
1528, l'autre le 23 novembre de la même année.
« Il est vray, dit-il, que de droit et de coustume générale de ce royaume,
l'on ne punit l'essay sans la suite de l'effect. Ce néanmoins pour l'énormité
de ce maléfice qui est des plus malheureux et abominables, et contre la na
ture humaine, joint à ce les approches et apparences dont estoit faict mention
mar ceux qui le surprindrent et par sa confession, la peine entière y eschoit,
ores que le malefice ne fust entierement parfait. » (Liv. XXII, tit. VII.)
— 13 —
tion qui eut lieu à Corbeil d'un nommé Gillet Soulart et d'une
truye, qui furent tous deux condamnés au bûcher. On voit
figurer dans cet état la somme de sept sols 4 deniers parisis,
pour la nourriture de la dite truie pendant onze jours, au prix
de huit deniers parisis par jour, et celle de 40 sols parisis
pour l'achat de 500 bourrées et cotterêts (1).
La Picardie ne fut pas non plus exempte de ces abomi
nables procès. En effet, le 3 août 1470, l'échevinage d'Amiens
rendit une sentence du même genre contre le nommé Briois,
paveur à Amiens, et contre la jument d'un sieur Robert,
marchand de pots en terre, demeurant à Préviller (arrondisse
ment de Beauvais).
Le procès-verbal dressé à ce sujet, se termine ainsi :
« Veue la déposicion et confession dudit Simon, messeigneurs le ont
condempné de estre ars et brulé par le sergent de la haulte justice,
auprès de la justice de la dite ville, tant que mort sen enssuive et
qu'il soit tout ars et consomme en pourre, et aussi ont ordonné que
la dite jument sera arse et brullée auprès du dit Simon et de la dite
justice, et consommée en pouldre adfin que jamais du dit Simon ne
de la dite jument ne soit memore.
« Laquelle exécution mesdits seigneurs firent faire prestement après
qu'ils furent partis du dit eschevinage et furent mes dits seigneurs
présents à faire la dite exécution par feu que le dit sergent de la dite
haulte justice bouta en grant quantité de bos et fagos tellement que le
dit Simon et la dite jument furent tout ars et consommée en pourre
et furent présens à veoir faire la dite exécution environ cinq à six
mille personnes de la dite ville. Et si fut sonnée la grand cloque du
dit beffroy, tant que la dite execution fut faite (2). »
Quatre livres furent payées au bourreau pour cette exécu
tion ; Bertram Lefèvre, sergent massier, reçut 33 sols pour
l'achat de trois cents et demi de fagots, un carré de bois et
(1) Histoire et recherches des Antiquités de la ville de Paris, t. III,
p. 387.
(2) Lorsque l'exécution fut terminée, le maïeur, les échevins et les con
seillers firent, en la maison d'un pâtissier, un dîner qui coûta quatre livres.
Tel était l'usage après chaque exécution. (A. Dubois. Loc. cit. p. 12).
— 15 —
(2) Essais hist. sur Paris, par Saint-Foix. (Edit. de 1778, t. IV, p. 97.)
— 23 —
« A Monsieur, Monsieur Dufeü doyen de la catédralle d'Au
tun grand vicaire et official en l'évesché de la dite ville,
Suplie très-humblement les scindicq et habitans des commu
nautés de Grignon et des Granges (hameau dépendant de Gri
gnon)
Et disent que despuis trois ou quatre mois il s'est répandu
dans le finage desd. lieux une cy grande quantité de ras et de
soury et autres incettes, qu'ils auroint porté un tort très consi
dérable au Moissons dernier et au fruit qui estoit sur les
arbres Et comme lesd. incecte menace encore d'un plus grand
préjudice les semaille prochaines, les supliant ont eü recours
à maistre dominique Camus leurs curé, pour que il voulut
excommunier lesd. incecte ; mais par ce qu'il ne peut faire
sans en avoir obtenu de vous l'authorité, les supliant ont re
COurS à VOu monsieur,
A ce qu'il vous plaise permettre aud. sieur Camus ou autre
prêtre qu'il vous plaira nommer d'excommunier lesd. rast,
souris et autre incecte dans lesd. terre de Grignon et des
Granges. Et feray justice.
(Ont signé) Dampt. — P. Perreau — Lallement — J. Frè
rejean — C. Beulot — P. Perreau. »
Suit la mention ci-après :
Je soulsigné prètre desservant la cure de Grignon, et des
Granges, certifie le contenu en la présente requeste veritable
et suplie Monsieur Dufeu doyen de la cathédralle d'Autun,
grand vicaire etc d'y avoir tel égard que de raison. fait à Gri
gnon le quatorze septembre mil sept dix (sic) — D. Camus,
Prètre.
| PIÈCES JUSTIFICATIVES
$ 1er.
$ 2. -
(1) La ville d'Autun avait été la capitale des Eduens et s'était appelée tour
à tour Augustodunum, Civ tas CEduorum, CEdua et Hedua .
(2) Chasseneuz n'a point reproduit la date de cette formule, mais elle a dû
être donnée de 1483à 1489(V. la note au bas de la page 33). Du reste, elle est
suivie de deux autres, dont le texte diffère très-peu, et qui sont datées de la
même période. Toutes deux émanent des vicaires- généraux d'Antoine de
Chalon, évêque d'Auun, et ont été délivrées, l'une à Mâcon, le 17 août 1487,
l'autre, à Autun, le 2 mai 1488; cette dernière sur la plainte des paroissiens
de Mussy et de Perreuil.
— 37 --
ce, aist été procédé en la manière qui s'an suit ; cest assavoir
que pour la partie du dit demandeur, avons esté requis ins
tamment de dire droit en ceste cause en faisant conclusion et
renunciation en ceste cause, en la présence du dit deffendeur
présent et non contredisant, pourquoy, nous juge avant dit,
savoir faisons à tous que nous avons procédé et donné nostre
sentence deffinitive en la maniere qui suit : cest assavoir que
veu le cas lequel est tel comme a esté proposé pour la partie
du dit demandeur et duquel appert à souffisance, tant par tes
moing que autrement dehuement hue (1); aussi conseil avec
saiges et praticiens, et aussi considéré en ce cas l'usence et
coustume du Païs de Bourgoingne, aïant Dieu devant nos
yeulx ; nous disons et prononçons par nostre sentence deffini
_tive et a droit et par icelle nostre dicte sentence, déclarons la
--
truye de Jean Bailly alias Valot pour raison du multre (1)
et homicide par ycelle truye commis et perpétré en la personne
de Jehan Martin de Savigny, estre confisquée à la justice de
Madame de Savigny pour estre mise à justice et au dernier
supplice et estre pendue par les pieds de derriers à ung arbre
esproné à la justice de Madame de Savigny, considèré que la
justice de Mad. Dame n'est mie présentement élevée, et ycelle
truye prendre mort au dict arbre esproné et ainsi disons et
prononçons par nostre dicte sentence et a droit et au regart
des coichons de la dicte truye pour ce qui n'appert aucunement
que iceulx coichons ayent mengier du dit Jehan Martin, com
bien (3) que aient été trovés ensanglantés, l'on remet la cause
d'iceulx coichons aux autres jours et avec ce l'on est content
de les rendre et baillier au dit Jehan Bailly, en baillant caution
de les rendre s'il s'est trové qu'ils aient mengiers du dit Jehan
Martin, en païant les poutures (4), et l'on fait savoir à tous,
sus peine de l'amende et de 100 sols tournois, qu'ils le dient
et declèrent dedans les autres jours de laquelle nostre dicte
sentence après la pronunciation d'icelle, le dit procureur de la
dite dame de Savigny et promoteur des causes d'office par la
voix du dit maistre Benoist Milot avocat de la dite dame, et
$ 3.
Par devant Jean Gaulvant, tabellion juré pour le roy nostre sire
en la vicomté du Pont de l'Arche, fut présent Toustain Pincheon, geo
lier des prisons du roy notre sire en la ville du Pont de l'Arche lequel
cognut avoir eu et receue du roy nostre dit sire, par la main de honno
rable homme et saige Jehan Monnet viconte du dit lieu Pont de
Larche, la somme de 19 sous six deniers tournois qui deus lui es
toient, cest assavoir 9 sous six teniers tournois pour avoir trouvé
(livré) le pain du roi aux prisonniers debtenus, en cas de crisme
ès dites prisons....
Item a ung porc admené ès dites prisons le 21° jour de juin 1408 in
clus jusques au 17° jour de juillet après en suivant exclut que icellui
-
porc fut pendu par les gares à un des posts de la justice du Vande
reuil, a quoy il avoit esté condempné pour le dit cas par Monsieur le
bailly de Rouen et les conseuls, es assises du Pont de L'Arche, par
lui tenues le 42° !ºur du dict mois de juillet, pour ce que icellui porc
— 41 —
avoit muldry et tué ung pettit enfant auquel il a XXllIl jours, valent
au dit pris de 2 derniers tournois par jour (1), 4 sols 2 deniers et pour
avoir trouvé et baillé la corde quil esconvint à lier icelui porc qu'il
reschapast de la dite prison ou il avoit été mis X derniers tournois.
Du 16 octobre 1408 (2).
$ 4.
A tous ceulx qui les présentes lettres verront ou orront Jehan La.
voisier, licencié ez loix et grand mayeur de l'Eglise et monastère de
Monsieu Saint-Martin de Laon, ordre de Premontré, et les eschevins
de ce même lieu, comme il nous eust été apporté et affirmé par le
procureur fiscal ou syndic des religieux, abbé et couvent de Saint
Martin de Laon, qu'en la cense de Clermont les Montcornet, apparte
nant en toute justice haulte, moyenne et basse aux dits relligieux,
ung jeune pourceaulz eust estranglé et déſacié ung jeune enfant estant
au berceau, fils de Jehan Lenfant vachier de la dite cense de Cler
mont et de Gillon sa femme, nous advertissant et nous requerant à
cette cause que sur le dit cas voulussions procéder comme justice et
raison le desiroit et requerroit ; et que depuis, afin de savoir et co
gnoitre la vérité du dit cas, eussions ouï et examiné par serment
Gillon femme du dit Lenfant, Jehan Benjamin et Jehan DaudancOurt
censiers de la dite cense, lesquels nous eussent dict et affirmé par leur
serment et conscience que le lendemain de Pasques dernier passé, le
dict enfant estant en la garde de ses bestes, la dicte Gillon sa femme
desjettoit de la dicte cense pour aller au village de Dizy.... ayant dé"
laissé en sa maison le dict petit enfant.... Elle le renchargea à une
sienne fille agée de neuf ans. .. pendant et durant lequel temps la
dicte fille s'en alla jouer autour de la dicte cense, et laissa le dict en
fant couché en son berceau ; et le dit temps durant le dict pourceaulz
entra dedans la dicte maison... et défigura et mangea le visage et gorge
(1) C'était le même taux que pour la nourriture des hommes qui étaient
prisonniers.
(2) Mémoire de la Société des Antiquaires de Fran e, t. VllI, p. 440.
du dit enfant.... Tôt après le dit enfant, au moyen des morsures et
dévisagement que lui fit le dit pourceaulz, de ce siècle trespassa : sa
Voir faisons nous en detestation et horreur du dit cas et afin d'exem
plaire et gardé justice, avons dit, jugé, sentencié, prononcé et appointé
que le dit pourceaulz estant detenu prisonnier et enfermé en la dicte
abbaye, sera par le maistre des haultes œuvres, pendu et estranglé en
une fourche auprès et joignant des fourches patibulaires et haulte
justice des religieux estant auprès de leur cense d'Avin (1).
- $ 5.
MM.
J BERRIAT SAINT PRIx. Rapport et recherches sur les procès et juge
ments relatifs aux animaux — /Mém. de la
Societé d s Antiquaires de France, t. VIII,
p 433 et s.). -
Notice sur Arnoul et Simon Gréban, auteurs des Mystères des Actes des
Apôtres et de la Passion. — Broch. in-8°, 1875.
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