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DES AMIES

.{PŒIÜRŒÂT@ŒE CONTENANT
Pour chaque jour de Novembre au tout anima moi: :
7 Texte da l‘Ecyiture,
"a Lecture inté’essanäz sur la Pagalm'æe. '
\. ' rail historique ou révélé, Pmt Prière.
et Aspz’mlion indulgendäe.
) ‘ Il est terminé par un Calendrier perpétuel des indul
g2nces de ‘ce mois.
PAR M. L’ÀBBÉ CLOQUET,
IISHONNMIIR.

Prix 60 c. au dépôt et 60 c. franco par la poilu, ~ ,


AU PROFIT D'UNE BONNE usm‘ns. _.

A smcanna(cnn) A mon; (RHôNE)


‘ Flac e
de l‘1mpératrice a, '
Cars M. GLOQUET. Cm MM“ sorssm‘.
' Novmnnn 1861. ‘“ ,
g ,_,_ -,

7 ,
,
, J
‘V‘.
r
W‘ u/A‘
-‘-“-W—“_*‘ÀE ____>' _'_,.. La‘: - . au.
_—-—,-—. _-0.. _..

LE MOIS
LÊRÀTEUB
DES AMES

CONTENANT .

Pour chaque jour de Novembre au de tout autre mois :

TEXTE un L'ÉCRITURE ,
LECTURES !NTÉRESSANTES SUR LE‘ PURGA’I‘OIRE,
TRAIT HISTORIWE (Il! RÉVÉLÊ. PRIÈRE, PRATIQUE,
Et ASPIRATION INDULGENCIEE.
Il est termine’ par un Calendn’rr perpétuel des Indulgence:
de ce mois.

Par M. I’Abbé CLOQUE’I‘, /(


mssrommmn.

'äâà äâà
A SANCERRE (CHER) CHEZ M. CLOQUET.
A LYON (RHôNE), cmaz MM‘“°‘ BOISSET,
Place de l'Impératrice, 8.
1861.
PROPRIÉTÉ DE L’AUTEUB.

pneu DE TRADUCTlON RÉSERVÉ.

BOURGES. —JMPRIMRRIE ET LITIIOG. DE A. JOLLE‘I’.


UJ'

NOTRE DAME DES SEPT DOULEURS.

HOMMAGE

DE FlLIAL AMOUR ET DE V|VE RECOI‘NAISSANCE.


QÆ -X—** ***

Votre bon père n’est plus.’... Odoulou


reuse pensée‘.’... Qui la comprertdi‘a mieux
et la partage davantage que celui qui afait
lui—même la triste expérience d’une sem—
blable séparation? Hélas.’ comme vous,
j’aiperdu unfre‘re sans pouvoir lui dire le
dernier adieu; comme vous,jefus privé de
la triste consolation defermer les yeux à
mon père; moins heureua: même que vous,
je n’aiplus de mère... De quelques mois
elle a précédé votre père, mon parent, dans
la tombe.
zIu souvenir de ces victimes de la mort,
6 consolation humaine, que tu es impuis—
sante.’ Qu’un amourfilial, pourse consoler,
a besoin de s’élever jusqu’c‘z l’Âuteur su—
réme de la vie et de la mort, porté sur les
ailes de‘la Foi et de l’Es_pe‘rance. Là, repo—
sant sur le cœur de l’lz’omme-Dieu, qui lui—
même il pleure‘ sur le tombeau de Laz-are,
la Foi lui dit : « Crois en une autre vie
immortelle et.plus heureuse. » Et cette
croyance lefortifie.
,L’Espérance lui sourit, ajoutant : « Es—
père 1... la Et sur une tombe chérie, ces pa—
raies gravées : a 0 croiæ.’ à ton ombreje re—
pose et j'espère.’ » conscient ce coeur brisé.
Enfin la Charité, soeurfidc’le de la Foi et
de l’Espérance, en rappelant les tendresses
paternelles, ea:horte cet amour filial à ne
pas s’arréter à lafroide pierre du tombeau.
Elle l’avertit que cette âme si chère peut
être momentanément retardée de la jouis—
sance de la félicité éternelle; par consé—
quent qu’il est bon de parler d’elle à Dieu
par une prière méritoire, et que c’est un
devoir d’avancer son bonheur par un dé—
vouement satisactoire. dinsi s’établit un
commerce sub ime entre la vie et la mort
qui adoucit toute amertume.
Cet opuscule que je vous présente est le
fruit de ces pensées. Commencé près de la
Couche funèbre de ma mère, je l’achève au
moment où s’entr’ouvre la tombe de votre
bon père... Écrit entre ces deux tombes ché—
ries de vous et de moi, vous y avez des
droits.Je vous l’offi‘e donc comme un souve
nir, un mémorial de CELUI qui n’est plus ici—
bas..., comme une consolation qui soutien
dra votre espérance, comme un enseigne
ment sur le lieutransitoit‘e où ordinaire—
ment s’urrétent uelque temps les âmes se
dirigeant vers le Ciel, enfin comme le
moyen de le suivre malgré la mort, de lui
montrer au delà du tombeau votre amour
filial et votre dévouement chrétien, qui se
prouvent moins eflicacementpar des larmes
stériles que par une prière religieuse et ré—
:1gnee.
Puissent Ceux‘ qui, comme vous, ont
perdu pour un temps des personnesqui leur
sont restées chères, en faire le même usage
enfaveur de ces âmes aimées qui robable—
ment, selon les enseignements e la_ Foi,
sont encore retenues dans les douleurs de
l’eæpiation qui les épure. Ce sont ces
veuves, ces orphelins, ces amis séparés par
la mort quej’ai eus en vue en généralisant
et publiant ma pensée dans cet opuscule.
Veuillezl’agre‘er vous—même comme une
preuve que les liens du sang et de l'amitié
qui unissent nos famflles ont été encore
resserrés dans l’étreinte de cette grande
douleur qui vous afl7ige et que je partage en
frère.
L’ABBÉ CÉLIS‘I‘IN CLOQUET,

5 Juillet 1861.
UN‘ MOT
SUR

ce livre et sur quelques autres.

La dévotion au soulagement des âmes du -


purgatoire est la plus urgente, la plus facile,
la plusjuste, la plus touchante et la plus mé—
ritoire de toutes les dévotions. C’est aussi
l’abrégé de toutes les œuvres de miséricorde.
La gloire de Dieu, la justice, la reconnais
sance, le zèle, la charité, la compassion,
font un devoir à tout cœur aimant, dévoué et
religieux, de secourir tant de frères malheu—
reux, dont plusieurs nous furent unis par les
liens du sang et de l’amilié et nous crient
avec l’accent d’une douleur inexprimable :
« Ah! pensez à nous l... ralentissez l’ardeur de
11 nos flammes expiatoires... donnez—nous le
n Ciel, vous qui le pouvez par vos prières,
32 d’une parole peut—être !!!... »
A cet appel touchant, nous pouvons ré—
pondre eflicacement par les faciles pratiques
qui suivent:
1. Chaque jour, dès le matin, offrir pour
les âmes du Purgatoires nos peines, souffran—
ces, travaux, satisfactions et indulgences.
11. Chaque semaine, consacrer un jour
spécial à leur soulagement, le mercredi, par
exemple.
.1._vp.-' “ "

8 UN HO!‘ SUR CE LIVE!

111. Consacrer tous les ans un mois, celui


de Novembre, de préférence, à lire chaque
jour quelque livre qui rappelle le souvenir
des morts souffrants. Il serait à désirer que
dans les familles, communautés, pensions,
paroisses même, on fit publiquement les
pieux exercices de ce mois.
Voici le plan général de cet opuscule qui
ourrait servir à la pieuse pratique que nous
insinuons.
Il est composé de trois parties et chaque
partie comprend dix jours.
Première partie : Ce qu’on souffre en Pur—
gatoire;
Deuxième partie : Ceux qui y souffrent;
Troisième partie : Moyens de les délivrer
de ce qu’ils souffrent.
Un supplément de sujets est ajouté à la
suite des trente jours de Novembre pour
remplacer tel ou tel sujet de ce Mois libéra—
teur qui pourrait ne pas se trouver conforme
avecla position de toute personne qui en ferait
usage
Enfin, ce livre est terminé par un Calem
drier ‘perpétuel des indulgenœs, adapté au
mois 6 Novembre. Ce Calendrier sera sans
doute apprécié des âmes pieuses; car elles y
trouveront un trésor spirituel bien riche en
précieuses et faciles ‘rançons des captifs de la
Justice Divine.
et su oueugurs sauna. 9
Chaque jour de ce Mois libérateur contient:
10 Lindication d’un oflice à remplir en
faveur de ces âmes souffrantes. Cet office,
cette fonction, ce devoir n’est indiqué que par
un mot; ce mot suffisant à suggérer à un
cœur dévoué des oeuvres conformes à la Pen—
sée contenue dans cette simple indication;
20 Le titre du sujet;
50 Un texte tiré de l’Ecriture—Sainte;
lt0 L’exposition du sujet, en forme de lac—
turc sur le Purgatoire, courte, intéressante et
touchante; '
50 Un trait historique ou révélé, concer—
nant ce lieu d’expiation;
60 Une résolution ou pratique utile à soi
même ou propre à soulager les morts souf—
frants; _
70 Une prière conforme au sujet;
80 Une aspiration enrichie d’indu1gences
qui sont applicables aux fidèles défunts.
Faire usage de ce livre et le propager est
donc une des plus sincères mar ues de bon
souvenir, de tendre charité, de s utaire assis—
tance, qu’une personne pieuse puisse donn er
à ses défunts. — N’est-il pas désirable que les
personnes bien dévouées à leurs morts intro—
duisent l’usage de le distribuer à leurs parents
et à leurs amis, comme souvenu ne DÉFÙN’I-,
au jour des funérailles ou d’un service fu—
nèbre ? Ce serait une aumône qui atteindrait
le but directement et d’une manière durable.
_,fl__i

10 UN' MOT sur. un une


Comme les âmes du Purgatoire sont sou—
vent et facilement soulagées et délivrées par
le moyen des indulgenccs, nous croyons être
encore utile aux personnes dont nous venons
de parler, en leur indiquant des ouvrages sur
cette matière, très—commodesctles seuls d’une
doctrine incontestablement exacte.
Généralement, on profite trop peu, des in—
dulgences. Peut-être ne sont—elles pas assez
connues des fidèles, peut-être, aussi, n’appré—
cie—t—on pas à sa juste valeur ce trésor des
miséricordcs divines... Mais parmi les per—
sonnes qui comprennent leurs intérêts spiri—
tuels, l’oubli semble plutôt la cause du peu
de fruit qu’elles retirent de tant de précieuses
faveurs que l’Eglise prodigue à ses enfants.
Elles ne pensent point aux indulgences, ne
s’en souviennent pas précisément aux jours
où ces faciles et nombreuses satisfactions peu—
vent être recueillies et offertes au Juge su—
prême en compensation des peines dues au
péché. Ainsi, avec le temps , disparaissent
bien des occasions de profiter de ce remède
efficace, de ce baume salutaire composé des
satisfactions surabondæmtos de Notre—Seigneur
Jésus—Christ, de la Vierge sans tache et de
tant de pieux héros du Christianisme. '
Quelle perte regrettable pour nous, et sur—
tout pour ces âmes dignes de pitié qui S’épu—
rent au milieu des flammes du Purgatoire!
(les considérations avaient suggéré à l'au—

MW‘
1ar sua QUELQUES AUTRES. 11
teur du Mois libérateur des âmes du Pur—
gatoire la pensée que les personnes de piété
accueillerarent peut—être avec bonheur et ju—
ger’aient utile un Mémorial des Indulgenccs,
c’est-à—dire un livre clair, exact et concis qui,
chaque jour, rappelât à la mémoire, les in—
dulgences et les conditions requises pour les
gagner.
Il parut, pour la première fois, en 1856,
avec approbation de Son Éminence Monsei—
gneur le Cardinal Du Pont, archevêque de
Bourges, qui le recommandait comme utile.
C’est le même ouvrage qui reparaît aujour—
d’hui bien amélioré sous le titre de : MONI—
TEUR ANNUEL ET QUOTIDIEN DES IN—
DULGENCES.
Ce livre contient d’abord une explication
courte, claire et précise des conditions re—
quises pour gagner les indulgences.
La première partie présente un choix de
prières et de pratiques, enrichies d’indul—
gences faciles.La seconde renferme de courtes
mais suffisantes notices sur le but, l’esprit, les
conditions et les indulgences d’une cinquan—
taine deConl‘réries ou Associations. La troi—
sième contient le Calendrier des nombreuses
indulgences, à jour fixe, dont sont enrichies
les prières et les pratiques, les Confréries et
les Associations précédemment mentionnées.
Suivent les indulgences qui reviennent pério—
diquement chaque semaine, chaque mois,
‘l2 UN MOT SUE en urne
cha e année. Enfin, les indulgences pour
l’arhcle de la mort terminent cette partie.
(Un volume in—18. Prix : 1 franc).
Comme il y a encore bien des ouvriers et
des pauvres qui ne peuvent dépenser la mo
dique somme d’un franc pour se procurer
cet utile ouvrage, l’auteur a imaginé un TA—
BLEAU—CÀLENDRIER DES INDULGENCES,
annuel, destiné à être exposé dans les églises,
chapelles, communautés , pensions , écoles, fa—
milles chrétiennes, etc. Ce tableau, haut de
60 centimètres, large de 80, est un abrégé du
Moniteur dont nous venons de parler. En une
seule feuille, imprimée des deux côtés, il ne
coûte que 0,50 centimes, franco; en deux
feuilles, chacune imprimée d’un seul côté,ne
coûte que 15 cent. au dépôt, et 20 ccnt.franeo
ar la poste. Ce Tableau offre l’avantage
incalculable de fournir, pour une modique
somme que M. le Curé, ou tout autre per
sonne un peu généreuse, peut sacrifier au
bien public, d’offrir, dis-je, à toute une pa—
roisse, et spécialement aux pauvres des villes
et aux gens peu fortunés de la campagne,
l’usage d’un ouvrage commode, clair et pra—
tique sur les indulger)ces, qu’ils peuvent con—
sulter gratis et à loisir, puisqu’il est destiné à
rester exposé toute l’année dans l’église pour
leur rappeler chaque jour les indulgences à
gagner (I).
(l) Pour populariser davantage l'usage des indulgencel, l'au

‘_—7 "' *
er son QUELQUES AUTRES. 15
Dès l’année dernière, cette pensée réalisée
aété accueillie avec satisfaction, comme le té
moignent les nombreuses lettres de félicita—
tions qu'ont eu la bienveillance d’écrire à
l’auteur MM. les Curés—desservants et MM. les
Curés de canton , des supérieurs de Commu—
nautés religieuses, des auteurs, des théolo—
giens, des professeurs et plusieurs de NN. 85.
les Evêques.
Voici quelques extraits de leurs lettres (1) :
Le 25 octobre 1860 :
Des Deux—Sèvres : « Je vous prie d’avoir
5 l’obligeance de m’expédier de suite deux
n Tableaux—Calendriers des indulgences qui,
» comme je le crois,doivent être très—utiles. »
De l’He’rault: « Après avoir lu l’intéres—
n saut Tableau—Calendrier des indulgenccs
» que vous avez eu la bonté de m‘envoyer,
» j en demande cinq autres. »
tour n'a pas craint de les produire encore sous le nom du livre
le plus vulgaire. Ainsi l‘ALMANACH INDULGENCIÉ. utile aux
amis d'eux-mêmes et des morts soufl'rants, année 1862, est sous
presse. Il contient de très-amusantes, de très intéressantes et
de tris-édifiantes historiettcs, anecdotes, notices, etc., etc.
Avec un Calendrier des indulgcnces à l'instar de celui de l'o
puscule intitulé : Tableau Calmtltier.
Toute personne pieuse et charitable se fera un plaisir d'ache
ter et de propager de préférence cet Almanach, destiné à rap
peler,jusque dans la chaumière, le souvenir de ceux qui ne
sont plus ici-bas et qui nous SUl.t restés chers. et à aider à les
soulager au milieu de leurs souffrances expiatoircs dont peut
étre nous sommes en partie la cr; use. . ,
Prix : 30centimes.
11) Ces lettres elles—mêmes sentit la disposition de quiconque
déuirera vérifier l'exactitude de ces extraits. _
“1 UN MOT SUE en mvnr.
De la Sarthe : « Ce travail parait être d’une
» très—grande utilité pour les fidèles, etc. n
Le 26 octobre: '
De la Creuse : « La publication du Ta—
»' bleau—Calendrier me paraît une œuvre
» utile, etc. »
Du Nord (Luee) : a J’applaudis à l’heu—
» rense idée qui a émis le Tableau—Calendrier
» des indulgences. »
Le 29 octobre:
De la Meurthe : « J’ai l’honneur de vous
» remercier du Calendrier des indulgences
nu que vous m’avez fait parvenir, etc. »
De la Haute-Marne : « Je vous prie de
» vouloir bien m’adresser vingt autres exem—
» plaires du Tableau—Calendrter des indul—
n gences. » Qumze jours après, le même
Curé en réclamait douze autres exemplaires
pour sa seule paroisse, et, de plus, dix—huit
pour MM. les Curés—dessorvants de son eau
ton. Total: 51 exemplaires.
Le 50 octobre:
Du Var : « Je suis déjà possesseur d’un
» Tableau de ce genre, imprimé dans nos
» contrées, néanmoins je retiens le vôtre. »
De l’IIe’rault : « Je suis bien aise d’accep—
2) ter le Tableau des indulgences que vous
» avez daigné m’envoyer. »
De_ la .Ïllayemze, 2 novembre : « Je retiens
.äaiîæ. _...:_, -_—_=.œ-.—êär’:z-zkzfi:r .. ‘mm

H sun ouenoves AUTRES. 15


&358 le Tableau-Calendrier‘ envoyé et je vous
prie de m’en envoyer encore un. Il est déjà
très—important et très—utile d’avoir un détail
tel que celui—là en pareille matière. »
De Saône—et—Loire, 6 novembre : « J’ai
» reçu avec une véritable satisfaction le
v Tableau—Calendrier. »
De la Loire—Infe‘rieure , 6 novembre :
et J’accepte le Tableau-Calendrier des indul—
» gences que vous avez bien voulu me com—
» muniquer. »
De la Drôme, 10 novembre : Je loue l’idéc
» que vous avez eue de populariser les indul—
» gences, et je serais heureux de vous se—
n conder. »
De Vaucluse, 12 novembre: « Je ne puis ‘
5 que louer la bonne intention de l’auteur.
Z Ce travail peut être utile. »
De la Vendée, 15 novembre : « Je vous
253.425823 envoie 12 francs et vous prie de m'adresser
dom; douzaines de Tableaux-Calendriers
des indulgences pour l’année 1861. Vou—
drcz-vous bien aussi me recevoir au nom—
bre des souscripteurs à l’ouvrage: le Trésor
des indulgences. »
Du Nord, 26 novembre : « J’ai distribué
» les dix Calendriers des indulgences aux
» ersonnes pieuses de ma paroisse (un vil—
»glinge), qui enflont été tres—satist‘aites; il
"‘"M,_q.fl

16 nm mor son es uvu


» pourrait même se faire que plus tard je
n vous demande de nouveaux exemplaires. ):
Des Bouches-du—It’hône , 9 décembre :
Un Supérieur d’un Ordre célèbre écrivait:
J’ai connu ces jours—ci, par hasard et sur
le bureau d’un Vicaire de campagne, votre
Tableau—Calendrier des indulgences. Il m’a
plu singulièrement. Je vous prie de m’en
faire parvenir cinq exemplaires et de
m’inscrire comme souscripteur au Trésor
des indulgences. »
Haute-Savoie, 11 décembre: « Votre Ca—
» Iendrier des indulgences est parfait et une
n très—belle œuvre. 1;
De 1’ Yorme, 22 décembre: « J’ai l’honneur
de vous envoyer les 0,50 centimes dus pour
le Tableau des indulgences que vous avez
eu la bonté de me faire passer et que je
trouve parfaitement fait. a .
Seine—et—Oise, 8 janvier 1861 : « J’ai reçu
ces jours derniers le précieux Tableau des
indulgences...Si le Trésor des indulgence:
répond à l’annonce qui en est faite, ce sera
bien le dernier mot sur cette matière.Veuil—
255555;
&25538
.-4
-â32‘438 Iez donc me considérer comme souscrip‘
teur. »
Nord, 25 janvier: « Je vous félicite de votre
pensée... Si vous voulez distribuer beau—
a coup de Tableaux—Calendriers à eu de
» frais, adressez—vœu, au moment ' re—
ET son QUELQUES Larmes. 17
n traites ecclésiastiques, soit aux Supérieurs
» des séminaires, soit aux prédicateurs de
n retraites. n
Manche, 51 janvier : « . . . Je vous félicite
» en même temps de votre bonne idée de ré,—
n pandre ainsi ce Tableau synoptique parmi
» les fidèles qui n’apprécient pas assez le
» prix et la valeur des indulgences.
Jude, 2 février: « Après vous avoir re
» mercié de votre bonne communication, je
n vous prie de m’adresser trois Tableaux—
» Calendriers desindulgences. »
Orne, 11 février : « Quoique j’aie déjà un
n Tableau indiquant_beaucoup d’indulgences
au à gagner chaque mois, Tableau que j’ai
n fait faire pour mes paroissiens par un ec— ‘
1» clésiastique qui s’occupe beaucoup des in—
» dulgcnces, je tiens cependant à garder le
a vôtre. »
ALLEMAGNE. Un professeur de théologie
écrit : u Je vous remercie mille fois du Ta—
» bleau—Calendrier des indulgences... Ce Ta—
» bleau mérite être connu,étudié et répandu.
» Donc, je vous remercie beaucoup. C’est
a dommage que les excellents livres qui y
» sont indiqués ne soient pas connus cn Al—
n lemagne. »
lune. Un prélat français, témoin d: nos
travaux à Bome,étrivait de cette ville,même
18 UN MOT SUR (Il! LIVRE

avant la publication du Tableau-Calendrier,


le 20 octobre 1860 : « Quand la publication
5 de vos ouvrages aura eu lieu, je vous prie
de vouloir bien m’en donner avis; je vous
en prendrai plusieurs exemplaires pour
les diocèses de Luçon , de Poitiers et de
v85-: Nantes. 10
FRANCE. La Supérie‘ure générale d’une
Communauté religieuse écrivait:
et Je vous suis infiniment obligée du pré
D cieux Calendrier que vous m’adressez; il a
)) pour nous un prix tout particulier et de—
n mande ainsi de notre part une reconnais—
)) sance toute spéciale pour l’auteur. Je ferai
il connaître vos ouvrages autant qu’il dé—
)) pendra de moi. »
Un auteur qui a écrit récemment sur les
indulgences le qualifie de « Précieux Calen
drier. »
Un professeur d'un Séminaire écrivait :
J’ai eu l’occasion de connaître votre Ta—
vsa=zs seazs : bleau—Calendrier des indulgences, et d’ap
précier l’immense service que vous avez
rendu par ce moyen aux âmes pieuses. Je
vous prie, Monsieur, de m’en faire expé
dier dix exemplaires. Je souscris en même
temps pour votre Trésor des indulgences.
Veuillez, monsieur I’Abbé, recevoir mes
félicitations pour' l’heureuse pensée qui
vous a fait entreprendre et publier ce tra-
\' ail. » '
rsr sua QUELQUES AUTRES. . 19
Chacun de NN. 55. les Evêques de France
a reçu un exemplaire du Tableau—Calendrier
des indulgences. Par l’accueil favorable qui
lui a été fait, Leurs Grandeurs ont prouvé
qu’elles comprenaient que notre 0Euvre ac—
complissait fidèlement une obligation étroite
qui leur est imposée encore plus par leur
conscience du devoir que par les ordres for—
mels du Concile de Trente (session 25, De
.In’çformatione), et du décret de la S. Congré—
gation des Jndulgeuces (l 1! avril 1856) : celle
d’écarter les erreurs sur les indulgences, et
de populariser la vérité sur ces précieuses fa
veurs, qui ne sont autres que le prix surabon—
dant du Sang de l’lIomme—Dieu.
Mis sous les yeux de NN. 58. les Evêques de
France, en annonçant l’intentien et deman—
dam l’autorisation de le répandre dans leurs
diocèses, aucun n’y a mis obstacle. Au con—
traire, nous y avons été encouragé, par leur
bienveillance. Qu’il suflise de citer les extraits
suivants:
Evêché de Valence, le 10 juillet 1861.

MONSIEUR L’ÀBBÉ
Verrue TABLEAU DES INDULGENCES RÉA
LISE UNE pnwse er EX CELLENTE IDÉE QUE MONSEI
cxmm DE VALENCE NE PEUT ou’sprnouvzn ET
nvomssn.
J’u L’HONNEUR n’Èru, etc.
Signé DAVID, Vicaire-Général.
20 UN no-r sua en uvnu
Voici un extrait d’une autre lettre :
Autun, 24 septembre 1561.

Mon‘srern L’ÀBBÉ,
MONSEIGNEUR au: canon DE vous nuneacuan.
ne voue ENVOI urne vous plue ou’u. RECOMMA N-—
mnu, DANS L’oCCASION, vos mvrnses PUBLICA—
rtoNs. VEUILLEZ, sa vous mua, AD}1ESSEI} A SA
Gnmnznn LES DEUX ouvuees LA] VEBITE SUR
LES INDULGENCES ET LE TRÉSOR DES 'IN—
DULGENCES (1). M. LE Cumceuen DE L’EVÉ—
cm’z AURA L’HONNEUR, etc.. . . . . . . . . . . . . . . . .
Aem’szz, MONSIEUR L’AnBÉ, L’ASSUBANCE m;
au eouswimnon nrsrmcus’e,
LELONG,
Secrétaire particutier de Monseigneur.
De si nombreux et de si hauts encourage—
ments avaient été devancés par la bienveil—
lance incomparable de notre saint et bien—
’aimé Souverain—Pontife Pie IX, qui, dans plu—
sieurs audiences particulières, avait daigné
entretenir l’auteur de ses grands travaux en
matière d’indulgences et signer de sa main le
Rescrit qui devait lui ouvrir les portes des
Archives de la Sacrée Congrégation des Indul
. (1) Ces mêmes ouwagcs nous ont été demandés par bien
d‘autres E\'êques de France‘ d‘Allemagne et d’ltalie. Leurs
Grandeurs comprennent que si un bon ouvrage sur cette ma
tière. si difficile et si dénaturée par les auteurs, faute d'avoir
les documents originaux sous les yeux. est nécessaire à quel
qu'un, c'est assurément à ceux qui, par position, sont dans l‘o
bligation d'éclairer les fidèles.
m sur QUELQUES LUTILIS. 21
gences , lui donner la faculté d’y puiser la
vérité à sa source unique, et, par un ouvrage
complet et exact, composé sur les documents
originaux et officiels, remédier aux regret—
tables inexactitudes de tous les ouvrages fran—
çais sur cette matière difficile.
L’auteur resta donc sept mois à Ilome,
uniquement occupé, d’après l’autorisation
expresse du Saint—Père, à prendre copie lit—
térale et in eætenso de toutes les décisions et
de tous les décrets qui sont à la Secrétaireric
des Indulgences : autorisation unique, per
mission exceptionnelle, faveur inouie à lionne,
et qui n’a jamais été accordée jusqu’alors
à aucun autre auteur. Le lus important
de ses ouvrages sur cette mat1ère, dont ceux
dont nous venons de parler ne sont que des
abrégés plus ou moins succincts, fut examiné
avec soin par trois Députés, nommément
désignés par un Rescrit de Sa Sainteté : me—
sure requise par l’auteur et qui n’a jamais
été ainsi prise pour d’autres ouvrages sur les
indulgences. Leurs rapports, remis à S. E.
le cardinal Asquini, furent favorables et Pou
vrage jugé (ligne de l’approbation de la
Sacrée Congrégation des Indulgences, comme
en témoigne le Rescrit du 5 octobre 1859,
signé par l’éminent Cardinal, Préfet de cette
Congrégation (1). _
(1) Voici su. nos deux principaux ouvrages, désignés dans le
principe sous le nom général de La Vérité sur les Indulgenees,
22 UN MOT son en mvne
De toutes les Décisions de la Sacrée Con—
grégation, de tous les Décrets généraux et
d’un grand nombre de Concessions faites à
des Confréries et à des Communautés, il com—
posa, sous les yeux de la Sacrée Congrégation,
ce grand ouvrage dont chaque page ren—
ferme d’un côté le texte même des décrets,
des décisions, des prières, et vis—à-vis la tra—
duction littérale suivie d’un résumé ; au bas
est la réfutation des inexactitudes des ou
vrages français les plus connus. Cet ouvrage,
intitulé: LE TRÉSOR DES INDULGENCE‘S,

les rapports des Députés de Sa Sainteté : o Opus à R. D. Coales—


tino Cloquet galiicè (‘onscriptum, oui titulus : La Vérité sur les
Indulgenres, quum ego infra scriptus attente perlegerim, pia
rum precum Indnlgentiis ditatarum ex probato libre Italico,
vulgo Raccol/a di omzùmi, etc.. in Gallicum idiome versionem
inibi positam fidelem inveni; cætcraque vero, quæ tum quoad
dubiorum Rusolutiones ac Decreta, tum quand indulgentiarum
concessiones. operaque ad easlucrifaciendas injunc*a, in eodem
opere proferuntur, nulhenticis document/su Tabulario S. Con
gregatiom‘s ludulgentinmm depromptis comma nlquc coq/or
mia, diligenti prævio examine, aç1wvi; proindeque dignum
censeo. quod ab eadem S. Congregntione nccessaria communie
tur facultatc ut typis imprimî atque e\'ulgari possit.
Antonius della Savia, Secretariæ S. Congregationîs Indul
gentiarum officialis, et Revisor deputatus. »
Pour sa partie, suit le rapport d‘un autre Réviseur trop long
à citer en entier qu'il termine par u idem, atque alter Revi
sor qui supra declaro et tenace.
Michael Hnrengcr. Congregalionis SS. Rcdemptoris Con—
sultor generalis, S. Congregationis lndulgentiarum Consulter
et Revisor deputatus. »
Après les rapports des Réviseurs vient le Décret : « Attentif!
præmissis Revisorum deputatorum declarationibus, Sacra Con—
gregatio indulgentiis sacrisque Reliquiis præposita, etc. Sui
vent plusieurs pages concernant l’impression, etc. — Datum
Romæ. ex Secretaria S. Congregationis Indulgentiarum. die
8 octobrin 1869. F. Card. Asqumws, Præfectul.
—-*- -'*'rw>»o—æda.—-—‘—_‘_rnv .—- ‘

nr son canevas AUTRES. 2.’)


est divisé en cinq parties. Il contient, dans la
première, une doctrine générale et complète
sur la pénitence nécessaire en cette vie; sur
l’expialion en l’autre, ou le Purgatoire ; sur
le moyen facile d’abréger l’une et l’autre par
les indulgences en général, etc. ; enfin les
nécessaires pour les gagner, défi—
nitivementprécisées par le textede documents
pour la plupart inédits, et par les réponses
nouvelles faites à l’auteur par laSacrée Con—
grégatiom Dans la seconde sont toutes les
concessions générales et grand nombre de
concessions particulières , concernant les
prières, pratiques, pèlerinages, sanctuaires,
objets de piété, etc., etc. La troisième, après
l'indication des conditions essentielles pour
l‘érection valide, rapporte des notices sur le
but, l’esprit, les pratiques, les conditions, les
indulgences d’un grand nombre de Confréries,
d’Associalions, etc., toujours avec le texte de
la snpplique et de la concession, comme dans
les autres parties. La quatrième, rédigée sur
le plan de la troisième, comprend les Ordres
et autres Congrégations religieuses. La cin—
quième est formée d’un Bréviaire et d’nn Ca
lendrier perpétuels des indulgences. Le Bré—
viaire est une indication des prières indulgen—
ciées qu’il convient le mieuxde réciter chaque
jour, selon le temps de l’année, à l’instar de
l’0flice divin. Le Calendrier, également per—
pétuel, rappelle chaque jour les indulgenœs
23 un MOT son on un}:
à jmrfixe dans chacun des douze mois. Après
ces douze mois suivent les indulgences qui
reviennent périodiquement chaque semaine,
chaque mois, chaque année, et enfin sont in
diquées les indulgences pour l’heure de la
mort.
Cet ouvrage est la reproduction des archi—
ves de la Seerétairerie des Indulgences de
Rome, en tout ce qui est nécessaire, utile et
bon d’en connaître. C’est incontestablement
le plus complet et le plus exact de tous les
ouvrages sur cette matière: je dirai même
qu’à l’aide de cet ouvrage, on a infaillible—
ment la vérité, car si un écart du sens était
possible dans la traduction, le texte latin qui
est à côté permettrait facilement au lecteur de
découvrir lui—même la faute.
Prix : 15 fr. à payer après la réception de
l’ouvrage. '
On peut aussi se procurer le même ouvrage
en livraisons, au fur et à mesure qu’elles se—
ront imprimées. Chaque livraison , format
in-flO, contenant 52 colonnes, ou 2,2ü0 lignes
de texte, paraîtra le 16!- de chaque mois, à
partir de Février 1862, et ne coûtera que
‘ 5 centimes au dépôt, et 50 centimes,franco,
par la poste. La copie de chaque décret ou
décision de la Sacrée Congrégation des Indul—
gences, demandée de France à Rome, occa
sionnerait environ 15 francs de frais. Or, cha—
que livraison pouvant contenir, en moyenne,
m- sua QUELQUES AUTRES. 25
une quarantaine de ces précieux documents,
le souscripteur aura donc pour 0,25 centimes
ce qui, autrement, lui coûterait 600 francs.
On peut ne souscrire qu’à une seule livrai—
son à la fois; mais il faut que cette souscrip—
tion soit faite au moins un mois à l’avance, car
nous ne ferons tirer par l’imprimeur qu'à peu
près le nombre d'exemplaires ainsi demandés.
Pour les ecclésiastiques qui désirent avoir un
abrégé du TRÉSOR DES INDULGENCES,
ou Manuel peu coûteux, à leur usage particu—
lier, nous avons cru devoir publier annuelle—
ment un opuscule d’environ 200 pages in-1 (‘5°,
intitulé :, LES ARCHIVES DE LA SACREE
CONGREGATION DES INDULGENCES, 0U—
VEBTES ANNUELLEMENT AUX ECCLÉ—
SIASTIQUES, année 1862. La première par
lie de cet opuscule contient des détails sur
la Sacrée Congrégation, sur la Secrétairerie,
sur les Archives, sur l’état déplorable des
indulgences dans les diocèses, sur les erreurs
des ouvrages qui traitent de cette matière, et
sur les devoirs des ecclésiastiques à cet égard.
La deuxième, reproduit, in e.rtenso, le texte
de tous les décrets, rescrits et décisions de la
Sacrée Congrécation sur la confession, la com—
munion, les prières requises pour le gain des
indulgences et le temps dans lequel elles doi—
vent être accomplies, et donne une traduction
littérale, de ces documents, un résumé de leur
contenu et une réfutation des erreurs. La
26 UN nor sua en LIVE]!
troisième, contient les indulgences les plus en
usage parmi les ecclésiastiques, et beaucoup
d’autres, encore inédites, qui les concernent,
accompagnées d'un résumé, du texte latin des
décrets , de la traduction française littérale
vis—à—vis, et de la critique de tous les ouvrages
sur les indulgences qui ont paru depuis au
moins trente ans, et qui renferment tous de
nombreuses inexactitudes (1). La quatrième
partie contient une quarantaine de notices sur
(1) Dans Les Ancmvns, et dans Le TRÉSOR, les principaux
ouvrages sur lesquels portent la réfutation sont:
1“ Le Traité dogmatique et pratique (les Ind.. par Mgr J.-B.
Bouvier, 10e édition, 1855.
29 Le Dictionnaire... des Indulgemes. par M. l'abbé P.
Jouhanneau, — édité par M. Migne, 1852.
3“ Le Recueil complet et Q/jz‘ciel de toutes les Indulgences.
par M. T‘“, vie. gén., 2e édition, 1841.
4" Le Manuel des I)e‘vations et Indulgenee‘s, autorisées par
le S. Sidge. par M. de Sambucy, S.-Estève, vie. gén., 1833,
5" Le Manuel des principales Dévotinns et Confréries. etc.,
par M. Giraud, vie. gén. de Cambray, 1844.
6° L'Eclm des [murs s nsibles, 1843.
7° Le Nouveau Traite‘ des Indulgenccs et du Jubilé. 2e édit.,
1851. par M. l'abbé Pinart.
8° Les Inslructions pratiques sur les Indulgencas et les Cm!
frc’rirs, 9E édition, 1851.
9° Le Manuel pratique des Indulgences, à l‘usage des ecclé—
siastiques, 3E édition, 1811.
10° Le Manuol de Piéte’, à l'usage des Séminaires, 11= édit.,
1839.
11- La_ Charité pour les Maris. 1855.
12° Recueil de Prières et d'Œuvres pics. par Mgr Primi
valli. traduit par M. L. Pa‘llard, 1857.
13° L'Ange de lu Miséricorde, ou Les Heures indulgmiäes.
par M. Chevroton, directeur au Séminaire de Besançon, 1856.
14" Petit Traité ou EIpass’ clair. court elnouveau desIndul
ga7weS, par M. l'abbé Collomb, miss. ap. 1857.
15“ La Rançon des âmes du Purgatoire. 1859.
16° Le Chrétien éclairé sur la nature et l'usage des Indul
_ genou. 6° édition, par le Père Maurel.
rrr son QUELQUES AUTRES. 27
le but, les moyens, les ratiques et les indul
gences d’autant de Con réries ou Associations.
Les indulgences à jour fixe sont réunies dans
une cinquième partie formée par le Calendrier
qui indique les indulgénces attachées à chaque
jour et celles qui reviennent périodiquement
r chaque semaine, chaque mois, chaque année.
‘ Elle est terminée par les indulgences que l’on
peut gagner à l’article de la mort.
Cet ouvrage paraît chaque année. La se—
conde édition vient d’être publiée. — Prix_:
“mue; par la poste, 1 franc 10 centimes.
On conçoit que les Communautés de femmes
et les personnes qui n’ont pas charge et devoir
d’instruire les autres désirent un autre ou—
vrage dans lequel la substance entière du
TRESOR DES INDULGENCES se trouve exac—
tement rédigée, qui soit complet aussi, dans
son genre; et contienne toute la vérité et rien
quela vérité, sans texte latin ou italien, ni con;
troverse. Cet ouvrage, intitulé : LA VENTE
SUR LES INDULGENCES, sera publié l’an—
née prochaine. Le nombre des parties est le
même que dans le TRESOR, quoique abré—
Beÿs_; mais ce résumé ne contient ni le texte
0rl_glnal, avec traduction littérale, ni la réfu—
l«?hon des autres ouvrages. La cinquième par—
‘“’ç composée d’un Bréviaire et d’un Calen—
mer complets et annuels, forme un volume
détaché qui sera renouvelé et qui paraîtra
28 UN M01‘ sur ce uvm;
chaque année. Cet ouvrage est donc un ma—
nuel d’indulgences complet et pratique.
Prix: 5 fr. à ne payer aussi qu’après la ré
ception de l’ouvrage.
La souscription au Trésor et à la Vérité
est ouverte dès ce moment, parceque ces pu—
blications fort dispendieuses ne seront fautes
qu’une fois et seulement au nombre approxi
matif d’exemplaires demandés.
Mais les autres ouvrages dont il a été ques—
tion ont déjà paru ou sont sous presse pour
paraître bientôt.
Toute personne qui demandera au moins
cinq exemplaires de n’importe lequel des sept
ouvrages indiqués ci—dessus, aura droit à recr—
voir gratis un quart en susdu nombre d’exèm—
plaires payés, ou, en d’autres termes, la remise
de 25 pour 100, en livres : e’est-à—dire que
pour 5 exemplaires demandés et payés, elle
recevra le 66 exem taire gratis ; pour 10
payés, elle en aura 2; pour 25 payés, '50;
pour 110 payés, 50 ; pour 100 payés, 125 ; ce
qui diminue considérablement pour l’ache—
teur en gros le prix réel de ces ouvrages.
La seule condition est de joindre à la lettre de
demande (affranchie) un bon sur la poste de
valeur égale au nombre d’exemplaires de—
mandés. — Pour les petites valeurs, les tim
bres—postes sont reçus en paiement.
Pour recevoir franco les Archives de la
Sacrée Congrégation, le Moniteur des In—
ET sua QUELQUES urnes. 29
dulgences, l’dlmanach indulgencié et le
Hais libérateur des âmes du Purgatoire, il
suffitd’ajouter 10centimes par exemplaire au
prix indiqué. Le Tableau-Calendrier, sans
rien ajouterau prix fixé, sera t0ujoursexpédié
Franco au prix de 20 centimes le semestre.
Le profil est destiné à une bonne œuvre.
C’est un motif de plus, pour toute personne
sincèrement zélée, de nous aider à populari—
ser ces ouvrages sur les indulgences, utiles
aux vivants et profitables aux morts souf
frants trop oubliés. Elle n’aura qu’à écrire à
l‘adresse ci—dessous (1 ), et on s’entendra pour
que toute facilité lui soit donnée pour satis
faire ce zèle, si utile aux âmes et si glorieux
pour Dieu. En effet, comme conséquence des
efforts des fidèles pour gagner les indulgences,
surtout les pléniaires, de plus nombreuses et
de plus ferventes prières seront faites aux
intentions ordinaires de l’Eglise, lesquelles
ont pour objet obligé ‘son triomphe et sa.
prospérité, la paix et la concorde entre
les princes chretiens, la conversion de tous
ses enfants égarés, la conservation et les
intentions speciales du Souverain Ponlÿè.
N’est—ce pas précisément ce que Sa Sainteté
nous a recommandé avec plus d’instance que
jamais, dans sa noble et énergique Allocution
consistoriale du 28 septembre 1860, par ces
paroles : « Ne cessons pas de répandre assi—
(1) M. Cloquet, à Sancerre (Cher;
50 UN mer son en uvnr. m son QUELQ. AUTRES.
» dûment devant Dieu nos plus ferventes
n prières. . . , pour qu’il fasse éclaterla puis
» sance de son bras et brise l’orgueil de ses
» ennemis; qu’il mette en fuite ceux qui
1) Nous attaquent, humilie et écrase tous
» les ennemis de la Sainte Eglise; enfin,pour
:2 que les cœurs des prévaricaleurs soient
n changés par la vertu toute puissante de sa
» grâce, et que la Sainte Mère l’Eglise se ré—
n jouisse au plus tôt de leur conversion si
» désirée. n De plus, le souvenir des fêtes
avec leurs indulgences rappelé en temps op
portun; la satisfaction à la justice divine fa
cilitée ; des notions plus précises sur les in
dulgences et leurs conditions généralement
trop peu connues; à l’instar d un jubilé, le
motif de gagner de nombreuses indulgences
donnant une impulsion plus grande vers la
réception plus fréquente et plus parfaite des
sacrements; les souffrances du Purgatoire
allégées et, pour plusieurs âmes, terminées;
la gloire extérieure de Dieu augmentée par
la délivrance et l’entrée dans le Ciel de ces
saintes âmes qu’il aime; une source très—
abondante de grâces et de bénédictions pour
les vivants, tels peuvent être les principaux
fruits de la propagation de ces ouvrages et
sans doute quelques—unes des salutaires con—
séquences prévues par S. Liguori, lorsqu’il
disait: Pour devenir un saint, i_l szçflît de
gagner le plus d’indulgencas possible.
LA conmumon pas sunrs. 31
m

Icr JOUR,
OFFICE D'INTERCESSEL‘R.

LA COMMUNION DES SAINTS.


Bienheureux les morts qui sont
morts dans le Seigneur.
(Apocalypse, 14.13.)

, A l’homme vertueux, le Juge suprême a


réservé le Ciel et ses joies incll‘ables.
' Au méchant, il a préparé l'enfer et ses
sup lices iuouis. ,
It ais où iront ceux qui quittent la vie ayant
àexpier de légères souillures que nous nom—
mons péchés véniels ou à subir la peine
temporelle des péchés graves dont l'otl‘ense
leur a été pardonnée et le châtiment éternel
remis par l’absolution‘? — Dans un lieu
d'expialion qui est appelé Purgatoire. Telle
est la croyance de l'Egllse déclarée dans le‘
concile de Trente : « Si quelqu’un ditque par
» la grâce de la justification la coulpe et
r la peine éternelle sont tellement remises au
') pénitent, qu'il ne lui reste plus de peine
) temporelle à subir en ce monde. ou en
) l’autre dans le purgatoire, avant d'entrer
) dans le royaume des Cieux, qu’il soit ana
} thème! )
"il est donc‘vrai, 0 mon Dieu! que votre
justice exige une peine, un châtiment, une
52 LA COMMUNION
expiration pour chaque faute commise . et
qu'elle veille à la porte du Ciel pour repous—
ser loin de ce lieu d'innocence et de paix ceux
dont les taches, non encore ellacées, blesse
raient vos regards. Oui, pendant que l’Eglise
Militante combat et meritc, ue l'Eglise
Triomphante jouit et chante dansl’allégresse:
Saint! saint l sain”... l'Église Soutîrante ex
pie dans la douleur et crie: Grâce! grâce!
miséricorde 1... Cependant elle n’est aban
donnée ni du Ciel ni de la terre, car les Saints
du Ciel consoleut, encouragent par l'espé
rance de la félicité leurs frères souffrants, et
les justes de l'Eglise Militante peuvent les
soulager, les délivrer même, par leurs prières,
leurs sacrifices et leurs expiations mises en
commun :ce qui constitue la Communion des
Saints. 0 admirable commerce entre le fils
vivant et le père décédé, entre la mère et la
fille, entre l’époux et l'épouse, entre la vie et
la mort!
TRAITS HISTORIQUES.
Mme de Strafl‘ord, protestantesincère,ayant
quelques doutes sur le saint sacrifice de la
messe et le Purgatoire , vint les proposer à
Mgr de La Mothe, évêque d’Amiens, qui sans
disputer avec elle crut devoir lui parler ainsi
pour la détromper : « Madame, vous con—
unissez l’évêque protestant de Londres et
vous avez confiance en lui. Eh bien, je vous
ms umrs. 55
prie de lui demander ce que je vais vous
dire : « L’évéque d’Amiens m’a dit une chose
qui doit m’étonner, c’est que si vous pouvez
nier que S. Augustin, que nous regardons,
ainsi que lui , comme un des plus grands
docteurs, ait dit la messe et prié pour les
morts, et particulièrement pour sa mère, il
se fera lui—même protestant. n Ce conseil fut
suivi. Le prélat Anglican ne lui répondit rien,
sinon qu’elle avait respiré un air contagieux
qui l'avait séduite. Mme de Strafford en con’—
clut que l’évèque protestant ne répondait
rien, parce qu’il n’avait rien à répondre. Elle
se fit Catholique.
" Une dame Catholique’se trouvait en voyage
avec deux ministres Protestants. Ils se mirent
à‘ parler de la religion catholique, s’égayèrent
beaucoup de plusieurs de ses usages et van
tèrent la Réforme que Lnther avait faite. La
dame qui jusqu’alors avait gardé le silence
leur dit en riant :« Il faut avouer, messieurs,
que vous avez fait une admirable réforme :
vous avez ôté le carême, la messe, la confes
sien, le purgatoire; ôtez encore l’enfer et je
serai des vôtres. » Ils ne répliquèrent mot.
PRATIQUE.

Prenez la résolution de ne jamais laisser


finir la journée sans être dans [état dam
lequel vous désirez mourzr. ä.
511 LA COMMUNION DES ssmrs.
'- " ' PRIÈRE.
Je yous bénis, 0 mon Jésus, chef adorable
de l'Église , et vous remercie d’avoir établi,
entre les membres qui la composent dans le
ciel, dans le purgatoire et sur la terre , ces
liens de charité que la mort ne saurait dé—
truire. Nous nous réjouissons du bonheur de
nos frères qui sont dans la gloire; ils vous
présentent nos vœux et nos prières et de
.mandent, pour nous et avec nous, les grâces
dont nous avons besoin pour les imiter et
obtenir la même récompense qu’eux. Vous
voulez aussi que nous nous attendrissions sur
le sort de ceux de nos frères qui n’ont point
encore part à ce bonheur, parce qu’ils n’ont
‘point encore acquitté leurs dettes envers
votre redoutable justice. C’est pourquoi nous
-vous prions de leur appliquer les indulgences
(‘le l’oraison jaculatoire suivante :
c‘ « Saint, Sa‘int, Saint Seigneur Dieu des
‘»m‘hu‘es, ‘lrt terre est remplie de votre
'» gloire : gloire au Père, gloire au ,Fils,
‘âigl’oirc au Saint—Esprit. n
Indulgence de 100 jours, une fois chaque jour dans la se
maine, trois toits chaque dimanche, le jour de la tête de la
sainte Trinité et chacun des jours dans 1'Uctave: plénière chu—
(âne mois, visite. '
-—w—6..ÿ—w*
u: roux uns moins. 55

Ilc JOUR.
OFFICE DE CONSOLA’I‘EUR.

LE JOUR DES MORTS.


Comme une mère caresse son
enfant, ainsi moije vous conso
lerai. (15., 66, 13.)
Il y a un jour qui, chaque année, trouve
invariablement les esprits avec les mêmes
idées et les cœurs avec les mêmes sentiments.
qui donne de la gravité à tous les maintiens
et du sérieux à tous'les visages; qui couvre
tout le monde rl’un deuil solennel et réfléchi;
qui pousse la foule silencieuse et recueillie
dans les églises. dans les cimetières; ni
courbe tous les fronts et fait fléchir tous es
genoux par l'irrésistible puissance de la même
pensée; qui délie toutes les langues et agite
toutes les lèvres avec l’abondance et la con
solation des mêmes vœux et des mêmes
prières ;— qui va jusqu'à payer les prières des
enfants ou des pauvres; qui rappelle énergi
quement dans la famille l’abscnce de ceux
qu'on a beaucoup pleure’s et que l’on se prend
à pleurer encore; qui donne de la force aux
vieillards pour plaider avec onction et auto—
me la cause si intéressante et si belle’ des
âmes du purgatoire; c’est un jour sombre.
un jour lugubre, un jour qui vient justement
56 1.: JOUR
‘à l'époque ou tout semble mourir dans la
nature; un jour qui paraît avoir été réservé
our éclairer des tombes : ce jour s’appelle
e jour des Morts... C‘est que tout ce qui se
dit. tout ce qui se fait en ce jour, tend -a
prouver qu'on ne les oublie pas. Plùt à Dieu
qu'il en fût toujours ainsi 1
(Appel au; vivants en faveur des morts, par M. LaSalle.)

Du moins, il est sur la terre un cœur qui


n'oublie jamais. un cœur qui se souvient et
qui prie sans cesse, un cœur prompt à toute
heure à venir au secours des morts délaissés :
c'est le cœur de lEglise catholique. Ah!
c’cst qu’elle est mère; mère de ses enfants
qui combattent sur la terre, elle est mère
aussi de ses enfants qui soulfrent en purga
toire; et les gémissements des uns et des
autres ont dans son cœur, toujours ému et
toujours compatissant, un perpétuel retentis
sement. Si vous en doutiez. vous n’auriez
n'a la regarder et à l'entendre en ces jours
d’uuiverscllcs funérailles où elle donne dans
ce cœur à ses enfants des deux mondes le
rendez-vous du souvenir, dans cette tête in
comparable, si bien nommée par l’Eglise, la
Commémoration de tous les morts. Cc 'our-là
que de deuil sur ses vêtements. que e sou—
pirs dans sa VoIX, que de larmes dans son
cœur! c Oh luit—elle alors a ses fils désolés
du purgatoire, attentifs à la voix de sa prière
» et de sa douleur ; Cousole,z-vous, mes enfants.
m—r .—,... -.

nrs irons. 57
!
consolez-vous; si vos amis neprient plus, si
personne ne se souvient plus, moi, je prierai
toujours, moi, je ne vous oublierai pas; je
suis mère.pour et vous je ferai entendre à.
ceux qui oublient le gémissement de mon
amour ; j'appellerai dans ma maison vos
frères et vos sœurs pour prier. pour pleurer,
pour mériter ensemble le soulagement de vos
douleurs, et hâter Iejour de votre délivrance;
et quand ils seront venus, j'enverrai mon
prêtre comme l’ange du souvenir et de la
consolation; je mettrai dans son cœur ma
douleur et la vôtre; je mettrai dans sa voix
les accents de la mienne, et jelui dira_i : Va,
mon lits, attendrir par ta voix le cœur de tes
enfants vivants sur la souffrance de tes frères
morts , parle d'autant plus haut que le silence
est plus profond sur leur tombeau, et que tu
plaide la cause de plus grandes douleurs;
parle fort aussi, et ne craint pas de dire à ces
vivants, si cruellement oublicux, ce que c‘est
que de délaisser les morts; dis.leur que ce
volontaire oubli des morts est inhumain , dis
leur qu’il est and-fraternel. :
(P. Félix. —Les Morts sou/m711s rl délaissés.)

ORIGINE DE L'INSTITUTION DE LA COI‘ËMËMOBÀTION DES HaR“.

L’an 10118, dit le cardinal Pierre Damien,


un religieux français revenant de Jérusalem,
fut jeté par une tempête dans une île où il
trouva un saint ermite qui lui dit qu’il y
58 LE JOUR
avait proche de là un endroit d'où l’on‘voyait
sortir de grandes flammes dans lesquelles les
âmes des morts étaient tourmentées, et que
souvent il entendait les démons se plaindre
de ce que les fidèles , et notamment l'abbé
Odilon et ses religieux , par leurs prières et
leurs aumônes , soulageaient ces âmes et les
délivraient de leurs maux. Ce religieux , de
retour en France, alla trouver S. Odilon, qui
ne lui était pas inconnu, et lui raconta ce
qui lui était arrivé. C’est pourquoi le saint
abbé ordonna que dans tous ses monastères
on fît tous les ans, le deuxième jour de no—
vembre , des prières particulières pour le
soulagement des âmes du purgatoire : ce que
le pape Jean XVI établit ensuite, par le con—
seil de S. Odilon, dans toute l’Eglise.
PRATIQUE.

Assister à l’of/ice des morts, — visiter le


cimetière, -- entretenir les tombes de ses dé—
fu‘nts dans la décen'ce convenable, et prier
beaucoup pour eux. j
rnu‘me._
0 Dieu de toute consolation l auteur du
salut des âmes, ayez pitié de celles qui souf—
frent dans le purgatoire , et accordez-leur,
avec la délivrance entière de leurs peines, le
r bonheur que vous avez autrefois promis à
mas MORTS. 59
votre serviteur Abraham et à sa postérité.
Laissez—vous toucher, Seigneur, par la con—
sidération de la fidélité qu’elles ont eue à
vous servir pendant la vie, et oubliez les fau—
les que la fragilité de notre nature leur a fait
quelques fois commettre; tirez—les de ce lieu
de supplice et de ténèbres pour les mettre
dans le lieu de repos et de lumière. Ecoutez,
ô mon Dieu! l’humhle prière que je vous en
fais, et accordez cette grâce à celles pour
lesquelles je dois particulièrement prier. Je
vous en conjure par le nom et les mérites de
Celui qui s’est chargé de satisfaire pour nous
tous et qui vit et règne avec vous dans les
siècles. Ainsi soit—il. '
ASPIRATION : «x I’ïœ-ge immaculée, Mère
u de Dieu et notre bonne ÏlIère, priez. pour
n nous Jésus. » '.
Indulgence de 300 jours quand on a récite‘ après les litani.s
de la Sainte-Vierge cette aspiration de l'évêque d‘Ariano, et
plénière aux cinq l'êtes principales dela Sainte-Vierge.
(Pie IX. 22juillet 1860. — Vu et approuvé, 'j' Auguste,
évêque du Puy.)
Q0 nuquor

IIIe JOUR.
OFFICE D'AVOCAT n'es mas sommums.
POURQUOI IÆ' PURGATOflŒ?
Je gloriflerai l‘Eternel en recon
naissance de snjustice. (Ps. 7.)

Le urgatoire a pour objet de purifier les


âmes es défunts qui ne sont ni dans l'état de
culpabilitèqui mérite l'exil éternel de l’enfer,
ni dans l'état de pureté requis pour paraître
immédiatement devant le Dieu trois fois saint
qui règne dans le Ciel,
De ce nombre, sont les pécheurs jadis cou—
pables‘ de péchés mortels pardonnés, mais
non encore suffisamment expiés, et les impar—
faits entachés de péchés véniels, pardonnes
ou non, qui restent à expier par une péni— »
tence suffisante.
Le purgatoire n’est donc qu’un état transi—
toire, une expiation temporaire dont le terme
est plus ou moins éloigné, selon le degré de
culpabilité de chacun. ou plutôt selon sa dette
d‘expiation. Pour le bien comprendre, il faut
savoir que dans le péché on distingue deux
choses : l'a/[ème faite à Dieu et le châtiment
qui en doit être la punition. Après l'absolu
‘I011 reçue dans le sacrement de Pénitençe,
LE runcaromn ? lll
l'ofi'ënse est ordonnée à la vérité. Si nos
dispositions e douleur et d’amour de Dieu
étaient parfaites. tout le châtiment aussi
pourrait être totalement remis. Mais ordi—
nairement nos dispositions sont telles que le
châtiment éternel dû au péché mortel n’est
que changé en un châtiment temporel qu’il
faut subir dans cette vie en faisant une très
rigoureuse pénitence, ou après la mort en
souffraut dans le purgatoire. Rarement, en
eflet, le pénitent qui se confesse a la contri—
tion sulfisante et nécessaire pour effacer et
acq'nitter toute la. peine temporelle, et les
pénitenses imposées par le confesseur sont
sont presque toujours très insuffisantes pour
solder cette dette d'expiration. Or, à défaut
d’expiation sulfisante ici-bas, ou d’indulgences
gagnées dans les dispositions requises pan—
ant la vie, après la mort il est nécessaire
que l’âme satisfasse à. la justice divine dans
les douleurs du purgatoire; et, tel est le but
pour lequel Dieu a établi ce lieu de souf—
rances expiatoires. '
SAINTE FRANÇOISE VISITE LE PIIHGATOIRE.

On lit dans la vie de 8. Françoise Romaine


’un ange lui fit parcourir le lieu de la pu—
nflcation des âmes. Elle en raconta que le
Purgatoire est partagé en trois parties subdi—
visées chaoune en trois régions. Des flammes
112 rounquor
vives et ardentes remplissent le Purgatoire ;
mais loin d’être à la fois brûlantes et téné—
breuscs comme celles de l’enf‘er, elles répan—
dent une vive clarté. Les âmes qui y sont
savent que, pour renaître à la gloire, il fant
qu’elles soient lavées de toutes leurs souillu
res. Leurs souffrances égalent celles de l’en—
fer ; mais elles sont adoucies par le saint‘
amour de Dieu et par la volonté de se sou—
mettre à sa justice : elles’sont accompagnées
d‘espérance et de désir‘. L‘espérance soutient
et console les âmes pendant le temps de la
douleur expialrice : le désir inexprimable
‘ qui les pousse vers_;le bien suprême dont elles
sont encore privées est le plus cruel de leurs
tourments; mais en même temps le senti—
ment de la purification successive qui s’opère
en elles, la soif‘ qu’elles éprouvent de salis—
faire à la justice éternelle, sont tellement
puissants, qu’elles ne voudraient pas sortir
de l’enceinte de l’Eglise souffrante avant de
pouvoir se présenter au Juge des vivants et
des morts revêtues de leur nouvelle robe
d’innocence; car rien de souillé ne doit en—
trer au Ciel. Il est révélé à cette sainte que
rarement le pénitent confessé et absons a la
contriti0n nécessaire pour effacer la peine
temporelle, et que les pénitences imposées
sont insuffisantes; qu’alors, à défaut d’indul—
gences gagnées dans les dispositions requises,
il est nécessaire de satisfaire à la justice de
LB runcnome? 115
Dieu par les douleursflu Purgatoire, les—
quelles outrepassent tout ce que nous pou—
vons Imaginer.
PRATIQUE

Prier pour les protestants qui ne croient


pas au Purgatoire et pour les mauvais catho
hques qui y pensent peu.
rmisnes.

Jcte de For‘.
Mon Dieu, je crois fermement tout ce que
croit et enseigne la sainte Eglise, et particu
lièrement qu’il existe un lieu d‘expiation
nommé Purgatoire où les fidèles achèvent,
après la mort, de satisfaire à votre justice; je
le crois, parce que c’est vous, 6 vérité infail—
lible, qui le lui avez révélé, et que vous ne
pouvez ni vous tromper ni nous tromper.
Acte d’lî‘spérance.,
‘Mon Dieu, j’espère que vous me donnerez
votre sainte grâce en ce monde, et qu’après
avoir expié tous mes péchés soit ici—bas , soit
en Purgatoire, vous me permettrez l’entrée
dans votre Paradis par les mérites de J.—C.
mon Sauveur.
Joie de Charité.
Mon Dieu, ‘e vous aime de tout mon cœur ’
M POURQUOI LE PURGATOIRE?
par—dessus toutes choses, et j’aime mon pro‘
chain comme moi—même pour l’amour de
vous. Pour ce double motif, je vous conjure
de soulager et même de délivrer entièrement
les âmes du Purgatoire, afin que notre amour
pour vous et pour elles soit satisfait.
Pour le gain des indulgences attachées aux actes de Foi
d‘Espérance et de C rarilé, il sufl‘lt que la formule de ces actes,
exprime et explique les motifs particuliers de ces vertus. Donc
en récitant la susdite formule ou toute autre, on peut gagner
chaque fois 7 ans 7 quarantaines, et une indulgence plénière
chaque mois et a la mort.
men mvrsmrr. il.)

1Vc JOUR.
OFFICE DE DÈFENSEUR.

DIEU INVISIBLE.
Mes yeux cherchent le Seignenr
avec des larmes d’impatience et
' d'amour. Mon cœur languit, mon
âme soupire: pourquoi vous déro
ber à ma tendresse. Seigneur? Vous
me tourmentez le plus étrangement
possible en contrariant de la sorte
mes affections. 0b.)

S_auf l'espérance de plus et l'éternité de


moins, les peines du purgatoire, au sentiment
des Docteurs ressemblent à celles de l’enfer :
il v a peine du Dam et peine des Sens._
our les âmes qui y gémissent, la peine du
Dam est la douleur occasionnée par la priva
tion temporaire de la vue de Dieu.
Ensortant du corps, l’âme se trouve en face
de_ l)lBll. en. présence de sa gloire : elle est
saisie, éblouie, de son aimable majesté. Dieu
alors est jugé. Malgré son cœur, malgré sa
tendresse de père, ne la trouvant pas totale—
ment exempte de_tarhes. il doit la condamner
à subir les expmtmns d’une sévère et doulou—
reuse prison. Encore si dans ce lieu d'ex_
piation ces rimes pouvmentoublier Dieu ; mais
non, c’est impossible : il faut qu’elles s'en
souviennent toujours... qu’elles pensentsans
46 Man
cesse à ce bien immense, infini, souverain,
qu'elles appellent de toutes leurs forces,
qu’elles désirent et convoitent éperdument.
A tout instant elles croient le voir et le saisir,
à tout instant elles s'élancent avec des efforts
incroyables, inou’is, pour éprouver chaque
fois une déception de plus. Car constamment
une main secrète les retient et une voix inté
rieure leur crie : « Arrêtezl... Vous n’êtes pas
encore assez pures. » — C’est un supplice in
commensurahle.
LE PUBGATDIRE D’APRÈS SAINTE FRANÇOISE.
S. Françoise Romaine, dans la vision dont
nous avons déjà parlé, apprend qu’aussitôt
après qu’une âme a quitté son corps,son ange
gardien présente à l’Eternel le compte de ses
bonnes œuvres, tandis que les démons l’ac—
cusent de ses fautes. Le Juge souverain pro—
nonce en faveur des âmes lorsqu’elles n’ont
point achevé leur vie terrestre en état de pé
ché mortel. Les anges alors les conduisent en
Purgatoire; elles v sont punies conformément ‘
à la qualité et à'la quantité des fautes , et
leurs guides célestes restent à la droite de la
prison pourles conduire au Ciel quand l’expia—
tion est achevée. Les mauvais esprits qui ont
tenté les âmes sont enchaînés à la gauche du
Purgatoire. Ils ne peuvent plus nuire; mais,
par une permission divine, ils leur repro—
chent les fautes qu’elles expient et ils hur—
INvrsrnuz. ‘ lt7
lent de regret de les avoir perdues, car Luci—
fer les en punira par de nouveaux ch âtiments.
Les âmes en partie purifiées quittent les
lieux inférieurs du Purgatoire et montent de
lus en plus; leurs douleurs diminuent dans
même proportion et elles deviennent in—
sensiblement blanches et lumineuses.
Ces âmes souffrantes connaissent leurs dé
lits réciproques; elles savent qu’elles sont
justement punies et qu’elles mériteraient des
peines plus grandes encore. Le sentiment de
la miséricorde de Dieu et la certitude de le
voir un jour les consolent et les soutiennent.

PRATIQUE.

De temps en temps portez dévotement à vos


lèvres votre crucifix‘ en produisant une orai—
son iaculatoire,comme celle qui est après la
prière suivante.
PRIÈRE.

Où donc est celui qui est l’âme de mon


âme et la vie de ma vie? Où donc est—il l'é—
poux de l’âme, veuve de Dieu, qui pleure et
souffre comme un enfer le supplice de ne le
posséder pas? En vain je le cherche sur cette
couche de flammes et dans l’horreur de ces
ténèbres, je ne le trouve pas, et mon amour,
au lien de lui, ne saisit que la nuit, n’embrasse
que le vide. 0 mon bien—aimé, pourquoi vous
118 men INVISIBLE.
cachez—vous? Oh! je vous en prie, déchirer ,
ce voile de ténèbres qui m’empêche de vous ‘
voir, et enivrez—moi avec tous vos élus de la ,
beauté de votre éternel regard! 0 Justice de
mon Dieu! puisqu’il faut que l’amour vous
paie toute sa dette, ah! frappez—le d’un seul
coup, cet amour impatient de vous satisfaire;
multipliez mes souffrances, mais abrégez les
heures , et s’il le faut, mettez dans une mi
nute des siècles de tourments; mieux me
vaut tout supplice que le malheur d’attendre.
J ’aime, oh oui! j’aime J.——C., tout mon amour;
et mon plus grand supplice est de ne pas
trouver celui qui, en m’épousant sur la terre,
m’a promis pour le ciel des noces éternel—
les l.. (Les morts sotflrant-s et délaissés).
0 Jésus, écoutez ces accents des âmes du
purgatoire dont nous sommes les échos, et
agréez l’humble prière indulgenciée qu’en
leur nom nous ajoutons :
JAGULA’rOIRE:« Très—doux Jésus, ne soyez ‘
»point pour moi un juge, mais un sau—
» Veuf. »

60 jours chaque fois, et plénière le 20 juillet, si elle a été


dite chaque jour de l'année.
i.’nxiL. M)
M

Ve JOUR.
OFFICE DE PÊNITENT.

L‘EX1L.
Là, nous nous sommes assis et
nous avons pleuré en souvenir de
Sion. (P5. 136.)

Figurez—vous un fils unique qui vécut pen—


dant quelque temps avec moins de dignité et
de convenance, sur une terre étrangère, dans
un pays lointain. Rappelé par son père, il se
hâte, il revient avec confiance; mais quel
n'est pas son étonnement de voir que son père.
parfaitement instruit, parfaitement renseigné
sur les moindres détails de sa vie, les lui rap—
pelle avec exactitude, les lui remet sous les
yeux sans ménagement aucun, les lui reproche
en présence de toute la famille, assemblée
dans un but de réjouissance et de fête? C'est
peu encore : ce père, après avoir montré ce
qu’il lui en a coûté de douleurs et de peines
pour être juste et ferme, ordonne à ce fils
coupable et malheureux de se retirer de sa
résence et d’aller se renfermer au fond d'une
orêt, dans une grotte obscure et profonde,
, jusqu'au moment où. ses écarts et ses fautes
étant suffisamment expiés, il pourraälui en
50 L’EXIL.
,faire rouvrir l’entrée et le rappeler rès de
lui pour ne s'en séparer jamais plus.” in’ a
‘p’a‘s“dè uslrfication rossrblè.‘Cè'flfs‘äôfiîæà le
est renl‘ermé dans lÏ orrible grotte, où au mi- ‘
lieu des tortures les plus poignantes, des
regrets les plus déchiran‘ts, 3 Offre sans cesse
à lui l'image de son père, image qu'il s'efforce
vainement d'attirer, de saisir, d'embrasser...
(Extrait de l’Appel au: vivants.)
Elle_est ellrayante cette su pposition, et pour—
tant c’est à peine si elle peut nous donner
une idée, nous fournir un aperçu de la situa—
- tion del'état des âmes du purgatoireà"Arri
vées au bord de l’abîme oirleir iati’ou'les
condamne à un douloureux exil, e les s'arrê
tent sur ees*rivages mille fois plus désolés
que tous les rivages de la terre, et là toutes
pleines de la. pensée de la céleste patrie,
elles se prennent‘à pleurer son absence avec
des larmes qui diffèrent de nos ‘larmes et de
nos soupirs, comme le ciel dilÏère de la terre
et le temps de l'éternité. ’
SAINT DYBILLE : -- L'EXILÉ.
Pour montrer combien nos prières et nos
bonnes œuvres peuvent être utiles aux morts,
S. Cyrille employait, dès les. premiers siècles
du christianisme la comparaison suivante :
« Si un roi, disait—il, avait envoyé un de ses
sujets en exil, et que quelques uns de ses ser—
viteurs finssenl le supplier d’abréger e#et exil
L’i«:Xii. 51
ou de l’adoucir, et que pour obtenir cette
faveur ils servissent eux—mêmes leur maître
avec plus de zèle, plus d’ardeur, plus de dé—
vouement, qu’ils fîssent pour cela des sacri—
fices personnels, et que le roi, à leur consi—
déralmn, adoucit le sort de l’exilé et fit cesser
son exil, qu’y aurait—il la qui ne fût conve—
nable, naturel et raisonnable? » Ainsi fait le
Seigneur. Tout ce qui serait satisfactoire
pour nous—mêmes , il nous accorde le pou—
voir de l’appliquer aux autres; les peines que
nous nous imposons volontairement, il con—
sent à les imputer aux âmes du purgatoire
et à les substituer à celles qu’il leur inflige.
Or, par la même que Dieu nous donne le
ouvoir de les soulager, ne nous en donne-t
il pas l’obligation? ,
‘ " (Catéchisme de Rodez.)

PRATIQUE .

ConsoIez ceuæ qui ont perdu quelque pa—


rent ou ami, en leur enseignant à ne pas
rendre leurs larmes stériles et sans profit
pour celui qu’ils pleurent.
PRIÈRE.

0 sainte patrie de nos âmes! 0 beau ciel,


dont nos meilleurs jours de la terre ne sont
que de âles reflets! Ah! quand nous aurons
eviné e bonheur que vous nous réservez
52 r.’nxru '
Ifs—haut; lorsqu'au sortir de cette vie, éclairé s
.au flambeau de notre foi et de notre espé
rance, emportés surtout par l’élan de notre
‘amour, nous aurons entre‘vu de loin ces fêtes
éternelles dont J.—C. est la lumière et la fin :
ne pouvoir s’élancer vers vous; attendre une
heure, un jour, des années, des siècles, avant
d'aller voir le spectacle de vos magnificences
et se plonger dans le torrent de vos voluptés...
Dieu, quel exil!
Aussi, ai—je hâte de crier pour les âmes
qui déjà le souffrent :
« Mon Jésus, miséricorde.’ »
100 jours d'indulgence chaque fois que ces trois derniers
mots sont prononcés dévotement.
.ur nu! 55
W

VIe JOUR.
OFFICE DE rai:srnvarrun.

AU FEU! AU FEUl
Qui, parmi vous. pourra habiter
dans ce feu. dévorant?
_ (Isaïe, xxxm. 14.)

Par les peines des Sens, l‘lÿ‘glise entend les


tourments autres que la eme du Dam, et
pnncrpalement un feu d une nature pour
» nous inintelligible.
Tous les tourments des martyrs n'appro
cbent point des souffrances du purgatoire.
selon la révélation ai en fut. faite à sainte
Madeleine de Pazzi. ly a plus, et c'est ce ui
est bien capable de faire trembler les p us
rassurés, le docteur Angélique enseigne ne
les peines du purgatoire sont plus grau es
que celles que notre bon Sauveur a endurées
ans sa douloureuse passion. Tous les feux
de la terre ne sont pas comparables aux feux
du purgatoire; ilsn en sontquelaligure. r La
» raison est, dit S. Thomas, que les feux du
n pur«ratoire sont d'une même espèce queceux
t de l enfer, qui n’agissent pas par une vertu
» naturelle. mais comme des instruments dela
» colère de Dieu, laquelle est comme let‘eu de
x ces feux et leur donne une force qu'ils n’ont
» as naturellement. » S. Grégoireaditaussi:
» . e sais qu'après cette vie plusieurs achève—
55' AU un!
ront d'expier leurs fautes dans les flammes
tîtvvwr
du purgatoire; et ce feu, quoiqu'il ne soit
pas éternel, est .plus intolérable que les
plus grandes tribulations que l’on puisse
imaginer. » Lorsqu'un incendie dévore une
de nos habitations terrestres, on entend de
toutes parts ces cris : au feu! au feu! au
secoursl... et chacun vole sur le lieu du si
nistre et s'efforce d’en arrêter les ravages. Or.
quel empressement ne devonsnous pas mettre
à répéter ce cri en faveur de ces âmes plon
gées elles-mêmes dans des feux bien plus
véhéments et à les soulager de maux autre—
ment terribles que toutes n_os douleurs de la
terre.
lIllE PERSONNE TOUT EN FEU.
La vénérable soeur Marguerite étant un
jour devant le S. Sacrement, tout à cou se
résenta à elle une personne tout en'feu ont
es ardeurs la pénétrèrent si fort, qu’elle æ
crut elle—même comme embrasée du même
feu. Elle ne reeonnutpas celui qui lui était
montré; mais son état lui fit verser beaucoup
de larmes. L’âme souffrante lui dit alors
qu’elle était un religiê’ux Bénédictin de la
congrégation de Cluny, ‘qui avait été peu
au aravant prieur du ‘couvent de Paray, à
qu1 elle s’était confessée une fois, qui lui
avait été de quelque’Consolntion en cette 00—
casion , et qui lui avait accordé de faire la
sainte communion. Dieu lui avait permis
,,9 ' 'i_..u, AU FEU! ‘ î‘ ' 55
dans sovifl‘rances de s’adresser à sœur
Marguerite pour trouver du soulagement par
ses pqières. Il demanda donc qu’elle offrit
pour.lui, et. qu’elle lui appliquât tout ce
qu’elle pourrait faire et souffrir l’espace de
trois mois. Il lui découvrit en même temps
trois sujets des grandes souffrances auxquel—,
les il était condamné : le premier était trop
d’attache à sa réputation, ce qui lui avait fait
préférer quelquefois son intérêt en ce point
à la gloire deDieu; le second était_le défaut
de charité envers ses frères; le troisième était
une'cer‘taine affection trop naturelle ?qfl7il
avait ciné pourles créatures, et les témoignages '
qu’il leur en avait donné dans les‘ entretiens
spirituels qu’il avait eus, ce qui, disait—il, dé
plaît beaucoup à Dieu.
Sœur ‘Marguerite promit d’ex‘écuter ce qui
lui était demandé si elle. en obtenait la per—
mission. Elle l’obtint en effet, mais sa pro—
messe ne la délivra pas de la vue de ce spec—
tacle aflligeant qui ne la quitta point pendant
tout cet espace de temps. Il lui semblait
voir sans Cesse ce religieux près d’elle,.qui
lui communiquait ses flammes du côté'où il
paraissait se tenir, et elle ressentait dans
toule cette moitié du corps des douleurs si
vives, qu’elle en pleurait presque continuel—
lement. _
La supérieure, qui connaissait son état et
la cause de ses douleurs, ‘n’y trouva d’autre
56 au rnul
adoucissement que de lui ordonner quelques
pénitenees, comme disciplines et autres, et
ces saintes pratiques apportaient du soulage—
ment et au religieux et à la sœur. Au bout
de trois mois, ils furent délivrés l’un et Pau—
tre; car sœur Marguerite vit ce saint reli—
gieux monter au Ciel comblé de joie , après
lui avoir marqué sa reconnaissance et assuré
qu’il la protégerait devant Dieu. ‘ «
(Vie de la vénérable Marguerite-Marie, par Mgr Languet.,

PRATIQUE

Examinez si parfois vous ne succomber: pas


au respect humain et comment vous pouvez
détruire en vous et dans les autres cette fat‘
blesse qui conduit tant d’âmes en Purgatoire...
et même en enfer.
rnn‘mn.
Dieu, Créateur et Rédempteur de tous les
fidèles , accordez aux âmes de vos serviteurs
et de vos servantes la rémission de tous leurs
péchés, afin qu’elles obtiennent par nos pieu—
ses supplications l’indulgence qu’elles ont
toujours désirée de vous, qui vivez et régnez
dans les siècles des siècles. Ainsi soit—il.
Asrmnrox: « Jésus.’ Marie.’ 1)
26 jours à chaque invocation de l'un ou de l'autre de ces
saints Noms.

W—
x ..—
t
I.A comme un SEIGNEUR. 57
W.

VIIe JOUR.
amen ne MÈDIATEUR.

LA cor.Èns' nu SEIGNEUR.
Le souffle du Seigneur est comme>
un torrentde soufre. (Isai‘e,30, 33.)

Ne peut—on pas dire que ce souffle du Sei-


gneur, qui est terrible comme un torrent de
soufre, est le Saint—Esprit‘? Car, comme il est’:
l’amour personnifié du Père et du Fils et ne‘
le grand amour fait les grandes haines, et es
grandes haines les grandes vengeances , c'est“
lui qui fait le châtiment du péché; et, comme
il est Dieu, il en tire vengeance en Dieu.
Ainsi tout ce que les hommes ensemble et les
démons_même pourraient faire, n'a rien de
semblable, et toutes les créatures ne pour
raient pas donner au feu qui brûle les âmes
le surcroît de force qu’il a pour les tourmenter:
il faut la toute—purssance de Dieu. Ecrions—
nous donc avec le prophète lsaïe : Voilà la
majesté du Seigneur qui vient de loin; il pa
naît dans une fureur ardente dont nul ne peut
souffrir l’effort ; ses lèvres sont pleines d'indi
gnation et sa langue comme un feu dévorant.
-— Hélas! Seigneur, disait le prophète—roi,
v0.5 flèches m'ont pénétré et vous avez appe—'
58 u couine
senti sur moi votre main. -— S. Bernard
descend en esprit dans ces gouffres brûlants
du purgatoire, et après avoir vu ce qu'il ap
pelle une grande vision, il s'écrie: Malheur à
nous, si nous n’accomplissons pas toute notre
énilence sur la terre et s'il nous faut aller
'accomplir dans ce feu insoutenable, plus
cruel, plus vèhément que tout ce que l’on
peut imaginer l
Ull lISTAIT Ell PURGÀTOIIL

Turlot rapporte qu'un malade souffrant de


grandes douleurs depuis un an demanda en
fin à Dieu de lui envoyer la mort. Dieu lui of—
rit par un ange le choix de trois jours de Pur—
gatoire ou d'une autre année de douleurs sur
terre. Le malade choisit les trois jours de Pur—
gatoire. A peine s’y trouva-t—il, que visité de
nouveau par le même ange, il se plaignit d’y
souffrir depuis plusieurs années, au lieu des
troisjours qui lui avaient été annoncés. « Com—
n ment, reprit l’ange, vous n’êtes là que de—
» puis un instant; votre cadavre est encore
» chaud sur votre couche funèbre, et vous
n parlez de plusieurs années! n Cette âme
demanda instamment de retourner sur la
terre et d’y souffrir encore un an les mêmes
douleurs. Sa demande lui ayant été accordée,
le malade excitait tous ceux qui venaient le
voir à accepter de bon cœur toutes les peines
nu snrcnnun. ' . 59
de ce monde, plutôt que de s’exposer aux
peines de l’autre.
marrone.
Quelques minutes de lecture pieuse; heu
reux qui conserve l'habitude de la faire cha
que jour!
rnu‘snu.
« Seigneur tout—puissant, Dieu d’Israë‘l, des
âmes qui vous aiment crient vers vous dans
la douleur qui les presse et dans la violence
du désir qui les dévore. Comme un cerfaltéré
soupire après une source d’eau vive, elles
soupirent vers vous; elles brûlent d’une soif
ardente de jouir de vous, qui êtes le Dieu vi—
vant. Elles ne cessent de dire : « Quand me
sera—t—il donné de paraître en la présence de
Dieu? n Elles se nourrissent d'un pain de
larmes , parce qu’elles n’ont pas encore le
bonheur de vous posséder. Daignez, Père
saint, daignez exaucer leurs vœux; écoutez
lavoir: du sang de votre Fils qui parle en
leur faveur; ne leur cachez pas plus long—
temps votre face ; prononcez leur délivrance ,
et vous souvenant de vos misérieordes, ne
difl‘érez plus de les recevoir dans les taber
nacles éternels. »
« Dans ce but, daignez leur appliquer les
indulgences de la prière suivante :
60 u couine nu snrcnnun.
et Je vous salue , Marie pleine de dou—
» leurs; le Cruci e’ est avec vous; vous
n êtes qflÏigée entre toutes lesfemmes, et
» Jésus, le fruit de vos entrailles, est af—
»fligé. S. Marie, mère düCrucÿ‘iä, don—
» nez—nous des larmes, à nous cruc_ifica
» leurs de votre Fils, maintenant et à
» l’heure de notre mort. Ainsi soit—il. n
100 jours d'indulgences chaque t'olc.
sobrrnrn! COMBIEN DE TEMPS? 61

V Il le J O U R.
OFFICE DE ZÈLATEUR.

80UFFRIR! COMBIEN DE TEMPS?


Du fond de l'abîme j'ai crié vers
vous, Seigneur; Seigneur, entendez
mes cris. (De prafundis.)

Combien de temps souffre une âme en pur


gatoire‘? Ici mystère profond... Ce qui est
certain, c'est que chaque âme y reste un
temps roportionné au nombre et a la gravité
de ses antes a expier, et que la durée en est
ordinairement longue; car le cardinal Bellar
min veut que l’on prie toujours. Longtemps
avant lui, S. Augustin avait dit : c Que nul
s’avise jamais de placer la borne des peines
du urcvatoire en deça du jour final et redou—
tab e u jugement universell » — Pendant ,
vingt ans il avait fait des prières. pratiqué des
mortifications, offert des Sacrifices pour sa 7
mère défunte, sainte Monique. Un autre génie
osa formuler cette (proposition : « Une âme ne
passera pas plus e rx ans dans le purga—
toire. » Aussitôt. la chaire de S. Pierre s'é- ,
meut, s'agite et , ar|e parla bouche du 53.- ,
vent et vertueux ontife qui l'occnpait alors.
Alexandre Vil condamna solennellement la
téméraire, l'audacreuse proposition; et la du
62 souvenu!
rée des peines du pur ,atoire continue à
demeurer un secret entre ieu et‘lcs âmes qui
la subissent.
Cependant si nous faisions passer sous nos
yeux des visions, des révélations que Bède,
le vénérable, Denys, l'illustre évêque de Car
thage, et beaucoup d'autres saints et savants
personnages n'ont pas craint de rapporter et
d'authentrquer, nous apprendrions, par des
témoins sortis du purgatoire, qu'il a des
âmes qui demeureront dans les son rances
et les peines absolument jusqu’à la fin du
monde. ‘ ‘
Le cardinal Bellarmin dit dans son livre ‘:
Du Gémissemem‘ de la colombe, qu’il v a des
âmes condamnées à brûler dans le ‘Purga
toire jusqu’aujour du Jugement; et cela s'ac—
corde avec ce que dit Tertullien. qu’en cette
prison souterraine plusieurs âmes seront pu
nies pour des fautes asez légères jusqu'au
temps de la résurrection. S. Cyprien parle
aussi de la longue durée de ces peines, lors—
qu’il dit qu'autre chose est de brûler long
temps pour l'expiation de ses péchés, et autre
chose de les expier par la pénitence.
BELLMIMIN. -— INNUCENT lll Ell PUBGATUIRE JUSQU'AU
, JUGEMENT GÉNÉRAL.
Le pape Innocent Il], étant mort après
avoir présidé au concile de Latran,» il appa—
rut à S. Lutgarde, qui, étonnée de le voir
COMBIEN DE murs? 65
tout environné de flammes, lui demanda qui
il était. et Je suis, répondit—il, le pape Inno—
cent. n-—« Eh quoi! s’écria—at—ellèæstæéb‘wn
possible que notre Père commun soit tour—
mènté sihorriblement? n— « Je souffre cette
peine pour trois Péchés qui m’aùraient fait
condamner au feu éternel, si, à l’article de la
'mort, je n’en eusse eu un vrai repentir, par
I’intercession de la glorieuse Mère de Dieu,
en l’honneur de laquelle j’avais fondé un
monastère. J’ai donc ainsi échappé à la mort
éternelle, mais je dois brûler dans le Purga—
toire jus u’au jour du Jugement. Cependant
la Mère e miséricorde m’a obtenu de son
Fils la grâce de pouvoir venir vous demander
le secours de vos prières. » Ayant dit cela, il
-disparut. Lutgarde fit incontinent savoir à
ses soeurs l’état pitoyable où était le Pape et
les eXhorta de le secourir. Elle pratiqua elle—
même pour cela de très—rudes mertifications.
Tout ceci a été extrait de sa vie. J’avoue,
‘continué Bellarmin , j’avoue pour moi que
cetexemple m’a souvent faitfrémirde crainte;
car si un Pape qui avait été en réputation,
non—seulement de probité et de sagesse, mais
même de sainteté, et qu’on regardait comme
un modèle de vertu, a failli être damné; si
son Purgatoire doit durer jusques à la fin des
siècles, y a—t—il au monde un Prélat .(et nous
“nous ajoutons : à plus forte raison, y a—t—il un
fidéle), qui n’aiLsujet, de trembler, qui ne
6’4 sourrnml commun ou unes?
doive entrer en compte avec lui-‘même et
examiner sérieusement sa conscience ?... Ap—
prenons du moins, par cette histoire si ter
rible, à veiller sur notre intérieur, de crainte
que nous flattant trop nous—mêmes, ou prê—
tant l’oreille à la flatterie, nous ne tombrons
dans l’illusion, et de l’illnsion dans le péché.
(Bellarmin. -— Du Ge'misscmenl de la Colombe.)

PRATIQUE.
Faire une visite au S. Sacrement pour y
solliciter ardemment le soulagement et la déli—
_orarwe des âmes du Purgatoire.
PRIÈRE.
Nous vous saluons, ô Reine de miséricorde!
‘notre vie, notre douceur et notre espérance,
non—seulement dans cette vallée de larmes,
mais aussi dans le lieu d’expiation,nous vous
saluons! Nous crions vers vous, consolatrice
des aflligés ; nous soupirons et gémissons pour
nos frères souffrants dans le Purgatoire.
Tournez vers eux, 6 notre avocate, vos re
gards miséricordieux; faites—leur voir Jésus,
le fruit béni de votre sein. C’est ce que nous
vous demandons instamment our eux, 6
Vierge débonnaire, pieuse et ouce Vierge
Marie.
ASPIRATION : « Bénie soit la sainte et Im—
'» maculée Conception de la B. 7’- M.’ »
100 jours chaque fois.
——-—<ae>—-——
nuitée APPRÉCLÊ; n’smuls uss rnnur.cencns 65
ET LES résumons CANONIQUES.

_ IXe JOUR.
orrrc'r ne coxcunrrrn.
DURÉE nraécn’zn D‘APRÊS LES nmuncrtttttts
r,:r ET LES PENI'I‘ENŒS GANONIQÜES.
. ‘Que je suis malheureux. parce
que mon exil est prolongé!
(P3. 119.)

l.’Eglisc accorde des indulgences de dix,


vingt. trente, cinquante et même cent ans...
Or. soit que nous disions que ces nombres
correspondent a autant d'années que sans
elles le pécheur serait obligé de passer en pur-.
galoire, soit que nous pensions qu‘ils indi—
quent des remises équivalentes à celles qui
seraient obtenues par une égale durée de pé—
nitences canoniques. il est toujours évident
qu'elle apprécie bien longue la pénitence a
faire pour l’expiation de nos pêches. Surpris
par la mort, elle devra s’achcver dans le pur
gatoire. Nous pouvons comprendre encore la
. longueur de l'expiation en l autre vie, par la
sévéritédes canons pénitentiaux, ou règles de
pénitences, fixées par l'Eglise commeuneap—
préciation équivalente. .
En voici un extrait tire’ des instruttîons de
S Charles aux confesseurs, imprimé par
ordre du clergé de France : ‘ä
66 num’renrnécrée D’APRÈ‘S ces mnémnmcns
Pour le parjure volontaire et délibéré, qua—
rante jours au pain et a l'eau, et les sept an
nées suivantes en pénitence. .
Pour avoir juré le nom de Dieu, une fois
sans y penser, sept jours au pain et à l'eau,
et quinze jours pour la seconde et pour la
troisième fois.
Pour avoir blasphêmé publiquement contre
Dieu, ou la Sainte—Vierge, ou quelque saint :
se tenir hors de la porte de l'église à genoux
pendant toute la grand'messe de sept diman—
ches consécutifs, et le dernier de ces sept
dimanches, y être sans manteau, sans son
liers et une corde au cou, jeûner au pain et a
l'eau les sept vendredis qui précèdent ces di—
manches, être privé pendant ce temps-la de
l'entrée de l'église, et nourrir, chacun de ces
dimanches, si on le peut, un. deux, ou trois
pauvres, sinon faire quelqu’aNre pénitence
pour suppléer à la nourriture de ces pauvres.
s Pour avoir faitquelqu'œuvre servile un jour
de dimanche ou de fête. trois jours au pain
et a l'eau.
: Avoir parlé à l'église pendant le service
divin, dix jours au pain et a l'eau,
Avoir violé le jeûne de Carême, autant de
sept jours de jeûne qu'on a manqué de jours
à jeûner.
o r Avoir injnrié son père et sa mère, trois ans
'llu7 prnitenee; frappé, sept ans.
Avoir vécu en haine contre son père, jeû—
s-r LBS rénrrences canonroues. 67
ner au pain et à l'eau autant de temps qu'on
en a laissé écouler sans se réconciler.
Pour avoir volé, une fois ou deux, des
choses de peu de conséquence, un au de pé—
nitence.
Pour une médisance légère, trois jours de
pénitence. ‘
Pour la facilité à. médite, sept jours au
pain et à l'eau.
Pour s'être fardée en vue de plaire aux
hommes, trois ans de pénitence.
Pour les autres péchés contre ‘le sixième
précepte, trois ans, dix ans, quinze ans de
pénitence, même toute la vie en pénitence,
selon la gravité de ces fautes, etc., etc.
Supposez un homme qui a commis dix,
vingt, trente fois, ou plus, les fautes qui exi
gent plusieurs années de pénitence, sa vie
trop courte ne suffira pas pour les expier to—
talement en ce monde; il devra donc expier
le reste en purgatoire.
Or, si les confesseurs imposent moins
maintenant ces sortes de pénitences, ce n’est
pas que l'Eglise ne juge que nous les méri
tions; mais conaissant le faible courage de
lusieurs, en bonne mère, elle préfère nous
aisser aller en purgatoire par linsuflisance
des pénitences Imposées au saint Tribunal,
auxquelles les fervents peuvent eux-mêmes,
suppléer, que d'être l'occasion ne bon nom
bre de ses enfants aillent en en er par le dt’:
68 nmuâæ: APPBÉÇÎËE n’unlzs, LES] mnumnn-ces
couragemcnt que pourrait causer en '.cuig
l'accès trop dilficile du sacrement de‘ 'péni—
tence. ,' ‘ ,'
‘ TRAITS HISTORIQUES.r
S. Augustin ;egarde comme certain qu’A—
(I:_lm , qui, versa tant de larmes pendant sa
longue vie de 930 ans, dut continuer encore
sa pénitence après sa mort, jusqu’au morhent
où‘ le divin Sauveur ayant payé sa rançon
sur croix, descendit dans les lieux que son
âme habitait au milieu des peines et des
douleurs. _ ’ r
David a gémi toute sa vie sur sa double
faute. Les larmes que S. Pierre n'a cessé de
verser pour déplorer son reniement avaient
creusé deux sillons sur ses joues. lit nous,
quelle pénitence avons—nous faite ? ' .
' ' PRATIQI‘E.

. ' Avoir_ l‘habîhade d‘applæ'qucr, chaque ma.


ti‘n,'aux âmes du purgatoire les indulgences
(les prières que nous ferons dans la journée.
. " » PRIÈRE DE L‘EGLlSE4.

Délivrez, Seigneur, les âmes des fidèles


i sont morts, de ce lac affreux etprofond,
32 la gueule du lion, des portes de l'abîme;
envoyez votre bienheureux archange pour
essuyer leurs larmes et les conduire dans
ET LES PÉN1‘I‘ENCES CANONIQUES. 69
cette sainte lumière que vous avez promise
autrefois à Abraham et à sa postérité.
Seigneur, appliquez—leur les indulgences
de la prière et de l’aspiration suivantes:
a 0 ma Souveraine, 6 ma Mère.’ à vous
» je m’o{fic tout entier, et pour vous don—
ner une preuve de mon dévouement, je
vous consacre aujourd'hui mes yeux,
mes oreilles, ma bouche, mon cœur, tout
moi—môme. Puisque je vous appartiens,
ô ma bonne Mère, g'ardenmoi, défendeZ—‘
moi comme votre bien et votre pro—
L‘1-.’.!35-65
ä prre'te'. » r
« 0 ma Souveraine, ‘6 ma Mûre, soufre‘
nez—vous que je vous appartiens. Gar'—'
de :æmoi, dé/kndez—moicomme votre bien
» et votre propriété. »'
. H., a
100 jours une fois par jour et plénière chaque mois (visite),
pour ceux qui l'éciteront, le matin et le soir, la. prière et l'as
piration ci-dessus, après un Are 1l[an’a, pour demnnderla vic
toire sur les tentations, principalement sur celles contre la
chasteté. ‘ ,' _
70 unitée

Xe JOUR.
OFFICE DE COMPENSATEUR.
DURÉE D'APBÊS LES USAGES DE L'ÉGLISE.
Seigneur, comme une terre altérée
mon âme a soif de vous. (P5. 143.)

La longue durée des peines que les âmes


peuvent souffrir en purgatoire nous est insi
nuée par l’Eglise infaillible, lorsque nous la
voyons prier, offrir le saint Sacrifice de la
Messe pour ses défunts, non-seulement au
moment des obsèques , mais le troisième ,
le septième. le neuvième et le trentième jour.
Elle permet des anniversaires qui durent plu
sieurs siècles, autorise et provoque même les
obits et les fondations à perpétuité. N’est-ce
pas nous dire assez clairement et explicite
ment que ces âmes peuvent avoir besoin de
soulagement et de secours pendant de longues
années et même jusqu’à la fin des temps?
Ne disons donc lus au décès d'une per
sonne : c Elle est Bienheureuse! la voilà dé
livrée' de tous mauxl... » Ce serait ne as
faire la moindre réflexion sur ceux que pro a
blement elle endure en purgatoire. si elle est
morte réconciliée avec Dieu. De grands saints.
des saints qui ont opéré des miracles. sont
passés par les flammes expiatoires. Ne lais
n’nm‘ss LES USAGES; ne L’ÉGLISE. 71
sons donc personne sans le secours de sur
lrages. Hélas! que d’âmes, par une piété mal
éclairée, par une vénération mal entendue
rendue à leur mémoire, gémissent dans les
flammes du, purgatoire, tandis qu’on les in,—.
voque comme étant déjà au ciel !
S. BRÉGUIBE-LE-GBAN}! ORDDNNE TREITE HESSES.
Du temps que saint Grégoire — le — Grand
n’était encore qu’abbé du monastère de
Saint-André, un de ses moines nommé Juste-
avait amassé trois pièces d’or et les avait soi—
gneusement cachées; mais il révéla sa faute
quand il fut au lit de la mort. Grégoire, pour
punir d’un'e manière, exemplaire cette infrac—
tion à la règle qui proscrivait l’esprit de pro—
priété, défendit à la Communauté de visite!’
le malade et d’aller prier autour de lui,
comme»eela se pratiquait ordinairement ;;i.l
ne lui envoya .qu’un prêtre pour l’assister et
l’exhorter à la pénitence. Juste détesta sa
faute, et mourut dans les sentiments de la
plus vive oomponction. Le saint abbé ne sÏen
tint pas là_: son zèle à maintenir la discipline
monastique lui fit faire ce que saint Macaire
avait fait dans une semblable circonstances
il commanda que Juste fut enterré, avec les
trois pièces d’un‘, souspn, tas de fumier; mais
comme il était mort pénitent, il ne voulut
pas qu’il fut privé des prières de l’Eglise,»et il
ordonna qu’on oflÏrit pour lui le Saint Sacri-_
72 nuntz
fine de la Messe, durant trente jou'rs‘ donné—
cutif‘s. On lit, dans les ouvrages de saint
Grégoire, qu’après la messe du 50‘: jour,
Juste apparu à un des frères et lui apprit
qu’il venait d’étre délivré des peines qu’il
avait endurées depuis sa mort.
(Godeswrd. 12 mars.)

pnurçù;
Avoir une grande dévot—ion au Sacré-Cœur
de Jésus et la propager. Prier souvent, pour
les fidèles défunts, ce Cœur compatissam.
PRIÈRE.
0 ! Cœur de Jésus qui aimez tant les âmes,
comment ne vous demanderais—je pas leur
bonheur éternel? Pourriez-vous me le re—
fuser, puisque vous le désirez si ardemment?
Vous le demandez vous—même à votre Père,
‘mais votre prière et votre sacrifice ne peu—
vent leur être utile que par l’appficùtion que
je leur en fais moi—même. Comment vous
verrais—je immolé sur l’Autel ou anéanti dans
mon cœur pour le salut des vivants et des
morts sans me souvenir de ceux qui m’ont
précédé dans la vie ? Et quand j’aurai payé
envers eux et envers vous, 6 Coeur de mon
Sauveur, cette dette de charité, n’aurai—je
pas droit d’espérer que vous inspiriez un jour
à d’autres la même charité pour moi ? Quand
j’aurai servi à accomplir vos dessins et à sa—
n 7 nnàs Les mucus
.
ne L 3 ecusn.
' """
1..)
tisfaire votre soif du bonheur de tous, pour—
rez-vous me refuser de me rendre le bien
queje vous aur‘ai fait et de me recevoir, avec
ceux que j’y aurai introduits, dans vos taber—
nacles éternels !
(Imita1t‘on du S. C. de Jésus, p. 236.)
En attendant, daignez leur appliquer les
1 00 jours d’indulgences attachés à l’offrande
suivante:
« JlIoi, NN. par reconnaissance et pour
» réparer mes ir_2fide‘litéy, je ‘nous donne
» mon cœur et je me consacre entièrement
» à vous, mon aimable Jésus, et avec votre‘
n secoursje me propose de ne plus pécher. »

103 jours chaque fois et plénière c‘.xaqrie inois.

w. __—.Ax_._ . ,._ _ - -r
‘1 _._.,«. \__‘,J _w——AW
».
/!t nous NI’. pouvons man; .

XIe JOUR.
OFFICE DE LIBÊRATEUR.

NOUS NE POUVONS BIEN; VIVANTS, VOUS POUVEZ


TOUT.
Il faut travailler tandis qu'ilf-ait
jour; car la nuit vient où personne
ne peut plus rien faire. (S. Jean, 9).

A la mort cesse tout mérite et, partant,


toute satisfaction, parce que l'âme u’a plus
son libre choix entre le bien et le mal. Aussi,
est—ce la raison pour laquelle les âmes du
purgatoire sont impuissautes à se soulager et
à avancer l'heure de leur délivrance. Ce sont
des prisonniers pour dettes dont la captivité
ne cessera qu'au terme fixé par le juge, ne
pouvant gagner et solder par eux-mêmes la
somme qui est la cause de leur réclusion.
Aussi notre sort, à nous enfants de l’Eglise
Militante, est préférable, non-seulement en
ce que nous pouvons mériter pour nous, mais
encore satisfaire pour les défunts et.faire part
de nos satisfactions à nos frères de l’Eglise
Souffrante. Aussi, est-ce de nous seuls qu’ils
attendent secours, soulagement et terme a
leurs soull'rances. Nous seuls sommes la res
source des morts; nous seuls sommes leur
Providence libératrice; car nous seuls pou
VIVANTS POUS POUVEZ TOUT.

vons souffrir avec mérite et, partant, expier.


Le Ciel les console, nous les soulageons ; le
Ciel les encourage, nous les délrvrons; les
saints leur montrent la patrie, leur ouvrent
leurs bras pour les y recevoir, nous les intro
duisons dans ce céleste séjour du repos et du
bonheur. Telle est notre puissance, chrétiens l
Or, cette puissance, en présence de tout
d‘impuissantes souffrances, constitue pour
nous une obligation stricte de voler à leur
secours. Car, plus une personne est pauvre,
plus nous sommes tenus de la secourir. Or,
qui est plus pauvre que celui qui n'a rien,
ni doit beaucoup, et qui n’a aucun moyen
de travailler, de gagner ou de demander. et
cependant qui doit satisfaire jusqu'à la der—
nière obole au milieu de tourments indicibles?
Aussi, S. Thomas enseigne que les prières
oflertes pour les morts sont mieux accueillies
de Dieu que celles qui lui sont adressées pour
les vivants.
Ecoutez-Ies ces pauvres prisonniers pour
dette vous dire une parole analogue à. celle
qu'un prisonnier de la terre adressait a une
femme dont le crédit était assez grand et la
main assez forte pour briser ses fers et lui
rendre la liberté: c Madame, le 925 de ce mois,
i760, il y aura cent mille heures que je
souffre, et il me reste deux cent mille heures
à souffrir encore. » Ecoutez—les ajouter : Nous
ne pouvons rien, rien pour notre délivrance.
76 nous n'a remous man;
Souffrir, souffrir encore, et savoir que la
souffrance ne produit rien; verser des larmes ‘
de feu et sentir que sous la rosée brûlante de
ces pleurs, rien ne peut germer que la souf—
france succédant à la souffrance , jusqu'à ;
l’heure où lajuslice, après avoir compté les
moments et posé les ‘supplices, pourra dire :
c C'est assez! » oh! que c’est dur! — Mor—
lels! au secours, au secours! donnez la main
au pauvre captif et délivrez le.
LA PRlVATION DES SUFFRAGES.
J’ai appris de la sœur Marguerite—Marie,
dit la Mère supérieure, Greffier, dans son mé—
moire, que deux religieuses pour qui elle
priait après leur mort, lui furent montrées
dans ces prisons de la Divine justice; mais
l’une souffrait des peines incomparablement
plus grandes que cell<, 5 que souffrait l'autre—
Celle—là se plaignait grandement d'elle—même,
de ce que, par ses défauts contraires à la mu—
tuelle charité et à la sainte amitié qui doit
régner dans les communautés religieuses, elle
s’était attirée, entr’autres punitions, de n’a—
voir point de part aux suffrages que la com—
munauté offrait à Dieu pour elle. Elle ne re—
cevait de soulagement que.des seules prières
de trois ou quatre personnes de la même com—
munauté, pour lesquelles elle avait eu pen—
dant sa vie moins d’inclination et de penchant.
Cette âme souffrante s’accusait encore de la

«' _—-»——,—_yp—.{ W

‘VIVANTS vous ‘rouvzz ro rr. 77


trop rande facilité qu’ell avait eu à prendre
des lispehses de la règle et des exercices
communs ; enfin elle déplôrait les soins qu’elle
avait ris' sur la terre pour procurer à son
corps es soulagements et des eommodltési
Elle fit connaître en même temps à notre
chère sœur que pour punition de‘ ces trois
défauts elle avait pendant son agonie souffert
trois furieux assauts du démon, et que chaque
fois se croyant perdue, elle était sur le point
de tomber dans le désespoir; mais que la
S. Vierge, :‘i laquelle efle avait une grande
dévotion pendant sa Vie, lîavait tirée toutes
les trois fois des griffes del’enner‘ni. ' » ‘
L’autrc religieuse, qui souffrait moins, ne
demandait rien‘; de quoi‘ sœurMarguerite
s’étonnant, il lui fut dit qu’il n’e’tait pas pore
mis à cette âme d’en demander, à cause
qu’elle avait manqué de ‘correspondance à
l’attrait que Dieu lui avait donné d’aller àlui
par la pure souffrance, et que, contre cette
vue‘, elle avait recherché son soulagement
avec inquiétude. ‘ »
(Vie de la B. rtInrguflrite-llInrie,{itr Mgr Langnct.l

rnurrçrrz
Obéissez avec joie, et comme obéissant à
Dieu, à ceux que Dieu tous a donnés pour su—
perzcurs.
rmizas.
Grand saint Joseph, qui aimâtes si tendre
78 nous un. rouv. man; vrvsurs v. rouv. rour.
ment Jésus et ressentites si vivement la ri—
gueur de son absence pendant le temps que
vous passâtes dans les limbes, je vous recom—
mande instamment toutes les âmes qui souf—
frent en purgatoire. Soyez leur oonsolateur
dans ce lieu de peines et d’expiation ; daignez
leur obtenir l’application des pieux suffrages
des fidèles et en particulier les miens; rendez—
vous leur intercesseur auprès de Jésus et de
Marie, et faites par vos prières, que délivrées
des liens qui les retiennent captives, elles
s’élancent dans le sein de Dieu pour s’enivrer
éternellement au torrent des délices dont il
inonde ses élus. Ainsi soit—il.
(Bibtiothèque de Toulouse.)

Dans le dessein de leur appliquer les indul


gences des invocations suivantes, nous disons :

Jésus, Joseph et Jllarie,


Avec mon cœur, je vous donne ma vie.
Jésus, Joseph et Marie,
Jssistez—moi dans la dernière agonie.
Jésus, Joseph et Marie,
Que mon âme expire en_paiæ dans votre
compagnte.

300 jours pour ‘ces trois invocations.


A : ' -
SITOT ouamns . /9

X I Ie J 0 U R.
orner: D'APOTRE.

SITOT OUBLIÉS!
J'ai attendu que quelqu'un paru
tageât ma douleur, et personne n'est
venu. (P8. 68.)

Hélas! dit le R. P. Félix dans l’opuscule :


les Morts smt/I’rants et délaissés. hélas! nous
voudrions en vain nous tromper sur ce point;
l'oubli est le triste héritage que notre vie lègue
a notre mort. Quand le visage de l'homme a
disparu à nos regards, son souvenir ne tient
pas long temps dans notre âme; si \îté, en
effet, nous oublions ceux-là même que nous
avions le plus aimés.‘ Cet oubli, nous ne
pouvons y croire, alors que notre âme toute
entière à ses regrets et à ses adieux, se pro
met a elle-même, comme une consolation.
l'immortalité du souvenir. Quand nous te—
nions dans notre main la main de celui‘qui
nous quittait et qu’il nous disait de ses der
nières paroles : « Ahl du moins, toi, tu ne
m’oublier as pas ‘2 — Moi, t'oublier, oh! ja—
mais, non, jamais l mourir plutôt moi-même. D
Mais, hélas! pauvre cœur que le nôtre, tout
lui ét'liappe, tout, jusqu à ses sentiments qui
sont sa 1 ropre tue Quand le coup qu'a frappé
80 SITԒI- OUBLIɑS!
la mort retentit encore en nous, et que notre
cœur souil‘re des blessures récentes que ce
coup lui a faites, nous savons nous souvenir.
Mais le temps marche, il fait quelque pas. et
le souvenir va s'cffaçant avec la douleur ; le
train de la vie amène, avec d'autres relations,
des affections nouvelles; le temps marche
encore, et l'on songe à se faire une existence
qui n’a plus besoin des morts : un pas en
core... et déjà l’on est tout accoutumé à se
passer deux. Or, lorsqu'on n’est plus néces
saire au bonheur de personne ici—bas. on es
pérait en vain vivre dans les souvenirs; et,
sous ce rapport, il y a au monde bien des
vivants qui sont déjà des morts.
A'ussi l'herbe, quelquefois, n’a pas encore
grandi sur notre tombe, que déjà des amitiés
nouvelles, gcrrnant dans ces cœurs qui ont
tant pleuré sur nous. ell’acent peu à peu des
souvenirs qui vont décroissant toujours jus:
qu'à ce qu'ils soient devenus l'oubli. Autour
de votre dernier soupir. il se fera peut-être
un bruit de pleurs. de regrets, de louanges;
mais comme le son des cloches qui retentit
dans nos funérailles, ira diminuant peu a peu
jusqu"à ce qu’il soit devenu le silence. ainsi
ce bruit suprême de votre vie. retentissant
dpns votre mort, ira décroissant bien vite.
1 en est ainsi : tandis que notre corps tom—r
haut en poussière s'en va de son côte se con—
fondre avec mille choses déjà. puivérisées,
srrôr onnrn’zs! ' 81
notre souvenir va peu à peu se confondre
avec les générations oubliées : puis, c'est le
silence; et de tous ces bruits, qui viennent
‘ de tous les vents du ciel. aucun ne dira plus
\ même que nous.avons existé. Le silence par
' tout! et jusqu’cn ce petit coin du monde où
s'accomplit notre existence, là aussi ce sera
' le silence! Hélas! oui, la même votre nom
. cessera de retentir; du moins, il ne fera plus
‘t la préoccupation ni l'entretien des vôtres.
‘ Æ

Î '_'‘'‘‘L! a. me cuves: LE souvenu mat.


Plusieurs nègres étant‘occupés à travailler
dans une habitation éloignée de la ville, un
7' d’eux alla pour couper du bois sur une mom
' tagne voisme. Comme il approchait de la
“ forêt, il entendit que, du haut d’un arbre, on
j l'appelaitÆar son nom; il leva les yeux vers
' l’endroit où sortait la voix, et ne voyant
personne, il voulut s’enfuir pour rejoindre
ses compagnons; mais il fut arrêté à un pas—
sage étroit par un spectre effrayant qui corn—
‘ mença à décharger sur lui de grands coups
de fouet garni de fer tout rouge de feu, en
disant: Pourquoi n’as—‘tu pas ton chapelet3
' Porte—le désormais et le dis pour les âmes
du Purgatoire. Il lui ordonna ensuite de de—
mander à la maîtresse de l’habitation quatre
écus qn’elle lui devait et de les porter au
6


—_.—....... M \._.._.—___.-——
‘82 SI’I‘ô‘I- confits!
P. Claver , pour faire dire des messes à son
intention; après quoi il disparut. Cependant
au bruit des coups et aux cris du nègre, ses
compagnons étant aecourus, ils le trouvèrent
plus mort que vif, et encore tout meurtri des
coups qu’il avait reçus, sans pouvoir leur
dire une parole. On le porta à l’habitalion,
où la maîtresse avoua quelle était effective
ment redevable de la somme en question à
un nègre qui était mort peu de temps aùpa— ‘
ravant. Le P. Claver ayant été informé de
tout ce détail, fit dire les messes -qu’on de—
mandait et donna un chapelet au nègre, ni,
pour n’ètre pas ris une seconde fois au‘filé—
pourvu, s’était (éjà muni de deux autres.
(Extrait de la Vie du B. P. Claver, p. 256.]
' w . **fl!l"
"À?",Q”Ev lliä.‘n'-IIi‘UE Mm
Chaque jour, réciter le chapelet "en met
ou en partie pour les âmes du purgatoire. -—
S. S. Pie IX, confirmant les autres indul— ‘
germes, a accordé dix‘ ans dia: quarantaines
par jour à tout fidèle qui récite au moins la
troisième partie du Rosaire; Benoit XI] a
accordé cent jours pour chaque Pater et
chaque Ave. ‘
PRIÈRE.
I , l

Hélas! Seigneur, n’ai—je point abandonné,


dans un coupable oubli, des âmes qui avaient
droit à ma reconnaissance, mes parents, mes
srrôr outrés! 85
amis, mes bienfaiteurs? Je veux réparer à
l’avenir unesi criminelle ingratitude...Ahl si
je connaissais quelque moyen efficace , je
l’empIoierais, même aux dépens de ma vie ,
pour soulager ces pauvres âmes délaissées au
milieu d’un océan de souffrances. Du moins
rien ne sera capable d’interrompre la chaîne
des sacrifices que je veux faire jusqu’au der—
nier soupir, et que je rapporte à votre gloire
et a leur prompte délivrance , en considéra—
tion surtout de la mortelle agonie et de l’a—
bandon cruel que vous avez soufferts; dai—
gnez, ô Jésus! leur remettre les peines qui
leur restent à subir, afin qu’elles puissent
avoir une libre entrée au royaume éternel,
auquel elles aspirent, et où elles chantemntles
inefl‘ables grandeurs d’un Dieu qui ne délaisse
personne. Ainsi soit—il.
Asmnauon : « Notre—Dame de la Sainte—
» Espérance, convertissez—nous. n
100 jours d’indulgenccs chaque fois que cette aspiration est
dite par les associés à la Prière Pcrpe'tuelle à N.-Dame de la
sainte Espérance, confrérie érigée dans l’église de Saint—Loup,
diocèse de Troyes, et plénière une fois le mais, s'ils l'ont dite au
moins deux fois par jour.
8’4 ENFANT,

XIIIe JOUR.
amer D'ENFANT AIMANT ET nÈv0u2.

ENFANT, POUR TOI ‘l‘0ll PÈRE BRULEl...(I).


Écoutez, Seigneur, Dieu tout
puissant. la prière des morts et de
leurs enfants qui péchèrent devant
vous. et daignez oublier les iniqui
tésde nospèrec. (Baruch, 111, 4e! 5(.

Nous, pauvres enfants, que la mort frappa


dans l'auteur de nos jours, la voix de toutes
.'es passions terrestres nous étourdit-elle tel—
rcment que nous n’ayons jamais entendu cette
voix doucement accusatrice. traversant le si
lence des nuits et murmurant ces mots : « En
lant, te souvient—il de ton père?... Quand tu
vins au monde, il t'enveloppa de ses caresses.
f un cœur battait amoureusement lorsqu’il
avait le bonheur de le presser dans ses bras.
Sous le feu de son amour tu grandis; lors des
dangers, il te protégea de son corps, il t’initia
a la vie. Parmi toutes ces voix qui‘ gémissent
si plaintives et si douloureuses, est-ce que
tu n’en distingues pas une dont les accents
connus parlent plus éloquemment à ton cœur?
N’entends—tu pas le cri du sang de ton père
qui retentit, t’appelle et te dis _: Pour toi.
mon enfant, je vei.lai, je tr‘avarllar,j'amassai;
'1) La personne pour qui ce sujet ou celui d'un des jours sui
vante n'a pas d'à-propos. parce qu'elle n'a perdu ni père ni
' mère. ni époux. ni épouse. etc., pourra remplacer ire sujet et
autres semblables par l'un de ceux qui sont au suppléml‘nt.
. l
noua ror roxv minue eueur! 85
pour toi. je me suis imposé toutes sortes de
privations et de sacrifices. J’étais ambitieux.
Oui; mais uniquement pour te former un plus
riche héritage, pour te faire une position meil
leure. J'étais tout à toi, et toi, tout our moi.
Quand il ‘fallut te quitter, j’obéis à a voix de
Dieu, triste, mais confiant en ton amour dont
tu entouras mes derniers instants; puis en
core quelques jours se passèrent et ton amour
aussi. Tu as jeté sur ma dépouil'e un marbre
fastueux sur lequel tu as fait graver ces mots :
(Si—gît : il fut bonpère,.. N'achève as; cette
phrase banale l'accuse. Si je fus on père,
pourquoi cs-tu enfant ingrat ? Je soulïre cruel
lement dans le feu de l'épreuve ; n'as—tu donc
plus de larmes pour l’éteindre? Ce n’ètait
point une pensée d’orgueil que je voulais sur
ma tombe; ce monument fastueux m'op—
presse. A sa place, une aumône; a sa place.
une prière... Ah 1 mon enfant, n’onblie jamais
que c’est en grande partie a cause de toi
qu'ici je brûle. Une main, une main,‘mon en
faut, et je suis sauvé! Tu voulais me retenir
avec toi sur la terre; et pourtant. en prolon
geant ma vie, qu’aurais-tu fait.’ Tu n’aurais
prolongé qu'un exil. Mais aujourd’hui , en ve
nant à mon secours, vois, tu m’arrachesà ces
brûlants abîmes. tu me donnes le Ciel, Dieu,
l'Eternite’ heureuse ! Viens donc,ômon enfant;
viens avec ta prière, viens avec tes bonnes
œuvres, viens avec ton dévouement. Ame tant
a
86 nanar, ‘
chérie de mon âme, il y a si longtemps que je
t'attends; je n'ai que toi et‘ tu ne viens as‘?
Qu’as—tu fait de ton cœur? Qu'as-tu fait c ta
tendresse? Et ce sang qui nous unissait dans
une même vie, et cet amour qui nous unis—
sait dans une même félicite’, ne te parlent-ils
plus‘? .' ,SJ
_ I.E me ne s. [BUIS mmun. “ W‘?
,_ Il’ÿ a des révélations qui apprennent que‘
des âmes ont été condamnées aux flammes
du Purgatoire, les unes pour cent ans, les au— '
tres pour cinq cents ans, et quelques autres
jusqu’au jour du Jugement dernier.
S. Louis Bertrand assure que l’âme de son
père y a été durant huit ans, et cependant
son père était un homme de Dieu, honoré
même de grâces extraordinairès, comme de
plusieurs apparitions de saints qui conver—
saient avec lui; d’autre part son fils était un
des grands saints de ces derniers siècles, qui
le voyant souffrir d’une manière à toucher
les cœurs les plus insensibles, n’oubliait rien
pour le soulager. Il a récité pendant ces an—
nées une infinité de Psautiers et de Rosaires
pour lui; il jcûnait avec des rigueurs exces‘
sives; il prenait la discipline jusqu’au sang
tous les jours; il offrait le saint sacrifice de la
Messe; et ce saint, à qui Dieu accordait si t'a—
cilcment tout ce qu’il lui demandait, ne put
Obtenir qu’après huit années la délivrance de
l’âme de son père, qui avait été un person—
roux r01 TON riene panne! 87
naæaÆnmäæiænæenærtu. 0 abîmei...que
les jugements Dieu, sont incompréhen—
sibles! Toujours est—il ‘vrai que rien de souillé
n’entrera au Ciel.
(Extrait de la Gloire de ‘la S_t_eTrinité dans!” âmes du
Purgatoire, par ÏBËùHÏJnJ
. mT'QÜE
Rappelez à votre famille eivante les mem—
bres qui en ont été retranchés [par la mort ;
exhoflez—la à venir en aide à ours âmes, et
lui ou indiquez les moyens.
. PRIÈRE.
0 Dieu! nous avez commandé d’hono—
rer notre père, je vous implore humblement
pour l’âme de mon père que vous avez enle—
rée de ce monde. Ne la livrez pas, Seigneur,
au pouvoir de l’ennemi; mais daignei or—
donner à vos saints anges de la recevoir et
de _l’intmduire dans la céleste patrie; et faites
u’un . jour je puisse revoir ce père chéri
dans l’étemelle béatitude.
Dans ces sentiments et à cette fin, j'ajoute
la prière indulgenciée qui suit:
« Dieu soit béni.’ Béni .soit son saint
» nom.’ Béni soit J.—C., vrai Dieu et vrai
» homme.’ Béni soit le nom de Jésus.’Béni
» soit Jésus dans le T.-S. Sacrement dé
il l’auteL! Bénie soit la puissante Mère de
n Dieu, Marie très—sainte.’ Béni soit le nom
» de .Marie, Vierge et Mère .’ Béni soit Dieu
» dans ses anges et dans ses saints.’ »
Un en d‘indulzences chaque fois et plénière chaque mois.
88 _ ou! au MÈRE!

" XIVe JOUR.


OFFICE DE COMPATISSANT.

on !_ tu MÈRE !...
Elle a pleuré, pleuré encore dans la nuit
et parmi ceux qui lui sont chers, il n’cs
personne quila console. (Jérém., 1,2. Lun,t

Vous vous rappelez cette mère à. laquelle


vous avez infiniment plus coûté que jamais
vous ne pourrez imaginer et croire. Que de
préoccupations, que üe sollicitudes et d'au
;:oisscs! Vous étiez sa joie, son trésor. son
âme. _Neuf mois elle vous a porté dans son
sein. et plus longtemps encore elle vous a
allaité de sa propre substance. Elle a passé
tant de nuits sans sommeil et tant dejours
dans le mouvement et l'agitation. Pauvre
mère! si vous souflriez un peu. elle soufl‘ræit
beaucoup. et pour un gémissement que la
douleur vous arracbait, elle était comme in
consolable. Son cœur était l'écho du moindre
de vos cris, et pour peu que votre repos t‘ùt
troublé, que votre santé l‘ût menacée, ses
yeux se remplissaient de larmes brûlantes et
amères. Elle a tant fait pour vous, votre
mère! Pour vous, elle a formulé tant de
vœux, récité tant de ‘fières, tant sollicité,
invoqué. fatigué le ciel! Par elle, la Sainte—
Vierge, les Anges et les Saints connaissaient
. I ‘.— — .....-.—......fi .wï...

on! un ruine! 89
parfaitement tout ce ‘qui vous était utile et
s’intéressaient a vous. La payer d'un sem
blable retour, ne serait—ce pas justice et re—
connaissance? .
70hl ma mère! Oui, oui, pour toi. ‘e dois.
je veux prier; pour toi, je veux son rit, ex—
Hier. 0 matendre mère, non, non, je ne t'ou—
lierai pas; chaque jour, et chaque nuit, à
mon tour, je penserai à. toi pour te soulager.
Tu m'as donné la vie de la terre au milieu des _
douleurs. eh bien l je veux_en échange t’ar—
racher aux douleurs de ‘l'exil et, en quelque
sorte, t’engendrer a la vue immortelle du Ciel.
8. AUGUSTIN: S. CHIENNE DE BOLIIGHE : I.’EXI‘IATIDI FILIALÊ_
S. Augustin, s’adressant aux lecteurs de
ses ouvrages, leur recommande sa pieuse et
tendre mère, pour laquelle, pendant vingt
années consécutives, il avait fait tant de priè—
res, pratiqué tant de mortifications, offert tant
de sacrifices. Il disait: « Inspirez , mon Sei—
gneur et mon Dieu, à tous vos serviteurs mes
frères, et à tous vos enfants, mes supérieurs,
auxquels j’ai consacré ma vie, mon cœur,
mes écrits, qu’en considération de ces lignes
que je leur adresse, ils se souviennent, chaque
jour, au saint autel, de Monique, ma mère,
et de Patrice, son époux, afin qu’elle obtienne
par la multitude des supplications ce qu’elle
sollicita vivement de moi lors de sa dernière
heure. n
ÿ. , r... __ -—'—-Ïû‘1

90 on! MA‘ Mine!


Ici, pieux lecteur, serait—il permis à celui
ni a écrit ces pages de solliciter instamment
e vous une grâce semblable en faveur de
parents qui lui sont restés bien chers.
Boudon, docteur en théologie, grand archi
diacre d’Evreux, après avoir dit dans son
livre; La Gloire de la Sainte-Trinité dans
les âmes du Purgatoire, de la B. Catherine
de Bologne, dont le corps est'miraculeuse—;
ment conservé intact, que Dieu lui accordait
des gl‘âces quand elle priait pour les âmes
du Purgatoire, qu’elle n’obtenait pas quand
elle les demandait par l’intercession des bien—
heureux du Ciel, ajoute: (c J’ai connu une
personne d’une solide vertu et très—sage, qui,
en faisant un pèlerinage pour l’âme de l’un
de mes parents décédés depuis plusieurs an—
nées, le vit paraître sous la figure du corps
qu’il avait lorsqu’il était en vie. Il l’aceompa— _
gna plus d’une lieue, se rendant toujours vi—
sihle, et se plaignit à elle de ce que ses enfants
n’avaient pas offert de cierge au service que
l’on avait célébré pour lui, selon la coutume
du lieu. Or, de qui avait—il pu apprendre ces
choses, sinon de son bon ange? Il l’entretint
d’autres vérités très—considérables, et il ajouta
que sa petite fille, qui était encore jeune et
qui avait toujours été malade depuis sa mort,
soufl‘rait pour lui par une conduite extraor—
dinaire de la divine Providence, qui lui ap—
pliquait ses souffrances, et qu’en témoiÆgage
ou! MA mina! 9‘I

aussitôt qu’il la verrait: ce qui arriva ponc—


" “I‘‘_/
" Iÿ‘ wT‘ tuellement comme il lui avait marqué. Je
sais ces choses de la personne à qui elles sont
arrivées. »
rmw:
Prenez la réwlutïon de consacrer chaque
semaine unjour, le mercredi, par exemple, à
soulager les défunts, et spécialement vos pa—
rents, par plus de prières et de bonnes œu
ores.
PRIÈRE
Composée par S. Augustin en faveur de sa mère.

Seigneur, je vous prie de pardonner à ma


mère les péchés par lesquels elle a pu vous
offenser. Exaucez—moi , je vous en conjure
par les plaies sacrées qui sont le remède aux
plaies de nos âmes ,_ par ce divin Sauveur,
qui a bien voulu être attaché à la croix pour
nous, et qui étant maintenant assis à votre
droite, ne cesse point d’intercéder pour nous.
Je sais qu’elle a pratiqué des œuvres de mi—
séricorde et qu’elle a pardonné de tout cœur
à ceux qui l’avaient oli‘ensée. Pardonnez—lui
aussi, Seigneur, et n’entrez point avec elle en
jugement.
Ajoutons : les Litanies de la S. Vierge.
300 jours chaque fois et plénière aux cinq fêtes principale;
de la sainte Vierge, visite.

-—-——-—>m—*——,
. 4

92 CELUI QUE .l’AIME

XVe JOUR. f
ormes nirousr.

CELUI QUE J‘Allfl‘l SOUFFRE!


J'ai regardé. et il n'était plus,
(Jérémie, v, 25.)

Mon époux n'est plus... Que dis—je ? Je me


trompe, il existe... son âme est seulement
séparée de son corps. Ce corps est en pous
sière, il est vrai, mais non anéanti. La Foi
m'apprend qu'unjonr, au soulfle du Seigneur.
ces parcelles de matière se réuniront à son
âme pourjouir ensemble du bonheur que sa
mort en état de grâce lui réserve. Mais en
attendant, où est son âme‘? Mon cœur me dit
bien d’espérer son salut, mais ne me donne
pas l'assurance de son séjour au Ciel. Ne
serait—il pas dans ce lieu de purification,
placé sur les confins de la douleur et de la
joie, et où viennent se réunir les sentiments
confus du bonheur et de l’informuc, Ah! le
souvenir de sa jeunesse, et même de notre
commune existence, me fait craindre bien des
souillures, sinon à. pardonner, du moins à
expier‘? Car de quelle pénitence, de sa part,
ai—je été témoin‘! de bien peu. Oh! que je
crains quele fleuve brûlant, formé des pleurs
des rèprouvés, le sépare seul de l'ahîme où
sourrne. 95
les âmes à purifier craindraient d’êlre ense
velies si elles n'étaient rassurées par un es—
poir sans cesse renaissant! Et ne suis—je pour
rien dans la cause de ses tourments‘? Ah!
dans combien de pièges ma vanité et ma sen
sualité l'ont attiré! Combien de mes caprices
peu religieux l'ai-je porté à satisfaire? Sans
moi, que d'impalnenœs. de médisances, et
autres fautes, il aurait de moins à expier. Je
suis donc la coupable, ou du moins il me
semble de la plus haute convenance de par
tage‘r des expiations dont ‘e suis la cause, et.
autant qu'il est en moi, ’y mettre pour lui
un terme qu‘il espère, et que notre amour
mutuel exige. S'il était encore sur la terre,
de uels soins ne chercherais—je pas a soula
ger e moindre de ses maux. la plus petite
de ses douleurs‘? Et la Foi, témoin plus fidèle
et plus sûr que mes yeux, m'apprend, m'af—
firme même que celui que j'aime souffre...
et je n’y pensais pas. La résolution en est
prise: mon veuvage ne sera consacré qu'à
expier pour lui et pour moi, afin de nous
trouver bientôt réums ensemble dans le sé
jour du bonheur sans remords, sans déplai
sir et sans fin.
LA RÉPARATION D’HONNEUB.
Un gentilhomme était récemment décédé .
on le rec0mmanda aux prières de la commu
nautéde la "isilati0n, où il avait une fille
9’4 cznur que J’Annn
novice. La charité de la vénérable sœur
Marguerite-Marie, alors maîtresse des novices,
l'intéresse. à prier plus particulièrement pour
ce défunt. La novice le lui rccommanda en—
co're de nouveau quelques jours après. a Ma
fille, lui dit Marguerite, tenez—vous en repos,
il est en état de nous faire part de ses prières r
sans avoir besoin des nôtres. »' Elle ajouta:
« Demandez à madame votre mère quelle est
Faction généreuse que fit son mari avant sa
mort. Cette action lui a rendu le jugement de
Dieu favorable. » Cette action était ignorée
de la novice et de tout le monde, son père
étant mort assez loin de Paray. La novice ne
vit sa mère qu'à sa profession. Elle lui de—
manda alors quel était cet acte de générosité
chrétienne, et elle apprit que lorsqu’on donna
le Saint-Viatique à son père, un boucher de la
ville se joignit à ceux qui accompagnaient le
Saint-Sacrement etse mit dans un coin de]:
chambre; que le malade l'ayant aperçu, il
l’appela par son nom, lui dit de s’ap rocher,
et lui serrant la main avec amitié, i lui de
manda pardon, avec une humilité peu com—
mune dans les gens de condition, pour quel—
ques paroles trop dures qu’il lui avait dites
quelque temps auparavant, et il voulut que
tout le monde fùt témoin de la satisfaction
qu’il lui en faisait.
(Vie de la vénérable Marguerite-Marie, par Mgr Longuet.
'” sourrns. , 95
. . l- 1zwuunlr er- -.
m..-v --- -u!p »~. manque.

_ Demandez souvent à Jésus qu‘il vous fasse


bïe'n connaître ce qui est pour vous la source
ptinctpale_ de tant d’imperfectians que vous
aiL'rL’z'vous-1nême à eœpier ctde tant de fautes
iÿmî vous avez été la cause ou le camp ice, et
qg_i sont en ce moment l’objet d'empiations en
Wgutpttye. '
1’MRË.
. »

"_‘ je‘ ‘sais que ce n’ést pas pour tou—


fofiiä: de je suis séparée de mon époux; vous
një_‘_r‘ è‘r‘na‘ndercz bientôt à moi—même le dé—
Î)ôÏ ‘dë1a vie que voüs_m’avez confié. Que je
désirerais être du‘nombre de ces âmes saintes
à qui ja conscience. ne reproche. rien, à qui la
charité parfaite donne de l’assurance, et qui
gémissant de la longueur de leur exil, deman
dent avec ardeur la dissolution de leur corps !
La perfection chrétienne est de supporter la
vie avec patience et de recevoir la mort avec
joie. Pour moi, encore trop imparfaite, je sens
que la vue de la rñort m’afllige et m’effraie.
0 monDieul rendez—moi salutaire cette afflic—
tion. Essuyez par la joie dela foi les larmes que
je verse sur le corps de mon époux, qui est
séparé de son âme, et faites—moi répandre
par la pénitence de précieuses larmes sur
moi—même, sur mon âme que le péché sépare
96 ceLur que J’AlME saunae.
de vous, ou qui est sans cesse en danger d’en
être séparée par le péché. Faites que je vous
eraigne, vous qui avez le pouvoir de jeter et
l’âme et le corps dans le feu éternel. Ne per—
mettez pas que j’efl‘aee si tôt de ma mémoire
le souvenir de la mort, et faites que, priant
souvent pour celui dont je pleure présente—
ment la mort, je me prépare à la mienne, et
que je m’efforce d’obtenir de vous l’esprit de
pénitence, de persévérance finale, et la charité
dans laquelle je désire mourir.
ASPIRATION: « Vier‘ge Marie, quiavcz été
il) Immaculée dans votre Conception, priez
» pour nous le Père dont vous avez en—
»fante‘ le Fils Jésus, conçu du Saint
» Esprit. »
100 jours chaque fois que cette courte invocation est faite.
"0N uror:n N’ES’f-Il. PAS r. FORT QUI’. LA mon? 97
M

‘XVIe JQUR.
0m02 D‘ÈPÔUX.

‘ION “OUI! N'EST-IL PAS PLUS FORT QUE


' r LA MORT?
Priez pour elle le Seigneur, parce que
votre paix sera dans un pli)’.
(Jére’mie, xxtx, 7.)

Aie pitié de moi, s'écrie cette épouse aimée


qui vous idolâtrait elle-même. loi. pour qui
je_quittai mon père et ma mère et la maison
de mes aïeux; toi, pour qui je renonçai au
pays qui me vit naître, à ma patrie, au nom
même de ma famille pour me arer du lieu.
comme d'une couronneyen me entrant à toi;
loi. dont l'amour embellissait ma vie; toi. alu-
qui tomba mon dernier regard lorsqu'il me
fut dit de quitter la terre; toi, dont le nom
expira sur mes lèvres mourantes, avec le
.nom, le doux nom de Jésusl... Toi, de qui
j'ai pu dire tour la tour : « C'est pour ton que
je vis,.. c’est pour toi qî1e’ je meure.;. c'est
pour toi que je soutiré et j’ex_piel » Oui,
1'expie mes complaisances excesswes. . . Jadng.
tu fus le dépositaire de toutes les peinese{de
toutes les angoisses de mon cœur, lepsoutœn
de ma faiblesse. Ne voudrais—tu plus nep’élre
'! ‘l ') . *
98 TON AMOUR
pour moi‘? Quoi l.... tu m’abandonnerais, toi,
pour qui seul je vivaisl... Ah! aie pitié de
mes malheurs; laisse-toi attendrir sur mon
sort, sur le sort d’une épouse à laquelle tu
seras toujours cher, et qui ne peut être in
grale envers toi. Mets-toi au plus tôt en état
em'étre utile par tes prières. De grâce, prie,
prie bien pour moi :bientôt au ciel je prierai
pour toi... afin que notre union soit éternelle.
L'EPOUSE DU MÉDECIN.
La femme du ‘médecin du monastère de la
Visitation à Paray, étant morte, apparut à
Marguerite — Marie pour lui demander des
prières et la chargea en même temps d’aver—
tir son mari de deux choses secrètes qui con—
cernaient la justice et son salut. Sœur Margue—
rite rendit compte àla supérieure de ce qu’elle
avait vu ; mais celle—ci se moqua de la vision
et de celle qui la lui rapportait. Elle lui im—
posa silence et lui défendit de rien dire ni de
rien faire de ce qui lui avait été demandé.
L’humble religieuse obéit avec simplicité, et
avec la même simplicité elle rapporta à la
mère Greffier une seconde sollicitation que
lui fit encore la défunte peu de jours après, ce
‘que cette supérieure méprisa encore. Mais la
‘nuit suivante, elle fut elle-même troublée par
un bruit si horrible qui se fit entendre dans sa
chambre, qu’elle en pensa mourir d’effroi;
.elle appela des sœurs, et ce secours vint à
N’EST—1L ras PLUS ronr QUE LA mon? 99
propos, est elle était presque primée. Etant
revenue à elle, elle se reprocha son incrédu—
lité et avertit le médecin de ce qui avait été
dit àla servante de Dieu. Le médecin recon—
nut que cet avis venait de Dieu, ilen profita;
et la mère Greffier apprit ar son expérience
que si la défiance est ordinairement le parti
le plus sage, il ne faut pas non plus la pousser
-trop loin, surtout quand la gloire de Dieu et
l’avantage du prochain peuvent y être inté—
ressés.
r (Extrait de la Vie de la B. Marguerite-Marie.
par Mgr Languet.)

rruumœ,
Faites aujourd'hui quelque sacrifice à N. S.
en faveur des défunts, par ex‘emple : une
bonne confession... surtout si vous êtes déjà
en retard pour l’accomplissement de ce devoir.

1>nn‘rnn.

Mon Dieu, vous m’avez enlevé la personne


qui m’était chère en ce monde, j’en suis privé;
daignez vous-même me tenir lieu de tout et
la remplacer dans mon cœur. Je l’aimais,
Seigneur, et j’espérais jouir plus longtemps
de sa présence; vous en avez disposé autre
ment ; que votre sainte volonté soit accomplie
sur elle et sur moi. La grande consolation que
’ai dans sa perte, c’est l’espérance que vous

.i
100 r. AMOUR N’ES’l‘-IL ms r. ronr QUE LA nom?
l’aurez reçue dans le sein de votre miséricorde
et que Vous dangnerez un jour m’umr à elle.
Si un reste de satisfaction pour ses fautes
l’arrêtait encore dans les peines et l’empê—
chait d’aller bientôt se réunir à vous, je vous
offre à son intention toutes mes prières et mes
bonnes œuvres, et surtout ma résignation
dans la perte que j’ai faite ; rendez cette rési—
gnation entière et digne de vous. Arbitre
suprême de notre sort, maître absolu de nos
destinées, disposez souverainement de nous
et de nos jours; nous ne sommes point à nous,
mais à vous; vous'av’ez pris ce qui vous ap—
partenait, vous ne me l’aviez prêtée que pour
un tem s; soyez béni et adoré dans toutes les
dispositions de votre Providence. Ainsi soit—il.
(Extraite du Recueil de .M‘" V‘ Fenouil).

ASPIRATION : « Jésus, mon Dieu, je vous


» aime par—dessus tout.’ »
50 jours chaque fois que cette aspiration est dite avec com
ponction et reconnaissance, ou que l'on persuade à d'autres de
la réciter. soit pour ceux qui ont charge d’âmes ou qui travail
lent à leur salut, soit pour le salut et la sanctification de toutes
les âmes en général.
cÏasr Mort rus, c. MA FILLE ovrofimr. 10‘I

XVIIe JOUR.
o‘mcn DE PÈRE ou DE MÈRE.

MI! C'EST MON FILS, (TEST MA FILLE QUI


GËMI’I‘!
Mon père et ma mère m'ont abandonné.
(P5. xxv1, 10.)

penché en esprit à. l’entrée du gouffre du


purgatoire, qu’entends—je‘l Ah! mon cœur
reconnaît sa voix! Oui, c’est mon fils, ma
fille qui gémitl Que faire pour secourir mon
enfant ? Ah! je le sais... J’irai, je me proster
nerai en esprit dans ce séjour des expiations,
et là, voyant mon enfant souffrir, souffrir
beaucoup, ému jusqu’au fond des entrailles ,
je prierai. je émirai et dirai ‘a Dieu : « Dieu
des miséricor es, devant qui rien de souillé
ne peut paraître que pjurifié par l'expiation,
mon enfant souffre. ous le destiuiez a la
gloire, mais pour un temps il est livré'aux
épreuves; marqué du sceau de la vie, il gémit
cependant à. l’ombre de la mort qui me l'a
ravi. Ah! de grâce, acceptez-moi pour mon
enfant: me voici victime, frappez sur moi;
sur moi, déchargez les traits de votre justice,
mais épargnez mon enfant! S’il vous faut une
victime plus sainte, eh bien! je ferai offrir le
sacrifice de propitiation pour que par cette
‘I02 au! c’esr MON rus,
divine victime mes supplications, mes larmes,
mes prières et mes expiations vous parvien
nent agréables, mettent}un terme a ses tribu
lations, a ses misères, a ses tourments, et
l’introduisent au séjour du repos, dubonheur
etdela gloire. »
Tel est le véritable amour maternel : il ne
s’épuise pas en regrets stériles, en larmes
inutiles; mais prie, se sacrifie, s’immole au
besoin pour soulager l’àme de l’enfant aimé
et qui ordinairement souffre dans le lieu de
purification lorsqu'il meurt après l'âge de
raison et des années qui n'ont pas été exemptes
de fautes.
S. FRANÇOIS il! SALES: UNE MÈRE PAHBONNE Ml MEURTRIEB
DE Sllll FILS.
S. François de Sales rapporte l’histoire sui—
vante, arrivée à Padoue, ville où il avait fait
une,partie de ses études :
Ceux qui étudient en cette Université, dit—
il, ont la mauvaise habitude de courir la nuit
dans les rues avec des armes, demandant:
Qui va là.’ et de tirer sur ceux qui ne ré—
pondent pas. r
Il arriva qu’un écolier passant par la rue et
ne répondant point à cette interpellation, fut
tué, et que celui qui l’avait tué alla se réfu—
gier chez une bonne veuve dont le fils était
son compagnon d'études et son ami. Il la
pria de le cacher dans quelque lieu secret, lui
u’nsr MA FILLE QUI crimrr. I05
confessant le mauvais coup ‘qu’il venait de
faire. ‘
Cette bonne veuve l’enferma dans un ca—
binet retiré, et voilà que peu de temps après
on lui rapporta son fils mort. Il ne fallut pas
une longue recherche pour savoir quel en
était le meurtrier. _Elle va le trouver, et tout
éplorée lui dit : « Hélas! que vous avait fait
mon fils pour l’avoir tué si cruellement? n
L’autre, sachant que c’était son ami, se mità
crier et à s’arracher les cheveux, et au lieu
de demander pardon à cette bonne mère, il se
mit à genoux devant elle et la supplia de le
mettre entre les mains de la justice, voulant
expier publiquement un crime si horrible.
Cette mère, qui était extrêmement chré—
tienne et miséricordieuse, fut si touchée du
repentir de ce jeune homme , qu’elle lui dit
que pourvu qu’il en demandait ardon à Dieu
et promit de changer de vie, e e le laisserait
aller; ce qu’elle fit effectivement sur sa pa—
role. Ce grand acte de clémence fut si agréa—
ble à Dieu, qu’il permit que l’âme de ce fils
apparût à sa bonne mère, l’assurant que le
pardon si charitable qu’elle avait accordé à
celui qui l’avait tué, sans le connaître, et du—
quel elle pouvait si légitimement et si facile—
ment poursuivre la vengeance, avait telle
ment plu à Dieu, qu'en cette considération
il l’avait délivré du Purgatoire, dans lequel
sans cela il eut été détenu longtemps. Oh.’
. . ‘ ‘I I. ' T .| l

10ä un! c’ns‘r 1011 me, c. au ru.i,a un cr’uur.


bienheureux sont les miséricordieuæ, _car
ils obtiendront miséricorde etpour eux‘ et
pour les autres!
PRATIQUE.

Associe: votre enfant, ou continuez de


payer, comme s’il vivait. son association à
I‘OEuvre de la Sainte—Enfance, qui sauve
tant d'orphelins.
PRIÈRE.

Vous pouvez faire celle qui est dans la lec—


ture de ce jour.
PRIÈRE INDULGENCIÊE. Il y a 1 ana 1 quarantaines chaque
fois. et plénière une fois le mois, pour quiconque récite sept
Ave Maria suivis chacun du verset:

« Sainte Marie,faites que les plaies du


n Crucÿ‘îé soientjbrtement gravéesdam
13 mon cœur. » ' '
‘f. .

; '.—Ll atomnñna,.ua sonna, AtfsraguMrl 105

XVIIIe JOUR.
OFFICE DE FRÈRE OU DE SOEUR.

iitiN nuänr, MA sonna, AU SECOURS!


Mes‘ frères, priez pour nous.
(S. Paul, Ile aux Tess. m, 1.)

Frère chéri, sœur bien aimée, vous êtes


encore tout émus du triste et désolant spec
tacle de mon agonie, de mes angoisses et de
mes luttes contre la mort. Vaincue par elle,
mon âme a été précipitée dans un lieu de
souffrances qui néanmoins me laisse l’espoir
de nous revoir heureux. Mais si vous saviez
mes douleurs... Ah! que de larmes amères
couleraient de vos yeux. Je brûle dans des
flammes vengeresses, je me purifie dans d’iné—
narrables expiations. Au secoursl Soulagez—
mer.
Ayez pitié de moi, vous qui savez qu’au
delà de la tombe il existe un lieu où la pitié
console, soulage et délivre. Ne in’oubliez pas!
A mon secours! vous qui partagiez mon
, existence et qui avez été prêts à. retrancher du
nombre de vos jours pour accroître ou soula—
ger les miens.
A mon secours ! vous avec qui j’ai partagé
.sur la terre la même table. le même lit, la
même demeure.
106 MON mène, MA sonna,
Au secours! vous qui jouissez de mes
terres et aimez a les parcourir; qui vous de—
corez de mes titres et vous en glorifiez, qui
vous parez et vous faites honneur de mes
dépouilles. Oublieux ou distraits, insensibles
ou ingrats, écoutez ma voix qui, du fond de
l’abîme, vous crie continuellement : ayez
pitié de moi l...
A mon secours! vous du moins dont le
même sang coule dans vos veines, vous
qui avez tant de sujets de penser à. moi! ——
Voulez—vous donc que jour par jour. heure
par heure, minute par minute, mon amour
porte seul tout le oids de la justice‘? Et vous
me condamnez a ni payer peut—être par des
siècles de tortures ce que vous pouvez acquit
ter par unjour de sacrifice. Vous m‘aimiez
cependant. Vous avez tant pleuré dans mes
funérailles et versé tant de larmes sur ma
tombe; et, au jourd‘hui, vous ne songez pas
à? jeter sur ces flammes qui me dévorent
la rosée de la prière et la. rosée, plus sa.
lulaire encore, du sang deJ.-C.
WALSH: LE FRÈRE D'UN PRDTESTANT.
J’ai connu, dit le vicomte Walsh, un luthé—
rien que notre croyance du Purgatoire a
rendu catholique. Il avait perdu un frère
chéri au milieu d’une fête, et il se souvenait
sans cesse, pour tourmenter son cœur, de ce
passage si brusque d’une orgie au cercueil.
AU secouss! 107
Son âme avait besoin d’étre rassurée; il sa—
vait toute la pureté qu’il faut pour le Ciel, et
dans son culte il ne trouvait pas d’intermé
diaire entre les parvis célestes et les profon—
deurs de l’abîme. Avec sa religion, il lui fal—,
lait croire qu’aussitôt le dernier soupir exhalé
le jugement de Dieu était accompli, le juge—
ment subit, instantané , irrévocable. 011!
alors ses frayeurs devenaient de déchirantes
angoisses! Il n’avait plus de repos l... Ses
jours étaient sans distraction, ses nuits sans
sommeil, ses pensées sans espérance; il dépé—
rissait à vue d’œil, et lui aussi penchait vers
la tombe, vers la tombe de son frère qu’il
devait partager comme un lit de famille.
On lui ordonna de voyager; mais lui se di—
sait : « Je n’aurai pas le temps d’aller loin; je
mourrai dans une hôtellerie , soigné par des
mercenaires étrangers... Et quand j’aurai
fermé les yeux, on sera obligé de chercher
dans mes papiers , pour savoir le nom du
voyageur qui vient de s’arrêter pour toujours,
et qui n’a plus besoin que d’un gîte au cime—
tière. 1) Ses amis se joignirent à son médecin,
et le jeune Ecossais vint sur le cäntinent. Je
me trouvai sur le même vaisseau que lui, et
bientôt nous eûmes lié conversation ensem—
ble, et bien des points de contact nous lièrent.
Quand nous fûmes débarqués , nous 10—
geâmes dans le même hôtel; au bout de
quelques jours il me révéla ce qui avait ré—
W“ —-.—

108 mon mime, nu sonna,


andin tant de tristesse sur ses jeunes années:
a mort de son frère et ses inquiétudes sur
les destinées éternelles d’un être tant aimé...
« Ah! me dit—il un jour des Morts, par amour
pour mon frère, je vais adopter votre rite!
Oh! quand je pourrai prier pour mon frère,
je respirerai, je vivrai pour demander chaque
jour du bonheur dans le Ciel pour celui que
j’ai tant chéri sur la terre l... Votre culte fait
que l’on peut s’entr’aider encore après la
mort. Vos prières ôtent au sépulcre son ter—
rible silence; vous, vous converser. encore
avec ceux qui sont partis de la vie; vous,
vous avez connu la faiblesse humaine , cette
faiblesse qui n'est pas le crime, mais qui n’est
as la pureté; et, entre les limites du Ciel et
Se l’enfer, Dieu vous a révélé un lieu d’ex—
piation. Mon frère y est peut—être. Je me fais
catholique pour l’en délivrer, pour me con—
soler ici—bas, me_ soulager de ce poids qui
rn’oppresse : ce poids, je ne l’aurai plus quand
je pourrai parer. »
f PRATIQUE
_Corzsacrér quelques centimes ou francs à
propager de petits livres qui traitent du Pur—
gatoire.
PRIÈRE.
N’est—ce pas à moi, Seigneur, que ces plain—
'tes et ces demandes de secours s’adressent?
N’ai-je pas en Purgatoire un frère (ou une
au secours! 109
sœur) qui a des droits sacrés à mon amitié
et même à ma reconnaissance, et que j’ai
cruellement délaissé ? Je déplore devant
vous, 6 mon Dieu! cette ingratitude, cette
indifférence dont je me suis rendu coupable.
Non, je ne négligerai rien pour la réparer à
l’avenir. Anges saints, vous ne délaissez pas,
comme nous, ces âmes justes, ces âmes qui
vous ont honoré pendant la vie. Elles ne
peuvent faire entendre leurs cris; mais vous
. suppléez à leur impuissance en les rappelant
à notre souvenir et en nous invitant intérieu—
, rement à prier pour elles. Eclairez—moi tou—
jours de vos inspirations salutaires; obtenez—
moi cet esprit de recueillement et de prière
, qui vous tient dans une continuelle extase
;. devant le trône de l’auguste Trinité, et ma
prière, confondue avec la vôtre, obtiendra
. pour moi et pour ces pauvres âmes la clé—
mence céleste.
PRIÈRE‘ INDULGENCIÊB : u .dnge de Dieu.
» qui êtes mon gardien, vous ayant été
12 confié par la bonté divine, éclairez—mol,
» gardez—moi, dirigez—moi et gouvernez
7) moi. Ainsi soit—il. »
100 jours chaque fois, plénière chaque mois et à. la mort.

-——-‘Oü——
lit) un,

XIXc JOUR.
OFFICE D‘AMI
AMI, Il’AlMES.TU ENCORE? . s
Ayez pitié de moi, au moins. vous, mes
amis; avez pitié de moi; car la maind
Dieu m'a iruppé. (Job.)

Rappelez-vous cet ami toujours constant


et toujours fidèle; cet ami dont vous étiez
‘fier et heureux; cet ami que vous regardiez.
avec raison, comme un présent, comme un
don du Ciel; ah! que de maux vous lui avez
occasionnés! Pour vous plaire et satisfaire
même vos caprices, il s’occupa trop de vous
et pas assez de son âme: il s’oublia pour
vous... Enlevé prématurément par l'impla
cable mort, où est-il? — Ahl écoutez—le vous
le dire en gémissant : c J’allais recevoir une
‘sentence favorable au tribunal du Juge Su
prême, quand I’Ange de Satan a rappelé mes
complaisances pour toi, sinon criminelles, du
moins illicites et trop naturelles; et cette ac—
cusation, tombant avec vérité dans la balance
de la justice divine, en a fait pencher le bas
sin jusqu’au bord du purgatoire qui s’ouvrit
et me reçut soudain dans ses prisons embra
sc'es. Ami, c'est pour toi que je souffre; c’est
a cause de toi que j’expie. Ah toi, du moins,
mon ami, aie pitié de moi que la main de
fumes—ru encene ? ‘l I 1
Dieu a frappé! toi, le confident de mes peines
et de mes p us secrètes pensées! toi, que j’ai
mais comme un autre moi.même, que dis—je,
plus que moi-même, jusqu‘à l'excès: toi,
pour lequel j’aurais donné mille vies; toi,
cm qui j'ai sacrifié, hélas l le repos de mon
me... et compromis son salut; toi, qui, lors—
que j'étais sur la terre, te montrais sensible
à mes moindres inquiétudes, a mes maux les
plus légers. Ah! prie, expie pour moi, tu le
peux. Ah! si je ne reçois point de secours de
toi, de qui en attendrai—je? n — Dites-moi,
cette voix qui gémit, ne la reconnaissez—vous
pas‘? Ah ! celui qui crie vers vous, c’est celui—là
même dont vous auriez voulu prolonger les
jours de vosjours - celui dont cha ne soupir,
dans sa crise supreme, était un g aive pour
votre cœur; celui que vous enlaciez de vos
bras comme pour l’empêcher de vous quitter
avec la vie, et qui, déjà mourant, vous ten
dait encore sa main, toute défaillante qu'elle
était. Oui, cette main, toute glacée par la
mort, que vous pressiez dans la vôtre alors
qu’il tombait dans l'abîme; du fond de cet
abîme il la tend aujourd'hui toute brûlante
des feux de la justice; et s'élevant au—dessus
de ce lac enflammé qui le dévore, il vous crie,
comme le malheureux qu’entraîne la violence
d’un courant : Une main, une main, mon ami,
et je suis sauvé!
—«
112 un,
' RIGIIA!II CŒuR-DE-LIOI ET LE C(JMTE DE ILO,IIIEL.
. l l: .1
Richard Cœur—de—Lion , le héros de la
troisième croisade, après s’être illustré par
des exploits incroyables dans la Palestine, où
son nom signifie encore terreur parmi les
Musulmans, avait disparu, en traversant l’Aly
lemagne,
noire perfidie.
victime
Sondeabsence
la plus répandit
odieuse et
unlavoiÿ
de tristesse sur toute l’armée, et ces fiers,“
orgueilleux vainqueurs baissaient «loulou;
reusement la tête quand on leur demandant
cequ’était devenu ce brave incompaärahhæ,
cet immortel héros. Mais il arriva bientôt“
qui n’arrive malheureusement que trop sou—
vent : les douceurs de la famille et les charme
ñdu toit paternel eurent bientôt fait ‘oubliq'
celui à qui on était redevable de la vie et il
retour; Richard fut oublié. t. :'”
Il avait heureusement un ami intime, gér—
néreux, dévoué: c’était le comte de Blondel
Pour Blondel, la patrie sans Richard était un
horrible, un affreux exil ; et l’idée seule qu’nn
tel ami pouvait être dans les fers lui arrachait
nuit et jour des gémissements douloureux et
des larmes amères. Son cœur et ses yeux,
Constamment tournés vers le Ciel impitoyable
de la Germanie, ne cessaient jamais de récla
mer le plus vaillant et le plus généreux des
princes. Il Prend enfin une résolution étrange,
surprenante, désespérée. Il franchira de nou—
M’AIMBS—TU ENCORE ? 115
veau les mers;,mais comment échapper à la
surveillance active et jalouse du duc d’Au«
triche , qu’il regarde avec raison comme le
geôlier cruel et barbare de son ami. 0 mon
Dieu! que la charité est industrieuse! Jeune
et plein de vigueur, il se façonne en vieillard,
en infirme; riche et puissant, il se transforme
en mendiant, en pauvre; il laisse tomber ses
. u‘ ières sur son re 5ard d’ai5le , et nul no
ut voir en ui qu’un malheureux aveugle;
,haillons de l’indigence couvrent les épau—
les du plus somptueux et plus brillant des
chevaliers; un luth remplace dans ses mains
.]a lance. terrible »et l’é P ée meurtrière. Un
chien pour le conduire, voilà toute son es
corte, et cette voix retentissante qui naguère
faisait trembler sur les champs de bataille les
plus fiers et les plus intrépides guerriers ,
module maintenant, avec une triste mais ra—
vissante harmonie , les chants sérieux et
graves du troubadour. Blondel troubadour!
le plus illustre des héros après Richard, quelle
transformation! quelle métamorphose! ini
possible de le reconnaître. Et c’est là précisé
ment ce qu’il veut; il veut n’être pas reconnu,
n’étre pas soupçonné; il cherche, il veut trou—
ver, il faut qu’il trouve Richard. ', _.
Il parcourut l’Allemagno dans tous les sen
répétant partout, et particulièrement au pied
des prisons et des châteaux, ces douces, ces
l
. ' 8"‘
l“l ' un, ‘
touchantes paroles : « Si vous cachez‘ 1’0bjet
. out- qui mon cœur soupire, etc‘. 10 Partout
' Il s’attirait la bienveillance, l’intérét, la cath—
' passion; mais nulle part il ne ren‘c0nträit
‘,célu-i pour lequel son cœur soupirait. ‘
Cependant cet incompätalfle Blondel, se
' consumant de chagrin, n’en pouvait p‘lm'tle
fatigues et commençait à dêsespér‘er,'qmM
un soir, à la nuit tombante, assis sur-(fie
pierre, au Pied d’une tour noircie par les aria,
œil successivement fixé sur son chien, son
" u‘nique consolation, et sur sort luth, sa seule
ress‘ource , il dit: « Chanton‘s une dernière
fois et is mourrons: C'en est donc fait;
adiéu , ouc’c espérance, etc. a A ces mots la
tour sflencieuse jette un cri fort et ‘puissant.
' 0 bonheur! 6 transport! c’est lui, c’est _B.‘ia
chard! a: 0 mon ami, ômion roi, s’écrie Blot—
del, bo‘mne espérance; j’y vais, j’y_ coma :i Et
,le‘troubadour, redevenu chevaher, se pré—
sente hardiment au duc d’Autriche; il le sur
prend, il l’ét‘onne, ill’effraye. Richard est libre.
Ah! si lesâmes&u Purgatoire avaient châ—
cune un Blondel pour ami! comme elles se—
raient bientôt aflranchie‘s, bientôt libres! si
seulement un jour de l’annéc, à l’époque de
la Commémoration des Morts, un pauvre par
ville et par village se donnait la mission de
vendre près du cimetière où leurs corps re—
posent ce petit livre écrit en‘leur faveur, ah!
que de Blondel il pourrait suscrter! car qui
M’AIMES—TU ananas? 1125
de nous n’a,un ami oublié dans l’esclavage?
Pour cet ami, si le souvenir nous en était
rappelé, avec infiniment moins de sacrifices,
de. dangers, de privations et de fatigues que
l’immortel ami_ du roi Richard, nous aurions
l’inefl‘able consolation qu’il eut, celle de i‘0—
ourer la liberté et de donner une_glorieuse
patrie au plus intéressant, au plus digne des
exilés—captifs. _‘ ' ,
" _ .rrwr‘roun.

‘ _Le jour‘ de’la Commémoration générale des


morts, ou le jour d’un enterrement, ou les
jours des services de ses parents, amis, bien—
faiteurs ou connaissances, ne serait—il pas à
propos de faire distribuer gratis... ou même
de faire vendre ce petit livre comme souvenir
du défunt, ou pour faciliter la prière en sa
faveur? -
.. . rmx‘æar.

0 Dieu qui Znous 'avez recommande‘ de


nous aimer les uns les autres, je viens vous
demander grâce pour les âmes du Purgatoire
et en particulier pour l’âme de mon ami N..,
qui peut—être y gémit et y attend de moi un
secours efficace. Quoique je n’ose vous parler
u’en tremblant, à cause de mes propres ini
quités, daignez, par un effet de votre clé—
mence infinie , écouter le cri de mon cœur
en sa faveur. Ayez pitié de cette âme qui
116 un, n’A1nss-‘ru encone?
souffre peut—être à cause de moi dans les
flammes purifiantes de ce lieu d’expiation, et
faites qu introduite dès ce moment au Ciel,
je me trouve un jour réuni à elle dans ce
séjour de la félicité éternelle.
Asrmsrron : « 0 ma Souveraine , 6 ma
» mère, souvenez—mous que je ‘vous appar—
» tiens. Gardez—moi, dçfende‘z—moi comme
au votre bien et votre propriété. n
40 jours d'indulgences à. chaque fois qu'elle est faite pour
repousser une tentation.
uns nus DÉLAISSÉS. 117

XX° JOUR.
orner. DE PROTECTEUR
LES P;LUäS niurssés.
Elle était seule... Elle a crié, et personne
n'est venu pour la délivrer.
(Deutc‘mnome, 22, 37.)

Heureux les morts qui ont sur terre un


père ou une mère, un frère ou une sœur, un
ami ou une connaissance qui prie chaque
jour pour eux. Mais combien n’ont laissé après
eux personne qui s’intéresse à leur sort!
Si Dieu leur permettait de revenir pour en—
tendre le bruit qui se fait sur la terre, autour
de leur nom, au lieu même où fut tout leur
amour et tout leur bonheur de la terre, qu'en
tendraient-elles‘? Oui, dit le P. Félix, si elles
venaient, invisibles témoins, prêter l’oreille
aux discours qui remplissent vos soirées d'hi—
ver, dites—moi, combien de fois entendraient—
elles leur nom revenir chaque soir dans la
trame si variée de vos longs entretiens? lié
lasl le plus souvent, après avoir écouté des
discours qui ne disent plus rien de ce qu'elles
furent, el es s'en retourneraient dans l'abîme
avec une douleur de plus, et elles s'écrie
raient, inconsolables : Ah! c'est fini. c'est à
jamais fini! ils m’ont tous oubliée; et voilà
que plus même un souvenir ne me rattache à.
118 très nus " ., -_:r
la terre!... Partout c'est l'oubli‘; l'oubli sur
toute ma vie, qu’aucunc parole ne rappelle
plus; l'oubli sur mon nom, que personne déjà
ne prononce plus; l'oubli sur mon tombeau,
que personne ne visite plus; l'oubli sur ma
mort. que personne ne pleure plus } l'oubli à
ce foyer même. où personne ne se souvient
plus; l'oubli au cœur de mes amis, dont au
cun ne me pleurera plus. » Ajoutons: l'ou
bli de la part de parents , dont aucun'i1e
semblese souvenir quels même sang coula
dans ses veines; l'oubli de la part des héri—
tiers qui jouissent des biens,acqnis avec
tant de peines, sans penser à. en employer.
même la centième partie, à soulager celui
qui les leur a légués. C'est l'oubli, le délais—
sement partout 1... .
I’REFERENFE ET COIPENSATION DE DlEU Ell FAVEUR DES
DELAISSES.
Un premier jour de l’an la vénérable Mar—
guerite—Marie priait instamment pour trois
personnes décédées depuis peu, dont deux
avaient été religieuses et la troisième sécu—
lière. Notre—Seigneur les lui présenta toutes
les trois, disant: L< Laquelle veux—tu que je
le donne ? » Là servante de Dieu, s’humiliant
profondément, pria N.—S. de faire lui—même
le choix, selon sa plus grande gloire et son
bon plaisir. Alors il délivra l’âme de la per—
sonne séculière, en disant-qu’il avait moins
nrinussés. , 1 i
de,sæmsä% des souffrances de P‘?!‘#°””°ä»
qui a, nt'êtérehgieuses, à cause n’efleg.’
ont en dans la fidélité à la‘ pratique a leur ,
règle plus_de moyens de mériter et d’expier,
Pendant la vie leurs fautes journahères. .
Un. autre jour, priant our une personne '
de grande considération ans le ‘monde, elle _—
lui fut montrée comme condamnée pour"
plusieurs années aux peines du Purgatoire,
nonobstant les services solennels et le grand
nombre de messes qu’on célébrait pour elle:
toutes ces prières et suffrages étant appli—
qués par la divine justice aux âmes de quel—
ques familles de ses sujets qui avaient été rui—
nées par son défaut de charité et d’équité à
leur égard; et comme il n’était rien resté à
ces pauvres gens pour faire prier Dieu pour
eux après leur mort, Dieu y suppléait comme
il vient d’ètre dit.
PRATIQUE
Faites aujourd’hui quelqu’acte d’humilité,
ou lisez un peu de »l’ex‘cellcnt opuscule: Le
Livre d‘Or, ou l‘llumilité en pratique.
PRIÈRE.
0 Jésus! abandonné de tout le monde et
de vos apôtres même, dans le jardin de Geth—
sémani, daignez jeter des yeux de miséri—
corde sur toutes les âmes du Purgatoire, et en
particulier sur celles qui ne reçoivent ni
120‘ pas nus nrlr.nrssés, _
prières ni consoIaüons, que le temps, là pau—
vreté et la négligence ont oubliées , et dont
on ne célèbre pas les funérailles ou les anni—
versaires; donnez—leur part aux prières, aux
saints sacrifices et aux bonnes œuvres dont le
mérite ne peut être appliqué à ceux pour
qui l’Eglise vous les ofl‘re. Ainsi soit—il.
; Pour prière indulgenciêe, récitez le Me—
morare ou Souvenez—vous. ‘
_300 jours chaque fois et plénière chaque mois.

I
l
me LB vmrr. 121
W ‘

XXIe JOUR.
orner. DE‘ nlmurrrun

DIEU LE VEUT!
Les morts ne vous loueront pas, Seigneur ,
et vous ne recevrez point de louange de,
ceux qui descendent en enfer; mais nous,
qui vivons, nous bénissons le Seigneur, main
tenant et à jamais. (Ps. 112.)

Si une sainte Thérèse et d'autres saints ont


protesté qu'ils auraientvoulu souffrir tous les
tourments imaginables pour procurer un seul
degré de gloire de plus à. Dieu, que ne doit
on pas faire, que ne doit—on pas souffrir pour
la délivrance des âmes qui sont dans les
flammes puriliantes, puisque c'est le moyen de
lui procurer des milions de degrés de la gloire
extérieure qui lui revient des louanges et des
bénédictions de ses créatures. Cette gloire,
dont il est jaloux, nous pouvons la lui procu
rer par nos bonnes œuvres, appliquées à. ces
vertueuses âmes, non pas seulement pour
un moment, mais pour toute l’éternité, car
ces prédestine’s le béniront sans lin et chan
teront éternellement ses miséricordes. il aime
ces âmes et il en est aimé. Il désire s’unir à
elles; son cœur souffre de leur triste exil et
de leur douloureuse séparation du bien su
prême; mais sa justice qui a ses droits aussi
122 man LI’. venir‘.
- bien ne sa bonté, les retient dans la prison
jusquà .ce qu’elles aient payé jusqu'à la
dernière obole. C'est un père qui se refuse
aux embrassements de son fils, qui lui inter—
dit sa présence avec un visage sévère. tant
qu'il n aura pas réparé sa faute par ses regrets
et par ses larmes. Mais quelle joie pour ce
bon père, et combien ses entrailles sont déli
cieuscment ému‘es, si un ami, un médiateur,
s'interposant entre le châtiment et la faute,
vient désarmer sa rigueur, lui faire agréer
des excuses et le réconcilier avec l'enfant de
sa tendresse! — Nous sommes ces amis, ces
médiateurs, qui pouvons obtenir grâce aux
âmes éprouvées par la justice divine. Dieu ne
demande pas mieux que de nous exaucer; il
nous sait gré de nos prières; il nous invite
même a le presser, a le conjurer et à. lui ar
racher le pardon par la sainte importuuilé de
nos supplications pieuses. Donc si nous ai
mons Dieu, nous ne négligerons pas un moyen
si facile et si doux de contribuer à sa gloire.
Nous regrettons quelquefois de ne pouvoir
glorifier Dieu comme ces apôtres qui lui ga—
gnaient des âmes et des peuples entiers par
la prédication de la parole. Je vous invite au
jourd‘hui à l'exercice d'un nouvel apostolat,
à certains égards non moins glorieux à Dieu,
non moins fructueux pour le Ciel. Voici des
âmes délaissées. un peuple de justes qu'il.
s’ïgil non pas de convertir, mais de libérer

,w,._nc,»..,m_,____i
man LE mur. 1%’
de leursdefles: non_pas de dttnnérùl’Eglise.
mais‘ d'établir dansla possession‘ du bonheur
céleste. Vous n'aurez point ,tir_traverser les.
mers, à surmonter les flots. à étudier des
langues inconnues : une prière, uneaumône,
suftit a ces faciles conquêtes..Vous n’aurez
point à redouter pour vos prosélytes l’écueil
de la persévérance finale; vous les tixerez
pour jamais dans la possession de Dieu et de
sa gloire.
ZËLE DE S. FRANGINS DE BüRlälA
S. François de Borgia, autrefois duc de
Candie , s’attendrissait en pensant aux peines
des âmes du purgatoire et en considérant ne
ces mêmes victimes de la Justice de Dieu
étaient ses épouses par -la grâce et devaient
bientôt jouir de ses embrassements. Il éprou
vait une extrême confusion de se mêler,
comme il disait quelquefois, d’intcrcéder pour
les âmes du (purgatoire, lui qui s’était si long—
temps mêlé ’cnvoyer des âmes en enfer : ce
sont les expressions de son humilité. — Il vit
monter au Ciel sa femme et sa fille, ainsi que
Pâme du Père Pierre le Fèvre. Celle de Don
Jean" Henriquez , marquis d’Alcanize, son
gendre, a été une de ces âmes qui lui ont
dû l’avancement de leur félicité, et elle lui
en vint témoigner sa reconnaissance. Ce sei—
gneur était malade à Valladolid, et la mar—
quise,sa femme, était pendant ce temps à
1211 nn:n me vmrr.
Toro, avec le saint, le priant d’ofl‘rir le divin
Sacrifice de la messe pour son mari. Il le fit
comme elle le désirait, et lui dit, après qu’il
fut sorti de l’autel, que le marquis avait rendu
le dernier soupir pendant qu’il commençait
la messe , et que , comme il l’achevait, il
avait plû à Dieu de le lui faire voir jouissant
de Sa g10i1‘6. (Vie de S. Français de Borgia, t. u, p. 227).

PRATIQUE.

Prendre la résolution d'accompagner le


Saint—Vialique. Il y a de nombreuses indul—
gences attachées à cette pratique.
rnu‘mn.
Dieu qui pardonnez aux pécheurs et qui
aimez le salut des hommes, nous supplions
votre miséricorde , par l’intercession de la
Bienheureuse Marie, toujours Vierge, et de
tous vos Saints, de faire arriver à la béatitude
éternelle nos frères, nos parents et nos bien—
faiteurs qui sont sortis de ce monde, et géné
ralement tous les fidèles trépassés ? Par N. S.
J.—C. Ainsi soit—il.
ASPIRATIONS. Très—Sacré—Cæur de Jésus,
ayez pitié de nous. Très—Saint—Cæur de
Marie, priez pour nous. S. Joseph, époux;
de la Vierge—Marie, priez pour nous.
300jours d'indulgencesàqui dit; ces aspirations au moins une
fois le jour pour la cessation de la persécution au Tong-King et
à la Cochinchine. Plénière, 4 fois l’an.
,-——..’r——
PRIEZ, paru! 125
m

XXII° JOUR.
orr1cs=nr SUPPLIANT
PRIBZ , PRŒZ!
C’est une sainte et salutaire pensée de

äâäêä°à‘ë rÏÏÏJ“‘ZÏËÆ““ "“'““ "°‘°“‘


Ë’Mmäh,, l. 2, (3.12.)
La prière, voilà le premier moyen de venir
au secours des âmes du purgatoire. C’est la
première clef libératrice de cette prison. La
rière pour les morts glorifie Dieu, soulage
es morts souffrants et fait du bien aux vivants.
Elle glorifie Dieu, en lui procurant, ne fut
ce qu'un jour plus tôt, de nouveaux adora—
leurs dans le Ciel. — Elle soulage les morts,
en allégeant leurs peines et même en les dé
livrant entièrement. — Elle fait du bien au
cœur d'où elle procède : il est si doux de par—
1er de ce ne l'on aime, de s'occuper de ce
que l'on c érit. Et puis, la prière pour les
morts n’est—elle pas notre baume, notre uni—
que consolation Utile a notre âme, cette
prière la porte à s'occuper plus sérieusement
d'elle—même, a penser aux moments décisifs
qui suivent le trépas, à. s'amender, a se faire
plus irréprochable, a se préparer à paraître
devant le Juge suprême.
D'ailleurs, elle nous est recommandée par
126 7 munz,
les Conc‘iles, en particulier celui dé‘Fl’ôi‘êhée,
et celui de Trente. ' 1 r
Les papes l'ont encoura ée. Le pape Céles
tin 16!‘ disait ‘que l'habitu e des prières pour
les morts a reçu brec_de loi et remonte au
prince des‘Apôætres. Deux siècles plus tard,
S. Grégeire-le-Graud disait, pour exciter la
compassion des fidèles, ‘que les âmes en
étaient d’autant plus dignes, qu'elles soul—
l‘raient beaucoup pour peu de chose. En 1849.
' le Souverain Pontife Pic LX fondait une messe
à perpétuité pour les Français qui sont morts
sous les murs de Borne pounzson rétablisse
,ment; et il vient encore, en 4860, de faire
célébrer un service solennel pour les braves
volontaires qui viennent de succomber, vic
times de leur dévouement à la cause de
l Église. --.-.-.:= -<1u‘rl
Les Docteurs et les Saints Pères parlent
fréquemment de son efficacité. S. Paul prie
our Onésiphore : 1 Que le Seigneur, dit—il.
ui fasse trouver miséricorde eu,_ce dernier
jour! t S. Epiphane démontre victorieuse—
ment qu'il n'y a rien de plus utile, de lus
convenable, de plus propre à exciter l’a mi—
ration, que cette pratique générale et univer
selle de prier pour les morts. S. Ephrem
dit : Priezpour moiaprèsma mort. — S.Am;—
broise prie:xzonntamm{ent 1-« l'empereur
Théodose. S. Augustin supp ie pour sa.mŒ‘o,
S, Je’amBamxæcène diL;que les défunts en
rnmz! 127
état de’ gfiêde retirent un soulagement cousi—
sidér&ble des pnères que les vivants fout pour
eux.» - ‘ .
Je prierai_ donc pour elles avec confiance,
“puisque rien de leur part ne doit compro—
mettre l'eflet de ma prière; je prieim- souvent;
je prierai avec ‘ferveur pour me rendre à. l'in
vitalion de l’Eglise, pour obéir à la voix ;de la
‘religion et de la nature.
aucun: li‘: LA entre ma LES mo’mS.
‘Tertnlfién racoiæteavoir connu une femme,
née de parents chrétiens, morte dans la fleur
de son âge, peu de temps après son mariage.
Él‘iÿe s’étaitendormie dans lapäik du Seigneur.
Avant que l_’on procédât à son enterrement,
ah Moment où le prêtre commençait les
Prières aët;ôntnmées, en la vit croiser sur sa
poitrine ses mains, qui ne tombèrent sur ses
côtés ‘qu’après que les prières eurent été
finies. —N‘ous voyons par ce trait frappant, ‘et
par le suivant, que la prière pour les morts
remonte‘ aux premiers siècles du ehrîätia—
msrne. _ ' ‘
n Gommenous'éfions tous en prières dans
la prison, ditsàint’e Perpétue, après_av’oir été
condamnés à être exposés aux bétes,,tout-à—
coup il m’échappa de‘nommer Déäocralt‘æ
(le Dénocrateétait mon frère selon la chair;
à sept ans il mourut malheureusement d’un
cancer au "visage, faisant horreur à tout le
128 PRIEZ,
monde. Le souvenir de son malheur m’atfli—
gea ; je fus étonnée de ce qu’il ne m’était point
encore venu dans l’esprit, et je connus à Pins—
tant que je devais prier pour lui. Je commen—
çai donc à le faire avec ferveur, en gémis—
sant devant Dieu; et la nuit suivante j’eus une
vision dans laquelle je vis Dénocrate sortir
d’un lieu ténébreux où il avait plusieurs
autres personnes. Il était dans une grande
ardeur et une grande soif, le visage abattu,
le teint pâle, avec l’ulcère qu’il avait quand
il mourut. Nous étions séparés par une grande
distance qui ne nous permettait pas de nous
rapprocher. Près de lui était un bassin plein .
d’eau, dont le bord était plus haut que la
taille d’un enfant. Vainement se dressait—il
pour boire, il ne pouvait atteindre, ce qui
m’afiligeait fort. Je m’évefllai et je reconnus
que mon frère était dans la peine; mais j’eus
confiance que je pourrais le soulager. Je me
mis à prier pour lui, demandant à Dieu, jour
et nuit, avec larmes, qu’il m’accordât sa déli—
vrance. Quelques jours après, j’eus une autre
vision, dans laquelle Dénocrate m’apparut,
le corps net, bien‘ vêtu, se rafraîchissant, et
au lieu de sa plaie une cicatrice.
Le bord du bassin était abaissé, l’enfant en
tiraitde Peau sans cesse, et sur ce rebord
était une fiole d’or avec laquelle Dénocrate
buvait jusqu’à ce que, s’étant complètement
rassasié, il _quitta l eau. avec joie pour aller
PRIEZ! 129
jouer, comme font les enfants. Je m’éveillai et
connus qu’il avait été tiré de la peine. n
On voit par ce bel exemple de l’an’tiquité
ecclésiastique, la croyance où l’Eglisc a été
de tout temps qu'après cette vie il y a un lieu
et un étaLpd’expiation. S. Augustin, qui re—
connaissait l’authenticité des actes de sainte
Perpétue, et qui a jugé ses révélations aussi
édifiantes que le triomphe même de son mar—
tyre, nous fait remarquer que cet enfant de—
vait avoir commis quelque faute après son
baptême; car il est des enfants qui, même
avant l’âge de sept ans, ont quelque usage
de leur raison. Mais comme leur raison n’est
pas encore bien développée, leurs fautes ne
sont pas telles qu’elles méritent la damnation
éternelle. G’est pourquoi il faut prier avec
confiance pour eux, espérant de leur être
utiles, comme nous voyons, en effet, que Dé
nocrale fut tiré de peine par les prières de sa ,
sœur.
(S. Auguste‘n : De animé et e)‘. Oriy., 1. c. 10. —l. 3, 09).

PRATIQUE .

Bains la prière du matin et dans celle du


soir, dire quelque prière pour les défunts.
rmsnn DE L'ÉGLISE.
Que les humbles prières que nous vous
adressons, Seigneur, pour les âmes de vol
W: -. —w*—m

150 rnrez, rnmz!


serviteurs et de vos servantes, leur devien—
nent utiles, afin que vous les dégagiez de tous
les liens de leurs péchés, et que vous les fas—
siez jouir du fruit de votre rédemption; vous
ni vivez et régnez avec Dieu le Père, en
lunité du Saint—Esprit, dans tous les siècles
des siècles. Ainsi soit—il.
50 jours d'indulgence chaque fois et plénière à la mo;t, pour
qui dit % une personne :

« Loué soit Jésus-Christ.’ » laquelle ré—


pond à ce salut par : « Dans les siècles, n
ou par: « .linsi soit—il. »
nu SANG! nu SANG! IL mur DU SANG n1vm.151
#- —

XXIIIe JOUR.
OFFICE DE VICTIME

DU SANG! DU SANG! Il. FAUT DU SANG DIVIN.


Que celui qui sait que son frère a. commis
un péché qui n'est pas mortel prie, et la vie
sera donnée à celui qui n’a pas péché mortel
lemcnt. (I. S. Jean, V. 16.)

Les prières pour les morts sont efficaces,


sans doute. Oui, elles sont toujours comme
une rosée rafraîchissante qui tempère l'ardeur
des flammes vengeresses. Mais pour éteindre
plus rapidement ces feux dévorants, rien est
comparable à l'efficacité du sana du Sauveur.
Du sang! du sang! C'est du sang divin
qu'il faut pour notre prompte et complète dé
livrance, s’écrient les âmes souflrantes.
Juste, tes prières sont utiles, et nous les
désirons; mais la voix du sang de Jésus
plaide infiniment mieux notre cause, De plus,
par ce sang rédempteur et exprateur, nos
dettes sont soldées et nous sommes délivrés.
Pêcheur, tes prières sortant d'un cœur
ennemi de Dieu et persévérant dans un état
que la mort n'a qu'à surprendre pour te plon—
ger à jamais au fond des enfers, comment
veux-tu qu’elles attirent sur nous la clémence
du Souverain Juge? Mais écoute : si tu per
sistes à vouloir nous secourir, malgré ton al‘
152 ou sans! ne sans!
freux état, voici le secret d’y parvenir, indi—
rectement à la vérité, mais efficacement et
facilement : Fais célébrer le Saint-Sacrifice
de la messe à notre intention. Le sang de
Jésus opère par sa propre vertu.
« J'excepte de la règle des œuvres mortes,
» dit le Père Bourdaloue, ce grave et savant
) prédicateur du siècle de Louis XIV, j'ex
. cepte le Sacrifice de la messe dont le mérite
U vU U U VU ne dépend point de la sainteté de celui qui
l’oll‘re, et beaucoup moins de celui qui le
fait olïrir, mais est uniquement attaché à la
personne de Jésus—Christ et au prix de son
sang; d’où il suit qu’un pécheur, dans l'état
même de son désordre, peut contribuer au
repos des âmes du purgatoire; et comment?
Enfaisant offrir our elle ce sacrifice, dont
une des principa es qualités est d’ètre sou
verainement propitiatoire pour les vivants
et pour les morts. Il le peut, dis-je, et il le
doit avec d'autant lus de raison, que ce
sacrifice est le seu m0 en que Dieu lui
laisse pour suppléer à l impuissance où il
» se trouve de secourir autrement ces âmes
» prédcstinées; car alorsDieu regarde l’hostie
) qu’on lui présente, qui est J.-C., et non
3 point celui par le ministère ou les soins
» duquel elle lui est ofl‘erte. »
Donc messe dite, messe olÏerte, messe en
tendue, voilà pour les âmes du purgatoire
la plus sainte victime et la plus riche rançon
IL FAUT DU SANG mvm. 155
a offrir. Cependant , remarquons-le bien ,
quoiqu’une seule goutte de sang du Rédemp
teur puisse par elle—même sul”tire à racheter
tout le monde et éteindre tous les feux expia—
toires du purgatoire, Dieu ne l'a pas réglé
ainsi. Il est même certain,que Dl6ü n'ap
plique pas toujours et entièrement la valeur .
mfinie de ce sang divin à l'âme our laquelle
il lui est présenté. La preuve e cette doc—
trine est dans l’enseiînement de l’Eglise et '
dans sa pratique. De à, il suit qu‘il est bon
de faire célébrer plusieurs fois le Saint Sacri—
fice pour un même défunt.
LE TÉMOIGNAGE DES SAINTS SUR L'EFFICACITÉ DE LA MESSE
S. Augustin a oli‘ert le Saint Sacrifice pen—
dant vingt ans pour sa mère défunte, sainte
Monique. S. Bernard rapporte de lui—même
que pour avoir discontinué, après huit ans,
c prier et de dire la sainte messe pour son
père, il en fut sévèrement réprimandé par
un ange.
S. Malachie avait une sœur qui mourut
après avoir mené une vie mondaine; Pendant
longtemps il recommanda_son âme à Dieu
dans la célébration du Saint Sacrifice. Ayant
cessé de le faire l’espace de trente jours, Il fut
averti en songe que sa sœur attendait avec
douleur dans le cimetière, et qu’elle avait été
trente jours sans nourriture spirituelle. Il re—
prit l’usage de prier pour sa sœur, et dit ou
1511 na SANG! nu‘ une!
fit dire tous les jours la messe à son intention.
Quelque temps il lui sembla la voir à la porte
de l’église, puis dans l’église même. Enfin, au
bout de quelques jours, lorsqu’il était à Pau
tel, elle lui apparut dans la joie, au milieu
d’une troupe de bienheureux : ce qui lui
donna une grande consolation.
On lit dans l’Âdvocat des âmes du purga
toire, année 16115 : « Le B. de Suso rapporte
a que pendant ses études, il fit une convention
» avec un de ses frères, que celui qui survi—
» vrait à l’autre, dirait toute une année la
n messe des trépassés le lundi, et le vendredi
» celle de la Passion, pour le repos de son
» compagnon. Après quelque temps le tré—
» passé vint reprocherà Suso son infidélité ; à
» quoi Suso réponditqu’il n’avait pasdit toutes
» les messes; mais que, régulièrement, il
» avait fait tous les jours des prières pour lui.
» — (Je n’est pas assez, répartit le mort, à
11 moins que de verser du sang de Jésus sur
n mes_flammes, on ne saurait éteindre, ni
» adoucir mon martyre. —Cette douce ré—
:o primande obligea Suso à s’acquitter de sa
au promesse, et l’âme du défunt ne fit pas
» long séjour en purgatoire , car il la vit
» bientôt monter au Ciel. »
PRATIQUE

Faire célébrer ou entendre des messes pour


n. FAUT ne SANG mvrn-. 155
les défunts. — Les prêtres font bien de se pro—
curer l'avantage de l’autel privilégié.
PRIÈRE.
.
Je vous adore, ô Jésus, mon Sauveur! réel
lement présent dans cette hostie ; je vous
adore, agneau sans tache, victime sainte, par
laquelle tous les péchés du monde sont effa—
cés. Quelque coupables que soient à vos yeux
les âmes du purgatoire, vous vous laisserez
apaiser, Dieu de miséricorde, et vous leur
pardonnerez en voyant le sang précieux de
votre Fils répandu pour les laver de leur
souillure. Quelque vigoureux qu’ait été le
compte qu’elles auront en à vous rendre au
moment de la mort, je suis plein de confiance,
6 mon Dieu! en vous offrant une victime qui
acquitte tout ce qu’elles doiventà votre jus—
troc.

ASPIRATION: « Père éternel, je vous afin:


» le rang de Jésus—Christ pour l’acquit de
au mes péchésetpour les besoins de la sainte
» Église. »
100 jours d'indulgence.
156 son LES TRACES DU SAUVEUR

XXIVe JOUR.
OFFICE D'ANGE

SUR LES TRACES DU SAUVEUR MARCHAN’I‘


AU CALVAIRE.
0 vous tous qui pnsez par le chemin.
voyez s'il est une douleur comme ma
douleur. (Thren. I. 12.)

A l'époque des Croisades. l‘Europe parut


changer de place pour se rendre a Jérusalcm.
Tout le monde brûlait de passer dans cette
contrée lointaine, sanctifiée par les Saints
Mystères ; on vit même le bouillant Robert,
duc de Normandie, faire ce pèlerinage pieds
nus, portant besace et bourdon, et suivi de ses
vasseaux.
" Les papes s’ell‘rayèrent de cet enthousiasme;
et pour retenir les femmes. les enfants et les
viellards, tandis qu'ils excitaieut l'ardeur des
empereurs et des rois, des chevaliers et de
tous les hommes en état de porter les armes,
ils eurent recours à un expédient admirable.
Ils permirent que l'on fit des représentations
des Saints Lieux, et ils accordèrent à ceux qui
visiteraieut ces signes symboliques, en esprit
de foi et en mémoire des mystères de J.—C.,
les mêmes indulgences que l'on gagnait en
allant dans la Terre—Sainte, et en faisant les
mncrunr AU CALVAIRE. 137
quatorze stations marquées dans la ville et
hors de la ville de Jérusalem.
Telle est l'origine du Chemin de la Croix
parmi nous. Dès le principe, Marie, mère
du Sauveur crucifié, avait donné aux Chré
tiens l’exemple de ce saint exercice, en
arcourant souvent ce chemin, suivi par son
ils marchant au Calvaire. Les indulgences
en sont nombreuses et applicables aux âmes
du purgatoire. Qui n’aimera aller en esprit
sur les traces du Sauveur, marchant au
Calvaire, pour opérer la rédemption par sa
mort sur la croix‘? Quel cœur, dans la dou—
leur, ne s'empressera d'aller se consoler
auprès de Jésus soullrant, et, près de lui,
prier pour un père, une mère, dans l’autre
monde, pour tous ceux qui ne sont plus,
mais avec qui le lien invisible de la charité
n’est jamais rompu. Les morts nous invi
tent. assurés que ce trajet douloureux u Sau
veur nous rappelera les souffrances encore
plus grandes qu’elles ressentent dans les
flammes du purgatoire. Ils nous pressent
d’entrer dans cette voie douloureuse. sachant
que de nombreuses et faciles indulgences y
sont attachées, et qu'un peu de bonne volonté
suffira pour leur en obtenir l'application.
PARTIGII’ATIOI AUX IÉBITESÏIE L'AGONIE DE ll.-S.
La Mère Philiberte—Emmanuel de Montoin,
supérieure d’Annecy, dont la mémoire est en
158 SUR mas mucus nu s.wveun
vénération, et dont la sainte vie a été un sujet
d’édifieation pour tout l’Institut de la Visita—
tion, mourut dans le temps de la supériorité
de la Mère Greffier, le 5 février de l’an 1685,
et fut recommandée, particulièrement par
elle, aux prières de sœur Marguerite—Marie.
Au bout de quelque temps, celle—ci dit à sa
Supérieure que Notre—Seigneur lui avait fait
connaître que cette âme lui était fort chère, à
cause de son amour et de sa fidélité à son ser—
vice; qu’il lui gardait une ample récompense
dans le Ciel, après qu’elle aurait achevé de
se purifier dans le purgatoire. Il la lui montra
en effet dans ce lieu , y recevant dans ses
peines de grands soulagements par l’applica—
tion des suffrages et des bonnes œuvres qui
étaient offertes tous les jours pour elle dans
tout l’Ordre de la Visitation. La nuit du Jendi—
Saint au Vendredi, sœur Marguerite, priant
encore pour cette sainte Supérieure, Notre—
Seigneur la lui fit voir comme étant placée
sous le calice qui contenait l’hostie sacrée, y
recevant part aux mérites de son agonie au
Jardin. des Olives. Le jour de Pâques qui,
cette année, tombait au 18 avril, elle la vit,
comme dans un commencement de félicité,
désirant et espérant bientôt la vue et la pos—
session de Dieu. Enfin, le Dimanche du Bon—
Pasteur, elle la vit comme se perdant et s’a—
bîmant doucement dans la gloire, et chantant
mélodieusement le cantique favori de la ser—
MARCHAN’1‘ AU CALVAIRE. 159
vante de Dieu: L’amour triomphe, l’amour
jouit, l’amour en Dieu se réjouit. Ainsi, cette
sainte et fervente Supérieure, animée du plus
pur esprit de l’Institut, étant morte en répu—
tation de sainteté , le cinquième du mois de
, février, n’entra dans la jouissance de la gloire
que le premier mai, selon qu’il fut révélé à
sœur Marguerite; et Dieu, pour la purifier,
difl‘éra son bonheur de quatre—vingt-six jours.
Un si long purgatoire, pour une âme aussi
fervente, est une leçon pour toutes les âmes
lâches et paresseuses qui croient toujours en
trop faire pour le service de Dieu, et qui s’ap—
plaudissent des plus légères pratiques de pé—
nitence.
Extrait de La Vie de la B. 1lIargucrite—Marie,
par Mgr Languet.

PRATIQUE.

Faire souvent le Chemin de la Croix; et


en appliquer les nombreuses indulgences aux:
âmes du purgatoire, en en réservant une pour
soi. Cette pratique procure chaque fois les
mêmes indulgences que l'onflgngnerait en visi—
tant en personne les stations du Chemin de
la Croiär de Je’rusalem. Les conditions sont :
40 être en état de grâce, quoique la confes
sion et la communion ne soient as pres—
critcs; 20 méditer brièvement sur aPassion
de N. 8.; 3° parcourir les stations, ou au
moins faire un mouvement de corps lorsque
SUR LES TRACES DU SAUVEUR M. AU CAL“.
l’Eglise est remplie par la foule: 4° les par—
courir toutes, non—seulement dans le même
jour, mais d'un trait et sans interruption.
— Aucune prière vocale n’est obligatoire,
quoique louable.
PRlÈRE.
0 Jésus! mon aimable Sauveur, me voici
humblement prosterné à vos pieds, afin d’im—
plorer votre divine miséricorde pour moi et
pour les âmes des fidèles qui sont morts. Dai
gnez nous appliquer les mérites de votre
sainte passion que je vais méditer. Cependant,
je me dépouille volontiers, en faveur de ces
saintes âmes, des nombreuses indulgenœs
auxquelles je puis participer en faisant ce
saint exercice, n en réservant qu’une plénière
pour la mienne qui a aussi grand besoin
d’expiation.
Il a 100 jours d’indulgences chaque fois qu'on récite le
Sla a! Mater.
L’EXPIA’I‘ION. “Il

‘XXV° JOUR.
OFFICE D’EXPIATEUR
L‘ EXPIA’I‘ION.
Il sera sauvé, mais comme à.
travers le feu. (1. Cor. 111. 16.
Soulageons les âmes du purgatoire , dit
S. Chrysostôme; soulageons—les par tout ce
qui nous peine; car Dieu a soin d'appliquer
aux morts les mérites des vivants.
La souffrance, c’est la grande satisfaction
que Dieu demande à. leur amour debrleur de
sajustice; donc souffrons pour eux, afin quîils
souffrent moins.
il y aici—has deux sortesdesouffrance,lune
volontaire, l’aulre forcée. Or, l'une et l’autre,
souil‘ertes en union avec N. S. pour le soula
gement des âmes.plongées dans les flammes
expialoires, sont trèscfiicaces pour leur pro
curer allègement et même délivrance entière.
Oh! si nous avions une foi vive, quelles
mortifieations ne ferions-nous pas pour le
soulagement des âmes qui souffrent d’une
manière si terrible! Les jeûnes. les cilices,
les disciplines et autres austérités seraient
nos exercices ordinaires. Mais au moins ne
peut—on pas se priver quelquefois d'un mor—
ceau délicat, s’abstenir de quelque chose qui
serait agréable a nos sens, comme flairer une
fleur, entendre une mélodieuse musique, dire
1112 r.’exrruron.
une parole inutile, dangereuse, aller dans
des compagnies fr1voles ‘.7 Ne pourrait-on pas
aller jusqu’au sacrifice et sacrifier un plaisir
' permis, sacrifier une affection licite, mais
dangereuse, sacrifier une lecture de pure cu—
riosité sans profit spirituel, sacrifier une ha—
hitude coupable, sacrifier un objet de luxe et
de pure vanité‘? « Choisissez la meilleure vic—
» Lime, dit le P. Felix; choisissez—la surtout
» au fond de votre cœur, mettezla sur cet
n autel, tout près de l'agneau immolé pour le
1» salut de tous ; pour ceux que vous aimez le
» plus, sacrifiez ce que vous avez de plus
3 cher, sacrifier-vous vous-même, et ne le
» prix du sacrifice personnel devienne e ra—
) chat de la souffrance fraternelle. )
Les mortifications forcées ou indépendantes
de notre volonté, que nous pouvons rendre
méritoires par notre acceptation et notre ré
signation, forment le tissu de notre existence.
Elles viennent de l'esprit qui est mortifié par
sa propre ignorance dans nulle circonstances;
du cœur qui éprouve de fréquentes décep—
tions et souvent l'égoïsme, l’ingratitude et
même la trahison, au lieu de la charité, de la
reconnaissance et du dévouement auxquels
il avait droit de s’attendre; du corps, qui est
sujet à toutes sortes de tribulations, de don—
leurs, d‘infirmités et de maladies; du temps,
qui n’est presque jamais comme on le vou—
droit et qui est presque toujours comme on
I.’EXPIATION. 1 115
ne voudrait pas; de la fortune, qui, sejouant
de toutes les combinaisons et de tous les
1ans, de toutes les peines et de toutes les
aligues, renverse en un clin d'œil tous les
projets et détruit l'ouvrage de plusieurs an—
nées par une seule contrariété. par un seul
caprice; des créatures en général, et en par—
ticulier de l'homme qui travestit et dénature
vos intentions les plus innocentes, vos entre
prises les plus naturelles, vos démarches les
plus légitimes; qui vous loue un peu pour
pouvoir vous critiquer beaucoup; qui vous
approuve quelquefois en face pour mieux
vous blâmer, vous déchirer ailleurs.
Tout cela bien supporté pour les âmes du
purgatoire leur sert beaucoup.
L'HUMILIATIDH BIEN SUPPOHTÉE
Une personne fort considérée dans le
monde, étant en purgatoire pour autant de
jours qu’elle avait vécu d’anuées sur la terre,
recevait le secours des prières de la vénérable
sœur Iliarguerite—Mari& Notre—Seigneur fit
connaître à cette sainte religieuse qu’entre
toutes les bonnes œuvres que cette personne
avait faites, il avait en particulièrement égard
à Certaines humiliations qu’elle avait reçues
dans le monde et qu’elle avait souffertes par
un esprit chrétien, non—seulement sans se
plaindre, mais même sans en parler; et que,
pour récompense, il lui avait été doux et fa—
1M Uexrurrom
vorable à son jugement. Ce trait et tous ceux
qui concernent Marguerite—Marie sont rap‘
portés selon les paroles de la Mère—Supérieure
Greffier , si sagement défiante au sujet des
grâces extraordinaires que recevait cette re
ligieuse et qui ne commença à en reconnaître
la vérité qu après mille épreuves.
Extrait de La Vie de la B. Marguerite-Mafia
par Mgi' Longuet.
PRATIQUE.
Faites aujourd’hui un acte de mortifi‘cah’on
du corps ou du cœur, ou l’acceptaiion d’une
mortiflcation qui vous survient indépendam—
ment de votre désir.
PRIÈRE.
Aimable Rédempteur, ne permettez pas que
les douleurs de votre passion soient inutiles
pour le salut de nos âmes. Ayez pitié de moi,
faitesjaillir sur mon coeur une goutte de votre
sang précieux, afin d’en amollir la dureté cri—
minelle, et de l’encbaîner désormais à votre
amour. Ayez pitié aussi des pauvres âmes qui
gémissent dans les flammes de l’expiation ; ac—
cordez—leur, enfin, l’ineffahle grâce de vous
voir et de vous aimer dans le Ciel. Ainsi soit—il.
Asrmnron : « Que la très-juste , très
n haule et très—aimable volonté de Dieu
» soit faite, louée et éternellement ea-alte’e
» en toutes choses.’ »
100 jours d’indulgences une fois le jour, plénière une fois
l'un à ceux qui l'auront dite tous les jours de l'année, et ple_
nière à l'article de la mort pour ceux qui. l'auront souvent re.
citée pendant leur vie.
Lit M'en‘r‘. ‘M5

XXVIe JOUR.
OFFICE DE ninrurrrca

LE RACHAT.
Etendcz votre libéralité jusque
sur les morts. (Ecclésiastique)

« Si, comme le dit S. Chrysostôme, l'au—


mônc est l’c’chelle du Ciel, la piscine des pé
chés, un refuge certain pour ceux qui don—
nent et our ceux qui reçoivent; si, suivant
encore a parole du même saint, ce n’est
as seulement par les larmes, mais aussi par
es offrandes et par les aumônes qu’il faut se
courir les morts; » si, selon la parole céleste:
comme l’eau éteint le feu, de même l'aumône
efface le péché, —non point le péché mortel en
lui-même, mais ses restes fatals que les âmes
emportent de ce monde; — comment pour—
rions—nous hésiter à racheter, selon nos res—
sources, ces pauvres captifs de la justice di
vine, en faisant passer leur rançon par les
mains des autres pauvres de la terre,ïiui sont
les amis privilégiés de Dieu ‘? 'f
Je distingucrai ici deux sortes ä‘aumOne,
l’une obligatoire, l'autre spontanée; ,
,‘ . L’anmônc obligatoire, necessairé,iddispen—
sable, sacrée, est celle qui estimp?äæämania«
146 Le Menu.
volonté du mourant de qui nous héritons,
soit qu’elle nous soit. manifestée verbalement,
soit qu’elle nous sont 1nt1mée par testament.
Se dispenser librement d'accomplir ce vœu
su rême est un crime, un grand crime.
’aum6ne spontanée, libre, volontaire, est
celle dont nous avons surtout intention de
parler ici. Voici l‘eloge qu’en fait S. Chry
sostôme : L'aumône, dit—il, est amie de Dieu.
elle se trouve toujours auprès de lui; elle
obtient des grâces pour qui il lui plaît; elle
rompt les liens du péché; elle dissipe les té—
nèbres; elle étouffe les flammes de nos pas
sions; les portes du Ciel lui sont ouvertes;
ceux qui en ont la garde la respectent comme
une reine; ils ne lui demandent pas qui elle .
est, ni ce qu’elle cherche: tous vont au
devant d’elle our la recevoir avec ‘oie. Elle
est vierge; el e a des ailes d'or et es habits
d'une beauté merveilleuse; son visage est
plein de douceur; sa vitesse et les ailes
qu’elle porte fout qu’elle se rend en un mo—
ment auprès de Dieu.
Ailleurs, il ajoute que l’aumône faite aux
pauvres, en vue et pour le bien des morts,
est comme une aumône faite aux morts eux—
mêmes. Un homme se désolait d’avoir perdu
son unique héritier. Le S. Docteur lui écrit
en ces termes : Pourquoi ces pleurs, pourquoi
ces cris‘? c Parce qu‘tl ne sera pas votre héri—
tier? Mais n’est—il pas devenu par sa mort
us menu. {17,
_ l'héritier de J.—C. ‘? vous en convenez sans
doute, mais vous dites : A qui donc pourrai
‘e maintenant laisser mes riches habits, m'es
abiiaiions superbes, mes terres considéra—
bles‘? A qui‘? A lui-même; oui, à lui-même,’
et beaucoup plus utilement que s’il vivait.
Qui pourrait vous en empêcher? Rien abso—
lument; car, si la plu art des nations bar—'
bares ont coutume e brûler avec ‘leurs
morts tout ce qui leur avait appartenu pen—
dant la vie, ne pouvez-vous, avec une équité
parfaite, liv’rer tous les biens que vous.destia
ni‘ez à cet unique héritier, non point aux
flammes, pour les ‘réduire en cendres; mais
aux pauvres de J.-C. pour les vêtir et les
nourrir par d’abondantes aumônesl Et si cet
héritier mourut avec quelque tache, il en
sera purifié; si, au contraire, il a été trouvé
juste au moment de la mort il en recevra
lus de gloire. Que vous reste-t—il encore?
e désir de le voir‘? Eh bien! vivez sain
Ë,inlent, comme il vécut, et vous le verrez au
le . »
TRAITS HISTORIQUES

Tobie, qui ‘professait une grande charité


pour les morts, recommandait expressément
à son fils de pratiquer soigneusement ce qu’il
avait toujours pratiqué lui-même : « Mon fils,
72 lui disait—il, mettez votre pain et votre vin,
» non point sur le tombeau des impies aux—
1118 LE Menu.
» quels cette œuvre de charité serait inutile,
» mais bien sur le tombeau du juste qui aura
» le bonheur d’en profiter. » — C’était lui
dire de faire l’aumône aux âmes du purga—
toire, selon la règle qu’il lui avait tracée pour
les pauvres: « Mon fils, disait—il encore, si
n vous avez beaucoup, donnez beaucoup, si
» vous avez peu, donnez peu, mais toujours
» de grand cœur. »
Le chef illustre et glorieux des Machabées
passe au milieu des rangs pressés de ses sol«
dats victorieux, et tend lul—même la main à
chacun d’eux, lui demandant l’aumône pour
leurs frères d’armes qui avaient trouvé la
mort dans le combat
S. Paulin, qui fut avocat, consul, évêque;
qui vécut dans les rapports les plus intimes
avec S. Martin, S. Ambroise, S. Jérôme,
S. Augustin , et avec les plus illustres et les
plus saints personnages; qui, douze siècles
après sa mort, mérita de recevoir des éloges
de la bouche des réformateurs eux—mêmes
pour sa piété envers Dieu et sa charité envers
les pauvres, en leur faveur faisait chaque
jour des aumônes nombreuses, et saisissait
avec empressement toutes les occasmns qui
s’offraient à lui de répandre et de communi—
quer ce zèle si pur et si ardent. Il félicita
Pammachius, comme le fit S. Jérôme qui di—
sait: « Les époux ont coutume de semer des
» violettes, des roses, des lis et d’autres fleurs
ut munir. “l9
» purpurines sur la tombe de leurs épouses;
» mais pour notre ami Pammachius, il répand
n sur la cendre et les ossements vénérés de
a celle qu’il regrette, le baume précieux de
12 ses aumones. n
Le même S. Paulin relève avec éloge ce
que fit un jeune Seigneur Romain, nommé
Alethius, qui, après la mort de sa femme Ru—
fine, fit assembler tous les pauvres dans l’é—'
glise Saint—Pierre, leur donna à manger, et
leur fit l’aumône our le soulagement de celle
qu’il pleurait, qui était fille de l’illustre sainte
P311160 '
marrone
Bien user de sa fortune pendant la vie.
-— Nêtre pas assez aveugle pour se fier à ses
héritiers et croire ne, nous étant oubliés
nous—mêmes pendant a vie, ils se souviendront
de nous lorsqu’ils ne nous verront plus, et‘
qu’ils feront des aumônes en notre nom. Main—
tenant que nous le pouvons, faisons nous—
mémes les aumônes que nous voudrions faire
opérer à notre heure suprême.
Celui qui donne àmanger à trois pauvres
pour rappeler et honorer d’une maniere par—
ticulière Jésus, Marie et Joseph , gagne:
I. chaque fois une indulgence de sept ans sept
quarantaines. — Il . Une plénière, si, confessé
et communié cejour—là même, il prie suivant
l'intention du pape. — III. Une de centjours
150 n menu.
‘a été accordée à ceua: des familiers'ou domes—
tiques de la personne charitable m‘ contri—
bueront à cette œuvre de miséricor ce, sort par
leurs actions, soit même par leur seule pré—
sence.
PRIÈRE DE L’ÉGLISE.

Seigneur, écoutez favorablement nos hum—


hles prières. Nous vous conjurons de conduire
dans le séjour de gloire et de paix, et de placer
au nombre des saints du Ciel l’àme de votre
serviteur , à laquelle vous avez ordonné de
quitter la terre.
AsrmnroN. : Doux cœur de mon Jésus,
faites que je vous aime de plus en plus.
Récitée chaquejour, après Pater, Ave. Credo, par lesagré—
gés à l’archiconf‘rérie du S. Cœur de Jésus, elle leur pro.
cure beaucoup d'indulgenœs, entre autre . une plénière le 1'.
vendredi ou le le. dimanche du mois, et à un autre jour libre
dans le mois, ainsi que le jour de la fête du Sacré-Cœur, et 60
jours à chaque œuvre pieuse.
‘ LES sonnes onuvnes 151

XXLVIIe JOUR.
orner DE ursiamconmrux

LES BONNES OEUVRES.


Venez, vous qui êtes bénis de mon Père:
possédez le royaume qui vous a été préparé
dès le commencement du monde; car j'ai en
faim, et vous m'avez donné à manger;j‘al e u.
soif, et vous m'avez donné Il boire; j'étais
nu, et vous m’avez revêtu; j'étais malade, et
vousm‘avez visité; j'étais en prison. et voul
êtes venu il moi. (S. Matth. XxV, 34-36,)

Toutes sortes de bonnes œuvres peuvent


soulager et délivrer les âmes du purgatoire,
pourvu qu'elles soient faites dans les condi—
tions requises pour être méritoires, qui sont
l’état de grâce. l’union avec les mérites de
J.—C. et l’intention d'en disposer en leur fa—
veur ; c'est le sentiment de S. Athanase
(Quæst. 34L. Ad Anthioch) : c Les âmes des
écheurs défunts, dit—il, sont consolées par
es bonnes œuvres des pieux vivants. » Donc,
pour nos frères morts, faites l'aumône de vos
ormes œuvres; pour eux, soignez les pau—
vres malades; pour eux, veillez au chevet des
agonisants; pour eux, protégez les orphelins;
pour eux, consolez les veuves; pour eux, es
suvez les larmes de tous ceux qui pleurent.
ne pièce de monnaie donnée. une visite
faite, une parole affectueuse dite au vieillard
152 mes nonnes
retenu surson litde douleur, à une mère char—
gée d'une nombreuse famille et a d'autres in—
fortunés quise cachent; voilà une bonne œu
vre. Pressez avec un fraternel abandon la
main de cet homme de travail qui subit toutes
les privations de sa femme et de ses enfants,
qui est seul chargé de leur pr’oéur-er un humble
toit, des vêtements grossiers et un peu de
pain. Pa‘tronez les jeunes apprentis; détour—
_nez-les des voies de l'ignorance, des fêtes dan
gereuses et de déshonneur, de ces réunions
qui mettent le mal dans le cœur en attendant
qu'elles mettent la honte sur leur front.
Faites régulariser et bénir l’union des n—
‘vies qu'un premier pas a conduit a vivre ans
un état honteux. Pr0curcz aux militaires,
dans les,villes de garnison, des récréations
honnêtes et une instruction gratuite.
Comme œuvres de miséricorde, acquittez
-les dettes, ou remettez—les aux personnes
‘dans le besoin, pour empêcher leur ruine, ou
pour les remettre en état de continuer leur
négoce. Pardonnez à. vos ennemis, lâchez de
réconcilier ceux qui ont des ditl’e’rents entre
eux,»condescendez aux personnes qui ont des
peines d'esprit, qui sont travaillées de scru
pules, de grandes et fortes tentations; aidez
.les a se relever de leurs chutes.
. L'un des plus puissants secours et l'une des
meilleures œuvres ‘qu'on puisse prati uer en
läveur.des âmes du purgatoire, c'est de pro—

—:arrt"""‘
ŒUVRES 155
curer»à des paroisses des missions à leur in—
tcntion.
Comprenez aussi dans vos bonnes œuvres
la confession, la communion, le jeûne, l'abs—
tinence, la résignation dans les épreuves, la
conformité à. la volonté de Dieu. Tels sont,
en abrégé, les principales œuvres que vous
pouvez praliq}uer utilement pour vous et pour
ces âmes son ‘rentes.
LE LlT DE POINTES AIMES ET ENFLAIIMÉES.
Je vis en songe, dit la vénérable sœur Mar—
guerite—Marie, une de nos sœurs décédée de—
puis quelque temps. Elle me dit qu’elle souf—
frait beaucoup en Purgatoire; mais que Dieu
venait de lui faire sentir une douleur qui sur—
passait toutes ses peines, en lui montrant une
de ses proches parentes précipitée dans Pen—
fcr. Je me ré veillai sur ces paroles et je sentis
tout mon corps si brisé que j’avais peine à
me remuer. Comme on ne doit point croire
aux songes, je ne fis pas grande réflexion sur
celui—là; mais cette religieuse m’y en fit bien
faire maigré moi, car elle ne me donna point
de repos depuis ce moment, et elle me disait
incessamment: « Priez Dieu pour moi; of—
frez—lui vos souffrances unies à celles de Jé—
sus—Christ pour soulager les miennes, et don—
nez—moi tout ce que vous ferez jusqu’au pre—
mier vendredi de mai, que vous commuuierez
pour moi. » Je le fis avec la permission de
‘1511 Les nomrrs
ma supérieure. Cependant la peine que cette
fille souffrante me communiquait s’augmcnta
si fort, qu’elle m’accablait sans trouver aucun'
soulagement ni repos. L’obéissance me fit
retirer pour en prendre dans mon lit; mais
je n’y fus pas plutôt qu'il me semblait l’avoir
proche de moi, qui me disait : « Te voilà
dans ton lit, bien à ton aise; regarde celui
où je suis couchée et où je souffre des maux
intolérables. » Je vis ce lit, qui me fait encore
frémir toutes les fois que j’y pense. Le dessus
et le dessous étaient de pointes aigües et en—
flammées qui entraient dans la chair. Elle
me dit alors que c’était à cause de sa paresse
et négligence à l’observance des règles. u On
me déchire le cœur, ajouta—t—elle, ce qui est
ma plus cruelle douleur, pour les pensées de
murmure et de désapprobation dans lesquelles
je me suis entretenue contre mes supérieures;
ma langue est mangée de vermine et on me
l’arrache continuellement pour les paroles
que j’ai dites contre la charité et pour mon
peu de silence. Ah ! que je voudrais que toutes
les âmes consacrées à Dieu pussent me voir
dans ces horribles tourments! Si je pouvais
leur faire Voir ce qui est préparé à celles qui
vivent négligemment dans leur vocation, elles
marcheraient avec une toute autre ardeur
dans leurs observances et se garderaient bien
de tomber dans ces défauts qui me font tant
souffrir. n Je fondis en larmes à ce spectacle.
oxuvnns. 155
Cependant l’âme souffrante continua :
« Hélas! un jour d’exactitude au silence de
toute la communauté guérirait ma bouche
altérée; un autre passé dans la pratique de la
sainte charité guérirait ma langue; un troi—
sième passé sans aucun murmure ni désap—
probation contre la supérieure guérirait mon
cœur déchiré; mais personne ne pense à me
soulager. » Après avoir fait la communion
qu’elle m’ava1t demandée, elle me dit que ses
horribles tourments étaient bien diminués;
mais qu’elle était encore en Purgatoire pour
longtemps, où elle souffrait les peines qui sont
dues à celles qui vivent avec tiédeur dans le
service de Dieu. Je me trouvai cependant
affranchie de mes peines, dont elle m’avait dit
qu’elles ne diminueraient point qu’elle ne fut
soulagée.
Extrait de La Vie de la B. Mægzærile-Mañe,
par Mgr Languet.)

PRATIQUE

Faites une des choses indiquées dans la lec—


ture de ce jour, ou priez pour les agomsants.
PRIÈRE .

Ames saintes, qui gémissez dans le Purga—


toire, je n’oublierai pas que je puis vous sou—
lager dans vos maux par les bonnes œuvres.
J’offre dès à présent toutes les bonnes oeuvres
que je pourrai présenter au Seigneur. Trop
156 mas nonnes oiæuVnss’.
heureux si je puis, en renonçant aux jouis—
sances passagères et trompeuses de cette vie,
montrer mon amour à Jésus—Christ, hâter le
moment de votre délivrance et éviter moi—
même les tourments que vous endurez.
Dans la même intention, je vous offre,
Seigneur, pour elles, les indulgences de la
prière suivante :
« Otrès—clëment Jésus, rempli d’amour
» pour les âmes, je vous en supplie, par
» l’agonie de votre cœur très—mm! et par
m les douleurs de votre mère Immaculée,
n purificz dans votre sang les pécheurs du
» monde entier qui sont en ce momentà
au l’agonie et qui.doivent mourir aujour—
» d’hui. — Cœur de Jésus à l’agonie, ayez
n pitié des mourants. Ainsi soit—il. ))
100 jours chaque fois; plénière chaque mois (visite), pourvu
qu'elle ait été récitëe pendant le mois au moins trois fois par
jour en trois temps distincts.
r.s raison mas INDULGENCBS. 157
m

XXVIIIe JOUR.
OFFICE DE rutsomrn

LE TRÉSOR nrs nmumrncrs.


Je vous donnerai les clefs du royaume
des Cieux : tout ce que vous lierez sur la
terre sera lié dans le ciel, et tout ce que
vous délierez sur la terre sera défié dans
leciel. (Matth.xvr, 19.)

L'Eglise Militante possède un trésor com—


posé des satisfactions surabondantes de N. S.
J.-C., de la Sainte-Vierge et des Saints.
Les vivants seuls peuvent y puiser; mais
‘il est permis à chacun d'eux de disposer en
faveur de leurs frères défunts de beaucoup
de richesses spirituelles qu'ils y recueillent,
lesquelles portent le nom d’Indulgenœs, ou
pardons faciles. Car, par miséricorde et par
condescendance a notre faiblesse et à,notre
bonne volonté, Dieu daigne accepter peu de
chose. une courte prière, une pratique aisée,
enrichie de ces grâces, pour acquit d'énormes
dettes d'expiation contractées par le péché,
et comme rançon de longues captivités à subir
en purgatoire. Selon de graves théologiens,
l'indulgence dite plénière, c'est—à-dire en
tière, correspond à toute la durée, à tout le
temps que l’âme qui la agne aurait àsé;our
ner en purgatoire; l'in ulgence parttclle est
158 LE rmâson ,
limitée au temps dont elle fait mention. Ge—
pendant, il peut arriver qu’une indulgence
partielle, par exemple de cent jours, appli—
quée à une âme qui ne doit rester que ce
temps ou même moins, en purgatoire, soit
plénière, relativement à. elle, c’est—à—dire, la
délivre totalement du purgatoire.
Pour gagner une indulgence, il faut 40 en
avoir l'intention; 2° n‘avoir plus de péché
mortel sur la conscience et être sincèrement
repentant de ceux que l’on a commis autre
fois; 3° accomplir dévotcment et exactement
tout ce qui est prescrit par le pape qui ac
corde l'indulgence ; 4° prononcer les paroles,
et non pas les lire seulement des eux. ,
Les conditions précédentes suftrsent ordi— ;
nairement pour le gain de l’indulgence par—t
tielle; mais l’indulgence plénière exige de
plus: lI"de n’avoir aucune affection au péché,
même vénicl ; 20 la confcssionfaite le jour ou
la veille de la fête. Pour ceux qui ont l'habi
tude de se confesser au moins une fois la se
maine, ou qui habitent des pays où il y et
manque de confesscurs, ils peuvent ne se
confesser que dans les huit jours qui précèdent
la fête : cette confession suffisant pour gagner.
sans la renouveler, toutes les indulgences qui
se rencontrent dans les huit jours qui la sui
vent, même lorsque le confesseur n’a pas jugé
à propos de donner l’absolution, faute de ma
fière suffisante ; 3° la communion est toujours
nus mnumeucns 159
nécessaire, sauf pour le Chemin de la Croix et
pour la récitation des six Pater, A126 et Gloria
du Scapulaire bleu, si riche en indulgences,
même plénières; zi° prier vocalement, selon
l’intention du pape qui a accordé l’indul—
gence, l'espace de temps qu'il faudrait pour
réciter cinq Pater et cinq .4126; mais les
prières ne sont pas déterminees.
Remarquez que pour appliquer aux défunts
les indulgences applicables, il faut désigner,
au moins par la pensée, la personne (ou les
personnes), en faveur ‘de laquelle on veut les
gagner. Néanmoins, il est probable qu’une
indulgence gagnée pour les âmes du purga
toire en général leur serait profitable.
LE RELIGIEUX ET LES lNDULGENŒ8,
Un bon religieux sur le point de mourir
conservait un calme et une sérénité que ne
troublaient en rien les entretiens de ses su—
périeurs sur la sévérité des jugements de
Dieu. Le père Abbé cherchant au moins à lui
inspirer quelque crainte du Purgatoire, le
mourant lui répondit : « Je reconnais que ma
vie n’a pas été exempte de fautes; mais ce qui
me rassure aujourd’hui, c’est que durant ma
longue carrière j’ai toujours cherché à ga—
gner des indulgences; aussi ai—je la ferme
croyance que je vais aller tout droit en Pa—
radis.
(Ext. del’opusculc : La me‘lleure charité pour les morts, p. 9.)
160 m: rm’ason
PRATIQUE.

L’oubli est la principale raison pour la


quelle nous gagnons si peu d’indulgmœs. Un
livre qui nous les rappcllerait chaque jour
serait donc très—utile. Or, cet ouvrage existe
en Tableau—Calendrier (prix : 20 centimes
franco) et en un volume in—1 8 (prise: un franc],
dont le titre est : Le Moniteur annuel et quoti—
dien des indulgences, et se trouve en dépôt au
même lieu que Le Mois libérateur. Procura
vous donc un livre si avantageux‘ pour vous
et pour les morts qui vous sont restés chers.
PRIÈRE’.
0 Père, ô Fils,ô Saint—Esprit! ô très—sainte
Trinité! ô Jésus! 6 Marie! anges bénis, et vous
tous, saints et saintes du Paradis, obtenez
moi les grâces suivantes, que je demande par
le très-précieux sang de Jésus—Christ :
10 De faire toujours la volonté de Dieu;
20 D’être toujours uni à Dieu;
50 De ne penser à rien autre chose qu’à
Dieu; .
llO D’aimer Dieu seul;
50 De faire tout pour Dieu;
60 De chercher uniquement la gloire de
Dieu;
70 De me rendre saint uniquement pour
Dieu;
80 De connaître bien mon néant;
mrs mnurcencns. 161
90 De connaître toujours de plus en plus
la volonté de mon Dieu;
100 . . . (Ici on peut demander quelque
grâce particulière, par exemple la délivrance
d’une âme du Purgatoire.) ' ,
Très—sainte Vierge Marie, offrez au Père
éternel le très—précieux sang de Jésus—Christ
pour mon âme, pour les saintes âmes du Pur—
galoire, pour les besoins de la sainte Eglise,
pour la conversion des pêcheurs et pour tout
le monde.
Ensuite on récite trois Gloria Patri au
sang très—précieux de Jésus—Christ, un Jve
Maria à la B. V. Marie, Mèrededouleurs, et
un Requiem aux saintes âmes du Purgatoire.
300 jours d'indulgence une seule fois par jour et plénière un
des jours du mois (visite)

“ î"",'àî3« “'3'
11'’
162 . voeu

X X I K‘? J O U R.
OFFICE DE HÉROS

voeu Humour. '


Le,'royaume des Cieux réclame du
courage et les héros sont ceux qui le
ravisscnt.

En faveur des âmes du purgatoire, le zèle.


le dévouement, la chanté, poussés jusqu à
» l'héroïsme, sont amiables à Dieu et ont l'ap
probation de l'Eglise. Nous en donnons a
preuve en traduisant littéralement le décret
de la S. Congrégation des lndnlgenccs, pro—
.mulgué après audience du SainhPère. le
20 novembre 4854 : « Comme c’cst une sainte
» et salutaire pensée de puer pour les de
» fonts dans le but qu ils soient délivrés de
x leurs péchés. la sollicitude apostolique des ‘
n Pontifes Romains n’a jamais manqué d'y
» exciter les fidèles de l’Eglise Militante en
x tirant des ‘trésors de cette même }!g,lise;
x des indulgenccs presque innombrables, ap
) plicablcs surtout aux âmes détenues dans
» le purgatoire, tant par la récitation de
» certaines prières que par l’accomplissezncnt
» de quelques œuvres pieuses, afin que, plus
» promptement délivrées de leurs flammes
yexpmtoires, elles prisscnt leur essor vers
néno‘r‘o Us. 1 65
» les habitants des Cieux. Pour procurer un
n plus grand soulagement à. ces âmes, sous
. e pontificat de Benoît Xlll, d'heureuse
mémoire, une pieuse dévotion, qui est appe
lusinvt anvt ätv tu to lée Vœu ou Oblation, fut instituée ou du
moins ropagée, dans l'Univers Catholique,
par le . Gaspard Oliden. de la Congrega
tion des Clercs réguliers Théatins. Elle con
siste en ce que les Chrétiens et l'embras
sent, par un remarquable évouement,
offrent aux fidèles défunts, et cèdent en leur
faveur, toutes les propres œuvres méri
toires, faites pendant leur séjour sur la terre,
et tous les suffrages qui seront faits pour
eux après leur mort. Le pontife, précédem—
ment mentionné, Benoit Xlll, a accordé, à
tous ceux qui émettraient cette Oblation,
des indulgences particulières; lesquelles,
il. la prière du général des Théatins, furent
confirmées, le 42 décembre 4788, par l'au
» torité du Souverain-Pontife Pie V1; et, dans
a l’audience du 30 septembre 4852, N. S.
r Père le pape Pie IX, aux instantes prières
s d'ecclésrastiqucs, non-seulement les con—
1 firma de nouveau, mais voulut en faire la
n déclaration suivante :
» 4° Les prêtres qui fout cette Oblation
) peuvent jouir de l’lndult de l'autel privilé—
» gié personnel chaque jour de l'année.
» 92° Tous les Chrétiens qui font le même
» Voeu, ou la même Oblation, peuvent gagner
16ü . venu .
W une indulgence plénière applicable seule—
‘c» mentaux défunts en quel ne jour qu’ils
:-» s'approchent de la Sainte—‘ able, et tous
w les lundis de l'année qu’ils entendront le
au Saint ‘Sacrifice de la messe en suffrage de
» ces mêmes défunts, pourvu que, dans l'un
a et l'autre cas, ils visitent quelque église,
') ou oratoire public, et y prient quelque
-a; temps pieusement, selon l’intention de Sa
. » Sainteté.
r) 3° Il est permis à. ces mêmes Chrétiens
»» d'appliquer également aux âmes des défunts
» toutes et chacune des indnlgences accor—
» dées de quelque manière ne ce soit, ou
_n qui seront accordées dans a suite, qu’ils
» peuvent gagner.
» Pour que toujours de plus en plus se—
11 cours soit accordé aux âmes vouées aux
; flammes expiatoires,cet indult est étendu,
,» autant qui est besoin, aux Chrétiens de
» tout l’univers qui font ladite Oblation.
a En outre, Sa Sainteté, considérant soit
a les adolescents qui n’approchent pas en—
» core de la Sainte—Table, soit les infirmes,
»» les vieillards, les villageois, les prisonniers
» et autres fidèles qui ne peuvent approcher
,» de la Sainte—Table, ni entendre le lundi le
r) Saint Sacrifice de la messe, a, dans l'au—
) dience du 20 novembre de cette année 4855,
n accordé à tous et à chacun des fidèles qui,
» par empêchement légitime, ne peuvent en—
utänoïoun 165
» tendre la messe le lundi, pour gugner_l’im»
;»,dul ence susdite, qu’à la place de‘ celle du
r lun i, comme plus haut elle a été accordée, ')
x ;la messedu dimanche, u’ils sont tenus d’en- _
» tendre de précepte, Sl (irait; et, *;'3ttt tous r
) et chacun des fidèles qui, ou ne sont pas.
»encore capables de recevoir la Sainte—Eu
) charistie, ou pour une autre raison légi- '
» time ne peuvent recevoir ce Sacrement,_Sæ
) Sainteté a eu la bonté de remettre, à lavo— ,
» lonté de l’0rdinaire res ectif des lieux, la
» faculté de subdéléguer es Confesseursa -‘z
i) prouvés pour l’opportune commutation en
» a Communion en d’autres œuvres pieuses._ 1
»Nonobstant toute chose quelconque con— ~
» traire. A valoir pour toujours, sans aucune
» expédition de bref. '
n Donné à Rame, de la secrétairerie de la
) S. C. des Indulgences. ..
»_ L. + S. F. Card. ASQUINI, préfet.
' ) A. COLOMBO, secrétaù‘e’. )
EXEMPLES un vœu HÉRGItÏUE.
Sans rappeler S. François de Borgia, qui le
pratiqua, lisez les Chroniques de S. Domini—
que et vous y trouverez qu’un Père de, ce!
Ordre offrit à Dieu toutes ses bonnes œuvres
pour une personne qui était tentée de déses—
poir et qui mourut peu d’heures après. Il ne
perdit rien en donnant tous ses biens, car,
166 vos‘u
quel 5 jours a rès, le trépassé vintàlui, re—
vêtu ’un habit ort riche, pour lui parler en
ces termes : Mon Père, votre charitable of
frande est} assez précieuse pour nous deux;
je vous ‘35.’: , parfaitement obligé : c’est une
usure qui ne fait point de criminel.
Sainte Davine en fit bien autant pour sa
mère Pétronille, et sainte Gertrude pour une
de ses religieuses qu’elle vit en Purgatoire,œ
qui lui réussit si bien, qu’elle mérita d’être
honorée d’une visite de N.—S., qui lui dit:
Vous m’av ez contenté en un point par cette
action que maintenant je vous porte dans
mon sein, comme une mère porte son plus
petit enfant. Vous seriez encore une comme
un ver de terre si je ne vous couvrais de mes
habits; et pour récompenser votre charité, je
veux ci—après travailler conjointement avec
votre cœur.
(Extrait de l'Advocat des âmes du purgatoire, 1645.)

Le P. Rossignoli rapporte que sainte Ger—


trude, sur le point de mourir, s’aflligeait de
n’avoir rien fait pour elle—même et d’avoir
appliqué entièrement le mérite de ses bonnes
œuvres aux âmes du Purgatoire. Jésus lui
apparut et lui dit: Gertrude, soyez en repos;
votre charité envers les âmes du Purgatoire
m’a été si agréable, qu’après votre mort vous
serez exempte du Purgatoire et je vous ferai
accompagner en Paradis ar toutes les âmes
bienheureuses que vos prières ont délivrées
ninoïgmæ. ‘ ' 167
PRIÈRE.
Mon Dieu, autant que je le puis licitement,
.ans toutefois m’imposer aucune obligation
.ous peine de péché, je vous fais de grand
:œur la promesse et le voeu spontané d’avoir
a volonté de délivrer du Purgatoire toutes
âmes que vous voudrez libérer. Dans cette
mtention je remets entre les mains de Marie,
pour vous les présenter, unies aux mérites
de son Fils et à ses propres satisfactions, tou—
tes mes œuvres méritoires faites pendant mon
séjour sur la terre, et tous les suffrages qui
seront faits pour moi après ma mort. Ainsi
soit—il.
; ASPIRATION: « 0 mon Dieu, protégez
;» l'œuvre du Bon Pasteur. » ‘ _‘
" 60 jours d’indulgence chaque foi. qu'un asuoelé'il‘ŒuviË:
catholique du Bon-Pasteur ou une religieuse du Bon—1Putælfir
dit cette aspiration avec dévotion et contritiou. .
168 LA nitrmunce.
W

XXXe JOUR.
orme DE SAUVEUR
—r——-—

LÀ DÉLIVRANCE.
0 mon ennemi, ne vous réjonisau
point de ce que je suis tombé; je un
reléverai après que je serai Isslh
' dans les ténèbres. Le Seigneur en ‘
une lumière... Il me fera passer du
ténèbres à la lumière : je contunple
rai sa justice. (Mich. c. vu, 8,9). ‘

Débiteurs nous-mêmes envers la Justice


Divine, et débiteurs insolvables, Dieu n’aura
de miséricorde envers nous qu’autant que
nous aurons exercé la miséricorde envers nos
frères. Par conséquent, nous devons intercé
der pour eux si nous désirons qu'un jour on
interoède pour nous. Il serait superflu de rap—
peler que la reconnaissance n'étant point
annie du Ciel, mais s'y réchauffant, au con—
traire, au foyer de l’amour divin, les âmes
dont nous aurons hàté le bonheur s’inté
resseront au nôtre et l'assureront par leur
médiation puissante. Beprésentez—vous seu—
lement une de ces âmes désolées qui, au plus
fort de ses peines et de ses ennuis, s'entend
dire tout—à-coup par les anges : c Venez,
r âme sainte, le terme de votre exil est ar—
) rivé; montez au Ciel. Vous étiez encore re
» devable à la Justice d’un mois, d’une année
u DÉLIVRANCE. 169
» de soufi‘rance, mais le Sacrifice offert pour
2 vous , mais les aumônes , mais les indul
» encas, mais les Chemins de la Croix, mais
n es pénitences , mais les messesentendues,
» mais les prières de votre pieuse épouse, de
» vos enfants, ont payé la dette. Venez au
: Ciel! )
A cette annonce, qu’elle sera le premier
cri de cette âme, si ce n’est un cri de recon—
naissance? c Ah! bénis, soyez-vous du Sei—
gneur, vous ni avez fait miséricorde à son
serviteur! » 0 1 comme ils sont gravés pro—
fondément dans sa pensée les noms chéris de
ses pieux intercesseurs! Comme elle brûlé du
désir de reconnaître leurs services! Et réunie
dans la ‘cité sainte à toute la Cour céleste,
avec que] zèle et quel succès elle priera pour
celui qui l'a délivrée, pour celui qui, après
Jésus, est son sauveur!
CHRISTIIE L'ADMIRABLE VISITE LE PURGATOIRE, L'ENFER
ET LE CIEL.
Au premier jémoignage d’un homme res—
suscité , dit le cardinal Bellarmin , joignons—
en un autre d’une illustre vierge nommée
Christine, et surnommée l’Admirahle, dont la
vie a été écrite par Thomas de Cantimpré, de
l’Ordre de Saint—Dominique, auteur très—digne
de foi, son contemporain. Le pieux et savant
cardinal Jacques de Vitry, dans la préface de
la vie de sainte Marie d’0gnies, fait l’éloge de
170 LA mäuvsmcn.
beaucoup de saintes femmes; mais celle qu’il
loue le plus est sainte Christine, dont il rap—
porte en abrégé les principales actions.
Entendons—Ia raconter elle—même son his—
toire; « Sitôt que mon âme fut séparée de
mon corps, elle fut reçue par des anges qui
la conduisirent dans un heu obscur et tout
rempli d’âmes. Les tourments qu’elles souf—
fraient me semblaient si excessifs, qu’il est
impossible d’en exprimer la rigueur. Je vis
la beaucoup de gens de ma connaissance.
J’en fus pénétré de douleur et je demandai
quel lieu c’était là , car je croyais que ce fût
lenfer; mais ceux qui m’y avaient amenée
me répondirent que ce n’était que le Purga—
toire, où l’on punissäiit les pécheurs qui, avant
e de mourir, s’étaient repentis de leurs
autes, mais qui n’en avaient pas fait à Dieu
une satisfaction convenable... De là ils me
conduisirent en enfer pour y voir les suppli—
ces des damnés , et j’y reconnus aussi quel—
ques personnes que j’avais vues autrefois. Ils
me trar-isportèrent après cela dans le Ciel, et
jusqu’au trône de la Majesté divine, où le
Seigneur m’ayant regardée d’un œil favora—
ble, j’en eus une‘ joie extrême, parce que je
croyais y demeurer éternellement avec lui.
Mais comme il vo ait ce qui se passait dans
mon cœur,il me dit: « Assurez—vous, ma chère
fille, que vous serez ici avec moi un jour; je
vous donne cependant le'_choix de deux cho—
u mtuvuxce 171
,ses, ou d’étre avec moi àprésent pour ja—
mais, ou de retourner sur la terre et d’y en—
‘ durer de très—grands tourments, sans pour—
tant mourir; afin -que vous délivriez des
flammes du Purgatoire toutes ces âmes qui
‘ vous ont donné tant de compassion, et que
,‘ l’exemple de votre vie pleine de souffrances,
porte les pécheurs à rentrer dans leur devoir
et à expier leurs crimes. Après cela vous re—
tournerez 101 comblée de mérites. n L’envie
‘ quej’eus de me prévaloir d’une offre si avanta
geuse me fit répondre sans hésiter que je vou
lais retourner à la vie. Voilà comme je mou—
rus et comme je ressuscitai dans le seul des—
sein de m’employer à la conversion des pé—
cheurs. Je vous supplie donc (la ne vous pas
étonner des choses que vous verrez désor—
mais en moi, car elles seront si extraordinai—
res, que jamais on n’aura rien vu de sem
blable. n
Tout ceci est de la sainte. Voyons mainte—
nant ce que l’historien y a ajouté et ce que
j’ai recueilli de divers chapitres de sa vie ,
ajoute le cardinal Bellarmin.
Elle commença à faire les choses pour les—
quelles elle avait été envoyée de Dieu. Elle se
jetait dans des fournaises ardentes et ysouf—
trait de si terribles douleurs, ue n’en pou—
vant plus, elle poussait des cris effroyables.
Quand elle en sortait, il ne paraissant dans
tout son corps aucune brûlure. L’hiver que la
172 LA m’mvuucs.
Meuse était glacée, elle s’y plongeait souve it
et y demeurait des six jours entiers. Quelqu >-r
fois en priant dans Peau elle se laissait all tr_r‘
au courant, qui l’entraînait dans un mon] ni‘
dont la roue Payant enlevée, la faisait tourn cr
horriblement, sans pourtant briser ni disl >
quer aucun de ses os. D’autes fois, poursuivie
par des chiens qui la mordaient et la déchi—
raient, elle courait parmi les halliers jusqu'à
ce qu’elle fut tôut en sang, et néanmoins
quand elle était de retour on ne lui voyait :ni
blessure ni cicatrice. C’est là, en en de par—
roles, ce que raconte l’auteur, qlll était évé—
que suffragant de l’archevêché de Cambrai,
et nous avons tout sujet d’y ajouter foi, tant
parce qu’il y a pour garant de ce qu’il écrit
un autre auteur très—grave, Jacques de Vitry,
évêque et cardinal, que parce qu’il ne dit
rien que ce qui était arrivé, non—seulement
de son temps, mais dans la province même où
il demeurait, et qu’cnfin ce qu’endurait cette
admirable fille Il était point caché, puisqu’on
la voyait souvent au.milieu des flammes sans
qu’elle en fût consumée, souvent couverte de
plaie sans qu’il en parût la moindre marque
un moment après.
Au reste cette merveille continua quarante
deux ans depuis qu’elle fut ressuscitée; et afin
qu’on sût qu’il ne se faisait rien en elle que
par la vertu d’en haut, les conversions insi—
gnes qu’elle opéra pendant sa vie et les mira—
u ntuvuxce. , 175
desévidents qu’elle fit après sa mort montrè
rent bien que c’était l’œuvre de Dieu. Ainsi
Dieu voulut fermer la bouche à ces libertins
qui font profession de ne rien croire et qui ont
la témérité de dire en raillant: Qui est—ce qui
est revenu de l’autre monde ? qui a jamais vu
les tourments ou de l’enfer ou du Purgatoire ?
Voilà deux témoins fidèles qui assurent qu’ils
les ont vus, et qu’ils sont très—grands et en
très—grands nombre. Que s’ensuit—il donc, si—
non qu’il faut confesser que les incrédules
sont inexcusables et que ceux qui croient,
sans toutefois vouloir faire pénitence , sont
encore plus condamnables.
(Ext. Du gémissement de la Colombe, par le Card. Bellai‘min.)

PRATIQUE.

Faire la retraite du mais ; c'est—à—dire


prendre, à la fin de chaque mois, un jour de
recueillement pour examiner comment on a
passé le mais ut vient de s'écouler et prendre
de nouvelles r solutions et mesures pour mieux‘ '
passer le mois suivant. et prévoir ce ue l'on
pourrazt fatre davantage en faveur es âmes
du purgatozre.
PRIÈRE.

Je veux être, Seigneur Jésus, du nombre


des chrétiens fervents et m’appliquer géné—
reusement à vous servir pour vous marquer
1711 LA m’mvuncn.
mon amour et soulager les âmes igémis—
sent dans les flammes purifiantes u Purga—
toire, parce qu’elles ne vous ont pas aimé
avec assez d’ardeur, et partant, ne se sont pas
conservées assez pures à vos yeux. Bénissez
mes résolutions; faites—moi bien comprendre
que la fidélité que nous mettons à correspon
dre à vos grâces est toujours la mesure dans
laquelle vous nous les accordez, afin que je
me rende fidèle à toutes celles dont vous me
comblez sans cesse et que je puisse en attirer
de nouvelles sur moi et sur les âmes souf
frantes que je me suis proposé de soulager à
tout prix.
ÀSPIRATION : « Doua: cœur de Marie,
» soyez mon salut.’ »
300 jours d'indulgence à chaque récitation de cette courte
invocation, et plénière une fois le mois.

FIN DU MOIS LIBÉRÀ’I‘EUR POUR LE MOIS DE


NOVEMBRE.
SUPPLÉMENT.

Quand on fait usage du Mois libérateur


dans un autre mois qui a 51 jours, ou bien si
l’un des chapitres précédents n’est pas adapté
à nos besoins ni à notre position, on prend
au Supplément un autre sujet.
476 UN neroun ou runcm‘omn.
m

I.
orner DE PÊNITENT

UN BETOÜR DU PURGÀTOIIŒ
Si vous considérez mes iniquités, Sol
gneur, qui soutiendra vos rigueurs?
(De Pro/midis).

Parce qu'une infinité de gens ne croient


Boint ce qu'ils ne voient pas, dit Bellarmin,
ieu a bien voulu ressusciter de temps en
temps quelques—uns de ses serviteurs, et leur
ordonner de raconter aux vivants cequ,’ils
avaient vu de plus terrible dans l'autre monde.
Parmi plusieurs de ces témoins oculaires et
dignes de foi, j’en choisis deux (l’un a été
raconté au trentième jour de ce Mois libéra
teur) qui nous instruirons de ce qui se passe
dans le urgatoire. Je ne dirai rien que je
n'aie tiré) d'auteurs très—célèbres pour leur
probité et pour leur savoir.
Le premier est un Anglais nommé Dri
thelme, dont le vénérable Bède a écrit l'étrange
aventure, qui ne pouvait lui être inconnue,
la chose étant arrivée de son temps, et presque
à ses yeux, au grand étonnement d'une infi—
nité depersonnes. Voici comment il la ra
conte : Il s’est fait en ce temps-ci, dans l'An
gleterre, un miracle insigne et comparable à
ceux qu’on a vus dans les premiers siècles.
‘U’N REToUR DU rmtonoflm. 477
Pouf_exciter les vivants à. craindre la mort
de l’âme, Dieu permit qu'un homme mort de—
puis quel ne temps recouvrât la vie du corps
et racontat beaucoup de choses u’il avait
vues et dont je ne "ami que touc er ici les
plus remarquables circonstances. Il y avait,
dans un lieu appelé Nordan, un homme ui
vivait fort chrétiennement avec toute sa a
mille. Il tomba malade, et comme son mal
augmentait de jour en jour, réduit enfin à
l’extrémité, il mourut au commencement de
la nuit. Mais le lendemain matin il ressuscita
tont a coup, et, s‘étant mis sur son séant, il
remplit tellement d’effroi ceux qui avaient
passé la nuit en pleurs auprès de son corps,
qu’ils s'enfuirent tous. Sa femme, qui l’aimait
beaucoup, resta seule, fort épouvantée et toute
tremblante. Il la rassura en lui disant : Ne
craignez point, car je suis véritable-ment res—
suscité, et Dieu m’a permis de vivre encore,
mais d'une façon bien difl-érente de la pre—
mière. — Lit-dessus, il se leva, s'en alla
droit a la chapelle du village et demeura
longtemps en prière. Quand il ut revenu
chez lui, il divisa tout son bien en trois par—
ties: il en donna une a sa femme et une autre
a ses enfants; la troisième, il se la réserva
pour en faire des aum6nes. Peu de temps
après, ayant renoncé au monde, il se retira
dans un monastère où il se fit cou er les che—
veux. L’Abhé avait préparé pour ni une cel:
1!"
478 . ,UN amour nuruncu‘om.
{ale à l'écart, dans laquelle s'étant enfermé
il y passa toute sa vie, donnant toujours de
j si grandes marques de pénitence et pratiquant
desiétranges mortificauons_ que, quand même
il n’eût_rien dit, on eût bien 'ugé, à sa ma—
' nière de vivre, qu’il avait vu es choses ex—
, rtraordmaucs, inconnues -aux autres et ca
pables d'exciter dans tous les cœurs de grands
‘ sentiments de crainte ou d'espérance. Il ra—
contait donc ainsi sa vision: Celui qui me
conduisait avait le visage rayonnant et parais
sait environné de lumière. Nous arnvàmes
dans une vallée également large et profonde,
d’une longueur indéfinie et située à notre
anche. Dun côté. elle paraissait toute en
ieu, et de l'autre, couverte de neige et exposée
à un vent très-froid.
Tout était plein d'âmes qui, comme agitées
par une furieuse tempête, nefaisaient qu aller
d'un côté à l'autre; car, quand elles ne ou—
vaient soutlrir de la violence de la chaliæur,
elles cherchaient à se rafraîchir parmi les
glaces et les neiges; mais n’y trouvant point
de véritable soulagement. elles se rejetaient
au milieu des flammes. Je considérais avec
‘ attention ces vicissitudes continuelles d'hor—
ribles tourments, et tant que ma vue pouvait
s'étendre, je ne vo ais qu'une multitude in
nombrable d'âmes 'un aspect affreux et qui
n'avaient pas un seul moment de repos. Je
crus d'abord que ce pouvait être la l'enfer, ce
UN RETOUR DU PURGA’I‘OIRE. 479
lieu de tourment dont j'avais souvent entendu
p‘arler. Mais_mon guide, qui marchait devant,
me dit: Otez—vous cela de l'esprit; non, ‘ce
' n’est point ici l'enfer que vous vous imaginez.
L'auteur fait ensuite de l'enfer et du para—
dis une longue_ description que je ne rappor—
terai point.
....
Savez—vous, continua mon guide, ce que
, c'est que tout cela ‘1 — Non, répondis.je. —
' Sachez donc que cette vallée, où vous avez vu
tant de feux et tant de glaces, est le lieu où
sont tourmentées les âmes de ceux qui, ayant
toujours différé de seîconfesser et de s'amen—
der, ont enfin recours àla pénitence lors u'ils
sont prêts de mourir. Comme ces gens— à se
confessent et détestent leurs péchés, quoique
fort tard, ils seront reçus dans le royaume
des Cieux, au grand jour du jugement. Il y
en a, toutefois, lusieurs parmi eux qui ob
tiennent leur déiivrance, avant ce temps—là,
par le mérite des prières, des aumônes et des
jeûnes des vivants. et surtout par la vertu du
' Saint Sacrifice de la Messe qu'on offre pour
le repos de leurs âmes.
Enfin l'historien fait une remarque d'une
grande instruction pour nous. Il dit que lors
qu'on demandait à Drithelme pourquoi il trai—
tait si mal son corps, pourquoi il priait et
récitait le psautier étant plongé dans l'eau
glacée, il répondait qu’il avait vu bien d'autres
glaces; si quelqu'un lui témoignait s'étonner
W

480 UN RETOUR DU runcmomx.


qu'il pût soutenir de si étran es austérités,
toute sa réponse était ; J'ai vu es choses bien
plus surprenantes. Ainsi, jusqu’au jour que
leu l'appela à lui, il ne cessa d’al‘fliger son
corps, cassé de vieillesse et affaibli par des
jeûnes continnels, au grand bien de plusieurs
pécheurs qui, par l’exemple de sa vie austère
et par la force de ses discours. furent convertis.
Ce fait me paraît véritable, tant parce qu’il
est conforme a ce que dit Job, parlant des
méchants, qu’ils passeront des neiges fondues
à une chaleur excessive, que parce qu il est
rapporté par le vénérable Bède comme une
chose assez intéressante, et parce qu’enfin il
fut suivi de la conversion d'un grand nombre
de pêcheurs, ce qui est le princi al fruit que
Dieu veut tirer de ces sortes ‘événements
extraordinaires.
(Extrait du Gc'mùsemmt de la Colombe. ouvrage
du cardinal Bellamfin.)
PRATIQUE.
Faire un acte de pénitence pour les morts.
(100 jours d’indulgence chaque fois qu'un fidèle récite par
obligation l’0ffice des morts aux jours prescrits par les rubri
ques du Bréviaire Romain—50 jours à ceux qui le récitentpm
dévotion.)
LA COMMUNION. 484
m

Il.
orme DE COMMUNIÀNT
LA COMMUNION.
Mets-moi sur ton cœur comme un sceau,
sur l'amour est fort comme la mort.
(Gant, C. rit, v. 6.)
Quand notre chair est nourrie de la chair
d'un Dieu devenu notre divin Frère, uand
son âme enveloppe notre âme, quan son
cœur bat sur notre cœur , quand son sang
circule dans nos veines, quand sa divinité
tout entière s’épenche dans notre être hu—
main, est—il un temps plus propice pour ob
tenir le grâce de ses amis, captifs de son
amour et prisonniers de sa justice dans le
purgatoire‘? Oh! dans cet instant envié des
anges, après les silencieux anéantissements
de l'adoration, qu'il nous est facile de parler
à. Dieu sans bruit de paroles, mais dans ce
langage rapide des cieux, dans ce langage du
cœur prompt comme la pensée, et de lui
rappeler ses propres paroles consignées dans
l’Evangile : 1 Mon père, je désire ne la où
) je suis, ceux que vous m'avez onnés y
) soient aussi avec moi, afin qu'ils contem
» pleut ma gloire. Père Juste, le monde ne
) vous a point connu; mais moi je vous ai
. connu, et ceux-ci ont connu que vous m'a—
» vez envoyé. »
482 LA COMMUNION.
TRAIT msromouE.
Une fois Notre—Seigneur montra a la vénéra
bleMarguerite—Mariequantitéd’âmes du purga
toire. lesquelles, pour avoir été désunies pen
dant leur vie d'avec leurs supérieurs, et avoir
eu avec eux quelques mésintelligenaes, avaient
été, en punition, privées, après la mort, des
secours de la Sainte-Vierge et des Saints, et
de la visite de leurs Anges gardiens. Plusieurs
de ces âmes étaient destinées à rester long
temps dans d'horribles flammes; quelques
unes mêmes d'entre elles n'avaient point
d’autres marques de leur prédestination que
de ne point haïr Dieu; d'autres, qui avaient
été dans la religion, et qui, pendant leur vie,
avaient eu peu d'union et de charité pour
leurs sœurs, avaient été privées de leurs suf—
frages et n’en recevaient aucun secours.
(Extrait de la Vie de la vénérable Marguerite-Marie.)
PRATIQUE AVANT ET APRÈS LA COMMUNION,
Lorsqu'on la fait pour les âmes du Purgatoire.

On se servira des actes ordinaires, en y


joignant seulement les deux: actes suivants,
extraits de : La Charité pour les morts ,
page 445.
AVANT LA COMMUNION I ACTE D’OFFRÀNDE.
Permettez, ô mon Dieu, que je vous offre,
pour les âmes du purgatoire (ou bien, pour
ame de N.) la communion que Je vais avoir
LA’ COMMUNION. 483
le bonheur de faire.'Ces âmes, quoique justes,
ne peuvent jouir encore de la bienheureuse
communion du Ciel, et elles n'ont plus ‘celle’
de la terre, à laquelle elles étaient si ‘heu
reuses autrefois de participer. Mais. puisque
vous avez tellement uni ensemble les mem D
bres de votre Eglise, que les biens spirituels
des uns peuvent être communiqués aux au- ,
tres, agréez l'intention que j’ai de partager '
aujourd’hui avec ces âmes les fruits de ma
communion ; appliquez—leur, Seigneur, de ces
fruits tout ce qui peut leur être ap liqué, se—
lon l’économie de votre miséricor ieusc Pro
vidence. Que je serve de canal, en quelque
sorte, au sang de votre Fils, pour parvenir
jusqu'à ces âmes soult‘rantes; qu'en s'épan—
chant sur elles, ce sang divin achève de laver
jus u’aux derniers restes de leurs souillures;
qu’i éteigne le feu vengeur qui les brûle;
qu’il étanche l’ardente soif qui les‘ consume,
et. qu’il soit pour elles le gage de cette leinc
et entière delivrance après laquelle el’ es ne
cessent de soupirer.
APRÈS LA COMMUNION.
Sauveur, Jésus, Rédempteur du monde et
incomparable ami des âmes, j’ai lu que, La
zare étant malade. ses sœurs envoyèrcnt vers
vous pour vous dire : « Seigneur, celui que
vous aimez est malade. ) Je n'ai pas besoin
d'envoyer vers vous, 6 Jésus! car vous êtes
48|. LA coummcm._ ,
vous—Mme en ce moment au—dedans de moi.
Vous êtes dans mon cœur, et mon cœur peut
parler au vôtre, cœur à cœur; non—seulement
votre oreille divine, mais votre oreille hu
maine est là au-dèdans de moi, dans mon
cœur! Seigneur, puisque vous êtes si près de
votre chétive créature, ah! je me prosterne
devant vous avec la foi la plus vive, j'em—
brasse avec amour vos pieds sacrés et je vous
dis, non en faveur d'un frère seulement,
comme les sœurs de Lazare, mais en faveur
d'un nombre innombrable de frères et de
soeurs : c Seigneur, ceux que vous avez tant
aimés et que vous aimez toujours, souffrent
dans le purgatoire d'horribles douleurs ; soyez
touchés de leurs maux, car vous les ouvez sou—
] er,et il n'y a que vous seulqui epuissiez.
on Sauveur, mes propres besoins sont
grands , mais je les oublie en ce moment pour
ne penser qu'à. ceux de ces âmes, et les re—
commander à. votre charité. C'est justement,
sans doute, qu’elles souffrent, et ce qu'elles
endurent n’est que le châtiment mérité de
leurs fautes; mais ô très-doux Rédempteur!
ne pouvez—vous pas leur faire miséricorde
sans blesser les droits de votre justice? Le
trésor de vos satisfactions n'est—il pas infini‘?
Vous avez déjà tant payé pour ces âmes, dé
sormais insolvables! Ah! donnez encore ce
qui reste de leurs dettes et elles seront déli
vrees.
LA COMMUNION. 485
Jésus! vos plaies, votre sang. votre cœur,
vos mérites, ce prix si riche et si abondant
délai Rédemption du monde, tout cela est n

présentement au—dedans de moi : je le pos—


séde, ce trésor divin; je le tiens, et il semble
qu'il soit à moi, puisque vous lemet‘tez en
moi parla sainte Communion. Permettez donc,
6 mon Sauveur, que j'en use sans mesure;
souffrez que (je puise dans vos plaies, dans
votre sang. ans votre cœur, de quoi pa er
pour ces pauvres âmes! 0 cœur! 0 sang. 0
plaies de mon divin Rédempteur! acbevez
d’étre la rançon de leurs péchés; soyez pour
elles le lien d'alliance de la miséricorde avec
la justice. afin que, délivrées de la prison du
feu, elles aillent chanter au plus tôt dans le
Ciel l'éternel cantique des élus : c Gloire,
honneur, bénédiction et puissance dans les
siècles des siècles 5;. I’Agneau, parce qu’il a été
immolé pour nous et nous a rachetés de toute
tribu, de toute langue et de tout peuple, pour
nous faire le royaume de notre Dieu. Amen. )
PRIÈRE INDULGENCIÉE.
r Me voici, 6 bon et très-doux Jésus! En
» votre présence, je me jette à genoux, et,
x avec la plus grande ferveur d‘âme, je vous
» prie et vous conjure de vouloir bien impri—
8 mer dans mon cœur de vifs sentiments de
) Foi, d'Espérance et de Charité, ainsi qu'un
» vrai repentir de mes péchés et une très—
l86 LA COMMUNION.
) ferme volonté de m'en corriger; tandis
) u'avec une grande al‘flrctnon et douleur
» ‘âme, je considère en moi-même, et je
contemp e en esprit VoS cinq plaies, ayant
)UU) devant les yeux ce qu'autrefois la bouche
du Prophète Dav1d profératt de vous, 6 bon
Jésus : Ils ont perce’ mes mains et mes
)' pieds, ils ont compté tous mes os. )
a: N. S. P. le Pape Pie IX a daigné déclarer que l'indul
gence plénière serait gagné; par les Fidèles de l'un et l'autre
sexe qui, vraiment pénitents,confensés et ayant reçu la sainte
Communion, réciteront dévotement la prière : Me voici, etc.I
en quelque langue que ce soit, pourvu que la version soit fi.
dèle, devant une image quelconque du Très-Saint Crucifix, et
qui de plus prieront pieusement quelque temps selon l'intention
de Sa Sainteté. n-—Telle est la fidèle traduction du décret du
31 juin 1858. Cette indulgence rentre donc dans les conditions
ordinaires.
us courm’mms. 487 '

III.
orner nr GONFRÊPÆ&

LES CONFRËRIES.
Selonl'zmmensité de vos miséricordes,
efl’açez mon iniqm‘té.
Une Confrérie a l’avantage de mettre en
commun les prières et les bonnes œuvres de
ceux ni en font partie. Il est donc avanta
geux ‘entrer dans les conl‘rénes et d'en bien
observer les règles. Mais relativement aux
âmes du purgatoire, ce qui doit vous les faire
rechercher avec empressement, ce sont les
nombreuses indulgences applicables aux dé
funts qui y sont ordinairement attachées.
Sans doute la prudence conseille de faire peu
et bien, plutôt que d'embrasser beaucoup et
de négliger toutes les pratiques qui sont né—
cessaires pour nous faire retirer des fruits
d’une association; mais il est incontestable
aussi, qu’il est encore mieux d’entreprendre
beaucoup et d‘être fidèle, autant que possible,
à tout ce qui est requis. C’est l’avis de
S. François-de—Sales qui rassurait les per
sonnes sur la fausse crainte qu'elles avaient
de pécher si elles n’accomplissaient pas cer—
taines pratiques qui sont plutôt recomman
dées que commandées par les statuts des
diverses Confréries. r Car, disait-il, si quel
488 LES courtttnms.
‘t . .
ques règles conventuelles n’0bhgent d'elles.—
mêmes ni à péché mortel ni à péché véniel,
combien moins les statuts des confréries.
Ce que l'on recommande aux confrères est
purement de conseil et non de précepte. Il y
a pour ceux qui le font des indulgences que
ne gagnent point ceux qui ne.les font pas;
mais les manquements aux prati ues sont
tout-ä-fait exempts de péché. Il a eaucoup
àgagner et rien à perdre. » — b. Ligori pen—
sait de même : il disait hautement qu'il por—
tait les différents sca ulaircs.
Il sera donc utile e faire en sorte d'entrer
au moins dans une ou plusieurs confréries
parmi lesquelles nous compterious une de
celles qui tendent au soulagement des âmes
du purgatoire, comme ‘l'archiconl‘rérie de
Notre-Dame—des—suflrages, ou du soulagement
des âme du purgatoire, établie à Rome dans
l’e’glise des Pères Rédemptoristes, dans l'é—
glise Sainte—Marie, in Monterone; à Lyon,
dans l'église de la Croix Rousse; a Pont—de
Vaux, dans l'église de Notre-Dame; à Oléron,
dans l'église de Sainte—Croix; à Manosque,
dans l'église de Notre—Dame de Manosque;
à Courcelles—sur-Aire, diocèse den,Verdùn; à
Angers; à Cambrai; à. Bruges, en Belgique.
TRAIT HISTl‘IRIQUE.
Vernon (Eure) est peut—être la seule ville
de France où l'antique usage dont nous allons

-“-—..;. .
LES conrnfinms. 489
parler subsiste encore. A chaque décès, un
Individu, revêtu d'une tunique mortuaire, or
née d’ossements et de larmes, parcourt la
ville, armé de deux clochettes au bruit aigu
et pénétrant; puis, à chaque carrefour, après
les avoir agitées par trois fois, il s'écrie d’un
ton lamentable : c On recommande à vos
fières N..., il est de la confrérie de Saint—
acrpres, de la confrérie de Saint—Roch. de la
con rérie de Saint—Sébastien, etc., etc.; il
est décédé; le convoi se fera à... heures. »
Puis trois autres coups de sonnette. Arrive
le premier dimanche de chaque mois, alors,
au point du jour, le même individu parcourt
encore la ville, cliquetant continuellement,
frappant trois coups à la porte des membres
de la Charité, et s’arrêtant au coin des rues,
il chante : c Bonnes gens, ou bonnes âmes.
qui dormez, réveillez-vous! réveillez—vousl
priez pour les trépassési etc. D
(La Voir de la vén‘le’, 22 juillet 1846.)
PRATIQUE
Entrer dans une Confrérie enrichie d'indul
gences. — Ceux qui portent le scapnlaire
bleu de l'Immac1ile’e-C‘onceflion ont l’im
mense avantage dont ils peuvent disposer en
faveur des âmes du purgatoire, de gagner
les indulgences des sept basiliques de Home,
de la Portioneule, de Jérusalem et de Saint
Jac ues de Compostei, toutes les fois que,
queïquepart que ce soit, ils récitent siæ Pater,
490 mas cournr’anrns.
Ave, Gloria, pour le triomphe de l'Église,
l’ex‘tinction des hérésies, la paix et la con
corde entre les princes chrétiens. La confes
sion, la communion, ou d’autres prières ne
sont point requises.
pnŒas.
Agneau de Dieu, victime auguste immolée
pour satisfaire à. la justice de votre Père!
Agneau sans tache, vrai Pâque du peuple
chrétien, prêtez l'orellle aux accents doulou
reux de ces âmes qui souffrent et pour les—
quelles je vous implore; arrachez—les aux
maux qu'elles endurent sans se plaindre de
vos rigueurs et en bénissant la main ni les
frappe. C’est vous qui effacez les péc és du
monde et les dernières souillures du péché;
effacez les leurs, 6 divin Agneaul et accor
dez—leur le repos éternel et la paix et la
gloire que vous leur avez promis.
ASPIRATION nrmtcms D‘muur_crsncrs.Tous les Fidèles por
tant le scapulax‘re rouge de la Passion de N',s.-J.-C. pourront
gagner 200j ours d'indulgences en baisant ce scapulaire etdisant:
c Nous vous en supplions donc, venez au secours de vos servi
a» teurs’ que vous avez rachetés par le précieux sans. l.

ln‘iN ml SUPPLÉMENT.
—r““—_

' ,
..3 .u. _*

.-—. .. . o.‘..J.-
CALENDÏUER PEBPÈTŒI-. DES lNDULGENCËS.
u—‘._——'

SEMAINES. — mors EN GÉNÉRAL. — JOURS FIXES


EN NOVEMBRE.

NOTA. — Toutes les Tndulgences suivantes sont applicables


aux âmes du Purgatoire, excepté celles qui sont précédées de
ce signe *.

SEMAINES.
Indulgence plénière une fois la semaine,
aux jours que les réunions ont coutume d’a—
voir lieu, indiqués par les statuts, les rè01es,
ou les coutumes de la Congrégation de la
Sainte—Vierge, dite Primaria, ou des autres
Congrégations ailleurs érigées ou à ériger;
pourvu que les congrégauistes confessés et
communiés visitent l'église ou la chapelle,
l'oratoire ou le lieu le leur Congrégation et
Confrérie respective, et y puent aux inten
tions ordinaires de l’Eglise. Cependant, toutes
les fois que dans la même semaine les asso
ciés se réuniront deux ou trois fois, le jour
pour gagner l’indulgence plénière sera au
choix de chacun : néanmoins , que les
Congréganistes sachent bien que, en cela
comme en toute autre chose, ils dépendent
de la conduite indiquée par le Directeur.
Plénière une fois la semaine aux femmes
associées à l’Adoration perpétuelle, établie
au Mans et à Laval, si elles communient le
CALENDRIER rnnrräruur. #93
jour qu'elles visitent le saint-Sacrement ex—
posé publiquement; mais 40 ans seulement si
elles ne communient pas, ayant néanmoins le
cœur contrit et la ferme résolution de se con
fesser—' 7 ans 7 quarantaines, unefois la se—
mainc aux enfants choristes de Moulins qui ont
assisté toute la semaine a l’oflice capitulaire.
Le privilège de l'autel privilégié est accordé
une fois la semaine aux prêtres de la Société
de la Couronne d'or.
Tous les lundis. — 7. ans 7 quarantaines
à celui qui porte le scapulaire bleu de l'lm—
maculée Conception et qui fait une visite au
Saint-Sacrement.\— lOûjours d‘indulgences,
une fois le jour, au fidèle qui récite la prière
du lundi, pour les âmes du purgatoire. et
prie quelque temps selon l'intention du Pape.
Le premier lundi siamois. — 7 ans 7 qua—
rantaines a l'archiconfre'r‘ie du Soulagement
des âmes du urgatoire, établieà Borne, chez '
les Pères ne emptoristes. Désormais la visite
seule, sans coul‘essrou n1 communion, est
requise.
Tous les mardis. —_ 100 jours, une fois le
j0lll‘, au fidèle qui recrte la prière de ce J0lll‘
pour les âmes du purgatoire, et priera
quelque temps seloul intention du Souverain
l’onttfe.
Tous les mercredis. — 300 jours pour les
‘I 5*
191i , smutmts.
Confrères, revêtus du.s_capulaire du _Carmel,_
qui s'abstiennent de viande en ce jour. —
400 jours pour la prière comme hier.
Tous les jeudis. — * 400 jours aux fidèles
qui assistent à la messe dans une église de
1 Ordre du Carmel. _
r Le premier jeudi du mois. —— Plénière au
membre de l'Association de Prières au Saint—
Sacrcment, établie dans l'église Notre-Dame
de—Bonne—Nouvelle, à Paris, pourvu qu'il.
visite cette église.
Tous les vendredis. — 400 jours aux Con—
frères du Saut—Sacrement qui visitent l'é
glise où la Confrérie de ce nom est érigée. —
400 jours au membre de l'association de .
Prières au Saint—Sacrement, établie dans
l'église Notre—Darne-de-Bonne-Nouvelle, à
Paris , chaque fois qu'il visite l'église, ou la
chapelle, ou l'oratoire de ladite Association,
assiste aux messes et divers offices qui s'y cé—
l‘cbrent. aux processions qui s'y font, et visite
ce jourlà une église où repose le Saint-Sacre—
ment, ou accompagne à la sépulture le corps
d'un défunt. — 300 jours pour le Confrére
revêtu du scapu‘aire du Carmel qui s'abs—
tient de viande en ce jour. — * 7 ans 7 qua
rantaines, pour ceux qui, revêtus du s'capu—
laire rouge de la Passion, font en ce jour la
sainte communion et récitent cinq Pater,
Ave, Gloria, en l'honneur de la Passion de
CALENDRIER PERPÊTUEL. 495
N.—S.-J.-C. — * Plénière, s'ils méditent
quelque temps sur la Passion et prient pour
les fins ordinaires; ceux qui, moralement
empêchés le vendredi, transferent au dimanche
suivant la confession et la communion, ga
gnent aussi cette indulgence plenii‘re. —
3 ans 3 quarantaines au confrère, revêtu de
l'habit de Notre-Dame de la Merci, qui jeûne
en ce jour.
A trois vendredis du mois. —7 ans 7 qua—
rantaines, pourvu que celui qui porte le sca—
pulaire bleu communie. '
Un vendredi du mois. — Plénière, à l'A
postolat de la prière, visite de l'église parois
siale.
L’vn des vendredis ou dimanches du mais,
aux choix des Associés de la Congrégation de
la Bonne—Mort, qui communient dans l'église
où elle est érigée, pourvu qu'en ce jour ils
assistent dévotcment à l’exposition du Saint
Sacremcnt; 7 ans 7 quarantaines s'ils assis—
lent dévotement a l'ex position du Saint-Sacre—
ment qui a lieu le soir, n'importe quel ven
dredi ou dimanche. y priant selon les
intentions ordinaires de l'Église et pour la
rospérité du Souverain—Pontife, ou prenant
a discipline.
Le premier vendredi du mais, ou le pre—
mier dimanche, les Confréresdu S.-Cœur
de Jésus peuvent gagner une indulgence plé—
niére, s'ils ont récité chaque jour : Pater,
4'96 carrumunn rnnmärunu.
Are, Credo, et: Douar cœur de mon Jésus,
faites que je vous aime de plus en plus.
Le deuxième vendredi du mais. — Plénière,
si le Congréganiste communie; mais 7 ans7
quarantaines s'il assiste seulementàla messe
Tous les samedis. — * 500 jours a tous les
fidèles qui assistent dèvotement aux messes
qui se célèbrent tous les samedis en l'hon
neur du 'l‘rès-Saint—Cœur de Marie, dans
l'oratoire ou dans l’ègIise de l’Archieonfrcrie,
et y prient pour la conversion des pécheurs.
— 300 jours aux Confrères, revêtus du scapu—
laire du Carmel, qui s'abstiennent de viande
en ce jour. — 3 ans 3 quarantaines, au Con—
frère, revêtu de l’habit de N.-D. de la Merci, ,
ni jeûne en ce jour en l’honneur de la Sainte— l
rerge. .
Le troisième samedi du mois.—*Plénière, }
pour les dames et les jeunes personnes de la ‘
Congregation de Persévérance de S,—Paul de
Léon, diocèse de Quimper, qui assistent aux
ieux exercices de ce jour et y participent.
iîes autres fidèles peuvent la gagner en rem—
plissant les mêmes eenditions : visite de l'e—
ratoire public. ou, en cas d’empêehemeut,
leur église paroissiale.
Tous les dimanches. — A l’Uuiou de trois
personnes en lhonneur de la Sainte—Trinité
qui, à trois heures distinctes, dans la mati
née, dans l'après—midi, et dans la soirée,
SEMAINES. 4 97
récitent, ensemble ou séparément, chacun
sept Gloria Pain‘ et une fois Je voussalue
Marie, avec le cœur au moins contrit. ontété
accordé 400jours d'indulgences chaque jour,
7 ans 7 quarantaines char ne dimanche, etune
indulgence plénière a eux dimanches du
mois s'ils ont récité chaque jour ces prières.
— * Indulgence plénière aux membres de
l’0Euvre de la Jeunesse. établie à Marseille,
qui communient dans l'église du Bon-Pas
teur.— 7 ans 7 quarantaines pour les Asso—
ciés du Rosaire-Vivant qui s'acquittent de la
dizaine assignée les dimanches et fêtes. y
compris celles où il n'y a pas obligation d'en
tendre la messe.
Voyez aussi les,dimanches à l'article sui
vant.
498 CALENDRIER PERPÉTUEL.

MOIS.
A UN DIMANCHE QUELCONQUE DANS LE mors.
Plénière, pour le Confrère, revêtu du scapu
laire de‘N»—D. du Carmel , qui assiste à la
procession qui est faite un dimanche de cha—
que mois par cette confrérie avec permission
de l'0rdinaire du lieu (Paul V). Clément X
a accordé de » la gagner, aux Confrères qui
ne peuvent pas commodément s'y trouver
pourvu qu'ils visitent la_c_hapelle de leurs
Confréries respectives et y prient aux fins or—
dinaires. Les infirmes, les prisonniers et les
‘vovageurs qui ne peuvent visiter ces cha—
pelles ce dimanche, la gagneront aussi s'ils
récitent le petit office de la Sainte—Vierge, ou
50 fois Pater et Ave, étant contrits et ayant
le propos de se confesser et de communier
le plus tôt possible. Les Frères et les Reli—
gieuses de l'Ordre du Carmel qui résident
dans des couvents on la Confrérie du Scapu—
la re n'est pas érigée, ou bien si le proces—
sien ne s'y fait pas, gagneront néanmoins
l'indulgence s'ils récitent les Litanies des
Saints au chœur ou en leur particulier, en
cas de légitime empêchement de se trouver
au chœur. — 7 ans 7 quarantaines i celui
qui est membre de l'Association de prières
au Saint—Sacrement, établie dans l'église
uors. 499
Notre—Dame-de—Bonne—Nouvelle, a Paris, et
(“Il assrsleà l'exposition et a la procession du
Saint—Sacrement qui y sont faites chaque
‘mois, s'étant confessé et ayant communié et
priant aux fins_ ordinaires de l'église : 200
jours a ceux qui ne sont pas associés.
A UN Dulurcns rrxn DANS LE mots.
A un dimanche du mois, désigné chaque an
née par l'Ev‘que, indulgence plénière à tout
fidèle qui, confessé et communié, visite ce
jour—là le Saint—Sacrement exposé dans la ca—
thédrale, ou une église paroissiale de Moulins.
Premier dimanche du mais. — Plénière
pour celui qui porte le scapulaire bleu; —
pour le Confrère qui visite l'église de la Con—
frérie, ou la chapelle du Rosaire, ou qui as
siste a la procession. — 7 ans 7 quarantaines
aux 53 Confréries de S.-Michel, en Frise et
ailleurs.
Si l’indul ence plénière indiquée au ven
dredi, pour es Confrères du Sacré—Cœur. n'a
pas été gagnée. elle peut l'être aujourd'hui.
Deuxième dimanche du mois. — * Plénière
à. la Confrérie de S.-Joseph. pour la Bonne
Mort, établie à Pont—de—Beauvoisin, diocèse
de Grenoblc.
Troisième dimanche du mois. — Plénière
aux Confrères du Saintâacrement qui assis—
tent aujourd'hui a la procession et qui ‘visi—
200 CALENDRIER PERPÉTUEL.
tent une église ou un oratoire public; — à
tous les Confrères du Bosaire»Vivant qui ré—
citent la dizaine assignée tous les jours, au
moins pendant un mois, hors le cas d'empê—
chement légitime. '
Quatrième dimanche du mois. — Plénière
pour l'Association de S.-Louis—de—Gonzague,
établie à Strasbourg; visiter son église pa—
roissiale. — * Plénière pour les patronnes de
l'OEuvre des Jeunes apprenties de Saint-Brieuc
et leur prêtre directeur.
Dernier dimanche du mais. -— Plénière
aux fidèles non inscrits dans la Confrérie du
Rosaire qui en récitent la troisième partie au
moins trois fois la semaine, visite. — * Plé
nière a l'Arcbiconfrérie réparatrice du Blas
phême et de la Profanation du Dimanche.
établie dans l'église Saint-Martin, à Lanoue.
si les Associés, en ce jour, assistent au pieux
exercice de l’Arehiconfrérie, portant habi
tuellement sur eux la croix ou le signe dis—
tinctif de cette Association S'ils ne commu
nient pas, mais s'ils sont au moins contrits,
ils gagneront seul« cent 7 ans 7 quaran—
taines.
A UN JOUR QUELCONQUE DANS LE MOIS.
Plénière pour les Confrères du Sacré—
Cœur de Jésus qui ont récité chaque jour:
Pater, —Ave, Credo et Doux cœur de mon
Jésus, faites que 18 vous aime de plus en
mrs. 204
plus : une autre indulgence plénière est en
outre accordée à ceux qui sont affiliés à l’Ar
chiconfrérie de Moulins; — plénière à l’Ar
chiconfrérie du Précieux—Sang. visite; — * a
toutes les per sonnes qui font partie de la
Congrégation de Persévérance de ‘Nevers :
* une autre indulgence plénière est accordée
pour la Présidente. pour les Assistantes de la
Présidente pour les deux Ministres des in—
firmes. pourlaSecrélaire, pour la Trésorière,
et pour les quatre Sacristaincs, pour la Di—
rcctrice des chants. pour les chanteuses, pour
la Préfettc, et les Catéchistcs de cette Congré
gration de Persévérance ; — à l'Archiconfré
rie de Notre—Dame des Malades ;— à l'Archi
confrérie de Notre-Dame d'Espérance, si lcs
Confrères, confessés et communiés, visitent
l'oratoire public de cette Confrérie et y prient
selon les intentions du Souverain—Pontife, et
pourvu qu'ils se soient trouvés au moins
trois fois aux exercices spirituels qui doivent
se faire dans cet oratoire les samedis ou l'un
des dimanches du mois : à chaque assistance
on gagne 400 jours; — aux Confrères qui
assistent chaque mois à. la procession du sca—
pulaire de Notre-Dame de la Merci; — aux
esclaves rachetés par les Confrères de Notre
Dame de la Merci qui, dans le cours du mois
qui suivra leur rachat, se confesserontet com—
munieront; — aux associés de la Prière per
pétuelle à Notre—Dame de la Sainte—Espé—
209 CALENDRIER rnnrirunr.
rance, établie dans l'église Saint—Loup, dio
cèse de Troyes, qui auront récité au moins
eux fois par jour : c Notre Dame de la
Sainte—Espérance, convertissez-nous; n —— a
l'Apostolat de la Prière. visite de l'église
paroissiale; — à l'association pour le Repos
du Dimanche, établie à Paris, et aux Asso—
ciations qui lui sont affiliées, si les Associés
assistent t toutes et chacune des réunions
mensuelles de la Société, visite de l'église
paroissiale; — ala Milice Angélique, si le
Confrère a récité chaque jour du_mois la
prière : c Très-chaste S. Thomas. lts choisi,
‘ete.; » — aux prêtres de la Société de la
' Couroune-d'0r; — ‘a l'0Euvre des Crèches
de Paris; — a la Société d'Anch. établie à
l'instar de celles de Bordeaux, et de Cambrai.
dont un membre fait chaque jour la commu
nion qui, de cette manière, devient perpé—
tuelle, dans lebut de réparer par ce culte
les injures faites au Sacré—Cœur de Jésus et
d'obtenir la conversion des hommes pervers
qui le déhonorent, visite — 7 ans 7 quaran
laines aux Confrères revêtus du scspulaire du
Carmel, qui communient une fois le mois.—
‘7 ans 7 qurantaines au membre de l'Œuvre
des bons livres, établie -a Bordeaux , qui as
siste a la messe célébrée une fois le mois pour
les bienfaiteurs de cette Œuvre.
A deuœ jours queleon _ues du mois—Plé—
nière pour les membres el'Archiconfrérie du
mois. ‘203
Saint et lmmaculé Cœur de Marie, visite: en
cas d'infirmité ou d'autre empêchement.
leconl‘esseur peut remplacer cette visite par
une autre œuvre ; —à la Confrérie de I'Heure
Sainte, établieà Bayeux, visite; -—à l'Associa—
tion de zèle ; — aux inscrits dans l'Œuvre de
la Propagation de la Foi qui visitent l'église
on l'oratoire public de l'Association, ou leur
ÊflisB paroissjale,'ou l'église Sainte—Marie—
adeleine, des Clercs Réguliers, ministres
des infirmes, à Bonne. — Deux fois le mois.
indulgences des sept basiliques de home,
jäm,rvu que celui .qui porte le scapulaire
en prie devant les sept autels, érigée dans
une église des Clercs Réguliers Théttins, ct.
en les pays où cet Ordre n'existe pas, dans
une église où se trouve un autel de la Sainte—
Vierge; de même deux fois par mois les in
dulgences du Saint—Sépulcre et de la Terre—
Sainte, en priantdans cette église. _
%k CALENDRIER rnnm’arun.

NOVEMBRE.
INDULGENCES A JOURS FlXE‘S DANS CE MOIS.
Le vendredi avant le deuxième ou le troi
sième dimanche de Novembre, selon le dio—
cèse, commence la neuvaine du patronage de
Marie : 300 jours chaque jour et plénière une
fois, soit durant la neuvaine, soit dans les
huit jours qui la suivent, pour ceux qui font
les prières du Recueil de Neuvaines, par
Falcone.
Le quatrième dimanche de Novembre. —
FÊTE DU mrnomon DE Mana. — Plénière à
la Confrérie de Notre—Dame de Protection,
visite de l'église paroissiale à Strasbourg.
4. Toussaint, —Plènière pour la Confrérie
du Sacré—Cœur de Jésus, visite de l'église de
Sainte—Marie de laPaix, à Home. et ailleurs,
de l’église où elle est établie. si c'est possible;
sinon, le confesseur peut la changer en une
autre bonne œuvre; — à l'Archiconfrérie du
Précieux—Sang, visite; — àcelui qui porte le
scapulaire bleu; — à la Congrégation dite
de la Bonne—Mort ; — aux Confrères du
Rosaire—Vivant qui ont récité pendantun mois
leur dizaine, visite; 7 ans 7 quarantaines
s'ils la récitent en ce jour; — aux Tertiaires
Franciscains, visite; — "‘ aux Séminaires
Sulpiciens, visite. — Ce jour est désigné aux

-1 1 #1 J
. xovsusns. 205
Associés de l’Archiconfrérie du Saint et Im—
maculé Cœur de Marie, par le Directeur géné
ral, pour que les Associés y gagnent en même
temps l'une des deux indulgences plénières,
a jour libre chaque mois, visite. —*7 ans
7 quarantaines a la Milice Angélique, con—
fession, communion et visite de l'église de la
Confrérie.
Plénière au possesseur d'une croix,’ d'un
crucifix, d'un chapelet, d'un rosaire, d'une
médaille, ou d'une statu;tte, indulgenciés
par le Pape, ou celui qui a reçu le pouvoir
d'y attacher les mêmes indulgences que Sa
Sainteté.
* Amples indulgences partielles aujour—
d’hui et chacun des sept jours suivants pour
tout fidèle qui visite une église des Carmes,
contrit et confessé, priant aux intentions or—
dinaires de l'Egli5e et récitant sept Pater et
sept Ace, ou les Vêpres des defunts, ou bai—
saut la terre en présence du Saint—Sacrement.
2. Commémorm‘son des Morts. — Plénière
pour la Confrérie du Sacre-Cœur de Jésus,
visite de l'église Sainte—Marie de la Paix, à
Bonne, et ailleurs, de l'église où elle est éta
blie, si c'est possible, sinon le Confesseur
peut la changer en une autre bonne œuvre; —
a l'Archiconlrerie du Précieux—Sang, àgagner
en ce jour ou l'un des jours de l'octave, vi—
site; —* a l'Archiconlierie des Mères-Chré—
tiennes; — aujourd'hui, ou l'un des sept
106 CALENDRIER PERPÉTUEL.
jours suivants, à l’Archicont‘rérie, pour le
soulagement des âmes du purgatoire, établie
à Rome, chez les Pères Bédemptoristes, visite.
Aujonrd‘hui, tous les prêtres jouissent de
la faveur de l'autel privilégié.
» 3. Chacun des sept jours qui suivent la
Commémoraison des Morts. — 7 ans et 7
quarantaines a I'Arehiconfrérie, pour le sou
lagement desâmes du purgatoire, établie à
Home, chez les Rédemptoristes, la confession
et la communion ne sont plus requises, visite.
Lejeudi qui suivra la Commémorar‘srm des
Morts,— Plénière à la Société des Jeunes—
Econômes de Marie, établie aLimoges, si l’As—
soeiée visite l'église où elle est érigée.
4. S. Charles—Borromée. — * Plénière
aux Séminaires Sulpiciens. visite; — 400
jours, pour le premier jour de la neuvaine,
en l'honneur de S. Stanislas-Kostka.
5. Deuœième jour de la ueuvaiue. — 400
jours.
Cinquième jour dans l'octave de la Tous—
saint. —* Amples indulgences partielles à.
ceux qui visitent une église des Carmes,
comme il a été (lit au jour de la Toussaint.
Quatrième jour dans l’octave des Morts.
— 7 ans 7 quarantaines pour l’Arehicon
frérie du soulagement des âmes du purga—
toire, visite.
6 et 7. — lndulgences comme au 5.
8. Octaew de la Toussaint. — * Plénière
â‘

novsnnu. 207
à l'Arcbiconfrérie des Mères—Chrétiennes- —
Partielles, comme au 5.
9. Octave de la Commémoraison des Morts.
—*7ans7quarantainesàlaMiliceAnaélique,
confession, communion et visite de l’église de
la Confrérie; — 7 ans?’ quarantaines à l’Ar
chiconfrérie, pour le soulagement des âmes
du purgatoire, visite. — 400 jours pour le
sixième jour de la neuvaine à S, Stanislas.
40. S A ndré Avellini. — Plénière pour le
scapulairebleu. — 400jours pour laneuvaine.
M. S. Martin, 622, et conf. — * Plénière à
l'Archiconfrérie Reparalrice du Blasphême et
de la Profanation du Dimanche, établie dans
l’église S. Martin, à Lanoue, visite de cette
èglise,'ou, en cas d'empêchement, visiter son
église paroissiale. Celte indulgence peut être
gagner; aujourd’hui ou l'un desjours suivants.
— 400 jours pour le huitième jour de la neu—
vaine à S. Stanislas.
42. S. Dz‘dace d'Alcam, — Plénière aux
'l‘erliaires—Franciscains , visite. —« Dernier
jour de la neuvaine à S. Stanislas, 400 jours.
,— Premier jour de la neuvaine en l'honneur
de la Présentation de la Sainte-Vierge :
300 jours chaque jour et plénière une fois
durant la neuvaine. ou les huitjours qui la
suivront, pourvu que le fidèle se soit servi
des prières du Recueil de Neuvaines, par
Fa,lcone. _
, 43. S. Stanisla&Ko&lkc.— Plénière, pour
U‘

108 CALENDRIER renm‘zrun.


visiter l'église où se célèbre la fête de S. Sla—
nislas et y prier.
Fête des saints de l'Ordre de la Sainte—
Trinité. — Q0 ans pour le seapulaire bleu.
\ Veille de la fête de S. Sérapz’on. — 3 ans
3 quarantaines aux Çonl-rères, revêtus de l'ha—
bit de Notre—Dame de la Merci, qui jeûnent
aujourd‘hui. — 300 jours pour le ileuxièmc
jour de la neuvuine de la Présentation.
M. Anniversaire de la Béatification de
Sainte lemme de Chantal. —* Plenière pour
la Confrérie de sainte Jeanne de Chantal,
érigée à. Dijon.
Fête de tous les saints de l'Ordre du Car—
mel. — 20 ans pour le scapulaire bleu.
S. Sérapion, m. — 7 ans 7 quarantaines
aux Confreres revêtus de l'habit de Notre—
Dame de la Merci, confession et communion
requises. _ '
b’. GabrielFer1‘etli. -——- Plénière au Ter
tiaire Franciscain, visite. — 300 jours pour la
neuvaine.
45. B. Alberl-Ie—Grand. — * 7 ans7 qua—
rantaines à la Milice Angélique. confession,
communion et visite de l'eglise de la Confré
rie. — 300 jours pour la neuvaine.
46. Sainte Agnès d'Assise. — Plénière au
jourd'hui ou le jour auquel le Tertiaire‘
Franeiscain pourrecommuuier. visite. —
300 jours pour le cinquième jour de la neu—
vame à la Presentatron. — Un an pour le
NOVEMBRE. 209
remier jour de la neuvaine que l'on peut
‘aire les neuf jours qui précèdent le 25 de
chaque mois, en l'honneur du Mystère de
l’lncarnatiou et de la naissance du Verbe
Divin.
47. Bienheureuse Salami. — Plénière et
partielles, comme hier.
48.—300j0urs pourle septième jour dela
neuvaine en l'honneur de la Présentation et
un an pour le deuxième ‘jour de‘celle en
l'honneur de l'lncarnation et de la. naissance
de N.-S.-J.-C.
49. Sainte Elisabcth de Hongrie.—‘—'Plé—
nière aux Consœurs de l’OEuvre des Eglises
pauvres, érigée à Lille, et aux consœurs des
églises qui l’érigèrent dans l'espace des deux
ans qui suivirent le Bref du 9 décembre 4843,
visite de l'église ou de l'oratoire où est érigée.
cette Confrérie, et. en cas d'empêchement, de
Yéglise paroissiale. '— Plénière au Tertiaire
Franciscain, visite—Neuvaines, comme ‘hier.
20. S. Féli‘œ de Valoir. -— 20 ans pour le
scapulaire bleu. '
Veille de la Présentation. — 3 ans 3 qua—
rantaines au Confrère. revêtu de l'habit de la
Confrérie de Notre—Dame de la Merci, qui
jeûne aujourd'hui. — 300 jours pour le der
nier jour de la neuvaine en l'honneur de la
Présentation. — Un an pour le quatrième
jour de celle de l'lucarnaiion et de la nais
sauce de N.—S. ' .
1ü‘‘
24 0 CALENDRIER PERPÊTUEL.
‘ 24. Présentation. — * Plénière pour les
Associés de la Sainte—Enfance de Jésus, à la
condition de prier pour l'accroissement de
cette 0Euvre; — a l’Archiconfrérie du Pré—
cieux-‘Sang, visite; — à la Confrérie de
l’lleure—Sauctiliée, à gagner aujourd‘hui ou
dans l’octave, visite; — à l'Archiconfrérie de
Notre-Dame des Malades; — pour les Con—
frères du Rosaire, visite; — pour les Cou—
frères qui ont récité pendant tout le mois
récédent leur dizaine du Rosaire—Vivant, et
ans 7 quarantaines pour la récitation faite
en ce jour; — a la Société des Jeunes-Ecc—
nomes de Marie. établie à Limoges, qui visi
tent leur propre église ; —*a l’Association des
Jeunes—Ecouomes, établie à Tournay, qui
visitent leur église paroissiale, âgagner une
fois, dès ce‘jour jusqu'à la fin de l’octave; ——
* à la Societé de la Divine—Providence, du
les Associés visitent leur propre église, ou leur
église paroissiale; ——’ à tout fidèle qui visite
une église du Carmel; — aux Tiertiaires—
Franciscains, visite. —— 3 ans 3 quarantaines
our le Coufr’ere, revêtu du Scapulaire du
armel, qui conunuuie et prie dans la cha
pelle de cette Conlrérie; —— 7 ans 7 ‘quaran
laines pour le seapulaire bleu; 7 ans 7 qua
rantaines pour le Coufr‘ere. revêtu de l'habit
de Notre—Dame de la Merci, qui se confesse
et qui communie;_—*7 ans 7 quarantaines à
la Milice Angélique, confession, communion
NOVEMBRE. 24 1
et visite à l’église de la Confrérie; — 7 ans
7 quarantaines pour les Confrères du Sacré
Cœur de Jésus qui visitent_l’église Sainte
Marie de la Paix, à Bonne, et, ailleurs, celle
de la Confrérie; en cas d'empêchement légi—
time, leur confesseur peut la changer en une
autre bonne oeuvre. -— 7 ans 7 quarantaines
au possesseur d'une croix, d’un crucifix,
d'un chapelet, d’un rosaire, d’une médaille,
ou d’une statuette. indulgenciés par un prêtre
qui a le’ pouvoir d’y attacher les indulgences
apostoliques. —Ce jour est désigné aux As—
sociés de l'Archiconfrérie du Saint et Imma—
culé Cœur de Marie, pour gagner l'une des
deux indulgences plénières à jours libres
chaque mois, visite.
22. Sainte C'écile, v. et m. — 40 ans
40 quarantaines à l'Archiconfrérie du Pré—
cieux—Sang, visite. — * 30 ans 30 quaran—
täines aujourd‘hui et chacun des sixjours sui
vants, ‘ sans que la confession ni la commu
nion soient requises, pour tout fidèle qui
visite une église de l’Ordre des Carmes.
23. Un an pour le huitième jour de la neu—
vaîne en l’honneur de l’Incarnation et de la
naissance de N.—S. — * 30 ans 30 uaran—
laines ‘pour la visite d'une église des Carmes,
comme hier.‘‘
24; Un an pour la fin de la neuvaine au
Verbe Incarné et Naissant; -—* 30 ans 30 qua
rantaines pour la visite de-l’égliæ des Carmes ,
9l2 CALENDRIER PEBPÊTUEL.
comme au 22. — Si l'on n’avait pas gagné
l'indulgence plénière de l’Heure—Sanctifiée, ou
celle de l'Association des Jeunes—Economes,
indiquées au 2l, on 'pourrait le faire aujour
d‘hui.
%, Sainle Catherine, 1;. et m. — 40 ans
40 quarantaines a l'Archiconl‘rérie du Pré—
cieux—Sang, visite; —* 7ans 7 quarantaines
à la Milice Angélique, confession, commu—
nion et visite de l'église de la Confrérie. —
Plénière au Tertiaire—Franciscain, visite; —
aux fidèles qui assistent dans une église à
l'exercice en l'honneur de Jésus enfant, et
récitent les, prières approuvées pour chacun
des douze mystères de la Sainte—Enfance.
%, Sainte Delphine, - Plénière au Ter—
flaire-Franciscain, visite.
27. " 30 ans et 30 quarantaines pour visi—
ter une église des Carmes.
28. S. Jacques de la Marche. —.__Plénièré
aux.Tertiaires-Franciscaius, visite. ', .
29. Neuvaines en l'honneur de l’lmmacu—
lée—Conception.‘ —Premier jour : — ‘300 jours
chaqucjour et plénière une fois, durant la
neuvaine ou les 8 jours qui la suivent, si,
pour la faire on s'est servi du Recueil de Neu
oaines, par Falcone. — 300 jours chaque
jour et plénière lejonr dela solennité ou dans
son octave, si, pour faire la neuvaine, on
s'est servi des prières de celle qui est dans le
_ Raccolta, et si, le jour du gain de l'indulgence
NOVEMBRE. 213
plénière, on prie Dieu et Marie selon l’inten—
tion du Pape. — 400 jours chaque jour et
plénière un des jours de la neuvaine faite par
un Tiertiaire—Franciseaiu, visite.
Fête de tous les Saints de l’Ordre de
S. François d’Assise. — Plénière faux Ter—
tiaires—Franciscains, visite.
30. S. André, apôtre. — Plénière pour le
possesseur d’une croix, d'un crucifix, d'un
chapelet, d'un rosaire, d’une médaille, ou
d'une statuette, indulgenciés par le Pape ou
ar un prêtre ayant reçu pouvoir d'y attacher
es indulgences apostoliques; — a l’Archi—
confrérie de Notre—Dame des Malades ;Η a
la Congrégation Primarta de la Bonne-Mort;
— à’l’0Euvre des bons—livres de Bordeaux,
visite; —* aux Séminaires Sulpiciens, visite.
— 7 ans 7 quarantaines pour la Confrérie du
Sacré—Cœur de Jésus, si les Confrères visitent
l'église’ Sainte—Marie de la Paix, allome, et,
ailleurs, celle de la Confrérie; en cas d‘em—
péehement légitime, leur Confesseur peut la
changer en une autre bonne œuvre. —_lndul—
genee des neuvaines, comme hier.
Tumuo DE LA PROPAGATION DE LA For. —
300 jours chaque fois que les Associés ins—
crits dans cette 0Euvre assistent au Triduo
qui précède la fête de S. Frauçois-Xavier. Si
cette fête est légitimement transférée, l’in—
dulgence l’est aussi. Ceux qui sont légitime—
ment empêchés de s’y trouver, la gagnent,
24 4 CALENDRIER PERPÉTUÆL.
pourvu qu’ils fassent le Triduo en leur parti
culier.
LE rnnzuum DIMANCHE DE L‘AVENT se trouve
parfois vers la fin de novembre. — Stations
de Rome, 40 ans 40 quarantaines: — Pour—
ront les gagner aussi les Confrères du Sacré—
Cœur de Jésus ou de la Bonne—Mort, en visi—
tant l'église de la Confrérie; —— le Tertiaire—
Franciscain qui visite une église des trois
Ordres de S. François, ou, s'il en estempêché,
une église ou chapelle publique quelconque;
— les Confrères du Rosaire, en visitant cinq
autels de l'église; —» ceux qui visitent une
église de l’Ordre des Carmes; — les Concré
ganistes de la sainte Vierge qui visitent eur
propre église; — l'associé de l'Immaculée
Conception; — le fidèle qui porte le scapu— ‘
laire bleu.

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; 2p MR 75 :
» (2 . é: ., ‘
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TlBLE DES MATŒRES
DU

MOIS LIBÊRATEUR DES AMES DU PURGATOIRC.

Pages.
Un ‘Mot sur ce Livre et sur quelques
autres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4"’ PARTIE. — CE QU'ON SOUFFRE EN PUR—
GATOIRE.
1€r jour. -— La Communion des Saints 5|
2B —' Le Jour des Morts. . . . . .' . 55
50 — Pourquoi le Purgatoire ?. 110
[le — Dieu invisible... . . . . . . . . 115
5c — L’Exil.. . . . . . . . . . . . . . . . 119
66 — Au feu! au feu!. . . . . . . . 55
70 -— La Colère du Seigneur.. . 57
86 ‘ — Souffi_ir ! . . . combien de
temps?. . . . . . . . . . . . . 61
96 — Durée d'après les indul—
gences et les pénitences
canoniques. . . . . . . . . . 65
100 —' Durée d'après les usages
de l’Eglise.. . . . . . . . . . 70
:46 TABLE uss MATIÈRES.

2° PARTIE. — CEUX QUI SOUFFRENT EN


PURGATOIRE.
_ pages.
116 jour. — Nous ne pouvons t1en.. .
vivants, vous pouvez
tout! . . . . . . . . . . . . . . . 711
12e. —Sitôtoubüésl........ 79
15e — Enfant, pour toi ton père
brûle! . . . . . . . . . . . . . . 811
1lte — Oh ! ma mère ! . . . . . . . . 88
15e — Celui que j’aime souffre. 92
16e — Ton amour n’esΗil pas
plus fort que la mort ? 97
17e , — Ah! c’est mon fils, c’est
ma fille qui gémit !. . . 101
18e — Mon frère, ma sœur, au
‘ secours ! . . . . . . . . . . . . 105
19e —— Ami, m’aimes—tu encore ? 110
206 — Les plus délaissés. . . . . . 117
3° PARTIE. — MOYENS DE DÉLIVRANCE.
2’Iejour. — Dieu le veut . . . . . . . . . . 121
— Priez, priez ! . . . . . . . . . . 125
258 — Du sang, du sang ! il faut
‘ du sang Divin !.. . . . . . 151
211e _ — Sur les traces du Sauveur
marchant au Calvaire. 156
25C — L’Expintion. . . . . . . . . . . 1111
26e — Le Rachat. . . . . . . . . . . . 1115
27c — Les Bonnes OEuvres.. . . 151

massa—rama An «—
mm; pas MATIÈRES. 247
pagel.
286 jour. — Le trésordes Indulgences 157
29e — Voeu héroïque.. . . . . . . . 162
50e — La Délivrance.. . . . . . . . 168
SUPPLÉMENT.
I. — Un Retour du Purgatoire. . . . 176
Il. — La Sainte Communion . . . . . . 181
III.—Les Confréries............. 187
CALENDRIER PERPÊTUEL DES INDULGENCES.

CHAQUE SEMAINE" . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192


cnAouemors . . . . . . . . .... 198
— A un dimanche quelconque du mois. 198
— A. un dimanche fixe dans le mois. . . 199
— A un jour quelconque dans le mois. 200
muxnnmn PERPÉ’I‘UEL m: novennmi.. . . . 200

FIN DE LA TABLE.
r/ü«%\
æ?Ô, .
( 25 MR 75 j
W
m.—.—...‘.- " "’ ' - ...—q- , _ “ .| ‘ i‘.‘ n, _-.‘-.ä--
"on TROUVE AUX MEMES Devers ;_ ,
Les ‘Seuls ouvrages français sur les indnh
gencçs qui sotent exacts et composés sur les’
Archives mêmes de la S. Congrégation, des In
dulgences. Le plus important a été examiné par ‘
trois Réviseurs Députés or le Souverain-Pontife
et jugé digne de l’appro ation de la S. Congré- ‘
gation, et les autres n’en sont que des extraits.
— LE TRÉSOR DES INDULGENGÊS, in-tc,
paraissant par livraison à 0,95 43..‘ eh‘a ne mois.
a commencer du 2 février 4869. C’est a repro—
duction de tous les documents utiles de la Secré—
tairerie des Indulgenees, avec revue des fautes
de tous les autres ouvrages sur cette matière.
— LES ARCHIVES DE LA S. CONGRÉ="
GATION DES lNDULGENCES OUVERTES?
AUX ECCL‘ESIASTÏQUES, abrégé pratique du
TRÉSOR, donnant pour 4 franc des documents
que l’on ne pourrait se procurer ‘à moins de
500 francs. Calendrier des lndulgences détaillé,
4862.‘—— Prix : 1 franc 40 centimes, franco.
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DES INDULGENCES; à l'usage des commu—
nautés et des fidèles, 4 volume de 200 pages
in—48. —Prix : 4 franc: et 4 fr,i0 c.. franco.
-— LE TABLEAU—CALENDRIER DES INDUL
GENCES, à l'usage des églises, chapelles, com
munautés, pensions, écoles, familles chrétiennes.
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