: : «Le destin
& mesure qq Pas avant > (p. 161).
wuteur a méme au moins deux fois méconnu dans sa
Vémergence évolutive mais aussi du développement em-
bryonnaire. Car le développement embryonnaire est une
ainsi dans un sens déterminé, tout syst#me vivant
«un projet tl6onomique > (p. 27)
» et que le hasard est une fone!
7] Ls temps est venu de marquer (c) qu’en sorientant
re
une «
mn néces-
production des anticorps «au hasard» (pp. 140-141)
constitue une fonction nécessaire a 1a défense de Yorga-
7.1. C'est & partir d’exemples familiers, tirés des
choses humaines, que Monod aborde «la notion de ha-
38 CE, e Face & Fat 1on et Jacques Monod >,
dang Atomes, n° 268, septembre 1969, p. 483.190 NEGATION DE LA NEGATION A PROPOS
sard > (p. 127), aprés avoir souligné qu’il est ¢ trés im
exact le mot de hasard
id.). Il est vrai qu’on
de dés, ou de la
roulette > et « pour Ja théorie de nombreux phénoménes >
analogues (cf. p. 128). Cependant 'auteur poursuit :
Mais dans d'autres situati
sard prend une signi
mnnelle. C'est le cas,
par exemple, de ce que l'on peut appeler les
coincidences absolues >, c'est-a-dire celles qui
résultent de I de deux chaines cau-
sales totalement indépendantes l'une de autre.
Supposons par, exemple que le Dr. Dupont
appelé d'urgerice &
du médecin,
en meurt Ie crane fracassé. Nous disons
n’a pas cu de chance. Quel autre terme
employer pour un tel événement
par sa nature méme ? Le hasard
demment étre considéré comme essentiel,
rent & l'indépendance totale des deux
d’événements dont Ia rencontre prod:
dent (ibid.).
Iya la deux emplois manifestement différents du mot ha-
sard. Reste a définir en quoi consiste la différence précise
entre le « hasard essentiel » et fe « hasard opérationnel >,
|
i
|
DE ¢HASARD» ET DE « NECESSITE® 191
7.1.1. Diapr’s Monod, le hasard pourrait étre es-
sentiel ou inextirpable & un triple
mier. Le hasard qui fonde certains jeux est de nature telle
‘qu‘on peut utiliser le calcul des probabilités et prév
sue de Ia partic, ce qui est parfaitement
Le hasard opérationnel est planifié tant par celui qui vend
les billets que par cel
de Vévénement fondamentalement casut
ingouvernable *, de Valéa
improbabl
une « possession humaine >.
de méme nature que le hasard biologique au-
quel Monod veut en ve
En second few, le «hasard essentiel » ne
tre non plus expulsé de 1a nature par ’introdue-
isme sous-jacent, et son existence n’
pas déduite de théories physiques provisoires. Méme si
physique) devait renoncer au principe d'incertitude de
mnberg, cela ne changerait rien au fond du proble-
igence continuerait & voir que le rapport unis-
enticr, d'une mutation de sé-
qiience dans 'ADN et celui de ses effets fonctionnels au
niveau des interactions de la protéine > (p. 129) est de
méme nature que le rapport existant entre le passage du
docteur et la chute du marteau, Un tel hasard n’est point
89 Atomed, loco cit, p. 480.192 NEGATION DE LA NEGATION APROPOS
soumis & une théorie plus ou moins vérifiable, car nous le
sons d’une maniére trés concréte par l’examen objec-
des processus biologiques eux-mémes,
ertitude peu
jue de lancement de plus en plus parf
de la nature > (p. 138)
aux jeux de
d'une sorte que I'homme peut corriger
est indéfinie da
le temps comme dans l'espace.
7.1.4. En résumé, il y aurait hasard essentiel cha-
de « var
mécanique de lancement de la nat
y aurait hasard opérationnel chaque
ées d'un systme ou d'une si
Dans exemple du docteur tué par le marteau du plom-
DE eHASARD» ET DE «NECESSITE» 193,
allait visiter un malade et que le plombier
chance. Or, c'est d'une « nce absolue > qu'il
: une rencontre de deux séries causales et
s totalement étrangdres les unes aux autres,
de sa maison, Je marteau peut tomber sans que le docteut
passe, ce dernier peut passer sous l'immeuble sans que le
marteau tombe, et i
ies Pune de Pautre, il y a « hasard essentiel >, Or, nous
avons vu, tel est Je rapport existant entre le détermi
me «d'une mutation de séquence de 'ADN et celui de
ses effets fonctionnels » (ibid.). Il s'ensuit que le hasard
sfinstre dais les processus biologiques les plus
fondamentaux.
7.2. Monod a raison de parler d’un hasard indéraci-
able, indestructible dans la biosphére. Car, pas plus que
homme, les systémes vivants ne peuvent se soustraire &
Vemprise du hasard, de
‘Au sein des choses humaines (ainsi la mort
hasard a sa racine dans’ I'ignorance et dans
dans les