ciliable, qui durera et augmentera
Geo. msn ques a la fin.” Et dans cette ini
qui vainera. Elle técrasera la téte,
41281
eo wP nap omen
Ja Vierge trés humble, la plus douce des mares,
XXXVI
Now Srrviam !
AM de mieux voir la grandeur et la puis-
sance dé Ja Femme, considérons un mo- Job. x12
ment la taille de celui qui est téte et roi de tous
les fils de Vorgueil. Le Seigneur lui-méme 'a
appelé Principe des voies de Dieu —- Ipse est xu 1
principium viarum Dei. En effet, il fut établi
au commencement la premiére et la plus su-
blime de toutes les eréatures, non seulement
quant ala nature, mais aussi quant & la grace,
car les intelligences séparées
grice proportionnelle & la perfection de leur
nature. Tu éais le sceau de la perfection, plein
de sagesse et de beauté. Tu fus parfait dans tes
voies depuis le jour oi tu fus oréé.* C'est lui qui “¥aech. xx
portait la lumidre—lucifer.** Dans toute
création il n’y avait pas de puissance compara-
ble & la sienne, il a &é oréé pour ne rien crain-
11297fob. xe. 2
Beech, xxx,
Ts. xual 102
dre. Tl était comme un cddre sur le Liban, dla
Ce ramure, & Vombrage épais, & la taille élevée,
jant sa cime dans les nues. Lui qui était
iblime dans sa nature, les eaux Va
était planté et en envoyant ses ruisseaux & tous
les des champs. Principe qui portait la
i pouvait éclairer toutes les in
age la plus parfaite de leur Dieu. C'est
pourquoi sa taille s*élevait plus haute que les
arbres des champs. Il pouvait atteindre dun
bout de univers & Pautre. Il éait beau par sa
grandeur, par la longueur de ses branches, car
plongeaient dans des eaux abondan-
bre dans le jardin de Dieu ne éga~
dessein nouveau qui était aussi Je plus ancien.
Ecce ego facio nova—Voiei que je vais faire une
merveille nouvelle; elle est pris déclore; ne la
reconnaitrez-vous pas? Je mettrai un chemin,
[1301
SED FORMOSA
non pas dans les cieux, mais dans le désert, et
des flewes dans la terre aide... pour abreuver
mon peuple, mon élu, le peuple que j'ai formé
pour moi.
La grice, ces eaux abondantes qui faisaient
erottre le cddre du Liban, n’a pas pour fin ul-
time d’accroftre lexcellence de la nature angé-
lique. Principe seulement de mérite, elle or
donne & une vie nouvelle, & la vie surnaturelle
of Yon ne peut rien par les seules forces qui
nous ¢onviennent par nature. Bienfait pure-
ment gratuit, il doit étre reconnu tel. Sans
cette reconnaissance pratique, la grfice prin-
cipe de mérite ne peut conduire a Ia grace de
gloire. Comparé a ordre de nature, 'ordre de
grace est radicalement nouveau. Dans le pre-
, chaque créature intellectuelle se porte
le-méme et par elle-méme vers son bien sin-
gulier et vers son bien commun naturel, de la
fagon qui convient 4 sa propre nature. Dans
Yordre nouveau, cette méme créature doit se
mettre sous la dépendance d'une puissance
tout extérieure A sa nature: la nature n'y
suffit pas; elle doit se laisser tirer au-dessus
(aay
oT ea pm =NIGRA SUM
em oe Vordre de nature, lange a
&.la béatitude naturelle en v
" . Go
meme de sa création; dans Vordre de grice i
est soumis la pure libéralité: la grace ne lui
grace ordonne si par-
faitement au bien le plus universel que la créa-
ns sa nature peut en
plus abondante que
la grice n’est pas
lige & Yordre des natures.”
était déja élevé a Vordre surna~
p de mérite, Van;
Pouvait Gablir une comparason entrees deux
ordtes. 1 vayait ainsi sa condition de nature
sous un jour qui n'aurat jamais conna si
ait 6té élevé. Btil jeta un regard nouveau
sur sa grande dignité et sur Ia singularité qui
était sienne en face de son bien naturel, Tout
découverte de soi-méme. Le premier des anges
n’actil pas raison de pre Gncipe, de prin,
cipe des vies de Dieu, et n'est-ce pas en cela
4182}
onremageytog rane
pe
ee
‘SED FORMOSA
mméme quiil est lé plus semblable & Lui? Dans
Yordre nouveau je serais détroné e
‘communiquer avee des inférieurs & moi comme
yee des égaux et meme des supérieurs; 7¥
perdrais ma singularité, et ma dignité serait
Fontournée;® Pamour n’y serait plus mon
Ghoit, Dans ce retour sur soi délibéré surgis-
sait an Wi Pappétit désordonné de sa propre
excellence. Et il se dit: Je suis un dieu, je
Sidge sur un tréne de diew au miliou des mers’.
Ty con cur sest élevé & cause de sa beauté**.
Je monterai dans les cieur; au-dessus des étoi
Tee de Dieu, j édverai mon tréne; je massiérat
‘sur Ia montagne de Uassemblée, dans les .pro-
Fondeurs du septentrion; je monterai sur les
vrommets des nes, je serai semblable au Trés-
Haut, Je suis le principe des voies de Diew,
‘et dans cet ordre je serai toujours le principe
“de toutes ses voies, et il y serait contraire & la
te od Dien hui-méme m'a établi, de servir
quiconque est au-dessous de moi, Dans Yordre
Touveat, Celui par lequel toutes choses ont
été faites ne s'unit pas a la nature la plus splen-
Gide et la plus digne, mais a celle qui est la
a eto)