cavantage de jour en jour depuis que le jeune gar-
‘gon avait commencé a y travailler
« Cost la le principe qui meut toute chose, ditil.
Ce quon appelle en slchimie TAme du Monde,
ola ‘était pas seulement un privile-
ge des hommes : tout ce qui existat sur Ta face de la
{ere avait également une ame, que ce fit un mineral,
un végétal, un animal, ou simplement une pensée.
«Tout ce qui est sous et sur Ia face de la terre ne
cesse de se transiormer, car la terre est un étre
vivant et elle a une ame. Nous sommes une part de
cette Ame, ef nous savons rarement qu'elle travaille
toujours en notre faveur, Mais yous devez com-
prendre que, dans la boutique aux cristaux, les
vases eux-mémes collaboraient a votre réussite. »
Le jeune homme garda le silence pendant un cer-
tain temps, cpntemplant la lune et le sable blanc.
«Fai pu observer la caravane qui chemine a tra-
vers le désert, dit-il enfin. Elle et le désert parlent le
méme langage, et Cest la raison pour laquelle il per-
me! qu'elle le traverse. Ine cesse d'éprouver chacun
de ses pas, pour vi lle est en parfaite
nie avec hui : et, si est bien le cas, elle arrivera jus-
‘qu’a oasis, Mais si fun de nous, en dépit de tout le
courage qu'il pourrait avoir, ne comprenait pas ce
langage, alors il mourrait des le premier jour. »
ils continuérent, ensemble, A regarder le clair de
June.
« Cest Ia magie des signes, poursuivit le jeune
homme. Sai ws comment nos guides lisent les
signes dui désert et comment Tame de la caravane
dialogue avec Time du désert.r
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‘Au bout d'un moment, ce fut au tour de Anglais
de prendre la parole ;
vii faut en elle que jaccorde un peu plus d’at-
tention 2 la caravane, dit-il finalement.
‘moi, il faut que je lise vos livres », répliqua
le jeune homme.
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