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La mobilità come allontanamento/fuga per motivi politici o economici dal luogo nativo o come
desiderio di conquista di “nuovi mondi” è un fenomeno che ha radici nell’esperienza umana sia di
singoli, sia di comunità di ogni dove. Nell’ultimo ventennio del secolo scorso, quando il “discorso”
mainstream fingeva di considerare chiusa la storia della colonizzazione da parte dei poteri
occidentali in molte aree extra-europee, studiosi, teorici e creativi avviarono una riflessione
sull’incontro/scontro di culture e potere.
Rientrarono così in scena soggetti segnati dall’esperienza del colonizzato, soggetti diasporici e
razzializzati. A partire dalle folgoranti analisi di pensatori caraibici anticoloniali in
testi/spartiacque come Contrapunteo cubano del tabaco y el azúcar (1940) di Fernando Ortiz
Fernández, Discours sur le colonialisme (1950) di Aimé Césaire, Peau Noire, Masques Blancs
(1952) di Ibrahim Frantz Fanon, ebbe inizio un processo di ripensamento al di fuori dei canoni
occidentali. Un pensiero sviluppato da artisti e teorici (francofoni, anglofoni, lusitofoni,
ispanofoni, le cui lingue insieme all’italiano sono state egemoni nella modernità) che si è biforcato
in due sentieri distinti – il pensiero postcoloniale e quello decoloniale – aventi tuttavia una meta
comune: la decolonizzazione epistemica e quindi l’affrancamento dall’imperio occidentale, non
solo politico ma anche culturale.
Ecco allora che le prospettive postcoloniali (perlopiù legate all’esperienza del colonialismo
britannico) di Edward Said (Orientalism, 1978), Gayatry C. Spivak (“Can the Subaltern Speak?”,
1988) e Homi Bhabha (The Location of Culture, 1994) e le prospettive decoloniali (perlopiù legate
all’esperienza del colonialismo spagnolo) di Aníbal Quijano (Colonialidad y
modernidad/Racionalidad, 1991) e Enrique Dussel (1492: El encubrimiento del Otro. Hacia el
origen del “mito de la Modernidad”, 1992) s’intrecciava al lavoro prezioso di approfondimento
dei concetti di appartenenza, radici, nativismo, autenticità, elaborando via via il discorso
culturalista/traduttivo di “contact zone” (M.L. Pratt), centro e margine (bell hooks), ibridazione e
creolizzazione (Édouard Glissant), “provincializzare l’Europa” (Dipesh Chakrabarty), fino a
giungere alla teorizzazione della poetica/politica del “mestizaje” (Gloria E. Anzaldua), delle
“border communities” (Ngũgĩ wa Thiong'o) e della (black) diaspora (Paul Gilroy, Stuart Hall e
altri).
L’esodo forzato e/o la riduzione alla condizione di rifugiati a causa della democrazia esportata
dalle potenze occidentali oltre i confini del proprio paese e del proprio continente in un contesto
di globalismo e capitalismo, non solo hanno mostrato che le pratiche di colonizzazione non si sono
chiuse nel secondo dopoguerra, ma che il sistema postcoloniale non aveva attuato veri processi di
decolonizzazione né nei paesi ex-colonie né nei paesi ex-imperiali, poiché questi processi erano
ancora pensati ed attuati nell’alveo del modello stato-nazione ereditato dall’Europa. Da questa
constatazione, ha origine la proposta del gruppo decolonialidad/modernidad di distinguere fra
“colonialismo” e “colonialità”.
Entrèrent ainsi en scène des sujets marqués par l’expérience du colonisé, des sujets diasporiques et
racialisés. Les fulgurantes analyses de penseurs caraïbéens anticoloniaux dans des textes de rupture
tels que Contrapunteo cubano del tabaco y el azúcar (1940) de Fernando Ortiz Fernández, Discours
sur le colonialisme (1950) d’Aimé Césaire, Peau noire, Masques blancs (1952) d’Ibrahim Frantz
Fanon donnèrent naissance à un processus de réflexions en dehors des canons occidentaux. Une
pensée développée par des artistes et théoriciens (francophones, anglophones, lusitophones,
hispanophones, dont les langues avec l’italien ont été hégémoniques dans la modernité) qui a
bifurqué dans deux voies distinctes – la pensée postcoloniale et la pensée décoloniale – ayant
néanmoins un but commun: l’affranchissement par rapport à la suprématie occidentale, non
seulement politique mais aussi culturel.
C’est alors que les perspectives postcoloniales (liées essentiellement à l’expérience du colonialisme
britannique) d’Edward Said (Orientalism, 1978), Gayatry C. Spivak (“Can the Subaltern Speak?”,
1988) et Homi Bhabha (The Location of Culture, 1994) et les perspectives décoloniales (liées pour la
plupart à l’expérience du colonialisme espagnol) d’Aníbal Quijano (Colonialidad y
modernidad/Racionalidad, 1991) et Enrique Dussel ((1492: El encubrimiento del Otro. Hacia el
origen de “Mito de la Modernidad”, 1992) s’entrecroisaient avec le précieux travail
d’approfondissement des concepts d’appartenance, racine, nativisme, authenticité, élaborant peu
à peu le discours culturaliste/traductif de “contact zone” (M.L. Pratt), marge et centre (bell hooks),
hybridation et créolisation (Edouard Glissant), “provincialiser l’Europe” (Dipesh Chakrabarty)
jusqu’à arriver à la théorisation de la poétique/politique du “mestizaje” (Gloria E. Anzualda), des
“border communities” (Ngūgī wa Thiong’o) et de la (black) diaspora (Paul Gilroy, Stuart Hall et
autres).
L'exode forcé et/ou la réduction au statut de réfugié en raison de la démocratie exportée par les
puissances occidentales au-delà des frontières de leur propre pays et continent dans un contexte
de mondialisation et de capitalisme, ont non seulement montré que les pratiques de colonisation
n'ont pas pris fin après la Seconde Guerre mondiale, mais que le système postcolonial n'avait pas
mis en œuvre de véritables processus de décolonisation, que ce soit dans les anciennes colonies ou
dans les anciens empires coloniaux, car ces processus étaient encore conçus et mis en œuvre dans
le giron du modèle d'État-nation hérité de l'Europe. C'est de ce constat que naît la proposition du
groupe decolonialidad/modernidad de distinguer entre " colonialisme " et " colonialité ".
ECHO invite les chercheurs de toutes disciplines et transdisciplinaires, les artistes créatifs dans les
domaines de la musique, du cinéma, de la littérature, du visuel, du numérique, à présenter des
propositions en accord avec le thème de ce numéro. Les essais peuvent traiter de littérature, de
cultures politiques, de démographie, d'économie, de géographie culturelle, de phénomènes sociaux
et linguistiques, de sémiotique, d'épistémologie, de religion, d'environnement, ainsi que de
représentations de genre, de race et de classe dans les médias et les arts, en mesure d'offrir une
lecture comparative et transnationale pouvant être utilisée comme un outil d'analyse alternatif au
concept eurocentrique de nation et de continent, Ouest et Est, en stimulant un débat sur les
catégories de monde et de planétarité.