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< Národni knihouna CR
à Historické fondu
Národni knihovna
||||||#II
1003296292
•
•r•
coLLECTIoN
DES OPINI ON S
DE M. MALOUET,
D É P U T É
A L'ASSEMBLÉE NATIONALE.
T o M E P R E M I E R.
A PA R I S, -
vj P R É F A C E:
sur diverses matières, mais tout a été dit,
et je me suis plus d'une fois imposé silence,
par la certitude de le rompre inutilement. --
J'ai pensé qu'il n'eût pas été bien de céder
facilement aux préventions, aux menaces,
aux outrages dont on m'a accablé ; mais
aussi il est un terme ou l'insistance cesse
d'être un devoir, et n'est plus conciliable
avec le respect qu'on se doit à soi-même. Si
cette collection survit aux tems orageux ou
nous vivons, il ne sera pas inutile à ceux
qui nous succèderont, d'apprendre que
celui qui s'exprimoit ainsi sur les affaires
publiques, est le même homme que tant de
journalistes et d'écrivains patriotes ont si
souvent dénoncé comme ennemi du peuple
et de la liberté. Puissent les vrais amis de
l'un et de l'autre, obtenir enfin la confiance
--
qui leur est due. Quand à moi, rassasié de
tout ce que j'ai vû , d'intrigues, d'hypocri
sie, devanité, de déraison et de scélératesse,
je reste convaincu qu'il faut une vertu sur
p R É F A C E. vij
naturelle, ou une ambition forcenée, pour
s'élancer dans cette mêlée, et que les hommes
sages, mais d'une vertu commune, doivent
fuir les affaires et les emplois publics dans
les tems de troubles. ----- Je ne sais ce
qui arrivera de toutes nos sociétés politi
ques, et si elles seront toujours, malgré les
révolutions, sous le joug des plus méchans
ou des plus habiles. Mais j'y vois les mêmes
germes de corruption dans la vanité et la
lâcheté de nos mœurs. -- Le vrai courage
paroît n'avoir rien de commun avec un sen
timent profond de justice, et il en est insé
parable.La liberté semble être une propriété
commune à tous les hommes, et il n'y aura
jamais que le vrai courage et la parfaite jus
tice, qui pourront s'en saisir, toutes les pas
sions viles seront éternellement l'apanage
des tyrans et des esclaves.
A LA N O B L E S S E.
Décembre, 1788.
D I S C O U R S
M Ess I E U Rs,
P R O J E T D' I N S T R U C T I O N S
\
Bases de la constitution.
peine s'applique.
Qu'en ce qui regarde le code civil, les lois romaines,
les coutumes des provinces, qui ont acquis force de loi, "
et les lois du royaume enregistrées, seront fondues en
un seul code, sous chacun des titres qui comprennent
tous les droits et toutes les actions civiles.
Que les agens supérieurs es inférieurs de l'adminis
( 19 )
tration , ne puissent jamais prononcer en jugement ; et
que le conseil du prince ne connoisse jamais par évoca
tion d'aucune affaire contentieuse , ni d'aucune inculpa
tion, contre un citoyen non soumis à la discipline mili
taire.
Que toutes les lois et ordonnances d'administration
des divers départemens, soient revisées et réformées en
ce qui pourroit être contraire à la liberté civile, à la
trop grande influence des agens de l'administration ,
sur les droits et actions des citoyens, et à la bonne
régie et économie des fonds assignés auxdits départe
II1GI)S.
•.. -*-.-.. «
( 2o )
A D M I N I s T R A T I O N.
Finances.
Guerre et Marine.
Dettes de l'état.
M E s s 1 E U R s ,
M E s s I E R s,
D E C L A R A r I o N.
Versailles , 18 Mai.
•
( 41 )
Le clergé délibère encore, et nous, nous discutons les
mesures à prendre , nous parlons , nous écoutons.
Car il y a , comme je vous l'ai dit , de grands talens
et des orateurs distingués dans cette assemblée. Il y a .
beaucoup de courage, de patriotisme , de l'élévation,
de l'énergie dans les caractères , et cependant une dis
position prépondérante aux voies conciliatoires. Sans
doute , il nous manque de l'expérience, l'habitude
des assemblées nationales , et de l'eſfet électrique
des grandes images, des hautes pensées, des phrases
retentissantcs sur une grande assemblée. - -
N.
- N.
N,
( 44 )
plus réelle par son intervention dans toutes les grandes
affaires , ses assemblées périodiques et ses relations
immédiates à la cour.
Tous ces pouvoirs, souvent en opposition, auroient
maintenant un intérêt commun à se rallier : au moins
nous devons le craindre , messieurs , en distinguant
|† nos éloges et notre reconnoissar ce ceux qui , dans
es prcmières classes, ont de plus justes idées de la
véritable grandeur, et mettant au-dessus de tous les
titres, célui de citoyen , ne veulent point laisser le roi
seul au milieu de sa cour ; car ce généreux prince s'est
le premier montré enflammé du saint amour de la pa
trie ; et lorsque nos divisions pourroient être l'espoir de
la tyrannie, elles sont l'objet de la sollicitude et de
l'aſfiiction du père commun et de ses vertueux conseils.
Lorsque la mort d'un fils chéri appelle auprès du roi les
consolations de ses l euples, ses larmes paternelles se
répandent également, et sur l'enfant précieux qu'il a
perdu , et sur cette grande famille dont l'existence ne
eut être heureuse que par la paix et l'harmonie. Ne
† troublons donc pas, messieurs, nous qui en avons
le plus besoin. C'est assez, c'est déja trop que le clergé
et le noblesse tendent à s'isoler du corps national ; si
nous ne pouvons les attirer à nous, gardons nous bien
de nous éloigner d'eux ; laissons de leur côté les torts
et les dangers d'une séparation ; restons, messieurs, ce
que nous sommes, soit qu'ils s'unissent à nous, soit
qu'ils s'en séparent ; nous sommes les représentans du
peuple ; cette grande existence ne peut nous être con
· testée ; et en la conservant sans usurpation dans son
intégrité, nous réaliserons les espérances de la nation,
malgré tous les efforts des eunemis du bien public.
Oui , messieurs, il dépend de vous de dissiper §
qui gronde sur nos têtes ; et il ne dépend plus des ordres
privilégiés , si nous sommes prudens et fermes, d'em
pêcher la plus heureuse issue des états-généraux.
La nation consultée par le roi , dans toutes ses sub
divisions territoriales, s'est expliquée sur tous les points
qui l'intéressent : et pour la première fois, par un heu
reux accord , son voeu est unanime sur tous les points
fondamentaux. Nous connoissons les cahiers de tous
( 45 ) .
les ordres, dans tous les baillages du royaume; il n'en
est aucun qui ne s'exprime affirmativement sur les
articles indiqués dans le résultat du conseil du
27 décembre. Voilà donc l'émission solemnelle du vœu
national, dont nous sommes les mandataires. Ce n'est
qu'en descendant dans les détails de la législation et de
l'administration , que nous avons le droit d'une discus
sion libre et d'un suffrage volontaire.Quant à la réintégra
tion des droits de la nation , elle les réclame, par une
volonté unanime ; et c'est en ce sens seulement que
nos pouvoirs peuvent et doivent être limités.
Leur vérification, différés jusqu'à présent, s'opérera
en commun, messieurs, quelle que soit l'issue des
conférences ; car je distingue l'exhibition de nos titres
de députation, de la vérification effective des fuffrages
nationaux sur tous let points de constitution, tels qu'ils
sont exprimés dans nos cahiers. Cette dernière opéra
· tion pourroit se faire avec la plus grande authenticité,
malgré le refus même des mandataires; la volonté des
constituans légalement énoncée , étant la véritable et
l'unique puissance de leurs représentans. Peu importe
, que ceux-ci soient discors dans les formes, pourvu que
· les pouvoirs respectifs et les vœux exprimés soient en
| harmonie.. Or , nous sommes assurés, messieurs, de
cette concordance sur les points essentiels ; il ne s'agit
, que de la manifester ; mais il faut pour cela que nous
développions le caractère national dont nous sommes
revêtus , et que nous en déterminions l'exercice par
, la réunion et la manifestation des vœux de l'universa
lité du peuple Français. Je crois, messieurs, qu'il n'est
, point de puissance qui soit en état de contrarier celle -
',
( 48 )
pouvoirs tels qu'ils sont, et n'allons pas chercher au
delà des difficultés et des malheurs.
Signé M A L o U E T
M E s s I E U R s,
Séance du 2o juillet.
PROJET DE C O N S TITU T I O N.
TITR E I.
TITRE
( 57 )
T I T R E I I.
jH
( 58 )
7. L'assemblée nationale sera divisée en deux cham
bres, dout la première appelée chambre des communes,
sera composée de tous les députés nobles ou non no
bles, même des ecclésiastiques qui auront été élus
comme représentans des communes. La seconde sera
· composée de tous les députés laïcs et ecclésiastiques
élus en qualité de propriétaires de fiefs, ayant dix mille
livres de rente au moins, en fonds de terre. Elle sera
nppelée chambre du conseil. Nul ne pourra être élu
reprèsentant avant 25 ans accomplis, et admis à la
· chambre du conseil avant 3o ans.
8. Les deux chambres se réuniront pour nommer
· un président et deux vice-présidens de l'assemblée na
tionale , un greffier en chef et des secrétaires, lesquels
seront choisis parmi les membres de l'assemblée , et
amovibles à sa volonté. La chambre des communes
nommera particulièrement un promoteur et deux assis
.tans; et la chambre du conseil élira parmi les magis
, trats et gens de loi qui ne seront pas membres de l'as
· semblée, douze commissaires qui auront séance au par
uet de la chambre et voix consultative seulement.
9. Toutes les affaires de législation , plaintes , péti
tions et propositions quelconques, seront portées à la
chambre des communes où elles seront discutées et
, délibérées en la forme prescrite par ses propres régle
mens, et l'arrêté des communes sera dans le jour porté
à la chambre du conseil , pour y être discuté et déli
béré. Dans le cas où à la majorité des voix, l'arrêté
des communes seroit admis par la chambre du conseil ,
il seroit de suite présenté au roi, pour recevoir la sanc
· tion royale , et converti en acte législatif.
1o. Si le roi refuse sa sanction à un arrêté approuvé
, par les deux chambres, il sera regardé comme non
avenu pendant la présente session.
1 1.Si la chambre du conseil rejette une résolution
, de celle des communes en matière de législation et
d'administration , elle chargera ses commissaires-ma
, gistrats de faire le rapport motivé de sa décision à la
chambre des communes, en y joignant leur propre avis,
, sur quoi les représentans des communes prendront une
mouvelle délibération, qui ne pourroit être que d'an
/
- ( 59 )
nuller leur arrêté, ou de requérir la réunion des cham-,
bres, pour discuter de nouveau la matière , et en dé-,
libérer en commun. Alors, et dans ce cas seulement,
la décision ne pourra être formée que par une majo
rité de voix des deux tiers; à déſaut de quoi, l'arrêté.
remis en délibération, seroit irrévocablement annullé
pendant la présente session.
12. Le promoteur et ses assistans dans la chambre
des communes, seront spécialement chargés de la re
cherche et dénonciation de tous les abus d'autorité ,
prévarications, déprédations, vexations, deni de justice,.
interprétations § ou inexécution des lois de,
la part des administrateurs et magistrats individuels et,
collectifs. Ils en feront le rapport à la chambre qui or
donnera les informations à la poursuite et diligence du
N
promoteur. - -
T I T R E I I I.
A R T 1 c L E P R E M I E R.
T I T R E I V.
Des Mœurs.
A R T 1 c L E P R E M 1 E R.
M E s s 1 E U R s,
I
M E s s I E U R s,
• r ::
M E s s I E U R s,
Séance du 6 Septembre.
Sur la permanence et l'organisation du corps législatif.
M E s s 1 E U R s,
M E s s I E U R s ,
( 1oo )
il sera procédé à la réunion de toutes les maisons d'un
même ordre , qui n'auront pas le nombre de proſés
prescrit par le présent article : les maisons ainsi vacan
tes par réunion, seront remises à l'administration des
provinces ».
« VIII. Tous les bâtimens et terrains, autres que
ceux d'habitation , non compris dans les biens ruraux
des églises, monastères, hôpitaux et bénéfices quelcon
ques , seront dès-à-présent, vendus par les administra
tions provinciales, et il sera tenu compte de leur produit
à raison de cinq pour cent, à ceux desdits établisse
mens qui sont conservés : le prix des immeubles ainsi
vendu , sera versé dans la caisse nationale ; et lors
de l'extinction des rentes consenties pour raison des
dites aliénations, la somme en sera employée à la dé
charge des contribuables de la même province , qui
auront moins de cent écus de rentes ».
« IX. Aucun autre bien vacant par l'effet des
dispositions ci-dessus, ne pourra être mis en vente ,
jusqu'à ce qu'il ait été pourvu dans chaque province à la
dotation suffisante de tous les établissemens ecclésias
tiques , à l'augmentation des portions congrues , et
à la fondation, dans chaque ville et bourg, d'une
caisse de charité pour le soulagement des pauvres ».
« X, Aussitôt qu'il aura été pourvu à toutes les
dotations et ſondations énoncées ci-dessus, les dîmes
dont jouissent les différens bénéficiers , cesseront de
leur être payées, et continueront jusqu'à nouvel ordre,
à être perçues par les administrations provincia
les et municipales, en déduction des charges im
posées aux classes les moins aisées des citoyens ».
« XI. Il sera prélevé sur le produit des dîmes et
des biens du clergé réunis aux administrations †
ciales , une somme annuelle de vingt-six millions ,
pour faire ſace aux intérêts de la dette ancienne du
clergé , et d'un nouveau crédit de quatre cent millions,
lequel sera ouvert incessamment , avec hypothèque
spéciale sur la totalité des biens ecclésiastiques ».
« XII, Ledit emprunt s'effectuera par l'émission de
( 1o1 )
quatre cent millions de billets du clergé, portant inté
rêt à cinq pour cent , lesquels seront donnés et reçus
en paiement , même pour les contributions, et seront
admis par préférence en paiement , lors de l'adjudica
tion des biens ecclésiastiques et des biens domaniaux
qui seront mis en vente ».
« Telles sont les dispositions que je crois pratica
bles sur les biens du clergé. Mais quelque soit mes
sieurs, votre décision à cet égard, je vous demande
la permission de vous rappeler ma motion du 19 août ,
pour un établissement national en faveur des pauvres ,
et je vous prie de trouver bon que je la propose à
la discussion ».
M E s s 1 x U R s,
Mo N s I EU R LE CoM T E ,
M E s s 1 E u R s,
2>
masse de lumières s'est élevée autour de nous ; tous
» les voiles sont déchirés ; on remonte à l'origine de
D
» toutes les institutions ; et quand on y est parvenu ,
» quand c'est le peuple en corps , ou la partie éclairée
» de ce peuple, qui découvre et définit les pouvoirs et
» D
les distinctions qu'il a créés ou tolérés, l'agitation
Xb
que produisent dans les esprits, ces hautes pensées,
>>
ne permet pas toujours de s'arrêter à ce qui est juste
CC
et utile. Au milieu de cette foule de maux , nés de
» l'état social , il est peu d'innovations qui ne parois
» sent être le vœu de la raison ; mais , si nous som
>
,)2
mes attentifs à sa voix , nous la trouverons toujours
D>
sévère , circonspecte , et non inconsidérée dans ses
2) IIlOllVeIll6 llS D>,
roger
N,
( 121 )
† l'opinion publique, eux seuls en avoient le droit.
• Survenoit-il un obstacle ? c'étoit à eux à le détruire,
en appelant, en contenant la force publique, et même
l'insurrection du peuple , dans le cas où elle seroit
provoquée par de nouveaux efforts du patriotisme ».
« Il étoit digne d'une grande nation de marcher
fièrement, mais avec ordre et mesure, à la liberté
qui venoit au devant d'elle; de nommer, de juger ses
ennemis ; d'être toujours précédée dans sa marche de
l'appareil imposant des lois et du respect qui leur est
dü, et d'envoyer au supplice les premiers brigands
qui auroient osé mettre au bout d'une pique, la tête
même d'un coupable, exécuté sans jugement ».
« C'est ainsi que dans un grand empire, où le mo
narque avouoit et proclamoit lui-même les principes
constitutifs, où aucun chef, aucun parti armé ne se
déclaroit contre la liberté; c'est ainsi, dis-je, qu'il
nous convenoit de la conquérir. Et si l'on découvroit
quelques intrigues obscures, quelques manœuvres per
· fides pour traverser les opérations du corps législatif,
un tribunal devoit s'élever sur-le-champ pour les re
chercher et les punir ». ' . -
—•m-EL - -m•
· t
–m-→
M o N s I E U R.,
-
( 132 ) - ' ,
Signé, de la Roque-Dourdan.
M o N s I E U R,
M E s s 1 x U'R s,
1
( 136 )
, Quelles sont les mains criminelles qui ont osé se
orter sur le représentant du roi , sur les honora
† défenseurs de la patrie ? Quelle violence de leur
art , quel crime public a pu motiver cet attentat ?
† violence ! un crime! ils en sont incapables.Vous
avez entendue, messieurs, les motifs de cette violence
du peuple, ou plutôt des scelérats qui le mettent en
mouvement : car je dois rendre témoignage de l'hon
nêteté du patriotisme des citoyens de Toulon et de
leurs magistrats ; mais les furieux, les séditieux ne
sont compris nulle part dans l'honorable liste des
citoyens ; ce sont leurs ennemnis.
Les motifs de cette insurrection, messieurs , les
voici. Le commandant chasse de l'arsenal des maîtres
d'équipage insubordonnés ; il veut maintenir une police
exacte parmi les ouvriers ; il veut préserver de toute
atteinte le dépôt des forces navalles qui lui est confié;
et les ennemis, les coupables ennemis de la nation ,
persuadent aux ouvriers que c'est à eux à faire la loi ;
, que tout acte d'autorité est désormais une injustice ;
que toute† est une insulte aux droits du peu
ple; que tout homme constitué en dignité, ne peut
avoir ni autorité ni dignité; que la liberté enfin , est
le droit de tout oser : et voilà le peuple si facile à
séduire, à tromper, qui ignore que tous les désordres,
tous les maux de l'anarchie finissent par retomber sur
sa tête; qu'il ne peut être un instant tyran, sans deve
nir bientot esclave : voilà le peuple en fureur, et le
commandant traîné au cachot. Eh! messieurs, j'y
serois dans cet instant avec lui, si j'étois à Toulon , ^
ou les coupables seroient déjà punis. M. d'Albert n'a
pas plus mérité que moi ées indignes traitemens, et
comme lui, j'aurois chassé de l'arsenal ceux qui pou
poient en compromettre la sûreté.
Mais je suppose que le commandant, le directeur
énéral, le major-général, le chevalier de Villages ,
e comte de Broves, que ſe connois tous pour des
hommes pleins d'honneur et de zèle pour la patrie.
Je suppose que ce que je n'ai jamais vu de leur part,
fût arrivé une fois à Toulon; qu'une injustice atroce,
- llIl6
| ( 137 )
une violenee criminelle eût été commise envers des ci
toyens : eh bien! messieurs, ce seroit encore un attentat .
inoui, un outrage aux lois, à la paix, à la liberté pu
blique, que d'avoir douté de votre justice, d'avoir puni
sans mission, sans tribunal, la violence, d'avoir ému le
peuple, et de l'avoir constitué juge de ses chefs.
• Peuple sensible et bon ! combien de noirceurs, de
calomnies, de bruits faux et alarmans sont employés
pour l'égarer, pour altérer son caractère ! , .. :
· Je suppose que les ouvriers dé l'arsenal aient de
justes griefs contre les officiers de la marine. " ººº
•, N'êtes-vous pas effrayés , mes •- º - º - º .. • » .
• •º s-
P R O J E T D E D E C R E T.
A 3 T 1 c 1 E P R E M 1 E R.
I I.
M E s s 1 E U R s,
.. •• • - , " ; - •«»« * · · · · · · · · • • -, * : *» , , .
T -
v,
( 146 ) -
t.
- Cependant , au premier mouvement du peuple, deux
- - - - . - - "T 2 : º -
( 148 )
piqnets de cinquante canonniers sont aussi comman
dés : on insulte l'officier qui est à la tête : on veut lui
arracher son épée , on en t errasse , on en blesse un
autre, on le désarme. --- M. de Bonneval causoit
tranquillement sur un balcon avec deux capitaines de
la milice; on lui donne un coup de sabre sur la tête. --
La foule augmente à la porte de l'hôtel ; on lançoit
des pieries de toutes parts; c'est au milieu du tumulte
que † d'Albert réclame la loi martiale ; qu'il demande
cinquante hommes du régiment de Barrois. ---- Un
envoyé de l'hotel-de-ville demande de la part des
consuls que le détachement se retire, la garde natio
nale snffira pour rétablir le calme, et défendre de
toute insulte les officiers de la marine. Cette garde
arrive en effet , et le détachement de Barrois se retire,
celui de la marine reste seul , et dans le moment où
M. de Broves, qui le commande est menacé et assailli,
il donne l'ordre de porter les armes ; il n'est pas obéit
et rentre par le balcon dans la maison du comman
dant. La loi martiale est refusée ; mais on y supplée ;
on croit y suppléer par une proclamation qui défend
toute insulte, toute attaque contre M. d'Albert et les
officiers de la marine; ceux de la garde nationale pro
mettent d'obéir : le calme se rétablit un instant ; plu
sieurs personnes même de l'intérieur de l'hotel de la
narine en sortent pour aller dîner. -- C'est alors que
le trouble recommence, qu'on enfonce la porte, que
des volontaires entrent et disent qu'ils veulent s'assurer
de M. de Broves, comme ayant donné l'ordre de faire
feu. --- Cet officier se livre lui-même , un quart d'heure
après on en demande un autre, M. de Village. --
M. d'Albert s'y oppose ; il est lui-même arrêté et con
duit au cachot avec MM. du Castellet , de Bonneval
- et de Village. -
*.
( 149 )
que la violence, toujours croissant, s'est convertie er
fureur, et s'est portée aux derniers excès. . . .- >
4 Janvier 279o.
A R T I C L E P R E M I E R.
V.
f
166 )
I V.
OPINION
( 167 )
OPINION de M. Malouet,prononcée dans
la séance du samedi 2o février, sar le
projet de décret proposé par le comité de
constitution , relativement au rétablisse
ment de l'ordre public dans le royaume.
M z s s r E U R s,
V.
! .
- - " v
« 745
Articles préposés , en addition, au décret
présenté ar le comité de constitution.
A R T I C L E P R E M I E R.
I V.
V I.
*
( 179 )
et loyalement appellés par le monarque, à exprimer
le vœu de la nation, à réformer le gouvernement , à
faire une constitution libre et sage , ou étoit le tyran,
· les ennemis et l'armée que nous avions à combattre ?
quel sang avoit coulé pour la cause de la liberté et
demandoit vengeance ? quel obstacle , enfin , avions
nous à surmouter ? et quelle force étoit pour cela
nécessaire ? -
· · · - · A a 2.
( 186 )
yIl n'y a donc pas de raison pour qne vous retardiez
"activité de ses fonctions ; et les circonstances les plus
Pr#santes en exigent aujourd'hui la plénitude.
1'outes vos défiances, toutes vos inquiétudes doivent
º calmer aujourd'hui , ou elle ne cesseront jamais.
Jamais les municipalités, les gardes nationales ne
ººº Plus précautionnées qu'elles ne le sont contre les
abus du pouvoir : si cependant vous craignez encore en
cette instaut l'influence de l'autorité royale, dans quel
tems la trouverez-vous salutaire ? etsi sa nullité actuelle
ºe Perpétue ; qu'elle forme de gouvernement irous est
destinée * seroit-il monarchique ? seroit-ce-là la cons
ºon que nous avons juré de maintenir ? J'ai fait
º# #ºrment sans scrupule, parce que le pouvoir lé
gislatif d'une part, et l'autorité royale de l'antre réu
ºssant toutes les branches du pouvoir exécutif m'ont
Paru une constitution libre et monarchique, que l'ex
Périence et les lumières de nos successeurs pourroient
Perfectionner. Mais si les corps intermédiaires dispo
soient seuls de la force publiqne, si le monarque étoit
sans pouvoir, je ne verrois plus dans cet ordre de
chºses , la constitution que j'ai juré de maintenir : en
vain vous m'avez dit que l'organisation de l'armée alloit
établir l'influence du monarque sur l'armée. Si c'est de
Votre aveu que cette influence est un instant suspendue,
expliquez-moi vos motifs, comment la liberté, la féli
cité publique et la constitution pourroient-elles se
ººncilier un instant avec l'indiscipline des troupes ?
Comment les insurrections, les désordres auxquels il
s'agit de pourvoir seront-ils réparés, si, comme je l'ai
Prºposé , tout acte d'insubordination dans l'armée de
terre et de mer, n'est jugé et puni conformément aux ordon
nances militaires ? Et lorsque la discipline se relâche ,
y a-t-il un instant à perdre pour la rétablir ? lorsqu'il
s'agit de repousser des brigants, d'empêcher des pilla
ges , des massacres , d'arrêter des séditions , y a-t-il
d'autres moyens que l'autorité des chefs, et l'obéissance
des troupes ? Quoi vous attendriez une dissertation et
les conclusions d'un orateur pour prononcer que les
soldats doivent obéir à ceux qui les commandent, et
ºeux-ci au monarque; que les gardes nationalcs sont
"
- - - ( 187 ) · · · · .
égalemen à ses ordres, et vous comptez sur vos lois,
provisoires pour le rétablissement de l'ordre et de la
tranquillité ! ah ! si nous en jouissons, s'il n'arrive pas
· de uouveaux malheurs, ce sera véritablement à la
bonté du caractère national qne nous en aurons l'obli
gation, et non à de telles dispositions. --- Mais ne
sentez-vous pas qu'elles sont inconséquentes dans toutes
les hypotheses, et qu'il vous étoit aussi facile d'affer
mir le gouvernement en le modifiant par la constitu
tion, qu'il est dangereux pour la constitution même
d'anéantir par elle toute l'action du gouvernement ?
Remarquez que nous sommes aujourd'hui dans la posi
tion d'un homme qui pendant qu'on lui bâtit une mai
son , détruit celle qu'il habite ; car, de votrè aveu ,
la constitutiou n'est pas faite, et tous les pouvoirs
sont dissous. Cependant il n'en est aucun dont nous
puissions être privés un instant sans péril; et aussi-tot
que le pouvoir législatif a été rendu à la nation , la
direction de celui-là suffisoit pour aligner tous les
autres, sans en anéantir aucun, sans en suspendre
même le mouvemeut. ,
( 189 ) -
- •
A R T I C L E P T E M I E R.
-
I.V.
- V I.
M E s s I E U R S ,
3°. Let blés ont déja payé par l'impot établi sur la
terre qui les produit une forte contribution ; et les
sels se trouvant déchargés tout-à-fait de la portion
considérable qu'ils supportoient dans la contribution
générale, il sera très-difficile, très-onéreux de la
rendre reversible sur toute autre denrée. -
M E s s 1 E u R s»
· ( 2e7 ) .
, présentans, sur l'administration, c'est par l'établisse
· ment des jurés qu'il pourra se défendre de tout excès .
d'autorité de la part de ceux qui le gouvernent.
Si, au contraire, le peuple exerçant, par ses repré
· sentans son droit législatif, se réserve une influence
· égale snr l'administration; s'il dirige aussi par ses
officiers l'emploi de la force armée; et qu'il garde
|
• '
enfin, par l'élection
principalle des juges
dans le pouvoir et des jurés,
judiciaire, une part
je vois entre les
Inains du peuple l'exercice effectifde tous les pouvoirs
publics, je n'y trouve plus d'équilibre, je crains qu'un
tel peuple ne soit plus occupé de ses droits que de ses
devoirs, qu'il ne s'accoutume plus facilement à com
mander qu'à obéir ; je crains que ses passions ne soient;
plus souvent que ses intérêts, la règle du gouverne
ment, et que la liberté pnblique et individuelle ne
soient compromis dans un tel ordre de choses.
Et, remarquez, messieurs, comment dans vos dé
crets constitutifs, prononcés, et dans ceux qui se pré
l# , plusieurs causes peuvent concourir à affoiblir ^
a considération et l'autorité des juges. Vous les avez
exclus pendant leur exercice des fonctions administra
· tives. Il est question de les rendre amovibles ou de les
| · soumettre annuellement à un scrutin d'épreuve. Quels
· hommes pourroient donc se dévouer à un état aussi
précaire, tandis qu'il seroit si essentiel de ne voir assis
sur les tribnnaux que les hommes les plus intègres et
· les plus éclairés ? - -
N o T E P R É L 1 M 1 N A 1 R E.
D d 2,
( 21o ) ,
nécessaire d'attendre, qu'on étoit divisé d'opinion dans .
le comité. ' ,
-
( 211 )
tribune, j'ai pensé que ce seroit inutilement †
l'attention de l'assemblée, qui ordonne, quand elle le
juge à propos, l'examen et la vérification des détails,
mais qui ne peut entendre que des observations et des
résultats.
, Je n'ignore pas que j'aurai des contradicteurs dans
l'assemblée et hors de l'assemblée ; mais, quand mes
opinions ne seroient pas appuyées par celles de plu
sieurs membres du comité, je crois que je n'en serois
pas moins obligé de les produire : ainsi, quel que
soit le succès de mon zèle, j'aurai rempli mon devoir
Ce 2o Avril 179o.
M A L o U E T.
M E s s I E U R s,
E e 2
- ( 218 5
A mesure que les prétentions des corps privilégiés
se développoient avec plus de force et d'avantage ,
J'influence de toute autorité qui leur étoit étrangère ,
s'effaçoit sensiblement , et le ministère du duc de choi
seuil fut la première époque de cette révolution , dont
ses progrès rapides n'ont pas peu contribué à celle qui
s'opere aujourd'hui.
L'état militaire avoit toujours eu en France une
préeminence d'opinion , il acquit alors une prépondé
rance effective; et ce que Louis XIV , le plus absolu
de nos rois , avoit soigneusement évité, ce que la no
blesse de son tems auroit peut-etre dédaigné, l'inva
sion de tous les pouvoirs, de toutes les places d'admi
nistration et magistratures supérieures, et ensuite de
tous les emplois militaires, s'est exécutée de nos jours,
et étoit devenue le partage d'une seule classe de ci
toyens. -
Org
( 223 )
On conçoit en effet que, dans l'administration des
ports, tout est relatif aux vaisseaux : la somme des ap
provisionnemens nécessaires pour les entretenir et les
armer, le nombre des officiers, des ouvriers, des ad
ministrateurs , l'entretien des magasins, des atteliers,
des employés de toute espèce, les vivres, les hopi
taux , tout doit être en proportion avec le nombre
des vaisseaux et le service auquel ils sont destinés ; ou ,
si cette proportion est violée, si les frais surpassent les
produits , il est constant qu'il y a une faute de combi
naison et de régime. -
s E C O N D E P A R T I E.
· LE tems est arrivé où il faut convertir les paroles
en effets , où des comptes rigoureux seront exigés des
administrateurs, où l'on »e pourra plus se tromper .
impunément sur les principes et sur les conséquences,
où enfin les ordonnances et les réglemens d'administra
tion seront plus immuables que les ministres.
Plus , de quarante ordonnances depuis trente ans ,
plus de six cents décisions qui les commettent ou qui
y dérogent, composent aujourd'hui le code de la
iIlar'1I18 .
3,ir
99vo
de Sa , pour les officiers de Marine, soit à rai
963. -
à . . . , . . . . . . . . 16,718,254 liv.
l'entrctic n , le renouvellement et -
#$ #Si#
' | ( 251 )
· Desquelles il faut déduire la dépense etrangère à la
marine, et acquittée par ce département, qui monte,
en y comprenant I2,ooo liv. pour J'entretien des
phares d'Ouessan, à 1,897,898 liv. ; ce qui réduiroit la
dépense effective de la marine à 28,Io2, Io2 liv. Un
fonds de supplément à employer en approvisionne
mens de réserve pour les cas de guerre, a été estimé à
2oo,ooo liv. Total des fonds ordinaires pour la ma
rine 32,ooo,ooo.
Nous ne diminuons point de cette somme celle des
réformes et économies que nous avons indiquées, parce
qu'un arrêté définitif ne peut être que le résultat
d'une constitution complette civile et militaire. Le
comité a cru devôir se borner à en présenter les
principes , présumant que si l'assemblée les adopte
tels qu'ils sont exposés dans ce projet de décret, le
travail subséquent du ministre de la marine rem
plira vos intentions.
Résumant donc les recherches et les observations
dont nous venons de vous rendre compte, nous trou
vons que depuis 1784 jusqu'en 1789, la dépense réu
nie du département de la marine et des colonies a
été , année commune, de 6,3oo,ooo liv., qu'il ne
nous a pas été possible de distinguer exactement dans
chaque année ce qui appartient dans cette dépense
à la marine proprement dite, et aux colonies ; que
cette division très-nécessaire n'est bien déterminée
que l'année dernière ; qu'il étoit dû au premier jan
vier 179o , sur les exercices antérieurs, 49,923,345 l.
La reddition des comptes arriérés de onze années et
l'excès des dépenses en ont fait rechercher les causes ; .
celles à la décharge de l'administration sont , qu'à
aucune époque de ce siècle, et dans aucun intervalle
de paix , la marine n'avoit été entretenue ni pour les
armemens, ni pour les constructions, dans une plus
grande activité ; que tous les bâtimens qui composent
la fiotte sont en état de tenir la mer ; que les maga
sins , à l'exception de ceux de l'artillerie, qui ne
' º'º : x-: - -
( 252 )
sont pas complets (1), sont approvisionnés pour une
campagne ; que toutes les marchandises et munitions
navales ont augmenté dans l'espace de dix ans , de
quinze à dix-huit pour cent. Mais, en examinant le
régime §l'et toutes les variations qu'il a su
bies, nous avons trouvé que la division d'autorité et d in
fluence sur les dépenses, la séparation marquée entre
la direction qui les détermine et la comptabilité qui
les expose , annulloient la responsabilité ; que la mul
tiplication des places et des agens, celle des formes
illusoires , des écritures surabondantes , nuisoient à
l'ordre ct à l'économie ; que les consommations n'a
voient pas été réduites à des règles précises ; que les
frais de toute espèce s'étoient accrus par-delà les pro
portions raisonnables ; que le retard dans les paiemens
avoit contribué au renchérissement dans les marchan
dises ; que le nombre des officiers militaires et des
agens de l'administration étoit trop considérable ; qu'un
régime plus simple et rapproché de celui de 1689, de
voit être invariablement établi.
Considérant enfin i'administration supérieure, nous
avons trouvé qu'elle étoit anciennement attribuée à la
charge de grand-amiral , qui avoit la sur - intendance
des mers et des arsenaux ; que l'inconvénient sensible
d'un ministère inamovible a fait réunir aux fonctions
du secrétaire d'état toute la partie active de ce dépar
tement ; qu'il n'est resté au grand-Amiral que des ex
péditions en commandement, qu'une jurisdiction con
tentieuse , exercée par ses officiers, et des droits utiles
perçus à son profit ; que de telles attributions d'une
dignité militaire, paroissent inconciliables avec la cons
titution ; qu'elle peut être utilement remplacée, quant
allX. expéditions en commandement , par un conseil
- ſ%
A R T 1 c L E P R É M I E R.
' I I. (
#
( 255 )
tion, seront confiées à un conseil d'amirauté , dont
les membres seront nommés par le roi.
V I I I,
l .
| I X. .
Le ministre du département sera seul chargé et
responsable de l'expédition des ordres d'armement ,
approvisonnement , travaux , et de ceux relatifs aux
opérations de guerre. |. , r
- · X I.
l
x v.
Les dépenses de la marine seront vérifiées et arrê
tées chaque année par les commissaires du conseil
d'amirauté, et par tels autres commissaires que le
roi jugera à propos de leur adjoindre , l'assemblée
nationale se réservant à prononcer sur la forme dans
· laquelle seront rendus les comptes définitifs de tous
les départemens.
| x v I.
Tous les emplois de l'administration des ports,
dont les fonctions ne sont pas évidemment utiles ,
seront supprimés , et le nombre des agens en tous
genres sera successivement réduit à ce qui est né
cessaire. . -
' - - . X V I I. .
A R T 1 c L z P R E M I E R.
- I I. ,
à l'autre.
V I I.
M E S S I E U R s,
151,1oo l.
Cette dépense a pour objet les emménagemens
intérieurs, cloisonnages et distributions ; les répara
tions de vitrerie , serrurerie , peinture etc. Il n'est
pas inutile d'observer qu'en prenant pour base les
sommes ci-devant indiquées, on ne doit point les
regarder comme fixes et invariables; elles sont cer
tainement susceptibles de réduction ou d'extention ,
suivant que la visite exacte qui précède l'armement
d'un vaisseau, fait reconnoître le plus ou le moins
de nécessité de ces réparations , qui dépendent elles
mêmes de l'âge des bàtimens, du nombre de campa
gnes plus ou moins fréquentes , plus ou moins ré
centes qu'il a faites. Je présume donc que, dans cette
évaluation , on a , d'un côté, consulté l'expérience,
et de l'autre cherché le moyen de ne pas rester au
dessous d'une dépense que sa nature inévitablement
variable , ne permet pas de fixer avec une extrême
précision. -
II ---- de 74 canon - -- -
187 77 6o5 462 66 4,443 I, IOO 552 | 286 7,777
| 3 ººgººº Pºrt du º 33 I 2. Io8 66 I2, 48o 136 78 | ;r | 975
2 Gabares...................... | r4 4 2O C 4 8Q O ^- I8 IO 158
489 I6, I 55
#,
( 262 )
Le premier sous le titre de réparations à l'arme
ment , monte à 15o, 1oo l. -
Total · · · · · · · · · · · · .. 673,933 l
L'état adressé par le ministre présente , pour cet
article , une somme de 818,1ooo livres , ce qui me
fait présumer qu'on a compris dans ce chapitre un
mois de solde entière pour le journalier , au lieu de
( 265 )
la demi-solde seulement qu'il étoit autrefois d'usage
d'allouer en pareil cas. Peut-être a-t-on prévu que les
circonstances actuelles pourroient faire naître des
difficultés ou donner lieu à des prétentions extraordi
maires , auxquelles il étoit prudent de se mettre en
état de pourvoir provisoirement , par le moyen d'un
fonds disponible au besoin.
Le troisième article , ayant pour titre : Dépéris
sement de la mâture, des agrès , voiles , poulies, fu
tailles , etc. , s'élève , pour les 42 bâtimens, à
145,o32 livres par mois. Il me paroît, ainsi que
plusieurs de ceux qui le suivent, susceptible des obser
vations que j'ai faites au premier article ; c'est-à-dire
qu'il est physiquement impossible de déterminer avec
une précision mathématique la mesure de cette con
sommation pour chaque mois. Il est aisé d'appercevoir
qu'elle est plus marquée dans les derniers que dans
les premiers mois d'une campagne ; que des combats
et des coups de vent ont une grande influence sur
ce dépérissement. Il a donc fallu encore , à cet égard ,
substituer les leçons de l'expérience , à l'instruction
qu'aucune méthode sûre n'auroit pu procurer , et fixer
spéculativement une dépense que nulle prévoyance
ne peut calculer justement d'avance. -
©. ſ"
Page 27o.
ETAT des frais d'armement de I4 Vaiſſeaux, I4 Frégates, 4 Corvettes, 6 Aviſos, 2 Flûtes
& 2 Gabarres, dont l'équipement vient d'être ordonné par SA MAJESTE. E - I E # : º, -"
N O M S D E S M A T I É R E S. - #| -
14 V A l S S E AU X. 14 F R É/, G A T E S. - -
V A I S S E A U X. D É P E N S E P R É A L A B L E
Le Majestueux . . . I I C CalIlOIlS .
ROCHEFORT. * L'Orion.
tLe . . .. .. .. ..
Générenx de la mâture , des agrès , voiles, pou- -
A.
- lies, futailles , . . . . . . . . . . 6,8oo 12,8oo 66,ooo 1o,5oo 31,9oo 5,ooo 6,9oo 22932 2,2oo. 145,o32.
| 4 Vaisseaux Dépérissement<(du doublage en cuivre, estimé au tier
F R É G ATE S. de la valeur pour un an, et consé
quemment au 36me pour un mois. J. , 72O 2,53o 1 1,946 2,2 458 1, 152 I , 2OO 1 , 242 , 5o, 2 5,
B R E ST . . . . La Cibelle . . . . . " | " 2 ) 3277 7, 2 3 124 4 9397
L'ORIENT . . 4 3 # Proserpine. . . 3Po . 18. | Journées
LUranie . . . . . .
d'hôpitaux, plus value de la viande fraîche , #
et autres dépenses imprévues. - - - - - - - - - - - | 3,5oo 3,2oo 26,4oo 4,5oo 13,75o 2,832 3,96o 75o. 5oo, 61,392.
- #†| | | | : Consommations journalières de diverses munitions et $ - -
La Danaé. . . . , . marchandises. . . . . , . . . . . • • • . . . . . . # 2, 1oo 3,584 18,326 2,748. 9,163 3, 164 2,4oo 542. 418. 42,445.
# RE ST . . . . 8 §§
La Fine. . . . . . . - Tables ( du #pita • •
: · · · · · · · · · · · · · · #
• 1,35o 2,7oo 1 4,85o 3,6oo 13,2oo 3,36o 5,o4o 1,38o. 1,38o. 46,86o.
| |'* †, ' * ? .* °.) Port. du 12.
La Surveillante. de l'Etat-Major. . . . . . . . - . . . . . #
| 1,7
37 IC 2 ,77
r7OO 14,85o
) 2,7oo 8,o1o
»9 ° 2,52o
2 3.24
224O 1,26o
2-ºv-' - 1,o8o
} -
38
90,97C.
L †º
L'Amphitrite . . . . Subsistance en argent des éleves et volontaires. . .
- - - - # 27o 42o 2,31o |
36o 1,32o 36o 324
•)
1o8. 1o8. 5,58o.
ROCHEFORT . 3 # L'embuscade
: - - -
Appointemens des aumôniers et ferremens des chirur- |.
glens. - • • • • • • • • • • • • • - - - C - c - < > 1o3 186 946 2O I 7o4 228 33o 1 1 2. 1o8.
-
2,918.
La Capricieuse . . . ! Solde des équipages . . - . - . . . .. • • • • • • • . # 17,o74 27,768 $o,361 16,9o2 52,25o 1o,o8o 1o,974 3,612. 3,234. 272,255.
1 4 Fregates. Subsistance des équipages . • • • . . . - . • • • • • 27,o26 43,713 198,47o 24,877 76,o12 1o,2 1o 13,363 6,7o6. 5,374- 4o5,761 .
C O R V E T T E S. Traitement
mois , à • des
• • •officiers
• • •| - généraux. ,. évalué
• • • ,pour
. . .un. ## | » »
o o ° o • D>
-
2X
-
B R E ST 3 La Fauvette. . . . . -
º !
de Cas- 61,653 l, 1o1,6o1 l. 484,459 l. 68,665 l. 214,667 I. | 38,9o6 1. 47,731 l. 18,644 l. 14,852 l. | I,o67,845 l.
4 Corvettes- - - -
- S O M M A T R E
E
A V IS O S.
La Levrette LEs DÉPENsEs coURANTEs détaillées ci-dessus , montent, pour un mois ordinaire , à . · · · 1,o67,846
- - - - - - ->
liv,
Le Papillon. . . . . - , 9 r / X • -
6 )Le § • • • • • | A ajouter pour la dépense préalable, à payer une fois seulement · · · · · · · · · · · · · · _9º°
le Cerf . . · · · . • i T o T A L de la dépense du premier mois . . - . - . - 2,o36,o45 l.
(# Serin . . . . . - -
B R EST . . L'Espiegle . . . . . | A -
F L U T E S. | -
Nota Il sera nécessaire de donner sur cette somme de 2,o36,o45 liv. celle de 5oo,ooo liv. en espèce
pece pour
p la dépense des
Le Marsouin . . . . : · conduite et solde des équipages et appointemens des officiers embarqués.
* ) La Normande. . . . - A
G A B A R R E S. LA L U z E R N E.
L'ORIENT . . 1 L'Espérance. . . . .
ROCHEFORT. 1 La Truite. . . . . .
2 Gabares.
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( 271 ) -
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M É M O I R E
A consulter chez les Nations étrangères,
par M. MA Lover.
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