L’'EDUCATION DE BASE
Un chiot de type bull doit ab-
solument étre éduqué dés les
tout premiers jours : on ne
peut pas se permettre d’at-
tendre qu'il grandisse en s'at-
tendrissant sur ses tentatives
d'intimidation.
Si on ne le corrige pas tout
de suite, en effet, le chiot se
persuade qu'il se ouve dans
une meute de « mollassons »
absolument incapables de la
moindre directive : aussi, dés
quwil le pourra, il cherchera &
prendre le commandement,
de gré ou de force.
Ce désir de commander est
tout & fit naturel chez un
chien, animal social par ex-
cellence ; on le retrouve done
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chez des chiens de toutes
tailles et de toutes races,
Seulement, si un Yorkshi
décide de commander, on
risque tout au plus une bonne
crise de fou rire. S’il s’agit
d'un chien de grande taille
mais plutét soumis, une répri-
mande sévére devrait suffire &
le remetire a sa pl
c’est un Amstaff... les
choses sont un peu moins
simples.
D'abord, il s*agit d'un
chien difficile 4 soumettre
une fois adulte, Ensuite, le
comportement fanfaron d'un
chiot de 6 mois qui grogne
aprés vous pour vous tester
{sans aucune intention de
mordre, par ailleurs) a de quoi
intimider les moins coura-
geux et les moins experts en
psychologie canine. Enfin,
dés instant of le chien aura
vu son maitre se défier de lui,
il s’estimera tout de bon le
chef de famille incontesté !
Les ordres « Non ! »
et « Jamais ! »
Les deux premiers ordres que
le chiot doit connaitre sont
« Noa!» et «Jamais ! », On se
servira du « Non ! » pour inter-
rompre une action indésirable &
un moment précis mais per-
mise & d'autres moments
(comme ronger une chaussure).
« Jamais | » est réservé
(avec un ton encore plus caté-
gorique) aux actions inter-
dites, celles que le chien ne
doit jamais faire (par
exemple, gronder si on touche
a son écuelle).Les gestes de
soumission
Altention : chez de nombreuses
races, les chiots expriment leur
soumission au maitre par des
attitudes corporelles (la plus
fréquente est le renversement
sur le dos, ventre offert).
L’Amstaff accomplit rare-
ment de tels gestes. Rappe-
lons qu’il descend de chiens
de combat ayant subi une sé-
lection de nature & inhiber
leur instinct de soumission.
Qn ne souhaitait pas alors
des animaux prétendant jauger
les réserves de leur adversaire,
tels le loup et la grande majo-
rité des chiens ; le but était, a
inverse, d'exaverber Pantago-
nisme, de facon que les chiens
ne se soumettent jamais 4 leur
adversaire, mais s’acharnent &
se battre jusqu’a la mort.
Dans une certaine mesure,
l’Amstaff se ressent encore de
ces expériences contre nature,
‘C'est aujourd'hui un chien
doux et docile mais dont les
génes portent toujours des
traces de ses ancétres. C'est
pourquoi les gestes de soumis-
sion du chiot Amstaff sont plus
iserets que ceux des autres
chiots ; le plus souvent, il se
contente de donner Ia patte
(fréquemment en la retenant et
en répétant le geste plusieurs
fois) ou de cogner san museau
8 petits coups contre le bras ou
le visage de son maitre, s‘ils
sont a sa portée,
lest tres important d'ap-
prendre A reconnaitre ces
gestes, qui signifient : « D”
cord, je m’en remets @ ton au-
torité » ; lorsque le chiot les
accomplit, en effet, son
maitre doit absolument cesser
toute punition, méme psycho-
logique. Persister apres cette
reddition serait percu par le
chiot comme un aete cruel et
incompréhensible, et jamais
un chiot ne fera confiance &
un maitre qui bafoue les
régles élémentaires de la
bienséance canine.
La bienséance canine
Un point trés important dans
l'édueation du chiot concerne
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la discipline « de l’estomae » :
il doit comprendre dés les pre-
miers moments qu'il a droit &
sa gamelle & heures fixes et
qu'il ne doit pas quémand
en dehors des repas. Malheu-
reusement, ce sont souvent
les maitres qui prennent plai-
sir A « gater » leur chien :
cette habitude est dangereuse,
ear un Amstaff obése est un
‘Amstaff malade ou qui le de-
viendra,
Vapprentissage
de la propreté
A peine arrivé A Ja maison,
ou juste aprés manger, le
chiol fera ses besoins, Si on a
pensé a étaler dans un coin
des feuilles de papier journal
(ou mieux : des couches pour
bébé), il les choisira peut-étre
pour se saulager. S'il salit
ailleurs, on feindra, unique-
ment les premiers jours,
Wignorer le probleme. On se
contentera de nettoyer sitdt le
chiot hors des liewx, et on va-
porisera a l"endroit du « mé-
fait » un désodorisant spéci-
fique (disponible dans toutes
les bonnes animaleries).Aprés le premier jour
lorsque le stress de Varrivée
est retombé, le chiot doit
commencer & apprendre la
propreté, Sil fait ses besoin
au mauvais endroit, reprenez-
le d'un « Non ! » sévere, mais
seulement si vous le prenez
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sur le fait. Si le constat a liew
méme une minute apres, il est
trop lard ; le chiot ne peut re-
lier cet acte déja « lointain »
pour lui & la colére du maitre.
Si vous arrivez quand tout est
consommé, i] faut toujours
nettoyer hors de la présence
du chien et désodoriser I*en-
droit
Le chiot revient volontiers
se soulager 12 ot il sent
Podeur de ses besoins : on
peut done lui « suggérer » un
coin-toilettes précis en glis-
sant du papier journal impré-
gné de son urine entre des
feuilles propres.
Lorsque le chiot salit au
« bon endroit », félicitez-le
généreusement et jouez avec
lui. Le récompenser aprés une
action correcte est bien plus
important que le punir apres
ume erreur,