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Le Livre bleu - I - Du discours social: La population est du bétail...
Le Livre bleu - I - Du discours social: La population est du bétail...
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Le Livre bleu - I - Du discours social: La population est du bétail...

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About this ebook

La caste dirigeante, ou Barons de la Finance, a assurément encore et toujours des projets pour ce bétail « humain » : les castes dirigées [populations ou plèbe]. Parmi ceux-ci, à ses yeux déterminants, sont l’abrutissement de masse et l'uniformisation d’une société composée d’individus atomisés à égocentrisme morbide, dépourvue de tout idéal, dénuée de toute cause noble, privée de toute haute valeur, bref d’humanité. Celle-ci est néanmoins très soucieuse de l’apologie du symbolisme [Liberté, Démocratie, Egalité, Justice, Droit, etc.] érigée en dogme.
C’est afin de limiter une trop forte désagrégation du corps social et la destruction de toute capacité d’autorégulation de la vie en société que les théoriciens et les stratèges de la caste des « Elus » [les Seigneurs de l’Economie et de la Finance] s’accordent à annoncer une nouvelle ère dans laquelle les rapports socioéconomiques, culturels et mentaux qu’ils soient individuels ou collectifs seraient profondément régulés. Pour cela, un arsenal de moyens, de procédés, de méthodes, de techniques sont mis en œuvre et continuellement améliorés : médias [audio-visuels, littérature, presse, etc.], Education laïco-publique [instruction, enseignement], Législation [lois], etc.
L’aube de ce XXIe siècle est celle de l’ère du droit, des règles, des prescriptions émanant de l'autorité souveraine, la Financratie pour tous les plébéiens avec l'obligation de s'y soumettre sous peine de sanctions.
LanguageFrançais
Release dateAug 20, 2014
ISBN9782322028740
Le Livre bleu - I - Du discours social: La population est du bétail...
Author

Nas E. Boutammina

L'auteur, de formation scientifique, a écrit des dizaines d'ouvrages dans les domaines des Sciences humaines (Histoire, Sociologie, etc.), de la Théologie, de la Biologie, etc. Ces écrits éclairent certaines zones d'ombres qui sont nombreuses et mettent en lumière une version différente de celle qui est communément admise car imposée. Enfin, l'auteur enrichit les champs des connaissances par l'innovation d'un ensemble de postulats, de concepts, d'idées. Par exemple, la Collection Néo-anthropologie (Anthropologie de l'Islam) est une manière d'inaugurer une approche de la Préhistoire, de l'Archéologie, de l'Anthropologie, de la Linguistique, etc. L'auteur introduit des notions nouvelles, des modèles originaux, des données inédites.

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    Le Livre bleu - I - Du discours social - Nas E. Boutammina

    «[…] Tous les humains aspirent au pouvoir et à l’autorité : c’est dans leur nature. Rares sont ceux qui ne rêvent pas de devenir despotes à la moindre occasion, et bien plus rares encore sont ceux qui sont prêts à sacrifier les intérêts personnels au bien-être commun !

    Les Humains sont des fauves féroces. Nous les avons apprivoisés et dirigés de manière imperceptible […]».

    Ean Rad, « Satan, le Maître du monde »

    Sommaire

    Introduction

    I - Situation globale

    1 - Terminologie - Mots usités dans cet ouvrage

    a - Plèbetail

    b - Bourgeasite

    c - Parasiche

    CLASSIFICATION DES GROUPES SOCIAUX CONTEMPORAINS

    d - Filoutique

    e - Filouticien - Filouticard

    f - Financratie

    2 - Le plèbetail et le bourgeasite - le rapport au monde

    a - Comment le bourgeasite considère le plèbetail

    b - Plèbetail et plèbetailisation

    c - Le concept de plèbetail

    d - La conscience du plèbetail ?

    3 - L’activité professionnelle du plèbetail et le profit du bourgeasite

    a - L'utilisation de l’activité du plèbetail

    b - Soumission et discipline du plèbetail

    c - Sociétés et plèbetail « sauvages »

    d - Assujettissement du plèbetail

    e - Les types de relations entre les bourgeasites et le plèbetail

    f - Serviteurs plèbetailiens et dieux bourgeasites

    g - Aliénation du plèbetail

    h - Origine et étapes

    i - Environnement et plèbetail

    j - Plèbetail et évolution socioéconomique

    4 - La Filoutique - Art de gouverner le plèbetail

    a - Le filoutique comme défi à la raison

    b - Les formes classiques du discours de la Filoutique

    c - La dialectique de la Filoutique

    d - Supprimer la Filoutique bras séculier du bourgeasisme

    e - La Filoutique au service de l’Etat

    f - La Filoutique, sa création, son rôle

    5 - Le filouticien ou filouticard

    a - Les tactiques du filouticien

    b - Esprit du filouticien

    c - Le fatum filouticien

    6 - Qu’est-ce que le Gouvernement ?

    a - Le mythe des débats publics

    b - Opinion publique

    c - Le Gouvernement, l’Etat : entité inconnue

    d - Artifice du gouvernement

    e - Signification philosophique du gouvernement

    f - Gouvernement : un terme ambigu

    g - Les pouvoirs du bourgeasisme

    · Les relations avec le plèbetail

    h - Scènes de théâtre : Parlement, Congrès, chambre des Lords…

    i - Les modalités d'exercice de la bourgeasite

    · La voix des bourgeasites : le filouticard parlementaire ou d’assemblée

    7 - Partis filoutiques

    a - Régimes filoutiques et réalités sociales

    · Structures sociales et mentales de la collectivité

    b - Régime autoritaire bourgeasite

    II - Symboles fondateurs du Bourgeasisme : Démocratie, Liberté, Justice, Egalité, Droit

    1 - Démocratie

    a - Définition officielle et officieuse

    2 - Liberté

    a - Définition officielle et officieuse

    b - Panorama de la liberté

    3 - Justice

    a - Définition officielle et officieuse

    4 - Egalité

    a - Définition officielle et officieuse

    b - Convention ou croyance en l’Egalité ?

    c - Le mythe de l’Egalité

    5 - Droit

    a - Définition officielle et officieuse

    6 - Vote - Suffrage

    a - Définition officielle et officieuse

    b - Le concept univoque du vote, du suffrage universel

    c- Suffrage : technique mentale

    III - Système de gouvernement - Régime filoutique

    1 - L’Argent socle de la Constitution

    a - La Financratie

    · Définition concise

    · Principes de la Financratie

    - Le bien et la vérité inconnus de la Financratie

    - Un pouvoir immuable et sans contestation

    - Les formes et les moyens de la Financratie

    · Financratie : tyrannie et absolutisme

    - La Financratie filoutique

    b - L’Ecocratie

    · Définition concise

    · Principe de l’Ecocratie

    · La philosophie de l’Ecocratie

    c - Crédit - Taux d’intérêt - Usure

    · Notion de Crédit

    · La notion de nuisances sociales du crédit

    · Le substrat du crédit

    · Intérêt - Usure

    - L’Intérêt

    - L’Usure

    ° L’institution de l’usure

    ° Justifications de l’usure ?

    d - La Banque - Contrôle de la Finance

    · Historique succinct

    · La banque : entreprise privée

    · La Banque centrale

    · Banque centrale et l'État

    - Le trafic de l’argent

    - Un peu d’histoire

    · Quelques financrates fondateurs de la Banque de France

    - J.-F. Perregaux

    - J.P. Benjamin Delessert

    - La famille Mallet

    ° Affairisme, Opportunisme et Arrivisme financratiques

    ° Investir sur la Révolution

    ° La Banque de « France »

    ° Barons de la Financratie

    - J.-B. Le Couteulx de Canteleu

    - Jacques-Rose Récamier

    · Discours sur la banque

    - Activité et réactivité de la Banque

    - Le contrat banquier ou contrat financratique

    - L’antidémocratisme bancaire ou servitude bancaire

    e - Les Impôts - L’Imposition

    · L'art de l’imposition

    · Objectifs et instruments de la Filoutique des impôts

    · Le dosage nécessaire de l’imposition

    f - Cour des comptes

    g - Paupérisation - Inégalité sociale

    · Définitions succinctes

    · Paupérisation notions

    - Une atteinte grave contre le plèbetail

    · Inégalité sociale

    2 - La famille

    a - Le noumène familial

    b - Famille dans la tradition classique

    3 - L’Enseignement - L’Education nationale

    a - Enseignement : définition concise

    b - Homogénéisation éducative du plèbetail

    · Privilèges et passe-droits

    c - Le pouvoir de l’Enseignement élitiste

    d - Programmes de l’utopie de l’Enseignement laïco-public

    4 - Culture de masse - Culture de la futilité Abrutissement du plèbetail

    a - Médias : manipulations et crédulité du plèbetail

    · Qui détient les moyens de communication tient le monde

    - Divertissement : art et stratégie

    - L’instrumentalisation de la peur

    b - Perversions des médias

    c - Médias et psychanalyse

    d - Abrutissement du plèbetail

    e - La perspective dévastatrice des médias

    5 - Le plèbetail est-il animal ? Mythe ou réalité ?

    a - Plèbetailisation fardeau sémantique

    · Ambiguïté du plèbetail

    Conclusion

    Index alphabétique

    Table des matières

    Introduction

    L’époque contemporaine, plus qu’aucune autre époque est celle d’une ère, celle de la Finance, de l’Economie et d’un support qui leur permet d’asseoir et d’entériner leur puissance et leur autorité : la masse populaire ou plèbe. Cette dernière pense qu’elle ne détient aucun pouvoir que ce soit au niveau politique, économique ou financier. Bien entendu, elle se plie pour subir tous les maux que connaissent les sociétés modernes. Dans ce sens, et en donnant une connotation péjorative à l’expression « plèbe » qui assimile les notions de « masse » et de « foule » condamnables car aveugles. Elles sont soumises aux impulsions irrationnelles de leurs meneurs. La plèbe impulsive et déraisonnable serait-elle, toute entière tournée vers son annihilation et, pareil à un être collectif, elle fait perdre aux individus qui la constituent jusqu’à la conscience de leur propre identité, de leur propre humanité.

    Pour la caste dirigeante ou Seigneurs de la Finance, la plèbe est assimilée à du bétail dont l’unique objectif est de les servir et de leur permettre de faire des profits. L’époque de la lutte des classes, du prolétariat, de la société capitaliste sont, par l’ambiguïté même que ces termes instaurent, dénaturent l’idée qui est : la société humaine perd-elle toute sa spécificité ? Est-elle réellement un troupeau hétéroclite de bestiaux ou est-elle si bouleversée par le système de la caste des « Elus » qu’elle se considère comme telle ?

    La quête effrénée du profit ne se limite à aucun domaine, ni à aucune idéologie¹.

    Quoi qu’il en soit, la société humaine, telle qu’elle se conçoit, souligne un ordre social métaphysique permanent et concret qui n’a rien de commun avec les vues qui guident les « Réformateurs » dans leur construction conceptuelle d’un monde nouveau à leur image.

    L’avènement d’un individualisme morbide et apologétique dissout lentement l’ordre social dans ce qu’il renferme de collectif et d’organique, d’humain dirons-nous. Pour les théoriciens de la caste dirigeante, l’individu issu de la plèbe doit nécessairement l’emporter sur le groupe [société d’humains], car l’individualisme crée la compétition [darwinisme social], et celle-ci engendre l’envie qui à son tour crée le besoin ; naturellement, ce dernier doit être assouvi par la consommation qui, fatalement, génère des profits. La boucle est bouclée et la plèbe est emprisonnée dans ce cercle infernal et immuable.

    La plèbe apparait par conséquent comme une mécanique ajustée et bien maîtrisée dans laquelle chacun de ses éléments dépend jusque dans sa moindre partie de son existence de tous les autres. La plèbe est une superstructure ou hyperstructure sociale qui ne se construit finalement que sur sa désintégration continuelle. En conséquence, sur le triomphe d’un individualisme incontrôlable. Ces mêmes théoriciens, stratèges et experts conjecturent sur le moment où la plèbe [des milliards d’individus] ne conservera plus aucun rapport social et serait atomisée sous la haute surveillance d’un État mondial tout-puissant à la solde de la Finance. À ce stade, la société de la plèbe caractérise actuellement parfaitement cet agrégat d’individus isolés, incapables de raisonner sur un quelconque projet de société, impuissants également à s’administrer eux-mêmes et prêts à s'enflammer pour des partis ou des courants aux théories les plus farfelues, aux doctrines les plus contestables, aux systèmes les plus saugrenus.

    Inspirer un zèle ardent, une admiration très vive ou un goût exalté pour le symbolisme comme la Démocratie, la Liberté, le Droit, l’Egalité, la Justice, etc., voilà une source d’inspiration illimitée pour la caste dirigeante qui nourrit, ainsi, la plèbe crédule et dépourvue de sens critique. Des traditions machiavéliques et quasi organiques analogues à celles-ci jalonnent les évènements et le cours de l’Histoire de l’Humanité.

    Ne fait-on pas de l’enseignement de l’histoire l’apologie évènementielle de la caste dirigeante ?

    La société humaine est constituée comme un système organique, sa désagrégation ne peut laisser place qu’à un individualisme désordonné lâchant cours à l’instinct, c’est à dire ce mouvement intérieur qui pousse un individu à exécuter des actes adaptés à un but dont il n'a pas conscience. Ce comportement est celui de l’animal. Il convient, enfin, de remarquer combien la caste dirigeante a façonné la notion de population ou plèbe ou encore société de masse.


    ¹ Dans cette étude, divers thématiques n’ont pas été traités et qui sont sous la férule inconditionnelle des Seigneurs de la Finance et de l’Economie : immobilier, santé, agro-alimentaire [productivité], environnement, loisirs, tourisme, etc.

    I - Situation globale

    1 - Terminologie - Mots usités dans cet ouvrage

    Pourquoi cette terminologie? Cet ensemble de termes est conçut pour, d’une part, bien appréhender l’essentiel de cet ouvrage qui traite des divers aspects sociaux humains ; d’autre part, la méthode suivie ici est d'atteindre une objectivité fondée sur des notions épistémologiques² historiques du schéma classique telles que celles de la société de l’ère industrielle, la lutte des classes, le prolétariat, la lutte ouvrière, le capitalisme, la société capitaliste, etc. Certes, dans le fond, la problématique demeure toujours d’actualité, mais celle-ci a pris un aspect bien différent dans la forme mais qui demeure inchangé dans le fond. Par exemple, la société, l’ouvrier et ses conditions d’existence et de travail au XIXe siècle n’ont plus aucune similitude avec ceux du salarié vivant au XXIe siècle.

    a - Plèbetail

    Nom masculin, le terme plèbetail résulte des mots plèbe et bétail -plèbe & bétail-. Dans l'Antiquité, à Rome, la plèbe définit la classe sociale la plus basse. Péjorativement, la plèbe est la populace, le petit peuple, la masse populaire. Le bétail caractérise l’ensemble d'animaux d'élevage de ferme -bovin, ovin, caprin, volaille, etc.-. L’expression « traiter comme du bétail » signifie traiter « sans humanité ».

    b - Bourgeasite

    Nom masculin, le terme « bourgeasite » provient des mots bourgeois et parasite-bourge[ois] & [par]asite-. Le bourgeois définit un membre de la bourgeoisie. La bourgeoisie caractérise l’ensemble des bourgeois, de la classe riche, détentrice de la finance, des moyens de production, de gestion et de contrôle de la société [politique, économie, culture, social, etc.]. D’un point de vue général, le parasite caractérise l’inutile et l’importun. Par extension, le parasite désigne un être vivant [animal ou végétal] se nourrissant aux dépens de l'organisme vivant qui l'abrite. Le parasite est une personne oisive qui se fait entretenir par la société ou par d'autres personnes.

    Le mot parasite définit, ici, le bourgeois qui vit et qui existe au détriment du peuple, la plèbe, la populace, la population, la masse populaire : le plèbetail.

    Bourgeasisme. Dénomination générique de la doctrine, de la philosophie, de l’état d’esprit et de la sensibilité du système éducatif et existentiel de la bourgeoisie.

    c - Parasiche

    Nom masculin, le terme « parasiche » provient des mots parasite et riche-paras[ite] & [r]iche-. D’un point de vue général, le parasite caractérise l’inutile et l’importun. Le parasite désigne un être vivant [animal ou végétal] se nourrissant aux dépens de l'organisme vivant qui l'abrite. Le parasite est une personne oisive qui se fait entretenir par la société ou par d'autres personnes.

    Le mot parasite définit, ici, le riche qui vit et qui existe au détriment du peuple, la plèbe, la populace, la population, la masse populaire.

    Le riche est une personne qui possède une grosse fortune ; celui dont la situation financière est prospère [« parvenu » à détenir des moyens de production].

    Le parasiche provient du groupe social du plèbetail dont il est issu mais il n’appartient pas à la classe du bourgeasite. Le parasiche peut être intronisé dans le bourgeasisme par confluence d’intérêt [mariage d’intérêt, actionnariat, collaboration, association de capitaux, etc.]. Ainsi, le parasiche s’embourgeasite, c’est à dire adopte les manières, les habitudes, les préjugés de la vie bourgeasite. Parfois, avec le temps, de l’assiduité, de très bonnes relations et un ensemble de comportements propres à la société bourgeasite [règles de vie, modèles de conduite, projets communs, etc.], c’est à dire plus ou moins imposé par celle-ci à ses membres.

    CLASSIFICATION DES GROUPES SOCIAUX CONTEMPORAINS

    CLASSIFICATION DE LA SOCIETE HUMAINE

    d - Filoutique

    Nom féminin, le terme « filoutique » provient des mots filou et de politique -filou & [poli]tique-. Un filou est celui qui vit du vol, de l'exploitation des autres ; c’est un tricheur adroit.

    Le politique est une personne s'occupant des affaires publiques; ce qui concerne le pouvoir, son organisation et la manière de l'exercer. La politique caractérise l’ensemble des affaires publiques d'un pays ; manière de gouverner un État ou de gérer les relations avec les autres États.

    e - Filouticien - Filouticard

    Nom masculin, le terme filouticien provient des mots filou et de politicien -filou & [poli]ticien-. Le Politicien est une personne ayant une activité politique. Par analogie, le filouticien ou filouticard est une personne ayant une activité filoutique.

    f - Financratie

    Nom féminin, le terme Financratie provient des mots Finance et de cratie-Finan[ce] & cratie ou cratia-. Par définition, la Finance est l’activité liée à l'argent, aux banques⁷. La Financratie est le régime politique dans lequel la Finance [l’argent, le capital, etc.] gère les affaires des gouvernements et, de ce fait, des plèbetails.

    2 - Le plèbetail et le bourgeasite - le rapport au monde

    a - Comment le bourgeasite considère le plèbetail

    « […] - Préparer un plan d’action cohérent nécessite de tenir compte des caractères dominants des populations humaines qui sont l’indignité, la vilenie, l'inconstance et leur inaptitude à saisir les préceptes de leur propre vie et de leur bien-être. Nous savons par expérience, et l’histoire nous le démontre, que la populace est aveugle, bestiale, fougueuse, dénuée de tout jugement, à l’écoute obséquieuse de tout et de rien ! […]⁸ »

    Il convient de porter sur le monde un regard libéré de la perspective trop analytique du rationalisme. « Tout est affairisme », l'expression a été répétée jusqu'au galvaudage.

    Le primat du bourgeasite sur le plèbetail étant posé a priori, les événements ne seront plus ramenés à leurs apparentes causes sociales. Les valeurs seront aussi bien morales, spirituelles que matérielles. L’individu sera libéré, la considération régira les rapports humains. Dans cette optique, les questionnements sur le morcellement et la gestion de la société du plèbetail, les interrogations induites par les bourgeasites pour une compréhension plus globale des phénomènes d’asservissement économique prélude à l’aliénation. Toutes ces démarches sont précieusement analysées et minutieusement intégrées aux démonstrations du nouveau Désordre mondial.

    Certes, les révoltes du plèbetail [quand il y en a eu] ont toujours échoué. Pas étonnant, ce sont les bourgeasites qui les fomentent et qui les étouffent. Les causes de ces échecs successifs s’avèrent multiples : la difficulté d'organiser un soulèvement global dans une structure constructive, durable et en dehors de la sphère d’influence du bourgeasisme. La faible densité démographique mobilisée, le manque de désintéressement et de noblesse pour de hautes valeurs du commandement [meneurs] et, encore une fois, de l’absence de détermination des insoumis et son ignorance abyssale. Mais sans doute faut-il également alléguer le défaut de cohésion des rebelles autour d'un chef et d'un programme social ou civilisationnel. Peut-être les idées d'une gestion ou d'une revendication formulée ne pénétraient-elles pas les masses des révoltés plèbetails ?

    Incontestablement, ceux-ci se seraient joints au mouvement de révolte plus par appât du gain, par colère ou par désespoir que dans l’objectif de reconstruire une société plus humaine à leur égard. L'Empire bourgeasite voit constamment son existence exposée aux soulèvements qu’il transforme aussitôt, lorsque ceuxci lui échappent, en guerres civiles afin de « noyer le poisson dans l’eau ». Mais ces conflits, sans préjudice pour lui, ne font qu'aboutir à des renforcements successifs de son autorité établie.

    La déconsidération singulière du plèbetail, l'importance des moyens que le bourgeasisme met en jeu et les retombées économiques que celui-ci récupère de leur vaste aliénation fait de cet investissement une des plus grosses affaires filoutiques de la finance internationale. Il est d'ailleurs très significatif et bien caractéristique que cette dernière profite aisément de l'insuffisance des réseaux de solidarité des peuples ainsi soumis au dictat financier.

    Les stratèges de la Finance [banquiers, affairistes] avaient eu le génie d'inventer la lutte des classes et le darwinisme social dans le seul but de transformer les travailleurs en plèbetails. Ainsi, le constat est que les entraves de l’asservissement ne se sont pas relâchées.

    Et l'Homme que le bourgeasisme enserrait se trouvait toujours englobé dans une forme moderne d’assujettissement, celle du salariat absolu !

    Les mesures bourgeasites concernant le plèbetail firent preuve de la plus grande imprévoyance ou de la négligence la plus démesurée. Elles n’ont pas prévu ou ignoré en toute connaissance de cause, en effet, les structures qui auraient permis au plèbetail de travailler sans être asservis. En effet, les stratèges et la nomenklatura bourgeasite inventaient des considérations philosophiques en accordant le minimum « vital » au plèbetail.

    En fixant celui-ci dans l’esclavage moderne du salariat, les bourgeasites sous-estiment le problème social si aigu [densité démographique élevée, paupérisation accrue, sous-emploi, etc.] faute d'une plus juste répartition des retombées financières des moyens de production, ce qui engendre des crises récurrentes sans grands dommages pour le bourgeasisme.

    On peut annoncer, de ce fait, qu'une grande partie des germes de mécontentement se développe actuellement, dans un milieu que des mesures d'exploitation, d’abrutissement et de surconsommation à crédit à outrance auront rendu si favorables.

    b - Plèbetail et plèbetailisation

    À toute expansion économique, il faut des raisons financières. Le concept de plèbetail est différent de celui de classe laborieuse. La classe ouvrière est une conception sociologique et, comme telle, complexe et multiforme appartenant à une époque historique [XIXe-XXe siècle] : l’ère industrielle. En effet, la classe ouvrière homogène du point de vue de la qualification, de l’instruction, du niveau de revenu, de la situation dans la production, dans les conditions de travail, etc. n‘existe plus. La définition du plèbetail repose sur trois aspects fondamentaux découlant de l'analyse économique issue du mode libéral de production. Le plèbetail est le produit de l'organisation industrielle de l’activité salariale et il n'existe que dans et par la grande industrie.

    Le plèbetail est le producteur du bénéfice [gain, plus-value] qui souscrit à la reproduction élargie du capital. De ce fait, le plèbetail est à l’origine de tout le progrès économique et technologique !

    L'insécurité du travail est un élément constitutif de la situation plèbetailienne. Cette insécurité n'est pas liée aux aléas de la conjoncture, mais au mode de production bourgeasite lui-même qui a besoin de l'existence d'une armée de réserve industrielle pour rectifier les mécanismes du marché. Du point de vue du concept bourgeasite, le plèbetail ne se réduit pas à la seule couche des salariés ; par contre, il n'englobe pas forcément toute la population active.

    Il est caractérisé par sa place dans les rapports de production : auteur réel du profit, le plèbetail est exclu de la propriété et de la gestion desdits moyens de production. C'est cette situation singulière qui octroie au plèbetail sa spécificité historique en tant que groupe social !

    Le bourgeasisme qui a lutté pour la conquête du Pouvoir dans l'histoire préindustrielle passée ne luttait que pour assurer sa domination sur les autres couches de la société plèbetailienne et en éradiquant la monarchie, l’aristocratie et la théocratie. Le plèbetail, parce qu'il est la catégorie sociale sur laquelle repose toute l'infrastructure de la société moderne, ne peut se libérer qu'en libérant du même coup tous les plèbetails du monde.

    La société du plèbetail demeure l’antithèse même du système d’exploitation tels que le mode bourgeasite de production l’a engendré, mais auquel celui-ci impose des contraintes, génératrices de crise. Néanmoins, le plèbetail, en tant que groupe social crée par le model économique bourgeasite, est marqué principalement par la Finance : il est déshumanisé. Il ne peut aboutir à bâtir sa propre conscience de classe, qu'au travers du mouvement salarié.

    La société bourgeasite définit le concept de plèbetail qui a connu d'importantes mutations. Les caractéristiques essentielles qui déterminent l'existence du plèbetail et qui le fixe est l’essor du model économique libéral. Ce dernier a appauvri des couches sociales de plus en plus importantes et a élargi cette plèbetailisation à l'ensemble de la planète.

    Dans cette mutation, en profondeur et en surface, la société de la Finance ou bourgeasite expérimente toutes les possibilités pour éviter que ne s’accomplisse cette rencontre si redouté du plèbetail et du soulèvement. En effet, l’'expansion de la paupérisation, l’abrutissement et la déshumanisation du plèbetail engagent aujourd'hui la planète toute entière vers unes inéluctable lutte globale !

    c - Le concept de plèbetail

    « […] J’ajouterai ceci ! De toute évidence, la corruption, l’avilissement et l’imbécillité ne peuvent émaner que d’un cerveau animal, celui de la plupart des humains. En effet, viendra, peut-être, un jour où les populations seront au courant, mais cela sera déjà trop tard [...]⁹ ».

    Dans le discours des salons feutrés des bourgeasites, le plèbetail est considéré comme une créature sous-humaine, du bétail à visage humain qui est sous leur dépendance absolue et toute puissante !

    Le mot utilisé dans la littérature politique des débuts du XXIe siècle, c'est avec une consonance nettement misérabiliste. Le plèbetail est, en quelque sort, la couche inférieure, celle des serviteurs dociles ou esclaves modernes.

    Groupe social résiduel, produit de l'aveuglement et de l'obscurantisme des classes dirigeantes, le plèbetail peut et doit se perpétuer dans une évolution servile qui donnera à tout bourgeasite cette part de domination et d’autorité, sans laquelle il n'est pas d’ordre social !

    La classe bourgeasite, elle qui est créatrice de la richesse sociale, par opposition à celle du plèbetail, synonyme d’indigence et de frustration. Cette dernière est ainsi solidement retranchée dans sa qualification socioprofessionnelle. Bien entendu, le plèbetail actuel se distingue de la classe ouvrière traditionnelle. Il ne plonge pas, comme elle, ses racines dans une couche particulière de l'ancienne société constituée que de travailleurs manuels ; loin de là.

    Les diverses fonctions participant à la création du produit économique, y compris celles qui se situent en amont du processus de production -recherches et création des conditions de la recherche-, sont intégrées dans cette vigueur productive socialisée. Dégagé de la signification misérabiliste qui marque le concept à ses origines, le plèbetail

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