« Les repas jouent un rôle majeur dans les contaminations »
Professeur à l’Institut Pasteur et au Cnam, membre du conseil scientifique, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet a coordonné une étude pilote éclairant notamment les lieux et les circonstances des contaminations. Baptisée ComCor, elle a été menée en octobre-novembre, pendant le couvre-feu puis le confinement, par e-mail auprès de quelque 3 400 volontaires infectés par le Sars-CoV-2 et de 1 700 autres qui n’ont pas été contaminés et ont servi de panel témoin.
Quel est le principal enseignement de votre étude sur les circonstances des infections ?
Le résultat le plus important, c’est que près de la moitié des personnes infectées connaissent celui ou celle qui leur a transmis le virus. Et la plupart savent qu’elles ont eu un comportement à risque – non-port du masque ou distanciation non respectée, etc. Quand la personne à l’origine de la contamination peut être identifiée, dans 35 % des cas c’est un membre de la famille vivant sous le même toit, le conjoint en général. L’étude confirme aussi que les rassemblements familiaux et amicaux jouent un rôle majeur dans la transmission, et surtout fêtes d’anniversaire ou pots cérémonies de mariage, enterrements, baptêmes Le dernier contact entre la personne infectée et celle soupçonnée d’être à l’origine de la contagion a duré plus de quinze minutes ; aucune des deux ne portait de masque en général ; et le contact a eu lieu à l’intérieur, fenêtres fermées
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