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La toute première des prières, n'est-ce pas l'adoration ?

Il n'est meilleure formation que celle de l'exemple.


Nous l'avons dit souvent : c'est en priant nous-mêmes que nous
apprenons à nos tout-petits à prier.
Et la toute première des prières, n'est-ce pas l'adoration ?
Pour y former nos petits, nous disposons des merveilleuses capacités
spirituelles de la première enfance, qui ne demandent qu'à éclore, mais
elles ne le pourront que si nous nous occupons soigneusement de les
développer.
Cela peut paraître exigeant dans un premier temps, car cela nous
demande d'abord de nous intéresser à Dieu avant toute autre chose :
c'est-à-dire Le mettre "en premier" dans notre vie.
C'est le PREMIER commandement : "Tu adoreras Dieu seul et tu L'aimeras
plus que tout"...
Mais c'est aussi l'application du SECOND commandement "qui lui est
semblable", l'amour du prochain : comment mieux aimer nos enfants
qu'en leur donnant ce qu'il y a de meilleur, c'est-à-dire leur communiquer
l'amour de Dieu ?

"Dieu seul est intéressant, digne d'attention."


(Dom Delatte, moine bénédictin)

Cet intérêt pour Dieu serait-il réservé aux moines, aux contemplatifs, aux
"grands mystiques" ?
Ce n'est pas l'avis d'Hélène LUBIENSKA de LENVAL, grande éducatrice dont
toute l'oeuvre a été précisément d'éveiller dans l'âme de ses élèves cet
intérêt pour Dieu.
Les nombreux témoignages qu'elle donne dans ses livres pourront nous
convaincre qu'à notre tour nous devons être pour nos enfants des
"éveilleurs de Dieu" :
Nous avons la redoutable responsabilité d'avoir à les sortir du matérialisme ambiant.
Mais comme on ne supprime bien que ce que l'on remplace, remplissons
l'âme de nos enfants de la Vie et de l'Amour de Dieu. Dieu a mis en eux
tout ce qu'il fallait pour cela. Mais, là aussi, comme pour leur donner la vie
naturelle, Il a voulu que nous soyons ses "coopérateurs" : Il ne le fera pas
sans nous.
Le but des citations qui suivent est de montrer cette merveilleuse capacité
des enfants à percevoir le Divin, ce potentiel extraordinaire dont trop
souvent nous ne tirons pas assez parti.
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"Cet intérêt pour Dieu doit être tenu en éveil. Sans cesse il faut souffler sur
l'étincelle échappée à la torche du Jésus-Christ.
Mais quand on s'y applique, comme on est merveilleusement récompensé !
Grégoire est chez le médecin. Interrogatoire habituel :
"Tu aimes travailler ? - Pas beaucoup. - Qu'est-ce que tu aimes en classe ? "
Réflexion prolongée : "J'aime la danse et la religion, surtout la religion. " (Grégoire
a 6 ans, il danse merveilleusement et il en fait une prière)
Le médecin perd pied, mais Grégoire s'anime : "Oui, la religion, et surtout la
Trinité. Parce que, vous voyez, la Trinité, plus on y pense, plus on peut y penser.
On s'enfonce dedans."
Le médecin a perdu pied complètement. - C'est bien, dit-il, va regarder par la
fenêtre."
(Hélène LUBIENSKA de LENVAL: La Trêve de Dieu)

... Le médecin n'avait pas lu Elisabeth de la Trinité :


"J'aime tant ce mystère de la Sainte Trinité, c'est un abîme dans lequel je me
perds ! ...
Cet abîme intérieur où nous devons nous plonger et nous perdre, cet abîme
d'amour que nous possédons en nous et dans lequel, si nous sommes fidèles à y
rentrer, nous attend la béatitude." (Bse Elisabeth de la Trinité - Pensées I - Vous êtes la
Maison de Dieu. Ed. du Cerf)

Comme devant son piano Grégoire a tout l'air de se morfondre, son professeur lui
demande : "Cela ne t'intéresse pas ? Dis-moi à quoi tu t'intéresses ..."
Grégoire reste longtemps silencieux. Finalement sa réponse tombe, d'autant plus
inattendue qu'il se trouve en milieu incroyant : "Je m'intéresse à Dieu".
(Hélène LUBIENSKA de LENVAL La Trêve de Dieu)

"... Comprendre que Dieu seul est intéressant, digne d'attention..." dit
Dom DELATTE.

Former des âmes attentives à Dieu

Les enfants qui s'intéressent à Dieu seraient-ils des contemplatifs ?... Il n'y a pas
d'utilité à poser la question si les enfants attentifs à Dieu sont des contemplatifs,
mais il y a grand avantage à cultiver en eux la faculté d'attention.
L'attention à Dieu exige une inattention délibérée à tout ce qui n'est pas
Dieu.
Cette inattention s'appelle "ascèse". Le mot et l'effort qu'il désigne ont été
délaissés en chrétienté en dehors de la vie cloîtrée. Il n'en était pas ainsi au début
du Christianisme, quand la vie cloîtrée n'était pas encore constituée et que tout
chrétien était ipso facto candidat au martyre. ...
A côté de l'ascèse délibérément choisie, il y a celle que Dieu impose par des
circonstances providentielles : pauvreté, isolement, infirmité, fatigue, ignorance,
autant de limites à la curiosité naturelle ; autant de divines clôtures, si on les
accepte en esprit de foi. On devient alors des cloîtrés de Dieu.
Les enfants sont cloîtrés par leur faiblesse, leur dépendance.
En les instruisant, il faut se garder de les dissiper, mais accroître en eux la faculté
d'attention sur tous les plans : sur le plan pratique par des mouvements
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conscients ; sur le plan intellectuel par l'initiative personnelle ; sur le plan spirituel
par le silence intérieur.
Car seul le silence rend réceptif : Ephpheta ! L'homme inattentif n'offre aucune
prise à Dieu.
Il est dit dans l'Apocalypse :
Je me tiens à la porte et je frappe.
celui qui m'entend et qui m'ouvre, je souperai avec lui et lui avec moi. (Ap
3, 20)
L'inattentif n'ouvre pas ; il n'a pas entendu ; il était distrait.
Voilà pourquoi Salomon demandait une seule chose : " Donne-moi un coeur
attentif. "(1 R 3, 9)

L'éducateur doit, de chacun de ses élèves, faire une âme attentive à Dieu.
Et cette âme sera le levain qui fait la pâte. On ne se régale pas de levain, mais de
pâte bien levée.
Au milieu de l'indifférence croissante, soigneusement cultivée dans la masse par la
haine de quelques-uns, Dieu veut avoir des coeurs attentifs qui servent
d'intercesseurs ...
Former des âmes attentives à Dieu n'est certes pas une tâche facile. Le monde
est contre nous ; il organise la dissipation. Où puiserons nous l'énergie et la
clairvoyance nécessaires pour ne pas prendre peur devant les forces adverses ?
Où donc, sinon dans les exemples que nous trouvons dans la Bible ?...
(Hélène LUBIENSKA de LENVAL: La Trêve de Dieu)

Les exemples que nous trouvons dans la Bible ? Nous pouvons en


citer ici quelques-uns :
Abel (Gen 4, 4) - Abraham (Gn 17, 3 - Moïse (Ex 3, 2-7) - Samuel (1 S 3, 1-11) -
Elie (1 R 19, 11-14) - Judith (Jd 16, 15-20) - Job (Jb 42, 2-3) - Judas Macchabée (1
Ma 3, 18-23). ...

Mais là encore, le plus beau modèle à regarder et imiter, c'est toujours


la Très Sainte Vierge.

Que pouvons-nous faire pour rendre nos enfants


attentifs à Dieu ?

A partir du moment où Dieu voit nos efforts pour réellement le mettre en


PREMIER dans notre vie, et dans l'éducation de nos enfants, Il nous donnera
toutes les grâces dont nous aurons besoin pour mener à bien cette grande
et belle tâche : faire de nos enfants des adorateurs.
Voici, en résumé, les principaux points sur lesquels nous appuyer pour
cette éducation :

1 - une prédisposition naturelle :


- - confiant envers l'adulte,
- - puissamment attiré par Dieu,
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- - étonnamment doué pour entrer de plain-pied dans les


mystères de la foi.

2 - apprentissage du silence (voir sur ce sujet le livre "Sur les genoux des
mamans ..." p. 37-48)

3 - "l'enfant comprend en bougeant" : importance des gestes, et de la


formation à la maîtrise de soi.

4 - Pour "former des âmes attentives à Dieu", la prière est un élément


fondamental : c'est le lieu de rencontre de l'âme avec Dieu. Elle est
avant tout un "hommage à Dieu", et cela demande de "détourner
l'attention de soi pour la fixer sur Dieu" dit encore H. LUBIENSKA (L'éducation du
sens liturgique).

5 - éducation du respect, sens du sacré :


on se tient bien pendant la prière,on apprend à se gêner pour Dieu :
Rester à genoux pour la prière, ce n'est pas s'asseoir sur les talons...
Dans une église, on ne court pas, on ne crie pas, on parle tout bas...
on fait bien sa génuflexion.
On ne dit pas "j'adore ce livre, ou ce gâteau ...", on n'adore que Dieu, et on ne
prononce son Nom qu'avec un grand respect.

Quelques circonstances favorables à l'adoration

Cette initiation à l'adoration peut commencer très tôt.

Le temps de la prière
Au cours de la prière du soir, en introduction indispensable à la prière,
commençons par quelques instants de silence pour bien se mettre en
présence de Dieu. Ces courts instants sont déjà, par eux-mêmes une
prière d'adoration.
Si l'enfant a, dans sa chambre, son petit "coin-prière" personnel,
encourageons-le à prendre ainsi de temps à autre un moment de silence,
rien que pour Dieu : temps de recueillement et de prière personnelle,
temps d'adoration silencieuse.

La visite au tabernacle
Par exemple, au cours d'une promenade, si l'on passe devant l'église, entrons faire une
petite "visite à Jésus" : on va jusqu'au tabernacle, la maman fait une belle génuflexion.
Quelques instants de silence... et on repart après avoir fait à nouveau un beau salut à
Jésus ou un baiser qu'on Lui envoie avec sa main.
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Renouvelée régulièrement, cette "visite à Jésus" permet une forte imprégnation


spirituelle. Et c'est un excellent moyen de préparer pour plus tard une formation plus
notionnelle sur la Présence Réelle.

Les enfants et l'adoration du Saint-Sacrement


Cette étape sera plus délicate à franchir : on n'a pas toujours la chance d'avoir à
proximité une adoration du Saint-Sacrement dans sa paroisse.
Mais si l'occasion se présente, n'hésitez pas à y amener même vos petits de 3 ou 4 ans,
au moins pour une dizaine de minutes : le mouvement des Enfants-adorateurs,
commencé à la basilique de Montmartre il y a de longues années, a démontré l'immense
capacité des petits à "absorber le divin", à se tenir immobile et en silence devant Jésus-
Hostie.
Une autre circonstance extrêmement favorable pour former nos petits à l'adoration
eucharistique, c'est la procession de la Fête-Dieu.
Se reporter au document les enfants et le Saint-Sacrement.

L'action de grâces après la communion


Il est toujours très délicat de guider son enfant à ce moment précieux entre tous, où il
est si important de respecter l'intimité de ce coeur à coeur de l'enfant avec son Dieu.
Cependant, surtout au début de sa vie sacramentelle, bien souvent, l'enfant "ne sait pas
quoi dire" ... il est donc bon de l'aider pour ce temps d'action de grâces : le schéma
classique A.R.D.O.R. lui sera alors d'un grand secours. Adorer - Remercier - Demander -
Offrir - Résolution.
Apprenons-lui surtout qu'il s'agit moins de "parler", de multiplier les paroles - ou même
les pensées - que de rester attentif à Dieu, à l'écoute de ce que Lui veut me dire...
Et s'il est déjà familiarisé avec les temps de silence dans la prière ou dans
l'adoration, il aura plus de facilité à rester attentif à cette présence de
Jésus dans son coeur.
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La vocation des familles à la sainteté


La dévotion à la Sainte Famille représente pour nous, simples familles de la terre, à
la fois le plus haut portique de la sainteté et une étonnante simplicité d'accès :
On dirait que la Très Sainte Trinité a voulu adoucir la lumière aveuglante de sa
transcendance pour nous donner une image terrestre de la charité divine, livrée à
l'uniformité grise du quotidien, sans grand incident et sans éclats ; humble
résumé des joies et des peines que connaîtront les familles chrétiennes jusqu'à la
fin des temps.

Notre modèle : la vie à Nazareth


Un amour s'exprimant jour après jour avec des moyens humains et familiers, mais
d'une suprême qualité intérieure : le moindre geste de cette famille d'artisans
besogneux avait, aux regards des anges, la valeur d'une action liturgique capable de
faire pâlir les beautés de la terre.

Ayons confiance dans la puissance d'attraction du modèle : c'est à


Nazareth qu'il faut puiser la force d'atteindre Nazareth.
Cette imitation des moeurs divines est nécessaire pour ne pas sombrer
dans des moeurs indignes de notre grâce baptismale ...

La mère de famille, maîtresse de la maison


Alors qu'un père de famille sera, dans sa profession, presque toujours
soumis à quelqu'un d'autre, auquel il devra rendre compte, en revanche,
une mère de famille est dotée de prérogatives inouïes, faisant d'elle la
maîtresse de ce royaume appelé "la maison" (de mansio, la demeure) et
qui a pour fin de maintenir un certain ordre des choses sans cesse menacé
: nous ne sommes pas des conservateurs, mais des mainteneurs.
Dans cette perspective qui est celle du déclin et de la renaissance des
civilisations, tout est suspendu à la sainteté de la famille...

Notre-Dame, modèle des mères chrétiennes


La Très Sainte Vierge est le modèle par excellence de toutes les mères
chrétiennes :
puisez à pleine main dans les mystères de sa vie à Nazareth les grâces
nécessaires à l'accomplissement journalier de votre devoir d'état, au sein
d'une existence laborieuse, enjouée et vigilante, où vous avez à maintenir
en paix votre petit royaume.
A son exemple, vous remplirez alors votre mission d'éducatrices, faite
d'exigence et de ferme bonté.
Priez Marie de Nazareth, dont l'existence pendant trente ans fut, comme
la vôtre, semée de toutes sortes de joies et d'inquiétudes familiales.
Elle avait pour mission unique de tenir chaque jour une maison qui abritait
le trésor infiniment précieux du Fils de Dieu ; vous avez pour mission
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unique, au milieu d'un monde redevenu païen, de tenir une maison qui
abrite le trésor infiniment précieux d'une famille chrétienne.
Ayez confiance dans l'intercession très particulière de saint Joseph, chef
de la sainte Famille.

Confiance dans la Providence


Que la confiance de nos familles en la sainte Providence nous permette de
faire de nos familles de petits "fortins" ; ou mieux, des maisons de prière
et de charité, à la fois accueillantes et douées de remparts, où viendront
se briser l'esprit du monde et de malice ; tandis que de pauvres hommes,
déçus par ses promesses fallacieuses, découvriront sous votre toit, dans
un émerveillement grandissant, le vrai sens de la vie.

Et pour compléter ces conseils

Confions-nous, nous et nos familles, à saint Joseph


Saint Joseph n'a pas été, par génération, père de Jésus-Christ, mais
il a droit à ce titre de père, parce qu'il fut l'époux véritable de la
Bienheureuse Vierge Marie, et qu'il a rempli envers son Fils les droits
et les devoirs du père, car il était le chef de cette famille
directement constituée pour recevoir, protéger et nourrir le Christ.

Prières de confiance en la Providence


Jette ton souci dans le Seigneur, et Lui-même te soutiendra ;
Il ne laissera pas toujours chanceler le juste. (Ps 54, 23)

Ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous mangerez,


ni pour votre corps, de quoi vous le vêtirez.
La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ...
Ne vous tourmentez pas. Car ce sont là choses dont les païens de ce monde se
préoccupent,
mais votre Père sait que vous en avez besoin... (Lc 12, 22-34)

Cherchez d'abord le royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par
surcroît.
Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : le lendemain aura souci de lui-même.
A chaque jour suffit sa peine. (Mt 6, 25-34)

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