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Engagements de crédits
afrikbrainGill
11
Sommaire
INTRODUCTION 2
Titre 1 : Les différents types d'engagements accordés par les établissements de crédits 3
1- Le débit en comptes 3
2- Le découvert mobilisé 3
9- L'aval 7
2- Cas pratique: 16
CONCLUSION : 19
Bibliographie 20
INTRODUCTION
La déficience causée par certains clients a amené les banques à procéder à la
classification des actifs qui se présentent sous forme d'engagements accordés à la clientèle.
Cette classification a pour objectif la détermination du taux de la provision à appliquer pour
chaque client. Cette classification est opérée en application des dispositions de la circulaire
91-24 de la banque centrale telle que modifiée par la circulaire 99-04.
Dans le cadre de ce travail nous allons définir les différents engagements accordés
par les établissements bancaires au profit de leur clientèle, les différentes classes
d'engagements et les taux de provision à appliquer ainsi que les diligences du commissaire
aux comptes.
Les débits en comptes sont également connus par les crédits non mobilisables. Cette
forme de concours est destinée à faire face aux besoins momentanés de trésorerie nés des
décalages entre les flux des recettes et des dépenses.
(b) les avoirs et les dettes d'une même personne juridique exprimés en monnaies différentes
ou assortis de termes distincts.
Toutefois, les banques sont autorisées à procéder à la fusion des soldes des différents
comptes courants de la même personne juridique
2- Le découvert mobilisé
Les montants non justifiés des débits en comptes par les besoins de fonds de
roulement doivent être réclamés aux bénéficiaires en vue de leur règlement immédiat.
Toutefois, la réclamation immédiate de ces montants peut s'avérer difficile à réaliser, lesdits
montants font l'objet d'un échéancier de remboursement en principal et intérêts généralement
appelé par les Banques « Découvert mobilisé » car il s'agit de part son origine d'un découvert
en compte courant qui a fait l'objet d'une mobilisation par des effets financiers.
3- L'aval sur billet de trésorerie
Il s'agit d'une forme d'engagement par signature. Les billets de trésorerie doivent:
Le billet de trésorerie doit être domicilié auprès d'une banque qui doit s'assurer que :
Toutefois, les sociétés cotées en Bourse et les sociétés bénéficiant d'un rating d'une agence de
notation agréée peuvent émettre des billets de trésorerie sans aval bancaire ni ligne de
substitution.
L'aval bancaire et la ligne de substitution ne sont pas non plus exigés lorsque émetteurs et
souscripteurs sont membres d'un même groupe
4- L'escompte de papier commercial
Ce concours est destiné à mobiliser les ventes de produits à crédit devant être
revendu à l'état ou après transformation.
Le montant de crédit devra se situer aux environs au trois mois des biens consommés et tenir
compte des autres sources de financement, et en particulier les crédits fournisseurs.
Le concours peut également être consenti à tout bénéficiaire d'une lettre d'agrément pour la
détention d'un stock de sécurité. Le montant de crédit sera dans ce cas égal au montant porté
sur la lettre d'agrément.
Ces crédits sont accordés pour couvrir les besoins de trésorerie des entreprises, nés
de la détention de stocks de produits agricoles à l'état naturel, conditionnés ou transformés en
attendant leur écoulement progressifs.
Sont déclarées dans cette rubrique, les avances consenties par les banques aux
entreprises de travaux publics et à toute entreprise commerciale titulaire de marchés publics
en attendant leur remboursement par les règlements administratifs afférents à des travaux ou
fournitures réceptionnés.
Ces cautions englobent essentiellement les cautions de marché et les cautions fiscales :
Les cautions de marchés
Les raisons pour lesquelles un client peut être amené à demander une caution en faveur de
l'administration fiscale sont très nombreuses. Nous retiendrons les principales, notamment
En principe les droits de douane sont dus dès que les marchandises en provenance
de l'étranger entrent sur le territoire tunisien. Bien évidemment, l'importateur subit de ce fait,
une charge de trésorerie importante qu'il ne puisse récupérer qu'au moment de la revente du
produit en l'état ou après transformation. Plusieurs cas sont à envisager :
Les cautions à l'entrepôt fictif : Les marchandises « non dédouanées » c'est-à-dire celles qui
n'ont pas acquitté les droits, doivent demeurer sous le contrôle de l'administration.
Fréquemment, cette dernière autorise cependant leur enlèvement à condition qu'elles soient
emmagasinées dans des locaux privés, sous le régime dit de l'entrepôt privé.
La douane se réserve le droit de visiter à tout moment cet entrepôt et elle exige de
l'entrepositaire l'engagement d'assurer la conservation en l'état de la marchandise
emmagasinée. Cet engagement sera cautionné par la banque.
Les cautions à l'admission temporaire : Il s'agit ici de marchandises importées en vue d'une
réexportation après transformation. Ces produits n'ont pas à acquitter de droits de douane,
dans la mesure où ils seront effectivement réexportés.
L'administration des douanes exige cependant qu'il lui soit fourni une caution garantissant les
droits éventuels qu'il y aura lieu d'acquitter si l'exportation prévue n'est pas réalisée
conformément aux engagements pris. Normalement la validité d'une telle caution demeure
jusqu'à la réexportation des marchandises.
Les cautions de transit C'est la caution qui garantit le paiement des droits de douane pour le
transport de marchandises d'une frontière à une autre ou un entrepôt qui bénéficie de
l'admission temporaire.
Les crédits d'enlèvement En principe les droits et taxes sont dus au comptant; toutefois les
douanes peuvent autoriser un importateur à prendre livraison des marchandises avant calcul
et paiement effectif des droits. En contrepartie de cet accord le redevable doit fournir une
soumission cautionnée par une banque qui garantit que les droits seront effectivement payés
au moment où ils auront été calculés et deviendront exigibles.
Les crédits de droits L'administration des douanes consent généralement à ses débiteurs
redevables des droits et taxes douanières sur les marchandises importées des délais de
paiement de 3 mois. Le débiteur signe une obligation vis à vis de la douane pour un montant
des droits et taxes en question majorée des intérêts sur les 3 mois. En contrepartie
l'administration exige évidemment qu'une banque cautionne cette obligation.
9- L'aval
L'aval est l'engagement fourni par un tiers ou par un signataire de l'effet qui se porte garant
du paiement. L'avaliste est tenu de la même manière que celui dont il s'est porté garant1(*) et
l'aval doit indiquer pour le compte de qui il est donné. A défaut de cette indication il est
réputé être donné :
pour le compte du tireur s'il s'agit d'une lettre de change ou d'un chèque
pour le compte du souscripteur s'il s'agit d'un billet à ordre2(*)
L'aval peut être donné par acte séparé ; toutefois la jurisprudence française semble considérer
qu'un tel engagement ne comporte pas d'effets cambiaires mais s'apparente plutôt à une
caution traitée selon les règles relatives au cautionnement à moins qu'il mentionne de façon
précise les effets garantis.
L'aval n'est pas marqué par le caractère accessoire, en effet l'engagement de l'avaliseur est
valable, alors même que l'obligation qu'il a garantie serait nulle pour toute cause, autre qu'un
vice de forme3(*).
Le Crédit Documentaire est l'opération par laquelle une Banque (la « Banque Emettrice »)
s'engage d'ordre et pour compte de son Client Importateur (le « Donneur d'Ordre ») à régler à
un Tiers Exportateur (le « Bénéficiaire ») dans un Délai déterminé, via une Banque
intermédiaire (la Banque Notification) un Montant déterminé contre la remise de Documents
strictement conformes justifiant la valeur et l'expédition des Marchandises.
Les crédits à moyen terme sont généralement consentis pour le financement des
investissements, leur durée est fixée à un maximum de 7 ans.
1-1 Les crédits d'investissement :
Ces crédits, d'une durée supérieure à sept ans et inférieure à quinze ans, sont
consentis dans les banques de dépôt dans la limite de 3% du volume de leurs dépôts à vue, à
terme, en compte spéciaux d'épargne et sous forme de certificats de dépôt. L montant de
crédit ne doit pas excéder les quotités de financement fixées par l'article 18 de la circulaire
78-47 de la banque centrale de la Tunisie.
Les crédits à long terme accordés dans le cadre des plans d'épargne promus par les banques
ne sont pas pris en considération dans le calcul de la limite de 3% visée au paragraphe
précèdent.
Le risque que les contreparties n'honorent pas leurs engagements peut être lié soit à des
difficultés que les contreparties éprouvent, ou qu'il est prévisible qu'elles éprouveront, pour
honorer leurs engagements ou au fait qu'elles contestent le montant de leurs engagements.
Lorsqu'un tel risque existe, les engagements correspondants sont qualifiés de douteux. Une
provision doit être constituée et le cas échéant ajustée de façon à ramener la valeur comptable
de l'engagement à sa valeur de réalisation attendue.
Pour estimer les provisions sur les engagements douteux, il doit être tenu compte de tous les
risques prévisibles, des pertes éventuelles et des dépréciations qui ont pris naissance au cours
de l'exercice ou au cours d'exercices antérieurs, ainsi que des événements survenus après la
clôture de l'exercice conformément à la Norme Comptable NC 14 relative aux éventualités et
événements survenant après la date de clôture.
Les provisions doivent être appliquées sur la valeur totale des engagements douteux, qu'ils
soient échus ou non encore échus, ainsi que sur les revenus constatés en résultat au cours
d'exercices antérieurs ».
Dans la pratique, les banques procède périodiquement à l'évaluation des engagements et des
provisions y afférentes conformément aux dispositions de la circulaire de la Banque Centrale
n° 91-24 en date 17 décembre 1991 (modifiée par la circulaire n°99-04 du 19 mars 1999).
Les banques sont tenues de procéder à la classification de tous leurs actifs quelle
qu'en soit la forme, qu'ils figurent au bilan ou en hors bilan et qu'ils soient libellés en dinars
ou en devises. Les actifs détenus directement sur l'Etat ou sur la Banque Centrale de Tunisie
ne font pas l'objet de classification.
Pour l'évaluation du risque d'insolvabilité, les banques doivent distinguer leurs actifs du bilan
et du hors bilan en :
Sont considérés comme actifs courants, les actifs dont la réalisation ou le recouvrement
intégral dans les délais, paraît assuré et qui sont détenus généralement par des entreprises
dont :
ü la situation financière est équilibrée et confiée par des documents comptables certifiés
datant de mois de 18 mois et de situations provisoires datant de trois mois ;
ü La gestion et les perspectives d'activité, confirmée par des rapports de visites, sont
satisfaisantes ;
ü La forme et le volume des concours dont elles bénéficient sont compatibles tant avec les
besoins de leur activité principale qu'avec la capacité réelle de remboursement.
Ce sont les engagements dont la réalisation ou le recouvrement intégral dans les délais est
encore assuré et qui sont détenus par des entreprises qui sont généralement détenus sur des
entreprises qui présentent l'une au moins des caractéristiques suivantes :
Les débiteurs de cette classe doivent être toujours en position de faire face au remboursement
de leurs dettes, sans de nouveau financement direct ou indirect de la banque.
Ce sont tous les actifs dont la réalisation et le recouvrement intégral dans les délais est
incertain et qui sont détenus sur des entreprises ou des particuliers qui connaissent des
difficultés financières ou autres pouvant mettre en cause leur validité et nécessitant la mise en
œuvre de mesure de redressement.
Outre les caractéristiques de la classe 1 ces entreprises présentent au moins les caractères
suivants :
La forme et le volume des concours ne sont plus compatibles avec leur activité
principale ;
L'évaluation de la situation financière ne peut plus être mise à jour à cause d'une
défaillance au niveau de la disponibilité de l'information ou de la documentation
nécessaire ;
Des problèmes de gestion ou des litiges entre associés ;
Des difficultés d'ordre technique, de commercialisation ou d'approvisionnement ;
La détérioration du cash-flow pour le remboursement des dettes en l'absence d'autres
sources de financement ;
Des retards de paiements des intérêts ou du principal supérieur à 90 jours sans
excéder 180 jours.
Font également partie d la classe 2, les autres actifs restés en suspens et non apurés dans un
délai de 90 jours et sans excéder 180 jours.
Ces engagements englobent des actifs dont les retards de paiements des intérêts ou du
principal sont supérieurs à 180 jours sans excéder 360 jours.
Font également de cette classe les autres actifs restés en suspens et non apurés dans un délai
de 180 jours sans excéder 360 jours.
Font partie de cette classe les créances pour lesquelles les retards de paiement sont
supérieurs à 360 jours ainsi que les actifs restés en suspens pendant un délai supérieur à 360
jours.
La distinction entre actifs courants et actifs classés ou entre actifs classés eux-mêmes doit
faire l'objet d'une mise à jour continue. Les actifs classés doivent obéir à des règles
spécifiques en matière de comptabilisation de leurs produits.
Ces provisions doivent être affectées spécifiquement à tout actif classé égal ou
supérieur à cinquante milles dinars ou à 0,5% des fonds propres nets.
Il demeure entendu que la constitution des provisions s'opère compte tenu des garanties
reçues de l'Etat, des organismes d'assurance et des banques ainsi que des garanties sous
forme de dépôt ou d'actifs financiers susceptibles d'être liquidés sans que leur valeur soit
affectée.
Les biens meubles ou immeubles, donnés en garantie par les emprunteurs, ne sont considérés
comme des garantie valables que dans le cas où la banque dispose d'une hypothèque dûment
enregistrée et que des évaluations indépendantes et fréquentes de ces garanties sont
disponibles. En outre la possibilité d'une liquidation rapide sur le marché.
les garanties reçues de l'Etat tunisien, des banques et des compagnies d'assurance,
lorsqu'elles sont matérialisées;
les garanties matérialisées par des instruments financiers;
les hypothèques dûment enregistrées et portant sur des biens immatriculés à la
conservation de la propriété foncière, réalisables dans un délai raisonnable; ces
hypothèques doivent être convenablement inscrites sur un titre foncier ou un titre
arabe selon le cas.
les promesses d'hypothèques portant sur des terrains acquis auprès de l'AFH, l'AFI ou
l'AFT;
les hypothèques maritimes dûment enregistrées.
L'évaluation de l'immeuble doit être indépendante et actuelle. Elle doit être assurée
par un expert externe pour lui garantir la fiabilité et l'objectivité. Elle doit être actualisée pour
qu'elle reflète la réalité de la valeur au moment de l'appréciation de la couverture.
Dans la pratique, étant donné que le respect de ces conditions est parfois très coûteux, les
autorités de contrôle et de supervision acceptent les évaluations internes effectuées par les
banques et fondées sur des éléments objectifs (prix d'acquisition, prix du m², emplacement,
etc...).
Toutefois, il est à signaler que les évaluations des garanties (internes ou externes) ne tiennent
pas compte des difficultés inhérentes à la réalisation des garanties sur le marché.
Les taux de provisionnement par classe de risque sont appliqués au risque net non couvert,
soit le montant de l'engagement déduction faite des agios réservés et de la valeur des
garanties obtenues sous forme d'actifs financiers, d'immeubles hypothéqués, de garanties de
l'Etat et des garanties des banques et assurances.
Les travaux du commissaire aux comptes doivent être effectués conformément aux
usages comptables généralement admis pour le travail sur le terrain et la communication des
données.
Dans le cadre de leur intervention, les commissaires aux comptes doivent :
Lors de l'évaluation de la qualité des actifs, l'accent devra être mis sur la capacité de
l'emprunteur à générer des fonds liquides pour rembourser ses dettes. Les garanties obtenues
ne doivent être considérés, que comme d'importance secondaire spécialement quand elles
sont constituées par des fonds de commerce ou des actifs fixes d'exploitation.
En tout cas, les garanties prises en considération devront être expressément mentionnées,
ainsi que leurs bases d'évaluation.
2- Cas pratique:
Soit la société XYZ qui a pour objet le tricotage et la confection de la lingerie fine
pour femme.
CA : Chiffre d'affaires
FR : Fonds de roulement
Cette analyse nous permet de conclure que la société présente une mauvaise situation
financière et un déséquilibre structurel se traduisant par une trésorerie négative.
Les impayés s'élèvent à 10 KDT et sont inférieurs à 90 jours. Toutefois la mauvaise situation
financière de la société nous incite à reclasser la société parmi les actifs incertains : classe 2
BCT et d'où l'application d'un taux de provisionnement de 20%.
CONCLUSION :
Cette étude nous a permis de définir les engagements et les différentes classes des actifs des
appliquer selon les dispositions des différentes circulaires de la banque centrale de la Tunisie.
Ainsi les banques tunisiennes seront amenées, outre la détermination du risque du crédit ; à
définir le risque de marché et le risque opérationnel selon les recommandations
internationales et notamment les prescriptions prévues par le comité Bâle II.
Bibliographie
Circulaire 91-24 de la banque centrale de la Tunisie ;
Circulaire 87-21 de la banque centrale de la Tunisie ;
Circulaire 98-17 de la banque centrale de la Tunisie ;
Circulaire 93-23 de la banque centrale de la Tunisie ;
NCT 14 : « Eventualités et évènements postérieurs à la date de clôture »
NCT 24 : « Les engagements et revenus y afférents dans les établissements
bancaires ».
Formation interne ERNST &YOUNG : Audit des engagements
Site de ERNST & YOUNG (KWeb) www.ey.com
* 4 Sont considérés comme « même bénéficiaire » les emprunteurs affilés à u même groupe.
Le qualificatif de « groupe » est attribué à deux ou plusieurs personnes morales ayant entre
elle des interconnexions telles que une gestion commune ou une interdépendance
commerciale ou financière directe telle que la répercussion directe des difficultés. Ce
qualificatif est attribué également lors de l'existence des participations directes ou indirectes
se traduisant par un pouvoir de contrôle.