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Textes à Méditer

De l'horreur au pardon

De l'horreur...
À trois ans, ma mère m'a attaché à un stop et elle s'est cassée.
La police m'a trouvé le lendemain, frigorifié et terrorisé mais toujours ligoté.
Les gendarmes m'ont rapporté à mon père.
C'était un géant indien iroquois, garde du corps à l'ambassade.
Mais il buvait. Un jour, il m'a castagné plus que la normale : trois ans à l'hôpital. (Aujourd'hui, j'ai
27 fractures du nez : 23 à cause de la boxe et quatre par mon père.) Après, on m'a mit à l'assistance
publique.
Le jeudi (aujourd'hui, c'est le mercredi), on sortait les enfants.
Comme au supermarché,
Les plus beaux on les choisissait pour sortir en famille d'accueil
Avec une possibilité d'adoption la troisième fois.
Avec ma gueule cassée, ce n'était pas joué d'avance...
Moi, je crevais d'envie d'être aimé.
Tellement que j'en disjonctais la nuit et qu'on m'a mis à l'hôpital psy.
Et puis, un jour, un nouveau médecin a dit que je n'étais pas malade.
J'ai été transféré à la prison pour enfants.
À la maison de correction, on me piquait ma viande dans mon assiette.
Mon dessert aussi.
Je m'écrasais parce que « je les avais petites » (comme ils disaient).
Mais un jour, j'ai enfoncé ma fourchette dans la main du voisin.
On ne m'a plus piqué ma viande.
La solitude m'avait appris que je pouvais mordre.
Mon meilleur souvenir de cet enfer : c'était sur un stade de foot.
Le plus dur de la prison était parti en fugue pendant plus de trois mois
Et les éducateurs avaient décidé de faire un exemple.
On nous a tous réunis dans ce stade pour assister à son tabassage.
La leçon était claire : si t'obéis pas, on te casse.
On me dit « T'approche pas, il est méchant.
Il avait bien sûr le nez cassé
Mais ce fut le premier vrai regard avec des yeux qui regardaient droit.
Je lui ai dit :
Plus tard, je serai comme toi.
Il m'a répondu :
Non, ils sont plus forts que toi.
C'était mon premier ami, ou plutôt mon deuxième.
Le premier, c'était un chien que ma belle-mère traitait de bâtard comme moi
Et qui recevait à peu près autant de raclées.
Je me réfugiais la nuit tout nu dans sa niche.
J'avais trois rêves :
Être le premier à être renvoyé d'une maison de correction,
Devenir chef de bande... et tuer mon père.
Les deux premiers, j'ai réussi :
J'ai réussi à vivre trois ans dans la rue sans me faire chopper.
Pour les juges et les flics, j'étais la bête rare : le plus jeune délinquant de France.
On inventait des trucs nouveaux pour me casser.
Je devais ramasser des papiers dans un stade de foot et,
Lorsque j'avais fini, la voiture rejetait les papiers encore.
J'étais gardé par deux bergers allemands très méchants.
Je leur ai dit :
Mardi, je me sauverai (on était vendredi).
Le midi, je mettais ma viande dans mon slip.
Je distribuais la viande aux chiens.
Ils étaient devenus mes amis.
Et mardi soir, j'étais dehors.
J'étais de plus en plus violent, j'avais besoin de voler,
J'avais besoin de frapper.
Voler parce que la trouille est une drogue. La trouille est fidèle.
Une maman se casse, un papa aussi, mais la trouille, elle, elle est fidèle.
Tu aimes la retrouver.
Frapper, parce que c'est une manière de toucher, de jouer, de rencontrer l'autre.

... Au pardon
Je m'en suis sorti car j'ai crié au secours à quelqu'un.
Pas à Jésus parce que je ne le connaissais pas
Mais à quelqu'un que je sentais être comme lui,
Pur et bon au milieu de ces poubelles.
Et puis il y a eu des rencontres.
D'abord un nouveau juge :
Une femme qui m'a dit :
Que veux-tu faire ? et qui m'a demandé de tenir parole.
J'ai pu m'essayer sur un chantier de taille de pierre.
Ensuite, un flic sympa qui m'avait dit :
Un jour, tu seras gendarme ou boxeur.
Je serais jamais devenu gendarme mais ça m'a donné l'idée,
Un soir, de rentrer dans un club de boxe
Et d'y trouver un vieil entraîneur voûté qui m'a fait vivre une autre vie.
Après le monde pervers des adultes
(j'étais bien sûr tombé entre les mains de proxénètes
Durant mes trois ans dans la rue),
J'ai pu me construire, à force de ténacité :
Le jour, je montais les pierres au cinquième étage du chantier
La nuit, je m'entraînais au club pour devenir champion départemental puis régional. C'était plus
facile que d'errer dans la rue,
D'entendre dans les maisons les couverts et les assiettes,
Les gens qui ricanent, tout ce à quoi je n'avais pas droit.
Après le juge et l'entraîneur de boxe, il y a eu Jean-Marie.
Il disait qu'il aimait le Bon Dieu.
Dans ma bande de castagnés, c'était plutôt exotique.
Il paraissait n'avoir pas peur de nous ni besoin de frapper.
Ça aussi, c'était nouveau.
Un jour je lui demande :
Qu'est-ce-que tu as fait ce week-end ?
Il me parle du pélerinage de Chartres.
Un truc incroyable :
4500 gusses qui jouent de la musique et qui marchent et pas une baston.
Moi, j'avais été à une foire où ils étaient 1500
Et j'ai eu cinq bagarres et un combat de boxe.
Je lui dit :
Ton pélé, c'est quand ?
Il me répond : Y en a plus.
Je lui fait un Paris-Brest aller-retour.
Pan ! Jean-Marie est K.O., coincé dans une penderie tout le week-end.
Un peu gêné, je me suis senti obligé de le suivre là où il travaillait :
À l'Arche avec les handicapés.
Une handicapée me dit : Qui es-tu ?
Au bout de trois fois, Jean-Marie répond :
C'est mon ami.
Un autre handicapé m'appelle «Philippe» et me met la main sur le coeur :
T'es gentil, toi, hein.
C'était la première fois qu'on me touchait sans prendre un pain dans la gueule.
C'était aussi la première fois qu'on me trouvait «gentil».
Depuis que j'étais champion, j'étais super, comme l'essence,
Extra comme la margarine, ça s'étale, c'est gratos.
Mais j'avais jamais été gentil pour personne.
J'ai eu un repas.
Parce que j'avais un prénom, pas parce que j'étais champion.
Tomates farcies (je m'en rappelerai toute ma vie).
Tu viens voir Jésus avec nous ?
- O.K. Mais il fallait traverser la ville pour aller prier ailleurs.
Je devais passer avec les handicapés devant les copains dans les bars.
La honte !
C'était un jeudi (les gens dedans avaient une gueule différente :
Les chrétiens du jeudi n'ont pas la tronche des chrétiens du dimanche,
Ils étaient venus parce qu'ils en avaient envie...)
Aller voir Jésus, ça ne voulait pas dire grand-chose pour moi,
Mais j'avais de l'admiration pour ce type...
Il était comme moi, Jésus : toujours sur les routes et chef de bande.
Mais, dans une bande, avant de tuer le chef, il faut tuer les autres.
Lui, il s'est laissé faire mais il est resté courageux.
Je respectais ça.
Je n'avais pas compris que Jésus était dans le Saint Sacrement.
On me l'expliquait avec des mots d'handicapé.
J'écoutais.
Je regardais.
Les gens prenaient des positions différentes.
Je me disais : ça doit être comme à la télé.
J'essayais les positions pour Le voir.
À un moment, le prêtre s'en va.
Je lui crie :
Eh, j'ai pas eu le temps de le voir...
Ils ont dû se dire qu'il y avait un handicapé plus handicapé que les handicapés. Pendant tout ce
temps-là,
Javais même pas eu le temps de me battre.
On me parle du Père Thomas Philippe qui s'occupe de l'Arche.
Un «saint».
Qu'est-ce-que c'est qu'un «saint» ?
J'avais lu une B.D. sur Don Bosco qui tordait les barres de fer et protégeait les enfants. Je viens à la
communion pour le toucher :
C'est pas un saint, ça !
Je le dis très fort, tout le monde entend.
Il vient quand même me voir à la fin de la messe.
Je lui propose de faire un tour sur ma moto, histoire de le narguer.
Je lui ai même fait le coup de la descente d'un escalier de 37 marches,
Un peu parce que je m'en voulais de balader un mec habillé en robe de femme
(en plus un dominicain. On aurait dit une mariée.)
Ça vous a plu, mon père ?
C'était bien agréable.
Il me regarde dans les yeux, me prend la main (lui donner une baffe ?
Non, j'ai un code d'honneur : pas les vieux ni les enfants).
--- Veux-tu le pardon de Jésus ?
Il ferme les yeux et prie. Je lui crie :
--- Arrête. Je ne suis pas de votre bord. Je ne suis pas chrétien.
--- Jésus connaît ton coeur. Tu laisses faire.
Il m'a montré où était la clé et il m'a dit :
--- Tu viens quand tu veux.
Je le prenais au mot et venais le visiter à 5 heures du mat'.
Et puis, le reste est venu.
J'ai découvert ce qu'était un Noël dans une vraie famille
Pour moi, Noël, c'était les boules, dans les deux sens du mot
Ce qu'était une Maman la mienne,
Ca avait été une grande absence et un vague souvenir
De bottes blanches qui s'en vont sans me prendre avec elles.
J'ai trouvé avec les handicapés aussi la meilleure école pour obéir
Et pour apprendre la tendresse.
Un handicapé a mis deux jours
Pour taper cinq lignes de poème pour mon premier cadeau d'anniversaire.
Il est mort six mois plus tard,
Alors que tous ses os et ses muscles malades étaient comme dissous.
Je suis son frère, à lui qui a tant lutté pour communiquer avec moi.
Un jour encore, alors que je me levais pour la cinquième fois la nuit
Pour porter les handicapés à la toilette,
Il y a eu cette fille qui m'avait déjà réveillé trois fois.
Je voulais la jeter du haut de l'escalier.
Mais elle n'avait même pas de main.
Un seul bras.
Même mon père de l'aurait pas fait.
J'ai compris jusqu'où il fallait aller, jusqu'où il fallait aimer.
Puis, un jour encore, une femme bien m'a dit :
Pas si vite ! ce qui m'a donné le temps de la regarder,
De l'écouter parler de son passé, de son présent, de ses rêves.
Ma femme Martine vient d'une bonne famille, comme on dit.
Au début, je me disais tout le temps :
Il faut que je me casse pour ne pas reproduire les mêmes conneries que mes parents.
J'ai pu rester grâce à elle.
Elle m'a appris à pardonner (pardonner à mon père, à moi-même...).
C'est une grâce du mariage de se pardonner l'un l'autre, de guérir le passé,
De s'accepter nul et de recommencer.
Par exemple, si je n'avais pas pardonné à mon père, il serait mort et moi en taule.
Puis j'ai appris beaucoup plus tard à être capable de partager l'instant présent avec lui...
Aujourd'hui, je rends grâce pour mon passé.
Mon passé me sert à rester vigilant.
Comme l'alcoolique ou le violent qui s'abstient,
Je demande sans cesse mon ange gardien.
C'est comme le crottin de cheval : ça sort du cul du cheval, ça pue,
C'est chaud, c'est lourd, ça sert à rien.
Laisse-le un peu de côté, ça devient léger, ça fait pousser les plus belles fleurs.
Ne reste pas sur ton passé pour empêcher le présent.
Prends un peu de ton passé pour vivre le présent.
Mon présent est fait de Martine et de nos enfants :
Églantine, Lionel, Cateri, Timothée, de mes abeilles
Et de mes ruches dans les Pyrénées ; de la promo de mon livre qui sort :
Plus fort que la haine 1
De ma camionnette que je balade dans les écoles et les prisons
Où on me demande de témoigner,
des jeunes qui ressemblent à ce que j'étais et que nous accueillons.

"L'Escalier"
On entend si souvent la question suivante :
Comment peut-on progresser malgré toutes les difficultés quotidiennes ?
C'est comme si on demandait s'il est possible de monter au deuxième étage malgré les marches.
Alors que ce n'est pas malgré mais grâce à l'escalier qu'on peut monter au deuxième.
Je sais que vous pensez à une échappatoire, mais dans la vie, il n'y a pas d'ascenseur! On monte
marche par marche avec ses propres pieds et aucune technologie ne peut nous remplacer. Il n'y a pas
de raccourci. On ne saute pas d'étape. On ne peut aller plus vite que la musique, que sa musique.
Vivre, c'est passer consciemment par chaque instant, c'est remplir avec application chaque petit
événement qui se présente, avec grand soin, avec respect même, afin que rien ne soit perdu.
Comme on goûterait un beaujolais nouveau en prenant soin de n'en perdre aucune goutte. Savourer
le moindre instant, goûter la moindre chose, sentir le moindre parfum, jouir de la présence de
chaque personne, éprouver la moindre peur, ressentir la plus infime douleur, apprécier chaque
syllabe du chant, chaque goutte de cette immense fontaine de joie et de peine qu'est l'arbre de vie.
Tout nous fait progresser dans la mesure où l'on vit pleinement, en l'acceptant. Tout nous sert à
progresser. Il n'y a pas de rôle, d'occupations privilégiées. Seule l'intensité de l'amour tendresse
remplit de sens et fait monter. (Allez demander à l'étoile olympique ce qui lui donne cette incessante
et tenace application à chaque jour de son long et difficile entraînement!)
Le bateau ne peut passer l'écluse avant que le niveau d'eau requis ne soit atteint. C'est l'intensité de
l'amour qui fait monter l'eau et permet au bateau d'accéder à la chambre suivante. C'est l'intense
amour de la lumière qui fait que la tendre pousse perce petit à petit l'asphalte.
Cette notion est sans romantisme. Ce n'est pas romantique de se lever à 6 heures pour aller travailler
quand on est grippé ; ce n'est pas romantique de sortir les vidanges quand il fait moins 25 ; et
sûrement pas de prendre le métro aux heures de pointe, de faire la queue pour l'autobus qui n'arrive
pas, de tomber en panne, d'avoir une crevaison, de perdre sa nuit pour un bébé qui pleure, de voir la
maisonnée terrassée par la fièvre, de recevoir les comptes, de remplir ses impôts, de faire les
emplettes, de laver sa vaisselle, son linge ou son plancher. Mais la vie n'est pas romantique. Le
romantisme est du ''wishful thinking'' ; c'est rêver à ce qui n'existe pas.
La vie des films et des téléromans nous donne l'impression que la vie doit être plus intéressante, que
l'on a dû manquer quelque chose quelque part, qu'il doit y avoir quelque chose qu'on n'a pas fait
comme il faut et à cause de quoi on mène une vie si plate. A cause de cela, on rêve d'une vie
romantique où tout serait agréable, gentil, plaisant. Et on continue de chercher jusqu'à ce qu'on ait
trouvé cette fameuse chose qui ferait passer miraculeusement du blanc et noir à la couleur.
Mais c'est moi qui aplatis ma vie. C'est moi qui ne savoure pas les instants, si bien qu'il n'y a que
des vides dans ma vie avec quelques fuyantes et furieuses compensations à la taverne, au party ou
au disco.
C'est moi qui attends que ma vie soit valorisée par quelque chose. Quelque chose qui viendrait
comme une fée ou un maître de cirque transformer d'un coup de baguette tout cet ennui en une
aventure exaltante, pour enfin vivre une vie qui serait une suite continue de moments forts. Il n'y a
que moi qui puisse transformer ma vie. C'est à moi d'accepter les instants que je vis. En les refusant,
c'est moi qui leur enlève toute valeur. En les acceptant, je les remplis de moi, de ma valeur, de ma
réalité. Je vis une aventure unique au monde, un mélange de joies et de peines que je suis le seul à
connaître. J'habite ma vie. Je ne suis pas ailleurs, absent, comme marchant à côté de ma bicyclette.
Accepter le quotidien est pour chacun la chose la plus difficile. On ne veut pas vivre sa vie, on veut
vivre une vie différente, celle qu'on a rêvée ou celle des autres (la partie qui nous séduit, bien sûr,
pas leur vie quotidienne, qu'on s'arrange pour oublier ou nier).
Mais on ne progresse qu'en remplissant d'une présence attentive ses petits moments sans histoire.
Lorsqu'on accepte de vivre chacun de ses instants, sans attendre autre chose, on bâtit une plénitude
que rien ne peut attaquer. C'est alors que dans notre vie, rien ne se perd, qu'au contraire, tout se crée.

"L ’Homme Supérieur"

C’est une force au repos...


Chez lui, aucune paroles insignifiante ou sans but. Aucuns mouvements inutiles. C’est une force
sûre d’elle-même qui ne se manifeste jamais sans besoin, parce qu’elle sait qu’à la première alerte,
d’un bond, elle foncera comme l’éclair sur le point où elle doit agir. Le héros, c’est un lion couché
qui, de son calme regard, contemple par-dessus la tête des humains d’infinis horizons de flammes.
Même dans cette inaction sa présence est bienfaisante. De ces mots les plus simples se dégage un
rayonnement qui agit sur son entourage. Une harmonie réconfortante plane autour de lui.

Pourtant, c’est un Homme d’action...


Rares, en vérité, sont les moments ou vous pouvez le surprendre au repos.
La maîtrise de sa volonté est le trait dominant qui le sacre grand homme, Son moi plane dans un
calme olympien, commande à tontes ses passions, les enflammes ou les disciplines. Devenue Maître
de lui-même, il a conquis le droit et... le pouvoir de commander au monde extérieur.. de se plier à sa
volonté.

Il transforme ses sentiments en action...


Pensez-vous que... dans un tel Homme, où vous pressentez une âme si brûlante et... si poétique, une
volonté d’une telle maîtrise, si impatiente de matérialiser les rêves du poète, pensez-vous que ses
moindres actions puissent être en désaccord avec ses sentiments? Cela est impossible. Sa voix, ses
gestes, sa démarche, son regard doivent imprimer un peu du feu qui est en lui.

Oui... Sa voix manifeste toutes les émotions qu’il veut manifester...


Douce, pénétrante, s’il veut apaiser et... réconforter; fervente, enthousiasme, s’il veut réveiller;
grave, profonde, solennelle, s’il veut impressionner; tonnante, s’il veut commander. D’un calme
imperturbable dans la tourmente, quand les autres hommes sont affolés, terrifiés, toujours..il fait
entendre la voix du maître dont chaque mot est un pouvoir.

Il est maître de son corps...


Tout son être émet une radiation invisible et... puissante qui s’impose même aux moins sensitifs. On
sent,,, avant qu’il ait agi, qu’il possède en ses propres forces une confiance sans limites. Et... malgré
cette confiance sans bornes, il ne ressemble point à l’ange de l’orgueil.

Enfin, son coeur est tout puissant...


IL aime, il comprend, et… parce qu’il comprend, il est juste pour les hommes. Ayant lu au fond de
son propre coeur et… reconnu, que souvent le mal n’est qu’ignorance, un profond sentiment de
pitié s’est éveillé eu lui! Et... quand Il faut agir, châtier, punir, son coeur n’a phis de haine. Ses
facultés mentales sont puissantes.
Elles ont surtout le pouvoir de juger sainement le rapport des choses. Ce qui le rend vraiment grand,
c’est qu’il unit en lui l’idéaliste et...l’Homme d’action.

"La bataille des loups"

Un vieil homme parle à son petit fils d'une bataille qui se fait à l'intérieur des gens.
Il dit:
" Mon fils, la bataille se fait comme entre deux loups qui sont à l'intérieur de nous.
L'un est le mal : C'est la colère, l'envie, la jalousie, la peine, le regret, la convoitise, l'arrogance, la
culpabilité, la rancune, le complexe d'infériorité, les mensonges, l'orgueil mal placé, se penser
supérieur et l'égocentrisme.
L'autre est le bon : C'est la joie, la paix, l'amour, l'espoir, la sérénité, l'humilité, la bonté, l'empathie,
la générosité, la vérité, la compassion et la spiritualité. "
Le petit fils réfléchit à cela pendant quelques minutes et demande à son grand-père :

" Et lequel des loups est le gagnant ? "


Et le vieil homme répondit simplement... " Celui que tu nourris "

"Le Bonheur"
On se persuade souvent soi-même que la vie sera meilleure après s'être marié, après avoir eu un
enfant et ensuite, après en avoir eu un autre.
Plus tard, on se sent frustré, parce que nos enfants ne sont pas encore assez grands et on pense que
l'on sera mieux quand ils le seront.
On est alors convaincu que l'on sera plus heureux quand ils auront passé cette étape.
On se dit que notre vie sera complète quand les choses iront mieux pour notre conjoint, quand on
possédera une plus belle voiture ou une plus grande maison, quand on pourra aller en vacances,
quand on sera à la retraite.
La vérité est qu'il n'y a pas de meilleur moment pour être heureux, que le moment présent.
Si ce n'est pas maintenant, quand serait-ce ?
La vie sera toujours pleine de défis à atteindre et de projets à terminer. Il est préférable de l'admettre
et de décider d'être heureux maintenant qu'il est encore temps.
« Pendant longtemps, j'ai pensé que ma vie allait enfin commencer.
La vraie vie !
Mais il y avait toujours un obstacle sur le chemin, un problème qu'il fallait résoudre en premier, un
thème non terminé, un temps à passer, une dette à payer, etc.
Et alors, là, la vie allait commencer ! Jusqu'à ce que je me rende compte que ces obstacles étaient
justement ma vie »
Cette perspective m'a aidé à comprendre qu'il n'y a pas un chemin qui mène au bonheur.
Le bonheur est le chemin. Ainsi, passe chaque moment que nous avons et, plus encore, quand on
partage ce moment avec quelqu'un de spécial, suffisamment spécial pour partager notre temps, et
que l'on se rappelle que le temps n'attend pas.
Alors, il faut arrêter d'attendre de terminer ses études, d'augmenter son salaire, de se marier, d'avoir
des enfants, que ses enfants partent de la maison ou, simplement, le vendredi soir, le dimanche
matin, le printemps, l'été, l'automne ou l'hiver, pour décider qu'il n'y a pas de meilleur moment que
maintenant pour être heureux !
LE BONHEUR N'EST PAS UNE DESTINATION, IL EST UNE TRAJECTOIRE !
Il n'en faut que si peu pour être heureux. Il suffit juste d'apprécier chaque petit moment et de le
sacrer comme l'un des meilleurs moments de sa vie :
* Tomber amoureux
* Rire jusqu'à en avoir mal au ventre, ou des crampes aux mâchoires
* Trouver un email d'un ami apprécie
* Conduire vers des paysages magnifiques en terre inconnue
* Se coucher dans son lit en écoutant la pluie tomber dehors
* Sortir de la douche et s'essuyer avec une serviette toute chaude
* Réussir son but souhaité
* Avoir une conversation intéressante
* Retrouver de l'argent dans un pantalon que l'on n'a pas porté depuis des lustres
* Rire de soi-même
* Rire sans raison particulière
* Entendre accidentellement quelqu'un dire quelque chose de bien sur soi
* Se réveiller en pleine nuit en se rendant compte que l'on peut encore dormir quelques heures
* Ecouter une chanson qui nous donne chair de poule
* Se faire de nouveaux amis
* Voir contents les gens que l'on aime
* Faire plaisir aux autres sans qu'ils sachent que c'était toi !!!
* Rendre visite à un vieil ami et se rendre compte que les choses n'ont pas changé entre vous
* Admirer un coucher de soleil, ou bien l'éveil du soleil
* Contempler la lune et le ciel des étoiles, et voir glisser un vaisseau
* Te faire tranquillement masser le dos et t'endormir paisiblement
* Sentir un vent doux nous caresser les cheveux et la joue
* Entendre dire que l'on nous aime et vivre paisiblement tous les petits moments qui nous
réchauffent le coeur et l'âme
* Donner sans attendre quelque chose au retour, donner du fond de coeur avec amour inconditionnel

* Se donner soi même


* Les yeux brillants de quelqu'un d'autre qui est heureux de joie à grâce à toi, etc. (ton cadeau, ton
aide, ton astuce, etc....)
* Rêver ardemment - les yeux ouverts, songer à c'est qu'on désire
* Silence, paix, et harmonie
* Sentir l'énergie divine en soi même et dans tous les êtres vivants, dans toutes les choses...
* Etc.
Les vrais amis viennent dans les bons moments quand on les appelle, et dans les mauvais moments
ils viennent d'eux-mêmes.
Le temps n'attend personne.
Réjouis chaque instant qu'il te reste et il sera de grande valeur. Partage-les avec une personne de
choix et ils deviendront encore plus précieux.
Le bonheur est un « enfant » de l'amour et seulement les véritables valeurs nous accompagnent dans
l'éternité...
Source inconnue

"Le génie menteur


ou les 7 miroirs de l’âme"

Il y avait une fois un jeune prince qui trouvait les gens autour de lui méchants et égoistes. Il en parla
un jour à son précepteur qui était un homme sage et avisé et qui confia une bague au prince.
“ Cette bague est magique. Si tu la tournes trois fois sur elle-même, un génie t’apparaîtra. Toi seul
le verras. Chaque fois que tu seras insatisfait des gens, appelle-le. Il te conseillera. Mais fais
attention : ce génie ne dit la vérité que si on ne le croit pas. II cherchera sans cesse à te tromper. ”
Un jour, le prince entra dans une violente colère contre un dignitaire de la cour qui avait agi contre
ses intérêts, Il fit tourner trois fois la bague. Aussitôt, le génie apparut
“ Donne-moi ton avis sur les agissements de cet homme, dit le prince. ”
“ S’il a fait quelque chose contre toi, il est indigne de te servir. Tu dois l’écarter ou le soumettre. ”
A ce moment, le prince se souvint des paroles étranges de son précepteur.
“ Je doute que tu me dises la vérité ”, dit le prince.
“ Tu as raison ”, dit le génie, “ je cherchais à te tromper. Tu peux bien sûr asservir cet homme,
mais tu peux aussi profiter de ce désaccord pour apprendre à négocier, à traiter avec lui et trouver
des solutions qui vous satisfassent tous deux. ”
Parcourant un jour la ville avec quelques compagnons, le prince vit une immense foule entourer un
prédicateur populaire. Il écouta un instant le prêche de cet homme et fut profondément choqué par
des paroles qui contrastaient violemment avec ses propres convictions. Il appela le génie.
“ Que dois-je faire? ”
“ Fais-le taire ou rends-le inoffensif ”, dit le génie. Cela me paraît juste, pensa le prince. Mais il
mit néanmoins en doute ce que le génie avait dit.
“ Tu as raison ”, dit le génie, “ je mentais. Tu peux neutraliser cet homme. Mais tu peux aussi
examiner ses croyances, remettre en cause tes propres certitudes et t’enrichir de vos différences. ”
Pour l’anniversaire du prince, le roi fit donner un grand bal où furent conviés rois, reines, princes et
princesses. Le prince s’éprit d’une belle princesse qu’il ne quitta plus des yeux et qu’il invita
maintes fois à danser sans jamais oser lui déclarer sa flamme. Un autre prince invita à son tour la
princesse. Notre prince sentit monter en lui une jalousie profonde. Il appela alors son génie.
“ Que dois-je faire, selon toi? ”
“ C’est une crapule ”, répondit le génie. “ Il veut te la prendre. Provoque- le en duel et tue-le. ”
Sachant que son génie le trompait toujours, le prince ne le crut pas.
“ Tu as raison ”, dit le génie, “ je cherchais à te tromper. Ce n’est pas cet homme que tu ne
supportes pas, ce sont les démons de tes propres peurs qui se sont éveillés quand tu as vu ce prince
danser avec la princesse. Tu as peur d’être délaissé, abandonné, rejeté. Tu as peur de ne pas êfre à
la hauteur. Ce qui se réveille en toi dans ces moments pénibles te révèle quelque chose sur toi-
même. ”
À l’occasion de la réunion du grand conseil du royaume, un jeune noble téméraire critiqua à
plusieurs reprises le prince et lui reprocha sa façon de gérer certaines affaires du royaume. Le prince
resta cloué sur place face à de telles attaques et ne sut que répondre. L’autre continua de plus belle
et à nouveau le prince se tut, la rage au coeur. li fit venir le génie et l’interrogea.
“ ôte-lui ses titres de noblesse et dépouille-le de ses terres ”, répondit le génie. “ Cet homme
cherche à te rabaisser devant les conseillers royaux. ”
“ Tu as raison ”, dit le prince. Mais il se ravisa et se souvint que le génie mentait.
“ Dis-moi la vérité ” continua le prince.
“ Je vais te la dire ”, rétorqua le génie, “ même si cela ne te plaît pas. Ce ne sont pas les attaques
de cet homme qui t’ont déplu, mais l’impuissance dans laquelle tu t’es retrouvé et ton incapacité à
te défendre. ”
Un jour, dans une auberge, le prince vit un homme se mettre dans une colère terrible et briser tables
et chaises. Il voulut punir cet homme. Mais il demanda d’abord conseil au génie.
“ Punis-le ”, dit le génie. “ Cet homme est violent et dangereux. ”
“ Tu me trompes encore ”, dit le prince.
“ C’est vrai. Cet homme a mal agi. Mais si tu ne supportes pas sa colère, c’est avant tout parce que
tu es toi-même colérique et que tu n’aimes pas te mettre dans cet état. Cet homme est ton miroir. ”
Une autre fois, le prince vit un marchand qui voulait fouetter un jeune garçon qui lui avait volé un
fruit. Le prince avait vu filer le vrai voleur, Il arracha le fouet des mains du marchand et était sur le
point de le battre lorsqu’il se ravisa.
“ Que m’arrive-t-il ”, dit-il au génie. “ Pourquoi cette scène m’a-t-elle mis dans cet état ? “
“ Cet homme mérite le fouet pour ce qu’il a fait ”, répondit le génie.
“ Me dis-tu la vérité ? "
“ Non ”, dit le génie. “ Tu as réagi si fortement parce que l’injustice subie par ce garçon t’a
rappelé une injustice semblable subie autrefois. Cela a réveillé en toi une vieille blessure. ”
Alors le prince réfléchit à tout ce que le génie lui avait dit.
“ Si j’ai bien compris ”, dit-il au génie, “ personne ne peut m’énerver, me blesser ou me
déstabiliser. "
“ Tu as bien compris ”, dit le génie. “ Ce ne sont pas les paroles ou les actes des autres qui te
dérangent ou que tu n’aimes pas, mais les vieux démons qui se réveillent en toi à cette occasion :
tes peurs, tes souffrances, tes failles, tes frustrations. "
Si tu jettes une mèche allumée dans une jarre d’huile, celle-ci s’enflammera. Mais si la jarre est vide
ou qu’elle contient de l’eau, la mèche s’éteindra d’elle-même.
Ton agacement face aux autres est comme un feu qui s’allume en toi et qui peut te brûler, te
consumer, te détruire. Mais il peut aussi t’illuminer, te forger, te façonner et faire de l’autre un allié
sur le chemin de ta transformation. Toute rencontre difficile devient alors une confrontation avec
toi-même, une épreuve, une initiation.”
“ J’ai besoin de savoir encore une chose ”, dit le prince. “ Qui es-tu ? “
“ Je suis, moi aussi, ton reflet dans le miroir. ”
Chartes Bruthart

"Le pouvoir de la compassion"


Mickael J. Roads en train de dialoguer avec un enfant
qui vient de lui apparaître et qui se présente comme un aspect du Soi
qui ne s'est jamaisincarné. Vers la fin de leur dialogue,
l'auteur pose à Thane la question suivante :
pour faire ce qui est nécessaire.
Quand je croyais encore à l'illusion
de la séparation, je désirais ardemment changer le monde,
mais ce désir reposait sur la peur et l'illusion.
A présent que je connais une vérité plus grande,
je n'éprouve plus le désir de changer quoi que ce soit.
Peut-être suis-je devenu trop indifférent.
Peut-être est-ce l'explication de mon manque d'enthousiasme.
Ses yeux noirs me fixèrent avec solennité.
- Etant un aspect du Soi, je sais que c'est faux.
N'as-tu pas éprouvé de la compassion pour les soldats romains ?
N'as-tu pas pleuré pour l'humanité ?
- Oui, mais j'ai été lent à réagir.
- Et est-ce mal si tes sentiments profonds
ne se manifestent pas immédiatement ?
Je demeurai silencieux.
- Te souviens-tu de l'incident supraphysique qui s'est produit
quand tu avais dix-sept ans ? demanda Thane.
Cela concernait une famille qui vivait dans un taudis.
- C'était un rêve, dis-je en me mettant sur la défensive.
- Tu sais très bien que non. C'était ta façon de remiser cette expérience.
Crois-tu réellement que tu t'es endormi avec une pile de livres sur les genoux,
dans la bibliothèque publique de Cambridge ?
Tu as déjà du mal à faire la sieste sur un lit, dans la journée !
Non, Mickael, le moment était parfaitement choisi;
c'était un moment d'ouverture et de réceptivité.
A cet instant où, dans la bibliothèque, tu es sorti de ton corps physique
pour entrer dans ton corps de lumière,
tu étais plus éveillé que tu ne l'avais jamais été depuis bien longtemps.
Je m'en souvenais parfaitement.
J'étais en train de lire un livre évoquant l'amour et la compassion
d'un médecin relativement obscur du dix-neuvième siècle,
et des sacrifices personnels qu'il avait accomplis dans l'exercice de ses fonctions,
lesquelles reposaient sur l'amour.
J'avais trouvé ce récit très émouvant et très inspirant.
J'avais senti, pendant de longs moments, un mouvement intérieur,
comme si je planais dans un espace inconnu ;
ensuite s'était produite l'expérience que j'avais qualifiée de rêverie.
Thane sourit.
- Mais tu étais hésitant ! souviens-toi :
tu essayais de repousser ta compassion et de nier cette expérience.
Cependant malgré toi, tu as fini par exprimer ton amour et ton intérêt.
- Comment sais-tu tout cela ?
- Te souviens-tu de l'ange ?
- Oui, bien sûr.
- C'était moi.
- Mon Dieu !
Le souvenir de cette expérience me frappa comme une onde de choc.
Au moment où je me laissais retomber dans la chaise-longue invisible,
je fus saisi par l'incident, qui redevient pour moi réalité.
***
J'étais en train d'observer une maison lugubre dans un quartier sordide.
Des papiers gras et des ordures jonchaient l'escalier
qui conduisait à la porte de derrière ;
cette maison était un véritable taudis.
Malgré la crainte et la répulsion que suscitait en moi cette vision étrange
dans la bibliothèque publique,
j'avais senti mon corps de lumière se lever de la chaise,
marcher vers la maison et commencer à gravir l'escalier.
Dans ma conscience physique, je désapprouvais ce qui se passait,
mais mon corps de lumière a poursuivi son ascension
avec une farouche détermination.
Je montais les marches en fer d'un long escalier,
qui partait du fond d'une ruelle. C'était pendant la journée,
mais il faisait sombre dans cette rue où le soleil ne pénétrait presque jamais,
ette rue étroite de la ruine et du désespoir.
Tout ce que je touchais était couvert d'une épaisse couche de poussière,
comme cette rambarde branlante à la peinture écaillée.
C'était mon corps de lumière qui dirigeait mes actions, si bien
que malgré mon dégoût, j'ai ouvert la porte délabrée et je suis entré.
L'intérieur était encore en plus mauvais état que la porte.
Je regardais autour de moi, atterré par le désordre et la saleté qui régnaient en ces lieux.
C'était l'antipode de l'ordre et de la propreté auxquels j'étais habitué.
Des casseroles graisseuses, incrustées de restes de nourriture,
s'empilaient dans un coin ; au centre de la pièce,
se trouvait une table et deux chaises tout aussi dégoûtantes.
Le long d'un mur, un divan auquel il manquait un pied,
semblait avoir été récupéré dans une décharge.
Les murs et les plafonds, souillés par de vastes taches d'humidité,
laissaient voir une peinture décolorée qui s'en allait par morceaux.
L'odeur envahissante de la bière avait la suprématie sur celles de tabac et de moisissure.
C'était un spectacle effarant. Quelque part en moi,
une pensée cherchait à s'imposer : "Sors de là, vite !"
mais j'étais retenu par un engagement intérieur.
Plus que tout, c'étaient les occupants de la pièce qui incitaient à prendre la fuite.
Dans l'une des chaises, un homme était affalé, la tête et le torse reposant sur la table.
Une main sale serrait une bouteille de bière vide,
tandis que la tête de l'homme se nichait sur l'autre bras.
Les yeux étaient clos et des lèvres entr'ouvertes s'échappait un filet de bave.
Une barbe de trois ou quatre jours formait un nuage gris sur son visage
et une mouche solitaire se déplaçait tranquillement sur son crâne chauve.
Pour compléter ce tableau de dégénérescence, une chemise tachée,
sous laquelle se tendait un ventre ballonné par la bière,
sortait en partie d'un pantalon miteux.
Cet homme incarnait tout ce que je détestais de plus chez les humains.
Il n'était pas seul. Etendue sur le divan, une blonde décolorée,
débraillée, les lèvres peintes en rouge vif,
ronflait doucement avec un gargouillis monocorde.
Son visage était inexpressif et relâché,
comme si tout amour-propre l'avait abandonnée depuis longtemps.
Affublée d'un corsage qui jadis avait dû être blanc
et d'une jupe noire tachée et froissée, elle avait l'air d'une souillon.
De l'autre côté, quelque chose remuait.
Assis dans les cendres d'une cheminée, je vis un garçonnet sale et maigrelet,
fourrageant d'un air absent dans un petit tas de bois calciné.
J'allai le rejoindre et m'agenouillais près de lui, profondément choqué.
Il pouvait avoir un an et demi/deux ans. Il ne portait aucune marque de violence,
mais le manque d'amour et de tendresse donnait à ce visage vieilli
une tragique expression de désespoir. Il portait un simple tricot de corps.
Autour des organes génitaux, la peau était rouge, crevassée et squameuse.
Il sentait mauvais, et cette odeur de vomis et d'excréments attirait autour de lui
des essaims de mouches.
Je me redressai, dégoûté, le cœur soulevé.
La fureur m'emplit et pendant un long moment menaça d'éclater,
mais dans ce corps de lumière c'était impossible.
Le moi physique, personnel, serait parti
ou aurait injurié l'homme et la femme, verbalement ;
jamais, il ne se serait mêlé de cette histoire.
Mais il s'agissait ici d'un autre aspect de moi-même,
dans un lieu et une situation qui, je le savais, étaient bien réels.
Pourquoi suis-je ici ? plaidai-je silencieusement.
En quoi puis-je être utile ?
Avec la clarté d'un carillon, une voix angélique se mit à me parler intérieurement.
En même temps, je vis apparaître un Etre de lumière,
qui était exactement tel que j'imaginais les anges, les ailes en moins.
Il avait l'aspect d'un être humain de petite taille, et semblait éclairé de l'intérieur,
si bien que je ne distinguais pas ses traits.
J'étais plus déconcerté que surpris car de cet Etre émanait une pureté quintessencielle.
Des questions se bousculaient dans mon esprit,
mais c'est l'être de lumière qui posa la première.
- Pourquoi éprouves-tu autant de répulsion à l'égard de ces gens ?
Assez surpris par sa perspicacité, je répondis néanmoins avec honnêteté.
- Parce qu'ils représentent tout ce que je déteste chez les êtres humains,
répondis-je mentalement.
- Oublies-tu qu'ils sont tout aussi humains que toi ?
- Non, bien sûr. Mais pourquoi sont-ils tombés si bas ?
- Ainsi, tu les as jugés et reconnus coupables ?
- Ce sont eux et personne d'autre, qui ont créé cet environnement sordide.
Il n'est donc pas question de jugement, mais d'évidence.
- Je ne réfute pas ce que tu vois.
Je te demande de réfléchir à ce que tu ne vois pas.
- Pourquoi me critiquer ? demandai-je, quelque peu perplexe.
Après tout, ce n'est pas moi le coupable ici.
- Tu vois. Tu as prononcé le mot coupable.
- Tu m'as troublé. Où veux-tu en venir ?
- Compassion. Compassion et non pas condamnation.
J'étais de plus en plus perplexe.
- Je ressens certaines choses, et je n'y peux rien, n'est-ce-pas ?
Ces gens violent toutes les valeurs de décence auxquelles je crois.
- Tu affirmes être donc la victime de tes sentiments et de tes valeurs.
Ces gens ne pourraient-ils pas dire la même chose ?
A présent, j'étais en colère.
- Ecoute ! A quoi joues-tu ?
Tu essaies de m'avoir avec des mots, c'est tout !
- Je n'essaie pas de t'avoir avec des mots. Je te les retourne
simplement pour que tu les réexamines. Voilà à quoi je joue.
- D'accord ! Supposons que j'accepte cela supposons
que je reconnaisse avoir jugé ces gens par inadvertance.
En quoi cela va-t-il changer les choses ?
- On ne peut véritablement changer une situation
que si l'on est soi-même prêt à changer.
- Mais je n'ai pas besoin de changer !
Oh, tu veux dire, est-ce que je peux éprouver de la compassion plutôt que du dégoût ?
- Ne serait-ce pas un profond changement ?
- Oui, je suppose.
A ce moment, j'ai ressenti un sentiment d'humiliation.
- Mais qu'est-ce que la compassion ?
J'ai honte de l'avouer, mais je ne sais pas exactement ce que cela veut dire !
- Mais si, tu le sais. Tu l'as éprouvée en lisant le livre au sujet du médecin.
Si tu es ici actuellement, c'est parce que tu as décidé de mettre en pratique ta compassion.
Ainsi tu l'accepteras au lieu de la nier continuellement.
J'étais étonné.
- Connais-tu tout de moi ?
- Bien sûr.
- Es-tu mon ange gardien ?
- Ange-guide serait un terme plus approprié.
- Voyons, pourquoi ne le disais-tu pas ?
- Cela change –il quelque chose ?
Tu entends seulement quand tu le veux bien.
Je murmure ma sagesse, tandis que ta peur et ta stupidité poussent des clameurs.
M'écouteras-tu à présent ?
- Bien sûr.
- Accorde ton attention aux gens qui se trouvent dans cette pièce.
Vois si tu peux découvrir dans ton cœur un peu d'amour pour eux.
Je me suis approché de l'homme, essayant de ressentir pour lui quelque sympathie.
Mais je ne ressentais rien, rien, sinon du dégoût.
J'ai regardé la femme qui ronflait, et j'éprouvai la même répulsion.
- Je crains d'avoir raté mon exercice, dis-je.
J'ai alors tourné mon attention vers le petit garçon.
Sympathie et sollicitude jaillirent en moi comme la flamme d'une allumette.
Je me suis agenouillé près de lui et j'ai essayé de le prendre dans mes bras,
mais c'était impossible. Physiquement, je n'étais pas là.
Je vis que ses cheveux grouillaient de poux et
j'ai senti les vagues de désespoir qui le submergeaient.
Je voulais le serrer dans mes bras, le réconforter.
- J'ai pitié. Plus que tout au monde, je désire venir en aide à ce pauvre petit.
Mais quant à ses parents, que le diable les emporte!
Regarde ce qu'ils lui ont fait.
- Ainsi donc, tu ressens une étincelle d'amour limité,
mais aussi de l'intolérance et même de la haine.
Est-ce tout ce dont tu es capable ?
Ne comprends-tu pas encore que ce n'est pas l'âge
qui détermine qui est l'enfant dans cette pièce ?
Je me sentais attaqué et voulais répliquer.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
Que je les aime ou non, qu'est-ce que cela peut bien faire ?
- Si tu peux les aimer, les accepter tels qu'ils sont,
cet amour devient une lumière dans leurs ténèbres,
une porte qui s'ouvre, alors que toutes les autres demeurent closes.
Cela leur permet de commencer à ressentir un peu d'amour-propre,
de passer du désespoir à l'espoir.
Ces deux êtres sont consumés par le dégoût d'eux-mêmes.
Crois-tu qu'ils doivent encore s'y enfoncer davantage ?
S'ils sont dans cette situation, c'est parce qu'ils ne peuvent pas se regarder en face.
Ils ont besoin d'être aimés pour ce qu'ils sont,
non pour ce qu'ils pourraient être dans des circonstances différentes.
- Si tu sais tant de choses et si tu peux aimer tout le monde,
pourquoi ne pas leur donner ton amour ?
Tu es manifestement plus doué que moi, dis-je d'un ton de défi.
- Hélas, ce n'est pas l'amour des anges qui fera progresser l'humanité.
C'est l'amour de chacun de vous, pour autrui et pour tous.
Et plus encore, c'est l'amour que vous vous portez.
Voilà la grande leçon de l'humanité.
Malgré mes réticences, je savais que le problème auquel
je me trouvait confronté aurait des répercussions sur toute ma vie.
Davantage encore, peut-être, que pour les gens de cette pièce.
Sachant qu'on ne peut pas se forcer à aimer, je me suis accroupi à côté du garçon,
me concentrant sur lui. J'ai laissé la sympathie grandir entre nous, nous lier et nous unir.
Peu à peu, j'ai senti quelque chose émerger des profondeurs de mon être
et sortir de moi pour aller étreindre le petit garçon.
A cet instant, j'ai remarqué la lumière qui nous entourait et qui ne cessait de croître.
Lentement, l'Amour-Lumière qui était sous mon contrôle
sans que je sache exactement comment se répandit dans toute la pièce
et finalement engloba l'homme et la femme dans son aura.
A la fois surpris et émerveillé, je réalisai que les parents m'importaient beaucoup.
Mais ce sentiment émanait d'un niveau tellement profond
que je n'en avais jamais encore soupçonné l'existence.
A mesure que mon acceptation de la famille s'imposait à ma conscience,
l'Amour-Lumière s'intensifiait. Alors il se produisit quelque chose.
La femme ouvrit les yeux et regarda l'enfant.
Une expression de dégoût pour elle-même passa sur son visage ;
secouant la tête de pitié, elle se leva du divan et traversa la pièce d'un pas hésitant.
Elle ne pouvait pas me voir et ne pouvait voir ni l'ange ni l'Amour-Lumière.
Prenant le petit garçon dans ses bras, elle l'embrassa sur le front
et ouvrit de grands yeux en apercevant les poux qui circulaient dans ses cheveux.
Ses paroles étaient un cri de désespoir.
- Mon Dieu, Bill, on ne peut pas laisser le gosse dans cet état.
Bon sang, que de mal on se fait !
Bill se redressa en grognant.
- Qu'y a t-il ? Que dis-tu ?
- Je dis que nous devons nous sortir de cette misère.
Le gosse est plein de poux et nous deux on pue l'alcool.
Bon sang, Bill, ça ne peut plus durer comme ça.
Comment est-ce qu'on a pu en arriver là ?
Bill regarda l'enfant, le visage crispé par un sentiment de culpabilité.
- Je ne sais pas, marmonna t-il, je ne trouve pas de travail.
- D'accord, tu ne trouves pas de travail,
mais est-ce une raison pour vivre comme des porcs ?
Mon Dieu ! On dirait que je découvre cette pièce.
Elle pue et toi aussi… et moi aussi.
Elle se mit à pleurer, le regard noyé de honte et de chagrin.
L'ange se tourna vers moi, sa lumière parsemée d'étincelles dorées.
- La guérison a commencé. Tu as été l'agent du changement
parce que toi aussi tu as accepté de changer, même si c'est d'une façon limitée.
Comme tu t'en doutais, il s'agit d'une situation réelle
et cette famille commence maintenant à sortir du tunnel.
Avec l'aide des autres, ils pourront remonter la pente.
J'étais heureux de la tournure prise par les événements,
mais la remarque au sujet des limites de mon changement m'irritait.
- En quoi mon changement est-il si limité ? C'est du dénigrement.
L'énergie angélique se dirigeait directement sur moi.
- Crois-tu ? Regarde ces gens et vois ce que devient ton amour.
Je regardai la famille qui émergeait de son apathie et des brumes de l'alcool.
Alors, ce fut le choc ! Soudain, voici que l'homme avait mon visage,
de même que la femme et le garçon ! Ils avaient tous mon visage.
Je battis en retraite, dégoûté et l'Amour-Lumière baissa brutalement d'intensité.
- Tu vois ! Tu arrives à éprouver un peu d'amour pour eux,
mais si je te présente ton image en eux, de nouveau la répugnance te saisit.
- Mais… mais… mais…
Je bafouillais lamentablement.
- Mais tu dois accepter en toi ce que tu acceptes chez les autres.
Tu condamnes en toi ce que cet ivrogne symbolise.
Il est cette partie de toi-même qui échappe souvent à tout contrôle,
l'aspect qui s'apitoie sur lui-même et te considère indigne.
Comment guérir ? En t'aimant toi-même.
La femme est ton aspect féminin et ne correspond pas forcément
à ta conception de la beauté féminine.
Ton moi féminin est choqué par la laideur, mais ne la condamne pas.
Aime ton moi féminin et non l'éclat d'une beauté factice.
Et l'enfant est l'enfant en toi, négligé dans sa course vers l'âge adulte.
Ressuscite et vénère l'innocence et l'acceptation de soi de l'enfant.
Pour cela, aime l'enfant en toi, l'enfant tel qu'il est
et non tel que tu voudrais qu'il soit.
Ces paroles silencieuses se répercutèrent en moi
avec une intensité croissante,
comme si elles étaient destinées à se graver pour toujours dans ma psyché.
La lumière angélique s'alluma d'un éclat si violent que
mes yeux s'ouvrirent brusquement, tandis que ma tête se détournait instinctivement.
J'étais assis dans la bibliothèque,
et sur mon visage tombait d'une fenêtre étroite et haut perchée,
un vif rayon de soleil.
Fortement secoué, j'essayais de digérer tout ce qui venait d'arriver.
La bibliothèque était bien celle où j'avais coutume de me rendre régulièrement ;
toutefois, je constatais, sans pouvoir me l'expliquer,
que les chemins des réalités expansées s'étaient rencontrées
et avaient fusionné. Ce qui s'était passé ne me plaisait pas.
Il m'était très pénible de penser au dégoût que j'avais éprouvé
en voyant mon visage sur ces habitants du taudis.
Regarder en face la vérité aveuglante –mes insuffisances- était trop douloureux ;
aussi l'ai-je fait passer aux oubliettes.
Trop de choses s'étaient révélées.
J'ai enfoui cette expérience dans les profondeurs obscures de mon être,
où demeuraient déjà tant d'émotions et de pensées infâmes.
Au lieu d'accepter la possibilité de m'examiner honnêtement,
mais sans me juger, je l'ai repoussée.
…/… Comment avais-je pu rejeter ainsi une telle expérience ?
Il avait fallu un catalyseur comme Thane
pour qu'elle puisse remonter à ma conscience.
Elle s'était manifestée régulièrement dans mes rêves
au cours des années qui avaient suivi, mais là encore,
j'avais décrété que ces rêves n'avaient aucun sens.
- C'est la valeur potentielle des rêves, dit Thane,
qui avait entendu mes pensées pendant le sommeil,
la conscience peut œuvrer activement au progrès intérieur,
car à ce moment les désirs et les besoins que le mental
doit s'employer à satisfaire sont absents.
La conscience cherche toujours à remplir un objectif plus élevé.
Mais crois-tu encore que tu n'as pas la compassion nécessaire ?
Je réfléchis quelques instants ; mais je savais maintenant
qu'il y avait en moi de la compassion.
J'étais peut-être lent à démarrer,
mais je ne pouvais nier la présence de cette force intérieure
qu'est la compassion.
Thane sourit. Il savait !
Source: Mickael J Roads, Retour à l'unité...www.lespasseurs.com

"Le Pouvoir des Mots"

Un orateur parle du pouvoir de la pensée positive et des mots.


Un participant lève la main :
- Ce n'est pas parce que je vais dire bonheur, bonheur, bonheur ! que je vais me sentir mieux, ni
parce que je dis malheur, malheur, malheur ! que je me sentirai moins bien : ce ne sont que des
mots, les mots sont en eux-mêmes sans pouvoir...
L'orateur :
- Taisez-vous espèce d'idiot, vous êtes incapable de comprendre quoi que ce soit !
Le participant, comme paralysé, change de couleur et s'apprête à faire une répartie cinglante :
- Pour qui vous prenez-vous espèce de...
L'orateur lève la main :
- Je vous prie de m'excuser. Je ne voulais pas vous blesser. Je vous prie d'accepter mes excuses les
plus humbles.
Le participant se calme.
L'assemblée murmure, il y a des mouvements dans la salle.
L'orateur :
- Vous avez la réponse à la question que vous vous posiez :
- Quelques mots ont déclenché chez vous une grande colère.
- D'autres mots vous ont calmé.
- Comprenez-vous mieux le pouvoir des mots ?
"Les 3 Portes de la Sagesse"

Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire son
apprentissage de la Vie, il l’envoya auprès d’un Vieux Sage.
" Éclaire-moi sur le Sentier de la Vie ", demanda le Prince.
" Mes paroles s’évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable, répondit le Sage.
Cependant, je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras 3 portes. Lis les
préceptes indiqués sur chacune d’entre elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne
cherche pas à t’en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne
puis t’en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton coeur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis
cette route, droit devant toi. "
Le Vieux Sage disparut et le Prince s’engagea sur le Chemin de la Vie.
Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire:
" CHANGE LE MONDE "
" C’était bien là mon intention, pensa le Prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde,
d’autres ne me conviennent pas. " Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa
vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité
selon son désir. Il y trouva le plaisir et l’ivresse du conquérant, mais pas l’apaisement du coeur. Il
réussit à changer certaines choses mais beaucoup d’autres lui résistèrent. Bien des années passèrent.
Un jour il rencontra le Vieux Sage qui lui demande:
" Qu’as-tu appris sur le chemin ? "
" J’ai appris, répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m’échappe, ce qui
dépend de moi et ce qui n’en dépend pas ".
" C’est bien, dit le Vieil Homme. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce
qui échappe à ton emprise. " Et il disparut.
Peu après, le Prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire:
" CHANGE LES AUTRES "
" C’était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de
satisfaction mais aussi de douleur, d’amertume et de frustration. " Et il s’insurgea contre tout ce qui
pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à
extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat. Bien des années passèrent.
Un jour, alors qu’il méditait sur l’utilité de ses tentatives de changer les autres, il croisa le Vieux
Sage qui lui demanda :
" Qu’as-tu appris sur le chemin ? "
" J’ai appris, répondit le Prince, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de
mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n’en sont que le révélateur ou l’occasion.
C’est en moi que prennent racine toutes ces choses. "
" Tu as raison, dit le Sage. Par ce qu’ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même Soit
reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui
font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t’enseigne ce qui te reste à
apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir. " Et le Vieil Homme disparut.
Peu après, le Prince arriva devant une porte où figuraient ces mots:
" CHANGE-TOI TOl-MEME "
" Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c’est bien ce qui me reste à faire, " se dit-il. Et il
entama son 3ème combat Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à
supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait
pas à son idéal. Après bien des années de ce combat où il connut quelque succès mais aussi des
échecs et des résistances, le Prince rencontra le Sage qui lui demanda:
" Qu’as-tu appris sur le chemin ? "
" J’ai appris, répondit le Prince, qu’il y a en nous des choses qu’on peut améliorer, d’autres qui
nous résistent et qu’on n’arrive pas à briser. "
" C’est bien, dit le Sage. "
" Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de me battre contre tout, contre tous,
contre moi-même. Cela ne finira-t- il jamais? Quand trouverai-je le repos? J’ai envie de cesser le
combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise. "
" C’est justement ton prochain apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais avant d’aller plus loin,
retourne-toi et contemple le chemin parcouru. " Et il disparut.
Regardant en arrière, le Prince vit dans le lointain la 3ème porte et s’aperçut qu’elle portait sur sa
face arrière une inscription qui disait:
" ACCEPTE-TOI TOl-MEME. "
Le Prince s’étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu’il avait franchi la porte la première
fois, dans l’autre sens. " Quand on combat on devient aveugle, se dit-il. " Il vit aussi, gisant sur le
sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu’il avait rejeté et combattu en lui : ses défauts, ses ombres, ses
peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer.
Il apprit à s’aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer. Il rencontra le Vieux Sage
qui lui demanda:
" Qu’as-tu appris sur le chemin ? "
" J’ai appris, répondit le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c’est me condamner à
ne jamais être en accord avec moi- même. J’ai appris à m’accepter moi-même, totalement,
inconditionnellement. "
" C’est bien, dit le Vieil Homme, c’est la première Sagesse. Maintenant tu peux repasser la 3e
porte. "
A peine arrivé de l’autre côté, le Prince aperçut au loin la face arrière de la seconde porte et y lut:
" ACCEPTE LES AUTRES "
Tout autour de lui il reconnut les personnes qu’il avait côtoyées dans sa vie ; celles qu’il avait
aimées comme celles qu’il avait détestées. Celles qu’il avait soutenues et celles qu’il avait
combattues.
Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce
qui autrefois l’avait tellement gêné et contre quoi il s’était battu.
Il rencontra à nouveau le Vieux Sage qui lui demanda:
" Qu’as-tu appris sur le chemin ? "
" J’ai appris, répondit le Prince, qu’en étant en accord avec moi-même, je n’avais plus rien à
reprocher aux autres, plus rien à craindre d’eux. J’ai appris à accepter et à aimer les autres
totalement, inconditionnellement. "
" C’est bien, " dit le Vieux Sage. C’est la seconde Sagesse. Tu peux franchir à nouveau la deuxième
porte.
Arrivé de l’autre côté, le Prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut:
" ACCEPTE LE MONDE "
Curieux, se dit-il, que je n’aie pas vu cette inscription la première fois. Il regarda autour de lui et
reconnut ce monde qu’il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l’éclat
et la beauté de toute chose. Par leur perfection. C’était pourtant le même monde qu’autrefois. Était-
ce le monde qui avait changé ou son regard? Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda.
" Qu’as-tu appris sur le chemin ? "
" J’ai appris, dit le Prince, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le
monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est
accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n’est ni triste ni gai. Il est là; il existe; c’est
tout. Ce n’était pas le monde qui me troublait, mais l’idée que je m’en faisais. J’ai appris à
accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement. "
" C’est la 3ème Sagesse, dit le Vieil Homme. Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les
autres et avec le Monde. " Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit le Prince.
Le Silence l’habita. " Tu es prêt, maintenant, à franchir le dernier Seuil, dit le Vieux Sage, celui du
passage du silence de la plénitude à la Plénitude du Silence ". Et le Vieil Homme disparut.
Les choses ne sont pas toujours
ce qu'elles paraissent...

Deux anges arrêtèrent pour passer la nuit dans la maison d'une famille aisée.
La famille était méchante
Et refusa que les anges demeurent dans la chambre d'amis de la maison.
À la place, ils laissèrent les anges dormir
Dans une petite pièce située dans le sous-sol froid.
Durant qu'ils faisaient leur lit sur le sol dur,
Le plus âgé des anges aperçut un trou dans le mur et le répara.
Quand le plus jeune des anges demanda Pourquoi ?
Le plus âgé des anges répliqua :
Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent...
La nuit suivante,
Les deux anges arrivèrent pour se reposer dans une maison où
Les gens étaient vraiment pauvres,
Mais où le fermier et sa femme étaient très hospitaliers.
Après avoir partagé le peu de nourriture qu'ils avaient,
Le couple laissa les anges dormir dans leur lit
Pour qu'ils aient une bonne nuit de sommeil.
Lorsque le soleil se leva le lendemain matin,
Les anges trouvèrent le fermier et sa femme en larme.
Leur unique vache, de laquelle le lait était une bénédiction, gisait morte sur le sol.
Le plus jeune des anges était furieux et demanda au plus âgé des anges
Comment il avait pu laisser faire cela ?
La première famille avait tout et tu l'as aidée
En réparant un trou dans leur mur au sous-sol, accusa l'ange.
La deuxième famille avait peu,
Mais était disposée à tout partager et tu as laissé sa vache mourir.
Les choses ne sont pas toujours comme elles paraissent..
Répliqua le plus âgé des anges.
Quand nous sommes restés dans le sous-sol de la maison de la première famille,
Je me suis aperçu qu'il y avait de l'or rangé dans le trou du mur au sous-sol.
Étant donné que le propriétaire était tellement rempli de haine
Et qu'il ne voulait pas partager sa fortune,
J'ai bouché le trou afin qu'il ne retrouve plus cet or.
Et, la nuit dernière, lorsque nous étions endormis dans la chambre du fermier,
L'ange de la mort venait chercher la femme du fermier.
J'ai négocié avec lui et je lui ai donné l'unique vache du fermier à la place.
Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent.

Que l'Amour soit ton bouclier !

Je veux te révéler le sens de cette vie :


AIMER ET ÊTRE AIME.
Car ton père céleste est amour !
Car ta mère la terre est amour !
Car le fils de l'homme est amour !
C'est par l'Amour que les trois ne font qu'UN !

Tout ce qui existe a été conçu selon la loi de l'Amour qui est sagesse...
Le seul chemin qui mène au bonheur, est celui de l'Amour.
Aimer, c'est voir la divinité dans cet autre que tu aimes. Qu'il voit cette divinité en toi est le signe de
son Amour. Voir cette divinité en toi, c'est reconnaître que tu es Amour. Car la divinité est Amour.
Faire la volonté Céleste, c'est donner cet Amour à tous les êtres. Si tu sais voir la divinité partout où
tes yeux se posent, tu ne manqueras de rien. Si tu aimes quelqu'un, tu réponds à l'Amour Divin à
travers celui que tu aimes, si tu t'aimes toi-même, tu deviendras parfait, car tu sauras voir l'être divin
qui est en toi et tu le manifesteras, en purifiant chaque jour davantage ton corps, ton âme et ton
esprit. Alors, la compassion jaillira de ton coeur ! Tu comprendras les peines de tous les êtres et tu
pourras les aider !

Que l'Amour soit ton bouclier !

Ne maudis pas celui qui t'a fait du mal, il n'était pas encore éveillé à l'Amour. Sa véritable nature
qui est tournée vers le bien, ne s'est pas encore révélée " PARDONNE-LUI " afin qu'il puisse
comprendre le mal qu'il t'a fait et ainsi s'éveiller à la vie divine. Pardonner, c'est se libérer de toute
rancune et faire confiance à la Loi de la Justice Cosmique. Si tu te libères de toute rancoeur, cette
justice se manifestera sous tes yeux. Si tu aimes, tu prends conscience de la force divine qui t'habite
et tu peux soulever les montagnes. D'où que vienne l'Amour, respecte-le, car c'est cette force qui
t'est envoyée. Quand tu dis " JE T'AIME " pense que " JE " est la divinité en toi. Quand on te dit "
JE T'AIME " pense que ce " JE " qui aime est la divinité de l'autre. Ainsi, tu n'auras plus jamais peur
de l'Amour, tu t'y plongeras et deviendras Amour. Tous les êtres méritent ton Amour, car c'est cette
énergie que tu aimes en eux. Ainsi dois-tu voir le bien dans chacun des êtres que tu rencontres et ce
bien se manifestera ! Ce sur quoi tu portes ton attention se développe toujours ! En toi-même
comme en chacun, vois les qualités de l'Ame afin qu'elle puisse jaillir pour apporter au monde sa
guérison. Les défauts ne constituent que l'enveloppe, l'apparence extérieure de l'être humain, non
son essence. Seul l'Amour permet de pénétrer cette écorce de la personnalité et de découvrir les
richesses cachées de l'Ame. Si tu veux recevoir l'amour de tous, aime la perfection latente en toi et
en chacun, ainsi tu aideras chaque âme à se réaliser. L'Amour est ta seule richesse inaltérable. Qu'il
soit dans ton regard, afin que chaque chose te montre sa réalité intérieure.

Que l'Amour soit ton bouclier !

Aimer, c'est devenir " UN " avec l'être que tu aimes et non pas devenir un objet pour lui ni le
considérer comme un objet pour toi. Devenir " UN " avec la personne que tu aimes supprime le
rapport de force et permet de vivre dans la vibration de l'amour réalisé. Seule cette vibration peut
apporter ton épanouissement. En elle, la soif et la faim n'existent plus et le rapport de force se limite
au jeu qui pousse les corps l'un vers l'autre. Il ne déborde plus dans la vie affective ou sociale. Et la
guerre des sexes, qui est à la racine de toutes les guerres, disparaît. Toutes formes de guerres ne sont
que le reflet de cette mésentente entre le pôle masculin et le pôle féminin présents en chacun des
êtres humains. Mésentente entre le conscient et le subconscient, entre l'esprit et l'âme, entre tes
pensées et tes sentiments. Unis tes pensées et tes sentiments autour de la voie de l'Amour afin de
rétablir la paix à l'intérieur de toi-même. L'homme et la femme en toi seront réconciliés, ne feront
plus qu'un, alors tu verras s'accomplir le souhait de ton coeur. Alors seulement, tu reconnaîtras l'être
qui aura fait le même travail que toi. Pour permettre de rétablir la paix en lui comme dans le monde,
alors seulement tu pourras devenir " UN " avec lui. Quand 2 âmes ne font qu'un, elles se
comprennent d'un seul regard, gestes et paroles deviennent inutiles pour elles. Souviens-toi toujours
de ceci, ce que tu établis à l'intérieur de toi-même se matérialise à l'extérieur. Le monde des causes
est en toi, installe en toi l'Amour, marie ton corps à ton esprit.

Que l'Amour soit ton bouclier !

Ne te demande pas et ne demande pas si on t'aime. Douter de l'Amour que l'on te porte, c'est douter
de la force de vie elle-même. C'est aussi absurde que de douter du lever du jour après chaque nuit.
L'amour te protège en toutes circonstances, alors ne crains jamais de trop aimer. Le monde a besoin
de ton amour et l'on n'aime jamais trop. Chaque graine d'amour que tu sèmes te reviendra
multipliée. Laisse la liberté à la personne que tu aimes. Apprends à aimer comme aime le soleil, il
répand sa chaleur sur tous sans distinction, il n'attend rien en retour et nul ne peut l'éteindre.
Transforme en amour la jalousie qui, comme le doute, détruit l'amour ou manifeste aussi ce que l'on
craint. Car le doute de manière égale au désir a pouvoir de création dans ton imagination. Le
véritable Amour bannit le doute. Il ne peut que grandir, il apporte la santé et l'abondance, la
connaissance et la paix, nul ne peut l'offenser. L'Amour fait acquérir les qualités en l'élu de ton
coeur, ainsi tu les manifesteras toi-même et tu l'aideras à dissoudre ses défauts. Le diable mourra de
ton indifférence. L'Amour ne se venge jamais. Trouve en lui la force d'aimer le divin caché dans ton
ennemi, il se transformera sous tes yeux en ami. Au lieu de descendre à son niveau, en cherchant à
te venger du mal qu'il t'a fait, tu l'aideras à monter vers la lumière qui brille en toi. L'amour est
miséricorde. Si la pensée de quelqu'un demeure en toi, tu sauras que tu es aimé de celui-là. L'Amour
est confiance absolue. Ton Amour n'est pas vrai si tu admets que l'être aimé puisse te faire du tort.

Que l'Amour soit ton bouclier !

L'Amour est patience et don de soi. Il fait entendre la musique de l'Univers ! si tu t'y opposes, tu
souffriras. Laisse-le couler en toi, il est vie éternelle. Le seul but du travail de régénération, est de te
transformer, en canal parfait de l'Amour. Le corps grossier deviendra corps divin afin de te révéler
les degrés supérieurs de l'Amour où toute contradiction s'évanouit. L'Amour s'apprend. Commence
par aimer de ton mieux une personne que tu entoureras de tes plus belles pensées, puis étend cet
Amour peu à peu aux autres et à toi-même, sans cesser d'aimer la première. Ainsi, tu deviendras "
UN " avec toute l'humanité et tu auras réalisé ta mission sur cette terre. Que ton amour s'étende à
tout ce qui vit, à tout ce qui t'entoure. La vérité se dévoile devant l'homme de l'amour. L'Amour est
nourriture pour ton Ame. Si tu cesses de t'en alimenter, tu perdras la Vie. L'Amour divin est force
magique qui accomplit tous les miracles. Lui seul peut te laver, te libérer de tes chaînes. Ne cherche
pas ailleurs la pierre philosophale des alchimistes. L'Amour est ta baguette magique, il rend le mal
impuissant, il établit le règne du bonheur, il apporte avec lui, tous les biens : la Vie, la Santé, la
Beauté, la Réussite ; il te les donnera. Aime d'abord et tu seras aimé et l'amour te couvrira de ses
bénédictions. Tu apporteras la joie autour de toi. Tu donneras et recevras la Vie en abondance. Près
de toi, les malades guériront. L'amour est la science de toutes les sciences. L'intelligence sans
Amour n'est que sottise.

Que l'Amour soit ton bouclier !

Dès que tu aimeras, le sens de l'amour te sera révélé. L'Amour est l'eau qui arrose le jardin de ta vie
et lui donne fleurs et fruits. Accepte-le pour que tes oeuvres soient grandes et puissent contribuer à
l'évolution de l'homme.
L Amour est harmonie et liberté. Jette tes faiblesses à son feu, elles se transformeront en force.
Seule la pureté qui est perfection permet à l'Amour de demeurer. Si tu veux rester pur dans tes
pensées, dans tes sentiments et dans tes actes, tu t'opposeras au grand courant contraire et cela
risque de te faire souffrir, mais sache que cette souffrance n'est qu'un prélude à l'Amour. A ce
moment là, garde en ton coeur la reconnaissance pour chaque petite joie que tu reçois au long des
jours. Ainsi, tu prépareras ton organisme à supporter les gigantesques vibrations de l'Amour divin
qui ouvrira tes 7 étoiles ! Seul ce qui a été accomplit avec Amour demeurera.

Car ton Père Céleste est Amour,


Car ta mère la Terre est Amour,
Car le fils de l'homme est Amour,
C'est par l'Amour que les 3 ne font qu'UN
Que l'amour soit ton bouclier !
"Un Sourire"

Un sourire ne coûte rien,


mais il rapporte beaucoup.
il enrichit celui qui le reçoit
sans appauvrir celui qui le donne.
Il suffit d'un moment
pour esquisser un sourire,
mais son souvenir est parfois
inoubliable.
Nul n'est si riche ou si puissant
qu'il puisse s'en passer
et nul n'est si pauvre
qu'il ne puisse s'enrichir
en le donnant.
Un sourire crée
le bonheur au foyer,
encourage
la bienveillance en affaires
et scelle l'amitié.
Il apporte le repos
à ceux qui sont fatigués,
la joie à ceux qui sont découragés,
le soleil à ceux qui sont tristes.
C'est le meilleur antidote de la nature
contre les tracas de la vie.
On ne peut l'acheter,
l'emprunter ou le voler,
car il n'a de valeur
que lorsqu'il est donné.
Si vous rencontrez quelqu'un
qui ne vous donne pas le sourire
que vous méritez,
soyez généreux, offrez-lui le vôtre.
Car personne n'a autant besoin d'un sourire
que celui qui ne peut en accorder aux autres...
Frank Irving Fletcher

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