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LES BALLADES DE CHOPIN Robert Schumann rapparte, déclarant te tenir de la bouche méme de Chopin, que les Ballades furent rées par Ia lecture des potmes de Son compatriote et ami Adam Mickiewicz, proscrit par les Russes de cette Pologne dont “il chantait trop audacieusenuwat & leur gré les gloires et les aspirations nationales. 11 serait vain, assurément, de ehercher dans Ia traduction musicale un commentaire précis des texies qui frappérent Pimagination de Chopin. Ce qu'il retient du verbe pathétique de Mickiewiez, @est Pesprit ardemment. patriotique qui Vanime, bien plutét que Pargument ou que Pimage. Il nourrit son génie & la flamme @une généreuse indignation qu'il partage et qui ehérit. Il y trouve le stimulant dune inspira- tion qui,nulle part ailleurs, ne s'affirme plus hautement eréatrice que dans ces quatre compositions, évova- trices des légendes et de Vatmosphire de son pays. ‘Néanmoins, Pinterpréte se priverait @une précieuse ressource en ne tentant pas de retrouver sous la magnifique éloquence des notes, encore qu'elle se suffise a elle méme, le secret de Pimpression pre- migre qui Pa pu aéterminer. Nous pensons I'y alder en reproduisant ici, @aprés Ja version qu’en donna Laurent Ceillier, dans ses commentaires de notre série de Concerts de 1924, le résumé des quatre pobmes qui, selon la tradition, ont. suggéré Chopin la conception de ses ceuvres immortelles. Puisse-t-il y découvrir le vrai reflet ‘de Pémotion qui dicta ces pages au sublime musieien de Pame polonaise. 4" BALLADE “Conrad Wallenrod” La Ballade en prose qui est la source inspiratrice de cette composition constitue le dernier épisode de la quatribme partie de Conrad Wallenrod, légende historique d'aprés les chroniques de Lithuanie et de Prusse 1828), épisode dans lequel, Wallenrod,a Pissue dun banquet et surexeité par Pivresse, vante Pexploit des Maures se vengeant des Espagnols, leurs oppresseurs, en leur communiquant, au cours def- fusions hypocrites, la peste, la lépre et les plus effroyables maladies qv'ils avaient au préalable volon- tairement contraetées, et laisse entendre, dans la stupeur et l'épouvante des eonvives, que lui aussi, le Polonais, saurait au besoin insuffler Ia mort & ses adversaires, dans un fatal embrassement. gm BALLADE “Le Switez” (ow le lac des Willis) Ce lac “uni comme une nappe de glace, oi, Ia nuit, se mirent les étoiles” est situé sur Pemplacement une ville jadis assiégée par les hordes russiennes. Pour échapper a In honte qui les menacait,les jeunes filles polonaises obtinrent du ciel d’étre englouties dans la terre subitement entr’ouverte sous leurs pieds, plutét que détre livrées aux vainqueurs. Changées en fleurs mystérieuses, elles ornent désormais les bords du lac. Malheur & qui les touche! 31 BALLADE “L?Ondine? (de Witte) Crest ici le tableau de la séduction féminine, Sur les bords du lac, le jeune homme a juré fidélité aia jeune fille entrevue. Celle-ci qui doute de la constance des hommes, malgré les protestations de Pa- moureux s’éloigne et réapparait sous Ia forme charmeuse dune Ondine. A peine a-t-elle tenté te jeune homme qu'il succombe & Pensorcellement. Puni, il sera entrainé dans Pabime aquatique et condamné & poursuivre en gémissant, Vondine glissante qu'il n’atteindra jamais. ane BALLADE “Les trois Budrys” (allade lithuanienie) Les trois Budrys —ou les trois fréres— sont envoyés par leur pire en des expéditions lointaines, & la recherche des plus riches trésors. Liautomne passe, puis lhiver. Le pare pense que ses fils ont péri a la guerre ‘Au milieu des tourbillons de neige, chacun pourtant revient & son tour; mais tous trois, comme unique butin, ne raménent qu'une fiancée... EDITION MATIONALE E.M.S- 5188) ‘of Pte te hee | ee fe Sa ins fa aa th it stad oko (8) Les deux titles précédds de petites notes seront exécutes: Pow lee sepeg anord le mouvement divergent des maing,en Varrétant & Vattaque du pouce: chrematiquement das ious les tons Puisjen exagéran! Je diticuté au saut final Cter\ Eromatiqueme Pondant oe trovail,on vallera & Voxtréme couplesse du potgaet pour Vanchainement dos deux octaves det noes {oITION NATIONALE. ELM S.108

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