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Semestre :3

Module : Economie II
Elément : Macro Economie
Enseignant : Mr AFILAL

Eléments du cours
 Le circuit économique
 L’équilibre macro-économique

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LE CIRCUIT ECONOMIQUE

C’est un schéma qui résume les relations qui se produisent entre les agents économiques. En
fait ces relations sont des flux économiques.
Un flux économique et les déplacements d’une grandeur économique d’un agent vers un autre.
Généralement, à l’occasion d’un flux réel, il y a un flux monétaire.
Exemple d’un circuit économique

1 Biens
2 Travail
3 Services collectifs
4 Paiements
5 Impôts
6 Salaires

SECTION I – LES AGENTS ECONOMIQUES :


Un agent économique est un centre de décisions. Les principaux agents économiques sont les
ménages, les entreprises, les administrations publiques (Etat) et le reste du monde.
I – Les ménages :
Un ménage est un ensemble de personnes dont la consommation est assurée à partir d’un
revenu commun. La fonction principale des ménages est la consommation. Ils assurent d’autres
fonctions : la production (service de logement, services domestiques), l’épargne et
l’investissement.
A – L’épargne des ménages :
L’épargne est un acte de renonciation à la consommation. Cet acte est motivé par une volonté
de sécurité. En effet l’épargne permet de faire face aux aléas de l’avenir.
L’épargne est donc l’excès du revenu disponible sur la consommation.
L’épargne des Ménages = Revenus disponibles des ménages – Consommation finale
Le revenu disponible est la somme d’argent que le ménage peut effectivement comparer à la
consommation et à l’épargne.
Revenu disponible = ∑ Revenus produits + ∑Revenus de transfert (internes & externes) – (impôts
+ cotisations sociales)
1 – Les Revenus produits :
Sont les revenus qui rémunèrent la participation à la production. Ils sont composés de trois
éléments :
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- Le salaire : c’est un flux monétaire fixe et périodique. C’est un revenu prix. En effet le
niveau du salaire est déterminé par l’évolution de l’offre et de la demande sur le marché
du travail.
Le salaire est un revenu protégé par la fixation d’un salaire minimum par les pouvoirs
publics (SMIG).

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- L’intérêt : c’est le revenu que perçoit l’agent qui dispose d’un capital et qui le prête. Ce
revenu est calculé par un taux appelé taux d’intérêt, qui exprime un pourcentage du
capital prêté.
L’intérêt peut éventuellement être protégé par la fixation d’un taux d’intérêt maximum à
fin de limiter la charge pour l’emprunteur. L’intérêt peut être négatif dans le cas où le
taux d’inflation est supérieur au taux d’intérêt nominal.
- Le profit : il exprime la différence entre le prix de vente (chiffre d’affaires) et le prix de
revient. Contrairement au salaire et à l’intérêt, le profit est un revenu variable et aléatoire.
Il est le moteur de l’activité économique. La recherche du profit maximum, poussent les
agents économiques à éviter toute forme de gaspillage. Le profit est un revenu profit
parce qu’il rémunère les risques pris par les entrepreneurs.
2 – Les Revenus de transfert :
Ce sont des revenus d’assistance publique au profit de certains ménages, ils prennent la forme
d’allocations familiales, d’indemnités, de pensions. Ces revenus ne rémunèrent donc pas une
participation à la production.
Les revenus de transfert, comprennent aussi les transferts effectués par les MRE (marocains
résidents à l’étranger) au profit de leurs familles au Maroc.
B – La situation financière des ménages (SFM) :
La situation financière d’un agent est déterminée par l’écart positif ou négatif entre son épargne
et son investissement.
Pour les ménages :
SFM = (Epargne des ménages + Aides à la construction) – Investissements des ménages
Précisant que les ménages investissent dans le logement.
La situation financière des ménages est généralement positive ; les ménages enregistrent donc
une capacité de financement, leur épargne est supérieur à leur investissement.
II – Les entreprises :
Leur fonction principale est la production, il s’agit d’une production marchande, destinée à la
vente avec l’objectif de réaliser un profit.
Rappelons que la recherche du profit n’est vraiment le but, que lorsque la conjoncture
économique est satisfaisante. Lorsque cette dernière est difficile, l’entreprise est motivée par la
survie.
L’agent économique « Entreprise », comprend aussi bien les entreprises privées que les
entreprises publiques.
A coté de la production, les entreprises assurent évidemment d’autres fonctions : épargne,
investissement …
A – L’épargne des entreprises :
Epargne entreprises = Revenus disponibles des entreprises
Ça, car les entreprises n’ont pas de consommation finale, leur consommation est intermédiaire.
Revenus disponibles des entreprises =
Production (PIB marchand) + Subventions d’exploitation – (Salaires privés + RNS + impôt)
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* RNS : Revenus non salariés, ils sont imposés principalement des dividendes versés aux
associés et intérêts versés aux prêteurs.
Subventions d’exploitation
Elles sont composées de trois catégories :

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- Subvention à la consommation : Somme monétaire versée à certaines entreprises pour
réduire le prix à la consommation. Il s’agit donc d’une aide aux ménages. Elle augmente
leur pouvoir d’achat.
- Subventions à la production (d’équilibre) : Elles sont surtout versées aux agriculteurs
pour leur permettre de faire face aux aléas climatiques et les turbulences sur le marché.
- Subventions d’exportation : Elles sont versées aux entreprises exportatrices pour les
rendre plus compétitives sur le marché international. Ces subventions sont interdites par
l’OMC, puisqu’elles occasionnent une concurrence déloyale.
B – La situation financière des entreprises :
Les investissements réalisés par les entreprises constituent une condition nécessaire pour tout
développement économique.
L’investissement dans le sens courant, est toute dépense à travers laquelle on cherche à
réaliser un gain.
Dans le sens économique, l’investissement est l’acquisition et l’installation d’un équipement.
Dans un sens plus large d’investissement, inclut en plus, la variation des stocks de matières
premières.
On distingue l’investissement de remplacement et d’extension.
- L’investissement de remplacement, est le renouvellement des équipements usés
(vieillissement physique), et des équipements démodés (vieillissement technologique ou
obsolescence).
- L’investissement d’extension, est l’accroissement du volume de l’équipement, cela
signifie l’augmentation de la capacité de production.
Remarque On remplace un matériel usé pour éviter des frais d’entretien et de réparation ; on
remplace un matériel obsolète pour ne pas se laisser dépasser par la concurrence.
Lorsque l’entreprise procède à un investissement de modernisation (installation d’un
équipement sophistiqué) elle accroît le chômage technologique (remplacement de l’homme par
la machine). Lorsque l’entreprise procède à un investissement de capacité elle doit recruter plus
de travailleurs d’où la réduction du chômage.
Généralement les entreprises investissent plus qu’elles épargnent. Elles enregistrent donc un
besoin de financement et ce malgré les subventions d’équipement qu’elles peuvent recevoir de
l’Etat.
Situation financière des entreprises = (épargne des entreprises + subvention d’équipement) –
investissement des entreprises
Les subventions d’équipement sont une aide financière accordée par l’Etat à certaines
entreprises qui assurent une activité vitale pour l’économie nationale, cette aide concerne
l’investissement des entreprises.
Banques
Dépôts Prêts

Ménages Entreprises
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Souscription Emission
des titres des titres
Marché des
capitaux

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Ce schéma montre comment les entreprises financent elles, une partie de leur besoins de
financement par une partie de la capacité de financement des ménages. Précisons que les
institutionnelles (compagnies d’assurance, les caisses de retraite, les OPCVM …).
III – Les administrations publiques (l’Etat) :
La fonction principale des administrations publiques est la réalisation d’une production non
marchande sous forme d’un ensemble de services collectifs (enseignement public, santé
publique, police, justice, routes, jardins publics, nettoyage des rues…).
La production non marchande est en très grande partie composée de services offerts
gratuitement, elle comprend aussi des services vendus mais à un prix inférieur à la moitié du
prix de revient (prix symbolique).
La production de l’administration publique est elle totalement non marchande ?
A coté de leur production non marchande, certaines administrations publiques réalisent une
production marchande. Exemple du service de recherche vendu par une université, ou encore
le service de publicité vendu par la RTM).
La production non marchande pose le problème de son évaluation. En effet, n’étant pas vendu,
la production non marchande ne peut être évaluée que de la même façon que la production
marchande.
Au départ, on a pensé l’évaluer par la somme des impôts, mais trois obstacles se sont dressés
devant cette solution :
- Les impôts ne sont pas entièrement affectés à la production non marchande.
- Il n’y a pad d’équivalence, au niveau de chaque agent entre les services collectifs reçus
et les impôts payés.
- On ne peut assimiler l’impôt à un prix puisque l’impôt est obligatoire alors que le prix est
libre.
Finalement la solution adoptée est de mesurer la production non marchande par son prix de
revient.
Production non marchande = Salaires publics + Achats de biens de fonctionnement
En fait les services collectifs bénéficient aux entreprises et aux administrations publiques. Il est
évidemment impossible de déterminer la part qui va aux ménages, celle qui va aux entreprises
et celle qui va aux administrations publiques (cette production n’étant pas vendue).
Pour résoudre ce problème, on a pensé à une fiction comptable qui consiste à considérer que
seules les administrations publiques bénéficient de la production non marchande.
Il existe une influence mutuelle entre la production marchande et la production non marchande.
En effet plus l’Etat offre des services collectifs (construction de nouvelles routes par exemple)
plus cela permet aux entreprises d’augmenter leur production et d’embaucher de nouveaux
travailleurs ; dans ces conditions, la production marchande augmente, ce qui se traduit par
l’augmentation des impôts versés par les entreprises à l’Etat. Ce dernier peut donc mieux
financer la production des services collectifs.
A – L’épargne des administrations publiques :
Elle exprime l’excès du revenu disponible de l’Etat sur sa consommation et donc :
Epargne publiques = Revenu disponible public – Consommation publique
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 Revenu disponible public = Recettes fiscales + recettes domaniales + bénéfices des


entreprises publiques + intérêts reçus + (…) – (subventions d’exploitation + revenus
sociaux de transfert + intérêts versés)
 Consommation publique = salaires publics + achats publics de biens de fonctionnement
 Production non marchande de l’Etat.

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 Valeur ajoutée de l’Etat = production non marchande – achats de biens de


fonctionnement  Salaires publics.
B – L’investissement de l’Etat :
Les administrations publiques investissent dans les infrastructures. Il s’agit d’infrastructures non
marchandes (sans but lucratif). A titre d’exemple, les écoles, les routes, hôpitaux, ponts, …
Les entreprises réalisent elles aussi des investissements d’infrastructure. Ce sont des
infrastructures marchandes (à but lucratif). Il est évident que les infrastructures marchandes
sont surtout réalisées par les entreprises publiques (OCP, ONCF, RAM, ONE, …) puisqu’elles
bénéficient d’une aide financière de l’Etat, et disposent de moyens et de savoir importants.
Il ne faut pas confondre l’investissement public, la dépense publique d’investissement et
l’investissement du secteur public.
- Investissement public = Investissement d’infrastructures non marchandes réalisé par les
administrations publiques.
- Investissement du secteur public = Investissement public + Investissement des
entreprises publiques.
- Dépense publique d’investissement = Investissement public + Subventions d’équipement
SECTION II – LES AGREGATS MACRO-ECONOMIQUES :
Ce sont des grandeurs économiques globales très significatives lorsqu’il s’agit d’analyser
l’évolution économique d’un pays.
Ce sont des grandeurs synthétiques qui permettent d’exprimer les réalisations d’un pays en
volumes ou en valeurs. Les principaux agrégats sont : le PIB, le PNB, la DNB (dépense)…
I – Le produit Intérieur Brut :
Le PIB est la valeur monétaire des biens et services réalisés au cours de l’année civile par les
résidents d’un pays.
Un résident est une personne physique ou morale qui réside régulièrement sur le territoire
national quelque soit sa nationalité.
PIB = PIB marchand (∑Valeurs ajoutées des entreprises)+ Valeur ajoutée de l’Etat (Salaires publics)
C’est par l’évolution du PIB d’une année à l’autre que l’on calcule le taux de croissance
économique :
PIB t - PIB t-1
Taux de croissance = PIB t-1 × 100

Exemple :
- Valeur monétaire du PIB 2006 = 10.000
- Valeur monétaire du PIB 2007 = 11.000
11.000 - 10.000
Taux de croissance 2007 = 10.000 × 100 = 10%

Il s’agit d’une croissance en valeur (en terme monétaire, ou au prix courant). Elle ne nous
renseigne pas sur l’évolution réelle des quantités produites. Pour déterminer la croissance en
volume (en terme réel ou au prix constant) on doit retrancher des 10%, la partie qui s’explique
par la hausse des prix.
Pour ce faire, on a recours à ce calcul suivant :
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Supposant qu’en 2007 le taux d’inflation a été de 6%, on peut donc écrire :
indice de croissance en valeur
indice de croissance en volume = indice des prix × 100

 (110/106) × 100 = 103,77

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On déduit de ce calcul que les quantités produites dans ce pays n’ont augmenté que de 3,77%.
Il ne faut pas confondre la croissance et le développement économiques. La croissance est une
évolution quantitative, c’est la production d’une année par rapport à celle de l’année
précédente, le développement par contre, est une évolution à la fois quantitative et qualitative.
Le développement est un processus de long durée qui se traduit par un ensemble de
transformations structurelles et une accumulation de richesses (développement d’une
technologie nationale, industrialisation, création d’infrastructures, développement du savoir et
du savoir faire…). Ce processus doit normalement aboutir à une évolution des mentalités et à
l’évolution du niveau de vie.
Pour un pays comme le Maroc, la croissance n’entraîne le développement que lorsqu’elle est
régulière et soutenue.
- Soutenue = au moins 6% par an.
- Régulière = au moins 6% par an, pendant plusieurs années.
II – Le Produit National Brut :

Le PNB est la valeur monétaire des biens et services réalisés par les nationaux quelque soit le
lieu de leur résidence. En fait le PNB est égale au PIB diminué des transferts vers l’extérieur
opérés par les résidents étrangers et augmenté des transferts de l’extérieur vers le pays opérés
par les nationaux non résidents.
PNB = PIB + Solde des transferts extérieurs
PNB
A partir du PNB on déduit le PNB par habitant => Nombre d'habitants
Les organismes internationaux prennent le PNB par habitant comme principal critère pour juger
l’évolution économique d’un pays. Les plus élevés PNB par habitant sont européens
(Luxembourg, Monaco, la Suisse, les pays scandinaves, …). Les plus faibles sont en Afrique,
pour certains pays le PNB par habitant est inférieur à 500 $.
Ainsi ces organismes classent les pays du monde de la façon suivante :
 Les PPP (Pays Producteurs du Pétrole) : PNB/habitant généralement supérieur à 20.000 $.
 Les Pays Développés : pays industrialisés à fort PNB/habitant (généralement supérieur à
30.000 $.
 Les NPI (Nouveaux Pays Industrialisés) : PNB/habitant supérieur à 10.000 $.
 Le PRI (Pays à Revenus Intermédiaires) :
o Première tranche : PNB/habitant aux alentours de 50.000 $.
o Deuxième tranche : PNB/habitant aux alentours de 2.000 $ (le Maroc en fait partie).
 Les PMA (Pays Moins Avancés) : PNB par habitant aux alentours de 700 $.
III – La Dépense Nationale Brute :
La DNB est la somme des dépenses de consommation et des dépenses d’investissements
dans un pays.
 DNB = Consommation Nationale (CN) + Investissement National (IN)
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 CN = Consommation des ménages + Consommation publique


 PNB – CN = l’épargne national (SN)
 PNB – DNB = A
- Si A>0 le pays enregistre une capacité de financement, donc il est en mesure de se
présenter comme préteur sur le marché international.

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- Si A<0 le pays enregistre un besoin de financement national, il se présente comme


emprunteur sur le marché international (endettement extérieur).
 SN – IN = A
IV – Le solde de la balance des payements courants :

Solde de la Balance des Paiements Courants (X-M) + Solde de transferts extérieurs = A


Exercice :
Soient les données suivantes :
- Revenu disponible des ménages = 800
- Consommation finale = 730
- Investissement des ménages = 40
- Revenu disponible des entreprises = 100
- Investissements des entreprises = 150
- Subvention d’équipement = 5
- Revenu disponible public = 250
- Salaires publics = 160
- Achats publics = 40
- Investissement public = 80
- Solde des transferts extérieurs = 10
- PIB marchand = 990
- Exportation (X) = 130
- Importation (M) = 180
Calculer :
 La situation financière de chaque agent
 L’épargne nationale et l’investissement national
 La DNB
Vérifier que l’on peut calculer A par quatre méthodes.
Réponses :
1) La situation financière :
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Pour les ménages :


- Epargne = Revenu disponible – Consommation finale
- S = 800 – 730 = 70
Situation financière = 70 – 40 = 30
Pour les entreprises :

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- S = Revenu disponible
- S = 100
Situation financière = (100 + 5) – 150 = -45
Pour l’Etat
- S = Revenu disponible – Consommation publique
- S = 260 – (160 + 40) = 60
Situation financière = 60 – (80 + 5) = -25
Situation financière nationale = 30 + (-45) + (-25) = -40
Donc ce pays a un besoin de financement national égale à 40.
2) :
L’épargne national = 70 + 100 + 60 = 230
L’investissement national = 40 + 150 + 80 = 270
Épargne national – investissement national = A
230 – 270 = -40
3) Calcule de la DNP :
PIB = PIB marchand + Salaires Publics
PIB = 990 + 160 = 1150
PNB = PIB + Solde des transferts extérieurs
PNB = 1150 + 10 = 1160
(X – M) + Solde des transferts extérieurs = Situation financière nationale
(130 – 180) + 10 = - 40
PNB – DNP = - 40 => 1160 – DNP = - 40
DNP = 1200
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L’ E Q U I L I B R E M AC R O - E C O N O M I Q U E

’est l’une des principales préoccupations des économistes : comment se réalise

C l’équilibre macro-économique ? et comment peut-il durer ?


Il y a équilibre macro-économique lorsque l’offre globale est égale à la demande globale.
L’offre globale est la somme des offres des producteurs privés et publics ; on peut aussi la
calculer par la somme des offres des différents marchés. La demande globale est la somme
des demandes individuelles ou somme des demandes des différents marchés.
L’analyse de l’équilibre macro-économique a connu sa véritable évolution dans les années
1930 avec l’apparition de la théorie keynésienne. En effet dans son célèbre ouvrage « La
Théorie Générale » (1936) Keynes a totalement rompu avec la théorie classique et néo-
classique.
SECTION I – LES THEORIES CLASSIQUE ET NEO-CLASSIQUE DE L’EQUILIBRE ECONOMIQUE :
Les écoles, classique et néo-classique, rejètent toute forme d’intervention de l’Etat dans
l’activité économique.
Elles sont pour le laissez faire laissez passer, c'est à dire un libéralisme économique total.

Les économies classique et néo-classique, sont dans leur grande majorité, optimistes, ils
considèrent que le capitalisme est un système parfait et ne nécessite aucune correction par une
intervention de l’Etat, il croit au mécanisme spontané du marché : l’action des prix est capable
d’assurer ou de ramener l’équilibre économique. Le marché est l’élément central de l’activité
économique. Il est le moyen de régulation et d’adaptation de l’offre et de la demande et la
référence de toutes les décisions économiques.
I – L’école classique :
David RECARDO, Adam SMITH, Jean-Stiwart MILL, Jean-Baptiste SAY, pour ne citer que les
principaux auteurs.
Les classiques proposent le laissez faire laissez passer sur la base de la croyance de SMITH à
la main invisible et l’ordre naturel. Par la suite les classiques ont cru de manière ferme à la
célèbre loi de débouchés de Jean-Baptiste SAY : « toute offre crée sa propre demande ».
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La production mondiale (l’offre) est équivalente au revenu national. Ce dernier est devisé en
deux parties, une somme va à la consommation et somme va à l’épargne. J.B SAY considère
que la première somme se transforme en achats de biens de consommation et que toute
l’épargne se transforme en achats de biens d’investissement. Le revenu est ainsi totalement
dépensé et la demande est finalement égale à l’offre.

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Le fait de croire à la loi de débouchés exclut toute possibilité de crise économique de


déséquilibre et surtout d’une situation de surproduction.
On a ici l’une des explications fondamentales du rejet de l’intervention de l’Etat.
II – L’école néo-classique :
Ses deux principaux représentants sont WALRAS et PARETO. Les néo-classiques partent de
l’équilibre partiel pour aboutir à l’équilibre général.
L’économie nationale est composée de 3 principaux marchés : le marché des biens et services,
le marché du travail et celui des capitaux. Sur le marché des biens et services, la libre
fluctuation des prix permet la réalisation de l’équilibre, c'est à dire l’égalité de l’offre et de la
demande.
Sur le marché des capitaux, l’offre est effectuée par les épargnants, alors que la demande
émane des investisseurs. Le prix et le taux d’intérêts. Sur ce marché la libre fluctuation du taux
d’intérêt égalise l’épargne et l’investissement.
Sur le marché du travail l’offre émane des travailleurs et la demande provient des entreprises,
le prix du travail est le salaire. La libre fluctuation du salaire égalise l’offre et la demande du
travail. Dans ces conditions, les néo-classiques estiment que seul le chômage volontaire est
possible.
Ainsi la flexibilité des prix du taux d’intérêt et des salaires, permet l’égalisation de l’offre et de la
demande sur les trois marchés, et assure ainsi la réalisation de l’équilibre général.
Pour les néo-classiques, l’institution d’un salaire minimum par l’Etat occasionne un chômage
autre que le chômage volontaire. En effet les personnes sans qualification, certaines catégories
de femmes et les travailleurs émigrés risquent d’avoir un rendement inférieur au salaire
minimum, ce qui rend très difficile leur embauche par les entreprises, et les confine dans le
chômage.
SECTION II – L’ANALYSE KEYNESIENNE DE L’EQUILIBRE MACRO-ECONOMIQUE :
Les analyses économiques de Keynes sont devenues célèbres à partir des années 1930. En
effet, la crise économique de 1929 a démontré les limites et les insuffisances des thèses,
classique et néo-classique. Ainsi on s’est rendu compte que les mécanismes spontanés du
marché n’étaient pas toujours capables d’assurer ni de maintenir l’équilibre économique.
Keynes a mis en évidence les insuffisances du marché et a présenté comme principal remède,
l’intervention de l’Etat.
Une situation où la production est supérieure à la demande, est considérée par Keynes comme
une situation de sous-consommation et suggère une intervention de l’Etat par plusieurs moyens
pour augmenter la demande.
I – La fonction de consommation :
La consommation est une fonction croissante de revenu. Elle est présentée par une fonction
simple : C = f(R)  aR+b
C
« a » : Propension marginale à consommer =  variation de la consommation qui résulte
R
de la variation du revenu.
Exemple :
En t1 : R1 = 1000 C1 = 600
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En t2 : R2 = 1600 C2 = 670
70
R = 100 C = 70  a = 100 = 0,7

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« a » égale 0,7 signifie que 70% de l’accroissement du revenu vont à la consommation, et les
30% qui restent vont à l’épargne.
C/R = Propension moyenne à consommer.
« b » : niveau de consommation lorsque R=0 (précisons que revenu national, production, offre
globale, signifient la même chose) c’est une consommation incompressible.

S=R–C
 S = R – (aR + b)
 S = R – aR – b
 S = (1 – a) R – b
(1 – a) R – b = 0
b
R=  Seuil de l’épargne
1-a

La bissectrice (b) exprime la dépense totale du revenu.


S
1-a =  Propension marginale à épargner.
R
Les deux droites de consommation et d’épargne sont parallèles uniquement lorsque a = 0,5
II – L’investissement :
L’investissement est une donnée indépendante du revenu. Pour Keynes, l’investissement
dépend de l’évolution du taux d’intérêt et de l’importance de la demande future.
En effet, lorsque le taux d’intérêt diminue, les investisseurs qui n’ont pas de fonds disponibles
sont encourager à emprunter et à investir. Les investisseurs qui disposent de fonds, vont
considérer qui les placements financiers ne sont pas intéressants (taux d’intérêt faibles) et
préfèrent investir en créant par exemple des entreprises.
Ainsi dans l’analyse keynésienne, l’investissement n’est pas présenté par une fonction mais par
une constante.
III – La détermination de l’équilibre :
A – Equilibre en économie fermée :
Une économie fermée n’a pas de relations économiques avec le reste du monde. Il y a équilibre
macro-économique lorsque l’offre globale est égale à la demande globale.
Donc équilibre => Offre Globale = Demande Globale => R = C+I => C+S = C+I => S=I
Il y a équilibre macro-économique lorsque l’épargne globale est égale à l’investissement
globale.
Pour toute situation autre que l’équilibre, on a S = I +  Stocks
Les stocks jouent un rôle d’ajustement entre les emplois et les ressources. En effet si l’offre est
supérieure à la demande, les stocks augmenteront. Si par contre l’offre est inférieure à la
demande, les stocks diminueront.
Exemple :
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Soient les données suivantes :


a = 0,6 b = 10 I = 30
Calculer :
- Le seuil d’épargne
- Le revenu d’équilibre

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- La variation des stocks pour R = 110


=======================
b 10
 Le seuil d’équilibre (R) = 1-a  R = 0,4  R = 25

 Le revenu d’équilibre  R = C + I => I = S  (1-a)R – b = I


40
 0,4 R – 10 = 30  R = 0,4  R = 100

 Demande Globale = C + I => aR + b + I


 0,6 (110) + 10 + 30 = 66 + 10 + 30 = 106
Pour R = 110,  Stocks = +4
B – Le multiplicateur keynésien :
Contrairement aux classiques et néo-classiques, qui considèrent que l’équilibre économique,
est une situation généralisée à l’ensemble des marchés de l’économie (égalité de l’offre et de la
demande sur les trois marchés), Keynes estime qu’on peut avoir un équilibre sur le marché des
biens et services sans équilibre sur les autres marchés.
Pour Keynes, un chômage non volontaire est possible, en effet Keynes avance que les
entreprises n’embauchent pas seulement parce que les salaires diminuent, elles recrutent
lorsqu’elles ont des anticipations positives concernant la demande. En effet, si les entreprises,
d’après leurs prévisions, la demande va augmenter, elles décident d’augmenter la production,
ce qui va les obliger de recruter plus de travailleurs. Ainsi le chômage diminue parce que la
demande augmente et non parce que les salaires diminuent.
Une diminution du salaire peut même occasionner un accroissement du chômage. En effet la
baisse du pouvoir d’achat réduit la demande, cela incite les entreprises à réduire la production
et à licencier des travailleurs.
Pour Keynes, une situation d’équilibre peut être une situation de sous-emploi de l’équipement et
de la main d’œuvre. Pour passer à une situation de plein emploi de l’équipement, il faut que la
production augmente, et seule une augmentation de la demande peut entraîner une
augmentation de la production.
Seule une intervention de l’Etat peut provoquer un accroissement de la demande (les années
1930). Ainsi l’Etat va recourir aux deux moyens suivants :
1 – La redistribution des revenus :
L’Etat effectue des prélèvements sur tous les ménages et toutes les entreprises, et redistribue
des revenus aux ménages nécessiteux, sous forme de revenus de transfert (forte propension
marginale à consommer).
2 – L’investissement public :
En procédant à des investissements d’infrastructure, l’Etat injecte des revenus dans l’économie
nationale, ces revenus entraînent un accroissement de la consommation, le entreprises en
profitent pour augmenter la production, c'est à dire une deuxième augmentation des revenus,
cela entraîne un autre accroissement de la consommation, et ainsi de suite jusqu’à la fin du
processus qu’on appel le mécanisme du multiplicateur keynésien.
I R
a = 0,5
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1000 1000
K I = R
C R - I : Investissement publique supplémentaire
500 500 - R : Revenu en plein emploi – Revenu en sous emploi
1
C R - K : Multiplicateur =
1-a
250 250

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Professeur

Keynes propose de financer les investissements publics par une création monétaire ou
éventuellement, des prêts étrangers. Il considère que cette création monétaire n’est pas
inflationniste du moment que l’économie est en situation de sous-emploi. En effet l’offre est
élastique puisque les entreprises disposent d’un ensemble d’équipement non utilisé, ainsi
l’accroissement de la demande provoquée par la création monétaire est automatiquement suivit
par un accroissement de l’offre et les prix n’ont pas de raison d’augmenter.
Exemple :
Soient les données suivantes :
a = 0,6 b = 20 I = 70 RPE= 300
Calculer l’investissement public qui permet d’atteindre 300.
1 1 1
K = 1-a = 1-0,6 = 0,4 = 2,5

R = 300 – RSE
S=I
(1-a)R + b = I
90
0,4 R + 20 = 70 => R = 0,4 => R = 225

R = 300 – 223 => R = 75


2,5 I = 75
75
I = 2,5 => I = 30

Au niveau de production croissant, l’équipement est totalement utilisé mais le chômage n’est
pas totalement éliminé. En effet le mécanisme du multiplicateur est inefficace pour lutter contre
le chômage structurel qui s’explique principalement par une croissance démographique trop
rapide en comparaison avec la croissance économique.
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