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Module : Economie II
Elément : Macro Economie
Enseignant : Mr AFILAL
Eléments du cours
Le circuit économique
L’équilibre macro-économique
LE CIRCUIT ECONOMIQUE
C’est un schéma qui résume les relations qui se produisent entre les agents économiques. En
fait ces relations sont des flux économiques.
Un flux économique et les déplacements d’une grandeur économique d’un agent vers un autre.
Généralement, à l’occasion d’un flux réel, il y a un flux monétaire.
Exemple d’un circuit économique
1 Biens
2 Travail
3 Services collectifs
4 Paiements
5 Impôts
6 Salaires
- Le salaire : c’est un flux monétaire fixe et périodique. C’est un revenu prix. En effet le
niveau du salaire est déterminé par l’évolution de l’offre et de la demande sur le marché
du travail.
Le salaire est un revenu protégé par la fixation d’un salaire minimum par les pouvoirs
publics (SMIG).
* RNS : Revenus non salariés, ils sont imposés principalement des dividendes versés aux
associés et intérêts versés aux prêteurs.
Subventions d’exploitation
Elles sont composées de trois catégories :
Ménages Entreprises
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Souscription Emission
des titres des titres
Marché des
capitaux
Ce schéma montre comment les entreprises financent elles, une partie de leur besoins de
financement par une partie de la capacité de financement des ménages. Précisons que les
institutionnelles (compagnies d’assurance, les caisses de retraite, les OPCVM …).
III – Les administrations publiques (l’Etat) :
La fonction principale des administrations publiques est la réalisation d’une production non
marchande sous forme d’un ensemble de services collectifs (enseignement public, santé
publique, police, justice, routes, jardins publics, nettoyage des rues…).
La production non marchande est en très grande partie composée de services offerts
gratuitement, elle comprend aussi des services vendus mais à un prix inférieur à la moitié du
prix de revient (prix symbolique).
La production de l’administration publique est elle totalement non marchande ?
A coté de leur production non marchande, certaines administrations publiques réalisent une
production marchande. Exemple du service de recherche vendu par une université, ou encore
le service de publicité vendu par la RTM).
La production non marchande pose le problème de son évaluation. En effet, n’étant pas vendu,
la production non marchande ne peut être évaluée que de la même façon que la production
marchande.
Au départ, on a pensé l’évaluer par la somme des impôts, mais trois obstacles se sont dressés
devant cette solution :
- Les impôts ne sont pas entièrement affectés à la production non marchande.
- Il n’y a pad d’équivalence, au niveau de chaque agent entre les services collectifs reçus
et les impôts payés.
- On ne peut assimiler l’impôt à un prix puisque l’impôt est obligatoire alors que le prix est
libre.
Finalement la solution adoptée est de mesurer la production non marchande par son prix de
revient.
Production non marchande = Salaires publics + Achats de biens de fonctionnement
En fait les services collectifs bénéficient aux entreprises et aux administrations publiques. Il est
évidemment impossible de déterminer la part qui va aux ménages, celle qui va aux entreprises
et celle qui va aux administrations publiques (cette production n’étant pas vendue).
Pour résoudre ce problème, on a pensé à une fiction comptable qui consiste à considérer que
seules les administrations publiques bénéficient de la production non marchande.
Il existe une influence mutuelle entre la production marchande et la production non marchande.
En effet plus l’Etat offre des services collectifs (construction de nouvelles routes par exemple)
plus cela permet aux entreprises d’augmenter leur production et d’embaucher de nouveaux
travailleurs ; dans ces conditions, la production marchande augmente, ce qui se traduit par
l’augmentation des impôts versés par les entreprises à l’Etat. Ce dernier peut donc mieux
financer la production des services collectifs.
A – L’épargne des administrations publiques :
Elle exprime l’excès du revenu disponible de l’Etat sur sa consommation et donc :
Epargne publiques = Revenu disponible public – Consommation publique
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Exemple :
- Valeur monétaire du PIB 2006 = 10.000
- Valeur monétaire du PIB 2007 = 11.000
11.000 - 10.000
Taux de croissance 2007 = 10.000 × 100 = 10%
Il s’agit d’une croissance en valeur (en terme monétaire, ou au prix courant). Elle ne nous
renseigne pas sur l’évolution réelle des quantités produites. Pour déterminer la croissance en
volume (en terme réel ou au prix constant) on doit retrancher des 10%, la partie qui s’explique
par la hausse des prix.
Pour ce faire, on a recours à ce calcul suivant :
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Supposant qu’en 2007 le taux d’inflation a été de 6%, on peut donc écrire :
indice de croissance en valeur
indice de croissance en volume = indice des prix × 100
On déduit de ce calcul que les quantités produites dans ce pays n’ont augmenté que de 3,77%.
Il ne faut pas confondre la croissance et le développement économiques. La croissance est une
évolution quantitative, c’est la production d’une année par rapport à celle de l’année
précédente, le développement par contre, est une évolution à la fois quantitative et qualitative.
Le développement est un processus de long durée qui se traduit par un ensemble de
transformations structurelles et une accumulation de richesses (développement d’une
technologie nationale, industrialisation, création d’infrastructures, développement du savoir et
du savoir faire…). Ce processus doit normalement aboutir à une évolution des mentalités et à
l’évolution du niveau de vie.
Pour un pays comme le Maroc, la croissance n’entraîne le développement que lorsqu’elle est
régulière et soutenue.
- Soutenue = au moins 6% par an.
- Régulière = au moins 6% par an, pendant plusieurs années.
II – Le Produit National Brut :
Le PNB est la valeur monétaire des biens et services réalisés par les nationaux quelque soit le
lieu de leur résidence. En fait le PNB est égale au PIB diminué des transferts vers l’extérieur
opérés par les résidents étrangers et augmenté des transferts de l’extérieur vers le pays opérés
par les nationaux non résidents.
PNB = PIB + Solde des transferts extérieurs
PNB
A partir du PNB on déduit le PNB par habitant => Nombre d'habitants
Les organismes internationaux prennent le PNB par habitant comme principal critère pour juger
l’évolution économique d’un pays. Les plus élevés PNB par habitant sont européens
(Luxembourg, Monaco, la Suisse, les pays scandinaves, …). Les plus faibles sont en Afrique,
pour certains pays le PNB par habitant est inférieur à 500 $.
Ainsi ces organismes classent les pays du monde de la façon suivante :
Les PPP (Pays Producteurs du Pétrole) : PNB/habitant généralement supérieur à 20.000 $.
Les Pays Développés : pays industrialisés à fort PNB/habitant (généralement supérieur à
30.000 $.
Les NPI (Nouveaux Pays Industrialisés) : PNB/habitant supérieur à 10.000 $.
Le PRI (Pays à Revenus Intermédiaires) :
o Première tranche : PNB/habitant aux alentours de 50.000 $.
o Deuxième tranche : PNB/habitant aux alentours de 2.000 $ (le Maroc en fait partie).
Les PMA (Pays Moins Avancés) : PNB par habitant aux alentours de 700 $.
III – La Dépense Nationale Brute :
La DNB est la somme des dépenses de consommation et des dépenses d’investissements
dans un pays.
DNB = Consommation Nationale (CN) + Investissement National (IN)
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- S = Revenu disponible
- S = 100
Situation financière = (100 + 5) – 150 = -45
Pour l’Etat
- S = Revenu disponible – Consommation publique
- S = 260 – (160 + 40) = 60
Situation financière = 60 – (80 + 5) = -25
Situation financière nationale = 30 + (-45) + (-25) = -40
Donc ce pays a un besoin de financement national égale à 40.
2) :
L’épargne national = 70 + 100 + 60 = 230
L’investissement national = 40 + 150 + 80 = 270
Épargne national – investissement national = A
230 – 270 = -40
3) Calcule de la DNP :
PIB = PIB marchand + Salaires Publics
PIB = 990 + 160 = 1150
PNB = PIB + Solde des transferts extérieurs
PNB = 1150 + 10 = 1160
(X – M) + Solde des transferts extérieurs = Situation financière nationale
(130 – 180) + 10 = - 40
PNB – DNP = - 40 => 1160 – DNP = - 40
DNP = 1200
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L’ E Q U I L I B R E M AC R O - E C O N O M I Q U E
Les économies classique et néo-classique, sont dans leur grande majorité, optimistes, ils
considèrent que le capitalisme est un système parfait et ne nécessite aucune correction par une
intervention de l’Etat, il croit au mécanisme spontané du marché : l’action des prix est capable
d’assurer ou de ramener l’équilibre économique. Le marché est l’élément central de l’activité
économique. Il est le moyen de régulation et d’adaptation de l’offre et de la demande et la
référence de toutes les décisions économiques.
I – L’école classique :
David RECARDO, Adam SMITH, Jean-Stiwart MILL, Jean-Baptiste SAY, pour ne citer que les
principaux auteurs.
Les classiques proposent le laissez faire laissez passer sur la base de la croyance de SMITH à
la main invisible et l’ordre naturel. Par la suite les classiques ont cru de manière ferme à la
célèbre loi de débouchés de Jean-Baptiste SAY : « toute offre crée sa propre demande ».
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La production mondiale (l’offre) est équivalente au revenu national. Ce dernier est devisé en
deux parties, une somme va à la consommation et somme va à l’épargne. J.B SAY considère
que la première somme se transforme en achats de biens de consommation et que toute
l’épargne se transforme en achats de biens d’investissement. Le revenu est ainsi totalement
dépensé et la demande est finalement égale à l’offre.
En t2 : R2 = 1600 C2 = 670
70
R = 100 C = 70 a = 100 = 0,7
« a » égale 0,7 signifie que 70% de l’accroissement du revenu vont à la consommation, et les
30% qui restent vont à l’épargne.
C/R = Propension moyenne à consommer.
« b » : niveau de consommation lorsque R=0 (précisons que revenu national, production, offre
globale, signifient la même chose) c’est une consommation incompressible.
S=R–C
S = R – (aR + b)
S = R – aR – b
S = (1 – a) R – b
(1 – a) R – b = 0
b
R= Seuil de l’épargne
1-a
1000 1000
K I = R
C R - I : Investissement publique supplémentaire
500 500 - R : Revenu en plein emploi – Revenu en sous emploi
1
C R - K : Multiplicateur =
1-a
250 250
Keynes propose de financer les investissements publics par une création monétaire ou
éventuellement, des prêts étrangers. Il considère que cette création monétaire n’est pas
inflationniste du moment que l’économie est en situation de sous-emploi. En effet l’offre est
élastique puisque les entreprises disposent d’un ensemble d’équipement non utilisé, ainsi
l’accroissement de la demande provoquée par la création monétaire est automatiquement suivit
par un accroissement de l’offre et les prix n’ont pas de raison d’augmenter.
Exemple :
Soient les données suivantes :
a = 0,6 b = 20 I = 70 RPE= 300
Calculer l’investissement public qui permet d’atteindre 300.
1 1 1
K = 1-a = 1-0,6 = 0,4 = 2,5
R = 300 – RSE
S=I
(1-a)R + b = I
90
0,4 R + 20 = 70 => R = 0,4 => R = 225
Au niveau de production croissant, l’équipement est totalement utilisé mais le chômage n’est
pas totalement éliminé. En effet le mécanisme du multiplicateur est inefficace pour lutter contre
le chômage structurel qui s’explique principalement par une croissance démographique trop
rapide en comparaison avec la croissance économique.
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