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CONCEPTION ET REALISATION DE LA COUVERTURE ETANCHE D'UN SITE DE STOCKAGE DE DECHETS FAIBLEMENT RADIOACTIFS DESIGN AND CONSTRUCTION OF IMPERVIOUS CAP TO LOW LEVEL NUCLEAR WASTE REPOSITORY G. Ossena, ANDRA B. Breul, COLAS SA, Direction DRD R. Herment, Société des Pétroles SHELL, Direction Bitumes Sur le centre de stockage de la Manche sont entreposés en tumulus des déchets radioactifs de faible et moyenne activité A durée de vie courte. Pour limiter les infiltrations d'eaux pluviales a travers les colis une couverture a structure multicouche incluant une géomembrane bitumineuse épaisse a été sélectionnée pour rester étanche et pérenne durant 300 ans. L'auscultation du complexe d'étanchéité est décrite dans cet article et montre que les précipitations zénithales ne franchissent pas la gsomembrane. Low level short half-life nuclear waste is stored at the Manche repository in stacked canisters covered with a mutilayer capping to prevent ingress of rainwater. The cap includes a thick bituminous geomembrane, chosen for its ability to remain watertight for 300 years. The monitoring of the cap is described and shows that vertical rainfall does not penetrate past the geomembrane. Vue générale du stockage lors de la pose de la géomembrane General view of repository during geomembrane laying GEOTEXTILES-GEOMEMBRANES rencorAer 4 7 1 DESCRIPTION GENERALE DU STOCKAGE La France est confrontée aux problémes de stockage des déchets radicactifs. LIANDRA a choisi de les isoler dans un stockage de surface (en 25 ans, 530 000 m’ sur 12 ha) Les déchets sont conditionnés en fats de béton ou posés dans des monolithes en béton. Pendant I'expioitation, les ouvrages (tumulus et monolithes) ont été recouverts provisoirement par une faible épaisseur de terre compactée. IIs reposent a leur base sur une dalle de béton (radier) qui recueille toutes les eaux qui peuvent percoler a travers les colis déja protégés a différents niveaux par des dalles en béton horizontales. Les eaux sont récupérées par un Réseau Séparatif Gravitaire Enterré (R.S.G.E). son extrémité dans des bassins de décantation, le débit et la radioactivits des eaux sont mesurées de fagon continue avant d’étre envoyées a la COGEMA pour traitement. 2 OBJECTIF ET CRITERES CONSTRUCTIFS DE LA COUVERTURE 2.4 Objectif L'objectif de la couverture est d’isoler, pendant la phase de surveillance de 300 ans, les déchets contre des agressions externes. 2.2 Critdres constructifs La couverture répond a trois critéres essentiels 4) Etanchéité La condition d'imperméabilité se traduit par la limitation @ quelques litres par matre carré et par an du débit d'eau susceptible d'atteindre les ouvrages. 2) Pérennité Limperméabilité de la couverture doit se maintenir au niveau requis pendant une période de 300 ans. 3) Protection Ce critére vise essentiellement des facteurs d'agression autres que I'infiltration. 2.3 Principe de la couverture Les critéres de choix énumérés ci-dessus ont conduit ANDRA a adopter un concept de type « multicouche ». Le matériau de faible perméabilité retenu est une géomembrane bitumineuse. Pour permettre le suivi et les réparations si nécessaire, le schéma de la couverture a été congu de facon ce que I'on puisse repérer les défaillances éventuelles sur des panneaux de taille restreinte. 3 DESCRIPTION DE LA COUVERTURE 3.4 Description générale L’aspect extérieur de la couverture est une succession de pans en forme de toit inclinés alternativement de 6 8 14 % (photo 1). La dimension maximale du pan de toiture primaire est de 140 m x 25 m. La distance entre les deux points hauts est de 50 m au maximum soit la longueur d'un rouleau de COLETANCHE NTP4. La couverture latérale est disposée en talus 4 une pente de 2,3 H pour 1V en partie haute et de 1,5 H pour 4V en partie basse. En partie haute, la hauteur maximale des talus est de l'ordre de 22 m. 3.2 Complexe multicouche Le complexe multicouche est constitué de bas en haut par * une couche de forme en matériaux 0/31,5 mm, une couche drainante en sable fin, une membrane bitumineuse de 5,6 mm, une couche drainante en sable fin, une couche semi-imperméable de matériaux 0/31,5 mm ‘* une couche de terre végetale engazonnée. lla été réalisé a chaque point bas (figure 1) a) au niveau de la couche drainante inférieure, deux petites cuvettes dans lesquelles sont mis en place des tuyaux drainants d'environ 150mm de diamétre. Pour réduire le risque d'infiltration des eaux vers le stockage, le fond de la cuvette est revétu d'une membrane bitumineuse ancrée dans la couche de forme. b) au niveau de la geomembrane, un renfort systématique de 4m. c) au niveau de la couche drainante supérieure, un massif en graves roulées. 3.3 Description du réseau de collecte des eaux de la couverture Toutes les eaux récupérées de la couverture sont collectées par un réseau ceinturant le Centre. Elles sont séparées de la fagon suivante : 3.3.1 Eaux de ruissellement Les eaux de ruissellement sont recueillies dans des caniveaux en béton armé aux points bas de chaque pan de la toiture. Des avaloirs sont disposés au bas de chaque panneau. lls évacuent les eaux vers une chambre de mesure globale. 3.3.2 Eaux diinfiltration Deux syst&mes de drainage situés de part et d'autre de la membrane bitumineuse recueillent les eaux infiltration (figure 2). 3.3.3 Chambre de mesures globales La chambre de récupération des eaux de drainage, en aval de laquelle un débitmétre est installé et raccordée & la chambre de « mesures globales ». 4 GEOMEMBRANE Le choix d'une géomembrane bitumineuse s'est imposé. L'ANDRA et son maltre d’oeuvre ont considéré dés la phase d’avant projet que, pour réaliser une couverture étanche capable de garder son efficacité pendant 300 ans, seuls des matériaux d’étanchéité naturels comme I'argile ou le bitume devraient étre étudiés. Une @tanchéité uniquement réalisée par une argile compactée n’a pas non plus été retenue en raison de la sensibilité des argiles la desiccation. Avant de retenir la géomembrane bitumineuse de 5,6 mm, ANDRA a fait réaliser de nombreux essais dans différents laboratoires spécialisés en France. 5 ESSAIS COMPLEMENTAIRES SUR LA GEOMEMBRANE BITUMINEUSE 5.1 Structure La géomembrane bitumineuse est principalement composée d'un géotextile constitué de fibres continues en polyester aiguilleté, imprégné et surface par le bitume souffié SHELL Mexphalte 100/40 fillérisé. La géomembrane pése 6,5 kg / m?. Le géotextile lui confére sa résistance mécanique. La résistance aux agents chimiques et biologiques et la perméabilité de la géomembrane est celle du bitume. 5.2 Résistance & la biodégradation Les bitumes natifs, utilisés il y a 4000 années pour réaliser des étanchéités ou des objets en Mésopotamie, ont permis de garder jusqu’a nos jours des objets sans dégradation particuliére. Placée dans le sol, la géomembrane pourrait subir une biodégradation par deux faces. Des essais réalisés par la Nuclear Regulatory Commission aux Etats-Unis ont consisté a mettre des échantillons de bitume de surface définie, dans différents sols en présence de bactéries et de solutions nutritives.La biodégradation était suivie par la formation CO2. Les chercheurs américains ont ainsi mesuré un taux moyen de biodégradation du bitume souffle de 5,5 x 10 cm/ an Par extrapolation, ces études conduisent donc considérer, au Centre de la Manche, une biodégradation maximale dans des conditions les plus sévéres de 3 mm en 300 années. 5.3 Coefficient de perméation On distingue deux coefficients de transfert hydraulique a travers une géomembrane : * le coefficient De de diffusion effective de eau en m®. s-1 obtenu lorsqu'aucune pression n’est appliquée sur eau, + le coefficient de perméabilité K en mis obtenu lorsqu'une pression est appliquée. La perméation est composée en partie de perméabilité (coefficient K m.s-1) et de diffusion Le Commissariat a I'Energie Atomique (CEA) a construit dans son laboratoire de Grenoble une cellule capable de mesurer de trés faibles valeurs de De (10-17m*.s-1) ou de K (10-19m.s-1) L’analyse des résultats indique globalement que la majeure partie des infiltrations d'eau traversant les membranes est due 4 un phénoméne de diffusion et non a la perméabilité au sens de DARCY. La membrane bitumineuse de 5,6 mm apparait comme la plus performante des membranes testées, vis-a-vis de la diffusion de l'eau de 10? 1/m*/an, soit pour un pourcentage trés faible de l'objectif recherché (quelques 1/m*/an). 5.4 Coefficient de frottement sol /. Géomembrane bitumineuse Le coefficient de frottement de la geomembrane bitumineuse avec le matériau drainant a été mesuré de maniére a assurer la stabilité au glissement. Le CEMAGREF Centre de Recherche du Ministére de Agriculture a utilisé la méthode du plan incliné pour déterminer les angles de glissement du sable sur la géomembrane (|'angle de frottement ainsi mesuré égal & 27°). 5.5 Controles et plan d’assurance qualité La réalisation de la couverture a nécessité la mise en place a I'ANDRA d'un programme qualité spécifique pour ensemble des travaux de la couverture. En particulier 100 % des surfaces soudées ont été contrélées par ultrasons (photos 2 et 3). 6 SURVEILLANCE DE LA COUVERTURE En plus du plan de surveillance réglementaire lié & une Installation Nucléaire a f'intérieur et a lextérieur du Centre, "ANDRA a mis en place un plan de surveillance pour la couverture et ses ouvrages associés. Ce plan, ayant pour objectif le maintien des performances d'étanchéité de la couverture, est d’abord un outil d'aide a la decision Quatre types d'auscultation sont prévus : * une auscultation visuelle comprenant une observation externe des surfaces de la couverture et une observation interne des réseaux de canalisation et de drainage par caméra, * une auscultation topographique permettant de détecter les tassements, * une auscultation hydraulique permettant d'étudier et de surveiller le comportement hydraulique du complexe, A ce titre il est prévu : * pour les eaux pluviales : des mesures ponctuelles (par bassin versant) du débit des caniveaux et des drains (aux moyens de polubacs) ainsi que des mesures globales au niveau des bassins, + pour les eaux de drainage : des mesures systématiques a l'aide d'augets basculeurs (pour le drainage sous membrane) ou ponctuelles a l'aide de polubacs pour les éventuelles eaux du RSGE : des mesures ponctuelles, des mesures ponctuelles par tensiométre pour comprendre le fonctionnement hydraulique des panneaux de la couverture et quantifier la répartition en ruissellement, infiltration et évapotranspiration. * une auscultation intrinséque de la couverture par prélévement in situ de morceaux de géomembrane permettant d'analyser les évolutions des caractéristiques de la membrane. Auscultation hydraulique Dans le cadre d'une caractéristique du multicouche, une auscultation hydraulique compléte réalisé sur 2 panneaux élémentaires permet de surveiller 'évolution du comportement hydraulique du multicouche. De la premiére année de fonctionnement (1994), il en ressort en moyenne sur l'année considérée, la répartition suivante en fonction de la pluviométrie : 57 % en évapotranspiration, 22 % en ruissellement, 21 % en infiltration. De ce bilan, des observations faites sur le terrain et des caractéristiques du multicouche, on constate que le pourcentage diinfitration a travers la barriére biologique est élevé : une partie des eaux de ruissellement se transforme en eaux d'infitration, principalement en pied de talus et a I'interface ouvrages en béton / barriére biologique. Un dispositif de barrage a donc été créé a titre expérimental sur un panneau afin d'éviter toute derivation. Ce principe sera étendu a ensemble des panneaux aprés validation. Route SD Sr périphérique Coe Na CPS Murs de souténement § ° , Chambre Sake, Conteou PS pm Satis seine “Hgrombre de Couverture des enon Rous mesure pluviale bossins du R.S.G.E. —Caniveau Chombre de mesure pluviale DETAIL DU POINT BAS DE L'ONDE DETAIL CHAMBRES DE MESURES PRINCIPALES Figure | : principe de réalisation par pans successifs (chambre de mesure des eaux de drainage et chambre de mesure des eaux de ruissellement en point bas de chaque onde. T Drain @ 200 Terre Végétale © 206 et 150 Chambre de mesure du drainage Coniveau } |_| ROUTE || PERIPHERIQUE Drain @ 150 STOCK . drainage 700 ——pluvial @ 1000 LD; Figure 2 : coupe au droit des réseaux de collecte RS.G.E. Soudage automatique de la géomembrane Automatic welding of the geomembrane Contréle manuel des soudures aux ultrasons Ultrasonic control of welds

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