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Pour une autre politique du mdicament

Les Franais consomment trop de mdicaments inutiles et exagrment coteux. Sans dommage, on pourrait diviser leur nombre par 4, passant de 4000 1000 mdicaments. La responsabilit est partage entre les industriels, lEtat, et les prescripteurs. Pour rpondre aux interrogations lgitimes de la population depuis laffaire du Mdiator, les autorits sanitaires doivent engager trois chantiers importants. 1 - Programmer la publication rapide dun livre blanc des mdicaments pour aider les mdecins prescrire mieux et moins et clairer le grand public. Un tel formulaire national de thrapeutique existe dj au Royaume-Uni et en Belgique. Il cible, pathologie par pathologie, les mdicaments indispensables, les mdicaments ventuellement utiles et ceux qui ne servent rien. Labsence dun livre de rfrence laisse la place des guides rdigs sans rigueur et contenant de nombreuses erreurs. 2 - Revoir la politique du prix des mdicaments. Cest, aujourdhui, une procdure opaque qui fait lobjet de ngociations secrtes avec les laboratoires pharmaceutiques. Plusieurs points mritent dtre clairs : prescription de mdicaments nouveaux et plus chers la place de mdicaments dj disponibles moins chers et aussi efficaces ; cot des gnriques en France trs suprieur au cot moyen sur le march europen ; prix de certains mdicaments maintenu haut alors que le volume de prescriptions augmente de faon importante. 3 - Enfin, rformer la pharmacovigilance. La solution la plus efficace pour reprer dventuels risques sur la sant est lanalyse informatique, exhaustive et continue, des ordonnances de ville couple aux diagnostics des motifs dhospitalisations et aux certificats de dcs. Professeurs JF. Bergman interniste Hpital Lariboisire, A. Gaudric ophtalmologiste Hpital Lariboisire, E.Thervet nphrologue Hpital Pompidou, F. Chast pharmacien des hpitaux Htel Dieu, A. Grimaldi diabtologue Hpital Piti Salptrire.

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