\ ~~ Dossier 2 ALEURODES Aleurodes des serres : identification et biologie Les aleurodes adultes se recon- naissent facilement a leur aspect de “mouches blanches”. Bien qu'il existe en France plus d'une vingtaine d'especes, seuls Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum sont fréquents sous serres. Responsables de dégats par pigiire, exsudats ou transmission de virus, ces insec- tes peuvent se développer sans interruption dans des condi- tions optimales, sous serre. ‘par Philippe Reynaud* es aleurodes, ou “mouches Lines appartiennent & Vordce ides hémipt espéces en France, [8]). La principale caractéristique de cet ordre est Papparel buccal de type piqueur-suceur, particu liérement bien adapté a extraction de. liquides, d’origine animale ou végétale covide ede pet timeourepedoneue i permet par nduction d'eau, d'éiter la de Hon. Quelgues beures apres la ponte, 1 devient notre ere fasion A Une colonie d'alewrodes du chow (ley ell) comportant aif ‘en sade ares paris, aus) les aleurodes (une seule famille, les Aleyrodidae), appartiennent au sous- ordre des sternorthynches (comprenant aussi pucerons, psylles et cochenilles). lisse différencient par des antennes 27 segments ou plus chez Padulte, et la présence d'un orifice vasiforme & tous est actuellement repré. (photo 1). Hest porté sur un court péd celle qui lui permet, par conduction d'eau, d'éviter la desiccation. Il est déposé, selon les espaces, isolément, en petits groupes, en cercle ou méme en spirale, mais toujours &la face inférieure des feuilles, La larve se présente sous 2 formes. Au Is stade (L1 - 0,2.80,3 mm), a morpho: logie (photo 2) est adaptée a une certaine mobilité (stade baladeur). Les pattes et les antennes sont courtes mais fonctionnelles. La couleur varie selon space (transparent A noir) La fixation s'effectue rapidement. Les 2 stades suivants (12 et 13) sont trés semblables ly a reduction des pattes et des Ces stades sont immobiles (0.320,5 mm) Le puparium (0,6 & 1 mm), correspon dant au 4 et dernier stade larvaire (photo 3), est le siege d'intenses modi hologiques conduisa at adulte. Cete transformation s'accom- ppagne d'un maintien de la prise de nour- riture et ne sentée-par plus de 1-200-espéces dans-le—ment-&-la-définition d'une pupe. Ce cas monde. Mais la diversité spécifique est plus faible dans les régions ten Seulement 26 espéces appartenant 4 16 ‘gences ont éxé mentionnées dans n pays. est ts probable que le nombre réel atteindra et dégassera méme 30 ccompte-tenu des différents signalements dans les pays limitrophes. MORPHOLOGIE Le praticien est susceptible de rencon- tier sur le terrain la mouche blanche sous 3 “aspects”: les adultes, les plus visibles; les larves sur a face inférieure des feuilles (si infestation est suff- sente) ; les ceufs (A 'aide d'une loupe & in), minuscules, dont la couleur et la distribution sur la feuille permettent patfois de caractériser Vespéce Loeuf (0,1 ) est toujours de trds petite taille et de forme ovoide particulier de développement (pauromé- ole) explique le nom distincifdonné ce stade, Lidentification spécifique et la description de nouvelles espaces d’aleu- rods sont réalisées 2 ce stade. (©2403 mm), On. les antennes. La mobil fem possible d ce stade (pboto Ph Reynaud).13 e pupariums de ‘Thums sont vides, on distingue cl cireuses aint ane range pang ae ginales la lare et ew baka crate — 0 Ps Renaud) um. Les pupa ngues expansions des papilessubmar Le puparium typique est plus ou moins apla avec des couleurs variant du transparent au noi les appendices ont La marge du puparium peut éze lise, crénclée, dente ou porter des épines. Son aspect pcomes souvent de définir des coupures génériques Plus difficile & observer, 'ornementatian des oxfices de sortie Ges tachées est importante pour la taxonotnie dv groupe Ges orifices sont présents de chaque cété de a marge atétc ‘horacque ainsi qu'un orifice unique ala pate postéieure cg Corps, Ces pores, mais aussi les sillons trachéaux qui y condi, » Beuvent présenter des crénulations ou méme des denis caractéristiques, La surface du pupacium porte des ornemes ‘ations variées, notamment des papilles et des soies. La présence, 'absence ou la disposition de ces éléments sont importantes dans le processus d'dentiication. En revanche. es SSies dotsales si spectaculaies (isibles 2 la loupe 2 main) sont sujettes a des variations importantes en relation avec I Pate hote (comme chee Bemisia tabact par exemple). Le ype ecla forme dela lingulaet de operculum de lsifice ‘asiforme sont fondamentaux pour la reconnaissance des slew rodes au stade puparium, Hadulte 14 15 mm) este stace le plus facile & observer sur {es plantes (photo 4). La grande homogéneité de se morpho- iOB duelle que soit Vespace, ne permet toutefos pas une ‘densification asée, Sus le terrain, le stade adulte se reconnene AD dive ddievodes pron cirece bela i ei bien 1 (2 mm), Jes inst que lap ‘aie brochure ar INTERNET Sipe Figure 1 Cycle scbématique de développement des aleu- Tenet, En conditions favorables, itn'y a pas dares de développement. te calle et 1 tere porte, comme chez tous les hémipréres, un roste, Les yrux composés ont la particularité de présenter une division Plus ou moins marquée, pouvant llr jusqu’s une sépatation Complete. Ainsi, THaleurodes vaporariorum adulte montre une division complete des yeux alors que Bemisia tabact brésente une division incompléte (connexion pat une Ommatidie). Certaines ommatidies peuvent étte colorées Tabdomen porte, comme chez la larve, un orifice v dont la forme peut étre d'une certaine util tion, Mais le critere le plus importa nature génitale ule nme pour l'identifica- s@ situe au niveau de ouoron vicar Tour ME acess SERRE HORTICLE ET MARACHERE sce caus staoee KES a plc nce Fe 79140 Caray ese cule clminiume sm lompes de ccistncs ile ombroge et rans eri 48 Waly sere “veni'/ehéneau — miRelioge often ttre info@tes- — mAspare! de ceitoycom Gord atau on its verriers horticele/plaques rofedhearbonate liens a oches hoi Siial 2 ble sur odule comme sur puboreiy. le cyterde de coloration ni ceux © comportement sont sulfaants lest “aneisbepeable dé se sir go in 8 hind une bonviejoube lotesrase: oh 44 [rent6 ou 10.101 debservde fos. ‘gupariums vides ue] oules adultes < 2 peur luton es eres de cet foisance« wegNC Bemisia toboci ‘Re piooriin ex o8 ueretarls, es epee orbs bords lotéros és toieg sont pl setdavelooge Sug cbs ces nents coh drevnsibles SF | theca wrote ‘ < lee sdb ore os meer ee jeles Sorichates of places” pfs. cfeokes denfoncte aie des 1 Snporalt daar on ori aie » ber cr trnlooraes enoneot | eSede porion 1h ‘vue latérale 0.60,1mm. hefPehdicslovemant oy suopdr,Ont 24 1 Bresette est possible de séparer au stade adulte Jes 7 principales espéces d'importance agronomique par observation chez la femelle de ia glande a cément ainsi que, secondairement, la disposition des soies sur les gonapophyses [5] Ia glande a cément est un organe qui sécrére une substance favorisant la fxa- tion des ceufs sur leur support. Il est possible observer sa forme a fort gros- Wade larvaire + ovie candale [Buparlam observe au microscope } sissement, montage entre lame et lamelle.B. tabaci (photo 5) et vaporariorum (photo 6) sont ainsi séparés sans difficult. aprés éclaircissage et DYNAMIQUE DES POPULATIONS ET BIOLOGIE Hormis sur les aleurodes d'importance agronomique, peu d'études ont &é caractie permettant de distnguer|[°? entreprises pour mieux connattce la biologie de ce groupe. Nous nous limi- terons donc ic aux? principales espéces nuisibles suscepiibles dire rencontrées sous serre en France (I vaporariorum eB, tabaci) Le cycle de développement de ces 2 espéces comprend 6 stades dont 2 mobiles (figure 1). Elles trouvent en serre et tunnel des conditions optimales