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REPUBLIQUE FRANCAISE ASSEMBLEE NATIONALE LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE ‘COMMISSION DE LA DEFENSE NATIONALE rn ET DES FORCES ARMEES Paris, le 26 juillet 2010 Le Président Monsieur le Président, Par courrier en date du 9 juin 2010, vous avez sollicité mon collégue Yves FROMION, qui a présidé la mission d'information sur les circonstances entourant Pattentat du 8 mai 2002 4 Karachi, pour qu’il vous transmette une copie des verbatim Gablis & occasion des auditions qu’elle a tenues. La mission d'information ayant achevé ses travaux et n’ayant dono plus existence juridique, je suis, en tant que Président de Ia commission de Ia défense nationale et des forces armées, la seule autorité susceptible de répondre a votre demande, Je voudrais d’emblée vous indiquer que les auditions de la mission n'ont pas ‘donné lieu A Ia rédaction de verbatim: & proprement parler, les comptes rendus établis par les administrateurs de I'Assemblée s’apparentant plutét & de simples prises de notes destinées & l’élaboration du rapport. Ledit rapport avance V'hypothése que certains crimes ou délits ont pu étre commis autour de l'affaire de 'attentat et vous avez pu prendre connaissance de ces éléments. Pour autant, la transmission de ensemble de ces notes ne me semble pas s'imposer, sau a considérer qu’elles révélent soit des infractions soit des éléments étayant des soupgons d’'infraction dont le rapport n’aurait pas fait état. A supposer que cela soit le cas, seuls devraient étre impérativement transmis les extraits de comptes rendus révélant ime infraction ou apportant des éléments non présentés dans le rapport. Si Particle 40, alinéa 2, du code de procédure pénale impose Ia dénonciation d’un crime ou d'un délit, il ne peut, & mon sens, étre le fondement d’un droit d’accés général de Fautorité judiciaire aux documents de service et aux archives d'une autorité administrative, Lorsque de sureroit cette autorté est un organe parlementaire, un tel droit de communication aussi large ct indifférencié porterait manifestement atteinte& la séparation des pouvoirs. En conséquence, vous comprendrez. qu'il m’est. impossible de donner suite & votre demande Je vous prie d’agréer, Monsieur te Président, Wexpression de ma haute considération, Guy TEISSIER Monsieur Mare TREVIDIC Vice-Président chargé de I’instruction Tribunal de grande instance de Paris 4, boulevard du Palais 75055 PARIS CEDEX Adresse : 33, ve Saint-Dominique, 75007 PARIS ne my A062 #4 M0 « Raw 8 AM 6% AT OP Cour p'APPEL DE PARIS ‘TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE Le Vice Président Chargé de l'instruction DE PARIS a CABINET DE ‘M. Mare TREVIDIC Vice PRESIDENT CHARGE DE LINSTRUCTION N° DU PARQUET : . 0212839015. M, Guy TEISSIER [N° INSTRUCTION : .2272/02/5 & 1433. Président de la Commission de la défense nationale PROCEDURE CRIMINELLE et des forces armées ASSEMBLEE NATIONALE 126, rue de Université 75355 PARIS Cedex 07 SP Paris, le 27 aout 2010, Monsieur le Président, En réponse A votre courrier du 26 juillet 2010 qui fait suite & ma demande de communication des verbatim établis a occasion des auditions des témoins par la mission d’ information parlementaire sur les circonstances entourant l’attentat du 8 mai 2002 a Karachi, je me permets de clarifier ma position afin éviter toute incompréhension de part et d’autre En premier lieu je vous précise que ma demande ne se fonde évidemment pas sur les dispositions de Particle 40 alinéa 2. Si un crime ou un délit inconnu de la Justice était apparu lors du travail de ta mission parlementaire, je ne doute pas que le Procureur de la République en aurait &té informé. Pour ma part, j’agis implement dans le cadre de ma saisine, & savoir lattentat de Karachi du 8 mai 2002, avec les pouvoits que la loi a confié au Juge d? instruction pour qu’il puisse accomplir sa mission. Aux termes de Prarticle 81 alinéa I du code de procédure pénale, le Juge d’instruction procéde, conformément a Ia loi, & tous les actes d’information qu'il juge utiles & la manifestation de la vérité. L’article 99-3 du code de procédure pénale lui permet “ par tout moyen, de requérir de toute personne, de tout établissement ou organisme privé ou public ou de toute administration publique qui sont susceptibles de détenir des documents intéressant I’instruction, y compris ceux issus d'un systéme informatique ou de traitement de données nominatives, de lui remettre ces documents...” Comme j'ai l’habitude-dagir de fagon courtoise et que j’ai le plus profond respect pour |'Assemblée nationale, je n'ai certes pas utilisé l'imprimé comminatoire appelé “réquisition judiciaire” pour vous faire part de mon souhait d’utiiser les travaux de la mission parlementaire pour faire avancer l’enquéte judiciaire, ce qui est mon seul object. En second lieu et en dehors méme du code de provédure pénale, je partage votre souci de garantir la séparation des pouvoirs, mais la mission parlementaire a fini son travail. Je ne me serais évidemment pas permis d"intervenir ni de solliciter quoique ce soit tant que les travaux de cette mission étaient en cours. ‘Aujourd’hui, je ne vois vraiment pas comment je pourrais empigter sur le domaine de Vactivité parlementaire. En revanche, il est probable que la plupart des notes prises lors des auditions ne présente pas d’intérét pour l'enquéte, mais vous'ne pouvez. pas vous faire juge, & ma place,-de.ce qui présente-un jntérét ou pas pour une enquéte dontj’ai la charge. C’est pourquoi la solution qui me paraft la meilleure serait que je vienne consulter ces notes et que je sélectionne celles qui me sont utiles. Jajoute que des Jjournaux ont fait état du contenu supposé des déclarations de telle ou telle personne entendue par la ‘commission et que je suis dans Pincapacité de déterminer si les informations publiées sont vraies ou fausses, ce qui alimente encore, & coté des problémes de levée de secret défense que connaft ce dossier, les suspicions des victimes de I'attentat. Je souhaite vivement, dans un dossier de cette importance, que nous puissions nous entendre sur la solution que je vous propose et qui garantit un respect mutuel de nos deux institutions. Vous pouvez étre certain que je n’entends verser au dossier judiciaire que les documents strictement utiles a la recherche de ta verit En attendant votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, expression de ma haute considération. EI oie Chargé de l'Instruction INSTRUCTION W*:. 2272025 barn ASSEMB REPUBLIQUE FRANCAISE NATIONALE UBERTE - EGALITE - FRATERNITE COMMISSION DE LA, DEFENSE NATIONALE ET DES FORCES ARMEES Paris, le 7 septembre 2010 Le Président Monsieur le Président, Par votre courrier en date du 27 ait, vous réitérez votre demande @accéder aux comptes rendus des auditions de la mission d’information sur les circonstances entourant lattentat du 8 mai 2002 a Karachi. J’ai bien noté votre proposition de venir sur place consulter les documents concemés. Ii ne-m’est malheurensement pas possible de répondre favorablement & cette nouvelle requéte. Pobserve tout d’abord que le fait que 12 mission soit achevée ne change pas la donne: la publication de son rapport ne saurait remettre en cause le principe, par vous-méme rappel, de séparation des pouvoirs. Comme je vous l’ai déjA indiqué, les auditions ont donné lieu de simples prises de notes par les administrateurs, elles s’apparentent done a des documents de travail intemes & la mission, couverts par le secret des travaux des commissions parlementaires. Ces modalités particuliéres ont été explicitées aux personnalités auditionnées, marquant ainsi la volonté des parlementaires d’entendre une parole la plus libre possible. Outre qu’elle n’est pas automatique mais bien toujours soumise a Pappréciation du Président de I’Assemblée, une réquisition judiciaire en application de Particle 99-3 du code de procédure pénale ne peut aboutir & empiéter sur le fonctionnement des organes de I’ Assemblée. Je me garderais bien de juger de Pintérét que pourraient présenter pour vous ces notes mais je ne souhaite pas revenir sur engagement pris par la mission. Une telle décision pourrait 4 mon sens affaiblir l’efficacité de travaux futurs, les auditions ne pouvant se dérouler dans le méme climat de confiance. t, expression de ma haute Je vous prie d’agréer, Monsieur le Prési considération. Guy TEISSIER Monsieur Mare TREVIDIC Vice-Président chargé de l’instruction Tribunal de grande instance de Paris 4, boulevard du Palais 75055 PARIS CEDEX Adresse: 33, rue Saint-Dominique, 75007 PARIS

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