WwW Au muroc, ce type de financement des
acquisitions est rarement intervenu, du fait
de la méconnaissance du procédé et de Vab-
sence de législation juridique et fiscale.
déguisée. S'il y avait un cas local qui illustre
ceci, ce serait celui de la Société chérifienne des
engrais (SCE), reprise par son management en
mai 2003. En effet, il s'agit d'une premitre auMaroc. Tout a commencé lorsque le Grou
ONASNIa voulu se désengager dun cert
nombre de participations et se recentrer, de
fait, sur ses méAers de base. La SCE était ale
dans la ligne de mize. Cest ace momenta q
Tide d'un LBO ou plus précisément un MB
(Management buy out, puisque cest le man
sgement qui se porte acquéreur) a germé dan
Tesprit du management de Tentreprise, «
manque de ressources suffsantes pour fina
cer une opération de cette envergure. Ce de
rier slest en effet porté acquéreur des part
pations du groupe ONA-SNI et du group
Total, détenant respectivement 39,19% «
31,43% du capital de la SCE. Toutefois, cet!
technique financidre niétant pas réglementé
au Marog, le MBO a davantage été appliqu
dans son esprit que dans la lettre. Un holding
baptisé Holichem, a été cri a cet effet eta di
‘supporter [a dette, sur un prét accordé par ut
«pool» de trois banques dela place, garanti pa
Jes actions acquises de la SCE et basé sur le
bénéfices futurs de celle gage de rembourse
ment: Llffet de levies, principe de définitior
«d'un LBO, n’aura pas oué totalementen raisor
lune régle fiscale qui n'autorise pas la déduc
tion des charges dintérét du résullat imposable
de la SCE. A Tévidence, une fusion entre les
deux entités (Holichem et SCE) aurait pour
effet de contoumer cette contrainte et activer,
pa ricochet, le fameux effet ce levier financier
Celle n'a matheureusement pas pu se faire,
du fait de la cotation de la SCE en Bourse. De
plus, la tentation de sortie de la cote a échoué
par le fait quella SCE est cotée en Bourse depuis,
1950 et que certains insttutionnels, et pas des
moindres (CIMR, AXA), Taccompagnent
depuis longtemps, Malgré cela, le holding a pu
Sacquitter de ses échéances par une forte
remontée des dividendes de sa filiale (SCE) ot
‘apbre méme faire un remboursement anticipé
du reste du crédit, selon les déclarations du
management de la SCE. «Le pari est gagnés,