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PUBLICATIONS Ce "FABRE O/OLIVET Introduction de I'Stat social de 1 Homme Se GONTENANT LA GONSTITOTION HUMAINE. “ED LANALYSE DES TROIS PRINGIPES DE L'UNIVERS. ayec une planche hors texte Edition autographiées 200 2 francs Franco, - 2180 ‘Aux bureaux de LINITIATION, 5, rue de Savoie, PARIS | IIIA IIIA IISA I IAI III AISI III IPA AIA. Rove abtudes symbellgues ot Inttiadaues Divecteur: PAPUS'* Rédacieur en chet : TEDER MENSUBLEE ‘Anonisnienrs : France: 3 fr par an Biranget : aft: Bocesx: 13, rue Séguler, PARIS FOSS IC III TOO IO III III AU PAYS DES ESPRITS ee 0 0 Breface de PAPUS tole in-$ Curage rested) eS kB === Chez PICKER, 4, rue de Savoie, PARIS == INITIAT ON ania ADMI ISTRATION pIRECT! ION: 5; rue ao Bevis, © 5 aheunt eas PARIS-vi' “ paserean : EAGT malign de Sabonner drectemen' te rédacteur public ependanse sbvolve oa, rue de Savoie, Parie Pro @droser tou ls én Mawuscnrts. — Les manuserits doivent Sire adressés 2° la ‘centres sul Groupe Tndépondaat’ @Etudes Beousriques. a 1,600 Mem- “bres, 107 ‘Branches et Correspondants.: ‘Ordre Martiniste. Ordre Kabbalistique de la Rose + Croix. eal Saari hie dep Seencen Hermatiion Shion Uplate Usiverselle- "PARTIE EXOTERIQUE LETTRE A UN DEBUTART ‘Moy cer Asn, Dans ma derniére vous disais qu'il était fais me baser, pour voulais universetle. Ces organes qui de « centre cardiaque » sont en ri lesquel nous pouvons recevoir des enseignements vivants. Ils peavent acquérir des connaissances, parfois ne parviennent pas jusgu’au cerveau — et leur portée est immensémen' des organes intellectuels. — pare la demeure en eux que se pré- iérieure of le Ciel fait descendre 7 98 Linmarion Aout cedon merveilieux :la Foi, La Foi qui n'est rien autre chose que Intelligence du Coeur, la perception parces organes élevés de ce que notre cerveau ne peut encore concevoir. Cette région est Je Centre de tout Vorganisme fui digue, C'est elle quien constitue la base, Je soutien Is eéagissent étroitement l'an sur Pautre et la perfec- tion du corps astral, sa ‘sa puissance dépen- dront de la perfection de Pétat dans lequel se trou- vera le centre cardiague. Par conséquent, il sa pour comprendre en quoi vont consister les entraine- ‘ments dont il s‘egit, de savoir comment 'Btre hu- sur soa centre animique, par tout ce qui développe ea lui le coeur par les bons senti- ments, la bienveillance, 1a bonté, fa serviabilité, et enfin sacrifice Chague fois que vous aurez en pitié d'une infor- tune matérielie, morale ou spirituelle, chaque fois que vous aurez abandonné om travail intéressant pour rendre uo service qui vous coltte, chague fois que vous aurez feit on effort pour wa autre, que vous aurea donng on peu de yos connaissances, de vorre temps ou de votre argent, vous aurez augmenté vitalité du centre cardiaque et immédiatement ce du corps astral, La vitalité du double étant aug- mentée, il sveillera davantage, les fiuides qui le composent se purifieront, son pouvoir d’harmonisa- tion s'augmeatera en proportion, et pour peu que votre cerveau ait perdu de son activité fébrile & me- sare que votre cozur en gagneit, es facultés de vision & distance, d'intaition, commenceront @ naitre “en 1908 LErTRE A UN pémoTawT 99 ‘ous, ot plutt le germe deces facultés commencera de vivre. ‘Vous voyez. done m tenant en quoi consisteront Jes entrainements que je vous recommande. Ce ne sera pas en posture plus ou moins facile, en respi- ration plus ou moins fréquente, en appels a des Etres invisibles qui ne répondent pas ou qui ne répondent que pour auire. Mais ces entrainemeats seront ceus dela vie journalitreelle-méme; vous n‘aurez pas besoin de les faire naitre a heures fixes, ils viendront eux-mémes, Ge sera la petite contrariété inevitable supportée en souriant; ce sera Pattente sans fin, les mille difficultés de tous genres quiopposent les ob- jets matériels memes; ce sera le livre quitté, pour aller voir une personne indifférente mais vers la- quelle vos guides vous envoient peuteétre. Ce sera le plaisir, laissé pour un service A rendre. Ce sera enfin Yennui de laisser partout les autres prendre la meilleure place, ennui de se taire dans un miliew hostile, l'eflort fait poar ne pas parler d’an absent. Croyez-vous, cher ami, que tout cela n’est pas bien autrement difficile que des ents: tion ow de respiration? Cest tellement si vous n'y aviez pas songé, cest pour cela qui votre attention la-dessus,ct si vous voulez essayer vous aurez vite la preuve du résultat réellement merveil- leux que produisent les entrainements qui co simplement a remplir de son mieux tous les petits deveirs de la vie A bient6t, Votre ami, G. Pranes. ene we THRLQUE et gure evs feria de tote El, se aucune Sint contre a rSponeai Passons aux expériences auxguelles docteur Pio Fo, professeur d'anatomi général de Académie des sciences de Turin, et les docteurs Hertitzka, Charles Foa et Agazzott, assis- tants du professeur Mosso. «+ Tous ceux qui se trouvent & la gauche d dium peuvent observer a tne és bon a les différents mouvernents de La table, Celle-ci s cline et passe derriére le nous (doctear Ch. Fo), 4 it renversée et cou- chée pendant gu’uo le se détache avec lence, comme sous Paction d'une force qui le pres- serait; fa table sort a ce moment avec violence du ca- binet, et continue d se casser sous les yeux de tous; @abord ses différentes connexions sont arrachées, enfin les planches efles-mémes volent en éclat. Deux pieds qui se trouvent réunis par une ede bois planent sur nous et se posent sur fa table mé- diaaimique. » Les couneuvers ror Passoas aux superbes experiences de I'été dernier, au Laboratoire de Physiologie de l'Université de Na. t que des professeurs dé ions de la table fat trés grand. Plasieurs d’entre elles ne durérent que quel- ques secondes, d'autres beaucoup plus ; Pune delles dura le temps nécessaire pour que M, Galeotti comptat jusqu’a 50 avec un rythme égal a cel nome les demi-secondes, a 4o centimetres environ du parquet, de sorte que nous efmes tout Je temps et le moyen de const que le meuble était tout a fait isold et 9 aussi celles d’Eusapia en étaient détac ‘Mme Paladino dit vouloir se lever de sa chaise, et tandis que nous restions tous assis. ‘Alors la table, comme attirée par tempsen Tai eillés; puis. elle retoraba, avec Jorsque Mme Paladino se rassi que dans les expériences dont nous nous ccupons, le professeur Bottazzi s'était arcangé pour enregistrer par des appareils scientifiques trés ingé- nieux Ia plupart des phénoménes. Le professeur grand bral contestés [donc, on nous épargne I hypothese de lhal- Jucination collective!!}, mais qu’ils n’ont nullement 102 raTION Aabli Vabsence dintermédiaires matériels entre Vobjet déplacé et les muscles du médium ». Prenons un exemple tiré dia compte rendu de ces séances. Eusepia doit frapper sur une touche élec- trique placée Vintérieur du cabinet, alors qu'elle se trouve contrblée au milien des expé ‘« Tout le monde suspend sa respiration et regarde duchté du médium ; un silence profond régne tout autour; Eusapia elle-méme est immobile, comme pour écouter les battements ; au dela du rideau, dans Vintérieur du cabinet sombre, on entend ces coups sur la touche électrique, nets, forts, parfaitement synchrones avec d'autres baitements sur la table gui ‘est devant nous, ou sur Je tambour qui est & terres et lout cela sans que les bras etles mains du médium, tur lesguels sont fixés les regards de sept personnes attentives, sedéplacent pour pénétrer danslecabinet. » Gans doute, les appareils encegistreurs a’établis- saient pas Vabsence Gintermédiaire matériel entre objet déplacé et les muscles dtu médium, mais le sens de la vue l'établissait; "hallucination goi n'existait pas pour Ja constatation des dépla: ts, — au dire de M. Grasset, — exista elle done pour la constatation de « T'intermédiaire matériel » ? Quand M. ’Arsonval voyait toucher les jent-été enfermés les pieds dans une situation diffé- rente de celle d'un chimiste qui constate, par la vue, Ja couleur d'un de ses produi Je toucher la solidité ou Hqaidisé de l'autre ? La vérité ext que, sion ne croit pas, ce n'est pas . ou qui constate par ~ Les couLeuvaes parce que les preuves manquent, alors que n voyons ia science médicale, ou pour mieux dire anédical, accepter chaque jour avec la plus grande fa- silitéun tas de « vérités» qui, dix ans aprés, sont de- venues des « erreurs »: on me croit pas parce qu’on n'a pas encore I’habitude de croire a ces choses, gu’on ne peut pas les expliquer, et qu’elles n’entrent pas dans le cadre des idées regues. Dans un article qu’a publié Ze Matin'du 13 mai, Camille Flammarion nous encourage en remarquant que amet quand il s'est agi d'accepter 4res grandes découvertes, et qu’ de sidcles pour que Von acceptat le systtme de Co- pernic, qui était d&ja enseigné par Aristarque, de Samos, en I'an 280 avantJ.-C, — ce qui faisait beau~ donc attendre encore vingt siécles pour que ces mes- sieurs soi 1 convaincus par les preaves que nous leur offrons? Espérons que non. Ce n'est pas que nous croyions que les corps savants et le public se lisseront convaincre par la voix de M. Gustave Le ‘Boh, dont les preuves — s'il obtient ce qu’il demande ‘= ne seront pas de beaucoup supérieures & c ‘ont été obtenues jusqu’ici par d’autres savant: tres. Si les sayants, aujourd'hui, n'ont aucune peine & admettre Pauthenticité du somnambulisme pro- ‘voqiué, ce n’est pas parce qu’on leur donne des preuves critrachterhaae Sicko ee gee vinmixtion tin chapitre trés itéressant que M. Gustaye Le Bou pourrait ajouter & son’ouvrage sur fa Psychologie des ‘foules. Onine croit pas par suggestion collective. Vous ‘yerrez qu'un de ces beaux matins, tout le monde se séveillera croyant, sans que l'on puisse dire pourquoi, ou, pour mieux dire, sans que l'on puisse dire pour quoi on ne croyeit pas auparavant. 1s DEFIS DE AL, C. FLAMMARION, A, JOUNET, G. MONTOR- GUBIL, DURVILLE, BTC. Dans article dont nous avons parlé plus haut, M. C. Flammarion offte & son tour un prix de S00 francs & celui qui pourra découvrir un trucquel- congue dans les photographies de phénoménes mé- diumniques qu'il a publiées dans son ouvrage, Zee Forces naturelles inconnues. De son edté, M, Albert Jounet, le podte ésotérique, le directeur de la Résurrection, a publié (Matin du 6 mai): Je m’engage & remetire A M. le docteur Gustave Le Bon cing cents francs de contributions aux frais de ses admirables expériences sur la radio-activité universelle, & condition qu'il prouve que es mouve- ments, sans contact et en pleine lumitre, de Vaigaille du sthénomitre Joire, obtenus, & travers une cloche de verre, sous l'influence d'une main humaine, s'ex- pliquent uniquement par Mhallucination de I'ass tance ou parla fraude, » Ce défi n'est pas trés bien présenté: pour ce qui se rapporte au sthénométre, personne ne parle d’hallu- Les counruvres ination ou de fraude : on peut seulement parler d'er- rear produite par les actions thermigues ou autres gui peuvent étre faussement interprétées comme le résultat dune force nerveuse-fividique. M. Jounet parle aussi d’objets chauds qui ont attiré aig du sthénomatre et d'objets froids qui ont repoussées con ne comprend pas comment ce fait vient & Yappui de sa thise, Enfin, M. Montorgueil, rédacteur de clair, 2 publié dans ce journal (29 avril) un article fort sensé dans leguel il dit : Ce défi est tout aussi utile que celui lancé par le docteur Gustave Le Bon, mais il le défautde ne pas Seti a SEE cree 106 Loumianion| dire assez précis. Lieractitude est Ja condition sine. gtanon de la révssite de ces joutes scientifiques. En tout cas, M. Dori général de te 1€ boo francs & les Graviers direc teur du Moniteur de la photographie, y a, son tour, ajouté 100 francs. Les prestidigitateurs parisiens se sont réunis dans la salledu théétre Robert-Hondin et ont décidé de ne pas accepter ce déf. Mais nous nous occuperons dans ‘un proch méro de cette curieuse question des pres teurs. C. pe Vasu. ‘Les quelques pages qui précedent étaient écrites depuis plusieurs jours déja, quand nous fdmes stu~ péfeits en lisant dans le Matin du 2g mai Yarticle suivant «Leslecteursdu Matinsavent qu'avecleconcoursdu prince Rolland Bonaparte, membre de Académie des sciences, et du doctear Dariex, directeur des Annales des sciences paychiques 2.000 francs destin & récompenser le médium capa- ble de souleveren plein jour,sans y toucher, un objet ssement considérable en Tai regu d'ailleurs un millier de lettres contenant les. Vest pas supportable qu'un. Jement se sont offers & réaliser sont présentés au rendez-vous donné. Aprés avoir ns exposées dans le Marin et wa repar leur semblait iréalisable. Cep’est pas certainement parce que la lumitre para lyserait ces phénoménes, comme on "a prétendu: Un ddes plas éminents spirites actuels, M. le docteur Max- wwell, affirme,dans son livre sur les Phén chigues, que les dép! peuvent sopére photographiés plus ala lumiére du magné- sium. Malheureusement, aucune de ces photographies n'a convaincu personne. Bien au contraire. Les spirités se consolent de cet échec manifeste en assurant que les phénoménes de lvitation oat été ob servés bien des fois, Lian d'eux assura seme qu'il y a quarante ans on ava des esprits soulever tune table chargée de 75 kilogrammes de pierres. Cette opération indique évidemment une grande vi- gueur chea' les esprits, et celaconsole un pe de la pauvreté lamentable de leurs rév resie A se demander cependant pourquoi les médiuras capables de soulever 75 kilogramnmes il y 2 quarante ans ne peuvent plus soulever quelques grammes avjour- d’hui? Gagner 2.000 francs en deux minutes e fixer ‘un point important de La science éiait ependant essez tentant, Le seul argument que puissent. inyoquer encore 108 intiarion les spirites est que des savants éminents croent avoir observé Je phénoméne de la levitation et beau coup d'autres bien plus merveilleux encore, Hs ajou- tent qu'on n’a pas le-droit de rien déclarer d'avance ~ impossible. Je concbde volontiers ce dernier point. It est pos- sible que Minerve soit sortie toute armée du cerveau de Jupiter, et que la lampe merveilleuse d'Aladin ait existé; on admetira cependant, je pense, que ces phénoménes sont peu probables ct qu’avant de les admeure il faut exiger des preuves sérieuses, Dono, quand un savant comme Lombroso assure avoir vu matéridliser devant tui Vombre de se mire et causé avec elle, lorsqu’un physiologiste célébre affirme avoir vu un guerrier casqué sortit'du nome bril d'une jeune fille et se promener dans une salle, Jorsgu’un magistrat éminent prétend avoir vu se mae tériliser devant lai une dame « d'une merveilleuse eauté », qui lui a déclaré étre simplement une fee, lorsque, dis-je, tous ces phénoménes et bien d'autres nous sont annoncés, nousavons le droit de rester en- titrement sceptique, quelle que soit Pautorité.du sa- vant qui nous les propose. Ce droit est méme un devoir, car tous ces miracles sont beaucoup plus ‘merveilleux que ceux dont a vécu Ie moyen age. Das qn’oa abendonne la méthode scientifique, on re tombe dans la basse sorcellerie, Il est un peu hon- teux dy revenie maintenant, Nous ne pourrions nous résigner A y retourner qu'avec des preuves bien autrement sérieuses que celles dont se conten- tent les adeptes modernes de la magi ES COULEUVRES 109 Mais diront les spirites, puisque vous ne voulez pes admettre Fautorité des savants qui ont constaté les phénoménes de Iévitation, comment pouvez-vous prétendre qu'on aurait cru davantage & vos expl- riences? On y aurait era pour cette simple raison que je me serais placé dans des conditions de certitude expéri- mentale tr8s négligées jusqu'ici. Si un médium avait voulu réaliser l'expérience de Ja lévitation, elle aurait &é faite dans un laboratoire de fa Sorbonne, en pré- sence de trois membres de l'Académie des sciences gut nivavaient promis Jeur concours,en présence enfin de deus prestidigitateurs et d'un photographe maniant tun appareil cinématographique destiné & enregistrer toutes les phases du phénoméne. Une telle expérience edt entrainé nécessairement toutes les convictions, alors que les quinze sances consacrées 4 étude 'Eusapia par I'Institut psycho- ogique n'ont produit aucun résultat désnitif, ainsi qu'il résulte des’ déclarations consignées déja dans ce journal par le président de cette Socidté M. a'Ar- sonval « Voila done, écrit M. de Vesme, aprés avoir Iu ces déclarations, o& en sont les recherches de I'Ins- titut psychologique,.. C'est le néent, ou & peu prés.» Ten edt été autrement peut- ‘On jette Lépingle, per-dessus son épaule gauche, et cuntostrés pe LoocuLTE 19 ‘on recommence peadant neuf jours,au bout desquels la dartre est guérie, quelques formules analogues employées contre les maladies par les Roumains de Hon; “< Abeds, nePabcede pas, n’en viens pas te mata- Fité, rentre. Si tues venu d'une pierre, rentre dans ‘une pierre; si tu es sorti du feu,rentre dans le fe tues venu d'un hétre, retourne dans un hét ‘es venu d'un chéne, rentre dans un chéne sche et ne tenfle pas.» v< Mal de téte va te jeter A la rivitre; sors de la terre pour aller dans le ruisseau et fuis avec Paide de Diew. » « Hiydropisie, noie-toi I fais! ne tarréte pas event Varriver dans les champs du dixitme village. Que le te sche, cache-toi sous terre, our le gona, en Bretagne, on passe plusieurs adroit malade, dans Je sens oi tourne le soleil et l'on dit : ‘Telou-Seved, teo'h, tec'h. Neked ame,ma da lec’. Nag ama, nag ene Etre neo mor anao mene Eno ma da vele. «Zona, retires nj aillears. Entre neuf miers et neuf montagn: ‘ton gite. » Pour les maladies de bouche et de gorge, aller le le lever du soleil, sur le bord d'une sent des joncs ; en prendre treis qu’on arrache sans les cassers en passer Je racine tro sur le mal et suspendre les jones ‘en les attachant a la crémaillére avec un fil éeru, puis Jes laisser brOler. Quand les jones seront consumés, le mal sera guéri; mais pendant l'opération, il faut prononcer la formule suivante : « Mal de bouche, mal de gorge, quinancie foreée, tu guériras aussi vite,aussi promptement que la rosée fond au soleil levant dans le jour le plus chaud du mois d'a0at, Sous le nom de chancre,on désigne, dans le peuple, ccertaines Iésions de la bouche ou de la langue, prin- cipalement les aphtes t. Pour s'en dé- barrasser en deux heures il suffit de dire: « Chanere rouge, chanére blanc, chanere triom- phant, sors dela bouche de cet enfant. » Ou « Chancre rouge, chancre blanc, chencre neuf sortes de chancres, je te conjure, tu perdras ta rougeur, ta blancheur, ta noirceur, ta quitteras M... (nommer le mislade) et tu ven iras au Jardin des Olives. » ‘On souffle trois fois sur la plaie,eton recommence eniorses on dit: « Entorse, entorse, éntorse, si tues dans le sang, saute dansla moelle; situ es dans la moelle, saute dans Ios; si tu es dans tu es dans la chair, saute w es dans la peau, saute dans le (du nom d'une chenille & laquelle les paysans attri- buent les dartres), il existe un grand nombre de pridres. On prend le chiffon qui sert & nettoyer le four des boulangers, on frictionne vigoureusement la dartre avec ce chiffon, en disant : « Verpelon, varpelon, tu perdras ta rougeur, ta largeur, ta ereuseur, ton inflammation, in nomine Puis on soulfle dessus trois fois. Ou bien on fait avec le pouce trois fois le tour du smal en disent + Guédre chevaline ‘Ta perdras ta ré Que le bon saint Hubert Mette Ie pouse Jn nomine Patris. De guédre, on a fait guardre et diarde, De lA une nouvelle formule et une autre dartre et on dit « Diarde rouge, che, panse au nom du bon Dieu, de la bonne Sainte Vierge, et de tous INITIATION Jes maus et racine que le bon Dieu eta bonne Sainte ‘Vierge, ils ont unis, ils les guériront. Pour la teigne. — «Saint Pierre sur le pont de Dieu s‘assit. Notre Dame de Caby y vint qui tui dit: “ePierre, que fais-t IA? », « Dame, cest pour le mal ‘< de mon chef que je suis ici. » — « Saint Pierre, ta « te everas, & Saint-Agit tu ten iras, tu prendras le “% saint onguent des plaies de Notre-Seigneur et tu ve ten graisseras en disant trois fois Jésus Marie. » Iifanten méme temps faire trois signes de croix sor la tte malade. ‘Contre les entorses. — « Le bon Dieu, Ja saincte Vierge, Ia bieaheurense sainte Anne, Sainte Mere, bonnes Saintes je vous prie de gréce de sortir du Jar din des Olives pour rhabiller X... du crochet de I'es- tomac, de toutes les cétes et cotillons, de tous les nerfs, de toutes les veines, de toutes les bronches, de toutes les veines du coeur et da corps, des blessures, tefoulures, demanchures, du flux de sang et de tout ce quien dépend. Crest grand péché, meis les mé- decins n'y font guére, et la santé de mon corps est le salut de mon &me. » (On souffle en méme temps sur la partie malade, eton fait trois fois le signe de la croix avec le pouce, On bien, on dit trois fois la prigre suivante: «Entorses, détorses, veines, nerfs, sautés et tres- sautés. Je prie Dieu et la bonne Dame de Mars de ‘yous remettre dans endroit ot vous étiez, Au nom du Pare, du Fils, et du Saint-Esprit. » ‘Vous pourre également faire trois signes de croix sur Pentorse, en disant: cuniosirés pe Loccuue 13 La bienheureuse sainte Anne qui enfanta la ‘Vierge Marie, la Vierge Marie qui enfanta Jésus- Christ, Dieu t¢ bénisse et te guérisse, pauvre ture X... de blessures, rompures, entraves et toutes ssortes d'infirmités, en thonneur de Diew et de la ‘Sainte-Vierge, comme Saint Come et Saint Damien cont guéri les cing plafes de Notre-Seigneur Jésus- Christ. » Faites, en plus, réciter au melade Je matin & jenn, trois Paley ot trois Ave en Phonneur des angoisses de Jésus.Christ sur le Calvaire. Pour la veine sautie, qui est soit une entorse, soit tune foulure, voici les. prigres conseillées: « Veine sautée, veine foulée, veine démise, que Dieu te remette a ta placé d’od tu es sortie, au nom du Pare “fy du Fils +, et du Saint-Esprit 4. Ainsi soit H+ "A chaque croix, il feut faire des croix surla malade, avec le pouce trempé dans l'eau bénite. "Autre formule: on fait sur la partie malade des “signes de croix avec pouce, sec ou trempé, dans Peau énite, en disant: “a Saute petite, saute grosse, si tu es dans ma peau, saute dans més 083 si ta ¢$ dans ‘mes os, saute dans ma peau: saute petite, saute grosse: par Te Pére, le Fils et le Saint-Esprit, par 1a Sainte-Trinité. Ainsi soit. » Passons aux hémorragies et coupures; elles sont des plas faciles & guérr, ilsufSt de dire: ‘< Anna peperet Mariam, Blisabeth peperet Joanem ‘Mariam autem Christum in nomine Jesu naset san- _guis ab hoc famulo vel ab hac famula. » Se 124 LtriaTion Voici une seconde manigre: toucher Ja partie malade en disant ‘De fa terre ejus exivit sanguis ». Et prenant de I'huile, dire trols fois dessus: « Natus est Christus + mortuus est Christus et resu- rexit} Christus. » Prendre ensuite Wsuile dans sa bouche, et la soufiter dans la plaie ou sur Je sang. ‘Troisi€me manidre : répéter trois fois, en ajoutant chague fois: au nom du Pére,du Fils et du Saint- Esprit. ‘< Trois Notre-Dame vont se promener. La pre- mitre dit: X... perd tont son sang; la seconde dit: nous la troisiéme dit: il est arrété. » Quatriéme maniére a Dieuest né dans Ja ouit de Noél & minuit, est mort, Dieu est ressuscité, Diew a commandé que le sang s'eréte, que Je plaie se ferme, que le douleur se passe, que cela n’entre ni en matiére, ni en serum, rien chair pourrie, comme ont fait Jes cing plaies de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Natus est Christus, mortuus est et resurexcit. » On répéte trois fois les mots latins, et, & chaque fois, ‘on souffle en forme de croix sur la plaie, en pronongant Je nom du malade et en disant: « Diew a guéri, ainsi so ‘Cinguidine manigre: on prend un petit morceau de bois ef, le trempant dans le sang, on écrit le nom de la personne qu’on veut guérir, puis l'on “« Sang, sang, sang, je tarréte au nom du Pére, du fils et de la bonne Sainte Vierge. Sang, sang, sang, | | | | cuntosmfs pe VoccutTE 125 je te conjure, ta resteras aussi tranquille dans les veines de X... que Notre-Seigneur Jésus-Christ est resté tranguille dans sa fidvre. » Contre les rages de dents, dites trois fois: « Sainte Apolline qui étes assise sur la pierre, sainte Apolline {que faites-vous ? Je suis ici pour le mal de dents. Cest un nerf, ca s'tera, si cest und goutte, ga s'en ira. > ‘Contre les maux de gorge : « Maux de cou, grippes group (croup?), scorbut, chancre, je te coupe, et je surcoupe, je te conjure, je Yexcommunie au nom du bon Dieu et de la sainte Vierge, tu sécheras, tu fon- ras dans la bouche de X... aussi vite que le rosée a fondu devant le soleil evant la grand Saintean. » (Ou bien on arrache trois joncs en vue de la gué- rison, en disant une pritre. On plie un des trois et on fait, avec le jone ainsi plié, des signes de ‘croix sur la bouche en disant : ‘« De la part de Ja bienheureuse Sainte Anne et du bienheureux Saint Simon, muguet, va-t'en.» Puis on récite vingt Pater et vingt Ave. Le lendemain ou le surlendemain, on répite la méme pritre avec le deaxitme ou le troisitme jone. “‘Oubien, faire trois fois le signe de la croix avec Je pouce sur a bouche en disant chaque fois: « Chancre et scorbut, je te touche, Ie bon Dieu te aguérisse et la Vierge Marie. » (Ou bien encore: « Trois petits enfants sen vont A Rome, Ea ‘chemin ils rencontrent la Seinte Vierge qui leur Od allez-vous, mes petits enfants ? — Nous allons 136 exmTuTiOn ‘ga Rome pour nous faire guérir du chancre et de «Pescorbut. » On récte trois Pateret trois Ave et lon est guéri. ‘Autre formule: ‘< Répandez, Seigneor, vos bénédictions sar X. Répéier trois fois, et ajouter, sprés avoir souffle trois fois sur la langue : ne Chancre rouge, chancre blane, chancre noir, chancre morveux, chanere filewx, chanere bouton: faeun, chanere baveux, par-dessus tous les chancres donés ov non donnés, je te conjure de le part de grand Dieu vivant de mourir en trois jours, ou de te blesser a ceque personne Vat plus. » Pour les coligues, on met sur le nombril Je grand doigt de la main droite et Yon dit “e Marie qui étes Marie ou coligue, passion qui étes entre mon foie et mon coeur, entre ma rate ét mon poumon, arrétez. Au aom du Pare, du Fils et du Saint-Esprit. » ‘On récite trois Pater et trois Ave, puis on pro~ nonce le nom du malade. en disant: « Dieu Ye guéri. Amen.» Ty aun autre moyen On prend trois boulettes de pain et on dit: «Pain de Dieu, e te bénis au nom de Jésus-Christ; colique, je te conjure au nom de Jésus-Christ: que fa colique se passe aussi prompzement que la Sainte Vierge aime enfant Jésus: » Récitez trois fois cette priére, en faisant avaler & cHiague fois une bouleute de pain. ‘A propos de coliques, jai été moi-méme témoia da ce a cumosirés oe LoccuLre 7 fait suivant : avec plusieurs personnes, je visitais une Glise du Biene (Indre). Nous vimes arriver deux ferames, une Vieille et une jeune ja jeune portait un panvre enfant Al'ar chétf et soufireteus. Biles s'adves~ serent A une des personnes qui étaient avec moi et demandérent l'autel pour les coliques, racontant que le pauvre petit, depuis quinze jours qu'il était 6 niavait cessé d’avoir des coliques et qu’on venait 1a pourle guérir. Les deus femmes se mirent en prigres. Lajeune mare fit téter Penfant puis le démaitlota. Les deux femmes gravirent les marches de l'autel, et frot- trent sur Pautel le ventre de l'enfant; mais je ne sais pas si elles dizent tne priére spéciale. Contre les maladies des yeux, maladies qui se ré- sument & deux: la maille et le bourgeon (les tales et ta cataract), voici un certain nombre de formules: « Le bon Dieu et le bon saint Jean sea vont tous deux en voyage. Sur leur chemin ils ont rencontré le bienbeureux saint Abraham assis sur un banc. — Saint Abraham, levez-vous, suivez-nous. — Mon Seigneur je ne puis, je ne vois. > Répéter ga trois fois. A chaque fois que l'opérateur prononce ces paroles, il trace un cercle autour de Veail avec son doigt Quand ila fait par trois fois ce mouvement, il souffle trois autres fois, alternative: ment dans I'll malade et dans le feu de I& cheminée, en disant le ow onglin, ou cottin, ou cottaille, quil brile, qu'il fonde ou qu'il saute & terre, dans intention du bon Dieu et de la bonne Sainte Vierge, sainte Claire, de sainte Epine, de sainte Reine, de omarion saint Ferréol et de tous les bons saints et saintes du peradis. » ‘Réciter alors cing Pater et cing Ave. Pendant ce temps le malade chante : 1 yin Ton (Lyon) Chercher guairaion D'lai maille ot du borgeon ‘Si ¢6 U'horgeo ‘Que Diew m'donne guairaion. Si ce traitement ne vous réussit pas, en voici un autre: ‘Trois vierges-dames s’ev vont ‘An dold des monts Cheroher guérison La lumiare et le bourgeon. Dans leur chemin font rencontre De enfant Jésus qui leur dit Mes trois vienges dames ott allez-vous? ‘Sefgneur, nous allons au-dela des monts Chercher guérison, De la Jumiére et du bourgeon. Lienfant Jésus leur répon: Retournez dans vos maisons. ‘Yous y trovverez guérison, De la lumidre et du bourgeon. Répéter cette priére trois. jours de suite et vous serez gatri. ‘Autre formule: conrosinés pe occutTe 12g «Le Bienheureux saint Jean passant par ici, trois, vierges dans son chemin, il leur dit: Que faites-vous ici? — Nous guérissons la maille. — Guérissez, vierges, guérissez les yeux de Xu Faisant le signe de la croix et soufitant dans I on dit « Maille feu, grief ou quoi que ce soit, ongle, graine ou araignée. Dieu te commande de n'avoir plus de puissance sur cet ceil, que les Juifs le jour de Pagues sur le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Puis on fait le signe de la croix, en souffiant dans les yeux de la personne et en disant : «Dieu ta guéri. » Sans oublier la neuvaineal'intention dela bienheu- reuse Claire. Orgelet. — Pendant trois jours de suite, dire trois fois le matin : Bonjour, Orgelet. Ve-ten comme tn es ven Et trois fois le soir en se couchant, Bonne nuit, Orgelet. Va-tien comme tt es vent. En disatit ces formules, il fant faire sur Vorgelet humecté de salive un signe de croix, soit avec un an- eau de mariage, soit avec Pourlet de sa chemise tournd & Venvers. Citons encore un certain nombre de priéres pour des affections diverses, Pour guérir fa rage, chez les hommes et les ani- maux, il faut d’abord prendre trois ceufs dont on en 9 130. EinariattoN lave le blanc, de 'buile de noix et un potlon qu'on fait rougir. On bat ensemble les jaunes d'ceufs et Puile, et on jette Ie tout dans un podlon rouge. On tourne cette omelette d'un nouveau gense et on la laisse. On prend de Ia racine de galles récoltée le jendi saint, et & midi sonnant,eton en répe avec une ime a bois deux pleins dés qu’on mélange & Yome- lette ci-dessus. On met ensuite ‘une boule de pain dans le milieu de la main droite, on le bénit de la main gauche, et disant : « Pain, je te bénis ». Pais. mettant un doigt de ia mein gauche prés du pouce droit, on d ‘< Dieu te guérit aussi promptement que la Sainte Vierge aima le petit enfant Jésus. » ‘On fait ensuite le signe de Ja croix avec le meme doigt. Sil s'agit d'un homme, il mange les ceufs mis dans Vhuile, Si ce sont des animaux, on frotte 1x plaie avec, avant de les faire manger. Pour le point de cété, mettre sur Vendeoit doulou- reux deux brins de rameaux en eroix et dire ‘« Point sur point, que Dieu te guérisse comme seint Come et saint Damien ont guéri Notre-Seigneur srdin des Oliviers. » Pour sedébarrasser du fil (lumbago,sciatique, etc.) ‘on doit répéter neuf fois, et plusieurs jours de suite: '« Fil, je te dis bonjour ;tu as autantde racines que le Bon Diew a d'amis, mais les amis de Dieu profite- sontet tes racines périront, au nom du Pére, du Fils et du Saint Esprit. » Pour les moreures de serpents, le guérisseur récites ‘uniostrés De WocounTe 131 4 Saint Hubert et saintSimon sen vont ala chasse, par les rues et par les champs. Saint Hubert dit 4 saint Simon : Nous avons bien chassé pendant trois jours et trois auits sans rien tuer ; nous n’avons trouvé quune couleaere et qu'un verpis qui a mordu nos chiens et nos. lévtiers et ils sont restés sur place. Jésus-Christ dit a stint int Hubert: Allez-vous-en, vous pétrirez des feuilles de ronces trainantes, et des feuilles de rendlit (F) avec de la igraisse de porcelain( ?) vous en frotteres les plaies du hhaut en bas en descendant, et le venin sostira. Vos chiens et vos lévriers en reviendront et la couleuvre exe verpis en périront, » Puis on souffietrois fois sur la morsure, en disant «au nom du Pére, da Fils et du Saint-Esprit ». On rencontrait, iln'y 2 pas un quart desiécle dans la plupart des foires et assemblées du. centre de la France, des charlatans quel'on appelait Saint Hubert ou marchands de saint Hubert, qui promenaient dans une petite boite image du saint, & laquelle ils faisaient toucher des bagues, des chapelets bénits, qui acquéraient A ce contact des vertus préservatrices. Loreque vous étiez muni d'un pareil talisman, et que vous saviez par czur la fameuse oraison de saint Hubert qui commence par ces mots : Grand slat Hubert qu’étez glorioax Du fils de Guieu (Dieu) qu’stez amoureux Que Dioa vous garde en ce moment Bt de Pespic et d’la serpent; Du ob'ti chin etda loup mantait, ete, eto ‘Vous ériez stir de voir s'envoler votre mal. EE (TIATION Enfin pourse préserver de toutes les maladies pos-- sibles on récite les pritres suivantes je me léve, et je vais laver mes Sainte Vierge, je vous pr ment, aussi promptement que Ia Sainte ge ellaite soa enfant Jésus. » Cette pritre doit se dire dans son jardin, en se 2, et trois cette monographie nous donnons les cas suivants qui auraient-d0 passer en téte de cet article Nouslisons dans la Revue des Reswes 1896 de Jean Finot le cas suivant ‘Tout récemment, un professeur de droit de (dartre pustuleuse développée dans la barbe et com- pliquée de la présence du tricophtyton), s'en est allé consulter toutes les eélébrités de l'Europe. M. le doc- teur C, Mostowicz, de Tiflis, dans une lettre des plus curieuses assure que les spécialistes, comme le doc- teur Schwimmer de Budapest, Lassar de Berl Caposi de Vienne, se montrdrent impuissants devant la maladie du savant russe. Ce retour A Moscou, M. Dorobietzs’adresse, sur les conseils de sa blanchis- seuse, a une sainte ferame du peuple qui« guérit par les pritres ». Rendez-vous fut pris dans une église et femme fait ses pour de bon. tudié par la so- pritres, le sycosis sen va et dispa Lecas du professeur Dorobiete fut cuntostrés De Voceute 133 ciété neuropathologique de Moscou qui conelut & Tauto-suggestion du malade!! Le docteur Hikmet a vu, de son cbtéen Perse et en Kurdistan, la diminution du foie et de la rate surve~ ir, aprds cing .on six séances de la cérémonie sui- avec un sabre courbe, on frappe, perpendicu irement et sans fe blesser, le ventre du pat récitant certains versets du Coran, Sous de la peur, de la foi et de la’suggestion de ‘rds rare d'une amputation. Le patient fut couché, le sur le bord d'un trou creusé en terre, dans letoubib se plaga. Plusieurs couteaux chauf- rbons ardents. Deux de ces instru- er la section des chairs et de laconicité du moignon qui en est la con- séquence. La lame d'un troisiéme couteau fu née plat sur la surface musculaire du moignon pour On placa un bi lisa ensuite tant bien que mal avéc son couteau. Le moignon fat enfin plicé dans um épais cataplasme de bouse de vache, de crottins de cheval et de terre glaise. Le malade guérit. » Le docteur Gomma rapporte qu'il passé, certain jour, une heure & décape: dune petite fillete indigine tombée la face dans le 134 nersuerion feu et que l'on avait masquée avec «ua ignoble mé- Tange.ot Ia flente du chameau s'associait Adel'urine, 5 triturées, & de la’ terre et je ne sais plus trop quoi ence.e. » donc a quelle primitive thérapeutique avaient s inoffensifs, ordinairement asso% rinages auprés de tel ou tel marabout vénéré, « aux sachets contenant de saintes paroles ou de puissantes reliques, aux boissons dans lesquelles on a fait dis- soudre, pour les mieux assimiler, les versets du Ko- a Vencre au fond d'une assiette au préa- lable pieusement placée prés du malade (1). » Que de fois, écrit le docteur Poskia, n’avons nous pas vu de petits enfants atteints de convulsions, dont les parents se contentaiént, pour tout traitement, de lire, en tenant Ia main sar la téte de Wenfant, le pre- ier chapitre de lévangile de saint Jean. Ce reméde, ajoute le docteur Poskin, est a peu prés aussi efficace que celui qui consiste a faire porter sur Ja poitrine tune priére érite, dont le texte se transmet fidélement de génération en génération, dans le but d’obtenir une délivrance heureuse aux femmes en couches. Le docteur Poskin a eu sous les yeux un livre tits répandu dans les campagnes, intitulé : Le Trépasse- meni de la vierge Marie, contenant ses litanies et (iM, Ansom, PAssistance médicale en Algérie, cuntostrés be vocounTe 135 plusieurs autres oraisons en son honneur. I) est écrit is du dix-huitidme sitcl Je meme titre, impri 696, et transmis de ‘mains en mains jusqu’ nos jours. I! a sersi @ pro- curer Phewreuses délivrances 4 nos afeules, et il sert de nos jours au méme usage (1). CB. (oj Cabanes et Barrand. SP Le Christianisme ésotérique COMMUNICATION AU CONGRES SPIRITUALISTE Guin 1908.) ‘Mespanzs, Messieurs, La lettre tue, Mais, heureusement, la léitre meurt. Lresprit ae meurt point. Ii ne faut done pas s'ef- frayer des crises morales et religieuses de notre temps. Crest Fagonie de Ja lettre, Il faut s'attacher & l'impé- rissable esprit. Nal ne pourra s'y attacher mieux que vous, sp tualistes libres et sincires,car ce qui vous intéresse dans Ia religion, c'est son esprit. Crest ime, lim- mortalité et Diev. Les questions de culte, de hiérar- chie et de politique absorbent trop certaines Eglises. Cela devient te principal. Quant au Créateu généreux, immensément sauveur,a Pame immortelle, ses relations psychiques avec son Pare céleste et les autres ames, enveloppées ow dégagées de la chair, cela devient Paccessoire, Crest demeuré le principal pour vous, et pour le Christ. Imeginez que des chrétiens primitifS ressuscités pénttrent dans l'un de vos groupes d’étude. ils n'y Lp GHRISTIANISME EsoTHRIQUE seraient pas dépaysés. Le souci de I'Au-Dela, Ya psychique avec Dieu et les ch&res ames disparues, les phénomenes de prémon vYoyance, passionnaient, autant que vos groupes, les assemblées des premiers cheétiens. Et les charismes alors impliquaient ce que nous appelons aujour- a'hui le psychisme, Mais imaginez ces chrétiens primitifs ressuscités ant dans telle réunion sacrée od un maftre dé- ‘avenir de lEglise, Hs y seraient fort dépaysés. de En-Degi leur y paraitrait emporter sur le souci de PAu-Delé et le godt de conserver le pou- voir en ce monde sur-le godt explorer autre monde. Ils verraient que la question vitale, cest désormais la question de hiérarchie, de commande- ment. 7 Et, si vous ne rdgnes, vous vous plaigaes toujours. Les chrétiens antiques s'¢bahiraient du Jésus nou- ‘eau, le Jésus caporaliste. Mais le Christ véritable a dit : « Celui qui voudra sauver sa vie, la perdra ». Ex il serait légitime d’en conclure : Celui qui ‘voudra sanver son autorité la perdra. Car, dans Pordre divin, ce qu'on veut gerder pour soi-méme, & tout prix, on le perd, et Yon sauve ce qu'on abandonne & Dieu, Préservons-nous Pimiter ces esclaves des choses du debors, ces hallucinés du visible, Ne cherchons pas comme eux, le Christianisme dans l'extérieur le 138 enrmiarion plus épais, dans la politique et Toppression. Ne le therchons méme pas d'abord dans son histoire et les faits externes de l’Bvangile. Mais cherchons d’ebord Ie Christianisme dans liatérieur, et découvcons-le au fond de notre ame, Parla foi, Pexpérience intime, la mystique et ia raisoa, par le concours lucide et ar- dent de toutes nos faculvés, aoceptons et arrivons & vivre et 8 prouver,en nous, les vértés religiouses pri- mordiales, le Diew infini, le vertu, Fimmortalité, Pespoir du salut de tous et de Téernelle gloire en Dieu. La foi nous fait accepter ces vérités. Lexp&- rience intime et la mystique nous les font sentir et vivre. Eafin [a raison nous les prouve, car notre Taison démontre que l'Tnfini est sans limites dans la durée comme dans Fespace, qu'il ne manque pas des facaltés, intelligence, amour et volonté qu'il nous donne et que le adant Fatteste impossible. Or Mnfint possédent volonté, intelligence, amour, Cest Diew Inte, la vertu n'est que la subordination du moi & Pinfini, Mimmortalité résulte de Fimpossibilité du rnéant, Ex Vespoir du salut de tous et de Wéternelle gloite en Dieu a'est quelle déduction Iogique de ete immortalité et d'un Dieu sans limites dans ss misé- ricorde comme dans son existence. ‘Alors, appayé sur ces vérités, ayant sent et prouvé Je Divia et l'humain, nous pouvons méditer par la raison, accepter par la foi union supréme de ces dear termes, le plus haut idéal concevable:1'Homme- Dieu. Et tous les autres mystéres du Christianisme, noas les ramenons a Tétat dlexpressions, de dépendances Se te cnterianisue ssoréueve 9 de cette vérité générale : la divinisation humaine. ci nous aurions le droit de faire halte, car nous avons déja conquis lessentiel du Christianisme éso- térigue. Dieu et Vhomme spirituel pour bases et J'HommeDieu pour bat, voila cet essentiel. Quoi de plus simple? Et, en méme temps, quoi de plus su- blime, de plus insondable ? Il ne faut pas se Sgurer aque les vérités réellement ésotériques sont trés nom- breuses, trés enchevetrées. Au conttaire, ce quil y a de plus profond, c'est ce qu'il y a de plus simpl Mais Téternité ne suffira pas & épuiser les magni ences, les découvertes, les béatitudes que cette sim- plicité renferme, Commie équation, comme formule, rien de moins compliqué que les trois termes : Divin, humain et leur synthése, Et les innombrables abimes de Pomniscience tiendraient dans ce cadre. En discernant au fond de nous le Christianisme ésotérique essentiel, nous acquérons l'iatuition qui hous permet de le saisir dans les textes de 1a Tredi- tion. Suivre 1a méthode opposée, apporter, un texte a ceux qui n'ont pas ranimé en eux-mémes l'intui- tion & la fois mystique et rationnelle, c'est incohé- reat. C’est exiger Ja fonction sans Je concours de Vorgane. Ouvrez PEvangile devant an homme qi dort, II ne lira pas. Il faut le réveller. Or, tels que la nature nous a faits,nos aptitudes religieuses sont assoupies. ll faut les réveiller au coptact de le lumiére intérienre. Et, quand elles ont Iu, en nous, le Chris- tianisme vivant, alors elles peuvent le relire,a travers 140 CouviaTion nos yeux de chair, dans le Chris ‘traditionnel. Et le Christ idéal, évoqué d'abord dans notre es- prit, nous le retronvons dans le Christ historique. Cetze méthode qui commence par Dieu et ame et non par T'extérieur, pas méme par la vie terrestre de Jésus, la Tradition Pautorise. Ce n’est point une fan- taisie moderne, Crest la méthode de |'Evangile selon saint Jean, Car saint Jean commence pat « la Lu mitre qui éclaire tout homme venant en ce monde », Ja révélation de Dieu & lame et il netraite qu’ensuite du Verbe fait chair, du Christ de 'histoire. Crest la méthode logique et définitive. Saint Jean, écrit aprés les Synoptiques, doit leur étre regardé comme supé- rieur, La aussi il faut dire: « Les derniers seront les premiers ». Faurais pu, en aide A intuition mystique et ration- nelle proprement dite, invoquer les phénoménes du psychisme moderne, Je rappelais, au début de cette bréve conférence, que les chrétiens de tre aposto- Jique les avaient pratiqués. Mais vous les connaissez trop pour que j'y insiste. L'Esotérisme religieux, ailleurs, soccupe surtout du rapport de ces phéno- manes avec intuition et laisse & la science Ja cri- ‘tique de leurs aspects matériels. jsme textuel, L’Homme-Dieu ne signifie pas homie substitué a Dieu. Le Christianisme du dehors, exotérique; sa doctrine officielle, i'n'a jamais voulu ot i, dans ais um cusistianise ésoTéRIOUE 141 osé une pareille substitation, Ta rendue possible dans les tendances inconscientes de bien des fideles, parla maniére obscure dont il s'est exprimé et par Porientation qu'il a laissé prendre au culte. La doctrine théorique défend, saint Thomas @Aguin le précise, de dire que Jésus, en tant quthomme, est ‘Néanmoins, la plupart de ceux qui n’adoptent pas le Chris sion que Yhomme Jésus est nisme, Et ce n'est pas tout a fait lear fau nettifier, par des divulgations populaires et claires, quien Véire complexe Homme-Dieu, cétait Dieu seul ‘quien nous est 'éme quiest ame. Et Von aurait dd réserver trés nettement,trés évi- demment a.Diew la méme place souveraine et sans égale dans la prédication et le culte que dans le doc- ine, Ine faut jamais perdre de vue les vérités premiéres qui dominent les autres et que nulle spéculation théologique ultérieure n'a le droit de changer. Ce ya d'abord de certain, dans le mystére de la Trinité, clest que Dieu est unique; dans le mystére de Mincernation, c'est que Dieu seul est Dieu ; dans le mysttre dela Rédemption, c'est que Dieu nous save. Et aucun développement, aucune subtilité n'ont licence dlaftaiblir ces certitudes. Les Eglises chré- tienes oublient trop souvent I’esprit, sinon Ia lettre officielle de ces grands axiomes. Tout va, chez les protestants, au Christ, auteur de la justification; chez 142 Upuristion Jes catholiques, au Christ mystique & 'Eucharistie, Ala Vierge et aux Saints. On dépouille I'Eternel de ses prérogatives. Inconsciemment, les Eglises tendent a faire de Dieu le roi Leer de la religion. Nous, chrétiens ésotériques, nous maintenons rigoureusement, au contraire, les axiomes qui obli- ‘gent les mysttres du Christianisme au respect absolu del'Bternel et de la raison. Etce respect, cette authen~ tique et lucide orthodoxie facilitent notre accord avee les spiritualistes et théistes libres que choquent, & juste ttre, les hérésies, les idolétries d’allure et d’ac- cent des orthodoxies prétendues. Et nous n’avons rien de sectaire, Nous nous allions sur les vérités qu’elles reconnaissent comme nous, nn'en reconnaitraientelles qu'une seule, avee toutes les Eglises, toutes les religions, toutes Jes philoso phies, toutes les doctrines. Et nous n'exigeons point qu‘elles nous rendent la pareille. L’Humanité-Une ne se réaliserait jamais si 'on attendait, pour s'allier, Ja séciproque. Il sied d’avoir la magnanimiré de recueillir partout ce que 'on rencontre de vrai et de bien et d’en faire la synthése malgré les désaveus, ‘peut-ttre les haines de certains de ceux chez qui Yon rencontre ce bien et ce vrai. Il ne faut excommunier que Vexcommunication, Ne perdons pas cependant la franchise énergique de proposer & nos fréres qui les repoussent ou les négligent les vérités autres quecelles qu'ils admetteat comme nous. Tolérance et apostolat coexistent tend une main & tout le monde, et, de l'autre main, on léve tout le drapeaut 1g cunisTianisue ZsoTiQuE 13 Crest ainsi que, d'accord avec les spirites non chré- tiens et les théistes sur les vérités religicuses anté- rieures & I'Homme-Diew, nous leur proposons ce mystére qu'ils ne confessent pas encore. De plus, maintenant, nous les invitons & dépasser et nous dépassons la sommaire notion de tHomme-Dieu que je vous ai précédemment éclaircie. Nous les invitons 4 nous suivre dans l'étude approfondie des mystires du Christianisme. Exeminons la Trinité. Dieu ést unique absolu- ment, Le Christ le déclare. Il reprend son compte, en PBvangile selon saint Maré, la parole de Ancien Testament : « Ecoute, Isratl, le Seigneur ton Dieu est le seul Dieu. » Mais, dans cette unité absolue, subsister des éléments ircéductibles. Il en subsiste dans nos sensations. Nous avons deux ter- naires de sens : un ternaire comprenant la vue, Voute etTodorat, et un autre comprenaat le godt, le tou- cher actif (sens de la dureté, de la mollesse}, et le toucher passif (sens du froid, de le chaleur). Pour abréger, ne considérons que le premier ternsire, Vue, odorat, oufe appartiennent & Vunité du méme sujet, qui est nous. Pourtant, le parfum, le son, la couleur, sfavérent, comme sensations, mutuellement irréduc- tibles. Dans les phénoménes de synesthésie, une sen- sation en provoque une différente ; par exemale, dans Laudition colorée, un son provoque une cou leur, mais son et couleur n’en restent pas moins irré- ductibles mutuellement. Et le parfum aussi est & majs quelque chose doriginal et d Alors pourquoi nier qu’en 'unité de seals 44 enrmation en la nétre, il subsiste des éléments 118s distinets? Et si on contemple I'Humanité et le nature, le distinction la plus puissante, Ia plus générale qu'on y observe, c'est la polarité, 1a sexualité, avec leurs irois termes, équilibre, expansion virile, attraction féminine. Elle se rettouve dans Vesprit sous forme de trois pouvoirs intellectuelset moraux : l'équilibré, Vexpansif et Tattractif, C'est un teraire spirituel analogue qui,en Dieu, constitue la Trinité. It ne faut pas méconnaitre, sans pourtant confondre la chair et Pesprit, le caractére moralement viril de l'expan- sion divine et le caractére moralement fémin divine attraction. La Trinité ainsi comprise stharmo- nise, en effet, avec 1a chalne immense de toutes les polarités créées. Elle repose sur des vérités naturelles évidentes et sans nombre, qui la confirment. L'élec- tricité, aimant, les couleurs complémentaires, Jes acides et les bases de la chimie, les hémisphéres de ta terre, Jes soleils et les plandtes, les étoiles conju- guées, les polarités des plantes, des animaux, du comps et de Tame humains, tout témoigne en faveur de la Trinité ésotérique et profonde. La Trinité exotérique ou I'élément féminin se dénonce & peine, indigué dans ie symbole de la Colombe est loin dofirir autant de certitude et de sérieux. ‘On se demande pourquoi V'expansion virile s'est manifestée de préférence dans Je monde, pourquoi le Verbe descendit on Jésus plutdt que l'éternelle Co- Jombe dans une femme. Peut-ttre que, si la Divinité avait paru avec ane Ame et une forme de femme en ce monde, elle Paurait trop sauvé. La Divinité- ISSIANGME HsoTéRique 145 ©) Femme se serait attachée' 3 son ceuvre avec plus de détail et de ténacits. Et, surtout, elle n'eurait, pas laisse les domestiques, les prétres devenir matires et Peut-tire encore, a la tonalité atteactive du Féimiz ° nin. divin; est-ce en mode attractif, ea mode. de. ‘surastomnption, au’ cozur du Paradis, que s'accom= faj-an Jour, Incorporation de ta. Femme-type pansif et du Ciel vers la Terce, que s'est accomplie I'Incarna- tion de la Divinité dans !Homme-type. Da reste, Je prodige qui s'est efféctué avec une intensité supréme dans le Christ et qui seflectuera peut-ttre, un jour, avecune intensité complémentaire + Gans la Vierge, est opérable avec “une. intepsité ‘moindre, dans cheque homme, chaque femme. ‘Uncdes motifs qui font rejeter le Christianisme par __ Deancouup de penseurs' modérnés, cleat. que le Chriss ine exotérique enseigne ses: mystéces comme. sophie moderne, tout est Io}. “Mais le Christianismé ésotérique comprend, difte- remment les mystéres. S'l admet des intensités par- ‘fepousse pas & prioti); il ne les sépare pas, cependant, de la loi générale, Aujoucd’hui, le grand public est mit poir cette maniére de penier secreie de I'ite ancienne. [I veut, aprés {6 Christianisme d’exception, Ye Chistianisme-loi. Or, 1a doctrine chrétienne éso- ‘omme, chaque femme, et ln. possi ‘ques-uns dés ici-bas, pour tous. au: moins dans'la carnation: personnelle. Ceth Ta. bas en lui quand il déclare « Je: compitte, par mes. souffrances, la passion de:lésus:»y et: « Ce nfest pas. fest le Christ qui vit en moi. » r , que des héros comine saint Paul atteignent en ce monde, tous: peuvent rmortalité des'théistes, des-spirites et des. ocoulristes toa chrtns, le Chrttaniome étotrigsé ae un conirersell walla bien: des siéeles, Uorthodoxe saint Cie goice de Nyse pros ‘tous seront Diew resplendira en Clest la formule du, piogrs absolo, Véyalit In rtéen Dien et Aum degré que la ferveur et de la grandeur Frumaines. Bt, comme) Dies: nous sime, c'est aussi Lespoir de-Diew ! Aumerr Jouner. Dries ils Ge Fre Mame -CIRREDULARITE OU: SRAND-OBIEKT DE FRANCE Cuens Fednes, Cnens’ Sauns, Mespaues, Massitves, it encore, j'ai, selon mon ‘habitude, déposé aieur. Ce-a’est done pas un beau discours. & jolies’ pé- thodes que vous: ee Sont des faits, de ‘simples. petits. pel & des documents historiqiues peu conaus et qui ‘eront pubes 4 tour de tle ot cx cater oe Revue Hiram! © 0 > De oés documents et de’ fogiquescontre lésquélles nous.ne ponvons les-uns, ni les auttes. tout, patce queje fais de 'Histoice, i, pacmi:vous, ne sachant ried int jamais wu envers des * 8€5 el se faisant, par conséquent, beaucoy inefarion ‘sions, seront fachés de faire connaissance avec la réalité. Mais que ceux-la se consolent: Je F.. Lamar- tine disait que les révélutions ‘se foat avec les partis ‘exiltés et sont consolidés par les partis modérés, qu'il faut-quelquefois conspirer evee le- peuple comme le paratonnerre conspire ‘avec la foudre, — et le F.*. Caussidiéce, un pur eelui-la, puisqu’il fat socialise, révolutionnaire et meme préfer de police. en. 2848, reconnaissait que, dans la société, 'ordre ne pouvait ture établi qu’au moyen d'un désordre organisé — ordo ab chao. Tien est d'autres qui, hors de Get enceinte, 6a ap- pfenant & leur tour ce que je vais vous dire, non pas sous le seeau du secret, mais ouverteiment, seront tout a fait scandalisés et ne me patdonneront pas davoir soulevé devant Yous un coin: du voile. A ceoxla, je réponds A Vevance que si le droit de homme libre est-de parler librement, le devoir de homme qui a des yeur #t. qui aime son. semblable est de venir en aide & ceux de ses fréres-qui, trompés par des apparences ou des fables, pourraient s'égarer et tomber dans des pieges. ‘Av demeurant, madevise est cellé-ci: « Pais ce que dois, advienne que pourra.» De divers points de notre territoire, un bruit qu'on fait circaler sotrnoisement m'a été rapporté il paral trait que la Magonnerie mixte; la Grande-Loge Swe denborgicnne de France, le Rite ‘National Espagnol Je Souverain Grand Conseil Général ibérique, le Rite © Ancien.et Primitif de la Magonneria, Jes divers Rites gai sont sepréséntés dans hotre Convent, et une aginas KERLLES DEA FRANCHAGONNERIE 149 foie d'autres Ritesdont le nombre va jusqu’4 V'infini, “ne sont pas des Maconneries réguliéres. Ce bruit a dd et doit porter assez loin, car il a été laisse par les Pontifes wes graves, ‘du haut dun ‘Temple fameux qu'ils doivent A la manificence inou- bliable de son ' Altesse’ Monseigheur lé F.‘. prince Marat, l'une des-gloires malbcureuses de la Presse judiciaire ct Yun des-ancienstplus ilustres Grands Mattres du Grand-Orient de France Ika méme gagné le monde profane, ce bruit, gréce A des organes pseudo-macoaniques vendus dans les {gares et tilnant sur des tables. d'estaminets. Le Fs, Quartier-la-Tente lui-méme le colporte, ainsi que jen ai eu la preuve dans une lettre qu'il a écrite au nom du Bureay international magonnique de Neu- chatel ; toutefois, cet iMlustre fabuliste a bien soin de cachet, a ses correspondants que la Grande Loge /S Suisse Alpina, dont il. a éé Je Grand Mattre et qui fest née seulement en 1844 du bon plaisir de quelques Loges, n’ést reconnue ni.en Angleterre, nien Alle magne, niven Amérique. Quelgue grotesque: que soit la mauyaise- pleisan~ térie qui circule & notte endroit, il est aemps. de la faire cessery'il est temps, disije,- puisqelle a td rendue publique, qu'an magon,dans ce pays oft Yon a tant berné les ouvriers de PArt Royal, éléve enfin 1 voix, et, publiquemeni, !'Histoire en mains, re- “mette toutes choses a Jeur place,en montrant, par lx meme occasion, que les savants de la rue Cadet, dont ta fratemité ne s'éiend pas au dela de leur te, ne crient & Lirrégularité 150 Eentation chez les gutres qwafin de'mieus masquer la leur: Daiis -une Lecture précsdente, publiée par Hiram, jiai prouvé que Ja Franc-Magonnerié nous est venue des Esséniens et qu'elle fut introduite en Europe pat des moines envoyés pattout, comme Missionnaires et comme Macons, par tes évéqueside Rome. Dans une autre Lectoze, publiée par "nitiation, ‘moines jusqu'a layénement de Jacques Iv d’Angle- terre, Ja Magonnerie britennique a été purement catholique-romaine, et que ses ‘Grands Maitres, dont ne furent jamais ‘pris a nature, Fattirude et depuis Tacques 1 jusqu’® la chute deJacques'll, en 1688-90, ‘Magonnerie ancienne anglo- écossaise fut réellement introduite en France. Cependant, réftexion je Jaisse -ceci de cos me hate de. déciacer tout net, que, malgré la naissancede ta "Maconnerie spé- ciale de Guillaume d’Orange en 169, Vancienae ‘Magonnerie britannique conserva ses enciens statuts sous les rois protestantsietresta ‘catholique-romaine, commen fonit fol des documents maconnigues i cienx que je mepropose depublier et quiont écliappé Aila-folie destructive des innovateurs dela “Macon nerie moderne de 0717. ‘SRGWes Aine be ua Pale lagoinene ‘Entendone-nous bien tabord. La France et YAn~ -expulserait de France le Prétendant,filsde Jacques H, ‘ainsi que ses pastisans —ils.furent ons exposes ()3 Ja successién 4. la couronne Sonnue parle Frencevens “Georges I” promettait dempbeher Jes Bourbons <'Es- pagnedertgasren Brance si Louis XV.enfant vent Aumourit, s'engagea 8 faire démiolir le port de guerre sp Dankerque. porte aux auteurs. maconstiques les miewx accrédités, ‘quatre Loges de Londres, sedétachent de ancienne “Magonnerie anglaise, fondsient ce quion a appelé 1s Grande Loged'Angleterre. Or, les membpas de ces Loges dew int les. anciens’ Statuts, ils en foidast Teur ociéane Magbnnerle, un corps ierégulier ‘au premier chef, yuidte paside Jeuts raisons justes owin- jé ne mfozcape pag du droit que tout-homme, méme souverain protestant, peut avoir de fonder une “Magonnerie 8 sa dévotion, : ire Rison point de vue etirrégulitre au point de vue des autres; jelaisse également de cOvé les acies de xécon survenis entre leé divers corps maconnigues anglais. en.1813; jene brotalide fé- vrier 1717, arrivé juste apres le traité anglo-frangais du 4 janvier précédent, ‘ joute:celui-ci: En 1720, on brdla tous Jes documents maconniques quionput ret Ja lecture ett pu éclairer les hommes qui ter dans 2 nowy. épogue od ses Constitutions furentpubliées, la Grande Loge de Londres commenga seulement’a tenir re- gistre de ses. délibérations, sans -dire comment ‘ni etait née. ns de 1723, nous vyoyons qu’elles contiennentune histoire de la Macon les Ragle- ments Géaéraux, etc,, dela « Trts ancienne et 18s © honorable Fraternité», letout censément « tiré de ses Archives générales et de ses fidéles traditions de plu- sles sid suteur de ce travail ? Un clergyman. pres- n, le docteur G. Anderson. Or, Gould, 1 torien de la Grande Loge d’Angleterre, nous déclare, dans son History of Preemasonry, qu'Andetson ne fut fait magon quien 1721, cest-t-dice qu'aprés|'aute- :0'1720, on avait soumis les documents ” ‘magonniques les plas précieux. Eb bien, je pose comme.un fait ceftain — car je “suis en mesure de prouver ce que jfavance — qu'une foule de choses sont, dénaturées ou radicalement ORIGINES RECLIUS DE LA FRANC-MaGOKNERIE 155 fausses dans le traveil d’Andarson, travail ité de « raps ‘ceuvre fat adoptée par les amis de son auteur, c'est- Acdire par les gens constituant ia Grande Loge, et, ce gui était écrit resta comime un article de fot devant lequel les nouveaux venus, dans la i, en 1720, brilees par ~ quelques fréres scrupuleux. Quant: aux Registres de la Grande Loge d’Angleterte, ils ne commencent y asin ans d'histoire com- de Ja Maconnerie moderne dais les Constitutions de 1723, cette re est passée sous silence, Ce n'est que dans la deuxitme édition, publide en. 1738, qu’Anderson raconte qu’aprés la trente jours apres le jer 1717), quatre Loges de Londres, dont il ne donne ai Jes. noms ni Jes numéros, mais ‘quill désigne par les eristignes dés tavernes ov quel- , ques vieux frares se réunissai inrent un meeting a Pauberge du Pomm sn Grande et une fete annuelles, et enfin décidérent de choisir un Grand parmii eux, jusqu’a ce qu'ils eussent Phonneur ir un frére noble a leur tte LiherniaTtO8: Laidate de'ce meeting s'estipas donnée. Mais VAS ‘semblée ete flte en question eurent lieu en 1717, le jour de la Sai Gril, ob Anthony Sayer, gentlhom me, fat stv Grand Maitre des Magons, tandis.que le charpentier Jacob Lamball ‘et le caphaine Joseph Elliott furent élus Grands ‘Surveillants... Et Zinsiyau moyen de ces fat fondée la ‘Grande Loge dite 1723, racontée.en1738 par = et vous saver que le F.~: Gould est Phistorien au torisé dé la Grande Loge d’Angleterre — se défendre d'écrire :.., « Enge qui regarde/'histotre -acdes six premitres années da nouveau Régime, nous dépendons uniquement du'récit fait par Anderson «< dans ses Coristitutions de 1738». Et encore: ‘eUhistoire de a Grande Loge, de 1717 1728, «comme elle est narrée par Anderson, est, ‘pour ne rien dire de plus, 1és ingolfisemment attestée'». dans une note’ de bas: de pag que Tinformation Tournie par Anderson sur Vori de la Grande Loge, dérive «dtoni-dire, attendi qui re fut efflié’@ a:magonnerie quaprts Vl du-duc ‘de Montag comime clest-A-dire quaire ans aprds Ia fondation de la Grande Loge et tun at et demi apres que des Frézes scra- puleux eurent mis le-feu aux Archives. Vous verrez encore plus lair dans tout cel joute que I'affaire magonnique de 2717 avaitiété des -Aguliers, \prétre anglican, _ges Ie d’Angleterre, ‘A présent, puisquiune Magonnerie ang) ag, 9d sont les. documents ‘par lesquels es.quatre petites Logesilondoniennes, ‘qui ont censément fondé la.Grande Loge:dite ¢'An~ _gleterre, ont pu se croire-autorisées & faire cequtellss cht vraiment, ol sont les pou- ‘yoirsiquelies ont d-conférer aux. quelques “person- ‘nes qui ont agived lenr nom? — Nolle pair (Que sont devenaes ces ges.aptes la for- ‘pation deda Grande Loge? — 09. n'en" Yon ne fait qu’ajouterun mensonge & tous les autres, ‘quand, sans prewve aucune, on mous taconte que Vune d'elies devint ta Loge VAntiquite ‘08 est Ja-preuve que la Grande Loge a été réelle- “qhenteusre de ces famenses quatre Loges.demeu- xrées inconnues? — Nalle part Od est le. procéswverbal de Torganisation de la Grande Loge d’Angleter : Oa sont, dans les Registres commencés en 1723.et “gui existent encore, les informations:telatives & Yori. gine de la Grande Loge * — Nulle ps outest dans les nuages, et je métonne que, dans tun pays od Von a tant épluché la Bible-stin den gcamrir le sens, Vidéerne soit pas encore venue d personne d'éplucher ‘les racontars: d'Anderson afin d'en découvrir Vimposture tel le dela Grande Loge d'Angleterre. ss ‘Loges lontoniennes “dont il 150 eeernTion parle et qui se détechérent del'ancienne Macomnerie pour fonder ce que Gould appelle un « Régime nou- eau», sont seulement nominum umbra ; elles ont toute 'apparence de cette ombre huméine; illustrée par Scarron, qui, avec Wombre d'tine brosse, brossait, Fombre d'un. carrosse: Oa ne sait ce que sont ces, Loges demeurées.anonymes ; on ne sait rien de leur vyie antérieure, rien de leur vie postérieure,‘et leur histoire entiére, commencée dans les téndbres, finie, dans les: ténbres, et.contenue dans quatre sénébreuses éérites par un clergyman imparfaitement instruit, apparalt, aprés le Treité englo-frangais du 4 janvier 1717, comme une ‘jolie mystification, cotnme une colossale-fumisterie, comme ua mythe. Eh bien, je prétends qu'une Grande Loge née dans, ce brouillard — qu'elle soit d’Angleterré ou diitleurs — incapable de fournir son acte de naissance, inca~ pablé de: prouver dod Von dit qu’elle sort, est un corps baterd, ierégulier. — d’aufent plus que le-F.'. Gould, son historien le. plus distingué, appelle Ja ‘Magonnerie de cette Grande Loge un « Régime not veau >. , contrairement & Ia séine logique, ce « régime fouveau >, non autorisé par le «. Régime ancien », pouvait éire considéré Gomme régulier, ls’ensuivrait forcément que tout le monde, parmi les macons, auraitle droit, én se parjurant et en suivant T'exem-, ple donné, dé fonder un « Régime nouveau» qui serait régalier aussi Je ne crains donc pas de sépéter que la. Grande Loge d’Angleterre, irrégulidrémentconstituée, n'ayant us REELLES DB LA FRANC-uAGoNSERIE 157 aucuns papiers 3 fournir pour établir ia légitimité de ‘sa naissance, a dd forcement et & bon droit étre cou- sidérée:comme. un corps intégulier-par la Magonnerie du Régime ancien, avec laguellé tout s'est. régularisé cependant — ne loublions pas’ —, lors: da traité &hangé en 1813 entre les diverses grandes puissaaces magonnigues de la Grande-Bretagne, ‘Quoi gu‘iben soit, de parses Constitutions de1723, “dans lesqiielies le F.~. Findel a bien vu qu’on n‘avait, fait qu'dlaguer-le-romanisme des Constitutions a0- cleaites; la Maconnerie du Régime nouveau devint, ‘inon le'lien unissant dans Pinvisible tous les cultes da monde — commie cela existait dans l'antiquité et ‘comme cela existe a présent — tout au ‘moins le lien | Geotérique rattachant entre cox les ivers ealtes Hest hors de doute aussi que la Cour de France, soit sous la Régence, soit sous Louis XV, fut pacfai tement décidée, & Vheure of naissait et se propageait Ja Magonneriedu nouveau Régime anglais, & respec- ter le tralté da 4 janvier 1717, et qu’ partir de ce moment, les Stuatts,. qu'on. expulsa de France, n'y farent plus considérés: parle. monde officiel que ‘comime dexcellents moyens.de chantage ou d ‘dation, dont on pourrait user, suivant les stances, vis-2-vis de la cour britannique Puisque je parle & présent de le France, voici le mamientde nous occuper de la Magoanerie francaise. Savez-vous, mes F.-. et mes S.*., d’oi elle tire son origine? Be connaissez-vous la natare ete but? Le Grand-Orient, qui affecte d’adorer a vmmcition la véting; astil résola pour vous’ ce pr oboe eid © soluble pour la plupart:de'sey membres? Ses CEdic ‘pes vous antils nfvélé cette érigme dussphinx?. Poser zelles questions, eles dimbartser bien du monde. : Nos professeursotficiels: de Matotinetie se conten tent de nous direque,le13 octabie 1721, une Loge fut fondée:a Dunkerque parles:solnside la Graude Loge ‘d’Angleterre: Eh bien, contre cetteassertion que tous. rio¢ historiens magonniques ont répétée-en se copiant Inscuns Jes. autres, je-m'inscris en faux. say n'a jamaiven un seul mandst de le Grande Loge de Londres ‘Vayant autorisé a fonder e1t'Fraace des Loges relevant da Régime naiveau anglais. ‘Apprenez donc, mes F.*. et’ mes S. Magonnetie francaise-cxista: bien’ avant 1721. remonter 3 introduction de’ le Magonnerie, chré- tienne par dés moines, dans notee pays comme’ dans les autres: contrées européeanes, jewous diral qu’au quatorzitme siécle, ily: avait chez-nais des Loges, dont on. retrouvye'Jes vestiges, quant:on. se-donne la peine de voulvir: les: glaner. Il existe, & la date de 1457, ainsi qu'on peut le voir dans les Lois ancien- nes d’lsembert, une ondonnance’ de Louis XI pat eon lit'dans ceste ordonnance la recommiandation 5 REELLES DP LA FAaNCoUADONERIE. 189) qui suit: «Vous jutez & Dien, aux saints fvangiles de Dieu, et sur la dammation de vos. Ames, que x« vous serez bons et loyaux au Roivet yousle servirez “ecenvers tous, et contre tous’>. Vous: pensez bien que be n’ait pas pour gacher du mortier et piecres qu'un serment de'ce genre & utes vous reporter & Liteioin ee gue ce grand.derh mote) « La: Feancemayonal conaltre-qo'ily avait én cetemps-liides Magoas— et rien ne prouve que ées masons, ® qui Yon iaterdi "Ia pratique delears mystéres, n'ont pas pris exemple sur les. premicts chrétiens, se rénnissaat dans les cdtacombes et désobéissant ainsi aux Baits des Em- une Macon quand il Charles It igitif fondait une Loge & Saint-Germaio-en-Laye, ‘dans le collage de Clermont, od le souveraia. déchu sitait retugi iene anglo-dcossaise put s'étendre en re que le F.-. Robison expligue pinion de Henti Martin est Liusmnarton «catholicisme ultramontain-et dela monarchie abso~- ‘clue qui propagérent la Magonnerie en France »: Et cette Magonnerie avait des statuits, puisque Bonani Jas revisa en 1705, a effet de la rattacher 4 ancien ordre des Templiers. En 1715, la Cour de. France Giaitpleine de Magons et les degrés quiils y prati- quaieat sont connus. Rien detoutesia nest ignoré des hommes qui ont passé leur vie 4: dtadier. autre part que. dans les Archivesdu Graid-Orient, Archives qui, d'ailleurs; ne-comptent pas, tant elles sont” pauvres en docu= ‘ments j ousi elles comptent, ce n'est: guére que pour permeitre de constater, comme-l'a dit "Acacia de décembre 1900, qu’elles sont pleines de faiix ‘Mais i paratt que ceux qui, én France, ont com- mencé a faire de PHlistoire magonnique,, ont eu besoin dé ne faire naftré la Magonnerie frangaise _ qu'en 1731, ‘Lesmémes anteorsoffciels glacenten 1728 la:fon- dation a Paris d'une Loge Siint-Thomas par le lord Ch, Radcliffe de Derwentyater, actant. au nom de la Grande Loge de Londres; et ils s'appuient, pour ayer leurs dires,: sur de vieilles, Gtampes:gu’ilsse- raient bien én-peine de montrer ou sur de. prétendus anciens livres quiils ne désignent pas. Eh bien, je ‘minsoris en faux contre cette assertion nouvelle, et jedis que, lorsqu'an vent tromper une postérité, non seulement de profanes, mais enicore de Magons, on Ja trompe aussi bien au moyen destampes que de” livres antidatés, de fausses donations de Constantin. cou méme de Fausses Décrétales. Je: défie qui que xe 1908 onicives RESLLES DE LAFRANGNAGoNNERIS 161 soit de montrer un seu) document prouvant ja fon- dation de Loges au Rite moderne anglais par te lord Derwentwater. Jamais, entendez-vous bien, jamais Ja Grande Loge d'Angleterre n'a délivré une seule charte, un seul pouvoir, au lord Derwentwvater: les Registres de cette Puissance magonnique en font foi — et ce que javance ici, le F.". Gould, Phistorien dela Grande Loge d’Angleterre, a tenu sincérement pour certain, aprés examen complet de ces Regis- tres. ‘Au demeurant, Derwentwater, catholique-romain ex partisan des Stuarts, avait été arrété,peu de temps aprésson frére alné, & la fin de la « rébell 1715, Alaquelle ils avaient pris une part active. Les deux fréres avaient &¢é condamnés 4 mort; puis le promier avait été décapité dans la cour de Londres le 24 février 1736, et le second, Charles — celui qui nous occupe — s'éuait enfui de Ja prison de New- Gate le 16 décembre 1716, cest-A-dire deux mois avant la fondation de la Maconnerie moderne in- féodée & la dynastic protestante ennemie des Stuarts. Si done Ch. de Derwentwater avait fondé une Loge & Paris en 1725, elle:n‘aurait pu etre, évidem- ment, quune Loge se rattachant & la Magonnerie ancienne des Swarts, et non A Ja Maconnerie mo- derne de leurs adversaires. (A euirre,) ‘Tipe. La woRALE DU cust 163 eur vie ou sur Ja ndtre; rien ne nous appartient, pas ‘méme notre propre corps; nous ne pouvons done disposer des étres, mi de nous-mémes, ‘d’autorité ‘Crest pourquoi il. est prudent de ne dire que oui ou non; les grandes phrases viennent d'un sentiment exagéré de notre vouloir, de nos opinions, de notre cas la permission de Dieu, on enregistrerait bi moins de mécomptes; le Ciel est & cbté de nous ‘nous voit; il nous entend; jamais.ilne s‘importunera -de nosdemandes. forces vivantes, méchanceté peavent seuls a rayonnement. Crest pourquoi une parole inutile méme est compte comme la dilapidation d'une substance précieuse; Les ATTAQUES faut semer ta douceur par Vexemple, car Ja -méchanceté s'exaspére par la méchanceté (Bosbme). La loi hébraique du talion est l'équivalent de la loi hindoue du karma; il convient de dire que dans les deux pays le pardon a &é presque aussi souvent -recommandé que la vengeance, Rappelons-nous ici que fa eréation est un systéme sant notre imprévoyance, nous dit de ne pas faire de serment, clest-d-dire de ne pas nous enchainer par des liens indissolubles: ne changeons-nous pas avis maintes fois par jour? Ne brolons-nous pas sans cesse ce que nous avons adoré ? simple promesse nous crée une obligation déplacer le centre de Dans Vantiquité, quel- ques hommes ont eu ion dela grace, de ce souffle véritablement surnaturel, qui comble les vvides, réalise Vimpossible, accomplit linespérable, set fait du néant la vie q pas, qui est une alliance de notre coeur avec Uesprit vivant d'une créature quelconque; cest un pacte. Jurer par le Ciel, ou par la terre, ou sur notre téte, iengager pour aussi longtemps que le Ciel on 364 Linararion qui lui a donné une&me, un esprit vivant et un corps de matiére. C'est dans Son sillage que marchent ses, disciples, cest par Sa force quills peuvent s'élever de temps en temps au-dessus des instincts personnels, audessus méme de la justice methématique, jus- quau plan dit pardon. ‘A bien compter, chaque homme reste débiteur envers le mil il en regoit plus qu'il ne Joi transmet, & tous points de vue. D’autre part, rien ne vient & nous, objets, personnes, événements, qui ne soit attiré par un rapport de cause a effet; ce qui nous arrive est toujours la meilleure occasion de tra- capacités, Si on ne répond pas aux demandes explicites de nos fréres, ni aux demandes muettes des choses, on fait de Pégotsme, Sion y sépond juste, on obéit & la Joi de justice natu- relle. Pour imiter la conduite du Pére, il faut done aller plus loin que le devoir logique. Or, aucune insulte, aucune spoliation, aucune exigeance ne viennent & nous, si nous ne les avons au préalable appelées par quelque dol de méme ordre. ‘Accepter Jes coups, acquiescer aux décisions de la justice humaine, donner ce qu'on nous réclame, cest simplement réparer une feute antérieure. Mais le Ciel nous demande en outre de saisir de telles occa sions pour incarner sur cette terre un soufile de Sa toute-puissante douceur. (Matth., V, 3841; Luc, VI, 29.) Celui qui tend Ia joue gauche aprés avoir écé frappé sur la droite pour éprouver empire quill aecquis sur méme, ne fait que de Vorgueil spirituel : en tout, LA MORALE DU CHRIST 165 il faut épurer Pintention. Celui qui ne supporte Pin- sulle que paree qu'il croit ainsi effacer un péché an- cien, Fefface, en effet; mais celui qui supporte cela par amour, améne, en outre, la descente d'un peu de dans PEnfer. Le sentiment intime nous guide, d'ailleurs; si on pardonne facilement, c'est que notre ennemi nous @ fait moins de mal que novs ne le méritions. En tous cas, lorsqu’on attaque notre corps, comme il ne nous it pas, il faut le défendre, sans blesser notre Jorsqu’on attaque notre moi, il n'y aqu’e subir avec résignation comme si de rien n’était. Quant au duel, il n’est légitime que pour défendre un principe. UAMOUR DES ENNERIS «11 faut vivre comme si on aimait toujours ; notre devoir le plus immédiat est de soulager autour de-nous les souffrances immeédiates. » (Maeterlinck, Trésor des humbles.) Ne ctaignez. pas de donner: votre ar~ gent, votre maison, vos habits, votre affection, votre travail, votre intelligence, votre temps. Les sacrifices inutiles sont tout de méme utiles. Donnez a tous; sdonnez plutht aux amis qu’a votre famille ; donnez plutdt aux indifférents qu’aux amis; donnez surtout Y ceux qui vous sont antipathiques plutot qu'aux in~ différents, Si le chemin ot on veut vous emmener n'est pase ‘votre, prenez-le tout de méme (Matth., V, 41): tous les chemins ménent 8 Rome; cest--dire tous Jes 166 Lneriation ‘moyens sont bons au soldat du Ciel; ne craignez pas jes mauvais lieux, ni les mauvaises fréqueatations, si.quelgu'un vous demande d’y aller. Nous sommes tous capables des mémes bassesses ; niallons pas chez les meuvais avec la ferté de notre: vertu du moment; il faut parler & chacua son Jan- sage. Chercher ce que vous aimeriez.qu’on vous dise ou qu'on vous fasse, si vous étiez le vicieux avec lequel vous étes. Soyer bien stirs que, quelqu’effort que vous donniez pour guérir les maladies morales et physi- ‘gues, le Ciela fait dix millefois plus pour vous-méme; (Matth., V, 438 47 3 Luc, VI, 31-33.) TL est tout naturel d’aimer qui nous fait plaisir; st surnaturel d’aimer qui nous fait du mal table amour; « il est dans les afifie- gue le Phil... Inc... dit que «ia fin de l'ceuvre est un. concert universel ». Le Ciel n’est pas une abstraction tout o8 nous 'appelons, dans les moindres événe~ ments, dans les plus petites paroles. jon-ld est la fois beaucoup plus magie. Elle n'exige aucun rite, mais : le ceul entratnement qui shement progress des i 1s moat Du CHRIST 167 mesure oil les eréé, le naturel, le tempore! perdent ce6é, le sarna- Le Pere, ou plutdt le ujours fa, attentifa chacun de nos efforts, prét & nous soutenir, & nous infuser sa propré vie, dés que nous le demandons. Souvenons-nous de cette ubiquité, comportons-nous ‘sous son regard, comme nous croyons qu'tt ferait Lui- ‘méme ; un jour, certainement, sur cette terre, oun’ porte autre part, Sa présence, d’invisible deviendra vi- ex ces réunions, de moins én moins loint seront, & la fin du Temps, une union perpétuelle dans Jes splendeurs de quelqu'un des appartements du Pare. L’Amour et la Sagesse, que les syntheses p: de la Kabbale et de Swedenborg présentent comme Je double aspect de la vie divine, peuvent ainsi rev tr, par nos soins, des formes personnel «qu’en aimant, nous deviendrons sages, et que, si ‘ous devenons sages, nous aimerons ». Dailleurs, lennemi, le médisant, le perséeuteur, le A tout prendre nt service; sont clairvoyants, jeur que sémes; Cest grace A eux que nous pouvons’ nous’apercevoir de nos défauts. Et amour, les béné- Gictions et les priéres qu’il faudrait que nous leur en- voyions en échange, produisent pour eux et pour nous les effets les plus merveilleux. (Matth..V, 43,443 Lucy 127, 28, 34, 35.) Loxrix:08 Le PARFAIT Plus haut est Je modale, plus belle est Ja statue, Notre idéal doit étré absolu; il né doit pas y avoir un mieux, un meilleur, une possibilité que nous entre- Yoyons, sans que nous nous considérions comme obligés dy atteindre. Mais il faut, pour cela, unir et polariser sans cesse des extrémes ; il faut, dans notre ccenr, apparier l'exaltation enthousiaste et I'humilité infime; énergie @action et Vindifiérence & Ja réus- site; amour vrai pour tout et pour tous, avec la fixité Il faut déplacer notre centre de gravité spiritue fant trouver un point dappui, hors du monde, qui nous permettra de soulever le monde. Ce point, c'est Ja notion du Pére, ou plus simplement, la confiance en Diew. Cest la méthode de notre identification pro- agressive avec la plus haute idée vivante que fous puissions avoir de Lui, avec Son Fils. Reaversons toutes les barriéres qui sont en.nous, dans notre intelligence, comme dans notre caractére; ne croyer point, cependant, qu’a cause de cela, vous ne soufirirez pas; bien au contraire, cela nous, fera pltie de toutes sortes de manitres, dans le corps, dans la famille, dans la fortune, dans les amis, dans intellect; mais que le coeur reste ferme, ainsi, nous ous perfectionnerons. Bre parfait (Matth., V, 45-48), c'est etre un dans Vintention et universel dans Vaction ; cest-d-dire Cest faire nvimporte quoi dans le but @accomplir ia LA MOSALE DU CHRIST 169 volonté de Dieu, et en voyant le Pére sous les voiles des événements, des accidents et des étres. Crest encore tout ramener, toute pensée, tout senti- ment et tout acte, a un seal but: servir Dieu j par un seul moyen : Pabnégation de soi-méme. Crest enfin étre un dans son but, dans son motif dagir et dans son moyen daction, étre universel dans ses actes, dans ses sentiments, dans ses conceptions mentales. En un mot, tout ceci se résume’dans la mazime suivante, que, pour avancer vraiment, il faut forcer notre nature a réaliser un peu d'impossible, & faire tun peu plus qu'elle ne peut alors, le divin descendra pour nous faire remonter avec lui, Dens V’art, dans la science, dans l'action sociale et familiele, croyez.que tout Pimpossible d'eujourd’hui est le possible de demain. Le plan que ’Evangile ap- pelle le royaume de Dieu est Je trésor inimaginable de tout ce qui dépasse nos capacités, nos aspirations et nos concepts actuels; pour pouvoir ¥ puiser, il faut simplement ne pas vivre en égoiste, et pour pou- voir répandre autour de nous les étincelles de ce feu vivant, il faut rester, dans P'action, humble, anonyme et discret Crest ce que nousessaierons d’expliquer la prochaine fois. Stor. IS Orphée et ies Orphiques (Suite) La Thrace, disons-le au début, pour fixer Vesprit de nos lecteurs sur la position géographique de cette contrée, était comprise entre le Pont-Buxin (Sud-Est), la Propontide, PHellespont et le nord de la mer Bgée. Aujourd’hui, c'est le pays situé au sad de le Roumé- lie Orientale, limité au nord par Andrinople, & Vest par Salonigue, a Vouest par Constantinople, au sud par la mer Egée et la mer de Marmara. La Thrace it jusqu'aux rives de I'ster : Danube. Pause iv. 1, chap. IX) nous apprend que la Thrace Giait un des pays les plus peuplés de [Univers et Hérodote (liv. V, Terpsichore, § Ill) affirme la méme opinion, Mais cette nation était trés divisée, et cha- cun des peuples qui Poccupait avait un nom difié- rent suivant lés cantons od il était établi. Tous les Thraces, néanmoins, avaient & peu prés Jes mémes usages. La Bistonie, of naguit Orphée, était A 400 stades grees ou 45 milles romains environ de la rive droite de ' Habre, aujourd'hui la Maritza, entre Ja rivitre Nestos et le Lyssos. onpuge er uzs onpmques 7 Hérodote (liv. IV,§ VI) nous apprend qu’a son les Thraces s’adonnaient surtout & loisiveté, édaignaient le travail de la terre, se conten- ant da produit des troupeaux (Thrace, fertile en troupeaux et én chevaux, dit Orphée dans son Argo- nauticé) et n’aimant que la guerre et que le pillage. lit grossiers et trés malheurevx (liv. IV, § XIV). Pausanias écrit (liv.IX, ch. XXX) qu'ils se livraient aux excés du vin et & tous les désordres qui en résul- tent et. quills n’allaient au combat qu’aprés s‘étre enflammés par Ia liqueur de Bakkos Agrotophore ou Bakkos Isodétés. Du reste, la réputation des vins de Thrace était tres répandue en Grice et Iheliénisme. « Boire a la Thrace » signifiait vider d'un seul coup et & plusieurs reprises plusieurs coupes de vin, comme le faisaient les Thraces. Enfin, Virgile appelle la ‘Thrace Mavortia Tellus, & cause du caracttre belli queus et féroce de ses habitants, Ih est probable que si A I'époque d’Hérodote {484+ 406 av. JC.) les Thraces étaient réputés comme Giant farouches et pev civilisés, les contemporains dOrphée (huit cents ans avant) devaient l'ttre bien autrement; ils devaient, suivant Pexpression de M, Falconnet dans ses Petits Poémes grecs, «sortir & peine du chaos de la Barbarie (2) » Nous voyons, en outre, Orpiée dans son Argo- nauticé, nous déclarer qu'il habitait evec Oiagros, son Aristoie (lib. VII) nous déclare qui y avait encore dee opophages & son époque, pres le Pont-Eusia Uepsaren Lismarion pire, roi des Kikones, petite région de la Bist antre (wiper), une grotte, une caverne, dos confortable, on en conviendra, pour un roi Il est & croire que In Providence ~ ou le Karma 'Orphée — en Ie faisant nattre au miliew dune nation aussi farouche, en lui montrant chaque jour les excts de sés compatriotes, voulut éveiller en ce jeane homme I'horreur des crimes et des debauches, ete diriger ainsi vers une morale élevée, une concep- tion de la vie plus noble, que seule "Ini vit alors donner, avec le secret désir de faire péné- ter un jour cette morale et cette vie civilisatrices nom seulement en Thrace, mais encore dans la Gréce entidre, qui n’était guére plus civilisée & cette Epoque, nous apprend Hérodote, que la patrie d’Orphée. On ne sait rien sur la jeunesse @'Orphée ni sur son union avec Eurydice, dont le nom signifie « la ma- gnanime » epic, large, vaste; nen, justice, équité. Et Ace sujet, disons quOrphée ne dut pas etre le nom patronymique du poéte Orphée. Opgaic n’est, & notre avis, qu'un nom d'emprunt, le nom initiatique du jeune prince thrace. C'est également opinion Edouard Schuré. Voie! ce que dit, & ce sujet, 'u- teur des Grands Initiés : Vie d’Orphée : « Ayant traversé leurs mystires (des prétres de Memphis), il était revenu au bout de vingt ans sous un nom diinitiation qu'il avait conquis par ses épreuves et regu de ses maitrés comme un signe de sa mission. s'appelait maintenant Orphée ou Arphe, ce qui veut dire: Celui qui guérit par Ja Lumiére. » onouds Er LES onosiguEs 13 Arpha est un mot phénicien, composé du radi- cal ar (1x), qui a formé le mot aor (en hébrew : 75%), etdu radical rph (py), qui a formé le mot : rpha (en hebrew + 99 ‘Analysons ses deux radicaux : aor et rph. Traduit au moyen des clefs kaballistiques : aor se décompose en: x (aleph), L’élément principe dans sa toute-puis- sance et md par sa propre énergie ; M (hé — avec fo point voyelle : 0) se manifestant spirituellement ; 17 (resch) par une activité qui lui est propre. Traduc- tion libre : L'esprit divin, la lumiére divine. Rph : 5 (resch), Pactivité (mouvement) propre & Vobjet qui la fait naitre; p (phé) manifestée par la parole et tout ce qui ya rapport. La racine pr indique tout espéce de médiation, de réparation, de guérison, de rédemption. Crest Iidée d'un mouvement régéné- rateur. Le mot pr, en hébreu, indigue action ce guérir d’abord, puis le reméde, celui qui le donne : le médecin et Pacte qui en résulte : la santé, Arpia ou Orphée veut done dire : Celui qui guérit, qui donne le santé ou qui rachéte (rédempteur) aor, per Vesprit divin. Voyons comment le fils.d'Oiagros avait acquis ce ‘nom initiatique : Diodore de Sicile (liv. V, chap. XLIX) nous apprend que le jeune prince thrace fut initié aux mystires de Samothrace et d’Egypte. L'ile de Samothrace (1) étant séparée a peine par 150 stades olympiques, soit envi- Avjourdhal Samandraki : Diodore de Sicile (liv. 11, chap. XL) nous dit que le mot Samothrace, traduit dans s¢ langue, signifie : Tle secre. Liwmiation ron 25 kilombtres, da cap Serrhion de Thrace, a la base duquel, dans un golfe profond de 100 stades, asbouchait 'Hebre, il est fort probable qu’Orphée commence’ son initiation en lz Samothrace, tout proche de sa patrie, avant d'aller se faire initier ea Egypte, trajet qui était considérablement long & cette époque. A notre avis, le fils dOiagros, en sa qualité de fls de roi d'un pays voisin, fut admis tout jeune aux mystéres de Samothrace, et cest aprés avoir pénétré ces mystéres qu’il éprouva le désir de se faire initier A des mysttres plus profonds encore, de remonter ala source méme des théogonies anciennes. Voici ce que Diodore nous rapporte & ce sujet : « De Jason et de Déméter naquit, suivant Jes my- thologues, Ploutos, allégorie qui, lorsqu'on veut le réduire une simple vérite,signifie que Déméter, par suite de sa liaison avec Jason, lui avait fait présent ‘aux noces d'harmonie (Apsovas) des richesses que produit la culture du blé; mais cette explication at tout ce qui s'accomplit en secret dans la célébration des mystéres des Dieux (qua) de Samothrace ne se découvse qu'aux initiés (punter). Du reste, on vante beaucoup les effets de apparition de ces dieux ct les secours inattendus que les initiés en segoivent dans les dangers, par la raison que ceux qui parti- cipent & ces mystires deviennent plus religieux, plus justes et en tout meilleurs; aussi voyons-nous les plus ilustres des anciens héros et des demi-dieux jaloux de s'y faire recevoir et Jason, les Dioskouros (Castor et Pollux}, Herakiés et Orpheus, qui y furent initiés, e€ussir dans toutes leurs expéditions & V'aide onPuEE EP LBs onPuigues 178 de la protection de ces diewx, qui les avaient favori- sés de leur présence. » Plus loin (méme livre, ch. LXIV), Diodore nous déclare « D'un antre cdté, plusieurs écrivains, et parmi eux se trouvent Ephore, prétendent que les Dactyles dens qui sont nds dans !'Ida phrygien ne sont passés en Europe qu’avee Mygdon. Adoanés a la magie, ils Stoccupaient beaucoup des enchantements (sro), des rites sacrés (celqrac) et des mystézes (yuerigea), ot lorsquiils vinrent dans la Samothrace, ils excitérent, par leurs prestiges, 'admiration des habitants. C'est A cette époque qu'Orphée, déja distingué par ses grands talents dans a poésie (women) et la mélodie (ede) devint leur disciple et introduisit le premier chez les Grecs les cérémonies religieuses (relyeu) et les mystéres >. Appolonias de Rhodes, dans son potme sur les Argonautes (I. v. 915) dit « quen sortant de I'lle de Lemnos (200 stades olympiques au sud de la Samo- ‘thrace), les Argonautes abordérent, par ies conseils @Orphée, dans Pile @Electre, )» pour se faire initier dans ses mystéres sacrés et parcourir ‘ensuite les mers avec moins de danger ». I! sagit évidemment ici de certaines ofrémonies iques, _ car In véritable initiation, Pinitiation totale, deman ait plusieurs années, comme nous le verrons par la suite. (i) Samothrace (voir Heérodote, tiv, II, eb. Li) 176 enerixtion Les Nysrénes DE s\MoTHRACE he fut don mysttres de Samot mysttres. Hérodote (liv. Hl, ch. Ll), éer « Les Pelasges demeuraient dans le méme canton que les Achéniens qui, dans ce temps-l8, étaient au nombre des Grecs, et c'est pour cela qu’ils commen- ctrent A ttre réputés grecs euxmémes. Quiconque ié dans les mystires des Cabires, que célébrent est probable, initié d’at race. Voyons quels étaient ces les Samothraces, comprend ce que je dis. » On célébrait done les mystires cabiriques dans Wile Samothrace. Qu’était-ce que ces Cabires ? {LES DIEUX CABIRES Sil est, dans Jes mythologies antiques, un culte mystérieux et redoutabie en raison méme de sa mys- t bien celui des Cabires. ne est assez obscure. Le tradition des Cabires pratt, pour certains, se rattacher a la vie sauvage des premiers Grecs et & leur ion (Scholl. Apoll., Argon., Lib. I, v. 917). D'autres au- rs déclarent qu’avant que les progrés des lumigres eussent pénétré dans 1a Grace, les Cabires, les Dac- tyles et les Curdtes avaient fait connaitre les premiers arts, dans quelques parties du continent et des tles, et notamment en Samothrace. Nous verrons tout & Theure d’od vinrent ces dieux. C’étaient des dieux, en effet, et de Grands Dieux : Erant Cabiri Samo onmitis EF Las onpuiouss "7 thracii sive dii magni, écrit rome Alexander. Or, le terme de Grands Dieux n’étaie appliqué qu'aux divinités de premier ordre, et eréateur (la Nature Naturante) et le Principe universe passif et fécondé (la Nature Naturée) de le Création ou, exotérique- ment, les deux parties les plus apparentes de ['Uni- vers qui servaient de voile ces principes Ja terre avaient regu le nom de Cabires ou gi leu (payades Gen). Cétaient Osiris- pocrate, Nature iy nds is et Isis et Harpocrate (Har- Je Fils) en Egypte ; ‘Thot et Astarté chez les Phéniciens ; Satarne et Ops chez Jes Latins, Voici le texte méme de Varron, te plus savant de tous les érudits romains : (De lingua lati TV, p. 17):« Les Principaux Dieux sont le Ciel et la Terre. Ce sont les mémes Dicud qu’en Egypte on dénomme Serapis, Isis et Harpocrate, qui sont Thot et Astarté chez les Phéni- ciens, comme les mémes sont dans le Lat la Terre et le Ciely comme enseignem a) sacrés des Sam Vapprennent sont les grands dieux. » Les deux divinités de Samothrace male et femelleet une troisidme dut s premitres, c'est pourquoi Tert « Trois autels fureat dlevés jes mémes que celles que les« Samothraces réverent ». Toutefois, par Ia suite, les habitants de Samothrace, aprés avoir admis-les traditions et les B mmixtion s égyptiennes tout en conservant le nom général de Cabires & leurs dieux, donnérent i cha cune dielles les noms de celles des mystires de la Gréce fondée par Orphée. Le Principe male devint Bakkos ou Aidoneus (Bakkos Ktonios, Bacchus soutertain, infern Principe femelle devint Déméter ou Persephon: principe équilibrant Hermes ou fakkos. » (Schol Apollonius de Rhode, Argonaut Quand nous parlerons des im is eyptienne, fut appelée indifféremment Déméter on Persephone : Cérts ou Proserpine. Le scholiaste Appollonius de Rhodes nous donne, Gaprés Mnaséas, les quatre noms de ces divinités » Nom générique Asides, 1° Cabire Axiokersos : 2 Axiokerses (: Axiéros. Diodore de Sicile (liv. V, chap. XLVI) nous apprend en effet que les. habitants de Samothrace, comme autochtones, ont ‘un «ancien idiome qui leur est propre et dont beau coup de mots se sont conservés jusqu’s nos jours (époque de Diodore) pour Ie: (Gerace) qui se pratig mot Kabir, malgré ce gua puen dire Freret et Jablonski, signifie en cette langue le grand, le puissant, le fort, le valide (Voir Castel, Lexicon, heptag, p. 1672). Nous retrouvons ce avec ie méme sens, en setvalent comme dune que les Phéniciens avaient autrefois habité TEgypte et que, Yayant abandonaée avant de Motse, ils allérent s'étab xyS qui prit d'eux fut principalement a Beryte, ruée entre Biblos aa nord et que le culte des dieux Cabires fut institué. Plus tard, ce culte passa 4 Car thage qui, on ie sait, fut une colonie phénicienne et fut également transporté a Samothrace par les Phéni- eiens, qui rent ensuite aux Pelasges, pre- maiers habitants de la Grice Le culte cabirique est done bien phénicien et égyp- ten et cest, nous le supposons, ce qui aprés avoir été initié tout jeune (1) aux mystéres rigues de Samothra Consus Léow. Onpnie er Les Onenigues. Erratum du précédent article, page 76, ligne 3. IL : Orpheam vesram docet Aristoles numguam e. Le mot porram, qui est la clef de voite du célebre passage de Cicér &é oublié sur le texte imprimé, qui devenait ainsi un non-sens. (1) Voir article enivant Maintenant sous les ciewx Visions d’Amtan Macabres, sous les feu de Ia lune pendus, en des choes assourdi ars pes denier maudits, 5 gibets de lev yo) al Pais, hideus, le sabbat confine a le dém Le LECER DU soLEtL Blasphémes et chansons, stupre o ss sans nom et tous les Palissent de terreur, Paube Dispersant les damaés dans I'horrenr de la nut, ‘Comass Ltow. (Les Magies terrestres.) (Orbes ef Gemmes.) Le lever du Soleil Aucastel de Lattes La-bas, a horizon étincelant des flots, La mer vaste fmit sous le ciel qui roug: ‘Un hallali joyeux suectde & ses sanglots esses des nuits une aurore de i, salué par le durmat Epend son manteau d'or sur 7 qui flamboie, Lors, les rouges flamands clament au bord des eaux, Le eamargue hen Le moustique acharn Fulgure-sous les feux di astce qul se léve. Comses {Visions @antan « en Languedoc ».) TWN UN SECRET PAR Mors Onguent pour oter le poil dune partic au corps et empécher quill repousen’ Bus de fourmis pilés avec Ms et de true Pantie donton eu Les larmes de du oue de cigué, sang de dans de Vesu et oindre ta igne font le méme ees, Ponta PRIME 4 NOS LECTEURS a Libra da Magnes 08 8, 00S Le Jounal de lt jure ide tous Se nmere Libri du Mapadtnse rosea le catalogue complet de tous les trois mois, lagnétisme et des Sciences occult: riegue roulante. — Prét de volume 2 dawn 23, rue Saint-Mern, Pats, Le Bibliotheque Posséde la presque toutes es te Magattisme, 28 harippe, de Porat tes Grimotes o dations cigoale, fers ‘plus ‘mederaes de Papus, de Saint Yves dAlveydre, Chetan, ete, 9 sont su cen, ple Toe srl, a ealcton de ove jou ‘aux, spiitualistes en langue frangaise, sont pres Epis en France etme 8 aspera de eotast ees avantigeuses. 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Lwwmuation Grencner. — Pour combattre les Maledies par tes 5 Ende sur tes proprieds madsen, Par une som ns sur les avec Notes biograe a es eeite usuelle divisé en deux par ids médicinales des plantes 3* Notions élémentaires tees que Bains, injections, cata: plasmes, compresses, ete, lation, es macéea made gesiRs décoctions a manite de Ri om mades, auiles et ving ainsi que Ia pra sgnélisine élérhen- CE an pidslous oavrage de vulgatisation qui rendra Se.tes grands services, surtout dave Ee campsgnes, & tous tain fa Re Somaaissent que ces notions we lus éiémen= ‘aires de art de gues, A DMPRRBONE BE ple 006 nouvel outage de Hoge Deter Fant der Vacs Tee sion, (clsirers dan jour tout nouveau les ‘manifestations spirits, Ne Modoraismo et Vintaiibtvg, par Avorar Jouner, — pwesite Critique. Emile Nour diteur,4, ue Notre: Dame-de-Lorette, Par BIBLIOGRAPHIE ot Fouriérisme, par Jouuive:Casrecor, Date~ on, éclteur, 96, rue Blanche, Paris, Gompte rendu général du Congrés de juin 1908, — prix: de Savoie, S francs. Stinserire, 5, rue BIBLIOGRAPHIE P. Sunrvves — Los Viorges-Mores ot les Naiseonces amlracaleuses, in-i8. E. Nourry. spe (Out temps on a eru — et méme encore aujourdthut Gans 05 pays civiists — que, dans la proctesion i pas absolumen Agents atmosphriques comme’ la pluie hy eee dete Hea oat dence gut lamencse Gaton des ‘artes entales ces animacni ig eee 4s, fear avec ering de cour donrese nae dit, Les tres ‘inst rts erent Ges meses ae Béles, des heros ou des eas So Leer eee statin i, asi comme. dany ls legs ou dans celle de Lids et forme dan sespent post re Rin exclle cune colombe peony in erg Patek Gy ete deaidre Iégende rappele te chrétenne, ob Yon Sgt ie nme eaiguete Sushetcate ob fon sur ia Vierge-tarie «pour la coir de san aebee GSt 4 Temarguet qu’aucun des fondateurs des grandes Eplions ou de dynasties divines, comme le Boudina, ie Ghrist, Lao-tseu, Fou-Hli, ne nait pat In vole ards re jouissent égsiement de le faveur de ‘ment: on Au dernler chepite, Peuteur envisage J aulssance du Cari lla monteely deeb o et anthropomorphique. Les traditions mysto en eee Sieuses qui avaleot cours dans lee mondes'oee Je Cugiande parte ded hllaise at paren fee pcal de TEaypte ef de Asie anttiura, tourna ee wots dela Iegeade cheéienne, Elle a'elfat sen se ent nouveau. Au fond, cela imports peu, Comme M. Saintyves, «la moralté n'est pas fndisciotie, fe A ceie legend mecvellleuse >.< Mesne aoe Zonn€ de se divinit, du moins au_sens scolasade op ell enseignement chen > le Chait rents 42 oe ee dable place & la téte de notze humanité parm les ales de a Eagesse Riuy vs Gounsont. — Promenades philosophiques (2° st Hie). Mercure de France. M. Rémy de Gourmont n’ignore rien de son temps. 1 g8t également ou courant des dernieres théories serendt, ques et des plus ot littéraires. Crest un exploy twel, comme dau! Curleux de tour, idées. Le titre Revue des Idées — dance dominante de son es constituent, en effet, une véritable revue de agissent tour & tour au premier plan de l'acta losophes'méme,’ ccmme Pythagore et Platon, BIBLIOgRAPHtE Gette revue n'est point ane simple revue ans ‘épourvue de commentaires, mais une reroe illastrée sbondamment de vues, ginaus. Son dernier livre en est la prouve floqueste st exe Je pe suivrai pas, bien entendu, M,R. de Gourmont dlans toutes ses Promenades philosophigues, Je meaons Pas assez d'un numéro entier de Initiation pour move Toutes mes impressions. Je me contenteral seulemen de glse quelques mors sur et propos d'une loi de constoncs intellectustte, qui forme le principal sujet de son livre et ‘dont Fidée premiere lui a été suggérte par «la lol's Gonstance thermique », trouvée. et formilee par M. Reve Quinton, « Les possibilités de Intelligence humaine, écrit Mv Ré= my de Gourmom, sont toujours un niveau constant, Quand la civilisation égyptienne dépasse les. forces de fenney Hint ence romaine ; quand qui tchappe & ses crdateurs, voiei Pinte manique. Les mémes mouvements ont e ‘substitutions,aux temps prim eb certainement aux temps gologioues > (p. tons et préciser son Widée de constance intellecuelle ne doit pas se com- ‘Prendre au sens de continuité intelectuel ‘civilisation est une ligne ondulée dont les sommets sont gensiblement égeux, de méme que ies profondeurs « 4.7). Cette dela des sigue, I est certain, en effet, que le génie d'un fondeteur de ipion, comme Zoroastre, Lao-seu ou fe Bouddha, dan Mgislatcar comme Moise eu Manou, et dan plilesophe Kanade ou Patandjali, Pythagore, Platon ‘ou Aristote, n'a jamais été dépassé ni méme peot-tne i est vraie, sans doute, si on ne Métend pas au femps historiques ou micux dane période géolo- IATION mble meme que nos grands hommes modeines Is le petsissent du moins — & cdtt des es de Plutarque. ingue nos temps actuels des temps anciens FP SLCest la pouterve notre seule supériorice — c'est que ellectuel moyen joute plus élevé instruction ne erbe pas Ia développant, stique de notre Voniversalité et aussi & aniformité. Au dela de Ia période géologique actuelle, a constance intellectuelle ne me pareit plus applicable. est 4 remarquer, en effet, gu'aprés. chaque cataclysea des formes végérales et animales nouvelles apparaizeent, tendis que des formes anciennes disparaissent, soit brus? quement, soit lentement. Il doit se passer quelque chose analogue pour thomme. 1 est possibie et il est méme probable que chaque noue elle période gtologique est marquée par l'epparition Gone nouvelle race humaine, manifestant des qualités ou des facultés nouvelles. I! se peut également qu'l y alt dis- Parition ou seulement régression de facultés auiciennes., Qeoi gu’ i Yimporte quel mo- n'y a pas égalité [ou mieut: équix entre les diverses races humaines, ictuellement entre la race blanche et la race jaune, Mais sont: ment des soussraces P Les hommes qui ont développé en eux toutes les facultés intellectuelies, et, en général, ovtes les poss que comporte une période géologique donnée, ne doivent plus se reincarner sur la terre, —'A moins que ce ne soit ar dévouement, — avant que ne commence une nouvelle Période. Pentre méme ne se réincamentils jamais plus Sur notre globe et continuentils leur évolut ne autre planéte, soit dans les espaces interplancuaires, soit meme ‘simplement dans le sphére role teas ste rags Smpresion La ecu deans Re Goptrtingen enn ac hs dururesne i gue tates 1 peroeages Gece roman semble es eet Fait vant ene cle tene Tour ef ae Iu ivanos La secon parse, qa ga es termine donne uriout sate sfotion diate cue Tmmatealte Cost de e pease myatgue, ot tel et 190 Lwruarion « transformé en mer ami Tieck, qui, avec F. leax », ainsi gue stexprime som chlegel, Edita ses ceuvres Novalis avait Iu le théosophe ‘allemand Jacob Bechme, Zuizendori, Jacob, et était en relation avec ies Schelling et ‘Tieck deja’ nommié. Ces frequentations diverses devacent rnsturellement incliner son esprit vers le sentimentalismne romantique et le mysticisme. Les occultistes liront avec intérét le conte allégoriqule i termine ia premiére partie du roman, les fragments comportent la deuxiine partie faachevée et la note de k, ob celui-i esquisse le plan et le contenu de cette dernitre,@' tiens quiils avaieat eus ensem La traduction de MM. Polti et Morisse est éerite dans tune lengue claire et précise. On doit les remercier de nous avoir donn ure peut-dtre des ceuves du cdlébre romantique et mystique allemand. Les Amours ot autres possies d’Estienne_Jodeile, si du Lymodin, publiées par Ad. van Bever. E. Sausot et sane les Dans les Poties satirigues deo seix sieles et ies Contours libertins du 8 reléve des noms de poétes comme Cl Auvray, Motin, Berthelot, M.Ad.van Bever apublit encore les Gaillardises du sieur ia disceévion de Conrart, dont ince pradent >, en tant de ses ivre der Rondeaus galants et catirigues idme sidele. Il a — ce qui ext bien mieut — réinapeimé Le Livre des Folastries de Pierre de Ronsard, etdonné une édition des Gurres poétiques choisies de Théodore Agrippa d'Aubigné. Aujoard'hui, cest les Amours et autres poésies @Bstienne Jodelle qu'il nous baille. IL prépare actuellement une édition des CEuores poétigues ide Remy Belleau et de Joachim da Bellny. 11 est probable qui recdra le meme service aux autres postes dela Pléiade Ise propose, en outre, de nous donner, sous le titre de 4a Satire de meeurs et tes Postes satiriques du seixieme et du dix-septi¢me sidele, des textes accompagaés de notices biographiques et historiques, de Vauquelia de la Fresnay, Guillaume du Sable, Courval, J. du Lores, Jean ‘Maynard, autres jh cl, en parti, les noms. Si fajoute qui va ressamment tne anthologie des pottes provine atoisants et autres, et les Vies des podtes francais de Guillaume Collete, od sont restituées deux ceat douze vies de poctes des trezitme et di un manuserit unique de la Bibl raise pas raison de souhaiter que les postes etfuturs Ini uessent des couronnes et In} élévent une statue, Bt ce ne sera que justice. Et lorsqu’il mourra, les poétes des sidcies révoins ne feront que leur devoir en plai- Gant sa cause (il en a besoin), auptés du Pére deernel, & moins que celui-cine les aitexclus de son Royaume célese, comme Platon de sa République, suguel cas il n'aurait ‘gu'a rebrousser. chemin et aller droit en enfer, od ils doi- vent étfe tous et oi il ne saurait etre mieux que J, en eve bonne esi bilan compagnie, je n'ai pas besoin de dire que ouvrage qui motive cete présente notice a &¢ consciencieasement fait. M.van Bever Collationae et revoit avec beaucoup de sci les textes. Les notes biographiques, historiques, philologiques et biblio- graphiques dont! les accompagne, sont rédigées avec pri ision et se réftrent toujours aux mel Ainours ef autres poésies de Joa les et sugmentees ice de Guillaume J. Bauee logie ot Fouriérisme, par F. Joutavsr-Cs inci Jésus. Paris, 1998, H1, Deragon, eur, 96-98, rue Blanche, Prix :3 fr. $0. du public et ses ouvrages compa ; le systéine s0¢ tudiésérieusem. clair que sub- es de Fourier et ion rapide plus discutable, eee Le Gérant : Exeavsse. Pasis, ~ imp, &. ARRAULT et Cie, g, me Ny Dede

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