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Carlo Goldoni La Locandiera La Locandiera PREFACE «... les deux livres sur lesquels j’ai le plus médité, et dont je ne me repentirai jamais de m’étre servi, furent le“ Monde” et le “ Théatre” », (Préface & l’édition de 1750 des Gomédies.) La Locandiera est une pice bien connue du public JSrancais. Du moins si Von tient pour décisif le critere du nombre des traductions qui en ont été faites depuis 1791 et gu’entegistre Le catalogue de la Bibliothique nationale. Mais & cette époque La Locandiera était concurrencée par d'autres textes de Goldoni, assez oubliés depuis, et son succes s’est imposé avec le temps : on en a un indice dans les mises en scéne et les nésentations qui se multiplient avec le xx* siécle. Apres Antoine en 1912, ce sont Copeau en 1923, Pitoéff en 1931, Costa en 1953, Visconti en 1956, le Grenier de Toulouse en 1958, Guy Rétoré en 1964, et tant d'autres en 1965, 1969, 1970, 1972, jusqu’a J. Lassalle en 1981. Pitce bien connue donc. Mais aussi « trop » connue peul- dire ; il n’est que de wir les « révisions » qui en sont faites, et gut suivent Vévolution des sensibilités esthétiques comme des circonstances politiques et idéologiques. Ainsi de nombreux critiques, vers les années 60, s’acharnent-ils & voir en Mirando- 7 line une héroine du peuple en marche vers la Révolution de 89 sinon celle d’Octobre. Si une méme représentation suggire des jugements divergents, on voit surnager une constatation découra- gee: « Goldoni et sa Locandiera pour la éniéme fois ! Le plaisir dé la découverte, au bas mot, s’amenuise »... Il semble que Goldoni ait éprouvé une prédilection pour cette piéce. Dans ses Mémoires, rédigés @ Paris en 1784-1787, il se borne & faire état de sa satisfaction d'auteur, présentée comme un écho du public : «...0n la mit au pair, et au dessus méme, de tout ce que PPavois fait dans ce genre, ot Vartifice supplée & Vintérét ». Al s*étonne encore, trente ans apres, d’éire parvenu & faire tenir en trois actes, sans choquer la vraisemblance, Uenchaine- ment logique des péripéties : «... on m’a fait croire que je n’avois rien fait de plus naturel et de mieux conduit »... Mais en 1752, dans la préface & sa pitce, Goldoni s’excuse de ce que peut avoir de « choquant » pour ses censeurs le spectacle d'une séduisante aubergiste jouant de son charme et de sa ruse pour vaincre la misogynie d’un de ses clients : c’est a ses yeux, de toutes ses comédies, « la plus morale, la plus utile, la plus instructive ». Et tels sont bien les veux du public pour lequel il Ecrit, ce tiers état italien épris de considération et de moralité, qui ne saurait désormais se satisfaire des factties parfois grossiéres de la commedia dell’arte, sans pour autant souhaiter se hausser jusqu“aux grands tragiques : évolution assez compa- rable & celle du méme public en France, pris entre La Chaussée, Destouches, Diderot et Beaumarchai Pour cette tache, Goldoni s*inspire — comme le dit la préface de l’édition de 1750 de ses Comédies — avant tout de deux grands liores : celui du « Monde », avec ses situations, ses personages réels, et celui du « Théatre » dans lequel il a trowoé « le goit particulier du pays 8 [Ultalie] » pour lequel « reformer » dans le ses Le « Thébire » lui a quentation des comédien Goldoni écrit pour des 1747 pour Imer au the Medebach au théétre St comme & la scéne, quit. Mais ces lecons sont a Sformés & Vécole de la a les mosques sous lesqu Goldoni, qui veut les cr sation, juge plus prude Iypes fixes que représe: ‘euvre de Goldoni des comédien : de 1738 & I; Truffaldino Sacchi ; UInnamorato Medeb pieces sera axé sur un dérivé de la soubrette. Caterina Marliani, ép. avoir quitté son foyer Mémoires « des étor comédienne venail en jc troupe, et c’est pour elle des comédies jouées per communs chez Medeba vante amoureuse, ¢é («elle mourait d’emi Goldoni dans les Méxx au charme de ses actrice valeur par un rile a caractére, et frappé de s

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