Expansion de l'Homme sur la Terre depuis son origine par mouvement ondulatoire
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En Préhistoire et en Histoire pour ne citer que ces deux disciplines, non seulement on éprouve la difficulté d’un examen critique sur la qualité et la sincérité des témoignages mais encore, on se trouve singulièrement embarrassé dans ce travail par des questions d’individus.
Quoi qu’il en soit, les migrations ne sont envisageables qu’après acquisition des moyens, donc du développement des techniques et poussées par des facteurs économiques, démographiques, alimentaires, environnementaux [catastrophes naturelles], climatiques, belliqueux [guerres] et aussi religieux. Les migrations primordiales sont effectuées à l’ère Tho-Hor vers les régions avoisinantes suivant un mouvement ondulatoire.
Toute migration humaine est un acte intentionnel et réfléchi. En d’autres termes, on ne perpétue pas l’espèce humaine et on ne colonise pas la surface de la Terre si on ne dispose pas d’un apport démographique suffisant, d’une capacité technique et des moyens logistiques fournis par une base arrière afin d’entreprendre des voyages aussi périlleux que sont les migrations.
Nas E. Boutammina
L'auteur, de formation scientifique, a écrit des dizaines d'ouvrages dans les domaines des Sciences humaines (Histoire, Sociologie, etc.), de la Théologie, de la Biologie, etc. Ces écrits éclairent certaines zones d'ombres qui sont nombreuses et mettent en lumière une version différente de celle qui est communément admise car imposée. Enfin, l'auteur enrichit les champs des connaissances par l'innovation d'un ensemble de postulats, de concepts, d'idées. Par exemple, la Collection Néo-anthropologie (Anthropologie de l'Islam) est une manière d'inaugurer une approche de la Préhistoire, de l'Archéologie, de l'Anthropologie, de la Linguistique, etc. L'auteur introduit des notions nouvelles, des modèles originaux, des données inédites.
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Expansion de l'Homme sur la Terre depuis son origine par mouvement ondulatoire - Nas E. Boutammina
alphabétique
I - Expansion de l’Homme sur la Terre depuis son origine par mouvement ondulatoire
Les professionnels de nombreuses disciplines scientifiques ont examiné chacun dans sa spécialité la ou les particularités de L’Homme. Aucune école idéologique n’explique chez l’Homme l’absence totale du comportement inné, la capacité d’apprendre beaucoup plus quantitativement et qualitativement que n’importe quelle autre espèce. Enfin, un penchant exalté de l’Homme pour l’exploration de l’environnement. Les anatomistes s’appuient sur la station debout, l’aspect et les propriétés de la main et surtout sur le volume du cerveau, donc l’étude du crâne, afin de répertorier l’Homme selon un schéma évolutionniste¹.
A - Crâniologie
A. Leroi-Gourhan² [1911-1996] écrit que la science du passé des êtres est, dans sa fonction, une mythologie puisqu‘elle se substitue à des systèmes d’explication de l’origine des êtres qui dans toutes les civilisations ont répondu au besoin de savoir qui on est et comment on existe. Selon lui, le squelette et surtout le crâne, qui en est l’élément le plus riche en possibilité d’interprétation, deviennent les pièces maîtresses d’une étude évolutionnaire des vertébrés. Ils le deviennent pour deux raisons pratiques qui sont : la commodité de rassembler et de conserver les pièces osseuses modernes et la possibilité de les confronter avec les seuls restes qui subsistent des faunes disparues. L’anatomie comparée s’est acharnée sur le crâne qui a été pris pour une sorte de symbole de l’être entier. Le crâne constitué par l’assemblage de pièces osseuses se joignant sur des lignes de suture et la constance de ces lignes les a fait prendre comme base de référence métrique ainsi que les points situés à des intersections distincts. Une terminologie est crée qui délimite le volume crânien dans un réseau de droites mesurables et traitables mathématiquement. Dans l’état actuel des connaissances, les fossiles ne permettent pas de vérifier certaines hypothèses comme le trou occipital en position inférieure, l’adaptation à la locomotion terrestre, etc. La difficulté essentielle est de découvrir des fossiles utilisables, c’est à dire dont la face et la base soient en articulation intacte.
L’auteur note que depuis le XVIIIe siècle, la plupart des travaux ont été faits sur la morphologie crânienne, dans le but de montrer la parenté entre les formes ou de dégager les nuances qui marquent les individus à l’intérieur des races ou des espèces. Ces travaux ont été fondés sur un système de références emprunté à des mesures de droites, de courbes, d’angles pris à partir de points fixes, les points craniométriques. L’orientation du travail présent s’écarte sensiblement des traditions de la craniométrie classique et en particulier, de celle qui prolonge l’école de P. Broca.
P. Broca³ [1824-1880] chirurgien et anthropologue se passionne pour la craniologie, discipline fondée sur l'étude des différences entre les crânes humains. Il mesure un nombre important de crânes en étudiant la forme et le volume. Il a analysé également les crânes préhistoriques et rédige un mémoire sur la topographie cranio-cérébrale. Il est un farouche opposant à la théorie de la sélection naturelle proposée par C. Darwin.
L’exemple de la tête du cheval montre une cohérence fonctionnelle. Le poids de la tête d’un cheval qui pèse à peu près une quinzaine de kilogrammes est soutenu en permanence en porte à faux au bout du cou, par la traction du ligament cervical sur un levier d’une dizaine de centimètres dont le point d’appui est dans la rotule cervicale. Lorsque l’animal exerce une traction des lèvres et des dents antérieures, l’unique point d’appui étant la même rotule, il faut admettre qu’entre les deux extrêmes, la transmission des forces implique une construction compatible avec l’exercice de la fonction. Cette construction est à tel point évidente que la démonstration n’est pas nécessaire pour les besoins de la recherche⁴.
Le sentiment que l’édifice crânien de cheval corresponde à une construction parfaitement cohérente serait d’ailleurs presque gênant dans une perspective évolutionniste, perspective dans laquelle les espèces tendent vers un devenir !
Si l’on prend un crâne de singe cynocéphale [babouin, mandrill, etc.] lésé d’une canine dans son jeune âge ou un crâne d’Homme privé depuis quelques années de ses premières molaires, les tracés d’équilibre mécanique aboutissent à une construction aberrante par rapport à l’espèce mais qui montre l’adaptation individuelle à une situation mécanique anormale ; c’est pourquoi la pathologie dento-faciale est d’une aide précieuse pour dégager la notion de cohérence fonctionnelle au plan des espèces !
L’aboutissement de la recherche dans cette direction est en réalité indépendant des tracas génétiques de la paléontologie ou de la raciologie. Présenter l’équilibre propre à l’armature osseuse d’une espèce donnée n'explique à priori ni d’où elle vient, ni où elle va, mais comment elle subit la situation, conséquence de son histoire et de son milieu.
1 - Principe de la craniologie
L’étude de A. Leroi-Gourhan est basée sur la supposition que le crâne étant suspendu au bout des vertèbres, il existe forcément une charpente propre à la suspension de l’appareil crânien. Le principal organe mécanique du massif crânien étant la denture et que la mandibule en était l’élément moteur indique un dispositif de traction directement lié à la fonction dentaire. Les pressions dentaires venant s’exercer sur le socle maxillaire et l’arrière crâne suppose une charpente d’appui propre à les absorber. Le choix d’un système de représentation graphique est difficile. Malgré son apparente complexité, il est considérablement plus simple que ne l’aurait été l’analyse mathématique de chacun des systèmes de force. Cette analyse se heurte d’ailleurs à des difficultés pratiques insurmontables.
D’après l ‘auteur, l’idéal est de saisir par exemple des mesures dynamométriques de chaque point du crâne. Ensuite d’effectuer des calculs de résistance des matériaux sur tous les éléments de la charpente crânienne. En fait, la technique se heurte à l’impossibilité de sectionner, fût-ce radiographiquement les crânes, millimètre par millimètre dans tous les sens. De ce fait, le procédé adopté est celui qui commente les situations mécaniques plus qu’il ne les formule. Il est réduit à l’examen d’une section longitudinale qui traduit la situation mécanique dans l’intégration de trois tracés : de suspension, de traction et d’appui.
Les êtres vivants révèlent une harmonie de leurs volumes contrastant avec les formes dégénérées des monstres conçus par l’imagination de l’Homme !
La loi de corrélation n’est envisageable que si, du museau au talon, toutes les parties du vivant concordent avec un état d’équilibre. A chaque moment de son existence, l’organisme vivant, sur la formule que lui impose sa nature génétique, conserve l’équilibre entre les milliards de cellules qui le constituent.
Découvrir un crâne de chimpanzé adulte à denture parfaite est relativement facile, repérer un Européen de même situation est déjà plus difficile, mais trouver à volonté des fossiles de vertébrés non déformés et idéalement complets dont leur denture est plutôt un rêve qu’une réalité. Disséminés dans tous les musées du monde, connus souvent par un seul exemplaire, généralement très incomplets ou reconstitués à l’aide de fragments d’individus différents, les fossiles sont loin de répondre aux recherches sur la construction !
Les singes et anthropoïdes présentent à des degrés très variés, une très faible aptitude vers la station dressée, mais aucun d’entre eux ne la réalise de façon permanente. Les colobes sont pratiquement de purs quadrupèdes, les gibbons entretiennent quelques instants une position bipède, mais la plupart sont quadrupèdes pendant la marche et disposent de la station dressée-assise pendant les temps d’arrêt. Les singes Cynocéphale [babouin, mandrill, etc.] sont quadrupèdes horizontaux, les singes Pongidae [chimpanzé, gorille, par exemple] sont quadrupèdes obliques. La colonne vertébrale adopte lors de la marche une position semi-verticale ayant des résultats considérables sur la morphologie du bassin et de la base crânienne. Les anatomistes n’ont guère mis en évidence le rôle de la station assise. L’importance de la station sur la morphologie crânienne dévoile une diversité morphologique où les contraintes facio-dentaires se compliquent de contraintes basilocrâniennes. Les prémices des observations paléontologiques sur l’Homme, les anatomistes ont accentué l’importance de l’étude des primates.
En effet, ce sont toujours les singes qui fournissent les moyens d'accès les plus confortables pour comprendre les matériaux paléontologiques. Les anthropologues et les paléontologues ont constamment eu de la considération pour les Pongidae du fait de leur volume corporel voisin de celui de l’Homme. L’étude mécanique montre qu’il n’y a guère lieu de les considérer comme plus humains que certains Catarhiniens.
La justification des théories dominantes se révèle continuellement par le volume cérébral et les indiscutables aptitudes pseudo-intellectuelles. Les problèmes touchant le reste du corps ont été orientés par cette tendance vers une solution cérébraliste !
Les chiens comme le pékinois ou le loulou sélectionné [croisé] pour leur taille réduite se distingue par l’accroissement de leur volume cérébral relatif et subissent les effets de cet agrandissement [réduction dentaire, dilatation frontale, réduction des sinus] sans modifier la morphologie basilo-crânienne qui est liée aux contraintes réelles de la locomotion quadrupède et nullement à la pression du cerveau.
Il existe une liaison directe entre la station dressée [bipède ou assise] et l’activité technique de la main en relation avec celle des dents antérieures. Les deux derniers éléments sont intégrés dans un ensemble mécanique constamment homogène. Il serait vain de proposer la priorité déterminante d’aucun des trois termes. Ils forment un tout !
La craniologie quoi qu’elle puisse être séduisante ne peut se considérer comme une technique fiable, imparable et objective. En effet, chez l’Homme, le crâne peut subir des malformations, des altérations ou des accidents à n’importe quelle période de sa vie [intrautérine, vieillesse, etc.]. Il n’existe pas de spécimen de crâne humain qui sert de modèle, chaque crâne est unique comme l’est son détenteur ! La morphologie du crâne est identique pour toute l’espèce humaine, mais des différences minimes certes subsistent quand il est examiné de très près.
2 - Déformations crâniennes
Il existe différentes formes de déformations crâniennes, mais les plus courantes sont d’origines congénitale et volontaire.
a - Origine congénitale
• Hydrocéphalie
L’hydrocéphalie congénitale et l’hydrocéphalie acquise ne diffèrent entre elles que par l’âge de survenue. Il s’agit d’une collection liquidienne intracrânienne qui provoque une augmentation du périmètre crânien. L’hydrocéphalie se traduit surtout par des déformations radiologiques des os et par des signes nerveux et oculaires d’hypertension crânienne.
• Crâniosténose ou crâniosynostose
Soudure prématurée d’une ou de plusieurs sutures crâniennes, que celles-ci se produisent avant la naissance [craniosténose congénitale] ou se fasse secondairement [craniosténose acquise]. Selon la ou les sutures anormalement soudées, on distingue différentes morphologies.
• Scaphocéphalie
La tête est allongée d’avant en arrière. Acrocépalie : la tête est haute et pointue. Plagiocéphalie : la tête est asymétrique. Oxycéphalie ou dysostose cranio-faciale ou maladie de Crouzon : la tête est en forme de pointe. Microcéphalie : la tête est extrêmement petite.
Ajoutons encore le céphalomatome, le spina bifida, le cranium bifidum, l’encéphalocèle forme acquise qui peuvent provoquer une dystrophie de la tête.
b - Origine volontaire
La déformation crânienne volontaire est adoptée par différentes populations à travers le monde. Il s’agit de pratiques culturelles ou cultuelles. Beaucoup d’ethnies en Afrique, en Asie et